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Sciences politiques

Les relations internationales de 1918 à 1939. 4e édition

La Seconde Guerre mondiale a-t-elle été tout entière en germe dans la façon dont s'est déroulée et conclue la première ? Y a-t-il eu un enchaînement irréversible des faits ayant produit Hitler et Staline et qui relient, sans changement possible, la "paix dictée" de Versailles et l'affrontement entre les démocraties et les totalitarismes ? Si l'histoire n'est pas déterminée par la manière dont a été mis en place en 1919 le nouvel ordre international, ceux qui ont installé le système ont pu générer en même temps la possibilité de le détruire, et avoir une responsabilité dans le déroulement des faits aboutissant aux agressions hitlériennes de 1938-1939. Ce problème du rapport entre l'enchaînement causal des faits et leur contingence est au centre de ce livre consacré aux relations internationales de l'entredeux- guerres, une période ponctuée d'événements dramatiques et qui s'achève par un conflit qui deviendra planétaire.

04/2019

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Couture, tricot

Tenues de soirée à porter aussi le jour. 8 modèles à coudre. Patrons taille réelle 34 à 38 inclus

Réalisez sur les conseils couture de Charlène des vêtements de fête à la machine à coudre, à porter en toutes occasions : en soirée comme au quotidien ! Charlène du compte Instagram Cha's Hands a imaginé une collection de 8 modèles et patrons de vêtements très stylés à porter en soirée comme de jour, faisant la part belle aux tissus festifs : jupe à sequins, blouse en tulle et organza aux manches spectaculaires, pantalon évasé en panne de velours, pantalon droit en simili cuir doré, robe courte en broderie anglaise, robe longue en soie ou satin, veste en tweed ou en jacquard lamé, mini jupe avec galon en plumes... et autres accessoires. Vous apprendrez à maîtriser ces tissus et leurs particularités pour coudre facilement des modèles aux coupes affirmées, des pièces fortes pour vos cérémonies et grandes occasions mais qui pourront également, portées en mix & match, détournées et accessoirisées de façon plus casual, vous accompagner dans vos activités quotidiennes. Une jupe à paillettes à porter avec des sneakers, une blouse vaporeuse avec un jean, un pantalon doré mixé avec un tee-shirt rock ou un pull oversize... Charlène vous confie des idées de looks pour porter toute l'année et en toutes occasions vos créations ! Toutes les étapes sont très clairement illustrées grâce à des pas à pas photos. Les planches de patrons taille réelle sont incluses dans le livre, et comprennent les tailles 34 à 48.

10/2023

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Sociologie

La France au miroir de l'immigration

En dépit de certaines apparences, l'immigration ne constitue pas le principal sujet de cet ouvrage. Ce dont il est essentiellement question, c'est la crise interne à la nation française, une crise tout à la fois politique et morale, une crise de notre projet républicain aussi bien que de notre identité collective. La variété de ses symptômes permet d'appréhender cette crise sous de multiples angles, de l'éducation aux institutions en passant par l'économie. Si l'immigration formera ici la pierre angulaire du raisonnement, ce n'est pas pour lui prêter un rôle causal, ni même pour lui donner la primauté parmi les enjeux contemporains, mais parce qu'elle nous tend un formidable miroir. Quand on l'envisage dans toutes ses implications, on voit paraître la France telle qu'elle vit et se pense aujourd'hui : c'est comme une bobine que l'on déroule. Il s'agira donc, en dénouant minutieusement ce fil emmêlé, d'exposer les ressorts de nos difficultés présentes afin de cerner les moyens de les surmonter. Nos atouts sont évidents, mais le temps presse.

09/2017

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Maladies infectieuses

Structures et fonctions des ARN retroviraux. Les multiples facettes du génome rétroviral

Une famille de virus est responsable de l'infection de nombreuses espèces de vertébrés. Ce sont les rétrovirus dont l'ARN génomique, utilisé comme support de l'information génétique assure des fonctions de natures variées, mais essentielles à la formation d'une particule virale infectieuse. Ces fonctions dépendent de structures formées par le repliement de l'ARN génomique. Structures et fonctions des ARN rétroviraux décrit la formation de ces structures ainsi que leurs interactions spécifiques avec des acides nucléiques et des protéines. A l'aune des avancées récentes en matière de virologie moléculaire, il permet ainsi d'appréhender les différentes facettes du génome rétroviral. Il souligne notamment que l'étude des relations structure-fonction des ARN rétroviraux impulse une dynamique dans les recherches sur le VIH-1, principal agent causal du sida. En effet, l'un des enjeux de la pharmacologie réside en l'exploitation de plusieurs cibles permettant d'anticiper et d'endiguer l'émergence de résistances aux médicaments anti-VIH. L'ouvrage présente également des structures et interactions pouvant s'avérer des cibles potentielles.

01/2022

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Poches Littérature internation

Complications

Les montres ne se contentent pas de donner l'heure. Elles peuvent chronométrer, servir de calendrier, fournir des indications astronomiques. C'est ce que l'on appelle, en horlogerie, des "complications". Mais si les montres jouent un grand rôle dans chacune des histoires racontées ici, les "complications" très particulières qu'elles provoquent - ou révèlent - ne sont pas seulement horlogères... Dans une maison du sud de Londres, un garçon perd sa soeur bien-aimée dans des circonstances étranges, avant de la voir réapparaître. Sur la plage de Brighton, un autre garçon (le même ?) vit une surprenante expérience temporelle... A mesure que la lecture progresse, on découvre les subtils rouages qui relient toutes ces histoires - entre plaisir et effroi. Ainsi que l'a écrit la romancière Tricia Sullivan : "Ces récits se hantent mutuellement. L'adéquation parfaite de la forme à la fonction dans Complications m'a suggéré plusieurs fois le terme de chef-d'oeuvre. C'est un livre parfait sur l'imperfection. C'est une histoire d'amour avec la précision chronométrique si révérée dans ces pages et pourtant révélée comme vertigineusement absurde dans le flux causal des événements humains."

