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Histoire de France

"Planter du blanc". Chroniques du (néo-)colonialisme français

Du référendum pour l'indépendance en Kanaky de 2018 aux explosions sociales qui secouent Mayotte épisodiquement, en passant par l'empoisonnement des populations antillaises au chlordécone ou encore la dévastation prévue de la Guyane par le projet minier Montagne d'or, Saïd Bouamama explore, à travers une série de textes incisifs et didactiques, le passé et le présent coloniaux de la France. Naviguant dans cette histoire, des génocides coloniaux aux accords de coopération, aux coups d'Etat militaires de la Françafrique, au franc CFA, en passant par le racisme d'Etat, ce livre contribue à rappeler que la France a été et reste une puissance coloniale. Il s'ouvre ainsi par cette citation d'Aimé Césaire : "Je le répète : le colonialisme n'est point mort. Il excelle pour se survivre, à renouveler ses formes ; après les temps brutaux de la politique de domination, on a vu les temps plus hypocrites [...]. Mais de quelque masque que s'affuble le colonialisme, il reste nocif."

05/2019

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Violence

Le racisme en images. Déconstruire ensemble

Parler de racisme, c'est parler d'une histoire-monde, celle de la xénophobie, de l'antisémitisme, des préjugés, de l'esclavage ou celle de la ségrégation. Mais c'est aussi parler d'images : la caricature, les objets, l'affiche politique ou de propagande, la publicité ou le tract, la photographie ou la peinture... Nombreux sont les supports qui ont véhiculé la représentation de l'" autre " comme un être inférieur, stigmatisé dans sa différence, que celle-ci soit ethnique, religieuse, culturelle ou sexuelle. Ils relèvent d'une culture visuelle qui a contribué pendant des siècles à façonner des relations tronquées, marquées par une violence pouvant aller jusqu'à l'extermination ou au génocide. En analysant près de 250 images, l'historien Pascal Blanchard et l'anthropobiologiste Gilles Boëtsch décryptent les différentes strates de cette haine de l'autre dans une perspective à la fois historique, culturelle et thématique. Car comprendre la construction de ce discours racial sur le temps long, c'est participer à sa déconstruction. Les auteurs donnent aussi la parole à une quinzaine de personnalités : chacune livre ici un éclairage à hauteur de sa propre expérience, de ses convictions et de ses engagements. Une saisissante histoire visuelle et mondiale du racisme pour en maîtriser désormais tous les codes et représentations.

10/2021

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Violence

Mesurer le racisme, vaincre les discriminations

Disons-le d'emblée : aucun pays n'a inventé de système parfait permettant de lutter contre le racisme et les discriminations. L'enjeu est d'imaginer un nouveau modèle, transnational et universaliste, qui replace la politique antidiscriminatoire dans le cadre plus général d'une politique sociale et économique à visée égalitaire et universelle, et qui assume la réalité du racisme et des discriminations - pour se donner les moyens de les mesurer et de les corriger, sans pour autant figer les identités, qui sont toujours plurielles et multiples.

02/2022

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Société et citoyenneté

10 idées pour combattre le racisme

Un nouveau titre vient s'ajouter à cette sympathique collection conçue pour aider les enfants à affronter des questions importantes de notre société et de notre époque. Ce titre affronte une question particulièrement délicate mais très importante : comment dire "non' au racisme ? Il propose 10 idées simples et judicieuses à travers l'amitié, la curiosité, et l'envie de découvrir ce qui est différent. Les jeunes lecteurs apprendront, entre autres, combien il est important de bien savoir choisir ses mots pour ne blesser personne, de participer à des fêtes et traditions d'autres cultures, de connaître leurs propres origines, de découvrir les quartiers ethniques et multiculturels de leur ville, de combattre tout discours haineux... et surtout de ne jamais garder le silence. Dix actions simples et efficaces pour devenir chaque jour protagonistes d'un monde meilleur !

