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Histoire internationale

Victorieuse Russie

Aveugle Occident : des décennies durant, il a cru que le soleil de l'Avenir radieux se levait à l'Est, et crie à présent son angoisse face à la montée des aspirations nationales avec autant de force qu'il se tut pendant soixante-dix ans devant l'asservissement, voire l'écrasement ou la déportation de ces mêmes nations. C'est vrai, une fois ses espaces rendus à la liberté, l'Histoire décomprimée se défoule, elle bouillonne, et tout l'arriéré de problèmes, de rancoeurs, de frustrations, d'aspirations contradictoires remonte au jour. Qui pourrait s'en étonner ? C'est vrai, le désastre communiste a ravalé l'ex-Supergrand au rang de pays en voie de développement attendant son salut de l'aide étrangère. Ceux qui ne refusaient pas leurs faveurs à l'URSS les mesureront-ils à la Russie démocratique ? C'est vrai encore, les premières années du retour à la liberté sont d'autant plus difficiles que les réformes font attendre leurs premiers effets positifs et que l'entrée dans l'économie de marché engendre d'abord plus de soucis et de mécontentements que de mieux-être. Mais qui ne garde souvenir du dur enfantement de l'Etat de droit en Occident même ? Une utopie totalitaire remisée à son tour aux poubelles de l'Histoire, un Empire démembré, des nations satellites rendues à la souveraineté, des peuples recouvrant leur dignité et la libre disposition de leur destin, des libertés rétablies, des institutions démocratiquement élues et fonctionnant, une volonté de paix tangible exprimée dans les pourparlers sur le désarmement et par le ralliement aux décisions conformes au droit international, l'aspiration à faire corps avec la civilisation occidentale et à partager ses valeurs _ trouve-t-on dans l'Histoire moderne une conversion d'une telle rapidité et d'une telle ampleur ? Telle est la victoire d'unpeuple et d'un pays, la Russie, qui, ayant défait le communisme et ses démons, se réapproprie son destin, celui d'un grand pays moderne d'Europe.

12/1992

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Littérature française

Le purgatoire

Progrès en amour assez lent. Ce titre de Jean Paulhan aurait pu convenir pour résumer la vie. de Pierre Boutang. Né au péril de la Grande guerre (1916), brûlant de connaître, de combattre et d'aimer, cette vie eut cependant la vitesse d'une balle. Mais ce n'est pas le même amour qui était en question. Dans ce domaine la lenteur du progrès se paye cher - autour de soi -, et il vient un moment où un homme, vers 1976, s'en rend compte. Le catholique habité par la grâce d'Israël a dénommé cela le Purgatoire et il l'a fait, ce Purgatoire, de son vivant - ce qui est assez comme manière de brûler les étapes, "Sans une métaphysique préalable de l'histoire, nulle philosophie de l'existence ne peut se défendre de l'accusation de tricher avec la réalité humaine", écrivait-il trente ans plus tôt. Ce "roman" au sens des Confessions de saint Augustin pourrait donc servir le prestige d'un pays qui aurait fait de la littérature sa manière de ne pas tricher avec la réalité humaine. La langue, majestueuse, souveraine est aux aguets, dans le murmure de l'enfance, dans la proximité de la mort. Son chant qui s'avère aussi un voyage dans la littérature universelle en est un des plus beaux. "Sans cesse à la proue d'un discours dont on ne distingue que le sillage, son action sur l'époque aurait paru plus nette si seulement il avait accepté de prendre quelque retard sur son propre mouvement" La dure introspection à laquelle il se livre est sévère car elle façonne notre jugement moral, sans conférer cette "satisfaction âpre et secrète de se sentir foulé aux pieds par la fortune", dont parlait Machiavel. Le verdict est certain, répété en appel, mais la grâce et le "désentravement de l'âme" sont à ce prix. Sil s'agissait d'une conversion c'est à celle du lecteur que l'on pourrait assister.

03/2021

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Histoire contemporaine

Madame de Krüdener. Mystique et femme de lettres

La baronne Juliane von Krüdener (1764-1824) est une femme de lettres, sujette de l'Empire russe et d'expression française, connue en France sous le nom de Madame de Krüdener. Selon Sainte-Beuve, elle est en 1801 assez jeune et belle toujours, délicieuse de grâce, petite, blanche, blonde, avec des yeux d'un bleu sombre, un parler plein de douceur et de chant... Mémoires et pensées parait en 1802 avec une préface de Chateaubriand et Valérie, roman épistolaire autobiographique (son oeuvre la plus connue) en 1804 : il lui vaut un succès immédiat dans les milieux littéraires parisiens. Elle se vante d'avoir été l'inspiratrice de la Sainte-Alliance contre l'Empire français et tout juste après la défaite de Napoléon Ier, tient des salons célèbres au Faubourg Saint-Honoré à Paris, puis en Suisse. C'est un défilé des célébrités du temps dont René de Chateaubriand, Mme de Staël, Juliette Récamier, Pierre Jean Garat, Antonin Balthazar Dandré, intendant des Douanes sous Louis XVIII, Benjamin Constant, Claire Kersaint, duchesse de Duras, Alexandre III, Tsar de toutes les Russies dont elle fut l'égérie très visible, L. P. Bérenger, l'auteur aujourd'hui oublié de La Morale en Action, etc. De retour à Riga, en 1804, Juliane von Krüdener, jusqu'ici très orgueilleuse, est sujette à une crise mystique qui la rapproche du piétisme. A cela s'ajoute encore sa découverte du martinisme et de toute une littérature ésotérique et souvent contre-révolutionnaire. Elle mène après sa "conversion" une vie de visionnaire mystique et dispense son enseignement en Allemagne et en Suisse de 1808 à 1815. Après sa mort, Certains en feront une sainte, d'autres une folle. La duchesse d'Abrantès ne s'intéressera pas qu'à son côté mystique et écrira : "Madame de Krüdener est une des femmes les plus remarquables, comme talent". En tous les cas, à une époque où la plupart des femmes sont soumises à leurs maris, Mme de Krudener eut, elle, une grande influence sur les hommes.

