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Littérature française

Sursum corda

Sursum corda de Véronika Boutinova vient de paraître au Ver à soie. Roman de voix, il relate l'amour absolu liant deux amis de l'autrice lui ayant confié leur bonheur douloureux. A vif, Zuka et Charlotte se sont trouvés à Belgrade en 2012. Depuis ils cherchent à garder le lien cosmique qui les traverse comme il traverse l'Europe et ses frontières, étanches. Charlotte vit dans le nord de la France. Zuka, originaire de la Krajina, est réfugié en Serbie. Tous deux tentent de survivre à leurs amours européennes : "Charlotte à l'Est. Quand je suis partie en Moldavie avec Charlotte, elle a failli ne pas revenir, arrêtée à l'aéroport où on l'a prise pour une terroriste à cause d'un accessoire de théâtre qui n'était qu'un socle de lampe Ikéa ! Quand Charlotte est partie en Roumanie, elle est revenue avec Gnôle, son chien Tuica, qu'elle a passé clandestinement dans le bus, en le cachant au fond de son sac ! Quand Charlotte est partie en Serbie, elle est revenue avec l'amour, avec son Serbe, avec son amour serbe, Zuka. Charlotte a dit un jour que Zuka valait mieux que le Paradis. Zuka m'a dit un jour que Charlotte était sa petite fleur. Nous tous ici nous pensions qu'elle était une chienne, savante, mais une chienne, une fille qui joue et aboie, qui aboie en jouant. Bon voyage à vous deux dans votre péniche amoureuse, paradis des petites fleurs et des chiens polyglottes". .

01/2021

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Littérature étrangère

Les commencements

Giuseppe Bonaviri, médecin, écrivain et poète, est né à Mineo, en Sicile, le 11 juillet 1924. Après avoir obtenu un diplôme à Catane, il a exercé le métier de généraliste et s'est installé à Frosinone, au sud-est de Rome, où il se spécialise en cardiologie et où il vécut jusqu'à sa mort, le 21 mars 2009. Son premier roman, Le Tailleur de la grand'rue, fut publié en 1954 par Elio Vittorini aux éditions Einaudi ; sacrifiant formellement aux préceptes néo-réalistes, cette oeuvre première s'en éloigne pour, déjà, désigner l'inscription de l'individu dans le cosmos. Au fil du temps, comme s'il voulait évaluer les possibilités de chacun, il se mesure à tous les genres littéraires : du roman au poème en passant par le conte, la nouvelle ou le récit de science-fiction, sans oublier le théâtre. Avec Les Commencements, paru en 1983 en Italie aux éditions Sellerio, Giuseppe Bonaviri semble enfin avoir trouvé une forme en adéquation avec son imaginaire circulaire, dont l'épicentre est Mineo, sa ville natale, point de départ de son oeuvre, et de ce livre en particulier, entre tous inclassable. Dans une langue étonnement sensuelle, il côtoie de nombreux registres auparavant explorés, augmentés par l'astronomie et l'ethnographie... Et, surtout, tout au long, il alterne ingénieusement prose et poème, l'un et l'autre traitant d'un seul et même thème, où résonne l'espace-temps d'une parole en son rappel authentique, dont l'ampleur des propos, à forte résonance cosmique, retient durablement.

02/2018

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Littérature étrangère

Amour sur le rivage

La petite ville côtière d’Ashkelon, au Sud d’Israël, est pour les trois protagonistes du nouveau roman de Michal Govrin le théâtre d’un amour d’été. Avec l’argent que ses parents lui ont donné pour un stage de secrétariat, Esther Weiss, qui vient d’achever sa scolarité dans un lycée religieux, s’offre une robe à bretelles et descend au dancing de la plage. Au bar, Moïse Derhy, arrivé droit de Paris pour l’enterrement de sa mère, boit un Campari. Son regard est aimanté par la jeune fille qui se tient, solitaire, à l’autre bout de la piste de danse, inconsciente de sa beauté. Derrière le comptoir, Alex Morgenstern, embauché au début de la saison alors qu’il débarquait de Buenos Aires, observe cet homme plus âgé que lui, dont il admire la mise élégante. Avec pour musique de fond les tubes des années soixante, pendant lesquelles se déroule l’action, le décor est en place. En impeccable dramaturge, Michal Govrin rend inéluctable la tempête amoureuse. Chacun de ses personnages en effet se trouve dans une impasse de son histoire personnelle, et chacun vivra le choc de la rencontre comme une révolte : Esther étouffe chez ses parents, tous deux rescapés de la Shoah, propriétaires d’une poissonnerie dans la petite ville. Moïse vit une crise avec Catherine, sa femme française, et leur fils Jean. Alex, l’Argentin taciturne, veut laisser loin derrière lui Buenos Aires, les activités politiques qu’il y menait et le secret honteux de son père psychanalyste.

10/2013

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Histoire de France

L'EMPEREUR A LA BARBE FLEURIE. Charlemagne dans la mythologie et l'histoire de France

Le règne de Charlemagne fut long : presque un demi-siècle. Mais son règne posthume sur l'Occident dura bien plus longtemps encore : un millénaire. On le trouve partout, dans les épopées et les chroniques, les vitraux et les enluminures, les poèmes et les histoires, les traités de politique et les pièces de théâtre. Tout le monde peut le revendiquer : les Allemands comme un compatriote, les Italiens comme leur empereur et même l'Eglise comme un de ses saints. Ce sont les appropriations françaises de cette figure polyvalente et symbolique auxquelles ce livre est consacré. Son relatif effacement depuis la fin du XIXe siècle, à peine compensé par la construction de l'Europe, ne doit pas faire oublier le rôle central qu'a joué le personnage dans les définitions de l'identité française. De "La Chanson de Roland" à "La Légende des siècles", par un écrivain qui n'en parle. De la Réforme à la Troisième République, pas un grand événement auquel il ne soit associé. De Saint Louis à Napoléon en passant par Charles VIII et Louis XIV, pas un souverain qui ne se situe par rapport à lui. Révélateur des conflits ou signe de ralliement, Charlemagne apparaît ici dans la multiplicité de ses figures contradictoires : législateurs et tyran, chevalier et barbare, père de l'école et empereur illettré, modèle de vertu et père incestueux, roi des nobles et héros du peuple. Insaisissable et fondamental. Entre mythe et histoire, légende et vérité, un cas type des complexes rapports des Français avec leur passé fondateur.