06/2022

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Littérature française

Petit traité du racisme en Amérique

Dans ce livre, le premier qu'il consacre au racisme, Dany Laferrière se concentre sur ce qui est peut-être le plus important racisme du monde occidental, celui qui dévore les Etats-Unis. Les Noirs américains : 43 millions sur 332 millions d'habitants au total - plus que la population entière du Canada. 43 millions qui descendent tous de gens exploités et souvent martyrisés. 43 millions qui subissent encore souvent le racisme. Loin d'organiser une opposition manichéenne entre le noir et le blanc, précisément, Dany Laferrière précise : " On doit comprendre que le mot Noir ne renferme pas tous les Noirs, de même que le mot Blanc ne contient pas tous les Blancs. Ce n'est qu'avec les nuances qu'on peut avancer sur un terrain si miné". Voici donc un livre de réflexion et de tact, un livre littéraire. Mêlant des formes brèves que l'on pourrait rapprocher des haïkus, où il aborde en général les sensations que les Noirs éprouvent, et de brefs essais où il étudie des questions plus générales, Dany Laferrière trace un chemin grave, sans jamais être démonstratif, dans la violence semble-t-il inextinguible du racisme américain. " Mépris " , " Rage " , " Ku Klux Klan " alternent avec des portraits des grands anciens, Noirs ou Blancs, qui ont agi en noir ou en blanc : Charles Lynch, l'inventeur du lynchage, mais aussi Eleanor Roosevelt ; et Frederick Douglass, et Harriet Beecher Stowe, l'auteur de La Case de l'oncle Tom, et Bessie Smith, à qui le livre est dédié, et Angela Davis. Ce Petit traité du racisme en Amérique s'achève sur une note d'espoir, celui que Dany Laferrière confie aux femmes. " Toni, Maya, Billie, Nina, allez les filles, le monde est à vous ! "

01/2023

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Sociologie

Le racisme ou La haine identitaire

Quand on sait l'abîme de peurs et de rancœurs qu'il y a autour des questions d'identité, il n'y a pas à s'étonner que l'on en dise tant de bêtises drapées de grandes déclarations où l'on s'arrange une belle image. L'étonnant est le peu d'efforts pour comprendre ce qui se passe dans la tête et le cœur des xénophobes ; comprendre pourquoi un abbé soutient ceux qui nient l'Holocauste... je dis comprendre et non pas s'indigner ; penser et non lancer de grands appels humanitaires qui n'engagent à rien. Il faut entrer dans cette brisure d'identité qui, chez ceux qu'on nomme " racistes ", est devenue insupportable. Faute de la voir, on crie pour ne pas sentir sa propre blessure, on propose des cataplasmes pour cette plaie essentielle où chaque être est coupé de lui-même et de l'autre - et tente de rétablir des liens, ou au contraire de s'enfermer dans son bunker avec les siens. Ce livre prétend aider à mieux comprendre ce chancre de haine identitaire et de jalousie essentielles ; il tente de penser le mal non pas pour " en finir " mais pour y être plus " résistant ".

01/1997

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Société et citoyenneté

Qu'est-ce que le racisme ?

Il n'est pas toujours facile de répondre aux questions des jeunes enfants sur le racisme. Qu'est-ce que le racisme ? Comment se manifeste-t-il ? Pourquoi doit-on le combattre ? Que pouvons-nous faire pour l'éradiquer ? Les enfants et les adultes trouveront dans cet ouvrage des réponses précises à de nombreuses questions et les mots justes pour aborder ce sujet. Un ouvrage écrit avec la collaboration de la psychologue pour enfants Aayesha Mulla et de l'association antiraciste "Show Racism the Red Card".

03/2022

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Sociologie

Le racisme dans tous ses états

Limiter le débat sur le racisme à la seule question de la couleur de la peau : peau blanche contre peau noire, majoritairement, est pour le moins réducteur. Se limiter à ce débat, c'est assurément aborder le problème par le petit bout de la lorgnette. On s'assure ainsi de ne jamais s'approcher d'une solution acceptable, sinon par tous, du moins par le plus grand nombre. Le racisme c'est la prise de conscience hostile de la différence perçue comme une menace. On ne débat pas de cette question à partir d'a priori et encore moins à partir d'une posture politique passionnée. Cet essai pose le débat au niveau de l'être. A ce niveau ontologique, il n'y a plus, et il ne peut plus y avoir des Noirs, des Blancs, des Jaunes ou des Rouges. Il n'y a que l'être humain sous différentes couleurs.

