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Littérature française

Si loin, si proche. La quête du père dans "le premier homme" d'Albert Camus

Il y a soixante ans, l'académie suédoise décernait le Nobel de littérature à Albert Camus, l'auteur, entre autres, de L'étranger, de La Peste et de La Chute. Le discours qu'il prononce à Stockholm, le 10 décembre 1957, au moment de recevoir son prix, il le dédie à un homme que personne ne connaît : Louis Germain. L'écrivain tenait à associer publiquement son instituteur du primaire à cette reconnaissance internationale, car Camus, orphelin de la Grande Guerre - son père est tombé au champ d'honneur, il n'avait pas un an - trouva en Louis Germain une véritable figure paternelle. L'instituteur ira jusqu'à plaider la cause de l'enfant auprès de sa grand-mère pour que Camus accède au collège. En 1957, cela fait plus de dix ans que Camus est à son tour devenu père et le fantôme de Lucien, son propre père, revient le hanter. Si, jusque-là, le père n'a pas trouvé plus de place dans son oeuvre que dans sa vie, il veut désormais lui en faire une. Bien avant de partir se recueillir sur la tombe de ce père inconnu, il prend des notes. Elles s'accumulent, certaines prennent même la forme de chapitre, mais le résultat ne le satisfait pas et la mort ne lui laissera pas le temps d'achever Le Premier homme dont ses héritiers autoriseront la publication en 1994. Si loin, si proche a été rédigé dans le cadre d'un mémoire de maîtrise (équivalent de l'actuel Master I) juste après la parution du Premier homme. Cela a permis à Virginie Lupo de travailler de manière totalement "libre" , aucun document n'ayant encore été publié sur ce texte. Depuis, plusieurs études ont vu le jour, mais nous avons choisi de faire paraître ce travail sans l'actualiser des recherches actuelles, afin d'en livrer la réflexion pure, totalement personnelle.

05/2017

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Spécialités médicales

Hépatite B

Trois cent cinquante millions de porteurs chroniques dans le monde, environ un million de décès chaque année, un vaccin efficace mais décrié en France, des traitements de plus en plus performants mais inaccessibles dans les régions les plus touchées par l'endémie... Près d'un demi-siècle après la découverte du virus de l'hépatite B, les défis posés par l'infection restent considérables. L'estimation récente de l'Institut de veille sanitaire a montré que la prévalence de l'infection par le virus de l'hépatite B était voisine de celle de l'infection par le virus de l'hépatite C en France. Les populations migrantes et les couches les plus défavorisées de la société sont les plus touchées. Le développement récent de molécules antivirales puissantes possédant une barrière génétique élevée contre la résistance permet en théorie de contrôler la très grande majorité des hépatites chroniques B. Cependant, l'obligation de traiter longtemps, sans doute à vie, une infection a priori incurable pose des problèmes difficiles d'indication thérapeutique, d'observance et de résistance. Aux campagnes de vaccination massive des nouveau-nés, enfants et adolescents dans la plupart des pays d'Asie, d'Europe et d'Afrique, la France oppose un décalage qui devrait être rapidement corrigé. La publication d'un ouvrage de référence sur l'hépatite B, après celui sur l'hépatite C, s'imposait donc. Les meilleurs spécialistes français se sont réunis pour faire le point sur les connaissances les plus récentes, sous l'oeil bienveillant de Harvey Alter, co-découvreur du virus de l'hépatite B avec Baruch Blumberg, prix Nobel de Médecine, alors que l'European Association for the Study of the Liver (EASL) publiait ses première recommandations de pratiques cliniques sur la prise en charge de l'hépatite chronique B et que notre ministre lançait, pour les années 2009-2012, un nouveau plan de lutte contre les hépatites virales. La publication de cet ouvrage arrive, nous semble-t-il, bien à propos.

05/2009

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Histoire et Philosophiesophie

La lumière révélée. De la lunette de Galilée à l'étrangeté quantique

Qu'est-ce que la lumière, cette lumière qui éclaire et fascine l'humanité depuis le début des temps ? Replaçant ses propres travaux dans la perspective de la riche épopée de la connaissance, Serge Haroche dresse ici le tableau de ce que nous savons aujourd'hui de la lumière, de la manière dont nous l'avons appris, et des inventions que cette connaissance nous a apportées en révolutionnant notre vie quotidienne. Le temps s'écoule-t-il au même rythme à la surface de mon bureau et quelques millimètres au-dessus, et peut-on mesurer la différence ? Est-il possible de manipuler un objet quantique sans le détruire ? Qu'est-ce que l'intrication quantique et qu'appelle-t-on "décohérence" ? Le livre de Serge Haroche montre comment ces questions sont liées et leur apporte les réponses les plus actuelles. On y apprend comment est née la théorie de la relativité, d'où vient la physique quantique, et que le chat de Schrödinger n'est pas (seulement) un animal domestique, mais un paradoxe quantique que la physique contemporaine a domestiqué en lui donnant une traduction expérimentale. Acteur profondément engagé dans la science de la lumière, Serge Haroche en déroule ici les fils, de Galilée à Einstein, et jusqu'aux travaux qui lui ont valu le prix Nobel. Il revisite de l'intérieur, en théoricien et en expérimentateur, cette fascinante aventure scientifique. Explicitant les liens qui se sont tissés dans l'histoire des sciences entre l'optique, la mécanique, l'électricité et le magnétisme, il retrace le rôle essentiel que les interrogations sur la lumière ont joué dans la naissance de la physique moderne et dans l'élaboration de notre représentation de l'Univers. Loin d'exposer une histoire abstraite, Serge Haroche nous permet d'appréhender ce qu'est la démarche scientifique, faite d'un va-et-vient constant entre observation des phénomènes, élaboration de modèles théoriques et vérifications expérimentales. Un livre unique qui nous fait partager l'allégresse du savoir et l'exaltation de la découverte.

09/2020

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Economie

Peuple, pouvoir et profits. Le capitalisme à l'heure de l'exaspération sociale

Voici le grand réquisitoire du prix Nobel d'économie Joseph E. Stiglitz contre la dialectique infernale du pouvoir et des profits. Depuis plusieurs décennies, Joseph Stiglitz développe une critique forte du néolibéralisme. Il dénonce la foi aveugle dans les marchés libres et sans entraves. Il fustige la mondialisation, qui étrangle les pays en développement. Il condamne la libre circulation des capitaux, qui aboutit à des crises financières. Il met en garde contre le creusement des inégalités. Toutes ces évolutions sont voulues par les grandes entreprises. Grâce à leur "pouvoir de marché", elles exploitent aussi bien leur personnel que leurs clients pour accroître leurs profits. Ces profits leur permettent d'"acheter" le pouvoir politique afin qu'il légifère selon leurs désirs, et non dans l'intérêt du peuple. Mais ce dernier n'en peut plus. Il veut que cela change. Entrent alors en scène des démagogues qui, pour tirer parti de cette colère, élaborent une critique superficielle de la mondialisation. Fondée sur l'hostilité à l'égard des migrants et le protectionnisme, celle-ci trouve un large écho auprès des victimes de la désindustrialisation. Ces nouveaux populistes ont également l'appui des grandes entreprises, et pour cause : ils travaillent pour elles, notamment en leur accordant des réductions d'impôts massives et en déréglementant. Pour combien de temps ? Dans ce livre, Stiglitz ne se contente pas d'analyser avec finesse les grands problèmes actuels de l'Occident (l'anémie de l'économie, le pouvoir des monopoles, la mauvaise gestion de la mondialisation, la financiarisation abusive, le changement technologique mal maîtrisé). Il propose aussi un tournant radical : un programme économique et politique progressiste. A ses yeux, il est urgent de mettre en oeuvre une politique sociale ambitieuse autour d'une idée forte : l'"option publique". Car c'est en s'attaquant de front au pouvoir et aux profits des grandes compagnies que le peuple pourra enfin espérer vivre décemment.

