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Pédagogie

GRAPHISMES ET MANDALAS. Maternelle, CP

Des mandalas à colorier pour favoriser la concentration et un état optimum de réceptivité et d'attention aux apprentissages scolaires. Ce fichier de 48 planches photocopiables propose un ensemble de mandalas - ou dessins centrés - à colorier. Les mandalas permettent de retrouver calme et concentration tout en pratiquant une activité ludique. Ils favorisent la mémorisation et la compréhension. Ce matériel constitue par ailleurs une excellente préparation à l'apprentissage de l'écriture et il développe des compétences variées : sens esthétique, classification des objets et des formes, identification de quantités, repérage de symétries et de rythmes. Trois types d'activités sont proposés à partir des graphismes présentés : socialisation : placer sa réalisation personnnelle dans un mandala collectif permet à l'enfant de vivre positivement son appartenance au groupe-classe ; ananlyse/synthèse : les enfants intègrent progressivement, par imprégnation, l'organisation d'éléments séparés à l'intérieur d'un tout cohérent ; recentrage : en coloriant pendant quelques minutes un mandala en silence, l'enfant retrouve son calme et son énergie.

02/1999

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Science-fiction

Le monde inverti

J'avais atteint l'âge de mille kilomètres. De l'autre côté de la porte, les membres de la guilde des Topographes du Futur s'assemblaient pour la cérémonie qui ferait de moi un apprenti. Au-delà de l'impatience et de l'appréhension de l'instant, en quelques minutes allait se jouer ma vie. Helward Mann est l'un des habitants de la cité Terre, une mégalopole progressant sur le sol inconnu d'une planète effrayante. Il ne sait rien de l'extérieur et doit maintenant jurer qu'il ne révélera jamais ce qu'il y découvrira. Mais le long des rails qui mènent à l'optimum, Helward découvrira un monde dominé par le chaos et la barbarie, des paysages déformés, éclairés par l'hyperbole du soleil. C'est avec ce roman, où se mêlent sense of wonder et spéculations scientifiques, que Christopher Priest s'imposa en 1974 comme l'un des plus talentueux auteurs de la science-fiction britannique.

03/2002

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Histoire ancienne

Trajan. L'empereur soldat

Deuxième empereur de la dynastie des Antonins, Trajan fut maintes fois qualifié d'optimus princeps tant par le Sénat que par le peuple de Rome. Mais ce fils de soldat, né en 53 et qui régna de 98 à 117, fut-il vraiment le "meilleur empereur" que les Romains aient connu ? Indéniablement, il fut le restaurateur de l'idéal augustéen construit autour d'une autocratie éclairée. respectant le Sénat et accordant de l'importance à la libertas individuelle. Conduisant de surcroît une politique d'aide sociale destinée en premier lieu aux enfants pauvres et aux agriculteurs peu aisés, il améliora les conditions de vie des plus démunis. Administrateur efficace, dévoué au bien public, il entreprit en outre de grands travaux, fit rénover et agrandir le système d'approvisionnement en eau et bâtir le plus monumental des forums, qui porte encore son nom. Cet homme d'Etat admiré par Machiavel fut enfin un redoutable chef de guerre, qui eut à coeur non seulement de renforcer le limes le long du Rhin, mais encore de mener une politique de conquêtes volontariste : la Dacie - et ses riches mines d'or -, l'Arabie Pétrée, l'Arménie, l'Assyrie et la Mésopotamie tombèrent ainsi dans les rets romains, portant l'Empire à son apogée. Il fallait à cet empereur d'exception un historien de la qualité de Christophe Burgeon pour en restituer la pleine dimension.

01/2019

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Littérature française

Evaluation de l'effet fertilisant et fongicide d'un biostimulant. à base de Tithonia diversifolia, Taraxacum officinal et Azadirachta

Les biostimulants constituent une alternative pour une agriculture durable face aux effets néfastes des pesticides chimiques. L'objectif de ce travail est de formuler et d'évaluer l'efficacité d'un biostimulant à base d'extrait fermenté de Tithonia diversifolia, Taraxacum officinal et les feuilles d'Azadirachta indica sur la qualité des plants de céréales et légumineuses. Afin d'atteindre cet objectif, un état de lieux a été fait auprès des agriculteurs de la ville de Foumbot au Cameroun ; une analyse fonctionnelle a été effectuée pour découvrir le besoin et l'interaction entre le produit et son environnement ; une étude administrative a été faite grâce à l'exploitation des documents ainsi que la faisabilité financière ; un plan de mélange des substrats avec pour variables : Tithonia diversifolia, Taraxacum officinal et les feuilles d'Azadirachta indica et le facteur variable temps de fermentation à l'aide d'un logiciel Design-expert version 12 a été effectué pour produire le biostimulant par fermentation, des essais ont été effectués et les réponses (pH et le taux de germination) ont permis de ressortir l'optimum.

07/2022

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Pédagogie

Faciliter le travail en équipe. 21 activités pour libérer l'intelligence collective de vos collaborateurs

Le travail en équipe a toujours - et peut-être plus qu'avant - une importance cruciale dans les organisations et le monde du travail d'aujourd'hui. Des activités interactives - qui nécessitent, par essence, un travail en équipe - peuvent aider à développer et à renforcer l'intelligence collective d'un groupe de personnes travaillant ensemble. Ce livre rassemble 21 "jeux" de Thiagi sur le thème du travail en équipe. Ces activités interactives peuvent être utilisées aussi bien dans le cadre formel d'une formation que dans le déroulement informel de la vie d'une équipe. Tous les grands thèmes du travail en équipe sont abordés : performance et médiation de conflits, coopération et communication interne, cohésion et confiance, partage du travail et interactions entre équipes, etc. On y trouvera, pour chaque activité : l'objectif, le matériel nécessaire, le nombre de participants optimum, le temps moyen et le déroulé détaillé ; des éléments de débriefing permettant aux participants de tirer parti au mieux de l'activité et de choisir des mises en application pratiques.

09/2019

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Géopolitique

Stratégie intégrale. Réflexions sur la puissance

La notion de Puissance joue un rôle majeur en géopolitique, mais pour bien en cerner les contours et en maîtriser l'usage il faut d'abord l'étudier sous l'angle de la Stratégie théorique, elle seule permet d'en identifier les mécanismes fondamentaux. Alors nous nous apercevons rapidement que l'optimum est atteint en combinant les facteurs de puissance, et non pas en les superposant. Une telle manoeuvre en milieu conflictuel exige la mise en place d'une stratégie intégrale bâtie autour de quelques principes à la fois simples et subtils. C'est seulement à cette condition qu'un acteur politico-stratégique peut prétendre laisser son empreinte sur le cours des évènements. La Puissance n'est pas une chose dont il faudrait se méfier et abandonner à l'Autre, c'est au contraire un prérequis pour ne pas subir ni se soumettre. L'Europe, et la France en particulier, ne doivent pas avoir de scrupules à défendre leur identité et à se forger une ambition politique face à l'Adversaire.

