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Beaux arts

René Magritte, la première vie de l'homme au chapeau melon

Qui était " René avant Magritte " ? Une énigme, que personne, jusqu'ici, n'avait cherché à éclaircir. C'est ce qu'a voulu découvrir Jacques Roisin, au cours de l'investigation qu'il a menée pendant treize années (de 1985 à 1998), en rencontrant les témoins encore vivants de la jeunesse du peintre et en fréquentant les lieux de ses vingt-huit premières années. Le compte-rendu de ce travail colossal de recherche a été rédigé sur le ton d'une enquête policière. Le récit nous fait revivre, dans le cadre du " Pays noir " de Charleroi puis à Bruxelles, ses frasques cruelles avec ses frères, sa fascination pour les images, ses lectures et ses séances de cinéma muet, les circonstances du suicide de sa mère - tout ce passé dont le peintre refusera toujours de parler - et, enfin, sa rencontre avec un peintre dans un cimetière et le choc de la découverte du Chant d'amour de Giorgio de Chirico. Tout au long de ce livre, vivant comme un reportage, passionnant comme un roman, apparaît en filigrane l'esprit subversif d'un " Ceci n'est pas une pipe ", véritable manifeste surréaliste, en germe dans l'enfance et la jeunesse turbulentes de René Magritte. Les innombrables témoignages de première main, recueillis auprès de ceux qui ont bien connu le jeune René, étayent l'enquête de terrain et permettent d'éclairer d'un jour totalement nouveau une oeuvre qui ne cesse de nous interpeller. De nombreux documents iconographiques, eux-mêmes inédits, concernant René, sa famille, son quartier, les lieux et les gens qu'il a fréquentés, enrichissent l'intérêt de la lecture. Le portrait de René minutieusement recomposé par Jacques Roisin nous apparaît comme la face cachée du peintre Magritte.

02/2014

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Dictionnaire français

Le bouquin des aphorismes

Tout aphorisme se doit de résumer en quelques mots une vérité fondamentale ou d'énoncer de manière succincte une vérité banale de la vie courante pour, souvent, aller à l'encontre des stéréotypes et des idées convenues. La tradition des formes brèves et sentencieuses remonte à la culture grecque et traverse toutes les époques. Illustrée à l'origine par Plutarque, Héraclite, Aristote ou Marc Aurèle, elle est poursuivie par Villon et Montaigne, dont les Essais fourmillent d'aphorismes, puis par La Bruyère, Chamfort, Vauvenargues ou La Rochefoucauld, et jusqu'à Cioran. Tous firent de cet " art de la pointe " un art à part entière. Cet ouvrage de Philippe Moret témoigne de la richesse d'un genre littéraire proprement universel. Il ne se limite d'ailleurs pas au domaine français, puisant aussi bien dans les littératures anglaise, allemande et espagnole que dans celles d'Afrique ou d'Orient. Conçu sous forme d'abécédaire, il embrasse, de A comme " Ages de la vie " à Z comme " Zoologie ", en passant par E comme " Eros ", R comme " Rire " ou S comme " Sociabilité ", tous les thèmes ayant trait aux grandes questions de l'existence et de la culture, de la relation à soi et à autrui. Le lecteur trouvera dans ce vaste répertoire quantité d'aphorismes souvent savoureux, drôles, incisifs, comme ceux-ci : " Il y a toujours une philosophie pour le manque de courage " (Albert Camus) ; " On est orgueilleux par nature, modeste par nécessité " (Pierre Reverdy) ; " La politique est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde " (Paul Valéry) ; " La vie familiale est une intrusion dans la vie privée " (Karl Kraus) ; " Toute confidence engendre deux servitudes " (comtesse Diane). Il y a ici matière à s'instruire autant qu'à se distraire.

03/2018

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Littérature étrangère

Un petit carnet rouge

Le destin poignant d'une femme hors du commun Doris, âgée de 96 ans, habite seule dans un petit appartement de Stockholm. Ses journées sont rythmées par le défilé régulier d'auxiliaires de vie et par les appels de sa petite-nièce Jenny, sa seule famille et source de joie, qui vit aux Etats-Unis. Son bien le plus précieux est un carnet d'adresses, qu'elle possède depuis 1928. Ce petit objet rouge contient le souvenir des gens qu'elle a rencontrés tout au long de son existence. Au terme de sa vie, Doris décide de coucher sur le papier l'histoire de ces personnes dont elle a rayé les noms à mesure qu'elles ont disparu de ce monde. De la riche et excentrique Suédoise dont elle a été la domestique aux plus grands couturiers français qui l'ont vue porter leurs créations, de la veuve qui lui a appris l'anglais sur le bateau l'emmenant à New York à l'aube de la guerre à l'amour de sa vie rencontré à Paris, de l'artiste suédois truculent avec qui elle a correspondu pendant des années au pêcheur solitaire qui lui a sauvé la vie, l'existence de Doris est une épopée romantique, émouvante et parfois tragique. Désormais, il ne reste plus personne pour recueillir ces témoignages d'amitié, d'amour, de souffrance et de joie si ce n'est Jenny, venue l'accompagner dans son dernier voyage et avec qui Doris souhaite partager ses souvenirs. Pour que la mémoire demeure, et que Doris ainsi que tous ceux qui ont fait sa vie ne soient pas oubliés. Une histoire de famille et de transmission merveilleuse et bouleversante.

05/2018

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Littérature française

Le sourire aux lèvres

" Le 17 août 2040, je fête mon 117e anniversaire. Le monde est fort différent de celui annoncé par les augures, la prévision, l'anticipation, la voyance. Ah ! Il s'en est passé des choses depuis le début du XXIe siècle ! Je les relate. Elles sont inséparables de mes aventures intimes, de mon entourage : la sublime Alexandra, Madame Versailles ma tutrice, Euler Pascal mon ami. Ma longévité me place dans une situation privilégiée. Par quels cheminements ? Pour quelles raisons ? J'enquête. Sans cesse l'attente, puis la surprise, comme dans les anciens romans à suspense. Les centenaires sont nombreux. Aucun d'eux n'a été appelé à connaître ce que je vis. D'un Paris métamorphosé à l'univers interdit des Rebelles, je décris la vie quotidienne, les mentalités, les us, les coutumes de ce monde neuf, inattendu. La créatrice, la conductrice des générations nouvelles, c'est Alcida Maria Hartmann, l'inconnue, l'invisible. Je la vénère. Qu'on accepte mes incursions dans le monde de la science, de la technique, des inventions, des découvertes, des grands travaux, de l'économie, de la politique, moi qui ne suis pas un spécialiste ! Le destin m'a placé au cœur de ces prodiges et de ces bouleversements. Peu de retours en arrière : cela m'ennuie. Des bonds en avant, oui. Je suis donc présent avec mes sentiments, mes angoisses, mes bonheurs, mes jours fertiles en coups de théâtre. Au fond, j'aime cette époque qui me déconcerte. Je montre, je critique, je m'enthousiasme, je me moque, je ris, je m'émeus, je questionne, je devine, je conjure, je crie un amour qui dépasse le temps. Gens du passé, pèlerins de l'avenir, je vous invite à faire ce voyage avec moi. " Robert SABATIER.