01/1997

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Théâtre

L'Enfant qui meurt. Motif avec variations

A l'origine, une intuition : " l'enfant qui meurt " comme motif récurrent dans le théâtre du monde, d'Occident en Orient. Par-delà tout ce qu'un tel décès procure comme désarroi et deuils personnels, le motif cristallise un rapport au monde, révèle des stratégies de pouvoir, concentre les peurs d'une époque. Des Grecs aux Romains, de Shakespeare à Racine, " l'enfant qui meurt " renvoie à des comportements mythiques ou à des stratégies politiques. Au terme du XIXe siècle le motif gagne en fréquence et se retrouve constamment chez Tchekhov ou Ibsen, Maeterlinck ou Hauptmann. Les raisons de ces décès divergent mais elles semblent toujours échapper à la volonté des humains : maladies, accidents, noyades, chutes... La mort de l'enfant frappe les personnages comme un résidu du destin tragique, aveugle et immaîtrisable, symptôme d'une crainte d'avenir, d'une menace de stérilité et d'une impossibilité de régénération. A la fin du XXe siècle, le motif fait retour mais chez Edward Bond, Sarah Kane, Franz Xaver Kroetz, Joël Pommerat, Laurent Gaudé, Wajdi Mouawad, Hanok Lévine, ce n'est plus le destin qui frappe, mais bien souvent la mère elle-même qui tue, agression délibérée contre le principe de vie. Le cinéma et les arts plastiques ne restent pas à l'écart et le motif s'y retrouve avec une égale intensité, toujours en raison du désarroi qui se généralise : égarement sans secours, douleur sans réponse, vie sans perspective, no future. " L'enfant qui meurt ", excès qui défie la représentation.

06/2010

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Histoire de France

LIBERATION D'ORLEANS

Au moment où ils mettent le siège devant Orléans, les Anglais se croient tout près de réaliser leur vieux dessein : annexer la France à la couronne d'Angleterre. Le sort de la ville, berceau de la dynastie capétienne et lieu stratégique essentiel, va ainsi décider de la survie, ou de la disparition, de la monarchie française ; c'est là que la guerre de Cent Ans va être perdue ou gagnée. Dans ce théâtre d'affrontement politique, militaire, symbolique, voici qu'apparaît, signe de la volonté divine, une jeune paysanne, la Pucelle, qui va galvaniser les énergies latentes des Orléanais pour mettre en déroute l'envahisseur et le refouler hors du royaume. De ce moment charnière, Régine Pernoud donne une reconstitution magistrale. Quarante ans après sa parution, ce livre n'a rien perdu de son éclat. Dans une postface inédite, Jacques Le Goff explore la portée historique de l'événement en faisant écho notamment au Mystère du siège d'Orléans, cette oeuvre théâtrale qui offre le commentaire le plus profond sur le siège et son dénouement : ce n'est pas la force des armes qui sauve Orléans, et la royauté, mais le décret de la Providence. En mettant fin à la "France anglaise", Dieu signifie sa résolution de modeler les sociétés humaines en autant de nations distinctes. Ainsi s'esquisse, à l'épreuve de cet épisode mémorable, une "idée nationale" avant la lettre : la libération d'Orléans s'inscrit dans le lent processus qui devait aboutir à la formation des nations européennes.

03/1969

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Poésie

Kean. 5 actes

Kean ou Désordre et génie fut écrit par Alexandre Dumas père pour le célèbre acteur Frédérick Lemaitre. Cette pièce oubliée - dont on trouvera d'ailleurs, à la fin de la présente édition, le texte intégral -, Jean-Paul Sartre l'a reprise, réécrite et, comme dit Robert Kemp, il en a fait un "bon drame solide, dont il a bien bourré les creux et qui est devenu brillant". Kean est un fameux acteur anglais. Il triomphe au Théâtre Royal de Drury Lane, et tout Londres, au début du XIXe siècle, court l'acclamer. Deux femmes l'aiment : la comtesse Eléna, épouse d'un ambassadeur, et Anna Damby, jeune héritière bourgeoise. Kean est débauché, couvert de dettes, ivrogne et coureur de jupons. Toutefois le prince de Galles n'a pas dédaigné d'en faire son ami. Kean est un homme excessif, qui se moque des contingences, laisse la bride à ses passions, se livre avec volupté à l'insolence, à la générosité, au mépris. Mais, au-delà de ces manifestations d'un tempérament puissant, c'est la condition du comédien et de l'homme de génie que Jean-Paul Sartre a posée dans les termes les plus efficaces. Kean est-il lui-même, ou bien les divers personnages (Roméo, Hamlet, Othello surtout) qu'il incarne ? Dans quelle mesure ces êtres shakespeariens ne dévorent-ils pas sa personnalité ? Un soir, enfin, Kean explose. A la face du public, à la figure du prince de Galles qui cajole la comtesse Eléna dans sa loge, il met son coeur à nu. Et il est hué.

