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Monographies

Leo Drouyn, la Mémoire et l'Imaginaire. Volume 24

Le 24e volume, Leo Drouyn, la Mémoire et l'Imaginaire, vient clore le triptyque que nous avons voulu consacrer au Leo Drouyn paysagiste, certes moins connu que l'archéologue, mais à ses yeux tout aussi important, lui qui écrivait au soir de sa vie à l'un de ses correspondants "je ne veux pas qu'on oublie qu'avant tout je suis artiste" . Nous sommes donc fidèles à ce voeu. Les paysages qui forment la matière de ce 24e volume sont des dessins et des fusains. Mais des paysages qui, pour la plupart, n'ont pas été réalisés sur le motif. Ils sont le produit d'une activité artistique spontanée, souvent en société, dans un contexte de rencontre ou de séjour, parfois dans ce que l'on appelle des "album amicorum" . Des albums dans lesquels les hôtes ou amis de passage, poètes, artistes, écrivains, laissent une trace, gracieuse, de leur venue et de leur art. Nous avons eu la chance d'en retrouver un certain nombre, et les dessins de Leo Drouyn que l'on y trouve sont l'expression la plus intime de son imaginaire artistique et de son sens de l'improvisation. Il laisse libre cours à ses souvenirs et à son imagination. C'est bien dans ces oeuvres-là que s'exprime le plus librement ce qui est au plus profond de lui-même.

05/2022

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Psychologie, psychanalyse

Le fantasme de fin du monde. Psychanalyse, destruction et création

Freud, dans son texte sur Schreber en 1911, a associé le délire de fin du monde au désinvestissement généralisé des objets d'amour. Quelles distinctions métapsychologiques, - topiques, dynamiques et économiques -, pourront être faites entre les délires de fin du monde, où " le monde entier qui disparaît sous la douleur ", - comme l'exprimait une patiente - est le signe avant coureur d'un effondrement et les rêves de fin du monde. Ces rêves sont-ils traumatiques ou réalisateurs de désir de destruction ? A partir de la notion de désinvestissement, il s'agira ici de filer les destins de cette libido désinvestie, énergie libre, en stase, source d'angoisse, de désunion des pulsions et de destructivité mais aussi de sublimation. Dans une perspective d'interaction entre psychanalyse et art, comment les artistes ont-ils figuré ce délestage des objets ? Le désobjectal ? Que pourra nous enseigner l'artiste peintre sur le fonctionnement psychique ? Sur les moyens de canaliser la destructivité en transformant ? Par exemple dans la déformation des formes chez Léonard de Vinci ; ou par l'abstraction, expression spécifique du XXe siècle comme l'a théorisée Kandinsky : " la logique d'une forme sans objet ", est-ce là la recherche d'une manière désinvolte de traiter l'objet pour s'en protéger ou en alléger son attachement ? Est-ce la fin de la représentation du monde ou même la fin de l'art ?

03/2002

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Policiers

Meurtres en réserve

Un parc naturel à deux heures et demie de Madrid en voiture réserve forestière, réserve de chasse pour nantis - Franco y avait ses habitudes et Giscard ne la dédaignait pas -, site préhistorique d'art rupestre. Voilà le cadre. Une femme, artiste peintre en vogue, vient de Madrid y faire de longues marches et a même obtenu l'accès exceptionnel aux grottes ornées. Elle sera la première victime. Egorgée sauvagement sur un sentier. Engagé par l'amant de la jeune femme, un détective habitant la petite ville de Breda, située en lisière de la Réserve, va tenter de résoudre l'énigme. Au fil de son enquête le paysage s'anime autour du parc, lieu central et vivant, fascinant et inquiétant : les gardes forestiers, les marcheurs, les campeurs du week-end, les chasseurs, les braconniers, les taxidermistes, les artisans qui se prennent pour des artistes, la vieille dame grande-bourgeoise décavée qui campe sur son territoire que l'administration revendique comme partie intégrante de la Réserve, Madrilènes revenant au pays par déception ou pour retaper une résidence secondaire... Dans ces existences enchevêtrées, un drame s'est noué dont le parc est le catalyseur. Deux assassinats suivront le premier, tous liés entre eux sans nul doute, mais par quoi ? Qu'ont en commun une femme libérée, peintre connue, une étudiante qui fait du camping, et un garde-chasse qui trafique des trophées ?

03/2003

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Littérature française

Le prélude au tonnerre

Animée par un désir furieux de rompre avec la banalité fatale de sa vie de famille, la petite Irène Mauvais-Lapin, fuit la surface des villes et des choses pour s'enfoncer dans un monde souterrain, où se prépare l'avènement d'un monde nouveau. En grand secret, sorciers et hommes de sciences, enfants soldats et reines de beauté expertes en arts martiaux travaillent à débarrasser le monde de ses parasites : médias propagandistes, dirigeants intraitables, artistes égocentriques paient le prix de leur forfanterie. Au coeur de l'organisation, les mystérieux Grands Joueurs et leur utopie paradisiaque. Tandis qu'Irène extraite du monde découvre les arcanes secrets de l'Ordre et sa sensualité de femme avec Jonas le jeune faune, l'affaire Mauvais-Lapin obsède un inspecteur misanthrope en proie à des cauchemars divinatoires. Et voilà qu'un oracle annonce la fermeture du grand laboratoire de la Vie... Irène Mauvais-Lapin ou Le prélude au tonnerre est un texte-machine, drôle et lyrique. Les aventures croisées d'Irène, fillette surdouée et colérique, et de l'inspecteur Michel Morovak, homme providentiel solitaire et artiste maudit vont aspirer le lecteur dans un univers de passages secrets, de terrorisme artistique et d'initiation chamanique, mais elles vont aussi livrer quelques clés magiques pour réussir son propre passage de l'apocalypse.