06/2023

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Vie chrétienne

Charles de Foucauld et Marie de Magdala

Ne pensez pas qu'il s'agit dans cet ouvrage, dont la première édition date de 1950, de biographies parallèles, même si des ressemblances frappantes existent entre ces deux convertis à deux millénaires d'intervalle et si Charles de Foucauld, aujourd'hui canonisé, eut une grande dévotion à Marie –Magdeleine, soeur de Marthe et de Lazare. Tous les deux, dans leur jeunesse eurent une vie tumultueuse, elle, d'une grande beauté et riche, fut une grande courtisane et lui, jeune officier, eut une conduite scandaleuse. Leur ascension vers un véritable amour fut, pour elle, un regard de Jésus-Christ, pour lui une première confession intimée par l'abbé Henri Huvelin dans l'église Saint-Augustin à Paris. Ce livre est un recueil de méditations sur cet amour spirituel qui prit possession de deux âmes de manière bien différente, mais pourtant exclusive et totale, au prix d'un dépouillement absolu, quasiment soudain pour Marie et par étapes pour Charles, en passant par la Trappe, puis par la Terre Sainte avant de se sublimer dans le désert du Hoggar et de Tamanrasset. Ces méditations font appel à la fois à des passages des Evangiles comme à des textes de Lacordaire et de quelques théologiens, mais aussi à des conditions de vie fort intéressantes pour les premières années du christianisme avec Marie à Béthanie puis à la Sainte-Baume et sur l'Afrique avec Charles qui, tout en cultivant une grande solitude en compagnie du seul Rédempteur, pria pour les Arabes, les Berbères, les Touaregs et apprit leur langue pour commencer à les évangéliser. C'est avec une fine psychologie et une délicatesse remarquable que René Pottier montre la conversion de ces âmes de même famille, de leur attachement aux Evangiles que Marie a vécu avant même leur écriture et Charles par l'exemple. Tous deux auront été des missionnaires, elle en Provence, lui dans le désert. Tous deux ont répondu à l'amour par l'amour.

06/2022

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Illustration

Félicien Rops. L'oeuvre érotique

"La vue d'une oeuvre érotique, faite par un artiste d'un vrai talent, m'induit à d'obscures descentes dans des fonds d'âmes. Loin des nudités que j'eus tout d'abord un mélancolique plaisir à contempler, je rêve à leurs auteurs et je me demande à quelles impulsions, à quels sentiments ils obéirent, alors qu'ils exécutèrent de semblables oeuvres. Il est donc vraisemblable que l'artiste qui traite violemment des sujets charnels, est, pour une raison ou pour une autre, un homme chaste. Impurs ou non, les artistes dont les nerfs sont élimés jusqu'à se rompre, ont, plus que tous autres, constamment subi les insupportables tracas de la Luxure. Je parle exclusivement de l'Esprit de Luxure, des idées érotiques isolées, sans correspondance matérielle, sans besoin d'une suite animale qui les apaise". Ce traité-hommage à ce grand dessinateur ombrage largement toute une littérature contemporaine qui ose se nommer érotique. Félicien Rops, peintre et illustrateur belge (1833-1898), ami de Baudelaire, illustrateur de Verlaine, du Sâr Peladan et de Barbey d'Aurevilly, Cette étude de J. -K. Huysmans parut en 1896 dans la revue Plume. Joris-Karl Huysmans (1848-1907) né et mort à Paris est certainement l'un des plus grands écrivains de la deuxième moitié du XIXe siècle. Avec ses romans tels A rebours, En route, La Cathédrale, Là-bas pour ne citer que ceux-là, nous tenons un auteur singulier où l'oscillation entre le profane et le sacré constitue la clef à devenir de sa conversion. Esthète plus que "spécialiste" de l'art, il défend l'Impressionnisme et le donne à découvrir au public. On parle de "L'oeil" de Huysmans... Odilon Redon, Gustave Moreau et Félicien Rops - du mouvement Symboliste en peinture - deviennent, de même, connus grâce à ses articles. L'opuscule que nous publions comporte de nombreuses illustrations du peintre, illustrateur, entre autres, des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire.

02/2024

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Sciences politiques

Naissance de l'Action française. Maurice Barrès, Charles Maurras et l'extrême droite nationaliste au tournant du XXe siècle

Fondée en 1899 sous l'égide intellectuelle de Maurice Barrès, avant de tomber sous l'emprise du royaliste Charles Maurras un an plus tard, l'Action française est assurément le mouvement d'extrême droite le plus influent de la première moitié du XXe siècle en France. Pourtant, il n'existait aucune étude approfondie consacrée aux conditions de son émergence, dans le contexte particulier de l'affaire Dreyfus. Apparaît alors une extrême droite d'un genre nouveau, réactionnaire mais volontiers athée, ultra-nationaliste et farouchement antisémite. Henri Vaugeois, fondateur de l'AF, en appelle à un dictateur régénérant la nation par la mise au ban des idéaux républicains. Charles Maurras encense, dans la presse royaliste, l'action antijuive de Jules Guérin. Quant à Barrès, compromis dans la tentative de coup d'Etat de Déroulède en février 1899, il reconsidère son nationalisme (le mot a été inventé par lui en 1892) à la lueur du racisme crépusculaire de Jules Soury, qui le fascine. Tous se retrouvent autour de l'Action française, qui s'institue "laboratoire de nationalisme". Le petit groupe d'AF fait ainsi le lien entre l'extrême droite du xixe siècle, principalement royaliste et cléricale, et l'extrême droite du XXe siècle, avant tout nationaliste et populiste (et, dans les années 1930-1940, largement fascinée par l'expérience dictatoriale des voisins italien, allemand, espagnol).A partir de nombreuses archives privées largement inédites et de multiples sources publiques et imprimées, cette enquête se propose de cerner un moment de transition, politique, intellectuel, idéologique. Plus largement, elle vise à restituer, en suivant au plus près les principaux acteurs dont les correspondances personnelles ont été systématiquement dépouillées (pour l'essentiel Barrès et Maurras), les conditions sociales d'une conversion politique (en l'espèce, le ralliement du groupe nationaliste de l'Action française à la "monarchie de salut public") ainsi que les fondements de la magistrature intellectuelle et du charisme de Charles Maurras.

