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Série érotique

Extraits

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Lecture 6-9 ans

Les trois étoiles

En Syrie, c'est la guerre et la famille de Tarek entreprend un long voyage vers la France. Tarek reverra-t-il Ahmed et Elias, ses deux meilleurs amis ?

11/2017

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Développement personnel

Yoga sur mesure. Maîtrisez votre stress en toute situation !

Propose des séries d'exercices de yoga, adaptés à toutes sortes de situation : sur le lieu de travail, en voyage, chez soi, en famille, dans les moments difficiles, etc.

05/2015

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Romance et érotique LGBT

Il était une fois Noël Tome 8

Un recueil de nouvelles de Noël écrites avec amour, douceur, nostalgie, et beaucoup d'esprit de Noël par George J. Ghislain, François Panier, Serïne, Sebastian Bernadotte et Charlie Dark.

12/2022

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Autres éditeurs (P à T)

La malheureuse histoire de Madame Lacrotte

Que cette dame grenouille était malheureuse ! Et vous le seriez tout autant si vous portiez le même nom qu'elle... Lacrotte. Oui, vous avez bien lu. Fabiqué en France

04/2021

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BD tout public

Barbarella. Une Space Oddity

Etre BARBARELLA, c'est d'abord et avant tout être une femme. Une femme libre et indépendante, émancipée et aventurière, séduisante et fascinante, pleinement inscrite au coeur des mouvements les plus avant-gardistes de son époque, les sixties. Dessinée par Jean-Claude Forest dès 1962 à partir de la plastique, elle-même révolutionnaire, de Brigitte Bardot, incarnée au cinéma, de manière immédiatement légendaire, par Jane Fonda pour la caméra de Roger Vadim en 1968, Barbarella brise les tabous comme les images stéréotypées de pin-up de la bande dessinée et du cinéma. Fille de l'espace, elle est aussi une fille de son temps, qui traverse à toute vitesse les galaxies et les récits les plus fantasques de la science-fiction comme les problématiques les plus cruciales de la fin du XX' siècle : l'éthique et l'érotique, la liberté des corps et des esprits, l'antispécisme et le transhumanisme, l'urgence écologique et la critique des modes de gouvernance. Ambassadrice de la paix, Barbarella fait l'amour plutôt que la guerre ; sa conquête spatiale est celle du plaisir, son odyssée, sauvage et impromptue, ouvre le champ de tous nos possibles. Véronique Bergen explore avec une inlassable curiosité les innombrables constellations de la pensée et de la littérature. Philosophe intrépide, romancière et poète téméraire, membre de l'Académie Royale de langue et de littérature françaises de Belgique, elle est l'auteur de nombreux essais philosophiques interrogeant les esthétiques et les métaphysiques contemporaines (L'Ontologie de Gilles Deleuze ; Le Corps glorieux de la top-modèle ; Luchino Visconti, les promesses du crépuscule ; Patti Smith, Horses ...) ainsi que de plusieurs romans qui s'intéressent aux voix des oubliés et aux voies des oppressions (Kaspar Hauser ou la phrase préférée du vent ; Tous doivent être sauvés ou aucun). Collaboratrice régulière de nombreux magazines de littérature et d'art contemporain, elle exerce son regard analytique à une vitesse supraluminique.

01/2020

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Littérature étrangère

Robes d'été flottant au vent

Edo Mesch est un petit garçon de huit ans plutôt anxieux, et pour conjurer ses peurs il s'est inventé un double : Oskar Vanille. Sa vie tourne d'autant plus autour de ce personnage imaginaire et de sa mère qu'il se sent handicapé par un bandage sur un oeil. C'est seulement grâce à une voisine attirante qu'il commence timidement à s'ouvrir sur le monde extérieur. Pour l'été de ses dix-sept ans - Edo est entretemps devenu un adolescent égocentrique qui tyrannise sa mère -, il rejoint son oncle et sa tante dans leur magnifique maison des années 30. La géométrie épurée des lieux semble d'abord calmer ses angoisses, mais très vite une fascination érotique pour sa tante Simone le pousse à provoquer un conflit violent, suivi d'une déclaration d'amour. Edo finit par s'enfuir dans une confusion totale. Sept ans plus tard enfin, Edo rencontre Marta, une femme plus âgée et mère de deux enfants. Il se présente à elle sous le nom d'Oskar Vanille, puis se sépare de sa petite amie de longue date, Nina. Après une parenthèse à Rome où il tente d'écrire une encyclopédie du bonheur avec un apprenti acteur, Edo rentre à Amsterdam où ses crises de panique le reprennent. Il décide alors de s'embarquer sur un vieux voilier. Dans des circonstances troubles, Edo tombe à l'eau. Robes d'été flottant au vent est un roman de formation magistralement construit en trois parties qui nous offre autant de variations sur le thème du conflit entre raison et sentiments. Oek de Jong a créé avec Edo un personnage littéraire inoubliable, incarnant un héros fragile en quête d'une harmonie existentielle qui s'échappe toujours. Son écriture frappe par une sensualité à fleur de peau et par cette omniprésence de la nature, comme ce vent soulevant les robes d'été qui donne son titre au roman.

02/2014

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Critique littéraire

Les dionysiaques. Tome 11, Chants XXXIII-XXXIV, Edition bilingue français-grec ancien

Si le poète des Dionysiaques affectionne particulièrement la veine guerrière, il ne néglige pas pour autant la poésie amoureuse. En effet, l'essentiel des chants XXXIII à XXXV est consacré aux amours contrariées de Morrheus, l' " Achille indien " et de Chalcomédé, la " Bacchante au coeur d'airain ". Dionysos est parti à la conquête des Indes, pays des confins et limite du monde pour les Grecs. A sa suite, une armée féerique, faite de Bacchantes et de Ménades en furie, affronte sans relâche les soldats indiens. Parmi eux, Morrheus, chef glorieux dont le poète réalise une véritable aristie, comme le fit jadis Homère pour Achille et Diomède. Mais le valeureux guerrier est vaincu par une flèche à la blessure incurable, celle d'Amour. Nonnos mêle à merveille poésie érotique et guerrière dans ce récit original qui tient autant du roman grec tel que nous le connaissons, par exemple, chez Achille Tatius, que de la poésie épique la plus pure. Notre édition, qui poursuit le long travail de publication des Dionysiaques, rassemble en un volume les chants XXXIII et XXXIV. La liste des éditions ainsi que des ouvrages cités est donnée au début du volume, qui contient en outre une étude détaillée des amours de Morrheus et de Chalcomédé. Les sources possibles de l'épisode sont proposées, tandis que les parallèles avec le roman grec sont longuement discutés. Un plan général est fourni et assorti de judicieuses pistes de lecture. Chaque chant est précédé d'une notice qui lui est propre ainsi que d'un sommaire permettant de circuler aisément dans le poème. Des notes accompagnent la lecture et sont développées, en fin d'ouvrage, par des notes complémentaires. Trois études, " les jeux de l'amour ", le " racisme " de Nonnos et " de la virginité des Bacchantes " sont données en appendice, ainsi qu'un Index Rerum notabilium en français et en grec. Texte établi et traduit par Bernard Gerlaud.