04/2016

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Beaux arts

Musée de l'Orangerie. La collection Walter-Guillaume et les Nymphéas de Monet

Le musée de l'Orangerie abrite un ensemble unique en France de peintures de la fin du XIXe et du début du XXe siècle : les 146 tableaux de la collection Walter-Guillaume y côtoient les 8 panneaux du cycle des Nymphéas de Claude Monet. La collection Walter-Guillaume reflète le goût pour l'art moderne de Paul Guillaume, marchand d'art qui se passionna pour l'art africain et les avant-gardes. Proche d'Apollinaire, correspondant en France du D'Albert Barnes, Paul Guillaume devient lui-même collectionneur. A côté de celles des artistes qu'il défend (Modigliani, Albert Derain), ou qu'il contribue à faire découvrir (Soutine, Douanier Rousseau, Marie Laurencin, Utrillo), il acquiert des oeuvres des grands noms de l'art moderne (Cézanne, Renoir, Matisse, Picasso). Installés à l'Orangerie juste après sa mort, en 1927, les Nymphéas de Claude Monet sont la touche finale et extraordinaire de l'oeuvre du grand peintre. Cet ensemble exceptionnel est présenté dans deux salles ovales, avec un éclairage naturel zénithal, selon la volonté de l'artiste qui a offert à la France son grand cycle décoratif pour célébrer l'armistice mettant un terme à la Première Guerre mondiale. Ce livre, illustré par 100 reproductions en couleur, retrace l'histoire et présente les oeuvres majeures de la collection Walter-Guillaume, puis raconte la genèse du cycle des Nymphéas de Claude Monet.

08/2017

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Romans historiques

Villa Air-Bel

Avec Villa Air-Bel, Bruno Leydet revisite, par le biais d'une fiction souvent cocasse, un pan sombre de l'histoire de Marseille sous l'Occupation. Marseille, été 1940. Giuseppe n'en peut plus. Giuseppe est aux abois. Poursuivi par les nervis de Mario Mangravitti, soupçonné par la police pétainiste, trahi par son meilleur ami. Que va-t-il devenir dans cette ville métamorphosée en "territoire de proies terrorisées" ? Sur les conseils d'une amie, il se présente au Comité de Secours de l'Américain Varian Fry. Oui, mais que faire quand on s'appelle Giuseppe Balbo et qu'on est comédien d'opérette marseillaise ? Artiste, Giuseppe ? Pas sûr. Intellectuel ? Encore moins. Peu de chance donc de faire partie de ceux que le Comité aide à quitter l'Europe. Jocelyn Albe (c'est le nom de "poète provençal" qu'il se donne) parviendra pourtant à trouver asile dans la fameuse Villa Air-Bel, au "château Espère-visa ", où résident certains des artistes les plus marquants de l'époque, André Breton en tête. Choc culturel garanti. Scènes comiques aussi. Confronté malgré lui aux personnalités de l'avant-garde culturelle, à leurs jeux insolites, à leurs débats jusqu'à pas d'heure, Giuseppe finira par trouver sa place auprès d'eux... et même par y rencontrer l'amour !

09/2015

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Musées étrangers

Musée Constantin Meunier

Publication à l'occasion de la réouverture du musée Meunier à Bruxelles. Ce musée est géré par le MBA Bruxelles Constantin Meunier, né à Etterbeek (Bruxelles) le 12 avril 1831 et mort à Ixelles (Bruxelles) le 4 avril 1905, est un peintre et sculpteur réaliste belge, réputé pour sa vision du monde ouvrier. D'abord peintre de scènes religieuses, Constantin Meunier est profondément marqué par sa visite, du Borinage, le pays noir, bassin minier de la province de Hainaut en Belgique, il s'attachera à représenter le monde du travail. C'est au retour d'un séjour de six mois en Espagne, que la sculpture occupera une place de plus en plus grande dans son oeuvre. Envoyé à Durant les dernières années de sa vie, il exécute les sculptures destinées au Monument au Travail. Projet qui ne sera érigé à Laeken qu'après sa mort. Auguste Rodin dit de lui : "Constantin Meunier est un homme admirable. Il a la grandeur de Millet. C'est un des plus grands artistes du siècle4". Meunier est d'ailleurs membre de l'International Society of Sculptors, Painters and Graversque dirige Rodin5. Un fonds de ses oeuvres est conservé à Ixelles au musée Constantin-Meunier aménagé dans l'atelier de l'artiste. Ses bronzes ornent des places et les parcs de Belgique et d'Europe

01/2022

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Pays du monde

L'océan noir

Né d'une mère française et d'un père togolais, William Adjété Wilson découvre à l'adolescence le roman de sa lignée africaine, formée de princes, de grands commerçants du Togo et du Bénin, tous hommes et femmes de premier rang qui ont façonné l'histoire de leur pays. Le métissage enflamme alors son imaginaire d'artiste plasticien, au point de devenir la source d'une expression graphique singulière et de provoquer une prise de conscience identitaire. L'OCEAN NOIR retrace l'histoire des hommes noirs, qu'ils soient puissants rois africains ou actifs marchands d'esclaves, captifs emmenés vers le continent américain et transportant avec eux leur culture et leurs traditions, nègres marrons enfuis dès l'arrivée et se cachant dans la forêt avec la complicité des Indiens, élites éduquées de la cour du royaume Mina, Noirs américains se rassemblant sous la bannière pacifiste de Martin Luther King ou celle, plus offensive, des Black Panthers, musiciens noirs, artistes noirs, guerriers noirs, peuple noir. Pour raconter cette extraordinaire odyssée, William Ndjété Wilson choisit la pratique séculaire de "l'appliqué", art traditionnel de la cour du Bénin. Il réalise, avec la complicité des maîtres tenturiers toujours en activité à Abomey, au Bénin, dix-huit grandes tentures de coton, comme autant de moments-clés de l'histoire d'un peuple qui est aussi celle de la traversée de l'océan noir.

