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mort dessinateur Jidéhem

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Policier-Espionnage

Voyage au bout de la nuit

" Peu de livres ont une aussi grande puissance de vision que Voyage au bout de la nuit. Vision intense : celle de la révélation de la misère, de la guerre, de la maladie sans fin, de la mort. La phrase se concentre, repère tout, ne pardonne rien. Vision itinérante et prodigieusement variée ensuite : on part de la place Clichy, on se retrouve dans divers massacres à cheval, puis dans une Afrique écrasante, puis noyé à New York, à Détroit, puis de nouveau dans la banlieue de Paris (la banlieue de Céline, cercle minutieux de l'enfer !), puis dans les environs de Toulouse, et enfin dans un asile psychiatrique pas comme les autres. La mort au départ et à l'arrivée. La symphonie agitée de la nuit infinie pour rien. Le héros métaphysique de Céline est ce petit homme toujours en route, entre Chaplin et Kafka mais plus coriace qu'eux, vous le redécouvrez ici, perplexe, rusé, perdu, ahuri, agressé de partout, bien réveillé quand même, vérifiant sans cesse l'absurdité, la bêtise, la méchanceté universelles dans un monde de cauchemar terrible et drôle. Céline lui-même a comparé son style aux bandes dessinées, aux " comics ". C'était pour dire qu'il allait toujours au vif du sujet, au nerf de la moindre aventure. Ce Tardi-Céline l'aurait ravi. L'œil traverse le récit comme une plume hallucinée, on voit le déplacement sans espoir mais plus fort, dans son rythme de mots et d'images, que tout désespoir. Il faut relire Céline en le voyant. Tardi lui rouvre l'espace. Le grouillement et la simplicité des épisodes et du jugement qu'il porte se redéploient. Céline a dit la vérité du siècle : ci qui est là est là, irréfutable, débile, monstrueux, rarement dansant ou vivable. Le Voyage recommence. Les éclairs dans la nuit aussi. ", Philippe Sollers.

11/1997

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Histoire internationale

Les rois ne meurent jamais. L'aventure des familles princières en Europe, de Victoria d'Angleterre à Albert II de Monaco

Le samedi 2 février 1901, à l'enterrement de Victoria d'Angleterre, " ils " sont tous là, de l'ardent Kaiser Guillaume II à l'élégant grand-duc Michel, frère du tsar de toutes les Russies, en passant par le sombre François-Ferdinand, archiduc héritier d'Autriche-Hongrie. Empereurs, rois et princes " par la grâce de Dieu ", ils sont liés par un sentiment plus fort que tout : la certitude d'appartenir à un monde différent. Aujourd'hui, plus d'un siècle après l'événement, " ils " sont toujours là. Les empires se sont disloqués, des familles royales ont été massacrées, d'autres se sont résignées à l'exil. Les souverains encore en place ont perdu l'essentiel de leur pouvoir, mais qu'ils règnent ou non, ils suscitent toujours autant de curiosité et de fascination. Pour raconter le destin de onze familles royales européennes, les auteurs ont choisi de croiser les chemins empruntés par les unes et les autres, en relatant avec précision les événements familiaux ou politiques qui les ont rapprochées ou séparées, de 1901 a nos jours. Au temps des brasiers, quand la guerre, la mort et la révolution emportent le quotidien de ces familles offertes à la violence, succède celui des flashes qui, dans leur intensité, les transfigurent et les assassinent. En témoigne la mort tragique des deux princesses, Grace et Diana, foudroyées en pleine gloire. S'il est donné au lecteur d'assister aux rencontres secrètes du comte de Paris et du général de Gaulle, à la nuit du 23 février 1981 quand Juan Carlos sauve la démocratie espagnole, à la survie flamboyante et désespérée des Romanov, à la victoire électorale du roi Siméon de Bulgarie, c'est en plongeant dans l'intimité officielle des princes, au cœur des secrets qui hantent ces palais de contes de fées.

11/2006

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Littérature étrangère

Textes sacrés et textes profanes de l'ancienne Egypte. Tome 1, Des pharaons et des hommes

Après deux mille ans d'oubli, voici cent soixante ans que les textes gravés par les Egyptiens dans la pierre, ou inscrits sur des papyrus que le sable et la sécheresse de ce ciel nous ont miraculeusement conservés, sont redevenus intelligibles. Beaucoup ont été publiés ; il y en a davantage d'inédits. Ceux que l'on trouvera ici appartiennent à plusieurs catégories : textes royaux, vies des hommes illustres, images du petit peuple, conseils de sagesse et viatiques pour la vie et la mort. Ils nous livrent le tableau d'une société ordonnée autour d'idées simples, avec ses rois, ses prêtres, qui régissent le commun des hommes. On y trouvera l'expression de croyances remontant au fond des âges, issues de rêveries les plus organiques, les plus viscérales, qui ont servi, d'abord, à penser l'univers. On y rencontrera aussi tout ce qui émeut la sensibilité humaine : le temps qui passe, l'emprise de la mort, les désordres dans le royaume, la joie des conquêtes lointaines, mais aussi le bonheur de vivre, sous le soleil, la venue de l'eau apportée par le fleuve, la fraîcheur des arbres, le parfum des fleurs. Même lorsqu'ils semblent désespérés, les poètes de ce peuple donnent, malgré tout, une impression de sérénité, peut-être parce qu'ils connaissent les recettes de l'immortalité, que l'on inscrivait sur les pyramides, les sarcophages et dans le Livre des Morts. Tout cela se trouve dans ce livre, qui contient bon nombre des secrets de l'Egypte, non sans doute les révélations transcendantes ni les savants calculs dont l'imagination des modernes fait trop souvent honneur aux Egyptiens, mais une réalité beaucoup plus humaine et plus vraie, et comme un fleuve fécond, venu des premiers temps, où les nôtres peuvent retrouver la fraîcheur.