01/2015

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Littérature française

Pastorale de la rue. Une étude sur la délinquance juvénile dans la ville de Matadi

Le monde actuel est théâtre de l'inversion des valeurs morales et est caractérisé par les conflits sociaux, le banditisme, la délinquance juvénile, etc. En d'autres termes, il constitue le lieu de l'inconduite pour laquelle l'enfance et la jeunesse paraissent les principaux acteurs. Pourtant l'adulte en particulier et la société en général, semblent être un agent causal insoupçonné, la jeunesse devrait mériter l'attention de tous ceux qui occupent une parcelle de responsabilité dans la société. C'est dans la ville de Matadi que nous avons passé une grande partie de notre enfance et de notre jeunesse sous la tutelle d'un frère aîné étant un enfant posthume. Les peines ressenties par tout enfant sans encadrement parental étaient aussi nôtres. En ce qui nous concerne, nous pensons que l'action de l'Eglise dans la quête des solutions à ce problème est prééminente. Nous essayons donc de partir d'un problème scientifique pour arriver à une solution morale et religieuse. Nous proposons une autre vision sociale de l'Eglise, bref le rôle de cette institution divine dans la vie quotidienne de notre société.

01/2022

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Droit comparé

Présomptions et responsabilités. Approches de droit comparé (France, Angleterre, Italie, Pologne, Canada)

Traditionnellement, l'engagement de la responsabilité de l'auteur d'un dommage suppose trois conditions : la faute, le préjudice et le lien de causalité entre ces deux derniers éléments. L'essor du progrès technologique et l'attention portée aux victimes de dommage corporel devaient néanmoins remettre en cause progressivement ce schéma de principe. Ainsi, le contentieux entourant les dommages survenus à la suite d'une vaccination contre l'hépatite B ou bien encore le contentieux concernant les pannes mécaniques soulèvent de redoutables questions de preuve. Dans tous ces cas, un doute scientifique empêche le juge de fonder sa décision sur l'existence d'un lien causal certain. Afin de pallier ces inconvénients, le juge utilise le mécanisme de la présomption : la victime devra prouver une seule condition de la responsabilité pour que les deux autres soient simplement présumées par le juge. Qu'est ce qui justifie le recours à ces présomptions ? Ce phénomène se retrouve-t-il au sein des autres droits étrangers ? Pour répondre à ces questions, l'ouvrage regroupera des contributions d'universitaires et de praticiens de plusieurs pays (France, Angleterre, Italie, Pologne, Canada).

05/2024

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Finances publiques

Le contrôle des finances publiques au Mali. D'indispensables réformes

Le contrôle des finances publiques n'a guère évolué au Mali depuis 1960. Les contrôles internes sont des procédures inhérentes au fonctionnement des organismes de gestion des deniers publics. Ils utilisent de plus en plus l'outil informatique mais avec des insuffisances significatives. Le nombre des organismes de gestion et des corps de contrôle augmente sans cesse. Les nombreuses réformes portent souvent sur la structure des organismes, rarement sur leurs fonctions. Les pertes financières et les dysfonctionnements constatés révèlent un dispositif peu performant. Les principaux facteurs sont l'impunité due à l'absence de suites aux contrôles et l'absence de vision globale dans la conception et l'exécution des différents contrôles. Le présent ouvrage s'appuie sur la théorie de l'évolution, le déterminisme causal, la théorie générale des systèmes, la théorie des contraintes et l'économie du bonheur pour proposer un cadre de réformes systémiques. L'auteur appréhende tous les contrôles comme un tout inter-relié. Il préconise de planifier l'évolution du système dans un plan stratégique et de faire des ruptures : généraliser l'audit interne public, créer un corps d'auditeurs publics, effectuer le contrôle financier préalable des recettes, supprimer certaines inspections, en finir avec les impunités.

05/2021

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Musicologie

Penser le discours musical électroacoustique. Trajectoire Boulez-Nono

Lorsqu'il est interrogé sur la nature fragmentaire de son écriture, Luigi Nono affirme : "la logique du discours est pour moi quelque chose de terrifiant". Le compositeur italien ne revendique pas seulement le refus du principe de déduction et l'univocité du développement : c'est le fondement même de l'expression musicale occidentale qu'il considère comme caduc. Car la musique écrite appartient aux disciplines du logos, de la pensée et de sa loi d'intelligibilité auxquelles elle a longtemps été inféodée, même lorsque ses théoriciens ont revendiqué son autonomie. Décliné sous de nombreuses formes au cours de son Histoire, le principe d'engendrement causal de la forme révèle néanmoins son aporie à partir de la première moitié du XXe siècle. La génération de compositeurs dite "de Darmstadt" se confronte alors à une double difficulté. D'une part, le renouvellement des structures logiques de la musique apparaît comme une véritable urgence. D'autre part, l'avènement des nouvelles technologies intime à repenser l'expression au contact de ce matériau qui ne peut se réduire aux procédés compositionnels instrumentaux. En réponse à cette crise, les esthétiques que proposent Pierre Boulez et Luigi Nono, fondées sur la mixité, la virtualité, l'espace et la résonance, instaurent alors un régime discursif unifiant l'hétérogène sans le contraindre ni l'abolir.

07/2022

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Philosophie

Introduction à la philosophie de l'esprit

La philosophie de l'esprit et des phénomènes mentaux a connu, depuis une trentaine d'années, un renouveau important, notamment en raison de l'intérêt suscité chez les philosophes par les progrès des neurosciences et des sciences cognitives. Au sein de la tradition analytique anglo-américaine en particulier, un véritable tournant mentaliste et naturaliste tend désormais à supplanter l'approche " linguistique " jusque-là dominante. Ce livre propose une introduction aux thèmes riches et complexes que développent des auteurs comme Davidson, Fodor, Dennett et Dretske : les relations de l'esprit et du corps, le problème de la causalité mentale, celui de l'explication en sciences cognitives, les débats sur le statut de la " psychologie populaire ", la nature des croyances chez les adultes, les enfants et les animaux, des images mentales, de l'identité personnelle et de la conscience. Et il présente de façon synthétique et rigoureuse les principales théories de l'esprit actuelles : l'identité esprit-cerveau, le fonctionnalisme, l'éliminativisme, et les divers programmes de " naturalisation " de l'intentionnalité. L'auteur montre que la philosophie de l'esprit contemporaine est un domaine très ouvert, étroitement lié aux problématiques philosophiques traditionnelles comme à celles des sciences cognitives. Il s'efforce de défendre une forme de matérialisme non réductionniste, sensible à la fois au caractère naturel et causal des phénomènes mentaux et à leur dimension spécifique et autonome.