03/2024

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Romans policiers

Le héron meurtrier. Crime dans une galerie d'art nantaise

Pas très professionnel le commissaire Thomas Oliéric qui se laisse troubler par les charmes de la belle Suzy. C'est quand même la femme de Paul-Edward Vivien, le patron de la galerie d'art de la rue de la Baclerie à Nantes, qu'on vient de retrouver mort assassiné. Même si "c'est un enfoiré, pire, un malhonnête" , comme le déclare le peintre Jérôme Després, ce n'est pas une raison pour lui défoncer le crâne avec un héron en bronze. "C'est bien fait pour ce salopard" surenchérit Héloïse de la Roirie, une artiste d'Ingrandes qui fait partie de ces peintres et sculpteurs en contrat avec le galeriste. Aucun d'eux n'aime Vivien, qui les exploite. Pour les besoins de l'enquête, l'auteur va nous conduire d'un atelier à l'autre, à la rencontre d'artistes intéressants sinon sympathiques. Cela ne fait guère progresser l'enquête du commissaire. Même si l'on a vu, le matin du crime, le peintre Després montrer le poing à Vivien en sortant de la galerie. C'est une menace. L'aurait-il mise à exécution ? Un autre peintre, Yvon Laclanche, tourne autour de la galerie. A moins que ce ne soit autour de Suzy . Une certitude : le héron meurtrier est peut-être responsable, mais pas coupable. François Dauvergne

08/2021

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Variété internationale

Piano Man. Mon histoire

Vous voici aux premières loges du spectacle de la vie remarquable de Christian Marc Gendron, artiste de renommée internationale qui carbure aux "mercis" de son public et que vous découvrirez ici dans plusieurs coulisses comme dans bien des points de bascule. Dans ce récit autobiographique où s'entremêlent humour, génie musical ainsi que moments tantôt joyeux tantôt douloureux, Christian Marc nous raconte son histoire, celle de Piano Man, un musicien qui a toujours tenu à semer amour et bonheur autour de lui parce que notre monde en a tant besoin. "Piano Man ", c'est aussi l'histoire d'un génie qui a su s'accomplir dans son art. Ce virtuose est longtemps resté dans l'ombre de ceux qu'il accompagnait sur scène, alors que peu de gens croyaient en lui. Puis vint le jour où il put enfin accéder au rang de superstar par un concours de circonstances qu'il nous relate dans ces pages. De Sylvain Cossette à Mario Pelchat, en passant par Luc Plamondon, Shania Twain, Dany Bédard, Brigitte Boisjoli, Stéphane Rousseau, France D'Amour, Marc Hervieux, Rock Voisine et bien d'autres artistes de renom, tous ont su l'appuyer dans sa montée vers la renommée. Son extraordinaire talent lui a aussi permis de prêter sa plume entre autres à Ginette Reno, Petula Clark, Luce Dufault et René Simard.

02/2024

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Monographies

Fernande Olivier et Pablo Picasso. Dans l'intimité du bateau-lavoir

Le Musée de Montmartre donne la parole à une femme oubliée, pourtant témoin intime d'une époque : celle de la bohème montmartroise et de la naissance de l'art moderne. Pour la première fois, une exposition et un livre sont consacrés à Fernande Olivier, modèle, écrivaine et artiste. Cet ouvrage, étayé d'archives rares, analyse et contextualise ses écrits Picasso et ses amis (1933) et Souvenirs intimes (1988). Fernande y livre un récit touchant sur la condition féminine de son temps et dévoile l'intimité du Bateau-Lavoir : Apollinaire, Braque, Derain, Laurencin, Le Douanier Rousseau, Matisse, Max Jacob, Van Dongen et celui avec qui elle partagea sa vie de 1904 à 1912, Pablo Picasso. "Les livres concernant les artistes, peintres et littérateurs, dont je vais parler, sont muets sur leur intimité, pour la raison essentielle qu'ils n'ont raconté que ce qu'il plaisait aux intéressés de dévoiler publiquement. J'ai vécu avec eux, plus près d'eux que n'importe qui, puisque "chez Picasso" c'était aussi chez eux (...) J'ai vécu de leur existence, je les ai vus vivre, penser, souffrir, espérer et surtout travailler ; vivant, pensant, souffrant, espérant avec eux. Je peux donc, sans craindre de voir mal interpréter mes souvenirs, montrer leur vie secrète et laborieuse". Fernande Olivier, Picasso et ses amis, 1933.