10/2023

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Histoire internationale

Origine des routes

Ce n'est pas l'invention de la roue qui a nécessité la création de routes, mais l'apparition de champs labourés ; lesquels ont requis des voies spécifiques afin d'empêcher les animaux de vagabonder en détruisant les cultures. Longtemps, ces voies sont restées à l'état quasi naturel, Rome n'y a rien changé, hormis quelques voies d'apparat. La population de la Gaule romaine a été estimée à quatre millions ; celle de l'optimum médiéval étant parvenue au quintuple, il a fallu créer des champs quasi jointifs et des transports lourds. La quadrature du cercle a été résolue en consolidant les chaussées, ce qui a nécessité le ferrage des chevaux afin de protéger leurs sabots. Et, suite aux dégradations infligées par ces fers, il a fallu entretenir les chaussées. Ceci n'est pas décrit par les anciens textes, mais ils n'évoquent guère mieux la réalisation des formidables cathédrales : d'une manière générale, les sources d'informations traditionnelles utilisées en ce domaine – y compris la stratigraphie – ne sont guère valables. La recherche d'informations plus fiables constitue donc l'essentiel du présent livre...?

08/2020

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Littérature française

Des Hellènes aux Helvètes : ce qu'il reste de la démocratie. La société révolutionnaire

Le monde traîne depuis longtemps, pour ne pas dire depuis toujours, un immense déficit démocratique. Les pays les plus avancés à ce niveau semblent avoir fait le choix de la stagnation ou du statu quo. Ceux ayant eu une certaine expérience politique les ayant introduits dans le processus général de démocratisation alternent indéfiniment avancées et reculs démocratiques. Quant au reste des pays, ils sont ouvertement animés par un refus, une négation voire une hostilité à la démocratie. Le moins à dire, c'est qu'au moment où les peuples aspirent de plus en plus à davantage de démocratie, les Etats et gouvernements, eux, deviennent de plus en plus des antidémocrates. Voilà où nous en sommes. Entre analyse générale et analyse technique, ou analytique, cet ouvrage apporte la contribution de l'auteur à la manière de reconstruire la démocratie à notre époque autant à l'échelle des nations qu'à celle de la planète entière. Dans cette perspective, le lecteur devrait s'accrocher à trois concepts ou formules pour suivre de manière cohérente le raisonnement et les propositions techniques et pratiques de l'auteur : le minimum démocratique, l'optimum démocratique, la société révolutionnaire.

07/2023

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Littérature française

Etudes prEliminaires sur l'extrait d'avoine (Avena sativa L.). Optimisation des conditions d'extraction d'enzymes amylolytiques, purification

Les amylases sont exploitées dans plusieurs processus de l'industrie alimentaire. Dans le cadre de ce travail, nous avons pu optimiser les conditions d'extraction d'enzymes amylolytiques à partir de l'avoine (Avena sativa) moyennant les outils statistiques. Cette étude nous a permis d'améliorer la quantité d'enzyme extraite d'un facteur de 5 (de 18 U/g à 96 U/g). La caractérisation physico-chimique de l'extrait montre que l'activité amylolytique possède un optimum de pH de 5, 6 et une température optimale de 55°C. Ces résultats sont prometteurs pour des applications ultérieures en industrie alimentaire. En effet, nous avons incorporé l'extrait d'avoine dans la formulation du cake. Par conséquent, les qualités texturale et organoleptique du cake ont été améliorées. Ceci, nous a amené à entreprendre la purification de cet extrait. La précipitation fractionnée au sulfate d'ammonium montre que la fraction la plus active est obtenue à 60% de saturation. Dans une deuxième étape de purification, nous avons utilisé la chromatographie d'exclusion. Ces étapes ont permis la purification de cette enzyme avec un facteur de 40 et une activité spécifique de 6880 U/mg.

01/2022

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Essais généraux

Sapiens et le climat. Une histoire bien chahutée

Cet essai nous fait revoir l'Histoire humaine à la lumière de celle du climat. Il montre à quel point les grandes variations climatiques ont été, depuis que Sapiens habite la planète, un puissant moteur de son évolution. Du Paléolithique à nos jours, Sapiens s'est trouvé confronté à des événements naturels souvent rapides, brutaux et de grande ampleur. Pour le pire et pour le meilleur. Car, si notre espèce a failli en perdre la vie, si des civilisations se sont effondrées, si récemment encore se sont ensuivies famines, guerres et épidémies, nous avons fait preuve en ces occasions d'une belle faculté de résilience. Nous avons appris, par exemple, que Sapiens affronta les premières méga-sécheresses de l'histoire de l'humanité, que la civilisation romaine fut emportée par un changement climatique majeur, et que les Vikings s'installèrent, à la faveur d'un optimum médiéval pendant quelques centaines d'années, au Groenland - qui fut un jour "vert" . Olivier Postel-Vinay a été longtemps rédacteur en chef du magazine scientifique La Recherche ; il est le fondateur et directeur de Books, et par ailleurs membre du comité scientifique du magazine L'Histoire. Il a publié La Comédie du climat - comment se fâcher en famille sur le réchauffement climatique (JC Lattès, 2015).

09/2023

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Sciences politiques

Le centre organique

Cet ouvrage cherche à apporter une réponse aux trois questions suivantes : d'où vient le centre ? Qu'est-ce qui le singularise en tant que mouvance politique ? Que peut-il apporter aujourd'hui aux sociétés politiques dans ce contexte général et historique à la fois mouvementé, de très grande métamorphose et d'une très forte incertitude ? Le centre n'est pas seulement une mouvance politique se tenant fragilement, tel un funambule, entre la droite et la gauche ou entre le libéralisme et le socialisme. Le centre n'est ni " ni de gauche, ni de droite ", ni " et de gauche, et de droite n. Le centre est aussi et surtout une forme épistémique de gouvernement. Il répond d'un idéal qui lui- même répond intégralement des deux idéaux sur lesquels se construit la modernité politique : l'idéal démocratique de l'organisation de la cité politique et l'optimum pastoral de l'ordre gouvernemental moderne. Ce livre se veut à la fois une introduction au gouvernement au centre comme option idéale pour l'organisation ou la réorganisation des sociétés politiques contemporaines et un bréviaire critique et analytique pour la mouvance centriste à laquelle appartient l'auteur. Un centriste de conviction qui s'exprime ouvertement et librement sur le centre, entre le gouvernement au centre et le gouvernement du centre : Arona Moreau.

06/2019

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Histoire ancienne

Comment l'empire romain s'est effondré. Le climat, les maladies et la chute de Rome

Comment Rome est-elle passée d'un million d'habitants à 20 000 (à peine de quoi remplir un angle du Colisée) ? Que s'est-il passé quand 350 000 habitants sur 500 000 sont morts de la peste bubonique à Constantinople ? On ne peut plus désormais raconter l'histoire de la chute de Rome en faisant comme si l'environnement (climat, bacilles mortels) était resté stable. L'Empire tardif a été le moment d'un changement décisif : la fin de l'Optimum climatique romain qui, plus humide, avait été une bénédiction pour toute la région méditerranéenne. Les changements climatiques ont favorisé l'évolution des germes, comme Yersinia pestis, le bacille de la peste bubonique. Mais "les Romains ont été aussi les complices de la mise en place d'une écologie des maladies qui ont assuré leur perte". Les bains publics étaient des bouillons de culture ; les égouts stagnaient sous les villes ; les greniers à blé étaient une bénédiction pour les rats ; les routes commerciales qui reliaient tout l'Empire ont permis la propagation des épidémies de la mer Caspienne au mur d'Hadrien avec une efficacité jusque-là inconnue. Le temps des pandémies était arrivé. Face à ces catastrophes, les habitants de l'Empire ont cru la fin du monde arrivée. Les religions eschatologiques, le christianisme, puis l'islam, ont alors triomphé des religions païennes.

