Recherche

littérature allemande

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Un cantique suisse

Juillet 1938. La tourmente qui se lève sur l'Europe fait craindre le pire. À Morges, sur la rive suisse du Léman, on se sent pourtant à l'abri, protégé par des siècles de neutralité ; de la guerre, on ne connaît que les bisbilles opposant les catholiques aux protestants et les Romands aux Suisses- Allemands. Mais, au cours de l'été, la petite ville est mise sens dessus dessous par l'arrivée d'une baronne hongroise à l'insolente beauté, qui apporte dans son sillage tous les désordres de la Mitteleuropa, la nostalgie de l'Autriche- Hongrie, la haine de l'Anschluss, la hantise des Bolchéviks et la terreur des Croix-Fléchées. Elle a loué pour deux mois une maison proche des berges. Deux mois, peut-être plus.Est-elle en fuite ?Jean Billeter est né à Morges mais n'y vit plus depuis trente ans. De ses souvenirs d'enfance est né ce roman qui mêle à l'âme alpine du lac Léman la pêche des brochets et la découverte de l'amour, les comptines enfantines et les cantiques austères de l'église réformée. Mais cette poésie ne l'empêche pas d'entendre souffler le vent de l'histoire, ni de porter un regard ironique sur la manière dont la Suisse s'acharne à s'en préserver.

01/2013

ActuaLitté

Histoire de France

1944-1945. Le triomphe de la liberté

1944 : Roosevelt et Churchill mettent en place le débarquement des troupes anglo-américaines sur les côtes normandes prévu le 6 juin 1944. De Gaulle, maintenu à l'écart, rêve de fouler le sol français libéré par son peuple et de rendre à la France sa souveraineté. Prises en étau par les forces alliées, les puissances de l'Axe capitulent les unes après les autres. En France, la violence monte, barbare, sanglante. La Résistance s'unit et s'organise, les maquisards des Glières et du Vercors se sacrifient, alors que miliciens, collaborateurs et soldats allemands, en représailles, massacrent des innocents. Hitler, qui échappe à un attentat fomenté par son propre camp en juillet 1944, et malgré la débandade de ses troupes, croit encore à la victoire ; mais, devant l'entrée des Russes à Berlin, il se suicide d'une balle dans la tête, laissant une semaine plus tard ses généraux signer la reddition sans condition de l'Allemagne le 8 mai 1945. Dans le Pacifique, les combats sont acharnés. Pour faire plier les Japonais, l'état-major américain utilise l'arme atomique : sur Hiroshima, le 6 août 1945, et sur Nagasaki, le 9 août. Le 2 septembre, les Japonais ont capitulé, l'armistice est signée. 1945 : au prix de dizaines de millions de morts, la paix est revenue, la liberté a triomphé. Un nouveau monde est à construire.

05/2013

ActuaLitté

Théâtre

Ecrits sur le théâtre

Avec ses quelque dix pièces, qui figurent en bonne place dans le répertoire des scènes allemandes, Friedrich Schiller assume et fait fructifier un héritage multiple, légué par le modèle antique, la dramaturgie shakespearienne et les réflexions de Lessing sur l'esthétique et la pratique théâtrales. Moins connue que sa production dramatique, son oeuvre théorique, accessible ici dans son intégralité, n'en est pas moins essentielle pour comprendre les interrogations et les enjeux esthétiques qui la sous-tendent. Ces Ecrits sur le théâtre, à travers la grande variété de formes qui les caractérise (préfaces, avis au public, comptes rendus critiques, traités d'esthétique), dessinent le portrait d'un auteur qui, de la scène de Mannheim à celle de Weimar, a toujours fait preuve d'une connaissance intime de la pratique théâtrale dans toutes ses composantes, une connaissance dont s'est abondamment nourrie sa réflexion sur les modalités, les potentialités et les visées de l'art dramatique. Cette riche expérience théorique et pratique de la scène, l'homme des Lumières lucide, vigilant mais convaincu qu'est Schiller la met au service d'un art dont il fait le support, vivant et dynamique, d'une éducation esthétique de l'homme, elle-même garante d'un équilibre anthropologique et social. C'est au théâtre que Schiller confie le soin de réconcilier l'homme avec le monde et avec lui-même.

02/2012

ActuaLitté

Musique, danse

Karajan

"Sept fois sept vies ? La vie même de Herbert von Karajan est un roman : petit aristocrate salzbourgeois devenu enfant prodige ; étudiant viennois bûcheur acharné ; chef d'orchestre de province pour qui seule compte la musique ; vedette à Berlin sous le régime national, socialiste auquel il ne peut pas ne pas donner des gages, et des gages éclatants : il dirige Tristan à Paris en pleine Occupation, devant un parterre d'officiers allemands ; fuyant pourtant l'Allemagne avant même la chute d'un Troisième Reich où il n'a pas que des amis pour se retrouver errant, en Europe, sans le sou, soumis aux interrogatoires serrés de tous les tribunaux de dénazification ; blanchi par ses juges, rebondissant au premier rang parmi ses pairs ; accumulant les succès et la gloire pour devenir ce qu'il a voulu être toute sa vie : le premier ; souffrant, enfin, dans ses dernières années d'intolérables douleurs, presque paralysé, en même temps qu'attaqué à nouveau sans pitié sur son passé pendant les années sombres : un destin que l'on oserait dire shakespearien" P.-J. R. 2008 marquera le centième anniversaire de la naissance de Herbert von Karajan. Pour le grand public comme pour l'amateur, Pierre-Jean Rémy propose sa première biographie complète en français, éclairée par maintes sources inédites et illustrée avec l'art de l'écrivain et la finesse du mélomane.