10/2022

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Beaux arts

Une poétique pragmatique - Considérations sur l'œuvre de Franck Leibovici

Le présent ouvrage s'inscrit dans la série des publications du prix AICA France de la critique d'art lancée en 2013. Il constitue le 5e opus d'un ensemble volontairement hétérogène, parce que nous avons souhaité que chaque livre soit le reflet des intentions du lauréat ou de la lauréate du prix, en collaboration avec l'artiste sélectionné. e. La critique d'art Rahma Khazam est la lauréate du prix AICA France de la critique d'art 2017 (5e édition). Ce livre reflète la manière dont elle a voulu aborder l'oeuvre de Franck Leibovici, l'artiste qu'elle a choisi de présenter lors du PechaKucha au Palais de Tokyo. Elle a souhaité inviter d'autres auteur. e. s afin d'offrir aux lecteurs et aux lectrices une variété de points de vue sur l'oeuvre de son artiste de choix, en proposer plusieurs interprétations. On peut définir la critique d'art comme l'interprétation des oeuvres d'art, au sens où les critiques d'art traduisent l'oeuvre en langage syntaxique et n'en donnent jamais qu'une interprétation parmi d'autres, parmi tant d'autres possibles, d'autant plus que "l'interprétation est devenue, comme le rappelait Michel Foucault - et depuis Nietzsche, Freud, Marx - une tâche infinie" . On interprète toujours une interprétation. Le regretté Arthur Danto extrapolait le point de vue en affirmant dans L'Assujettissement philosophique de l'art, que "les interprétations sont ce qui constitue les oeuvres, il n'y a pas d'oeuvres sans elles" . Ce qui est une autre manière de parler comme le nietzschéen Marcel Duchamp : "ce sont les regardeurs qui font les tableaux" . Ce n'est pas un hasard si les textes ici réunis, par Rahma Khazam, y compris le sien, reviennent de manière très complémentaire sur la méthode de travail de Franck Leibovici. Son oeuvre met en évidence ce vertige de l'interprétation qui nous confronte à la béance d'une tâche infinie devant l' "ouverture à tous les vents du sens" , dirait Georges Didi-Huberman. C'est pourquoi il faut souligner avec Yaël Kreplak que "Franck Leibovici est autant un artiste qu'un théoricien de l'art" . Si les critiques d'art interprètent les oeuvres d'art qui sont elles-mêmes une interprétation de la pensée de l'artiste interprétant son imaginaire et/ou le réel, alors l'oeuvre de Franck Leibovici, comme le montrent les textes ici réunis déploie une sorte d'heuristique de la mise en abîme du travail de la critique d'art et de celui de l'artiste. Au fond, j'aime à croire avec Bruno Latour que le critique d'art est "l'ami des objets interprétables" , l'artiste aussi. Raphael Cuir

06/2018

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Lacan

La topologie chez Lacan. Perspectives cliniques

La topologie est une branche des mathématiques née au XIXe siècle, d'un questionnement partant de la problématique de l'infini. Celle-ci traverse les champs épistémologiques jusqu'à Freud qui essaie d'en tirer les conséquences au niveau de l'appareil psychique et de ses multiples inscriptions. L'enjeu de la topologie au coeur de la clinique psychanalytique se précise avec Lacan dès les marges de son enseignement débutant jusqu'à se situer au centre même de la théorie dans les figures topologiques puis avec les noeuds borroméens qui tissent la fin de son oeuvre. Les coordonnées logiques se trouveront modifiées dévoilant l'erreur et le ratage comme boussole et précisant la fonction de nomination charriant un nouveau vocabulaire : du symptôme au sinthome, du sujet au parlêtre, de l'inconscient symbolique à l'inconscient réel. Le point crucial de cette traversée est de dévoiler l'impact que ce mouvement porte à la pratique qui suppose des corps pris entre signifiant et jouissance. Son articulation clinique se fera au travers d'un cas d'un sujet autiste, véritable topologue, mais aussi d'artistes : Lucio Fontana, Jean-Michel Basquiat, le Facteur Cheval, Henry Moore, Samuel Beckett et James Joyce.

10/2021

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Littérature française

Voldemar Boberman (1897-1987)

« Voici un artiste dont le comportement dans la vie ne rappelle pas celui de ses contemporains. Il ne fait partie d'aucun clan. On ne le rencontre que dans son atelier lorsqu'il est à Paris. Et le plus souvent, il voyage. Carnet en main, il va. Ses croquis faits en Espagne, sobres, puissants, disent la grandeur des lieux qu'il a traversés, où pierres et gens, par le style, par l'orgueil, s'apparentent. » Ainsi était présenté Voldemar Boberman par René Domergue, critique d'art, le 23 févier 1955 dans un article du journal "L'Information" sur l'exposition à la Galerie Suillerot, à Paris. Alors, Boberman, artiste insaisissable ? Cette question, Ingolf Scola tente d'y répondre avec ce qui est la première grande biographie critique consacrée à cet artiste dont la relation de l'existence nous offre comme une traversée du xxe siècle. De la Russie à la France et jusqu'à Ibiza, de ses activités de décorateur à sa production picturale, l'auteur suit, pas à pas, la trajectoire pleine de virages d'un artiste méconnu. Ses rencontres, ses influences, ses pérégrinations européennes, ses travaux : Ingolf Scola embrasse ainsi toute la richesse de la vie de son sujet d'étude. Nourri donc par une documentation volumineuse et éclairante, par des rencontres qui dévoilent un peu plus de la personnalité de Boberman, ce texte s'impose immédiatement et naturellement comme une référence et révèle tout le génie d'un peintre à découvrir.