09/2019

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Vins, alcools, boissons

Des vins, des hommes et des émotions. Souvenirs d'un amateur de grands crus

Voici un ouvrage rare sur les plaisirs, les découvertes, les mystères de la dive bouteille. Le vin n'existe que si on le nomme. La langue des mots fait vivre l'or rouge, blanc ou rosé. Tout au long de trente années passées de restaurants menés par de valeureux chefs aux vignobles de l'Hexagone et aux caves voutées où le jus de la treille murit dans la pénombre, Nicolas de Rabaudy, chroniqueur de gastronomie et de vins, s'est forgé une vaste culture du savoir-boire à travers des dégustations, des dîners, des rencontres. Avec des personnalités issues de l'univers des nobles flacons, propriétaires et châtelains comme les Rothschild, Alexandre de Lur Saluces, Aubert de Villaine (domaine de la Romanée Conti), Michel Delon, Jean-Michel Cazes, Jean-Claude Berrouet, May-Eliane de Lencquesaing, Jean-Eugène Borie, qui lui ont transmis l'art de bien déguster et la vérité des crus d'exception. Il y a au fil de ces pages quelqu'un pour vous initier : les sommeliers Philippe Bourguignon, Eric Beaumard, Olivier Poussier, Enrico Bernardo, Philippe Faure-Brac, les diacres du vin, et les collectionneurs comme François Audouze et Michel Chasseuil, mémoires des vins anciens. Plus on comprend le secret du verre, plus on s'approche de la sève, plus le plaisir vous saisit et le bonheur de boire est là. Ancien journaliste de spectacles à Paris Match, Nicolas de Rabaudy s'est orienté dans les années 80 vers la chronique de restaurants et de vins. Il a donné des articles au Figaro, au Journal du Dimanche, et depuis 2009, il collabore au site slate. fr fondé par Jean-Marie Colombani, ancien PDG du Monde. Auteur fécond, il a publié une vingtaine de livres sur l'univers des chefs étoiles, des grands restaurants et des vins de rêve qu'il suit pour Bettane Desseauve Médias. Ce dernier ouvrage très personnel rassemble ses souvenirs de gastronome oenophile.

01/2013

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Littérature étrangère

Le voyage en Orient

En 1933, à l'époque de la parution du Voyage en Orient, Hermann Hesse écrivait à Thomas Mann en ces termes : " Je ne peux pas me défaire de la qualité d'Allemand qui est la mienne et je crois que mon individualisme de même que ma résistance et ma haine à l'égard de certaines attitudes et d'une certaine phraséologie allemandes constituent des fonctions dont l'exercice est non seulement profitable pour soi-même, mais rend également service à mon peuple. " Le Voyage en Orient est l'étincelante formule de cet exercice. Ce voyage symbolique, entrepris par les pèlerins d'un ordre très ancien, a pour destination un Orient qui est partout et nulle part, qui est la synthèse de tous les temps. Mozart côtoie Paul Klee et Hoffmann, Louis le Cruel. L'espace que traverse H. H. , le narrateur, en compagnie de personnages d'écrits antérieurs (Goldmund, Klingsor, le Pablo du Loup des steppes), est avant tout un paysage de l'esprit. Hesse y déploie en toute liberté les multiples facettes d'une culture allemande qui n'a de sens que si elle est cosmopolite. Conscient de son isolement, Hesse n'en gardait pas moins une foi intacte : " Si peu nombreux que vous soyez, c'est en vous, en vous seuls, que la vertu de l'Allemagne se réfugie et c'est de vous que dépend son avenir. " Récit fantastique et livre-clé, Le Voyage en Orient est la meilleure introduction qui soit à l'oeuvre de Hermann Hesse. Hermann Hesse, écrivain allemand naturalisé suisse (1877-1962) reçoit le Prix Nobel en 1946. Peter Camenzind (1904) et L'Ornière (1906) lui apportent la notoriété. Narcisse et Goldmund (1930) et Le Jeu des perles de verre (1943) en font un auteur universel. Il est aussi l'auteur de nouvelles, dont dix recueils ont paru chez Calmann-Lévy. Préface d'André Gide. Traduit de l'allemand par Jean Lambert.

06/1994

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Critique littéraire

Cent romans-monde

Au sein de « la littérature-monde » qui, depuis quelques décennies, surgit dans les cinq continents, le roman-monde a rencontré un succès des plus spectaculaires : tirages impressionnants, traductions systématiques en de multiples langues, attribution régulière de prix littéraires (Booker, Médicis, Nobel...). En retenant plus de cent récits, cet essai critique se propose de reconstituer la genèse de ce nouveau genre littéraire. Les premiers textes pris en considération ont été les récits de voyage rapportés par les navigateurs et les explorateurs qui, depuis l’Antiquité, ont parcouru le monde en tentant d’en dresser les cartes. La lecture de ces textes séminaux a, tout naturellement, incité nombre de romanciers modernes à se lancer, plus ou moins métaphoriquement, à la découverte des terres encore mal connues. Préoccupés au plus haut point par les problèmes de forme, ces romanciersmonde affichent avec fierté une maîtrise impeccable des langues des colonisateurs, qu’ils considèrent maintenant comme des « butins de guerre » (F. Fanon). Ce faisant, ils s’octroient avec jubilation la possibilité de se livrer à des expérimentations qui libèrent leur parole : réécriture ironique de certains textes canoniques (comme Robinson Crusoe de Defoe ou Au coeur des ténèbres de Conrad), analyses très poussées de leurs statuts ambigus de « bâtards internationaux », intégrations spectaculaires de mots vernaculaires, utilisations systématiques des parlers populaires, glorification du discours poétique ancestral, adoption du « réalisme magique » sud-américain et de son écriture de l’imaginaire, etc. Motivés à la fois par un vibrant militantisme sociopolitique et une profonde adhésion humaniste à l’esthétique de la Relation (É. Glissant), ces romanciers sont parvenus à imposer une littérature qui donne enfin, à l’Autre et à l’Ailleurs, la place qui leur revient dans ce « nouveau Nouveau monde ». Denise Coussy, professeur honoraire de l’Université du Mans, a consacré de nombreuses études aux « nouvelles littératures » de l’Afrique, des Antilles, de l’Inde ou de l’Australie. En 2000, elle a publié La littérature africaine moderne au sud du Sahara et, en 2004, Le roman indien de langue anglaise aux Éditions Karthala.

10/2013

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Sociologie

Tueurs de masse, le malaise dans la cité

La problématique du Mass killer, ou "tueur de masse" en français, existe depuis toujours. Dans la Rome antique, par exemple, les tueurs de masse étaient salués pour leur devotio, légendaires guerriers qui se jetaient à la mort pour détruire les armées ennemies. Aujourd'hui, ces gestes sont toujours entretenus (et appréciés) dans les films, dans les jeux vidéos et dans le monde virtuel en général. Mais, quand les gestes intègrent la réalité, ils épouvantent et provoquent des hystéries collectives et des paniques morales, ce qui fut récemment le cas à Oslo, ville du prix Nobel de la paix. Très différemment des crimes de guerre ou des crimes institutionnalisés contre l'humanité, les tueries de masse sont l'oeuvre d'individus isolés (ou en duo) dont les revendications sont délirantes et personnelles. Des phénomènes de contagion médiatique peuvent conduire d'autres à les imiter, et ainsi de suite. A différencier également du tueur en série et du tueur compulsif, le tueur de masse s'attaque à plusieurs personnes en même temps, causant une multiplicité de victimes en un temps très bref. Les forces de l'ordre ont une période trop courte pour (ré)agir, face à un agresseur qui, la plupart du temps, ne compte pas survivre à ses actes. Pour comprendre les tueries de masse, il faut questionner l'individu, sa psychologie, mais aussi le contexte social, l'histoire même de la société. Il faut questionner certains phénomènes récurrents dans le débat, tels que l'influence de la détention d'armes à feu et le rôle du monde virtuel. La première partie de l'ouvrage permettra ces réflexions ouvertes au grand public, tandis que la deuxième et la troisième partie recenseront des faits divers sélectionnés selon des problèmes communs, toujours sous un ordre chronologique. Ces parties mettront en perspective les réflexions abordées dans la première partie, en dévoilant la multiplicité des tueries de masse (milieu urbain et scolaire, arme blanche et arme à feu) en tant que phénomène mondial.