11/2015

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Histoire de France

Mitterrand et les patrons, 1981-1986

L'un des faits majeurs du premier septennat de François Mitterrand (1981-1988) fut, on s'en souvient, la surprenante réhabilitation de l'entreprise. C'est ainsi qu'en quelques années celle-ci, lieu par excellence de la lutte des classes et de l'oppression de l'homme par l'homme selon la gauche, fut présentée par les socialistes (bientôt suivis par les leaders d'opinion) comme un cadre adapté à la réussite personnelle et au bonheur collectif. Comment s'est opéré ce revirement ? Sous l'empire de quelle nécessité ? Quel rôle ont joué les hommes dans ce bouleversement culturel ? Yvon Gattaz fut élu président du CNPF en décembre 1981. Dans l'exercice de son mandat, il a rencontré à quatorze reprises le chef de l'Etat, dont treize fois en tête à tête. Ces entretiens inédits sont d'une extraordinaire richesse documentaire : on y découvre un François Mitterrand tour à tour doctrinaire et pragmatique, menaçant et enjôleur, ignorant des détails et conscient des enjeux. Chacun des grands moments qui ont marqué l'histoire économique du septennat s'en trouve éclairé : les choix initiaux (les 39 heures, la cinquième semaine de congés payés, la retraite à 60 ans), le coup d'arrêt d'avril 1982, le tournant de la rigueur, le rejet de l'" autre politique ", la mise en place du gouvernement de Laurent Fabius, la conversion au réalisme du parti socialiste, et, avec lui, de la gauche française. Ces échanges sont les points d'orgue d'un vaste récit mis en scène par Philippe Simonnot autour des acteurs de l'époque (Pierre Mauroy, Jacques Delors, Jean-Pierre Chevènement, Laurent Fabius, Pierre Bérégovoy, et bien d'autres avec eux), depuis le 10 mai 1981 jusqu'à 1986 - année qui fut marquée par le début de la première cohabitation et... le remplacement d'Yvon Gattaz par François Périgot à la tête du CNPF. Mais à cette date, les dés sont jetés : la gauche socialiste a perdu ses illusions.

09/1999

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Généralités

Christine de Suède. L'esprit n'a point de sexe

Reine, elle abdique. Luthérienne, elle se convertit. Femme, elle s'habille en homme. A partir de ces trois " étrangetés ", une historiographie - volontiers mensongère - a portraituré sa biographie au point d'en faire une caricature dénaturant complètement le personnage. On l'appelle souvent la Reine des transgressions alors qu'elle est plutôt la Reine des paradoxes. Reine à l'âge de 6 ans à la mort au combat de son père, Gustave-Adolphe le Grand, se trouve enfant à la tête d'un royaume qui devient une puissance en Europe grâce à ses mines de cuivre et de fer. Elle abdique, célibataire et sans enfant, en 1654, à 28 ans, en faveur d'un cousin. Cependant Christine ne renonce pas complètement au pouvoir : Reine sans couronne elle se lance aussitôt vers la conquête de nouveaux royaumes... Luthérienne, chef d'un pays devenu farouchement protestant, elle hésite. La guerre de Trente Ans a miné sa jeunesse. Elle aime les philosophes, reçoit Descartes à Stockholm, écrit à Gassendi, trouve dans la Culture une troisième voie, non religieuse : celle de la philosophie, seule capable d'engendrer le " vivre-ensemble ", loin des fureurs réciproques. Elle se convertit au catholicisme, mais... croit-elleà Dieu ? Née trop tôt, avec des idées trop avancées pour son temps, elle fut critiquée par les protestants, déçus de sa conversion ; par les catholiques, déçus par ses réflexions ; par les femmes, jalouses de sa liberté ; par les hommes, intimidés par son esprit. Et alors on commença à broder, voire à médire. Homosexuelle ? Lesbienne ? Pourquoi pas hermaphrodite aussi ? Folle bien sûr ! Dévoreuse d'hommes ! Boulimique ! Athée ! Meurtrière ! Débauchée ! Un fossé se creusa alors entre les témoignages tous élogieux de ses contemporains et les inventions de ses biographes, plus romanciers -férus de sensationnel- qu'historiens, passionnés d'authenticité. D'où ce livre qui tente de résoudre tous ces paradoxes et surtout de réhabiliter une femme qui fut l'honneur de son Temps.