01/2019

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Economie

ESSAI SUR LA NATURE DU COMMERCE EN GENERAL. Réimpression de l'édition de 1952, fondée sur le texte original de 1755, avec des études et commentaires revus et argumentés

En 1734, Richard Cantillon disparaissait dans des conditions mystérieuses. L'extraordinaire destin de son oeuvre, l'Essai sur la nature du commerce en général, qui eut un certain retentissement lors de sa publication vingt ans plus tard et tomba dans l'oubli jusqu'à la fin du XIXe siècle, n'a de comparable que l'histoire de son étrange carrière. Banquier à Paris, Cantillon ne fut ni un simple changeur, ni un pourvoyeur de crédit, mais un grand financier, lancé dans la spéculation la plus inédite. Contemporain et adversaire heureux de Law, il sut mettre à profit sa compréhension des mécanismes économiques pour édifier une fortune immense. Si " l'épopée missississipienne " lui fut favorable, ce ne fut point sans heurts ni procès, qui - fait étrange - permettent aujourd'hui de retracer une partie de sa vie et de le mieux comprendre. L'homme d'action autant que le financier habile se retrouvent dans l'économiste et le démographe. L'Essai sur la nature du commerce en général présente pour le lecteur plus qu'un intérêt historique et reste pertinent aujourd'hui : s'il est essentiel à l'économiste moderne de suivre Richard Cantillon dans ses développements sur le phénomène, trop méconnu, qu'est l'orientation de la consommation, l'attention du démographe mérite également d'être appelée sur ce financier qui - avant même la création du terme " population " - a exprimé clairement la notion de population maximum, tout en posant le problème de l'optimum de population.

12/1996

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Actualité politique internatio

Le défi de la sécurité globale. Repensons les solidarités internationales

Nous répondons aux défis d'aujourd'hui comme s'ils étaient les mêmes que ceux d'hier. En France comme ailleurs, le résultat est désastreux. Des siècles d'histoire ont imposé l'idée que la sécurité était d'abord nationale et dépendait entièrement des capacités des Etats souverains. Les dangers majeurs qui pèsent sur notre monde et entraînent des crises et conflits meurtriers sont ailleurs et la conséquence d'un dérèglement du système global : l'insécurité alimentaire qui tue près de 10 millions de personnes chaque année, l'insécurité climatique qui, selon l'Organisation mondiale de la santé, ôte la vie à 8 millions d'humains, l'insécurité sanitaire dont on ne parvient même plus à chiffrer les dégâts, l'insécurité économique, culturelle, individuelle, institutionnelle... Il faut désormais dépasser les égoïsmes nationaux et les démagogies souverainistes et repenser le monde sur une base nouvelle : articuler les questions sociales avec les questions climatiques, concevoir la santé publique mondiale comme un bien commun essentiel, positiver la migration en visant un optimum de satisfaction pour les migrants, les sociétés d'accueil et les sociétés de départ, revendiquer le respect des droits sociaux partout sur la planète, aider à la reconnaissance de l'autre par une mondialisation du contenu des savoirs et s'opposer à l'effondrement de la biodiversité terrestre et aquatique entretenue par les systèmes alimentaires industriels. "Ce que gagne l'autre, je le gagne, ce qu'il perd, je le perds."

03/2022

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Mathématiques

Les graphes par l'exemple

Cet ouvrage aborde différents domaines d'applications pour lesquels la Théorie des Graphes constitue un outil d'analyse efficace. Il est conçu de façon semblable à celui que les auteurs ont consacré, dans la même collection, à la Programmation linéaire. Ils sont tous deux destinés à ceux qui ont à assumer des responsabilités de gestion et d'organisation ou qui sont impliqués dans des groupes dont l'objectif est l'aide à la décision. Rappelons notre principe de base : on n'utilise bien que ce qu'on connaît bien. Il est donc indispensable de prendre contact avec les principales méthodes existantes en identifiant, en " mettant en équations ", en résolvant un certain nombre de problèmes de petite dimension. Une brève présentation théorique des méthodes décrites est suivie de la résolution détaillée de quelques problèmes types et d'un grand nombre d'exercices proposés. Comme pour le volume précédent, le niveau mathématique requis ne dépasse pas celui des années terminales des lycées et collèges, et est donc parfaitement accessible à un large éventail de lecteurs et d'étudiants. Les premiers chapitres sont consacrés à quelques questions liées à la structure d'un graphe : fermeture transitive, noyau, coloration, couplage,... Les chapitres suivants traitent de plusieurs problèmes dans un graphe valué : recherche d'un chemin de longueur minimale ou maximale, détermination d'un flot de valeur maximale ou de coût minimum (en particulier d'un schéma de transport ou d'affectation optimum) et obtention d'un ordonnancement de durée ou de coût minimum.

09/1987

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Essais généraux

Sapiens et le climat. Une histoire bien chahutée

Cet essai rigoureusement argumenté et documenté va bouleverser notre vision du climat comme élément constitutif de l'évolution de l'homme. Comment les ruptures, les catastrophes ont conduit de tous temps l'humanité à se réinventer, voilà, au-delà des discours simplistes une réflexion essentielle à notre compréhension de l'évolution. Du paléolithique à nos jours, Sapiens s'est trouvé confronté à des événements naturels souvent rapides, brutaux et de grande ampleur. Pour le pire et pour le meilleur. Car si notre espèce a failli en perdre la vie, si des civilisations se sont effondrées, si récemment encore se sont ensuivies famines, guerres et épidémies, nous avons fait preuve en ces occasions d'une belle faculté de résilience. Les Lumières et la révolution industrielle sont nées de la crise climatique du XVIIe siècle. La crise du XXIe n'est pas moins prometteuse. Longtemps récusée par les historiens, l'idée que les caprices du climat jouent parfois un rôle moteur dans l'Histoire est explorée par un nombre croissant de spécialistes. Les travaux les plus récents, dans la littérature scientifique américaine notamment, offrent la possibilité de revisiter l'aventure humaine au regard des changements climatiques. Ainsi apprend-on, par exemple, que Sapiens affronta les premières méga-sécheresses de l'histoire de l'humanité, que la civilisation romaine fut emportée par un changement climatique majeur, et que les Vikings s'installèrent, à la faveur d'un optimum médiéval pendant quelques centaines d'années, au Groenland - qui fut un jour " vert " ...

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Gymnastique douce

La Sophrogym +

La Sophrogym est une forme de pratique holistique qui vise à l’amélioration du bien-être de la forme et de la santé du pratiquant, grâce à un développement harmonieux et conjoint des capacités physiques et mentales. La Sophrogym s’installe dans le temps, ce qui la désigne fondamentalement comme une «gymnastique de longue vie». Une pratique régulière de 1 à 3 séances (de 45 minutes à 1 heure 15 minutes) par semaine (3 séances étant un optimum) permet d’obtenir, entre autres, les bénéfices suivants : Une sensation de bien-être accrue. Une amélioration de la condition physique. Une optimisation de l’habileté motrice (coordination, équilibre, mobilité). Une régulation du poids. Une meilleure gestion du stress. Une augmentation de la confiance et de l’estime de soi. Une amélioration des relations avec les autres. Une contribution au maintien ou à l’amélioration de la santé… Après une présentation illustrée de la Sophrogym et des éléments qui la composent (respiration, relaxation dynamique, imagerie mentale, autosuggestion, endurance, force, souplesse…), vous trouverez une seconde partie consacrée à une procédure d’autoévaluation, à un programme de 12 séances, à de multiples conseils, propositions et astuces. Quels que soient votre âge et votre condition physique, les techniques et exercices de Sophrogym présentés dans cette réédition actualisée et renforcée vous offriront une approche moins stressante, plus sensée et plus utilitaire de l’entraînement mental et physique associé à la vie quotidienne. Toutes les clés pour vous accompagner pas à pas et à votre rythme à la découverte de la Sophrogym et vous permettre son appropriation.