03/1954

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Critique littéraire

Les Cahiers de l'Herne N° 48 : François Mauriac

Ce cahier de l'Herne est consacré à François Mauriac (1885-septembre 1970), l'un des plus grands écrivains du XX e siècle, dont on fête le trentième anniversaire de la mort. Classé parmi les poètes spiritualistes, Mauriac fréquente les salons littéraires et se lie avec Cocteau et Jammes. En 1922, le triomphe du Baiser au lépreux le consacre comme jeune maître du roman, mais l'audace du sujet indispose la critique catholique. Le Grand prix du roman pour Le Désert de l'amour en 1925, l'entrée à l'Académie française en 1933 et le prix Nobel en 1952 marquent la reconnaissance de son oeuvre romanesque, même s'il s'est essayé à d'autres genres comme la poésie ou le théâtre. Chrétien exigeant qui défend les minorités au moment de la Seconde Guerre mondiale, grand résistant, ce démocrate-chrétien déplore l'immobilisme puis le laxisme de l'Eglise. Journaliste au Figaro et ensuite à l'Express - articles à l'origine du Bloc-Notes - Mauriac prêche à contre-courant, défendant les valeurs humanistes et chrétiennes au temps de Sartre et de Robbe-Grillet. Après avoir malmené les ténors de la IV e République, Bidault, Laniel et Mollet, Mauriac se retourne pour défendre de Gaulle, au moment où celui-ci revient au pouvoir. Il lui consacrera un essai en 1964. Homme d'un dialogue ininterrompu avec le monde des lettres - Gide, Nimier, Sagan ou Sollers - qui a commenté l'actualité pendant la seconde moitié de sa vie, Mauriac apparaît comme la "mémoire vivante de notre histoire" .

10/2000

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 15, La clôture des Rougon-Macquart (1892-1893)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre : elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Émile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son œuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. On trouvera d'abord ici La Débâcle, publié en 1892 : histoire vraie de la guerre de 1870, et drame poignant vécu dans la tourmente des événements. Le Docteur Pascal, publié en 1893, termine la série des vingt Rougon-Macquart par un émouvant roman de passion amoureuse : reflet de la passion vécue par Zola avec Jeanne, la jeune femme qui lui donnera deux enfants. On lira aussi le livret d'un oratorio, Lazare, mis en musique par Alfred Bruneau, une série de préfaces, d'articles et de discours, un choix de la correspondance, ainsi que la chronologie et la bibliographie habituelles.

03/2007

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Critique littéraire

Tchekhov

Après les biographies qu'il a consacrées à quelques prestigieux écrivains russes - Dostoïevski, Pouchkine, Lermontov, Tolstoï, Gogol -, Henri Troyat a entrepris de nous conter l'histoire fascinante de l'un des plus mystérieux d'entre eux, Anton Tchekhov, célèbre par ses nombreuses nouvelles et par cinq pièces de théâtre : Ivanov, La Mouette, Oncle Vania, Les Trois Soeurs et La Cerisaie. Histoire assez courte par la durée puisque Tchekhov vécut quarante-quatre ans (1860-1904), mais longue par les méandres intérieurs du personnage. Ce que nous propose ici Henri Troyat, c'est d'abord un voyage vertigineux dans le proche passé de la Russie. En même temps, avec son don de communion humaine, il nous fait pénétrer pas à pas dans les arcanes d'un être surprenant, à l'oeil vif et à la tête glacée, rieur mais triste, aimable mais distant, égoïste mais ouvert au malheur des autres, entouré de femmes mais craignant de s'engager avec l'une d'elles jusqu'au jour de son étrange et tardif mariage, partageant son temps entre la médecine, où il donne libre cours à sa soif de dévouement, et la littérature, où il s'impose comme un artiste indépendant, hostile à toute prise de position politique, philosophique, religieuse, soucieux avant tout de montrer la vie sans essayer de rien prouver. La lente et passionnante découverte que l'on fait de ce sceptique courtois, de cet enchanteur désenchanté, éclaire toute l'oeuvre de Tchekhov : une musique sourde, intime, poignante où s'exprime la douce absurdité de l'existence quotidienne.

10/1984

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Romans historiques

Le testament d'Olympe

Nous sommes au milieu du XVIIIe siècle, pendant la désastreuse guerre de Sept Ans, sous le règne de Louis XV. Apolline et Ursule sont les héroïnes de ce récit. Elles sont nées à Bordeaux, dans un milieu très religieux. Le père, adepte de la Providence, s'adonne avec délices au bonheur de ne rien faire. La famille s'enfonce dans la misère. Ce dont Apolline s'aperçoit à peine, tandis que son aînée, animée par l'ambition et l'esprit de liberté, n'a qu'une envie : s'enfuir. Les soeurs se perdent de vue. Apolline est mise dans un couvent, puis devient préceptrice dans un château. Elle en sort pour retrouver sa soeur mourante et découvrir, à travers un manuscrit, le récit de ses aventures. Ursule, rebaptisée Olympe, a réussi à se faire emmener à Paris par le duc de Richelieu, le superbe gouverneur d'Aquitaine. Elle rêve de faire carrière au théâtre, mais Richelieu l'offre à Louis XV, qui l'installe à Versailles dans sa petite maison du Parc-aux-Cerfs. Un brillant destin de favorite s'ouvre à elle... Comme Les Adieux à la Reine, ce roman est le fruit d'une alchimie entre érudition et fantaisie. On plonge dans une époque, ses couleurs, ses odeurs, ses rites, et dans un monde dominé par l'étrange duo que forment le duc de Richelieu, le plus célèbre libertin de son siècle, et le roi Louis XV, habité par le goût de la mort, le désir des femmes et le sens du péché.

