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XVIIIe siècle

"Fortune à bord ! Chronique de la Jeanne-Elisabeth"

Découverte en 2006, l'épave de la Jeanne-Elisabeth est fouillée par le DRASSM (Département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines, ministère de la Culture) à partir de 2008 jusqu'en 2019. La fouille de ce bateau de commerce suédois, naufragé en 1755 au large de Maguelone, est la plus exhaustive menée sur une épave moderne en Méditerranée. Doublée d'une recherche dans les archives en Suède et en France, elle parvient à restituer très précisément le trajet du navire, les produits embarqués ainsi que la vie à bord. Des données nouvelles apparaissent sur la construction navale en Europe du Nord. La cargaison d'argent, qui a attiré la convoitise des pilleurs, est partiellement sauvée et incarne à elle seule la mondialisation des échanges à l'orée de la guerre de Sept Ans (1756-1763). A travers l'étude de ce bateau, c'est toute une page de l'état de l'Europe et de sa géopolitique qui se dessine. Né de l'exposition "Fortune à bord ! Chronique de la Jeanne-Elisabeth", inaugurée le 10 octobre 2019 à Agde, au musée d'Archéologie sous-marine, cet ouvrage, auquel ont contribué des historiens, universitaires et archéologues, aborde les différents champs d'étude liés à la Jeanne-Elisabeth, et, de Stockholm à Potosí, de Cadix à Marseille, nous plonge dans l'histoire et la culture maritimes du XVIIIe siècle. Au-delà des textes et de la présentation des objets, c'est avant tout, le temps d'un trajet allant de Stockholm à Maguelone, une histoire d'hommes et de marins pas si ordinaires qui est racontée ici.

05/2021

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Beaux arts

Les galeries d'art contemporain à Paris. Une histoire culturelle du marché de l'art

Que se passe-t-il à l'intérieur des galeries d'art contemporain ? Lieux d'exposition des oeuvres d'an, lieux de rencontre entre artistes et amateurs, lieux de transactions économiques et de reconnaissance symbolique, les galeries sont au coeur du circuit de l'an contemporain, de l'atelier de l'artiste aux salons des collectionneurs et aux cimaises des musées. Faire leur histoire, c'est comprendre comment se construit la valeur artistique, comment les artistes bâtissent leur carrière, comment l'art se diffuse dans la société française. 1944 les marchands parisiens reconstruisent le premier foyer de création artistique mondiale. 1970 : la foire de Bâle sonne le glas de l'hégémonie parisienne, au profit de New York. Pourtant, pendant un quart de siècle, les galeristes défendent pied à pied leurs visions de l'art : certains se passionnent pour des inconnus, qu'ils révèlent au public ; d'autres militent au côté des avant-gardes ; d'autres encore accompagnent leurs artistes vers la consécration. Toutes et tous impriment leur marque dans l'histoire de l'art. Fondé sur des archives inédites et une abondante documentation, cet ouvrage propose une histoire sociale et culturelle du marché de l'art parisien pendant les Trente Glorieuses. Les marchands se muent en galeristes : prospecteurs, agents, impresarios, ils se rendent indispensables aux artistes, aux critiques et aux collectionneurs. Adoptant le point de vue de Paris, ce livre met en évidence l'intensification et la diversification des échanges et des circulations entre des métropoles concurrentes. Il constitue un indispensable complément à l'étude des oeuvres et des artistes, pour qui veut comprendre pleinement l'art du XXe siècle.

05/2019

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Monographies

Jean Bardin (1732-1809), le feu sacré

Cet ouvrage est la première monographie jamais consacrée à Jean Bardin (1732-1809). Prix de Rome en 1765, il appartient à une génération de peintres qui va rénover la peinture d'histoire française dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. Dessinateur virtuose recherché pour ses dessins mythologiques et sensuels plein de feu, peintre religieux à succès de la fin du règne de Louis XV à la Révolution, il apparaît comme le candidat idéal à la direction de l'Ecole gratuite de dessin d'Orléans au moment de la création de cet établissement en 1786. Il consacre les vingt dernières années de sa vie à l'enseignement de l'art dans la capitale ligérienne, ainsi qu'à la sauvegarde du patrimoine artistique orléanais durant la tourmente révolutionnaire, et il sera l'artisan du premier musée de la ville. Si la circulation de ses dessins a conservé sa mémoire auprès des spécialistes et des amateurs, son oeuvre peint, principalement constitué de tableaux d'autel relégués en province et obscurcis par le temps, est tombé dans l'oubli. Leur restauration et la campagne photographique menée à la faveur de l'exposition " Jean Bardin (1732-1809). Le feu sacré ", le révèlent pour la première fois au public. Sa série des Sacrements, la grande oeuvre de sa vie, peinte pour les chartreux de Valbonne entre 1781 et 1790, puis exilée avec leur communauté à Saragosse en 1905, l'impose comme un peintre de premier plan. En rassemblant sa production, cet ouvrage richement illustré et rédigé par des spécialistes de l'art du XVIIIe siècle lui rend la place qu'il mérite dans l'histoire de l'art.

11/2022

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Histoire de l'art

Courbet- Picasso : révolutions !

"Un jour, vint un homme qui affirma : "Je ne veux pas peindre des anges, parce que je n'en ai jamais vu". C'était Courbet. Il préférait représenter deux jeunes filles étendues sur les berges de la Seine. Il emmena ses modèles en plein air et les peignit. […] Courbet a tourné une page et lancé la peinture vers cette nouvelle direction qu'elle suivit pendant des années". Dans ce témoignage, Pablo Picasso attribue à Gustave Courbet la paternité de l'art moderne et du mouvement qui aurait radicalement bouleversé les codes de la représentation, de l'impressionnisme jusqu'au cubisme et ses suites. Cette place majeure interroge, tant Courbet reste une figure peu étudiée du Panthéon personnel de Picasso. Pourtant, le jeune peintre catalan découvre tôt la peinture du maître d'Ornans, dès son arrivée à Paris en octobre 1900, à l'occasion de l'Exposition centennale de l'art français. Courbet s'immisce par la suite chez Picasso doublement, à la fin des années 40, par la réinterprétation des Demoiselles des bords de la Seine, ainsi que par l'achat pour sa collection personnelle de l'étonnante Tête de chamois, bête à cornes rappelant le bestiaire picassien. Les liens entre ces deux figures révolutionnaires de l'art apparaissent étroits et féconds. Courbet et Picasso se rejoignent, en particulier dans leur rapport au passé comme source de la modernité, dans leur sensibilité à leur temps et leur engagement politique, ou encore dans leur trajectoire. Cette rencontre inédite vise, au-delà de la filiation réelle entre ces deux créateurs, indépendants d'esprit, à mettre en lumière ce compagnonnage.

