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Sciences politiques

Mayas du Guatemala et capitalisme sauvage 1978-2018. Racisme, génocide et recherche d'un pays renouvelé

De 1960 à 1996, une guerre civile a fait rage au Guatemala. Elle a fait plus de 200 000 victimes. A partir de 1978, ce sont surtout les indigènes mayas qui ont été les cibles de cette guerre à un point tel qu'on l'a qualifiée de génocide. En 1990, l'Eglise catholique et la communauté internationale ont réussi à convaincre l'armée et les rebelles d'entamer un long et complexe processus de paix qui a mené, neuf ans plus tard, aux accords qui devaient mettre fin au conflit et rebâtir le pays. Les promesses de cet accord n'ont pas été tenues. Daniel Hickey examine les éléments clés de ces événements. D'abord, il souligne l'existence d'un racisme endémique contre le peuple maya, les "disparitions forcées", les villages détruits et les horribles charniers. Puis s'ajoute la complicité des élites militaires, politiques, entrepreneuriales et agro-industrielles qui ont tourné le dos aux accords au profit d'un capitalisme-rouleau compresseur : joint-ventures avec des compagnies du Nord, accès libre pour les entreprises minières étrangères, forage de puits de pétrole, multiplication des barrages hydro-électriques, coupes à blanc des forêts tropicales, accaparement des terres des paysannes. Les Mayas et les paysan.nes ont combattu ce capitalisme sauvage en se regroupant dans des associations militantes pour défendre leurs terres et revendiquer leurs droits au moyen de manifestations, de marches, de blocages de routes et de contestations juridiques. On a alors assisté au développement d'une nouvelle solidarité paysanne basée sur une agriculture renouvelée, biologique et équitable.

04/2019

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Beaux arts

Paul Nash. Elements lumineux, Edition bilingue français-anglais

Moderniste anglais alliant fascination pour la paysage naturel et vision très personnelle du monde réel et imaginaire, Paul Nash a créé une oeuvre extraordinaire qui le classe parmi les plus importants artistes britanniques du XXe siècle. Méconnu en France, l'oeuvre de Paul Nash est façonné par une approche multidisciplinaire mais aussi par l'intérêt de l'artiste pour des sujets allant des poètes mystiques à l'archéologie, en passant par la photographie et le design. Inspirée par la nature, transformée par les deux guerres mondiales vécues au plus près et influencée par une prise de conscience croissante de sa condition mortelle, la perspective originale de Paul Nash s'exprime à travers des explosions visuelles puissantes, telles que celles se manifestant dans la série Sun & Sunflower (Soleil et tournesol). Première rétrospective en France, l'exposition présentée à la fondation Vincent van Gogh Arles sera l'occasion de découvrir une trentaine d'oeuvres de Paul Nash mais aussi des documents complémentaires. Photographies et archives mettrons ainsi en lumière un aspect peu étudié de l'artiste : l'influence du Sud de la France et des peintres français (comme Paul Cézanne et Jean Lurçat) sur Paul Nash lors de ses différents séjours dans les années 1920 et 1930, dont un bref passage à Arles. Ce catalogue, premier en français consacrée à l'artiste britannique, permettra de découvrir l'oeuvre de Paul Nash à travers les textes éclairants de Simon Grant, commissaire d'exposition travaillant à la Tate et spécialiste du moderniste anglais, et de Michael Bracewell, romancier anglais déjà publié en France.

04/2018

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Sciences politiques

Un flic chez les voyous. Le commissaire Blémant

A l'origine, apparaît un brillant commissaire du contre-espionnage français aux méthodes expéditives dans sa guerre contre les agents allemands et leurs auxiliaires français. Blémant est aussi un policier courageux et habile qui n'hésite pas à utiliser de dangereux voyous lorsque la situation l'exige. Révoqué en 1942 par René Bousquet, secrétaire général de la police de Vichy, et condamné à mort par la Gestapo, il doit fuir en Afrique du Nord lorsque les Allemands occupent la zone libre. Il revient en France avec les troupes du débarquement de Provence en août 1944 et reprend ses fonctions à la Direction de la Surveillance du Territoire. Mais ses manières, ses fréquentations douteuses, son franc-parler agacent. Alors, il donne sa démission et bascule dans le monde de la nuit, prenant des parts dans des cabarets, des maisons closes, des cercles de jeux. Tout en continuant à travailler épisodiquement pour le SDECE et la Sécurité militaire. Il est abattu un soir de mai 1965, sur une route de Provence, victime d'un "contrat" lancé par Antoine Guérini, le parrain marseillais auquel il commençait à faire de l'ombre. La mort de Blémant provoquera la chute de cette grande famille de la pègre. C'est dans un univers de série noire, de Paris à Marseille, que nous entraîne ce livre. De la guerre des espions à la guerre du milieu. Occupation, libération, épuration, banditisme... Des informations provenant d'archives inédites et de témoignages précieux. Mieux qu'un roman, une histoire vraie.

04/2009

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Economie

Capital et idéologie

Toutes les sociétés humaines ont besoin de justifier leurs inégalités : il faut leur trouver des raisons, faute de quoi c'est l'ensemble de l'édifice politique et social qui menace de s'effondrer. Les idéologies du passé, si on les étudie de près, ne sont à cet égard pas toujours plus folles que celles du présent. C'est en montrant la multiplicité des trajectoires et des bifurcations possibles que l'on peut interroger les fondements de nos propres institutions et envisager les conditions de leur transformation. A partir de données comparatives d'une ampleur et d'une profondeur inédites, ce livre retrace dans une perspective tout à la fois économique, sociale, intellectuelle et politique l'histoire et le devenir des régimes inégalitaires, depuis les sociétés tri-fonctionnelles et esclavagistes anciennes jusqu'aux sociétés post-coloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaristes, coloniales, communistes et sociales-démocrates. A l'encontre du récit hyperinégalitaire qui s'est imposé depuis les années 1980-1990, il montre que c'est le combat pour l'égalité et l'éducation, et non pas la sacralisation de la propriété, qui a permis le développement économique et le progrès humain. En s'appuyant sur les leçons de l'histoire globale, il est possible de rompre avec le fatalisme qui nourrit les dérives identitaires actuelles et d'imaginer un socialisme participatif pour le XXIe siècle : un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l'égalité, de la propriété sociale, de l'éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs.

