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Romans historiques

Le testament d'Olympe

Nous sommes au milieu du XVIIIe siècle, pendant la désastreuse guerre de Sept Ans, sous le règne de Louis XV. Apolline et Ursule sont les héroïnes de ce récit. Elles sont nées à Bordeaux, dans un milieu très religieux. Le père, adepte de la Providence, s'adonne avec délices au bonheur de ne rien faire. La famille s'enfonce dans la misère. Ce dont Apolline s'aperçoit à peine, tandis que son aînée, animée par l'ambition et l'esprit de liberté, n'a qu'une envie : s'enfuir. Les soeurs se perdent de vue. Apolline est mise dans un couvent, puis devient préceptrice dans un château. Elle en sort pour retrouver sa soeur mourante et découvrir, à travers un manuscrit, le récit de ses aventures. Ursule, rebaptisée Olympe, a réussi à se faire emmener à Paris par le duc de Richelieu, le superbe gouverneur d'Aquitaine. Elle rêve de faire carrière au théâtre, mais Richelieu l'offre à Louis XV, qui l'installe à Versailles dans sa petite maison du Parc-aux-Cerfs. Un brillant destin de favorite s'ouvre à elle... Comme Les Adieux à la Reine, ce roman est le fruit d'une alchimie entre érudition et fantaisie. On plonge dans une époque, ses couleurs, ses odeurs, ses rites, et dans un monde dominé par l'étrange duo que forment le duc de Richelieu, le plus célèbre libertin de son siècle, et le roi Louis XV, habité par le goût de la mort, le désir des femmes et le sens du péché.

09/2010

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Romans historiques

L'année de la pluie

Au début du XVIe siècle, le climat change. En 1316, la pluie détruit les récoltes et provoque l'une des plus grandes famines du Moyen Age. A l'aube de la guerre de Cent Ans, le royaume de France est plus que jamais divisé. Louis X, fils de Philippe le Bel, est un roi faible. Son oncle, Charles de Valois, gouverne le pays à sa place dans le dessein de monter sur le trône. Il se met en quête du trésor des Templiers, que l'on dit caché au château de Conflans. Seuls Isabeau et Louis, les petits-neveux du grand maître Jacques de Molay, mort sur le bûcher, ont échappé au massacre de leur famille et sont secrètement placés sous la protection d'Eude de Breiville. Cet humble seigneur à la carrure de géant voit sa tâche se compliquer avec les premiers émois d'Isabeau, qui se portent sur son fils Geoffroy, et ne tarde pas à se retrouver au coeur d'un redoutable jeu de pouvoir et de manipulations... Avec lui, on vit à la cour de France où le poison est le meilleur argument pour asseoir l'autorité d'une multitude d'intrigants. Après les succès de La Mémoire au coeur, La Disparue de Saint-Sauveur et L'Enfant de Loire, Gilbert Bordes revient à un genre qui lui est cher, le roman historique. L'intrigant Moyen Age devient le théâtre flamboyant de personnages forts et authentiques, entre violence et passion, vengeance et complot, mensonge et trahison.

10/2017

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Critique littéraire

Carnets en marge

"Ce journal pose un problème que je ne puis guère résoudre maintenant, écrit Roland Dubillard. J'arrive à proférer les idées les plus intelligentes (selon moi) et les plus sérieuses comme des plaisanteries irrésistiblement stupides." Il nous permet en tout cas de vivre dans la familiarité de l'étrange génie qui a écrit au théâtre Naïves hirondelles et La maison d'os. Pendant cinquante ans, dans ces Carnets en marge, Dubillard a noté ses réflexions, des poèmes, des contes, des projets, des choses vues. C'est un mélange tout à fait personnel d'extrême intelligence, d'imagination burlesque, d'humour et de sens de l'absurde. Qui d'autre que Roland Dubillard sait faire tenir en trois lignes à la fois un roman, une philosophie et une morale ? "Je ne vous reproche pas d'être fidèle à votre mari. Ne me reprochez pas d'être un ivrogne. Nous tenons tous les deux à notre passion que nous avons choisie dans un lot de passions sans valeur." A chaque coin de page, la pensée, le bien, le mal, l'amour, la mort, la vérité et son contraire s'entrechoquent, sont retournés comme des gants. Puis soudain perce une confession douloureuse, comme au moment de la mort tragique de l'actrice Nicole Ladmiral : "On t'a eue. On m'a employé à t'avoir." Et comment dire mieux le mystère de l'existence que par cette boutade qui mérite d'être longuement méditée : "Je suis entré dans le monde pour le rendre provisoire."

10/1998

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Littérature française

Des hommes en chemin

Ils forment un triumvirat depuis le lycée. Rien ne semble pouvoir les séparer et les réunir ailleurs que là où chacun, ensemble depuis toutes ces années. Raymond, Louis, Eléonore, comme les cinq doigts de la main. L'un perd son père, l'autre ne l'a jamais connu et puis il y a celle qui n'a jamais rien perdu mais qui reçoit ce don du vivant comme une histoire insignifiante, plutôt étouffante et qui se met à vivre là où personne ne l'attendait, pas même elle. L'amour ne s'invente pas. Il a toujours été là, à l'insu de chacun, sans qu'aucun ne soupçonne la force de sa césure, comme celle de ses ouvertures où ceux qui reçoivent finissent par s'égarer à ne plus rien retrouver de ce qu'ils avaient imaginé. Et puis il y a Thomas, le marginal qui surgit d'un décor que tous croyaient bien connaître. Thomas, le rebelle qui enseigne la rue, sans savoir dire si elle conduit quelque part. Paris et ses quais de Seine. Paris et la fontaine Saint Michel comme le décor d'un théâtre qui accueille la vie en pleine éclosion de sa maturation. A conduire dans le repaire où La Pomme. Figure fugace. Reine des berges. Sortie des pages déchirées d'un roman du XIXème qui séduit le temps d'une traversée où chacun croit avoir trouvé, à finir par s'égarer. Des hommes en chemin où la trace d'un amour qui découvre sa propre racine.

