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Economie

L'invention de la crise. Escroquerie sur un futur en perdition

La crise n'est pas une fatalité, ni un accident de parcours, c'est une invention construite de toutes pièces, qui permet au capitalisme financier de parfaire sa domination en usurpant tous les pouvoirs. Nous sommes entrés dans l'état d'urgence d'une guerre ouverte contre les populations. Ce n'est pas le dysfonctionnement du système qui est ici en cause, mais bien l'économie elle-même dans son fonctionnement, son achèvement inévitable. Il s'agit maintenant d'appréhender le système sous tous ses aspects et dans toute la complexité de ses interactions, pour mieux comprendre comment la création de richesses a été accaparée par la haute bourgeoisie dans le processus de la mondialisation, accéléré par l'informatisation généralisée, la prolifération des dettes, et par le pillage d'un futur déjà ruiné. L'escroquerie de ce temps décompté se précipite, l'espace se restreint aux marchandages et aux spéculations dévastatrices, alors notre survie s'amenuise dans les restrictions, la misère et la barbarie. Le règne de l'exploitation et de la servitude, des séparations guerrières et des arnaques mafieuses, paraît se réduire aujourd'hui au scénario d'une catastrophe programmée. Quand il n'y a plus d'avenir on peut alors abandonner les préjugés réducteurs d'un passé révolu. C'est le moment de prendre le pouvoir sur ses propres conditions d'existence au cours de situations incertaines, par des pratiques libertaires en coopérant tous ensemble à l'auto-organisation d'une démocratie générale.

01/2012

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Droit

Droit des activités économiques et du commerce électronique. L'esprit du droit commercial général issu de la réforme du 15 décembre 2010

Dans une démarche analytique et prospective, cet ouvrage trace les sillons du nouveau droit des activités économiques et du commerce électronique dont l'OHADA offre le cadre général, avec l'acte uniforme consacré au droit commercial issu de la réforme du 15 décembre 2010 à Lomé (Togo). En nous appuyant sur l'esprit de cette réforme, nous passons en revue les problématiques classiques de la discipline d'abord, et démontrons ensuite les fondements socio-anthropologiques d'une consécration juridique des notions transversales, aptes à accueillir les concepts émergents du droit international des affaires. De l'orthodoxie juridique à l'opportunité pratique, les assises de l'attractivité économique du droit OHADA sont lisibles à travers les principales innovations introduites par le législateur communautaire. D'une part, le statut du commerçant est repensé et on note l'émergence d'un nouvel acteur, "l'entreprenant". D'autre part, le bail commercial disparaît au profit du "bail à usage professionnel". Dans le même esprit, les sûretés sur le fonds de commerce (nantissement du fonds de commerce, gage du matériel professionnel, gage des stocks) sont profondément réorganisées par l'acte uniforme portant organisation des sûretés, adopté en 2010. Enfin, l'OHADA s'ouvre à l'économie numérique. En jetant les bases de la cyberlégislation, elle facilite la transmission électronique des documents et l'informatisation des procédures et revisite les couloirs de l'équivalence fonctionnelle des résultats pour consacrer la validité de l'écrit et de la signature électronique.

11/2011

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Edition

La double nature du livre. Quatre décennies de mutations dans la "chaîne du livre"

