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Pensée positive

La civilisation de La Grenouille

Le but de ce livre était simple : calmer mon angoisse. Celle de perdre un jour le lien avec mon enfant, celle de "partir trop tôt" et de ne pas lui laisser suffisamment d'armes pour vivre sereinement sa vie sans moi. Noter tout ce que je pouvais retenir, noter ce que la vie m'a apprise, elle était là ma thérapie. Des informations, des réflexions, des conseils, une philosophie,... tout ce qui pourrait servir mon futur éventuel enfant. Après quelques temps, les sujets à traiter se sont fait rares et j'ai donc décidé de faire corriger ce livre afin de l'imprimer en unique exemplaire. C'est à ce moment que les évènements se sont bousculés et que j'en arrive ici, à vous proposer mon livre. Vous y trouverez probablement de quoi vous armer vous aussi. Et il est là le nouveau but de ce livre : vous faire découvrir des informations, des réflexions, des conseils, une philosophie. Vous partager la vision du monde d'une femme Biarrote de 27 ans. Ce livre a été créé avec les moyens du bord, à tâtons. Pardonnez svp sa modestie et ses faux pas, admirez sa franchise. Vous détenez dans vos mains un produit auto-édité, tapé sur OpenOffice par une femme employée dans la vente. Mais vous détenez aussi et surtout l'âme sensible et naïve d'une femme qui aimerait changer (un peu) ce monde. Première édition mais, je l'espère, pas la seule, à vous de donner vie à mes rêves ou non. Vous trouverez dans ce livre un mail où échanger. Je vois un rassemblement autour de cette philosophie, je vois une communauté, je vois d'autres livres à paraître. Je vois pleins de choses ! Mais cela ne se fera pas sans vous. En toute transparence, sachez qu'en choisissant d'acheter mon livre c'est un peu moins de 2 euros qui me sont versés. Alors pour chaque personne qui investira en moi à travers cet ouvrage : Merci ! A très vite ! La Grenouille

08/2021

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Propriété littéraire et artist

Copiez ce livre. Un manuel sur le droit d'auteur et les communs culturels, par et pour les artistes

Alors que les artistes se débattent face aux évolutions du droit d'auteur et aux complexités de la copie dans leurs pratiques au quotidien, le livre Copy this book d'Eric Schrijver est traduit en français et édité par Les commissaires anonymes. Ce livre adopte une approche à la fois pratique et critique pour guider les lecteurs à travers les différents concepts liés au droit d'auteur et la façon dont ils s'appliquent. Il se présente sous la forme d'un volume découpé en cinq chapitres thématiques, s'appuyant sur des exemples concrets et illustré par des images libres de droits et des créations originales de l'auteur. Copiez ce livre répond à des questions telles que : Comment obtenir des droits d'auteur ? Pour quels types d'oeuvres ? Et pour combien de temps ? Comment le droit d'auteur se transpose-t-il selon les médias ? Et comment intégrer le travail d'autres artistes dans le vôtre ? Copiez ce livre détaille également les concepts de parentalité d'une oeuvre et de création originale qui définissent les systèmes juridiques actuels. Il offre ainsi des outils conceptuels permettant de participer aux débats contemporains concernant la propriété intellectuelle. Au fil du livre, Copiez ce livre présente des situations concrètes : des artistes et designers, concepteurs·ices et créateur·ices confronté·es aux conditions juridiques de leur domaine. Tout en retraçant les gains et les pertes juridiques de multiples créateur·ices connu·es et inconnu·es, il montre aussi comment les considérations juridiques peuvent en retour influencer les processus artistiques et les oeuvres d'art elles-mêmes. Vous découvrirez ainsi comment David Bowie a altéré sa musique pour ne pas fâcher les ayants droit de George Orwell, pourquoi Sherrie Levine a choisi de copier le photographe Ansel Adams, et pourquoi le Wu-Tang Clan a sorti un album en exemplaire unique. Copiez ce livre contribue à politiser l'exposition, la circulation et la commercialisation des oeuvres dans la société pour que les artistes puissent choisir (et non subir) la manière de rendre public leur travail.

05/2023

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Théâtre - Pièces

Les méritants

Les Méritants est une comédie post-apocalypse zombie. On y découvre les quelques humains survivants qui se sont retranchés et tentent de s'organiser pour refaire société avec leurs faibles moyens. Bien vite, les zombis frappent à la porte de l'abri mais se révèlent être bien loin de l'image que l'on a d'eux. Ils sont serviables et prêts à travailler pour le bien commun. Il va alors falloir que les survivants composent avec ces "? sous-vivants ? " et inventent un nouvel ordre social. Une notion pour faire le tri ? : le mérite. Les Méritants questionne les rouages de la méritocratie. Une idéologie où le mérite individuel, l'ascenseur social et l'égalité des chances justifient à eux seuls la hiérarchisation sociale. La figure du zombi nous sert à construire une altérité "? naturelle ? ", charriant avec elle l'imagerie populaire que nous connaissons tout en créant une représentation symbolique de tous perdants de la mobilité sociale. Les humains, eux, sont les survivants de l'apocalypse. Ils sont chanceux. Ce sont les "? bien nés ? " de nos sociétés. Enfin, il y a Clairvius. Un zombi qui va, complètement par hasard, se retrouver catapulté en position de dominant. Permettant par la même occasion aux humains de justifier les inégalités par ce parcours social "? exemplaire ? " et de construire tout un arsenal discursif et rhétorique que l'on reconnaîtra bien vite. Clairvius ne devra plus sa position à un coup du sort mais à ses efforts. La mobilité sociale, qu'il incarne, ne sera plus le fruit d'un quiproquo mais la démonstration que l'ascenseur social fonctionne. Il incarnera la figure du transfuge de classe. L'exception qui confirme la règle. Car si un zombi réussit qu'est-ce qui empêche les autres d'y arriver ?? Se construira peu à peu une mécanique de domination insidieuse où l'imaginaire, la grille de lecture productiviste, l'idéal social créé par les humains seront aussi adoptés par les zombis.

09/2023

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Littérature française

Les pralines de l'orphelinat

1948, un orphelinat tenu par des bonnes soeurs à la Nouvelle-Orléans ; un groupe hétéroclite de garçons cajuns, créoles, redbones et autres ethnicités aux enfances mutilées. Emeric, douze ans, et Bastien, dix ans, en franchissent le portail ensemble. Emeric est un rebelle ; il enchaîne les punitions au rythme de ses répliques mordantes et de ses blagues douteuses qui rendent les soeurs folles. Bastien est un naïf qui a soif d'apprendre. Cet appétit concerne aussi bien l'histoire de ses origines acadiennes que les premiers effets de sa puberté. Débrouillard comme pas un, il apprend le créole pour négocier les termes d'un trafic avec les cuisinières noires pour placer de la nourriture dans les endroits où les punis sont envoyés sans manger. L'amitié d'Emeric et Bastien va se forger en fraternité à travers les épreuves partagées. L'ambition des soeurs est une forme d'absolu : remettre en état ces amputés de l'enfance. L'éducation est exemplaire. Soeur Geneviève, qui paradoxalement a perdu sa foi en Dieu, est emblématique de ce noble dessein. Elle devient la tutrice de Bastien et l'ultime protectrice d'Emeric. La Nouvelle-Orléans contient une multitude de berceaux dans lesquels ont pris vie des genres musicaux qui ont conquis le monde. Ils accompagnent ce récit de revers douloureux, d'épisodes d'hilarité et de rédemption de leurs notes exaltantes. Natif du Cantal, Paul BELARD débute sa carrière d'ingénieur chez Michelin à Clermont-Ferrand. Il y rencontre sa future femme, une Américaine venue absorber "l'esprit Michelin" . Il poursuit alors sa carrière aux Etats-Unis. Sa passion pour l'écriture s'exprime dans ses romans, mais se traduit aussi à travers la restauration d'ouvrages anciens. Il donne des cours de reliure et de restauration dans plusieurs établissements scolaires. Grand admirateur d'Elvis Presley, il a écrit une vingtaine d'ouvrages sur son idole.