11/2012

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Histoire et Philosophiesophie

Savants sous l'Occupation. Enquête sur la vie scientifique entre 1940 et 1944

Les scientifiques ne sont pas restés à l'écart de la quasi-guerre civile qui a déchiré la France entre 1940 et 1944. La France libre voulait leur prestige, Vichy leur savoir, les nazis leur soutien. Comment les chercheurs français ont-ils répondu à ces sollicitations multiples ? Articulé autour de 12 récits, ce livre entraîne le lecteur dans l'univers de la recherche française entre 1940 et 1944. Douze récits centrés chacun sur un chercheur, du prix Nobel au thésard aujourd'hui oublié, qui abordent de façon vivante les traits saillants de la vie scientifique sous l'Occupation : la restructuration du système de recherche pas Vichy ; la mobilisation des laboratoires pour répondre aux difficultés de ravitaillement et aux pénuries ; l'incontournable antisémitisme d'Etat qui ne parvient cependant pas à éliminer les juifs de la vie scientifique ; les engagements dans le camp de la Résistance comme de la Collaboration ; et enfin la très superficielle épuration, qui voit la communauté scientifique passer l'éponge sur les errements de ses membres les plus compromis. Nourri d'archives souvent inédites, ce livre met en lumière des aspects méconnus et refoulés de l'histoire de la science française. Qui ne s'étonnera d'apprendre que le physicien Frédéric Joliot-Curie, figure emblématique de la Résistance, a travaillé durant toute la guerre avec des chercheurs allemands ; que l'INSERM, comme bien d'autres institutions scientifiques actuelles, a été fondé par Vichy ; ou encore que le mathématicien Gaston Julia, élu président de l'Académie des Sciences en 1950, avait été suspendu cinq ans auparavant en raison de ses sympathies nazies ! Un tableau contrasté de la vie scientifique sous l'Occupation en émerge, avec du noir, du blanc, et toute une gamme de gris. Avec ses moments de doute, de bravoure et de lâcheté. Sans manichéisme, quitte à écorner certains mythes. Les chercheurs étaient jusqu'à présent restés à l'écart du mouvement de retour critique sus les années noires de Vichy. Il était temps de combler cette lacune.

01/2004

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Critique littéraire

Les écrivains polonais sous trois dictatures 1918-1953

Les écrivains polonais sous trois dictatures porte à la connaissance du public français plus d'une vingtaine d'auteurs. Si quatre d'entre eux, Witold Gombrowicz, Ignacy Witkiewicz, Czeslaw Milosz, Bruno Schulz, nous sont familiers, de nombreux poètes et romanciers importants dans le monde des lettres polonaises restent inconnus ou méconnus ici. En Pologne, durant les deux décennies de l'entre-deux-guerres, le poète Julian Tuwim occupe l'une des premières places. Ses poèmes enivrés de vie, dont certains inspirés de Rimbaud, provoquent des scandales dans les milieux conservateurs. Dans le ghetto de Drohobycz en 1942, la tragédie est à son comble le jour d'une course à la tuerie de cibles vivantes. Bruno Schulz est abattu par un Waffen SS d'une balle tirée à bout portant. Zofia Nalkowska conserve l'image de grande dame des lettres polonaises, tandis qu'une poétesse inconnue, modeste, est sortie de l'ombre par les fins limiers suédois qui offrent la distinction suprême en littérature à Wislawa Szymborska. Catholique libéral, Czeslaw Milosz déjoue la dictature en se faisant nommer en poste à l'ambassade de Pologne à Paris. Il peut ainsi publier ses oeuvres en toute liberté et sera auréolé du prix Nobel de littérature en 1980. Cet ouvrage clôt une étude approfondie et documentée en six volumes sur les écrivains confrontés aux dictatures nazie, fasciste, stalinienne, franquiste, vichyste. Il s'inscrit dans la même perspective et la même volonté de rendre hommage et justice aux talents littéraires que l'histoire a marginalisés, méconnus ou effacés de notre culture et de notre mémoire. Remettre leurs oeuvres et leur vie à leur juste place, rappeler les écrits et les auteurs qui ont collaboré avec les régimes totalitaires, mis leurs talents au service des persécuteurs dont certains sont aujourd'hui honorés, enseignés en toute méconnaissance ou négation de leur rôle, tels sont les objectifs auxquels l'auteur se consacre.

12/2017

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Musique, danse

Symphonie en la mineur, « italienne » (conducteur A4)

Bien que dûment signalée dans tous les catalogues et biographies du musicien, la Symphonie italienne de Vincent d'Indy resta longtemps inédite. Alors qu'il vient à peine de fêter ses dix-huit ans, son baccalauréat ès lettres fraîchement obtenu, sa grand-mère Résia tient à lui offrir un somptueux voyage de deux mois en Italie, au berceau même de l'art, de la civilisation et du christianisme. Récompense accordée pour les efforts fournis et les résultats obtenus, ou moyen plus inavouable de chercher à le détourner d'un projet de carrière militaire, ce véritable Grand Tour allait s'avérer autrement fructueux.
En effet, propre à enflammer un jeune esprit empreint de romantisme, la patrie de Dante et de Michel-Ange devait non seulement lui inspirer l'une de ses premières oeuvres d'envergure, mais guider définitivement ses pas vers une carrière bien éloignée des fastidieuses études de droit auxquelles on aurait voulu pouvoir l'astreindre. Avant même son départ avait germé l'idée d'une vaste symphonie à programme, dont le premier canevas fut ébauché dans l'enthousiasme des différentes étapes de son périple entre Rome, Naples, Florence et Venise, puis lors d'un séjour en Allemagne et en Suisse.
Travailleur acharné, homme de culture avide de grandeur et de perfection, il fallait un esprit puissant et volontaire pour concevoir un tel projet et le mener à terme. Mais fût-elle réelle ne réduisons pas cet ouvrage à une simple prouesse d'écriture : à travers ces pages tour à tour grandioses ou poétiques, nobles ou piquantes, profondes ou fantasques, l'auteur parvient avant tout à atteindre son objectif premier, celui de prouver qu'il a bel et bien une "âme d'Artiste" ...
Après des années d'un injuste oubli, à nous maintenant d'en découvrir les multiples richesses... 1 petite flûte, 2 flûtes, 2 clarinettes, 2 hautbois, 2 bassons, 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, timbales, cordes

12/2018

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Microéconomie

La microfinance sociale. Analyse économique et gestionnaire d'une innovation financière solidaire