04/2011

ActuaLitté

Religion

De l'enfer nazi aux rivage de la Suède

Deux témoignages bouleversants : A la fin de l'année 1938, les autorités suédoises accordèrent à 500 enfants juifs allemands l'autorisation de venir en Suède. Ils reçurent un permis de séjour dans le pays à condition d'émigrer dès que possible vers un autre Etat. Durant l'année 1939, 490 enfants environ se rendirent en Suède par l'intermédiaire des " transports d'enfants ". Se séparer de son enfant pour qu'il ait une chance de survivre à l'enfer nazi : voilà le terrible choix que durent faire les parents d'Anja Kerbel Jacobsohn. C'est ainsi qu'elle devint la fille adoptive de la famille Simon à Norrkoping... Anja nous donne à lire les lettres bouleversantes qu'elle échangea avec ses parents réfugiés en France, puis rattrapés par la machine de guerre nazie et déportés à Auschwitz où ils périrent. L'horreur au quotidien dans le ghetto de Lodz, en Pologne : voilà l'enfer où vécut Mala Maroko Freund, de septembre 1939 à août 1944.Elle n'avait alors que 13 ans. Répondant aux questions du journaliste Richard Lévi, elle nous raconte son calvaire et sa " marche à la mort " vers Auschwitz-Birkenau, Langenbielau, Breslau-Hundsfeld, Gross-Rosen, Mauthausen et Bergen-Belsen où elle fut libérée le 15 avril 1945. Elle pu alors rejoindre Malmö, en Suède, le 14 juin 1945.

02/2003

ActuaLitté

Beaux arts

Pékin 798

798, ces trois chiffres désignent aujourd’hui le lieu le plus fameux de l’art contemporain à Pékin. De grandes galeries internationales y sont installées, exposant des artistes chinois très côtés et suscitant la curiosité d’une foule de visiteurs, nationaux et étrangers. Mais le 798 est aussi le nom d’une gigantesque usine d’armement construite dans les années 1950 par des architectes est-allemands issus de l’école du Bauhaus. Une usine modèle, avec ses équipements sportifs, son théâtre, sa crèche et ses logements, pour des ouvriers d’élite. Après son déclin, à la fin du xxe siècle, des artistes d’avant-garde séduits par son esthétique et le faible coût des loyers l’avaient investie, réalisant des installations et des performances souvent provocantes, sous les yeux ébahis des derniers ouvriers et le regard méfiant des autorités. Depuis, le lieu s’est officialisé, devenant une vitrine de la « marque Chine ». De l’emblème du Grand bond en avant à celui du grand saut dans le marché, en passant par l’obsédante mémoire souterraine des années Mao qui ressurgit dans l’art, Marc Abélès scrute avec une finesse attentive les métamorphoses du lieu et de ses occupants. Il nous livre ainsi une réflexion originale sur les rapports de l’art, de la politique et du marché, dans la Chine à l’ère de la globalisation.

09/2011

ActuaLitté

Littérature française

Prolongations

La vieille Europe a-t-elle fait son temps, comme on dit ? Et dans son match nul contre elle-même, joue-t-elle les prolongations ? Le narrateur, un jeune interprète franco-hongrois, vient prendre son poste dans un grand congrès européen qui s'éternise dans le dérisoire et le grotesque à Kaliningrad, une enclave russe sur la Baltique. Dans cette ville qui fut, sous le nom de Königsberg, la patrie d'Emmanuel Kant et la capitale de la Prusse orientale, il découvre une société trouble, livrée aux intrigues, aux trafics en tout genre, à la prostitution généralisée, dominée par des pouvoirs occultes et des mafias, avec de nouveaux Russes prêts à tout vendre, des Allemands de toujours prêts à tout acheter, et des filles prêtes à tout. Revenu de ses illusions, le narrateur ne peut se raccrocher qu'à des figures pourtant insaisissables : un très vieux Juif à la tête d'un cercle de survivants, spectres de l'Ancien Monde, un expert-comptable de Hambourg, chauffeur de taxi à ses heures - chacun complotant pour recommencer ou réécrire l'Histoire à sa façon -, et trois jeunes femmes qui incarnent trois perceptions du présent. Piégé dans une partie qui se joue dans un espace hors la loi, le jeune homme expérimente à ses dépens l'existence d'un temps réglementaire. Pour lui, quel refuge, quel espoir dans les prolongations ?

09/2008

ActuaLitté

Littérature française

Villa Jasmin

Comme au générique d'un film, Villa jasmin s'ouvre sur une vieille photographie prise à Tunis. Un homme la regarde et se souvient. Le cliché lui suffit à faire surgir un monde englouti, coloré et joyeux, à reformer le puzzle d'une histoire familiale brisée par l'Histoire. Le narrateur, omniprésent, navigue à sa guise dans le temps et dans l'espace. Il retrouve avec ses parents les jours heureux d'avant sa naissance, l'odeur têtue du jasmin de la Tunisie du Protectorat, la nonchalance de l'avant-guerre. C'est la douce présence de sa mère, Odette, le courage de son père, Serge, un juif, socialiste et franc-maçon. C'est l'Occupation, quand le drapeau nazi flotte sur la villa et qu'un jeune fasciste français règne cruellement sur le pays. C'est la résistance du père, déporté en Allemagne, relâché par miracle et libérateur de Paris. Dans une fresque qui mêle, des deux côtés de la Méditerranée, les collabos de Paris et les combattants antifascistes, les Allemands et leurs victimes, Villa jasmin dévoile des aspects peu connus de la colonisation et de la Seconde Guerre mondiale. Mais c'est aussi un chant d'amour offert par l'auteur à la mémoire de ceux, exilés du côté de la Mort, qui ne cessent de frapper à la porte des vivants, contre l'oubli.