12/2021

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Histoire internationale

Le Botswana. Edition revue et augmentée

Le Botswana est devenu en quelques décennies un pays émergent. A l'ombre du géant sud-africain, il accumule les succès, malgré deux handicaps de base : le pays est couvert en grande partie par le désert du Kalahari et n'a aucun débouché sur la mer. Mais il possède un trésor incomparable, le delta de l'Okavango, seul fleuve qui se dissout à l'intérieur des terres. Cette région est le paradis des animaux sauvages et des oiseaux. Son histoire est exemplaire : ancien protectorat britannique, le Bechuanaland accède à l'indépendance en 1966, après une décolonisation sans violence. Seretse Khama joue un rôle clé dans cette transition et en devient le premier président. La République du Botswana s'apprête à fêter, en 2016, son cinquantième anniversaire. On a longtemps évoqué le " modèle démocratique botswanais " à une époque où la région australe connaissait de fortes tensions. Dix élections législatives ont eu lieu régulièrement et la onzième se prépare en 2014. Le Botswana possède une particularité notable : son homogénéité ethnique. Le système parlementaire multi-partisan s'est bien greffé sur la société tswana dotée d'une tradition communautaire. Regroupés en chefferies, les Batswana n'ont jamais connu de roi despotique. En cas de désaccord, le chef pouvait être révoqué. Cette pratique a constitué le terreau dans lequel s'est enracinée la démocratie. Pays de la soif dont la devise est " pula " (qu'il pleuve), il est en queue de peloton en Afrique jusqu'à la découverte, dans les années 1970, d'importants gisements diamantifères. Les diamants sont le meilleur atout du Botswana mais aussi son talon d'Achille, car les mines sont menacées à terme d'épuisement. D'autres ressources minérales prennent la relève. Conscients de cette manne, les Botswanais n'ont pas abandonné pour autant leur tradition d'éleveurs. Ces cow-boys, au sens propre du terme, assurent la réputation de la viande " made in Botswana ".

04/2014

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Ethnologie

L'animal cannibalisé. Festins d'Afrique

Questionner les formes transgressives, alternatives et subversives de consommation, dont le cannibalisme est un cas exemplaire, permet d'interroger les interactions entre les humains et les animaux. Domestiqués ou mis à distance, anthropomorphisés ou nourriciers, domptés par la force ou dotés d'inquiétants pouvoirs, les animaux alimentent aussi les affects et l'imaginaire des hommes. Entre ethnologie et muséographie, trois modes opératoires sont ici analysés : consommer l'ordinaire, accommoder l'imaginaire et digérer le sauvage. La consommation du lait de chèvre ou de chamelle chez les Touaregs du Niger (Abdoulaye Mohamadou). celle de sang et de lait chez les Bodi d'Ethiopie (Lucie Buffavand) ou celle de viande de primate chez les Pygmées Aka (Alain Epelboin) constituent des cas princeps d'ingestion. Dans l'ordre des représentations, les références animalières sont omniprésentes dans les proverbes africains (Cécile Leguy), tandis que le modèle de la prédation sert à penser la sorcellerie en Afrique centrale (Julien Bonhomme). Le nourrissage des fauves exposés dans les parcs zoologiques d'Afrique de l'Ouest (Julien Bondaz) et les enjeux de la présentation d'animaux vivants au Musée national Boubou Hama du Niger (Mamane Ibrahim) révèlent quant à eux les problèmes liés à l'exposition de la faune africaine sur place. Les imaginaires de la sauvagerie africaine et de sa consommation se rejoignent dans l'histoire des trophées de chasse (Nélia Dias) ou dans celle du safari (Maxime Michaud), mais aussi dans l'actualité problématique du modèle du muséum d'histoire naturelle, dans le cadre du projet lyonnais du Musée des Confluences (Martine Millet), ou celle d'un ancien musée missionnaire (Michel Bonemaison et Audrey Collé). Ces onze réflexions d'ethnologues ou de professionnels de musée sont présentées par trois anthropologues non africanistes, Noélie Vialles, Benoît de L'Estoile et Sergio Dalla Bernardina, qui proposent un regard réflexif sur les métamorphoses zoologiques et les métaphores ethnologiques du cannibalisme.

10/2012

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Critique littéraire

Inquiétudes et reconstruction. Essai sur la littérature d'après-guerre (1931)

Dans une période particulièrement féconde en grands essais, 1931 est une année elle-même remarquable par l’abondance et la qualité des ouvrages qui paraissent. Est-ce, comme de nombreux auteurs l’affirment, pour célébrer la « fin de l’après-guerre » ? A la volonté d’analyser et de comprendre la période, Benjamin Crémieux ajoute celle de prévoir. Quelles seront les conséquences littéraires, mais aussi, et on serait tenté de dire donc- morales, psychologiques, politiques, de ce courant d’inquiétude qui a traversé les générations depuis la guerre ? Crémieux, avec son optimisme naturel parie sur une reconstruction brillante et pour cela dresse, comme à son habitude, un panorama des mouvements, des tendances, des auteurs qui contribuent à donner son identité et sa couleur à la période. Sans trancher, il propose des hypothèses, parie sur des possibles, dégage des probabilités. Ainsi, tout ce qui a pu sembler excessif, caricatural, désespéré, voire nihiliste dans la production de l’après-guerre est pour lui, dans le même temps, le terreau d’une grande littérature future, d’un humanisme nouveau, peut-être d’un classicisme refondé. En 1931, ne pouvait-on pas en effet, croire à la fin de l’après-guerre et, sans faire preuve d’aveuglement parier sur l’unité plutôt que sur la discorde, sur l’Europe et sur la paix plutôt que sur la destruction et sur le triomphe des nationalismes ? Ce n’est pas sur la littérature que Crémieux se trompe, c’est sur son pouvoir, elle sera en effet impuissante à empêcher que cette après-guerre rapidement ne se transforme en avant-guerre. Les écrivains quand à eux devront prendre parti, se classer, choisir. Viendra le temps de l’engagement. Cet engagement, Crémieux, l’homme des livres, le méridional prudent et sceptique ne s’y dérobe d’ailleurs pas, il meurt en déportation en avril 1944. Il nous laisse trop peu de livres et le témoignage d’un intellectuel exemplaire de cette période qui est devenue l’entre-deux-guerres.