Depuis 1997, les sommets internationaux du microcrédit se sont multipliés, avec un point d'orgue en 2005. Chacun d'entre eux affiche, pour ambition, la lutte contre la pauvreté en promouvant, en particulier, l'accès au crédit aux plus pauvres afin de les soustraire à la fois des pratiques usuraires et de l'exclusion financière. En ce qui concerne les pays en développement, la publicité faite autour du modèle de la " Grameen Bank " (banque villageoise), défendu par son initiateur au Bangladesh, le prix Nobel de la paix Dr. Muhammad Yunus, n'a fait qu'accentuer la croyance en un nouvel outil pour leur développement. Pourtant, le phénomène ne concerne pas que les pays dits " du Sud ". En effet, en Europe, les moines franciscains et récollets avaient déjà expérimenté le " crédit juste " pour les plus vulnérables et ce, dès le XIVe siècle en Italie, anticipant ainsi les pratiques des prêts sur gage des Monts-de-Piété, en tant que forme singulière de microcrédit professionnel à destination de la petite bourgeoisie (" Ma tante ") ou social pour les ouvriers (" Le clou "). Leurs héritiers, les Crédits Municipaux (établissements de crédit et d'aide sociale), suivis par les établissements bancaires coopératifs (Caisse d'Epargne, Crédit Agricole et Crédit Mutuel), ont commencé à expérimenter au même moment, à la fin des années 1990, un autre microcrédit " social " : le microcrédit personnel garanti. Depuis lors, ce sont des dispositifs de micro-assurance puis de micro-épargne, solidaires, qui ont été testés, à la fois en France et en Europe, afin de développer une microfinance sociale, rassemblant ces trois pratiques bancaires solidaires. Au moyen d'une analyse de plusieurs expérimentations de terrain, cet ouvrage dévoile les fondamentaux de cette pratique bancaire solidaire pour que chaque bénéficiaire puisse consolider ses capabilities, c'est-à-dire son degré d'autonomie et de liberté pour choisir sa manière de vivre, dignement, sa propre vie.

09/2021

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Sciences politiques

Imaginer la paix

L'Académie Universelle des Cultures que préside Elie Wiesel, prix Nobel de la paix, organise chaque année un prestigieux forum international : dans ce cadre, les membres de l'Académie et des experts de toutes disciplines ont réfléchi sur la paix. Comme l'écrit Paul Ricoeur, imaginer la paix, ce n'est ni " la rêver ou l'halluciner, mais la concevoir, la vouloir et l'espérer ". La paix est " un bien positif, un état de bonheur, consistant dans l'absence de crainte, la tranquillité, dans l'acceptation des différences ". Les membres de l'Académie Universelle des Cultures et leurs invités se sont réunis autour de cet idéal insaisissable et inlassablement recherché. De l'Antiquité, évoquée par Jacqueline de Romilly, au Moyen Age, de la Paix de Dieu mais aussi de la " guerre juste " décrite par Jacques Le Goff, de la dissertation historique de Kant sur la paix perpétuelle, abordée en détail par le philosophe Heinz Wismann, aux lumineuses définitions d'Umberto Eco, historiens et philosophes ont tenté de cerner ce désir de l'humanité. Jorge Semprun, rescapé des camps de la mort, a traité de la lutte contre toutes les formes de terreur, tandis que les victimes des violences en Algérie s'exprimaient par l'intermédiaire de Zazi Sadou, porte-parole du Rassemblement algérien des femmes démocrates. Et si la paix n'existait que comme discours ? Bernard Kouchner, Julia Kristeva, Blandine Kriegel, Bronislaw Geremek, Daniel Sibony Roger-Pol Droit, Ariel Dorfman, Jaan Kaplinski, Odon Vallet, François Gros, Lady Helena Kennedy, Mireille Delmas-Marty Franz-Olivier Giesbert, Mohamed Talbi - toutes et tous ont apporté d'une voix forte leur réponse pleine de foi, en évoquant la paix du cœur, en revisitant les mythes fondateurs, en débattant des relations entre les sciences et la paix, en discutant du " droit de la paix ", ou en repensant le monde d'après le 11 septembre, à la recherche d'une paix qui ne soit pas fondée sur l'affrontement, ni sur la loi du plus fort.

11/2003

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Correspondance

Lettres à de jeunes lecteurs

Toute sa vie, dès le succès de ses premiers livres (Peter Camenzind en 1903 et L'Ornière en 1904), Hermann Hesse a reçu un très abondant courrier de la part ses lecteurs. Au fil des années, la masse des lettres ne cessa d'augmenter, jusqu'à atteindre des sommets inégalés après que le Prix Nobel de littérature lui eut été décerné en 1946. L'écrivain, parfois accablé par cette marée épistolaire, ne la traita pourtant jamais avec désinvolture, mais s'attacha toujours à répondre à ceux de ses correspondants dont il ressentait que la détresse était sincère, et la demande de secours moral justifiée. Plus des deux tiers des lettres, en effet, provenaient d'adolescents ou de jeunes gens qui prenaient l'écrivain pour confident de leurs doutes parce qu'ils avaient perçu dans ses livres l'importance de la quête de sagesse. A quinze ans, en 1892, le jeune Hermann Hesse avait fait une tentative de suicide. Il avait été un adolescent rebelle, toujours en conflit avec sa famille. Il était donc bien placé pour comprendre la fragilité de la jeunesse. En outre, son esprit profondément chrétien le portait à répondre aux appels qui lui étaient lancés par des esprits encore en formation. Il refusa pourtant jusqu'au bout d'être pris pour un gourou ou un oracle, et ses conseils de vie sont d'autant plus précieux qu'ils ne lui sont dictés que par son immense culture et sa grande expérience. Dans la masse très abondante de la correspondance de Hesse, le présent livre propose une anthologie des lettres les plus remarquables écrites en réponse à ces appels. On y voit Hermann Hesse affirmer ses convictions profondes, surtout dans les moments les plus tragiques de l'histoire européenne. S'il se montrer parfois sévère avec certains interlocuteurs, il est le plus souvent secourable et plein de bonté. Ce livre trace ainsi un autoportrait saisissant de l'un des plus grands écrivains allemands du vingtième siècle en même temps qu'il constitue une leçon de vie d'une brûlante actualité.

09/2021

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Esotérisme

Une vie en quête de sens

"Ervin Laszlo a mené une vie extraordinaire à tous égards, qui s'est déployée à la fois dans le temps et hors du temps ; ses choix ont rendu le monde meilleur". - Gregg Braden Dans cet ouvrage, Ervin Laszlo revient sur l'histoire de sa vie et les changements fondamentaux qui l'ont jalonnée, entre musique, recherche universitaire et activisme mondial. Non pas à seule fin récréative, comme il l'explique au lecteur, mais pour transmettre un message : la quête qui a marqué son existence est profonde et significative pour tout un chacun. Il s'agit, ni plus ni moins, de découvrir le but qui sous-tend notre existence. L'auteur apporte la preuve scientifique que la vie, loin d'être un accident dépourvu de signification, est l'expression d'un élan universel de la nature : celui de l'évolution de systèmes cohérents et complexes, et de la conscience qui s'y associe. Dans cet univers quantique fait d'interdépendances et d'interactions, la découverte d'Ervin Laszlo confère à notre vie, à chacun de nos actes, un sens et une signification suprêmes. Traduit de l'américain par Emilie Gourdet-Brard L'Auteur Ervin Laszlo est un philosophe des sciences hongrois ; théoricien des systèmes, il a exposé la théorie de la conscience quantique. Deux fois nommé pour le Prix Nobel de la paix, il est éditeur de la revue internationale World Futures : The Journal of General Evolution et chancelier de l'Université GlobalShift. Fondateur et président des think tanks internationaux du club de Budapest et du General Evolution Research Group, il est également l'auteur de 83 livres, traduits en 22 langues. "En révélant l'essence même de la sagesse, Ervin Laszlo lui rend toute sa noblesse". DEEPAK CHOPRA "Ervin Laszlo est au coeur de la création d'un nouveau paradigme et d'une nouvelle cartographie de la réalité". STANISLAV GROF "L'évolution de notre espèce progresse chaque fois qu'Ervin Laszlo se penche sur un nouveau sujet". NEALE DONALD WALSCH