05/2005

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Littérature française

La Duchesse Blanche - L'apprentissage de la soumission ou les affres de la domination

"La Duchesse Blanche" livre érotique à connotations sadomasochistes part de la phrase : "Je t'aime plus que ma vie" , plus souvent exprimée sous l'assertion : "Je t'aime à en mourir" , sans réaliser, pour autant, sa lourde signification. Dans le roman, Alexandra Galan de Saint-Elbe illustre par la force de son amour pour Diane d'Arcourt le véritable sens de cette déclaration. Alexandra devient l'esclave de Diane, à la fois la plus soumise et la plus rebelle... qui soit... Alexandra est une jeune cavalière de Concours de Saut d'Obstacle ; Diane, Duchesse d'Arcourt dite la Duchesse Blanche fait partie du jury. C'est ainsi que les deux personnages principaux se rencontrent pour la première fois. Diane, quarante ans, brune aux yeux vert-émeraude, jette son dévolu sur la jeune femme, blonde aux yeux bleu intense, âgée de vingt-sept ans. Les deux tempéraments s'affrontent, avant de filer le parfait amour. Cependant, la passion que lui voue Alexandra, ne suffit pas à Diane. Elle veut plus... Alexandra a beau répéter qu'elle donnerait sa vie pour sa maitresse, cette dernière s'interroge... Diane met donc son amante à l'épreuve, en la coupant du monde. C'est dans le Donjon de La Duchesse Blanche, au château d'Arcourt, que Diane éprouve l'amour d'Alexandra en la livrant à l'inavouable. Quand la Duchesse d'Arcourt découvre que sa belle esclave l'a trompée sur son identité, elle entre dans une colère noire et révèle le lourd secret de la Duchesse Blanche. Alexandra s'abîme et ne comprend pas ce qui lui arrive... Devant cette extraordinaire révélation de la Duchesse d'Arcourt, et alors que Diane lui réserve le châtiment suprême, la jeune soumise pense que seule la mort peut la délivrer de cet amour... Alexandra Galan de Saint-Elbe se donnera-t-elle la mort ? Ou la Duchesse Blanche exécutera-t-elle son amante ? Ou bien encore, la passion survivra-t-elle à tout ?

06/2015

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Littérature étrangère

Pas dans le cul aujourd'hui. Lettre à Egon Bondy

Tiré d'un poème de l'auteure, ce titre souligne à la fois la charge érotique du texte et la rébellion extraordinaire d'une femme face à l'ambiance étouffante qui règne en Tchécoslovaquie d'après-guerre. Probablement écrite en 1962, cette lettre est un véritable manifeste pour la liberté individuelle. Dans les années qui précèdent le Printemps de Prague, Jana Cerná livrait dans cette lettre à Egon Bondy sa volonté de révolutionner les codes de conduite, de rechercher de nouveaux "possibles" dans la vie privée, les rapports sentimentaux et la sexualité. En refusant de se soumettre à la primauté masculine, elle affirme aussi son souhait d'une sexualité non séparée des sentiments et de l'activité intellectuelle. Une femme libre. Dotée d'une personnalité hors du commun, Jana Cerná fascinait son entourage par sa vitalité et son audace. Plusieurs fois mariée et mère de 5 enfants, elle n'a exercé que des emplois occasionnels tels que femme de ménage, contrôleuse de tramway etc. Marginalité et rejet de tout conformisme social, langagier ou politique semblent avoir été ses maîtres mots. Cette lettre débarrassée de toutes conventions, au ton libre et spontané, est d'une étonnante modernité. L'underground praguois. Jana Cerná fréquente Egon Bondy, auteur mythique en Tchéquie, spécialiste des philosophies orientales, mais aussi auteur des textes des Plastic People of the Universe, le groupe de rock symbole de la rébellion des années 70. Tous deux font partie de la culture clandestine de Prague avec Bohumil Hrabal, l'un des plus importants écrivains tchèques de la seconde moitié du XXe siècle. Ils ont publié leurs écrits sous forme de Samizdat (système de circulation clandestine d'écrits dissidents en URSS et dans les pays du bloc de l'Est) jusqu'à la chute du communisme. Jana Cerná collaborera à différentes publications de cette mouvance, sous divers pseudonymes (Gala Mallarmé, Sarah Silberstein) ainsi que sous son nom de Jana Krejcarova.

08/2014

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Littérature étrangère

Gerald reçoit

Gerald reçoit. Gerald et sa femme reçoivent leurs amis. Le roman tout entier est le récit de cette soirée (beuverie et rigolade, sexe et chahut) qui paraît une illustration en bonne et due forme des règles de la tragédie antique : unité de lieu, c'est un huis clos, personne ne sortira avant la fin de l'action, avant la fin de la nuit ; unité de temps, le temps de la réception ; unité d'action, mais c'est ici que cela se complique et que l'art de l'auteur s'épanouit, au rythme d'une nuit follement mouvementée, qui commence par la découverte du cadavre de la jolie Ros (sorte d'idole érotique, figure de déesse-mère). Les buveurs s'affolent, on appelle la police, l'inspecteur Pardew enquête. On prend des photos, on tourne des vidéos, on parle de théâtre. Le remue-ménage s'accélère : les conversations se croisent vertigineusement, l'érotisme emballe hommes et femmes, amants ou couples défaits, enfants et jeunes filles vierges. D'autres cadavres sont découverts, le sang est projeté partout et, comme dans une bacchanale, on est tribade ou fou, diable, clown ou squelette, satyre en érection, masque. On pense à l'Ange exterminateur de Bunuel. Dans cet effarant huis clos tout est spectacle et sono, et les rituels les plus archaïques (sous couvert de constantes références au théâtre et à ses succédanés : mime, mascarades, cirque, porno, etc.) refont surface : veillée funèbre, rites orgiaques, contes pour enfants, histoires de corps de garde alternent en une sorte de ronde burlesque qui trouvera son apogée avec l'entrée en scène d'une troupe d'acteurs, les anciens partenaires de Ros, qui vont transformer la soirée en carnaval funéraire. Peut-on imaginer Euripide au milieu d'un tel chahut de paroles et de sperme ? Un charivari, sorti tout droit d'un rituel préhistorique, mettant à mal une soirée chic, genre Rotary Club, dans une ville de province ? Des flics, des cadavres, des scènes de copulation frénétique, tandis qu'un plombier flegmatique s'en vient déboucher tranquillement les cabinets engorgés ?