06/1994

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Psychologie, psychanalyse

Souffrance au travail. Des îlots totalitaires en démocratie

Souffrance psychique au travail, psychopathologie du travail, épuisement professionnel... Autant de mots et d'expressions qui trouvent écho, sens et explication dans ce livre d'une grande professionnelle engagée. L'organisation du monde du travail ces dernières décennies s'est regroupée en îlots contaminés par la perversion, quel que soit le domaine professionnel concerné, sous l'aspect d'un monde virtuel, soumis à la loi du chiffre, animé d'un mouvement perpétuel et basé sur un déni de réalité. Que cette organisation s'accompagne de harcèlement ou de management pathogène, ceux qui en sont victimes sont soumis à un régime de terreur avec destruction partielle ou totale, physique ou psychique. L'ensemble de ces items, décrits par Hannah Arendt, recouverts d'une solide omerta dans le milieu professionnel, crée donc une organisation de type totalitaire, une organisation très spécifique qu'il faut décoder si on veut y faire échec. Il faut en lever les principaux contresens, en mettant en évidence que la cause est entièrement extérieure et organisée selon un schéma identique dans sa trame, que les effets produits sont similaires et donc reconnaissables pour qui voudrait les reconnaître et les lier au schéma causal, que les victimes ne sont ni fragiles, ni incompétentes, et que leur récupération passe donc par la déconstruction de ce "puzzle leurre" pour remettre en forme celui qui est selon nous conforme à la réalité. Cela représente un vaste programme, néanmoins efficace, s'il est mis en place sans délai.

01/2021

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CD K7 Littérature

Conférences et discours. 1 CD audio MP3

Ecoutez lire propose une sélection des textes emblématiques des prises de parole publiques d'Albert Camus effectuées entre 1946 et 1957. D'une conférence à l'autre, Camus explicite et manifeste son engagement d'homme, qui vise à redonner voix, figure et dignité à ceux qui en ont été privés par un demi-siècle de bruit et de fureur. Dans ces sept prises de parole choisies, il aborde les sujets de la civilisation européenne et de la place de l'intellectuel dans celle-ci, de l'Algérie, de la crise existentielle de l'homme du XX ? siècle qui vient de connaître la Seconde Guerre mondiale et qui s'interroge sur l'avenir géopolitique mondial... Des propos d'une force et d'une actualité déroutantes. Sont à retrouver dans ce livre audio inédit : - " La crise de l'Homme " (1946)- " Sommes-nous des pessimistes ? " (1946)- " L'Europe de la fidélité " (1951)- " Conférence au Casal de Catalunya " (1951)- " L'avenir de la civilisation européenne " (1955)- " Appel pour une trêve civile en Algérie " (1956)- " Conférence à l'université d'Uppsala " (1957)- " Discours de Stockholm " (1957). Extrait de la captation officielle d'Albert Camus devant l'Académie Nobel, archive exceptionnelle de l'INA. Samuel Labarthe interprète avec talent les conférences et discours d'Albert Camus. Par sa lecture, il nous dévoile toute leur force et leur actualité.

09/2022

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BD tout public

Venise sur les pas de Casanova. De la peinture du XVIIIe siècle à la bande dessinée

Huit dessinateurs de bande dessinée sont partis sur les traces de Casanova à Venise, la ville muse peinte au XVIIIe siècle par Canaletto et Guardi : François Avril, Griffo, Miles Hyman, Kim Jung Gi, Tanino Liberatore, Loustal, Milo Manara et Zep. La nouvelle exposition organisée par le fonds Glénat pour le patrimoine et la création. Parmi les célèbres observateurs de Venise, deux peintres du XVIIIe siècle, Giovanni Antonio Casal, dit Canaletto (1697-1768), et Francesco Guardi (1712-1793), ont fait école dans l'art des "vedute", ces tableaux de format souvent réduit que les aristocrates conservaient en souvenir de leur séjour dans l'opulente Cité des Doges. Le scandaleux Giacomo Casanova (1725-1798), quant à lui, déambule dans une Venise plus interlope. C'est ce double regard que montrera l'exposition : d'un côté une Venise officielle, avec ses canaux et ses palais, de l'autre des illustrations inédites et contemporaines dans les pas de Casanova… Huit grands noms de la bande dessinée ont réalisé sur place des oeuvres inédites mettant en scène le scandaleux aventurier et différentes vues de la ville. François Avril, Griffo, Miles Hyman, Kim Jung Gi, Liberatore, Loustal, Manara et Zep ont relevé ce pari : faire en toute liberté le portrait de la ville et de l'un de ses personnages mythiques, sans contrainte de format ni de technique. Les dessins nés de ce voyage dialogueront avec des tableaux italiens exceptionnels, provenant des plus grands musées français.

01/2018

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Poésie

Flache d’Europe aimants garde-fous

"L'Europe penche. Ses penchants sont irrésistibles. BABORD TRIBORD BABORD TRIBORD. Quoi entre ? Quoi : entre Albrecht Dürer peignant l'insensé signe d'une chute de météorite, et Joseph Beuys au coeur d'un carnaval, ayant écrit au tableau noir " The Brain of Europe " ? Quoi : entre neuf jours d'Aphrodisies à Paphos, et les neuvaines d'un village où les pèlerins venaient en traitement pour leur folie ? Les barges tanguent. Les bargeots ne sont pas toujours ceux qu'on croise. Les croisés, ils sont livrés à leurs nefs folles. Les mythologies du temps présent se conjuguent avec l'histoire des antiques. Le sel y met un peu de piment. On a localisé le clitoris de l'Europe, pas encore son cerveau. Complètement à l'Ouest ? L'oncle d'Amérique, de retour, pencherait pour. Qu'est-ce que l'Europe, vue du mur à Chypre, gentiment nommé : ligne verte ? Qu'est-ce que l'Europe, vue par les écrivains Jean-Paul de Dadelsen et Denis de Rougemont, qui se mouillent au Centre européen de la Culture ? Quand la confédération européenne devient leurre, Dadelsen fait résonner son poème dans le ventre de la baleine, traduit le livre d'un juge américain, frôle la poète Hilda Doolittle, succombe d'une tumeur au cerveau. La langue c'est de la lave. C'est fou ce qu'on la préfère refroidie, solidifiée, figée. Parfois de l'énergie s'évade encore de l'encre asséchée : celle de l'énigme atteinte. Qu'y peuvent les arts poétiques ? Mais. Parier sur l'inconnu. Inventer des narrés, avec ligatures et raccords à distance. Bousculer l'ordre causal. Modéliser l'hétérogène. Ne pas nous mener en bateau, ni céder aux vieilles lunes. Syncrétiser. Croiser les doigts". Patrick Beurard-Valdoye.