02/2000

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Théâtre

LE THEATRE D'APPARTEMENT. Un théâtre de crise

En l'espace de cinq décennies, le théâtre en appartement s'est proposé comme moyen de résistance artistique, politique, économique ou sociale. Utilisé souvent comme sortie de secours, il agit précisément comme révélateur des malaises du théâtre et parfois de la société. Théâtre de crise, théâtre de rupture, il offre plus qu'une remise en cause, il inaugure une forme artistique, établit un autre rapport au public, élargit les fonctions traditionnelles de l'art dramatique. Le théâtre en appartement se définit avant tout par rapport au lieu dans lequel il s'invente : un lieu privé et souvent inconnu qui n'est pas a priori destiné à recevoir des spectacles, un nouvel espace à l'identité très marquée. En toute simplicité, des artistes pénètrent dans l'intimité des gens pour partager le besoin quasi-vital du théâtre et faire circuler la parole des poètes. Là, les bonnes odeurs de ratatouille mettent l'eau à la bouche, les mots d'amour se chuchotent à l'oreille, le frôlement d'un tissu, le croisement des regards éveillent d'étranges sensations... Du théâtre clandestin au théâtre d'avant-garde, du théâtre d'animation socioculturelle au théâtre de dépannage économique, Sarah Meneghello balaie l'histoire au regard des faits marquants qui accompagnent l'avènement de ces enjeux et tente de dégager les perspectives qui s'offrent à cette forme si singulière. Outil de référence précis et documenté, cet ouvrage s'adresse particulièrement à ceux qui exercent le théâtre ou s'y destinent, mais également à ceux qui, acteurs ou spectateurs, désirent comprendre comment l'art peut devenir le mode d'expression privilégié des désordres du monde, de quelles façons les uns corrigent certaines dérives du théâtre, en quoi d'autres, par le reflet de la réalité qu'ils proposent, offrent un témoignage précieux de leur temps.

11/1999

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Récits de voyage

Promenade à Xian

Anne Philipe est revenue en Chine. C'était la quatrième fois. Elle y avait vécu un an en 1946, avant la Révolution. En 1948, elle avait traversé en caravane le Sin Kiang, jusqu'à l'Inde. En 1957, au moment des "Cent Fleurs", elle y était retournée avec Gérard Philipe. Elle l'a visitée de nouveau, au mois de mai 1980. Cette fois elle a découvert la Chine d'après la Révolution culturelle, d'après Mao, d'après Chou En-lai. Attentive aux êtres, mais aussi aux paysages, aux oeuvres d'art, attachée au présent et sensible au passé, elle a préféré le journal quotidien à toute autre forme de récit. Elle transmet ainsi de la façon la plus immédiate ce qu'elle a vu et entendu. Souvent, elle s'en rendait compte, ses interlocuteurs lui récitaient une leçon. Mais parfois ils parlaient à coeur ouvert. Et, sans cesse, la voyageuse française passait de l'admiration à l'inquiétude. Parmi les mille petits faits qu'Anne Philipe a rapportés et livre à notre imagination : des gens qui font la queue pour acheter Monte-Cristo, d'Alexandre Dumas ; les chauffeurs de taxi qui, entre deux courses, suivent les leçons d'anglais à la radio ; les fouilles et la forêt des stèles, à Xian ; les mauvais garçons de Shangai qui vendent des montres suisses à la sauvette ; le silence des campagnes où il n'y a plus d'oiseaux ; et pas davantage de chats ou de chiens, sauf celui du prince Sihanouk. Enfin, c'est un témoignage infiniment précieux et terrible que ce que racontent à Anne Philipe des amis d'autrefois, des acteurs et écrivains rescapés de la Révolution culturelle. Modeste mais précise, bienveillante mais lucide, Anne Philipe, en fin de compte, nous apprend beaucoup.

09/1980

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Cinéma

Le rêveur blessé

Un soir, chez Castel, trois jeunes gens qui avaient l'habitude de se retrouver dans cette boîte à la mode de la Rive Gauche devisaient agréablement autour d'un whisky. Le premier s'appelait Charles de Gaulle, et il était le petit-fils de qui vous savez. Le deuxième s'appelait Paul Thorez, et il était le fils de... qui vous savez aussi ! Le troisième s'appelait Christian de La Mazière, et nul ne pouvait ignorer qu'il avait servi dans la Waffen SS durant la guerre. Telle est la France, imprévisible et diverse, querelleuse et amicale. Le témoignage de Christian de La Mazière, dans le film de Marcel Ophüls d'abord, Le Chagrin et la Pitié, puis dans un livre à succès, Le Rêveur casqué, fut une surprise pour beaucoup. Pour la première fois, un des rares rescapés de la fameuse Division Charlemagne racontait l'aventure de ces jeunes Français qui, au nom d'un idéal anticommuniste, allèrent combattre sur le front de l'Est sous l'uniforme allemand. Aujourd'hui, avec la même franchise, sur le même ton direct, sans forfanterie, sans provocation non plus, Christian de La Mazière évoque le reste de sa vie. Revenant en arrière, il nous dépeint une enfance et une adolescence nourries des idées de l'extrême-droite. Puis les multiples péripéties, parfois imprévues jusqu'au cocasse, qui, dans les années cinquante, au sortir de la prison où l'avait conduit son engagement, l'amenèrent à devenir un personnage " bien parisien ", connu dans tous les milieux du cinéma et du show-business, ami de Jean Gabin, de Michel Audiard, de René Clair, de Pierre Brasseur et de tant d'autres - sans oublier les deux grandes artistes dont il partagea quelque temps la vie, Juliette Gréco et Dalida.

03/2003

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Religion

De lumière en lumière. Vie de la Bienheureuse Chiara Badano

" Maman ! Les jeunes sont le futur ! Je ne peux plus courir, mais je voudrais leur passer le flambeau comme aux Olympiades. Les jeunes n'ont qu'une vie, et cela vaut la peine de bien la dépenser ". Voilà le message que Chiara Badano (1971-1990) laisse aux jeunes. Sa vie a été brève, mais elle l'a vécue dans une continuelle ascension. Douée, intelligente, belle, sportive, c'était une jeune fille normale, et pourtant extraordinaire dans sa manière de vivre le quotidien. Adhérant très tôt au mouvement des Focolari, Chiara a découvert en Dieu Amour l'Idéal de sa vie. Cette découverte l'a comblée de joie, une joie contagieuse qu'elle rayonnait autour d'elle. Une tendresse innée l'attirait vers les petits, les gens simples, les pauvres. Elle envisageait d'être pédiatre en Afrique. Lorsque la maladie frappa à sa porte, Chiara, abandonnée à la volonté de Dieu, est allée à la rencontre de Jésus avec l'amour d'une épouse : " Si tu le veux, Jésus, je le veux, moi aussi ". Surnommée Chiara " Luce ", elle communiqua sérénité et paix à tous ceux qui l'approchaient, les soutenant et les réconfortant. Béatifiée le 25 septembre 2010, " Chiara Luce, par son exemple d'une vie chrétienne authentique, est une lampe qui ne peut rester cachée sous le boisseau. Dans son humilité, elle n'a jamais voulu se mettre en avant, mais désormais, elle ne peut pas être ignorée. A travers elle, Dieu répand sa lumière, renouvelle la foi. ranime l'amour, ouvre les coeurs à l'espérance et invite à l'imiter ". La jeune Chiara Badano nous offre le témoignage d'un oui inconditionnel à l'amour de Dieu. Un oui qui traverse toute sa vie et qui lui a donné la force de transformer sa maladie en un chemin de lumière vers la vraie Vie.