08/2017

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Critique littéraire

La France et l'Algérie en 1962. De l'histoire aux représentations textuelles d'une fin de guerre

1962-2012. Cinquante ans ont passé depuis les accords d’Evian, la proclamation de l’indépendance de l’Algérie et la fin de celle qu’en France on appelle désormais officiellement la « guerre d’Algérie ». Car si du côté algérien il fut très vite question de guerre (« Guerre de libération nationale »), dans l’Hexagone, on préféra longtemps évoquer les « événements d’Algérie ». Guerre dite « sans nom », au moins du côté français, elle n’a en revanche jamais été sans mots. Au contraire, de part et d’autre de la Méditerranée, des voix se sont élevées pendant mais aussi après ces combats d’une rare violence, pour témoigner, interroger et transmettre. Ces voix, les universitaires et les chercheurs dont les contributions sont réunies dans ce volume les analysent à travers des textes variés : journaux mais aussi – et surtout – oeuvres littéraires diversifiées tant dans leurs genres (poésie, théâtre, roman, littérature de jeunesse, bande dessinée, témoignage) que dans leurs dates de publication (de 1962 à aujourd’hui). Une spécificité de taille a cependant orienté la constitution des corpus d’étude : celle de ne retenir que des textes qui accordent à l’année 1962 une place de choix, de manière à proposer des lectures novatrices et fermement problématisées autour d’une date fondamentale de cette guerre en particulier et de l’Histoire du XXe siècle en général. Comment cette année résonne-t-elle dans les oeuvres ? Parallèlement à son déroulé, que disent-elles de 1962 ? Quel sens lui donne-t-on dans l’un et l’autre pays ? Pour quels imaginaires et pour quelle(s) mémoire(s) ?

12/2013

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Littérature française

Je reste roi de mes chagrins

Le roman ressemble au théâtre puisqu'ils sont tous les deux pareils à la vie. Le monde entier est une scène, dit Shakespeare, et nous y sommes tous des acteurs. Depuis la nuit des temps, tous les soirs, les mêmes fables se répètent pour le plaisir du public. A tour de rôle, on reconnaît la sienne en n'importe laquelle des histoires qui se jouent sous nos yeux. La morale, amère, en est toujours la même : dépossédé enfin de tout ce qui fut à lui, chacun, au bout du compte, règne seulement sur les chagrins qui lui restent et dont il ne garde que le souvenir, dont il ne conserve que le secret. Mais lorsque les acteurs, sous les sifflets ou sous les applaudissements, se préparent à regagner leurs loges, une image persiste que tout homme peut peindre, s'il le souhaite, lui donnant par exemple l'apparence de cet étang où, parmi les fantômes qui flottent à la surface, il aperçoit les flèches de feu de quelques poissons d'or brillant dans la lumière qui baisse. Les trois coups retentissent. Le silence se fait dans la salle. Le rideau se lève. La scène se situe en Angleterre. L'action se déroule vers le milieu du vieux XXe siècle. Un homme, le plus célèbre des Premiers ministres du Royaume-Uni, pose pour un autre qui le peint. On n'en dira pas plus pour l'instant. Drame ou comédie, le spectacle peut maintenant commencer, qui raconte à chacun le récit de ce qui fit sa vie.

08/2019

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Critique littéraire

Nathalie Sarraute

"Désormais lue et célébrée dans le monde entier, Nathalie Sarraute (1900-1999) aimait répéter qu'elle "n'avait pas de biographie". En réalité, sa vie fut durablement marquée par les événements de son temps. Née en Russie, ballottée entre des parents divorcés, elle vécut une enfance solitaire, tirée entre deux vies, entre deux mondes : de la Russie tsariste à l'émigration russe à Paris, ou plus tard dans la clandestinité sous l'Occupation, qui lui imposa une identité juive. Cependant, la vie de Nathalie Sarraute fut ailleurs, tout entière tournée vers l'accomplissement de sa vocation d'écrivain. Réfugiée très tôt dans les livres, passionnée de littérature, elle élabore une forme d'écriture qui, dès la fin des années 30, ouvre la voie à la modernité avec ses Tropismes. Cette première grande biographie, nourrie d'archives inédites, montre l'émergence difficile de son oeuvre dans l'univers littéraire de l'après-guerre dominé par le couple Sartre-Beauvoir. Nathalie Sarraute a cheminé longuement avant d'être la figure de proue du Nouveau Roman, toujours inquiète de n'être pas comprise, ne cessant d'expérimenter, y compris au théâtre ou à la radio. Proche d'Hannah Arendt, militant pour le droit de vote des femmes, participant à Mai 68 et défendant le jeune Etat d'Israël, l'écrivaine fut aussi attentive à son époque : elle afficha ses engagements politiques avec la vigueur de la combattante qu'elle ne cessa jamais d'être, luttant là encore avec ses propres armes : les mots."

08/2019

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Littérature française

Ces enfants-là

Ce récit-mémoire est celui d'une enfance : un non-lieu. Dans ces années-là, les adultes étaient libérés. De contrit à sans tabou, le sexe était au coeur de tout. Joyeux, bardés de musiques et d'électroménager, les parents laissaient leurs petits avec des paquets de surgelés pour partir à l'étranger. Et cette insouciance qui faisait ambiance... Les hommes en verve avec, dans leur sillage, les épouses, leurs regards posés, leurs gestes prétendus soignants, l'indicible : les corps d'enfants photographiés, chosifiés et - au passage - abîmés. Cela se passe dans un clos ; une sorte de ghetto qu'il faut fuir, fuir - et oublier. Quarante ans plus tard, la narratrice revient vers le lieu délaissé ; et retrouve, quasi en l'état, les émotions qui l'avaient habitée. Elle cingle ses personnages, assemble les épisodes. Vient enfin une image, et sortent les non-dits. Dire, aujourd'hui, sans pudeur, ce que leur liberté a coûté à... ces enfants-là. Virginie Jortay signe ici son premier roman. Après avoir réalisé de nombreux spectacles de théâtre et diversifié ses collaborations dans le domaine des arts de la scène, elle a dirigé l'Ecole supérieure des arts du cirque de Bruxelles. Elle est actuellement à la direction des études et de l'insertion professionnelle du CNAC (Centre National des Arts du Cirque) de Châlons-en-Champagne. Avec Ces enfants-là, on comprendra ce qui a construit son regard sur le monde, les hommes, les femmes et leur cinéma. Au coeur de tous ses projets, son engagement politique ; forcément féministe.