07/2021

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Sculpture

Artbalise. Sculptures de métal, balisage en mer

Le balisage en mer et dans les ports recourt à des objets flottants pratiques, techniques, pour signaler un danger, marquer une route. Les formes et couleurs de ces artefacts enchaînés, au destin solitaire et lointain (pour les terriens), familiers des oiseaux et animaux marins, suscitent des évocations poétiques, artistiques. C'est ce thème des balises qu'embrassent ici une quarantaine d'artistes contemporains qui sculptent et soudent le métal pour le Port-musée de Douarnenez. Petits formats animés et ingénieux comme des mobiles de Calder ou géants d'acier dressés sur le quai, la centaine d'oeuvres présentées dans ce livre sont diverses et toutes de création récente. Leurs auteurs sont réunis autour de la figure de Fred Barnley. Avec une oeuvre personnelle internationalement reconnue depuis 50 ans, Fred Barnley a formé des générations d'artistes du métal à l'école Olivier de Serres à Paris (les Arts appliqués) comme dans ses ateliers. Certains comme Mik Poullard ont eux-mêmes à coeur de transmettre, notamment au lycée Vauban de Brest (BTS Métal), partenaire du projet. 3 axes organisent les oeuvres, toutes inspirées par l'univers du balisage en mer : milieu naturel ; artefacts ; fonds et abysses. A côté d'un texte général par les commissaires de l'exposition, un aperçu historique sur l'usage du balisage depuis les origines, avec images documentaires et oeuvres anciennes (P. Péron...). Un texte de S. Desplanques narre le voyage vrai d'une balise perdue à Terre-Neuve, retrouvée à La Rochelle des mois plus tard ! En annexe, présentation synthétique des grands types de balises et leur fonction / dimensions / chiffres. Un beau-livre qui mêle art contemporain et découverte d'un domaine maritime méconnu.

07/2022

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Gestion de patrimoine

Trop risquées les cryptos ?. Le guide ultime pour investir prudemment

De novembre 2021 à juin 2022, le Bitcoin a dévissé de 70%. Les autres crytpo-monnaies ont connu un bain de sang. Les médias se déchaînent et pourtant le Bitcoin est seulement revenu à son niveau de juin 2021 et est encore en progression de 600% par rapport à son niveau de 2020. Alors oui, on peut encore devenir riche et/ ou se constituer un second revenu en crypto-monnaies. Mais il faut rester prudent. Ce guide est le premier qui aborde la question de la maximisation du rendement sous la contrainte de l'aversion au risque. La volatilité caractérise toujours les marchés innovants. Surtout quand leur succès dérange. Alors que le reste du monde intensifie son exposition aux crypto-actifs, l'Europe qui rate le train de l'innovation, multiplie les obstacles. Est-ce une raison pour ne pas entrer de manière raisonnée dans cet éco-système jeune mais très prometteur ? La blockchain est là pour durer et ses crypto-devises aussi. Il convient cependant de choisir avec précaution les projets sous-jacents. Et d'utiliser les outils de la finance décentralisée pour maximiser les revenus tout en minimisant les risques. En choisissant ses stable coin avec soin. En acceptant de ne pas céder aux sirènes et de se contenter de rendement en euro ou en dollars à des taux seulement cinq à dix fois supérieurs à ceux promis par votre banque... . Ne laissez pas vos petits-enfants vous reprocher de ne pas avoir pris les décisions qui peuvent changer la vie de plusieurs générations. C'est maintenant qu'il faut s'ouvrir à cet univers méconnu.

11/2022

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Littérature Allemande

Oeuvres. Tome 3, Ainsi parlait Zarathoustra et autres récits

Ce volume contient plusieurs oeuvres majeures. Initialement, le projet d'Ainsi parlait Zarathoustra, livre ici retraduit, était d'exposer la notion d'éternel retour sur laquelle se concluait Le Gai Savoir. Non seulement Nietzsche y rompt avec le genre aphoristique (auquel il reviendra), mais il y nourrit une ambition plus profonde que ne l'indiquent le lyrisme et le symbolisme de ce poème philosophique. Il espérait en effet y faire entendre la lutte des instincts à l'oeuvre dans sa propre pensée, et faire coexister le pathos musical et l'acuité de la réflexion lorsqu'elle parvient à d'irréductibles contradictions, comme celle de l'éternel retour, notion qu'il nomme aussi "midi et éternité", cette heure illusoirement immobile et sans ombre, éternellement vouée à n'être que fugitive. Le succès dont Zarathoustra a joui après la mort de Nietzsche a parfois occulté le reste de son oeuvre. Or Par-delà bien et mal et Pour la généalogie de la morale offrent un exposé plus abouti de sa pensée. A commencer par sa conception de la "volonté de puissance", sur laquelle il annonce alors préparer un ouvrage. Il abandonnera ce projet, utilisant ce qu'il en avait écrit dans Crépuscule des idoles et dans L'Antéchrist. Le livre publié en 1901 sous le titre La Volonté de puissance par sa soeur est un montage posthume qui falsifi e le projet originel. Chez Nietzsche, "volonté de puissance" désigne un projet et un concept, non un livre. Le volume se clôt sur Ecce homo, qui inaugure une nouvelle forme d'exposition de la pensée philosophique et propose un panorama de l'oeuvre de Nietzsche.

10/2023

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Beaux arts

Patrick Schweitzer & Associés Architectes. Edition bilingue français-anglais

Dans un monde en pleine mutation, les défis de l'architecture sont nombreux : proposer des solutions architecturales innovantes et concevoir des formes capables d'appréhender les contraintes énergétiques pour le bien de tous. Dès sa création en 2001, l'agence d'architecture Patrick Schweitzer & Associés a intégré ces enjeux nouveaux afin de valoriser une architecture sensible qui réduise l'impact écologique des bâtiments et favorise le "mieux vivre ensemble". En relation avec les urbanistes, les ingénieurs et les acteurs locaux, les architectes de l'agence Patrick Schweitzer & Associés répondent efficacement aux contraintes de l'existant pour construire des projets sur la durée. Ils placent l'homme au coeur de leur réflexion spatiale, afin de proposer des dispositions qui s'appuient sur la volonté de dialogue et la générosité : générosité des lignes, générosité de la circulation et des échanges, générosité des articulations multiples. A l'occasion de l'exposition de son travail à la galerie d'Architecture de Paris intitulée "Composer le sensible", l'agence Patrick Schweitzer & Associés souhaite y associer un ouvrage qui donnerait à voir son parcours et son identité. Préfacé par Claude Parent, architecte et académicien, et Alexandre Labasse, directeur général du Pavillon de l'Arsenal, Un certain regard s'adresse à tous ceux que l'architecture ne laisse pas indifférents : acteurs de la construction, étudiants ou simples amateurs. C'est une proposition faite au lecteur de porter, à son tour, un regard personnel sur des oeuvres dont la beauté et la force sont parfois évidentes, et parfois plus discrètes, mais qui recèlent toutes une "musique silencieuse" toujours unique, pour peu que l'on porte sur elles "un certain regard".