03/2021

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Sociologie politique

Défaire le racisme, affronter le fascisme

Face au racisme d'Etat, à la possibilité du fascisme, à la perspective d'un nouveau duel électoral entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, il est urgent de rendre accessible au plus grand nombre les expériences et outils, académiques et militants, issus des luttes antiracistes et antifascistes, passées et en cours. Dans ce livre d'entretiens, Ugo Palheta, sociologue, militant anticapitaliste et auteur de La possibilité du fascisme, et Omar Slaouti, conseiller municipal à Argenteuil, militant antiraciste et auteur de Racismes de France, analysent la situation, clarifient les définitions, proposent des actions pour défaire le racisme, affronter le fascisme et ouvrir ainsi la voie de prochaines victoires sociales et politiques.

03/2022

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discriminations, exclusion, ra

Rage assassine. Mettre fin au racisme

Avant que Black Lives Matter et le mouvement #MeToo ne viennent secouer l'Amérique et le monde occidental, bell hooks montrait, dans cet essai incisif, que l'abolition du racisme et l'éradication du sexisme vont de pair. Sans le féminisme, la lutte antiraciste risque de rester une affaire d'hommes. Sans l'antiracisme, le féminisme s'expose à servir de courroie aux logiques de domination raciale. bell hooks insiste sur le bien-fondé de la rage qui anime les masses populaires et la jeunesse noire, et sur la nécessité d'en faire un moteur de changement social radical. Elle propose une théorie et une pratique révolutionnaires, dont la fin est une communauté solidaire fondée sur l'égalité réelle et la volonté de tous et toutes de travailler au changement.

11/2023

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Actualité et médias

Un racisme imaginaire. Islamophobie et culpabilité

Depuis 35 ans, le terme  d'islamophobie impose la censure à toute parole critique de l'Islam. Vieux mot de l'époque coloniale, il a été réinventé et transformé en arme de guerre par les mollahs iraniens qui ont fait de la foi du Prophète un objet intouchable. Islamophobie amalgame en effet deux sens : la persécution des croyants, qui est un délit ; la remise en cause d'une religion, qui est un droit absolu. L'usage de ce terme répond lui aussi à un double objectif : faire taire les Occidentaux mais surtout les Musulmans réformateurs soucieux de relire les textes sacrés, de modifier le code de la famille, d'introduire modération et tolérance dans l'exercice de la foi. Ce sont ces traîtres, ces apostats potentiels qu'il faut foudroyer en les renvoyant dans les ténèbres du racisme. Or une grande religion comme l'Islam n'est pas une race puisqu'elle a une vocation universelle. Lui épargner l'épreuve de l'examen, entrepris depuis des siècles avec le christianisme, ce n'est pas l'aider à  mûrir, c'est l'enfermer dans ses difficultés actuelles. Ce paternalisme est encouragé par toute une partie des gauches intellectuelles, trop heureuses de trouver dans l'Islam le dernier bon sujet de l'Histoire, après la classe ouvrière, le tiers monde et les damnés de la terre. On explique donc, au prix d'un raccourci stupéfiant, que l'islamophobie est la suite de l'antisémitisme des années 30, que le "musulman" est aujourd'hui la victime absolue du monde occidental et que les attentats dont nous pâtissons, en France ou ailleurs, sont le résultat  de notre attitude vis à vis des femmes et hommes de cette confession. Démonter ce racket sémantique, réapprendre à bien nommer les choses et à dénoncer les abus, réévaluer ce qu'on appelle "le retour du religieux" et qui paraît plutôt un retour du fanatisme, tels sont les objectifs de cet essai qui est la suite de La tyrannie de la pénitence paru en 2006.

02/2017

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discriminations, exclusion, ra

Comprendre le racisme et l'antisémitisme

Décortiquer les mécanismes du racisme et de l'antisémitisme, voilà l'objectif audacieux de ce livre. Cet ouvrage offre une perspective approfondie et accessible sur des thèmes cruciaux de notre société contemporaine. Ce livre propose de comprendre les origines du racisme et de l'antisémitisme. Il donne des conseils pour agir quand on est victime ou témoin de discrimination. Ce livre invite les lecteurs à réfléchir, à s'informer et à s'engager. La diversité des perspectives présentées en fait un outil précieux pour encourager le dialogue et l'empathie. Ce livre est une ressource pédagogique indispensable pour ceux qui aspirent à un monde plus juste et inclusif. Il vient compléter les ouvrages des collections du citoyen, tels que Comprendre la Laïcité, Le JudaÏsme, La Déportation dans les camps nazis, Le Citoyen, La République.