03/2019

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Médecine énergétique

Harmonisation énergétique des Personnes. Manuel de curothérapie, Edition 2022

La médecine considère que l'homme ne dispose que d'un corps physique et que tout ce qui n'est pas visible au microscope n'existe pas. Pourtant, l'intelligence et les émotions ne se voient pas sous un microscope ! L'homme est constitué de 8 corps imbriqués : un corps physique (de matière), un cors éthérique (d'énergies), un corps émotif (d'émotions), un corps mental (de réflexions), un cops causal (de programmes), un corps spirituel (de croyances), un corps cristal (de réception) et un corps lumière (d'émission). Au cours de la vie ces corps sont TOUS affectés par des vécus, blocages, blessures, mémoires, embarras, liens et parasites (esprits des maladies). Tous les vécus s'accumulent et ralentissent la santé. Quant aux parasites, ils se nourrissent des énergies de l'homme. Etant de différentes fréquences, ils ne sont pas visibles aux microscopes. Certains affectent les cellules et créent des déchets visibles, surnommés virus. On peut détruire les bactéries par des antibiotiques, mais pas les virus qui ne sont pas des êtres vivants mais des déchets de cellules. Comme ils sont visibles au microscope, la science pense qu'ils sont la cause des maladies virales, tout en constatant qu'ils n'arrivent pas à les détruire. L'habitat agit aussi sur la santé ; un lieu malsain affecte ses habitants en permanence. La médecine se consacre au corps physique de l'homme. La Curothérapie harmonise ses corps énergétiques et son lieu d'habitation. Elle utilise des techniques de thérapies naturelles (naturopathie), énergétiques (magnétisme, désenvoûtement) et autres (esprits de la nature). Elle se révèle efficace dans pratiquement tous les cas (burn-out, cancer, alzheimer, covid) y compris pour les animaux, puisqu'elle traite la cause. Et elle peut être pratiquée par tous.

11/2021

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Philosophie

La conscience. Approches croisées, des classiques aux sciences cognitives

L'être humain ne se conçoit pas sans une relation plus ou moins profonde avec lui-même, où il va de la perception qu'il a de son corps, de son existence, de celle des autres, de son adhésion à telle ou telle valeur, etc. Pas d'expérience plus commune, et en même temps rien de plus complexe, de plus problématique. La notion même de conscience n'apparaît qu'au XVIIe siècle, mais ce concept tard venu n'a cessé de commander depuis une dynamique sans fin d'interrogation et de recherches plurielles. L'originalité du présent ouvrage est d'aborder la question selon les angles philosophique, mais aussi psychologique, psychanalytique, phénoménologique, psychiatrique, cognitif, religieux et spirituel : faire droit, pleinement et avec une rigueur constante, à l'hybridation interdisciplinaire du thème de la conscience constituait un défi indispensable - enfin relevé ici. L'auteur redonne vie à l'aventure : anticipation dans le contexte gréco-latin ; problématisation dans les conceptions classiques ; séisme dû à la mise en évidence de l'inconscient par la psychanalyse ; élargissement au corps et au monde par la phénoménologie ; interrogations permises par l'exploration psychiatrique du pathologique ; forte implication, enfin, dans le débat cognitif contemporain, tant il apparaît qu'une méthodologie en première personne peut renouveler les conditions et l'approche de l'objectivité empirique. La richesse du parcours rend particulièrement fécond l'examen final des traditions spirituelles, véritable retour aux sources de l'interrogation. Ce livre, par-delà une présentation efficace des repères essentiels, aidera à entrer de plain-pied dans les débats les plus actuels concernant la relation entre ce que vit le sujet en première personne, sur un mode phénoménal, interne, intime, voire spirituel, et les observations empiriques, au niveau comportemental et neuronal, de la structure de son esprit et de son cerveau, que ce rapport soit entendu comme causal, isomorphique ou co-génératif.

06/2001

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Critique littéraire

Les bords de la fiction

On le sait depuis Aristote : ce qui distingue la fiction de l'expérience ordinaire, ce n'est pas un défaut de réalité mais un surcroît de rationalité. Elle dédaigne en effet l'ordinaire des choses qui arrivent les unes après les autres pour montrer comment l'inattendu advient, le bonheur se transforme en malheur et l'ignorance en savoir. Cette rationalité fictionnelle a subi à l'âge moderne un destin contradictoire. La science sociale a étendu à l'ensemble des rapports humains le modèle d'enchaînement causal qu'elle réservait aux actions d'êtres choisis. La littérature, à l'inverse, l'a remis en cause pour se mettre au rythme du quotidien quelconque et des existences ordinaires et s'installer sur le bord extrême qui sépare ce qu'il y a de ce qui arrive. Dans les fictions avouées de la littérature comme dans les fictions inavouées de la politique, de la science sociale ou du journalisme, il s'agit toujours de construire les formes perceptibles et pensables d'un monde commun. De Stendhal à João Guimarães Rosa ou de Marx à Sebald, en passant par Balzac, Poe, Maupassant, Proust, Rilke, Conrad, Auerbach, Faulkner et quelques autres, ce livre explore ces constructions au bord du rien et du tout. En un temps où la médiocre fiction nommée " information " prétend saturer le champ de l'actuel avec ses feuilletons éculés de petits arrivistes à l'assaut du pouvoir sur fond de récits immémoriaux d'atrocités lointaines, une telle recherche peut contribuer à élargir l'horizon des regards et des pensées sur ce qu'on appelle un monde et sur les manières de l'habiter. Né à Alger en 1940, Jacques Rancière est professeur émérite de philosophie à l'université Paris VIII. Il a consacré de nombreux ouvrages aux relations entre politique, art et littérature. Il a notamment publié au Seuil, dans " La Librairie du XXIe siècle ", Courts voyages au pays du peuple (1990), Les Mots de l'Histoire (1992), La Fable cinématographique (2001) et Chroniques des temps consensuels (2005).