12/2013

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Beaux arts

Pierre Soulages. Outrenoir, Edition revue et augmentée

Pierre Soulages, "le peintre du noir", est un géant de la peinture contemporaine. De ses premiers idéogrammes au brou de noix des années 40 jusqu'aux monumentaux polyptyques architectoniques de ses "Outrenoirs", il n'a cessé de mener son oeuvre entre sculpture d'ombre et poétique de la lumière. Dans ces entretiens, Soulages évoque son parcours d'homme et d'artiste depuis ses débuts de jeune méridional monté à Paris pour décrocher un brevet de professeur de dessin, mais que le jury dirige, dès l'examen d'entrée, vers les Beaux-Arts auxquels il n'osait presque pas rêver. Jusqu'à la création de son musée à Rodez. Son expérience de viticulteur dans le Midi pendant la guerre pour échapper au service militaire en Allemagne. Ses rencontres, notamment avec les grands peintres américains de l'après-guerre. Son amour de la poésie. Le grand tournant de son oeuvre, en 1979, quand il invente le "noir Soulages" qu'il appelle "outrenoir" (lumière et espace naissant dans la géographie même de la matière et de la couleur). La brève parenthèse télévisuelle qui l'amène à être l'un des fondateurs de la chaîne Arte. L'étonnante aventure de ses vitraux pour l'abbaye de Conques.Ou son exposition à Saint-Pétersbourg où il est le premier artiste vivant à être présenté au Palais de l'Ermitage. Ou encore, plus près de nous, les 500 000 visiteurs venus au Centre Pompidou admirer ses oeuvres. Dans ce livre, Pierre Soulages raconte surtout son désir intense et toujours intact de peinture, son perpétuel état de recherche et cette quête de lumière qui en est le fondement.

05/2012

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Beaux arts

Signac et les Indépendants

Catalogue officiel de l'exposition Paris 1900 et le postimpressionnisme - Signac et les Indépendants au musée des Beaux-Arts de Montréal, prolongée jusqu'au 25 octobre 2020. Un ouvrage complet et exceptionnel sur la vie artistique parisienne au temps de la Belle Epoque, où une révolution culturelle s'engage avec la création à Paris d'un Salon des Indépendants - dont Paul Signac (1863-1935)est cofondateur -, et la naissance du postimpressionnisme (ou néo-impressionnisme). Paris, 1900 : une révolution s'engage au temps de la Belle Epoque. " L'art pour tous ! " , clament les artistes qui exposent " sans jury ni récompense " . Cofondateur du Salon des Indépendants, Paul Signac s'impose comme le théoricien des " impressionnistes dits scientifiques " . Il divise la couleur en taches pures et serrées sur la toile pour que la forme surgisse du mélange optique : il ambitionne un art total entre le paradis perdu de l'âge d'or et l'utopie sociale. Il défend une peinture positiviste, promoteur d'une modernité technique et politique. Ses compagnons répandent le style " pointilliste " comme une traînée de poudre de Paris à Bruxelles : les " néos " exaltent les lendemains qui chantent. L'artiste pose en intellectuel engagé, sous la plume de critiques tels que Fénéon, à l'époque de l'affaire Dreyfus. Un corpus grandiose de peintures et d'oeuvres graphiques de Signac et des avant-gardes, des impressionnistes (Monet et Morisot) aux fauves (Dufy, Friesz, Marquet) : symbolistes (Gauguin, Mucha, Redon), nabis (Bonnard, Denis, Lacombe, Sérusier, Ranson, Vallotton), néo-impressionnistes (Cross, Guillaumin, Luce, Pissarro, Seurat, Van Rysselberghe), témoins de la vie parisienne (Anquetin, Degas, Lautrec, Picasso, Steinlen). Une collection privée d'exception pour la première fois exposée dans son ensemble.

06/2020

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Beaux arts

Georges de La Tour

La découverte de tableaux et de documents nouveaux à partir desquels nous pouvons suivre, entre 1593 et 1652, les traces de Georges de La Tour, n'a pas cessé, depuis la mémorable exposition qui fut consacrée au peintre à Paris en 1972, à l'Orangerie des Tuileries. affirmations et hypothèses ont part égale lorsque nous interrogeons l'homme, qui reste distant, et qu'il est parfois imprudent d'interpréter, en dépit des événements d'une vie et d'une époque hautes en couleur et fortes en sensations. Contemporain de ce demi-siècle où le duché de Lorraine connaît une extrême prospérité puis une extrême misère, témoin avisé des malheurs de la guerre dont Jacques Callot sera dans les mêmes années le minutieux chroniqueur, négociateur exigeant de son propre devenir, La Tour, dont la disponibilité et la fidélité aux siens traversent toute la vie, semble peu touché par la réalité extérieure. Bien qu'il y déploie une énergie tout efficace, et qu'il en accueille les dons, elle ne concerne son oeuvre que par les modèles ou les prétextes qu'il y puise, sans que nous puissions jamais y voir briller la clef d'un chemin personnel. Aucune confidence ici, ouvrant sur la vie intime, ou sur la genèse d'une oeuvre qui porte en elle sa propre cohérence. L'enquête biographique, privée des occasions de complaisance habituelles à ce genre, enrichie d'informations inédites, est d'autant plus passionnante qu'elle produit sa propre rigueur, écho de celle où les images de Georges de La Tour puisent leur pouvoir intact. Anne Reinbold est chargée de recherches au C. N. R. S.