04/1984

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Actualité politique internatio

Cohabitation et Coopération ou Autodestruction. La Clé Négro-Africaine du devenir de l'Humanité

Il y a 2500 ans, l'Egypte antique Nègre perdait définitivement sa souveraineté. Cet événement est le fait géopolitique central de l'histoire de l'humanité. Il est le moment où l'Afrique a été précipitée sur une trajectoire suicidaire, celui où la civilisation humaine a basculé d'une logique de vie vers la logique de mort et de domination, celui enfin où l'avoir a pris le dessus sur l'être. L'humanité venait d'emprunter le chemin de l'autodestruction. Cinq forces ont ouvré à ces basculements. La pensée anti-Maât des pères du "miracle grec" et quatre constructions idéologiques nées du viol de la cosmologie spirituelle Négro-africaine pervertie jusqu'à inversion des significations. Aujourd'hui, "changement climatique" et réémergence de la Chine sont les faits massifs. Le "capitalisme vert" sort du chapeau pour clore le débat sur le modèle capitaliste de développement dans lequel l'être humain et le reste de l'Existant n'ont de valeur que celle financière attendue de leur exploitation économique. Mais la plus grande menace avérée de notre temps contre l'humanité, ce sont les Etats-Unis d'Amérique -le prototype le plus achevé de société bâtie sur la culture de mort et de domination. La Chine ouvre la possibilité d'un monde dont cohabitation et coopération seront la norme. La reconquête par les Peuples Africains de leur indépendance et de leur souveraineté est la clé ultime qui fera de cette possibilité une réalité. En face, Washington entraîne l'Occident dans le piège de Thucydide. On assiste ainsi à la volonté hégémonique d'un pouvoir ethnique "Blanc" revendiqué sur la base du fantasme de la supériorité de la "race blanche" et de la nécessité qui en découle pour le "Blanc" de défendre son "privilège" menacé.

11/2022

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Littérature française

La pendue de Londres

Allemagne, 1945. L'exécuteur en chef du Royaume Britannique, envoyé en mission, pend la gardienne de camps nazis Irma Grese. Même s'il éprouve un réel dégoût à exécuter des femmes, surtout si elles sont jeunes et jolies, le bourreau fait son devoir : c'est un as dans l'art de la longueur de cordes, un expert dans le temps minuté de la mise à mort. Pourtant, le reste du temps, c'est un homme comme un autre, époux modèle, bon citoyen, qui reçoit aimablement les clients dans son pub londonien « Help the poor Struggler » (Aidez le pauvre type qui se débat !). Avant de partir, à l'aube, appliquer en silence une sentence de peine de mort.Londres, immédiat après-guerre. Ruth Ellis ressemble à Betty Boop, enjouée et désirable, elle plaît aux hommes, et sans doute les choisit-elle fort mal. Mais derrière son sourire et sa bouche trop maquillée, que cache-t-elle ? Qui sait que son père alcoolique l'a violée ? Que son premier fiancé, un soldat, l'a abandonnée, enceinte, avec des rêves en miettes et le cour en breloque ? Dans le Londres charbonneux de l'après-Blitz, à rebours du puritanisme d'une société bien-pensante, Ruth devient entraîneuse dans des bars sombres et rouges : et d'entraîneuse à prostituée, la pente est facile. Un jour, malheureuse, jalouse, violentée, mais toujours belle, et mère de famille, elle tue son amant, un salaud, à bout portant. La voici condamnée à la pendaison. Bourreau, fais ton ouvre ! Et si le bourreau avait une âme ? Et s'il répugnait soudain à supprimer une innocente aux boucles blondes ?Dans ce roman envoûtant, reconstitution en cinémascope d'un Londres luisant de fog et de pluie, de vices cachés et de femmes de petite vie, Didier Decoin alterne la voix du bourreau et de la victime. Une plongée dans l'âme humaine.

05/2013

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Histoire de France

Auray 1364. Un combat pour la Bretagne

Dans son Histoire de France, Jules Michelet évoque la bataille d'Auray en ces termes : "c'était un duel sans quartier, les Bretons étaient las de cette guerre, et voulaient en finir par la mort de l'un ou de l'autre". Charles de Blois tué, c'est finalement l'autre prétendant au trône, Jean de Montfort, qui devient duc de Bretagne au terme d'un affrontement particulièrement meutrier. Mais la bataille d'Auray est bien plus qu'un simple épisode guerrier. D'emblée, elle a été perçue comme un combat mémorable qui devait décider du sort de la Bretagne. Bertrand d'Argentré raconte ainsi, qu'au terme de la bataille, Chandos dit au vainqueur : "Vous avez gaigné une belle journée, de laquelle il sera parlé à cinq sens ans d'icy". C'est même un véritable combat de mémoires qui s'engage au-delà de la victoire de Montfort et de la mort de Blois. L'événement, soigneusement mis en scène par les chroniqueurs, a été repris par les historiens, les écrivains et les artistes qui l'ont adapté à leur convenance. Cette instrumentalisation a été favorisée par le nouveau regard porté sur la Bretagne à partir du XVIIIe siècle. Et jusqu'à aujourd'hui, la bataille d'Auray a été utilisée comme un point d'ancrage identitaire. Au coeur de la guerre de Cent Ans entre la France et l'Angleterre, la bataille d'Auray constitue un événement majeur pour la Bretagne. S'appuyant sur la grande richesse des images, cet ouvrage nous fait revisiter l'une des rares batailles rangées du Moyen Age dans toute sa complexité. Il nous invite à suivre la construction d'un imaginaire et l'étonnante transformation de la bataille en enjeu de mémoires. Des mémoires finalement révélatrices d'une certaine vision de la Bretagne.