09/2010

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Littérature française

La chambre blanche

" En dépit des efforts que nous faisions pour marcher droit, chaque pas nous soulevait du sol, nous projetant l'un contre l'autre, et les chevaux ailés du pont et les réverbères à trois branches, la coupole transparente du Grand Palais et les grands troncs des marronniers avec leur haut feuillage sombre, toutes ces formes s'élançaient dans le ciel pâle, étirées, dansantes, allègres comme notre démarche, tandis que nous croisaient des passants sans épaisseur ni consistance, simples figurants dans notre rêve éveillé. La vie. Être présent à la vie, intensément. Notre amour nous la révélait. Peut-être sa splendeur se tient-elle "prête à côté de chaque être", comme Kafka l'avait écrit dans son Journal, mais - j'avais lu ces lignes avec nostalgie - "voilée, enfouie dans les profondeurs, invisible, lointaine". Je pensais ce jour-là que l'amour est bien cette magie qui nous dévoile l'autre monde - le monde d'au-delà du monde, celui qui en permanence se tient prêt à nos côtés, mais que d'ordinaire nous ne savons pas voir. " Lorsque Camille rencontra Julien, elle pensait que rien ne la prédisposait à la passion. C'est pourtant une véritable cérémonie qui se célèbre dans la chambre blanche où les amants se retrouvent. Désirant la possession et s'en défiant tous deux, ils deviennent les acteurs d'un théâtre dont ils croyaient ne devoir être que les témoins. La narratrice, à laquelle, Camille confie son secret et son manuscrit, réfléchit sur l'absolu et le lyrisme de toute passion et l'écueil de la réalité.

01/2003

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Policiers

MOI, MENTIR ?

" Je sais qu'on t'a dit que j'ai une femme et des p'tits Qui m'attendent, loin là-bas à Tehachapie Mais je t'assure que libre comme l'air je suis Chérie, Chérie, Moi, mentir ? " L'auteur de ce tube immortel de country music, Ray Jones, chante tous les soirs à guichet fermé dans son théâtre de Branson, Missouri. Mais ce n'est peut-être pas uniquement son talent qui attire les foules. Il va en effet être jugé pour assassinat avec préméditation, voies de fait aggravées, viol, et quelques autres chefs d'accusation bénins, disposés en garniture comme des pommes de terre autour de l'assiette. Il risque sa vie : dans le Missouri, le gaz est mortel, l'ampoule est sous la chaise. Tandis que se prépare le cirque judiciaire, le cirque médiatique bat son plein autour de l'affaire Ray Jones, et tous les coups sont permis. Le " Trio des Aborigènes ", trois journalistes australiens à la solde du torchon Galaxy-Hebdo, ont pour mission de brouiller les idées de leurs confrères par divers moyens que la morale n'approuve pas forcément : incitation à la consommation d'alcool pour délier les langues, désinformation et rumeurs en tous genres, pose de micros dans les endroits stratégiques, etc. Sara Joslyn et Jack Ingersoll sont d'autant plus écoeurés par ces méthodes qu'ils les connaissent bien : ils ont fait leurs débuts à Galaxy. Tout en menant leur enquête pour le magazine Tendances, ils se jurent d'avoir la peau de l'infâme torchon.

01/1998

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Romans historiques

L'année de la pluie

Au début du XVIe siècle, le climat change. En 1316, la pluie détruit les récoltes et provoque l'une des plus grandes famines du Moyen Age. A l'aube de la guerre de Cent Ans, le royaume de France est plus que jamais divisé. Louis X, fils de Philippe le Bel, est un roi faible. Son oncle, Charles de Valois, gouverne le pays à sa place dans le dessein de monter sur le trône. Il se met en quête du trésor des Templiers, que l'on dit caché au château de Conflans. Seuls Isabeau et Louis, les petits-neveux du grand maître Jacques de Molay, mort sur le bûcher, ont échappé au massacre de leur famille et sont secrètement placés sous la protection d'Eude de Breiville. Cet humble seigneur à la carrure de géant voit sa tâche se compliquer avec les premiers émois d'Isabeau, qui se portent sur son fils Geoffroy, et ne tarde pas à se retrouver au coeur d'un redoutable jeu de pouvoir et de manipulations... Avec lui, on vit à la cour de France où le poison est le meilleur argument pour asseoir l'autorité d'une multitude d'intrigants. Après les succès de La Mémoire au coeur, La Disparue de Saint-Sauveur et L'Enfant de Loire, Gilbert Bordes revient à un genre qui lui est cher, le roman historique. L'intrigant Moyen Age devient le théâtre flamboyant de personnages forts et authentiques, entre violence et passion, vengeance et complot, mensonge et trahison.

10/2017

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Science-fiction

La Déesse des marguerites et des boutons d'or

Depuis dix ans, les Athéniens et les Spartiates sont en guerre. La déesse Athéna, lasse de voir son peuple se battre, décide d'envoyer à Athènes Brémusa, redoutable amazone peu encline au dialogue, et Métris, nymphe dont le seul pouvoir est de faire apparaître où bon lui semble des marguerites et des boutons d'or. C'est donc ce duo improbable qui se voit chargé d'une mission capitale : faire en sorte que la conférence de paix qui doit se tenir à Athènes aboutisse à un succès. La Paix, c'est justement la pièce que monte au même moment Aristophane, et il se pourrait bien qu'elle joue un rôle décisif dans l'accomplissement de la mission de Brémusa et Métris. Mais encore faudrait-il pour cela qu'il parvienne à la monter, car entre ses rivaux dramaturges qui monopolisent toute l'attention des citoyens, l'aspirant poète qui lui colle aux basques, l'incapacité de ses acteurs à retenir ne serait-ce qu'une réplique, et son propre mécène qui semble avoir été piqué par la mouche de la radinerie, Aristophane ne s'en sort pas. D'autant que chez les généraux des deux camps, la paix semble loin de faire l'unanimité… Mêlant les mouvements d'humeur de dieux tatillons, les débats politiques qui rappellent furieusement ceux du xxie siècle et les coups bas dans les coulisses d'un théâtre, Martin Millar compose une farce spirituelle et fort à-propos sur une Grèce antique aux prises avec des maux qui sont aussi ceux de notre temps.