10/1988

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Littérature française

Chronique de 18 perversions ordinaires

Des actes pervers répétés sont évoqués. Les victimes ont-elles porté plainte ? Non. Un ami proche me fait dans les jours qui suivent, une injonction claire. Tout acte de perversion doit être dénoncé ! C'est une obligation morale. Mais que puis-je dénoncer, moi qui n'ai rien vu ? Plutôt que de pousser des cris étouffés, ma réponse est d'écrire. Et les cas de perversion ne manquent pas : caresses anodines, pédophilie, fétichisme, voyeurisme, viol et plus simplement abus de la force et du pouvoir. Mais avant de dénoncer, il faut identifier le pervers, comprendre sa stratégie, son déni du réel, ses difficultés à s'ouvrir à la parole. - Josiane se refuse à son mari, sauf service rendu. Elle établit ainsi la règle. Tu branches le nouveau congélateur, on fera l'amour ce soir. - Dominique est dans la séduction, sous le nez de son mari. Je ne fais rien de mal ! Elle met en place la jalousie, dans un triangle mimétique, comme soutien indispensable au désir. Et puis il y a le jeu de l'argent. Quand cette violence s'estompe, le désir s'éteint et le couple n'a plus rien à se dire. Et un nouveau cycle peut commencer. - Pierre, fétichiste gentil, propose à sa femme une fête de printemps d'ici un mois. Il faudra des jonquilles et des tulipes, une brouette et quelques outils de jardin. Tu auras de la lingerie érotique, moi un foulard noué autour du sexe, le tout évoquant le printemps. Nous avons encore un mois pour affiner le scénario. Valerian Dirken, est né en 1950 à Bruxelles. Ingénieur civil, il bifurque en 2007 vers la psychologie et la psychanalyse. Participant à l'Ecole de la Cause Freudienne. Il acquiert un début d'expérience clinique, qu'il poursuit à sa manière depuis 2015, comme bénévole dans un restaurant du coeur, ou il s'est auto attribué le titre d'éplucheur de légumes orienté par la psychanalyse. Depuis cette époque il est également visiteur en prison.

06/2020

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Histoire et aménagement des ja

Mémoires de Proust au jardin du Luxembourg

Le plus proustien des jardins parisiens ne figure pas dans "A la recherche du temps perdu". On y voit les Champs-Elysées, les Buttes-Chaumont, Bagatelle et le Trocadéro, mais du Luxembourg il n'est pas directement question. De tous les parcs de la capitale, le Luco est pourtant celui où souffle le plus l'esprit de la "Recherche". Pas une sculpture, ou presque, qui ne fasse écho à quelque passage du roman ! Dans les allées du Luxembourg, comme les parfums, les couleurs et les sons du poète, les statues et les rêveries du lecteur se répondent. L'expérience vaut d'être tentée. Sur l'une de ces chaises fameuses, asseyez-vous un moment en face de George Sand : vous voilà emporté dans une petite chambre, un soir, du côté de Combray, avant d'être entraîné dans la bibliothèque du prince de Guermantes. Installez-vous devant le Marchand de masques, c'est le kaléidoscope de la littérature qui vous donne le vertige. Quel plaisir d'apercevoir, comme dans la vraie vie, la dame de Nohant à deux pas de Flaubert et Stendhal ! Bernard Soupre peint le Luxembourg depuis trente ans. Ce sont d'abord les chaises, d'un genre longtemps unique, qui ont inspiré son pinceau. On les retrouve dans les "Mémoires de chaises au jardin du Luxembourg", son livre consacré aux grands auteurs qui ont évoqué le parc. Ici, c'est le parc qui évoque les grands auteurs. Bernard Soupre, lecteur gourmand et parfois farceur d'"A la recherche du temps perdu", s'est livré à l'expérience du dialogue avec les statues, en artiste se jouant des anachronismes - tel le narrateur. De cette conversation intérieure est née l'idée des "Mémoires de Proust au jardin du Luxembourg". Eclairage de la Recherche hors des sentiers battus pour le connaisseur. Entrée en matière pittoresque pour le promeneur qui la découvre. Bernard Soupre est artiste peintre depuis quarante ans - aquarelle et huile. Aux Editions du Palio, il a publié "Proust Erotique" (2021), avec Laurence Grenier, et "Mémoires de chaises au jardin du Luxembourg" (2017).

09/2023

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Correspondance

Le Mystère Paul Cuvelier - Un artiste sans concession révélé. Un artiste sans concession révélé par sa correspondance