09/2017

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Histoire des idées politiques

Le culte du moi. sous l'oeil des barbares

" MON CHER AMI, Ce volume , Sous l'oeil des Barbares, mis en vente depuis six semaines, était ignoré du public, et la plupart des professionnels le jugeaient incompréhensible et choquant, quand vous lui apportâtes votre autorité et voire amitié fraternelle. Vous m'en avez continué le bénéfice jusqu'à ce jour. Vous m'avez abrégé de quelques années le temps fort pénible où un écrivain se cherche un public. Peut-être aussi mon travail m'est-il devenu plus agréable à moi-même, grâce à cette courtoise et affectueuse compréhension par où vous négligez les imperfections de ces pages pour y souligner ce qu'elles comportent de tentatives intéressantes. Ah ! les chères journées entre autres que nous avons passées à Hyères ! Comme vous écriviez Un coeur de femme, nous n'avions souci que du viveur Casal, de Poyanne, de la pliante madame de Tillière, puis aussi de la jeune Bérénice et de cet idiot de Charles Martin qui faisaient alors ma complaisance. Ils nous amusaient parfaitement. J'ajoute que vous avez un art incomparable pour organiser la vie dans ses moindres détails, c'est-à-dire donner de l'intelligence aux hôteliers et de la timidité aux importuns ; à ce point que pas une fois, en me mettant à table, dans ce temps-là, il ne me vint à l'esprit une réflexion qui m'attriste en voyage, à savoir qu'étant donné le grand nombre de bêtes qu'on rencontre à travers le monde, il est bien pénible que seuls, ou à peu près, le veau, le boeuf et le mouton soient comestibles. Et c'est ainsi, mon cher Bourget, que vous m'avez procuré le plaisir le plus doux pour un jeune esprit, qui est d'aimer celui qu'il admire. Si j'ajoute que vous êtes le penseur de ce temps ayant la vue la plus nette des méthodes convenables à chaque espèce d'esprit et le goût le plus vif pour en discuter, on s'expliquera surabondamment que je prenne la liberté de vous adresser ce petit travail, ou je me suis proposé d'examiner quelques questions que soulève cette théorie de la culture du Moi développée dans Sous l'oeil des Barbares, Un homme libre et le Jardin de Bérénice".

05/2023

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Sports

Coups de poing et points à la ligne

Ce livre aurait pu s'intituler la boxe dans la ville. Il est une chronique de la vie perpignanaise dans ses rapports avec le noble art de 1885, date à laquelle la boxe anglaise fait son apparition, à la fin du XXe où elle peut fêter plus d'un siècle d'existence. Cet ouvrage est tout à la fois une histoire des boxeurs, des clubs et des prévôts, des dirigeants mais aussi des quartiers, des rues, des cafés... car cette vie sportive s'est inscrite dans des lieux familiers encore visibles qui ne sont plus que hantés par les gants de cuir rouge, les coups de gong et des hommes sur des rings parfois improvisés. L'ancien Alcazar, devenu cinéma Familia et son parc ont disparu, mais l'ancien hôpital militaire avec ce qui fut le siège du Foyer Léo-Lagrange est toujours là, gardien des souvenirs, des sons, des odeurs... aujourd'hui encore en longeant ses hauts murs on voit passer les ombres des cogneurs, des stylistes, des encaisseurs tragiques de coups fabuleux, des k.o. techniques. Dans une soirée, le drame pouvait côtoyer la comédie et le tragique avoir sa part de ridicule devant un public le plus souvent féroce. Le Casal Catala et le Théâtre de Verdure aux Platanes, le Nouveau Théâtre, le Vélodrome ont aussi rejoint le Paradis des constructions festives perdues mais le Centro Espagnol est encore là même si depuis bien longtemps, il n'accueille plus les puncheurs venus de Barcelone et il n'y a plus de combat au Théâtre Municipal.... Il reste les bars, les cafés et il existe le Palais des Congrès. Ce livre fait revivre dans le contexte urbain des figures tutélaires presque mythiques du sport roussillonnais, de la boxe catalane, les héros oubliés : ils sont tous dans ce livre... petits ou grands, amateurs ou professionels... Admirable carrière de Biosca, des salles parisiennes à celles de Madrid, Barcelone, Milan, Alger... Nos boxeurs voyageaient et l'Indépendant donnait parfois de leurs nouvelles. Ils sont tous ou presque dans ce livre avec leurs clubs, leurs dirigeants emblématiques et souvent pittoresques, toujours passionnés : " Napoleon Orliac ", Gaetano, on ne peut les citer... Les petits clubs, les groupements éphémères, ont eux aussi droit au chapitre au même titre que les grands, les omni-sports : l'U.S.A.P. et le Foyer Léo-Lagrange qui eurent encore, vers les années 1960 de formidables équipes de boxeurs. Cette chronique n'oublie pas combien la boxe et le rugby furent proches. Les villes et villages du département, où il y eut des clubs (Rivesaltes, Port-Vendres, Ille sur Têt, Bages...) qui défendaient les couleurs de leur coin de Roussillon. Les jours heureux et les jours noirs, dans la ville qui bouge avant guerre, après guerre qui s'agrandit... L'histoire de la boxe se mélange avec une chronique des grands jours de joies, de fêtes. Chronique contemporaine de ceux qui montent sur un ring pour échanger des coups avec un inconnu et n'ont que quelques minutes pour montrer leur courage et souvent leur limites tant physiques que morales, ceux qui le lendemain reprenaient leur travail à l'usine, aux abattoirs, au nettoiement des rues, aux écuries du faubourg, à la gare, employés, ouvriers, ceux qui après défaite ou victoire, reprenaient l'entraînement amenaient femmes et enfants le dimanche, voir Lord Jim au cinéma ; leurs pères étaient allés voir le cirque Pinder où Carpentier rejouait avec application son match contre Dempsey... ceux là aussi méritaient quelques pages. Perpignan a ses " rugby ", son Castillet, la Sardane, et, grâce à Dalí, le centre du monde.... avec ce livre les Perpignanais n'oublieront pas que des coups de gong ont accompagné son histoire.