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Littérature étrangère

Treize ans dans les prisons syriennes. Voyage vers l'inconnu

Citoyen syrien d'origine arménienne, Aram Karabet militait dans les rangs d'une organisation communiste clandestine quand il fut arrêté, en 1987, par les services de renseignement. Il avait à l'époque vingt-neuf ans et travaillait comme aide-ingénieur dans la ville de Hassaké, dans la Djézireh, au nord-est du pays. Après sept longues années passées dans la prison de Adra, à proximité de Damas, il fut enfin jugé par la Cour de sûreté de l'Etat et condamné à treize ans de détention, suivis de treize autres de déchéance de ses droits civils. Son attitude digne devant le tribunal et son refus de renier ses convictions politiques, malgré d'affreuses tortures physiques et morales, lui vaudront d'être transféré, un an plus tard, vers la terrible prison militaire de Palmyre, véritable camp de concentration où périrent au cours des années 1980 et 1990 des milliers de détenus politiques. La description qu'il en donne, à la limite de l'insoutenable, va bien plus loin que la dénonciation de la cruauté sans bornes des geôliers. Ce qui glace d'horreur, c'est l'acharnement quotidien des tortionnaires à déshumaniser leurs victimes, à vouloir les convaincre qu'elles ne sont, ainsi que tous les sujets de "l'Eternel Président", que des hasharât, des insectes. Ecrit il y a quelques années et publié en 2009, le récit d'Aram Karabet nous informe bien plus sur la nature du régime instauré par Hafez al-Assad et dévolu à son fils que ne pourrait le faire une étude savante en sciences politiques.

01/2013

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Economie

Principes d'économie politique. Précédé de Les principes de Carl Menger : une économie théorique pure et Un historique des éditions

Lorsqu'en 1871 Carl Menger (1840-1921) publie ses Principes d'économie politique - en quête d'une voie alternative au libre-échangisme britannique et au socialisme historique allemand -, il offre l'un des grands livres pivots dans l'histoire de la pensée, à la hauteur de La Richesse des nations (Smith), de la Théorie générale (Keynes) ou du Capital (Marx). En effet, aux côtés de Walras et de Jevons (mais bien différemment d'eux), il inaugure une économie théorique pure et engage la "révolution marginaliste" qui constitue le moment fondateur du courant dominant (et contesté) de la science économique contemporaine. Menger pose en même temps la pierre fondatrice de l'"école autrichienne" (Böhm-Bawerk, Schumpeter, Mises, Hayek) dont la méthodologie et la philosophie individualistes imprègnent et font débat dans l'ensemble des sciences humaines et sociales. Or cette oeuvre majeure n'était accessible ni en français ni avec les fort nombreux ajouts manuscrits que Menger apporta, jusqu'en 1910, en vue d'une nouvelle édition amplement augmentée. Vingt années durant, Gilles Campagnolo a collecté et traduit ces manuscrits dispersés à l'étranger après la mort de Menger. Son édition critique, unique au monde, est la première à restituer cette oeuvre classique au plus près du nouveau texte voulu par son auteur. Le texte de Menger est précédé d'un historique des éditions et suivi d'un appareil critique complet. Dans la présentation éclairante qui ouvre ce volume, G. Campagnolo donne les clés pour comprendre l'oeuvre de Menger et la resituer dans son contexte historique et intellectuel.

02/2020

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Littérature étrangère

Le Deuil humain

Avec Le deuil humain, qui obtint en 1943 le Prix national de littérature, le Mexicain José Revueltas a donné une contribution exemplaire à ce que l'histoire littéraire ne tarderait pas à désigner comme le trait caractérisant le roman sud-américain : le réalisme halluciné. Le thème du roman, c'est la lutte sans pitié que se livrèrent, au lendemain de la révolution de 1910, les paysans du Mexique, divisés en partisans du Christ-Roi, soutenus par les forces conservatrices du pouvoir, et en révolutionnaires, anciens soldats de Pancho Villa et de Zapata. La région où l'histoire se déroule est celle, d'une pauvreté extrême, que les agriculteurs désertent, menacés tour à tour par la sécheresse et les crues dévastatrices du fleuve qui la traverse. C'est ce dernier bouleversement qui intervient lorsque meurt la petite fille d'un couple de paysans et qu'il s'agit d'aller chercher le curé sur l'autre rive du fleuve... Les eaux n'ayant cessé de monter pendant la veillée funèbre, voilà les personnages du roman, anciens amis ou ennemis dans la lutte révolutionnaire, réfugiés sur le toit de la maison, tandis que les zopilotes - des vautours - attendent le moment de les dévorer. Alors, déjà comme en marge du temps, chacun se remémore les instants les plus brûlants de sa vie. Et, page après page, ils deviennent les figures d'une tragédie archaïque où sont en jeu la faim, la vengeance, le passé du Mexique, et les questions primordiales de la condition humaine : Pourquoi lutter ? Pour quelle justice ? A quelle fin ?

05/1987

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Photographie

Combattre, punir, photographier. Empires coloniaux, 1890-1914

A l'évocation des mots photojournalisme ou photographie de guerre, la mémoire convoque des icônes dont les plus anciennes remontent aux années 1920 et 1930. On imagine ainsi que les conflits d'avant la Grande Guerre n'ont été que peints, dessinés et gravés ; figés dans un héroïsme un peu innocent avant que les violences du XXe siècle ne soient saisies sur pellicule dans leur réalisme cauchemardesque. Des albums privés des soldats coloniaux aux fonds des premières agences d'images, ce livre, véritable archéologie de la photographie de conflit, est une invitation, et une éducation, à lire l'image-choc pour la désarmer plutôt que la subir. L'auteur se focalise sur les clichés de la violence physique et de la destruction armée, pris non pas comme de simples illustrations mais comme les supports d'une relation sociale. Dans ce monde de la fin du XIXe siècle, les conflits se multiplient de façon inédite et les abus coloniaux ponctuent les conquêtes. En les capturant, l'appareil photographique, devenu portable et abordable, transforme profondément l'économie visuelle de la violence, et ce bien avant 1914. Au-delà d'une histoire des photographies des corps brutalisés et des violences armées, cet ouvrage, loin d'une pornographie du désastre, est aussi une proposition. Comment présenter des photographies montrant les atrocités indicibles pour les penser et en faire l'histoire ? L'observateur, y compris lorsque son regard plonge au coeur des ténèbres, peut retrouver dans les photographies les hommes et les femmes du passé, et non des victimes passives et anonymes figées sur le papier.