10/2011

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Psychologie, psychanalyse

Virginia Woolf. L'écriture refuge contre la folie

"Je suis faite de telle sorte que rien n'est réel que je ne l'écrive" écrit Virginia Woolf (1882 - 1941) en 1937. Les textes de cet ouvrage, qui réunit psychanalystes et chercheurs en littérature anglaise, éclairent la singularité de l'écriture de Virginia Woolf, écriture si étroitement nouée à son histoire et qu'elle remet sur le métier d'un texte à l'autre. Virginia Woolf fut violée par ses demi-frères, elle souffrit de la mort prématurée de sa mère, de son père, de sa demi-soeur et de son frère, et elle mit fin à ses jours pendant la guerre. Les auteurs de ce livre ont cependant pris la position de ne pas tenir Virginia Woolf pour une déprimée, une "victime exemplaire" des théories du traumatisme, mais bien plutôt de cerner sa bataille avec les mots contre une douleur d'existence. La lecture de son oeuvre révèle la tâche infernale à laquelle elle s'est livrée et les moyens qu'elle a trouvés pour se protéger de ce qu'elle nomme son "horreur". Les textes rassemblés ici suivent l'écrivain à la trace, dans ses écrits fictionnels, auto-biographiques, et, particulièrement, dans ses écrits les plus tardifs car c'est là que s'exposent de façon fulgurante son ironie et l'éclatement de son monde intérieur. N'oublions pas, enfin, que Virginia Woolf - éditrice de Freud avec son mari - fut elle-même traversée par la psychanalyse ; elle en témoigne fréquemment dans son Journal. Seul le recours incessant à l'écriture donne pour elle consistance à la réalité, "sans le secours d'aucun discours établi", comme l'avance Jacques Lacan du "dit schizophrène" dans son texte "l'Etourdit". L'écriture de Virginia Woolf témoigne du mystère incessant qu'elle fut pour elle-même sans que l'on puisse ici, toutefois, conclure qu'écrire aura réussi à apaiser sa certitude de "redevenir folle", hantise confiée à son mari dans la dernière lettre qu'elle lui laissa avant de se suicider.

03/2011

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Economie

L'Afrique forme ses élites. Histoire d'une réussite

Cet ouvrage, sur fond de crise de l'enseignement supérieur, raconte l'aventure d'une renaissance qui ouvre un espoir pour la formation des élites en Afrique. Il montre que l'Afrique est faite d'hommes et de femmes qui ont les mêmes rêves, les mêmes besoins et les mêmes comportements économiques que les habitants des autres continents. Ils ont les mêmes exigences en matière scientifique et technologique qu'au Nord. C'est pourquoi les performances doivent être évaluées avec les mêmes indicateurs et la même rigueur en Afrique que dans la Silicon valley. La gestion financière doit être exemplaire et répondre aux normes internationales. La gouvernante doit être aussi robuste que dans une entreprise du CAC 40. Ces affirmations qui paraissent d'une grande banalité sont pourtant à la source de la vision qui a conduit à la réforme de 2iE : faire d'une école d'ingénieurs, moribonde et sous perfusion il y a 5 ans, une institution réellement internationale; une institution d'enseignement et de recherche dont les diplômés sont reconnus en Europe et ailleurs et qui garantit un emploi de qualité en contrepartie d'une participation au coût de formation. Trop de faillites en matière de renforcement des capacités s'expliquent parce qu'en important des modèles, on a cru pouvoir modifier la réalité, alors qu'il s'agissait de s'ajuster au réel, comme a su le faire 2iE. Il n'y a pas de fatalité en matière de formation de haut niveau, la recherche scientifique de qualité est possible en Afrique. L'expertise africaine peut revenir pour servir le continent si, dans un monde globalisé, elle y trouve des perspectives d'emploi compétitives. 2iE montre enfin que la fuite des cerveaux peut être inversée et que la mobilisation des compétences au Sud est possible pourvu qu'une vision mobilisatrice suscite leur adhésion. La persévérance, l'énergie et l'optimisme peuvent changer les choses et montrer que comme le disait Churchill : " C'était impossible, c'est pour cela que nous l'avons fait ! "

11/2010

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Droit

Droit du sexe

Qu'a-t-on le droit de faire avec son sexe dans une société démocratique à l'aube du troisième millénaire ? Tel est l'objet de ce Droit du sexe. Après un retour aux sources religieuses du sujet, de la barbarie biblique à l'obscurantisme sexuel de l'Eglise en passant par la douceur évangélique, l'ouvrage revient sur la révolution sexuelle, le féminisme, le mouvement homosexuel et la croisade anti-pédophile, avant de proposer une théorie de la liberté sexuelle et de ses nécessaires limites. La première partie, consacrée au sexe licite, opère une distinction entre le sexe protégé (mariage, concubinage, homosexualité) et le sexe toléré (perversions sexuelles, pornographie, prostitution). Du côté protégé, le mariage avec sa convention d'exclusivité sexuelle entre époux, reste malgré son déclin face au PACS l'union sexuelle la plus favorisée par le droit. Un droit qui privilégie clairement le sexe procréateur par rapport au sexe récréatif. D'où le traitement indigne qu'il réserve à la prostitution, fourniture de services sexuels rémunérés, dans le système abolitionniste français. Un système que l'auteur propose de remplacer pour les majeurs consentants par la reconnaissance de cette activité en tant que profession libérale et indépendante grâce à la création d'un Ordre des péripatéticien(ne)s. La seconde partie, consacrée au sexe illicite, décrit le régime des infractions sexuelles qui remplissent aujourd'hui près du quart des prisons françaises : le proxénétisme, la traite, le viol, l'inceste, l'agression sexuelle, l'exhibition sexuelle, le harcèlement sexuel, les sévices sexuels sur les animaux, l'atteinte sexuelle sur un mineur, la corruption de mineur, l'utilisation d'un mineur dans la pornographie, la proposition sexuelle faite à un mineur de moins de quinze ans par voie de communication électronique, etc. A cette panoplie d'incriminations, s'ajoutent des dispositions spéciales qui dérogent aux principes généraux du droit en vue d'alourdir les sanctions ou de prévenir la récidive et donnent à la répression des crimes et délits sexuels un caractère à la fois exemplaire et disproportionné.

04/2010

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Photographie

William Gedney. Only the Lonely, 1955-1984

William Gedney (1932-1989) est sans doute le photographe le plus mystérieux de la génération américaine parvenue à maturité entre les années 1960 et 1980. Nul doute que son absence volontaire d'autopromotion et sa discrétion expliquent cette situation, mais également l'incompréhension tenace dont a fait preuve à son égard le directeur du département de la Photographie du MoMA, à cette époque le très influent John Szarkowski. Gedney n'eut droit, de son vivant, qu'à quelques rares expositions dans ce musée prestigieux, et jamais seul... Autodidacte, persuadé que la photographie constituait un moyen d'expression aussi efficace que la littérature (il accompagne d'ailleurs son oeuvre de multiples écrits, journaux, critiques, aphorismes, etc.), Gedney est un magnifique photographe de rue, aussi bien porté vers les sujets ruraux - son travail sur le Kentucky, à la fin des années 1950 est exemplaire - qu'urbains : New York, où il vit le plus souvent, lui offre un champ d'action unique, comme à beaucoup de photographes de sa génération. Tenté par la photographie de nuit (bien avant Robert Adams), attaché à la sensualité diffuse qu'il trouve dans ses sujets adolescents, Gedney se construit un style à mille lieux de tout effet spectaculaire - souvent marqué par son rapport intime au monde -, et que dirige de plus en plus son homosexualité cachée, qui ne se révèlera qu'à sa mort : il fut l'une des premières victimes du sida. Ses reportages sur les parades gays dans les années 1980 constituent, avec sa documentation sur les mouvements hippies de San Francisco à la fin des années 1960, la partie la plus riche de son oeuvre. Ses archives complètes ont été déposées à l'université de Duke (Caroline du Nord) par Lee et Maria Friedlander, ses plus proches amis. Ce catalogue, qui accompagne la toute première rétrospective jamais consacrée à William Gedney, révèle la beauté indéniable d'une oeuvre jusqu'ici très secrète.