04/2012

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Sociologie

Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes volume 94-1. Fascicule 1

Sébastien Barbara. - Les phalanges de Socrate (X. , Mem. , I, 3, 11-13) Xénophon (Mem. , I, 3, 11-13) attribue à Socrate une image rapprochant les baisers des beaux garçons des envenimements causés par les araignées dites phalanges (? ??? ? ??? ). Parallèlement, Platon (Smp. , 217e-218b) prête à Alcibiade l'image de la morsure de vipère à propos de l'amour-philosophie. Ces images issues des topoi populaires de la morsure-piqûre de l'amour témoignent d'une tendance des socratiques à développer des comparaisons en rapport avec la sphère médicale et des échanges entre philosophes et médecins dans l'Athènes des Ve-IVe s. Dans le cas des phalanges le témoignage de Xénophon atteste, par sa date haute, une diffusion précoce de savoirs iologiques précis, notamment le lien causal entre symptômes critiques et morsure de la veuve noire méditerranéenne (Latrodectus tredecimguttatus Rossi) qui n'est pourtant pas facile à établir. Pauline Belin. - Le concept de consuetudo dans les traités rhétoriques de Cicéron Cet article se propose d'explorer les implications du terme consuetudo dans les traités rhétoriques cicéroniens où le terme est utilisé : De inuentione, 84-83 av. J. -C. , De oratore, 55 av. J. -C. , Brutus, 46 av. J. -C. , Orator, 46 av. J-C. , et les Partitiones oratoriae, 46 av. J. -C. Cette étude du terme de consuetudo entend retracer les origines du concept linguistique de consuetudo, formulé par Cicéron et repris par Quintilien dans l'élaboration de son Institution oratoire, et précisera les liens entre le sens général du terme et l'acception proprement linguistique qu'il acquiert, tout en éclaircissant les enjeux de ces différentes acceptions. Jaime Curbera. - Les noms de la mandragore selon Dioscoride Cet article traite des six noms de mandragores transmis dans le De materia medica de Dioscoride (? ??? ? ??? ? , ??? ? ??? ? ? , ??? ? ??? / ??? ? ??? , ??? ? ?? , ??? ? ??? ? ?? , ??? ? ??? ? ??? ), ainsi que des quinze synonymes donnés dans les manuscrits alphabétiques de Dioscoride. L'article met l'accent sur l'aspect lexical (étymologie, brachylogie, emprunts), mais il traite inévitablement d'autres questions, comme les prières des herboristes, et il propose de nouvelles lectures pour les noms corrompus (? ??? ? ? , ??? ? ??? , ??? ? ??? ? ?? , ??? ? ??? ). Une dernière annexe explique un curieux nom de la plante en grec moderne (? ??? ? ??? ). Concepción Fernández Martínez. - Rythmes métriques accidentels ou locutions idiomatiques dans des inscriptions gauloises considérées comme carmina (CIL, XIII, 1983, 1972, 2073, 2216, 1849) L'article analyse les possibles formes métriques d'une série d'inscriptions latines considérées comme métriques, afin de décider de leur inclusion ou de leur exclusion du corpus des Carmina Latina epigraphica des Gaules. En outre, l'article propose une édition critique et un commentaire philologique de ces inscriptions. Jorge Martínez-Pinna. - Le nom de Servius Tullius Cet article traite du nom de Seruius Tullius, roi de Rome. Un lien avec le terme latin seruus, ainsi qu'une origine étrusque semblent peu admissibles. Au contraire, l'analyse de ce nom révèle une origine latine du personnage et son appartenance à un niveau social élevé. Jean-Louis Perpillou. - Anges et démons Dans ce texte posthume, qui fait suite à "Pouvoirs d'un chiffre" , paru dans ??? ? ??? ? ??? ? ? . Mélanges offerts à Charles de Lamberterie (Louvain, Peeters, 2020, p. 637-650), Jean-Louis Perpillou examine trois nouvelles séries d'exemples de la formule "3 fois 9" : les inscriptions d'Asie Mineure impliquant le dieu Mèn, un rite agraire lituanien et son correspondant grec (Hérodote VIII, 137), ainsi que des bylines russes qui relatent des pratiques magiques adressées à des démons ou des (arch)anges. La valeur non comptable de cette formule, très probablement héritée, s'y trouve confirmée. Gerd Van Riel, Victor Gysembergh. - L'Athéna de Saïs dans l'In Timaeum de Proclus Dans sa discussion du mythe de l'Atlantide, raconté par un prêtre de Saïs dans le Timée de Platon, Proclus se tourne vers la relation entre la déesse Athéna et la cité de Saïs en Egypte septentrionale. L'une des connexions astrologiques mentionnées par Proclus est qu'Athéna était un des astres arctiques. Dans ce contexte, le texte reçu du Commentaire sur le Timée de Proclus fait référence à certains qui lient Athéna à "la lune qui est là-bas" . Dans cet article nous analysons les diverses explications et émendations du texte. Nous examinons leur valeur par rapport aux spéculations astronomiques des Egyptiens et des Grecs, mettant à profit de récentes découvertes sur la transmission textuelle du commentaire de Proclus. A partir de cet examen, nous proposons de corriger le texte transmis. Inés Warburg. - De Lerina insula : tradición manuscrita, textos y edición El poema De Lerina insula, atribuido a Dinamio de Marsella (? 595 c.), celebra en dísticos elegíacos la fundación cristiana de San Honorato mediante una serie de tópicos tradicionales sobre la isla "santa" y sus habitantes. Dos códices de Isidoro de Sevilla (ms. Klosterneuburg 723 del siglo XII y ms. Göttweig 64 (78) del siglo XIII) incluyen la colección de inscripciones romanas conocida como Sylloge Turonensis ; en el apéndice de esta síloge se conserva el poema - no epigráfico y no romano - de Dinamio. Esta contribución propone una edición crítica del poema a partir de ambos testimonios, ya que las dos ediciones del siglo XIX se basan alternativamente en copias de uno de los dos manuscritos : la primera edición de 1888, en una copia de Klosterneuburg 723 y la segunda edición de 1897, en una copia de Göttweig 64. Los testimonios derivan de un ascendiente en común, pero ambos textos son independientes y complementarios.

