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Rock

Bouddhisme & Rock

Le bouddhisme et le rock, le mariage de la carpe et du lapin ? Rien n'est moins certain… A partir de la visite de Lhassa par Alexandra David-Neel en 1924, l'essor des échanges est rapide : acteurs et écrivains de l'après-guerre, stressés, fréquentent gurus et autres swamis. Même si la confusion entre bouddhisme (Tibet) et jaïnisme (Inde) est totale, ces courants influencent toute la culture occidentale, en particulier anglo-saxonne avec la Beat Generation dans les années 1950, puis le rock en particulier dans les années 1960 : les Beatles en 1965 et Timothy Leary en 1966… C'est l'histoire de la rencontre de ces deux cultures que l'auteur, bassiste, nous narre, démêlant les mythes de la réalité avec un savoir précis : c'est une histoire contée par un acteur ayant participé à ce voyage... par le moyen-orient puis l'Inde.

05/2021

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Droit international public

Relations internationales

Cet ouvrage, conçu comme un manuel, s'adresse en priorité aux étudiants (IEP, Droit, AES, Histoire) et à tous ceux qui préparent les concours administratifs. Mais il est également destiné à tous les citoyens qui souhaitent mieux comprendre les questions internationales. - Quelles sont les grandes conceptions des relations internationales ? - Quelles sont les caractéristiques du monde de l'après-guerre froide ? - Quelles sont les grandes conférences des Nations unies consacrées au développement ? - Quel est le rôle des institutions internationales en matière de protection de l'environnement ? - Quelles sont les étapes de la lutte internationale contre la prolifération des armes de destruction massive ? Toutes ces questions, et bien d'autres, sont étudiées par l'auteur dans cet ouvrage qui présente de manière synthétique les différents thèmes abordés par l'étude des relations internationales (évolution des relations internationales depuis 1945, principes politico-juridiques les régissant, acteurs, grands enjeux internationaux).

07/2023

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Actualité médiatique internati

Petit dico critique du Big Data

Ce lexique met les mots du big data à la portée de tous, avec une approche critique, historique et sociologique. Il permet une compréhension des enjeux du big data, fournit des exemples concrets et une analyse critique des utilisations pour tous les domaines (assurances, élections, réseaux sociaux, économie, information et désinformation, santé, gouvernance, ville intelligente, surveillance, etc.) L'auteure et tous les intervenants ont une expertise largement reconnue. Ils travaillent sur l'ensemble du territoire : Angers, Bordeaux, Compiègne, Lille, Lyon, Lille, Montpelier, Nantes, Nancy, Nice, Paris, Rennes, Toulouse, Rouen. C'est le premier ouvrage qui propose une bibliographique complète sur le big data et tous ses usages. Destiné à tous ceux qui veulent comprendre le big data, ses usages, ses enjeux, ses critiques, de manière synthétique et pratique. Préface de Dominique Cardon, auteur de nombreux ouvrages dont A quoi rêvent les algorithmes, Seuil, 2015.

05/2023

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Ecrits sur l'art

Dépassons l'anti-art

Acteur et témoin de plusieurs mouvements expérimentaux d'après-guerre, dont ceux du surréalisme-révolutionnaire et de Cobra, historien des arts impliqué dans l'histoire qu'il raconte, théoricien emporté cependant à l'écart de la théorie par sa fidélité à la confusion des sensations immédiates, telles sont les facettes de Christian Dotremont que révèlent ses nombreux écrits sur l'art, la littérature et le cinéma. A leur lecture, c'est d'abord comme si on déroulait plusieurs fils de noms, qui retracent certaines constellations artistiques et intellectuelles majeures de son époque, dans ce qu'elles eurent de tumultueux et de vivant. On croise ainsi, évoquées à travers leurs oeuvres comme à travers leur existence quotidienne, de grandes figures du milieu artistique belge, tels René Magritte et son "? anti-peinture ? " traversée d'humour et de poésie, ou Raoul Ubac et la "? forêt de formes ? " de ses photographies, mais aussi du surréalisme parisien, tels Paul Eluard accomplissant sa "? grande tâche lumineuse ? " dans la nuit de 1940, Nush Eluard servant du porto rue de la Chapelle, ou Pablo Picasso dans son atelier rue des Grands-Augustins, occupé à faire du café et à dessiner sur des pages de vieux journaux, en ces temps de pénurie de papier. On croise également des personnages plus inattendus, comme Gaston Bachelard, lecteur des Chants de Maldoror, Jean Cocteau, "? délégué de l'autre monde ? ", ou Jean-Paul Sartre, travaillant frénétiquement à sa table du Dôme, et s'interrompant pour lire avec bienveillance les poèmes que lui soumet jeune Christian Dotremont. Mais celles et ceux dont il esquisse les portraits les plus denses, ce sont les artistes de Cobra, qui de 1948 à 1951 fut "? une somme de voyages, de trains, de gares, de campements dans des ateliers ? ", une manière de travailler en "? kolkhozes volants ? ", entre Copenhague, Bruxelles et Amsterdam. Entre autres, sont évoqués avec une finesse critique particulière Asger Jorn, qui avec ses toiles "? sème des forêts ? " à l'écart des dogmes, Pierre Alechinsky, dont la peinture est "? comme un coquillage où s'entend l'orage ? ", Egill Jacobsen, inventant des "? masques criants de vérité chantée ? ", Erik Thommesen, dont les sculptures sont "? un grand mystère trop émouvant pour être expliqué? ", ou Sonja Ferlov, qui réconcilie "la pierre et l'air" ... Dans les textes qu'il consacre à ses amis et amies artistes, on retrouve la musique et les images obsédantes qui travaillent aussi sa poésie, telle l'image de la forêt, pour dire chaque fois les surgissements de la trame illisible du monde qui le fascinent. Artiste révolutionnaire, déçu pourtant par l'étroitesse des conceptions esthétiques communistes, il se fait théoricien d'un art du non-savoir, contre la propension à ordonner et à policer du "? réalisme-socialiste ? ". Il s'agit avant tout pour lui de ne pas trahir "? toutes ces confuses sensations que nous apportons nuit et jour ? ". Cela, seule une écriture affirmant sa dimension graphique le peut vraiment. Lignes discursives et lignes expressives doivent être pensées et tracées ensemble, comme en attestent ses logogrammes ou les "? peintures-écritures ? " de Cobra. A ses yeux, l'écrivain est un artiste, voire un artisan ? ; les gestes de sa main sont ce qui compte avant tout. Ses écrits sur l'art manifestent sa volonté de réconcilier la dimension intellectuelle et la dimension matérielle de l'écriture, le verbe et l'image, de même, dit-il, que sont réconciliés la création et l'interprétation dans le jazz. Ainsi l'écrivain doit-il être, selon ses termes, "? spontané" et "sauvage ? ".

