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Hansel Gretel théâtre

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Théâtre

Lumières de Bohème ; Carnaval de Mars. Esperpentos

Réunis pour la première fois en un seul ouvrage, tous les esperpentos de Ramón del Valle-Inclán (1866-1936) sont ici traduits en français, dans leur intégralité et dans une version qui se veut scrupuleusement fidèle aux textes originaux. Lumières de Bohème, la pièce emblématique des esperpentos qui donne les clés du genre, les trois pièces courtes qui composent Carnaval de Mars (Le bel habit du défunt, Les cornes de don Faribole et La fille du capitaine), ainsi que le "mini esperpento" de 1921, peu connu : Les réclamations diplomatiques, c'est pour quand ? Toutes ces pièces sont écrites entre 1920 et 1927, essentiellement sous la dictature de Primo de Rivera, et obéissent à une double finalité. C'est, d'une part, une charge d'une extrême virulence contre les responsables des maux de l'Espagne contemporaine (une presse avilie, un personnel politique corrompu, une monarchie déliquescente et, surtout, une Armée espagnole menaçante et dérisoire, vaincue dans toutes ses guerres coloniales mais frénétiquement attachée à toutes ses prérogatives) ; et c'est aussi (ou surtout) une volonté farouche de la part de l'auteur de reconstruire un théâtre espagnol vraiment moderne, lui aussi déliquescent, autour de la farce et du grotesque. Dans un pays où même la tragédie n'est plus possible, les esperpentos de Valle-Inclán apportent un nouveau souffle jouissif avec des pantins dérisoires qui s'expriment dans une langue exceptionnellement drue et savoureuse : le rire est partout mais grinçant.

03/2015

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Littérature française

Monsieur de.

Un amant - Monsieur de. -, aristocrate et homme du monde de la plus haute lignée qui lui a fait des promesses répétées durant 63 ans, la trompée ouvertement et snas vergogne mais ne la jamais épousée. Des acteurs et metteurs en scène de grand renom - comme Henri Vidal, Georges Marchal ou Vittorio de Sica - que Monsieur de. a écartés de sa route par un chantage affectif inimaginable. Une vie riche en surprises et événements, constellée de pièces de théâtre à succès, de films qui ont marqué les esprits et séduit la France... Renée Saint Cyr n'est vraiment pas une personnalité comme les autres. Dans ce livre, la doyenne internationale des comédiens confie ses secrets les plus intimes. Elle raconte son enfance au tournant d'un autre siècle, ses rapports avec des parents séparés et une mère qui ne l'aimait pas, son premier et seul mari - Léopold Lautner -, des tournages et aussi un parcours artistique rare, d'une longévité exceptionnelle. Brossant des portraits fascinants, à la fois tendres et sévères, les pages de ce récit sont hantées par la personnalité trouble et insaisissable de ce fameux Monsieur de. qui a, d'une certaine manière, volé sa vie privée. Avec une écriture étonnamment moderne, vive, et un ton cru parfois, Renée Saint Cyr révèle ce qu'elle n'a jamais dit. Une première audacieuse pour une très grande dame qui fête, cette année, ses... 100 ans.

05/2004

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Littérature française

F. pour Fantomisation

Que faisait Yves Adrien dans les années 70 ou 80, 80 ou 90, lorsque, par extraordinaire, il n'écrivait pas ? Dormait-il du proverbial sommeil osirien ? Méditait-il de nouveaux assauts théoriques sur le monde, lui, le portier de nuit du Punk et le chantre du Novô ? Ou s'employait-il, encore et toujours, à parfaire l'art délicat, mais dangereux, du Dédoublement ? De quoi étaient faites ces incessantes éclipses et réclusions, retraites et disparitions, absences et dormitions, résidences et relégations qui devaient, bien vite, occuper trente années d'une vie confisquée ? A ces questions - légitimes -, la réponse, d'une simplicité biblique, est telle : délaissant scènes et modes, redites et romances, rixes et réverbérations, Yves Adrien, lorsqu'il n'écrivait pas, allait, toutes rumeurs tues et tous tumultes éteints, s'abattre en son sanctuaire de V., et écrivait. Une ou deux saisons - une ou deux années ? une ou deux décennies ? - passeraient ; de Portraits cannibales en Adrianisme, d'Odyssette en Religion, d'Apogée en Abattage, naîtrait cette fresque étrange, mosaïque de romans fantômes mariant dandysme hémophile et stances d'après-médias, spleen opiacé et superstition chiffrale, cosmogonie sadienne et rédemption sidérale : jetant un pont étoilé entre le Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre et les missions mythiques de la NASA, Yves Adrien, en son sanctuaire de V., écrivait. " De la vie et de la mort, n'espérer que le Ciel, station avancée de l'expansion, théâtre de la Fantomisation. "

04/2004

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Littérature française

Amphithéâtre des sciences mortes. Comment on devient fée, érotique.

Les veillées littéraires illustrées. T. II : choix de romans, nouvelles, poésies, pièces de théâtre etc etc des meilleurs écrivains anciens et modernes. Numéro 6Date de l'édition originale : 1849Collection : Les Veillées littéraires illustrées ; T. IIComprend : Un vieux bas-bleu ; Le prix du sang ; Fables / Pierre Lachambeaudie ; L'orpheline de Waterloo ; Les deux amis de Bourbonne ; Le neveu de Rameau ; La fiancée de Lammermoor ; Poésies et ballades : Cadyow Castle. La veille de la St Jean. Le moine gris. William et Hélène ; Ondine ; La religieuse ; Quentin Durward ; La dame du lac ; Le roman comique ; Le roman comique, suite et conclusion ; Le barbier de Séville, le mariage de Figaro, la mère coupable : théâtreLe présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site hachettebnf.fr

05/2017

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Poésie

Au bout du petit matin... l'émotion !