09/1991

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Littérature française

Madame Bâ

Madame Bâ Marguerite est née le 10 août 1947 à Médine (Mali), sur les bords du fleuve Sénégal. Fille d'Ousmane, forgeron, sous-directeur de la chute d'eau, et de Mariama, " traditionniste ", c'est-à-dire savante de toutes les choses du passé, Madame Bâ aime la connaissance. Pour retrouver son petit-fils préféré qui a disparu en France, avalé par l'ogre du football, elle présente une demande de visa. On la lui refuse. Alors elle s'adresse au Président de la République Française. Une à une, elle répond scrupuleusement à toutes les questions posées par le formulaire officiel 13-0021. Mais nul n'a jamais pu enfermer Madame Bâ dans un cadre. Nom, prénoms, lieu de naissance ? Madame Bâ raconte l'enfance émerveillée au bord du fleuve, l'amour d'un père, l'apprentissage des oiseaux... Situation de famille ? Madame Bâ raconte sa passion somptueuse et douloureuse pour un trop beau mari peul. Enfants ? Madame Bâ raconte ses huit enfants, cette étrange " maladie de la boussole " qui les frappe... Sans fard ni complaisance, Madame Bâ raconte l'Afrique d'aujourd'hui, ses violences, ses rêves cassés, ses mafias. Mais aussi ses richesses éternelles de solidarité, ce formidable tissage entre les êtres. Madame Bâ est d'abord cela : le portrait d'une femme. Une femme africaine, c'est-à-dire une femme qui, plus encore que toutes les autres femmes, doit lutter pour sa dignité et sa liberté. " Quinze ans après L'Exposition coloniale, je suis reparti explorer les relations de la France avec son ancien empire. Mais cette fois, c'est le Sud qui nous regarde. " E.O.

04/2003

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Critique littéraire

Agent de Soljénitsyne

"Georges Nivat m’ayant demandé, en vue d’une exposition, quelques feuillets sur mes relations agent/auteur avec Alexandre Soljénitsyne sur quelque trente-cinq ans, je me suis pris à relire nos échanges épistolaires au long de cette période. Les pages qui suivent, ni mémoires ni essai, plutôt montage de citations, de commentaires, de bribes de souvenirs, résultent de cette relecture d’un passé au service d’un grand homme et d’une grande œuvre": ainsi Claude Durand rédige-t-il l’avant-propos d’un ouvrage dont le titre sec dément le contenu à proprement parler extra-ordinaire. De l’automne 1974 –date à laquelle Soljénitsyne confie à son éditeur français (le tandem Paul Flamand/Claude Durand) le soin de prendre en mains l’ensemble de son œuvre dans le monde entier– à nos jours, la variété des activités ici racontées, au service d’un homme d’une trempe exceptionnelle, forment la trame romanesque de la narration. Cela va du combat pour mettre en cohérence les droits de traduction d’une œuvre protéiforme dans plus de trente langues à la lutte pour imposer à tous des exigences de qualité d’un auteur particulièrement vigilant. Des démêlés judiciaires opposant l’écrivain à tous ceux qui cherchent à le disqualifier lors de son arrivée en Occident au perfectionnement incessant d'une œuvre enrichie et précisée au fil des ans. Dans ce récit d'un combat sans fin, pointe sous le portrait d'un géant plus vrai que nature l'autoportrait en creux d'un agent en "duettiste" d'exception, dont on devine qu'il doit beaucoup au premier de son goût du secret et de sa passion du pugilat.

09/2011

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Littérature française

Les 12 travaux d'Emeraude Kelly qui voulait changer sa vie

Emeraude Kelly, que tout le monde appelle Emmy, a 33 ans et descend d'une famille d'aristocrates aujourd'hui sans le sou. Elle vit seule dans un studio à Paris avec son chat, accuse quelque kilos en trop, et travaille pour la société Dulac, qui fabrique des arrosoirs, parce qu'il " faut bien travailler ". Bien sûr, Emmy a de quoi manger, un toit au-dessus de la tête, un boulot stable et sécurisant, une famille pas trop dégénérée, des amis fidèles. Mais elle attend tellement plus de la vie ! Comment faire ? Entre l'amour, le poids, et l'accomplissement professionnel, le " chantier " paraît démesuré à la jeune femme. Alors qu'elle visite une exposition sur l'univers de Disney, la jeune femme fait une rencontre providentielle. A la manière d'une Mary Poppins, Maud, une femme d'un certain âge, se matérialise devant elle. Elle propose à Emmy de relever 12 défis pour réenchanter sa vie. Emmy accepte de jouer au Hercule du développement personnel, et se se livre, pendant 12 semaines, aux exercices concoctés spécialement pour elle par son nouveau coach en imaginaire. A l'issue des douze semaines de travaux, Emmy aura accompli un remarquable travail sur elle-même : elle s'est réconciliée avec son corps, ce grand inconnu qu'elle considérait si mal ; elle a lancé un nouveau projet professionnel d'envergure : racheter le château où elle a grandi, le restaurer, et le transformer en un lieu unique d'évasion et de magie ouvert au public ; Enfin, elle s'est engagée dans une belle et saine histoire d'amour avec un homme inattendu : Lancelot Dulac, fils du créateur de la société Arrosoirs Dulac.

11/2017

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Décoration

Paul Follot. Un artiste décorateur parisien

Paul Fallot (1877-1941) est un artiste décorateur en son temps adulé, aux cotés des Ruhlmann, Legrain, Bagge... II dessine aussi bien des bijoux que des meubles, de la vaisselle, des tapis, des objets de décoration, des luminaires, des damas, des papiers peints, des vitraux ou encore des ferronneries. Chantre de l'Art Nouveau, il contribue à l'invention du style 1910 et triomphe à l'Exposition des Arts décoratifs de 1925. En 1922, il prend la direction de Pomone, l'atelier d'art du Bon Marché, puis, de 1927 à 1930, celle de la section française de la firme de décoration britannique Waring & Gillow installée sur les Champs-Elysées. A travers ces magasins qui s'adressent à un plus large public que sa seule pratique privée, Follot exerce une influence décisive sur le goût de l'époque et fait rêver la France qui se meuble. A Paris, ses oeuvres sont conservées au Musée d'Orsay et au Musée des Arts décoratifs. Sa maison-atelier de la rue Victor Schoelcher, occupée depuis 2018 par l'Institut Giacometti et accessible au public, a conservé une large part de son décor originel. Léopold Diego Sanchez nous invite à entrer dans l'intimité de l'artiste et donne de la chair à l'histoire des arts décoratifs. Il évoque la relation du décorateur ensemblier avec Ida, une artiste allemande qu'il épouse en 1907, son courage dans les tranchées, son enseignement, les relations avec ses clients, entre autres avec le poète Paul Géraldy, le peintre Henry Caro-Delvaille, l'écrivain Claude Farrère, encore avec ses confrères et néanmoins amis, parmi lesquels Edgar Brandt, Maurice Dufrène, Jean Dunand, et la famille Poiret.