09/2021

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Littérature Allemande

Hôtel Berlin 43

Ecrit en anglais par l'auteur exilée aux Etats-Unis et scénariste à Hollywood, ce roman est publié en 1943 dans une version édulcorée, l'auteur le traduit en allemand ensuite. Il sera publié en France en 2004 aux Editions du Rocher à partir de la version américaine et avec quelques autres coupes. Notre traduction restitue le livre dans son véritable texte tel que l'auteur l'a désiré. 1945, Hôtel Berlin. Poussés par le rationnement et les bombardements, tout ce que la ville compte de diplomates, de généraux, d'hommes d'affaires ou de héros du champ de bataille se retrouvent dans ce lieu au luxe suranné, comme dans un ultime refuge. La comédie humaine se poursuit jusqu'à l'absurde, et les dignitaires fatigués cherchent les étoiles qui pourraient continuer d'entretenir leurs rêves de victoire ; au milieu de tous ces hommes brillent Tilli, une femme facile mais désargentée, et Lisa Doorn, égérie du Führer pour qui la foule envahit encore chaque soir le théâtre. C'est elle que va rencontrer Martin Richter, l'étudiant révolté, le téméraire opposant au régime, poursuivi par la Gestapo. Guidée par lui, elle va ouvrir les yeux sur la réalité et la barbarie du nazisme, puis l'aider dans sa folle aventure et sa fuite éperdue, jusqu'à succomber à son charme... Tandis que les bombes font vaciller les vieux murs, l'étau se resserre autour de cet amour naissant, symbole de liberté en ce lieu où chacun règle ses comptes et s'apprête à acquitter le prix des exactions commises pendant la guerre.

09/2021

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Littérature française

Marion, AESH. Comme une ombre au fond de la classe

Deux ans de chômage rendent Marion éligible à un poste d'Auxiliaire de Vie Scolaire. Issue de la restauration, elle se retrouve du jour au lendemain plongée dans l'univers de l'accompagnement scolaire et du handicap. Un entretien sans questions, une mission sans formations, un salaire au rabais sans reconnaissance, des prises en charge sans aucune information, c'est le non-sens d'un système qu'elle découvre dans une institution orchestrée par un ministère qui se veut inclusif. D'anecdotes truculentes en réparties facétieuses, Marion vous invite au fond de la classe où la motivation, la sensibilité et l'empathie sont ses seuls outils disponibles. Comment tenir dans ce travail d'une notoriété silencieuse et bancale tandis que le gouvernement considère n'avoir commis aucune négligence ? Comment le handicap peut-il être encore alimenté par l'indifférence de certaines personnes et la confusion kafkaïenne de nos grandes instances sociales ? Quand le handicap rencontre la précarité des conditions de travail, le fond de la classe est alors le théâtre des dommages collatéraux d'une Education nationale à deux vitesses. Un roman réaliste, inspiré de faits réels, raconté sans filtre, avec une pincée de dérision et beaucoup de tendresse. Lucie Monnac est AESH depuis neuf ans. Elle souhaite parler de ces hommes et de ces femmes qui accompagnent des élèves hors du commun, car le regard des lecteurs peut tout changer sur leurs conditions de vie. Engagée, elle est également correspondante de presse pour un quotidien, et auteure de "Dors, demain ça ira mieux", aux éditions Michel Lafont.

08/2021

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Littérature anglo-saxonne

La genèse d'un poëme

La genèse d'un poème se compose d'un préambule de Baudelaire introduisant la méthode de composition par E.A. Poe de son poème Le Corbeau, qui parut dans le Graham's Magazine en 1846. Poe y dévoile l'art, la manière et le contexte mental dans lequel le célèbre poème fut conçu. " Mon dessein est de démontrer qu'aucun point de la composition ne peut être attribué au hasard ou à l'intuition, et que l'ouvrage a marché, pas à pas, vers sa solution, avec la précision et la rigoureuse logique d'un problème mathématique. " Suivent des textes critiques de Poe sur le théâtre, le roman et le conte ayant pour exemples des œuvres aussi diverses que celles d'Euripide, Shakespeare, Defoe, La Motte Fouqué, Hawthorne ainsi qu'un article intitulé Les contes de Poe manifestement de la main de l'auteur lui-même, paru dans l'Aristidean en 1845 et dont les arguments font écho aux idées avancées dans La genèse d'un poème qu'il est en train de rédiger à la même époque. Cet article n'a jamais été réédité aux Etats-Unis et reste inédit en France. Cette collection se propose de mettre à la disposition du lecteur les textes confidentiels des auteurs entrés dans la légende des Cahiers de L'Herne. Des textes courts, mais qui présentent souvent un nouveau visage de leur auteur. A diffusion confidentielle, ces textes avaient d'abord été sélectionnés pour les fameux Cahiers. L'Herne souhaite leur rendre l'hommage qu'ils méritent en leur consacrant cette collection.