"Il aurait voulu être Raphaël. Ah ? ! s'il avait simplement voulu être Paul Cuveler ! " Hergé Paul Cuvelier (1923-1978) est né dans une famille bourgeoise et cultivée de Lens, près de Mons, en Belgique. Quatrième fils d'une fratrie de sept enfants, il fit preuve d'un talent graphique aussi précoce qu'éblouissant. Ce qui lui valut d'être inclus en 1945 (il avait à peine vingt-deux ans) dans l'équipe qui, sous l'égide d'Hergé, allait créer le journal Tintin. Ses débuts d'illustrateur et d'auteur de bandes dessinées annonçaient un destin d'exception. Pourtant, en dépit de l'admiration sans borne de ses pairs et du succès immédiat des Aventures de Corentin, sa trajectoire d'homme autant que d'artiste fut marquée par le doute et l'errance. Loin de le conduire vers un art érotique qui aurait pu s'épanouir s'il y avait reconnu lui-même un pan légitime de son génie créateur, son "obsession du corps féminin" (selon ses propres termes) l'entraîna à multiplier des tentatives pour la plupart inabouties, tant en dessin qu'en peinture ou en sculpture. Sa correspondance apporte sur ce "mystère" un éclairage précieux et inédit. En lisant les lettres magnifiques qu'il adressa au grand amour de sa vie, Ta Huynh-Yen, femme brillante et audacieuse, on découvre un versant inconnu et fascinant de la personnalité de Paul Cuvelier, un homme éperdu d'amour, cherchant désespérément à rassembler les pièces d'un puzzle imaginaire. Grâce aux notes et commentaires de Philippe Goddin, et aux nombreuses illustrations inédites, ce livre propose un regard entièrement neuf sur l'auteur de Corentin. Lié d'amitié avec Paul Cuvelier durant les dernières années de sa vie, Philippe Goddin lui a consacré deux ouvrages, avant de se vouer à Hergé, que l'auteur de Corentin vénérait. Dépositaire des lettres que Paul Cuvelier adressa à Ta Huynh-Yen, il partage ici l'éclairage que cette correspondance lui a apporté.

08/2023

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Ecrits sur l'art

Les muses ne dorment pas

" Un "tableau mort" - en termes de vente aux enchères - qualifie les oeuvres qui ne peuvent être authentifiées pour quelque raison étrangère à l'oeuvre même. Mais parfois ces dénommés "tableaux morts" suggèrent plus de vie que bien d'autres toiles authentifiées par convenance". Quand elle visite, dans le cadre de la collection "Ma nuit au musée" , les salles du musée Thyssen-Bornemisza, à Madrid, en mars 2019, Zoé Valdés cherche des toiles qui n'y sont pas, ou n'y sont que dans son souvenir. Sachant que l'art l'a sauvée "de la constante incurie sociale et politique" qui régnait à Cuba, Zoé va faire une étrange plongée dans un monde mi-chimérique mi-réelle qui nous entraîne à la poursuite de deux muses, et deux peintres célèbres, Balthus et Bonnard. Comment les aborder, ces deux maîtres de la pose suggestive, érotique, infantile, faussement innocente, que par le roman-résurrection du passé ? Le livre se divise alors en deux parties : la première met en scène, sous l'apparence joueuse de l'imaginaire, une jeune modèle qui pose pour Balthus, jouant au chat et à la souris avec le maître du "Passage du commerce Saint-André" . Qui regarde qui ? Qui désire qui ? L'art produit-il du rêve, à mi-conscience, ou au contraire du réel brûlant ? La deuxième partie nous montre une autre muse, Renée de Monchaty, amante idéalisée par Pierre Bonnard dans "Femme à sa toilette" , et qui se suicida par amour déçu, en 1925. Les muses sont des jeunes filles, des adolescentes parfois, des innocentes sacrifiées sur l'autel du désir des peintres. Aujourd'hui, elles feraient des procès. A l'époque, elles n'avaient le choix que de poser pour de l'argent, ou pire, par dévotion. Dans ce récit somnambulique et sensuel, teinté du réalisme magique de l'Amérique latine, le vrai et le faux s'entrelacent comme des fleurs vénéneuses. Traduit de l'espagnol par Albert Bensoussan

06/2021

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Beaux arts

Duchamp déchets. Les hommes, les objets, la catastrophe

«Afin de saisir le devenir objet de l'humain, la domestication de l'homme par lui-même, en cours aujourd'hui, peut-on faire autrement que penser les objets - ready-made - comme des vivants ? L'expérience de l'indifférence - esthétique, érotique et éthique - appelée par la vie et l'oeuvre de Marcel Duchamp, ne peut elle pas être le mode d'accès à une possible vie spirituelle ? L'art qui s'adresse aux yeux du voyeur ne convoque-t-il pas, du même coup, son âme, s'il en a une ?» H.L Hadrien Laroche examine toute l'oeuvre de Duchamp à la lumière des objets, de la catastrophe et d'autrui (l'indifférence impossible). L'ouvrage confronte les ready-mades (1913-1914) à la Première Guerre mondiale, en tant qu'objets orphelins, et arrime la dernière oeuvre de Marcel Duchamp, Etant donnés (1946-1966), à la Seconde, comme représentation de la vie nue après Auschwitz. Au sortir des conflits, c'est une humanité plus froide, plus dure, qui, saturée de morts, de mutilés et d'orphelins, hantée par les massacres de masse, se drape de l'indifférence de l'Histoire. L'artiste prend acte de cette indifférence à l'égard de la vie et de la mort. Son oeuvre en tire les conséquences. Avec les ready-mades, ou Etant donnés, il remet en question la paternité de l'oeuvre, s'interroge sur l'identité du sujet et sa capacité à sentir. Dépersonnalisation, décision passive, indifférence : voilà les modes trouvés par Marcel Duchamp pour répondre à la question que lui posaient sa vie et son art. Pour répondre à la question de la souffrance. Celle-ci est immédiatement celle de son temps. Hadrien Laroche, dans cette relecture inédite de nombreuses oeuvres de Duchamp, illustrée de documents nouveaux (travaux préparatoires, papiers inédits, images rares), prend appui sur la lecture d'importants travaux non traduits en français et dialogue avec les philosophes contemporains.

09/2014

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Ethnologie

Dobadjo, la première épouse

À travers l'histoire d'une femme, la douce et forte Dobadjo que l'on suit de l'enfance à la maturité, nous découvrons d'une part le quotidien d'une Africaine (Ouémé, région de Porto-Novo au Bénin) saisie dans les contraintes et les contradictions propres à sa tradition : mariage obligé, mais accepté ; acceptation émotionnelle d'une co-épouse sous le même toit ; affrontement avec une modernité urbaine apportée par cette co-épouse ; gestion d'une vie économique spécifique où la femme est responsable de la plus grande partie des ressources du foyer, etc. Nous découvrons en même temps, et cela conformément aux données du terrain, une pensée, un idéal où l'exaltation mystique de la sexualité occupe une place centrale, où la jouissance féminine, gage de fécondité, revivifie le lien des vivants avec des ancêtres toujours présents. Le plaisir féminin est donc exposé ici dans toute sa réalité, mais aussi dans son imaginaire. Fait, émotion et mythe, il est l'exaltation des lignées par leur descendance ; il est la condition du retour heureux des ancêtres au sein des femmes fécondées car ces dernières transmettront par leur vertu amoureuse, la noblesse d'un lignage (d'hommes) reçue et partagée dans la fusion érotique. C'est ainsi que le nouveau-né, ancêtre avant de naître, sera pleinement une fille ou un fils digne de sa parenté s'il a bien reçu de ses parents, unis dans une relation physique et extatique, les essences propres à sa lignée. Dobadjo, la première épouse n'est pas une description théorique d'un peuple et de sa sexualité, c'est un témoignage visant à communiquer les sensations, les émotions, et toute une spiritualité très élaborée où la liberté individuelle a sa place. Ce roman exprime donc le quotidien tel qu'il se vit dans les cases et sur les chemins de campagne de la région de Porto-Novo.

