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Littérature française

Rater est un art. Bêtise collective et superfail - en coédition avec France Culture

Qu'est-ce qu'un superfail ? En français de la rue, on pourrait traduire ce terme populaire d'Internet par "méga-ratage" . Attention, il n'est pas si facile de réussir à échouer ! Pour y parvenir à la perfection, il faut suivre des règles précises, étudiées chaque semaine par Guillaume Erner dans l'émission Superfail sur France Culture, dont le présent livre est une version condensée, réécrite... et réussie. Dans chacun des cas retenus, le superfail survient dans une situation que l'on pensait contrôlée, rationnelle, imparable. Et à chaque fois, par la faute de préjugés, d'ignorances, de négligences, de fausses bonnes idées, ces projets destinés au succès s'écroulent piteusement. On comprendra grâce à Rater est un art que la meilleure façon d'échouer consiste à s'y mettre à plusieurs. Rassemblez des gens intelligents, compétents, qui ont fait leurs preuves. Ce n'est qu'à cette condition que l'on peut envisager un superfail. D'une part, il faut que le projet ait été superbement conçu au départ. D'autre part, de l'intelligence de chacun peut naître la bêtise collective. On sait bien que si on demande à une commission de dessiner un cheval, on obtiendra un chameau. Au travers d'une multitude de cas, ce livre à la fois savant et humoristique se propose de livrer les dix secrets de l'échec collectif. Et par exemple : comment réussir à incendier Notre-Dame ? Comment fabriquer un smartphone dernier cri qui prend feu ? Comment construire un avion qui tombe ou un aéroport qui ne décolle jamais ? Si l'on veut ne pas prendre le risque de réussir, voici le livre qu'il faut lire. Dans une période de catastrophisme généralisé, il est aussi une manière de dire que l'on pourrait peut-être en sourire... tout en cherchant à comprendre.

09/2022

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Histoire de France

Les Républicains des lettres. Gens de culture et Lumières au XVIIIe siècle

Deux cents ans après, il est encore un mythe solidement établi : la Révolution serait fille des Lumières. Daniel Roche, qui n'est pas historien à se contenter de clichés ni de lieux communs, a très tôt décidé d'aller voir au plus près les Lumières - non plus seulement dans les salons des élites parisienhes, mais au plus profond des provinces. Pister leur diffusion dans la France d'Ancien Régime, c'est assurément visiter la République des lettres qui rassemble toutes les activités de l'esprit - production du livre, rapports avec les pouvoirs de contrôle et de censure, participation aux institutions de sociabilité culturelle (académies, loges, sociétés Iittéraires) - auxquelles participent écrivains, savants, philosophes et auteurs. Mais c'est également découvrir - hors des institutions - la pluralité des mondes de l'intelligence qui, chacun à sa manière, selon ses caractéristiques sociales et son outillage mental, s'appropria les Lumières. Pendant que salons et académies instaurent des codes littéraires, proposent des normes de goût et définissent les objectifs du travail savant, que lisent les nobles perdus dans les châteaux de province, les aristocrates frivoles des hôtels parisiens, les négociants avides de connaissances pratiques ? Quelles valeurs - nouvelles et anciennes - reprend et propage un notable du Midi dans sa correspondance adressée de par la vaste Europe ? Quel credo diffusent les médecins, attachés à l'idéal nouveau de l'expérience et de l'expertise, rêvant de l'aménagement utilitariste d'un monde laïcisé ? Qu'écrivent, lisent et comprennent les Rousseau du ruisseau, intellectuels demi-soldes et précepteurs qui gavent de savoirs éclairés les enfants de la noblesse mais se repaissent eux-mêmes, blessés dans leur orgueil, à la table de leurs palefreniers ? Voilà des Lumières plurielles étrangement partagées entre modernité et archaïsme. Et le lecteur, à la suite de Daniel Roche, de regarder tout ce monde, faire à son échelle l'Histoire, la Révolution comme la Contre-révolution.

09/1988

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Littérature française

Sans départir

"J'avais 21 ans, j'étais seule avec Andy Warhol à la Factory. Il me lance : ''Diane, tu dois te mettre à écrire ton journal'', je le regarde : ''Je n'ai que 21 ans, j'ai déjà un pied dans la tombe, tu veux que j'y mette les deux ? '' Réponse de Andy : ''Just do it. ''" Quitter le luxe de l'avenue Foch, les dorures des châteaux lorrain et portugais, les jardins à l'anglaise, les dizaines de domestiques, les robes à smocks et autres excentricités aristocratiques familiales ? Il en faudrait plus pour effrayer Diane, la petite dernière des princesses Beauvau-Craon, qui débarque dans un New-York en pleine effervescence artistique. Bien décidée à mener une existence hors du commun, elle devient à 18 ans, en 1973, l'apprentie de Roy Halston, le Yves Saint Laurent américain, avant de créer elle-même sa collection de vêtements. Très vite, elle est l'une des plus étonnantes figures du milieu underground new-yorkais. Ivre de vin blanc et de cocaïne, elle écume les boîtes de nuit en compagnie de Warhol et Mapplethorpe, avec qui elle se lie d'amitié. De la Factory au Studio 54, en passant par les grands défilés de mode, elle côtoie tous les artistes mythiques des années 1970-1980 : Mick Jagger, John Lennon et Yoko Ono, Margaux Hemingway, Diana Vreeland, Timothy Leary... Dans cet univers de paillettes et d'acide, Diane vit à cent à l'heure. De rencontres exceptionnelles en péripéties romanesques, des affres de la dépendance aux années sida, Diane de Beauvau-Craon dresse le portrait d'une époque libre. Sans départir sont des mémoires généreux où le faste ne va pas sans légèreté. Une ode à la vie, pleine d'humour et de tendresse pour un monde aujourd'hui disparu.

05/2022

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Littérature étrangère

Harmonia caelestis

" Combien de fois le vagabond, assis au creux des vieux saules conteurs, a-t-il vu en rêve mon vieux père saupoudrant de sel, blanc comme neige, la grand-route qui s'étendait à l'infini devant lui, à seule fin de conduire Marie-Thérèse, même en plein cœur de l'été, de Vienne à Kismarton sur son traîneau moscovite attelé à des rennes ! Combien de fois le voyageur transdanubien, déjà prédisposé à la rêvasserie, a-t-il écarquillé les yeux en se retournant lorsque le cocher lui dévoilait, d'un claquement de fouet, de féeriques châteaux ; de gigantesques parcs sommeillant sous les caresses du soleil ; des lacs ondoyant à l'infini dans l'argent, où sautillait parfois un poisson rouge ; des réserves de chasse d'où les biches risquaient un regard craintif, comme dans les livres d'images... et le cocher de grommeler sous sa moustache rougeassante : Cela aussi appartient à, ici apparaissait le nom de mon père. " Le destin de sa propre famille, une des plus anciennes et plus puissantes d'Europe, sert ici de canevas à Péter Esterhazy pour un imposant projet romanesque. Dans une première partie fourmillant d'anecdotes tour à tour drôles ou graves - qui reprennent les morceaux réels ou fictifs d'une histoire familiale qui se confond avec l'Histoire d'un empire - il crée un puzzle fascinant, un abrégé de toutes les passions humaines. La seconde partie se présente comme un récit biographique et autobiographique retraçant l'histoire des Esterhazy depuis la prise de pouvoir par les communistes en 1919. Le ton du livre est iconoclaste, drôle, insolent, mais l'enjeu du romancier est clairement lisible : retrouver son identité sous le poids de l'Histoire, en l'occurrence celle de ses ancêtres et de son pays.

12/2001

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Monographies

Jean Hélion

" Elève lointain de Poussin et de Champaigne, formé par sa passion pour Seurat et Cézanne, Hélion régénère, dans le contexte d'après-guerre, l'esthétique formaliste et l'idée hédoniste de la tradition française ". Henry-Claude Cousseau définit ainsi cet artiste. " Elève lointain de Poussin et de Champaigne, formé par sa passion pour Seurat et Cézanne, Hélion régénère, dans le contexte d'après-guerre, l'esthétique formaliste et l'idée hédoniste de la tradition française ". Henry-Claude Cousseau définit ainsi cet artiste qui, après s'être exercé à l'abstraction, après avoir participé à la création du groupe et de la revue Art Concret, puis à Abstraction-Création, en revient à la figuration. Dès fin 1942, quelques éléments figuratifs apparaissent pour aboutir, dix ans plus tard, à la phase la plus déconcertante de son oeuvre, qu'il qualifiait lui-même " d'effort d'exprimer tout par le contact serré avec l'objet. Effort d'inclure l'apparence dans l'essence ". Ainsi naîtront les " mannequineries ", " les journalerie "... puis à la fin de sa vie, les " suites pucières ". Faut-il évoquer le chapeau, le parapluie, le gant, la citrouille... qui, dans l'esprit de tous, symbolisent le travail de cet homme qui en 60 ans d'activité a " exploré tout ce qu'une très vive intelligence, une capacité avide et immense de voir et de juger auront pu apporter à un artiste dont le choix s'est porté sur la peinture, en raison de sa pente avide et merveilleuse ". Par une iconographie abondante soutenant le texte d'un grand spécialiste, ce livre est la version poche de la monographie consacrée à Hélion par les Editions du Regard en 1992. Un ouvrage essentiel qui permet de juger la logique complexe mais inflexible qui mène au développement de cette oeuvre.