09/2020

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Histoire internationale

Klaus Schlesinger ou l'écriture de l'histoire. Berlin et l'Allemagne, 1937-2001

L'histoire mouvementée de l'Allemagne au XXe siècle a profondément marqué l'existence et l'oeuvre de l'écrivain (est)-berlinois Klaus Schlesinger (1937-2001). Auteur critique de RDA exilé à l'Ouest dans les années 1980, "sauteur de Mur" ayant évolué dans les milieux alternatifs de Berlin-Est comme de Berlin-Ouest, Schlesinger échappe par son itinéraire aux classifications trop étroites. A travers une quinzaine de romans et nouvelles, il fait un tableau passionnant de soixante ans d'histoire, du national-socialisme et des ruines de l'après-guerre à la division Est-Ouest, la chute du Mur et la réunification. Ses récits abordent cette histoire "par le bas", décrivant l'existence des petites gens au quotidien ou se plaçant au contraire au coeur de l'événement historique (mai 1945, août 1961, novembre 1989). Ils interrogent l'héritage des crimes nazis, la place de l'individu dans le socialisme réel, le capitalisme ou la guerre froide, les possibilités et les limites des utopies alternatives, le travail de la mémoire et de l'identité dans les ruptures du siècle. L'écriture de Schlesinger privilégie les marges et les hétérotopies, les espaces liminaux du passage entre Est et Ouest, de la mémoire, de la rencontre avec d'autres soi-même. La fiction devient ainsi un lieu privilégié d'appréhension et de construction de soi dans l'histoire. Cet ouvrage est la première monographie consacrée en France à cet auteur encore peu connu et peu traduit, dont l'oeuvre mérite d'être découverte.

04/2017

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Histoire de France

Auschwitz, enquête sur un complot nazi

On le sait depuis les procès de Nuremberg : la " solution finale de la question juive " était un secret d'Etat partagé par les plus hautes élites nazies. Eux connaissaient le sort des juifs européens déportés " à l'Est " : la mise à mort systématique, à Auschwitz ou ailleurs. A suivre son Journal, pourtant, Goebbels apparaît comme un cas à part. Il avait certes connaissance du massacre des juifs soviétiques puis polonais. Mais il crut durablement que les juifs déportés depuis Berlin étaient concentrés " à l'Est " dans des ghettos, dans l'attente d'une transplantation future, alors même qu'ils étaient systématiquement exterminés. Intime de Hitler et figure centrale du régime, Goebbels aurait-il été une exception ? S'appuyant sur une très large documentation, Florent Brayard fait ici le pari inverse : la singularité du cas Goebbels invite en réalité à repenser le secret qui entoura Auschwitz. Car les archives révèlent de nombreuses anomalies, passées souvent inaperçues, qui montrent indubitablement que la " solution finale " fut pendant longtemps présentée au sein de l'appareil d'Etat comme une simple transplantation. De fait, même dans le Reich nazi, le meurtre de tous les juifs européens constituait un acte hautement transgressif, que Hitler et Himmler avaient préféré cacher. Autrement dit, un complot. La conférence de Wannsee en janvier 1942 ne fut donc pas le moment où ce meurtre fut révélé : il fallut attendre octobre 1943 et les fameux discours de Himmler à Posen. Et tout, ou presque, était alors achevé. La " solution finale de la question juive " ainsi avait été plus qu'un secret, un complot.

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Histoire de France

Melpomène se parfume à l'héliotrope. "Ici Londres..." Le quotidien de la Résistance au fil des messages personnels

Ici, Londres… Le quotidien de la Résistance au fil des messages personnelsL’oreille collée à leur poste de TSF, les Français ont, tout au long de la Seconde Guerre mondiale, bravé le diktat allemand pour suivre avec avidité les messages de Radio-Londres. Bien peu, cependant, étaient en mesure de décrypter les phrases mystérieuses annoncées par le rituel « Veuillez écouter d’abord quelques messages personnels ». Seuls les membres des services secrets ou de la Résistance savaient que chacune était porteuse d’une opération spécifique. Identification des agents de la France Libre, parachutage d’hommes ou d’armement, « pick up » de personnalités, actions de sabotage… du printemps de 1941 à la fin de l’automne 1944, près de 50 000 messages personnels passèrent ainsi sur les ondes de la BBC. Emprunté à Verlaine, « Les sanglots longs des violons de l’automne », l’un de ceux qui annonçaient le déclenchement des opérations du débarquement, est resté le plus célèbre. Les centaines de messages retrouvés et patiemment rassemblés par Michel Augeard éclairent de façon inédite le quotidien dramatique et exaltant de la Résistance. Ils ressuscitent des événements parfois oubliés, des icônes de la France combattante comme Pierre Brossolette, Marie-Madeleine Fourcade, le colonel Rémy ou Jean Moulin. Ils évoquent des personnalités aussi diverses que François Mitterrand, le général de Lattre, René Char, Yves Rocard, Jean Nohain ou Jean Gabin et révèlent le rôle capital joué par les Polonais du réseau F2, les corps francs de la Montagne Noire ou la « plastiqueuse à bicyclette ».