02/2021

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Economie

Zones monétaires et développement économique en Afrique

Dans Zones monétaires et développement économique en Afrique, S.A. Djelhi - Yahot soutient que la formation de zones monétaires, telle que préconisée par le Traité d'Abuja, est bénéfique à l'Afrique même si les coûts auraient été moindres en formant directement la zone monétaire continentale sans passer par les zones monétaires régionales. A partir de la théorie de la zone monétaire optimale, formulée par Robert Mundell (1961) et d'autres économistes, qui énonce que les pays ont plus d'avantages à former une union monétaire ayant une monnaie unique et une politique monétaire communautaire qu'à maintenir, individuellement, leurs monnaies nationales respectives, il démontre que, mathématiquement et économiquement, cette théorie ne permet pas d'atteindre le niveau optimal de production (PIB), donc de croissance économique optimale dans un pays, mais plutôt un niveau élevé de production nationale (PIB) qui n'aurait pas été atteint en absence de la zone monétaire ; ce niveau élevé conduit - certes - à un certain niveau d'équilibre, étant donné les facteurs de production et leur combinaison, à un moment donné. " Mais, en économie, l'équilibre diffère de l'optimum, même si les deux peuvent parfois coïncider ", objecte Djelhi - Yahot. Djelhi - Yahot propose alors une nouvelle approche et parie plutôt de théorie de la zone monétaire efficiente, et assure que former des zones monétaires, puis la zone monétaire continentale africaine est un impératif, pour l'accélération du développement économique de l'Afrique, puisque, d'une part, l'existence de zone monétaire impacte, positivement et significativement, les variables explicatives de la croissance économique aussi bien en théorie que dans la réalité, et d'autre part, tous les modèles et théories du développement économique y ont donné des résultats mitigés ou désastreux. L'auteur démontre tout cela avec une aisance mathématique et une rigueur scientifique indéniables.

10/2019

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Agriculture

Petit guide illustré du pâturage tournant dynamique

L'herbe pâturée retrouve peu à peu une place prépondérante dans les élevages ruminants. Longtemps dévaluée face à des cultures dites plus productives, elle regagne ses lettres de noblesses en redémontrant, si c'était nécessaire, ces vertus de sobriété, d'autonomie et de résilience. Pour autant, s'engager dans la voie du pâturage peut s'avérer complexe pour un éleveur néophyte. Implanter une culture en général est assez simple, les paramètres à prendre en compte sont peu nombreux et souvent bien maitrisés. Pour débuter un système de pâturage, les données sont nettement plus nombreuses et parfois antagonistes : les différents types de sol, l'historique des prairies et leurs devenir, le nombre de découpages et leurs surfaces, l'ingestion possible ou souhaitée des animaux, les variations attendues de la météo, les chemins d'accès aux pâtures... sont autant d'éléments qui doivent être intégrés simultanément dans la conception du système. Et ce n'est que le début du travail car tout au long de la saison de pâturage, sans conduite précise la météo et ses caprices réussiront à vous faire échouer dans toutes vos prises de décisions. Pâturer une parcelle au bon moment est assez facile, mais les pâturer toutes à l'optimum relève d'un art dont nous ne pouvons qu'humblement essayer de nous approcher. C'est ce à quoi nous nous proposons de vous aider à faire dans ce livre. Notre objectif est de vous fournir les bases solides d'un pâturage maîtrisé, efficace et résilient que nous avons nommé Tournant Dynamique. Nous aborderons : - le diagnostic de l'état de fertilité de la prairie et les actions correctives à mettre en place pour optimiser leur productivité, - l'installation d'un système de pâturage adapté à chaque élevage, - la conduite des parcelles au jour le jour en fonction des saisons et des aléas météorologiques.

05/2023

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Informatique

L'intelligence artificielle pour les développeurs. Concepts et implémentations en Java, 2e édition

Ce livre sur l'Intelligence Artificielle s'adresse particulièrement aux développeurs et ne nécessite pas de connaissances mathématiques approfondies. Au fil des chapitres, l'auteur présente les principales techniques d'Intelligence Artificielle et, pour chacune d'elles, les inspirations, physiques voire mathématiques, puis les différents concepts et principes (sans entrer dans les détails mathématiques), avec des exemples et figures pour chacun de ceux-ci. Les domaines d'application sont Illustrés par des applications réelles et actuelles. Chaque chapitre contient un exemple d'implémentation générique, complété par une application pratique, développée en Java. Ces exemples de code étant génériques, ils sont facilement adaptables à de nombreuses applications Java 10, sans plugin extérieur. Les techniques d'Intelligence Artificielle décrites sont : - Les systèmes experts, permettant d'appliquer des règles pour prendre des décisions ou découvrir de nouvelles connaissances ; - La logique floue, permettant de contrôler des systèmes informatiques ou mécaniques de manière beaucoup plus souple que les programmes traditionnels ; - Les algorithmes de recherche de chemin, dont le A très utilisé dans les jeux vidéo pour trouver les meilleurs itinéraires ; - Les algorithmes génétiques utilisant la puissance de l'évolution pour apporter des solutions à des problèmes complexes ; - Les principales métaheuristiques, dont la recherche tabou, trouvant des optimums à des problèmes d'optimisation, avec ou sans contraintes ; - Les systèmes multi-agents, simulant des foules ou permettant des comportements émergents à partir de plusieurs agents très simples ; - Les réseaux de neurones (et le deep learning), capables de découvrir et de reconnaître des modèles dans des suites historiques, des images ou encore des données. Pour aider le lecteur à passer de la théorie à la pratique, l'auteur propose en téléchargement, sept projets Java (réalisés avec NetBeans), un par technique d'Intelligence Artificielle. Chaque projet contient un package générique et un ou plusieurs packages spécifiques à l'application proposée. Le livre se termine par une bibliographie, permettant au lecteur de trouver plus d'informations sur ces différentes techniques, une sitographie listant quelques articles présentant des applications réelles, une annexe et un index.