06/2023

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Policiers

Les Fantômes de Saint-Michel

Célèbre figure de la communauté afro-américaine de Paris, Marva Dobbs est l'exemple même de la réussite : son restaurant, le Soul Food Kitchen, ne désemplit pas, elle a épousé Loïc Rose, un avocat d'affaires apprécié des milieux politiques, et le couple a eu une fille, Naima, qui fait de brillantes études aux Etats-Unis. Quelle mouche a donc piqué Marva qui, à soixante ans passés, a eu un irrésistible coup de foudre pour son jeune cuisinier, Hassan Mekachera ? Cette liaison ne serait qu'une simple complication domestique si, un jour de la fin du mois d'août, Mekachera ne s'était pas volatilisé. Enlèvement ou fuite ? La police le soupçonne d'être impliqué dans l'attentat qui vient de ravager le siège du WORTHEE, un organisme culturel américain. Et voici que bientôt, Marva disparaît à son tour. Pour Naima, rentrée en toute hâte de New York, la vie bascule dans le cauchemar, surtout quand elle découvre la face cachée de ses parents. Dans ce deuxième roman parisien, Jake Lamar convoque certains des personnages de Rendez-vous dans le 18e, mais aussi des fantômes de l'histoire. Plus précisément ceux du quartier Saint-Michel, qui fut à plusieurs reprises le théâtre d'événements tragiques. Les Américains expatriés et les immigrés maghrébins côtoient des " espions " rescapés de la guerre froide dans ce polar enlevé et fantaisiste, à l'ironie parfois cruelle. Afro-Américain du Bronx, Jake Lamar a conquis "un large public en France. Il vit aujourd'hui à Paris.

09/2009

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Littérature française

La Nuit Cinéma

Cela se passe dans les Balkans, sur fond de guerre en ex-Yougoslavie. Enfermé dans un sous-sol, un homme se souvient et se raconte : l'expérience du théâtre ; sa fascination pour le cinéma ; un divorce qui le conduit à vivre dans une cave. Jusqu'au jour où il rencontre R.V., le chef énigmatique d'une organisation (le CIRC) dévolue à la préservation du patrimoine filmique menacé de disparition dans cette région. Il va se laisser recruter, pour mener en guerrier halluciné les opérations de sauvegarde et de catalogage qui lui sont confiées. Semblable à ces espions " dormeurs " placés en terre ennemie, il se fond d'abord avec ce qu'il y a autour de lui comme un photogramme suivant aveuglément le peuple des images d'un film. Il y a donc des caves, des sous-sols, une guerre, des frontières, tout un va-et-vient d'activités et de réfugiés. Des personnages passent, disparaissent, dont l'insaisissable Eva, l'aventurière, l'amante. Mais en se mettant à découper des photogrammes dans les pellicules qui passent entre ses mains, le narrateur se place bientôt en rupture avec les missions du CIRC. L'issue ne peut être que fatale... Avec La Nuit Cinéma, Éric Rondepierre nous dévoile les coulisses de son œuvre photographique. Récit initiatique, autofiction et réflexions esthétiques se mêlent dans un roman épuré où la guerre - conjurée par le jeu, la fantaisie et l'humour - est le décor d'une traversée de la nuit suivie d'un hypothétique retour à la lumière : celle d'après le cinéma ?

03/2005

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Critique littéraire

La main de l'auteur et l'esprit de l'imprimeur

Tout comme l'histoire, la littérature est attachée à la résurrection des morts. Souffle inspiré de l'épopée, minutie narrative et descriptive du roman historique, ou bien réincarnation des acteurs de l'histoire sur la scène du théâtre - certaines oeuvres de fiction donnent au passé une présence souvent plus forte que celle proposée par les livres des historiens. Mais Roger Chartier nous met en garde : lorsqu'il les lit, l'historien ne doit jamais oublier l'historicité de ces oeuvres et leur mode de circulation. Si le XVIIIe siècle fonde la littérature sur l'individualisation de l'écriture, l'originalité des oeuvres et le sacre de l'écrivain, il n'en allait pas du tout de même auparavant : fréquence de l'écriture en collaboration, réemploi d'histoires déjà racontées, lieux communs partagés, formules répétées, ou encore, continuelles révisions et continuations de textes jamais clos. C'est dans ce paradigme de l'écriture de fiction que Shakespeare a composé ses pièces et que Cervantès a écrit Don Quichotte, à une époque de faible reconnaissance de l'écrivain comme tel : ses manuscrits ne méritaient pas conservation, ses oeuvres n'étaient pas sa propriété et ses livres, dans leur matérialité (ponctuation, divisions internes, paragraphes, etc. qui en fixaient le sens), étaient d'abord l'oeuvre des correcteurs, des typographes et de l'imprimeur. Lecteur des textes littéraires, l'historien se doit plus que jamais de savoir faire la part entre la main de l'auteur et l'esprit de l'imprimeur.

03/2015

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Cinéma

Trois films fantômes de Jacques Rivette. Phénix suivi de L'An II et Marie et Julien précédé d'un Mode d'emploi

Dans les tiroirs de tout cinéaste, dorment des projets qui n'ont jamais franchi le cap de la réalisation. Jacques Rivette lui-même a souvent rêvé de nombreux films restés à l'état d'idée ; parmi eux, il en est trois qu'il a réellement essayé de faire aboutir. Ces trois films fantômes ont des liens secrets avec les films réalisés. Avec Jean Gruault, au début des années 60, Rivette a rédigé L'An II, dont le sujet, toujours sulfureux en France - la fin tragique de la chouannerie -, a eu pour seul effet de provoquer chez les producteurs une terreur sans appel. Avec Eduardo de Gregorio et Suzanne Schiffman, au début des années 70, il invente pour Jeanne Moreau Phénix, l'histoire de Deborah, étoile de la scène vivant recluse dans son théâtre, qui devient le lieu d'une dérive fantastique. Rédigé intégralement par Rivette, il se lit aujourd'hui comme un roman étrange, captivant, plein d'échos avec ses films postérieurs, jusqu'à Va savoir. Marie et Julien, au milieu des années 70, est le fantôme de la série inachevée des " Filles du feu ". Cette " love story " s'inspire du thème romantique de la revenante qui doit conquérir l'amour d'un mortel. La continuité rédigée par Claire Denis à partir des discussions de l'équipe du film ne sera jamais terminée. Jacques Rivette nous livre le mode d'emploi de ses trois " films fantômes " dans un dialogue avec Hélène Frappat, auteur de Jacques Rivette, secret compris.

