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Littérature étrangère

L'ardeur

Quelque chose d'immensément loin de notre présent est apparu il y a plus de trois mille ans dans l'Inde du Nord : le Veda, un "savoir" qui englobait tout en lui, depuis les grains de sable jusqu'aux confins de l'univers. Cette distance transparaît dans la manière de vivre chaque geste, chaque parole, chaque entreprise. Les hommes védiques accordaient une attention adamantine à l'esprit qui les soutenait et qui ne pouvait être disjoint de l' "ardeur" à partir de laquelle, pensaient-ils, le monde s'était développé. L'instant prenait sens dans sa relation avec un invisible qui débordait de présences divines. Ce fut une expérimentation de la pensée si extrême qu'elle aurait pu disparaître sans laisser aucune trace de son passage sur la "terre où erre en liberté l'antilope noire" (c'est ainsi que l'on définissait le lieu de la loi). Et pourtant cette pensée, un enchevêtrement d'hymnes énigmatiques, d'actes rituels, d'histoires de dieux et de fulgurations métaphysiques, a l'indubitable capacité d'éclairer d'une lumière rasante, distincte de toute autre, les événements élémentaires qui appartiennent à l'expérience de tout un chacun, aujourd'hui et partout, à commencer par le simple fait d'être conscient. Elle entre ainsi en collision avec nombre de ce que l'on considère désormais comme des certitudes acquises. Ce livre raconte comment, à travers les "cent chemins" auxquels fait allusion le titre d'une oeuvre démesurée et capitale du Veda, le Satapatha Brahma, on peut retrouver ce qui sous nos yeux en passant par ce qui est le plus loin de nous.

10/2014

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Littérature étrangère

Anthologie de nouvelles chinoises contemporaines

"Un tour de Chine en dix-sept récits, ces nouvelles nous apportent une bonne nouvelle : littérature chinoise pas morte. Malgré des années d'un traitement de cheval à base de pensée Mao Zedong, de trique et de décervelage, les pousses de riz se redressent après le passage des buffles. Les auteurs qu'Annie Curien a réunis ici ont, comme leur peuple, résisté au laminage d'Etat. La plupart n'ont pas eu la vie facile. Ils ont acquis dans les tourmentes le sentiment du tragique et ils ont gardé le sens de l'humour. La Chine, les Chines, ils ont payé pour les connaître. A fond. Dans le bas-fond du désespoir, souvent. Leurs voix ici nous viennent de Pékin ou des îles du Sud, des grandes plaines ou des contreforts de l'Himalaya, de Shanghaï ou du Tibet. Ils explorent les rues des petites villes ou les versants des montagnes, les domaines du fantastique ou les déserts de l'Est. Ils ont rencontré des jeunes gens "planqués" dans la morgue d'un cimetière, un mouton dans lequel s'est réincarné le frère d'un saint lama, des bateleurs avec leur dromadaire, le grand bureaucrate qui a décidé que tous les Chinois auraient désormais dix ans de moins, deux conteurs aveugles et inspirés, une foule de personnages inoubliables. Ils ont rencontré un peuple immense, exploré les multiples mondes que contient ce monde, la Chine. Comme certains yeux à facettes embrassent un horizon de trois cent soixante degrés, l'oeil collectif de ces dix-sept écrivains embrasse ici l'horizon de la Chine d'aujourd'hui." Claude Roy.

04/1994

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Histoire de France

Léon Blum

De l'assassinat de Jaurès en 1914 à sa propre mort, Léon Blum (1872-1950) a exercé sur le socialisme français un magistère qui ne se limite pas à ses brèves expériences de gouvernement. La première d'entre elles, qui fait suite à la victoire du Front populaire, garde soixante-dix ans après la force symbolique d'un grand mythe républicain. Cela tient peut-être en partie à une conception de la politique : intellectuel, esthète, mondain, juriste, Blum n'a jamais cherché le pouvoir en tant que tel comme bon nombre d'hommes d'Etat de son temps. L'amour des hommes, la croyance au progrès, la révérence pour les principes et les institutions de la République ont nuancé en lui l'influence d'un marxisme dogmatique et fortifié son incontestable courage moral et politique. Pour accabler sa mémoire, on peut gloser à l'infini sur les conséquences de la non-intervention en Espagne, et Vichy lui a imputé la responsabilité de la défaite de 1940... Mais il faudrait quelque mauvaise foi pour négliger que Blum a collaboré avec Marcel Sembat au ministère des Travaux publics durant la Grande Guerre, rejeté l'ultimatum bolchevique en 1920, donné une forme politique et juridique aux aspirations ouvrières en 1936. Enfin, pour oublier que la plupart des socialistes se sont ralliés sous son impulsion à la Résistance gaullienne. Soixante-dix ans après le Front populaire et à l'aide d'archives longtemps inaccessibles, Serge Berstein dresse de Léon Blum un portrait équitable et nuancé, à cent lieues de l'histoire partisane qui sévit encore souvent à droite certes mais aussi à gauche...

08/2006

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Beaux arts

La demeure noble en Haute-Normandie (1450-1600)

Durement touchée par la guerre de Cent Ans, la Normandie connaît un tel renouveau D à partir de la fin du XVe siècle qu'elle devient le premier gisement fiscal du royaume, ce qui conduit le roi à accroître sa tutelle sur elle au cours du siècle suivant. Dans ce climat hautement favorable à l'activité architecturale, nombre de gentilshommes - parmi lesquels le célèbre armateur dieppois Jean Ango et le futur amiral de France Claude d'Annebault - reconstruisent, agrandissent ou embellissent leurs demeures campagnardes, et renouvellent radicalement le paysage monumental de la province. Fondé sur l'analyse approfondie de près de quatre-vingt petits châteaux et manoirs, ce livre retrace les rebondissements de l'histoire dont la Normandie fut le théâtre. Si la méthode adoptée privilégie l'analyse archéologique des bâtiments, elle y associe une approche comparative avec les réalisations nationales, les modèles graphiques et les traités "rustiques" contemporains (Androuet du Cerceau, Estienne, Liéhault, Serres), qui proposent souvent des usages déjà répandus. Il permet non seulement de comprendre le fonctionnement, les particularismes et l'évolution des manoirs haut-normands entre 1450 et i600, mais il révèle aussi une capacité des architectes oeuvrant dans la province à innover, avec l'apparition précoce du plan double en profondeur, du vestibule à l'antique ou encore de la fenêtre à meneau en bois, expérimentations qui, en raison des guerres civiles, ne seront pleinement exploitées qu'au siècle suivant. Après l'étude pionnière sur Le Manoir en Bretagne, 1380.1600 (Inventaire général, Paris, 1993), ce livre offre un nouveau point de comparaison solide pour d'autres études régionales des " maisons aux champs " de la noblesse française.