11/2012

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Histoire de France

Henri IV à Saint-Denis. De l'abjuration à la profanation

Il fut et demeure le souverain le plus aimé des Français. Quatre cents ans après son assassinat, il ne cesse de fasciner, tant sa vie, son oeuvre et sa légende paraissent exceptionnelles. La périlleuse conquête du pouvoir, la mort dramatique et le destin posthume d’Henri IV (1589-1610) sont liés à un espace singulier : Saint-Denis, le lieu de mémoire de la monarchie, là où reposent quatre lignées de souverains (Mérovingiens, Capétiens, Valois, puis Bourbons). « Je suis le Roy, qui demande d’estre reçu au giron de l’Église apostolique et romaine » . Tout commence le 25 août 1593 par l’abjuration d’un pénitent qui sollicite sa réintégration au sein de l’Église catholique. Et parvient, grâce à ce « saut périlleux » , à pacifier un royaume déchiré depuis trente ans par la guerre civile et religieuse et à mettre un terme aux fureurs des « guerriers de Dieu ». Le 13 mai 1610, Saint-Denis est le lieu du sacre et du couronnement de Marie de Médicis, la veille du geste fatal de Ravaillac. Les funérailles grandioses d’Henri IV, quelques semaines plus tard, nous permettent de restituer et de comprendre le cérémonial complexe et méconnu qui accompagne le corps du souverain, « les deux corps du roi », lors de ce moment de grande fragilité que constitue, pour une monarchie, la disparition de celui qui l’incarne. Près de deux siècles après, dans la France effervescente de l’an II de la République, en 1793, la « ci-devant abbaye de Saint-Denis » est le théâtre d’une mise à mort des morts : figures de cire, tombeaux et corps des rois, dont celui d’Henri IV. Ces quatre séquences fortes nous invitent à un extraordinaire voyage dans la réalité mais aussi au coeur de l’imaginaire de la « nation France ».

05/2010

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Histoire de France

Cette vilaine affaire Stavisky. Histoire d'un scandale politique

" Cette vilaine affaire Stavisky ", comme titrait un quotidien de l'époque, a failli emporter la IIIe République. Ce scandale financier, révélé par la fuite puis la mort mystérieuse d'un escroc flamboyant et charmeur, a rapidement dégénéré en crise politique et, bientôt, en crise de régime. C'est que les agissements du " beau Serge " avaient impliqué nombre de parlementaires, de magistrats, de policiers, d'avocats, de journalistes - bref les figures représentatives d'un régime discrédité et de plus en plus contesté. La vérité de cette affaire célèbre dormait depuis soixante ans dans archives longtemps interdites, inaccessibles et, pour certaines, inconnues. Paul ,Jankowski les a découvertes et les a fait parler pour retrouver les ressorts cachés et les secrets enfouis d'un épisode sur lequel, au fond, on ne savait jusqu'ici que peu de chose. L'ouvrage restitue l'itinéraire extravagant de l'homme par qui le scandale est arrivé. Il dépeint sa personnalité, décrit ses méthodes, raconte ses conquêtes, identifie ses complices et fait défiler ses nombreuses victimes. Il donne à mesurer l'étendue des dilapidations commises par Stavisky, avec la complaisance, parfois la protection, d'hommes publics, de journalistes plus ou moins respectables, d'avocats indélicats ou simplement naïfs. Il restitue, ce faisant, les mœurs et les habitudes de la magistrature et du barreau, de la grande presse et de la presse à chantage. Il fait justice aussi de l'opinion, encore fort répandue, d'un régime tout entier rongé par la corruption. Enfin, il étudie les circonstances de la mort de Stavisky en concluant catégoriquement au suicide. Mais ce livre fait davantage encore : au fil des pages, c'est toute la r culture politique de la IIIe République qu'il fait découvrir en brossant un portrait inattendu de la France des années 1930.

10/2000

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Littérature française

Parpagnacco ou La conjuration

A vrai dire le capitaine Erik Eriksen et Patrick, son second, auraient mieux fait de se méfier. Mais quoi ? Pour un capitaine au long cours danois comme pour un second irlandais, un peu de la brume natale qu'ils transportent avec eux cache toujours la vérité des choses. Vraiment, ils n'auraient pas dû chercher à tout comprendre : pourquoi la jeune Morosina était un jour apparue à bord du Motherland pour leur demander s'ils n'avaient pas une île ; pourquoi Parpagnacco, le chat de M. Gino Montini, l'antiquaire, inspirait à cette jeune fille une haine si vive et au capitaine Eriksen une telle inquiétude... Mais, surtout, lorsqu'il revint dans la Ville Incomparable, le capitaine aurait dû se contenter de boire, d'écouter le vol des pigeons à l'heure de midi et, le soir venu, il aurait mieux fait de rejoindre le vieux Motherland à son mouillage de la Marittima. Or, sous prétexte de chercher une boutique où l'on vend des "burattini" (poupées figurant les personnages de la Commedia), le capitaine ne retournait-il pas chaque jour chez M. Gino Montini, cet inquiétant et courtois antiquaire ? Et pourquoi le capitaine n'a-t-il pas prévenu Patrick, si léger et si triste, qu'il avait tort de chercher à retrouver Morosina ? Pauvre Patrick ! la veille de sa mort, sachant que le trésor resterait introuvable, voici qu'il avait découvert le principal : que le courage ne suffit pas... Sur le Motherland, qui vogue vers les mers du Sud, le capitaine Erik Eriksen évoque ainsi les silhouettes légères de ces personnages dont les entrechats ont mis en scène la mort de son meilleur ami, lui-même si léger, si dansant, avec son manteau flottant sur ses épaules, et les vieilles romances irlandaises qu'il chantait en pensant à celle qu'il aimait le plus au monde...

06/1954

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Littérature étrangère

Le déluge

Le Déluge est le dernier ouvrage publié de Leïb Rochman, écrivain aux textes rares et dont l'immense roman À pas aveugles de par le monde fait figure de chef-d'oeuvre inégalé de la littérature yiddish. Paru peu avant sa mort en 1978, et quelques mois après avoir reçu le prestigieux Prix Israël dans le pays où il s'est installé en 1950, Le Déluge regroupe dix nouvelles que travaille le thème central de l'oeuvre de Rochman : La tentative d'extermination des Juifs d'Europe et la possibilité pour la communauté d'y survivre. Fidèle à son travail formel sur la possibilité de dire, d'écrire, de figurer ce qui se joue dans l'indicible, le style de Rochman atteint ici son apogée. Comme dans le reste de son oeuvre, mais de manière encore plus éclatante dans ces nouvelles, l'auteur livre des textes qui mélangent allègrement réalisme et fantasmagorie et flirtent avec le fantastique. Tout ici est visions, celles du narrateur qui parle à la première personne – sauf dans la première nouvelle. On y retrouve les obsessions de Rochman : la destruction du monde, la mise à mort des hommes et la coexistence des morts et des vivants. Dans une écriture hallucinée, l'auteur nous entraîne au coeur des ténèbres, dans un camp à peine démantelé où des femmes donnent naissance à des enfants de cendres (L'arc-en-ciel), sur les pas d'un homme que les visions assaillent alors qu'il tente de fuir le ghetto avant l'assaut (Lumière dans la nuit), au coeur d'une Jérusalem cauchemardesque hantée de cadavres (La Ronde), pour ne citer que quelques-uns de ces textes à la puissance et à l'intensité dévastatrices.