02/2023

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Actualité médiatique internati

De la Chine

Henry Kissinger raconte deux mille ans d’histoire de la Chine, qu’il connaît intimement. Quelle vision du monde et de l’Occident ont les Chinois ? Comment envisager nos relations avec ce géant du siècle à venir ? L’ancien secrétaire d’État fait d’abord œuvre d’historien. Il explique sur quels fondements s’est bâti l’Empire du Milieu : nul autre pays ne peut se vanter d’avoir connu une civilisation ininterrompue aussi longue, ni d’entretenir un lien aussi intime avec ses principes classiques de stratégie et d’art politique. C’est ensuite une histoire dont il a été un acteur essentiel que Kissinger retrace : celle des relations houleuses entre les États-Unis et la Chine, de la guerre de Corée au voyage de Richard Nixon à Pékin en 1972, jusqu’aux conséquences internationales des événements de la place Tiananmen 1989. Nourri d’anecdotes de première main et d’archives inédites, cet ouvrage magistral invite le lecteur dans les coulisses de la vie diplomatique du dernier demi-siècle et donne à comprendre les enjeux de demain.Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d’État sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains en matière de politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Odile Demange et Marie-France de Paloméra.« Un ouvrage fascinant […] ; un portrait de la Chine fondé sur la connaissance intime et directe qu’a eue Henry Kissinger de plusieurs générations de leaders chinois. » Michiko Katutani, The New York Times« Kissinger reste le plus grand auteur de mémoires de tous les secrétaires d’État et même les présidents de la période moderne. » James Mann, Slate.com « Une fascinante analyse des rencontres de Kissinger avec les leaders chinois. » Jon Halliday, The Telegraph« Il y a quelque chose de formidable à s’entendre raconter l’histoire par quelqu’un qui y a assisté tout du long. » Jeffrey Wasserstrom, Time magazine

06/2023

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Science-fiction

L'Invocation Tyranus, la quête des quatre sceaux Tome 1 : Le dessein des Dinos

La paix sur Gondowyn est rompue. Tyranus, l'Invocation du redoutable Dragon Noir, scellée jadis grâce à l'alliance de plusieurs races, dans un sommeil millénaire, est convoitée par ses créateurs ; les Dinos. Voulant préserver la paix des royaumes, Aragór, un jeune Elfe, accompagné de ses cinq frères d'armes, parcourt le monde pour protéger les Sceaux qui retiennent l'Invocation. De son côté, cherchant le salut des siens, Raptoris, l'Empereur des Raptors, se met en quête pour récupérer le dragon. Son peuple, persécuté depuis la fin de la Grande Guerre, il y a 2 000 ans, est en voie d'extinction. Aidés de cinq valeureux guerriers, les Raptors mettent leurs vies en jeu afin d'échapper à ce sombre destin. Deux quêtes, deux nobles causes. Elles s'affrontent dans une aventure épique et grandiose, où se mêlent émotions, combats, invocations et magie. Mais, dans l'ombre, d'autres ennemis guettent... La fiction est une certaine expression de la réalité. Ce qui fait l'unicité de la science-fiction ? C'est un genre qui, par les excès qu'il permet, alloue à l'auteur un terrain de jeu extraordinaire dans lequel il peut s'épanouir encore plus librement... Dans l'ouvrage de Grégory Colesse, il est question de dragons, d'une Grande Guerre, de ténèbres... Mais ce monde de dangers est plus que cela : il appartient au domaine du symbolique. Et si ces dragons et ces ténèbres représentaient des dangers bien plus réels, crise, quête d'identité, peur de l'inconnu dans un contexte social et économique des plus incertains ? C'est peut-être de cette façon qu'il convient de lire L'Invocation Tyranus, La quête des quatre sceaux, Tome I : Le dessein des Dinos. Mais c'est aussi un ouvrage divertissant, où l'imaginaire tient une place prédominante ; une aventure épique et grandiose où se mêlent les sentiments humains les plus complexes et qui démarre sous les meilleurs auspices...

04/2013

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Histoire internationale

De la Chine

Henry Kissinger raconte deux mille ans d’histoire de la Chine, qu’il connaît intimement. Quelle vision du monde et de l’Occident ont les Chinois ? Comment envisager nos relations avec ce géant du siècle à venir ? L’ancien secrétaire d’État fait d’abord œuvre d’historien. Il explique sur quels fondements s’est bâti l’Empire du Milieu : nul autre pays ne peut se vanter d’avoir connu une civilisation ininterrompue aussi longue, ni d’entretenir un lien aussi intime avec ses principes classiques de stratégie et d’art politique. C’est ensuite une histoire dont il a été un acteur essentiel que Kissinger retrace : celle des relations houleuses entre les États-Unis et la Chine, de la guerre de Corée au voyage de Richard Nixon à Pékin en 1972, jusqu’aux conséquences internationales des événements de la place Tiananmen 1989. Nourri d’anecdotes de première main et d’archives inédites, cet ouvrage magistral invite le lecteur dans les coulisses de la vie diplomatique du dernier demi-siècle et donne à comprendre les enjeux de demain.Henry Kissinger a été conseiller à la Sécurité nationale, puis secrétaire d’État sous Richard Nixon et Gerald Ford. Il a également conseillé de nombreux autres présidents américains en matière de politique étrangère. Il a été lauréat du prix Nobel de la paix en 1973.Traduit de l’anglais (États-Unis) par Odile Demange et Marie-France de Paloméra.« Un ouvrage fascinant […] ; un portrait de la Chine fondé sur la connaissance intime et directe qu’a eue Henry Kissinger de plusieurs générations de leaders chinois. » Michiko Katutani, The New York Times« Kissinger reste le plus grand auteur de mémoires de tous les secrétaires d’État et même les présidents de la période moderne. » James Mann, Slate.com « Une fascinante analyse des rencontres de Kissinger avec les leaders chinois. » Jon Halliday, The Telegraph« Il y a quelque chose de formidable à s’entendre raconter l’histoire par quelqu’un qui y a assisté tout du long. » Jeffrey Wasserstrom, Time magazine

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Critique littéraire

Des femmes écrivent l'Afrique. L'Afrique de l'Est

"Des femmes écrivent l'Afrique" est un projet de reconstruction culturelle qui se propose de donner à entendre de par le monde des voix de femmes africaines, pour la plupart méconnues. Ce projet de longue haleine a abouti à la publication en anglais, par la Feminist Press, à New York, de quatre anthologies régionales. Le présent ouvrage, consacré à L'Afrique de l'Est, constitue le troisième volume de la série que les Editions Karthala, à Paris, publient à leur tour en traduction française. Cette anthologie comprend plus d'une centaine de textes, parfois fort anciens (le premier datant de 1711), précédés chacun d'une note introductive. Les cinq pays représentés - le Kenya, le Malawi, l'Ouganda, la Tanzanie et la Zambie - accédèrent à leur indépendance dans les années 1960. Comme en témoignent les propos d'activistes et de parlementaires, les femmes participèrent aux mouvements de résistance et au processus de développement de leurs pays. Parmi les morceaux choisis de ce volume, certains présentent un intérêt historique certain, tels que deux textes rares d'anciennes femmes esclaves ; une lettre rédigée en 1711 par une femme qui dirigea un vaste domaine musulman ; un poème épique musulman datant de la moitié du XIXe siècle, nouvellement traduit en anglais ; un hymne chrétien datant de 1890 ; les mémoires d'une Maréchale de guerre Mau Mau. Le volume se termine par le discours de réception du Prix Nobel de la Paix de Wangari Maathai, la première environnementaliste et la première femme africaine à avoir obtenu cette récompense. Si le kiswahili demeure, à côté de l'anglais, la langue dominante de la sous-région, trente et une autres langues est-africaines sont représentées dans l'ouvrage. La maternité, l'éducation, la religion, la participation au monde du travail, les droits des veuves, la prostitution, la polygamie, la circoncision, la rébellion et le SIDA constituent les thèmes essentiels traités dans les extraits de romans, les poèmes, les lettres, les articles de journaux, les récits oraux, les discours et les documents historiques retenus, couvrant une période de trois siècles.