11/2015

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Musique, danse

Pierre Akendengué, Un chant dans la nuit

L'artiste travaille avec l'histoire de son pays ; il n'est pas au service de ceux qui font l'histoire, mais au service de ceux qui la subissent. Elle traduit les rapport forts - faibles ; dominants au Nord, dominés au Sud ; esclavage, colonialisme, néocolonialisme, impérialisme et leurs corolaires : guerres de libération avec les Nègres Marrons, Toussaint Louverture, Nguyen Van Troi, Che Guevara, Abdelkader, Ghandi, Lumumba, Kimbangu, Kwame Nkrumah, Joseph Rendjambe, Wongo, Emane Ntole, Ossende Afana, Um Nyobe, Behanzin, Malcolm X, Martin Luther King, Steve Biko... L'artiste doit prendre sa part de responsabilité par rapport au corps social. L'art ne doit pas n'être qu'un divertissement ; l'artiste amuseur n'est préoccupé que par les turpitudes de ses amours maudites. Ainsi, pendant que les coalisés larguaient leurs armes de "destruction massive" sur la Côte d'Ivoire, la Libye, l'Irak, l'Afghanistan ou bien encore, quand l'Apartheid de la minorité blanche sévissait sur la majorité noire en Afrique du Sud, une grande partie du continent africain n'était considérée que comme un grand dancing et la spécialité de l'artiste musicien africain était de faire danser. La démission des élites a favorisé la minorité dominante sur la plus grande majorité qui vit dans la pauvreté et même en dessous du seuil de pauvreté avec moins d'un dollar par jour pour vivre ; d'où le paradoxe Pays riches / Peuple et Population pauvres. Pierre Claver Akendengué.

10/2018

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Littérature étrangère

Catalogue de tableaux, études, pastels, aquarelles et dessins par Lucien Doucet et de tableaux. aquarelles, pastels et dessins offerts à sa fille par les artistes

Catalogue de tableaux, études, pastels, aquarelles et dessins par Lucien Doucet et de tableaux, aquarelles, pastels et dessins offerts à sa fille par les artistes... / [expert] Georges Petit Date de l'édition originale : 1896 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2020

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Couple, famille

XIXe siècle en France, classes, moeurs, usages, costumes, inventions, ouvrage illustré. d'après les principaux artistes du siècle et à l'aide des procédés modernes

XIXe siècle (en France) : classes, moeurs, usages, costumes, inventions, ouvrage illustré... d'après les principaux artistes du siècle et à l'aide des procédés modernes / John Grand-Carteret Date de l'édition originale : 1893 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2020

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Ethnologie

Femmes égyptiennes. tradition et modernité

Egypte, années 1980. Zeïneb, Fatma, Leïla, Suzanne, Dorria, et bien d'autres sont étudiantes, artistes, mères de famille, exercent un métier, sont en prison ou à l'asile psychiatrique. Leur point commun ? Un certain malaise, qui va de l'angoisse à la dépression grave... "Folie" , disent les psychiatres, qui les traitent à coups d'électrochocs et de calmants. Nawal El Saadawi, médecin elle aussi, a choisi de les écouter. Sous leurs symptômes et leurs souffrances, elle entend la voix du refus. Refus des mariages forcés, de l'excision et du harcèlement sexuel des oncles. Refus de la dure loi des pères, des frères et des maris. Refus de la résignation des mères et de l'hypocrisie petite-bourgeoise. Refus de l'islam lorsqu'il vire à l'intégrisme. Soigner ces femmes, pour elle, c'est d'abord les aider à transformer leur refus en combat, pour soulever le poids millénaire des traditions, pour affirmer leurs désirs de liberté et d'indépendance, leur droit à l'amour, à la culture, à la création.

01/1991

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Acteurs

Stéphane Brizé - Vincent Lindon. Les plans de bataille

La relation artistique qui unit Stéphane Brizé et Vincent Lindon au travers de cet ensemble (Mademoiselle Chambon, Quelques heures de printemps, La Loi du marché, En guerre, Un autre monde) est probablement l'une des plus belles et des plus riches de ces dernières années. Il m'a semblé plus que logique d'y consacrer un ouvrage tant leurs films sont d'une brûlante actualité et m'apparaissent comme profondément indispensables dans ce monde qui est le nôtre. Ils sont un miroir qu'il est nécessaire de tourner vers soi. Ce livre qui se veut à la fois analytique et personnel est ma manière de rendre, modestement, hommage à ces deux hommes. Il tente de mettre en lumière des constantes, des procédés filmiques (le plan- séquence, par exemple) et s'arrête également sur des thématiques fortes comme le travail, bien sûr, ou encore le langage et sa possible instrumentalisation. Plus que jamais, il me semble, le cinéma français et la société peuvent être fiers de compter parmi eux de pareils artistes.

02/2022

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Humour

Je me souviendrai de tout. Journal mélancolique

Humoriste, artiste de music-hall, acteur et scénariste, Guy Bedos est également l'auteur de Plans rapprochés, disponible aux Editions J'ai lu.

06/2017

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Ecrits sur l'art

Willem de Kooning. Edition bilingue français-anglais

"Si vous êtes un artiste, le problème est de faire qu'un tableau fonctionne, que vous soyez heureux ou pas". Willem de Kooning

06/2022

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Vie chrétienne

Grâce à l’émerveillement

Dans de nouvel ouvrage de la première série de la collection "la foi au coeur" , Blanche Streb, scientifique de formation, a décidé d'approfondir, parmi les sept dons du Saint-Esprit, celui de "science" . Spontanément, comme l'exprime le pape François dans une de ses catéchèses, "la pensée se tourne immédiatement vers la capacité de l'homme de connaître toujours mieux la réalité qui l'entoure et découvrir les lois qui régissent la nature et l'univers" . Or, le don de science que Dieu nous communique ne se limite pas à ce mode de connaissance. Il va plus loin. C'est le don de l'émerveillement qui nous permet de saisir la profondeur de l'amour de Dieu à travers sa Création et de comprendre que cette Création est un trésor dont nous sommes les dépositaires. Le don de science nous fait partager le regard de Dieu sur les choses dans notre quotidien et fait de nous ses témoins joyeux et émerveillés.