04/2024

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Ethnologie

De l'extinction des peuples naturels

Georg Kart Cornelius Gerland (né à Kassel en 1833, mort à Strasbourg en 1919) était titulaire de la chaire de géographie à l'université de Strasbourg (alors en Allemagne) en 1875. Au cours de ses trente-cinq années de fonction, il y enseigna les sciences de la religion, l'ethnologie, la géographie mathématique, la cartographie, la géographie des organismes, la géographie descriptive et la géophysique. Il a rédigé en 1868 le texte, dont la traduction est ici présentée, De l'extinction des peuples naturels (Über das Aussterben der Naturviilker). D'abord dominés en Amérique du Sud par l'avidité de richesses et la fureur religieuse, les contacts se pacifient dans un deuxième temps (conception paternaliste du " bon sauvage " d'inspiration rousseauiste), mais évolueront vers une conception colonialiste plus dure qui aboutira à l'esclavage et au racisme. Dans ce texte, Gerland étudie la genèse de ce qu'il appelle l'extinction des peuples naturels, ce qui consiste à considérer une à une les causes pathogènes, et surtout le contact avec les Occidentaux, qui ont pu faire basculer des civilisations antiques (Amérique du Sud). Il est bien éloigné du ton grand seigneur des colonialistes et considère la civilisation occidentale comme susceptible d'" élever " pacifiquement les autres civilisations. Ce texte est important à une époque où l'occident se penche sur le racisme, l'esclavage et le colonialisme.

01/2011

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Histoire de France

Résister à la Guerre d'Algérie. Par les textes de l'époque

Ils étaient soldats, avocats, éditeurs, écrivains, ouvriers. Chrétiens, communistes ou tiers-mondistes. Dans une France imprégnée de discours colonial, ils ont résisté à la guerre d'Algérie en refusant de porter les armes, en prenant la défense des militants condamnés, en témoignant des atrocités commises, en diffusant les textes interdits. Minoritaires dans un pays où "l'Algérie c'est la France", ces insoumis ont pris le parti de leurs frères algériens au péril de leur liberté ou de leur vie. Ce livre présente des textes de l'époque – lettres de déserteurs, appels au refus ou manifestes anticolonialistes – ainsi qu'une liste de tous les acteurs de cette résistance. Autant de témoignages brûlants ou poignants' éclairés par l'analyse de l'historien Tramor Quemeneur et par le regard de: l'éditeur Nils Andersson, témoin engagé de l'opposition au conflit. A l'heure où l'on célèbre le 508 anniversaire de l'indépendance algérienne, cette mémoire anticoloniale, nous dit l'association Sortir du colonialisme,: qui a coordonné cet ouvrage, peut contribuer aux combats d'aujourd'hui.

03/2012

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Lecture 6-9 ans

Mon chien est raciste

Un dimanche en se rendant au cinéma, Maël, 10 ans, trouve un adorable petit chien sur son paillasson. Puisqu'il n'a l'air d'être à personne, Maël et sa famille l'adoptent et le baptisent Minou. Mais ce petit chien a parfois un comportement très étrange, il grogne, s'agite et tente de mordre selon une logique qui lui est propre... parfois il veut même attaquer le téléviseur ! Jusqu'au jour où les voisins de paliers de Maël comprennent ce qui se passe... Minou est raciste, il n'aboie que contre les gens à la peau foncée ! Catastrophe, Maël et ses parents sont très gênés. Maël se pose beaucoup de questions : peut-il continuer à aimer son chien ? Peut-on être à la fois intelligent, gentil et raciste ? Peut-on désapprendre à être raciste ? Et comment faire comprendre aux autres que ce n'est pas parce que leur chien est raciste que Maël et sa famille le sont aussi ? A partir de 8 ans

06/2020

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Sociologie

Racisme et modernité. Actes du colloque Trois jours sur le racisme, 5-7 juin 1991, Créteil