11/2020

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Beaux arts

Le ludique dans l'espace muséal

"Venez jouer en famille au musée", "Découvrez les collections dans un parcours ludique", "Participez à un escape game...". Voici quelques annonces qui reflètent la manière dont le ludique s'invite dans l'espace musés ! Il sy déploie de manière transversale, touchant la médiation, l'exposition et la programmation. Le musée en tant qu'institution culturelle et sociale s'inscrit ainsi dans le processus de gamification de la société. S'agit-il d'une tendance, traduit-il une évolution ? Dans quelle mesure est-il devenu un argument de communication voire une injonction ? Depuis plus de trente ans, l'Ocim propose des formations pour et avec les professionnels du patrimoine et de la culture scientifiques et techniques. Dès l'origine, certaines actions ont traité spécifiquement du ludique et du jeu, d'autres l'ont abordé en filigrane, selon les thématiques développées. Ces espaces réflexifs d'observation, d'échange, d'analyse et de formalisation des pratiques muséales ont mis en évidence un foisonnement de questionnements : quelle est la place du jeu dans les musées et centres de sciences ? Comment s'articulent objectifs ludiques et pédagogiques ? Quelles relations entretiennent jeu et apprentissage ? Le ludique constitue-t-il un moyen ou une finalité pour répondre aux missions de l'institution ? Dans quelle mesure transforme-t-il l'expérience visiteur-joueur, que permet-il en termes de sociabilités ? Et quel en est l'impact pour les professionnels ? Cette publication est le fruit d'un séminaire organisé par l'Ocim en 2017, réunissant chercheurs et acteurs de terrain. Elle interroge les formes et les enjeux du ludique dans l'espace muséal aujourd'hui pour en questionner le sens, au-delà d'un implicite.

07/2019

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Beaux arts

Des damné(e)s de l'histoire. Les arts visuels face à la guerre d'Algérie

Entre 1954 et 1962, la guerre d'indépendance ou d'Algérie, selon que l'on se place du côté de la victoire ou de la défaite, marque durablement plusieurs générations d'artistes internationaux, tout en traversant et bousculant des questionnements esthétiques quant à la représentation de l'innommée. Cet ouvrage, qui récolte les traces de cette déchirure franco-algérienne au travers du prisme de l'art, révèle l'importance d'un sujet historique ignoré par l'histoire de l'art, dont les répercussions sur la politique contemporaine de la France sont encore perceptibles. Terreau d'une génération d'artistes en devenir, qui confortera son engagement social et artistique dans les événements de Mai 68, mais aussi d'artistes de l'hybridité postcoloniale qui revendiquent une modernité non hiérarchisée et l'écriture d'une histoire du non-dit, la guerre d'Algérie revêt des enjeux fondamentaux dans la construction contemporaine de la scène artistique française et algérienne. Or, alors que la proscription historique d'une cinquantaine d'années est maintenant révolue, il semble que les conflits mémoriaux inhérents à cette défaite française continuent à entraver l'écriture et l'exposition sereines d'une séquence historique qui apparais pourtant matricielle dans la construction de la France contemporaine. Aussi, cette étude se propose de porter un regard critique sur la place des représentations de cette "non-histoire" dans les institutions muséales françaises et tente de mesurer l'impact d'une histoire encore non consensuelle dans la création artistique actuelle, aujourd'hui percutée par des enjeux de mémoire et politique, et qui de fait, interroge la notion même d'identité(s) et d'" intégration ".

04/2019

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Beaux arts

Préhistoire. L'envers du temps

La préhistoire s'est installée dans les représentations occidentales à partir de la fin du xviiie siècle. Dès lors, géologie, biologie, anthropologie se sont inscrites sur l'horizon d'un temps démesurément étiré, à partir de réalités fragmentaires qui résistent à une élucidation stable. La signification de ce passé indéchiffrable est repliée sur soi, environnée d'un silence définitif. L'imaginaire qui en découle déborde largement la définition scientifique de la préhistoire, rattachée au seul développement des cultures humaines, des premiers outils à l'invention de l'écriture. Au-delà, nous y greffons des angoisses et des désirs dont le noyau actif est le gouffre du temps. Cet ouvrage accompagne l'exposition Préhistoire. Une énigme moderne du 8 mai au 16 septembre 2019, au centre Pompidou, dont l'auteur Rémi Labrusse est co-commissaire. Pourquoi l'envers du temps ? Parce que l'idée de préhistoire retourne comme un gant notre expérience du temps. Sous la lumière noire des incessantes mutations de la vie et d'une possible fin des mondes humains, les repères chronologiques se brouillent, mettant sens dessus dessous le passé, le présent et le futur. Le temps compté, celui d'une vision historique totalisante, pèse brusquement moins lourd que l'immémorial. Les irréductibles zones d'ombre du discours scientifique sur la préhistoire laissent le champ libre à la création poétique, conceptuelle et plastique. Parmi beaucoup d'autres, Friedrich, Cézanne, Giacometti, Smithson, autant que Rousseau, Darwin, Marx ou Proust en sont pour nous les témoins. Largement illustré, l'essai de Rémi Labrusse se fait l'écho d'un vertige qui nous habite aujourd'hui plus que jamais.

05/2019

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Littérature française

Lèvres de pierre. Nouvelles classes de littérature

Au Cambodge, tout le monde sourit. Les habitants comme leurs bouddhas de pierre. Un sourire aussi impénétrable qu'indélébile, masque qui protège plus qu'il ne projette et qui, rapporté à l'histoire violente du pays, produit chez le visiteur un vertige singulier, lui tend un troublant miroir. C'est ce vertige, ce trouble qu'explore Nancy Huston en questionnant les correspondances improbables qui lient pourtant intimement son propre parcours à celui d'un certain Saloth Sâr, garçon cambodgien aux mues douloureuses, à l'identité assaillie, avant qu'il ne devienne... Pol Pot. D'abord Nancy Huston s'adresse à cet Homme nuit pour retracer les étapes et les cicatrices de la fabrique d'un monstre, de l'enfance rurale à la formation militante parisienne où Sâr épouse le communisme, comme si la liturgie marxiste venait combler le manque laissé par l'arrachement au monastère bouddhique. Puis elle se retourne sur son passé de Mad Girl, cette toute jeune Canadienne aux prises avec la légèreté dévastatrice des hommes, que son initiation intellectuelle mènera, des années plus tard, dans ce même sillage, ce même Paris effervescent et radical. Apparaissent alors les échos entre deux tentatives de résistance par la disparition, le défi souriant à la douleur, par un effacement de soi qui précipite une exposition aussi paradoxale qu'absolue. Livre de lucidité et d'intuition mêlées, Lèvres de pierre laisse au lecteur la saisissante sensation de se tenir au plus près du pouvoir des hasards qui façonnent les chemins de la création et de la destruction, les pages sanglantes de la fiction comme celles de l'histoire.