03/2024

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Décoration

Fermes et dépendances

Malgré la disparition des exploitations agricoles, de nouveaux fermiers se retrouvent - par vocation ou par surprise - à la tête d'un patrimoine rural à rénover, à entretenir et, surtout, à faire perdurer. Fermes & Dépendances brosse le portrait de onze de ces défricheurs connectés, informés et cultivés qui sèment pour les générations futures. S'ils sont souvent enfants d'agriculteurs, comme le fondateur du Breizh Café Bertrand Larcher, le producteur de fromages Christophe Schickel, ou la designer matali crasset, ils sont parfois parisiens, immergés par hasard dans un univers qui leur était inconnu, tels Valentine Franc ou Christophe Comoy, associé de l'architecte Luis Laplace. Les plus aventureux se lancent même dans la sauvegarde de cultures inattendues, à l'image de l'Atelier Vime qui ressuscite les plantations d'osier, ou du maître de thé Arnaud Bachelin. Respectueux des traditions régionales et les pieds profondément ancrés dans leur terre séculaire, ces nouveaux agriculteurs ont entrepris, avec un vrai sens esthétique, la restauration de leurs bâtiments en les adaptant à de nouveaux modes de production responsables. Jamais le passé n'a eu autant d'avenir et le retour à la nature de si fervents adeptes. Benoît Rauzy, de l'Atelier Vime, signe la préface de cet ouvrage. Catherine Scotto, journaliste-styliste spécialisée dans l'univers de la décoration, a collaboré à Maison française puis à Elle Décoration, dont elle a été rédactrice en chef durant plusieurs années. Elle est notamment l'autrice de Maroc aux Editions de La Martinière (2022) avec le photographe Nicolas Mathéus. Marie Pierre Morel, photographe pour la presse et l'édition, a signé les images de nombreux ouvrages de cuisine aux Editions de La Martinière. Toutes deux ont publié Châteaux & Dépendances aux Editions de La Martinière (2021).

10/2023

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BD tout public

La seconde guerre mondiale racontée aux enfants. Tome 1

Martin est revenu dans son village du sud-ouest. Tout ce qu'il a vécu durant la Grande Guerre l'a bouleversé et il essaie de transmettre à ses trois enfants le souci de la paix. Mais tout le monde a trop confiance : en la Société des Nations censée garantir la paix, dans le traité de Versailles qui a humilié le vaincu sans l'empêcher de reconstruire son armée, dans la ligne Maginot, inadaptée aux nouvelles techniques de guerre... Martin voit avec désolation ses deux fils partir pour le front, comme lui auparavant. En 1942, la France est battue, occupée par les Allemands, le conflit s'étend sur toute la terre, l'espoir semble un mot perdu pour longtemps... Christian Goux, le dessinateur a connu Hergé, l'auteur du très célèbre Tintin et a même dirigé le journal Tintin en France. Il a dessiné de nombreuses BD humoristiques mais aussi historiques comme les Petites Histoires de l'Art racontées aux enfants. Guy Lehideux est un drôle de professeur : il est professeur de bandes dessinées ! Comme il aime beaucoup l'Histoire, il écrit de nombreux scénarios de BD sur de grands personnages historiques ou religieux. Il parle assez souvent à la radio de l'histoire de la bande dessinée. A partir de 9 ans. Des mêmes auteurs et dans la même collection Les Châteaux forts racontés aux enfants - BD La Grande Guerre racontée aux enfants - BD La Seconde Guerre Mondiale racontée aux enfants - Tome 1 - BD La Seconde Guerre mondiale racontée aux enfants - Tome 2 - BD Petites histoires de l'art racontées aux enfants - Tome 1 - BD Petites histoires de l'art racontée aux enfants - Tome 2 - BD Petites histoires de l'art racontée aux enfants - Tome 3 - BD

10/2015

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Histoire internationale

Louis II de Bavière. Le trône et la folie

Louis II de Bavière entendait " demeurer une éternelle énigme pour lui et pour les autres " et le but a été atteint. Dès le jour de sa mort, il est devenu le Märchenkönig, le roi de légende dont l'image s'affiche encore dans les rues de Munich et attire les foules vers les châteaux de Bavière. Mais le mythe a masqué le véritable personnage. Louis était-il fou ou un simple original ? Fut-il un mécène, un grand artiste ou un pâle imitateur construisant d'étranges édifices ? Quelles furent ses amours et quels furent ses liens avec Sissi, l'impératrice d'Autriche dont il faillit épouser la jeune soeur ? Quelle fut la raison de l'attachement passionné qu'il éprouva pour Wagner dont il demeura l'inlassable mécène ? Comment gouvernait-il son pays ? Même les conditions de sa mort restent mystérieuses. Fut-il assassiné ? Devint-il un meurtrier ? Car au soir du 13 juin 1886, ce furent bien deux corps que l'on trouva sur les rives du lac de Starnberg. Dans cette biographie, Catherine Decours a tenu compte des dernières recherches concernant notamment la falsification du Journal laissé par Louis II. Elle révèle un homme qui, dans une période décisive pour la Bavière, a affronté avec ses démons une histoire tragique, un souverain qui, au prix de grandes souffrances, a réussi sans le vouloir l'une des plus étranges mystifications de l'histoire. Catherine Decours est l'auteur de La lettre à Alexandrine (mémoires apocryphes de Charlotte Corday) couronné par l'Académie française, prix de la Ville de Caen, de La dernière favorite (biographie de la comtesse du Cayla), prix de la Biographie de l'Académie française, prix des Maisons de la Presse, du Lieutenant de la frégate légère, couronné par l'Académie de Marine, ou de Juliette Récamier.

01/2019

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Histoire internationale

Images et sociétés dans l'Europe moderne. 15ème et 18ème siècle

L'image n'est pas réductible aux splendeurs exposées dans les châteaux, les églises et les musées. Dès la Renaissance, où se développe le concept de beauté idéale, l'image envahit le quotidien : elle est un enjeu politique, un instrument de propagande, un support de la dévotion, un objet de distinction et, de plus en plus, un objet de délectation. Car la vue est bien le sens le plus célébré à l'époque moderne. Ce manuel, introduction à l'approche socio-historique de l'image, étudie la place croissante qu'occupe l'image dans l'espace quotidien des sociétés européennes du 15e au 18e siècle. Il entame sa réflexion sur les nouveautés techniques, représentatives et artistiques introduites par la Renaissance et s'achève sur l'apparition du système moderne de l'image au 18e siècle - et jusqu'à la Révolution -, avec salons, critique d'art et musées. Entre ces deux chapitres, des études thématiques abordent chronologiquement les aspects sociaux et idéologiques de la production et de l'utilisation des images : les artistes - hommes et femmes -, les clients et mécènes, l'image religieuse, le langage allégorique et le naturalisme, la fonction morale et cognitive de l'image, son rôle dans la distinction sociale et ses rapports avec le pouvoir politique. Maurice Daumas est agrégé d'histoire, maître de conférences d'Histoire moderne à l'Université des Antilles et de la Guyane. Il a publié, entre autres, L'Affaire d'Esclans : les conflits familiaux au XVIIIe siècle (Seuil, 1987) et La Tendresse amoureuse : XVII-XVIIIe siècles (Hachette, 1997). Les mutations de la Renaissance. Artistes et commanditaires. L'image sacrée. Symbolique et naturalisme. Miroir de l'homme, miroir du monde. L'image, objet de distinction sociale. Image et pouvoir politique. Au siècle des Lumières : le système moderne.