Au coeur de la création éditoriale, les métiers de l'édition et de la librairie attirent un nombre croissant de vocations. Mais le livre, oeuvre de l'esprit d'un auteur, est indissociablement un objet marchand, façonné par l'éditeur et l'imprimeur et commercialisé par le libraire : tous doivent équilibrer logique de création et logique commerciale, pour éviter les excès de l'une (la tendance à l'étatisation) et de l'autre (le primat du profit), sources de censure et d'autocensure. L'éditeur François Gèze analyse dans cet ouvrage les évolutions de cette "double nature du livre" depuis les années 1980. Nourri d'une expérience d'éditeur de sciences humaines et d'acteur dans la "chaîne du livre" , il montre l'importance de ses maillons trop méconnus : diffusion, distribution, transport, informatisation des commandes, métadonnées, prêts en bibliothèque... Et il explicite les risques et opportunités de la concentration éditoriale, tout autant que le dynamisme retrouvé de la librairie indépendante. Ainsi que les effets de la fameuse "mutation numérique" , moins "révolutionnaire" qu'on le dit parfois. On verra que, malgré les ruptures, les "fondamentaux" des métiers du livre sont restés fort robustes, à commencer par le droit d'auteur, fondement indépassable des équilibres économiques et politiques nécessaires pour pérenniser la double nature du livre. Des pans entiers de l'édition ont disparu, d'autres sont apparus, mais le "marché" s'est développé et stabilisé grâce à l' "adaptabilité" des professionnels. Force est de reconnaître, écrit l'auteur, que "le pire n'est jamais sûr" ...

10/2023

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Sociologie

Geek. La revanche

Le terme "geek" (prononcer : guiik) apparaît à la fin du XIXe siècle aux États-Unis, pour désigner les monstres de foire qui terrorisent les enfants. C’est à partir des années 1950 qu’il entre dans les cours de récréation américaines pour qualifier les collégiens antisociaux, lamentables avec les filles, bons en maths, gros lecteurs et nuls en sport. Face à l’adversité, le geek se réfugie dans les mondes imaginaires, laisse libre cours à ses passions : technologie, science-fiction et autres figures de la "sous-culture" US : super-héros, zombies, robots et bientôt chevalerie médiévalo-fantastique. Avec l’essor de la pop culture principalement anglo-saxonne, de Star Wars aux Simpson et de Tolkien à Super Mario, avec l’informatisation progressive de la planète, le geek va progressivement se trouver au centre de la machine et conquérir le monde. De Steve Jobs à Mark Zuckerberg, le geek est aujourd’hui un exemple de réussite financière et sociale qui rassure certains parents inquiets de la cyberdépendance de leur progéniture. Ce livre superbement illustré dessine pour la première fois le portrait du geek, ses objets de passion et de haine. Il recense de manière aussi exhaustive que possible les références culturelles geek, aussi bien en matière de littérature, cinéma, musique que de jeux vidéo, mangas et séries télévisées. Il dresse une première typologie du phénomène : otaku, noLife, gamer, rôliste, cosplayer, geek chic, hacker, fanboy… Le geek se décline désormais en de multiples sous-genres. Loin de nous le temps des bêtes de foire : le geek est devenu notre avenir.

04/2013

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Sociologie

Quelle mort pour demain ? Essai d'anthropologie prospective

Les grands anthropologues (E. Morin, L.-V. Thomas) et historiens (P. Ariès, M. Voyelle) ont montré que la mort — entendons ici : les croyances, les représentations, les attitudes et les conduites qui s'y rattachent — peut être considérée comme un véritable "analyseur" du système social dans lequel elle s'inscrit. Dans cette perspective, il est possible de mieux comprendre le développement des nouvelles pratiques funéraires que l'on observe, en France comme dans d'autres pays, depuis les années 1960 (soins de conservation, séjour en "funérarium", crémation, dispersion des cendres) ainsi que l'émergence de nouvelles demandes sociales : soins palliatifs, accompagnement des mourants, revendication pour une mort "douce", droit de mourir dans la dignité, dons d'organes post mortem, nécessité d'une réflexion éthique, etc. ; bref, tout ce qui permet de dire que le système de gestion sociale de la mort (et donc de la vie) est en train de changer... Une prospective des conduites socialisées liées au mourir et à la mort sera ensuite tentée et amènera à esquisser le "Nouvel Age" qui s'annonce avec, comme modèle dominant : la mort "annulée" ou "cybernétisée". Mais, au carrefour des routes pour demain, à l'aube de la révolution " bio a (dominée par l'informatisation du corps humain et l'"humanisation" de l'ordinateur) que va connaître le siècle prochain, les pistes se brouillent. Resurgit alors, avec force, l'interrogation lancinante de l'anthropologie et l'on en vient à penser que notre part d'humanité ne pourra peut-être, finalement, subsister que tant qu'il y aura un être capable de se poser la question : qu'est-ce qui me fait Homme ?