09/2000

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Littérature française

Ports pirates

Dans l'enfer des corsaires Surcouf à Saint-Malo, La Buse à Calais, Jacques Cassard à Nantes, Nau L'Olonnois aux Sables-d'Olonne mais aussi Louise Antonini à Lorient, Tom Souville à Brest, Vent-en-panne à Ostende, Montauban à Bordeaux ou Pellot à Bayonne. ces corsaires, pirates ou flibustiers, et bien d'autres issus de vingt ports océaniques, se sont illustrés pendant cinq siècles par leur intrépidité, leur violence, parfois leur sauvagerie, qui n'avaient d'égales que leur bravoure et leur panache. Ils se battaient pour le roi, pour leur compte, souvent pour les deux, mais toujours pour le plaisir de la conquête. Et puis un jour leurs glorieuses aventures prirent fin, misérablement sur un ponton puant ou couverts de doublons en pleine gloire. Ils sont partis mais leur mémoire nous accompagne. 20 pirates, corsaires et flibustiers dans une trouble partie de poker. Poussez la porte grinçante de l'estaminet et la première page de ce livre. Vous allez retrouver après leur trépas ces vingt gentilshommes de fortune dans l'enfer d'un bouge mal famé d'une île improbable, condamnés à expier pour l'éternité, privés de navires, de rêves et de femmes. C'est pourtant une femme splendide qui va entrer en scène. Céleste créature révélatrice de bien des passions, elle éveillera aussi bien des espoirs. Car la Divine à le pouvoir de sauver un de ces hommes de sac et de corde. Elle va les mettre à l'épreuve dans un jeu érotique singulier, trouble partie de poker où chacun devra raconter un épisode poignant de sa vie tumultueuse pour tenter de gagner le paradis dans les bras de la belle enchanteresse. Embarquez pour la grande aventure de la mer, de Honfleur ou de La Rochelle vers l'île de La Tortue, Madagascar ou Maracaïbo, au fil de l'épée et de récits épiques où l'humour, l'amour et le suspense se mêlent, dans un mélange explosif comme poudre à canon, à la grande histoire de la flibuste que chacun porte au cour depuis l'enfance.

06/2004

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Volume 8, L'histoire de l'érotisme ; Le surréalisme au jour le jour ; Conférences 1951-1953 ; La souveraineté ; Annexes

" "Je me sens très seul à chercher, dans l'expérience du passé, non les principes mis en avant, mais les lois ignorées qui menèrent le monde et dont la méconnaissance nous laisse engagés sur les voies de notre malheur." (L'Histoire de l'érotisme.)"Si la vision du monde actuel donnée dans la pensée liée au primat de la subjectivité consciente se répandait, le monde des choses échapperait au gouvernement déraisonnable d'une pensée objective incessamment faussée par le jeu d'une subjectivité inconsciente. "(La Souveraineté.) Voici donc ce projet d'une suite à La Part maudite, avec L'Histoire de l'érotisme (1950-1951), première version abandonnée de L'Erotisme, et La Souveraineté (1953-1954), dont ne parurent que quelques chapitres donnés à des revues. S'y ajoutent, prolongeant encore le tome précédent de ces Ouvres complètes, des souvenirs sur le surréalisme (1951 ; portraits de Leiris, Breton, Aragon, Artaud) et des conférences (1951-1953) sur Le non-savoir, Le sacré au XXee siècle, L'angoisse du temps présent... Les Annexes donnent le texte de quelques articles utilisés dans la rédaction de La Souveraineté. Signalons enfin, dans les Notes, quantité de plans et d'ébauches : pour un livre sur l'érotisme (La Phénoménologie érotique, Sade et l'essence de l'érotisme, De l'angoisse sexuelle au malheur d'Hiroshima) ; pour Le Système inachevé du non-savoir (L'Athéologie) ; pour un livre sur Albert Camus (A.C. , la Morale et la Politique, La Sainteté du Mal...) ; finalement, pour une première rédaction de La Souveraineté, sous le titre éloquent de Nietzsche et le communisme. Tous ces textes (où paraissent dans une lumière éblouissante les figures de la prostituée, de Sade, Nietzsche ou Staline...) se composent en un mouvement de connaissance violente, à la mesure de "ce moment souverain où l'impatience et la connaissance se confondent", "moment de grandeur inconditionnelle où le silence se fait, où la tête qui ne tourne pas est plus forte que la douleur, où la pensée a la pureté du vice". " Thadée Klossowski.

03/2009

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Littérature française

Les Frénétiques

En mettant en scène la rencontre amoureuse entre deux femmes sur une île volcanique, Adeline Fleury nous offre un thriller saphique d'une sensualité incendiaire. Ada est une femme libre, romancière et mère célibataire, dont l'inconstance amoureuse a fini par lui laisser un goût amer. Après avoir décidé depuis un an de ne plus se laisser dominer par sa libido, elle part en vacances avec son fils de dix ans, Nino, sur une île au large de Naples. Sur le bateau qui les transporte vers leur paradis italien, le soleil et les embruns de la mer Tyrrhénienne réveillent le corps d'Ada, mis en sommeil par des mois de travail abrutissant et d'abstinence. Elle y remarque bientôt la présence d'une jeune fille rousse de vingt ans à la beauté renversante. Eva se révèle être la nièce d'autres résidents de la pension de famille où Ada et Nino séjournent. Autour de la piscine, ou sous les amandiers du jardin, à l'affût des moindres faits et gestes de la jeune fille, Ada découvre en elle des émotions inédites. Pour la première fois, elle est attirée par une femme, cette mystérieuse rousse aux faux airs de Botticelli, à la fois ange et démon, aussi troublante qu'insouciante. La sensualité de l'île et la bonne entente d'Eva et Nino invitent Ada à ne pas résister à ce désir irrépressible qui semble réciproque. Mais l'île est bientôt traversée de secousses sismiques et l'ombre d'un homme jaloux plane sur cette parenthèse idyllique. Ada et Eva auront-elles le loisir de vivre leur singulière histoire amour ? Roman d'une sensualité omniprésente, Les Frénétiques se déroule sur une île volcanique où l'exultation des corps est proportionnelle au risque permanent d'éruption. Renforçant la charge érotique du texte, la somptuosité des paysages, l'exacerbation des parfums et des saveurs conjugués nous transporte dans un univers où la raison se dissout face à l'impériosité des désirs.