06/2014

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Romans de terroir

La Malebête

Nous sommes dans le pays du Gévaudan où le héros croise sur le marché du petit village de Monistrol d'Allier une jeune femme qui le regarde d'une manière étrange. Il rêve alors qu'il est lié avec cette inconnue. Et que s'il est venu ici, c'est parce qu'il doit la délivrer d'une malédiction qui règne encore dans cette région reculée où subsistent des peurs millénaires. Entre rêve et réalité, au travers de ces paysages grandioses, il va douloureusement chercher cette jeune femme qu'il l'a peut-être déjà connue et aimée dans le passé. Il va trouver ses certitudes au contact de l'Allier, la rivière la plus sauvage de France, avec laquelle il se découvre des liens qui vont eux aussi au delà du réel. Cette épopée de l'autre côté du miroir, va également le faire plonger au coeur de la plus terrible des malédictions, celle ci bien réelle, qui a frappé la région voici deux siècles et demi, lorque la fameuse "Bête" du Gévaudan a terrorisé toute la région pendant quatre ans, de 1763 à 1767, en tuant plus de deux cent personnes. Va-t-il rêver ou réellement risquer sa vie pour arracher muse des griffes d'un mystérieux éleveur de faucons, et de "chiens de guerre", qui semble avoir un lien étroit avec la " Malebête ", l'animal maléfique du Gévaudan ? Et trouvera-t-il ici la nouvelle vie qu'il a toujours désiré sans s'en rendre compte, en même temps qu'il découvrira enfin la vérité sur cette Bête du gévaudan, que personne ne connait encore aujourd'hui avec certitude ?

03/2017

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Histoire internationale

Une langue étrangère et nationale. Histoire de l'enseignement de l'allemand en Suisse romande (1790-1940)

Cent cinquante ans d'une histoire riche en rebondissements : cette recherche passionnante retrace l'évolution de l'enseignement de l'allemand en Suisse romande entre 1790 et 1940 et renouvelle l'image d'une discipline scolaire marquée de tenaces idées reçues. Dès la fin du mile siècle, des cours d'allemand sont donnés dans les établissements secondaires des régions francophones, portés par une forte demande populaire. L'adhésion des cantons romands à la Confédération helvétique légitime l'enseignement de cette langue dans les écoles publiques. Pourtant, il en faut davantage pour que l'allemand s'inscrive dans les plans d'études comme une discipline scolaire pleinement reconnue. Il lui faut quitter ses formes archaïques d'apprentissage naturel et privé pour s'aligner sur l'enseignement du latin et du grec, qui ont été rénovés pour correspondre aux besoins des nouveaux collèges et gymnases. Dans cette mutation, la difficulté supposée de la langue allemande s'avère un atout et non un obstacle: celle-ci peut ainsi contribuer à la formation des esprits. Mais à peine l'allemand a-t-il affermi sa place dans le canon des disciplines scolaires, à la fin du me siècle, qu'il lui faut affronter la crise des nationalismes et le rejet du bilinguisme. Ce livre décrit la trajectoire sinueuse de l'allemand scolaire en Suisse romande jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, en l'inscrivant d'abord dans son contexte institutionnel, politique et culturel, puis en regard du développement de la formation universitaire qualifiant les professeurs chargés de l'enseigner. Enfin la troisième partie est consacrée à l'élaboration des contenus disciplinaires: la pratique orale de la langue, la grammaire et la littérature.

10/2013

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Histoire de France

Victor Schoelcher et l'abolition de l'esclavage

Le nom de ce " philanthrope ", disparu il y a tout juste cent ans, s'identifie à ce point à l'émancipation des esclaves dans les colonies françaises que l'on omet souvent les multiples facettes d'une personnalité aussi riche que discrète. Victor Schoelcher fut pourtant l'un des vrais pères fondateurs de la République et demeura jusqu'à sa mort l'une des grandes consciences du pays pour avoir refusé tout compromis avec le régime de Napoléon III. Ami, confident, correspondant de Liszt, de George Sand, de Hugo et de bien d'autres géants du XIXème siècle, globe-trotter, sociologue, ethnologue, collectionneur d'œuvres d'art et d'objets exotiques, musicologue, mécène, il surprend par l'étendue de ses centres d'intérêt. Il fut un homme d'action -en particulier quand il occupa, quelques semaines durant, le poste de sous-secrétaire d'Etat aux Colonies sous la IIème République -, mais, écrivain et journaliste prolixe, il a en même temps développé une œuvre tantôt théorique, tantôt de circonstance, qui a connu de son vivant et après lui des applications concrètes : on parle de " modèle schoelcherien " pour caractériser les réformes politiques et socio-économiques introduites dans les anciennes colonies qui sont aujourd'hui des départements d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion). La figure et l'œuvre du politique et de l'intellectuel se dégage de ses actes comme de ses écrits. La grande nouveauté de la présente biographie est de reposer sur de très nombreux documents inédits d'origine étrangère ou privée. Elle modifie sensiblement l'image d'un héros dont la vie se confond avec la lutte pour les droits de l'homme.

04/1998

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Histoire de France

Espérer pour la France

C'est l'un des derniers compagnons de la Libération qui témoigne dans cet ouvrage. "Je vais avoir besoin de vous", dit simplement le général de Gaulle au jeune Hubert Germain lorsque celui-ci arrive en Angleterre en juin 1940, parmi les premiers Français libres. Hubert Germain a 19 ans, sera chevalier de la Légion d'Honneur à 21, Compagnon de la Libération deux ans plus tard : "Quand vous êtes reçu comme Compagnon, c'est comme si la foudre vous tombait dessus" résume-t-il. Légionnaire de la mythique 13e DBLE, Hubert Germain combat à Bir Hakeim, El Alamein, en Italie où il est blessé, puis durant toute la campagne de libération de la France. Il sera aussi maire, député puis ministre de Georges Pompidou. "Vous m'emmerdez avec Germain !", rétorque le général de Gaulle alors qu'on le presse, vingt ans plus tard, d'écouter celui qu'on a envoyé rencontrer les émissaires des généraux putschistes d'Alger. Hubert Germain pardonne tout à celui qu'il considère comme son deuxième père. A cent ans, Hubert Germain n'a jamais cessé de résister. "Quand le dernier d'entre nous sera mort, la flamme s'éteindra. Mais il restera toujours des braises. Et il faut aujourd'hui en France des braises ardentes !". C'est le message que veut laisser Hubert Germain dans ce témoignage inédit, recueilli par Marc Leroy. Le siècle y défile, de l'inacceptable défaite de 1940 pour ce fils d'officier supérieur, à la mort du général de Gaulle - "l'enterrement d'un grand prince médiéval d'occident" - jusqu'aux épreuves vécues par la France aujourd'hui.