12/2010

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Critique littéraire

L'auteur et son éditeur

Rilke, Brecht, Hesse et Robert Walser sont les écrivains qui servent d'exemple à ces études sur les relations éditeur-écrivain ; le plus grand poète allemand de ce siècle, l'auteur dramatique le plus important de son pays, le premier Prix Nobel de langue allemande de l'après-guerre et un des grands inconnus dont l'importance et la gloire augmentent chaque année. Quand l'éditeur possède à la fois la compréhension des choses de l'art et des problèmes de gestion de l'entreprise et qu'il y démontre un talent égal et multiple, il correspond à l'idée que se fait de lui un Siegfried Unseld. Avec un sens profond de l'intérêt matériel et intellectuel, il entretient des relations où se mêlent amitié et sens des affaires avec des écrivains qui, le plus souvent, ne se soucient guère de bilans et de comptes d'exploitation. Il publie ce qu'il apprécie et ne semble pas se soucier de glaner un peu de gloire ou les sarcasmes des confrères. Lire Siegfried Unseld c'est plonger dans une sorte de roman policier dont on sait par ailleurs le destin des personnages. Sauvera-t-il les textes de certains qui risquent de jaunir au fond d'un tiroir, vaincra-t-il les susceptibilités de l'un ou de l'autre ? Toutes les aventures se terminent pour le bonheur des lecteurs. A travers ces conférences qui se lisent comme la relation d'une conversation entre amis, Unseld, à la fois savant et familier, nous dévoile cette partie du parcours d'un livre qui habituellement nous reste cachée et nous rend un peu plus proches quatre auteurs de langue allemande, non des moindres. Une suite d'événements heureux l'amène aux éditions Suhrkamp en 1952. A la mort de Peter Suhrkamp, en 1959, il prend la direction de la maison. Sous son gouvernement les éditions Suhrkamp se développent encore et occuperont bientôt une place de première importance dans la vie intellectuelle en R.F.A.

02/1983

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Littérature étrangère

Dans le Jardin de la mémoire

Toscane, printemps 2001 : vingt-six personnes se réunissent pour la première fois. Cela tient du miracle. Elles sont les descendantes d'une famille juive hors du commun que deux guerres mondiales, les engrenages des totalitarismes et des cataclysmes humains ont dispersées. Elles viennent des quatre coins du monde. Leurs racines communes remontent au mariage, à la fin du XIXe siècle à Varsovie, de Julia Kleinemann - fille d'un important négociant - et de Gustaw Horowitz, Viennois issu d'une lignée de rabbins. Ce couple donne naissance à une famille fertile, qui va se fondre dans l'intelligentsia polonaise au cours d'une assimilation lente et difficile. Leur arrière-petite-fille, Joanna Olczak-Ronikier, en est devenue la chroniqueuse malgré elle. À la mort de sa mère lui restent deux malles en osier, quelques papiers sauvés du chaos, le seul témoignage tangible d'un passé à jamais englouti. " Elles me gênaient, m'irritaient, prenaient de la place. Je ne me sentais pas concernée par cet héritage fait d'attachements, de regrets et de nostalgies qui n'étaient pas les miens. " Mais " si ce n'est toi, alors, qui ? Et si ce n'est maintenant, alors, quand ? " dit le Talmud. Comme sur un appel venu de l'au-delà, Joanna Olczak Ronikier se met à cultiver ce jardin de la mémoire, tisse les fils et renoue les liens distendus. Elle défroisse les pages de ce passé avec délicatesse, réserve et discrétion, et surtout avec une simplicité jamais démentie. Il en résulte un récit chargé d'émotion et porteur des espoirs les plus nobles. On y croise la famille Citroën ou Pierre Pfeffer pour la branche parisienne, mais aussi bon nombre de personnalités marquantes de l'histoire politique, scientifique ou culturelle du XXe siècle. " Le metteur en scène le plus talentueux n'inventerait pas de situations si saisissantes. La vie seule dispose et embrouille les destins des hommes d'une façon aussi dramatique. " Andrzej WAJDA.

03/2005

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Littérature étrangère

La mort de Mathusalem

Avec ce nouveau recueil de nouvelles, son dixième, Isaac Bashevis Singer, au sommet de son art, nous enchante une fois de plus. Du shtetl polonais aux cafeterias américaines, de la Varsovie de jadis au New York d'aujourd'hui, il nous fait retrouver tous les personnages que nous avons appris à aimer à travers ses précédents livres. Rabbins miraculeux, étudiants de yeshiva, ménagères à la langue bien pendue, talmudistes et marchands, jeunes filles amoureuses et vieillards sagaces - leurs histoires recréent pour nous celle de la Pologne juive disparue dans la tragédie que nous savons Voici Temerl, qui recherche de ville en village son jeune mari mystérieusement disparu. Et Yossele, l'enfant prodige qui apprend tout seul les logarithmes - ce qui inquiète beaucoup sa mère. Et la belle Shifra qui hésite tant entre ses deux soupirants qu'elle finit par les épouser le même jour. Et Max Stein qui tombe toujours amoureux des femmes de ses meilleurs amis. Et cette bavarde de tante Genendel qui sait invariablement ce qui se passe chez les voisins. Et cet étrange pénitente qui, un soir d'hiver, raconte à la maison des pauvres sa terrible aventure. Et tant d'autres, des hommes, des femmes, des enfants dont la vie banale est illuminée tout à coup du dedans par toutes les magies de l'esprit. "La réalité quotidienne d'Isaac Bashevis Singer est hantée à chaque page par quelque chose de sacré, c'est l'humanité". La belle formule de Jean d'Ormesson est plus vraie que jamais à propos de La mort de Mathusalem. Isaac Bashevis Singer est né près de Varsovie en 1904, d'une très ancienne famille hassidique. Emigré aux Etats-Unis en 1933, il est l'auteur - parmi une quinzaine d'autres livres admirables, tous écrits en yiddish - de l'Esclave, La Famille Moskat, La Couronne de plumes, et de nombreux recueils de contes pour les enfants. Traduite en vingt deux langues, son oeuvre est publiée en France aux Editions Stock. Il a reçu le Prix Nobel de littérature en 1978.