10/2022

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Littérature étrangère

L'étreinte de glace. Et autre histoires surnaturelles écrites par des Victoriennes

La période dite victorienne correspond à l'apogée de la Ghost story au Royaume-Uni, comme aux Etats-Unis. Jacques Finné dans le prolongement du choix opéré dans Les Fantômes des Victoriennes, que nous rééditons simultanément, a retenu huit récits qui montreront, une fois encore, que durant le règne de Victoria les femmes écrivains n'avaient rien à envier à leurs homologues masculins. Les auteures retenues ont été plus ou moins célèbres, Gertrude Atherton, La femme et la Mort, (56 livres publiés), Gertrude Bacon, La grotte, (première en de nombreux domaines), Mrs. Alfred (Louisa) Baldwin, Sérénade muette, (dont les " aurait pu " jalonnent la vie), Mary Elizabeth Braddon, L'étreinte de glace, (romancière à succès, auteure de 90 romans et 150 nouvelles), Amelia B. Edwards, Une nuit dans la Forêt noire, (touche à tout de génie), Edith Nesbit, Le pavillon, (pionnière de la littérature pour enfants, où on la cantonne toujours), Margaret Oliphant, Le portrait, (pilier du Blackwood magazine et romancière reconnue), Mrs. Henry (Ellen) Wood, Dormir... peut-être rêver... (l'une des auteures les plus vendues et traduites de sa génération : cinq millions d'exemplaires). Si un bon nombre d'entre elles ont été très célèbres ou populaires, saluées par leurs confrères (Wilkie Collins, Henry James et bien d'autres) toutes mériteraient d'être tirées de l'oubli où elles sont tombées, et tout particulièrement Margaret Oliphant qui dans Le portrait retrouve la grâce dont La fenêtre de la bibliothèque témoignait déjà.

02/2019

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Policiers

Nouvelles intrigues. Policier, Thriller

Découvrez neuf nouveaux talents à la plume noire, auteurs de best-sellers plébiscités par les lecteurs et révélés par les présidents du jury VSD, Frédéric Beigbeder, Yann Quéfélec et Didier Van Cauwelaert. Retrouvez ces auteurs dans 13 polars ou thrillers dont certains déjà disponibles en poche (Livre de Poche, Points et Pocket).

11/2011

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Histoire des idées politiques

Emile Combes et le combisme. Histoire et mémoires

La confrontation de l'histoire et des mémoires A l'occasion du centenaire de la mort d'Emile Combes, les auteurs ont réuni les meilleurs spécialistes du petit père Combes et de son époque, soit une douzaine d'auteurs qui proposent autant de perspectives sur l'actualité du père de la laïcité.

04/2022

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Jeux

Le cahier d'activités littéraires

Quatre-vingts pages pour tester ses connaissances en littérature, braver l'anacoluthe et retrouver ses auteurs préférés en se divertissant ! Ce cahier d'activités propose de nombreux jeux pour tous les passionnés et amateurs des belles lettres : Quiz, jeux de datation, grilles à mots cachés ou encore mots mystères, charades, dictées et autres QCM. Apprendre le jargon d'une maison d'édition, redécouvrir les plus grands auteurs classiques et contemporains, rêver avec Marcel Proust ou Charles Dickens, parcourir les correspondances enflammées entre George Sand et Alfred de Musset, deviner la date de publication du premier roman d'Annie Ernaux, réviser tous les prix littéraires - Nobel, Goncourt ou encore Médicis - voyager avec les auteurs japonais ou africains, les autrices oubliées mais aussi les poètes et les dramaturges... De jolis mots et des exercices pour s'amuser, relire ses auteurs adorés ou se délecter de citations merveilleuses... Et, surtout, apprendre toujours, en se trompant, parfois !

05/2023

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Critique

Petit soldat dans la Grande Guerre. Le combattant juvénile dans la littérature française entre 1914 et 1918

Dans ce texte bref, Daniel Aranda se livre à une synthèse inédite sur le personnage de l’enfant soldat dans la littérature populaire et de jeunesse publiée entre 1914 et 1918, exhumant pour l’occasion des textes dont une sélection est reproduite en fin d’ouvrage. Si les textes étudiés s’inscrivent dans une tradition littéraire apparue dès le XIXe siècle, deux particularités les distinguent de ceux qui les précèdent. D’une part, leurs auteurs écrivent des histoires de la Grande Guerre pendant la Grande Guerre, ignorant donc tout de son dénouement. Il s’agit ainsi d’une littérature de circonstance, en prise avec l’actualité, qui n’a pas seulement pour objectif de divertir ou d’instruire le lecteur, mais également de peser sur son état d’esprit, ses convictions. La rencontre entre littérature et propagande est ici patente, même si la variété des liens entre manifestations littéraires du combattant juvénile et information journalistique du temps est immense. D’autre part, en 1914, l’emploi d’«enfants soldats» par l’armée n’est plus licite puisqu’il faut être âgé de 17 ans au moins pour être incorporé. Si certains auteurs se refusent donc à mettre en scène de jeunes enfants dans la guerre, d’autres, au contraire, célèbrent cette figure. Les évolutions du personnage du combattant juvénile, au sein des récits comme en tant qu’archétype, sont ainsi passionnantes. On constate notamment qu’il connaît un déclin progressif dans la littérature au fur et à mesure que se déroule la guerre. A cet égard, il a pour complément et concurrent le personnage du «poilu», qui résiste mieux à cette désaffection, l’auteur posant comme hypothèse que le tout jeune combattant représenterait la France telle qu’elle s’appréhendait dans les premières semaines du conflit, lorsque la situation militaire était particulièrement critique.