10/2020

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Littérature française

Melmoth réconcilié

Honoré de Balzac s'est inspiré du héros mythique du roman de Charles Robert Maturin : Melmoth ou l'homme errant pour rédiger ce court roman. Satan a donné d'immenses pouvoirs en échange de son âme à John Melmoth. Il arrive au moment où le caissier de Nucingen, Castanier, presque ruiné par sa maîtresse, Aquilina, s'apprête à détourner une grosse somme à des fins personnelles. Melmoth propose à Castanier de lui acheter son âme et il lui donne un second rendez-vous où il lui livrera un secret qui lui pèse : la puissance qu'il a obtenue en faisant un pacte avec le diable peut se transmettre pendant cent cinquante ans si quelqu'un autre reprend le pacte à son compte. Melmoth veut ainsi retrouver la paix de l'esprit et il se débarrasse de son fardeau sur Castanier, trop heureux dans un premier temps d'en user à loisir. Mais, bientôt lassé par les dons surnaturels dont il a hérité, le caissier cherche à son tour à se délivrer du pacte satanique. Pour cela, il lui faut trouver un remplaçant qu'il cherche parmi les boursicoteurs. Le pacte passera ainsi en de nombreuses mains, perdant peu à peu de son pouvoir. Et tandis que Melmoth meurt, enfin réconcilié avec Dieu et avec lui-même, c'est un clerc de notaire qui héritera en dernier de ce fameux pacte et qui mourra des excès auxquels il est poussé. Ce roman à la fois fantastique et édifiant laisse entrevoir le mysticisme de Balzac qu'on retrouve dans d'autres œuvres où la rédemption est un préalable à la mort.

11/2012

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Régionalisme

1914-1918 Lyon sur tous les fronts ! . Une ville dans la grande guerre

En avril 1915, le maire de Lyon Edouard Herriot demande à la bibliothèque municipale de constituer un "fonds de la guerre" destiné à documenter, à l'intention des générations futures, le conflit en cours depuis août 1914. Il illustre ainsi la conscience qu'avaient les contemporains de l'événement de vivre une "Grande Guerre". Les quelques 17 000 documents rassemblés démontrent, par leur richesse et la diversité de leur provenance, la dimension véritablement internationale du conflit. De l'échelle mondiale à l'échelle locale, ils constituent une source essentielle à l'étude de l'histoire de la guerre de 1914-1918. Ils disent aussi la singularité de l'histoire de Lyon et de sa région à l'époque. La ville est en effet en même temps une usine de guerre, un hôpital, une place forte économique et commerciale et un lieu d'accueil et de transit pour les réfugiés et rapatriés des régions envahies et pour les soldats et travailleurs du monde entier. La guerre contribue également à transformer le paysage urbain. Cent ans après le début du conflit, la bibliothèque municipale de Lyon a souhaité organiser, du 7 octobre 2014 au 10 janvier 2015, l'exposition 1914-1918 : Lyon sur tous les fronts ! qui témoigne conjointement de la richesse du "fonds de la guerre", de l'histoire de Lyon en 1914-1918 et de sa place dans le monde en guerre. Cet ouvrage est tout à la fois un catalogue de cette exposition, un ouvrage de référence mais surtout une invitation à poursuivre les recherches sur cette guerre qui bouleversa la vie de millions d'hommes, de femmes et d'enfants.

10/2014

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Histoire internationale

La Cristiada. La guerre du peuple mexicain pour la liberté religieuse

Au Mexique, entre 1926 et 1929, le gouvernement mène une guerre impitoyable contre son propre peuple. Tout commence avec la crise provoquée par une loi qui conduit à la fermeture des église, à la suspension du culte, même privé, et à la distribution des sacrements. Des hommes, des femmes, des enfants même, agressés dans leur identité, se soulèvent alors pour défendre leur liberté de croire et de prier. Au nom du Christ-Roi (Cristeros), une armée de paysans menée par un leader charismatique, Enrique Gorostieta, entraîne le gouvernement dans une guerre imprévue. En 1929, ils sont cinquante mille. Seul l'embargo américain sur les munitions les empêchent de vaincre. Poussé par l'ambassadeur américain, le gouvernement se résout enfin à négocier avec l'Eglise. L'arrangement est vite trouvé, mais sans les cristeros, qui n'ont pas été consultés. Le culte reprend. Les Cristeros déposent les armes. Leurs chefs sont assassinés. Une chape de plomb tombe sur cet épisode de la Révolution mexicaine que l'histoire officielle s'applique à occulter. Ce livre, la première histoire illustrée du soulèvement des Cristeros, raconte leur histoire de l'intérieur. Grâce aux photos et aux témoignages, le lecteur entre dans l'intimité des acteurs de la Cristiada (la Christiade). Grâce - surtout - aux décennies de recherche menées sur le terrain par l'auteur, il comprend les ressorts d'une épopée qui ne peut se réduite à sa seule dimension militaire. Histoire de courage, d'honneur mais aussi de larmes et de sang, avec ces deux cent mille victimes, la Cristiada est une histoire tragique et exemplaire. Elle se déroule au Mexique, mais ses leçons sont universelles et toujours d'actualité.