04/2022

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Thérèse de Lisieux

Eloge d'une guerrière. Thérèse de Lisieux, Edition revue et augmentée

Qu'ont en commun une guerrière et une sainte ? A priori, rien. Tout semble même les opposer. L'une serait du côté du Mal et du sang, l'autre du Bien et de la lumière. A cette idée, la représentation de Thérèse de Lisieux, proclamée en 1997 trente-troisième docteur de l'Eglise et sainte française la plus célèbre avec Jeanne d'Arc, semble donner raison. Bouquet de roses et crucifix entre les bras, voile sur la tête et guimpe autour du visage, sourire ténu, ainsi la connait-on. Comme une sainte, et non telle une guerrière. Ce qu'elle était pourtant. C'est le paradoxe que prétend dénouer ce livre. Car aimer son prochain est un combat (qu'on nomme spirituel), une lutte que Thérèse Martin aura menée sa vie durant. Et d'abord contre elle-même. Dans cet essai biographique passionnant, Jean de Saint-Chéron retrace son existence pour faire, non l'éloge de la bonne soeur aux fleurs, mais celui de la sainte guerrière, et rappeler combien l'amour dont parle la Bible est " une glorieuse guerre " . En sept courts chapitres, on suit sa formation martiale, de son enfance marquée par sa vive piété, son caractère déterminé et la mort de sa mère, à sa conversion à 13 ans, lorsqu'elle comprend que, pour aimer, il lui faudra souffrir beaucoup. De Rome, où elle va conquérir la forteresse du Carmel à la pointe de l'épée en implorant le Pape de la laisser y entrer avant l'âge légal, à son entrée en religion parmi ses soeurs dont elle s'attèle à aimer les défauts, c'est un parcours du combattant qu'elle raconte dans ses écrits et que Jean de Saint-Chéron nous fait revivre en la suivant et la citant avec énergie, science et ardeur. Un éloge puissant et une leçon de foi moderne sur la bataille de l'amour et du pardon.

03/2024

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Littérature anglo-saxonne

Le silence des tambours

Entre roman d'aventures et épopée amoureuse sur fond de luttes ethniques, Le Silence des tambours est une fresque magistrale. Laponie, 1851. Dans le village de Gárasavvon, les Samis élèvent des rennes depuis des générations, et mènent une existence no-made soumise aux seules lois de la nature. L'arrivée de Laestadius, pasteur luthérien, sème la discorde au sein de la communauté. Après la conversion spectaculaire de l'ancien chamane, son fils, Ivvár, doit s'occuper seul du troupeau. Lorsqu'elle s'éprend du jeune homme, la fille du pasteur n'a pas idée des tourments aux-quels elle s'expose. Son père ne veut pas pour elle d'un ivrogne qui a tourné le dos à l'église, encore moins d'un Sami. Pour rejoindre Ivvár dans les confins glacés où il mène ses rennes, Willa devra renoncer à tout. Dans ce roman ambitieux et poignant, à l'écriture ciselée, Hanna Pylväinen met en scène de façon saisissante la confrontation de deux cultures. " Alliant la grâce de la prose à l'acuité du regard, Hanna Pylväinen nous entraîne dans une aventure aussi puissante que profonde à travers la toundra scandinave. " Elle " Ambitieux et poignant, ce roman à l'écriture ciselée met en scène des personnages qui portent en eux les grandeurs et les misères de l'âme humaine. Leurs passions, leur tendresse, leur jalousie, leur courage, leurs doutes et leurs moments de grâce donnent à cette histoire toute sa saveur. " Kirkus " Ce roman sur fond de paysages grandioses permet une véritable immersion dans le monde des éleveurs de rennes samis et fait écho aux heures sombres de l'histoire des colons qui voulurent imposer leur religion aux peuples autochtones. Un livre qui résonne longtemps. " BookPage " Sublime. " Publishers Weekly " Un chef-d'oeuvre ! " Julia Philipps " Ce choc des cultures sur fond de toundra scandinave conjugue à merveille le charme de l'histoire à celui de la fiction. " Anthony Marra " Alliant la précision historique à une plume remarquable, Le Silence des tambours est un roman prodigieux. " Marisa Silver " Un roman extraordinaire. " Elliott Holt

05/2023

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Théologie

Leçons morales tirées du livre de Job. Livres VII à IX

Ce troisième tome des Leçons morales tirées du livre de Job ouvre une nouvelle phase de la méditation biblique de saint Grégoire. Il y prend de la hauteur, puisqu'il médite ici davantage sur le sort éternel des sauvés ou de ceux qu'il appelle les "réprouvés", jusqu'à nous décrire la "logique" qui prévaut en Enfer, où la fin est sans fin, où l'on expérimente continuellement une "mort sans mort, une disparition sans disparition". Mais l'intérêt des Livres VII à IX est aussi de traduire en termes d'intériorité tout l'enjeu de notre salut, où l'intérieur représente l'être même de Dieu auquel il a donné part à l'homme, dès sa création. Passé de l'intérieur à l'extérieur, par son consentement au péché, l'homme a perdu la lumière intérieure dont il jouissait. Il a surtout cessé de s'habiter lui-même, de connaître son authentique identité de fils de Dieu. Et c'est le deuxième volet de ce volume qui décrit en termes saisissants la condition humaine dans ses multiples contradictions, ses limites, sa finitude qui explique aussi toute la difficulté d'une conversion authentique de notre coeur, toujours entaché d'amour-propre. Si bien que le juste met sa force non dans la réussite en ce monde, mais préfère se réjouir des épreuves qui lui sont imposées et même des tentations qui contribuent à le purifier ; en un mot, mieux vaut l'"adversitas", qu'une vie où tout semble vous sourire. On le voit, il ne s'agit jamais de "comprendre" le mystère du mal, comme si l'on pouvait le saisir intellectuellement et en rendre compte par des mots. Il s'agit beaucoup plus, avec Job, d'y consentir, d'y entrer dans une attitude de foi, mais librement, activement, oserait-on dire "amoureusement", comme on rejoint le Christ en son mystère pascal.