03/2011

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Histoire de France

La Commune. Réflexions sur la Commune, avec 3 DVD

LES DVDS Au fil de 13 interventions filmées en 1971 dans la sobriété extrême d'un studio de la Télévision Suisse Romande, l'historien-conteur Henri Guillemin déroule méticuleusement le feuilleton de La Commune de Paris (1871). Avec la précision d'un horloger helvète, il met en lumière la trahison des élites, la bassesse des bien-pensants, la servilité des honnêtes gens et livre ses réflexions quant aux obstacles qui ont entravé la tentative trop éphémère du Peuple parisien pour reprendre son destin en main. Henri Guillemin entraîne le spectateur dans une épopée haletante dont la tension et les rebondissements rivalisent avec les scripts des séries hollywoodiennes actuelles les plus enlevées. LE LIVRE REFLEXIONS SUR LA COMMUNE Un livre d'Henri Guillemin, coédition Utovie A travers six chapitres et 170 pages d'analyse, de faits et de réflexions, Henri Guillemin explore l'événement politique majeur du 19è siècle. L'ouvrage approfondie de nombreux points abordés pendant ses conférences filmées et permet, avec moult détails et recoupements d'archives, le rétablissement de nombreuses vérités historiques dévoyées par les vainqueurs. Cette nouvelle édition du livre d'Henri Guillemin paru en 1971 chez Gallimard est plus satisfaisante d'un point de vue scientifique. Toutes les notes infrapaginales ont été vérifiées et pour beaucoup d'entre elles complétées et améliorées. Pour se faire, nous avons demandé l'appui d'une partie du collège d'historiens des Amis d'Henri Guillemin. Seuls deux éléments n'ont pu être recoupés et validés selon les critères historiographiques en vigueur. Une liste exhaustive et détaillée de l'ensemble des références citées (livres, documents, articles, ...) a aussi été établie. En complément. Pour des raisons également de précision scientifique. Illustrations de Jacques Tardi

11/2018

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Musique, danse

Souvenirs du Festival Django Reinhardt. Samois-sur-Seine (1968-2005)

Samois, " village de caractère ", voit s'installer en 1951 en ses murs Django Reinhardt, musicien déjà mondialement connu, en particulier au travers de cet orchestre original que fut le quintet du Hot Club de France, premier orchestre de jazz constitué exclusivement d'instruments à cordes. Il repose depuis le 16 mai 1953 dans le cimetière du village qui a été marqué pour toujours par cette courte présence. Depuis, Samois est un lieu de pèlerinage pour la communauté des gens du voyage dont faisait partie Django. Et en 1968, Samois devient même le berceau du jazz manouche, avec la création du Festival Django Reinhardt. Des musiciens venus du Monde entier sont venus rendre hommage au génial guitariste et compositeur, " inventeur " de ce style si particulier qui fait la synthèse entre le jazz afro-américain et les musiques tsiganes. Des mélomanes de toutes les régions de France et de toutes nationalités, envahissent pacifiquement l'île chaque année au mois de juin. D'abord tous les cinq ans, puis tous les ans depuis 1983. Samois devient alors le " village de Django ". Jean-Paul Bailay, jeune saxophoniste amateur était présent en 1968 pour la première édition du festival. Il rentre dans l'organisation en 1983, année où le festival devient annuel et en sort en 2005. Au travers de ce livre, il souhaite faire revivre avec quelques mots et beaucoup d'images, des découvertes et des émotions que nous a offert cette manifestation exceptionnelle. Samois, village de caractère Qui était Django Reinhardt ? Un festival pas comme les autres Le Festival, les péniches, les caravanes et les musiques : Le Festival, les musiciens et le public : Le Festival et la guitare Le festival face à ses défis Le jazz dans tous ses états Présentation de toutes les éditions de 1968 à 2005 Anecdotes, souvenirs, programmation... Les fidèles du festival Les présentateurs Les groupes et les musiciens manouches

12/2018

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BD jeunesse

Sylvain et Sylvette Tome 11 : La clé perdue

Les aventures de Sylvain et Sylvette, c'est tout un monde. D'abord, il y a les deux héros. Avec leurs petits sabots, leurs gentilles frimousses et leurs délicieuses taches de rousseur. Au début, ils vivaient avec leur mère. Mais un jour, lors d'une cueillette de champignons, ils se sont égarés dans la forêt. Depuis, ils ont appris l'indépendance et la débrouillardise. Et aujourd'hui, ils mènent une vie paisible à l'abri de leur chaumière. Enfin, "paisible", c'est vite dit. Car les quatre Compères ne sont jamais bien loin ! Le renard, le loup, l'ours et le sanglier n'ont de cesse d'entrer chez eux afin de dérober leurs provisions... Heureusement, nos petits amis peuvent compter sur les autres animaux : Cui-cui l'oiseau, Raton le rat blanc, la chèvre Barbichette, l'âne Gris-gris et tous leurs fidèles compagnons... Dans les albums de Sylvain et Sylvette, Jean-Louis Pesch laisse libre cours à son amour de la nature, figure centrale de ses histoires. Nostalgique de son enfance à la campagne, il met en scène un monde idéal où règne une douce harmonie entre les gens, les bêtes et l'environnement. Quand il s'arrête de dessiner, il milite au sein d'une association pour la protection des éléphants et des rhinocéros, se bat contre les zoos ou part en guerre contre l'expérimentation animale. Et vit dans un manoir campagnard, entouré de brebis, de chevaux, de chiens, de chats, de poules et d'une chèvre. Une véritable arche de Noé, en somme. A l'image du petit monde de Sylvain et Sylvette, qu'il continue d'animer sans relâche depuis maintenant quarante-cinq ans...