02/2002

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Littérature étrangère

Mister Candy

Pour la petite Lenny, Lahore est la scène d'un passionnant théâtre, prodigue en scènes pittoresques ou énigmatiques dont certaines, à l'insu de l'enfant, sont déjà lourdes des menaces qui pèsent sur une communauté où se côtoient pour le meilleur - puis pour le pire - une multitude d'ethnies et de religions différentes. L'heure, douloureuse, va bientôt sonner qui verra la partition de l'Inde et la création du Pakistan, mais aucune des grandes figures politiques de l'époque - pas même ce fameux Gandhi à l'étrange regard que sa mère lui fait approcher un jour - ne saurait durablement détrôner dans les pensées de la fillette les personnages familiers qui fascinent son enfance. Sous la plume d'une narratrice qui n'est plus la fillette de jadis mais qui revit intensément ses sensations, ses interrogations, ses étonnements et jugements d'alors, Bapsi Sidhwa met ici en scène avec passion, avec rigueur, une page capitale dans l'histoire du sous-continent indien. Précise, ironique - ou chargée d'une exceptionnelle puissance tragique à la dimension des drames rapportés - l'écriture convoque, entre rires et larmes, l'immédiateté d'un quotidien qui se charge progressivement de tout le poids d'une histoire politique complexe et violente. De Mister Candy, dont il cite un large extrait dans son Anthologie de la littérature indienne de 1947 à 1997, Salman Rushdie a pu écrire dans un numéro du New Yorker consacré à la littérature indienne que ce roman " constitue l'une des plus admirables réponses qui soient à l'horreur que représenta la division du sous-continent ".

09/1997

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Littérature française

Debussy pour toujours

Au temps où l'art connaît son essor, à travers les mouvements qui forgeaient l'ouverture d'une époque inspiratrice, consacrée à l'art et à l'artiste, en musique, au théâtre, en poésie, en peinture ; de Satie, à travers De Renier, Maeterlinck, jusqu'à Mallarmé, Debussy créait son art, sous les toits impitoyables de la ville de Paris. C'est à cette époque-là qu'il composa ses oeuvres les plus célèbres, dont le Prélude à l'après-midi d'un faune et Pelléas et Mélisande. En même temps, c'est dans l'amour qu'il trouvait son refuge pour fuir son âme solitaire, son inquiétude et le destin incertain de sa vie d'artiste. Une histoire d'amour se trouve donc au centre de ce récit, sous l'oeil d'un narrateur à la fois omniscient et faisant preuve d'un réalisme subjectif, le point de vue se restreignant en alternance au champ de vision de ses personnages, laissant ainsi entrevoir l'amour passionné qu'éprouvait ce grand compositeur pour une femme, une courtisane attitrée autrefois, suivant sa métamorphose au fur et à mesure que leur amour se développe et les déchire. Un amour inspirateur et idéalisé se mêle à une passion déchaînée, des disputes, des caprices, des départs, des retours... Un roman qui démontre le caractère inséparable entre la vraie vie et les apparences, la passion et le désir, où l'amour devient torrent qui se détruit et s'apaise puis s'éternise dans le souffle soudé de deux êtres.

12/2018

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Romans de terroir

La nuit de la chouette

Si, jusqu'à présent rien n'avait alimenté les rêves de la jeune Marie, tout devient différent le jour où André l'entraîne dans le tourbillon d'un bal d'été. - En 1960, Marie est en âge de rire, de sortir et d'aimer. Mais à part la ferme, elle ne connaît rien de ce monde qui bouge, de ces femmes qui se maquillent, qui vont au cinéma, qui portent des talons hauts et des bas. D'ailleurs elle est certaine qu'elle finira vieille fille. Un jour, de passage dans le village, elle tombe sous le charme d'un nouveau venu - un commis agricole - à l'allure flamboyante et à l'esprit badin.  Si, jusqu'à présent rien n'avait alimenté ses rêves, tout devient différent le jour où André l'entraîne dans le tourbillon d'un bal d'été. Elle découvre les premiers frémissements de son corps et est assaillie de pensées qui l'emportent loin de l'univers clos et figé de ses parents. Mais elle est brutalement rattrapée par la cruelle réalité de la vie : le beau garçon file à Paris le lendemain avec un copain pour y faire fortune et elle se découvre enceinte. Dévastée, elle craint les foudres de Dieu, la colère de son père, et les calomnies de son entourage. Mais elle apprendra que l'effort, le travail et la solidarité humaine permettent de survivre aux épreuves et de garder sa dignité. Fausses pistes, coups de théâtre, révélations… un roman habilement construit, qui fait s'entremêler mystère, amour et tragédie.

03/2017

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Théâtre - Pièces

Héliogabale. Drame en quatre actes

Juin 1942. Jean Genet est incarcéré à la prison de Fresnes, condamné à huit mois de réclusion pour vol de livres. A trente et un ans, le détenu n'a encore rien publié ; mais la cellule est un lieu propice à l'éclosion de son talent littéraire. Il y écrit son premier roman, Notre-Dame-des-Fleurs, et le long poème Le Condamné à mort. L'attrait du théâtre se fait déjà sentir, comme en témoigne Héliogabale, ce drame à l'antique dont un manuscrit a été enfin retrouvé à la Houghton Library. L'existence de cette pièce était attestée, Genet l'ayant fait lire à quelques proches et ayant exprimé le souhait qu'elle soit publiée et créée - avec Jean Marais dans le rôle-titre. Rien de cela n'eut lieu et l'écrivain n'y revint plus. Voilà donc, plus de quatre-vingts ans plus tard, la mise en scène des dernières heures d'Héliogabale, jeune prince romain assassiné, telles que Genet les a rêvées et méditées. Au travers de cette figure solaire, hautement transgressive et sacrificielle, à laquelle Antonin Artaud avait consacré un essai flamboyant en 1934, Genet aborde les thèmes qui lui sont chers, dans les règles de l'art mais en laissant affleurer un lyrisme bien tenu : le travestissement et l'homosexualité, la sainteté par la déchéance, la beauté par l'abjection. Un envers du monde social où l'auteur, apprenti dramaturge, entend déjà trouver ses vérités, situer son oeuvre à venir et inventer sa propre légende.