11/2021

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Genres et mouvements

Rencontre d'un excentrique et d'une parodie sur une table de dissection

A l'enseigne de la célèbre formule de Maldoror, parodiée à juste titre pour l'occasion, Daniel Sangsue revient sur deux de ses spécialités : le récit excentrique et la parodie, qu'il croise au fil de dix essais portant principalement sur la littérature du XIXe siècle. L'excentrique, c'est Nerval, étudié au prisme de son récit fantaisiste phare Les Faux Saulniers, de ses canards et autres mystifications, de ses récits de voyage humoristiques et au soleil noir de ses livres rêvés et infaisables. L'excentricité, c'est aussi, dérivé de Tristram Shandy, le filon de l'essayisme sternien, suivi dans une série de récits qui procèdent par "digressions opinionatives" et vont de Vie et opinions du Chat Murr d'Hoffmann aux Opinions de Jérôme Coignard d'Anatole France. Quant à la parodie, l'auteur la présente à travers le théâtre, la presse satirique et les cercles fumistes du XIXe siècle, avant de s'intéresser à quelques nouvelles formes qu'elle investit au XXe et XXIe siècle : bande dessinée, cinéma, télévision, Internet... Le pastiche est ensuite abordé dans ses rapports avec la parodie et dans ces manifestations originales que sont les supercheries des auteurs supposés et les écrits spirites, de même que les vieux-coppées produits par les zutistes. Enfin quatre auteurs font l'objet d'un éclairage particulier : Dumas, qui parodie sa propre pièce, Henri III et sa cour, dans La Cour du roi Pétaud ; Maupassant, tenté par la parodie, qui en joue avec le cadre de ses récits et dans une chronique d'anti-voyage ; Rimbaud, qui la pratique à outrance avec un effet pharmakon, et Robert Caze, petit naturaliste qui passe quelques chefs-d'oeuvre de la littérature occidentale à la moulinette désidéalisante de ses parodies D'après les maîtres.

10/2021

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Divers

L'épopée infernale. Le livre dont vous êtes l'héroïne

Vous avez toujours rêvé de vivre l'aventure, la vraie, avec un grand A ? Vous voulez du frisson, de l'adrénaline ? Qu'à cela ne tienne, on va vous en donner ! Laissez au vestiaire vos slips en peau de bêtes, vos casques à cornes et autres armures en fer ridicules. Vous n'en aurez pas besoin là-bas. Pas plus que de votre gros glaive. Dans le dangereux et terrifiant monde de la BD, vous ne pourrez comptez que sur votre crayon et votre carton à dessin pour vous défendre. Il faudra avoir le coeur solide, d'autant que pour augmenter la difficulté et corser sévèrement les épreuves, vous incarnerez non pas un auteur mais une AUTRICE. Avec L'EPOPEE INFERNALE, Emilie Plateau parodie les mythiques livres " dont vous êtes le héros " qu'on pouvait lire adolescent dans les années 90. Sauf qu'au lieu de vivre une épopée d'heroic fantasy, on va subir les mésaventures quotidiennes d'une autrice de bd. De l'envoi d'un nouveau manuscrit à des maisons d'édition à sa publication en livre, en passant par les invitations à des festivals ou à des rencontres-dédicaces en librairies, Emilie Plateau passe au peigne fin le microcosme de la bande dessinée et dénonce avec humour aussi bien la situation précaire des autrices et auteurs en général que le combat de longue haleine des femmes dans un milieu encore bien trop souvent sexiste et misogyne. Les lectrices et les lecteurs devront faire des choix cruciaux pour progresser dans cette quête interactive et déjouer les pièges d'un parcours semé d'embûches. Et qui sait ? Peut-être à la fin remporteront-iels le Saint Graal convoité par tant d'autrices et auteurs de bande dessinée : le Fauve d'or à Angoulême !

10/2021

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Littérature étrangère

Littérature africaine. L'ancien et le nouveau autour des indépendances

La lecture en un temps parée d'une exigence particulière s'écarte volontairement des normes admises et établies. L'exigence est celle de la Célébration du cinquantenaire des indépendances africaines. Nous avons voulu, en premier lieu, célébrer la littérature africaine en elle-même, puis, accessoirement, la porter à la connaissance des uns et des autres. Aussi, nous nous sommes mis en tête de voir traiter dans les oeuvres des auteurs africains considérés, la problématique des indépendances. Une manière de lire dirigiste, orientée et attentiste nous portant à présumer de ce que nous voulons nous mettre sous la dent. Une manière de lire nous aiguillant à débusquer dans les oeuvres trois traits en priorité, à savoir : l'espace diégétique, qui nous dicte de quel pays est originaire l'auteur ; le passage de l'ancien au nouveau, c'est-à-dire d'une société traditionnelle à une société moderne ; la problématique des indépendances. Nous disons ici notre étonnement et notre admiration pour une littérature de belle eau et de bonne facture. Nous avons été nourris, irrigués, séduits par les belles proses qui ont défilé devant nos yeux. Séduit au point de vouloir prolonger l'aventure au-delà du désir d'être en consonance avec la Célébration. Nous avons eu des coups de coeur, notamment pour le roman phare de Kourouma, Les soleils des indépendances, pour Ô pays, mon beau peuple ! d'Ousmane Sembène, pour L'Enfant noir de Camara Laye et enfin pour Le Chant du lac d'Olympe Bhêly-Quénum. Mais tout est à prendre, car ce sont toutes des oeuvres précieuses. Nous vous invitons à noter les titres des livres d'auteurs africains qui ont été étudiés afin de vous les procurer pour enrichir votre bibliothèque.