01/2019

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Architecture

2 Pièces. ÉTUDE POUR L'AMÉLIORATION D’UN LOGEMENT MÉTROPOLITAIN

Les appartements de deux pièces représentent près d'un tiers de l'offre de logements à Paris (31, 8%) car ils peuvent accueillir des profils nombreux : couples, jeunes retraités, célibataires, familles monoparentales, primo-accédant, colocataires, étudiants, travailleurs free-lance ou pendulaires, ... Pourtant leurs plans, leurs surfaces et leurs aménagements ne répondent pas à la diversité des usages de celles et ceux qui les habitent. Partant de ce double constat Susanne Eliasson et Anthony Jammes, fondateurs de l'agence GRAU, interrogent cette typologie à l'aune des enjeux contemporains. Dans un vocabulaire simple et des dessins aux traits, leur étude, menée dans la cadre de la plateforme de recherche FAIRE, se fonde sur l'analyse du parc ancien et neuf parisien. Elle s'appuie également sur différents entretiens menés avec des maitres d'ouvrages publics et privés. Afin que ces logements offrent les qualités domestiques d'un grand appartement, les architectes réinterrogent leur surface, leur forme optimum au regard des prix au mètre carré et des besoins des futurs habitants. Ils cherchent des optimisations pour des espaces plus ouverts et plus flexibles et explorent les possibles révélés notamment par l'externalisation de certaines contraintes. Leurs propositions ouvrent alors de nouvelles perpectives et démontrent au travers de scénarios de vie le potentiel du deux pièces à accueillir de multiples façons d'habiter et la nécessité de son évolution. Pour Susanne Eliasson et Anthony Jammes, cette étude "n'est pas une célébration du 2 pièces comme petite surface mais c'est une célébration de la ville. Dans un contexte de crise sanitaire et plus généralement de crise climatique, on a besoin de vivre demain les uns avec les autres. La réponse se trouve pour nous dans la ville et toutes les opportunités qu'elle offre aux gens de tous les âges. Un 2 pièces offre un mode de vie plus ouvert, une flexibilité, une grande liberté dans son logement et ensuite des opportunités de rencontre et de lien social dans le commun"

03/2021

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Sciences historiques

Pont-l'Evêque et ses campagnes au XVIIIe et XIXe siècles. Des veaux et des hommes, un exemple d'oliganthropie anticipatrice

Pierre Chaunu, dans ses réflexions sur la démographie normande, constatait " l'extrême maturité de cette province" qui dès la seconde moitié du XVIIIe siècle adopte des comportements contraceptifs efficaces. Les effets sont très sensibles dans certaines sous-régions, et particulièrement dans le Pays d'Auge, où, de Deauville à Honfleur, de Pont l'Evêque à Lisieux, la population stagne. et parfois baisse, au cours du XVIIIe siècle. Le Pays d'Auge fut le champ d'expérience d'une mutation agricole d'un type particulier : Le couchage en herbe. Il s'agissait pour les paysans de permettre ainsi le développement de l'élevage bovin pour alimenter le marché parisien en viande. Ces transformations agricoles ont bouleversé le paysage du Pays d'Auge. La généralisation de la mise en herbe au détriment des labours représente assurément une des clés explicatives des mutations démographiques observées. Il est clair qu'elle réduit l'optimum de peuplement car elle requiert une main-d'oeuvre beaucoup moins nombreuse. L'élevage aurait, en somme, chassé la main-d'œuvre. Les paysans ont alors tout tenté pour rétablir l'équilibre : hausse de l'âge moyen au mariage, émigration, mais cela n'était pas suffisant. La réponse la plus significative fut la limitation volontaire des naissances. Les motivations étaient essentiellement économiques mais on ne peut méconnaître d'autres facteurs comme par exemple les turbulences religieuses qui ont conduit à une déchristianisation progressive des campagnes augeronnes, favorisant ainsi la diffusion des funestes secrets. La propagation des pratiques contraceptives prit une telle ampleur que la génération née à la charnière des XVIIIe et XIXe siècles, déjà amoindrie par les saignées de la Révolution et de l'Empire, ne fut plus en mesure d'assurer son renouvellement. D'une contraception de nécessité liée aux nouvelles données économiques. on serait passé à une contraception de " confort ". Il s'agirait alors de limiter la descendance pour éviter la dispersion d'un patrimoine qui augmentait dans ce " pays " en pleine croissance économique. L'enrichissement incontestable des Augerons et leur éloignement progressif de l'Eglise représentent sans doute les principaux facteurs explicatifs des changements intervenus dans cette région.

05/2011

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Littérature étrangère

Swamplandia

"Quand on n'est qu'au commencement de la fin, on peut très bien se croire déjà au milieu. Quand j'étais petite, je ne voyais pas ces nuances. C'est seulement après la déchéance de Swamplandia que le temps s'est mis à avoir comme un début, un milieu et une fin. En bref, je peux résumer toute l'histoire d'un seul mot : chute". Swamplandia a longtemps été le parc d'attractions le plus célèbre de toute la Floride, et sa star, Hilola Bigtree, dompteuse d'alligators de classe internationale, cuisinière exécrable et mère de trois enfants, n'y était pas pour rien. Mais à sa mort, l'entreprise sombre dans le chaos. Seule sa fille Ava, treize ans, semble en mesure de sauver les Bigtree du naufrage et de la menace du Monde de l'Obscur, leur redoutable concurrent... Sélectionné par le New York Times comme l'un des cinq meilleurs romans américains de l'année 2011, Swamplandia plonge le lecteur dans l'univers luxuriant et magique de Karen Russell, dont l'écriture inventive n'est pas la moindre des qualités. La presse "Richesse de la langue, exubérance des personnages... Une merveille ! Des écrivains de la trempe de Miss Russell, il s'en trouve un sur un million. ". . The New York Times "Une histoire excentrique, merveilleusement extravagante. Un auteur brillant, doté d'une étonnante imagination". The Times "Un vrai tour de force". Elle U. S. "D'une originalité stupéfiante". The Boston Globe "Magnifique, sombre et drôle". Rolling Stone "Chant d'amour au paradis et à l'innocence perdue, ce premier roman d'une incroyable richesse est une révélation". Library Journal "Karen Russell s'impose déjà comme une voix singulière et forte de la jeune littérature américaine". Livres Hebdo "Vaste succès public et critique aux Etats-Unis, Swamplandia est un puzzle surprenant aux multiples facettes... L'apparition d'une nouvelle voix dans le concert de la littérature américaine, une voix envoûtante où la sensibilité s'épice de vénéneux... La voix d'une auteure à suivre. Magnétique". Page "Un vrai grand huit d'émotions subtiles. Epatant". Elle (Belgique) "Une merveille de fantaisie, d'immersion dans l'enfance, de divagation poétique". Les Inrockuptibles "D'une grâce infinie". Be "Un roman délirant et fantaisiste, joli capharnaüm insensé voyant Mark Twain lorgner vers John Kennedy Toole. Une féérie azimutée très recommandable". Le Figaro Magazine "Un roman palpitant, brûlé jusqu'à l'os par le malheur et la lumière de la Floride". Biba "Un miracle de fantaisie, d'immersion dans l'enfance et de délire poétique". Les Inrockuptibles "La sensation US du moment (finaliste du prix Pulitzer). A lire fissa en attendant la future adaptation par HBO". Technikart "Une belle surprise". L'Optimum "Un imaginaire luxuriant à la Lewis Carroll, une sensibilité et une profondeur rares et un style ultra-inventif... Si ce roman foisonne d'idées et de suspense, Karen Russell éblouit aussi par son écriture imagée. Une petite merveille, un joyau. On adore ! " Le Parisien "Fantaisiste et poétique, une sublime dérive adolescente". Grazia "Bienvenue dans le monde décati de Swamplandia. Bienvenue dans la prose luxuriante de Karen Russell ! " Libération "Un premier roman qui a enchanté l'Amérique... Une fulgurante "failure story" , le récit vertigineux d'un mauvais rêve américain... Une conteuse sans doute un peu sorcière". Les Echos "Roman initiatique rude et sincère, conte exotique et réaliste, Swamplandia est un monde à lui tout seul". Elle "Amusant et mélancolique (effrayant à l'occasion), Swamplandia touche le lecteur grâce à la singularité de son univers et la poésie de sa langue particulièrement inventive". Lire "Le lecteur est projeté dans ce parc d'attractions comme dans une sorte de galerie des mystères et parfois des horreurs. Amateurs de réalisme s'abstenir. Mais les amoureux de Lewis Carroll sont priés d'aller voir. Ceux de Stephen King aussi... Comme Flannery O'Connor et Carson McCullers, Karen Russell a élagué, concentré, pour que son lecteur ne soit jamais détourné de la folle histoire des Bigtree. Et c'est une réussite". Le Monde des livres "Baroque et aussi foisonnant qu'une mangrove". 20 Minutes "Ce premier roman est une pépite. A croquer".