03/2000

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Récits de voyage

Mémoire d'un pionnier de la globalisation

Michel Couillaud a été d'abord consultant en aménagement du territoire dans le groupe d'ingénieurs conseil Sema-Metra. Directeur international dans ce bureau, il a poursuivi sa carrière en free-lance dans vingt-cinq pays dits " du Tiers Monde ", sur le financement d'organismes internationaux et des Etats concernés ; les sujets étaient très divers : l'aménagement du territoire en Arabie saoudite et en Corée du Sud, la santé et l'éducation en Côte d'Ivoire, les transports aux Philippines et en Tunisie, les exportations à Madagascar, l'eau, l'électricité, les ports et les transports aériens au Maroc, les transports ferroviaires au Burkina Faso, le développement rural au Cameroun et en Indonésie, l'urbanisme en Malaisie, les palmiers à huile en Indonésie... On peut dire qu'il était spécialiste de tout et de rien ! En archéologie, il a eu des contacts avec des chercheurs en Palestine, aux Philippines, en Tunisie et plus tard en Auvergne. Il a vécu en des lieux et traversé des événements à risque : tremblements de terre aux Philippines, incendie en Corée, inondations en Côte d'Ivoire et au Cameroun, coups d'Etat à Alger, à Haïti, au Cameroun et en Tunisie. Il a échappé à la prison au Cameroun et en Indonésie, mais il y a dormi en Belgique. La suite, moins pénible qu'il ne le pensait, est suggérée par le poème de Joachim du Bellay : " J'ai choisi de prendre ma retraite, plein d'usage et raison, en Auvergne, où je me suis consacré à la mise en valeur des patrimoines de la région : chemins, églises, châteaux, fermes, patrimoine immatériel. " Ce livre comprend des documents inédits, notamment sur Angkor-Vat au Cambodge, Pékin, la Tunisie, la Norvège.

03/2023

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Religion

L'initiation chrétienne. Leçons sur le baptême

Ces Leçons sur le Baptême témoignent chez leur auteur d'une prodigieuse connaissance des anciens historiens de l'Eglise, des œuvres et, en particulier, des homélies des premiers Pères, des plus vénérables monuments, de la liturgie. Elles manifestent aussi ses dons d'historien, cette imagination créatrice qui lui a permis de rendre la vie à ces documents et d'offrir à ses auditeurs une reconstitution aussi vivante qu'authentique des rites de l'initiation chrétienne aux premiers siècles, de leur faire revivre heure par heure la nuit pascale telle que là vécurent au temps de saint Augustin, les Renés et les témoins de leur entrée dans la famille des Enfants de Dieu. Les Leçons n'auraient-elles que ce mérite qu'il en ferait déjà, une œuvre de première valeur. Mais ce n'était pas seulement en historien que parlait M. Paris. Il était trop vraiment prêtre pour rechercher ce qu'il appelait « le vain plaisir d'une restitution archéologique ». S'il « essayait, à l'aide des textes liturgiques, des inscriptions, des commentaires des Pères, de reconstituer les scènes antiques », c'est qu'il comprenait l' « instructive splendeur » dans laquelle se déroulaient, aux premiers temps du Christianisme, les rites baptismaux, « depuis l'introduction du candidat dans l'église jusqu'à sa parfaite incorporation au Christ ». S'il conviait ses étudiants à « repasser en réalité, avec les chrétiens des premiers siècles, par les étapes de l'initiation, à se faire tour à tour catéchumènes, illuminants, néophytes », s'il leur proposait de méditer sous cette forme originale « ce mystère du baptême où ils étaient devenus fils de Dieu », c'est qu'il avait l'apostolique désir de leur « faire mieux connaître leur dignité de chrétien », persuadé qu'ils en deviendraient meilleurs serviteurs du Seigneur Jésus. Et ators, Ekué d'une ra'Te puissance de méditation, de compréhension des textes, il a tire de ces rites vénérables et des formules qui les accompagnent, tous les enseignements de théologie et toutes les règles de vie chrétienne qu'ils renferment . Et, comme chez lui le théologien et le maître en sainteté étaient à la hauteur de l'archéologue et de l'historien, il a commenté ces enseignements avec une richesse de doctrine et une profondeur de conviction qui font des Leçons sur le Baptême l'un des ouvrages de spiritualité les plus bienfaisants, en même temps qu'un des plus savants travaux d'histoire ancienne et de liturgie primitive. Là est à la fois leur puissante originalité et leur portée considérable.

04/1997

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Sciences politiques

Les voix du peuple. Le comportement électoral au scrutin du 10 juin 2009

A l'occasion de chaque élection, les cartes sont redistribuées. Des partis perdent, d'autres gagnent. Rapidement des conclusions sont tirées des résultats pour mettre en évidence ce que les électeurs ont voulu signifier précisément. Pourtant, peu après un scrutin, nous n'en savons guère sur ce qui s'est véritablement joué. Qui a voté pour quel parti ? Qui a changé de parti à cette occasion? Pourquoi un électeur a-t-il opté pour tel(s) candidat(s) et pas pour d'autres ? Sur quelles bases se sont opérés les choix ? Ces questions peuvent être traitées sur la base d'une enquête, où un échantillon représentatif de la population électorale se voit soumettre un jeu complet de questions. Cet ouvrage présente les résultats d'une enquête de ce type menée à l'occasion des scrutins régionaux de juin 2009, en Flandre et en Wallonie. Réalisée dans le cadre du réseau scientifique PARTIREP, associant l'Université libre de Bruxelles (uLe), la Vrije Universiteit Brussel (vua), l'Université d'Anvers et la Ku Leuven, soutenu par la Politique scientifique fédérale, il décrit et explique la voix et le choix du peuple. Ces voix s'expriment parfois nettement en faveur du changement. Pour autant, les électeurs ne sont pas vraiment capricieux. Le contexte socio-économique et un certain nombre d'opinions sur l'homme et la société anticipent dans une large mesure les votes des citoyens en faveur des partis qui se disputent leurs suffrages. Les résultats de l'enquête révèlent la faiblesse du thème communautaire dans le choix des électeurs flamands et wallons, et les partis fixés sur ces thématiques engrangent des voix bien au-delà des segments électoraux qui lui portent une forte attention : en particulier, les électeurs méfiants envers le système politique. Paradoxalement pourtant, la méfiance est plus grande en Wallonie qu'en Flandre, mais les électeurs y trouvent beaucoup moins qu'en Flandre des partis porteurs de cette méfiance et surfant sur le populisme. Ce livre examine en détail l'impact possible de la suppression du vote obligatoire, la façon dont les citoyens discutent de la politique, les raisons qui mènent au vote de préférence, l'expression des attentes des électeurs envers leurs représentants de même que l'attitude envers les services rendus par les responsables politiques. A partir d'une enquête de grande envergure menée en trois temps, ce livre offre des réponses exceptionnellement précises sur l'essence et les ressorts du comportement électoral en Wallonie et en Flandre.

11/2010

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Revues

Revue du crieur N° 20 : Immunité partout, humanité nulle part !

Qu'est-ce qu'être vivant ? En ces temps de pandémie mondiale et de démagogie électorale, il est urgent de déconfiner nos espaces mentaux. C'est à cet effort que nous invite le romancier Alain Damasio en ouverture du vingtième numéro du Crieur. Etre vivant, écrit-il, c'est se confronter à ce qui n'est pas soi, être traversé par l'altérité. Extirpons-nous de l'obsession immunitaire qui délite les liens, détruit les collectifs et mine notre humanité. Regarder le monde autrement qu'à travers le prisme nationaliste et masculiniste ? Une expérience à laquelle Michel Sardou a échappé, constatent Solène Brun et Claire Cosquer dans un portrait consacré au chanteur, idole des milieux conservateurs depuis des décennies et chantre de la lutte contre la " bien-pensance ". L'écrivain Mario Vargas Llosa, récemment élu à l'Académie française, aura lui aussi été épargné par les tentations progressistes. Le parcours du prix Nobel péruvien, retracé par Ludovic Lamant, est marqué par un soutien sans failles à la droite dure latino-américaine et espagnole. Changer le monde fut en revanche le rêve de Charles Piaget, le syndicaliste de Lip, autour duquel une coalition militante hétéroclite s'agrégea en 1974 dans l'espoir d'en faire un candidat à l'élection présidentielle. Un épisode éphémère raconté par Théo Roumier, qui pose la question du débouché politique des luttes sociales et de la construction d'une alternative anticapitaliste. Voir le monde différemment suppose aussi de sortir de chez soi, de se déplacer. C'est ce que propose Soline Nivet que nous accompagnons dans ses déambulations parisiennes à la découverte des multiples opérations immobilières lancées par Xavier Niel, le fondateur Free. Que révèle l'emprise croissante du géant des télécoms sur nos paysages urbains ? Antoine Pecqueur, pour sa part, s'est rendu à Karthoum, à la rencontre des street artistes en lutte contre la junte militaire au pouvoir au Soudan. Protestations populaires également dans l'ancien " pré carré " français en Afrique où ce qu'on qualifie trop rapidement de " sentiment antifrançais " cache en réalité un mouvement politique qui vient de loin, expliquent Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla : la révolte contre la Françafrique. Au sommaire enfin, Elodie Serna mène une passionnante réflexion sur la contraception au masculin. Face au désintérêt des hommes et aux craintes des femmes, faut-il enterrer une bonne fois pour toutes ces moyens de contraception qui peinent à émerger ? Gageons plutôt que la contraception des hommes pourrait constituer un véritable enjeu des luttes féministes.