08/2018

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Photographie

Le plat pays qui fut le tien. Hommage photographique à Jacques Brel

Placer en miroir des photographies et des textes de Brel, voilà pour le moins une démarche originale, en cette année du 40e anniversaire de la disparition du "Grand Jacques", pour rendre hommage au plus célèbre chanteur belge. C'est celle de Charles Henneghien, intrépide photographe-reporter octogénaire montois qui publie par ailleurs, chez le même éditeur, un ouvrage bilingue de vulgarisation historique, Moyen Age, enfance de l'Europe, et accroche aux cimaises de l'Hôpital Notre-Dame à la Rose, à Lessines, une exposition éponyme, visible du 23 juin à fin décembre. Il s'en explique d'emblée dans les premières pages de son livre Le Plat Pays qui fut le tien, qui paraît en ce mois de juin, avec le soutien des autorités francophones bruxelloises : "Comme Brel, je suis né dans ce petit pays bizarre qu'est la Belgique. Tous deux, nous avons survécu à l'enseignement catholique et nous avons été boy-scouts. Son succès a décollé dans les années 60, au moment où je débutais une carrière dans le photoreportage. Je voyageais souvent, parfois au bout du monde, mais les chansons de Brel me suivaient partout. De temps à autre, il m'arrivait de constater des correspondances inattendues entre certaines de mes photos et des rengaines de Brel gravées dans ma mémoire. Récemment, des amis m'ont convaincu de mettre en forme ces coïncidences constatées a posteriori. Aucune de ces photos n'a été préméditée, ni mise en scène. Leur relation subtile et imprévisible avec le texte est le fait du hasard. A moins qu'elle ne révèle parfois une lointaine communauté de pensée."

06/2018

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Beaux arts

Rencontres avec John F. Koenig

John Franklin Koenig aurait eu 91 ans cette année. Vincent Bouton nous livre ici un hommage biographique teinté d'amitié poétique envers celui qui fut un peintre de la fragilité de la matière suspendue dans l'espace en recherche de formes acceptables. Leur histoire commune débute à San Francisco en 1981 dans un restaurant français. John a 55 ans. L'artiste-peintre et le médecin-poète deviendront amis, présents aux turbulences et aux épreuves de chacun, partageant le pain et le vin. Maître de l'abstraction, John F. Koenig pensait ce qu'il peignait. Et il peignait ce qu'il vivait : «When asked to talk about my work, I feel I must talk about my life» («Quand on me demande de parler de mon travail, j'ai le sentiment de devoir parler de ma vie», John F. Koenig, pour le tryptique de son exposition au Whatcom Museum, en 2008). Sa peinture est la définition même de l'art de vivre. Koenig n'est pas le peintre du «vu», ni même du «ressenti». Il est le peintre de «l'être là/sans être», le peintre de la présence//absence. Une sorte de Da Sein heiddegerien agrandi d'un «Nichts sein» («être rien», notion proche du Shibui japonais) offert à l'art ou transitant par lui. Sa gentillesse extrême, son raffinement et l'acuité de son regard sur le monde et les hommes ont fait de lui un humain extrême. Ses toiles ont pris la parole depuis sa mort le 22 janvier 2008. Ecoutons-les à la rencontre du grand peintre car, au bout du compte, c'est bien un langage que peignait John Koenig.

06/2015

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Droit pénal

La fabrique des jugements. Comment sont déterminées les sanctions pénales

Chaque année, plus de 600 000 personnes sont condamnées par la justice française. Leurs sanctions s'étalent de légères amendes à de lourdes peines de prison. Ces jugements font l'objet d'une exposition médiatique intense, de critiques nombreuses et d'évaluations contradictoires. La justice pénale est tour à tour qualifiée de laxiste, de discriminatoire et de partiale ; elle est accusée de s'acharner sur certains ou de représenter les intérêts d'un groupe ou d'une classe... Pourtant, cette défiance masque une relative méconnaissance des mécanismes de la décision judiciaire. Pour expliquer ses modulations, de nombreux paramètres sont évoqués. Parfois inconciliables, ceux-ci vont d'un légalisme strict - les juges ne feraient qu'appliquer la loi à la lettre - à un contextualisme absolu - les peines prononcées dépendraient de " ce que les juges ont mangé au petit déjeuner ". A partir d'un travail de recherche inédit fondé sur l'analyse de vastes bases de données individuelles, en particulier le casier judiciaire national français, ce livre déconstruit les verdicts pour en analyser les déterminants. Comment l'avalanche de lois et les mesures prises par l'exécutif infléchissent-elles le travail des magistrats ? La justice est-elle rendue uniformément sur l'ensemble du territoire ? Est-elle influencée par l'actualité ou les caractéristiques des parties ? Quels biais sont susceptibles de l'affecter ? Les critères des juges diffèrent-ils de ceux des citoyens ? En répondant à ces questions fondamentales et en éclairant les relations entre le pouvoir politique et l'institution judiciaire, Arnaud Philippe nous permet d'envisager la " demande de sévérité " exprimée par les sondages et l'" inflexibilité " sécuritaire affichée par les élus sous un tout autre jour.

02/2022

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Monographies

Charless Camoin (1879-1965). Un fauve en liberté

Charles Camoin arrive à Paris en janvier 1898, où il s'inscrit à l'Ecole des Beaux-Arts, avant d'être admis dans l'atelier de Gustave Moreau. C'est là qu'il rencontre Matisse, Marquet et Manguin et participe avec eux à la "Cage aux fauves" du Salon d'automne 1905. Membre du fauvisme, ses oeuvres - considérées d'un fauvisme modéré - sont appréciées de la critique pour leur franchise et leur rigueur constructrice. Il s'installera définitivement dans la capitale en 1904. L'artiste occupe à Montmartre l'atelier du 12 rue Cortot de l'hiver 1908 à 1909, dans l'aile gauche du bâtiment sur rue. Véritable montmartrois d'adoption, il ne quittera plus la Butte, sauf pour quelques séjours dans le Sud de la France ou à l'étranger. Sa rencontre avec Cézanne représente pour lui un tournant : son influence est apparente dans la construction de l'espace pictural par la couleur. A partir de 1908, Camoin réintègre le noir dans sa palette, et accorde une importance croissante à la gestualité de la touche. Certaines vues de Paris et de Montmartre ainsi diffusent une impression mélancolique. A cette époque, l'artiste traverse une période difficile, brûlant même les toiles qui ne lui convenaient pas. Les paysages du Midi, les portraits de femmes, les natures mortes et les nus sont les sujets qui parcourent essentiellement son oeuvre. L'exposition souhaite retracer les liens qu'a entretenus Charles Camoin avec le quartier de Montmartre, à partir de ses toiles et dessins, mises en perspective avec les oeuvres de ses maîtres, Renoir, Cézanne et de ses camarades, Matisse, Derain, Marquet, Manguin ou encore Van Dongen.