04/2003

ActuaLitté

Esotérisme

Témoin du siècle

Chaque génération se crée son ciel et ses dieux. Cela fut vrai pour ces jeunes militants qui, au côté de Fred Zeller, eurent à choisir leur camp au sortir de la guerre de 14-18. Bâtir une société nouvelle, plus humaine, plus juste, plus fraternelle : une société socialiste. Mais avec quels guides ? Jean Jaurès, Léon Blum, Lénine, Trotski... Staline ? Fred Zeller va raconter avec verve et humour son destin hors du commun depuis son entrée à la Fédération des Etudiants socialistes en 1930. En 1935, secrétaire général des jeunesses socialistes de la Seine, il refuse, après l'écrasement par Hitler des travailleurs allemands, de capituler devant Léon Blum et les chefs socialistes, et part en Norvège retrouver Léon Trotski. Voici le Front populaire et la guerre d'Espagne, les années noires et le fascisme, le général de Gaulle, puis Mai 68, François Mitterrand... Que d'éminentes personnalités rencontrées, que d'anecdotes, de confidences et de secrets recueillis ! On retrouve Fred Zeller en 1973, Grand Maître de la plus prestigieuse et mystérieuse obédience maçonnique, le Grand Orient de France. Cet itinéraire unique, Fred Zeller nous le raconte avec franchise. Cet homme qui semble avoir vécu plusieurs vies en une seule - il a par exemple toujours continué son œuvre de peintre - livre ici un de ces témoignages où un grand destin se confond avec l'Histoire.

02/2000

ActuaLitté

Histoire de France

L'affaire Dreyfus. Dictionnaire

De l'affaire Dreyfus, qui débuta en 1894, on croit tout savoir. Mais qui étaient Carlos Blacker et Mécislas Golberg? Pourquoi Alfred lorry ne s'est-il pas clairement prononcé ? Quel rôle a joué cette crise immense dans les débuts de la psychanalyse? Qu'ont dit les rabbins dans leurs sermons? Que s'est-il passé chez les francs-maçons ou au plus secret du Vatican ? Comment ont réagi les Anglais, les Suisses, les Allemands, les Belges, les Américains ? A toutes ces interrogations, et à beaucoup d'autres, une équipe de soixantedix-huit spécialistes apporte dans ce dictionnaire des réponses précises et souvent très neuves. Non pas tout sur l'Affaire - " il y faudrait vingt volumes ", souhaitait l'historien Maurice Baumont-, mais un guide sûr, original et abondant, répertoriant, de Charles Andler à Emile Zola, d'innombrables sujets. Précédé, pour cette deuxième édition, d'un nouvel avertissement, le précis historique restitue de façon concise et vivante les épisodes principaux de 1894 à 1908. Il est complété par une chronologie et, surtout, par une importante bibliographie à jour des travaux les plus récents. Au total, ce vaste corpus invite le lecteur curieux ou spécialiste à réfléchir encore et toujours sur l'actualité évidente de ce qui demeure l'un des drames les plus retentissants de tous les temps.

02/2006

ActuaLitté

Religion

Le Silence et le Verbe. Sermons 87-105 Tome 4

Si Maître Eckhart est aujourd'hui l'un des auteurs les plus connus du Moyen Age, c'est sans aucun doute grâce à ses Sermons allemands dont la profondeur spirituelle et la beauté littéraire n'ont jamais cessé de captiver ses auditeurs, puis ses lecteurs. Ecrits vraisemblablement à Erfurt dans les années 1303-1311, alors qu'il est prieur de la province dominicaine de Saxe, les Sermons 87 à 105 s'interrogent en particulier sur le rôle de l'intellect dans la connaissance de Dieu : ne faut-il pas admettre que celle-ci dépasse les facultés de l'âme ? Pourtant. la lumière du Christ ressuscité vient éclairer les ténèbres de l'homme. Comment l'âme doit-elle alors se disposer intérieurement pour accueillir la Parole de Dieu ? Eckhart envisage cette question de la connaissance à travers l'expérience du détachement, montrant "la grande noblesse que Dieu a déposée dans l'âme". C'est en effet dans le silence de l'âme que prend naissance le Verbe éternel, pour la plus grande béatitude de l'homme. Ce nouveau volume réunit pour la première fois en français un ensemble de sermons dont dix (91 à 100) sont totalement inédits. et nous offre un précieux témoignage sur l'âge d"or de la spiritualité dominicaine à la fin du Moyen-Age dont Eckhart fut incontestablement l'une des plus grandes figures.