09/2016

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Littérature française

Royal romance

Daniel Flamm, un homme d'une cinquantaine d'années, vit à Paris avec ses deux enfants et leur mère. Sans s'y attendre, il rencontre à Montréal une comédienne débutante. Elle s'appelle Justine et il s'éprend d'elle. L'attirance est immédiate et réciproque. Autrement dit, un coup de foudre. Commence une aventure aussi ardente qu'éphémère. Comment lutter contre l'éphémère ? Justine est drôle, insolente, inventive. Son narcissisme séduit Daniel. Quand il quittera Montréal, ils sauront tous les deux qu'ils ne refermeront jamais cette parenthèse. Ils s'écriront, se téléphoneront, se reverront parfois et, les années passant, renforceront le lien fragile qui les unit. S'aiment-ils d'autant plus qu'ils se voient peu ? Le téléphone, les SMS, les cassettes enregistrées et postées par Justine leur permettent de croire que leur amour ne faiblit pas, même si chacun mène sa vie de son côté. Coup de théâtre : Justine débarque à Paris et s'y installe. Daniel part pour Strasbourg, où l'accueille sa sœur psychiatre. Justine et Daniel s'aiment mais s'évitent. Manque de courage ou résignation devant un amour moins fort que leur rêve ? Ils comprennent que le temps qui passe, sans qu'ils prennent jamais la grande décision de vivre ensemble, les conduit de la jubilation à la mélancolie. Comme dans toutes les grandes histoires d'amour, le malheur veille. " Peut-on trop aimer ? ", se demandent-ils. Daniel Flamm apprendra que l'amour survit dans cet étrange endroit que nous appelons la mémoire.

03/2012

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Policiers

Le vampyre des Grampians. Les nouvelles enquêtes de Harry Dickson

Popularisé par Jean Ray - qui n'a pourtant pas créé le personnage - et les éditions Marabout, le détective Harry Dickson a trouvé en Gérard Dôle un de ses plus brillants continuateurs, comme on peut en juger, depuis 1984, avec la publication de nouvelles aventures. Le Vampyre des Grampians recueille neuf nouvelles totalement inédites. Dans ces histoires mêlant fantastique et enquête policière, tout y est de ce qu'on attend du récit dicksonien : une Grande-Bretagne figée à jamais dans les brumes, apparences trompeuses et apparitions grotesques, masques animés avec peut-être rien derrière, le rouge du théâtre et du sang, personnages insolites et surannés, fraternités interlopes, géométrie extravagante où, passé la porte d'un cabanon de jardin londonien, on débouche dans un vaste temple oriental dont les colonnes se perdent dans la nuit des voûtes, meurtres sans rime ni raison, tueurs improbables comme cette marionnette brisant ses fils pour mieux planter ses dents dans la gorge d'un badaud. Et puis, il y a la touche personnelle de Gérard Dôle qui introduit dans la plupart des récits ses musiques maléfiques. Chez lui, le spectacle dicksonien est avec fosse d'orchestre et les sons concourent au déroulement de l'intrigue. Pour mieux diriger ce concert diabolique, l'auteur apparaît fugacement, figure du Destin, sous l'apparence de l'Homme au singe, une réminiscence de l'époque lointaine où il chantait aux terrasses des cafés de Saint-Germain-des-Prés en s'accompagnant à l'orgue de Barbarie, assisté d'un macaque furibond battant la mesure de ses longs bras griffus.

09/2003

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Histoire internationale

La Chine à l'encan. Rapports et souvenirs d'un officier français du 2e Bureau en Extrême-Orient (1897-1901)

En l'année 1900, la Chine est un pays en état de décomposition avancée : la dynastie Qing, au pouvoir depuis près de trois cents ans, oppose aux réformes nécessaires le poids de son conservatisme ; les mandarins contribuent à l'immobilisme et à la prévarication généralisée. Face à cet empire déliquescent, les " puissances " coloniales comme l'Angleterre, la France et l'Allemagne, mais aussi les puissances montantes que sont la Russie et le Japon, se précipitent pour arracher successivement à l'Empire du Milieu, bafoué et méprisé, des territoires entiers. Au terme de soixante années d'humiliations, le peuple chinois se révolte contre les étrangers : c'est la révolte des Boxeurs, qui surprend tous les observateurs, prend en otages les Européens à Pékin et Tien-t'sin, avant que les troupes coalisées ne rétablissent difficilement la situation. Sur ce théâtre où se déchaînent les passions et les rivalités entre les puissances, quelques personnages de caractère tentent de jouer leur carte ou celle de leur pays : un maréchal chinois haut en couleur, un amiral anglais, un Gouverneur général de l'Indochine ambitieux et pressé, un Consul général de France brillant et volontaire, quelques officiers du Renseignement qui tentent de comprendre et d'expliquer. C'est à partir des archives du capitaine Adolphe Guillaumat, chargé du renseignement militaire à Hanoï, que le tableau de cette période a été tracé. Des recherches complémentaires sont venues compléter ces témoignages. Envoyé en mission de renseignement en Chine en avril. 1900, le capitaine Guillaumat va se trouver entraîné dans la Guerre des Boxeurs.