02/2012

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Histoire internationale

Le pacte des Hitler. Une lignée maudite

Dans une banlieue américaine à Long Island, trois frères portant le nom de Stuart-Houston vivent reclus. Sous ce patronyme ambigu se cachent les derniers descendants d'Adolf Hitler. Une enquête minutieuse qui part sur les traces de William Patrick, l'indésirable neveu anglais du Führer, fils d'une jeune Irlandaise et d'Aloïs Hitler, le demifrère d'Adolf Hitler. À l'âge de 18 ans, William Patrick, abandonné par son père volage et en mal de reconnaissance, tente sa chance en Allemagne, espérant pouvoir bénéficier de la célébrité de son oncle. Le IIIe Reich ne lui sourit pas et il part avant la Seconde Guerre mondiale, avec sa mère, pour les États-Unis. Le neveu rebelle se sert alors de son nom pour faire des conférences sur son oncle nazi. En 1944, il s'engage dans l'armée américaine et rejoint une unité médicale de la Navy. Démobilisé en 1946, il change d'identité, devient citoyen américain et disparaît. E. Amara et A. Ranz ont retrouvé sa piste, du moins celle de ses enfants… Comment les petits-neveux du leader nazi peuvent-ils survivre à ce fardeau généalogique ? S'ils n'ont jamais trahi le pacte de silence de leur père, ils en ont conclu un autre à sa mort, afin d'éteindre définitivement cette lignée maudite. La saga fascinante d'une famille hantée par le poids de son héritage. Un document inédit qui dévoile l'histoire des Hitler, un des secrets les mieux gardés depuis la Seconde Guerre mondiale.

04/2015

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Théâtre

Mémoires, traces et archives en création dans les arts de la scène

Comment les traces et les archives sont-elles pensées et manipulées par les artistes dans leurs processus de création et une fois les créations achevées ? Comment les chercheurs s'emparent-t-ils à leur tour de ces traces pour écrire l'histoire du spectacle vivant ? Cet ouvrage, rassemblant artistes et chercheurs, développe une réflexion sur la nature et les usages des traces de la création (documents ou archives) et sur les héritages et les modalités de transmission contenus au sein même des oeuvres, qu'il s'agisse ou non de s'inscrire dans un principe de filiation ou de rejouer la tradition pour envisager le plus contemporain. En effet, si la mémoire est devenue, depuis la deuxième moitié du XXe siècle, et notamment avec la fin de la Seconde Guerre mondiale, une perspective incontournable et indissociable de la condition postmoderne, elle semble cependant avoir déjà connu trois âges dans le domaine des arts aussi bien que dans celui des sciences humaines et sociales : le temps de la mémoire des origines, sur les scènes comme au sein des écritures dramatiques (années 1960) ; le temps du partage des mémoires, avec des études sur le phénomène de l'inflation mémorielle et l'intégration des souffrances communautaires au sein des arts alors vécue comme une nouvelle possibilité d'accès au réel (années 1980) ; et le temps de la célébration de la trace, en raison de l'essor des études génétiques du spectacle et de l'archive vécue comme ferment de nouvelles inventions dans le monde artistique (années 2000).

11/2017

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Philosophie

Les anormaux. Cours au Collège de France (1974-1975)

Prononcé au Collège de France de janvier à mars 1975, le cours sur " Les Anormaux " poursuit les analyses que Michel Foucault a consacrées depuis 1970, et surtout dans "Il faut défendre la société ", à la question du savoir et du pouvoir : pouvoir disciplinaire, pouvoir de normalisation, bio-pouvoir. C'est à partir de multiples sources, théologiques, juridiques et médicales, que Foucault aborde le problème de ces individus " dangereux " qu'on appelle, au XIXe siècle, les " anormaux ". il en définit les trois figures principales : les monstres, qui font référence aux lois de la nature et aux normes de la société, les incorrigibles, pris en charge par les nouveaux dispositifs de dressage du corps, et les onanistes, qui alimentent, depuis le XVIIIe siècle, une campagne visant à la mise en discipline de la famille moderne. Les analyses de Foucault prennent comme point de départ des expertises médico-légales qu'on pratique encore dans les années 1950. Il esquisse ensuite une archéologie de l'instinct et du désir, à partir des techniques de l'aveu dans la confession et dans la direction de conscience. Il pose ainsi les prémisses historiques et théoriques de travaux qui seront repris, remaniés, réélaboré dans son enseignement au Collège et dans les ouvrages ultérieurs. Ce cours représente donc une pièce essentielle pour suivre les recherches de Foucault dans leur formation, leurs prolongements et leurs développements. " Hautes Etudes " est une collection de l'Ecole des hautes études en sciences sociales, des Editions Gallimard et des Editions du Seuil.

03/1999

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Psychologie, psychanalyse

Wilhelm Reich. La révolution sexuelle entre Marx et Freud

Les luttes radicales antiautoritaires des années 1960-1970, dont Mai-68 a été en France l'apogée, ont débouché sur l'émancipation économique et sexuelle des femmes, l'affirmation de l'égalité des sexes, la reconnaissance des sexualités non procréatrices, les droits des homosexuels, etc. Elles ont entraîné une profonde " révolution des moeurs " à l'échelle du monde occidental, dont nous ressentons encore l'impact dans notre vie quotidienne. De par son oeuvre révolutionnaire, à la fois sexuelle et politique, Wilhelm Reich (1897-1957) a nourri la révolte de la jeunesse étudiante et lycéenne de cette époque dans sa contestation de la " société de consommation ". Psychanalyste marxiste inclassable, Wilhelm Reich a été tout à la fois condamné par l'orthodoxie stalinienne, exclu de l'Association psychanalytique par Freud, traqué par les nazis et la justice américaine qui l'envoya mourir dans un pénitencier de Pennsylvanie. Le brillant essai de Jean-Michel Palmier sur Wilhelm Reich éclaire cette naissance du " Freudo-marxisme " dont Reich fut le fondateur. II a été le premier, au nom de Freud, à politiser l'aspiration au bonheur dont la sexualité constitue pour lui l'élément essentiel, mais dont la société capitaliste, par son idéologie et ses lois, rend l'accès quasi impossible. De nos jours, si la " contre-révolution néolibérale " semble avoir relégué cette " révolution sexuelle " aux oubliettes de l'Histoire, l'émergence de nouveaux mouvements de contestation altermondialistes et le renouveau de la pensée critique remettent aujourd'hui fortement à l'ordre du jour l'oeuvre de Wilhelm Reich dans leur lutte contre le nouvel ordre moral.