01/1992

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Gestion

TRAITE D'ERGONOMIE. Edition 1996 actualisée

Rédigé par un collectif d'auteurs participant à l'enseignement de l'ergonomie dispensé à l'Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), le Traité d'ergonomie publié pour la première fois en 1987, réédité depuis, est rapidement devenu un ouvrage de référence pour les ergonomes de langue française. Il s'inspirait d'une conception systémique et globalisante de la multidiscipline qui empruntait à la fois aux sciences physiques, biologiques, humaines et sociales. Dans ce cadre largement ouvert, il se présentait comme une œuvre de doctrine, un manuel de pratiques, un recueil de thèmes d'application. Enrichi de nouveaux auteurs, le présent Traité s'inscrit dans la filiation du précédent. On y retrouve les mêmes auteurs, une semblable distribution générale des matières et la réaffirmation des principes de base méthodologiques et éthiques qui caractérisent " l'Ecole " d'Ergonomie de Paris I. L'ouvrage actuel diffère cependant notablement de l'ancien. Parce que, entre temps, les données du débat ergonomique se sont modifiées, ce qui a imposé non seulement d'actualiser de précédents propos mais encore d'ouvrir de nouveaux champs d'études et de faire appel à de nouvelles collaborations. Les innovations se situent au triple plan du technique, du scientifique et du socio-politique : la mécanisation a fait place à une informatisation galopante ; l'épistémologie ergonomique s'est enrichie et complexifiée du fait des neurosciences et des sciences cognitives ; socialement enfin, la crise économique et la précarité d'emploi ont obligé les ergonomes à prendre en compte les problèmes d'organisation et de gestion des entreprises. C'est sur ce dernier point qu'insiste la conclusion du Traité qui invite à mettre systématiquement en relation - celle-ci fût-elle contradictorielle - la place du travail dans la réalisation du soi et la place du travail dans la réalisation de l'entreprise.

07/1997

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Spécialités médicales

LA MEDECINE A L'EPREUVE DE LA SOCIETE D'INFORMATION. Qui veut, qui peut, qui doit avoir accès à l'information médicale ?

A l'heure de l'informatisation obligatoire du cabinet médical et de la maîtrise des dépenses de santé, alors que d'importantes décisions sont prises concernant le carnet de santé et la mise en place de la carte Sesam-Vitale, des experts et des responsables de très haut niveau ont étudié des modalités d'accès aux données numérisées d'activité médicale par l'Assurance maladie et les problèmes qu'une telle transformation de l'organisation du système de santé soulève. En effet, le développement des systèmes d'informations médicales, sociales, et économiques engendre les questions juridiques, éthiques et déontologiques majeures : - Qui est propriétaire de l'information (médecins, patiens, Assurance maladie, ...) ? Qui peut-être destinataire de cette information ? - Les éléments d'information peuvent-ils faire l'objet d'un acte de commerce ? - Comment organiser et financer l'exploitation et le traitement de cette information ? - De quelle protection disposent les individus face à ce flux d'informations ? Cet ouvrage établit donc un constat de toute première importance sur les nécessités et les contraintes de l'information médicale, - son cadre juridique actuel, - comment protéger la vie privée et la confidentialité des données médicales, - quelles sont les règles de transmission des informations médicales ? - quelles sont les marges de manœuvre, encore offertes à la négociation ? - Comment résoudre les questions en suspens, comme les informations souhaitées par les différents acteurs, le choix des nomenclatures et l'utilisation par le patient de son droit d'opposition. Dans sa partie finale, ce livre formule un certain nombre de recommandations aux décideurs, afin que l'ensemble du cadre juridique garantissant les règles d'exploitation des données médicales puisse évoluer, en accord avec les principaux acteurs, et contribuer à une meilleure organisation du système de santé français.