08/2012

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Sociologie du travail

Revue Salariat n° 1. Droit à l'emploi, droit au salaire ?

Pourquoi la revue SalariatA ? Nicolas Castel Mathieu Grégoire Jean-Pascal Higelé Maud Simonet Le salariat a longtemps eu mauvaise presse. Au milieu des années 1860, dans un chapitre inédit du Capital, Karl Marx écritA : " Dès que les individus se font face comme des personnes libres, sans salariat pas de production de survaleur, sans production de survaleur pas de production capitaliste, donc pas de capital et pas de capitaliste ! Capital et travail salarié (c'est ainsi que nous appelons le travail du travailleur qui vend sa propre capacité de travail) n'expriment que les deux facteurs d'un seul et même rapportA ". Qui dit salariat dit capitalisme et inversement. Marx invite ainsi les travailleurs et les travailleuses réuni·es dans la Première internationale, à substituer au slogan " un salaire équitable pour une journée de travail équitable ", le mot d'ordre : " Abolition du salariatA ! A ". Près d'un siècle et demi plus tard non seulement le salariat n'a pas été aboli, mais il est devenu désirable pour nombre d'individus et d'organisations syndicales. Cela ne fait guère mystère : le salariat observé par Marx et ses contemporains n'est plus celui que nous observons aujourd'hui. En tant que rapport social, le salariat a été un champ de bataille. Il a donné lieu à des stratégies d'émancipation qui se sont parfois - souventA ! - traduites en victoires et en conquêtes. Les institutions du salariat que nous connaissons aujourd'hui sont les buttes témoins de ces batailles passées. La revue Salariat nait d'un questionnementA : les sciences sociales ont-elles pris la mesure d'une telle transformationA ? Certes, l'idée d'une bascule dans l'appréciation du salariat - de condition honnie à statut désiré - est largement partagée : l'inscription puis le retrait de la revendication " d'abolition du salariatA " dans les statuts de la Confédération générale du travail sont souvent mobilisés comme manifestation de ce mouvement historique. Mais on peut se demander si la façon dont les sciences sociales conçoivent le salariat a, parallèlement, évolué en prenant toute la mesure de ses transformations historiques qui, précisément, expliquent ce basculement radical d'appréciation. C'est en partant de l'explicitation de ce paradoxe que nous souhaitons introduire le projet intellectuel de la revue Salariat. Pourquoi questionner le " salariatA "A ? Le salariat du xixe siècle n'est pas le salariat du xxe siècle et ne sera pas, on peut en faire l'hypothèse, celui du xxie siècle. Si au premier abord, il s'agit d'un rapport social consubstantiel au capitalisme, on aurait tort d'arrêter là l'analyse : le salariat s'est transformé en devenant, par certains aspects, plus complexe et, par d'autres, plus simple. Le salariat est d'abord devenu plus complexe car le rapport social salariés/employeurs ne s'exprime plus à la seule échelle de la fabrique ou de l'entreprise, ni à celle d'un face à face entre un ou des travailleurs et un capitaliste. Ce rapport se joue à plusieurs échelles comme par exemple la branche et l'échelon interprofessionnel. Il s'est par ailleurs cristallisé dans des institutions et dans le droit. Mais le salariat est aussi devenu plus simple car dans la première partie du xxe siècle, il est encore possible d'associer le rapport salarial à une classe sociale parmi d'autres, la classe ouvrière, dont les luttes, les représentations syndicales, les institutions et le droit, n'engagent pas nécessairement ou pas directement les autres classes sociales. Les paysans, les employés, les professions intellectuelles par exemple peuvent ainsi encore s'imaginer un futur dans lequel - à l'instar des ouvriers mais à côté d'eux - ils pourront construire un droit spécifique, des protections sociales spécifiques et ce, grâce à des organisations syndicales spécifiques. Près d'un siècle plus tard, le salariat s'est généralisé numériquement et la catégorie de salariat a solidarisé des segments de travailleurs et de travailleusesA : au groupe social " ouvrierA " sont venus s'ajouter le groupe social " employéA " ainsi que les " cadresA " dont il faut noter que leur intégration au salariat fut un retournement de l'histoire particulièrement significatif. Qui plus est, ces segments de travailleurs et de travailleuses ont été solidarisés dans un même rapport social qui les oppose à des employeurs de façon plus universelle, plus simple et plus claire que par le passé. Ironie de l'histoire ou diversion, c'est précisément au moment où cette confrontation entre deux classes prend sa forme la plus évidente que la lutte des classes est déclarée obsolète. Il nous semble donc qu'au lieu de prendre toute la mesure de ces profondes transformations sociohistoriques du salariat, l'usage de cette notion par les sciences sociales s'est singulièrement appauvri. Pour Marx et ses contemporains - quelle que soit par ailleurs leur sensibilité -, le salariat est d'abord une notion forgée pour identifier, décrire et expliquer une relation économique, un rapport social très androcentré qui apparaît central dans la société du xixe siècle. Pour le dire dans un vocabulaire anachronique, c'est donc avant tout un concept des sciences sociales qui donne lieu à des controverses, des interrogations. Philosophes, économistes, sociologues s'en saisissent comme d'un outil pour décrire le réel qu'ils ont sous les yeux. Un siècle et demi plus tard, force est de constater que le terme salariat n'est plus questionné. Il est très souvent, pour les sciences sociales, une simple réalité juridico-administrative, une " donnée " ne posant pas question et au mieux une catégorie mais rarement un concept. Chacun ou chacune est ou n'est pas juridiquement " salariéA " tandis que, statistiquement, l'Insee comptabilise un nombre de " salariésA " et un nombre d'" indépendantsA " puis mesure l'évolution de leur part respective. Que les sciences sociales prennent en considération le fait d'être ou non juridiquement " salariéA ", par exemple lorsqu'on étudie la condition des travailleurs et des travailleuses des plateformes, est certes important et utile. Mais, à l'instar de ce que pratiquent paradoxalement de nombreux juristes, c'est à un usage plus réflexif de la notion de salariat - qui ne se réduit pas à une catégorie molle - que nous appelons. Cette approche réductrice du salariat comme " donnée " non interrogée s'explique certainement par un mécanisme assez paradoxalA : cette forme juridique, salariale donc, est le fruit d'une histoire qui a vu un concept et des théories s'incarner dans le droit9. En effet, ce concept analytique a infusé le droit jusqu'à structurer une grande part des réalités du travail et de ses " régulationsA " dans une bonne partie de l'Europe continentale, au Japon, aux Etats-Unis et ailleurs. Cependant, cette cristallisation dans le droit s'est accompagnée d'une baisse du pouvoir analytique du concept, voire d'une neutralisation scientifique d'un concept qui n'est qu'à de rares exceptions10 interrogé. La cristallisation dans le droit s'est ainsi accompagnée d'une vitrification conceptuelle. Dans quels termes a-t-on arrêté de penser la question salariale ? Dans une définition-essentialisationA : le salariat c'est la subordination. Et cette définition-essentialisation est sous-tendue par une théorie implicite : celle de l'échange d'une subordination contre