04/2013

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Sciences historiques

De la censure . Essai d'histoire comparée

Qu'est-ce que la censure ? L'historien croit disposer d'un concept unitaire mais plonge-t-il dans les archives qu'il est alors saisi par la diversité des expériences qu'en firent ceux qui la subirent - en l'occurrence, dans la France des Bourbons, dans l'Inde coloniale et dans la République démocratique allemande. Peut-on cependant dégager des trais communs à ces trois situations ? La première dimension est la répression : Mlle Bonafon, treize ans d'internement dans un couvent pour avoir écrit un conte de fées politique (Tanastès) ; Mukunda Lal Das, trois ans "d'emprisonnement rigoureux" pour avoir entonné la très suggestive "Chanson du rat blanc" ; Walter Janka, cinq ans d'isolement carcéral pour avoir publié Lukács, un auteur tombé en disgrâce. La seconde dimension comparative est l'herméneutique : la censure est une lutte sur le sens. Elle implique le décodage de références dans un roman à clé ou des querelles sur la grammaire sanskrite, elle suppose toujours des débats interprétatifs qui conduisent peu ou prou à une collaboration entre censeurs et auteurs. Les deux parties comprennent la nature du donnant-donnant : la coopération, la complicité et la négociation caractérisent la façon dont les auteurs et les censeurs opèrent, au moins dans les trois systèmes étudiés ici. Plus qu'un simple affrontement entre création et oppression, la censure, en particulier aux yeux du censeur, apparaît coextensive à la littérature, au point de s'en croire la source. L'écrivain Norman Manea, quand il reconsidérait les coupes qu'il avait acceptées afin que son roman L'enveloppe noire parût dans la Roumanie de Ceausescu, ne regrettait pas tant l'amputation des passages critiques que le processus de compromis et de complicité qui lui faisait conclure au "succès à plus long terme de la Censure, là où il n'était pas visible...".

09/2014

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Critique littéraire

L'exil comme épreuve littéraire. L'écrivain iranien face à ses homologues

Source de débats, parfois de querelles, d'inquiétudes et, surtout, d'un important renouvellement thématique et stylistique, la question de l'immigration et de l'exil a marqué la fin du XXe siècle, tant dans la littérature française que dans celle des autres cultures. Les auteurs, comme chaque exilé, cherchent à donner sens à cette expérience. Jusqu'à l'époque actuelle, les oeuvres de l'immigration et de l'exil ont souvent été influencées par l'expérience de leurs auteurs. Elles évoquaient le souvenir douloureux d'une perte et d'un vertige identitaire, mais aussi l'engagement d'un auteur qui a adopté une nouvelle langue. Aujourd'hui, une nouvelle génération d'écrivains semble avoir pris le relais. Avec deux romans à l'appui, Le Voyage des bouteilles vides de l'Iranien Kader Abdolah et Les belles choses que porte le ciel de l'Ethiopien, Dinaw Mengestu, cet ouvrage démontre l'évolution de la littérature contemporaine de l'exil, et cela surtout en redéfinissant l'identité du personnage exilé. L'individualisme est valorisé au détriment du sentiment d'appartenance culturelle. L'exilé est désormais un être cosmopolite qui se situe à la croisée de différentes cultures tout en poursuivant son parcours personnel d'intégration. Le roman iranien d'exil, libéré de ses contraintes politiques et sociales, offre une vision originale vis-à-vis des autres littératures. Grâce à sa rencontre avec d'autres sphères de culture, il s'engage à mieux comprendre "l'homme", et plus particulièrement "l'Iranien". Le regard réflexif porté sur l'existence, l'Iran et l'interaction entre la culture de ce pays et celle de la nouvelle terre d'accueil, est l'un des facteurs majeurs de l'enrichissement de la littérature d'exil iranienne.

04/2015

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Comptabilité générale

B.A.- BA de comptabilité. Edition 2024

Ce manuel présente la comptabilité avec une méthode et des repères qui permettent au lecteur de s'appuyer sur une logique pour passer les écritures comptables. L'objectif est de comprendre le contenu du bilan, sa construction et surtout de savoir où placer ces chiffres parmi les comptes figurant dans la liste du plan comptable.

10/2023

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Art contemporain

Lili, la rozell et le marimba

"Lili, la rozell et le marimba" pratique les langues : les langues maternelles et les langues adoptives, les langues confisquées et les langues dominantes, les langues inventées, les langues chuchotées, les langues mélangées. Ce numéro s'intéresse à leurs circulations, à leurs luttes, à leurs écarts, à leurs écritures, à leurs oralités, à leurs rencontres.

04/2022

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Littérature française

Sur le fil... Nouvelles élues par le concours Imperialdream

Imperialdream est une association née sous l'impulsion de deux adolescents sous forme de site Internet qui proposait des extraits romanesques de jeunes auteurs. L'objectif premier de l'organisme est de promouvoir les artistes de tout horizon artistique. Par conséquent, un projet initial fut lancé dans le but de découvrir de nouveaux talents en janvier 2009: un concours de nouvelles fantastiques. L'organisme a constitué un jury composé d'auteurs déjà publiés, de professeurs de langue française, d'une bibliothécaire et de membres volontaires de l'organisme. Les cinq heureux auteurs sélectionnés ont connu l'édition à la clef, grâce au soutien de la maison d'édition " Mille Plumes ".