"Au bout du petit matin... L'émotion ! " est un échantillon des inspirations de Mapie de 2009 à aujourd'hui. Sa poésie se réveille quasiment toujours sous le coup d'une émotion. Ainsi, ce sont des paroles d'Amour traduisant tous les états de son coeur face à son histoire et celles des autres devenues siennes par la magie de la poésie : mots d'amours heureux ou malheureux, mots militants criant face au manque d'amour du monde, mots de moments intimes, mots échos d'artistes aimés, mots d'humanité d'un coeur sur les routes à la rencontre de l'autre, mots d'espoir de lendemains meilleurs... Marie-¨Pierre LOISEAU dite Mapie, Martiniquaise, a grandi à Trénelle-Citron, quartier populaire de Fort-de-France. Elle commence à flirter avec les mots en 1996 en intégrant l'atelier théâtre du SERMAC (centre culturel créé par Aimé Césaire). En parallèle, elle travaille son talent d'écriture au sein du groupe de Rap "Boss Koneksyon". En 2009, elle découvre le SLAM et obtient le titre de championne de SLAM de la Martinique en 2012. Depuis, elle partage ses émotions et inspirations, sur scène et dans des ateliers d'initiation à la poésie orale, à la Martinique et dans le reste du monde, particulièrement sur le continent africain. Après 38 années de respiration dans ce monde, "Au bout du petit matin... l'Emotion ! " est sa première publication.

03/2020

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Science-fiction

Tracés du vertige

Il y a plusieurs grandes dates dans l'histoire de la science-fiction et du fantastique, parmi lesquelles des moments-clés où ces genres se sont avérés presque trop ambitieux et osés pour leur époque. Ainsi, par exemple, Michael Moorcock, rédacteur en chef de la revue britannique New Worlds, ou Harlan Ellison, écrivain et anthologiste qui a publié le manifeste-brulôt Dangereuses Visions en 1967, ont fait de ces créations "innocentes", et souvent de pur divertissement, une littérature brisant les tabous, militante, engagée, prête à investir tous les champs de la réalité, de l'art, de la science et de l'analyse. La période s'y prêtait - les années soixante furent le théâtre de nombreuses mutations dans tous les domaines créatifs -, mais les nouvelles barrières à abattre, les nouveaux territoires à défricher, sont bien différents aujourd'hui. C'est pour cela que Al Sarrantonio a demandé à trente des plus fameux écrivains anglo-saxons contemporains de relever le défi et d'écrire des nouvelles susceptibles de marquer de leur empreinte la science-fiction et le fantastique de ces premières années du nouveau siècle. Dan Simmons, Stephen Baxter, Joe Haldeman, Michael Moorcock lui-même et 26 autres écrivains, détenteurs de 7 prix Hugo, de 7 prix Nebula, de 7 World Fantasy Awards, de 8 Bram Stoker Awards et de 7 Joseph Campbell Awards, se sont prêtés au jeu, pour un résultat qui s'impose comme la somme définitive du meilleur de la création imaginaire d'aujourd'hui.

11/2004

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Littérature étrangère

Histoires enfantines. Suivi de Questions enfantines

Un homme décide de tout oublier ; un autre fait le tour du monde pour vérifier que la terre est ronde, et s'aperçoit que l'Amérique n'existe pas ; un troisième décide d'intervertir le nom de tous les objets qui l'entourent. Les héros de ces histoires s'interrogent sur les mots et les choses. Comment vérifier que la terre est ronde ? L'Amérique existe-t-elle ? Pourquoi une table s'appelle-t-elle une table ? L'indicateur des chemins de fer fait-il plus voyager que le train ? Qu'est-ce que Yodok ? Chaque conte est un voyage dans les mots, où le héros, soit un enfant, soit un innocent, nous prend par la main pour partager des questions banales aux conséquences extraordinaires. Entre génie enfantin et refus des vérités établies, les personnages de ces histoires sont aussi des pionniers qui déjouent les évidences pour mieux réinventer le monde. "Les choses les plus simples sont les plus difficiles" se dit le héros de ces histoires ; et les histoires les plus simples, celles qui restent le plus longtemps à l'esprit, conclut le lecteur. L'humour de Peter Bichsel sert un message simple et universel. En sept fables d'un style faussement naïf, ce maître de la forme brève et de l'aphorisme fait tituber nos certitudes sur le monde. Entre Borges et Tardieu, Frisch et Michaux, un théâtre de marionnettes destiné à combler les enfants petits et grands.

03/2014

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Poésie

Poétique N° 180/2016-2

Les frontières entre fait et fiction, réalité et Imaginaire, ont la réputation d'être désormais brouillées. Pourquoi les défendre ? Parce qu'elles sont une nécessité cognitive, conceptuelle et politique ; parce que leur disparition élimine le plaisir de passer d'un monde à l'autre. Françoise Lavocat propose ici de repenser les frontières de la fiction dans la littérature, le cinéma, le théâtre et les jeux vidéo. La première ambition de son livre réside dons le bilan très complet qu'il dresse des controverses anciennes et récentes sur le statut de la fiction dans les domaines de la théorie littéraire, du droit, de la psychanalyse et des sciences cognitives. A la faveur de ces éclairages multiples, l'ouvrage prend notamment en compte le phénomène du storytelling, l'histoire des rapports entre Histoire et poésie, lu question du blasphème. Le parti pris de distinction qu'il adopte, tout en défendant l'idée d'une hybridité essentielle de la fiction, en constitue le second intérêt et la stimulante nouveauté. Les conditions de possibilité d'une culture de la fiction sont interrogées, ainsi que ses limites. Le point de vue défendu renouvelle entièrement les termes du débat : l'auteur s'emploie en effet à définir la fiction comme un monde possible possédant son ontologie propre, en concentrant l'intérêt sur la relation aux personnages, la question des paradoxes et de la métolepse, cette figure qui confirme la frontière entre les mondes en donnant l'illusion de la franchir.