03/2022

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Policiers

Lough neagh. Le monde de Maureen

Maureen Parker-O'Neill est une auteure de romans érotiques à succès. Son fils, Ryan est éditeur à Concarneau. Sa fille Agnès, libraire dans la même ville. Les mots, chez les Parker-O'Neill, c'est un peu une affaire de famille. Mais de mot à mort il n'y a qu'un air. Une musique à deux temps. Un pour se souvenir et un autre pour enquêter. Car Maureen Parker-O'Neill s'est jetée dans les eaux sombres du Lough Neagh, un lac d'Irlande du nord qui a vu naître sur sa rive, cinquante-quatre ans plus tôt, le bébé O'Neill. La maladie, l'accident, Ryan aurait accepté, mais le suicide, il ne le peut. Alors il va remonter le temps, le long de la vie de sa mère, s'immerger dans l'histoire d'une province meurtrie, l'Ulster, qui tente de panser les plaies des troubles passés. Pour comprendre, faire son deuil ? Au début, oui. Et puis... Le temps passant, la terre d'Irlande ralentissant ses pas, l'Histoire le rattrapant, lui viendra la pensée absurde qu'il lui suffit de refuser un épilogue détesté pour refaire le monde à sa convenance. Une fois de plus, après "Elle Pleure Pas Lucy" (Pick-Up), l'auteur nous livre un récit émouvant, léger et dense à la fois, entre thriller et roman classique, avec ce style si particulier, reconnaissable, et ce sens de la narration qui capture l'attention du lecteur pour ne la relâcher que longtemps après la dernière phrase lue.

01/2017

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Littérature étrangère

Expo 58

Londres, 1958. Thomas Foley dispose d'une certaine ancienneté au ministère de l'Information quand on vient lui proposer de participer à un événement historique, l'Exposition universelle, qui doit se tenir cette année-là à Bruxelles. Il devra y superviser la construction du Pavillon britannique et veiller à la bonne tenue d'un pub, Le Britannia, censé incarner la culture de son pays. Le jeune Foley, alors qu'il vient de devenir père, est séduit par cette proposition exotique, et Sylvia, son épouse, ne voit pas son départ d'un très bon oeil. Elle fera toutefois bonne figure, et la correspondance qu'ils échangeront viendra entrecouper le récit des nombreuses péripéties qui attendent notre héros au pays du roi Baudouin, où il est très vite rejoint par de savoureux personnages : Chersky, un journaliste russe qui pose des questions à la manière du KGB, Tony, le scientifique anglais responsable d'une machine, la Zeta, qui pourrait faire avancer la technologie du nucléaire, Anneke, enfin, l'hôtesse belge qui va devenir sa garde rapprochée. Coe embarque le lecteur dans une histoire pleine de rebondissements, sans que jamais la tension ne retombe ou que le ridicule ne l'emporte. Sous la forme d'une parodie de roman d'espionnage, il médite sur le sens de nos existences et dresse le portrait d'un monde disparu, l'Angleterre des années 1950, une société tiraillée entre une certaine attirance pour la liberté que semble offrir la modernité et un attachement viscéral aux convenances et aux traditions en place.

02/2014

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Actualité et médias

Mon for intérieur en toute liberté

Seul le hasard d'une profession particulière, l'information médicale, m'a amené à occuper mes temps d'attente de la manière la plus agréable. La littérature et ses petites phrases sont des mains tendues qui aident non seulement à vivre mais qu'il est bon de transmettre. L'autodidactie mène à un questionnement permanent, d'où une liberté d'expression qui autorise à se démarquer des mythes, des tabous sociétaux, ou de la ligne de mire du système scolaire dont certains auteurs peuvent être imprégnés à vie. Faisant fi des béni-oui-oui, de l'idéologie des conformistes de la bien-pensance, de l'opinion publique, du courroux des pisse-froid et de tous ceux qui disent, avec raison, en revenant des fins fonds d'un pays d'Amérique du Sud ou d'Afrique : "C'est quand même une chance d'habiter en France !" Le ton polémiste et transgressif de ce livre de plage, exprimé dans un vocabulaire propre à la France d'en bas, pour dénoncer les travers de notre temps, doit être, parfois, pris au second degré. Il est vrai que le mot chance peut rimer effectivement avec France. Tout étant relatif, cette prose, envers et contre tous, n'a aucune outrecuidance supposée, si ce n'est pour se marrer et tenter, par l'humour, de faire du positif avec du négatif, y compris érotiques, sans s'autocensurer, pour le meilleur et pour le rire. Un grand merci aux lecteurs qui voudront bien le considérer ainsi.

03/2017

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Littérature française

Une enfance sicilienne par Fulco di Verdura

La Sicile du début du siècle, ses palais, ses jardins, ses fêtes, ses mœurs qui semblent plonger dans un passé fabuleusement éloigné, sa splendeur et sa folie, voilà qui nous est restitué dans ce livre unique, écrit par le duc Fulco di Verdura en son âge avancé, moins pour faire œuvre littéraire que pour conserver dans le souvenir une époque à jamais révolue. Edmonde Charles-Roux a mis toute sa connaissance de la Sicile et tout son talent de romancière à traduire et adapter, quand il le fallait, ce texte d'un délicieux anachronisme qui emportera le lecteur dans un monde drôle, savoureux, exotique. Il y apprendra comment on élevait un jeune aristocrate à Palerme avant la Première Guerre mondiale, quelle impression mémorable causa l'arrivée d'un chameau dans la maison paternelle ; pourquoi et comment sainte Rosalie est devenue la patronne et protectrice de la capitale sicilienne, quelle fonction symbolique était assignée aux cinq rangées de loges de l'Opéra ; et mille autres détails qui le plongeront dans ce même univers merveilleux où le prince de Lampedusa avait déjà puisé la matière de son Guépard. Ce témoignage écrit avec fraîcheur et malice sur une des provinces les plus curieuses de l'Europe est fait pour émouvoir, divertir, enchanter quiconque aime se dépayser par les livres. Quel plus beau voyage rêver que cette remontée capiteuse jusqu'aux temps où Palerme vivait les dernières heures d'une civilisation à nulle autre pareille et d'autant plus éclatante que les rayons du déclin la touchaient.