05/2014

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Religion

Lettre au pape François. Pour Charles de Foucauld, le centenaire mis sous le boisseau

En 2016 s'est tenu le centenaire de la mort de Charles de Foucauld, assassiné en 1916 dans le désert du Sahara. Pendant un an, des expositions ont eu lieu, des livres ont été publiés, dont la presse s'est fait l'écho. Ce livre est la chronique de ce centenaire. Pendant cette année d'anniversaire, J-F Six a recueilli tout ce qui a été dit et fait à propos de Charles. Son constat est sans appel : cent après sa mort, le frère universel reste largement méconnu, victime d'un amoncellement de légendes, d'idées-reçues, de mythes, de falsifications. Adressé au pape François, si proche par ses paroles, ses actes et son sens évangélique du " dehors " des intuitions de Charles, ce livre se présente comme un plaidoyer pour Foucauld, le vrai Foucauld. Ce n'est pas une plainte triste, un réquisitoire amer, mais un ouvrage pétri de l'espérance joyeuse que le coeur, aujourd'hui occulté, du message de Foucauld sera peu à peu découvert et manifesté. D'une plume vive, libérée du souci d'érudition, l'auteur nous révèle le vrai visage de Charles. Ce chantre de la fraternité, précurseur des Gandhi, Luther King ou Mandela qui n'était pas le saint de vitrail, enfoui dans le silence, confit en piété, que la légende a décrit, mais l'homme de la rencontre au ras du sol, au quotidien. Et le prophète d'une évangélisation nouvelle : non pas convertir et dogmatiser d'en haut, mais écouter d'abord, partager la condition humaine à travers l'amitié, la bonté, la conversation quotidiennes. Et annoncer Jésus de Nazareth par sa vie, en devenant un évangile vivant.

02/2018

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Photographie

Studio Alix. L'art du portrait

Le fonds Alix est l’exemple rare d’un studio photographique qui a opéré tout au long du XXe siècle dans une région de montagne française. Les trois générations de photographes de la famille Eyssalet ont constitué une mémoire visuelle unique des Hautes-Pyrénées. Les centaines de milliers photographies conservées à Bagnères-de-Bigorre retracent sur cent ans l’évolution de la région. L’originalité du studio Alix réside également dans la grande diversité de son activité. Aux portraits réalisés en studio succèdent les prises de vue de paysages pyrénéens avec les activités pastorales et rurales et, dès le début des années 1930, les photos de sports d’hiver. Viendront ensuite la photographie industrielle ou publicitaire, puis les reportages pour la presse. Sans oublier la réalisation et la vente de cartes postales. Au début du XXe siècle, la réalisation de portraits constitue l’essentiel de l’activité du studio Alix. Dans un premier temps, les portraits sont réalisés en studio devant des décors peints représentant une église ou un château, puis plus tard un intérieur bourgeois. Les opérateurs du studio Alix enregistrent scrupuleusement, au fil des années, les rituels qui scandent les différents âges de la vie : naissance, communion, conscription, mariage… Ils réalisent aussi des portraits hors du studio traditionnel : portraits de personnages pittoresques des montagnes pyrénéennes, portraits d’artistes venus pour un spectacle au casino, de maquisards lors de la libération de Tarbes ou même photos d’identité sous le régime de Vichy. Avec cet ouvrage, nous souhaitons rendre hommage à cet aspect particulier de l’activité du studio Alix et à la qualité du travail de ses photographes.

06/2019

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Littérature étrangère

Anna et Mister God

L'histoire que Fynn raconte aujourd'hui s'est passée il y a une trentaine d'années. Fynn avait dix-neuf ans, il rôdait dans le quartier des docks de l'East End londonien, un soir brouillardeux de novembre, et il découvrit, assise sur une marche, une petite fille crasseuse, meurtrie et terrifiée. Il l'emmena chez lui et la confia à sa mère, vigoureuse Irlandaise qui accueillait tous ceux et celles que ses enfants lui amenaient. Anna avait pour intérêt principal dans l'existence sa familiarité avec Dieu, "Mister God ". Elle comprenait le sens de la vie et la signification de l'amour. A six ans, elle était théologienne, mathématicienne philosophe poète et jardinière. A sept ans elle mourut dans un accident, son beau visage traversé d'une petite grimace, et disant : " Fynn, j'parie que Mister God m'laissera entrer au ciel à cause de ça. " Fynn évoque toute cette histoire en disant de lui-même : "Je m'appelle Fynn. Enfin ce n'est pas mon vrai nom, mais quelle importance ? Tous mes amis m'appellent Fynn, ça m'est resté... Je mesure un mètre quatre-vingt-cinq, je pèse cent deux kilos, j'adore la gymnastique, ma mère est Irlandaise et mon père Gallois... Mon passe-temps favori ? Me balader dans le quartier des docks, la nuit, par temps de brouillard. " Cette étrange histoire d'Anna, racontée par un étrange témoin, dont le préfacier nous certifie l'existence, apparaît comme un conte, Alice au pays des docks ou Anna Crusoë dans l'île de l'absolu. Mais non, c'est une histoire vraie, et c'est bien pourquoi elle semble incroyable.

02/2003

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Littérature française

Comilédie

"Je ne suis pas votre homme. Vous êtes beaucoup trop génial pour moi. Vraiment. Voyez Sollers, je vous l'ai dit cent fois ! Sollers aussi est génial. C'est lui votre interlocuteur. Je vous l'assure." C'est par ces mots que Gérard Bourgadier refusa ce manuscrit pour L'Arpenteur en 1995. Sollers ne le publia pas non plus... Plus de 20 ans après, voici enfin publié ce roman que l'auteur présente comme son chef-d'oeuvre, en tout cas une oeuvre propre à le faire rentrer dans la catégorie somme toute assez restreinte des "fous littéraires". Voici un extrait de la lettre de présentation de l'auteur aux éditions Tinbad en 2015 : "Excentrique, étrange, irréel. [...] structuré comme un solo d'Albert Ayler ou Ornette Coleman. Jazz. Il est écrit sur les harmoniques. Vertical, pointé vers le soleil, à la manière d'un nouage indéfini du langage sur lui-même tournant dans une structure en spirale. [...] L'intrigue (le squelette) y est simple : deux jumeaux foetus dans le ventre de leur mère décident de ne pas sortir par la voie naturelle mais par l'oreille de la parturiente (Rabelais, n'est-ce pas...) Avant leur ascension, ils cousent (nous y voici), ils cousent son vagin, crimen amoris (aidés par le lecteur). Ensuite, ils causent. Ils causent littérature, philosophie, théologie... Comilédie s'inscrit dans la ligne tracée par Raymond Roussel, Artaud, Joyce (cher Tinbad le Tailleur), Jarry, Queneau, ou encore Dubuffet, agitateurs de folies littéraires. Il est à lire comme l'urinoir de Duchamp se regardait : comme une entreprise de démolition de la littérature, un éloge du mauvais goût."