11/2016

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Histoire de France

La Terreur rose

Préface de Pierre Gaxotte, de l'Académie française. 1936 : le Front populaire démystifié ! Ce livre est le carnet d'un journaliste qui, par devoir, s'est trouvé partout où il se passait quelque chose. Il n'y a pas de métier plus difficile que de saisir l'actualité au vol et de la fixer sur le papier, le stylo en travers du corps. Alain Laubreaux est un maître journaliste. Il est rond, bonhomme, sincère, bien portant, français. Il a l'oeil. Il a la bonne humeur. Et puis il possède le don de raconter. Il fuit le couplet, le morceau, la vignette, le développement artistement frisotté ; il déterre la vérité comme un objet : il arrive à l'angoisse ou la bouffonnerie par les moyens les plus simples qui sont aussi les plus rares, par le mot juste, l'anecdote exacte, le trait rapide, dix lignes brèves, serrées, qui illuminent. L'extraordinaire galerie ! Elle fera la stupéfaction de nos enfants. Quoi ? Au moment où les nazis construisaient la grande Allemagne, la France s'était donnée à ce ramassis de médiocres, de faux prophètes, d'avocats sans cause, à cette petite bande d'ignorants, d'incapables, de ratés ? Et pour incarner leurs désirs de justice sociale, les rudes travailleurs de la vigne et de l'usine n'avaient trouvé que Léon Blum, esthète démodé pour salons 'modern style', et Maurice Thorez que la nature a avantageusement pétri pour jouer les spadassins à maillot au grand théâtre de Belleville ? ... " .

01/2011

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Policiers

Rebondissements dans l'affaire Lafarge

Malgré la petite centaine de livres qui lui ont été consacrés, les films et les pièces de théâtre, l'affaire Lafarge (1840) demeure aujourd'hui l'une des plus grandes énigmes de l'histoire judiciaire. Toujours la question se pose : accusée de l'assassinat par empoisonnement de son époux, Charles Pouch-Lafarge, Marie Capelle était-elle coupable ou innocente ? Le présent ouvrage ne prétend pas rouvrir l'épais dossier. Du moins pas directement. Mais il met en lumière, pour le moins. une étrange coïncidence. Vingt-quatre ans plus tôt, en cette fin d'été 1816, en ce même pays de Vigeois. un jeune marchand prospère. Jacques Bonnel, meurt entouré des siens. Quelques jours plus tard, sa dépouille est exhumée à la faveur de la nuit et son corps, coupé en morceaux, est retrouvé dans les latrines d'une maison inoccupée appartenant à... Jean-Baptiste et Adélaïde, les parents de Charles Pouch-Lafarge ! Deux affaires sordides, deux procès. Et toujours la famille Lafarge, ses relations avec les notables et, curieusement, les mêmes témoins déposant en sa faveur. La découverte par Chantal Sobieniak de cette première affaire Bonnet, volontairement occultée pendant près de deux siècles, éclaire d'un jour nouveau la célèbre affaire Lafarge et particulièrement le rôle joué à la tête du clan par Adélaïde Pouch-Lafarge, redoutable manipulatrice. Avouons cependant qu'il y a là matière à être troublé, à s'interroger, et peut-être à envisager, cette fois pour de bon. un authentique rebondissement.

01/2010

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Théâtre

AiMe comme... Marquise

Voici l'histoire de Thérèse de Gorla, dite Marquise ou Mademoiselle du Parc, fille d'un bateleur italien fixé à Lyon, devenue célèbre comédienne française. De son rôle d'Elvire dans "Dom Juan" à celui d'Arsinoé dans "Le Misanthrope" , sa beauté et son port de reine lui vaudront de séduire les grands dramaturges de l'époque classique, Molière puis Corneille, sans oublier Racine qui lui écrira "Andromaque" en 1667. Le destin fabuleux de cette jeune femme s'écourtera mystérieusement au lendemain de ses trente-cinq ans, après une incroyable ascension. Histoire de France, confessions, amours et scandales sont les ingrédients finement travaillés de cette nouvelle création. Une mise en scène dévoilant un tableau historique essentiel et révélant une énigme ahurissante de cette même période : Corneille aurait-il écrit les pièces les plus célèbres attribuées à Molière ? Une hypothèse qui déchaîne encore les passions et nous offre un spectacle authentique ! Philippe Froget est avocat généraliste. Confronté chaque jour de sa vie professionnelle aux difficultés et grandeurs de notre Justice, il a toujours été passionné par l'étude des relations humaines au sein de cette institution, et par l'analyse des conséquences des jugements de quelques hommes sur la vie des autres. Il est déjà l'auteur de "Foutue Guerre" , pièce de théâtre sur la Première guerre mondiale, d' "Ultime conviction" , huis clos judiciaire et "Encore tant de choses à te dire" , histoire d'amour impossible durant la seconde guerre mondiale.