02/2022

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Littérature étrangère

Histoire de la colonne infâme

L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est un peu moins connue, mais sa Storia della colonna infame (Histoire de la colonne infâme), qui fait l'objet de ce projet de nouvelle traduction, est cependant elle aussi couramment (quoique moins systématiquement) étudiée à l'école, à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire, texte avec lequel celui-ci a quelque parenté. La "colonne infâme" du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des "onctions pestifères" , c'est-à-dire en barbouillant les murs d'un certain quartier d'une substance empoisonnée, supposément mortifère. Cet atroce fait divers avait déjà inspiré à Pietro Verri, un représentant milanais de la philosophie des Lumières versant italien, un texte mémorable, Observations sur la torture, paru en 1769 (retraduit en français en 1992 et publié par les Editions Viviane Hamy), où l'auteur dresse un réquisitoire inflexible contre cette pratique intolérable. En 1764, un autre philosophe, Cesare Beccaria , avait publié Dei delitti e delle pene (dont il existe, sous le titre Des délits et des peines, plusieurs éditions françaises récentes), un magnifique petit essai, très en avance sur son temps, contre la torture et la peine de mort. C'est dans ce contexte intellectuel que se situe l'Histoire de la colonne infâme. Mais, tandis que Verri et Beccaria publient leurs essais à une époque où la torture est encore en vigueur dans nombre de pays et régions d'Europe, et notamment à Milan , quand le texte de Manzoni paraît, en 1840, elle a été abolie - du moins officiellement - à peu près partout. L'intention de Manzoni n'est donc pas tout à fait la même que celle qui animait ses devanciers, lesquels visaient avant tout à démontrer le caractère exécrable et inutile de la torture et à la voir disparaître des codes de procédure. Pour Manzoni, cependant, il s'agit d'abord, sans doute, de consolider dans les esprits l'usage récent de ne plus mettre à la question les prévenus. On sait combien les progrès de ce genre sont fragiles et peuvent être abandonnés au détour de l'histoire ; quant à la torture, notamment, il serait naïf ou de mauvaise foi de prétendre qu'elle n'appartient qu'au passé lointain et aux civilisations archaïques. Sous des formes diverses, qui disent rarement leur nom, la torture demeure une réalité contemporaine, y compris dans nos démocraties avancées. On peut, d'autre part, supposer que Manzoni entend oeuvrer à son tour à l'amélioration, toujours possible, de la justice humaine : même sous une législation imparfaite, sinon coupable, les juges gardent la faculté de juger honnêtement. Mais, plus encore, il s'agit pour Manzoni de soulever une question générale, à la fois philosophique et politique : celle de la liberté de choix des individus, mise en regard de ce qu'on pourrait appeler, dans un anachronisme calculé, les conditionnements socio-historiques. Pour Verri, tous les juristes et criminalistes du passé sont coupables d'avoir toléré, cautionné et même encouragé la torture. Dès lors, les juges qui condamnèrent les supposés propagateurs de peste commirent, certes, une affreuse erreur judiciaire, mais dont la responsabilité incombe à la science juridique dans son ensemble, au système pénal en tant que tel - et même à l'état général de la connaissance et de la culture propres à leur temps. La faute des juges en tant qu'individus se dissout ou en tout cas s'estompe dans la mauvaiseté des lois et dans la cruauté à quoi conduirait invinciblement l'ignorance. La faute des juges n'est pas tant personnelle que collective, et indissociable d'une époque dont Verri - et avec lui tous les philosophes des Lumières italiennes - appelle le dépassement. Verri, en d'autres termes, travaille à éclairer son temps, pour le réformer dans le sens de la raison et de ce qu'on appellerait aujourd'hui les droits de l'homme . C'est sur cette question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer avec son illustre prédécesseur. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé - y compris en amont de la certitude de sa culpabilité - des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que Verri cite pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Manzoni entend ainsi rendre justice aux criminalistes du passé, que Verri blâme selon lui injustement, au prix d'incompréhensions voire de distorsions des textes qu'il produit pour preuves de sa thèse. Mais il veut surtout convaincre que les juges qui, en 1630, firent torturer et exécuter ces malheureux, puis firent construire un monument en leur éternel déshonneur, disposaient, dans les traités juridiques de référence de leur époque, d'éléments qui leur auraient permis, qui auraient dû leur permettre de juger dignement. Selon Manzoni, si la torture était régulièrement en vigueur dans les affaires criminelles, et couramment pratiquée dès la phase d'instruction du procès, cela n'imposait pourtant pas à des esprits éclairés et probes d'y recourir. Les juges sont donc comptables à titre personnel de leur jugement, qui s'apparente à un crime. Manzoni défend ainsi l'idée que, de tout temps, jusque dans le pire des systèmes politico-juridiques, les individus conservent une part d'autonomie, la faculté de s'affranchir des préjugés de leur époque, et de se comporter selon ce qui est juste et bon. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc aussi la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme - social, historique, politique, culturel. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos "choix" ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? Pour l'écrivain italien, récuser l'idée que, malgré les aberrations de leur temps, malgré les vices de la forma mentis du monde auquel ils appartenaient, les juges de 1630 auraient pu juger justement reviendrait à admettre, ni plus ni moins, l'impossibilité générale et affreuse d'espérer que des hommes qui commettent un crime abominable puissent jamais agir différemment ; cela obligerait, en somme, à reconnaître que les pires scélérats ne peuvent aucunement, par principe, être tenus pour responsables de leurs forfaits : "Si, dans un ensemble de faits atroces commis par l'homme contre l'homme, nous croyons voir un effet des temps et des circonstances, nous éprouvons, en même temps que de l'horreur et de la compassion, un découragement, une sorte de désespérance. Il nous semble voir la nature humaine poussée invinciblement au mal par des facteurs indépendants de sa volonté, et comme enchaînée dans un rêve pervers et fébrile, dont elle n'a nul moyen de se déprendre, dont elle ne peut pas même se rendre compte". La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble au contraire requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.