09/1997

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Sciences politiques

Flux migratoires et émergence du fondamentalisme en Afrique centrale

Depuis que la crise de l'endettement de l'Afrique a commencé et s'est aggravée, les Africains ont choisi le chemin périlleux de l'émigration afin de se trouver des horizons prometteurs. La naissance des nouvelles dictatures, l'augmentation des taux de pauvreté, la stagnation de l'indice de développement humain des Etats d'Afrique centrale, l'absence de politique de gestion des peuples en errance, la réalisation des taux de croissance non inclusive, le développement de mouvements religieux sont des maux dont souffre l'Afrique centrale. L'inadaptation aux nouvelles technologies pour maîtriser les populations et l'absence totale de moyens, d'idéologies propres aux Etats afin de moraliser les sociétés africaines amsi que l'abandon de la jeunesse africaine à son triste sort constituent une autorisation officielle donnée tacitement aux agiles pour chercher d'autres voies pour survivre. Faute d'encadrement, le fondamentalisme s'installe et progresse exponentiellement ; le terrorisme se développe d'avantage dans la région. Les mouvements politico-religieux sont parfois considérés comme libérateurs de la dictature. C'est d'ailleurs dans ceux-là que l'insécurité, engendrée parle terrorisme, trouve ses racines ou fini par s'enkyster D'autres facteurs nourrissent le terrorisme : le développement des agglomérations en Afrique centrale, la petite croissance économique qui s'estompe avec le détournement des deniers publics par les détenteurs du pouvoir, l'échec de l'informatisation des services publics, surtout ceux devant assurer le suivi de l'évolution des populations, etc. Il est important de relever que si les Droits de l'Homme reconnaissent la liberté de religion, le fondamentalisme musulman se voit attribué un feu vert pour troubler l'ordre public. C'est ce qui expliquerait les revendications des actes barbares de mouvements tels que Boko Haram, Al Qaeda, etc.

11/2018

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Critique littéraire

Le traitement automatique des langues en question. Des machines qui comprennent le français ?

Jusqu'à quel point l'ordinateur peut-il rivaliser avec le cerveau humain ? C'est sans doute à propos de la compréhension des langues que cette question se pose de la façon la plus évidente. Les progrès du traitement automatique des langues ont permis la diffusion dans le grand public d'outils de plus en plus performants : traduction automatique, correction orthographique, commande vocale... La mise au point de logiciels réellement satisfaisants se heurte cependant à des difficultés non résolues. L'une d'elles est l'ambiguïté syntaxique, plus fréquente qu'on ne le croit, et que l'être humain résout sans y penser, en s'appuyant sur sa connaissance du contexte. Comparez "Enlève la couche de Léa et mets-la à la poubelle" et "Enlève la couche de Léa et mets-la sur le pot". Comment réaliser un logiciel capable de savoir à quoi se réfère le pronom "la" dans chacune de ces deux phrases, et surtout de traiter correctement les très nombreuses difficultés analogues que l'on rencontre ? Dans ce livre, Marcel Cori, spécialiste reconnu du traitement automatique des langues, décrit les méthodes qui sont à l'origine des réalisations concrètes : celles fondées sur l'analyse linguistique des textes et celles, plus pragmatiques, où les statistiques occupent une place prépondérante. Après s'être penché sur l'histoire de la discipline, née au moment de l'apparition des ordinateurs, l'auteur s'intéresse à l'influence qu'a pu avoir l'informatisation sur les évolutions de la linguistique contemporaine. Si l'usage des ordinateurs et des statistiques a permis aux linguistes d'effectuer des recherches sur des corpus de tailles considérables, les méthodes théoriques ont conduit, dans la voie ouverte par Chomsky,à l'élaboration de modèles sophistiqués de description des langues. La connaissance des problèmes posés par le traitement automatique des langues permet d'avoir une meilleure compréhension de la capacité de langage des êtres humains et, par là même, de l'intelligence humaine.