une protection. Ce " compromisA " - fordien ou autre -, est devenu un cela va de soi ou un implicite théorique, presque un récit mythique des sciences sociales. Les analyses de Robert Castel dans Les métamorphoses de la question sociale sont à ce titre souvent mobilisées pour opposer diamétralement deux périodes historiques. Dans la première, le salariat de la révolution industrielle serait profondément asymétrique, l'égalité formelle des parties donnant lieu à une inégalité de fait et au paupérisme. Dans la seconde, un droit du travail et des droits sociaux octroyés par l'Etat seraient venus compenser cette asymétrie initiale et rééquilibrer l'échange salarial11A : subordination contre protection, " compromis fordiste ", " Trente glorieusesA " et " plein-emploiA " comme nouvelle étape d'un rapport salarial enfin rééquilibré. L'état de " compromisA " peut alors plus ou moins implicitement être conçu comme un climax, un optimum indépassable. Dans un tel cadre d'analyse, on sera tendantiellement conduit à ne penser que des reculs - l'" effritement de la A société salariale " - et ce, dans la nostalgie d'un passé glorieux mais malheureusement révolu. Droits octroyés et équilibre de l'échange retrouvéA : dans une telle perspective théorique, on le voit, l'univers des possibles du salariat est relativement bien borné par cet état d'harmonie sociale et d'intégration de la classe ouvrière que l'on prête à la période d'après-guerre. Or, pleine de conflits, de conquêtes, d'émancipations, la réalité sociohistorique sur plus d'un siècle dépasse les termes de l'échange et du compromis. Penser ainsi non pas en termes de compromis mais en termes de luttes et d'émancipation, évite de présumer des définitions et limites du salariat. La réalité du salariat a changé parce que des batailles relatives au travail et/ou à la citoyenneté économique et politique ont été gagnées. Oui, le salariat est consubstantiel au capitalisme mais il est traversé en permanence, par des formes de subversion de la logique capitaliste. Le rapport salarial, en ses contradictions et ses puissances, est le point nodal de la lutte des classes et, en la matière, la messe n'est pas dite tant au point de vue des structures objectives que des structures subjectivesA : rien ne permet de conclure que ce rapport social n'est qu'enrôlement au désir-maître capitaliste12. Si le régime de désir est bien celui de désirer selon l'ordre des choses capitalistes (i. A e. une épithumè capitaliste13), il n'en demeure pas moins que depuis la théorisation produite par Marx, tout un maillage institutionnel de droits salariaux subversifs du capitalisme a pris forme au coeur du rapport salarial (sécurité sociale, cotisations sociales, conventions collectives, minima salariaux, droit du travail, statuts de la fonction publique et des entreprises publiques, etc.). En matière de salariat, on ne peut donc en rester à la théorie implicite du xixe siècle et son acquis d'une protection contre une subordination. Ce n'est pas une simple donnée juridique incontestable (être ou ne pas être " salariéA ") mais un concept qui doit être discuté, débattu, interrogé, mis en question, caractérisé et caractérisé à nouveau, au fil du temps et des luttes sociales qui s'y rattachent. Si domination, exploitation, aliénation, invisibilisation il y a, il s'agit aussi de comprendre ce qui se joue dans le salariat en termes d'émancipation des femmes et des hommes. Certes, le salariat n'est pas qu'émancipation. Et on peut songer à d'autres possibles pour les travailleurs et les travailleuses que ceux qui s'organisent à l'échelle du salariat. Mais cette dimension émancipatrice ne doit pas faire l'objet d'une occultation. Il nous parait donc nécessaire de saisir le salariat dans son épaisseur sociohistorique, dans les contradictions qui le traversent, les luttes qui le définissent et le redéfinissent, pour éclairer la question du travail aussi bien dans sa dimension abstraite que concrète. On l'aura compris, il s'agit donc ici d'interroger le salariat en lui redonnant toute sa force historique, heuristique et polémique. Le salariat, nous l'avons dit, est devenu un rapport social qui s'exprime à de multiples échelles et qui dépassent de beaucoup le simple face à face évoqué dans la deuxième section du Capital dans laquelle un employeur, " l'homme aux écusA ", se tient devant un salarié ne pouvant s'attendre " qu'à être tannéA "14. Chacune de ces échelles constitue un champ de bataille, avec ses contraintes et ses stratégies d'émancipation spécifiques. A chacune de ces échelles, le rapport social salarial s'exprime dans des collectifs, dans des solidarités et des conflictualités articulées les unes aux autres. A l'échelle de l'entreprise se jouent par exemple de nombreuses luttes pour l'emploi. A celui de la branche, par le biais des conventions collectives, se joue notamment le contrôle de la concurrence sur les salaires entre entreprises d'un même secteur. A l'échelon interprofessionnel et national se jouent l'essentiel du droit du travail et des mécanismes de socialisation du salaire propres à la sécurité sociale ou à l'assurance chômage. Le salariat est donc bien loin de la rémunération marchande de la force de travail du xixe siècle. Les champs de bataille se sont démultipliés tout en s'articulant les uns aux autres. Qu'on pense à l'importance des conventions collectives en termes de salaire et de conditions de travail pour articuler les combats dans l'entreprise et dans la branche. Qu'on pense au rôle d'activation ou au contraire d'éradication des logiques d'armée de réserve que peut jouer un mécanisme d'assurance chômage sur le marché du travail. Qu'on pense également aux mécanismes de sécurité sociale en matière de santé et de retraites en France. Ces derniers se sont constitués en salaire socialisé engageant dans une relation l'ensemble des employeurs et l'ensemble des salarié·es à l'échelle interprofessionnelle là où, dans un pays comme les Etats-Unis, la protection contre ces " risquesA " est demeurée liée à la politique salariale d'un employeur à travers des benefits par un salaire indirect mais non socialisé15. Qu'on pense également au salaire à la qualification personnelle qui émancipe largement les fonctionnaires des logiques de marché du travail. Comprendre ce que vit individuellement un salarié ou une salariée hic et nunc, suppose de prendre en considération l'ensemble de ces dimensions collectives articulées, les dynamiques historiques, les luttes, les stratégies et la façon dont l'état des rapports de force sur chacun de ces champs de bataille s'est cristallisé dans des institutions. S'il est un objet qui nous rappelle tous les mois que ce rapport social se joue à plusieurs échelles, c'est bien la fiche de paye. Elle est une symbolisation d'un salaire dit " individuelA " ou " directA " en même temps que le lieu d'un " salaire collectifA " et ce, à plusieurs égards. En effet, quant à sa détermination, le salaire est particulièrement redevable au collectif. Les forfaits salariaux négociés dans les grilles de classification des conventions collectives de branches et au niveau de l'entreprise ou encore les grades et échelons de la fonction publique sont des éléments structurants du salaire. A cet " individuelA " s'ajoute une autre dimension collective dont la fiche de paye fait état, c'est la part directement socialisée du salaire à une échelle nationale et interprofessionnelle via des cotisations ou des impôts. Ces