Actes du colloque " 3 jours sur le racisme " organisé par le mensuel PASSAGES ET LA MAISON DES SCIENCES DE L'HOMME. Néo-racisme, racisme culturel, institutionnel, symbolique, subtil... en une vingtaine d'années, le concept de racisme n'a cessé de s'enrichir, en même temps qu'un constat s'imposait : le racisme contemporain ne peut plus, ou plus seulement, être pensé dans les catégories de sa période classique. Une inflexion - voire une rupture - s'est produite, au point qu'il faut aujourd'hui s'interroger. Jusqu'où le teme même de racisme est-il encore approprié, quelle continuité y a-t-il entre les doctrines organicistes du passé, et les expressions les plus récentes du phénomène, qui semblent souvent procéder avant tout de références à la différence culturelle ? Cet ouvrage se propose donc de construire, de reconstruire un objet - le racisme - qui s'est développé avec l'essor de la modernité et qui trouve un second souffle dans sa crise, voire dans ce que certains considèrent son dépassement postmoderne. Une telle mise au point ne peut supporter ni l'enfermement dans une seule discipline, ni l'ethnocentrisme. Elle doit prendre en compte, comme dans ce livre, l'épaisseur historique et la diversité du phénomène, et examiner les outils disponibles pour son analyse. Elle doit, enfin, apporter un éclairage utile à ceux qui ne se contentent ni de la bonne conscience de l'antiracismen, ni de celle que peut procurer la critique de l'antiracisme.

02/1993

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Histoire internationale

Rwanda, racisme et génocide. L'idéologie hamitique

La catastrophe extrême a été le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994, accompagné du massacre de Hutu considérés comme traîtres à leur "sang". Les efforts de reconstruction sont visibles, parfois même spectaculaires. Mais, depuis vingt ans, les violences dérivées n'ont pas cessé dans la région, notamment dans l'Est du Congo. L'objet de ce livre se situe dans une longue durée, jusqu'au temps présent, mais surtout en amont de la crise des années 1990, afin de mettre au jour la construction de l'idéologie distinguant les "vrais Africains" des "faux nègres", ceux qu'on a appelés les Hamites depuis les années 1860 dans la littérature spécialisée de l'époque. Ce schéma racial est né dans le même creuset intellectuel que celui opposant Aryens et Sémites, c'est-à-dire le fantasme qui a embrasé l'Europe dans les années 1930-1940. Le génocide des Tutsi n'a pas été improvisé en fonction d'une conjoncture. Il n'était pas non plus une fatalité inscrite dans les gènes de la population rwandaise : ce n'est pas un objet ethnographique. Il est le produit, très moderne, d'une option politique extrémiste, jouant ouvertement du racisme comme arme de contrôle du pouvoir. Les médias qui en ont été les vecteurs efficaces l'attestent sans ambages. Mais cette mise en condition de tout un pays aurait été impossible sans l'inscription durable dans la culture de la région des Grands lacs d'une idéologie intrinsèquement raciste, discriminant, sous les étiquettes hutu et tutsi, des autochtones et des envahisseurs, une majorité naturelle et une minorité perverse, le "vrai peuple" rwandais et une race de "féodaux". Les auteurs ont travaillé depuis des années sur ce chapitre durablement méconnu de l'histoire de l'Afrique, qui est à la fois celui d'une anthropologie devenue folle et celui de manipulations politiques de diverses provenances.

09/2013

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Ethnologie et anthropologie

Sudalisme. L'imaginaire qui nourrit le racisme

Ce livre d'anthropologie s'appuie sur une longue expérience des milieux francophones de l'alphabétisation des migrants. Son objet n'est pourtant en rien le processus d'alphabétisation ou d'enseignement de la langue française à des migrants, mais bien la rencontre des imaginaires des deux groupes d'interlocuteurs principaux rencontrés par J. Piolat : les enseignants, majoritairement euro-descendants, et les migrants de première génération, en majorité musulmans. Au fil de sa recherche, Piolat constate que, si des relations amicales se nouent souvent entre les enseignants euro-descendants et le public migrant, certains discours et postures associatifs, relatifs aux migrants extra-occidentaux, se révèlent souvent disqualifiants, réducteurs, infantilisants, énonçant les univers de référence de ces derniers comme sexistes, intellectuellement assez vides, superstitieux et religieusement rigoristes. Dans ces discours associatifs, en phase avec ce que l'on entend dans les médias, l'islam...