10/2018

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Théâtre

La mort de Danton

La Mort de Danton n'est pas seulement un drame historique. C'est l'histoire d'hommes et de femmes emportés par une révolution qu'ils ne maîtrisent plus. Danton préfère mourir, entraînant ses amis avec lui, plutôt que de continuer à se battre pour une cause désormais placée sous le signe de la Terreur : "Je préfère être guillotiné que guillotineur". Georg Büchner trouve la trame de sa pièce dans l'Histoire de la Révolution française de Thiers qu'il cite abondamment, parfois littéralement. Les principaux épisodes des derniers jours de Danton par l'historien français donnent chacun lieu à une scène. Il a aussi emprunté à d'autres textes des anecdotes, des faits, des bribes de phrases, mais c'est avec Shakespeare qu'il rivalise pour la structure générale de son drame. Dans les dernières scènes, la pièce se détache de l'appareil des citations historiques pour prendre une dimension cosmique et tragique, faisant voisiner le stoïcisme des uns avec la folie et la peur de la mort des autres. La traduction de Jean-Louis Besson et Jean Jourdheuil, souvent montée sur les scènes, est publiée ici dans une version revue et corrigée, accompagnée d'une introduction et de notes. Les nombreuses sources de Büchner sont mises en évidence, permettant au lecteur d'entrer dans l'atelier du poète. On pourra retrouver l'édition commentée du théâtre de Georg Büchner par les mêmes traducteurs avec Woyzeck (éditions Théâtrales, 2004) et Léonce et Léna (éditions Théâtrales, 2006).

01/2013

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Théâtre

La Grande roue. Sur les motifs de John Gay (pièce en 14 tableaux)

Deux organisations puissantes du «milieu» luttent pour le pouvoir. L'une est dirigée par un certain Vollard, partisan des méthodes traditionnelles de travail ; l'autre par Maxence, qui, lui, se veut moderne et sait aussi profiter de son charme auprès des femmes pour parvenir à ses fins. Dans ce combat sans merci, tous les coups sont permis, même la collaboration avec la police. C'est à l'instigation de la famille Vollard que Tourmakoff, chef de la police, fait emprisonner Maxence et Fauche. Celui-ci est un voleur indépendant, un «pur», un incorruptible, qui restera fidèle à ses principes et défendra son identité jusqu'à la mort. Au contraire Maxence, face aux «mécanismes absurdes du pouvoir», personnifiés par le chef de la police - mais est-ce bien la police ? -, fait une admirable volte-face et sauve sa vie au prix de la perte de son identité. Finalement Tourmakoff profitera de la rivalité des «clans» et de la perte d'intégrité de l'être humain. Mais n'est-il pas lui-même à l'origine de tout ? N'est-ce pas lui qui actionne le mécanisme de cette «grande roue» ? Václav Havel nous entraîne dans un monde où l'on ne vit que de «combines», où toutes les valeurs humaines sont bafouées : le seul salut de l'homme, c'est la trahison des autres et de soi-même. Il réussit néanmoins à nous faire rire, mais rions-nous encore en sortant du théâtre ?

04/1987

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Critique littéraire

CAHIERS ANDRE GIDE N°12 : CORRESPONDANCE ANDRE GIDE JACQUES COPEAU. Décembre 1902-Mars 1913

C'est à la lecture des Nourritures terrestres et de L'Immoraliste que Jacques Copeau s'est épris d'André Gide, son aîné de dix ans. La première lettre qu'il ait reçue de lui, début janvier 1903, il l'avait attendue avec une impatience émue... Ainsi commence une riche et passionnante correspondance, l'une des plus longues que Gide ait entretenues, qui ne cessera qu'à la mort de Copeau en 1949 : près d'un demi-siècle d'échanges épistolaires, preuve tangible d'une amitié que ne devaient démentir ni les fluctuations de l'existence, ni les divergences d'opinions ou de préoccupations, ni les inévitables crises de confiance. Ces lettres, par la vivacité d'un dialogue tantôt grave, tantôt enjoué, dessinent le portrait au naturel de deux êtres en perpétuelle quête d'authenticité, reproduisent la courbe de deux carrières exceptionnellement fécondes. Ce premier tome correspond aux années 1903-1913, jusqu'à la fondation du théâtre du Vieux Colombier : une période intensément vivante dans les relations des deux amis que Claude Sicard, dans sa pénétrante introduction, appelle "le temps de la complicité" . Deux hommes se découvrent ici, se livrent, s'exaltent, s'encouragent dans leurs productions. Les sujets touchent à tous les domaines : la vie littéraire, la fondation de La N. R. F. et son fonctionnement au quotidien, la vie théâtrale, la vie artistique, la réflexion sur la création, la vie intime enfin dont se nourrit la lucide analyse d'eux-mêmes et de leur temps.

12/1987

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Photographie

Du Cachemire à Kaboul. Les photographies de John Burke et William Baker, 1860-1900

L'empire des Indes, le Raj, a été au XIXe siècle un terrain d'action pour les plus grands photographes. John Burke et William Baker furent de ceux-là, témoins, comme l'a été dans le registre de l'écriture Rudyard Kipling, des guerres de conquête britanniques, de la vie coloniale, des découvertes des grands monuments hindous ou moghols, de la diversité humaine enfin de cet immense espace. Ils ont principalement travaillé entre Cachemire et Afghanistan, englobant ainsi tout le nord de l'Inde - le Pakistan d'aujourd'hui. Une région sans cesse dans la tourmente, fief de féodaux indomptables, la seule que les Anglais n'aient jamais pu véritablement intégrer, malgré leur puissance. Ces années voient la révolte des Cipayes, les guerres Sikhs et les dramatiques guerres afghanes, déjà un échec des forces européennes devant des guerriers invincibles. Elles sont le théâtre de négociations de frontières, d'arrangements avec les émirs et maharadjahs, dont les conséquences éclatent au grand jour aujourd'hui, avec les revendications de l'Inde et du Pakistan sur le Cachemire. Personne jusqu'ici n'avait rassemblé suffisamment d'éléments pour retracer la carrière de ces deux photographes irlandais et replacer leurs photographies dans l'espace agité des ces marches du Raj. Omar Khan vient d'y consacrer dix ans de recherches, à travers les sources pakistanaises et les archives occidentales. La puissance évocatrice de leur œuvre devient ainsi sujet d'histoire.