06/2017

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Histoire internationale

Une histoire de l'Europe - Hommes, cultures et sociétés de la Renaissance à nos jours. Tome 1, De la Renaissance au XVIIIe siècle

Grande synthèse de l'affirmation de l'Europe comme personnalité historique, économique et culturelle de la fin du Moyen Age à la création du Marché commun, cette histoire, remise à jour pour l'édition française, se réclame de la libre subjectivité de l'historien (c'est bien une histoire, et non l'histoire de l'Europe). Si les faits et les dates sont évidemment scrupuleusement respectés, c'est leur choix qui fait tout le prix de cette histoire. Celle-ci préfère souvent à l'écume des batailles, le récit minutieux des plaisirs de l'esprit et des jours des Européens. Car l'Europe est ici d'abord conçue comme un héritage séculaire légué au monde : les grandes figures militaires devront donc partager le devant de la scène avec les gens de lettres, les rois avec les marchands, les papes avec les gens du commun, bâtisseurs anonymes des puissances économiques européennes. Une histoire de l'Europe est l'étonnant théâtre tant de Cervantès que de Pierre le Grand, de Goya que d'Hitler, de Galilée que de la Grande Catherine, de Luther que de Tolstoï. Mais surtout l'attention prêtée par Eugen Weber aux conditions sociales, intellectuelles, voire géographiques, de l'évolution de l'Europe se traduit par un goût du détail, un usage de la description et une prédilection pour l'anecdote exemplaire qui ne manquent pas de charmer le lecteur. Cette vaste fresque ne recourt pas seulement aux recherches fécondes des grandes disciplines - démographie, économie, histoire de l'art, histoire des techniques -, elle puise aussi son inspiration dans les écrits du temps, chartes comme journaux intimes, mémoires comme récits de voyage. L'Europe est bien ici l'ceuvre de tous, à commencer par les Européens sans qualités. Le tome premier traite de l'émergence de l'Europe, du XIVe siècle à 1715. Le tome second dressera l'histoire de notre Europe des Lumières à nos jours.

12/1986

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Histoire de France

L'Impératrice Eugènie ou l'Empire d'une femme

D'une existence longue et contrastée -elle naquit dans l'Espagne post-napoléonienne et disparut au lendemain de la Grande Guerre-, on ne retient souvent que les années au cours desquelles Eugénie, comtesse de Teba (dite de Montijo), fut impératrice des Français (1835-1870). Or son destin, tantôt éblouissant, tantôt douloureux, exemplaire à plus d'un titre de ce que fut le XIXème siècle, instable et déchiré, appelle aujourd'hui encore de grandes interrogations. Qui était-elle, cette héritière d'une famille de l'aristocratie espagnole honorable mais désargentée ? Une jeune fille indépendante et fière, une ambitieuse et même une intrigante jouant, avec un zeste de cynisme, de sa beauté et de son élégance ; une femme généreuse et malheureuse. Devenue souveraine parce qu'elle avait rendu Napoléon III fou de désir, elle sut, en dépit d'un caractère capricieux et d'une culture médiocre, donner au trône et à la Cour un lustre et un rayonnement exceptionnels. Proche de toutes les têtes couronnées attirées dans un Paris rénové, elle rassembla aussi autour d'elle bon nombre des meilleurs esprits du temps. Hélas, le sens politique lui faisait défaut : ses tentatives pour contrecarrer certaines décisions libérales de son époux, ses interventions en faveur de l'expédition au Mexique et sa régence pendant la guere de 1870 furent catastrophiques. Après Sedan, le second versant de sa vie fut un interminable et douloureux chemin de croix. Veuve dès 1873, l'impératrice déchue perdit quelques années plus tard son fils unique en qui elle avait mis toutes ses espérances. Alors, elle consuma ses jours dans une grande solitude affective, courant les mers et les continents pour apaiser sa douleur, aspirant au dépouillement tout en gardant le souci de son rang. Néanmoins, elle ne cessa de s'intéresser à toutes les découvertes et inventions et ouvrit généreusement sa demeure en Angleterre aux blessés de la Grande Guerre, apportant ainsi sa contribution à la "revanche". Elle mourut à Madrid qu'elle avait voulu revoir. Elle avait plus de quatre-vingt-quatorze ans...

09/1995

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Histoire internationale

Histoire de l'Inde moderne. 1480-1950

Berceau d'une civilisation millénaire, l'Inde, par ses richesses, a toujours attiré l'étranger. L'aube du XVIe siècle voit arriver les premiers navigateurs portugais. Tandis qu'ils édifient sur ses rivages un empire maritime et que Goa se couvre d'églises, d'autres conquérants venus d'Asie centrale, des Turco-Mongols, pénètrent dans le nord de la péninsule. Babur, leur chef, fonde un Etat qui, sous le règne d'Akbar, devient l'un des puissants du monde, l'Empire moghol. Une brillante civilisation s'épanouit, dont témoignent encore tant de splendeurs architecturales. La prospérité de l'Inde émerveille les voyageurs européens et suscite la convoitise des compagnies de commerce qui établissent des comptoirs. Au XVIIIe siècle, l'Empire moghol, en proie aux querelles de succession, s'affaiblit, et de nouveaux Etats indiens se forment. Anglais, et français, profitant de ce déclin du pouvoir, se disputent la suprématie commerciale et politique de la péninsule. A Pondichéry, Dupleix cherche à établir un protectorat sur le Deccan, mais ses rêves échouent. Les anglais sont libres de s'emparer de l'Inde. En un demi-siècle, après avoir conquis le Bengale, ils vont édifier un gigantesque empire à la fois terrestre et maritime. Celui-ci atteint son apogée sous la reine Victoria, proclamée impératrice des Indes pour incarner la légitimité britannique aux yeux de deux cents millions de sujets indiens. Le premier siècle colonial n'entraîne pas de bouleversements radicaux dans la société rurale. Mais au lendemain de la Grande Guerre, Gandhi, dont l'image messianique se répand dans le monde des campagnes, mobilise des mouvements de protestation spectaculaires. Bientôt le Congrès nationaliste, sous l'impulsion de Nerhu, conteste la domination coloniale tandis que Jinnah revendique un Etat séparé pour les musulmans. En 1947, le Raj britannique s'effondre, laissant place à l'union indienne et au Pakistan. Naissance douloureuse, la partition clôt dans le sang et dans les larmes ce qui aurait pu être la victoire exemplaire d'un mouvement anticolonialiste non violent.

05/1994

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Critique littéraire

Pour la poétique. Tome 4, Ecrire Hugo Volume 2

Hugo reste stratégique. Comme, sur un autre plan, Humboldt et Saussure. Actualité paradoxale par rapport à l'après-Mallarmé du post-surréalisme, aux mythes qui régissent et idéologisent l'écriture actuellement. Stratégique, pour la narrativité propre du poème, toujours à conquérir. Ce livre cherche pourquoi et comment Hugo est moderne, non parce qu'on peut en faire une lecture informée par des méthodes récentes, mais parce que son écriture déborde toutes les réductions idéologiques successives. L'étude porte sur l'écriture qui fait Hugo, sa formation, ses systématicités : ainsi la mort par l'eau (Léopoldine) préparée d'avance par l'écriture. Hugo, laboratoire du travail l'un sur l'autre de la poétique et de la politique, du langage et de l'histoire, par-là reste actuel, combattant, un révélateur idéologique. Ce qui fait que Châtiments, par exemple, peut se montrer le sommet d'une aventure : plus elle se politise, plus elle est poésie. Ou la prosodie du Dernier jour d'un condamné. Ce livre n'est donc une monographie qu'en apparence. On n'a étudié ni le vers, ni le récit chez Hugo. Mais, du rythme et de la prosodie aux champs métaphoriques, pris non comme des niveaux mais comme un seul mode de signifier, on a cherché, à travers un concret exemplaire, ce que fait le travail d'écrire, cette activité d'un sujet dans une histoire. Aussi l'analyse a-t-elle seulement pu situer sa propre stratégie par Le Signe et le poème et par Poésie sans réponse, pour ce qui touche aux questions qu'elle pose, en se fondant sur Pour la poétique I, II, III pour ce qui tient l'une par l'autre la théorie et la pratique. En quoi Ecrire Hugo est en même temps une préparation et une étape d'une recherche en cours sur l'interaction du langage et de l'histoire.