02/2023

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Faits de société

Le racisme est un problème de Blancs

"Quand des Blancs feuillettent un magazine, surfent sur Internet ou zappent à la télévision, il ne leur semble jamais étrange de voir des gens qui leur ressemblent en position d'autorité. Les affirmations positives de la blanchité sont tellement répandues que le Blanc moyen ne les remarque même pas. Etre blanc, c'est être humain ; être blanc, c'est universel. Je ne le sais que trop, car je ne suis pas blanche". Après l'élection de Barack Obama, certains ont proclamé l'avènement d'une société post-raciale. Nous en sommes loin, montre Reni Eddo-Lodge dans cet essai important qui analyse les méfaits d'un racisme structurel persistant d'autant plus sournois qu'il avance masqué. Car le racisme va bien au-delà de la discrimination ou de l'injure personnelle : il imprègne le récit historique, l'imaginaire collectif, les institutions et les entreprises. Pourquoi les Blancs pensent-ils ne pas avoir d'identité raciale ? Pourquoi la simple idée d'un James Bond noir fait-elle scandale ? Comment une fillette noire en vient-elle à se persuader qu'en grandissant, elle deviendra blanche ? Le racisme n'est pas une question de valeur morale, mais d'exercice du pouvoir. Entretenir la légende d'une égalité universelle n'aide en rien. Au contraire. Car, pour déconstruire le racisme, il faut commencer par reconnaître l'étendue du privilège blanc.

09/2021

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Historiens

Racisme. Une autre histoire de l'Amérique

" Quand on se tourne vers le passé, on se demande souvent pourquoi des générations d'Américains n'ont pas résisté au commerce des esclaves, à l'esclavage, à la ségrégation, ou aujourd'hui à l'incarcération de masse. La raison, ce sont les idées racistes. " Dans ce récit au long cours, Ibram X. Kendi, penseur incontournable de l'antiracisme, nous confronte au passé sombre et douloureux des Etats-Unis, étroitement lié à celui de l'Europe coloniale. Loin de l'American dream triomphant, défilent sous nos yeux cinq cents ans d'une autre histoire américaine, celle des Noirs, celle des dominés condamnés à subir les inégalités raciales qui n'ont cessé de perdurer à travers les siècles. Le racisme n'a pas simplement prospéré grâce à l'ignorance et la haine. Il résulte d'un long et complexe processus historique qui a vu s'opposer les idéologies assimilationniste, ségrégationniste et antiraciste. Dans un contexte social à vif, marqué par les violences policières, les inégalités et le déploiement du mouvement militant Black Lives Matter, l'ouvrage d'Ibram X. Kendi décrypte les enjeux raciaux actuels et nous permet de prendre du recul sur l'un des problèmes socio-culturels les plus difficiles à résoudre. " Un récit historique absolument passionnant [...] La réflexion de Kendi prolonge pour nous Howard Zinn et son célèbre livre Une histoire populaire des Etats-Unis de 1492 à nos jours. " Fondation Lilian Thuram " Le racisme n'est pas une question individuelle et c'est ce que démontre le travail d'Ibram X. Kendi avec brio [...] Dans un élan salutaire, il nous offre des lunettes modernes pour comprendre le monde, le questionner et mieux le repenser dans une perspective enrichie par la pluralité des points de vue. " Rokhaya Diallo

10/2021

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discriminations, exclusion, ra

Où commence le racisme ?. Désaccords et arguments

Où et quand commence le racisme ? Pour y voir plus clair, nous avons réuni deux philosophes de la nouvelle génération qui sont aussi des militants de l'antiracisme. Ayant été confrontés très tôt, dans leur vie personnelle, à l'expérience du racisme, Marylin Maeso et Norman Ajari se livrent à une discussion franche et ouverte sur les divergences profondes qui les séparent, jusqu'à la définition même du racisme.

05/2023

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discriminations, exclusion, ra

L'autre et nous. Racisme et antisémitisme

Une recrudescence des discriminations frappe les sociétés démocratiques : sur les réseaux sociaux comme dans l'espace public, l'autre est de plus en plus souvent rejeté en raison de sa différence (couleur de peau, croyance, origine sociale, ascendance, préférence sexuelle, etc.). Ces aversions multiples sont-elles toutes de même nature ? L'antisémitisme est-il un racisme comme les autres ? Face à de telles questions, cet essai interroge les obsessions identitaires dans leurs expressions contemporaines (wokisme, indigénisme, décolonialisme, intersectionnalité, suprémacisme, etc.) pour penser les nouvelles lignes de fractures qui segmentent nos sociétés. Comment expliquer la remise en cause de l'universalisme qui condamnait toute ségrégation au nom d'un seul principe, l'unité du genre humain ? Quel rapport à l'Autre (re)construire pour garantir le respect et la dignité de chaque personne ?

10/2023

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Droit

Racisme dans la police - Mensonges ou Réalité ?