05/2012

ActuaLitté

Musique, danse

Les tubes des années 1980. Pop music, rock et variété

Les gens nés entre 1965 et 1975 ont gardé de la décennie musicale des années 1980 un souvenir enchanté. Parce qu'il y avait de la diversité, de la surprise tous les mois, parce que les synthés progressaient d'une année sur l'autre, parce qu'il y avait toujours de l'imagination, de la spontanéité. Le sociologue Christophe Colera essaie de restituer dans ce livre l'univers imaginaire que créaient les vagues de tubes anglo-saxons, français, italiens, allemands, qui à cette époque-là, se déversaient sur les ondes de radio et de télévision, marquant l'avènement d'une ère nouvelle où la pop music globalisée ne relève plus du simple passe-temps agréable mais devient un vecteur culturel central et une valeur structurante de l'identité de toute une génération. On retrouvera dans ce livre un descriptif des principaux succès qui dominaient la programmation musicale des radios de la bande FM à l'époque et qui ont durablement marqué les esprits dans les décennies qui ont suivi. Cet ouvrage évoque également la sensibilité d'une époque : ses rêves amoureux, ses inquiétudes politiques (autour de la guerre froide par exemple), sa façon de saisir le désir et de se représenter le monde qui, à maints égards, n'a plus grand-chose à voir avec celle des années 2000-2010.

05/2013

ActuaLitté

Histoire de France

WN 62. Mémoires d'Omaha Beach, Normandie, 6 juin 1944

Heinrich Severloh, dans son émouvant récit autobiographique, raconte la plus grande opération du débarquement amphibie de toute l'histoire, lorsque les Alliés, au Jour-J, le 6 juin 1944, lancèrent à l'aube devant le côte normande leur offensive contre le Mur de l'Atlantique avec 7 000 navires et 13 000 avions. A son poste de combat, sur le point d'appui WN 62 (Widerstandnest 62). Pendant neuf heures, il fit feu de sa mitrailleuse et de son fusil sur les GI's qui se trouvaient sur la plage (plus de 2 000 d'entre eux ne se relèveront pas). D'une manière impitoyable et saisissante, Severloh décrit ces heures dramatiques au cours desquelles, dans son secteur baptisé Omaha la Sanglante, débarquèrent 34 000 GI's se heurtant à seulement 350 soldats allemands qui se défendirent avec acharnement. Severloh survécut à ce déluge de feu dans des circonstances aussi effrayantes que mouvementées, devant le marquer pour le reste de sa vie. Un grand nombre de publications dues à des historiens de guerre, ainsi que des articles de presse et des émissions télévisées l'ont immortalisé sous le nom de Hein Severloh. Jusqu'à la parution de cette triste confession, les Américains ne connaissaient pas le nom de celui qui fit de leur débarquement cette terrible catastrophe.

05/2015

ActuaLitté

Histoire de France

Pierre Laval vu par sa fille. D'après ses carnets intimes

L'histoire ici rapportée est inédite. Elle reconstitue la passion exceptionnelle qui a uni Pierre Laval à sa fille Josée, à partir des carnets intimes qu'elle a tenus jour après jour. Josée a suivi son père dans la formidable ascension qui l'a porté au sommet de l'Etat. A côté d'un Laval secret et taciturne, Josée est entrée dans une ronde mondaine qui l'amène à fréquenter les plus hautes personnalités de la société française de l'entre-deux-guerres. Elle accompagne son père dans ses voyages officiels à Washington, Rome et Moscou. En 1935, grâce à son mariage, elle devient comtesse de Chambrun. Mais, en 1940, l'histoire tourne au tragique. Profitant de la défaite, Laval revient au pouvoir. Josée fréquente alors les autorités allemandes et les autres acteurs de la collaboration. Le récit de ses mondanités donne un nouvel éclairage sur les années d'Occupation. Dans un absolu filial, Josée soutient son père jusqu'à son exécution le 15 octobre 1945. Et pour la première fois, le procès Laval est raconté par sa fille. Après la guerre, Josée regroupe autour d'elle un petit groupe de fidèles. Dans ce Vichy après Vichy, on croise Jean Jardin, René Bousquet, Paul Morand, Marcel Jouhandeau, Arletty, Coco Chanel, mais aussi Emmanuel Berl, Edmonde Charles-Roux et bien d'autres.

10/2014

ActuaLitté

Histoire de France

La guerre à l'Est

De la Seconde Guerre mondiale, la phase la plus longue, la plus meurtrière, la plus éprouvante fut la guerre germano-russe. Quatre-vingt-cinq pour cent des soldats allemands tués ou disparus entre 1939 et 1945 l'ont été sur le front de l'Est. Outre les éléments naturels qu'ils n'étaient pas préparés à affronter - des températures allant jusqu'à moins 50°, la neige, la boue -, les soldats du Reich se sont heurtés à partir de la fin 1942 à des effectifs plus nombreux et de mieux en mieux équipés. Pour restituer ce qu'ils ont vécu, A. von Kageneck raconte l'histoire significative d'une unité - le 18e régiment d'infanterie-grenadiers -, sur le front de l'Est d'un bout à l'autre du conflit. Ainsi suit-on la guerre au plus près des officiers et soldats, dans le quotidien du combat ou de l'attente, quand la crainte de la mort ou de la capture, la discipline, la camaraderie, l'amour-propre expliquent le dépassement de soi. A. von Kageneck, qui a lui-même connu le front de l'Est et dont un frère a trouvé la mort au sein de ce régiment, nous plonge dans une réalité humaine qu'une histoire globale de cette guerre ne peut traduire avec tant de vérité et de précision.