05/2004

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Poésie

L'âme

La sensation de ne pas «être au monde» ne suppose pas qu'il y ait un autre monde, dont nous aurions la nostalgie ou le désir. C'est simplement le prix que nous payons pour parler. Car, parlant, nous tenons le monde à distance et n'avons avec lui d'autre rapport que médiatisé par le redoublement symbolique. Alors que le monde est en souffrance en nous et notre malaise naît de cette attente frustrée. Mais cette souffrance est aussi la condition de notre aspiration à un rapport fusionnel, prolixe, acharné avec les choses, les corps, la «nature»... La question de la «poésie» est celle de cette habitation paradoxale du monde par les êtres parlants. Elle dit l'absence du parlant au monde et son effort pour combler l'absence. Elle est travaillée par un rêve d'adhésion au monde (d'où son obsession analogique : comparaisons, métaphores) ; en même temps, elle note, parce que travail de langue, l'expérience vraie du parlant : inadéquation des mots aux choses, obscurité muette du monde, résistance du réel à l'imposition du sens. Ame est l'un des mots les plus galvaudés par la mystique, la littérature, la poésie. C'est que âme est un signifiant pur : le nom de rien. Le nom de ce rien qui s'ouvre dans le monde à chaque fois que la langue s'évertue à le dire. Le nom de l'écart, de la séparation, de la «différence non logique» (Bataille définit ainsi la matière). L'aura insignifiante des choses, infusée dans la langue et la hantant d'une vacuité qui la scande de portées sonores et rythmiques imprenables par le sens. Les poèmes de L'Ame sont des essais d'enregistrement de cette vacuité dont le jeté fait abstraitement bouger, dans le temps d'une journée exemplaire et banale, la diction de quelques choses perçues, de quelques corps aimés, de quelques paysages vus, de quelques bribes de savoirs : dérapages, petites catastrophes du sens, lame de l'âme passée entre le réel et les mots.

03/2000

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Economie

Le Marché. Histoire d'une conquète sociale

Le monde actuel vit un paradoxe inouï. D'un côté, la cause semble entendue : il est plongé dans la crise par les comportements erratiques des marchés financiers. De l'autre, des millions d'êtres miséreux rêvent d'avoir accès au marché, au lieu où, à la ville, ils pourraient troquer un petit rien contre un autre qui les tirerait du besoin. Le marché est une institution d'échange dont toute l'histoire est marquée par les dérèglements des usages qu'en firent et en feront des êtres cupides, intéressés par leur seul enrichissement à court terme et aux antipodes de la fiction chère à la théorie économique d'un individu mû par la seule rationalité éclairée. Le marché est aussi un moyen d'émancipation pour les damnés de la terre ou du travail sans qualité. C'est ce que rappelle Laurence Fontaine, historienne qui a le goût de l'archive et de l'anecdote exemplaire et la passion des allers-retours explicatifs entre hier et aujourd'hui. Ici, l'économie est à la hauteur de ces hommes et de ces femmes qui veulent améliorer leur sort par l'échange de menus biens ou de produits coûteux, dans la Lombardie ou le Paris du XVIIIe siècle, comme dans les provinces reculées du Bengale, de la Chine ou de la Mauritanie contemporains. Car le marché est facteur d'émancipation, notamment pour les femmes, qui accèdent à la responsabilité par l'échange, le commerce, la gestion du budget, voire le crédit. Emancipation des pauvres rivés à leur endettement, émancipation de la femme qui desserre l'étau du patriarcat, émancipation globale d'une économie informelle qui accède aux circuits monétaires régulés. Mais émancipation d'une extrême fragilité si elle ne s'accompagne pas de la reconnaissance pour chacun des mêmes droits que pour les autres. N'en déplaise aux repus de la consommation, cette reconnaissance passe aussi par la possibilité d'accéder aux mêmes biens : les exclus demandent une chose première parce qu'ils la savent essentielle pour tout le reste - un accès sans condition au marché.

01/2014

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Histoire internationale

Combattants juifs dans la guerre d'Espagne. La compagnie Botwin

Décembre 1937. Quatorze mois après la création des Brigades internationales, la seconde compagnie du bataillon Palafox est déclarée « compagnie juive ». Celle-ci adopte le nom de Naftali Botwin en hommage à un jeune militant communiste polonais condamné à mort quelques années plus tôt. L’histoire de cette compagnie illustre de manière exemplaire la participation massive des volontaires d’origine juive au sein des Brigades internationales. Près du quart des brigadistes venus en Espagne combattre pour la République sont d’origine juive et Radio Barcelone diffuse des émissions en yiddish. La compagnie possède son propre drapeau sur lequel figure en yiddish, en polonais et en espagnol la devise : « Pour votre liberté et la nôtre » et publie organe de presse en yiddish. Ses membres sont sur tous les fronts : Teruel, Guadalaraja, Madrid, Èbre… Ils sont parmi les premiers à comprendre que non seulement le sort de l’Europe se joue sur le sol espagnol mais aussi celui des Juifs menacés au premier chef par l’hydre fasciste. Efraïm Wuzek fut l’un d’entre eux. Né en Pologne, il émigre très rapidement en Palestine et intègre les rangs du Parti communiste palestinien. Il gagne ensuite l’Espagne pour grossir les rangs des internationaux et participe à la création de la compagnie Botwin dont il relate l’épopée de l’intérieur. Quand Franco triomphe, les survivants seront parqués dans les camps français à Gurs et à Saint-Cyprien et nombre d’entre eux formeront pendant l’Occupation les FTP-MOI, les groupes de combats de la main-d’oeuvre immigrée liée aux Francs-tireurs et partisans. Édité en yiddish à Varsovie, voici près de cinquante ans, le récit de ces événements que nous donne à lire Efraïm Wuzek constitue un exceptionnel témoignage de première main, dont la traduction française est proposée pour la première fois. En complément, la fille de l’auteur, Larissa Wuzek-Gruszow, retrace l’itinéraire politique de son père à partir des nombreux carnets qu’il a laissés.

01/2013

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Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 5, La poésie du XIXe siècle Volume 2, Naissance de la poésie moderne

La Poésie du XIXe siècle, cinquième tome de l'histoire générale de la poésie française des origines à nos jours, se compose de deux volumes : Les Romantismes et Naissance de la poésie moderne. Histoire de la poésie, mais aussi histoire des poètes. "J'ai tenté, écrivait l'auteur dans la préface générale (cf. La Poésie du Moyen Age), de tracer des portraits, souvent en laissant parler le créateur lui-même, parfois en ayant recours à ses proches. Il fallait exprimer cette entité, le Poète, dire sa place dans la société de son temps, ses possibilités d'expression et de diffusion, ses barrières, ses interdits, son mode de vie et ses moyens d'existence [... ], ses lieux de réunion, ses chemins, les opinions le concernant, ses succès et ses revers, son destin littéraire. " Le XIXe siècle est le temps des renversements, des révolutions incessantes, bientôt des éclatements, mais ce volume fait corps avec ceux qui l'ont précédé. Romancier (d'Alain et le Nègre aux Noisettes sauvages en passant par Les Allumettes suédoises), Robert Sabatier est aussi le poète de cinq recueils, des Fêtes solaires à Icare et autres poèmes. Il a choisi de raconter l'Histoire de la poésie française pour mettre en évidence cette chose si précaire en nos heures, mais éternellement salvatrice, qui se nomme Poésie. Il faut lire l'Histoire de la poésie de Sabatier ; on comprendra à quel point la poésie, ce jeu en apparence superflu, tient dans la société le rôle de tels corps ou anticorps sans lesquels l'organisme n'existe plus (Michel Cournot, Le Nouvel Observateur) Une sorte de genèse de la poésie française (Marion Renard, Le Monde) Un explorateur passionné (Matthieu Galey, L'Express) L'entreprise est exemplaire (Georges Jean, La Quinzaine littéraire) Le dessein de Robert Sabatier : la générosité (Hubert Juin, Le Magazine littéraire) Une mise en situation des oeuvres et des hommes (Jacques Jaubert, Le Figaro) La poésie française a son monument littéraire (F. de Comberousse, France Soir)