01/2023

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Iconographie

Mensonges en perspective. Les images après la Pêche miraculeuse de Konrad Witz

Konrad Witz a peint La Pêche miraculeuse en 1444. Pour la première fois dans l’histoire de la peinture, il a installé le thème religieux qui lui était commandé par l’évêque de Genève dans un paysage réel, celui du petit lac avec son arrière-fond de montagnes parfaitement reconnaissable aujourd’hui. Cette nouveauté laisse une question non encore explorée : pourquoi, alors que les conventions optiques de la perspective italienne s’imposaient partout en Europe, Konrad Witz s’est-il entêté à construire ses tableaux autrement ?Laurent Wolf propose ici de vertigineuses hypothèses. Fort de son expérience de peintre, de dessinateur et de critique d’art, il soupçonne que Witz a volontairement refusé la perspective italienne, trop géométrique peut-être pour le désordre de l’imagination picturale. Pour appuyer ses vues, il décompose l’architecture des peintures qui nous restent de l’artiste allemand installé à Bâle, il les réinterprète graphiquement avec son propre savoir-faire de dessinateur. Il découvre ce faisant une parenté lointaine mais sidérante entre Witz, Cézanne et les artistes du XXe siècle qui, ayant délaissé la perspective, se sont occupés de la manière dont les corps et les objets se répartissent dans l’espace. Cette découverte met en jeu cinq siècles d’histoire des images. A la fin du Moyen Age, les artistes ont conçu, sous l’autorité de l’Église et pour son rayonnement, les outils qui donnent aux images l’apparence d’un monde réel. Ils ont inventé la perspective pour renforcer l’illusion du vrai. Armés de machines à regarder, ils ont fabriqué le point de vue à partir duquel il convient de voir. Ce point de vue, la photographie et les écrans l’ont universalisé. Les images, depuis, prétendent à la vérité. Cette vérité-là ment. L’oeuvre de Konrad Witz prouve qu’une autre façon de voir était encore possible à son époque, qu’elle a été défaite par la toute-puissance idéologique de la perspective, mais qu’elle a commencé à revivre au cours du XIXe siècle quand les artistes sont allés peindre en plein air et ont constaté que leur expérience visuelle du monde entrait en contradiction avec les techniques de représentations dont ils avaient hérité. Ils ont été suivis par des peintres, par des dessinateurs et des auteurs d’installations ou de vidéos qui mettent l’expérience du corps au centre de la création artistique et opposent cette expérience à la prétendue objectivité des images issues des technologies optiques.

11/2022

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Architecture

Architectures impossibles

Comment l'architecture, gouvernée par des règles strictes et des dogmes intangibles, pourrait-elle être impossible ? Partant de cette apparente contradiction, l'exposition kaléidoscopique présentée au musée des Beaux-Arts du 19 novembre 2022 au 19 mars 2023 explore les multiples voies empruntées par les artistes, de la Renaissance à aujourd'hui, pour faire "déraisonner" l'architecture. Affranchie des codes rigides dans laquelle l'emprisonne sa seule existence bâtie, l'architecture est susceptible de porter des idées comme de sonder les tréfonds de la pensée humaine, la mémoire et l'inconscient. Telle qu'elle surgit dans notre imaginaire, elle constitue une source d'inspiration majeure pour l'histoire de l'art et a fécondé à toutes les époques l'inspiration des artistes, qui puisent dans l'imaginaire lithique un puissant potentiel d'évocation propre à surprendre, déstabiliser, questionner, dénoncer. La présentation est orchestrée en cinq chapitres thématiques placés chacun sous les auspices d'une notion (caprice, démesure, égarement, menace et perte) et offrant autant de clés de lecture possibles du thème. Certains motifs comme le labyrinthe, la tour, la maison hantée, les escaliers impraticables ou la ruine, servent de fil conducteur à un voyage dans des mondes étranges, fabuleux et inquiétants, où la présence humaine a souvent entièrement disparu. Placée dans un esprit d'ouverture, l'exposition ne se limite pas à la peinture et à l'art sur papier, deux médiums privilégiés de l' "artiste bâtisseur" comme de l'architecte (lorsque celui-ci choisit de délaisser règles et compas pour s'emparer du pinceau et du burin). Elle offre plus largement des résonances avec la littérature, la photographie, le cinéma et le jeu vidéo. Réunissant plus de 150 oeuvres de toute nature issues d'institutions nationales, internationales et de collections particulières, elle rassemble une cinquantaine d'artistes : noms éminents (Giovanni Battista Piranesi, Hubert Robert, Louis-Etienne Boullée, Victor Hugo, Gustave Doré, Maurits Cornelis Escher, Max Ernst, Wim Delvoye, etc.) ou plus confidentiels (Albert Trachsel, Wenzel Hablik, Emily Allchurch, etc.). Tous placent l'architecture au centre de leur démarche créative et de leur univers visuel. Chahutant les traditionnels discours sur l'art, les hiérarchies et les classifications par époque et par genre, l'exposition offre au visiteur une plongée sensorielle dans des univers déconcertants qui bousculent radicalement nos perceptions immédiates et nos habitudes cognitives. A travers une approche sensible du motif architectural, l'exposition se présente elle-même comme une expérience de perturbation spatiale. La promenade se transforme en errance et c'est gagné par le vertige que le visiteur déambule dans l'exposition.