10/2002

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Pléiades

Oeuvres en prose complètes. Tome 3

Avec ce volume s'achève la publication dans la Pléiade des Ouvres en prose complètes d'Apollinaire. Un index - qui porte sur les trois volumes - et une bibliographie générale permettront aux lecteurs de retrouver, dans le foisonnement des textes, ce que furent les vies minuscules du Mal-Aimé, journal du dehors qui s'attache à l'anecdote parce qu'elle fixe - un temps bref - la vie qui coule. A flâner entre les deux rives de la vie et de la mort, Apollinaire fait revenir ces riens qui trament nos existences : "Tout fumeur fume une cigarette au moins trois fois par heure pendant sept heures chaque jour. Chaque cigarette exige une manipulation d'au moins une minute et demie, ce qui fait quatre minutes et demie par heure, soit trente et une minutes et demie par jour". Fumée destinée à un dieu absent, fragments de vie où se perd l'homme, échos des voix assourdies d'un théâtre qu'on ne joue plus, chroniques de peintures oubliées, qui cependant représentaient un monde. Mais il y a le corps, et c'est l'Enfer, qu'Apollinaire fréquente avec assiduité à la Bibliothèque Nationale. Si les diables peuvent être amoureux, c'est bien la preuve que l'amour est satanique. D'où ce parcours, comme une cure, des Onze mille verges, liste à la Leporello de ses propres fantasmes qu'il mettra en scène dans les Exploits d'un Jeune Don Juan.

05/1993

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Littérature française

Le passé défini. Tome 2, journal 1953

«Couvert depuis trente ans d'éloges confidentiels et de sarcasmes publics», Jean Cocteau trouve refuge dans le calme du Cap-Ferrat. Il se mêle un peu à la vie niçoise, fréquente Picasso à Vallauris, où il s'étonne des «incroyables trônes où le sort le hausse toujours» (mais c'est l'époque de la rupture avec Françoise Gilot), préside le Festival de Cannes où triomphe Le salaire de la peur, voit Matisse malade... Il fait quelques grands voyages : une tournée de conférences en Italie, un séjour à Munich où l'on crée son ballet La Dame à la licorne, deux visites en Espagne qui lui laissent les plus vives impressions et où il aura été un voyageur inspiré - ainsi que le note Gregorio Maranon. «L'important, c'est d'être flamenco...» Les nouvelles du monde retentissent en lui. Il s'émerveille, en homme de théâtre, du couronnement de la reine d'Angleterre ; il souffre avec la Hollande inondée, avec les îles grecques dévastées par un séisme, avec la France paralysée par les grèves et par l'incurie politique, avec les Rosenberg que l'on exécute. C'est l'année de sa vie intérieure qui voit naître les poèmes de Clair-obscur (désormais la lecture de ce recueil est inséparable de l'éclairage que l'auteur en donne en son journal), ainsi que plusieurs peintures et tapisseries : «Plus l'époque est moche et plus il importe de la contredire avec des ouvres de luxe.»

11/1985

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Poésie

La perruque du vieux Lénine

"La Perruque du vieux Lénine est une tragi-comédie qui renoue explicitement avec le théâtre baroque. A la différence de L'Entrée dans la baie et la prise de la ville de Rio de Janeiro en 1711, les personnages sont ici nommés. Ce texte qui mêle le vers libre, la prose et l'alexandrin a une visée politique. On peut le lire comme un drame de la jalousie, de l'attente ou de la folie. Il met en scène, entre autres, Lénine - coiffé d'une perruque - et quatre ouvriers discutant du rêve, de l'amour et de la révolution avec un jeune poète. Comment en finir avec la terreur d'être différent et par là séparé, croit-on, des autres ? J'allais dire, je dis encore, par le socialisme. Je sais : l'ordre moral règne sur les mondes capitalistes et socialistes, apparemment ici réunis, quoique sur des modes différents. La morale petite-bourgeoise traverse aussi la classe ouvrière. Mais faut-il en conclure qu'elle y trouve refuge comme dans un bastion où la pourriture et la décadence bourgeoises viendraient l'assiéger ? Cette "morale" mourrait ailleurs et ne se rendrait pas grâce à nous ? Je le répète : la liberté ne se divise pas. Et les textes du Code pénal soviétique n'ont rien à envier à l'arsenal juridique des pays dits libres. Qu'est-ce que le socialisme sans la liberté d'aimer ?", Jean Ristat.

05/1980

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Littérature française

L'éponge

Tout enfant, François s'est senti singulièrement incertain de lui-même, perméable aux autres, habité par eux au point de s'y dissoudre, maladroit à se glisser dans sa propre peau, à occuper son propre espace, à créer son propre rôle. La vocation de François est née : il sera comédien. S'il est un "autre" par qui il est légitime de se laisser investir, c'est bien le Personnage. N'importe lequel, né de Sophocle ou de Barillet et Grédy. François, à sa confusion, ne fait plus la différence dès qu'il s'agit de s'y creuser un refuge. Cette impuissance à s'identifier à lui-même va faire de lui un grand acteur. Hélas, il est né cinquante ans trop tard : le théâtre a changé de nature. Brecht et les autres ordonnent au comédien de prendre ses distances avec la fiction. François va tenter, lui aussi, de rompre avec la rampe et le rideau rouge. C'est le moment choisi par le sort pour lui infliger une dramatique leçon. L'éponge est une fable sur le spectacle (image de l'ordre et de l'innocence) et sur la vie (image du chaos et de l'insensé). C'est la vie qui résonne de fureur et de bruit, c'est elle qui est dite par un acteur ivre, mais c'est elle qui triomphe toujours de l'ordre et de l'innocence.