03/2017

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Littérature étrangère

Un vagabond à l'étranger

Relation primesautière et enlevée d'une circumnavigation aux vrais faux-airs d'Odyssée burlesque menée ventre à terre, dans une Europe buissonnière qui se révèle progressivement sous nos yeux au fil des rencontres de hasard, des surprises et des épiphanies que la route réserve à qui sait aller à la paresseuse, ce Vagabond à l'Etranger, publié pour la première fois aux Etats-Unis en 1880 (A Tramp Abroad), ne dédaigne jamais de prendre à rebrousse-poils tous les clichés en vogue et les facilités de ce qui ne s'est pas encore universellement répandu sous le nom de "tourisme". Et nous voilà embarqués, des villes allemandes de la Souabe et du Würtemberg (Heidelberg, Mannheim, Baden-Baden), jusqu'aux pics les plus élancés des Alpes helvétiques, sans omettre le Neckar — que l'on descendra en radeau — ni les recès mystérieux de la Forêt-Noire, ni enfin, les villes italiennes (Milan, Venise, Rome) déjà réduites à l'état de chromos, à l'époque, par tous les Baedecker et leurs suites de commis-voyageurs romantiques. Du touriste que sa niaiserie rend aveugle aux cent détails du jour au voyageur ironique cachant ses mille tours dans son sac, il n'y a qu'un pas, que Mark Twain saute allègrement pour la plus grande joie du lecteur, loin, bien loin de tout esprit de sérieux. Cette édition présente pour la première fois en français l'ouvrage dans son intégralité ; elle est rehaussée d'une sélection des illustrations insérées dans l'édition originale ainsi que de toutes les esquisses prises sur le vif par l'auteur lui-même.

06/2017

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Littérature française

Une Affaire Corse

Un meurtre commis à Corte, une ancienne petite-amie suspectée et voilà les vacances de l'inspecteur Mattei compromises. Au fil de ses recherches, en marge de l'enquête officielle, qui le mènent sur la piste des dérives mafieuses de la Corse, Dumè Mattei replonge dans les souvenirs de son enfance à Pianellu et de son adolescence passée à l'internat du lycée Paoli de Corte. Cette quête di tempi fà teinte le propos d'une tendre nostalgie. Le récit mêle si étroitement la fiction de l'intrigue policière à la réalité des événements qui ont ensanglanté la Corse dans des luttes fratricides au sein du mouvement nationaliste et des règlements de comptes parmi les truands, que le lecteur a parfois du mal à faire la part des choses. La réalité présente et passée de la Corse constitue la trame d'un polar bien dans son temps qui combine "enquête à l'ancienne" et technologies informatiques avancées. Ce roman nous dit tout l'amour de l'auteur pour son pays natal, mais c'est un amour lucide. Ce qu'il nous donne à découvrir de la Corse actuelle dans sa criminalité, dans son ostracisme et dans les relations familiales est sans complaisance. Il enleva la chaîne de sécurité et posa la main sur la poignée. Il était à cent lieues d'imaginer qu'il avait rendez-vous avec la mort et qu'il ne lui resterait plus que quelques instants à vivre dès lors que sa porte serait ouverte. Il l'ouvrit et fit bon accueil à son bourreau. On découvrit son corps sans vie en fin de journée.

04/2013

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Tourisme étranger

Le monde vu du ciel. Du passé au présent du ballon aérostatique au drone

Le monde change. Des villes entières surgissent du néant, d'autres disparaissent. Les gratte-ciel s'effondrent simplement pour renaître, encore plus hauts et plus spectaculaires. Les glaciers d'il y a cent ans laissent aujourd'hui place à des vallées, des forêts autrefois impénétrables qui sont maintenant traversées par des autoroutes s'étirant sur des milliers de kilomètres. La planète change, mais aussi les technologies permettant de documenter l'incessante transformation du monde depuis le point de vue le plus vertigineux qui soit : le ciel. Depuis les premières images, floues, prises à bord des montgolfières au milieu du XIXe siècle jusqu'à nos jours, quand la Terre elle-même a été photographiée à des millions de kilomètres de distance grâce aux sondes spatiales, notre planète a profondément changé de visage. Ces métamorphoses constituent le sujet du présent ouvrage, issu de longues recherches approfondies, qui parcourt la planète entière de l'Europe à l'Asie, des Amériques à l'Afrique, en quête des changements les plus spectaculaires dont elle a fait l'objet ces 170 dernières années. Ces pages à la riche iconographie couleur et noir et blanc offrent des villes à la croissance démesurée, des structures historiques qui se transforment pour suivre le rythme du temps, d'anciens sites qui resurgissent - ou demeurent inchangés - après des millénaires, des caractéristiques géographiques et environnementales qui changent radicalement sous l'action de la nature ou de l'homme, mais toujours de la façon la plus surprenante : ce voyage bouleversant montre aux lecteurs le monde tel qu'il était et tel qu'il est, et les invite à réfléchir sur son devenir.

11/2020

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Italie

Histoire de l'armée italienne

CNLPeuples – Depuis sa naissance, "l'armée a été, pour les Italiens, l'interprète d'un sentiment national commun, facteur de cohésion et exemple permanent d'une détermination tenace et généreuse". C'est ainsi que, dans son discours aux soldats du 4 mai 2011 à Turin, le président de la République italienne, Giorgio Napolitano, soulignait la connexion du fait militaire et du fait politique dans le processus d'édification que son pays avait connu depuis cent cinquante ans.

La création de l'armée, le 4 mai 1861, est en effet contemporaine de l'unification de la péninsule sous la férule du Piémont et la proclamation du royaume d'Italie, le 17 mars. Un siècle et demi plus tard, les forces armées italiennes sont déployées dans les Balkans, au Proche et au Moyen-Orient, en Asie centrale, en Afrique du Nord, centrale et orientale, dans l'espace méditerranéen. Elles jouissent d'un rôle plus important dans le champ des relations internationales. Elles ont su surmonter une kyrielle de guerres éprouvantes - nationales, coloniales, mondiales, civiles... Elles ont également dû s'adapter à la monarchie, au fascisme et à la république, après avoir subi des défaites et des débâcles importantes, mais aussi on l'oublie trop souvent remporté des victoires.

S'appuyant sur une vaste bibliographie italienne et sur une quantité considérable d'archives civiles et militaires, l'auteur décrit dans le détail la montée en puissance de cette armée par étapes successives, et montre comment et à quel point elle incarne depuis sa création les vicissitudes de l'histoire de l'Italie jusqu'à faire corps avec elle. Une synthèse exceptionnelle, un livre magistral.