10/2009

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Littérature française

Vicki et Mr. Lang

1953, Hollywood. Fritz Lang tourne "Human Desire", un remake du film de Jean Renoir, "La Bête humaine", adapté du roman de Zola : un drame de la jalousie qui met en scène un triangle amoureux et le porte à la haine, à la violence et au meurtre. Vicki, une jeune femme mariée à Carl, un homme usé et violent, tente de convaincre Jeff, son amant, jeune cheminot de retour de la guerre de Corée, de l'aider à se débarrasser de son mari. Ce dernier la fait chanter après avoir assassiné un homme riche et influent dans les bras duquel il avait poussé son épouse pour conserver son emploi. Qui est Vicki Buckley ? Une femme fatale cynique, menteuse, perverse, usant de ses charmes pour manipuler les hommes et arriver à ses fins ? Ou bien une jeune femme victime d'une Amérique puritaine, de la violence et de la lâcheté des hommes, qui cherche désespérément à sauver sa peau ? La Bête, c'est elle, martèlent les producteurs. Mais pour Fritz Lang, le Mal est partout, pas seulement sur les épaules de Vicki. Excédé par la bêtise de l'idéologie hollywoodienne et ce qu'il voit comme un moralisme niais, il se bat pied à pied pour déjouer les injonctions des producteurs avec la seule arme qui lui reste⯠: la mise en scène. C'est la mise en scène qui montrera que Vicki n'est pas la garce que le scénario a fabriquée, mais une femme beaucoup plus complexe et riche de secrets. Portrait du vieux Lang en artiste Inspiré de faits réels, "Vicki et Mr. Lang" est un roman construit autour de la relation passionnelle qui unit Lang à son héroïne (le réalisateur n'est-il pas aussi secrètement amoureux de son actrice, Gloria Grahame ? ) : l'auteur réinvente des personnages authentiques (Fritz Lang, les acteurs du film) et fond la fiction dans la fiction, le film dans le tournage du film tel qu'il l'imagine. Entrecoupant le récit de "Human Desire" de scènes d'écriture du scénario, de scènes de tournage, d'autres encore où Lang s'interroge ou se remémore des tournages passés, le roman alterne les points de vue sur Vicki, celui du cinéaste, celui du narrateur, tous deux scrutant son âme, pour mieux la cerner et percer son mystère. Jean-Paul Engélibert imagine un Fritz Lang virtuose de la mise en scène, travailleur acharné, obsessionnel, mais aussi vieillissant (il a 63 ans), solitaire et désabusé, tyrannique sur le plateau : sa carrière américaine touche à sa fin et 3 ans plus tard, ne parvenant plus à tourner à Hollywood, il rentrera en Allemagne pour y faire ses 3 derniers films. Volontiers méditatif, regrettant peut-être sa jeunesse en Allemagne, il se retourne avec nostalgie sur un passé où il avait les coudées franches pour exercer son art.

10/2022

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Théâtre

Etudes théâtrales N° 60-61/2014 : Les voix marionnettiques

Ce numéro entend observer comment les arts dramatiques, scéniques et visuels se saisissent du corps marionnettique – marionnette, effigie, pantin, corps artificiel, acteur ou danseur marionnettisé ... –, se règlent ou se dérèglent sur lui pour se réinventer et ouvrir de nouvelles voies à l'incarnation de la parole et à l'animation des figures («anima», faut-il le rappeler, signifie «souffle»). Des voix en playback marionnettisant les acteurs (Carmelo Bene) aux effigies harcelées par des voix (Gisèle Vienne) en passant par ces voix venues désarticuler et/ou animer le personnage (de Yeats à Kossi Efoui), multiples sont les écritures à dialoguer avec les pratiques vocales marionnettiques : soit qu'elles multiplient les écarts, les zones de friction ou d'émancipation entre la voix et le corps, soient qu'elles jouent du décentrement, voire de la mise à distance, entre l'origine de la voix et sa répartition dans l'espace. Entre dématérialisation des corps (ombres, projections, hologrammes, …) et corps affirmant leur matérialité, comment la dimension vocale et sonore de ces corps vient-elle dire quelque chose de nos discours (intimes et idéologiques), de nos ritournelles et de nos mondes ? Comment les artistes se mettent-ils à l'écoute de la voix marionnettique et s'efforcent-ils de la traduire ? La réflexion se veut transversale de par la diversité des territoires visités (Argentine, Belgique, France, Iran, Italie, Japon, Québec...) et des époques abordées (des pratiques traditionnelles comme le Bunraku aux formes scéniques très contemporaines d'avatars ou de masques vidéo).

06/2015

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Communication - Médias

Communication et langages 2022, n.211

Le domaine patrimonial s'est, depuis plusieurs années, largement élargi et s'ouvre désormais aux savoir-faire, rituels ou traditions. Cette nouvelle catégorie repose sur les communautés humaines qui les pratiquent et qui, dans une recherche d'identité et de reconnaissance, contribuent à définir ce qui relève de ce patrimoine culturel immatériel. Face à ce patrimoine immatériel, les chercheurs en sciences humaines et sociales sont confrontés à une culture vivante mobilisée en fonction de besoins sociétaux, économiques ou politiques, oscillant selon les cas entre authenticité et faux-semblants, au gré de sa circulation parmi les groupes humains et les territoires. Les Sciences de l'information et de la communication étudient de longue date le processus social par lequel des objets changent de statut pour acquérir celui de patrimoine. Envisagé depuis le présent, le patrimoine est étudié parce qu'il nous renseigne sur les rapports que nous entretenons avec notre passé. Or, l'inclusion de l'immatériel dans le domaine patrimonial impose un bouleversement de ce modèle-type : la transmission de ces savoir-faire, de ces rituels ou de ces coutumes implique en effet une continuité intergénérationnelle qui précède la production de savoirs institutionnalisés. En suivant les acteurs et les écritures médiatiques qui participent à cette transformation, les textes réunis ici portent un regard singulier sur cette nouvelle catégorie d'objets et soulignent combien les pratiques info-communicationnelles sont au coeur de cette reconnaissance.