04/2024

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Bayard - Je bouquine

L'incroyable destin de George Sand, l'audacieuse

Inhabituel pour la collection roman doc, cette biographie est écrite par une romancière, séduite par ce destin de femme exceptionnel ! Le récit se décompose en 5 chapitres correspondant à 5 périodes marquantes... Tout d'abord son enfance... La vie de George Sand commence dans la tristesse... son petit frère meurt à peine né, son père lui succède dans la tombe prématurément d'une chute de cheval... La petite Amandine-Aurore est privée de sa mère par sa grand-mère qui veut se charger de son éducation. Ensuite son adolescence et son mariage... Peu à peu la personnalité d'Amandine se forge au contact des gens simples de Nohant, au pensionnat des Dames Augustines. Mariée, devenue mère, elle affirme vite sa volonté d'indépendance, et monte à Paris tenter sa chance. Les trois derniers chapitres sont consacrés à sa vie de femme adulte... Amandine abandonne son nom pour devenir George Sand, elle s'habille en homme, choque ses contemporains. Mais elle se fait un nom en devenant une plume, en animant des salons littéraires et en vivant ses passions amoureuses avec de jeunes artistes au grand jour. Elle se passionne pour la politique et combat les injustices. Elle finit sa vie à Nohant, montant des pièces de théâtre et de marionnettes pour les enfants du village ! Le récit est enrichi de 5 pages documentaires : - La situation des femmes au temps de George Sand - La vie littéraire - George Sand, une femme hors des modes - Les réseaux sociaux de l'époque - Auteure de plusieurs dizaines de livres !

01/2022

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Romans policiers

Cinabre

Cinabre, c'est la couleur de l'hôtel le plus chic de Toulouse, étau de velours fréquenté par une clientèle fortunée. Un rouge minéral qui rappelle la couleur du sang. L'Hôtel Ferdinand fut le théâtre d'un quadruple homicide dans les années 1980. Son directeur, Eugène Ferdinand, y massacra sa famille avant d'être abattu par la police. Toute sa famille sauf Richard, petit dernier miraculé. C'est lui-même qui décidera trente ans plus tard de rouvrir l'établissement... Mais on n'efface pas à coups de travaux monumentaux une réputation sulfureuse. Les Rois de Pique sont six anciens camarades de promo qui ont fui l'hôpital pour se lancer en indépendants. Lorsque l'un d'eux disparaît après avoir soigné une cliente de l'Hôtel Ferdinand, personne ne semble s'en émouvoir. Seul Elliot Akerman, infirmier sensible et sans concession, va partir à sa recherche. Pendant ce temps, Toulouse vit sous la terreur d'un tueur qui attaque ses victimes au sabre. Est-il isolé ? Et qui doit se sentir menacé ? Pour le capitaine Aubert et son équipe, c'est le début d'un combat sans fin contre une hydre voilée par des nappes de sang. A propos de l'auteur Cinabre est le quatrième roman de Nicolas Druart après Nuit blanche (Grand Prix du Suspense psychologique, 2018), Jeu de dames (2019), L'Enclave (Prix de l'Embouchure, 2021). Infirmier de 35 ans établi à Toulouse, il excelle à décrire au scalpel les fêlures de l'esprit et offre ici un thriller sombre, asphyxiant, magistral.

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Poésie

Approcher Vénus

Approcher Vénus est un recueil de poèmes et de dessins, composé de trois poèmes sur le désir féminin, de son éclosion à son déploiement. Le premier poème, "Souffle" , représente la genèse du désir. Le deuxième, "Plume" , le retour vers son orient intérieur. Le troisième, "Vénus" , l'exaltation de l'amour physique. Les dessins, réalisés à l'encre de Chine et à la loupe, sont en apparence l'expression d'un univers familier par ses emprunts au monde végétal mais s'avèrent plus énigmatiques et fantasmés quand le regard s'y plonge. Les textes d'Odile Lefranc et les dessins d'Isabelle Pistono existaient au préalable, indépendamment les uns des autres. C'est en partageant leurs créations qu'il est apparu aux deux artistes que leurs univers se répondaient. Le livre Approcher Vénus est né de cette rencontre. Odile Lefranc est autrice et vit en région parisienne. Elle a commencé par écrire pour le théâtre, sa pièce Clémence la Victorieuse a été donnée en lecture publique par Olivier Py. Egalement journaliste, elle collabore régulièrement à des revues culturelles : L'Eléphant et Noto. Elle vient de terminer un premier roman Le Lac au miroir. Isabelle Pistono est dessinatrice et vit à Paris. Inspirée par les périodes Art déco et Art nouveau, elle déploie dans ses dessins différents univers : végétal, organique et rythmique. Ses dessins sont réalisés à l'encre de Chine et à la loupe avec un rapidographe de 0, 1 mm. Pour la première fois, elle dévoile une partie de ses oeuvres dans ce recueil.