10/2023

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Histoire ancienne

L'Afrique romaine. De l'Atlantique à la Tripolitaine 146 av. J.-C. - 533 ap. J.-C.

Ces quinze dernières années, les historiens du monde romain ont passé au crible de la critique le concept de romanisation. Toutefois, cette notion demeure, malgré ses limites, un outil d'analyse indispensable pour comprendre le fonctionnement et la durée de l'Empire romain. Les auteurs ont cherché à décrire comment ce concept peut être appliqué à l'Afrique du Nord, de la chute de Carthage à l'époque vandale et byzantine. Les Romains d'Afrique possédèrent leurs propres spécificités, différentes de celles des autres provinces, occidentales ou orientales. Cette diversité s'explique par le fait que le pouvoir impérial, après avoir conquis ces régions et mené une politique de colonisation au sens moderne de ce terme, s'appuya sur les élites locales. Mettant en œuvre une politique de participation de ces élites, il permit aux Africains, du moins à une partie d'entre eux, de trouver une place au sein de ce système et de s'enrichir. Ces notables exprimèrent leur réussite sociale dans les cadres de la société romaine et contribuèrent à la " romanisation " du mode de vie de leurs compatriotes. Très tôt, la romanisation devint donc le fait des Africains eux-mêmes. Une autre composante de ce processus fut le christianisme. Les conversions nombreuses et la forte personnalité des Pères de l'Eglise africains firent de ces provinces les plus christianisées de l'Occident. Au IV° siècle, le schisme donatiste obligea l'Eglise d'Afrique à s'interroger. De ce fait, le christianisme, à l'origine hostile au polythéisme de l'Empire et de la vie civique, s'inséra dans la civilisation romano-africaine et fit office, lui aussi, de vecteur de la romanité.

11/2005

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Soins infirmiers

Infirmière et infirmier militaires. Concours entrée en EPPA. Ecole du personnel paramédical des armées, catégorie B. Tout-en-un, Edition 2024-2025

Afin de réussir toutes les épreuves du concours d'infirmière/infirmier militaire (EPPA) : Rédaction et réponses à des questions dans le domaine sanitaire et social : destiné à éprouver les qualités rédactionnelles des candidats, leur aptitude au questionnement, à l'analyse, à l'argumentation et leur capacité à se projeter dans leur futur environnement professionnel Mathématiques : exercices sur des notions de base (quatre opérations, décimales, fractions, pourcentages, grandeurs et mesures [longueur, masse, durée], les conversions) et résolution d'un problème en plusieurs étapes. Epreuves sportives : course à pied ; parcours de coordination motrice ; évaluation de la force des bras : s'assurer d'un niveau minimum en sport des candidats pour intégrer l'institution militaire ; vérifier la capacité et la volonté du candidat à se préparer physiquement ; lui faire prendre conscience que la pratique du sport fait partie intégrante du métier de militaire. Entretien avec le jury, relatif à un thème sanitaire et social : destiné à apprécier leur aptitude à suivre la formation, leurs motivations, leur aptitude à servir en qualité d'infirmier militaire et leur projet professionnel au sein de l'institution. Ce livre propose une préparation complète grâce à : des informations sur le concours, le métier dont l'environnement professionnel et les missions ; des témoignages ; une auto-évaluation ; des plannings de révisions ; une méthode avec les bons réflexes à adopter ; tout le cours synthétique pour faciliter la mémorisation ; des sujets blancs et des annales corrigées dont de 2022 dans la perspective et avec les exigences du concours ; des simulations d'entretien avec des questions possibles commentées du jour J à l'oral. + OFFERT : sujets corrigés sessions précédentes

09/2023

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Religion

L'islam des marges. Mission chrétienne et espaces périphériques du monde musulman, XVIe-XXe siècles

Malgré sa grande importance symbolique, encore perceptible de nos jours, l'histoire de la mission chrétienne vers l'islam fut d'abord celle d'un échec retentissant. Face au constat de l'inconvertibilité du monde musulman, les missionnaires se concentrèrent sur les populations chrétiennes présentes en terre d'Islam, parmi lesquelles ils s'efforcèrent de restaurer le " vrai christianisme ", " corrompu " par leur environnement et l'éloignement de l'Église. À côté de cette action en direction des chrétiens, un autre mouvement d'ampleur, auquel est consacré cet ouvrage, se dessina : la mission chrétienne se réfugia dans les périphéries réelles ou imaginaires de ces territoires musulmans qui se refusaient à elle. Des peuples et des espaces, figurant les marges spirituelles de l'islam (druzes, nusayrîs, yazidîs, Ahl-e Haqq, Javanais abangan) ou géopolitiques (Inde du Grand Mogol Akbar, Kabyles et autres montagnards du Kurdistan ou du Liban), nourrirent des espoirs de conversions. Réputées mal islamisées, ces populations furent l'objet de projets particuliers, fondés sur leur aptitude au syncrétisme, voire leur caractère crypto-chrétien. Au sein d'une littérature missionnaire sur l'islam oscillant entre ignorance volontaire et déclarations méprisantes ou fanfaronnes, l'identification de communautés musulmanes hétérodoxes suscita des écrits d'un nouveau genre. Ces sources, ainsi que les projets parfois mis en oeuvre, permettent de jeter un regard nouveau sur la mission chrétienne en terre d'Islam. A des époques et au sein d'aires culturelles variées, loin des discours stéréotypés, ils témoignent de compromis religieux et culturels concrets, mais aussi, à travers leur dimension utopique, du désarroi des missionnaires et des prosélytes chrétiens confrontés au monde musulman.