05/2008

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Littérature étrangère

Les désertés

Un monastère et ses pensionnaires sur la côte californienne : tels sont les compagnons et le lieu qu'a choisis le narrateur pour se retirer du monde quand tout s'est effondré autour de lui. Trentenaire, il a quitté Milan lorsqu'il s'est retrouvé sans travail, sans argent et sans la femme de sa vie, celle qu'il nomme la "reine triste", qu'il n'a su aider et qu'il a au contraire trompée. Son frère Rudi, qui s'est fait moine et vit dans cette communauté, veille sur lui, de sorte que tout n'irait pas trop mal si son meilleur ami, Danilo, comédien et comique, également milanais et tout aussi perdu, ne débarquait sans crier gare. Mais Danilo a un but : il veut s'enfoncer dans le désert, à la recherche d'un célèbre chaman capable de guérir les maux qui l'affligent. Car il est lui aussi dépressif, lui aussi chômeur depuis que le café-théâtre où il se produisait l'a mis à la porte, et également sans argent. Cet improbable duo, l'un enthousiaste et l'autre plutôt sceptique, prend donc la route. Trouveront-ils ensemble la voie de la sérénité ? Que faire de sa vie quand on a trente ans et des poussières en 2015 ? Peut-on encore espérer vivre une vie complète, utile et heureuse ? C'est toute la problématique des récents mouvements de protestation tels que les indignados et Occupy Wall Street qui est au coeur des Désertés et que Marco Mancassola évoque avec passion et humour.

04/2015

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Littérature étrangère

Hallebardes

Quelques mois avant sa mort, José Saramago avait entamé l'écriture d'un nouveau roman ayant pour thème le commerce des armes et la responsabilité individuelle. Ce récit demeuré inachevé raconte le conflit moral d'Artur Paz Semedo, employé d'une usine d'armement qui, intrigué par le sabotage d'une bombe pendant la guerre civile espagnole, décide d'enquêter à l'intérieur même de son entreprise. Sa plongée dans le dédale des archives et les découvertes qu'il y fait le poussent à réfléchir sur la guerre en tant que renoncement éthique majeur de l'humanité, et sur le caractère apparemment inévitable de la violence. Cette édition comprend les notes de travail de l'auteur sur la fin qu'il envisageait de donner à cette histoire, ainsi qu'un texte inédit de Roberto Saviano, écrit pour son ami José Saramago à l'occasion du dixième anniversaire de sa disparition. Un an avant son propre décès, Günter Grass, lui aussi prix Nobel de littérature, s'était joint à cet hommage en offrant quelques-uns de ses dessins consacrés à la violence et la guerre. José Saramago est né en 1922 à Azinhaga, au Portugal. Ecrivain majeur du XXe siècle, son oeuvre, qui comprend des romans, des essais, de la poésie et du théâtre, est traduite dans le monde entier. Il a reçu en 1995 le prix Camões, la plus haute distinction des lettres portugaises, et le prix Nobel de littérature en 1998. Il est décédé à Lanzarote en 2010. Traduit du portugais et de l'italien par Geneviève Leibrich.

10/2020

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 10, La critique naturaliste (1881)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre : - elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son œuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; - elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. En 1881, Zola met un terme à sa longue carrière de journaliste et rassemble en volumes ses principaux articles. On trouvera dans ce tome 10 des Œuvres complètes l'essentiel de sa critique littéraire - les quatre recueils publiés cette année-là. Par sa lucidité à l'égard des auteurs et des œuvres, par ses appels au renouveau, par sa lutte constante contre les idées reçues, les inerties et les médiocrités, Zola est incontestablement l'un des grands acteurs de la modernité. La lecture de ces textes majeurs est précieuse pour apprécier la démarche originale de l'écrivain et mieux comprendre son naturalisme.

08/2004

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Littérature française

Oeuvres Complètes. Tome 19, L'utopie sociale : les quatre Evangiles (2)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre : elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique en vingt brèves périodes, de 1858,date de l'arrivée du jeune Émile Zola à Paris, à 1912, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son œuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par-delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet dune notice. Dans chaque volume.. on trouve d'abord les œuvres narratives (romans. contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les ouvres critiques et la correspondance. Travail met en scène une cité ouvrière fin-de-siècle. travaillée par les violences de la lutte des classes, puis régénérée par le génie transformateur et reconstructeur d'un homme qui fait confiance au progrès scientifique et technique pour instaurer un régime de coopération et de fraternité. L'âpre tragédie des conflits sociaux se résout ici dans l'annonce d'un futur pacifié, que le siècle nouveau démentira. Ce volume contient aussi la première série des livrets écrits par Zola, et mis en musique pour l'opéra par Alfred Bruneau.

02/2009

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Pédagogie

L'éducation artistique dans le monde. Récits et enjeux

Donner la possibilité à un enfant de jouer sur une scène de théâtre, d'exprimer son potentiel créatif par le dessin, le graff ou la peinture, d'apprendre un instrument de musique, d'éprouver son corps par la danse, de se familiariser avec les univers artistiques, quoi de plus évident ? Si l'éducation artistique est désormais affichée comme une priorité politique en France, c'est loin d'être le cas ailleurs. Ce livre est le premier à retracer toute une série d'expériences conduites à travers le monde en matière d'éducation artistique, tout en faisant le point sur les politiques éducatives et culturelles mises en oeuvre à destination des enfants, des adolescents et des étudiants. Il montre l'extrême diversité des politiques et des actions qui ont cours sur l'ensemble des continents : des engagements de la compagnie Teatro Trono dans les bidonvilles de La Paz, en Bolivie, jusqu'au projet Learning Through Arts du musée Guggenheim de New York, en passant par les initiatives des artistes du centre Koombi, au Burkina Faso, l'enseignement du cinéma et des médias en Corée du Sud, l'énergie cathartique de L'Ecole de cirque de Palestine ou la politique d'éducation artistique et culturelle du département de la Seine-Saint-Denis... Autant d'études de cas illustrant des situations particulières, complétées par les analyses des plus grands spécialistes sur les enjeux de l'éducation artistique à l'heure de la globalisation, sur une alternative éducative mondialisée, ou encore l'éclosion des orchestres de jeunes à travers la planète.