01/1981

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Littérature étrangère

La Poubelle

Il était une fois - à Médina, dans un quartier moyennement bourgeois de la capitale - un homme qui avait su cristalliser sur lui tous les regards, toutes les amitiés, toutes les envies et toute la considération que confère la possession d'un château, de grandes terres, d'une femme ou d'une voiture de luxe, et cela grâce seulement à sa poubelle... L'important étant que l'on ne sache jamais comment vous avez acquis votre château, votre immense propriété, votre luxe de femme, de voiture... ou de poubelle ! " Conte de fée ou drame bourgeois, comédie morale ou tragédie ? Ce n'est qu'à la fin de l'enquête que mène le voisinage sur les pas du populaire Mour Babacar, que sera résolu le mystère de la soudaine richesse de Camara, attestée par les trésors que ramassent dans sa poubelle les enfants de la Médina. Un roman qui nous promène au milieu des couleurs, des odeurs, des bruits et des rituels d'une capitale africaine, avec les étalages du marché populaire, les richesses de la Place de l'Indépendance, la cérémonie du thé collectif, le football des rues, la course aux étrennes des enfants et l'achat du mouton pour la fête de la Tabaski, le vent marin venu du cimetière. Et, par dessus tout, la voix lucide et malicieuse du petit peuple, toujours prêt à " casser le théâtre " de ceux qui ont " Poubelle trop belle ", et se veulent plus grand que lui.

03/1984

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Psychologie, psychanalyse

La fin de la vie. Qui en décide ?

Philosophes, scientifiques, juristes... font état de leurs recherches et de leurs interrogations face aux rapides mutations des sciences du vivant ; ces rencontres, les " Forum Diderot ", sont organisées régulièrement à l'Université Denis-Diderot - Paris VII par le Centre d'Etudes du Vivant et l'Association Diderot. La collection " Forum Diderot " donne accès aux débats dont elles ont été le théâtre ; chaque ouvrage permet ainsi d'entrer dans le vif de la question soulevée ; conçu comme un instrument de travail, il apporte en outre au lecteur les documents nécessaires pour soutenir et prolonger sa réflexion. Les progrès de la médecine ont permis d'allonger notablement la durée de la vie humaine, du moins dans les pays industriels développés. Ces progrès suscitent cependant des interrogations dont la charge d'angoisse est sans doute à la mesure de celle que provoquait naguère notre impuissance face au vieillissement. Ces questions mettent à l'épreuve la responsabilité des médecins au premier chef, mais aussi celle des familles et, de proche en proche, de toute la société ; elles renvoient toutes à une interrogation philosophique immémoriale dont notre langue fait briller l'équivoque : celle qui porte sur la fin de la vie. De fait, lorsqu'il s'agit de la vie humaine nul ne peut penser son terme sans engager toute une réflexion sur son but, donc sur son sens. Toute décision sur les procédures qui la prennent pour cible présuppose qu'on ait tenté de maîtriser les termes de cette première interrogation.

11/1996

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Littérature française

Lieu de composition (tournant)

Les passages et les messagers nous surprennent. Nous ne savons pas toujours apercevoir ni entendre ceux qui nous font signe. Il suffit cependant d'un geste ou d'un mot retenu pour qu'une voix nouvelle naisse en soi, murmure, partage, ordonne. Il importe dès lors de s'accorder à ce qui est donné, d'explorer le regard, d'éveiller le goût, d'affiner l'écoute, de sensibiliser le toucher, pour changer le corps et le monde en une chambre d'échos. Il faut aménager le théâtre de mémoire, se libérer du souci et de la mélancolie, explorer l'espace du nom et celui des mots, faire du jour une grande année. Des phrases demeurées en souvenir deviennent des personnages de fiction, qui se rencontrent, se mêlent, valsent les révolutions du temps dans des paysages orientés par Melville, Huysmans, Proust, Michaux, Breton. Nous ordonnant, une parole reconnue nous délie. Mais rien ne conduit qui ne déchire. Cependant de quelque rigueur que fasse preuve la voix, exigeant l'affrontement, visant à nous dénuder, nous ne cessons de recourir à elle, comme à la seule chance qui nous soit donnée de nous reconnaître. Défait de toute retenue, mais reconstitué, il reste à faire don du lieu recomposé ; en se faisant guide en une ville réelle, on introduit à une ville imaginaire. On construit une autre part de soi, si on veut, si on continue de vouloir.

02/1989

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Sciences historiques

Terrible retour de noces. La catastrophe ferroviaire de Courville-sur-Eure, Le mardi 14 février 1911

Au soir du mardi 14 février 1911, le passage à niveau de la gare de Courville-sur-Eure était le théâtre de l'une des plus grandes catastrophes qu'ait connue la Compagnie de Chemin de Fer de l'Ouest. Venant d'être racheté par l'Etat, ce réseau ne cessait de connaître des déboires presque quotidiennement (déraillements, tamponnements...) provoquant de nombreuses victimes. L'accident de Courville a d'autant plus marqué les esprits, qu'il est responsable de la disparition d'une famille tout entière de Sablé-sur-Sarthe. Victor et Alice se marient à Paris le 11 février 1911, invitant leur famille originaire de la Sarthe à les rejoindre. Le mardi 14 février 1911, tous reprennent le train qui les conduira vers cette terrible tragédie. Ce fut un choc matériel et humain sans précédent, dont l'écho se fit entendre dans toute la France. Succédant à de nombreux autres, il fut générateur de tumultes dans le monde politique, entraînant la réorganisation complète de l'administration ferroviaire et une rénovation totale du réseau. Ceci fut ensuite bénéfique au développement du transport par rail dans tout l'ouest de la France. L'ouvrage retrace ce tragique événement, par une recherche rigoureuse, narrant l'histoire des jeunes mariés disparus et de leurs origines sarthoises, le déroulement de la catastrophe et des secours, puis la douloureuse cérémonie funeste, et enfin l'importante polémique qui s'ensuivit à l'Assemblée nationale puis au Sénat.