05/2002

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Actualité et médias

C'était Charlie

«Après les attentats du 7 janvier 2015, je me suis réveillé dans un cauchemar : rien de ce que j’entendais ne correspondait plus à la réalité. Certains, effrayés par l’horreur, ou habités par d’obscurs ressentiments, se sont permis de réinventer notre histoire «Ils sont morts, mais ils l’ont quand même bien cherché». Puis, la presse et Internet se sont mis à grouiller d’articles, de dossiers, de tribunes où les fondateurs du second Charlie, dont il ne reste que trois survivants, étaient présentés comme des petits malins qui avaient publié les caricatures de Mahomet pour gagner de l’argent et disparaître avec la caisse. Alors que mes amis venaient de mourir, j’ai été interrogé dans les médias par des gens qui s’érigeaient en procureurs. Depuis toujours, nous avions pris le parti des immigrés et lutté contre les préjugés racistes. Et soudain, nous avons vu ceux pour qui nous demandions le respect et la justice brandir les poings et demander notre mort. Une partie de la gauche, prête à brader la laïcité pour ne pas perdre un réservoir de voix, nous a insultés en traitant de zombies ceux qui exprimaient leur peine et leur attachement aux valeurs démocratiques qu’incarnaient les victimes des terroristes. Dans cette confusion où règnent le mensonge et la peur, qui, aujourd’hui, peut comprendre l’étendue de L’oeuvre accomplie pendant plus de vingt ans par cette équipe joyeuse et géniale : Cabu, Cavanna, Wolinski, Renaud, Caroline Fourest, Riss, Charb, Luz, Gébé, Oncle Bernard, Riad Sattouf, Catherine, et tant d’autres dont il sera question ici ? Alors j’ai décidé d’écrire ce livre. Pour la mémoire des morts et l’honneur des vivants». Avec Cabu, en 1992, Philippe Val a refondé le journal Charlie Hebdo qu’il a dirigé pendant dix-sept ans.

11/2015

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Droit

Droit et institutions. Tome 1, De l'Empire romain à la féodalité, 2e édition

Les Normands mettent le royaume en péril : le succès d'aventuriers, peu nombreux mais entreprenants, révèle sa fragilité. Les aristocrates croient le sauver en s'affranchissait de l'autorité royale. Pourtant, les gens d'Eglise, entraînant toute la population, continuent à se tourner vers le passé et à rêver, comme au temps de Charlemagne, la restauration de l'autorité impériale sur Romains et Francs, maintenant confondus dans une prodigieuse foi en l'avenir. Les chrétiens de la société carolingienne se plaisent à rappeler les gloires du peuple de Dieu dans l'Ancien Testament ; ils représentent Charles le Chauve en roi Salomon. Mais ici, le roi d'Israël, vêtu du manteau pourpre des empereurs romains, est flanqué de deux palatins tenant des attributs du roi franc : lance, écu, épée. En majesté sur une cathèdre de style byzantin, le roi couronné siège sous un dais dans une cour bordée d'arcades, où se pressent les dignitaires du palais et la foule des rachimbourgs. Ce nouveau peuple élu assiste au Jugement de Salomon. Dans une composition triangulaire, tous les regards des laïcs, hormis celui de l'exécuteur, convergent vers le roi. Investi d'un ministerium, celui-ci rend la justice en recherchant la vérité. Le partage de l'enfant vivant, qu'il propose pour identifier la mère, est accueilli par des gestes d'approbation et de louanges. La scène, discrètement représentée au bas de la miniature, est essentielle : la sagesse du fils de David ne peut apparaître pleinement que dans l'épisode biblique. Telle était l'idée de justice à la fin du IXe siècle : utopie rétrospective ? Charles le Chauve emporta dans la mort le rêve impérial du premier millénaire. Pourtant, nombre d'institutions, bien que remodelées sous l'emprise féodale, poseront les bases d'une société nouvelle.

12/1993

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Actualité et médias

Faire la politique. Le chantier français

La politique est entrée dans l'ère du soupçon. Depuis les débuts de la Ve République jusqu'aux années 80, dans une situation internationale marquée par la stabilité des blocs, la vie politique française s'est résumée à un affrontement entre gauche et droite, en référence à des contenus idéologiques clairs. Le rôle respectif du gaullisme et du communisme donnait sa coloration spécifique à l'univers politique français. Après 1981, avec l'alternance, on assiste à une érosion des contours idéologiques de chaque côté : en même temps qu'émerge une gauche gestionnaire, on voit gaullisme et communisme perdre progressivement leur impact jusqu'à devenir de véritables anachronismes. Ceci tient à l'évolution intérieure de la France, avec l'atténuation des antagonismes idéologiques et l'expérience par la gauche de la realpolitik, mais aussi à un contexte international en pleine mutation. Comment faire et penser la politique à un moment où, au plan intenational, le projet européen se concrétise et devient une échéance déterminante ? Comment faire et penser la politique en cette dernière décennie du XXe siècles, alors que le partage du monde de Yalta est désormais périmé et que s'écroulent successivement tous les régimes communistes ? Alors que la crise du Golfe souligne des lignes de fractures et l'urgence d'un nouveau rapport Nord-Sud ? Comment faire et penser la politique alors que l'idée de démocratie apparaît souvent contradictioire avec l'existence d'une couche de professionnels de la politique qui s'érige en porte-parole des aspirations des gens, mais dont le langage même est de plus en plus suspecté par les citoyens ? Avec entre autres, Laurent Cohen-Tanugi, Jean-Pierre Cot, Jean-Luc Parodi, Hervé Le Bras, Annick Percheron, Pierre Rosanvallon, René Rémond, Simone Veil, Dominique Wolton, Vincent Wright... Cet ouvrage a été dirigé par Marc Abélès.

05/1991

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Autres langues

Japanese for busy people I. Revised edition

In the ten years since its publication, Japanese for Busy People has won acceptance worldwide as an effective, easy-to-understand textbook, either for classroom use or for independent study. In this new edition, numerous revisions and additions have been made, taking into account the comments and responses of both students and teachers who have been using the course. In Book 1, the revisions are directed at making the grammatical explanations easier to understand, while adding further explanations of points that students have difficulty with. Changes have also been made in favor of more natural practice sentences and dialogues. In addition, new appendices list the particles, interrogatives, and sentence patterns in the book, as well as the kanji introduced. More fundamental revisions have been made to Book II, which has been expanded and divided into two volumes, Book II and Book III. The changes result in a smoother transition from Book I, make new grammatical elements clearer, and present more natural practice dialogues and exercise sentences. This concise course in natural Japanese is ideal for such students as businessmen whose aim is a working knowledge of the spoken language in everyday life. "Survival Japanese for Adults," as it might be called, gets to the heart of the language without recourse to childish or classroom-only Japanese. Vocabulary and grammar have been limited to about one-third that usually encountered in beginner courses, and words and patterns that students will find immediately useful are emphasized. The thirty lessons are composed of dialogues, notes on grammar, and vocabulary, exercises, and quizzes. In addition to developing verbal fluency, by the time the student is one-third of the way through Book 1, he or she will have mastered the two phonetic syllabaries of Japanese, hiragana and katakana.