01/2018

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Photographie

Regards attendris

Bienvenue dans le monde candide d'Yves Auboyer ! Passionné de photographie depuis maintenant plus de 40 ans, il observe le monde d'un regard empreint d'humanité. Cet ouvrage de plus de 400 pages est le fruit de nombreuses heures à sillonner les rues, à déambuler sur les places, à parcourir les marchés et les foires en quête d'images, mais surtout en quête d'histoires. Dehors se joue alors un étrange ballet : celui du photographe, de son boîtier prêt à déclencher et de son sujet. Car chaque image saisie est authentique par essence. Pas d'artifice, pas de pose arrangée, pas de préméditation, le sujet est pris sur le vif, et garde toute sa spontanéité. Fondu dans la foule, appareil vissé autour du cou, objectif collé à la peau, le photographe saisit l'instant précis où son sujet s'expose à lui. Son sujet ? Et bien c'est vous, c'est moi, nous, les connus et moins connus de la rue, qui tour à tour, donnons vie aux scènes prises à la volées dans le théâtre de nos vies quotidiennes. C'est par le prisme bienveillant de son regard un tantinet moqueur mais toujours plein de tendresse qu'Yves observe le monde et fige au travers de l'objectif des situations tantôt cocasses, tantôt comiques, émouvantes ou sombres aussi parfois. Maintenant c'est à vous de vous laisser porter par les émotions que suscite ce livre d'images, d'imaginer la suite de ces histoires de vie ordinaires.

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Littérature étrangère

L'incarnation d'Eddie Twyborn

Dans les semaines qui précèdent la Première Guerre mondiale, sur la côte d'Azur, une riche Australienne est fascinée par la silhouette gracieuse d'une jeune femme, compagne d'un vieux Grec. Le style vigoureux de sa nage, son allure, son regard lui paraissent vaguement familiers. La guerre la contraint à regagner son pays avant que le mystère ait été éclairci. En Australie, un jeune homme qui s'est très honorablement comporté pendant la guerre se place, pour s'éprouver lui-même, comme ouvrier dans un élevage de moutons. Il y mène la vie la plus rude. Il devient l'objet, plutôt choisi que choisissant, de divers désirs sexuels qui le laissent incertain sur son identité. La troisième partie de ce roman, qui projette le lecteur de l'un à l'autre des antipodes, a pour décor le Londres des années trente, et plus précisément une maison de rendez-vous de Chelsea dont la patronne est adorée de ses pensionnaires et de certains de ses visiteurs. Mais elle préserve jalousement son identité. Est-elle sans rapport avec le jeune Australien, avec la vigoureuse nageuse que nous avons déjà rencontrés dans le roman ? Le lecteur s'en rendra compte lui-même. Ce dernier roman de Patrick White, qui vient de publier son autobiographie et se consacre de plus en plus au théâtre, exprime plus férocement que jamais le mélange d'amour et de haine qui le lie à l'Australie, son humour impitoyable et sa conscience inquiétante des ambivalences de la nature humaine.

03/1983

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Scolaire lycée général et tech

Enfoques 2de A2-B1

La nouvelle collection d'espagnol qui allie culture et langue pour un apprentissage attrayant et stimulant ! L'accent est mis sur l'expression orale en 2de grâce à : - Une page Entrenamiento oral dans chaque chapitre, pour travailler la compréhension et l'expression orales ainsi que la phonétique. - 3 doubles pages Taller de... par notion du programme pour rendre l'élève actif et l'ouvrir à d'autres formes d'expression : un atelier théâtre, un atelier TICE et un atelier création. Une méthode complète qui se distingue par : - 2 chapitres de révision pour faire le lien avec le collège et réviser les bases ; - 9 chapitres sur des thèmes motivants et problématisés, construits autour de nombreux documents audio et vidéo authentiques ; - une démarche actionnelle progressive : les deux Actúa, présents dans chaque double page Enfoque, préparent les élèves à la réalisation du Proyecto final. Deux projets sont proposés dans chaque chapitre pour permettre un travail en groupes ; - une double page Historia del arte par chapitre pour apporter une ouverture artistique et culturelle ; - une double page d'évaluation Balance par chapitre ; - un coffret de ressources complet : ressources vidéo, audio ainsi que des documents PDF à imprimer et distribuer aux élèves (travail sur le lexique). Tous les documents audio destinés à l'élève sont proposés au format MP3 et téléchargeables aisément par les élèves pour faciliter l'entraînement oral. Vous pouvez télécharger : - Le livre du professeur comprenant les corrigés, les scripts et des pistes d'exploitation pédagogique - Les fichiers audio destinés à l'élève (MP3)

04/2015

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Critique littéraire

Carnets en marge

"Ce journal pose un problème que je ne puis guère résoudre maintenant, écrit Roland Dubillard. J'arrive à proférer les idées les plus intelligentes (selon moi) et les plus sérieuses comme des plaisanteries irrésistiblement stupides." Il nous permet en tout cas de vivre dans la familiarité de l'étrange génie qui a écrit au théâtre Naïves hirondelles et La maison d'os. Pendant cinquante ans, dans ces Carnets en marge, Dubillard a noté ses réflexions, des poèmes, des contes, des projets, des choses vues. C'est un mélange tout à fait personnel d'extrême intelligence, d'imagination burlesque, d'humour et de sens de l'absurde. Qui d'autre que Roland Dubillard sait faire tenir en trois lignes à la fois un roman, une philosophie et une morale ? "Je ne vous reproche pas d'être fidèle à votre mari. Ne me reprochez pas d'être un ivrogne. Nous tenons tous les deux à notre passion que nous avons choisie dans un lot de passions sans valeur." A chaque coin de page, la pensée, le bien, le mal, l'amour, la mort, la vérité et son contraire s'entrechoquent, sont retournés comme des gants. Puis soudain perce une confession douloureuse, comme au moment de la mort tragique de l'actrice Nicole Ladmiral : "On t'a eue. On m'a employé à t'avoir." Et comment dire mieux le mystère de l'existence que par cette boutade qui mérite d'être longuement méditée : "Je suis entré dans le monde pour le rendre provisoire."