10/2013

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Littérature française

Le roi du sud

C'était dans les années 1980, à Portovan, un grand port de la Côte d'Azur... Il y a là Orski, le nouveau maire venu de nulle part et qui règne sur la ville. Ainsi que le narrateur, Daniel, qui noie sa mélancolie dans la fête et se lie avec un flamboyant caïd qu'on surnomme le Prince... Sous le soleil, et sur fond de guerre politique au sein de la droite française, chacun va aider – ou manipuler – l'autre pour mettre la main sur les subventions, les casinos, l'amour, le pouvoir... Assassinats, faux suicides, coups de théâtre – on ne se refusera rien pour faire main basse sur la région. Des boîtes de nuit aux restaurants de luxe, des coulisses des journaux aux méandres d'une justice sous influence. A chacun de reconnaître, derrière ces fictions transparentes, une mémorable réalité... Au final, la couronne du Roi du Sud se jouera entre quelques fantômes. La guerre d'Algérie ou la part noire du gaullisme. Les barons des machines à sous ou les voyous de la drogue. Les grands bourgeois ou les aventuriers. Un père ou bien son fils... Baptiste Rossi regarde ces hommes tomber, dans une fresque lyrique et précise. Il sait, comme personne, fixer un certain envers de la Ve République. Et ses héros troubles vivent au Sud, bien sûr, un Sud neuf, fascinant, et décrit par l'un des siens.

02/2017

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Théâtre

Etudes théâtrales N° 50/2011 : Usages du "document". Les écritures théâtrales entre réel et fiction

Pour son cinquantième numéro, Etudes théâtrales a souhaité mettre à l'honneur l'auteur belge de langue française Jean-Marie Piemme en lui offrant une carte blanche sur une thématique de son choix. En proposant de traiter de l'usage du «document» dans les écritures théâtrales, l'auteur cible avec précision un des questionnements spécifiques de la théâtralité contemporaine lorsqu'elle oscille entre fiction et recherche de réalité, cherchant de diverses manières à les mettre en regard afin de traiter les événements de l'Histoire par le biais de l'histoire. Si la thématique n'est pas récente, le «document» reste une préoccupation constante et l'objet de tous les questionnements pour l'auteur qui veut en faire usage. Pour aborder ce thème, Jean-Marie Piemme a tenu à rassembler les réflexions de théoriciens, d'auteurs et de praticiens de la scène, dans un équilibre entre contributions belges et françaises. C'est dans ce sens qu'ensemble nous avons réuni les textes qui composent ce volume. Il constitue le premier volet d'une réflexion sur le «document» qui trouvera écho dans les numéros 51 et 52 consacrés aux Actes du colloque «Le geste de témoigner : un dispositif pour le théâtre», organisé au printemps 2011 parl'Institut de Recherche en Etudes théâtrales de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 (IRET) et le Centre d'études théâtrales de l'Université catholique de Louvain (UCL).

07/2015

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Théâtre

Oeuvres choisies. Volume 11, Loth et son Dieu ; Marcella de Ulloa ou la dernière toile de Vélasquez

Dans ces deux puissantes partitions pour actrices, Howard Barker s'affirme de nouveau comme le dramaturge du détour historique, interrogeant les grandes oeuvres et leurs mystères avec un regard neuf. Ne délivrant aucun message moral ou politique, son théâtre y est d'une radicalité artistique affirmée. Loth et son Dieu reprend l'épisode biblique de la destruction de Sodome pour en explorer un détail énigmatique : pourquoi la femme de Loth s'attarde-t-elle dans sa fuite pour jeter un dernier regard sur la ville ? Pourquoi un tel châtiment pour ce geste nostalgique ? Que refuse-t-elle de quitter, dans cette ville dépravée, qui puisse valoir plus, à ses yeux, que la vie même ? Marcella de Ulloa plonge au coeur des Mâtines, de Vélasquez, l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de l'histoire de la peinture. Barker s'intéresse à la scène cachée que le peintre espagnol est en train d'exécuter. Marcella est une fascinante érudite de 70 ans que tous admirent et recherchent, sauf Vélasquez. Quand ce dernier est contraint par le roi de la peindre nue, il se découvre un tel attrait pour ce corps que révéler son oeuvre pourrait bouleverser l'esthétique et le cours du monde. Par ces deux textes où la mort et la sensualité se côtoient, Barker demeure le peintre dramatique de la mise en doute des conventions, du mystère et de la violence du désir.

03/2020

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Ethnologie

Chamanisme et islam en Asie centrale. La baksylyk hier et aujourd'hui

Vaste territoire compris entre mer Caspienne à l'Ouest, Sibérie méridionale au Nord, Hindou Kouch, Pamir, Tian Chan, Altaï à l'Est et plateau irano-afghan au Sud, l'Asie centrale a constamment fait montre, au cours des siècles, d'un considérable pouvoir attractif pour des peuples d'origines très diverses. Scythes, Grecs, Chinois, Huns, Turcs, Persans, Arabes, Mongols et Russes, pour n'en citer que les principaux, y conjuguèrent leur génie dans l'harmonie ou le tumulte et ces destins aux bonheurs inégaux écrivirent là quelques-unes des plus importantes pages de l'Histoire de l'Humanité. C'est en Asie centrale, terre traversée par la mythique Route de la Soie, abritant des cités légendaires telles que Boukhara "l'interdite" ou Samarcande la fabuleuse, théâtre des épopées d'Alexandre le Grand, de Gengis Khan ou de Tamerlan, que l'islam arabo-persan entra en contact avec le chamanisme turco-mongol. A la différence des autres croyances vite submergées par l'islam triomphant, ce dernier sut s'adapter et se donner une apparence musulmane afin de perdurer. C'est de ce chamanisme islamisé d'Asie centrale, connu sous le nom de baksylyk, dont les séances, encore pratiquées actuellement et notamment par les femmes, offrent l'image de cérémonies souvent fidèles au modèle originel, que traite le présent ouvrage ainsi que des rapports qu'il entretient avec l'islam orthodoxe des mollas et celui, plus populaire, des confréries soufies fortement implantées dans la zone.