01/2011

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Religion

Saint Vincent Ferrier

Saint Vincent Ferrier est en général très peu connu. Pourtant, "qu'elle est auguste l'oeuvre de cet homme ! De quelle clarté son nom éclaire-t-il l'humanité ! Il a contribué plus que personne, et dans les temps les plus critiques, ceux du grand schisme d'Occident et de la Peste noire, à fléchir la justice divine. Entré dans sa carrière comme un astre bienfaisant, il a passé en faisant le bien, ne laissant nulle douleur inconsolée, nul tombé sans lui tendre les mains. Il a guéri le mal sous toutes ses formes, il a fait partout germer la vie. On porte ordinairement à 100 000 le nombre des criminels notoires qu'il arracha au crime. Quant aux pécheurs ordinaires, ils sont innombrables. Sa prédication convertit aussi en masse juifs et musulmans. Et ces conversions ne furent pas comme on pourrait le croire un feu de paille. Beaucoup même ne se contentèrent pas d'une vie chrétienne ou pénitente ; ils voulurent aller jusqu'à la perfection évangélique. La supériorité du christianisme s'imposa flamboyante à tous les regards". L'ouvrage du R.P. Fages parut en 1919, à l'occasion du cinquième centenaire de la mort du saint. Au style simple, précis et enthousiaste, il n'a pris aucune ride. Nul doute que les catholiques y trouveront, spécialement en l'année du sixième Jubilé de saint Vincent Ferrier, beaucoup de lumière et de force. Les périls qui menacent de nos jours l'Eglise et la société ne sont pas en effet sans rappeler les maux combattus par notre saint, "qui soutint le poids d'un monde croulant et le remit en marche, guéri, fortifié, purifié".

04/2019

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Religion

Le chevalier de l'absolu. Jacques Maritain entre mystique et politique

Le nom et l'œuvre de Jacques Maritain (1882-1973) sont aujourd'hui presque oubliés. Ils ont pourtant longtemps marqué, au siècle dernier, la vie intellectuelle en France, mais aussi en Angleterre et en Italie. Cet enfant de la République laïque, converti à vingt-quatre ans au catholicisme, allait consacrer sa fougue mystique à la défense de la doctrine romaine, à la méditation et à la transmission de l'œuvre de saint Thomas d'Aquin. Guillaume de Thieulloy retrace l'itinéraire de ce penseur inclassable, philosophe et théologien, confident du pape et ami de Jean Cocteau, compagnon de route de l'Action française et adversaire résolu de l'antisémitisme. Voici restituées la rencontre du jeune Maritain avec Raïssa ; leur découverte éblouie de la foi catholique sous le parrainage de Léon Bloy ; l'ambiance enchantée de la petite société formée autour du couple à Meudon et les conversions qu'elle suscite. Voici encore Maritain aux prises avec Maurras dans une relation tumultueuse et leur rupture lors de la condamnation papale ; puis en adversaire inflexible du franquisme ; et enfin, la guerre venue, exilé dans une Amérique où la liberté paraît émancipée des chaînes du pouvoir politique. Mais l'auteur fait plus que reconstituer l'itinéraire d'un homme. Relisant à nouveaux frais cette œuvre considérable, il analyse l'évolution d'une pensée au carrefour de la tradition et de la modernité, de la mystique et de la politique. Ainsi se dessine le portrait moral, cohérent mais tout en contrastes, d'un philosophe politique ennemi de tout pouvoir politique, d'un théoricien de l'ordre séculier professant la primauté du spirituel, de cette figure hier si éminente et aujourd'hui si lointaine que Julien Green dénomma un jour " le chevalier de l'absolu ".

03/2005

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Religion

L'abbé du Chaila (1648-1702). Du Siam aux Cévennes, 2ème édition

La mort de l'abbé du Chaila au Pont-de-Montvert, le 24 juillet 1702, qui a marqué le début de la guerre des camisards, n'a cessé de déchaîner polémiques et controverses. Bourreau pour les uns, martyr pour les autres, l'abbé du Chaila restait, au fond, un inconnu. Robert Poujol s'est penché, sur ce destin. Faisant œuvre d'historien moderne, l'auteur, qui a longuement interrogé les archives, nous découvre un homme complexe dont la vie offre de déroutantes facettes. Issu d'une famille du haut Gévaudan, violente et batailleuse (son père ne fut-il pas poursuivi pour actes de brigandage ?), l'abbé François de Langlade du Chaila, après avoir été ordonné prêtre vers 1681, vient tenter sa chance à Paris. En 1685, il accompagne l'abbé de Choisy envoyé en mission auprès du roi de Siam. De retour en France, il est bientôt nommé inspecteur des Missions en Cévennes et se fera, à ce titre, l'agent des conversions forcées. Ayant fondé le séminaire de Saint-Germain-de-Calberte, l'abbé du Chaila, devenu l'homme de confiance de Basville, sera, entre 1687 et 1702, l'instrument administratif et policier chargé de la surveillance et de la répression. L'auteur ne se laisse pas emporter par l'esprit partisan : le choix du préfacier, Jean-Robert Armogathe, historien catholique, et celui du postfacier, Patrick Cabanel, historien protestant, tous deux cévenols, en est la preuve. Robert Poujol décrit enfin les Cévennes austères et irréductibles qui servent de cadre à la vie et à la mort de l'abbé du Chaila. Derrière le combat qui oppose le terrible inspecteur à ses administrés, on devine le vieil antagonisme culturel entre haut et bas Gévaudan. Un ouvrage vivant et passionné, illustré de nombreux documents.