L'affaire d'Aulnay-sous-Bois et le viol présumé de Théo, un jeune noir de 22 ans, dont le contrôle d'identité a mal tourné, dans le courant du mois de Janvier 2017, a suscité et suscite encore de vives réactions dans les banlieues de la Région Parisienne et dans les villes de province, avec des manifestations regroupant des foules importantes, mais aussi, hélas, leur lot de casseurs, qui s'en prennent aux forces de l'ordre. L'émoi suscité par cette affaire soulève une question fondamentale dans notre République : NOTRE POLICE EST-ELLE RACISTE ?

03/2017

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Sociologie

Racisme, antisémitisme, antiracisme. Apologie pour la recherche

Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, s'est inquiétée en février 2021 de l' " islamo-gauchisme " qui, selon elle, " gangrène " les Universités. Ses déclarations ont suscité émotion et colère parmi les universitaires, qui ont signé en grand nombre une pétition demandant sa démission. La ministre a demandé dans le même contexte une " enquête au sens sociologique du terme ", un " état des lieux ", un " bilan de l'ensemble des recherches " sur " l'ensemble des radicalités qui traversent notre société " - au risque d'alimenter les passions, mais aussi le climat néo-maccarthyste et les menaces pesant sur les libertés académiques. D'où ce rapport, qui ne s'arrête ni aux propos confus et mal informés de la ministre, ni aux réactions qu'ils ont entraînées. Il traite du fond, et apporte de quoi alimenter la réflexion par des éléments relatifs au racisme, à l'antisémitisme et à l'antiracisme tels qu'ils sont abordés par la recherche, non sans tensions ni dérives. Un pamphlet brûlant et qui vient éclairer les divisons qui agitent le monde universitaire comme le montre la mise sous protection policière de trois enseignants de Grenoble.

04/2021

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Histoire des mentalités

Aux origines du racisme moderne. 1789-1791

La naissance du préjugé de couleur. Débat esclavage / abolition au tournant de la Révolution. Qu'est-ce qu'un "? noir ? ", un "? métis ? ", un "? blanc ? " en plein siècle des Lumières, alors que la France pense créer la figure de l'homme universel ? Cet ouvrage fait revivre le grand débat qui vit s'affronter, sous la Révolution, adversaires et partisans du préjugé de couleur, querelle ouverte par la remise en cause de l'ordre esclavagiste dans les colonies françaises d'Amérique. Deux hommes s'opposent : Julien Raimond, riche métis libre des Antilles, fondateur de la Société des Citoyens de Couleur, et Moreau de Saint-Méry, porte-parole des colons et opposé à toute réforme. Le combat de Julien Raimond, lui-même propriétaire d'esclaves, ne porte pas d'abord sur l'abolition. Il veut avant tout défendre les hommes libres de couleur, qui en 1771 avaient été privés de leurs droits politiques. Ce n'est que peu à peu que sa position évolue et qu'il prône la fin de l'esclavage (effectivement aboli une première fois en 1794). A partir d'archives inédites, Florence Gauthier offre de nouvelles perspectives pour comprendre le clivage qui oppose en France et dans le monde les ambitions du différentialisme à celles de l'universalisme et de son unité affirmée du genre humain.

04/2024

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Sciences politiques

Néo-colonialismes politique et religieux : les africains face à leur nouvelle indépendance. Essai d'une théologie politique pour l'Afrique

La théologie politique en Afrique est confrontée à un problème important : le contraste entre la bonne santé spirituelle et la mauvaise santé temporelle des Africains. Deux facteurs sont à la base de ce dualisme de vie : il s'agit du Néo-colonialisme politique et du Néo-colonialisme religieux dont on parle très peu, sinon Pas du tout. Le premier est présenté comme la cause principale du sous-développement de l'Afrique. Pourtant, ces deux Néo-colonialismes constituent un frein pour un développement intégral des Africains. Le combat des Africains devrait donc se concentrer sur la recherche des voies et moyens permettant de lutter contre ces deux fléaux. Réconcilier leur mauvaise santé temporelle avec leur bonne santé spirituelle est un combat important à mener et constitue l'objectif principal de la théologie politique.

02/2011

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Littérature étrangère

Cartographie de l'amour décolonial

Dans "Cartographie de l'amour décolonial", l'écrivaine et militante autochtone Leanne Betasamosake Simpson explore l'existence actuelle des peuples et collectivités autochtones, en particulier celle de sa propre nation nishnaabeg. Ses personnages s'efforcent de réconcilier leur désir de vivre une vie pleine de tendresse avec le combat qu'ils livrent quotidiennement pour survivre aux injustices passées et présentes causées par le racisme et le colonialisme.