11/2021

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Littérature française

A la fin, elle meurt

Emma est une jeune fille qui a décidé de profiter de sa jeunesse (sa seule vérité) pour vivre comme elle l'entend : dans l'excès. Lors d'une soirée, elle rencontre Sophie qui devient aussitôt sa complice. Elles décident de vivre ensemble, pour mieux régner sur leur débauche. Lorsque leurs parents les menacent de ne plus les entretenir, elles ripostent en cumulant les boulots de courte durée, et quand Emma quitte définitivement les bancs de la fac pour se poser derrière une caisse enregistreuse, ce n'est pas de bon coeur. Le monde, en particulier celui du travail, elle ne le comprend pas, et il lui rend bien. Capitulant, elle s'efforce de supporter sa descente au calvaire. Lorsque le supermarché devient le théâtre d'un fantasme nouveau, la motivation la gagne, un peu plus, puis l'obsède, jusqu'à... Perdue entre ses envies et celles des autres, elle devra mettre de côté son immoralité pour suivre un troupeau qui ne lui ressemble pas mais dont l'autorité la captive étrangement. Réaliste compte-rendu d'une génération sans filet, c'est le roman du désenchantement. Le style mordant d'une héroïne qui exprime précisément, ses sensations et sentiments, nous offre une écriture à vif. L'humour et le second degrés sont de mise aussi bien dans les réflexions que dans les dialogues (rares et réalistes). L'émotion est palpable lors des chassés-croisés saphiques, même si la passivité et la nonchalance d'Emma et des autres personnages domine le style.

04/2022

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Romans historiques

Les grandes familles

C'est dans les cercles de la grande banque, de la politique, de l'armée, de la célébrité et de l'oisiveté luxueuse que se déroulent les trois romans du cycle Les Grandes Familles, cette vaste fresque de la société française d'entre les deux guerres mondiales. Romans de l'ambition, de ses succès et de ses échecs, romans du pouvoir, de ses triomphes et de ses écroulements, romans des affaires, de leur turbulence et de leurs faillites, romans du vieillissement, des déchéances et de la mort, où s'affrontent aristocrates, grands bourgeois, et arrivistes. Comme en écho à cette décadence sociale, et de la même période d'écriture, voici La Volupté d'être et sa fascinante héroïne, la Contessa Lucrezia Sanziani, vieille femme casquée et gantée de panthère, qui rejoue les scènes d'un passé ardent, mouvementé, quasi fabuleux, pour la petite femme de chambre de l'hôtel autrefois luxueux où elle s'est retirée.

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Théâtre - Pièces

La statue de temps

La délicatesse. C'est le mot qui me vient à l'esprit à la lecture des poèmes de Gaëtane de Lansalut. Délicatesse et simplicité. Un univers enveloppant bien que minimaliste. La beauté de l'instant saisi dans sa fugacité. L'harmonie des contraires, puisque la statue évoque l'objet lourdement ancré, tandis que le temps, fugace, est par essence volatile. Les mots de Gaëtane ouvrent nos yeux sur ce monde qui nous entoure, et que nous avons perdu l'habitude de contempler. Pas besoin de chichi : une miette de pain, des flocons de neige, le café du matin, la rosée, le soleil levant, le ciel bleu, un caillou, suffisent à éveiller l'intensité de nos sens. La statue de temps est à l'image de l'autrice : sensible et émouvante, drôle et profonde, idéaliste et réaliste tout à la fois. A travers les lignes se devine la quête de l'Absolu dans les moindres détails du quotidien. Mis en scène au théâtre de Nesle, les poèmes de Gaëtane, subtilement interprétés par la comédienne Bérengère Warluzel et accompagnés à la flûte par Julie Huguet, faisaient l'effet d'un temps comme suspendu. Dans son atmosphère clair obscur, dans son dépouillement, la scène ressemblait à une peinture de Georges de La Tour. Intimistes et vibrants, les tableaux de Gaëtane de Lansalut interrogent la vie en même temps qu'ils la célèbrent, avec amour. Virginie Larousse Rédactrice en chef du Monde des religions. Ce sont des poèmes de jeunesse bien souvent, écrits d'une traite sous une impérieuse inspiration qui me faisait prendre le stylo ou la plume (de l'ordinateur) sans attendre. Un trépignement à écrire. De jour, de nuit. Je me suis toujours demandé dans quel état il fallait être pour écrire. Pour être inspiré(e). Que devenait notre conscience ? Dans quel univers fallait-il être pour succomber aux délices des mots bien souvent au bord de l'intime si ce n'est aux marges de l'indicible. Il est apparu que le temps avait une valeur pondérale dans certains de mes textes. Faisant accroitre leur maturation. Puis un déclic. Des textes nés comme ça. Au fil de l'eau. Au fil du temps. Au gré des rencontres. Ce fut celle avec la flûtiste Julie Huguet au Japon, qui a cru en mes textes et les a proposés à la comédienne Bérengère Warluzel pour en faire un spectacle d'une heure au théâtre de Nesle, les jeudis des mois de février et mars 2019. Avec le soutien du metteur en scène Jean-Daniel Laval. Et un projet est né. Une statue de temps qui veut se promener dans les théâtres, les bibliothèques ou les librairies ou chez les gens, dans leur salon, au gré des rencontres là aussi. Poèmes en prose et morceaux de musique s'intercalent judicieusement pour narrer la vie, sous une forme plutôt introspective, sensible et imagée. Chacun pourra y retrouver le thème du temps qui passe, de la vie allègre qui se déroule inexorablement comme pourrait-on dire un voyage. Ce spectacle s'adresse à toutes et tous. Les poèmes nus peuvent aussi être agencés et mis en scène d'une autre manière, avec une autre musique. Ainsi y a-t-il eu une alliance complice de la musique de Johann Sebastian Bach à la flûte et du texte qui a pu émouvoir. Un spectacle à hauteur d'enfant, contemporain et classique à la fois, qui a eu l'ambition folle de nous faire nous réjouir. Car tout, au fond, est à faire avec amour. Gaëtane de Lansalut

04/2021

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Critique Théâtre

Donizetti et la France (1831-1897). Carrière, créations, réception

La carrière parisienne de Gaetano Donizetti est parsemée d'immenses succès ainsi que de cuisants échecs. Sa prolixité lui vaut les faveurs des théâtres mais le cantonne au rang de compositeur secondaire. Cette étude a pour ambition de lui rendre la place qui est la sienne dans le paysage musical parisien.