03/2022

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Littérature étrangère

Quand je te frappe. Portrait de l'écrivaine en jeune épouse

Alors qu'elle se remettait d'une déception amoureuse, la narratrice, prise entre ses aspirations et les attentes de ses parents, s'est quelque peu précipitée dans le mariage. L'heureux élu est un brillant universitaire, un admirable militant — l'homme idéal ? Mais la jeune femme déchante vite, confinée dans sa maison à Mangalore, loin de sa famille, de ses amis. C'est d'abord ses habitudes que son mari entreprend de réformer : il Faut qu'elle case de passer tant de temps sur interner, sur sa boîte mail, sur les réseaux sociaux — et puis, finalement, sur son ordinateur. Pour elle qui vit de son écriture, c'est presque un arrêt de mort. Il Faut qu'elle devienne une parfaite femme du peuple, qu'elle assimile et incarne la doctrine marxiste. Et surtout, surtout, qu'elle respecte son époux et se conforme en tout point à ses désirs. Cet "endoctrinement" passe par la violence, qui emprunte toutes les ramifications possibles, plus perverses les unes que les autres. Pour ne pas sombrer, la narratrice lutte, elle écrit dans sa tête, imaginant comment raconter son histoire, cherchant la moindre Faille. Peu à peu, elle invente un stratagème afin de s'en sortir, de garder le contrôle de sa propre vie. De ne pas disparaître. Porté par une voix puissante, ce récit de survie polymorphe, étonnamment lumineux, offre un éclairage salutaire sur les violences faites aux femmes, en Inde et dans le monde. Créant une tonalité singulière, à la fois intime et littéraire, l'auteur décortique avec rage et brio le mécanisme de défense inaltérable que constitue le rapport à la fiction.

03/2020

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Informatique

Phalcon 3. Coffret en 2 volumes : Développement d'applications web en PHP

Ces deux livres offrent au lecteur un maximum d'informations sur le langage PHP pour maîtriser le développement d'applications web avec Phalcon 3. 1501 pages par nos experts. Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr. Un livre de la collection Epsilon Phalcon 3 - Développez des applications web complexes et performantes en PHP. Extrait du résumé : Ce livre sur le framework Phalcon 3 donne les connaissances nécessaires pour développer des applications web en PHP, avec à la fin de chaque chapitre une présentation des nouveautés apportées par la version 4 du framework et, lorsque cela est nécessaire, les informations utiles pour réaliser une migration de la v3 à la v4. Ainsi, que vous soyez développeur débutant ou plus expérimenté souhaitant vous intégrer rapidement dans un projet développé avec Phalcon, lead-developer à la recherche d'un framework performant ou DevOps désirant améliorer l'infrastructure d'un projet Phalcon, ce livre est fait pour vous... Un livre de la collection Ressources Informatiques PHP 7 - Développez un site web dynamique et interactif (2e édition). Extrait du résumé : Ce livre sur PHP 7 (en version 7.2 au moment de l'écriture) s'adresse aux concepteurs et développeurs qui souhaitent utiliser PHP pour développer un site web dynamique et interactif. Après une présentation des principes de base du langage, l'auteur se focalise sur les besoins spécifiques du développement de sites dynamiques et interactifs et s'attache à apporter des réponses précises et complètes aux problématiques habituelles (gestion des formulaires, accès aux bases de données, gestion des sessions, envoi de courriers électroniques...)...

01/2021

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Critique littéraire

François le Champi. Le parti-pris des humbles

Après avoir été dénigrée, parce que scandaleuse, de son vivant, George Sand est aujourd’hui souvent considérée comme un écrivain mineur, mettant en scène des paysans idéalisés et une vision idyllique, donc réactionnaire, du travail de la terre. François le Champi fait précisément partie de ses romans champêtres, honnis par une certaine intelligentsia « de gauche », qui dénie à leur auteur ce qu’on lui reconnaissait de son temps et pour quoi on la dénigrait alors : une réflexion sociale révolutionnaire. Pourtant, ce conte, dont l’écriture cherche à s’inscrire dans une tradition rurale, en opposition à la culture citadine, est le fruit et la manifestation d’une réflexion critique sur le dédain dans lequel est maintenue la culture populaire. Cette réflexion accompagne l’évocation de grands thèmes sociaux, qui traversent toute l’œuvre de G. Sand : la misère sociale, incarnée par le champi et sa mère adoptive, la condition féminine et la servitude des femmes dans le mariage, avec le couple formé par Madeleine et son mari, le regard de la société sur les amours transgressives, au travers du second couple qui se forme à la fin du roman, celui de Madeleine et du champi devenu adulte, de treize ans son cadet. C’est peut-être précisément le dédain dont fait l’objet ce roman de G. S. (comme les autres de la même) qui est le signe de son actualité : par sa forme comme par son fond, il nous invite à repenser certains de nos positionnements et de nos évidences, même et surtout peut-être ceux qui se targuent d’être « révolutionnaires », et c’est dans cette perspective qu’on l’abordera.