01/2021

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Développement personnel - Orie

Les métiers du transport et de la logistique

Le secteur transport-logistique poursuit sa mutation pour s'adapter à l'internationalisation des échanges, aux nouveaux modes de consommation, à l'essor du e-commerce, à l'informatisation et à l'automatisation des process, aux contraintes environnementales. Globalement, il offre un marché de l'emploi dynamique pour les jeunes diplômés. Cette publication présente 43 METIERS classés en 4 familles : Le transport de voyageurs, tous modes confondus (route, rail, aérien, maritime, fluvial), tous types d'activités (accueil, conduite/pilotage, gestion du trafic, exploitation des transports, sécurité) Le transport de marchandises, tous modes confondus (route, rail, aérien, maritime, fluvial), tous types d'activités (conduite/pilotage, fret, déménagement, livraison, exploitation des transports, sécurité) La logistique, à toutes étapes de la chaîne (approvisionnement, entreposage, stockage, expédition) Le commercial, sous ses divers aspects (achats, analyse de prix, prospection, négociation, après-vente) Pour être au plus près du réel, des professionnels racontent leur activité au quotidien, évoquent leurs conditions de travail, leurs débuts dans le métier, leur parcours. Un reportage sur une plateforme logistique francilienne illustre la nécessaire collaboration entre les professionnels exerçant sur le site. Côté ETUDES, l'édition 2019 dresse un panorama de l'offre de formation pour chaque famille de métiers et précise les formations accessibles, avec ou sans le bac. Sont ensuite présentés les diplômes conduisant aux métiers du secteur : CAP, bacs professionnels, BTS, DUT, licences professionnelles, licences générales et masters, écoles d'ingénieurs, écoles de commerce, formations spécialisées (aérien, ferroviaire, maritime, logistique), y compris les titres professionnels et certificats de qualification. Pour chaque cursus, sont précisés les profils requis à l'entrée, les programmes et les spécialisations possibles, les poursuites d'études et les débouchés professionnels. Sans oublier les témoignages de jeunes qui évoquent les grandes étapes de leur parcours de formation. Côté EMPLOI, une enquête permet d'appréhender les dernières tendances du recrutement et les compétences attendues par les employeurs. De jeunes professionnels parlent, l'un de ses débuts dans une entreprise industrielle, l'autre chez un transporteur. Le GUIDE PRATIQUE fournit les coordonnées des établissements de formation, ainsi que les ressources Onisep et les sites utiles pour compléter son information. Un lexique définit les termes techniques.

05/2019

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Philosophie

ECRIRE A LA LUMIERE. Le philosophe et l'ordinateur

Cet essai traite du mode d'existence de la philosophie à l'âge de l'ordinateur et, du rapport indissociable entre écriture et instrument employé. L'idée n'est pas récente : Platon considérait l'écriture à la plume et à l'encre comme une activité infructueuse, et se servait de l'expression écrire à l'eau pour la distinguer de l'écriture dans l'âme. Contenant plus d'une ambiguïté, cette expression permet d'aborder une série de questions sur les rapports entre la philosophie et la technique d'écriture utilisée. Il s'agit notamment de s'interroger sur les préférences des philosophes pour certaines techniques et de reconsidérer leurs théories de l'écriture à la lumière de l'écriture électronique. En partant des espoirs bien précis que nourrissait Platon au sujet du discours oral et du discours écrit, une première analyse cherche à déterminer s'il aurait renoncé à écrire ses dialogues au moyen de l'ordinateur. L'enquête se poursuit chez Heidegger où l'apparente préférence pour l'écriture à la main conduit inévitablement à replacer la philosophie heideggerienne de la technique dans le cadre des technologies les plus avancées. Sont évaluées, en outre, les implications d'une technogrammatologie chez Derrida, théorie de l'écriture qui inclut également l'emploi de l'ordinateur. Puisque la question de la technique utilisée joue un rôle majeur dans ce débat, il importe également de prendre en considération les différentes formes d'expression de la philosophie, le fait que l'ordinateur rend possibles de nouvelles écritures et lectures, et les déplacements qui s'opèrent entre écriture privée, écriture publique et écriture collective. Sont ainsi pris en compte l'expérience de la lecture selon les phénoménologues, l'apport de l'esthétique dans le multimédia, sans oublier la transformation du code éthique depuis l'informatisation de la société et la quête d'une altitude adéquate face aux nouvelles technologies envahissantes. Et à l'arrière-plan de ces différentes approches, se dessine la recherche d'une possible coexistence des différentes techniques d'écriture caractérisée par les mots à la fois et superposition, traits caractéristiques et répétitifs de cet essai.