04/2013

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Critique littéraire

Pasternak

Auteur majeur de la littérature russe contemporaine, poète, traducteur et romancier, Boris Pasternak, né à Moscou en 1890 et mort en 1960, eut un destin extraordinaire. Sa vie fut traversée par les bouleversements de l'Histoire et par des engagements passionnés et contradictoires qu'Henri Troyat a voulu retracer. Tolstoï, Scriabine et Rilke sont quelques-uns des artistes que fréquentent ses parents (son père est peintre, sa mère pianiste). Après avoir renoncé à la musique puis à la philosophie, Pasternak découvre qu'il veut se consacrer à l'écriture. En 1914, son premier recueil de poésie, Un jumeau dans les nuages, révèle d'emblée l'originalité de son talent. En 1922, le recueil Ma sœur la vie assure à Boris Pasternak une vraie notoriété ; son art paraît avoir atteint sa maturité. Cependant la révolution le bouleverse, il pense qu'elle est l'ultime espoir de l'humanité contemporaine. Cette conviction s'exprime dans plusieurs poèmes épiques. Au cours des années trente, il est avant tout le traducteur de poètes tels que Goethe, Shakespeare, Shelley, Keats et Verlaine. En 1945, Pasternak commence à écrire Le Docteur Jivago. Ce roman fut longtemps interdit en Union soviétique, et parut d'abord en Italie en 1957, un avant que le Nobel soit attribué à son auteur. On contraignit alors Pasternak à renoncer à ce prix. Il mourut quelques mois plus tard. Avec cette biographie, Henri Troyat a restitué, au-delà de l'image convenue, la vision du monde d'un très grand écrivain.

11/2006

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Philosophie

La raison et la vie. Cinquante ans d'action intellectuelle

Philosophe de formation, Jacques Dufresne a marqué de son dynamisme et de sa sensibilité la vie intellectuelle québécoise des cinquante dernières années. Au cours de ce demi-siècle, sa présence constante et fidèle sur le terrain, au carrefour de la démarche réflexive et scientifique, des institutions et des pratiques, ainsi que des oeuvres artistiques et littéraires, en fait un représentant privilégié de la pensée en action et un observateur clairvoyant des forces qui travaillent notre temps. Depuis la revue "Critère" qui, au cours des années 1970, a su repérer, à l'état embryonnaire, les grandes questions qui occupent aujourd'hui l'avant-scène, jusqu'à l'Encyclopédie de l'Agora qui, dès la fin des années 1990, a compris le rôle que pouvait jouer Internet en matière de savoir et de réflexion, particulièrement dans le monde francophone, il a incarné une vision du monde à la fois écologiste et humaniste. Auteur d'innombrables articles et de plusieurs livres, directeur de divers ouvrages collectifs, organisateur infatigable de colloques et de rencontres qui ont réuni les meilleurs esprits autour de questions cruciales, ses réalisations attestent d'un sens tenace de la continuité et de l'engagement intellectuel. Il rappelle ici son parcours, souligne les moments qui l'ont marqué, rend hommage à ses maîtres, célèbre ses amitiés, et brosse ainsi un portrait à la fois fort et varié de notre époque qui n'a pas toujours su reconnaître les dangers qui la menacent et les voies les plus prometteuses pour s'en prémunir.

02/2020

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Sciences historiques

L'idée d'une tombe sans nom

1937 ou est-ce en 1938 ? Une jeune juive révolutionnaire, partie de Kichinev en Bessarabie disparaît en Ukraine dans les grandes purges staliniennes. Avant de disparaître, elle envoie aux siens un dernier message : "Ne venez pas. Nous nous sommes trompés". L'idée d'une tombe sans nom est l'histoire de son espoir immense, de son aveuglement tragique et de sa lucidité admirable pour finir. C'est l'histoire d'une émancipation précoce dans les années 1910 et 1920 à l'heure où quitter la religion, la famille, le ghetto, la ville pour construire le socialisme, de l'autre côté du fleuve, relève de l'aventure, de l'héroïsme. Partie de rien ou presque, l'auteure, fascinée par un parcours singulier perdu dans la comptabilité implacable d'un désastre collectif, décide de réparer l'anonymat d'une disparition en écrivant tout ce qu'elle peut savoir de son héroïne. Parce que l'idée d'une tombe sans nom lui déplaît, elle s'obstine à inscrire le nom de Manya Schwartzman dans un livre. Mais que peut-on savoir de quelqu'un dont on ne sait rien ? La réponse passe par des recherches historiques, la lecture de quelques romans, le goût des cartes géographiques improbables, des territoires perdus, d'une mer qui n'a pas de noire que le nom. Elle passe aussi par des voyages en Moldavie, à Odessa, et jusqu'en Transnistie, ce pays qui n'existe pas. Pour Manya Schwartzman, la révolution n'a pas été qu'une idée, mais aussi une nécessité.

10/2013

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Théâtre

Treize comédies en un acte. Théâtre

André Roussin, de l'Académie française, est un auteur dramatique qui figure désormais parmi les grands classiques du théâtre contemporain. Il a co-dirigé pendant plusieurs années, avec Louis Ducreux, la compagnie du Rideau Gris à Marseille, qui prolongeait en province l'effort parisien du Cartel Jouvet, Pitoëff, Dullin et Baty. Il fut aussi l'interprète des principaux rôles des cinquante spectacles mis en scène au cours de cette période. En 1941, il monte sa première pièce, avec Micheline Presle, Am Stram Gram et, peu après c'est La Petite Hutte qui lui apporte la notoriété. Traduite dans toutes les langues, jouée dans le monde entier, elle est le premier pas vers un succès qui ne se démentira jamais. Bientôt à la Michodière, triomphent Pierre Fresnay dans les Œufs de l'Autruche, puis François Périer dans Bobosse, tandis qu'Elvire Popesco interprète brillamment Nina aux Bouffes Parisiens. Presque tous les théâtres de la capitale ont vu, de 1944 à 1986, la création d'une pièce d'André Roussin servie par une prestigieuse distribution. Son œuvre a été couronnée par le prix Edmond Rostand et le prix Beaumarchais de la société des auteurs et compositeurs dramatiques. Voici réunies douze comédies en un acte, la plupart introuvables aujourd'hui, et La petite chatte est morte, sa dernière pièce inédite. André Roussin nous offre là treize petits chefs-d'œuvre d'humour, treize clins d'œil du poète à l'imperfection de la gente humaine, treize tableaux peints au couteau en touches mordantes et colorées.