10/1990

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Littérature française

Pour une vision poétique du monde

L'idéologie occidentale qui tend à recoloniser le monde ("mondialisation" s'autoproclame-t-elle) a la vue basse. De completion technico-financière fondée sur le court-terme, elle appauvrit la planète où tout ne serait que ressources (énergétiques, minières, alimentaires... et humaines). C'est un soi-disant modèle qui met en cause les grands équilibres naturels et qui vise à standardiser (normaliser) les sociétés humaines, à y creuser les inégalités (revendiquées comme un des ressorts du système), exacerber les égoïsmes, les corporatismes, les peurs et la violence, avec pour seul idéal, pour seule promesse une consommation infinie de produits jetables sans cesse perfectionnés. Ce système tout puissant déborde le champ économique, prétendant qu'il est également exemplaire pour l'éducation, la culture, la santé, les institutions sociales qui toutes doivent se faire entrepreneuriales, efficaces et "rentables" . En vérité il est inapte à fournir aux dix milliards d'êtres humains à venir, un toit, de l'eau potable, un minimum d'énergie, une éducation correcte, une santé et une protection sociale de qualité. Face à cette barbarie douce (qui se fait dure lorsqu'on lui résiste), le temps est venu de changer radicalement notre manière de voir le monde, particulièrement de la part des "élites" . Il s'agit rien moins que de refonder une vision nouvelle, une sensibilité originale aux objets, au temps, à la terre, aux sciences, à la création artistique, aux autres et à soi-même : une véritable vision poétique. Le présent ouvrage en fait une présentation à grands traits avec le soutien précieux et involontaire de poètes qui sont et furent, chacun selon leur style et en leur temps mes "alliés substantiels" . Ecoutons simplement ici Paul Valéry parlant de l'émotion poétique : "cette tendance à percevoir un monde, un système complet de rapports dans lequel les êtres, les choses, les événements et les actes sont aussi dans une relation indéfinissable mais merveilleusement juste avec les modes et les lois de notre sensibilité générale".

11/2015

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Musique, danse

Demain, je t'écrirai en majeur

Le compositeur Emile Goué (1904-1946) laisse derrière lui une cinquantaine d'oeuvres ainsi que plusieurs ouvrages théoriques sur l'écriture musicale. Après avoir reçu les conseils et encouragements d'Albert Roussel dans les années 1930, il devient l'un des élèves particuliers de Charles Koechlin. Mobilisé au début de la Deuxième Guerre mondiale, le compositeur prometteur est fait prisonnier : sa captivité à l'Oflag XB dure de juillet 1940 à avril 1945. Cet internement éprouvant ne ralentit toutefois pas sa production artistique, Goué transcendant sa souffrance dans ses écrits et ses oeuvres. Il affronte cette terrible épreuve avec courage, mais aussi avec un dévouement exemplaire : pendant cinq ans, il sensibilise ses camarades à l'art musical en dispensant de nombreux cours mais surtout en dirigeant un orchestre de prisonniers. Libéré en avril 1945, il retourne à la vie civile ; fragilisé par les conditions de détention, il décède moins d'un an et demi après sa libération des suites d'un mal contracté au camp. La correspondance d'Emile Goué est constituée très majoritairement de lettres qu'il écrivit à son épouse Yvonne durant sa captivité, mais contient également des missives de personnalités importantes de l'époque (Charles Koechlin, Alfred Cortot, etc.). Son intérêt est triple : elle permet tout d'abord de pénétrer la vie de Goué et de découvrir l'homme qu'il était, à savoir un homme profondément attaché à la musique (omniprésente dans ses lettres comme dans son quotidien), à sa famille et à son métier d'enseignant ; elle offre ensuite une description précise de ses activités artistiques mais aussi de la vie musicale durant cette période troublée ; elle est enfin un témoignage remarquable sur la vie dans les camps de prisonniers et sur les innombrables épreuves que dut traverser Goué. Cette correspondance démontre également de manière cruelle à quel point son début de carrière fut fulgurant, et la perte que constitua sa disparition : Emile Goué compterait probablement parmi les noms reconnus de l'Ecole française du XXe siècle si son destin ne s'était pas brisé en pleine ascension.

09/2016

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Littérature française

Oeuvres complètes. Le diable à Paris (1845-1846) ; Le diable aux champs (1857)

Le diable est bon observateur, qu'il soit boiteux, fourchu, rustique ou parisien : George Sand livre dans ces deux œuvres qui se complètent, les articles du Diable à Paris et le Diable aux champs, un saisissant tableau de la France au milieu du XIXe siècle. Cette réalité dénoncée avec causticité ou fantaisie montre son engagement et la variété de ses techniques d'écriture. Les trois textes parus en 1844-1845, dans le recueil collectif et illustré de P.-J. Hetzel : Le Diable à Paris, constituent, malgré la diversité des thèmes, un corpus unitaire, exemplaire, sous une forme restreinte, du journalisme de Sand. Le socialisme virulent du Coup d'œil sur Paris, la satire des salons et du beau monde parisien dans la petite nouvelle des Mères de famille, l'ouverture vers l'Autre contre les préjugés, dans les deux lettres à Jules Néraud de la Relation d'un voyage chez les sauvages de Paris, montrent son engagement à la fois social et personnel et l'étonnante circulation dans son œuvre, entre les différentes écritures privée et publique, journalistique et autobiographique, romanesque et épistolaire. Le Diable aux champs, publié en 1857 mais commencé en 1851, devait donner, dans cette étonnante forme hybride du roman dialogué et sous une forme légère, un portrait de la société française après l'échec de 1848. Au générique : des familiers de Nohant, en particulier des artistes, Maurice et ses amis préparant un spectacle de marionnettes, des personnages ressuscités de romans défunts, philosophes ou paysans face à des personnages nouveaux, curés, bourgeois, aristocrates, enfin des chœurs d'animaux qui ponctuent les sept parties du roman. Le contexte politique du coup d'état obligera Sand à s'adapter aux événements sans perdre de vue ses principes. Le spectacle, l'intrigue sentimentale et surtout leurs idées différentes sur l'Art, la Politique, la Religion, la Société, l'Amour et le Mariage, réunissent les acteurs de cette comédie monstre.