03/1999

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Droit

Droit du procès civil. Volume 2

Un constat s'impose : le droit du procès civil fait l'objet, depuis quelques années, d'une suite incessante de lois nouvelles, se traduisant tantôt par la refonte complète de pans entiers de la procédure, tantôt par des adaptations plus ponctuelles, mais ayant toutes des répercussions considérables dans le quotidien des praticiens du " droit du Palais ". Ces modifications dépourvues de cohérence ont parfois des effets aussi inattendus que bouleversants et impliquent souvent de revoir à bref délai des textes à peine votés. Ainsi en va-t-il notamment de la poursuite de la réforme de la théorie des nullités et du nouveau régime de nullités pour non-respect de la loi sur l'emploi des langues en matière judiciaire, des conséquences procédurales de l'absence d'inscription de la cause au rôle au plus tard la veille de l'audience, de la modification des pouvoirs du juge statuant par défaut, des changements relatifs aux montants et au moment d'exigibilité des droits de greffe, des nouveautés en matière de rectification des jugements, ou encore des restrictions apportées à l'exercice des voies de recours ordinaires. A l'instar de la législation, la jurisprudence continue elle aussi à évoluer. Pour ne prendre qu'un exemple, la recevabilité de l'appel incident et la cohérence entre les notions de lien d'instance et d'intérêts opposés en appel suscitent toujours des interrogations. La pratique judiciaire se transforme également, avec l'entrée en vigueur de la plate-forme DPA pour la remise électronique des conclusions et des pièces. Plus généralement, l'informatisation du procès civil et l'incursion – parfois forcée – de la conciliation et de la médiation en cours de mise en état préfigurent avec le projet de tribunal du futur des remaniements importants de l'instruction des causes. C'est dans ce contexte changeant que l'Unité de droit judiciaire de l'ULB publie le volume 2 du Droit du procès civil. Les sujets traités par ce volume sont l'introduction des demandes, leur instruction (depuis l'audience d'introduction jusqu'au prononcé du jugement définitif), l'appel, le défaut et l'opposition. Pour chacune de ces étapes du procès civil, toutes les réformes récentes et tous les projets annoncés sont intégrés dans une analyse approfondie, chronologique et fonctionnelle.