03/2022

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Histoire de la mode

Fait main. Quand Grenoble gantait le monde

La fabuleuse histoire du gant de Grenoble. " Il n'est bon gant que de Grenoble " disait-on jadis. Et pour cause, pendant environ un siècle, la capitale des Alpes fut également la capitale mondiale du gant. Le gant de Grenoble a acquis sa notoriété à partir de 1606, lorsque Mathieu Robert, un gantier grenoblois, reçut le titre de gantier-parfumeur du roi de France. Au 19e siècle, l'industrie de la ganterie prend son essor grâce à l'invention de Xavier Jouvin qui introduit un système de taille et une main de fer, ce qui décuple la productivité et la qualité des gants. L'apogée du " gant de Grenoble " dure de 1850 à 1950 environ - une famille sur deux vit de cette activité. Grenoble est alors spécialisée dans le gant long en chevreau qui est exporté en Angleterre, aux Etats-Unis, en Russie, en Australie, et dans bien d'autres pays. La ville est le premier centre de production du monde en qualité et en quantité, d'où son surnom. L'histoire du gant et ses attraits artistiques en font un bien culturel tandis que le savoir-faire traditionnel, les inventions améliorées au fil du temps et les savoirs relatifs à cette industrie constituent un patrimoine intellectuel réinvesti par les artisans d'aujourd'hui. A la faveur d'une exposition qui durera de juin 2021 à octobre 2022, Olivier Cogne, directeur du Musée dauphinois, a demandé à deux autrices spécialistes du sujet de relater cette formidable aventure. Des origines à la patrimonialisation en passant par l'âge d'or de cette industrie, c'est là une passionnante et singulière histoire qui vous est contée.

03/2022

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Montagne

L'Alpe N° 100 : Alpins : 7000 ans d'adaptation

Les 25 ans d'une revue pionnière ! 100 parutions et autant de thèmes explorant la culture et les patrimoines de l'arc alpin. Un immense merci à nos lecteurs, libraires et partenaires fidèles ! En 1998 naissait une revue pionnière, un " mook " peu ordinaire, qui prenait pour sujet les Alpes comme terres humaines. 99 numéros plus tard, L'Alpe continue de questionner les cultures et patrimoines de l'Europe alpine à sa façon : mettre à la portée du grand public les dernières recherches, privilégier les angles décalés et... accorder une très belle place à l'iconographie. Son premier numéro s'intitule Gens de l'Alpe ; son numéro 100 : Alpins, 7000 ans d'adaptation. Depuis le Néolithique, période à laquelle les premières communautés se sédentarisent (les premières traces humaines remontent à 100 000 ans environ), les hommes ont dû sans cesse s'adapter aux contraintes particulières de ce territoire : à la pente, au froid, à la neige, aux avalanches, aujourd'hui au dérèglement climatique. Ils ont dû faire face aux contextes politiques et socio-économiques changeants. Ces adaptations vont entraîner des migrations à différentes échelles : proches ou lointaines, définitives ou saisonnières. C'est à ces diverses formes d'adaptation que va s'intéresser ce numéro. Il accompagnera la nouvelle exposition longue durée du Musée dauphinois de Grenoble, partenaire de la revue depuis ses débuts. Au sommaire notamment : - La romanisation des cultures alpines - L'histoire d'une armoire : celle des Escartons à Ville-Vieille (1773) - L'étourdissante vitesse des mutations des sociétés de montagne aux XIXe et XXe siècles (industrialisation, exode rural, naissance du tourisme) - Quel avenir pour les jeunes montagnards ? Vers une révolution numérique de la montagne ?

03/2023

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Droit anglais

La Cour suprême du Royaume-Uni et le nouvel équilibre institutionnel

Au Royaume-Uni, l'accélération du temps constitutionnel amorcée avec les lois de la dévolution et le Human Rights Act 1998 a conduit à une évolution particulièrement remarquée de l'équilibre des pouvoirs en faveur du judiciaire. Alors que le législateur s'était inscrit dans une logique de rédaction de plusieurs pans du droit constitutionnel, le choix du peuple britannique du 23 juin 2016 de sortir de l'Union européenne a eu l'effet d'un tsunami constitutionnel. L'exposition médiatique et les décisions de la Cour suprême rendues à cette occasion ont mis en avant une conception rénovée de la souveraineté parlementaire. Le Royaume-Uni a besoin plus que jamais de pouvoir compter sur une juridiction indépendante pour surmonter cette période de perturbations constitutionnelles. Le Constitutional Reform Act 2005, en créant une nouvelle juridiction suprême, a voulu réaffirmer cette indépendance en considération des apparences. Dès lors, doit-il être perçu comme l'élément essentiel du mécanisme de rééquilibrage des pouvoirs au Royaume-Uni ? Pour répondre à cette question, nous proposons, après une immersion dans le système juridique britannique, d'examiner l'indépendance de la Cour suprême. Cela suppose de considérer notamment la réalité de son autonomie structurelle et sa jurisprudence. Nous serons amenés à étudier la question de la protection des droits et libertés, l'organisation quasi fédérale du pays et le positionnement parfois audacieux de la juridiction suprême dans ses relations avec le législateur britannique et les juges européens. Ce sera aussi l'occasion d'envisager le rôle de la Cour suprême si le Royaume-Uni faisait finalement le choix d'une Constitution rigide.