06/2015

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Santé, diététique, beauté

Le sang. Arts, sciences, vie

Partager la vie, donner une partie de soi, c'est le geste qu'accomplissent chaque jour les donneurs de sang, de cellules ou d'organes. Parce qu'il est un espoir de vie pour les patients qui le reçoivent, c'est un don particulièrement émouvant. La générosité des donneurs, anonymes ou non, est impressionnante et le partage de la vie entre bien-portants et patients constitue un cadeau exemplaire. L'esprit de partage a marqué la naissance de ce livre, dû à l'initiative du Professeur Jean-Daniel Tissot, médecin directeur du Service vaudois de transfusion sanguine. Il a réuni une série d'auteurs de Suisse, de France, d'Angleterre, du Cameroun et des Etats-Unis d'Amérique, en leur demandant de présenter aux lecteurs leurs idées et leurs passions personnelles, en marge de leur engagement professionnel envers les donneurs ou les patients. Même si le sang et la transfusion sont au coeur de ce livre, il ne s'agit pas d'un traité de médecine destiné à des spécialistes. Il s'adresse à un large public, intéressé par les questions scientifiques, organisationnelles, spirituelles, éthiques, artistiques ou simplement humaines. Au fil des chapitres, les auteurs nous invitent à découvrir les relations entre l'homme et l'univers, les drames, les défis et les espoirs de la transfusion, le délire sécuritaire post-pandémique de notre société et les problèmes de la transfusion en Afrique. Ils expliquent comment est organisée l'industrie mondiale du plasma sanguin et pourquoi chacun est concerné par le développement des vaccins dans l'intérêt général de la population. Ils traitent de la symbolique du sang, de la signification du rouge dans l'art et de l'origine du sang bleu. Ils montrent la représentation du don de sang et de la transfusion dans le cinéma et la philatélie en particulier. Enfin, des témoignages nous permettent de saisir le vécu de personnes qui ont reçu, qui ont donné et qui ont soigné.

12/2011

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Histoire de France

Milena

C'est en 1937, fuyant l'hitlérisme, que Margarete Buber, jeune allemande et militante communiste, se réfugie en compagnie de son mari Heinz Neumann, ancien député au Reichstag, à Moscou, où ils seront arrêtés pour "déviationnisme". Heinz disparaîtra aussitôt, sans doute exécuté, et Margarete sera déportée en Sibérie pendant deux ans. En 1940, le NKVD la livre à la Gestapo qui l'interne à Ravensbrück. C'est dans ce camp, à son arrivée, au mois d'octobre, qu'elle rencontre Milena Jesenská, célèbre journaliste tchèque, qui avait été la destinataire des admirables Lettres à Milena de Franz Kafka, au début des années vingt. Pendant près de quatre ans, jusqu'à la mort de Milena à l'infirmerie du camp, le 17 mai 1944, les deux femmes vont vivre un bouleversant compagnonnage. Au milieu de la misère et de l'horreur quotidiennes (dont le récit occupe près d'un tiers du livre), les deux femmes se racontent leur vie. La vie amoureuse de Milena, sa brève liaison avec Kafka, ses deux mariages, d'abord avec l'écrivain juif Ernst Polak, puis avec l'architecte Jaromir Krejcar, sa carrière étonnante de journaliste, ses traductions de Kafka en tchèque, sa force et sa désinvolture face à l'invasion nazie en 1939, et ses désillusions de militante communiste, Margarete les rapporte fidèlement, tenant la promesse faite à Milena qui lui disait sur son lit d'agonie "Tu leur diras qui je fus, n'est-ce pas ? Tu auras pour moi la clémence du juge". Margarete s'était effacée devant son amie. Le présent livre n'est pas seulement la biographie d'une femme exemplaire, la traversée d'une époque magnifique (Prague et Vienne dans la tourmente artistique et intellectuelle de l'entre-deux-guerres). C'est avant tout un témoignage d'amour d'une femme exceptionnelle pour une autre femme exceptionnelle : un hymne à l'engagement et à la vie, surgi du fin fond de ce que les hommes ont inventé de pire. Traduit de l'allemand par Alain Brossat.

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Histoire de France

La fin de l'empire colonial français en Afrique de l'Ouest. Entre utopie et désillusion

Comparée à l'Indochine et l'Algérie, la décolonisation en Afrique occidentale française (AOF) est souvent présentée comme une décolonisation "réussie" et "exemplaire" tout en étant moins bien connue. Comblant cette lacune, Tony Chafer montre que si ce moment a effectivement été moins conflictuel en AOF que dans les autres colonies françaises, ce n'est pas la conséquence d'une stratégie réfléchie. Cela relève, à l'inverse, d'un processus complexe, fragmentaire et imprévisible dans la foulée de la Seconde Guerre mondiale, que les hommes politiques, tant français qu'africains, ne maîtrisaient que partiellement. En se basant sur une analyse détaillée des archives et sur des entretiens avec des acteurs de l'époque, cet ouvrage apporte des éléments cruciaux pour la compréhension du processus de décolonisation en Afrique de l'Ouest. Interrogeant le récit d'une indépendance octroyée par des hommes politiques français bienveillants, il propose une analyse nouvelle. Il met ainsi en perspective le rôle des pouvoirs français d'une part, et celui des leaders et du mouvement nationaliste africain d'autre part. L'éclairage proposé permet de mieux comprendre le contexte historique des relations complexes qu'entretient la France avec cette région du monde. Ce livre est la traduction d'un ouvrage publié en anglais en 2002. Il aborde la décolonisation sous un angle peu traité en France, qui apporte aux lecteurs français et francophones un éclairage nouveau sur la montée des nationalismes en Afrique. L'auteur montre dans le détail comment ces mouvements nationalistes se sont constitués et ont été ignorés et tenus à l'écart des négociations pour le transfert des pouvoirs lors des indépendances en 1960. Tout ceci a contribué à une véritable bombe à retardement dont on a vu les conséquences par la suite. Une appréciation de ce contexte historique est essentielle pour comprendre les relations souvent délicates entre la France et ses anciennes colonies en Afrique sub-Saharienne aujourd'hui.

01/2019

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Littérature Espagnole

Amadeus à bicyclette

Un roman d'apprentissage enlevé et émouvant, dans le milieu de l'art lyrique dont l'auteur est un des grands interprètes internationaux Lorsque le jeune Mexicain Vian Maurer débarque à Salzbourg pour participer au fameux festival, ce n'est pas en tant que chanteur qu'il postule à la production de Don Giovanni, mais comme simple figurant. Triste perspective pour celui dont le rêve de devenir artiste lyrique fut très tôt contrarié par un père banquier despotique et des professeurs incapables de décider s'ils avaient affaire à un ténor ou à un baryton. Alors, durant ses nombreuses heures d'oisiveté, Vian parcourt la ville à vélo aux côtés de la fantasque et insaisissable Julia, et de son inquiétant colocataire Jacques. Il découvre une ville encore hantée par Mozart, s'émeut des lieux où celui-ci a vécu et du charme de sa mystérieuse présence si active, croise la route d'anonymes qui le bouleversent : un SDF jardinier, Herr Wolfgang, et un vieux libraire, baptisé Perec, qui l'initie à la littérature. Alors que la date de la représentation approche et que des psychodrames secouent la troupe, suspendue aux rivalités entre le metteur en scène et une diva capricieuse, Vian apprend l'arrivée de son père à Salzbourg, bien décidé à le ramener au Mexique pour le mettre enfin au travail. Vian peut-il se résigner à l'avenir morne et raisonnable auquel son père le destine ? Rolando Villazón connaît mieux que quiconque l'univers de l'opéra, dont il décrit aussi bien la part brillante que l'envers du décor, pas toujours exemplaire... Ce roman mené tambour battant, foisonnant de détails, contient autant d'humour que d'émotion. On y suit, captivé, le parcours de Vian, tant ce jeune homme poétique et idéaliste est attachant. Mais Amadeus à bicyclette, par son hommage à la spontanéité créatrice et à la droiture de Mozart, est surtout un appel à poursuivre ses rêves.