09/1996

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Théâtre

Les tiers idées. Pour une Esthétique de combat

Des milliers d'anonymes se sont arrêtés dans une rue de ville, de village pour dire ce qu'ils pensaient, ce qu'ils voulaient vivre. Ceux-là on ne les écoute pas sauf le temps d'un sondage et encore... c'est le plus souvent pour leur faire dire ce qu'il faut. Interdits de séjour dans la cité des idées, ils sont les tiers-exclus de la pensée car ils dérangent. Outre certains droits, les circuits culturels d'expression et de reconnaissance leur sont interdits. Un théâtre militant, théâtre du dehors sur des scènes improvisées, dans des espaces inattendus, leur permet de prendre la parole et ils s'en emparent. Ce théâtre est celui du temps des révoltes, du temps d'un immigré, d'un laissé pour compte, d'un in-vu dans sa lutte. Tous crient leur mal-être, leur identité. C'est aussi le temps de celles et ceux qui viennent les entendre, les reconnaître dans leur imagination créatrice, le temps d'une histoire qui ne serait plus celle dont on nous fait la vie en nous dépossédant de son écriture. De ce théâtre, de cette création en marge, de ses résonances, mais aussi de ses difficultés d'être au long des années 1970-1980, Geneviève Clancy et Philippe Tancelin témoignent. Plus de quarante ans après sa première édition, ce livre demeure d'une brûlante actualité. Il est aussi à travers son témoignage-mémoire, l'occasion de réinvestir dans l'action toute une pensée, réflexion de l'art et son rôle au coeur de la cité.

10/2019

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Histoire de la BD

Tintin et l'Histoire

Entre 1930 et 1980, Tintin participe, à l'instar de ses modèles Albert Londres ou Joseph Kessel, aux grandes mutations géopolitiques du monde. Dès son périple en URSS, iltémoigne du "grand tournant" opéré par la Russie soviétique. Il découvre leCongo belge. Puis il se rend dans une Amérique sinistrée par la grandedépression. En Chine, il vit en direct l' "incident de Moukden" et combat auxcôtés des Chinois contre l'occupant japonais. Dans Le Sceptre d'Ottokar, il assiste à la montée du nazisme. Après la Seconde Guerre mondiale, ObjectifLune, On a marché sur la Lune, L'Affaire Tournesol et Cokeen stock sont de véritables chroniques de la guerre froide sur fondd'espionite, de course à l'espace, de microfilms, de terrorisme, de piraterieaérienne, de trafics d'armes et d'enlèvements de savants. Dans Les Picaros, il est pris impuissant dans la valse des révolutions-éclairs qui agitentl'Amérique latine... En resituant chaquealbum dans son contexte de création, Bob Garcia traque et décrypte lesréférences historiques, politiques et d'actualité immédiate qui se devinent en filigranedes aventures du célèbre reporter. Une nouvelle lecture du travail trèsdocumenté de Hergé, qui affirmait lui-même : "Tous mes albums portent la tracedu moment où ils ont été dessinés". Passionné de littératurepopulaire, de musique et de bandes dessinée, Bob Garcia a publié unedizaine de romans policiers et de nouvelles, des essais et des articles sur lemonde du jazz, et des études sur Tintin. Chez Desclée de Brouwer, il a publié Tintin, le Diable et leBon Dieu (2018) ; Tintin, du cinéma à la BD (2019) ; et Anatomiedu fait divers (2020).

02/2022

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Beaux arts

L'architecture selon Gordon Matta-Clark

Figure majeure de l'art américain des années 1970, Gordon Matta-Clark (1943-1978) a produit, pendant les dix années que compte sa brève carrière, un corpus d'oeuvres d'une grande diversité. Expérimentations sur la matière, installations, performances, découpes architecturales, dessins, films, photographies, ou photomontages témoignent de cette multiplicité de démarches et de mediums explorés. C'est au travers de ses découpes (cuttings) et dissections de bâtiments qu'il s'est fait d'abord connaître, en intervenant sur des immeubles abandonnés et voués à la démolition. Ces spectaculaires découpes ont longtemps prévalu dans les analyses, et ont le plus souvent été considérées comme des attaques portées contre l'architecture. Pourtant, architecte de formation, Gordon Matta-Clark a surtout cherché à expérimenter, selon ses termes, "les usages alternatifs d'espaces qui sont les plus familiers" . Sur la base de documents d'archives, cet ouvrage propose de lire ses travaux depuis ce point de vue venant de l'architecture, en envisageant les mouvements de sa pensée spatiale et ses enjeux architecturaux, dans tous les lieux singuliers explorés. Que ce soit en découpant les murs, planchers et plafonds de bâtiments abandonnés ; en créant une perspective implicite sous une dalle funéraire ; en installant un abri dans un arbre ; en dessinant des maisons-paniers mobiles ; en construisant un mur à partir de déchets trouvés dans la rue ; en voulant grimper au ciel avec une échelle en corde ou en voulant habiter dans un immeuble ballon, que disent ses projets de son idée d'architecture ?

01/2022

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Histoire internationale

Mon nom est Selma

LE TEMOIGNAGE INCONTOURNABLE D'UNE RESISTANTE JUIVE QUI A SURVECU A RAVENSBRÜCK Selma van de Perre avait dix-sept ans quand la Seconde Guerre mondiale a éclaté. Jusqu'alors, le fait d'être juive aux Pays-Bas ne lui avait jamais porté préjudice. Mais en 1941, cette simple différence était devenue une question de vie ou de mort. A plusieurs reprises, Selma a évité l'arrestation par les nazis. Elle décida de rejoindre le mouvement de Résistance, en utilisant le pseudonyme de Margareta van der Kuit. Pendant deux ans, " Marga " a tout risqué. Utilisant une fausse carte d'identité et se faisant passer pour une Aryenne, elle a parcouru le pays en distribuant des bulletins d'information — faisant, comme elle l'a expliqué plus tard, ce qui " devait être fait ". En juillet 1944, sa chance a tourné. Elle fut transportée au camp de concentration pour femmes de Ravensbrück en tant que prisonnière politique. Contrairement à ses parents et à sa soeur — qui, comme elle le découvrit plus tard, moururent dans d'autres camps — elle survécut grâce à son pseudonyme, en se faisant passer pour quelqu'un d'autre. Ce n'est qu'après la fin de la guerre qu'elle a pu retrouver son identité et qu'elle a osé à nouveau dire : " Mon nom est Selma ". Aujourd'hui, à quatre-vingt-dix-huit ans, Selma reste une force de la nature. Pleine d'espoir et de courage, elle dévoile à travers ce récit son histoire de résilience et de Résistance.