02/2017

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Policiers

L'Argentine de Cabourg

Eddy Gallego, un jeune journaliste argentin vient en Normandie pour réaliser un reportage sur la pratique du polo et la diaspora argentine en France. Il décide de poser sa valise à Cabourg, et rencontre Vilma Roblès, une honorable vieille dame qui lui parle de son existence dorée dans la province de Buenos Aires au milieu du XXe siècle. Au fil de son enquête journalistique, alors qu'il contacte un haras près de Deauville pour interroger un éleveur de chevaux, il fait la connaissance de Carlos, un jeune compatriote qui sème le doute dans son esprit sur la véritable personnalité de Vilma. Des images de son enfance orpheline pendant la période de la dictature militaire argentine remontent alors à sa mémoire. En effet, lors de cette période, près de 30 000 opposants ont disparu pour la plupart assassinés. Parmi eux, des jeunes femmes enceintes, dont les bébés ont été volés et donnés à des familles proches du régime. Les deux jeunes Argentins décident alors de poursuivre les investigations et s'aperçoivent que le propriétaire du haras et Vilma Roblès sont frère et soeur. Eddy découvre surtout avec horreur qu'ils sont responsables de la mort de sa tante, celle qui l'a élevé après la disparition de sa mère. De son côté, Carlos démasque le propriétaire du haras comme étant également responsable de la mort de sa mère, et comprend que lui-même a été volé à sa naissance et donné à des sympathisants du régime militaire. Menacé, Carlos le tue en légitime défense. Il veut dénoncer aussi la vieille dame, mais celle-ci tente d'échapper à la justice et est retrouvée morte noyée sur la plage. Les deux jeunes hommes étonnés du lien qui les a réunis et dont ils ignoraient tout, découvrent finalement qu'ils sont nés de la même mère, et qu'ils sont donc frères de sang.

03/2018

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Religion

Luther sa vie et son oeuvre. Tome 3, 1530 - 1546

J'offre aujourd'hui au public le tome troisième de l'Histoire de Luther. C'est le récit de ses derniers travaux, de ses derniers combats, et aussi de ses longues souffrances et de sa mort. Toute fin est triste ; celle de Luther a quelque chose de particulièrement mélancolique. La grande oeuvre est accomplie. L'ouvrier fatigué, malade, soupire après le repos, jette sa plainte à ses amis, pleure ses illusions perdues. Il n'attend plus que le jour de Dieu et la venue de son Christ ; il désespère du monde mauvais. La plainte est amère, et pourtant jamais, dans les heures même les plus sombres, aucun doute ne lui vient au coeur touchant touchant la sainteté de sa mission. Tout brisé qu'il soit par l'effort et la maladie, il reste debout jusqu'au seuil de la mort, fort et vaillant, aussi sûr de son Evangile que de son Dieu. Cette certitude intime et cette constante préoccupation du Ciel sont les deux notes caractéristiques de sa vie. Je me suis efforcé de bien faire apparaître sous son vrai jour, serein et triste à la fois, cette dernière période si peu connue encore parmi nous. Les années que j'ai passées dans le commerce familier de cette grande âme, ont été pour moi infiniment bienfaisantes ; aussi est-ce avec regret que je me sépare aujourd'hui de cette étude à laquelle j'ai consacré tant d'heures bénies et tant de veilles. Quelles qu'en soient les imperfections, le lecteur y trouvera, je pense, les deux vertus qu'on est en droit d'attendre de l'historien : une recherche exacte des choses et le respect de la vérité. Félix KUHN. Paris, août 1884.

07/2017

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Collection Budé

Histoire romaine. Tome 11, Livre XIV : Guerres civiles, Livre II, Edition bilingue français-grec ancien

La guerre civile qui opposa César à Pompée est un événement majeur de l'histoire romaine et il est clair que, deux siècles après, le sujet intéressait toujours les lecteurs. Appien l'a traité avec talent et tient jusqu'au bout son lecteur en haleine, sans trop se soucier toutefois de l'exactitude historique. Le récit part de la "conjuration" de Catilina, surmontée par Cicéron, puis retrace les débuts politiques de César jusqu'à la conclusion du premier Triumvirat, un accord politique qui ne parvint pas, tant s'en faut, à rétablir la paix civile, compromise par les ambitions et la corruption des gouvernants, par celle aussi des gouvernés qui vendaient leurs suffrages. Ayant échoué dans sa tentative de redressement des institutions, Pompée tombe sous la coupe des aristocrates, hostiles à César, ce qui conduit à un conflit ouvert. Appien relate d'abord les opérations menées contre Pompée lui-même, jusqu'à Pharsale et à la mort pitoyable de Magnus. Puis il traite brièvement des guerres engagées contre ses lieutenants, en Afrique et en Hispanie. César sort vainqueur de ces ultimes affrontements mais, sur le plan politique, il échoue, car il ne parvient pas à mettre en place un régime équilibré. Appien analyse les motifs du mécontentement, qui conduit à un regroupement des opposants menés par Brutus et Cassius, puis aux Ides de Mars. Mais la mort de César ne résout rien et Marc Antoine, soutenu par Lépide, réussit à retourner le peuple contre les "Libérateurs" . Ce récit très vivant, ponctué de discours bien construits, reste agréable à lire et on a pu le qualifier de "roman historique" . Pour les historiens modernes, il présente l'intérêt de conserver des traditions autres que ce que l'on peut encore lire chez Salluste, chez Cicéron et chez les auteurs du corpus césarien.