10/1998

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Cinéma

Profession magicien. La passion Disney

Pendant presque trente ans, Michael Eisner a vécu et travaillé au cœur de la culture populaire américaine. Jeune cadre chez ABC, il a contribué à créer des séries, des feuilletons aussi célèbres que Happy Days ou Racines. Président de la Paramount, il a supervisé la production de films tels que Le flic de Beverly Hills, Les aventuriers de l'Arche perdue, Tendres passions et Elephant Man. PDG de la compagnie Walt Disney depuis seize ans, il a orchestré la transformation de cette entreprise en la développant dans diverses directions : le cinéma, la télévision, la radio, les parcs à thèmes, le théâtre et même le cyberespace. Il raconte ici l'extraordinaire résurgence de l'animation chez Disney et les négociations qui ont conduit à la plus vaste acquisition dans ce métier - Cap Cities/ABC -, dont les prémisses se déroulèrent sur un parking au fin fond de l'Idaho. Il relate les débuts chaotiques de Disneyland Paris et la féroce opposition qui déboucha sur l'abandon du projet Disney's America. Il nous confie la mort tragique de son partenaire et ami, Frank Wells ; son quadruple pontage ; les bouleversements existentiels qui s'ensuivirent. A travers ces mémoires, le lecteur français ne pénètre pas seulement dans les coulisses de la société du spectacle : il lui est donné, pour la première fois, de vivre en direct dans la peau et dans la tête de celui qui présida à la destinée de cette célèbre compagnie, confronté à la mutation radicale d'une industrie du loisir traditionnelle en géant du multimédia.

03/2000

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Critique littéraire

Cahiers d'Ivry Février 1947 Mars 1948. Tome 1, Cahiers 233 à 309

Les derniers Cahiers d'Ivry constituent la fin des Oeuvres complètes d'Antonin Artaud. Ce volume couvre la période qui s'étend de février à juin 1947. Inlassablement, il continue d'y mettre en espace ce qu'il nomme son nouveau Théâtre de la Cruauté. Que signifie avoir "un esprit qui littérairement existe" ? C'est la question qu'il posait à ses débuts à Jacques Rivière, le directeur de La NRF. Vingt ans plus tard, après une longue traversée d'enfermements asilaires, la question est réapparue. C'est bien en effet cette fondamentale question de l'inspiration - question qui hanta aussi les surréalistes - qu'il reprend sans relâche: comment commence-t-on à écrire ? Qui écrit, qui pense en moi ? Quel démon s'empare du Verbe humain avant qu'il ait commencé à penser ? Au fil des pages, les lettres se mettent en mouvement, un rythme progressivement émerge, accompagné de coups, de cris : chorégraphie de gestes et de voix, dessins semés sur la feuille. "Je ne suis jamais né", répète-t-il depuis son enfermement dans l'asile de Rodez, et donc je ne peux pas mourir. A entendre comme production infinie d'écriture, système perpétuel, "machine de souffle", prolifération sans fin d'un corps sans organes. C'est donc là, au creux des pages, entre les pages et les lignes, d'un cahier à l'autre, que s'opère "la matérialisation corporelle et réelle d'un être intégral de poésie" (lettre du 6 octobre 1946 à Henri Parisot).

10/2011

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Religion

Saint Vincent Ferrier. L'apôtre des temps difficiles

Pourquoi republier la biographie qu'Henri Ghéon a consacrée, il y a quelques décennies, à la vie prodigieuse de saint Vincent Ferrier (1350 - 5 avril 1419) ? Parce que ce fils de saint Dominique a quelque chose à nous dire aujourd'hui, spécialement en cette année de son Jubilé. Voilà 600 ans qu'il est entré dans la vision de Dieu, et trois rayons de sa gloire viennent nous réchauffer. Oui, ce Frère prêcheur du Moyen-Age finissant, déchiré par le schisme et une guerre centenaire, miné par la décadence philosophique qui engendra la Réforme, a un message très actuel pour aujourd'hui. Tout simplement parce que notre époque,postchrétienne et post- moderne, est éminemment un temps de crise comme la sienne. AUTEUR Henri Ghéon (1875-1944) de son vrai nom Henri-Léon Vangeon, est poète, dramaturge, romancier et essayiste. Ami intime d'André Gide, il fait partie des fondateurs de La NRF. Il recouvre la foi catholique et met, à partir de la Première Guerre mondiale, son art au service de Dieu en écrivant des romans et des essais ainsi qu'une centaine de pièces de théâtre dont certaines s'apparentent à des mystères du moyen-âge. Dans les années 20, Henri Ghéon rejoint le Tiers-Ordre des dominicains où il devient Frère Pierre-Dominique. Un engagement qui lui permet de rester dans le siècle en poursuivant son travail de dramaturge et de metteur en scène. Il trouve dans la Bible et dans la vie des saints des sources d'inspiration inépuisables.

03/2019