09/1998

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Littérature étrangère

Petit Casino

Le passé est triste, il est désordonné : il est comique. Composé de cinquante-deux vignettes narratives dont chacune est suivie d'un commentaire radicalement "décalé", Petit Casino a des allures de kaléidoscope qui mettrait en mouvement des fragments de mémoire pour rejouer sur une scène inédite l'inépuisable thème de la fuite du temps. Refrains de chansons, premiers émois érotiques, amours perdues, lingerie féminine, et recettes de cocktails, listes de questions et listes d'erreurs..., Gilbert Sorrentino revisite le Brooklyn des années 1950, en rebattant les cartes des destins avec une cruauté ironique qui, étrangement, finit par atteindre à l'essence même de la compassion. Au fil de cette oblique méditation sur la mort et sur la perte, cette fugue de récits qui célèbrent l'humain dans tous ses désespérants états, l'écrivain met en scène un univers d'imposteurs et de dupes, d'esseulés et d'ivrognes, d'âmes sentimentales et d'individus assoiffés de sexe, tous jouant comme ils le peuvent les cartes difficiles qui leur ont été distribuées. Conçu par un écrivain prestidigitateur dont le plus grand plaisir consiste à prodiguer des informations fausses ou ambiguës et à inventer des problèmes que seule l'élaboration de formes nouvelles peut résoudre, ce roman d'inclassable sagesse débordant d'esprit, de passion, et d'anticonformisme donne une nouvelle et éclatante preuve du singulier génie de ce créateur proche des recherches formelles d'un Raymond Roussel ou de l'OuLiPo, et dont le pessimisme mâtiné d'un humour ravageur n'est pas sans évoquer Laurence Sterne, James Joyce ou Flann O'Brien.

02/2006

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Histoire de France

Sociétés & Représentations N° 38, Automne 2014 : Aux marges de la France. L'histoire de France vue de Berkeley, Californie

Longtemps professeure à l’Université de Californie à Berkeley, Susanna Barrows (1944-2010) fut une des principales historiennes américaines de la France, auteure de travaux remarqués sur les foules, les cafés, et la vie politique française du grand XIXe siècle. Autour d’elle s’est surtout constituée à Berkeley une remarquable nébuleuse intellectuelle, autant attentive à saisir toutes les innovations venues de France qu’à produire, depuis la Californie, une histoire libre, vivante, originale, de la France contemporaine. Plus de 30 jeunes historien(ne)s, aujourd’hui en poste dans de prestigieuses universités d’Amérique du nord, sont ainsi passés par «l’atelier Barrows». C’est à cette grande universitaire et à ceux qui l’on suivie que ce volume est dédié. On y trouvera sept «essais» originaux, rédigés par des historien(ne)s américain(e)s contemporains et qui témoignent, dans leur diversité d’inspiration, de la liberté créatrice insufflée par Susanna Barrows. La culture des bijoux y croise la criminalité crapuleuse, les illustrations de la presse exotique y côtoient le théâtre en Algérie, le mensonge des enfants, l’assistance judiciaire ou les étranges figures des donneuses d’eau vichyssoises. Ces sept contributions, qui soulignement toute la richesse de l’histoire de France réalisée aux Etats-Unis, sont complétées par un article inédit de Susanna Barrows, consacré à un aspect méconnu de la crise politique du 16 mai 1877, ainsi que par une contribution d’Alain Corbin, qui l’a bien connue et a contribué à la faire traduire en France.

11/2014

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Ecrits sur l'art

L'Arche Titanic

Nous sommes le 5 novembre 2019 et je m'apprête à passer la nuit seul dans la Grande Galerie de l'Evolution du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Cette perspective est-elle si effrayante ? Je n'ai pas l'intention de laisser ma peau aux taxidermistes du muséum ! Ils ont assez à faire avec l'éléphant de mer. Je suis sans doute le seul de la bande au contraire qui ne risque rien dans les heures à venir. Sont réunies ici les conditions de la plus parfaite sérénité. Ces toisons soyeuses, ces pelages, ces peluches... n'est-ce pas ce qui depuis toujours rassure l'enfant craintif dans le grand vide noir de la nuit ? Cette nuit dans la grande galerie, Eric Chevillard la passera plus précisément dans la salle des espèces disparues et menacées. Et si triste est le constat du regroupement de ces deux populations, le lieu, effrayant, exotique, fantasmagorique est plus que propice à l'écriture. De déambulations en contemplations, l'auteur en vient à s'imaginer sauveur de ces mondes perdus. S'ensuivent des pages sublimes et virevoltantes dans lesquelles il tente de faire revenir à la vie des animaux disparus, notamment un oeuf de vorompatra, , grand émeu volatilisé depuis trois siècles, uniquement par la force d'invocation d'un poème. Car " Pour ressusciter les espèces éteintes, mieux que l'incertain clonage cellulaire, ne serait-il pas judicieux de s'en remettre à la poésie ? " Emporté par l'incroyable élan de ce livre et par une langue ailée, le lecteur émerveillé ne pourra que tomber d'accord.