02/2021

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Criminalité

Histoire des barbouzes. Au coeur de la lutte contre l'OAS

El Biar, janvier 1962. Quelques semaines avant la signature des Accords d'Evian, sur les hauteurs d'Alger, la villa Andréa, connue pour être le poste de commandement du groupe para-policier des " barbouzes " , est la cible d'un attentat particulièrement meurtrier : le bilan est de 19 morts. Derrière cette irruption de violence, les hommes du commando Delta de l'OAS, dirigé par Roger Degueldre. Dans les mois qui suivent, c'est une guerre à mort qui oppose l'OAS et les barbouzes. Leur fondateur et commandant raconte dans ce témoignage unique l'engagement de ses hommes pour défendre la position gaulliste en Algérie. Il relate les étapes successives qui ont mené à la formation du groupe, explique comment il a été amené à constituer un service de renseignements parallèle, à organiser des " contre-plastiquages " , à tenter de démanteler les réseaux de l'OAS par son propre Service Action. Lui-même a survécu par miracle à des mitraillages et plastiquages, et vu nombre de ses hommes éliminés. L'Histoire des barbouzes est le récit de deux années de guerre civile entre Français sur le territoire algérien, dont le bilan a été très lourd. Il montre bien l'hostilité d'une partie de l'administration et de la police française envers les barbouzes, qui les a obligés à entrer en clandestinité. C'est une histoire de violence extrême, et le rappel d'une vérité difficile sur une des périodes les plus sanglantes de la décolonisation. Ancien chef du Mouvement pour la Communauté (MPC) en Algérie, Lucien Bitterlin (1932-2017) a, dès 1959, milité puis combattu pour l'autodétermination des Algériens. Il est resté jusqu'à sa mort en 2017 un fervent défenseur de la relation franco-arabe.

02/2022

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Sociologie

Afrodystopie. Le vie dans le rêve d'Autrui

InsoliteCNL – Le continent noir n'existe nulle part. Il est une utopie, un rêve blanc de génocide. A ce titre, il est un lieu du malheur, une dystopie. L'Afrodystopie est le concept critique des complications, des paradoxes, des contradictions, des ambivalences et des ambiguïtés de la vie africaine et afrodescendante dans ce rêve d'Autrui. Un rêve qui crée sans discontinuer des espaces dystopiques, matériels et psychiques de l'Etat, de l'Argent, de la Famille, de la Jouissance, de la Mort, dont le paradigme empirique est un rêve collectif d'irrésistible, intense et épuisante sexualité appelée " maris de nuit ".

Avec le concept d'Afrodystopie, Joseph Tonda propose une analyse bouleversante de la manière dont l'imaginaire d'une chimère réelle éclaire la vie dans le rêve des abstractions et des choses. Du rêve colonial du premier président gabonais, Léon Mba, de faire de son pays un département français, au mea culpa postcolonial, en 2007, de son successeur, Omar Bongo Ondimba qui reconnut avoir fait du Gabon une dystopie ; en passant par l'utopie mobutiste de création d'un Etat, d'un fleuve, d'une monnaie " authentiques " qui se transforma en dystopie zaïroise ; du délire planétaire suscité chez les Africain(e)s et Afrodescendant(e)s par le blockbuster Black Panther dont le nom Wakanda est institué en paradigme afrofuturiste de la puissance africaine, à la régulation de la vie sociale et politique démocratique africaine par la Mort, cet essai, qui s'inspire de nombreux auteurs (More, Marx, Freud, Orwell) met au jour un paradigme méconnu : le paradigme de la vie humaine entrée dans le rêve des choses et des abstractions. Un rêve compliqué, au sens freudien, étrangement commun aux imaginaires de l'Afrique, du colonialisme, de l'impérialisme et du capitalisme à l'ère néolibérale.

05/2021

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Sciences politiques

Aveuglements. Religions, guerres, civilisations

Dieu est mort ? Les convulsions de son cadavre font chaque jour l'actualité. Sommes-nous sortis de la religion ? Les cartes militaires des guerres en cours montrent l'inverse. Connaissons-nous un choc des civilisations ? La théorie dit non, le sentiment dit oui. Pour la première fois, la modernité, la sécularisation, le progrès nous apparaissent comme des mythes. L'histoire nous revient tragique et meurtrière. Le monde est devenu illisible. Serions-nous aveuglés par les Lumières, leur part obscure et les illusions de la Raison ? Vivrions-nous la fin du programme "Prométhée" ? Lirions-nous avec les mauvaises lunettes le désordre planétaire ? Aurions-nous oublié la grammaire des mots, des idées, des faits, qui nous permettrait d'en finir avec l'imposture des théologies politiques ? Terroristes de l'An II, nihilistes russes de 1905, djihadistes de 2001. Messianismes athées nazi et communiste. Millénarismes de la religion civile américaine et de l'hégémonie libérale mondialisée. Réforme de l'islam en islamisme militant et révolutionnaire. Démission de l'Europe et abdication de la France laïque. Entre le zéro mort des interventions humanitaires et le tous morts des attentats suicides, ce livre dévoile la face cachée des trois derniers siècles en déroulant le fil rouge du sacré et du sacrifice. Cette somme ni polémique ni irénique, riche de rappels et d'explications, d'événements et de portraits, de découvertes et de révélations, mais aussi de traits d'humour, où se croisent les cultes et les cultures, les fausses croyances et les vraies géopolitiques, les intellectuels du Vieux continent et les savants du Nouveau Monde, sans oublier la Bible des juifs et l'Evangile des chrétiens, éclaire la généalogie secrète du nihilisme. Du diable et de ses possédés.