05/2021

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Littérature française

Lettre à M. Nivelle de La Chaussée, de l'Académie française, sur sa Gouvernante, 20 février 1746. Où il est parlé par occasion de son nouveau goût comique et de ses pièces de théâtre

Lettre de M. P... . à M. Nivelle de La Chaussée, de l'Académie française, sur sa Gouvernante. Où il est parlé par occasion de son nouveau goût comique et de ses pièces de théâtre. (20 février 1746.) Date de l'édition originale : 1747 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Romans policiers

Mort aveugle

Les apparences sont souvent trompeuses. Ainsi, Grant County a tout de la petite ville tranquille du vieux Sud américain où il fait bon vivre et aimer son prochain. Une ville tranquille, où est pourtant retrouvée une jeune femme sauvagement violée et mutilée dans un diner local. Puis une autre, violée et mutilée elle aussi. Ressurgissent alors les rancoeurs et les secrets des uns et des autres, enfouis au fil du temps. Des haines qui font craquer le vernis de Grant County et en révèlent l'horreur. Avec ce premier volume de la série de " Grant County " , Karin Slaughter campe un couple d'enquêteurs atypique : Sara, pédiatre occasionnellement légiste, et son ex-mari, Jeffrey, shérif de la ville. Sombre, brutal, le roman nous plonge dans une intrigue haletante et glaçante jusqu'à la dernière page. Nouvelle préface de Lisa Gardner. Traduction de l'anglais (Etats-Unis) par Paul Thoreau. A propos de l'autrice : N°1 sur les listes internationales de best-sellers, Karin Slaughter est l'un des autrice les plus populaires et les plus plébiscitées dans le monde. Publiée en 33 langues et vendue à plus de 30 millions d'exemplaires, elle est l'autrice de 15 romans, parmi lesquels figurent les séries Grant County et Will Trent, le roman Cop town, nominé pour l'Edgar Award, et Pretty girls (Mosaïc 2016), son premier thriller psychologique. " Karin Slaughter nous livre un récit noir, brutal, avec des passages à glacer le sang, et un style d'écriture soigné et poignant. Un très bon moment de lecture. " Violette BeauRegard, Babelio " Dans ce premier roman, déjà tous les éléments qui font la réussite de cette autrice : des histoires intenses, du suspens, des enquêteurs au centre des intrigues, des personnalités fortes, complexes. " laure14, Babelio

06/2023

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Policiers

Angle mort

" La nature a horreur du vide. Dans le banditisme peut-être plus qu'ailleurs. " Diego est braqueur, né à Barcelone. Il vit à Aubervilliers, dans une hacienda délabrée, avec son frère Archibaldo et des souvenirs. Leur soeur, Adriana, a fait d'autres choix. Artiste au cirque Moreno, elle rêve d'accrocher son trapèze à la tour Eiffel. Paris, Bassin de la Villette. Lors d'un braquage, le gérant d'un bar s'effondre, terrassé par un coup de batte de base-ball. La Brigade criminelle du 36 et le 2e DPJ sont co-saisis. Les commandants Desprez et Duchesne, aidés de la Fluviale, tirent le fil qui les fera remonter à Diego. La traque est lancée, du quai des Orfèvres au canal Saint-Denis, des marges du Grand Paris aux cerveaux des indics, du port de l'Arsenal aux replis secrets d'Aubervilliers. Entre flingages et virées nocturnes, Diego garde toujours un temps d'avance. Comment piéger celui que rien n'arrête ? Au fil de l'enquête, les histoires se tissent. Celle d'un homme dont le salut passe par les armes. Celle d'une jeune femme en lutte contre son hérédité. Diego, prêt à tout pour protéger sa soeur. Adriana, prête à tout pour protéger son frère. Quand les sentiments viennent bouleverser les liens de sang. Une tragédie effrénée, où rayonne le soleil noir de la liberté. Roman noir, roman d'action, roman d'amour, Angle mort surprend par son ambition et sa densité. Après plusieurs mois d'enquête sur le terrain, aussi bien du côté de la police que de celui des braqueurs, Ingrid Astier réussit ce parfait mélange entre ultra réalisme et imaginaire qui font les meilleurs romans noirs.

01/2013

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Littérature étrangère

Oeuvres. Tome 9

Ce neuvième volume des Oeuvres d'Ismail Kadaré est composé de cinq romans ou récits et de onze nouvelles, écrites à des périodes différentes. Hormis Le cortège de la noce s'est figé dans la glace, Trois chants funèbres pour le Kosovo et Ballade sur la mort de J. G. , qui évoquent les drames anciens et récents du Kosovo, la plupart des autres oeuvres ont pour thème et décor l'ère socialiste. On a beaucoup disserté, dans les pays ex-communistes et hors d'eux, sur la façon dont cette époque fut dépeinte par ses propres écrivains et sur leur degré de soumission ou d'autonomie par rapport au conformisme en vigueur. Pour ce qui est d'Ismail Kadaré, ce volume fournit d'intéressantes réponses à cette question. Il s'ouvre notamment sur un roman intitulé La Peau de tambour (ou Les Noces), écrit et publié en 1967, le seul, de l'aveu même de l'auteur, à avoir subi l'empreinte du réalisme socialiste. Pourtant, à la lecture de cette oeuvre surprenante - que Kadaré a pu lui-même qualifier de " plus mauvais roman que j'aie écrit " -, on est frappé de constater à quel point l'altération de la personnalité de certains auteurs a été bien moindre qu'on ne l'a prétendu. Un autre roman, Clair de lune, a été interdit dès sa publication en Albanie, en 1985, pour " errements idéologiques ". L'Aigle, en revanche, a été conçu et édité en France en 1995, après la chute du communisme. Enfin, la plupart des nouvelles ont été rédigées et publiées en France entre 1960 et 1990, et traitent de la vie en régime socialiste, tout en échappant aux clichés et conventions de l'époque.

09/2000