10/2002

ActuaLitté

Histoire de France

PIERRE BROSSELETTE. Le visionnaire de la Résistance

Pierre Brossolette (1903-1944), dont le nom s'inscrit sur les plaques de tant de rues, domine, avec Jean Moulin, l'histoire de la Résistance. On ne retient pourtant de cet homme exceptionnel que son geste de militant torturé, se donnant volontairement la mort pour échapper aux bourreaux de la Gestapo. Pour la première fois, ce livre raconte le parcours de ce brillant journaliste, viscéralement républicain, patriote authentique, profondément laïc, gaulliste convaincu, qui personnifie la lutte pour la liberté jusqu'au sacrifice suprême. Entré dans la Résistance dès le début de 1941, il rejoint Londres en 1942 et devient très vite le conseiller politique écouté du général de Gaulle. De concert avec le colonel Passy, il mène en 1943 la fameuse mission Arquebuse-Brumaire dont le bilan est impressionnant. Il repart aussitôt en France pour y consolider la Résistance intérieure et finit par tomber aux mains des Allemands... A l'heure où les projecteurs de l'actualité remettent en perspective les ombres de Vichy et les bassesses de la collaboration et donc, par contraste, les lumières de la Résistance, il n'est que justice de lever le voile sur les missions les plus périlleuses accomplies par Pierre Brosselette, sur le destin exceptionnel du plus gaulliste des socialistes, de ce héros qui restera dans notre histoire comme un pur symbole.

07/1998

ActuaLitté

Histoire internationale

La Cité d'Alet - Eric Peyle

La Cité d'Alet est un "mille-feuilles" historique. Tout le monde en conviendra. Les époques antiques et médiévales ont laissé ruines et vestiges enfouis. Plus près de nous, la Seconde Guerre Mondiale a profondément bouleversé le paysage. Toutes ces traces du passé ont été abondamment étudiées. Mais étrangement, la période s'étalant du XVIIème à l'entre deux-guerres, pourtant marquée par une intense activité militaire n'avait, jusque là, fait l'objet d'aucun travail de recherches détaillé. Ce livre, réalisé à partir de nombreuses archives, vient combler cette lacune. Depuis une vingtaine d'années, Eric Peyle, son auteur, est responsable du Mémorial 39-45, musée commémoratif ouvert sur le site par la Ville de Saint-Malo en 1994. Mais durant ces deux décennies, au delà des fortifications allemandes, il s'est passionné pour les vieilles pierres, les remparts qui jalonnent encore la presqu'île. Chaque chantier, chaque coup de pioche a été l'occasion de sauvegarder des objets, des reliques, reflets du quotidien des centaines de soldats qui ont vécu là et qui retracent aujourd'hui 250 ans d'histoire militaire malouine. Il s'est adjoint le talent de Nicolas Malfin, dessinateur à succès avec la bande dessinée "Cézembre" , pour illustrer, toujours sur la base d'archives, ce que les péripéties de l'Histoire ont effacé. Vous trouverez dans cet ouvrage une centaine d'illustrations (photos, dessins, plans).

12/2014

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Vers une sociologie anomalistique. Le paranormal au regard des sciences sociales

Le paranormal fait intégralement partie de nos sociétés, quand bien même il est souvent relégué aux marges des institutions. Que de paradoxes soulève cet objet dont l'importance est proportionnelle à l'apparente indifférence des universitaires ! Alors qu'un Occidental sur trois affirme avoir vécu au moins une "expérience exceptionnelle" (c'est-à-dire une expérience interprétée comme paranormale), qu'une majorité de la population adopte au moins une croyance paranormale, nombreux se sentent encore démunis face à l'inconnu. De nos jours, l'étude des expériences exceptionnelles et des croyances paranormales est redevenue une discipline académique : la psychologie anomalistique ou psychologie des anomalies. Celle-ci fait l'objet de recherches et d'enseignements au sein d'une douzaine de départements universitaires rien qu'au Royaume-Uni. Pourrait-il également exister une sociologie anomalistique ? Serait-elle apte à dépasser tout réductionnisme psychologisant pour appréhender l'étendue des rapports entre le paranormal et les institutions, les politiques, les cultures, les médias, les religions, les imaginaires... en somme, avec tous les aspects habituellement traités par les sciences sociales ? Cet ouvrage se veut un premier pas sur cette voie. Il réunit les contributions de spécialistes allemands, anglais, belges, canadiens, français et étasuniens, qui analysent cette question à mi-chemin entre la psychologie et la sociologie, sous la direction du psychologue Renaud Evrard et du sociologue Eric Ouellet.

08/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Moi, Jeanne : mon journal sous l'occupation. Quatre ans en tête-à-tête avec l'ennemi

Son mari parti se battre, Jeanne reste en compagnie de sa mère et de ses trois enfants à Saint-André-Lez-Lille, très vite occupée par les Allemands. Sa maison devenue le bureau d'officiers, elle prend la plume et transcrit fidèlement les évènements qui ont ponctué ces quatre ans et quatre jours d'occupation. Elle nous imprègne de cette ambiance de peur intense et continuelle des civils au milieu des éclats de bombes, d'obus et du crépitement des mitrailleuses. Elle y décrit la vie des simples citoyens avec son lot de difficultés quotidiennes comme la sous-alimentation, les trahisons de certains, mais également la formidable entraide qui en unit d'autres. Pendant ces quatre années, Charles, lui, un fusil dans une main et son carnet de croquis dans l'autre, combat dans les rangs de l'armée. Lors de la mobilisation de 1914, il s'était en effet rendu à la gare dans le but de réaliser quelques esquisses du départ des soldats et avait fini par les accompagner. Les dessins de Charles et les écrits de Jeanne constituent un témoignage extraordinaire, non seulement de cette guerre, mais aussi des us et coutumes de cette époque, des habitudes de vie dont nous n'avons plus idée, sans électricité, sans radio, sans télévision, sans ce que nous appelons le confort moderne.