01/2021

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Algérie

Civis Gallicus Sum - Immigrés de l'intérieur

Le titre de cet ouvrage est inspiré d'une célèbre expression latine civis romanus sum signifiant "je suis citoyen romain" . On doit cette expression à Domitius Ulpianus, un homme politique romain originaire de Tyr. A Rome, durant l'Antiquité, le droit de cité assure les droits et devoirs attachés à la qualité de citoyen romain. Citoyen français, l'auteur de ce livre habitait l'Algérie lorsqu'elle était française. C'est pourquoi il a choisi ce titre et a remplacé romanus par gallicus. Il souhaite ainsi rappeler qu'avant les Français, les Berbères, les Arabes et les Ottomans avaient également colonisé l'Algérie, avant qu'elle ne devienne indépendante. Jean-Jack Godin conte ainsi l'histoire des immigrants de France, dont fait partie sa famille. Il s'agit également de l'histoire de nombreux Européens. Jean-Jack Godin naît en 1943, à Blida, en Algérie. A l'école primaire, il étudie l'Arabe avant d'obtenir son baccalauréat en 1960. Il décroche ensuite un diplôme d'ingénieur chimiste à l'INSA de Villeurbanne, avant d'être embauché dans un laboratoire de recherche électronique à Issy-les-Moulineaux. Cinq ans plus tard, il intègre une société internationale spécialisée dans les productions de gaz industriels. A cette occasion, il apprend tous les processus industriels, ce qui lui permet de voyager dans le monde entier. Il s'établit ainsi dans les Alpes, puis en Iran, en Indonésie, à Singapour, ainsi qu'en Chine. Il devient ensuite directeur d'une usine dans l'ouest de la Russie.

02/2022

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Cinéma

That's entertainment! Musique, danse et représentations dans la comédie musicale hollywoodienne classique

Les sauts de Gene Kelly de flaque en flaque, la voix vibrante de Judy Garland quelque part au-delà de l'arc-en-ciel, les pas de deux, joue contre joue, de Fred Astaire et Ginger Rogers... Comment expliquer cette euphorie toujours renouvelée qu'offre le spectacle des comédies musicales ? A travers la notion anglo-saxonne d'entertainment, Fanny Beuré revisite ici la comédie musicale hollywoodienne, du début des années 1930 à la fin des années 1950, afin de saisir de concert le plaisir que le genre procure et les valeurs qu'il véhicule. Il s'agit ainsi de constituer une alternative aux approches françaises traditionnelles du musical hollywoodien - surtout historiques et esthétiques - et de mettre en avant l'apport des théories queer et féministes. Etudes thématiques des films et interprétations détaillées des numéros musicaux s'entrecroisent, faisant aussi bien appel à l'histoire du cinéma qu'aux analyses musicale et chorégraphique. Si une attention toute particulière est donnée aux grandes stars du genre, certains acteurs et actrices plus méconnu.es sont également évoquées (Ray Bolger, Charlotte Greenwood). Les chefs-d'oeuvre de la MGM sont mis à l'honneur (Un jour à New York, Chantons sous la pluie, Le Chant du Missouri), sans pour autant que les films plus anciens ne soient oubliés - des féeries kaléidoscopiques de Busby Berkeley aux cabrioles d'Eleanor Powell. En réexaminant ces classiques, Fanny Beuré nous montre les investissements multiples dont ils ont fait et font encore aujourd'hui l'objet... et combien, pour notre plus grand bonheur, ils n'ont pas fiai de nous émerveiller !

01/2019

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Spécialités médicales

50 ans de néonatologie

Pour la majorité des parents, la naissance d'un nouveau-né est un événement heureux. Malheureusement 1 nouveau né sur 10 a un problème : on parle d'un nouveau-né à risque (né trop tôt ou trop petit ou malformé ou ayant des difficultés d'adaptation à la vie extra utérine). Il est alors hospitalisé dans un service de néonatologie. La néonatologie ou médecine néonatale est née dans les années 1960 ; les services de néonatologie se sont alors développés dans tous les centres hospitalo-universitaires, soit au sein d'un service d'obstétrique soit proche d'un service d'obstétrique. La médecine néonatale a développé la recherche et les soins intensifs du nouveau-né et du prématuré ; la mortalité des prématurés de moins de 1500 grammes était en 1970 de l'ordre de 80% et 20% des survivants étaient handicapés ; rappelons qu'il naît chaque année en Belgique, Suisse et France plus de 80 000 prématurés. Actuellement plus de 80% survivent et, parmi eux, 95% partent dans la vie sans handicap majeur. La néonatologie a eu un impact sur l'obstétrique, la médecine foetale et la chirurgie pédiatrique... Pour les parents d'un prématuré ou malformé, tout espoir est permis. Ce livre raconte l'histoire de cette aventure qui a permis une meilleure connaissance de la physiologie foetale et néonatale, des pathologies néonatales et surtout une amélioration des soins. Les médecins qui ont créé cette spécialité ont voulu jeter un regard critique sur ce qu'ils ont contribué à créer et à développer.