04/1997

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Littérature étrangère

Quand nous étions révolutionnaires

Le récit s'ouvre sur le coup d'État d'Augusto Pinochet au Chili. Opposant à la dictature, le narrateur assiste à l'arrestation, la torture, et la mort de ses compagnons de lutte. En 1974, il s'exile en Allemagne de l'Est et rejoint rapidement un réseau de jeunes communistes. C'est là qu'il rencontre la fille du fameux révolutionnaire cubain Ulysse Cienfuegos (directement inspiré de Fernando Flores Ibarra, cacique de la révolution castriste, responsable de la mort de centaines de Cubains « contre-révolutionnaires »). Éperdument amoureux d'elle, il accepte de la suivre à Cuba pour y fonder une famille et enfin vivre l'idéal communiste. Exalté par l'idée de la révolution, dirigé d'une main de maître par son terrible beau-père, le jeune homme embrasse immédiatement la devise de Castro : la patrie ou la mort. Alors que son mariage bat de l'aile, il découvre petit à petit la face cachée du régime. Les membres de la famille Cienfuegos vivent dans l'opulence, le reste de la population est soumise au rationnement. Chaque frein administratif ou bureaucratique est réglé en un clin d'oil à la seule mention du nom de son beau-père. Son amitié pour Herberto Padilla l'éclaire sur les persécutions dont les intellectuels font l'objet. Mis au ban de la société castriste par son divorce, il découvre le quotidien des habitants de La Havane, les privations, le secret, le néant des jours. Se méfier de tous, lutter pour trouver un toit, un morceau de pain, surveiller ses actes, ses paroles, jusqu'à ses pensées, à chaque instant. Une seule obsession le guide, comme Reinaldo Arenas ou Zoé Valdès avant lui, quitter l'île, chercher la liberté, encore. Avec esprit, entre mélancolie et humour, Roberto Ampuero raconte la quête d'un idéal. Très chaleureusement salué par la critique hispanophone, Nuestros años verde olivo est resté 24 mois sur la liste des best-sellers et a été salué par Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature.Traduit de l'espagnol (Chili) par Anne Plantagenet

09/2013

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Romans historiques

Thibault, gueux de Provence

Quel destin peut espérer un gueux en plein Moyen-Age ? Quand Thibault naît dans un petit village de Provence, entre Nîmes et Bagnol-sur-Cèze, Jehanne, sa mère, devine en lui un souffle de vie meilleure. En ce début du XII, siècle, les hommes sont rudes, batailleurs et règlent volontiers leurs différends à coups de gourdin ou de coutelas. Aussi, lorsque Thibault, simple brassier, se venge du riche fermier qui lui a volé Ysabel sa promise, il doit s'exiler à Avignon, le gros bourg voisin où il trouvera la chaleureuse hospitalité de Daimbert, un maître maçon. Pendant ce temps, la société féodale se transforme : une poussée démographique sans précédent exige plus de terres cultivables. Les nobles, qui ont besoin d'argent pour construire leurs châteaux ou gagner Jérusalem en croisades, distribuent de nouvelles tenures à leurs paysans et ouvrent des essarts au milieu des forêts. Thibault en profite pour regagner son village et demander un fermage là où tous se contentent d'un simple manse. L'intendant du seigneur lui allouant une terre réputée incultivable, le jeune homme entreprend un combat farouche pour réaliser son rêve et améliorer sa condition. Si la vie de Thibault est le récit d'une belle ambition, c'est aussi une grande histoire d'amours : l'amour de Jehanne qui le croit promis à de hautes destinées, l'amour inconditionnel de Guillhem, le prêtre qui l'éduque et cache un lourd secret, l'amour absolu de la Muette, une gueuse qu'il épouse par nécessité mais qui, à force de tendresse, se fait aimer de lui. Et par-dessus tout, dans le roman de Guy Charmasson, éclate l'amour de la terre car Thibault est l'un de ces innombrables paysans, nos ancêtres, qui ont façonné notre terroir et pour lesquels un champ n'est pas une simple étendue cultivable mais une partie de l'histoire familiale écrite avec de la sueur, de la fatigue et parfois du sang.

03/2006

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Sociologie

Le partage. Forum international Le partage Maison de l'Unesco, 25 et 26 novembre 2003

L'Académie Universelle des Cultures que préside Elie Wiesel, prix Nobel de la Paix, organise chaque année un prestigieux Forum international : dans ce cadre, les membres de l'Académie et des experts de toutes disciplines ont réfléchi en 2003 sur le partage. " Serait-ce une utopie de suggérer la vision morale d'un autre monde qui, en raison des turbulences qui le traversent, reste lié par sa démarche et uni dans son destin, autrement dit, par la nécessité absolue de partager à tous les niveaux ? " s'interroge Elie Wiesel. Les intervenants ont exploré le sens profond ainsi que les dimensions et les applications du partage. Prenons par exemple la société démocratique où " le devoir de partage " constitue la base même de la vie commune, le domaine économique où la part du gâteau prise par chacun conditionne la taille de la part de tous les autres, le domaine culturel où le désir de partager inspire les créateurs, qui font de leur talent, de leur savoir, une offrande qui envahit toute la société. Ils nous ont aussi fait part de leur expérience. Parmi eux, Jacqueline de Romilly a évoqué la complexité du partage entre frères, Alain Minc et Christophe Aguiton : le partage des richesses, Jérôme Bindé : le partage des connaissances et du savoir, Umberto Eco et Franz-Olivier Giesbert : le partage de l'accès à l'information, Bernard Kouchner : l'invention d'un système de santé universel, Junzo Kawada : le partage de la mémoire collective, Jorge Semprun : les mémoires récalcitrantes, Heinz Wismann : deux mémoires : celle de l'Europe de l'Ouest et de l'Europe de l'Est, Michelle Perrot : le partage des sexes, Helena Kennedy : le partage des cultures ; enfin, autour d'une table ronde, Julia Kristeva, le Père Pierre Ceyrac, Furio Colombo, Pierre Zemor et Sœur Emmanuelle ont évoqué le partage comme expérience humaine, expériences religieuses, usages ou traditions pour conclure : être humain signifie partager.

11/2004

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Philosophie

Oeuvres. Tome 2

Bergson a connu une carrière à la fois brillante et traditionnelle : ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé de philosophie, il devient professeur de lycée et soutient sa thèse, Essai sur les données immédiates de la conscience, en 1889. Maître de conférence à l'Ecole normale supérieure en 1898, il est élu deux plus tard au Collège de France où ses cours vont attirer un auditoire considérable. En 1907, après la parution de L'Evolution Créatrice, sa réputation devient une gloire mondiale ; on parle de bergsonisme comme on a pu parler de cartésianisme ou de kantisme, plusieurs ouvrages d'importance lui sont consacrés, et la hauteur de sa pensée comme le brio de son écriture lui valent d'être élu à l'Académie française en 1914 et de recevoir en 1928 le prix Nobel de littérature. A partir de la découverte de la durée, un nouveau spiritualisme philosophique se met en place dans son oeuvre, appuyé sur l'étude critique des sciences, mais aussi lié à une conscience animée d'un élan vital, et l'intuition va devenir un thème majeur de la doctrine de Bergson qui s'attache à fonder un pragmatisme moderne et une doctrine d'élévation de l'âme. Et cependant sa philosophie suscite des hostilités : son spiritualisme lui vaut d'être taxé d'irrationalisme, sa philosophie de la vie est critiquée par les catholiques, et sa conception du temps par Einstein. Après sa mort, il arrive qu'on voit en Bergson un philosophe académique dont il convient de se détourner, et sa pensée, pour une part passée dans le domaine commun, perd sa force incisive : c'est précisément elle qu'il convient de retrouver pour une lecture renouvelée de son oeuvre. Cet ouvrage réunit : L'Energie spirituelle, Durée et simultanéité, Les Deux Sources de la morale et de la religion, La Pensée et le Mouvant, Edition de Jean-Louis Vieillard-Baron, en collaboration avec Alain Panero.