03/2018

ActuaLitté

Littérature française

A la frontière Tome 2 : Ce qu'elle a fait d'eux

Eté 1950. Elisabeth Muller connaît désormais le rôle joué par son frère Charles dans "le drame de Roppensdorf", comme on nomme cette nuit de septembre 1942 où tout a basculé dans ce village du sud de l'Alsace. Peu à peu, les langues se sont déliées, parfois à contrecoeur, car il est malaisé, pour ces gens simples, d'affirmer des courages qu'ils n'ont pas eus, de mettre des mots sur les vexations, d'expliquer, tout simplement, qu'ils n'ont guère eu le choix : en Alsace-Lorraine, devenues terres du IIIème Reich dès 1940, le régime nazi sévissait jusque dans les latrines. Impossible, alors, d'en sortir tout à fait propre ou indemne. Qui était d'ailleurs sans honte ni secret avant que l'ogre nazi ne vienne dépecer ces anciens Länder allemands ? Ni les frères Fisch qui cohabitent tels deux versants d'une seule montagne, l'un au nord, l'autre qui l'a perdu ; ni Yvonne, grosse d'illusions avortées, ou Jeanne Feigling, la soeur de la belle Tine qu'elle n'a pas su défendre. Encore moins Elisabeth qui, en retraçant les derniers jours de son frère à Roppensdorf, est confrontée à sa propre histoire. Les révélations que vont lui faire les témoins de ce passé dramatique ne vont pas calmer ses tourments. Doutes et suspicions s'installent. Les sentiments, aussi.

01/2018

ActuaLitté

Sciences historiques

Koursk, 1943. La plus grande bataille de la Seconde Guerre mondiale

Impliquant plusieurs millions de soldats allemands et soviétiques, plus de dix mille tanks et canons automoteurs, ainsi que des milliers d'avions, la bataille de Koursk fut l'une des plus grandes joutes de la Seconde Guerre mondiale. Rarement autant d'hommes, autant de matériels ont été engagés, et détruits, en si peu de jours et dans un tel espace. Koursk offre ainsi un échantillon concentré de la virulence du conflit germano-soviétique. Pourtant, et bien que cet affrontement entre la Wehrmacht et l'Armée rouge soit considéré comme l'un des chocs décisifs du second conflit mondial, un certain nombre de fausses informations et de légendes circulent. Pour y remédier, Roman Töppel a repris l'ensemble de la documentation et bousculé les problématiques classiques - en partant notamment de l'idée que les Mémoires des participants étaient faux, jusqu'à preuve du contraire - afin d'offrir un récit démystifié des combats de l'été 1943. L'auteur explique par exemple que le père de la bataille ne fut pas celui que l'on croit, que Koursk fut un duel tout aussi bien aérien que terrestre ou qu'Hitler n'arrêta pas l'opération pour la raison longtemps avancée... Pour la première fois, le lecteur a ainsi l'occasion de voir s'assembler la gigantesque bataille de la plaine de Prokhorovka en un puzzle logique, multidimensionnel et maîtrisable.

03/2018

ActuaLitté

Histoire internationale

Alexandrie dans la Première Guerre mondiale

Malgré son éloignement des fronts européens, Alexandrie fut entrains dans le maelström de la Première Guerre mondiale. En février 1915, Britanniques et Alliés choisissent la ville comme base arrière de la téméraire entreprise du Lord de l'Amirauté, Winston Churchill, d'ouvrir un front contre les Turcs, en forçant le verrou des Dardanelles pour atteindre Istanbul. Soudain, à Alexandrie, un rassemblement aussi rapide qu'inattendu de milliers de Britanniques, d'Australiens, de Néo-Zélandais, de Canadiens, d'Indiens, ainsi que de Français. de Tirailleurs Sénégalais venus d'Afrique subsaharienne, de Madagascar et des Somalis. Ils côtoient les camps des civils internés, Allemands et Austro-Hongrois, des prisonniers de guerre, Turcs du front de l'Est du canal de Suez où se livrent d'autres batailles, l'Empire ottoman cherchant à défendre ses provinces contre les assauts britanniques. Bien vite, le carnage des Dardanelles ramène vers Alexandrie les bateaux-hôpitaux convoyant d'innombrables blessés : on en soignera plus de cent mille dans la ville devenue un immense hôpital. Ce drame continuera jusqu'en février 1916, lorsque les Alliés abandonneront leur projet de forcer le passage de Gallipoli et se tourneront vers Salonique. Mais les blessés seront soignés pendant plusieurs années encore, certains reposent dans les cimetières militaires qui parsèment encore la cité. Un épisode soudain dont l'ampleur marquera l'histoire d'Alexandrie.