02/2021

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Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Jeanne d'Arc

Elle a fait la France de son vivant et plus encore pendant les siècles qui suivirent son martyre. Son irruption dans la guerre de Cent Ans change le cours de l'Histoire. Guidée par des voix qui lui intiment de bouter les Anglais hors du royaume, Jeanne devient la Pucelle, chef de guerre et héros politique. Elle communique sa hardiesse à ses compagnons d'armes et à Charles VII, qu'elle fait sacrer à Reims. Mais sa renommée, jusqu'au-delà des frontières, ne se résume pas à sa vaillance. Elle est également édifiée par tous ceux qu'effraie la figure d'une femme prophétesse et guerrière : Jeanne d'Arc terrorise les Anglais et sans doute ses juges. Ils font d'elle une "putain ribaude" et une sorcière, la capturent, l'emprisonnent, la soumettent à un procès inique qui la condamne au feu. C'est la construction d'un personnage maléfique que ce livre donne à lire, en interrogeant les sources à frais nouveaux. Le procès de condamnation, véritable tribunal d'inquisition, fabrique des chefs d'accusation pour déshonorer la Pucelle : son alliance avec le diable, ses échanges avec les démons, le signe mystérieux qu'elle aurait présenté à Charles VII pour le persuader d'asseoir son pouvoir légitime... Pourtant, son courage et son supplice n'ont pas suffi à lui attirer la reconnaissance du roi. Pour lui, Jeanne d'Arc a en partie échoué dans ses prophéties comme dans la guerre. Reste le peuple, dont on explore ici les croyances et les peurs ; car c'est le peuple qui restitue finalement à Jeanne d'Arc son honneur, avant que la légende ne s'en empare.

02/2022

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Histoire de France

Front d'Orient. 1914-1919, les soldats oubliés

Révélé au grand publie en 1996 par le film de Bertrand Tavernier, Capitaine Conan, (d'après roman de Roger Vercel), le Front d'Orient a largement constitué un angle mort des représentations collectives dans notre pays. Il n'en va pas de même dans les Balkans où les plaies du passé et des nationalismes blessés ne sont pas toujours cicatrisées. "Catastrophe nationale" en Bulgarie, "catastrophe nécessaire" en Roumanie, la Première Guerre mondiale demeure en Hongrie un "passé qui ne passe pas" : tous les 4 juin, date anniversaire du traité de Trianon (1920), des manifestations nationalistes y rappelle le souvenir de la "grande Hongrie", dépecée ce jour-là. En Serbie, on se divise encore sur la question de savoir si Prinzip, l'homme qui assassina François-Ferdinand à Sarajevo le 28 juin 1914, était un héros ou non. La Turquie, entre nationalisme et mauvaise conscience, commémorait en avril 2015 la grande victoire des Dardanelles, tout en occultant le génocide arménien. En Grèce, enfin, cette guerre reste le prélude du conflit gréco-turc (1919-1922) dont les blessures ne sont pas tout à fait refermées. La Première Guerre mondiale, cent ans après, demeure donc, à l'est de l'Europe, un champ de bataille politique. Avec l'ambition de dépasser les clivages nationaux et de multiplier les regards, ce livre, issu du colloque international réuni au musée d'histoire de Marseille en décembre 2014, oeuvre à une dé-nationalisation de l'écriture de la guerre et, tout en faisant ressurgir l'histoire de l'armée d'Orient et de ce front oublié, cherche à sortir le conflit du cadre franco-français (ou franco-allemand) et à lui restituer sa pleine dimension.

01/2017

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Poésie

Shijing

Le Shijing est un monde. Dans cette anthologie classique de poésie chinoise, on croise des amoureux et des fondateurs de dynastie, des plantes exotiques et des animaux légendaires, des reines machiavéliques et des conseillers qui chuchotent, des montagnes gravies par des chevaux puissants, des châteaux assaillis et des empires qui s'écroulent. Ces poèmes relèvent, pour certains, de la comptine populaire, pour d'autres de l'épopée guerrière, ou encore de la poésie de cour, de l'idylle pastorale ou des formules magiques. Une poésie tour à tour amoureuse, botanique, historique, politique, chamanique, qui synthétise la pensée de toute une civilisation : Le Shijing est non seulement la source première de toute la littérature chinoise, mais aussi l'un des cinq classiques fondateurs du corpus confucéen. Retranscrit "Cheu King" au temps des Jésuites, que l'on rend généralement en français par "Livre des odes", parfois "Canon de la poésie" ou "Classique des vers", Le Shijing est la première anthologie de poésie que la Chine ait connue. Elle renferme trois cent cinq poèmes qui, selon la tradition, auraient été compilés par Confucius lui-même (entre 551 et 479 av J.-C.), et remontent à une période antérieure de plusieurs siècles qui s'étend du début de la dynastie des Zhou (vers - 1100), pour les plus anciens, à l'époque des Royaumes combattants (entre 840 et 620 av J.-C.). La traduction présentée ici par le poète Pierre Vinclair est une prouesse : dans des vers dont l'élégante concision réinvente pour le français contemporain un équivalent du chinois classique, il nous propose, pour la première fois, une expérience véritablement poétique de ce monument de la littérature universelle.

02/2019

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Romans historiques

Les gens de Mogador Tome 6 : Dominique

Devenue une série culte pour plusieurs générations de téléspectateurs, la saga mythique d'Elisabeth Barbier, Les Gens de Mogador, faite de guerres, de jalousies, d'amours contrariées et de grands bonheurs sur plusieurs générations, autour de la propriété familiale de Mogador en Provence, est rééditée par les éditions Archipoche. Un amour à vivre au grand jour ? Que de temps aura passé avant que les souhaits de Dominique Vernet ne s'exaucent enfin ! Son cousin Numa va pouvoir recouvrer sa liberté et honorer la promesse d'union qu'il lui avait faite avant la guerre. Mais pareille décision de remariage, même au sortir de la Grande Guerre, revient à prendre le risque de s'attirer les foudres de la famille et de son entourage où le respect des traditions demeure, en dépit de l'évolution des moeurs. Le scandale redouté sera terrible, car Alice, la femme de Numa, se refuse à divorcer, et les amants à rompre. Quand la nouvelle de leur liaison s'ébruite, le clan tente de les ramener à la raison, puis recourt à l'ostracisme. Dominique en subira pratiquement seule les rigueurs, car l'opinion est plus indulgente face aux frasques masculines. Peu lui importe, d'ailleurs, puisque l'amour est là. Mais pour combien de temps ? La question hante la jeune femme, en dehors de trop brèves heures de joie arrachées aux journées de labeur qu'exige la gestion du domaine. Et pour qui garde-t-elle Mogador, berceau des Vernet ? La réponse, un jour, s'imposera comme une évidence... Avec ce sixième volume, Elisabeth Barbier clôt sa fresque des Gens de Mogador et la destinée sur cent ans de cette famille terrienne provençale.