03/2022

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Généralités

Le roman des damnés. Ces nazis au service des vainqueurs après 1945

Tout a été dit sur les complices d'Hitler jugés à Nuremberg (Göring...), rattrapés dans leur fuite (Eichmann, Barbie...) ou morts dans la clandestinité (Mengele). Mais on ne s'est guère intéressé à ceux qui, non content d'avoir échappé à la corde, ont entamé, à l'ombre des vainqueurs, une seconde carrière d'envergure. La plus spectaculaire est celle de Kurt-Georg Kiesinger, devenu chancelier de la République fédérale d'Allemagne de 1966 à 1969 après avoir été surnommé, entre 1940 et 1945, le " Goebbels de l'étranger ". Et les plus honteuses celles de Reinhard Gehlen, Adolf Heusinger et Ernst Achenbach. Le premier prit la tête, en 1956, des services secrets ouest-allemands et le second, de 1960 à 1964, du comité militaire de l'Otan. Sous les ordres d'Hitler, ils avaient pourtant planifié l'invasion de la Russie et son cortège de massacres. Quant au troisième, il fut le principal collecteur de fonds du NSDAP avant d'organiser le pillage de l'économie française, ce qui ne l'empêcha nullement de devenir président de la Commission des Affaires étrangères du Bundestag... puis candidat de l'Allemagne à la Commission de Bruxelles en 1970 ! A leurs côtés, voici le SS Walter Schellenberg, principal collaborateur d'Heydrich puis d'Himmler, cité à Nuremberg comme simple ''témoin'', alors qu'il jeta les bases de la Shoah par balles en Union soviétique ; Friedrich Paulus, le vaincu de Stalingrad, devenu un ardent propagandiste soviétique... ; Rudolf Diels, le premier chef de la Gestapo (1933-34), qui se transforma en chasseur de communistes pour le compte de l'armée américaine. Voici encore Albert Speer et Wernher von Braun, deux assassins aux mains propres qui ne réussirent respectivement comme ministre de l'armement d'Hitler et concepteur des premiers missiles balistiques de l'histoire, que grâce aux dizaines de milliers d'esclaves sacrifiés dans les usines du Reich ; et aussi " le sorcier " Hjalmar Schacht, qui mobilisa l'industrie et la finance en faveur du IIIe Reich avant de se reconvertir en conférencier international... Sans oublier Otto Skorzeny, le ''James Bond du Führer'', qu'on retrouve dans tous les coups tordus de l'Après-guerre, au service de la CIA comme du Mossad ! Et voici l'exception qui confirme la règle : Hanna Reitsch, héroïne de l'aviation, dont l'erreur fatale fut de croire en Hitler et de mettre son prestige de pilote d'essai au service d'un régime criminel. Continuant, jusqu'en 1977, à battre records sur records, elle osa regarder en face les horreurs qu'elle avait provoquée. Une galerie passionnante de portraits portée par un rare sens du récit.

05/2021

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Papauté

Les dix conclaves qui ont marqué l'histoire

" Habemus papam ! " - l'histoire de dix moments clés de l'histoire de la chrétienté, quand la fumée blanche a émergé en même temps qu'un nouveau pape. La papauté est l'une des rares monarchies dont le souverain est élu par une assemblée et non désigné de façon héréditaire. Autre originalité, le mode d'élection est inchangé depuis un millénaire : le moment venu, plus de cent cardinaux se réunissent en conclave dans un lieu coupé du monde (la chapelle Sixtine) afin de désigner le nouveau souverain pontife. L'élection n'est valide que lorsqu'un candidat réussit à obtenir au moins deux tiers des voix. Toutefois, si le processus visant à choisir le nouveau pape est immuable, le déroulement de chaque conclave est différent et son résultat souvent surprenant. Entre le XIIIe et le XXIe siècle, dix d'entre eux se sont révélés particulièrement marquants. Qui sait que Grégoire X a été élu en 1271 à l'issue d'un conclave qui a duré trois ans ? Que celui de 1378 a provoqué le Grand Schisme d'Occident et a permis à trois hommes d'accéder au trône pontifical ? Que le cardinal Borgia, père de plusieurs enfants et partisan d'une vie dissolue, n'était absolument pas destiné à devenir le pape Alexandre VI en 1492 ? Plus récemment, que l'élection de François en 2013 a été révolutionnaire à plus d'un titre (il est le premier souverain pontife jésuite, sud-américain et issu d'un milieu modeste) ? Bien que l'élection se déroule toujours selon des règles très codifiées, on le voit, le nouvel évêque de Rome est rarement celui auquel on s'attendait. Entre ambitions personnelles, manoeuvres sournoises et stratégies complexes, les conclaves sont souvent riches en rebondissements. Yves Chiron nous fait revivre les dix plus impressionnants de l'histoire dans un récit aussi enlevé que documenté. I. Le plus long conclave de l'histoire Grégoire X (1268-1271) II. Une élection contestée : la naissance du Grand Schisme d'Occident Urbain VI (1378) III. Un concile élit le pape Martin V (1417) IV. L'élection d'un " père de famille " Alexandre VI (1492) V. Eviter un pape anglais Jules III (1549-1550) VI. Un conclave en exil Pie VII (1799-1800) VII. Un conclave sous la menace Grégoire XVI (1830-1831) VIII. La fin du veto politique Pie X (1914) IX. Un conclave face aux totalitarismes Pie XII (1939) X. Une élection inattendue François, le premier pape sud-américain (2013)

02/2024

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Photographes

Monographie

Il y a plus de 25 ans, Takeshi Shikama, qui est né et vit à Tokyo, décide de s'installer à la campagne, dans la province de Yamanashi. Pour construire une maison sur le terrain qu'il possède, il faut abattre un certain nombre de conifères centenaires. Takeshi participe au déblayement du terrain et racontera plus tard son expérience, lorsque la sève des arbres coupés lui coulait sur les bras, imprégnant sa peau et son esprit. Au Japon, ou la forêt recouvre 80% du territoire, on considère que les arbres aussi ont une âme. Takeshi ne s'en doute pas, mais cette expérience va bouleverser sa vie. Sept années plus tard, ce citadin de souche s'aventure dans la forêt pour s'y promener. Il s'y perd et se retrouve au milieu d'un sous-bois, tapis d'ombres et parsemé d'éclaircies. C'est à ce moment qu'il ressent un lien profond avec la nature, comme si la sève des arbres abattus s'était mêlée à son sang. Il décide alors de revenir le lendemain pour immortaliser cette épiphanie émotionnelle, à l'aide d'une chambre photographique. Après une carrière dans le design, son oeil est aguerri à la composition. Abordant l'obscurité comme point de départ il laisse l'oeil cheminer vers la lumière, symbole d'espoir. S'attelant à photographier les forêts du Japon, il laisse son instinct le guider, et se met à l'écoute de la nature. "Ce n'est pas moi qui choisi les arbres à photographier, c'est eux qui me choisissent, " dira-t-il. "Ils m'appellent et me demandent de réaliser leurs portraits". Il nommera sa première série : "Respiration Silencieuse des Forets", dont il réalise un ouvrage (2008). C'est en venant aux Rencontres d'Arles en 2008, et avec l'aide de Yukiko, sa femme, assistante et interprète, que Takeshi Shikama confronte son travail au monde professionnelle de la photographie. Alors que la plupart des candidats aux Portfolio Reviews viennent munis de CDs, clés USB ou books de tirages numériques, Takeshi apporte plusieurs boîtes d'épreuves au platine/palladium qu'il a réalisé lui-même. Le photographe se révèle être aussi un artisan du tirage. Les participants sont subjugués. Le collectionneur Bill Hunt en pleur d'émotion. La route sera encore longue avant sa première exposition en galerie, mais le photographe à enfin la confirmation, de par ses pairs, qu'il est sur la bonne voie. Grace aux expositions organisées sur plusieurs continents, l'artiste aura l'occasion de voyager. Il appliquera ce même regard contemplatif pour créer de nouvelles séries autour des espaces sauvages (Yosemite, Galicia, Isle of Skye) ou ceux domptés par l'homme (Urban Forests, Valley of Beauty, Garden of Memory). La période que nous vivons, entre le réchauffement climatique et la pandémie, nous fait prendre conscience de l'importance qu'a la nature dans nos vies. Ce livre souhaite réconforter et renforcer le sentiment d'émerveillement et d'attachement que nous éprouvons pour notre planète. A défaut de changer les mentalités, cet ouvrage restera un témoin durable et universel des trésors que recèle notre Terre mère, pour les générations futures.