01/2022

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Critique littéraire

William Shakespeare

Qui est William SHAKESPEARE, devenu synonyme du plus célèbre poète de la culture occidentale, voire du monde entier ? Par quel chemin le fils du bailli ruiné de Stratford-upon-Avon, forcé à dix-huit ans d'épouser une femme de huit ans son aînée, devint-il le dramaturge admiré et ambitieux révélé, dix années plus tard, par les théâtres londoniens ? Que faisait-il pendant les dix années où l'on perd sa trace entre Stratford et Londres ? Quelle est l'origine de sa fortune ? Le livre suit, selon le fil chronologique, l'homme et son œuvre. Ainsi sont évoqués les mois de peste meublés par la composition d'un des plus grands poèmes érotiques jamais écrits, VENUS & ADONIS, alors que les autorités forcent les théâtres à faire relâche. Puis il nous emmène sur la trace du poète à travers sa passion pour un jeune homme et pour une femme qui le trahissent ensemble, à travers les rivalités poétiques, les dissensions religieuses et les complots politiques qui marquent la période, les convulsions et les angoisses de l'imagination créatrice jusqu'à la thérapie obstinée des dernières œuvres qui affirment leur foi dans le temps guérisseur des blessures de la passion. Le portrait qui émerge est celui d'un homme bienveillant, génial, discret, contradictoire autant que réaliste et averti en affaires. A quatre siècles de distance, le visage de cet homme et l'image de son œuvre tendent à se confondre. Nous avons tenté de les distinguer, tant, parfois, ils nous paraissent différents . Cette distinction nous semble constitutive de la personnalité du dramaturge.

09/1996

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Sociologie

Encyclopédie critique du genre. Corps, sexualité, rapports sociaux, Edition revue et augmentée

" Désir(s) ", " Mondialisation ", " Nudité ", " Race ", " Voix "... Les soixante-quatorze textes thématiques de cette encyclopédie explorent les reconfigurations en cours des études de genre. Trois axes transversaux organisent cette enquête collective : le corps, la sexualité, les rapports sociaux. Dans les activités familiales, sportives, professionnelles, artistiques ou religieuses, les usages du corps constituent désormais un terrain privilégié pour appréhender les normes et les rapports de genre. Les pratiques érotiques que les sociétés, à travers l'histoire, ont catégorisées comme normales ou déviantes occupent quant à elles une place inédite pour éclairer les articulations entre hiérarchies des sexes et des sexualités. Enfin, les inégalités liées au genre sont de plus en plus envisagées en relation avec celles liées à la classe sociale, la couleur de peau, l'apparence physique, la santé ou encore l'âge. Cette approche multidimensionnelle des rapports sociaux a transformé radicalement les manières de penser la domination au sein des recherches sur le genre. En analysant les concepts, les enquêtes empiriques et les débats caractéristiques de ces transformations saillantes, les contributrices et contributeurs de cet ouvrage dessinent une cartographie critique des études de genre en ce début de XXIe siècle. Pour cette nouvelle édition, l'ouvrage s'enrichit, en plus de mises à jour substantielles, de huit nouvelles notices : " Capital ", par Céline Bessière et Sibylle Gollac " Ecriture ", par Audrey Lasserre " Féminismes ", par Ilana Eloit " Grève ", par Fanny Gallot et Yasmine Siblot " Lectrice/spectatrice ", par Delphine Chedaleux " Musique ", par Reguina Hatzipetrou-Andronikou " Subsistance ", Geneviève Pruvost " Tribunal ", par Coline Cardi

03/2021

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Tunisie

Une EXPÉRIENCE humaine de coopération universitaire franco-tunisienne au temps de l’ère BOURGUIBA (1. (1969 1973)

La Tunisie des années 1970, un pays très attachant, qui savait mêler avec succès un charme oriental originel et une certaine modernité occidentale progressiste, sous l'égide de son "guide spirituel" : Habib Bourguiba. Un pays respectueux de ses valeurs traditionnelles ancrées dans ses racines islamiques mais tolérantes vis-à-vis des religions chrétiennes et judaïques et dont les médias étaient largement ouverts aux moeurs libérales occidentales, qu'elles soient culturelles (le cinéma, la littérature...), vestimentaires (la minijupe portée par les étudiantes) ou sanitaire (le planning familial recommandant la contraception symbolisée par le stérilet dénommé alors "le scoubidou"). Une nation-amie, une nation-soeur largement ouverte culturellement à l'influence française qui se matérialisait par une étroite coopération scientifique inter-universitaire justifiant la présence d'assez nombreux "coopérants" responsables de la formation des futures élites tunisiennes. C'est cette Tunisie-là et son peuple, chaleureux, accueillant et sympathique, que nous avons tellement appréciés et tant aimés... Les Tunisiens sont demeurés libres, depuis, de choisir d'autres voies... Nous pouvons cependant, Nous, les Coopérants de "l'Ere Bourguiba" , être fiers d'avoir apporté notre modeste contribution à l'édification d'un Pays qui demeurera, quoi qu'il arrive, "toujours cher à nos coeurs" . Jacques Bruslé témoigne de son travail durant les années 1969-1973 dans ce pays particulièrement hospitalier qui possédait depuis longtemps une élite intellectuelle avancée et ouverte aux échanges. Un regard nostalgique sur une expérience humaine et exotique avec des étudiants assoiffés de savoir et de fraternité avec la France.

07/2023

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Au-delà

L'arbre du choix. Mon rendez-vous avec les êtres de lumière

Il arrive parfois que le malheur soit la source d'une profonde et bénéfique mutation. C'est ce qui arrivé à Nicole Canivenq dont la vie a basculé le six mai 2003. Ce jour-là, un terrible accident de la route a projeté son véhicule contre un arbre, la laissant sans connaissance. Il aurait pu être fatal, mais Nicole a vécu, au cours du choc, une expérience pour le moins extraordinaire. Elle a en effet rencontré douze êtres de Lumière merveilleux d'un Amour et d'une Joie inconnus sur Terre. Elle a appris plus tard que son expérience s'appelle une E.M.I : Expérience de Mort Imminente. La prise de conscience d'une réalité autre et transcendante l'a amené à témoigner : "Moi, l'ancienne directrice commerciale, rationnelle, matérialiste, les pieds bien sur terre, j'ai vécu l'incroyable incursion dans la mort et cette autre réalité remplie d'un "Amour plus grand que l'amour". Ce voyage hors du corps et du temps terrestre fut extraordinaire mais difficile à communiquer, à partager et à intégrer." Son livre est écrit sous la forme d'un journal où Nicole témoigne d'un chemin vers soi-même : "non le moi égotique, souvent blessé, mais bien le "soi" ou "partie divine" que nous portons tous en nous." Aujourd'hui, elle a intégré cet enseignement reçu par-delà la mort. Elle aide les autres à travers des stages et des formations en témoignant sans relâche de l'éternité et de la beauté de la Vie qui est sacrée.

07/2021