11/2015

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Littérature étrangère

Le Décaméron illustré par l'auteur et les peintres de son époque

Drôles, intelligentes et merveilleusement écrites, les cent nouvelles du Décaméron sont à l’origine d’une riche iconographie illustrant la profonde conviction de Boccace : « on ne doit pas accorder moins de liberté à la plume qu’au pinceau du peintre » (conclusion du Décaméron). Une fresque fascinante de plus de cinq cents œuvres d’art en couleurs vient éclairer cette émouvante comédie humaine et amoureuse : les illustrations ornant les premières éditions de l’ouvrage, les dessins -tout récemment authentifiés- à la plume et à l’aquarelle de Boccace lui-même, les magnifiques miniatures du Manuscrit du Maître de la Cité des Dames, conservé au Vatican, et du Manuscrit Ceffini, conservé à la Bibliothèque nationale de France, les scènes somptueuses réalisées sur des coffres de mariages et des plateaux d’accouchée. Et une sélection des plus belles œuvres inspirées par le Décaméron aux peintres de son époque. Disciple de Dante et grand ami de Pétrarque, Boccace s’inscrit dans la trilogie éternelle des grands auteurs italiens du Trecento. Comme Dante, Boccace choisit l’italien et non le latin pour écrire le Décaméron. Il conçoit son chef-d’œuvre entre 1349 et 1351 alors que l’humanité bouleversée médite sur « les vices humains et les valeurs » à la suite de la tragique expérience de la peste qui ravage Florence en 1348, « envoyée aux mortels par la juste colère de Dieu... en punition de nos iniquités ». D’emblée, Boccace place le Décaméron sous le signe de l’amour naturel et triomphant, en prenant le parti et la défense des femmes : « moi, que le Ciel a voulu créer pour vous aimer... » Il appuie sa narration sur une construction originale et rigoureuse : pour éviter la peste, sept nobles demoiselles et trois jeunes gens courtois se réfugient dans la campagne autour de Florence. Chacun d’entre eux raconte dix nouvelles au cours de dixjournées. Cette « comédie humaine » alterne les amours joviales et dramatiques, la sensualité exaltée ou la spiritualité religieuse, les vices les plus laids et les vertus héroïques, le réalisme et la transfiguration fabuleuse...

04/2010

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Sciences politiques

Aucun rêve n'est impossible. Courage, imagination et construction de l'Israël moderne

Sa vie a épousé le cours du siècle, lui donnant à jouer un rôle actif, et souvent décisif, dans tous les grands épisodes de la vie d'Israël. Dans ce livre testament, achevé peu avant sa mort, Shimon Peres évoque son enfance dans un shtetl de Pologne, là où est né son rêve de jeune garçon de participer à la création en Palestine d'un Etat juif. Il quitte la Pologne en 1934, laissant derrière lui une partie de sa famille, qui sera bientôt décimée par les nazis. Tout en menant une vie de kibboutz, il poursuit son engagement pour la cause. En 1947 l'Etat d'Israël fut enfin proclamé. Son existence entière sera dès lors vouée à l'Etat naissant. Plus qu'aucun autre, il contribuera à rapprocher le pays de ses voisins arabes, action couronnée en 1994 par le prix Nobel de la paix. Aucun rêve n'est impossible retrace les épisodes clés de son action, l'établissement d'une industrie de l'armement, la gestion de la crise du canal de Suez, le rôle de la France dans le développement du nucléaire israélien, l'élaboration d'un plan de redressement draconien pour l'économie, l'intrépide opération d'Entebbe, la recherche constante de la paix, ses efforts, couronnés de succès, pour faire d'Israël un pays phare en matière de nouvelles technologies. Shimon Peres a oeuvré sans relâche en faveur de la stabilisation, du développement et de l'épanouissement de cet Etat unique, dont les contours se confondent avec ceux d'un rêve réalisé et constituent un espoir pour l'avenir. Lui qui, toute sa vie, a servi dans les plus hautes fonctions, exalte le pouvoir de l'imagination, de la créativité, de l'innovation. En permanence tourné vers le futur, il illustre par l'exemple la certitude selon laquelle le courage et l'audace seront les traits essentiels des vrais leaders de demain.

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Littérature française

Maison d'âme

En 1935, à soixante-dix ans, W. B. Yeats (1865-1939) est à l'apogée de sa célébrité. Prix Nobel de littérature en 1923, il est considéré comme un véritable monument national dans son Irlande natale et comme l'un des maîtres incontestés de la langue anglaise. Cependant, alors que sa santé se dégrade et qu'il ne lui reste plus que quelques années à vivre, il n'a pas devant lui un lent déclin mais un renouvellement extraordinaire de son génie créateur. C'est cette vieillesse hors du commun qu'évoquent ces Lettres sur la poésie, restées jusqu'ici inédites en français. Elles ont été rassemblées par Dorothy Wellesley (1889-1956), l'amie et correspondante privilégiée de cette période, qui saura accompagner et aider le poète dans le parcours aussi glorieux qu'insolite de ses dernières années. "Mon imagination est entrée en effervescence, lui écrit Yeats dans une des premières lettres de cette correspondance. Si j'écris encore de la poésie cela ne ressemblera à rien de ce que j'ai fait". Les trois ans et demi qui vont suivre, vécus par le poète avec une intensité hors du commun, vont pleinement confirmer cette annonce. Face à la vieillesse qui affaiblit son corps, Yeats entretient sans relâche l'ardeur intellectuelle qui l'habite, ne baisse les bras devant aucun des aspects de son époque qui l'indignent, utilise son immense célébrité pour rester jusqu'au bout un acteur de son temps. "Ma poésie, écrit-il à Dorothy Wellesley, naît tout entière de la fureur ou de la luxure". Seuls trouvent grâce à ses yeux les créateurs qui, comme lui-même, refusent toute forme de passivité, dans leur oeuvre comme dans leur vie. Témoignage de premier plan sur l'intimité d'un grand poète, document précieux sur le processus de la création poétique, ce livre renferme surtout une extraordinaire leçon d'énergie.

04/2018

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Littérature française

Doxondem. Le voyageur

" Les soufis pensent que le voyage importe encore plus que la destination, et c'est ce qui explique que leur dévotion n'est nullement inspirée ni mue par la crainte des enfers ou encore le désir d'un paradis. Pour eux, l'enfer comme le paradis se trouvent tous deux dans le présent, dans le voyage qu'ils ont entrepris, et c'est pourquoi ils courent souvent le monde et s'attachent rarement aux endroits où il leur arrive de séjourner. Ils ne veulent pas s'encombrer d'attaches, ils sont d'éternels nomades de l'esprit, ils sont comme le vent. Qui peut dire où habite le vent, d'où il vient, et où il va ? La terre n'est pour eux qu'un chapelet d'oasis dans lesquels ils s'attardent de temps à autre, mais qu'ils finissent toujours par quitter. Ils sont d'éternels aventuriers, mais ce qui les intéresse le plus, ce sont les aventures de l'esprit, car les barrières de l'esprit sont plus perméables que celles du corps et les étendues qu'elles nous ouvrent sont quasiment infinies et recèlent de plus grands trésors. Le monde des esprits est soumis à moins de contraintes, mais seuls les aventuriers dans l'âme peuvent y être invités. En vérité, nous nous y invitons nous-mêmes, mais ne pouvons y pénétrer que lorsque nous y sommes disposés. " Tamsir est un trentenaire confronté aux fléaux de la société. Bien que conscient des difficultés de la vie, il analyse les situations avec discernement et garde la conviction que le meilleur est encore possible, en dépit des embûches qui entravent le cheminement de nos projets. Déterminé, philosophe et optimiste, le jeune passionné souhaite écrire un livre afin de partager ses idées et inciter ses lecteurs à avoir la foi en leurs aspirations nobles. Un ouvrage empli d'humanité et de sagesse, qui fait naître l'espoir et donne envie de croire à nouveau en notre monde.

10/2018