11/2018

ActuaLitté

Musique, danse

Hector Berlioz

Figure emblématique du romantisme français, Hector Berlioz (1803-1869) était destiné à suivre les pas de son père médecin en Isère. Mais l'appel de la musique se fait le plus fort à Paris et, après trois essai infructueux, l'élève de Lesueur remporte le 1er Prix de Rome, alors même qu'il a déjà imaginé sa Symphonie fantastique. Eternel amoureux dès le plus jeune âge, il épousera l'actrice Harriet Smithson, qui lui donnera un fils, puis Marie Recio, qui l'accompagnera dans ses tournées internationales. Aujourd'hui encore, Berlioz est plus souvent fêté à l'étranger qu'en France, où, se sentant fréquemment incompris, il resta convaincu que son art finirait par s'imposer malgré un accueil souvent froid du public. Son Grand Traité d'Instrumentation et d'Orchestration reste une référence et influença ses contemporains, y compris les allemands et les russes. Outre une magnifique pièce concertante pour alto (Harold en Italie), son catalogue compte trois opéras (Benvenuto Cellini, Béatrice & Bénédict et l'imposant Les Troyens) ainsi qu'un vaste "oratorio" sur La Damnation de Faust, l'installant durablement comme un maître de la "musique à programme", mais aussi de nombreuses pièces vocales, sacrées ou profanes. Ce nouveau volume de la collection horizons vous propose de partir à la rencontre d'un Maître de la musique française dans cette étude inédite illustrée et complétée par de nombreuses annexes.

01/2019

ActuaLitté

Littérature étrangère

De la nature des dieux

Modeste employée de librairie, mère célibataire à la vie précaire, Fatima devient contre toute attente la confidente d'une vieille femme richissime qui vit recluse dans une immense maison au bord de la mer, non loin de Lisbonne. Ne commandant des livres qu'à seule fin de recevoir sa visite, Madame impose à Fatima de s'asseoir à ses côtés pendant des heures pour l'écouter raconter sa vie. Elle s'attache en particulier à se remémorer l'ascension irrésistible de son père, qui lui inspire une haine ambiguë. Ne reculant devant aucune vile manoeuvre pour faire prospérer son empire industriel et financier, celui-ci aura su s'imposer comme un personnage de premier rang, recevant têtes couronnées et puissants de ce monde pour des dîners fastueux et des parties de tennis. Pendant la guerre, il fait commerce de wolfram, en louvoyant entre les Anglais et les Allemands. Il a l'oreille du dictateur (sénile), lequel facilite ses activités dans les colonies africaines. Incapable de la moindre humanité (du moins, en apparence), il consacre toute son énergie à mépriser sa fille, son épouse, ses petits-enfants, et semble entraîné dans une fuite en avant, désirant toujours plus de richesses, toujours plus de maîtresses, conquises avec la même avidité rapace, sans que son mal de vivre en soit aucunement atténué.

03/2016

ActuaLitté

Histoire de France

Visages de Verdun

Qu'est-ce que la France ? A cette question, Verdun apporte la plus bouleversante et la plus précise des réponses. Trois cent mille soldats français et allemands sont morts pendant les trois cent jours de la bataille de Verdun, entre les mois de février et décembre 1916. A l'échelle démesurée de la Grande Guerre, ce n'est pas si important ; rapporté au paysage de Verdun, cet amphithéâtre de sombres collines que le regard embrasse en cet instant, c'est vertigineux. Nul ne peut prétendre connaître la France et ce qui fait le fond de notre pays, ce peuple très ancien et mêlé qui vit là, au bout de l'Europe, s'il n'a posé son regard sur cet horizon de bois élevés qui s'appellent le Mort-Homme, la cote 304, Douaumont, Vaux, Fleury, le Bois des Caures... Nul ne peut comprendre la relation singulière qui s'est nouée ici entre la France et l'Allemagne, s'il n'a vu sous l'Ossuaire, les restes mélangés de leur commune humanité, témoignage d'une commune souffrance. Il s'est passé là quelque chose qui traver le temps. Visages de Verdun en fait le récit. Hommage aux hommes de Verdun, ce livre témoigne également du talent des photographes des armées qui ont fixé, dans des conditions particulièrement périlleuses, ces images pour l'histoire.

02/2016

ActuaLitté

Histoire internationale

Le catalogue Goering

Récemment extrait des archives du Quai d'Orsay, le Catalogue Goering est un document exceptionnel. Il s'agit de la liste complète des tableaux qui formèrent la collection rassemblée par le numéro deux du nazisme dans sa propriété de Carinhall, non loin de Berlin. Habilement conseillé par des historiens d'art, Goering profita de son pouvoir sans limites, de l'immense fortune qu'il accumula par la persécution et l'assassinat des Juifs pour assouvir sa passion de l'art et son goût pour la peinture occidentale, les grands artistes flamands du XVIIe siècle, les peintures allemandes du XVIIe siècle, mais aussi l'art classique français et italien. A la fin de la guerre, une partie des oeuvres fut retrouvée par les troupes américaines et le gouvernement français tenta de récupérer celles qui avaient été pillées en France. Rose Valland, attachée de conservation au musée du jeu de Paume, oeuvra sans répit à la mission de recherches, aux côtés des Monuments Men. Le Catalogue Goering raconte, à travers l'inventaire des oeuvres volées, l'histoire de leur collecte puis la recherche des propriétaires après-guerre - tous n'ont pas encore été retrouvés. L'historien Jean-Marc Dreyfus renoue ici les fils de l'enquête en même temps que les équipes des Archives diplomatiques décryptent cet étonnant catalogue.