03/2002

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Théologie

De l'apostasie à la sainteté

Une galerie de portraits. De grandes figures religieuses d'origine judéo-converse, dont la spiritualité et les oeuvres illustrent l'Eglise de Castille des XVe et XVIe siècles : de l'apostat Pablo de Santa María (ancien rabbin puis évêque de Burgos) jusqu'à sainte Thérèse d'Avila et Luis de León. A partir de la fin du xive siècle se multiplient dans les royaumes espagnols les épisodes de conversions de Juifs, le plus souvent forcées. Mais qu'en est-il des conversos qu'inspire une foi chrétienne sincère ? Le proche héritage du milieu juif ne les prédisposait-il pas à développer une conception du christianisme particulière ? N'y aurait-il pas dans l'identité et la religiosité judéo-converses des traits particuliers qui témoigneraient d'une manière de foi du souvenir ? De l'apostat Pablo de Santa María (ancien rabbin puis évêque de Burgos) jusqu'à sainte Thérèse d'Avila et Luis de León, de grandes figures religieuses d'origine judéo-converse ont rédigé des oeuvres abondantes qui témoignent de leurs représentations mentales, aspirations spirituelles et constructions théologiques. Si les sentiments religieux et les élaborations savantes varient inévitablement selon les personnalités et les époques, restent néanmoins au long de la période une certaine cohérence et des réminiscences nostalgiques d'un passé ancestral. Nombre de thèmes ainsi se répètent : la continuité entre l'Ancienne et la Nouvelle Alliance, l'exil, la prison, l'enfermement, en même temps que l'aspiration à une évasion, à une illumination divine. Dans le prolongement de l'Ancien Testament, le chemin du salut continue de passer par la Terre promise et fait retour à Jérusalem, en quoi se confirme la persistance perpétuée d'une foi du souvenir en quelque sorte sublimée.

10/2023

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Ouvrages généraux

Essai historique et critique sur la Charte d'Alaon. Les Mérovingiens d'Aquitaine

La question que je traite n'était pas seulement une des plus difficiles quand je l'abordai, elle était encore une des plus délicates. Le système de la charte d'Alaon sur les Mérovingiens d'Aquitaine était un fait authentique, une vérité incontestée ; tous nos livres d'histoire classique en font foi. A peine si l'on osait exprimer quelques doutes sur un document dont la découverte avait été pour notre histoire nationale un vrai coup de fortune... On s'exposait en faisant ouvertement profession d'une incrédulité raisonnée. Il fallait être au rang des maîtres ou n'avoir absolument rien à perdre. J'étais dans ce dernier cas, et je m'attaquai à la charte... Heureusement la solution que j'eus la hardiesse de présenter ne parut pas appuyée sur de trop mauvaises raisons... Quelques-uns osèrent m'approuver tout haut, beaucoup se contentèrent de m'approuver tout bas. Aujourd'hui que la discussion est à peu près terminée, et que la conviction générale me paraît se trouver entièrement d'accord avec la mienne, il ne me sera pas interdit de me prévaloir du seul mérite qui m'appartienne, celui d'avoir devancé le jugement porté en dernier ressort par la science. Non pas que je veuille revendiquer l'honneur d'avoir ramené à mon opinion tous les érudits qui la professent, et dont la plupart certainement ne m'ont jamais lu : mais, quelque insignifiant qu'ait été mon concours dans les conversions qui se sont produites, du moins puis-je me flatter d'avoir défendu la bonne cause alors qu'elle n'avait pas beaucoup de partisans... Ces études pourront être utiles, relativement à l'origine des premiers ducs d'Aquitaine et de Gascogne...

09/2021

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Philosophie

Introduction générale et logique

INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE Chapitre 1. - LA PHILOSOPHIE I. Etymologie du mot II. Histoire du mot. III. Sens du mot Chapitre II. - LA PHILOSOPHIE COMME SAGESSE. I. Description de la sagesse II. Définition de la sagesse. III. Ramifications de la sagesse Chapitre III. - LA PHILOSOPHIE COMME SCIENCE I. Science et sagesse II. Définition de la sagesse. III. Ramifications de la sagesse Chapitre IV. - LA PHILOSOPHIE ET LA FOI. I. Nécessité de la Révélation II. Autonomie de la philosophie III. La philosophie chrétienne. Chapitre V. - LA PHILOSOPHIE ET LA RAISON I. La lumière naturelle II. La raison et l'expérience III. L'analyse et la synthèse Conclusion. - LA PHILOSOPHIE ET LES PHILOSOPHIES. LOGIQUE PROLOGUE Chapitre 1. - LA LOGIQUE 1. But et sujet de la logique II. Objet de la logique III. Division de la logique. Chapitre II. - LE TERME I. Propriété des termes II. Classification des termes III. Relations entre termes IV. La définition V. La division Chapitre III. - LA PROPOSITION I. La proposition catégorique II. Classification des propositions III. L'opposition des propositions IV. La conversion V. Les propositions hypothétiques Chapitre IV. - L'ARGUMENTATION. I. Structure de l'argumentation. II. Lois de l'argumentation. III. Classification des argumentations. Chapitre V. - LE SYLLOGISME I. Structure du syllogisme. II. Principes et règles du syllogisme. III. Figures et modes du syllogisme IV. Les syllogismes incomplets et composés. Chapitre VI. - LE SYLLOGISME HYPOTHETIQUE. I. Le syllogisme conjonctif II. Le syllogisme disjonctif III. Le syllogisme conditionnel IV. Syllogisme hypothétique et syllogisme catégorique Chapitre VII. - L'INDUCTION I. Rôle de l'induction. II. Nature de l'induction. III. Mécanisme de l'induction Chapitre VIII. - LA DEMONSTRATION I. But de la démonstration. II. Les éléments de la démonstration III. Les principes de la démonstration Chapitre IX. - LA DIALECTIQUE I. Buts de la dialectique II. La notion de probabilité III. Les arguments probables. IV. Dialectique et démonstration Chapitre X. - LES SOPHISMES. 1. Les réfutations sophistiques II. Les sophismes verbaux. III. Les sophismes mentaux Chapitre XI. - LA LOGIQUE SYMBOLIQUE. I. La logique propositionnelle II. Les logiques plurivalentes. III. La logique fonctionnelle. IV. La logique des classes V. La logique des relations VI. L'axiomatique logique VII. Conclusion TRADUCTION DES TEXTES LATINS Introduction à la philosophie Logique