01/2000

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Critique littéraire

Nerval écrivain. Hommage à Jacques Bony

Le présent volume rassemble dix-sept articles consacrés à Gérard de Nerval, écrits à la mémoire de Jacques Bony, disparu en 2015. Ils explorent différents aspects de l'oeuvre nervalienne, dont Jacques Bony a montré la singularité dans ses nombreux travaux. L'un de ses ouvrages majeurs, Le récit nervalien, une recherche des formes, est le fruit d'une vingtaine d'années de recherche. Jacques Bony y développe une interprétation des fragments de récits à partir d'une étude minutieuse des manuscrits. Le récit nervalien éclaire le lecteur sur la "méthode Bony" : celle d'un historien de la littérature qui articule une poétique des textes à une scrutation scrupuleuse des manuscrits. Cet ouvrage fondateur, qui a inspiré plusieurs articles du présent volume, montre comment s'estompent les frontières entre prose et poésie. Constamment adossée à l'édition, la réflexion de Jacques Bony sur l'oeuvre de Nerval s'est voulue pragmatique, comme en témoigne sa manière de préfacer les oeuvres, y compris dans les éditions courantes, qui ne sacrifient jamais l'utile érudition à la vulgarisation niveleuse et auxquelles se réfèrent plusieurs articles de ce volume. Redonnant sa juste place au théâtre dans l'ensemble de l'oeuvre de Nerval, Jacques Bony nous rappelle que l'art dramatique est au coeur de la création nervalienne. Au fil des articles se dessine ainsi une poétique nervalienne à la lumière des travaux de Jacques Bony, qui alluvionnent toujours la recherche dix-neuviémiste.

02/2019

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Histoire internationale

Si Lomé m'était conté... Tome 3, Dialogues radiophoniques avec des habitants de la capitale du Togo (1987-1991)

Réédition des dialogues radiodiffusés sur les ondes de Radio-Lomé de 1987 à 1991 : l'histoire d'une ville à travers les souvenirs croisés de ses habitants. La cathédrale dans la ville (RPJ. Gbikpi-Bénissan). La musique religieuse (RP Gbikpi-Bénissan, MM. D. Ananou, A. Essien, M. Ketowu). Les taxis (MM. Y. Glè, A. Akué, A. Assogba, M. Dogbey, E. Tété). Hanoukopé, un quartier pas comme les autres (M. L. Amegee). La communauté libanaise (M.N. Kalife). La boxe (MM. B. Djasso, T. Adjé, D. Agbidi "Danger"). L'enseignement secondaire et les lycées (M. et Mme Christian d'Almeida). Le quartier Amoutivé et la dynastie Adjallé (Togbui K. M. Adjallé V et M. A. Dadzie-Adjallé). La communauté musulmane (El Hadj H. Issa et El Hadj M. Brym). Le grand commerce (MM. L. Amegee, G. Savi de Tové, G. Seddoh). Une vie de commerçant (M. Albert "Fao"). Les techniques de la construction (M. A. Adjamagbo). Les avocats (Me J. Koffigoh). La communauté kotokoli (El Hadj I. Ouro Agouda, El Hadj I. Zakari, M. A. Tchakoura). Le tennis (MM. K. Kpayedo-Tomety, V. M. Lawson, Y. Pasmal). La pharmacie et les médicaments (MM. A. d'Almeida, H. Johnson, A. Ahodikpè). Un vieux Français de Lomé (M. L. Christophe-Tchakaloff). Les géomètres et la propriété foncière (MM. E. Bruce et P. Creppy). Une communauté immigrée : les Yorouba (chef El Hadj Lawani). Le théâtre et la danse (M. S. A. Zinsou). Les souvenirs de Lomé de Robert Cornevin.

02/2018

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Théâtre

Trilogia albanica. I am from Albania ; Allegretto Albania ; Made in Albania

La Trilogia Albanica est une traversée de l'Albanie contemporaine, celle qui a suivi un demi-siècle de dictature communiste avant d'entrer avec fracas dans un capitalisme des plus sauvages. L'ensemble est un chaos, un théâtre de paradoxes, une danse entre modernité et identité. I am from Albania, monologue pour une jeune fonctionnaire, croise la condition féminine et la géopolitique dans un cauchemar grotesque. Mais bien plus que de l'Albanie, c'est le sort de n'importe quel pays émergent qui est ici mis en jeu. Allegretto Albania, comédie noire, confronte deux réalités antagonistes : d'une part celle de la télévision, qui ne cesse de claironner les formidables progrès du pays, et d'autre part celle d'une famille, qui vit recluse sous la menace d'une vengeance coutumière plus ou moins imaginaire. Made in Albania, tragédie comique, joue de la même dualité : dans l'atelier au sous-sol, on partage la vie des esclaves de la délocalisation, tandis qu'au-dessus, dans la rue au soleil, le carnaval bat son plein. Dans ce triptyque détonant, on lit évidemment le destin d'un pays tout entier, où la pratique de l'isolationnisme radical pendant un demi-siècle a bouleversé la relation à l'autre et rendu possible l'engloutissement de 80 % de l'économie nationale dans une pyramide de Ponzi. Le bateau coule, mais l'orchestre continue à jouer.

10/2017