09/2015

ActuaLitté

Littérature française

La perruque

L’auteur de La Gana renoue ici avec son personnage au point où il l'avait laissé à la fin de son premier roman. Il sort de l'enfance, on l'envoie à l'usine, il nous raconte sa fuite effarante devant les Allemands, ces «coupeurs de paluches», sur les routes de juin 40. Nous retrouvons dans La perruque la cave des gardiens d'immeuble misérables et sa plaque d'égout, les rats, l'escalier malodorant, le terrain vague voisin, le quartier sordide avec ses putes, ses cloches, ses gamins fiévreux, ses ivrognes. Et toujours la même constellation familiale autour de l'enfant qui monte en graine, maigre, tendre et méchant, fou du besoin d'autre chose, et le cherchant avec acharnement dans le sexe, dans le vin et le vol, dans l'ordure et l'imprécation, dans d'impossibles rêves de fuite... Comme tous les «hommes de la famille», dont il se sent secrètement solidaire, l'adolescent se trouve coincé jusqu'à l'asphyxie dans l'univers des pauvres. Dans cet effrayant récit d'un apprentissage au coeur d'un univers clos sans espoir, l'auteur avance avec sa musique à lui, boiteuse, sauvage, aride. Il va au-devant de l'horreur comme pour l'exorciser par son excès même, comme si écrire restait encore le seul moyen peut-être de «changer la vie».

04/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

Hjalmar Schacht. Le banquier du diable

Il est des périodes propices aux grandes destinées, la première moitié du XXe siècle en est une. Issu d'une famille très modeste Hjalmar Schacht est un enfant brillant. Après une scolarité et des études d'économie exemplaires, il gravit les échelons et se voit attribué plusieurs missions de sauvetage au sein d'une Allemagne dévastée par l'époque. Ce démiurge renverse toutes les situations : hyperinflation, remboursement de la dette internationale, Crise de 29, chômage qui touche 7 millions d'allemands, il est l'homme providentiel d'une nation qui se reconstruit. Droit, intègre mais trop ambitieux, il accompagne la montée au pouvoir d'un certain Adolf Hitler, dont il discute virulemment l'idéologie, en restant persuadé que le temps venu, il saura arrêter sa machine infernale. Mais cette fois, il se trompe. Mis à l'écart du régime nazi, il assiste impuissant à l'exécution d'un projet qui n'aurait jamais vu le jour sans ses géniales intuitions qui ont permis de financer l’oeuvre d'Adolf Hitler. Emprisonné, interné et déporté, il sort miraculeusement en vie du camp de Ravensbrück et sera acquitté lors du procès de Nuremberg. Ce portrait d'un personnage ambivalent à l'extrême et au destin hors du commun, qui a écrit bien malgré lui la plus grande page de l'histoire moderne, est absolument fascinant.

03/2015

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Le royaume désuni

Bienvenue à Bournville, charmante bourgade proche de Birmingham connue pour sa célèbre chocolaterie. C'est à l'occasion de la victoire de mai 1945 que nous y rencontrons la petite Mary Clarke, émerveillée par les festivités organisées autour de sa maison. Elle y croise alors le chemin d'un certain Geoffrey Lamb, fils d'un collègue de son père travaillant aussi dans l'usine de chocolat. Nous retrouvons Mary et Geoffrey en 1953, fiancés et fascinés par le couronnement de la reine Elisabeth II que leurs familles respectives regardent ensemble sur le premier poste de télévision de Bournville. Treize ans plus tard, le couple a trois fils épris de football, qui s'extasient devant le match opposant les Anglais aux Allemands lors de la Coupe du monde de 1966. Nous les verrons à leur tour grandir et tracer leurs routes au fil de l'investiture du prince de Galles, du mariage de Charles et Diana, de la mort de cette dernière, de l'arrivée de Boris Johnson en politique, pour finalement retrouver Mary lors du 75e anniversaire de la Victoire, en plein confinement. En sept parties scandant les sept temps majeurs de l'histoire de l'Angleterre moderne, Le royaume désuni mêle brillamment les destins d'un pays dysfonctionnel, d'une irrésistible famille anglaise et d'une chocolaterie.

ActuaLitté

Résistance

Berty Albrecht. Une féministe dans la Résistance

Berty Albrecht, née à Marseille, en 1893, dans une famille protestante d'origine suisse, a été infirmière Pendant la Première Guerre mondiale, puis a épousé à Rotterdam en 1918 le financier Frédéric Albrecht qu'elle suit à Londres, avant de s'installer seule à Paris avec ses deux enfants en 1931. Elle y fonde Le Problème sexuel, revue défendant le droit à l'avortement. Au moment de la montée des fascismes, elle accueille des réfugiés allemands et espagnols. Devenue surintendante d'usine, elle rencontre en 1934 Henri Frenay, grand amour de sa vie. Ensemble, ils organisent à Lyon, en 1941, le mouvement Combat. Arrêtée en 1942 par la police de Vichy, elle s'évade et reprend ses activités clandestines. Capturée par la Gestapo, torturée, elle se pend, à Fresnes, le 31 mai 1943. Inhumée au Mont-Valérien, elle est l'une des six femmes Compagnon de la Libération. A l'aide de sources nouvelles, Robert Mencherini et Ann Blanchet retracent le destin de cette femme exceptionnelle. Robert Mencherini est professeur honoraire des universités en histoire contemporaine, président des Amis du Musée de la Résistance en Ligne en Provence-Alpes-Côte d'Azur, membre des conseils d'administration et scientifique du Mémorial des Milles. Ann Blanchet est conservatrice du Patrimoine au Service des collections des musées de la ville de Marseille.

09/2022