12/2022

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Ecrits sur l'art

L'art qui guérit la mémoire

" Je me souviens mieux quand je peins. " Ainsi s'exprime l'artiste Hilgos qui a souhaité se remettre à la peinture à la fin de sa vie, alors qu'elle souffrait de la maladie d'Alzheimer, ce qui lui a permis d'en ralentir les effets, de préserver son identité fragilisée et son élan vital. Son expérience témoigne des vertus thérapeutiques des activités artistiques, des ateliers-mémoire, des visites de musées, qui parviennent à freiner les effets dévastateurs des maladies de la mémoire et favorisent une existence plus heureuse. Ces formidables pouvoirs de l'art sont bénéfiques à tous, que nous soyons ou non artistes, car toute connexion avec la beauté d'une oeuvre développe et enrichit notre mémoire. Dès ses origines, l'art témoigne du désir de se souvenir, en particulier des belles choses, qui sont souvent par essence éphémères. Par leur virtuosité et leur génie, les artistes explorent nos émotions et stimulent notre mémoire. Ils nous aident à mieux comprendre ce qui nous entoure et élargissent notre vision du monde, améliorant ainsi nos facultés de mémorisation. Cet ouvrage se propose d'explorer et d'analyser les pouvoirs de l'art sur notre mémoire : comment nous permet-il d'en prendre soin et de la développer ? comment parvient-il à frapper notre imagination pour imprimer les souvenirs dans notre esprit ? comment nous aide-t-il à mieux apprendre et à penser, à réorganiser notre passé pour prévoir l'avenir ? Ces liens étroits qui unissent art et mémoire sont observés dès l'Egypte antique, mais aussi à Stonehenge ou chez les bâtisseurs de cathédrales ; des liens connus de Dante, de Giotto, de Botticelli, de Michel-Ange, de Shakespeare, mais aussi de Vermeer ou encore de Dalí. Dans toutes les cultures du monde, les artistes témoignent du fait que l'art est indissociable de la mémoire. Magnifiques manuscrits enluminés du Moyen Age, fascinants motifs géométriques de l'art islamique, lignes mystérieuses de Nazca au Pérou, étonnantes peintures rupestres du canyon de Mesa Verde aux Etats-Unis : ces exemples universels attestent l'exceptionnel pouvoir de l'art sur la préservation de la mémoire. Grâce aux développements récents des neurosciences, nous en connaissons aujourd'hui les mécanismes. Nous savons que grâce à l'interaction avec la beauté des oeuvres, grâce aux émotions qu'elles suscitent, notre mémoire va se trouver stimulée et enrichie. Et plus encore lorsque la maladie nous touche, il est désormais acquis que l'art soutient et soigne nos mémoires défaillantes. Et n'est-ce pas là l'une des fonctions essentielles de notre cerveau que de se souvenir, de préserver notre mémoire mais aussi celle de l'humanité ?

11/2023

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Histoire de l'art

Postcolonial/Décolonial. La preuve par l'art

"Les liens entre l'art contemporain et les questions de colonialité, postcolonialité, et décolonialité sont anciens et multiples. Des artistes occidentaux et non-occidentaux, depuis plusieurs décennies déjà, s'en sont emparés pour produire des oeuvres qui témoignent de leurs engagements politiques, sociétaux et esthétiques. Des concepts que les études postcoloniales ont approfondies ou inventées - agency (agentivité), mimicry (mimétisme/simulacre), ou essentialisme stratégique -, en autant d'outils utiles à démêler la complexité des relations coloniales et, au-delà, de toutes les relations de domination, sont ainsi revisités par les artistes. D'autre part, des auteurs, relevant de ces champs d'études qui conservent aujourd'hui toute leur actualité politique et leur pertinence théorique, disent à leur tour l'intérêt qu'ils portent à la création contemporaine. Associant vingt historiens de l'art et chercheurs en littérature, philosophie, droit ou psychanalyse, Postcolonial/Décolonial. La preuve par l'art présente des travaux portant sur des démarches artistiques (Betye Saar, Fred Wilson, Sarkis, Lidwien van de Ven, Voluspa Jarpa, des artistes du collectif Mira au Mexique, Iris Kensmil, Jean Renoir, et bien d'autres), mais aussi sur des propositions institutionnelles (notamment initiées par le Centro de Arte y Comunicación de Buenos Aires, la Biennale de Venise ou le Van Abbemuseum d'Eindhoven), associées en de nouveaux réseaux de solidarités. Une place particulière est réservée aux singularités artistiques, théoriques et juridiques en Amérique latine, lieu d'émergence des théories décoloniales. Sous un angle historiographique et épistémologique, on trouvera ici des analyses des fondements historiques, théoriques et idéologiques du postcolonial dont les théorisations, loin de la saturation conceptuelle dont certains veulent les accuser, concernent particulièrement l'histoire de l'art. "

07/2021

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BD tout public

La Diagonale des jours

Correspondance dessinée de plusieurs années entre les deux artistes. Leurs échanges abordent des questions intimes, de société, de la guerre et de leur rôle d'artistes dans ce monde.