02/2018

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Littérature française

Ils manquent toujours à l'Appel. Des enfants de déportés en quête de mémoire

Dans son deuxième ouvrage, Marie José Bernanose-Van Gheluwe nous invite à retrouver les membres de sa famille, Résistants morts en déportation, afin que leur souvenir reste parmi nous, en particulier celui de ce père qu'elle n'a pratiquement pas connu, décédé alors qu'elle n'avait que trois ans. La petite fille grandit en affrontant les préjugés de l'entourage, toujours prompt à plaindre "les pauvres petits..." : Marie José et son frère que leur mère élève seule. Devenue adulte, Marie José n'oublie pas ce père disparu trop tôt, et n'aura de cesse de rechercher la moindre information à son sujet. Nous la suivons dans son inlassable quête, d'abord auprès de "Mamie", rescapée de Ravensbruck, puis de sa mère, murée dans le souvenir de son mari mort dans ses bras à 29 ans, et qui refusera pendant longtemps de partager ses souvenirs avec sa fille. Au fil des ans et des rencontres, ce seront d'anciens camarades de déportation qui livreront à Marie José des souvenirs parfois très fragmentaires mais néanmoins précieux. C'est ainsi que, petit à petit, bribe par bribe, à partir de divers témoignages, de lettres retrouvées, Marie José arrive à tracer en quelques traits une évocation plus qu'un portrait fidèle de ce père absent, mort peu après son retour de déportation des mauvais traitements subis dans les camps sous la barbarie nazie. Par ce travail, par cette quête, Marie José Bernanose-Van Gheluwe nous rappelle l'importance de la transmission de cette mémoire, tâche à laquelle elle se consacre assidûment depuis plusieurs années. Une mission qui nous concerne tous afin d'inscrire les histoires de nos proches dans l'Histoire, de perpétuer leur souvenir et d'honorer ainsi la mémoire de "ceux qui manqueront toujours à l'Appel".

05/2021

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Littérature étrangère

Les Etoiles froides

Le narrateur des Etoiles froides quitte la ville où il travaille et la femme avec qui il a vécu, pour rejoindre une maison de campagne héritée de son grand-père. D'étranges choses lui arrivent alors. Un habitant du village essaie de le tuer, puis meurt lui-même, victime d'un coup de feu mystérieux. Soupçonné d'avoir tiré sur celui qui avait attenté à sa vie, le héros se cache non loin de sa maison, dans un lieu solitaire où il découvre une sorte de joie contemplative, avant de rencontrer successivement un policier-philosophe et un personnage énigmatique qui a l'air d'un vagabond un peu simple d'esprit et qui est en réalité Fedor Dostoïevski revenu de l'au-delà. Entre ce personnage et le héros commence une longue discussion, qui révèle la fragilité de la frontière tracée entre le royaume des morts et celui des vivants. Lorsque le revenant de l'autre monde s'est évanoui, le narrateur entreprend, dans la maison rendue encore plus vide par la mort de son vieux père, un inventaire hyperbolique et absurde de tous les objets existants, un répertoire universel de formes et de couleurs, qui englobe le passé et le présent, abolissant toute barrière entre la vie et la mort. Rupture avec le monde quotidien, voyage au centre caché des choses, aspiration à la froide perfection du ciel étoilé, le nouveau roman de Guido Piovene se déroule comme un labyrinthe au bout duquel apparaît, aussi lumineuse que troublante, une ronde de fantasmes et de larves, symboles de la crise où la conscience moderne se débat. Le lecteur retrouvera ici la démarche sinueuse et secrètement envo-tante qui a fait la réputation du grand romancier italien.

02/2002

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Fantastique

Qui laisse passer la lumière

La fin de l'innocence. Nous sommes en 1971. Diane a 12 ans et habite à la campagne avec sa mère. C'est une jeune fille fascinée par le monument aux morts du village qu'elle observe chaque jour depuis sa chambre... Harcelée à l'école, elle passe le plus clair de son temps à s'occuper toute seule jusqu'au jour où elle fait la rencontre d'un spectre. C'est Hadrien, son arrière-grand-père, un soldat de la Grande Guerre, mort pour la France en 1917 ! Diane est ravie d'avoir un ami, mais pour pouvoir reprendre forme Hadrien aura besoin de son aide ... Enthousiaste, elle décide d'aider son bisaïeul à trouver le salut en recherchant la trace du soldat responsable de sa mort. Mais au fil des visites qui se succèdent, la santé de Diane se fragilise tandis qu'Hadrien semble récupérer toute sa force... Un jour, en allant voir Rose, sa grand-mère hémiplégique à l'hôpital Diane lui annonce qu'elle échange avec Hadrien. Mais Rose réagit très mal à cette nouvelle, ce qui perturbe Diane qui continue de perdre son énergie vitale au contact de cet ancêtre. Un camarade de classe pourra peut-être lui faire une confidence capitale... Confuse, Diane se tourne vers sa mère. Mais pourra-t-elle vraiment y trouver une consolation ? Qui Laisse passer la lumière nous parle de la confiance entre enfant et adulte. S'appuyant sur un style graphique remarquable, le scénario nous interpelle tant sur le pouvoir libérateur de la parole et les secrets de famille que sur la résonance que peut avoir la tragédie d'une guerre sur les générations suivantes et les relations de confiance. Une lecture éclairée et pertinente.

03/2024

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Poésie

J'ai faussé compagnie aux villes endormies

"Ce sont les petits cailloux du désarroi recroquevillée sur l'incompréhension d'être là. Dans son premier recueil, Jean-Paul Richalet oscille entre amour et distance, entre l'affrontement désarmant des sentiments et la montée de la grande échelle des pompiers. C'est ainsi que l'on fausse compagnie aux villes endormies et qu'on cadenasse la torpeur générale pour vivre enfin loin de l'immensité de notre exiguïté. "Il suffit d'un coup de peigne, on se réaligne". La chevelure nette désoriente le canot de la vie quotidienne. On est toujours plus heureux lorsque l'on sort de chez le coiffeur et que "l'autobus continue d'avancer selon toute vraisemblance". Il y a autant d'être dans un poisson que l'on dessine sur une vitre que dans une doctrine sur l'angoisse. Le violon a beau "dégouliné de tarama", l'amour a encore de beaux jours devant son propre désaveu, si l'on en croit Jean-Paul Richalet. Oui, l'amour est une anarchie qui peut réussir lorsqu'elle se confond avec le nihilisme positif : "mort au beau mot". Faut-il encore que l'amour ne soit pas crapuleux ! Là, tous les doutes sont permis. Car l'amour peut aussi ressembler à une panse bavaroise après dix litres de bières. La poésie de Jean-Paul est suave, sans être mièvre. Son ironie versifiée nous écarte des platitudes. Son vers libre illumine comme le ver luisant du métro. Et tout ce qu'il a enfoui, la mort le lui révèle, sans pathos et sans pesanteur. Il y a donc une alternative à être ou "bien César ou bien clown" : poète par exemple comme Jean-Paul Richalet." Valéry Molet, Janvier 2019.