01/1994

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Histoire de France

Le grand marché. L'approvisionnement alimentaire de Paris sous l'Ancien Régime

La place occupée par le pain dans l'alimentation, l'économie et l'imaginaire des XVIIe et XVIIIe sicles ne doit pas faire oublier que les citadins, en particulier les plus aisés, consommaient une large variété de comestibles : à Paris, métropole abritant une population nombreuse et des élites fortunées, le commerce alimentaire était d'une prodigieuse diversité. Pour chaque grande famille d'aliments, ce livre étudie l'organisation du ravitaillement en s'efforçant de répondre à quelques questions simples : d'où venaient les denrées ? Quels trajets suivaient-elles depuis leur lieu de production ? Quels étaient les gens qui se chargeaient de leur commerce et de leur transfert ? Quels étaient les volumes nécessaires à la consommation de la ville ? Comment les autorités intervenaient-elles dans le processus ? Les réponses offrent une reconstitution vivante, souvent même pittoresque de ce qu'était alors l'approvisionnement alimentaire de Paris. Suivre, depuis leur lieu d'origine, les bœufs, les huîtres, le beurre ou encore l'huile d'olive - pour se borner à quelques exemples - permet de découvrir les méthodes employées par les producteurs, les transporteurs et les marchands. Cette histoire matérielle reste inséparable de l'histoire politique, car il apparaît que la monarchie portait un soin beaucoup plus grand qu'on ne l'imaginait aux diverses branches de l'approvisionnement. Loin de ne se soucier que des blés, elle savait exercer à l'égard des autres denrées une vigilance non moins scrupuleuse. Ce livre répond pour finir à un problème d'histoire économique, en évaluant le rôle du ravitaillement de la capitale dans l'économie du royaume. Il montre que, dès l'époque moderne, l'approvisionnement alimentaire de Paris concernait tout le pays, qu'il provoquait une vaste redistribution financière au profit des provinces et qu'il était un puissant moteur de spécialisation pour les secteurs de l'agriculture et de la pêche.

06/2002

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Histoire internationale

Histoire de l'Empire mongol

L'histoire de l'Empire mongol est bien l'épopée la plus prodigieuse et sans doute la plus inexplicable que le monde ait connue. Comment, à la suite de Gengis Khan et de ses successeurs, quelques dizaines de milliers de cavaliers nomades purent-ils installer en trois quarts de siècle un empire sur des terres de grandes civilisations ? Après avoir fait l'unité de ce qui allait devenir la Mongolie, ces peuples de la haute Asie imaginèrent d'établir une monarchie universelle. Pour y parvenir, ils se lancèrent à la conquête du monde, faisant trembler l'Orient et l'Occident. On les vit mener campagne en Sibérie, en Chine, en Corée, en Indochine, en Birmanie, en Iran, en Irak, en Asie Mineure, en Russie, en Pologne, en Hongrie, dans les Balkans. Ils tentèrent même des débarquements au Japon et en Indonésie, et cherchèrent à nouer des relations avec les papes, les rois de France et d'Angleterre. S'ils ne réussirent pas à dominer tous les peuples, leur empire n'en fut pas moins démesuré. Plus stupéfiants encore que leurs succès militaires, les Mongols surent rallier à eux les populations asservies si bien que celles-ci devaient garder de la pax Mongolorum un souvenir presque égal à celui de la pax Romana. Le fracas des armes ne doit pas faire oublier que les Mongols édifièrent les bases d'une civilisation remarquable par sa tolérance religieuse, son sens de l'administration, son souci de promouvoir le commerce et de mettre en relation des cultures jusque-là séparées. Dès la fin du XIIIe siècle et surtout au XVe siècle, il y eut tant en Chine qu'au Proche-Orient un renouveau culturel et un formidable brassage de populations : jamais autant de gens n'avaient traversé l'Asie.

06/1995

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Littérature française

Ainsi parlait Gustave Flaubert. Dits et maximes de vie

" L'auteur doit être dans son oeuvre comme Dieu dans l'univers, présent partout et visible nulle part. " C'est Flaubert qui écrivait cette phrase, dans une lettre de 1852. Et il est vrai que, dans ses grands textes littéraires, Flaubert a utilisé toutes les ressources de l'art le plus élaboré pour effacer autant qu'il le pouvait ses traces. On cite toujours le fameux " Madame Bovary, c'est moi ! " , mais Flaubert n'a jamais écrit ni dit cette phrase dans le sens où on la cite. Madame Bovary, voici tout au contraire ce qu'il en écrit : " Ce livre, tout en calcul et en ruses de style, n'est pas de mon sang, [...] c'est de ma part une chose voulue, factice. " Cet " art pour l'art " que Flaubert a théorisé, tout de volonté, d'intelligence et de paradoxes, n'est pas, il faut l'avouer, sans ennuyer parfois. Salammbô laisse à bien des lecteurs intrépides de fâcheux souvenirs... Mais là où Flaubert ne se cache nullement, là où tout au contraire il explose, il éructe, il jubile – et nous avec lui –, c'est dans cette autre partie de son oeuvre, que bien peu de gens lisent et où pourtant son génie éclate plus que nulle part ailleurs : dans ses lettres, ses notes, ses articles, ses journaux. Cette partie de son oeuvre, c'est beaucoup plus que l'ensemble des romans : mais comment la lire ? par où commencer ? " La vie doit être une éducation incessante ; il faut tout apprendre, depuis parler jusqu'à mourir. " C'est dans cet atelier secret que Flaubert est le plus passionnant, le plus moderne. C'est là qu'Yves Leclair s'est mis pour nous à l'écoute.

05/2019

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Littérature française

Il m'a été donné d'aller à Corinthe Tome 2 : La marche haute

Pour Philippe Saubadine, la période 1988-2008 est celle de la confirmation de ses choix. De Paris où il est immergé dans le milieu opérationnel pétrolier, il est muté en Angola, pays encore secoué par la guerre civile. Rappelé en France pour intégrer le groupe d'études chargé de réformer la branche Exploration-Production, véritable fer de lance du Groupe Elf Aquitaine, il vit l'échec de cette opération sur fond de grève violente et de mainmise finale de Total sur Elf. L'expérience africaine se prolonge au Gabon puis au Nigeria où le Groupe l'envoie afin de mettre en place le gréement des grands projets pétroliers et gaziers pour les vingt années suivantes. L'opportunité de remplacer un cadre dirigeant camerounais muté dans l'Hexagone lui étant ensuite offerte, il part pour Douala. Dans cette deuxième partie, l'épopée contemporaine d'une famille prise dans les événements du XXe siècle a pour cadre le contexte africain caractérisé à la fois par les traditions qui ancrent le fait villageois et par l'assimilation du progrès, source d'angoisse et d'envie. Parallèlement, les troubles qui secouent l'humanité - effondrement du bloc communiste, résurgence des nationalismes, regain du fait religieux, expansion communautaire, conflits territoriaux - et les profondes mutations technologiques introduisent des déséquilibres à l'échelle mondiale et individuelle. Ce récit non linéaire met aux prises des gens ordinaires qui ont saisi les opportunités sans espérer la chance. Quels que soient les lieux, Philippe Saubadine partage langue, traditions et vie quotidienne et est inséparable de son épouse qui assume à temps plein le rôle de "déléguée à l'harmonie familiale" . Les souvenirs sont la pertinence de sa mémoire et leurs cicatrices ont valeur de connaissance.