10/2014

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Psychologie, psychanalyse

Points de suspension

Points de suspension est un livre composé de fragments, de " bouts " selon l'expression de l'auteur, réunis selon un ordre qui obéit à la composition d'un puzzle dont l'image première est celle de la mère : l'ouvrage lui est dédié. Autour de cette figure, qui apparaît le plus souvent en filigrane dans le texte, au détour d'une phrase ou d'un paragraphe, s'organise une succession de petits récits : évocations de l'enfance, portraits d'amis ou de parents, rêves, moments (des instantanés) de la vie quotidienne - dans le métro par exemple. Le lecteur fait le voyage, de la mémoire avec Sibylle Lacan, voyage qui le conduit du passé, l'enfance retrouvée ou recomposée, au présent apaisé. Le souvenir ici n'est pas mortifère mais il nous porte vers la vie, l'acceptation tranquille de l'écoulement du temps. Il y a un ton propre à Sibylle Lacan fait de simplicité, de retenue sensible, de pudeur, d'émotion contenue comme on voit à la surface d'une eau en apparence, tranquille le pli d'un tremblement, la trace d'une lutte intérieure violente : la manifestation de la vie dont l'écriture est l'instrument contre la mort revancharde. Dans ces pages, on ne trouvera ni pathos ni complaisance à l'évocation de la douleur, mais un art de l'allusion où la tendresse, la générosité sont les signes de l'affirmation d'une femme aujourd'hui sereine qui, après une longue reconquête d'elle-même, regarde le monde avec amour et générosité. " J'ai grandi à l'ombre des glaïeuls. " Jean Ristat

05/2000

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Littérature étrangère

Sang et stupre au lycée

Pendant deux mille ans vous avez eu le culot de nous dire à nous les femmes ce que nous étions. Nous utilisons vos mots ; nous mangeons votre nourriture. Qu'importe la façon dont nous gagnons notre argent, c'est un crime. Nous sommes des plagiaires, des menteuses, et des criminelles. La découverte de la romancière, essayiste et poétesse américaine Kathy Acker a été une déflagration. Ses livres me donnaient envie d'écrire sur le sexe et m'autorisaient à le faire, alors même qu'on n'attendait pas cela d'une jeune femme. Virginie Despentes L'auteur a recours à une variété de styles pour écrire son roman : poèmes, écriture persane, argot trivial de la rue, etc. Le livre conteste la société capitaliste. Il affirme que les riches ont le pouvoir. La discrimination envers les femmes est condamnée dans de brefs passages. Janey, toutefois, n'a que deux choses en tête : les hommes, et le projet d'aller au lycée. Outrage aux bonnes moeurs, décision n°3659, Office gouvernemental de la surveillance des médias pour la protection de la jeunesse, Allemagne, 1986. Sang et stupre au lycée, de Kathy Acker, est un chef-d'oeuvre de la littérature contemporaine. Comme Le Festin nu et Sur la route, il figure parmi les très rares romans américains qui sont parvenus à élargir la définition et les paramètres de la littérature. Sang et stupre au lycée représente la quintessence de l'audace et de la radicalité pour toute une génération. Dennis Cooper Acker est une Colette postmoderne dont l'oeuvre a le pouvoir de refléter l'âme du lecteur. William Burroughs

01/2021

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Religion

L'ESPRIT SAINT, CET INCONNU. Découvrir son expérience et sa Personne

On l'appelle " Dieu inconnu ", " Le Grand Méconnu ". Et pourtant, depuis deux mille ans, des chrétiens et non-chrétiens découvrent sa lumière et leur vie en est changée... parfois sans avoir bien identifié la cause. Tout homme est appelé à faire cette découverte, car l'Esprit Saint déborde les frontières de l'Eglise : " Il remplit la face de la Terre ", dit l'Ecriture ; il interpelle les consciences au-delà même du christianisme. Pour qui le capte, il devient " une source jaillissante du plus profond de nos entrailles ". Il est aussi le feu de l'Amour divin, un feu à combustion lente dans nos exigences terrestres : la plus cachée des merveilles à découvrir, discret et proche. Le pape Jean-Paul II invite les chrétiens à préparer le grand jubilé de l'an 2000 en consacrant l'année 1998 à mieux connaître l'Esprit Saint. Après l'année consacrée à la personne du Christ qui nous a valu la splendide Vie authentique de Jésus Christ, l'Abbé Laurentin, théologien et journaliste, connu pour son art de révéler les grandes questions dans un langage compris de tous, fait découvrir l'omniprésence de l'Esprit Saint dans la Révélation, l'histoire et notre vie dont il est le ressort caché. L'auteur révèle non seulement les splendeurs mais aussi les pièges de cette découverte qu'illustrent les erreurs historiques de groupes fervents : du montanisme aux sectes d'aujourd'hui. Cet ouvrage sera une surprise pour beaucoup de croyants, mais aussi d'incroyants, qui déjà expérimentent l'Esprit Saint dans le meilleur d'eux-mêmes, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir.

10/1997

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Littérature française

Le pire, c'est la neige

Le pire, c'est la neige, le début d'un poème de Mandiargues, est une longue invocation : comment un homme, fût-il une grande figure du monde des lettres, peut-il jouir d'un tel ascendant sur une jeune femme qui par ailleurs s'épanouissait en toute liberté Jacqueline Demornex mène en effet, dans l'effervescence des combats politiques et féministes, une vie diurne d'une grande indépendance. Mais la vie rêvée occupe un large place dans l'existence de cet être fantasque : depuis qu'un ami libraire lui a dit "Nadja, c'est toi", elle s'identifie à la figure emblématique du surréalisme, la laissant guider ses pas... qui tout naturellement la ramènent vers son amant poète. À vrai dire, l'écriture est au centre de ce récit : celle de Mandiargues bien sûr, son univers baroque, luxuriant et insolite, mais aussi les vaines tentatives de l'auteur. Sa passion pour le poète l'empêche d'inventer ses propres fictions : il occupe toute Ia place et ne voit en elle qu'une muse et une amie fidèle. Loin d'être dupe, Jacqueline Demornex livre ici un récit ironique et subtil dont la conclusion sonne comme une libération : "Et toi, dois-je te remercier ? Oui, pour ta fidélité aucun homme ne m'a suivie comme tu l'as fait, pendant vingt-cinq ans. Mais tu ne m'as pas aidée à sortir du labyrinthe où mon amour pour toi m'avait jetée. [...] Tu m'avais rêvée, je t' ai rêvé, c'est ce qui se passe quand on aime. Pas de quoi dire merci. Nous sommes quittes.