09/2019

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Religion

De Colmar à Kaboul. Quand la souffrance débouche sur un chemin de vie

La vie d'Ariane aurait dû s'arrêter après la mort de Frantz. Son unique fils de dix ans décéda après un âpre combat contre la leucémie. Immergée dans une tristesse infinie, Ariane avait planifié son suicide. Mais son mari Jacques l'emmena dans une recherche spirituelle qui changea radicalement le cours de leur existence ? : "? Nous devrions d'abord tenter de savoir s'il y a une vie après la mort ? ". Leurs découvertes spirituelles et leur inattendue foi en Dieu les amenèrent jusqu'en Afghanistan pour fonder Le Pélican. Ni les attentats, ni les kidnappings, ni les menaces de mort, ni les trahisons, ni même la mort de son mari n'empêcheront Ariane d'aimer ses amis hazaras. Depuis vingt ans, elle oeuvre en faveur des femmes, des enfants et des sourds-muets de Kaboul pour leur donner un espoir et un avenir. Même si chaque jour passé pourrait être le dernier. De Colmar à Kaboul est le récit poignant d'un parcours de vie hors du commun. Le témoignage d'une vie où l'abîme de la souffrance et du désespoir se trouve submergé par le renouveau et la lumière.

07/2019

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Littérature française

Le Sens de l'histoire

Le 30 décembre 2006, la veille du réveillon de la Saint-Sylvestre, meurt par pendaison le dictateur irakien Saddam Hussein. Pourquoi l'annonce de cette exécution plonge-t-elle Isabelle dans cette soudaine tristesse ? A 37 ans, elle devrait se sentir comblée : un travail intéressant, une situation sûre, un mari ambitieux, deux beaux garçons, une belle petite maison dans une zone pavillonnaire récente et proprette, en périphérie d'Orléans. Alors quoi ? Quel rapport entre la mort de Saddam et sa vie à elle ? Février 1991. L'université de Paris 8 se mobilise contre la première guerre du Golfe. Isabelle découvre cette fac hors norme, ses professeurs aux enseignements peu académiques, ses étudiants militants, ses couloirs labyrinthiques et enfumés. Décembre 2006. La mort de Saddam Hussein rappelle en écho à Isabelle la mort de ses illusions, celle d'un monde nouveau, d'un monde différent, d'un monde meilleur qui donnerait un sens à l'Histoire des femmes et des hommes. 1991, l'espoir ; 2006, la mort : est-ce finalement que cela le sens de l'Histoire ? Le sens de son histoire à elle, Isabelle ?

10/2022

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Notions

Comme une clarté furtive. Naître, mourir

Notre existence n'est elle qu'une petite lumière au coeur de l'obscurité ? Il ne va pas de soi de penser que l'enfant - et tout être humain donc - vienne du néant, du rien. Socrate enseigne que la vérité est déjà en lui. Les sages du Talmud font baigner l'enfant à naître dans la lumière originelle. Pour ces pensées, pourtant très différentes, l'âme humaine est irréductible à un pur effet de la matérialité. L'autre pôle de notre finitude - la mort - a bien davantage été pensée par les philosophes et les théologiens. Vie et mort ne sont pas deux contraires, mais deux forces, l'une de création et l'autre de "décréation", elles concernent tous les champs de l'existence. Dans ce texte de réflexion puissant et lumineux, Catherine Chalier invite à penser la mort autrement. Pas seulement en constatant les effractions du mal, de la souffrance ; pas seulement non plus donc en méditant sur notre destinée ultime, que ce soit avec mélancolie, sagesse, voire espérance, mais plus simplement, de façon plus grave, en faisant en sorte que la pensée de la mort insuffle en nous une nouvelle urgence dans notre amour de la vie.

09/2021

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Littérature étrangère

Murale

Murale renvoie d'emblée aux grandes fresques antiques et médiévales, celles où l'artiste-artisan figure en général les deux dualités fondamentales vie/mort et mort/résurrection. C'est aussi, en quelque sorte, par référence à une autre tradition culturelle, une mu'allaga, ode qui exprimait avant l'islam la vision du monde des Arabes du désert, et qui, dit-on, était accrochée, en signe de vénération, au mur du temple de La Mecque. Affrontant le mystère de la mort, Mahmoud Darwich nous livre son poème le plus ambitieux sur le plan thématique, et sans doute le plus complexe du point de vue formel. Le dépérissement des êtres et leur désir d'éternité, la lutte corps à corps avec la mort y sont explorés sous trois angles : la relation du poète à la femme, au langage et à l'histoire, dans un foisonnement d'images et de références religieuses, mythologiques, littéraires, philosophiques... Mais, grâce à une exceptionnelle maîtrise de la prosodie arabe, Darwich parvient à fondre tous ces éléments en un chant fluide et poignant qui rappelle les hymnes éternels de l'Orient ancien.

02/2003

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Faits de société

Disparitions énigmatiques

Antoine de Saint-Exupéry, Raymond Maufrais, Alain Colas, Michael Rockefeller... tous ont pour point commun d'avoir disparu dans des circonstances plus que mystérieuses. Si les rumeurs Les plus absurdes ont longtemps tourné autour de leur mort, ils ne sont pas Les seuls à avoir connu ce funeste destin. Découvrez également ...le mystère qui entoure la disparition de "L'Oiseau blanc", l'appareil qui a tenté de survoler l'Atlantique, quelques jours avant Charles Lindberg. ...la mort du milliardaire Alfred Loewenstein qui se rendait en avion de Londres à Bruxelles et a mystérieusement disparu alors qu'il. allait aux toilettes à bord. ...la mort de Glenn Miller dans un avion qui aurait sombré dans La Manche. ...la disparition du diplomate et Juste parmi les Nations, Raoul Wallenberg, qui a été déclaré mort dans sa cellule. Mais aussi les affaires de disparitions familiales que sont celles de la famille Godait ou le mystère qui plane encore à l'heure actuelle autour de Xavier Dupont de Ligonnés. Un ouvrage qui fait le point, sans tomber dans le fantasme, sur des affaires qui ont secoué le siècle passé.