04/2019

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Littérature étrangère

Rentrer à la nage

Wilbur n'est pas content et il tient à le faire savoir, et sans doute à le rester : chaque fois que les choses s'arrangent, il se débrouille pour tout faire foirer. C'est que la vie a une dette envers lui : sa mère meurt à la nais-sance, son père l'abandonne. Qu'est-ce qui fait pourtant que ce héros grognon trouve partout et toujours quelqu'un pour l'aimer ? Des camarades, des enseignants, des directeurs d'institution. Et des femmes surtout, toutes les femmes, des grands-mères, des institutrices et des maîtresses, des fausses mères même. C'est que Wilbur est si petit, si fragile, et si bon, même s'il s'en défend bec et ongles. Entre geste picaresque et road movie, Rentrer à la nage nous balade, de l'Irlande à New York, en passant par la Suède, sans compter le Nicaragua, la Bolivie, tous les pays rêvés avec Conor, l'ami fidèle, qui, pourtant, tue indirectement la grand-mère. Car la seule chose qui puisse empêcher les gens de faire du bien à Wilbur, ce sont leurs propres névroses. Le spectacle que nous donne Lappert, avec une neutralité qui est la forme la plus élégante de la tendresse, est un tour de passe-passe : tous ces personnages, toutes ces histoires s'emboîtent comme des poupées russes, et chaque fois qu'on découvre quelqu'un c'est une nouvelle histoire qui commence. Mais quand on arrive à la dernière poupée, c'est une douleur que l'on trouve, de celles justement qui sont dures, indurées, et qui ne s'ouvrent pas. Partez loin avec ce livre, loin dans le monde, loin dans les coeurs. Pas d'inquiétude, laissez-vous porter : vous rentrerez à la nage.

04/2018

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Romans de terroir

Un républicain espagnol en Vendée. Le don de Jeanne

Un Républicain espagnol en Vendée, ou Le don de Jeanne La Vendée, son Histoire, donnent un reflet des forces vives qui l'habitent. Ces gens d'ici, qui ne connaissaient que la glèbe comme unique horizon, ont ourdi une trame incrustée au plus profond des sillons qu'ils labourent. Les temps contemporains ont activé son entrée dans l'existence du progrès. Et ce département de tradition a ouvert ses frontières à moult expatriés. Ainsi, en 1939, on vit plus de 80 000 Ardennais débarquer en Vendée, au plus loin des tumultes guerriers de chez eux. De manière plus isolée, des Républicains espagnols ont entrepris ce chemin vers la Vendée. En 1939, la guerre perdue face au Franquisme armé par l'Allemagne d'Hitler. Ils vont être plus de 450. 000 à franchir la frontière français, non loin de Perpignan. Ici, chez les Vendéens, beaucoup d'entre eux vont s'intégrer à la vie locale et y faire souches. Parfois les habitants les dénommaient les Espingoins, une basse moquerie ... A partir de cet exode, j'ai écrit ce roman à la progression littéraire régulée par le rythme contenu de ce Terroir "Bocain", silencieux, discret, mais laborieux... A travers des personnages fictifs, cet ouvrage offre un regard sur une rencontre fortuite en lien avec cet exil espagnol précité. En ces temps difficiles d'après la guerre 1939-45, la venue d'un Républicain espagnol dans le canton de Palluau ranime des débats à propos de l'insurrection des paysans vendéens en 1793. Si sa liaison - puis son union - avec une jeune femme du cru inquiète, elle va aussi accélèrer la volonté d'émancipation qui se propage avec toute l'aventure de la motorisation agricole, du confort ménager nouveau, de l'électricité tentaculaire, du développement de l'automobile... Cela suffira-t-il pour subsister ici ?

04/2018

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Ethnologie

Bédouins d'Arabie. Structures anthropologiques et mutations contemporaines

Parce que l'on ne s'y est risqué que difficilement, parce que ceux qui en sortaient furent souvent assez dépenaillés et parfois même violents, les déserts arabes sont peuplés de fantasmes. Pourtant l'histoire atteste que les gens qui s'y trouvaient s'y sont avancés en cherchant à exploiter au mieux un espace rébarbatif, par le mouvement qui permet de répondre à la précarité et à l'aléa. Ce qui est sûr, c'est qu'ils ne l'ont volé à personne ! Ces nomades, poètes réputés parce que la poésie est une chose légère à transporter, sont néanmoins l'objet des fables les plus extravagantes. Fruit d'enquêtes conduites en Arabie saoudite au tournant des années 1980 et de travaux sur ce thème dans le cadre de l'EHESS, ce recueil entend proposer une image d'ensemble sur un groupe social qui occupe une place à part mais pourtant fondatrice dans le monde arabe. Les Bédouins, ces éleveurs nomades qui, dans la péninsule Arabique et au-delà, habitent la célèbre tente noire, véhiculent des valeurs centrales dans l'Islam (solidarité de groupe, sens de l'honneur, hospitalité) et, en même temps, pugnacité guerrière, religiosité suspecte et refus de tous les pouvoirs établis, ce qui leur a été souvent reproché. Mettant au jour des aspects contrastés et pourtant bien réels d'une société soucieuse surtout de se maintenir dans des environnements, tant naturels que politiques, extrêmement hostiles, ce livre montre aussi comment les Bédouins ont su s'adapter aux conditions d'une modernisation technologique et économique. Il entend restaurer l'image d'un monde aux dimensions humaines, inscrit dans l'histoire et confronté à des forces qui ont réussi à le réduire, sans jamais le soumettre.