03/2019

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Ethnologie

4

4 En décembre 2012, dans un petit village perdu au fin fond des Flandres belges, non loin de La Manche, la vente aux enchères d'un ancien pylône de communication construit par l'armée américaine dans les années 1960 ne se passe pas comme prévu... Le prix initial était de 250 000 euros, mais au bout de trois heures d'enchères le pylône était estimé à 3 millions d'euros... puis 3 et demi... puis 4... Au terme de quatre heures d'enchères, ce vieux pylône en mauvais état - mais haut de 244 mètres - fut acheté 5 millions d'euros. Qui avait intérêt à dépenser autant d'argent pour une telle infrastructure ? Réponse : une société de trading à haute fréquence de Chicago du nom de Jump Trading. Ainsi commence 4, récit épique de l'émergence et de la prolifération d'un nouveau mode de communication des données boursières : les réseaux d'antennes en micro-ondes, qui ont l'avantage d'aller deux fois plus vite que la fibre optique, entre autre parce que ces réseaux sont au plus près de la ligne droite absolue entre deux lieux - ici, deux marchés financiers. 4 se focalise particulièrement sur les réseaux créés entre les deux places boursières les plus importantes d'Europe, Francfort et Londres. Entre les deux se trouve... la Belgique, pays que l'auteur a parcouru en long et en large à la découverte des différentes infrastructures (pylônes de communication, château d'eau, silo à grains, immeubles d'habitation, églises, etc.), à la recherche des antennes des traders à haute fréquence. Ce texte est donc à la fois une ethnologie des infrastructures techniques liées au trading à haute fréquence, et une histoire haute en couleur (qui commence aux Etats-Unis) de ces réseaux, pleine d'anecdotes parfois fascinantes (la concurrence entre différentes sociétés de trading qui doivent toutes placer leurs antennes au plus proche de la ligne droite idéale fait que souvent ces concurrents cherchent tous à s'installer sur les mêmes pylônes, ce qui peut engendrer quelques tensions suite à un manque de place...). Ecrit comme un techno-thriller au rythme soutenu, 4 mélange enquête de terrain, interviews d'ingénieurs et récit historique pour expliquer les raisons de la course à la vitesse (et donc aux pylônes géants) induite par l'informatisation des transactions boursières (le pylône d'Houtem a été acheté 5 millions d'euros pour gagner... quelques microsecondes). Sous forme de marque-page/carte postale, une carte des réseaux européens sera insérée dans le livre et permettra au lecteur de situer dans l'espace...

01/2019

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Droit

La Sécurité sociale : Universalité et Modernité. Approche de droit comparé

Rares sont les idées qui, nées à la fin du XIXème siècle, sont aujourd'hui encore au coeur d'un projet politique dont les fondements et les finalités sont d'une extraordinaire actualité : l'éradication de la pauvreté et du besoin face aux risques de la vie par la solidarité collective, substrat de l'émancipation et de la liberté individuelle. A la veille de son centième anniversaire, l'OIT réitère son engagement en faveur d'une protection sociale universelle socle, de la naissance à la vieillesse. Le défi peut sembler immense quand plus de la moitié de la population mondiale reste à ses marges. Pourtant, dans les Etats émergents économiquement ou en transition politique, la sécurité sociale s'impose non seulement comme un horizon, mais encore comme une amarre solide face aux turbulences politiques, aux mutations économiques et aux carences institutionnelles. La sécurité sociale est certes malmenée. Remise en cause dans les périodes d'austérité, elle est en proie à des défis majeurs qui traduisent, plus que des signes d'épuisement, une crise de la démocratie sociale dans un contexte de globalisation, d'informalisation de l'économie, d'émergence de nouveaux risques et de nouvelles formes de travail, de transformation des modèles familiaux, d'évolution des solidarités, de précarisation de l'emploi, des revenus et des ressources, de la place des femmes dans la société, de migrations internationales... Mais l'histoire de la sécurité sociale et des modèles qu'elle a engendrés ici et là montre une réelle capacité d'adaptation, d'hybridation et de modernisation, exprimant par là mémo son extraordinaire plasticité aux contextes sociaux, économiques et politiques. Ainsi la Sécu ne cesse d'être réinventée ! Parce qu'elle permet de mettre l'homme à l'abri du besoin et de combattre les inégalités, la sécurité sociale fait partie des éléments constitutifs du contrat social. En tant que valeur commune pour chaque Nation et, par-delà, pour l'humanité tout entière, la sécurité sociale pourrait contribuer au ré-enchantement du monde pour peu qu'elle soit considérée non pas comme une charge, mais comme une chance pour le progrès économique et le développement humain. Sans rien céder sur l'analyse critique, les auteurs de cet ouvrage, qui viennent d'horizons géographique, disciplinaire, politique, économique et culturel très divers, le démontrent.

04/2019