08/2018

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Monographies

Max Ernst. Mondes magiques, mondes libérés

Catalogue officiel de l'exposition Max Ernst à l'Hôtel de Caumont du 4 mai au 8 octobre 2023. Artiste érudit et prodigieux expérimentateur, Max Ernst traverse le siècle des avant-gardes avec une insatiable soif de création et laisse derrière lui une oeuvre complexe et très personnelle. Artiste associé au groupe dada et au surréalisme, il suit un itinéraire personnel en se détachant des modalités du groupe et réalise des oeuvres visionnaires et pleines de lucidité. A travers près de 120 oeuvres, ce catalogue revient sur les traces de ce génie créateur en tant que personnalité libre et singulière, et met notamment à l'honneur le lien étroit qu'il entretient avec la nature, le jeu, la magie et la liberté. Si la portée de son oeuvre reste encore méconnue du grand public, l'extravagance et la polysémie de la production de Max Ernst sont impressionnantes. Né en Allemagne, il crée en 1919 une communauté dada à Cologne avant de rejoindre Paris où il participe dès le départ au développement du surréalisme d'André Breton. Il crée de nombreux collages et invente de nouvelles techniques, comme le frottage. Après avoir été interné au début de la seconde guerre mondiale non loin de l'Hôtel de Caumont (au Camp des Milles d'Aix- en-Provence), Max Ernst fuit la France et se réfugie aux Etats-Unis. Il rentrera en France en 1953 et continuera de travailler intensément la peinture, le dessin, la sculpture et l'orfèvrerie. Max Ernst n'aura eu de cesse de se réinventer tout au long de sa carrière. Son oeuvre est nourrie de philosophie, de psychanalyse, de science, d'alchimie, de l'histoire de l'art, de littérature et de poésie. Ce catalogue se concentre sur les grands thèmes des mondes créés par Max Ernst en illustrant la récurrence des thématiques qui traversent son oeuvre, notamment celle liée aux quatre éléments - l'eau, l'air, la terre et le feu - qui, selon la tradition philosophique ancienne et l'alchimie, composent l'ensemble de la matière du monde naturel. L'univers de l'artiste déconcerte et étonne. Grand intellectuel et artiste humaniste - au sens néo-Renaissance du terme -, il défie continuellement la perception en combinant la logique et l'harmonie formelle avec des énigmes insondables, tandis que l'onirisme et le fantastique coexistent pour créer des paysages aux mystères impénétrables. Forêts de pierres, animaux chimères, masques incarnés ou oiseaux anthropomorphes, la beauté énigmatique et parfois même ironique des oeuvres de Max Ernst nous plongera dans l'extravagance de ses mondes, magiques et libérés. Cette exposition bénéficiera notamment de prêts exceptionnels du Centre Pompidou, de la Tate, du Guggenheim Venise, du Musée Cantini, du Max Ernst Museum de Brühl et de nombreux collectionneurs privés souhaitant garder leur anonymat.

05/2023

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Sciences de la terre et de la

Recherche agronomique et politique agricole. Jacques Poly, un stratège

Evoquer aujourd'hui le nom de Jacques Poly, c'est immanquablement l'associer au rapport "Pour une agriculture plus économe et plus autonome". Figure fondatrice de la génétique animale en France et père de la loi sur l'élevage de 1966, il signe ce texte en 1978 alors qu'il accède à la direction générale de l'Inra. Mis au défi de redéfinir sa contribution à l'agriculture et à la ruralité, l'Iota se trouve alors à une croisée des chemins qui requiert une exploration large des voies de renouvellement, plaçant la science au coeur des enjeux économiques, sociétaux et politiques. Présent à la manière d'une statue du commandeur dans les mémoires, Jacques Poly demeure cependant une figure énigmatique. Cet ouvrage, fondé sur la confrontation des souvenirs d'acteurs de l'époque et des travaux des historiens, est une exploration de sa trajectoire hors norme. Archives orales et écrites, témoignages et réflexions d'anciens ministres et cadres de la recherche agronomique nationale, apportent un éclairage neuf sur une pensée stratégique appliquée au rôle de la recherche dans un monde confronté à des tensions croissantes sur les enjeux de la production agricole, de l'alimentation et de l'environnement.

07/2019

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Beaux arts

Histoire artistique de l'Europe : Le XVIIe siècle

Dans la lignée des précédents volumes de l'Histoire artistique de l'Europe, consacrés au Moyen Âge, à la Renaissance et au XVIIIe siècle, ce livre sur le XVIIe siècle tente de mettre en lumière les grands axes et les tendances majeures de la création artistique en Europe, non pas sous la forme d'un récit chronologique traditionnel, mais sous celle d'essais thématiques combinant histoire culturelle, histoire sociale et histoire des formes. Joël Cornette, dans "Le siècle du Léviathan", souligne l'âpreté des conflits militaires qui ont bouleversé l'Europe, les tensions croissantes entre l'exaltation de l'État et l'affirmation de l'individu, la vigueur de la reconquête catholique, ainsi que les progrès de l'éducation et de la science. L'essai d'Alain Mérot, "L'art en Europe au XVIIe siècle", forme la charpente de l'ouvrage. Il montre la naissance d'une vie artistique internationale, nourrie de voyages d'artistes, d'une abondante littérature d'art, voire de rivalités entre collectionneurs. Si les genres picturaux connaissent une diversification éblouissante, en dépit de la hiérarchie qui tend à s'établir, dans certains pays, sous l'influence des Académies, on assiste aussi au dépassement des frontières entre peinture, sculpture et architecture, dans le sillage du Bernin. Alain Mérot appelle au rejet des étiquettes commodes de "baroque" et de "classique", au profit d'une appréciation plus fine des sensibilités nationales ainsi que des débats sur l'ornement et sur la règle. Il montre la variété des réponses, d'un artiste ou d'une école à l'autre, à des questions communes comme le rendu des effets de la lumière ou l'alliance de l'enseignement et de la séduction esthétique. En contrepoint et en complément, quinze monographies, rédigées par des spécialistes internationaux, précisent le rayonnement européen d'un artiste majeur comme Caravage, évoquent le foisonnement des foyers artistiques dans les Pays-Bas méridionaux, dans les Provinces-Unies et en Espagne, font le point sur des formes artistiques particulièrement prisées au XVIIe siècle, telles que l'architecture militaire, le mobilier précieux, la tapisserie, les arts du spectacle, les fêtes et cérémonies ou la gravure d'interprétation, ou encore illustrent la prodigieuse croissance de Versailles et l'embellissement de Paris.

09/1999