12/2017

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Romans historiques

Les Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, au temps de la Révolte des Rustauds. Tragique pastorale

La suite attendue des Aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, artiste et bourgeois de Bâle. 1521 : les janissaires turcs menacent une chrétienté divisée. De très jeunes gens ambitieux se partagent le monde connu : Soliman, François Ier, Henri VIII et Charles Quint, qui modèlent à eux quatre l'Europe du début du XVIe siècle. Il en est un cinquième dont le rôle est déterminant : un moine allemand, Martin Luther, provoque une remise en cause des croyances, et met en difficulté l'Eglise romaine, où trois papes se succèdent en quatre ans. En s'appuyant sur les Ecritures, il donne de l'espoir aux paysans alsaciens et allemands qui, découvrant que le servage et les corvées excessives ne figurent pas dans l'Evangile, se révoltent. C'est la guerre des Paysans de 1524-1525, également baptisée la "révolte des Rustauds" : sur fond de revendications religieuses, sociales et économiques, le conflit regroupera près de trois cent mille paysans et fera cent mille morts. A Bâle, le jeune Jean Jambecreuse, peintre reconnu, patronné par Erasme et bourgeois considéré (surtout des dames), découvre les joies et les angoisses de la paternité, mais également les aléas de la vie d'artiste, voire de la vie tout court, en ce siècle qui est aussi celui de Rabelais - fait de bruit, de paillardise et de fureur, charnière entre le Moyen Age qui ne veut pas finir et la Renaissance qui se cherche. Le personnage de Jean Jambecreuse est inspiré de celui du peintre Hans Holbein (1497-1543). Les éléments connus de sa biographie sont scrupuleusement respectés, mais, Dieu merci, ils sont lacunaires : pour le reste, on retrouve les joies un peu canailles du fabliau médiéval ou du roman picaresque, quand le langage subissait les mêmes tiraillements et les mêmes métamorphoses que le monde où il s'élaborait.

04/2018

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Littérature étrangère

Les cercueils de zinc

Les Cercueils de zinc, publié en 1989, est "un livre sur une guerre ignorée et cachée à son propre peuple - un livre sur la guerre des Soviétiques en Afghanistan. Les gens ne devinaient ce qui se passait qu'en voyant arriver, d'un pays inconnu, des cercueils de zinc..." Pour l'écrire, Svetlana Alexievitch s'était rendue sur place avant d'enquêter pendant quatre ans dans ce qui s'appelait encore l'Union soviétique. Ce sont les dernières années de cette guerre de dix ans qui sont ici évoquées. L'auteure donne à entendre la douleur des mères devant ces cercueils contenant les restes de leurs fils, parfois trop grands pour entrer dans leur appartement, parfois lestés de terre pour faire le poids d'un corps sans membres. Svetlana Alexievitch a recueilli les témoignages des soldats, des épouses, des amies des soldats, des médecins, des infirmières, des pilotes d'hélicoptère... Le livre paru, on ne lui pardonna pas d'avoir démoli le mythe du soldat soviétique accomplissant son devoir internationaliste - la télévision le présentait en train de planter des pommiers alors qu'en réalité il lançait des grenades dans des maisons où s'étaient réfugiés des femmes et des enfants ou bombardait un village. Après une campagne orchestrée pour gêner la diffusion de l'ouvrage, un procès fut intenté à l'auteure, à Minsk, en 1992, où des témoins cités dans le livre furent obligés de se récuser. II reste que cette guerre déclenchée par Leonid Brejnev a été le tombeau de l'Union soviétique, et a fait de l'Afghanistan le futur berceau d'Al-Qaida. Les Cercueils de zinc, troisième opus du cycle Les Voix de l'utopie, est un témoignage capital qui se hisse à la hauteur des grands livres sur la guerre dans une nouvelle édition entièrement revue par l'écrivain.

02/2018

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Littérature française

Ne m'appelle pas Capitaine

Quand Aude, aspirante journaliste, décide de frapper à la porte de Capitaine pour enquêter sur le Morne Dédé — un quartier de Port-au-Prince en déshérence qui connut son heure de gloire à l'époque de la dictature, lorsqu'il abritait les opposants —, elle n'est rien d'autre aux yeux du vieil homme qu'une jeune bourgeoise qui na connu que "des souffrances de contes de fées", l'héritière d'une longue tradition de familles opulentes ayant bâti leur fortune sur le dos des pauvres gens. Mais à cc vieillard acariâtre figé dans son fauteuil, la jeune fille offre également l'occasion de déchirer le silence, provoquant d'abord sa colère, puis parvenant peu à peu à ressusciter le grand maître d'arts martiaux qu'il a autrefois été, du temps où il se battait pour faire vivre son club, un lieu d'apprentissage, du temps où une mystérieuse élève l'avait ensorcelé et enjoint à servir "la cause", une femme dont il était tombé fou amoureux avant de la haïr. Parce qu'elle apprend, malgré elle, à poser un regard critique sur le milieu protégé dont elle est issue, où l'on se marie entre cousins pour perpétuer la couleur de peau des dominants en se frottant le moins possible aux "autres", qu'elle sait, dès lors, voir plus loin que le bout de son portail sécurisé, et peut-être parce que, à travers son grand frère Maxime, atteint de troubles psychiques, elle porte en elle l'altérité depuis sa naissance, Aude commence à faire sa place dans cet ailleurs. En la personne du vieil homme et de quelques jeunes "échoués", elle identifie un autre monde, une nouvelle humanité et, avec elle, le chemin pour faire de la vie une cause commune.

08/2018

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Littérature française

Les glorieuses. La plus jolie fille de Paris

La plus jolie fille de Paris. Qui est-elle ? Sait-on jamais vraiment qui sont les gens ? En tous les cas, elle risque de vous surprendre. Comme tous les personnages de ces années grandioses, qui s'éparpillent joyeusement des fifties jusqu'aux seventies. Tout y était possible nous en a-t-on dit. A condition de ne pas sortir des clous. Parce qu'entre les yéyés, les rockys, les beatniks, les fachos et quelques guerres sans en avoir l'air, tout n'était pas forcément rose. Parenthèse enchantée sur le papier. Presque parfaite. Oui mais. Il suffit parfois de soulever un coin du tapis pour déterrer de drôles de surprises et de curieux cadavres. On y croise aussi des petites histoires qui auraient bien aimé faire partie de la grande. Des âmes décalées ou recalées dans une société mutante qui allait déjà beaucoup trop vite pour elles. Alors on pouvait toujours essayer de rire, de rêver sa vie, à défaut de vivre son rêve. Autant dire que derrière le pop, le wild et le glossy, des larmes discrètes, secrètes parfois, font couler le rimmel et fader les sourires. C'était sans doute le début de la fin pour toutes les utopies, même si elles s'y montraient encore touchantes, papier glacé et sucre glace, politesse et pince à vélo. Ou calandres chromées et crans d'arrêt. Qui saura qui saura ? Qui croire surtout ? Celles et ceux qui en auront été ou ces autres-là qui sont carrément passés à côté ? Orgueils mouchés, légendes défaites, ballades en marge, doutes et souffrances au beau milieu de ces pages souriantes et presque trop polies, écrites à l'encre de guimauve et de coca-cola. Moments de grâce fugaces, figés, saisis dans le glacis technicolor. Voilà, c'était les heures de gloire... mais à la gloire de quoi ?