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Littérature Italienne

Histoire de la colonne infâme

L'oeuvre d'essayiste de Manzoni est un peu moins connue, mais sa Storia della colonna infame (Histoire de la colonne infâme), qui fait l'objet de ce projet de nouvelle traduction, est cependant elle aussi couramment (quoique moins systématiquement) étudiée à l'école, à l'instar de L'affaire Calas de Voltaire, texte avec lequel celui-ci a quelque parenté. La "colonne infâme" du titre désigne un monument qui fut édifié, par la volonté des juges, pour commémorer le procès (mené à grand renfort de terrifiants supplices), la condamnation et l'exécution, en 1630 à Milan, de plusieurs hommes accusés d'avoir propagé délibérément la peste par des "onctions pestifères" , c'est-à-dire en barbouillant les murs d'un certain quartier d'une substance empoisonnée, supposément mortifère. Cet atroce fait divers avait déjà inspiré à Pietro Verri, un représentant milanais de la philosophie des Lumières versant italien, un texte mémorable, Observations sur la torture, paru en 1769 (retraduit en français en 1992 et publié par les Editions Viviane Hamy), où l'auteur dresse un réquisitoire inflexible contre cette pratique intolérable. En 1764, un autre philosophe, Cesare Beccaria , avait publié Dei delitti e delle pene (dont il existe, sous le titre Des délits et des peines, plusieurs éditions françaises récentes), un magnifique petit essai, très en avance sur son temps, contre la torture et la peine de mort. C'est dans ce contexte intellectuel que se situe l'Histoire de la colonne infâme. Mais, tandis que Verri et Beccaria publient leurs essais à une époque où la torture est encore en vigueur dans nombre de pays et régions d'Europe, et notamment à Milan , quand le texte de Manzoni paraît, en 1840, elle a été abolie - du moins officiellement - à peu près partout. L'intention de Manzoni n'est donc pas tout à fait la même que celle qui animait ses devanciers, lesquels visaient avant tout à démontrer le caractère exécrable et inutile de la torture et à la voir disparaître des codes de procédure. Pour Manzoni, cependant, il s'agit d'abord, sans doute, de consolider dans les esprits l'usage récent de ne plus mettre à la question les prévenus. On sait combien les progrès de ce genre sont fragiles et peuvent être abandonnés au détour de l'histoire ; quant à la torture, notamment, il serait naïf ou de mauvaise foi de prétendre qu'elle n'appartient qu'au passé lointain et aux civilisations archaïques. Sous des formes diverses, qui disent rarement leur nom, la torture demeure une réalité contemporaine, y compris dans nos démocraties avancées. On peut, d'autre part, supposer que Manzoni entend oeuvrer à son tour à l'amélioration, toujours possible, de la justice humaine : même sous une législation imparfaite, sinon coupable, les juges gardent la faculté de juger honnêtement. Mais, plus encore, il s'agit pour Manzoni de soulever une question générale, à la fois philosophique et politique : celle de la liberté de choix des individus, mise en regard de ce qu'on pourrait appeler, dans un anachronisme calculé, les conditionnements socio-historiques. Pour Verri, tous les juristes et criminalistes du passé sont coupables d'avoir toléré, cautionné et même encouragé la torture. Dès lors, les juges qui condamnèrent les supposés propagateurs de peste commirent, certes, une affreuse erreur judiciaire, mais dont la responsabilité incombe à la science juridique dans son ensemble, au système pénal en tant que tel - et même à l'état général de la connaissance et de la culture propres à leur temps. La faute des juges en tant qu'individus se dissout ou en tout cas s'estompe dans la mauvaiseté des lois et dans la cruauté à quoi conduirait invinciblement l'ignorance. La faute des juges n'est pas tant personnelle que collective, et indissociable d'une époque dont Verri - et avec lui tous les philosophes des Lumières italiennes - appelle le dépassement. Verri, en d'autres termes, travaille à éclairer son temps, pour le réformer dans le sens de la raison et de ce qu'on appellerait aujourd'hui les droits de l'homme . C'est sur cette question de la responsabilité des juges que Manzoni croise le fer avec son illustre prédécesseur. Dans l'Histoire de la colonne infâme, il s'attache à montrer que, même en des temps d'ignorance et dans un système pénal qui prévoit qu'on puisse infliger à un accusé - y compris en amont de la certitude de sa culpabilité - des sévices atroces, les juges conservaient la possibilité, la liberté morale de ne pas le faire. Aussi, reprenant en main les textes des juristes que Verri cite pour les accabler, Manzoni s'efforce-t-il de montrer que tous, bien que n'étant pas opposés par principe à la torture, recommandaient cependant de n'en user qu'avec discernement et modération, et jamais pour obtenir des aveux. Manzoni entend ainsi rendre justice aux criminalistes du passé, que Verri blâme selon lui injustement, au prix d'incompréhensions voire de distorsions des textes qu'il produit pour preuves de sa thèse. Mais il veut surtout convaincre que les juges qui, en 1630, firent torturer et exécuter ces malheureux, puis firent construire un monument en leur éternel déshonneur, disposaient, dans les traités juridiques de référence de leur époque, d'éléments qui leur auraient permis, qui auraient dû leur permettre de juger dignement. Selon Manzoni, si la torture était régulièrement en vigueur dans les affaires criminelles, et couramment pratiquée dès la phase d'instruction du procès, cela n'imposait pourtant pas à des esprits éclairés et probes d'y recourir. Les juges sont donc comptables à titre personnel de leur jugement, qui s'apparente à un crime. Manzoni défend ainsi l'idée que, de tout temps, jusque dans le pire des systèmes politico-juridiques, les individus conservent une part d'autonomie, la faculté de s'affranchir des préjugés de leur époque, et de se comporter selon ce qui est juste et bon. Ce qui est en jeu, implicitement, c'est donc aussi la question, ancienne et débattue depuis des siècles dans la théologie chrétienne, du libre arbitre. Mais tout autant, si l'on veut, avant l'heure, sa version plus moderne, celle du déterminisme - social, historique, politique, culturel. Sommes-nous libres de nos actions, de nos décisions, de nos pensées ? Ou sommes-nous si profondément (et inconsciemment) modelés par notre temps, par notre culture, par nos institutions, que nos "choix" ne sont, au vrai, que les conséquences inéluctables de ces divers conditionnements ? Pour l'écrivain italien, récuser l'idée que, malgré les aberrations de leur temps, malgré les vices de la forma mentis du monde auquel ils appartenaient, les juges de 1630 auraient pu juger justement reviendrait à admettre, ni plus ni moins, l'impossibilité générale et affreuse d'espérer que des hommes qui commettent un crime abominable puissent jamais agir différemment ; cela obligerait, en somme, à reconnaître que les pires scélérats ne peuvent aucunement, par principe, être tenus pour responsables de leurs forfaits : "Si, dans un ensemble de faits atroces commis par l'homme contre l'homme, nous croyons voir un effet des temps et des circonstances, nous éprouvons, en même temps que de l'horreur et de la compassion, un découragement, une sorte de désespérance. Il nous semble voir la nature humaine poussée invinciblement au mal par des facteurs indépendants de sa volonté, et comme enchaînée dans un rêve pervers et fébrile, dont elle n'a nul moyen de se déprendre, dont elle ne peut pas même se rendre compte". La question demeure d'une parfaite actualité. Il n'est que de songer aux polémiques qui ont entouré telles tentatives d'explication d'attentats terroristes récents en France. En réponse aux sociologues qui tentaient de comprendre ces actes dans un tableau causal complexe, des personnages politiques de premier plan objectèrent qu'expliquer, c'était déjà justifier. Plus que jamais, il nous semble au contraire requis, pour inconfortable que cela puisse être, d'enquêter inlassablement sur les raisons de la violence. L'Histoire de la colonne infâme nous est une invitation à ne pas refermer trop vite le questionnement sur les racines du mal.

03/2024