11/2018

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Histoire de France

Discours sur le colonialisme. Suivi de Discours sur la Négritude

Comme naguère Jean-Jacques Rousseau dénonçait le scandale d'une société fondée sur l'inégalité, avec la même clarté, et un bonheur d'écriture que seule peut inspirer la passion du juste, Aimé Césaire prend ses distance par rapport au monde occidental et le juge. Ce discours est un acte d'accusation et de libération. Sont assignés quelques ténors de la civilisation blanche et de son idéologie mystifiante, l'Humanisme formel et froid. En pleine lumière sont exposées d'horribles réalités : la barbarie du colonisateur et le malheur du colonisé, le fait même de la colonisation qui n'est qu'une machine exploiteuse d'hommes et déshumanisante, une machine à détruire des civilisations qui étaient belles, dignes et fraternelles. C'est la première fois qu'avec cette force est proclamée, face à l'Occident, la valeur des cultures nègres. Mais la violence de la pureté du cri sont à la mesure d'une grande exigence, ce texte chaud, à chaque instant, témoigne du souci des hommes, d'une authentique universalité humaine. Il s'inscrit dans la lignée de ces textes majeurs qui ne cessent de réveiller en chacun de nous la générosité de la lucidité révolutionnaires. Le Discours sur le colonialisme est suivi du Discours sur la Négritude, qu'Aimé Césaire a prononcé à l'Université Internationale de Floride (Miami), en 1987.

07/2013

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Développement durable-Ecologie

Main basse sur la terre. Land grabbing et nouveau colonialisme

Depuis la grave crise alimentaire de 2008, une véritable ruée sur les terres arables se déroule dans les pays du Sud. Les fonds de pension et les multinationales du secteur de l’énergie, ainsi que l’industrie agroalimentaire et certaines nations arabes et asiatiques, négocient l’achat ou la location de millions d’hectares en Afrique et en Amérique du Sud. Le land grabbing se pratique au détriment des ressources et des populations locales, dans un climat de corruption généralisée. Pour la première fois, un journaliste a mené une enquête de terrain sur cette politique de la terre bradée. Stefano Liberti a rencontré tous les acteurs en présence, en Ethiopie et au Brésil, dans le Middle West américain et à la Bourse de Chicago, en passant par l’Arabie saoudite, la Tanzanie et la Suisse. Au terme de trois années d’investigation, il met en évidence que l’agriculture constitue la nouvelle « valeur refuge » de la finance internationale. Publié initialement en Italie, ce livre a déjà été traduit en allemand, en anglais et en espagnol.

03/2013

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Ouvrages généraux

Patriotes, résistants, héros africains, martyrs du colonialisme. Ou du néocolonialisme

La répression coloniale et néocoloniale contre les patriotes et résistants africains n'a épargné aucun de ceux-ci. Le roi Béhanzin et l'Almamy Samory sont morts en exil. Dans le pays " zulu " fondé par Chaka Zulu, le militant anti-Apartheid Steve Biko a été froidement assassiné pendant que Nelson Mandela, leader de l'ANC, passait vingt-sept ans en prison. Les nationalistes et panafricanistes n'ont pu mener leur combat à terme. En effet, Amilcar Cabral, Sylvanus Olympio, Patrice Lumumba, Marien Ngouabi, Thomas Sankara et Mouammar Kadhafi ont été assassinés. Quant à Robert Mugabi et Kwame Nkrumah, ils ont été renversés par des comparses des colons. Sékou Touré qui semble avoir eu un sort meilleur n'a jamais connu de répit face aux prédateurs impérialistes. Les indépendantistes Ruben Um Nyobe et Félix Moumié sont morts, le premier tué dans le maquis et le second empoisonné au thallium en Belgique. Faustin Archange Touadéra et Obiang Nguema Bassogo sont vivants, certes, mais ils restent dans l'oeil du cyclone. Mais de tous ces patriotes, Laurent Gbagbo, qui, après avoir échappé à un assassinat, a été " déporté " en vain à la CPI, apparaît sans conteste comme le symbole choisi par Dieu pour montrer aux impérialistes et aux néocolonialistes la vanité de leur posture et la nécessité pour eux de traiter d'égaux à égaux avec les dirigeants africains.

09/2023