11/2022

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12 ans et +

Les cinq derniers dragons Intégrale 4 : Tome 7 à 8

Un vent malsain - Les porteurs de dragon sont à la limite de leur temps et un rien semble les contrarier. En plus de ce vent malsain qui souffle, ils devront affronter un océan qui se lézarde comme à tous les printemps lors d'un dégel normal et attendu. Pendant qu'Andrick essaie de calmer les porteurs et le reste de l'équipage, la princesse Launa, à Dorado, craint un malheur pour ses deux dragonneaux noirs. Là aussi, un vent malsain flotte dans les airs du pensionnat ainsi qu'au château Mysriak. Fort heureusement, Frankie Dévi veille au grain. Toutefois, Pacifida aura toutes les misères du monde à contenir l'excitation de sa classe lorsqu'une séance de dressage des jeunes dragons est annoncée. De multiples surprises et rebondissements s'annoncent à l'horizon avec Launa et ses dragons ainsi qu'avec Spino, ce fougueux dragon rouge aux intrigues amoureuses compliquées. Ce dernier donnera du fil à retordre à Andrick et à sa porteuse. Le destin de Rajni - Jamais les porteurs de dragons n'auront été si près d'acquérir cette précieuse liberté. Pourtant, une hantise obsède Inféra, l'image de Waldo possédé par le diable. Elle craint que cette entité soit encore là, à la Terre d'Achille. Andrick fait tout pour la calmer, mais Arméranda le ramène à la réalité. D'une voix grave, elle déclare : "Elle a raison. Cette entité n'est peut-être pas partie après tout. Nous n'avons rien fait pour nous en assurer". C'était la triste vérité. Satan nourrissait l'espoir de diriger d'une main de fer son empire infernal, mais sa confiance envers Belzébuth s'effritait puisqu'il n'avait pas réussi sa dernière mission : celle de construire une tour de 666 mètres. Aussi, Belzébuth ajoutera deux promesses pour adoucir la colère de son prince : celle d'un suppôt, Rajni, l'enfant de Purnima, et le chaos à Nourem. Pour ce faire, Belzébuth a pris possession d'un dragon, mais la bête est loin d'être docile. Réussira-t-il à la contrôler et à accomplir ses actes funestes ou les chevaliers du Dragon rouge réussiront-ils à contrecarrer ses projets peu édifiants ? Vous le saurez en suivant les nouvelles péripéties de la troupe sur le chemin du retour.

03/2020

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Histoire de France

La vie prodigieuse d'Athanase Bassinet. Un constructeur berrichon, sénateur de la Seine, sous la troisième République

Fils d'un pauvre boisselier de Chantôme, un misérable hameau du fin fond du Berry, Athanase Bassinet fit fortune et acheta le château d'Eguzon. Laveur de flacons dans une pharmacie d'Argenton à neuf ans, il devint conseiller municipal de Paris, président du conseil général de la Seine, sénateur et maire radical-socialiste du quinzième arrondissement. Apprenti maçon à quinze ans, il créa sa propre entreprise de bâtiment qui construisit des immeubles haussmanniens parmi les plus beaux de la capitale. Sa femme, Jeanne-Noëmi, fille d'un modeste cordonnier de Saint-Antonin en Tarn-et-Garonne, couturière à Paris aux établissements Godillot, fut, au bras d'Athanase, l'une des femmes les plus élégantes des réceptions parisiennes. Il milita très jeune dans les rangs républicains, opposés à l'Empire. Il fit son devoir de français pendant la guerre de 1870 en tant que garde mobile. Athanase Bassinet participa en tant qu'élu à de nombreux évènements de ce qu'on appela la "Belle Epoque" : la grève des terrassiers de 1888, la préparation de l'exposition universelle de 1900, la construction des premières lignes du métropolitain, les grands travaux de voirie, d'électrification et de distribution du gaz, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, la grande crue de 1910, etc. Pour les français du XXe siècle, l'ascension de cet homme hors du commun est un exemple de "corde à noeuds" sociale, car il ne bénéficia d'aucun moteur pour gravir les échelons et il ne put compter que sur son courage, son travail, son intelligence et la force de ses convictions. POINTS FORTS Du bel ouvrage à la Belle Epoque L'irrésistible ascension professionnelle et politique d'un simple ouvrier maçon, issu du prolétariat paysan, à la seule force de son courage, de son travail et de ses convictions Une force opérationnelle entre architectes et constructeurs, unis autour de la qualité et la pérennité des plus beaux immeubles de Paris, toujours en parfait état plus d'un siècle après leur édification. Un mariage réussi du post-haussmannien et de l'art nouveau, dans une période où tout était possible et où l'art s'imposait aux normes. L'union sacrée des hommes politiques et des ingénieurs pour la réussite des grands projets parisiens d'infrastructures et d'équipements.

10/2019

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Littérature étrangère

Le choix de Martin Brenner

A la mort de sa mère Maria, Martin Brenner ressent certes de la douleur mais s'interroge aussi : il ne s'est jamais vraiment senti très proche d'elle. Il procède à la dispersion des cendres en suivant ses dernières volontés, met sa maison en vente, puis il compte reprendre le cours de sa vie, entouré par son épouse Cristina et sa fille Sara. Brenner est généticien et directeur d'un laboratoire, un homme discret et plutôt solitaire. Il s'estime heureux dans la vie. Mais lorsqu'un avocat l'appelle pour lui annoncer que sa mère était juive et survivante des camps, sa vie prend un tournant imprévu. Petit à petit, les révélations contenues dans une lettre laissée par sa mère et les informations que lui fournissent l'avocat et le rabbin de la ville où il habite le poussent à faire des recherches sur l'identité juive. Il croise ses lectures personnelles sur le sujet avec les recherches en génétique qu'il mène - touchant à la question de l'appartenance religieuse et ethnique, vue par la science. Il décide de n'en parler à personne - pas même à son épouse - avant de parvenir à une décision quant à sa judéité : il refuse l'idée qu'il doive assumer le fait d'être juif seulement parce que sa mère l'avait été. Mais lors d'un colloque scientifique à Montréal, il est pris à parti dans un débat et alors qu'on l'accuse d'antisémitisme, il révèle sa judéité... Le piège s'est renfermé sur lui, et le château de cartes qu'était devenu sa vie s'effondre : sa femme Cristina, ignorant tout de sa réflexion, se sent trahie, puis quand lui et sa fille deviennent la cible d'ignobles attaques antisémites, son épouse le quitte. Il perd son travail, son meilleur ami se détourne de lui, seul le rabbin Golder maintient le contact. Il fait alors appel à un écrivain célèbre et lui demande de raconter son histoire... Le choix de Martin Brenner nous fait vivre de l'intérieur la descente aux enfers d'un homme aux prises avec la question identitaire. Le roman nous propose ainsi une interrogation sur le libre-arbitre. Comment savoir qui nous voulons être dans notre vie intime et aux yeux de la société ? Comment rester libre dans ce choix ? Traduit du suédois par Hélène Hervieu

11/2020

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Sciences historiques

Histoire de la ville de Blaye. Depuis sa fondation par les Romains jusqu'à la captivité de la duchesse de Berry