05/2022

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Musique, danse

Monteverdi et Wagner

Monteverdi et Wagner : hiatus, mariage impossible, défiance à l'entendement. Le mélomane proteste. Mais le parallèle n'est pas inédit. Car mettre en relation Monteverdi et Wagner, qu'à priori tout oppose, permet de lever le voile sur I'essentiel. A deux siècle, d'intervalle, les changements de paradigme opérés par les deux artistes ont un terreau commun. Au-delà des analogies formelles, les attaques portées aux deux compositeurs et leurs répliques sous forme d'écrits théoriques mettent en évidence un monde d'idées. Nietzsche commença sa carrière philosophique en le soulignant. A travers Ficin et Politien pour Monteverdi - Hölderlin, Schelling et Novalis pour Wagner -, Ies racines néoplatoniciennes communes aux deux créateurs constituent une autre correspondance révélatrice. On les retrouve au seuil du baroque comme du symbolisme. Venise. Pétrarque et Le Tasse ne laissent pas de réunir Monteverdi et Wagner tandis qu'Orphée et Tristan offrent au chercheur une série d'analogies frappantes. Alors pourquoi ce rapprochement a-t-il été si peu approfondi ? Certes la dénonciation des frontières interdisciplinaires propres au système académique n'est pas nouvelle. Mais faut-il rester muet devant leur persistance ? Il existe aujourd'hui toute une philosophie de la musique, ou précisément de la musique instrumentale. Mais où est la philosophie de l'opéra ? Après avoir évoqué les apports lumineux de Romain Rolland et de Jean-Jacques Nattiez à la musicologie. Olivier Lexa établit un bref historique de la philosophie de l'opéra, de Rousseau à Nietzsche en passant par Hegel, Novalis, Schopenhauer et Kierkegaard. Par la suite, l'auteur aborde la portée exemplaire de l'histoire de l'art, de l'histoire culturelle et de l'esthétique analytique, avant de se pencher sur les relations que plusieurs grands penseurs récents et contemporains ont entretenues avec l'art lyrique : Adorno, Lévi-Strauss, Barthes, Deleuze, Foucault, Bourdieu, Badiou, Lacoue-Labarthe et Zizek. Sera-t-on surpris de retrouver les noms de Monteverdi et Wagner parmi les récurrences dominantes ?

12/2017

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Architecture

D'Architectures N° 311, octobre 2023

Il y en a dans tous les villes et villages de France, des lieux où l'on devrait avoir envie de se promener, des lieux qui devraient être les plus beaux parce que l'on peut y vivre des moments intenses, ou y rester peut-être pour l'éternité... Occupant de vastes superficies, souvent placés en plein milieu urbain, ils sont les parcs ou jardins qui nous manquent tant aujourd'hui. Et pourtant qu'ils sont laids et sinistres nos cimetières, royaume du kitsch funéraire où règnent fleurs en plastique et plaquettes de granit poli venues de Chine. Le concept de nos cimetières, hérités d'un temps où l'on vivait pendant des générations sur la terre de nos ancêtres, est devenu complètement obsolète. Mais personne ne paraît remettre en cause ce monde, sans doute parce qu'on le subit dans l'urgence et le désarroi, parce qu'il est trop tard, parce qu'on préfère ne pas y penser, mais aussi parce qu'il est soumis au lobbying du business funéraire, bien installé. Il n'y a qu'à voyager de Stockholm à Igualada en passant par Modène pour découvrir qu'un cimetière n'est pas forcément sinistre. Chez nous, leur conception ou leur entretien est confié aux services municipaux ou à des géomètres, rarement à des paysagistes ou des architectes. Il existe bien quelques rares et beaux exemples, que vous découvrirez dans ces pages, mais ils ne paraissent pas faire école. Une seule métropole, Montpellier, semble avoir pris la mesure du problème avec une magnifique extension de son cimetière de Grammont, réalisée par l'agence Traverses. Mais cette expérience, pourtant exemplaire, ne semble pas avoir ébranlé les mentalités ; les lieux des morts, qui accueillent près de 600 000 Français par an, posent des questions qui n'intéressent visiblement personne. Oui, pendant encore longtemps la France devrait rester le pire endroit pour les morts ! Emmanuel Caille

10/2023

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Critique littéraire

Méthodes de critique littéraire

Cet ouvrage va bien au-delà d'une histoire de la critique littéraire ou d'une simple anthologie : l'histoire de la critique expose les diverses théories critiques, mais ne montre pas de commentaires de textes précis ; l'anthologie compile des textes critiques, précédés de trop brèves introductions. Aucune de ces deux formes ne rend compte de la démarche des critiques, de leurs méthodes. Les Méthodes de critique littéraire partent des textes critiques, choisis en fonction de leur caractère exemplaire, qu'ils représentent un " type " de critique (formaliste, herméneutique, structuraliste, psychanalytique, stylistique, sociologique, génétique, poétique, etc.) ou un questionnement nouveau - sur une forme de critique, la relation entre texte littéraire et histoire, auteur et/ou texte littéraire, critique et lecteur. Aussi y rencontrera-t-on aussi bien G. Lanson, J.P. Sartre, S. Freud, P. Bénichou, R. Barthes, P. Barbéris, U. Eco, S. Felman et beaucoup d'autres. L'auteur de cet ouvrage commente ces textes de manière à dégager les méthodes critiques, mais aussi à indiquer une démarche de lecture de ceux-ci. Sur quelles idées, quelles valeurs culturelles, quelles représentations se fondent tel ou tel critique ? L'analyse de ces " présupposés ", qui sont en étroite relation avec les mentalités d'une époque et d'une société, fait apparaître dans un même temps ce que le critique emprunte à ses prédécesseurs et ce qu'il apporte de nouveau. Sur quelles procédures s'appuie le critique ? L'étude de sa " démarche " permet de les mettre au clair afin de dégager leur validité et leur apport. Quelles sont les " limites " de cette critique particulière ? Est-elle applicable à d'autres textes ? Quelles remarques ont été formulées à son égard par d'autres critiques ? Cet aspect de l'analyse donnera au lecteur les moyens de juger en tout état de cause de l'intérêt de cette méthode critique. Au total, ce livre vient donc combler une lacune dans le domaine des études de " critique de la critique ", pour emprunter l'expression à T. Todorov.

12/1994

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Pères de l'Eglise

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 172 : Moïse

Voilà, ô homme de Dieu, Césaire, le bref exposé que je te présente au sujet de la perfection de la vie vertueuse, où j'ai décrit la vie du grand Moïse comme un exemplaire expressif de la beauté, afin que chacun de nous, par l'imitation de ses oeuvres, transcrive en soi l'image de cette beauté qui nous a été proposée. Que Moïse en effet ait réussi à réaliser la perfection possible, quel témoin plus digne de foi en pourrons-nous trouver que la voix divine qui lui dit : Je t'ai connu avant tous - et aussi le fait qu'il soit appelé par Dieu même ami de Dieu - et enfin qu'ayant choisi plutôt de périr avec tous, si Dieu ne se laissait pas toucher de pitié pour les choses mêmes par lesquelles il l'avait offensé, il ait arrêté ainsi la colère de Dieu contre les Israélites, Dieu lui-même ayant détourné sa condamnation, afin de ne pas faire de la peine à son ami. Tout cela est un témoignage évident et une preuve que la vie de Moïse s'était élevée jusqu'à la limite extrême de la perfection. Donc puisque tel était notre propos de savoir en quoi consiste la perfection de la conduite vertueuse et que nous avons découvert cette perfection par ce que nous avons dit, il est temps, homme généreux, de te tourner vers le modèle et, transportant ce que la contemplation spirituelle des événements historiques nous a montré à ta propre vie, d'être reconnu par Dieu pour son ami et d'être tel en réalité. Car c'est là réellement la perfection [... ] de ne craindre qu'une chose, de perdre l'amitié divine et de n'estimer qu'une chose honorable et aimable, de devenir ami de Dieu, ce qui est, à mon sens, la perfection de la vie". GREGOIRE DE NYSSE, Vie de Moïse, SC 1, p. 325-327.

12/2023