06/2018

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Science-fiction

L'oiseau de feu Tome 1 : Les années d'apprentissage

Adakhan Demuthsen s'interroge depuis qu'il est enfant : pourquoi y a-t-il des murs qui isolent hermétiquement les uns des autres les quartiers de la Cité de Manokhsor, et pourquoi des édifices s'écroulent-ils ? Et les gens qui disparaissent subitement, comme son père, où vont-ils ? Par-delà le désert qui entoure la Cité ou au centre de cette dernière, dans la Tour qui surplombe la ville ? Devenu maître-forgeron, Adakhan a compris que, s'il veut obtenir des réponses aux questions qui minent son existence, il lui faudra débusquer les secrets des dirigeants de cette ville qu'il en est venu à exécrer. Grâce à Boris, un ami tailleur de pierre, il devient membre de Zéphirod, une société secrète qui lui donne la possibilité de visiter d'autres quartiers que le sien. C'est au cours de l'une de ces sorties qu'Adakhan rencontre Lhianatha, la maîtresse de l'Archonte Cédrik Vihr. Elle lui permettra de découvrir une hiérarchie au-dessus de celle qu'il croyait dominante. Il n'a plus alors qu'un seul but : accéder à la Tour, là où résident les vrais dirigeants de Manokhsor ! Nourri par ses lectures philosophiques et par la grande tradition romantique allemande, Jacques Brossard a imaginé une société maintenue dans son indigence par un groupe de privilégiés retranchés sous la Tour qui domine la Cité de Manokhsor. C'est à la fois un long apprentissage pour le jeune Adakhan, et une formidable oeuvre de science-fiction qui pose des questions fondamentales sur le pouvoir, le libre arbitre, l'engagement, la religion et le devenir de l'humanité. Discussions philosophiques, fabrication de mots aptes à rendre compte de nouvelles réalités, sollicitation de tous les sens, mystères et inventions scientifiques, aucune stratégie narrative ou discursive n'est négligée par l'auteur pour créer une oeuvre totalisante.

05/2018

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Littérature étrangère

Ton histoire. Mon histoire

Cambridge, hiver 1956. Au cours d'une fête, un étudiant en anthropologie, jeune poète et séducteur, rencontre celle qui est déjà la coqueluche de l'université : une Américaine de vingt-quatre ans, radieuse, brillante, exubérante, qui termine un master de littérature anglaise. Les deux jeunes gens se marient quelques semaines plus tard et partagent leur temps entre l'amour et l'écriture. Epouse dévouée, elle met au net les poèmes de son compagnon, les envoie à des revues, à des éditeurs, à des jurys littéraires - en même temps que ses propres oeuvres. Tandis que lui découvre chez sa jeune femme l'envers noir d'une personnalité solaire : une tentative de suicide presque réussie, un terrible séjour en psychiatrie, de violentes crises de désespoir et de jalousie. La fin dramatique de leur histoire semble déjà inscrite dans ces premières années de passion. Près de quarante ans plus tard, le poète donne enfin sa version d'une tragédie conjugale devenue un épisode de l'histoire littéraire du XXe siècle. Connie Palmen s'est imposé un extraordinaire défi en élisant une histoire - celle de Sylvia Plath et de Ted Hughes - dont les protagonistes sont archi-célèbres et dont tout le monde connaît la fin. Et en choisissant de la conter du point de vue du coupable tout désigné : le mari volage. Mais c'est une réussite exceptionnelle. La romancière a investi l'écriture, les thèmes, les mythes, les images du poète au point de nous faire oublier qu'elle se livre à une reconstitution littéraire, et nous croyons recueillir en direct la confession de Hughes. Une confession déchirante, haletante, qui nous fait progresser vers la catastrophe annoncée avec la fébrilité du thriller et la Fatalité de la tragédie.

10/2018

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Science-fiction

Averia Tome 2 : Myr - Chernova

Myr : Deux années se sont écoulées depuis l'insurrection qui a secoué Averia. Sur la colonie occupée, la vie a repris son cours normal. La nomination d'Haraldion, l'allié de Seki au temps de son emprisonnement, au poste de Gouverneur laisse présager un avenir meilleur pour les habitants de cette planète. Alors que Seki s'efforce de rattraper son retard dans ses études, Myr, elle, éprouve plus de difficultés à retrouver une vie paisible. La révolution qu'elle chérissait de tout son être lui a été arrachée des mains et ce qu'elle a vu sur Terre a terminé de souffler ses convictions. Dans l'obscurité, à l'abri des regards, Myr se lie à des gens dangereux. Partagée entre son désir de protéger sa famille et sa quête pour rallumer les braises qui agonisent en elle, Myr posera des gestes qui enflammeront beaucoup plus que son propre coeur. Chernova : Annika a commis l'irréparable. Traquée par les agents que son oncle a lancés à ses trousses, elle se réfugie dans le Hakana, le quartier le plus obscur et le plus méprisé de l'orgueilleuse capitale tharisienne. Sachant qu'elle a porté un coup dur à la cause que défendent ses amis, Annika évite les contacts avec Irion et Karalion. Dans l'ombre, elle préfère tout recommencer à neuf, avec quelqu'un qui ignore toute la portée de la haine qu'elle dissimule derrière son masque noir. Toutefois, lorsque le déferlement des hordes humaines, lancées à l'assaut des frontières de la fragile Alliance, force les Amiraux à ratisser les ruelles de ses ghettos à la recherche de nouveaux soldats, les fondations de la nouvelle vie d'Annika sont balayées en une seule nuit. Dans un geste désespéré, elle prend un pari risqué. Coûte que coûte, elle doit retrouver Chernova.

06/2018

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Policiers

Le fou, la deuxième seconde et la mort

Le fou. Michael Leps est l'auteur de ce récit, mais ne lui dites pas. Il ne le sait pas. Comme il ne sait pas que toutes les histoires (trois) qu'il a rédigées jusqu'à présent sous la dictée d'une voix intérieure sont VRAIES. Mais il y a des tas de choses que Michael ne sait pas. La première, bien sûr, c'est qu'il est fou. La deuxième, qu'il est amoureux. La troisième, qu'un défunt lui parle. La quatrième, comment aborder... ... la deuxième seconde. Mélissa, treize ans, se souvient d'avoir été poussée, ou d'être tombée, ou les deux... avec violence en tout cas. Et d'avoir entendu un claquement. Comme celui d'une porte. Ce qu'elle ne comprend pas, c'est de se retrouver assise par terre, toute nue et le dos appuyé contre un mur glacé. Et... au milieu de tous ces gens qui ne la regardent pas. Et... dans cet endroit, bruyant, trop éclairé qui, pense-t-elle, doit être une station de métro, mais elle n'en est pas certaine car elle n'en a jamais vu. Ce qu'elle soupçonne avec une acuité indéniable, par contre, c'est d'avoir franchi la deuxième seconde. Ce que l'on nomme communément... ... la mort. " Ne comptez pas sur moi pour vous dessiner une carte de l'Au-delà ou de l'En-deçà, ou quel que soit le nom de ce foutu monde... " On est averti. Ryan n'en dira pas plus. Ou guère. Pour une bonne raison, il ne sait pas grand-chose de son univers, à part... qu'il a été désigné pour accueillir ceux qui sont comme lui. Morts. Assassinés. Il reçoit donc ces Nouveaux Arrivés, afin de les préparer à un mystérieux Départ.

01/2019