La ville de Blaye est célèbre à bien des titres : son vin, fleuron des villages du Blayais (illustré par des ouvrages figurant sur les portes des églises), est exploité depuis environ 20 siècles et au Moyen Âge il était servi à la table des seigneurs et des abbés ; sa citadelle impressionnante est le livre ouvert des nombreux faits de guerre du passé et l'on sait que le corps de Roland le Preux, tombé lors du fameux combat contre les Basques, fut transporté et inhumé dans l'église de Blaye (dont il était le comte) ; quant à la duchesse de Berry, illustre prisonnière dans la forteresse, elle immortalisa littéralement le site. Mais les visiteurs (aujourd'hui) de la cité ne sauraient s'en tenir à ces seuls éléments de notoriété. Ici, l'abbé Bellemer nous ouvre des perspectives infiniment plus vastes : certes, les aventures guerrières qu'a connues la place forte sont longuement évoquées par lui (depuis le castrum romain jusqu'au bombardement de la ville par les Anglais en 1814, en passant par les invasions du Ve siècle, les croisades, les combats entre Français et Anglo-Gascons, les guerres de religion, la Fronde...), mais ce n'est là qu'un aspect du destin de la cité et des terres environnantes. II décrit aussi les mœurs et les pratiques religieuses des premiers Blayais (semblables à celles des autres Gaulois : dominées par les druides), la naissance et l'épanouissement du christianisme sur cette terre d'Aquitaine (rencontre de saint Romain et de saint Martin), l'histoire de Roland (inhumé dans l'église de Blaye) et de la belle Aude, le monastère fondé par Charlemagne et la chapelle de Montuzet, l'origine des vicomtes de Blaye et la biographie de Geoffroy Rudel... Les coutumes de Blaye pendant la période féodale ne sont pas davantage oubliées (collecte des grains, libertés, franchises et privilèges, droits perçus par la ville sur toutes les marchandises...), de même que l'évocation du vieux Blaye (château, enceinte, portes, ville haute et ville basse), les familles seigneuriales successives, les grands fléaux du début du XVIe siècle (peste, famine, froid), les visites de Louis XIV à l'occasion de son mariage (1659, 1660), la transformation de la citadelle par Vauban, les usages à Blaye au XVIIIe siècle...

10/2004

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Romans historiques

Cycle d'Ogier d'Argouges N° 4 : La fête écarlate

Dimanche 16 avril 1346. En ce jour de Pâques, la population de Chauvigny et des environs se presse autour du champ clos où des joutes rassembleront une partie de la haute chevalerie française. Ogier d'Argouges a quitté Gratot, le château paternel, dans l'intention de faire échouer un complot dont Richard de Blainville, le favori du roi, l'homme qui a injustement dégradé Godefroy d'Argouges, après lui avoir imputé la responsabilité de la défaite navale de l'Ecluse, serait l'instigateur. Il sait que des émissaires d'Edouard III vont rencontrer à Chauvigny des traîtres à la France. Ces hommes décideront de la date à laquelle les armées anglaises débarqueront en Normandie afin de conquérir Paris et installer sur le trône des Valois le véritable successeur de Philippe le Bel : Edouard III. Pour accomplir ce voyage en Poitou, Ogier s'est fait accompagner de Thierry, son écuyer, de Raymond, un sergent, et d'Adelis, une ancienne ribaude. Peu après leur arrivée à Chauvigny, celle-ci est égorgée par des Bretons qu'Ogier et ses amis avaient surpris en forêt alors qu'ils tourmentaient une de leur proie : Isabelle. Sitôt délivrée, la jouvencelle a demandé à son sauveur d'arborer ses couleurs dans la lice. Par son refus, il s'en est fait une ennemie. Sa sérénité se mue en inquiétude lorsqu'il apprend que cette donzelle au caractère matois et instable a été promue reine de la fête d'armes. Cependant, le hasard le favorise dans sa quête : il rencontre l'ancien chapelain de Gratot, frère Isambert, que sa couardise a conduit à servir Blainville. Il sait enfin que les conjurés vont se réunir dans un souterrain sous la maison du chévecier de l'église Saint-Pierre. Cependant, sa morosité demeure. Elle s'évanouit quand une rencontre illumine sa vie : Blandine est avenante et sa beauté n'a d'égale que sa grâce. Il est séduit, conquis, émerveillé. Lors de la " montre " des écus et des heaumes, il lance allègrement des défis aux seigneurs qui lui déplaisent et ceux qu'il soupçonne de trahison. Or, Isabelle connaît Blandine. Elle ne peut supporter que les deux jeunes gens vivent une idylle parfaite. Sans ambages, elle leur signifie qu'elle se vengera de la trahison de l'un et de la candide affection de l'autre...

08/1997

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Littérature française

La Maison Tellier. une nouvelle de Maupassant

La Maison Tellier par Guy de MaupassantLa Maison Tellier est une nouvelle de Guy de Maupassant publiée en 1881 dans le recueil de nouvelles homonyme, puis reprise dans les revues La Lanterne en février 1889 et Gil Blas en octobre 1892. Se situant dans la continuité des récits sur la prostitution, elle constitue la nouvelle réaliste la plus célèbre de Maupassant après Boule de suif. La maison close d'une petite ville normande, tenue par Madame Tellier, est "fermée pour cause de première communion" au grand dam des habitués. Après un voyage en chemin de fer, les pensionnaires assistent à la cérémonie et sont émues par Constance, nièce de Madame Tellier, et l'atmosphère de recueillement de l'église, si bien qu'elles passeront pour de saintes femmes. Après l'événement sacré, Joseph Rivet, le frère de M Tellier, donne une fête en l'honneur de ces visiteuses qui lui ont valu d'être le point de mire du village. Mais à la fin des festivités, éméché, il cherche à obtenir plus. Henry-René-Albert-Guy de Maupassant est un écrivain et journaliste littéraire français né le 5 août 1850 au château de Miromesnil à Tourville-sur-Arques (Seine-Inférieure) et mort le 6 juillet 1893 à Paris. Lié à Gustave Flaubert et à Emile Zola, Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique. L'auteur : Guy de Maupassant a marqué la littérature française par ses six romans, dont "Une vie" (1883), "Bel-Ami" (1885), "Pierre et Jean" (1887-1888, avec sa célèbre préface dans laquelle il expose sa vision du roman naturaliste et critique le genre de l'étude psychologique), et surtout par ses nouvelles (parfois intitulées contes) comme "Boule de suif", qui l'a fait connaître, les "Contes de la bécasse" (1883) ou "Le Horla" (1887). Ses oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent, mais aussi par la maîtrise stylistique.

11/2022

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Crécy 1346

La première grande bataille de la guerre de Cent Ans. Ce samedi 24 août 1346, la nuit est tombée depuis longtemps. Il est près de minuit. Une petite troupe d'hommes à cheval arrive devant le château de Labroye, à 5 km au nord-est de Crécy-en-Ponthieu. La porte est fermée, le pont-levis relevé - des fuyards de l'armée française ont déjà prévenu la garnison que la bataille était perdue et les Anglais vainqueurs. Les cavaliers appellent le châtelain qui monte aux créneaux et demande qui donc veut entrer à une heure si tardive. La voix de Philippe de Valois lui répond, pathétique : " Ouvrez, ouvrez, châtelain : c'est l'infortuné roi de France ! " Cette scène composée par Jean Froissart n'a jamais eu lieu. Le célèbre chroniqueur a plaqué sur les événements réels une scène qu'il avait lui-même composée pour un roman de chevalerie de son cru. Reste que son génie littéraire réussit en quelques mots à suggérer l'invraisemblable issue de la sanglante bataille de Crécy : la transformation du plus puissant prince d'Occident en un misérable fuyard. Avec une France si peuplée, si riche et si forte, et une Angleterre si pauvre et si faible, Crécy aurait dû en toute logique marquer la fin précoce de la guerre de Cent Ans, tant la victoire semblait promise au Valois. Et pourtant, au soir d'un affrontement particulièrement meurtrier pour les Français, c'est bien Philippe VI qui fut contraint à la fuite pour éviter la capture. Ecrire l'histoire de cette bataille mythique, c'est donc tenter d'expliquer une défaite incompréhensible aux yeux de nombre de ses contemporains. Bien des historiens se sont attelés à cette tâche, mais les travaux en français sont bien rares et bien succincts en regard des contributions anglo-saxonnes qui se sont succédé depuis les années 1950. L'objet du présent livre est d'offrir non seulement au public français un état de la recherche étrangère, mais aussi d'arbitrer un nombre important de désaccords par un réexamen minutieux des sources. Fort d'un corpus si large qu'un historien ne peut prétendre en épuiser les richesses, et grâce à une écriture fluide et passionnée, servie par des cartes en couleurs de très grande qualité - conformément aux canons de cette nouvelle collection " Champs de bataille " -, David Fiasson rend lumineuse la première grande défaite terrestre des Français dans la guerre de Cent Ans.