12/2022

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Monographies

Hélène Marcoz, l'empreinte du temps

Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition Le regard d'Hélène dans les collections permanentes du Palais des Beaux-Arts de Lille. L'artiste cherche en photographie et en vidéo à tisser des liens entre regard, image, mémoire, lieu et temporalité. Dans chacune de ses photographies se décantent les impressions de plusieurs images, comme si chacune d'elles portait l'empreinte infime laissée par la précédente. La vidéo rejoue le même processus en l'inscrivant dans le mouvement. Avec Jean-Marie Dautel, attaché principal de conservation en photographie, Hélène Marcoz a imaginé de faire dialoguer ses oeuvres avec celles du musée, en portant une attention particulière à quelques grands genres de l'histoire de l'art, comme le paysage ou la nature morte. En parallèle, elle a réalisé au sein du musée une nouvelle série de photographies intitulée D'après. En questionnant les différences de temporalités entre la présence quasi immuable du tableau sur le mur du musée et le regard éphémère du visiteur qui le contemple, elle invite dans cette série à considérer le rapport intime à l'oeuvre, le temps passé, la proximité ou l'attitude physique. L'empreinte du visiteur sur le tableau nous amenant à nous interroger : qu'est-ce qu'une oeuvre sans un regard ? C'est aussi à cette question que répondent à leur façon les contributeurs de l'ouvrage (Liliana Albertazzi, Sonia Cheval-Floriant, Héloïse Conésa, Régis Cotentin, Jean-Marie Dautel, Dominique de Font-Réaulx et Héloïse Pocry), tous animés par leur connaissance intime de l'art photographique ou vidéo, qu'elle soit critique, théorique ou historique.

04/2021

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Informatique

Signaux et systèmes. Signaux, filtrage et décision

Dans notre société moderne, où la technologie a envahi la vie de tous les jours, l'Information devient essentielle. Le traitement du signal joue un rôle nodal pour mieux interpréter les observations reçues et extraire l'information pertinente et utile pour une décision quelle qu'en sort la finalité. De nos jours, le traitement des signaux et des systèmes trouve ses applications dans des domaines variés comme la surveillance, le numérique, l'automatisme, la santé, les télécommunications, la cyberdéfense, les capteurs intelligent, l'internet des objets, l'astronomie, la guerre électronique, la robotique, etc. Cet ouvrage présente d'une manière originale et didactique les concepts fondamentaux du traitement de signal en abordant plus d'une centaine de questions que les étudiants ou les personnes non-spécialistes de la discipline se posent Armés d'une longue expérience dans l'enseignement supérieur et dans la recherche en France et à l'étrange, les auteurs apportent des éléments de réponse dans un langage clair ; concis et mathématiquement accessible au public. Les concepts fondamentaux sont traités via des questions illustrées d'exemples, renforçant e bon sens physique et radient l'appréhension de notions trop sauvent réputées ardues. L'ouvrage est ainsi rendu accessible au public le plus large : ingénieurs généralistes, étudiants préparant des DUT, BTS, diplômes d'Ingénieurs, licences et masers scientifiques. Si l'exercice de dialectique qui consiste, pour convaincre, à proposer simultanément questions et réponses afférentes s'avère parfois réducteur force est de constater que les auteurs ont su maintenir une très grande ouverture dans leur exposition qui devrait inciter beaucoup de dubitatifs du traitement du signal, de tous bords, a consulter leur ouvrage.

03/2019

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Droit international privé

Le droit face aux ondes. Monde en mutation technologique et droit au Bénin

Nul n'est à l'abri de l'exposition aux effets indésirables des ondes dégagées par les technologies. En effet depuis le début des années 2000, l'OMS dans une dynamique inquiétante remet en cause l'efficacité des normes de protection appliquées aux émissions d'ondes par des technologies : les plus répandues dans l'environnement et les plus utilisées. L'OMS suspecte officiellement lesdites ondes d'être à l'origine de maladies graves malgré les normes en vigueur. Nonobstant ce classement mortifère et alors qu'on en apprend plus sur le potentiel toxique des ondes, la réglementation n'a pas évolué et est restée inchangée dans de nombreux Etats ayant transposé les règles établies par l'OMS. Face à cet état de choses, il est impérieux de mener une réflexion critique sur la pertinence et l'efficacité du dispositif juridique érigé par les Etats pour assurer le droit à un environnement sain ; sachant que ledit dispositif a été adopté à une époque où il n'y avait que très peu de technologies et que désormais la quantité de ces émetteurs d'ondes de tous genres qui inondent nos milieux de vie est en permanente augmentation au point de donner le tournis, ce qui fait de nous tous des exposés actifs et passifs aux rayonnements et à leurs effets. Le présent ouvrage traite de l'efficacité de la protection juridique du droit à un milieu de vie sain en lien avec le boom des émetteurs d'ondes, spécialement dans l'écosystème juridique béninois, lequel est à l'image de celui des autres Etats du continent et de celui de nombreux Etats relevant des autres continents.

04/2021

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Troisième République

L'année Clemenceau N° 6

En ce XXIe siècle, les études de genre revitalisent la réflexion historique sur les relations femmes - hommes. Le dossier du numéro six de L'Année Clemenceau questionne le rapport que Georges Clemenceau a entretenu avec les femmes, non plus seulement à travers les yeux du Tigre mais aussi du côté de celles qui l'ont rencontré, aimé ou détesté. Ce changement de point de vue permet de découvrir quelles représentations ont pu animer Louise Michel, Séverine, la comtesse d'Aunay, sa fille Madeleine, Berta Zuckerkandl ou Marguerite Baldensperger... Autant de femmes célèbres ou oubliées, à jamais anonymes comme l'est Fleur de Froment, amour d'enfance en Vendée. Débutant par une rubrique d'inédits composée uniquement de lettres de femmes, Clemenceau au féminin s'achève sur quatre articles qui révèlent les difficultés financières chroniques du Père la Victoire, son jeu à la tribune avec les émotions de ses collègues parlementaires et son souci de la jeunesse lors de l'inauguration du monument aux morts du lycée de Nantes. Editorial Jean-Noël Jeanneney Inédits & Insolite Lettre de Mary Plummer / Lettres de Marguerite Baldensperger / Lettre de Clotilde Benoni /Insolite Le cigare Clemenceau Recherches clemencistes Du côté des femmes, Sylvie Brodziak / Clemenceau, ami et mentor de la critique d'art autrichienne Berta Zuckerkandl, Armelle Weirich /Le Maître et Marguerite Amoureux jusqu'au dernier jour, Nathalie Saint-Cricq / La femme est-elle un animal politique ? , Samuël Tomei Madeleine Clemenceau Jacquemaire, une intellectuelle de l'entre-deux-guerres, Martine Allaire / A propos d'une exposition : trois statues de femmes, Jacqueline Lalouette Autres recherches / Bibliographie et notes de lecture / Ephéméride / Entretien Rencontre avec Guy Wormser, Sylvie Brodziak / Actualités

02/2023