03/2009

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Romans historiques

Le boucher de Verdun

Louis Dumur (1863-1933), né à Genève, s'établit à Paris dans le monde littéraire et créa, avec Alfred Valette, le nouveau Mercure de France, dont il serait tour à tour rédacteur en chef et secrétaire général. L'avènement de la Première Guerre mondiale et son attachement inconditionnel à la cause française transforma son écriture : le partisan du décadentisme découvrit la haine de l'Allemagne militarisée. Il crache un violent venin, où mépris et sarcasme se conjuguent, dans un trio de romans dont Le Boucher de Verdun, après Nach Paris ! et avant Les Défaitistes, suit pas à pas la bataille de Verdun de 1916. Tout se passe dans la région de Verdun, un épisode particulièrement cocasse ayant lieu à Charleville-Mézières où se trouvait le G.Q.G. allemand. Parfaitement documenté, Dumur ne cherche pourtant pas à passer pour un historien : aux horreurs de la guerre, il ajoute une histoire d'amour entre Hering et une actrice patriotique de la Comédie française qui use de ses pouvoirs séducteurs pour espionner et enfin menacer le Kronprinz, le boucher de Verdun. Le "héros", Wilfrid Hering, officier allemand (cas unique dans un roman français de la Grande Guerre), ambitieux mais naïf, ne maîtrise rien en fin de compte, étant plutôt ballotté à la manière de Fabrice del Dongo entre des forces contraires. Les blessures dont il souffre à la fin de Nach Paris ! comme dans Le Boucher de Verdun sont un symbole de son incapacité ; le lexique "artiste" de l'auteur pour décrire l'univers machiste où Hering évolue, dominateur dans la guerre, le casino ou le lupanar, le serait-il aussi ?

07/2015

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Littérature française

Le corps de mon ennemi

Qui a tué le célèbre avant-centre King Laminette ? C'est l'énigme qui serpente à travers l'enquête qu'a entreprise le narrateur. Car, pour ce crime, c'est lui qui a été condamné. Sorti de prison, le voici face à la ville qui a été le théâtre de sa vie tumultueuse. Tel un somnambule furieux, ivre de vérité, il part à la recherche du "corps de son ennemi". Et se profile une autre question : qu'a-t-il fait de sa vie ? Repassant par chaque lieu de son existence où se bousculent toutes sortes de gens, stripteaseuses, magnats du textile, femmes du monde, travestis, croupiers, jeunes filles, putains, l'ex-taulier du Number Five s'enfonce de plus en plus profondément dans les mécanismes sociaux et autres qui l'ont broyé. Il n'y a plus ni présent ni passé. Il n'y a plus que cette ville et cet homme en marche. Mais ce n'est pas en vaincu qu'il avance dans cette jungle. Avec sa brutalité, avec cette passion qui le brûle, mais aussi parfois avec des rages de tendresse, il ira jusqu'au bout non seulement de sa vengeance mais aussi de la vérité. Grâce à son écriture à la fois éclatante et rapide, Félicien Marceau a construit un riche et bouleversant roman, picaresque, violemment ancré dans notre époque, où le Bien et le Mal, l'innocence et la culpabilité, inextricablement mêlés, ont renversé tout ordre des valeurs. C'est pourquoi l'on va de surprise en surprise, de coup de théâtre en coup de théâtre, en compagnie d'un auteur qui se livre à fond au bonheur d'inventer et de raconter.

03/1975

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Littérature française

Plaisir et lecture. Tome 2

Qu'est-ce qui fait courir Cabanis ? Le plaisir... Ici, les plaisirs de la lecture. Plaisir de reconnaître entre toutes la voix de chaque écrivain jamais semblable à aucune autre ; plaisir d'approcher ses secrets : ceux qu'il confie, ceux qu'il révèle sans le vouloir, ceux qu'il cache, car personne ne peut vraiment tout dire ; plaisir de guetter et de débusquer, au tournant d'une phrase, des bonheurs d'écriture. Ainsi Cabanis nous fait signe, nous emmène à la découverte, à la promenade : dans les allées Chateaubriand, les chicanes Henri Guillemin, le massif central Balzac, les souterrains Baudelaire, le maquis Proust où l'auteur s'avance masqué, les bosquets imprévus et charmants de l'habituellement austère Taine, les perspectives (religieuses) du parc Mauriac, la nuit des arbrisseaux d'Aragon - parmi les objets de Robbe-Grillet et les mots de Queneau ("prends ces mots dans tes mains et vois comme ils sont faits"), et jusqu'à piétiner les plates-bandes Pontmartin, soldat inconnu de la critique militante que Cabanis ici tire sévèrement d'un juste oubli. Maintenant, lecteur, à toi de jouer et de prendre ici tes plaisirs : entendre Ia voix unique de l'écrivain, surprendre ses secrets, et quant aux bonheurs d'écrire, on en a mis partout. Cabanis n'a pas écrit pour toi, car, dit-il à la fin de son livre, "l'écrivain ne pense à personne quand il écrit, ce serait tricher. Mais son prochain livre sera ouvert par des mains amies, et ce qu'il a écrit fera rêver quelques têtes et battre quelques coeurs. C'est pourquoi la vie d'un écrivain telle que je l'imagine est une belle vie".

04/1968