04/2019

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Thrillers

L'accompagnateur

Klara, une jeune femme terrorisée, est poursuivie par un tueur qui lui a annoncé la date de sa mort. Et il ne lui reste plus que quelques heures à vivre... Pour son 14e suspense publié en France, Sebastian Fitzek, le numéro 1 du thriller allemand, a imaginé un scénario diabolique qui scotche le lecteur. Si tu connais le jour de ta mort, c'est qu'elle est déjà en chemin... Depuis un an, trois femmes ont été assassinées dans leur appartement. Avec, à chaque fois, la même image d'horreur : la date de leur mort écrite au mur de leur propre sang. D'où le surnom donné par les médias au psychopathe : le Tueur au calendrier. Un soir, peu après 22 heures, Jules est au standard d'un service d'accompagnement dédié aux femmes qui se sentent menacées. Quand il prend son premier appel, il entend une voix terrorisée : celle de Klara, qui prétend être poursuivie par le Tueur au calendrier. Ce dernier l'a informée de la date prochaine de sa mort. Et il ne reste plus à Klara que quelques heures à vivre... Mystérieux, oppressant, angoissant, l'un des thrillers psychologiques les plus retors de Sebastian Fitzek !

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Théâtre

Blues pour l'homme blanc

James Baldwin a écrit cette pièce en 1964 en réaction à l'assassinat de son ami Medgar Evers, militant des droits civiques, abattu devant son domicile du Mississippi le 12 juin 1963 par un suprémaciste blanc. L'accumulation des meurtres racistes aux Etats-Unis (dont celui de quatre jeunes filles noires dans un attentat à la bombe contre une église baptiste de Birmingham, Alabama, le 15 septembre 1963) constitue l'arrière-plan de ce cri de révolte scénique. La quasi-impunité qui suit ces actes sera l'élément déclencheur de ce travail. C'est aussi le meurtre atroce en 1955 de l'adolescent Emmett Till qu'il décide d'évoquer : "Dans ma pièce, écrit-il, il est question d'un jeune homme qui est mort ; tout, en fait, tourne autour de ce mort. Toute l'action de la pièce s'articule autour de la volonté de découvrir comment cette mort est survenue et qui, véritablement, à part l'homme qui a physiquement commis l'acte, est responsable de sa mort. L'action de la pièce implique l'effroyable découverte que personne n'est innocent (...). Tous y ont participé, comme nous tous y participons."

08/2020

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Esotérisme

Vie & Santé

Vaut mieux prévenir que guérir, un homme prévenu en vaut deux Oh ! Dieu de vie, de lumière, d'esprit, de justice, de prévention, d'éducation, de santé ou de paix intérieure, etc., il ne s'agit pas de te prier à longueur de journée, mais d'être éclairé ou d'éclairer les aveugles mentaux combustibles pour ne pas périr face à la mort actuelle déchaînée, à savoir, les mondains ignorants, insensés, incroyants et incroyables ; hommes biodégradables, âmes synthétiques (païens fanatiques, crétins, mécréants, incrédules, malfaiteurs et blasphémateurs, idolâtres, etc.). Voici que la vie nous appelle à son sublime âge néolithique paisible et pacifique, plein de santé vitale. Car actuellement, partout dans le monde, la mort est très déchaînée avec tous ses mauvais compagnons impitoyables, dits "aéro-virus migrateurs", les monstres invisibles victimaires (instincts de mort, ondes négatives, mauvais génies, forces magnétiques ou électrons perdus), sachant bien que la vie réelle dotée de pouvoirs actifs demeure le premier, meilleur et excellent vaccin mental ; et puis, la conscience reste son anti-virus contre toute mortalité subite ou prématurée. Comme a dit l'humaniste Rabelais : "science sans conscience n'est que ruine de l'âme" (mort d'âme ou virus).

04/2022

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Roman et théâtres

Mourir

"Mourir" raconte la lente agonie et la mort de Félix, un jeune phtisique qui n'a près de lui que sa maîtresse, Marie. Apprenant qu'il ne lui reste plus qu'un an à vivre, il tente d'abord de faire face stoïquement mais il jalouse de plus en plus la santé et la jeunesse de Marie. Il ne conçoit bientôt d'accepter sa mort que si Marie l'accompagne jusqu'au bout. Sincèrement désespérée, totalement bouleversée, elle jure de l'aimer "à en mourir". Mais au fur et à mesure qu'approche l'issue fatale, elle réalise qu'elle aime trop la vie pour se sacrifier à son compagnon. Elle l'aime et le soigne avec dévouement mais elle est déchirée par ce cruel et impossible choix entre l'amour et la mort. A travers ce court roman sans pathos, dépouillé de tout motif sentimental et de toute portée moralisante, au ton de sobre et lucide objectivité, Schnitzler nous montre l'évolution de la relation entre Marie et Félix, nous révélant par là-même toute la profondeur de la faiblesse humaine devant la mort.

03/2024

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Poches Littérature internation

Le héron

Edgardo Limentani mène à Ferrare une existence désabusée et " végète au fond d'un sombre puits de paresseuse tristesse ". Au cours d'un dimanche de chasse à l'affût, en pleine campagne ferraraise, Edgardo acquiert l'angoissante conscience non pas de mourir, mais d'être déjà mort. Comme certains oiseaux que le fusil dédaigne, comme les hérons, il ne peut garder son allure dans la vie qu'empaillé. La mort finalement offre la transfiguration, le repos ; elle est la perfection de la beauté. Histoire d'une contemplation de la mort, Le héron est un bref voyage aux enfers, à la fois prétexte à une méditation sur la vanité d'une vie qui s'épuise dans un quotidien terne et mesquin, et attaque voilée contre les sombres mythes de l'esthétisme contemporain.

05/2005