12/2022

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Critique littéraire

Passages d'encre. Echanges littéraires dans la bibliothèque Jean Bonna - Envois, lettres et manuscrits autographes, 1850-1900

Un exemplaire des Fleurs du mal dédicacé par Baudelaire à Vigny, une lettre autographe de Mallarmé à Huysmans, des poèmes de Barbey d'Aurevilly calligraphiés par Léon Bloy... Nombreux sont les échanges manuscrits entre écrivains que conserve la bibliothèque de littérature française Jean Bonna. De ces rêves de collectionneur, Passages d'encre présente un choix qui court du Second Empire à la Belle Époque. Ces pièces d'exception sont décrites ici au plus près de leur matérialité imprimée et manuscrite, et abondamment reproduites. Chacune apporte un éclairage particulier sur la nature des liens qui se nouèrent entre les figures littéraires d'une époque fascinante, ou entre celles-ci et leur entourage familial ou sentimental. De la genèse d'une œuvre jusqu'à sa diffusion, de l'écrivain à son destinataire, sans omettre artistes, graveurs, éditeurs, imprimeurs, etc., tous les vecteurs et acteurs de la scène littéraire sont évoqués. A partir de ces signes tracés en marge de l'imprimé, le volume esquisse une cartographie des transmissions d'auteurs - depuis Nerval jusqu'à Jarry - et questionne les démarches stratégiques, sociales ou intimes qu'elles traduisent. Dix-neuf " réseaux " présentant quelque cent vingt livres et manuscrits exceptionnels sont ainsi proposés. La plupart se déploient autour d'un auteur phare, qu'il soit l'émetteur d'un exemplaire dédicacé ou d'une lettre, ou son destinataire. Outre leurs qualités bibliophiliques - reliures et grands papiers, qui participent également de la " cérémonie du don " sur les exemplaires dotés d'envois -, les livres rencontrés ici recomposent cinq décennies d'effervescence créatrice. De plus, des lettres autographes d'écrivains tels que Corbière et Jarry sont reproduites pour la première fois.

10/2008

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Histoire de France

A Polytechnique X 1901. Enquête sur une promotion de polytechniciens de La Belle Epoque aux Trente Glorieuses

En cette année 1901, la première du siècle qui s'ouvre, ils sont cent quatre-vingts reçus au concours d'entrée à l'Ecole polytechnique. Tous des hommes, personne n'imaginant encore qu'il puisse en être autrement. Tous conscients d'entrer dans l'une des écoles les plus prestigieuses de France, celle qui forme l'élite de la nation et appartient aux grands mythes du pays. Entre eux, ils s'appellent les "X 1901". Une brillante carrière au service de l'Etat, notamment dans l'armée, les attend. Mais les temps ont changé, et beaucoup vont emprunter d'autres voies. Qui sont ces jeunes gens ? Qu'ont-ils accompli ? Dans un ouvrage mené comme une enquête, Hervé Joly retrace l'histoire de chacun d'entre eux. De leurs origines sociales à l'entrée à l'Ecole, des rudes années de formation à l'ensemble de leur parcours, il les suit pas à pas dans leurs réussites ou leurs échecs. Si aucun ne figure parmi les célébrités de Polytechnique, nombreux sont ceux qui ont atteint les plus hauts sommets du pouvoir. Quelques-uns ont connu des carrières plus chaotiques, voire médiocres. Certains sont morts au champ d'honneur de la Grande Guerre. De la débâcle à la déportation, ils ne seront pas épargnés par la Seconde Guerre mondiale. "Un titre d'Etat acquis à 20 ans et sur lequel une vie entière se sera parfois échafaudée", note Antoine Compagnon dans la préface. Un destin qui repose tout entier entre les mains de ces jeunes élèves dont les itinéraires de vie offrent ici une autre histoire de la France, de la Belle Epoque aux Trente Glorieuses.

01/2021

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Faits de société

Éloge de la force. Renverser l'Histoire

Que faire ? Telle est la question de ceux qui n'ont pas renoncé. Ultraviolence, crise économique, chaos social, trahison des élites... Face à l'effondrement qui vient, le Français lucide n'est plus qu'impuissance. Dans l'angle mort du dressage médiatique, son avis ne compte pas, son opinion n'existe plus. Nié dans sa souveraineté, criminalisé dans ses pensées, il n'a plus aucun moyen de se faire entendre. Résigné, vaincu, digéré par la matrice, il s'en remet à l'Etat, aux politiciens, à sa colère, à un miracle... Espérant sans trop y croire que d'autres vont le tirer de cette impasse. Il existe pourtant des solutions. Concrètes, immédiates, individuelles. A la portée de chacun. Changer le monde. Ce livre est là pour ça. Changer le monde, en commençant par soi. Dix règles. Dix simples lois pour ne plus subir, ne plus servir. Cesser de renoncer. Sortir de la servilité. Dix commandements pour exister, survivre et gagner. Retrouver enfin la vue, le pouvoir et la grandeur. Tordre le probable. Incarner l'impossible. Renverser l'histoire. Voilà l'Eloge de la force. Voilà l'Evangile selon Obertone. Essayiste à succès et romancier de renom international, Laurent Obertone réserve cet ovni incandescent à ceux qui refusent d'abdiquer : le guide de développement personnel le plus féroce et puissant jamais publié. Dix lois pour reprendre le pouvoir. Deux-cent-trente pages pour saboter la servitude. Un manuel de guerre à l'efficacité diabolique. Une mobilisation générale pour sauver les derniers esprits libres. Bienvenue dans le champ de force. Bienvenue dans le camp des forts.