11/2022

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Histoire internationale

Histoire de Prague

André Breton l'appelait " la capitale magique de l'ancienne Europe ". Prague est bien une ville magique, non parce que les alchimistes habitaient dans la ruelle de l'Or - c'est une légende -, mais parce que de multiples cultures ont forgé sa personnalité. Chef-d'œuvre d'urbanisme, capitale religieuse et intellectuelle, Prague est une immense scène de théâtre baroque où se sont déroulés les grands actes de l'histoire européenne. Elle devient capitale du royaume de Bohême sous la dynastie des Premyslides, puis capitale impériale sous Charles IV. L'empereur la transforme en grande cité gothique ; il rénove le château, fait construire un pont de pierre et la dote d'une université réputée. Mais le décor est fragile. Avec Jan Hus, les combattants de Dieu dénoncent bientôt la richesse des églises et se rebellent contre le pouvoir. Après plus d'un demi-siècle de violences religieuses, Prague retrouve son éclat sous les Jagellon puis sous les Habsbourg. A l'époque de Rodolphe II, qui attire à sa cour artistes, savants et mécènes, c'est un des plus brillants foyers de la culture européenne. La fête s'achève tragiquement sous son successeur, quand les protestants " défenestrent " les gouverneurs de la ville. Les Habsbourg reprennent fermement Prague en main et en font le cœur de la Contre Réforme. Peu à peu le baroque s'affirme dans les églises et dans les palais, dans la peinture, la musique, le théâtre. Les revendications nationalistes commencent à se faire entendre au début du XIXe siècle, puis lors de la révolution de 1848, avec le Congrès slave. A la faveur de la croissance économique, Prague est une ville de plus en plus tchèque. Mais l'heure est aussi au cosmopolitisme, à l'ouverture sur la culture européenne, et les cafés de la ville, rendez-vous de l'intelligentsia, entrent dans la légende. Dans l'entre-deux-guerres, elle s'adapte à son rôle de capitale de l'Etat tchécoslovaque, cherchant à supplanter Vienne comme centre économique et financier, tandis que les mouvements d'avant-garde s'y multiplient. Munich sonne le glas de toutes les libertés. Pendant un demi-siècle, presque ininterrompu, la ville vit repliée sur elle-même, sous l'oppression des régimes totalitaires, avant d'entrer dans l'histoire de l'Europe centrale démocratique par une révolution pacifiste.

12/1998

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Beaux arts

Symétrie, goût, caractère. Théorie et terminologie de l'architecture à l'âge classique 1550-1800

Malgré la très grande notoriété de certains auteurs, Delorme, Perrault, François Blondel, l'abbé Laugier, Ledoux, Durand, Quatremère de Quincy, la théorie de l'architecture en France à l'âge classique reste un sujet peu traité. Derrière l'étude des ordres d'architecture et des proportions, on oublie souvent l'importance de la terminologie esthétique et critique de l'architecture. En effet, pendant plusieurs siècles, des notions, principes ou termes, tels que symétrie, régularité, bienséance, goût, simplicité, convenance, caractère, etc., ont servi à exprimer les jugements des initiés et des connaisseurs, en même temps qu'elles véhiculaient l'idéal classique. Celui-ci ne se résume jamais dans un seul des principes énoncés, mais résulte toujours d'une interaction entre plusieurs critères dont la position respective varie au long des siècles et des doctrines comme celle des pions sur un échiquier. Ce système mis en place entre le XVIe et le XVIIIe siècle sera seulement bouleversé par l'élargissement hors pair des connaissances à la fin du XVIIIe siècle. Un petit nombre d'édifices exécutés sert de référence constante à la théorie : le Louvre, le château de Versailles, l'église Saint-Sulpice... A partir d'une présentation des types d'ouvrages : dictionnaires, traités sur l'architecture particulière, traités sur les ordres d'architecture..., et au travers d'une série de notices monographiques, consacrée aux termes les plus essentiels de l'âge classique, le livre retrace les glissements sémantiques, souvent subtils, intervenus depuis le XVIe siècle. L'évolution de la société, l'ascension sociale de l'architecture et l'émergence d'une nouvelle classe de commanditaires se répercutent sensiblement sur l'emploi des mots. La naissance du public est accompagnée de l'intégration du goût au vocabulaire critique ; "l'embourgeoisement" conduit à l'abandon de la bienséance. Mais ce n'est qu'avec la Révolution que l'architecture utilitaire l'emporte sur l'architecture à la française. On connaît les conséquences à long terme de l'effondrement de la théorie classique sur la théorie contemporaine de l'architecture : celle-ci s'est perdue au profit d'une historiographie surdotée de concepts. L'architecture contemporaine souffre toujours d'un mutisme — de plus en plus critique depuis 1945 — qui rend indispensable une réflexion sur les origines de la théorie de l'architecture.

04/1986

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Théâtre - Essais

La scène aux ados 16

Les petites braises (Céline De Bo) Un soir, en rentrant chez ses parents, Marcia-Lisa surprend sa mère embrassant fougueusement dans la rue un homme qui n'est pas son père. De colère, elle s'empare de ses bombes de couleurs et va peindre un mur de l'école. Ce dessin va ébranler le quotidien de l'institution et faire s'interroger les jeunes sur cette chose étrange : être amoureux. HeLa (Aliénor Debrocq) En 1920 en Virginie, naît une petite fille dont les cellules vont révolutionner l'histoire de la médecine, même si son identité sera longtemps occultée. Cent ans plus tard, une journaliste se met en quête de retrouver sa trace, télescopant passé et présent, ségrégation raciale et désir de liberté... Qui dont était Henrietta Lacks ? #70's (Stéphane Hervé) Alice perd la mémoire. Plume, sa petite-fille, et ses amis ont une idée : recréer un morceau de son passé dans les années 70 en guise de thérapie pour lutter contre les souvenirs perdus. En plongeant dans la vie d'Alice, ses combats, ses amours, sa farouche liberté, le rock and roll, ils vont revisiter une époque, les Seventies. On ne confine pas un mythe. Ulf, l'ours, la friterie, la forêt (Céline Lefèbvre) Un zoning désaffecté, une forêt sauvage et, entre les deux, une friterie où vivent sept enfants abandonnés. Le dernier, Ulf, ne se laisse pas marcher sur les pieds. Face à la dictature fraternelle, il fuit dans la forêt où un ours zone. Il est dangereux, dit-on. Mais Ulf s'en moque. Il va donc suivre le chemin de l'ours, sombre et tortueux. Sortir, peut-être (Didier Poiteaux) – La vie de château, ce n'est pas ce qu'on croit. Surtout pour des personnages de théâtre enfermés là parce que plus personne ne les convoque sur scène. De la buanderie à la bulle à verre, on découvre ceux et celles qui espèrent ou se désespèrent, qui rêvent d'évasion ou de changer de rôles. Huis clos ludique ou allégorie de nos vies confinées ? Le piano du Congo (François Salmon) 1955, en amont de Léopoldville, un bateau remonte le fleuve. A son bord, un piano. C'est ce piano, revenu du Congo belge avec ses grands-parents, que Myriam décide de vendre aujourd'hui. Mais ce ne sera pas si facile : au plus profond de l'instrument résonnent des secrets de famille auxquels il faudra bien tendre l'oreille.

06/2021

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Théâtre

Macbeth. Une pièce de théâtre de William Shakespeare

Macbeth, duc de Glamis, cousin et fidèle chef des armées de Duncan, roi d'Ecosse, s'illustre par son courage et sa persévérance, menant son armée à la victoire, dans une bataille qui oppose la Norvège à l'Ecosse. Sur le chemin du retour, il rencontre trois sorcières qui l'accueillent en lui donnant trois titres différents : le duc de Glamis, le duc de Cawdor, et le futur roi. Puis, sans donner plus d'explications, elles disparaissent. Peu de temps après, deux seigneurs envoyés par Duncan viennent annoncer à Macbeth que le Roi le nomme duc de Cawdor en guise de récompense. La question se pose : les prédictions des sorcières éveillentelles en Macbeth le désir de se faire couronner, ou participentelles de la fatalité qui le pousse inexorablement vers son Destin ? Toujours estil que Macbeth explique à son épouse cette rencontre, et que cette dernière le pousse illico à tuer Duncan en visite dans leur château. Macbeth devient Roi, après la fuite des enfants De Duncan. Débute alors un règne de peur, de terreur, de meurtres qui conduiront Macbeth à sa chute, à sa propre mort. Macbeth est une tragédie de William Shakespeare. Elle prend place dans l'Ecosse médiévale et retrace de manière très romancée le règne de Macbeth (1040-1057), en s'inspirant de près du récit qu'en fait Raphael Holinshed dans ses Chroniques, parues en 1587. Dévoré d'ambition, le général Macbeth commet le crime de régicide pour s'emparer du pouvoir, poussé par son épouse Lady Macbeth, mais la culpabilité et la paranoïa les font peu à peu sombrer dans la folie. La date de rédaction de Macbeth est inconnue, mais elle pourrait se situer entre 1599 et 1606 si l'on tente de la lire à la lumière des événements contemporains, en particulier l'avènement du roi écossais Jacques VI sur le trône d'Angleterre en 1603 et la Conspiration des Poudres en 1605. Elle est publiée pour la première fois dans le Premier Folio en 1623. Macbeth est la plus courte des tragédies de Shakespeare et l'une de ses plus populaires : de nombreux acteurs de renom ont interprété les rôles de Macbeth et Lady Macbeth, et ses adaptations dans d'autres médias sont nombreuses. Une superstition théâtrale veut qu'elle soit maudite et qu'il faille plutôt l'appeler "la pièce écossaise" que prononcer son nom sur scène.