01/2017

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Histoire de France

La Maison d'Anne Frank. Un voyage illustré dans le monde d'Anne

Le Journal d'Anne Frank a été lu par des millions de personnes à travers le monde et nombreux sont ceux qui, depuis que la maison d'Anne est devenue musée en 1960, se sont rendus à Amsterdam pour découvrir les lieux dans lesquels Anne a rédigé son journal. Les visiteurs du 263 Prinsengracht sont emportés dans un voyage dans le temps, un retour vers le passé. Dans chaque pièce, des extraits du journal aident à retracer la vie quotidienne des habitants de l'annexe secrète, ainsi que l'activité des employés de l'entrepôt d'épices d'Otto Frank, le père d'Anne. Chaque page de La Maison d'Anne Frank emmène les s sur les pas des visiteurs : de riches extraits du journal, une visite à l'identique au travers de photographies en couleur et en noir et blanc d'une qualité exceptionnelle, vivantes et émouvantes, des portraits de la famille Frank, de ses amis, des clandestins qui ont partagé sa vie, des personnes qui l'ont soutenue, aidée chaque jour. La parole est donnée au directeur du musée, mais surtout à Otto Frank - qui raconte notamment l'histoire de la publication du journal de sa fille -, aux proches d'Anne, à ceux dont elle parle dans son journal, ceux qui ont vécu l'Amsterdam de la guerre. Sans aucun doute un livre essentiel, qui rend un hommage émouvant à Anne Frank, cette jeune fille ordinaire et pourtant si exceptionnelle qui devait mourir en mars 1945 à Bergen-Belsen.

02/2005

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Sociologie

L'école et ses stratèges. Les pratiques éducatives des nouvelles classes supérieures

Par rapport aux années 1970, ce ne sont plus aujourd'hui les classes moyennes des secteurs publics qui sont en position de force dans le champ des pratiques scolaires, mais les fractions nouvelles des classes supérieures, et en particulier les cadres des secteurs privés dont les activités sont en relation avec le fonctionnement de la nouvelle économie (ingénieurs, chargés de communication, consultants en marketing...). Si les premières catégories ont largement contribué à donner le ton sur la scène associative et politique jusqu'au début des années 1980, cette dynamique apparaît aujourd'hui remise en cause sous l'effet conjugué du désengagement de l'État et de la mise en place des politiques néo-libérales. On assiste ainsi à une inversion du mouvement ancien (porté par les professions des services publics de la santé, de l'éducation et du social) qui profite principalement aux fractions inférieures des classes supérieures, dans un contexte marqué par une fragilisation des catégories intermédiaires et une intensification de la concurrence scolaire. Ces logiques sont particulièrement bien illustrées aux abords des grandes agglomérations, et notamment dans celles concentrant les catégories sociales qui ont partie liée avec les nouvelles formes d'organisation du travail. Elles caractérisent une population urbaine possédant un haut niveau de qualification, pour laquelle l'aptitude à l'innovation et l'accès à l'information sont des composantes essentielles des activités professionnelles. La connaissance de ces groupes sociaux diplômés et très impliqués dans la production des savoirs d'experts constitue un enjeu majeur afin de mieux comprendre les transformations en cours dans la sphère éducative.

02/2008

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Sociologie

Gastronomie française à la sauce américaine. Enquête sur l'industrialisation de pratiques artisanales

Les Français se représentent le monde de la gastronomie partagé entre la " haute cuisine ", univers où excelle leur génie, et l'alimentation de masse, dominée par des pratiques industrielles d'inspiration américaine. Rien n'est plus faux. Entre les années 1970 et les années 1990, le champ de la gastronomie opère une mutation. Les process industriels venus d'Outre-Atlantique pénètrent le monde de la cuisine française, notamment à travers l'implantation réussie des fast-foods. Les grandes institutions et les acteurs de la gastronomie s'adaptent très vite à ces changements. Dès lors, la distinction s'efface entre, d'un côté, une cuisine fondée sur les savoir-faire singuliers et les compétences individuelles et, de l'autre, les préparations standardisées, produites à grande échelle par les technologies de l'industrie agro-alimentaire. De même que s'estompe la ligne de démarcation jusque-là infranchissable qui séparait traditionnellement les grands chefs de cuisine des grands chefs d'entreprise. L'analyse implacable de Rick Fantasia révèle ainsi comment le champ gastronomique, qui avait gagné son autonomie à la fin du XIXe siècle, a été absorbé dans la logique du champ économique. Ou comment les noms des plus grands chefs étoilés ont pu devenir des labels de gammes de la grande distribution. Rick Fantasia est professeur de sociologie au Smith College Northampton (Massachusetts). Il a déjà publié, en français, avec Kim Voss, Des syndicats domestiqués : répression patronale et résistance syndicale aux Etats-Unis (Raisons d'agir, 2003). Traduit de l'anglais par Sophie Renaut.

09/2021

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Critique littéraire

La question Némirovsky. Vie, mort et héritage d'une écrivaine juive dans la France du XXe siècle

Brillante écrivaine d'origine russe, redécouverte avec Suite française paru à titre posthume et lauréat du prix Renaudot 2004, Irène Némirovsky connut le succès dans les années 1930 avec ses romans publiés pour la plupart chez Albin Michel, avant de voir sa vie basculer tragiquement. Juive étrangère en France, elle fut déportée en 1942 à Auschwitz où elle mourut. Cette biographie intellectuelle s'intéresse, pour la première fois, au destin de la famille survivante qui assura la sauvegarde et la transmission de ses écrits, et apporte un éclairage neuf sur la vie de l'écrivaine, son oeuvre et sa réception controversée. Susan R. Suleiman resitue avec brio les textes d'Irène Némirovsky et ses choix de vie et de carrière, ainsi que son statut d'auteure triplement exclue, comme femme, comme Juive, comme étrangère, dans le contexte littéraire et politique de l'entre-deux-guerres. Pour tenter de comprendre la position de l'écrivaine par rapport aux Juifs et à la judéité, Susan R. Suleiman place au centre de son enquête la question de la haine de soi et de l'antisémitisme que certains ont pu voir dans les écrits d'Irène Némirovsky. A rebours de la thèse qui fait d'elle une écrivaine juive antisémite, Susan R. Suleiman établit que, en explorant les identités multiples et conflictuelles qui ont façonné au cours du XXe siècle les vies des Juifs sécularisés d'Europe et d'ailleurs, c'est bien au malaise existentiel de ces éternels "étrangers", parmi lesquels elle se comptait, qu'Irène Némirovsky a consacré une partie importante de son oeuvre.

08/2017