échelles et institutions plurielles ne sont pas réductibles à une fonction de protection légitimée par une subordination mais sont beaucoup plus largement le produit des dimensions collectives et conflictuelles du salaire. Et l'on voit là, pour le dire en passant, ce qu'a d'inepte la lecture marchande et purement calculatoire du salaire, économicisme malheureusement dominant. Derrière la plus ou moins grande socialisation des salaires, c'est la question des modes de valorisation du travail qui se pose : à travers la qualification et la cotisation, le salaire n'a plus grand-chose à voir avec la fiction du prix du travail (cf. infra). Enfin, derrière la maîtrise ou non de cette socialisation, c'est aussi la bataille pour la maîtrise du travail concret qui se joue : c'est-à-dire maîtriser ses finalités, maîtriser la définition de ce qui doit être produit ou pas, maîtriser les moyens et les conditions de la production. Voilà tout ce qu'une lecture en termes de conflictualité et d'émancipation, et non seulement de protection/subordination, s'autorise à penser. Pourquoi une revue ? La revue Salariat est la poursuite du projet intellectuel et éditorial que l'Institut Européen du Salariat (IES) porte depuis sa création en 2008. La revue vise donc à accueillir des contributions qui prendront au sérieux les enjeux du salariat de façon ouverte et contradictoire. Il s'agit de promouvoir des analyses du salariat issues des sciences sociales au sens large (sociologie, science politique, histoire, économie, droit...) mais aussi des débats ou des controverses qui ne s'interdisent pas de tirer des conclusions politiques de ces analyses scientifiques16. La revue est ainsi largement ouverte à diverses disciplines et à une pluralité de registres de scientificité. Les travaux empiriques pourront ainsi côtoyer des réflexions théoriques. Des textes fondés sur un registre très descriptif pourront dialoguer avec des approches plus politiques défendant telle ou telle stratégie d'émancipation. Grâce à ce dialogue qu'on espère fécond, nous entendons mettre la production intellectuelle de la recherche au service du débat public et des luttes politiques et sociales qui se déploient dans les domaines du travail concret et de sa valorisation. Notre revue souhaite ainsi faire vivre le débat intellectuel, le dialogue interdisciplinaire et constituer un espace de liberté scientifique en autorisant des approches diverses et non formatées, ce qui suppose en particulier que le débat puisse s'épanouir le plus possible à l'abri - voire même en dehors - des enjeux relatifs au " marché du travailA " académique. Si la revue entend publier des articles d'auteurs et d'autrices dont on apprécie les qualités de chercheurs et de chercheuses, elle dénonce avec d'autres17 la fonction d'évaluation et in fine de classement des recherches et des chercheurs et chercheuses que les politiques de l'enseignement supérieur et de la recherche tendent de plus en plus à assigner aux revues. Nous souhaiterions - autant que possible - ne pas constituer un outil de légitimation supplémentaire d'un " marché du travailA " académique dans lequel de jeunes chercheurs et chercheuses - de moins en moins jeunes en réalité... - font face à une pénurie extrême de postes et sont soumis à la loi du " publish or perishA " ainsi qu'à l'inflation bibliométrique qui, paradoxalement, nuit à la qualité de la production scientifique. Cela signifie en pratique et entre autres, que nous voudrions rester en dehors de cette logique de " classementA " des revues et donc ne pas figurer dans les listes officielles des revues dans lesquelles il conviendrait pour les candidats et les candidates à la carrière académique de publier, les critères bibliométriques permettant aux évaluateurs et aux évaluatrices de se passer d'un travail de discussion sur le fond. Cela signifie également que la composition du comité de rédaction de la revue n'est pas dépendante du statut sous lequel les membres exercent leur qualité de chercheur·se : doctorant·e, titulaire ou non titulaire, chercheur·se dans ou hors des institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous nous concevons ainsi comme un groupe ouvert à toutes celles et tous ceux qui souhaitent travailler à un projet intellectuel et proposer aux lecteurs et aux lectrices un contenu de qualité, intéressant à la fois d'un point de vue scientifique et d'un point de vue politique. En ce sens, nous proposons plusieurs rubriques pour apporter divers éclairages ou points d'entrée d'un même questionnement puisque nous avons l'objectif de structurer chaque numéro annuel autour d'une problématique commune. La rubrique Arrêt sur image invite à décrypter les enjeux derrière une image choisie, la rubrique Lectures et débats ouvre à la discussion avec des publications académiques ou littéraires et la rubrique Brut est un espace de mise en valeur de données empiriques diverses. Ces manières d'aborder la problématique générale du numéro sont complétées par des articles dans une rubrique plus généraliste, Notes et analyses. Mais ces rubriques, plus largement présentées sur le site web de la revue18, ne doivent pas constituer des carcans et elles sont elles-mêmes susceptibles d'évoluer. Droit à l'emploi ou droit au salaire ? Ce premier numéro est ainsi l'occasion de tester l'intérêt ou la validité de notre parti-pris analytique consistant à penser le salariat comme un concept de sciences sociales à vocation heuristique en dévoilant ses contradictions et ce faisant, des chemins possibles d'émancipation. La question générale que nous posons dans ce numéro est la suivante : qu'est-il préférable de garantir, un droit à l'emploi ou un droit au salaire ? Pour celles et ceux qui restent indifférent·es à une réflexion de fond sur les institutions salariales, cette question n'a pas lieu d'être car " qui dit emploi dit salaire et qui dit salaire dit emploi, garantir l'un, revient donc à garantir l'autre ". Une telle remarque passerait pourtant à côté d'un enjeu essentiel car il y a là - en première analyse et pour la période qui nous occupe, à savoir fin du xxe siècle et début du xxie siècle - deux voies d'émancipation salariale structurées autour de deux grandes familles de stratégies possiblesA : celles qui concourent à promouvoir l'emploi et notamment le plein-emploi et celles qui s'en départissent et promeuvent un droit au salaire ou font du droit au salaire un préalable. Ce débat, s'il est contemporain, n'est pas totalement nouveau et deux grandes organisations syndicales, la CGT et la CFDT s'en sont emparé avec leurs projets respectifs de sécurité sociale professionnelle ou de sécurisation des parcours professionnels. Il s'agit bien de projets différents dans lesquels l'emploi et le salaire ne recouvrent pas une même réalité. " EmploiA ", voire même " plein-emploiA " peuvent prendre des sens différents et leur éventuelle garantie ne dit rien de la nécessité du salaire ou de ressources au-delà de l'emploi précisément. La question posée dans le présent numéro est donc loin d'être anodine et c'est pourquoi nous y réfléchissons depuis une dizaine d'années19 et la remettons aujourd'hui sur le métier. Et de ce point de vue, l'expérience du confinement a été particulièrement révélatrice de ce que les différentes formes d'institutions du travail produisent en termes de droits salariaux, comme le met en lumière Jean-Pascal Higelé dans une note - révisée - de l'IES que nous publions ici.

10/2022