02/2023

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Sculpteurs

Les Lalanne à Trianon

Cet ouvrage constitue une occasion exceptionnelle de (re)découvrir certaines des oeuvres majeures du couple et l'impressionnante diversité des créations des Lalanne réalisées (sur une durée de) pendant cinquante années. Le Château de Versailles, avec la Galerie Mitterrand, présentait cette année les oeuvres des sculpteurs Claude et François-Xavier Lalanne dans un parcours allant du Petit Trianon au Hameau de la Reine en passant par le Jardin Anglais. L'exposition Les Lalanne à Trianon permettait alors de découvrir des sculptures animalières, poétiques et surréalistes mises en dialogue avec l'univers romantique du parc. Cet ouvrage constitue une occasion exceptionnelle de (re)découvrir certaines des oeuvres majeures du couple et l'impressionnante diversité des créations des Lalanne réalisées (sur une durée de) pendant cinquante années. Claude et François-Xavier Lalanne sont dorénavant célébrés dans le monde entier et fascinent les plus grands collectionneurs par leurs oeuvres inspirées par la nature. Elles sont faites d'associations ludiques, teintées d'humour et d'un charme unique. Les Lalanne ont poursuivi toute leur vie, et à travers leur oeuvre, un éloge à la nature en passant par l'évocation de sa faune et de sa flore avec les moyens de la sculpture. Claude est née en 1925 à Paris, France, et décédée le 10 avril 2019 à Ury, France. François-Xavier est né le 28 août 1927 à Agen, France et décédé le 7 décembre 2008 à Ury, France. Les Lalanne partagent le sentiment que l'oeuvre d'art peut avoir une fonction. Toute leur carrière est tendue par la volonté de restituer à la sculpture, trop longtemps sacralisée, une dimension familière, un éventuel usage. On la regarde mais on la touche aussi, on l'ouvre, on s'y assoit, on s'y allonge, on y mange, on la porte au cou : La nature, et plus particulièrement le monde animal, leur offre une infinité de formes reconnaissables par tous. Moutons, singes, rhinocéros, ânes, chameaux, crapauds, hippopotames etc. constituent un répertoire que les Lalanne soumettent aux contraintes de l'art décoratif avec beaucoup d'humour. Après une première exposition à la Galerie J à Paris en 1964, les Lalanne exposent leurs sculptures chez Alexandre Iolas à Paris, New York, Milan, Genève et Athènes de 1965 à 1979. Ils sont liés à la Galerie Mitterrand depuis le début des années 1990. Une rétrospective leur a été consacrée en 2010 aux Arts Décoratifs à Paris.

11/2021

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Policiers historiques

Le mystère des origines Tome 1 : Une mort de trop

France, Lyon : Nicolas Hengen est un journaliste lyonnais célèbre et reconnu. De mystérieux commanditaires l’ont engagé à prix d’or pour réaliser des reportages sur un mouvement politique en pleine ascension : le MEFE. Ce tout nouveau parti aux puissants moyens, prône l’instauration d’une Europe Fédérale des Ethnies, et dénonce les dérives mafieuses et l’institutionnalisation de la magouille, de l’affairisme et de la corruption qui dévorent la France et l’Europe. Région lyonnaise, col du Pilon : Nicolas assiste, bien involontairement, au meurtre d’un très étrange prêtre. Flairant le scoop, Hengen tente de découvrir son passé. Mais il est victime, à son tour, d’un attentat au siège de son journal, à Meyzieu. Il en réchappe par miracle. Dans le Beaujolais : Des hommes puissants et influents réunis autour du Député-Maire Édouard Guillot, pour certains au- dessus des lois, s’intéressent tout à coup à lui, lui proposant des ponts d’or en échange de... Mais de quoi au juste ? Qu’est-ce que ce prêtre pouvait bien détenir, ou connaître, de si extraordinaire, qui justifie un tel déploiement de moyens financiers et mobilise autant de gens si importants et terriblement déterminés à le récupérer ? États-Unis siège de la CIA : Quels liens unissent la CIA et le Vatican ? Quel pacte lie étroitement le MEFE, les Templiers, et la si mystérieuse Confrérie de Saint-Gall, société secrète millénaire ? Quel rapport a-t-elle avec Godefroy de Bouillon et les Croisades ? Jésus et le mystère de sa mort ? La dynastie des Habsbourg et Clovis ? Pourquoi des phénomènes inexpliqués apparaissent-ils à ce moment précis ? Est-ce en rapport avec la déliquescence aggravée qui mine la civilisation Occidentale ? Et, surtout, qu’est-ce qui relie la Palestine de Jésus et de l’époque romaine avec Rennes-le-Château ? Lyon, Hôtel Sofitel : Invité par un mystérieux personnage qui semble tout savoir, Nicolas va enfin comprendre qu’il est au cœur d’une lutte souterraine, implacable, dans laquelle tous les coups sont permis. De France, en passant par l’Italie, la Suisse et les USA, Hengen se voit alors entraîné dans une aventure qui va l’emmener jusqu’aux origines mêmes de l’Homme ! Mais n’y aurait-il pas quelque chose de plus terrifiant encore ?

09/2023

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Revues

Europe N° 1109-1110, septembre-octobre 2021 : Alexandre Vialatte

L'idéal d'Alexandre Valatte (1901-1971) était d'être "sobre, rapide dense comme le marbre, aérien comme le papillon". Sans oublier l'humour : "Il m'a toujours semblé, écrivait-il, qu'il y a une parenté entre les plus hauts moments de l'art et les raccourcis saugrenus qui déclenchent le rire." Par bonheur, son humour est aux antipodes de celui des amuseurs patentés. Il est fait de précision de rapidité, de poésie et d'apparente incongruité. "Je ne vois pas ce qui n'est pas fantaisie à commencer par la réalité", écrivait-il à son amie Ferny Besson. Même le tragique est traité chez lui avec le décalage du rire, cette politesse du coeur. Traducteur précoce de Kafka dès sa découverte du Château au milieu des années vingt, Vialatte considérait que le véritable artiste "est celui qui crée son monde, un univers à lui qui ne date que de son oeuvre". Il disait aussi : "Ecrire c'est courir après un sujet qui vous échappe, courir jusqu'au bout du vent. Mais où est le bout du vent ? "... Dans ses romans comme dans ses chroniques, le chatoiement de l'écriture vient souvent d'un jeu de lumière dans l'ironie qui en fait varier l'intensité. Férocité, dérision et tendresse se superposent dans le plissé de la phrase de cet écrivain qui a su éviter la lourdeur du sérieux pour dire des choses graves. Tanguy Viel : Romans, essais, récit de voyage à quatre mains, livret d'opéra, l'oeuvre de Tanguy Viel affirme sa cohérence à travers des cheminements et des dispositifs singuliers : c'est une attention, toujours vive et inquiète, à la puissance des formes. Le souci formel n'est pas pour cet écrivain une manière de styliser après coup le monde, mais l'impulsion même de sa découverte et de sa saisie. Une ligne de basse parcourt son oeuvre : la mélancolie. C'est elle qui donne une couleur à ses livres, empruntant volontiers au film noir ses codes, son atmosphère et sa tension. Cette mélancolie relève aussi d'un sentiment générationnel, celui de venir après : après l'époque lumineuse du récit sans ombre, ni soupçon ; après les expérimentations formelles et leurs dispositifs inventifs ; après le temps de la confiance dans l'Histoire. L'écrivain travaille avec ces ruines, les collectionne pour mieux leur redonner mouvement et énergie.

08/2021