11/2022

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Récits de voyage

Alexandre de Humboldt, l'eau et le feu

1799 : deux trentenaires européens quittent l'Espagne pour l'Amazonie, les Andes et le Mexique et en reviennent, quatre ans plus tard, après avoir rencontré Thomas Jefferson, président des Etats-Unis. Alexandre de Humboldt, géologue de métier, né à Berlin et Aimé Bonpland, médecin botaniste de La Rochelle ont réalisé l'une des plus extraordinaires explorations scientifiques de l'histoire. Ces deux naturalistes ont collecté une somme considérable de données physiques de la Terre, rapporté des milliers de plantes et d'échantillons de roches. Humboldt réfute l'idée que la nature est une horloge réglée au profit des humains. Il la considère comme une "entité animée par une même impulsion" . Il change le regard sur le monde autant que Galilée et Copernic au XVIe siècle et Einstein il y a cent ans. Précurseur de l'anthropocène qu'il a théorisé dans Cosmos, Humboldt était "l'homme le plus connu de son époque après Napoléon" . Il a vécu le tiers de sa vie à Paris, alors capitale scientifique du monde, puis il est tombé dans l'oubli comme si ses idées s'étaient imposées par osmose, selon sa biographe Andrea Wulf. De fait, il est considéré comme l'un des fondateurs de la géophysique, de l'anthropologie, de l'économie politique et de la géographie. "Aristote des temps modernes" , il a laissé une oeuvre considérable qui a inspiré les grands théoriciens de l'écologie. Sur l'eau des océans et des fleuves, et avec le feu des volcans et des montagnes, Humboldt donne avec ce voyage une leçon qui résonne plus que jamais dans l'actualité du changement climatique.

11/2022

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Religion

Jean-Paul II

Jean-Paul II restera le dernier "géant" de notre époque. Au cours d'un pontificat exceptionnellement long, le premier pape polonais de l'Histoire aura joué un rôle à la fois majeur et contradictoire. D'une part, contre toutes les modes, il a obstinément défendu la tradition, la liturgie, le dogme de l'Eglise catholique, ce qui lui vaut parfois une image conservatrice, voire réactionnaire, notamment sur le plan moral. Mais à l'aube du III ? millénaire de l'ère chrétienne, il a surtout modernisé et "mondialisé" cette Eglise d'un milliard de fidèles ; il a replacé l'Homme, sa dignité et sa responsabilité, au centre du message évangélique contemporain ; sur le plan politique, il fut un des principaux acteurs de la chute du communisme en Europe et n'a cessé de se battre pour la paix et les droits de l'homme ; il a effectué quelque cent voyages apostoliques, souvent spectaculaires, y compris dans le monde musulman ; il a multiplié les rassemblements de jeunes, même dans les sociétés les plus déchristianisées comme la France ; il a spectaculairement dénoncé les fautes passées de l'Eglise, et a contribué à la réconcilier avec le monde juif. Qui est donc le vrai Jean-Paul II ? Elu pape le 16 octobre 1978 à l'âge de cinquante-huit ans, Karol Wojtyla avait été tour à tour comédien, poète, journaliste, aumônier, philosophe, professeur et archevêque dans une Pologne victime successivement du nazisme et du communisme. Ce passé riche et contrasté, qui a demandé à l'auteur plusieurs années d'enquête, éclaire la personnalité et l'oeuvre d'un pape hors du commun.

02/2006

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Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 8, Vers "Les Fruits du Congo" ou le roman-mirage (mars 1947 - décembre 1951)

La sortie des "temps noirs" ne signifie pas, pour Henri Pourrat et Alexandre Vialatte, la fin des difficultés - bien au contraire. Les deux amis maintiennent le rythme élevé de leur correspondance : de 1947 à 1951, ils s'échangent quelque cent quatre-vingts lettres et cartes postales. Tout en menant à bien des ouvrages très divers, Pourrat se consacre de plus en plus au Trésor des Contes, pour lequel il aura à sa mort (1959) collecté et réécrit plus de mille contes. Vialatte, quant à lui, écrit (1947-1949) puis réécrit (1949-1951) son oeuvre majeure : Les Fruits du Congo. Son ami l'exhorte constamment à finir son roman et à cesser de le faire reculer à l'horizon comme un mirage inaccessible. L'édition française étant en crise grave, l'un et l'autre rencontrent les pires difficultés pour se faire publier ; ils supportent mal que les interminables discussions avec leurs éditeurs empiètent sur le temps de l'écriture. Cependant, Pourrat, qui avait obtenu le Goncourt en 1941 pour Vent de Mars reçoit en 1951 le prix Louis Barthou de l'Académie Française pour l'ensemble de son oeuvre. Vialatte obtient le prix Veillon pour Les Fruits du Congo à sa deuxième tentative en février 1950. Jusqu'à la publication chez Gallimard en septembre 1951, il retravaille constamment son volume, le modifie, le raccourcit. Il manque toutefois le Goncourt 1951 décerné à Julien Gracq pour Le Rivage des Syrtes. Ainsi s'achève pour Vialatte l'ère des fictions commencée dans les années 1920 ; trente ans plus tard, il a enfin réussi à écrire le roman-somme dont le mirage le hantait depuis sa jeunesse.

01/2019

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Sciences historiques

Les Palais de l'histoire. suivi de Un parcours dans l'Université Cheminement au long d'une vie

Né à Paris en 1932, major de l'Ecole des Chartes, agrégé d'histoire et docteur ès-lettres, Jean Favier poursuivit une double carrière d'universitaire et de serviteur de l'Etat. Enseignant successivement à la Faculté de Rouen, à l'Ecole pratique des hautes études et à la Sorbonne, il est l'auteur de très nombreux ouvrages qui ont touché un vaste public, parmi lesquels Philippe Le Bel (1978), La Guerre de Cent ans (1980), François Villon (1982), Les Grandes Découvertes (1991), ou encore Louis XI (2001) et ne cessa jamais d'écrire jusqu'à sa mort en 2014. Travaillant sur les administrateurs de l'Etat médiéval, il fut lui-même un grand administrateur : dès 1975, il devint un des acteurs de premier plan de la politique culturelle de la France, à la tête des Archives nationales durant près de vingt ans (1975-1994), qu'il modernisa largement, contribuant notamment à la rédaction de la loi de 1979 sur les Archives, puis à la tête de la Bibliothèque nationale de France (1994-1997), où il prépara l'ouverture du nouveau site, avant d'être nommé président de la Commission nationale française pour l'Unesco. Tenant un journal de manière continue, il rédigea au cours des dernières années de sa vie ces mémoires, qu'il intitula Les Palais de l'histoire, laissant à ses enfants le soin de décider de leur publication, ainsi que de nombreux fragments autobiographiques, que nous rassemblons ici afin de retracer le parcours de cet historien hors norme. L'ensemble livre un témoignage unique sur près d'un demi-siècle d'histoire et de politique culturelle de la France.

05/2016