01/1968

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Musique, danse

Confessions

Ce livre n'est pas une simple biographie, mais bien plus l'histoire d'un long cheminement vers la conversion. Nina, qui a cherché Jésus depuis sa plus petite enfance nous raconte ce parcours semé de pièges, de doutes, et parfois d'errances jusqu'à ce jour d'août 2009 où elle a reçu le baptême. Qui est réellement Nina Hagen ? Elle seule le sait. Voici qu'elle présente ses "Confessions" ; et elle écrit comme elle chante : sans filet et sans dispositif de secours, captivante, provocante, terriblement sincère. Nina Hagen parle sans fards d'elle et de sa vie trépidante entre génie et folie. Pourtant, elle a plus à raconter que l'habituel cocktail " sex, drug and rock'n'roll ". Nina, qui a grandi dans un milieu athée, raconte sa confrontation très précoce avec un être défendu et fascinant qui s'appelle Dieu. Elle emmène son lecteur dans un road-movie sauvage, qui a commencé à Berlin-Est et qui s'est déroulé, et se déroule encore, dans une foule de lieux tout autour du globe : Hambourg, où elle a suivi son beau-père Wolf Biermann, Londres, où elle a fait son entrée sur la scène punk, Amsterdam, où elle a squatté une maison, et l'Inde, où elle a fait des expériences démoniaques dans un ashram. Nina Hagen ne se complaît pas dans le récit des aventures et du succès apparents ; il est question ici de son fil d'Ariane, de la vérité de sa vie, de son voyage spirituel intérieur. Au cours de ce voyage, elle a vu l'amour, les drogues et la mort en face. Mais, surtout, elle a rencontré Dieu et a vécu une histoire d'amour inouïe avec Jésus- une love-story qui a un commencement mais pas de fin. " Est-ce que tu vas t'en aller comme tous les autres ? " a-t-elle demandé un jour à Jésus, cette fameuse nuit où tout a commencé. La réponse à cette question résume l'histoire de la vie de Nina Hagen : "Je suis toujours là ! J'ai toujours été là, et je serai toujours là ! ".

01/2012

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Religion

Quand la mission se cherche. Vatican II et ses prolongements

Il y a 50 ans, le 8 décembre 1965, le Concile Vatican II promulguait le décret Ad gentes sur l'activité missionnaire de l'Eglise. Le colloque organisé pour cet anniversaire par le Centre de documentation et d'archives des OEuvres Pontificales Missionnaires (Lyon) ne s'est pas contenté de faire oeuvre de mémoire : il a dressé un bilan des évolutions de la mission après Vatican II avec des participants originaires du monde entier. La première partie donne une vue panoramique de ce qu'était la mission et la missiologie à l'ouverture du Concile, puis se penche sur la laborieuse élaboration de la doctrine missionnaire de Vatican II. Le texte final adopté s'attache à faire comprendre l'un par l'autre le mystère du salut universel et le mystère de l'Eglise. La deuxième partie se penche sur l'apport des oeuvres pontificales missionnaires : avant même le Concile, lors du premier congrès missionnaire mondial à Lyon en 1962 ; ensuite, par son Centre de Recherche Théologique Missionnaire et par sa revue "Mission de l'Eglise". La Congrégation romaine de Propaganda fide a subi l'épreuve du Concile : mise en cause, elle devra se réformer et deviendra la Congrégation pour l'évangélisation des peuples… Originaires des quatre coins de l'horizon, les intervenants de la troisième partie décrivent comment le décret conciliaire a été reçu et compris, et les changements qu'il a provoqués : en Afrique, en Asie orientale, en Inde, en Amérique latine. Non moins intéressante est l'analyse présentée par deux instituts missionnaires sur ce qui a été leur conversion et leur adaptation à la visée missionnaire du Concile, les Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) et la Société des Missions Africaines. Un regard protestant sur le Concile est également présenté et l'on s'aperçoit que, sur la mission, les vues sont souvent parallèles. Est souligné l'impact du dialogue interreligeux dont on a peu à peu compris qu'il fait partie intégrante de l'évangélisation. Un livre qui jette un regard synthétique et richement documenté sur un demi-siècle de cheminement missionnaire.

11/2016

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Théologie

Responsabilités chrétiennes dans la crise écologique - Quelles solidarités nouvelles ?

Un brillant état des lieux de la réflexion anthropologique et théologique sur la façon dont les différentes Eglises se situent face à la crise écologique. Le livre explore la manière dont le christianisme, dans la diversité de ses traditions, peut mobiliser ses ressources pour contribuer à changer le monde en y engageant les jeunes générations. La crise écologique que le monde traverse aujourd'hui est souvent décrite par un langage de type apocalyptique. Dans certains mouvements, elle est présentée en termes de collapsologie : écroulement de notre système économique et politique, crise sans précédent de la transmission, effondrement culturel et spirituel. Cette situation écologique, à laquelle s'ajoute la crise sanitaire actuelle, ébranle la tradition chrétienne dans son ensemble. D'une part, certains passages bibliques valorisent un être humain jardinier parfois compris comme le sommet de la création et qui peut alors paraître au-dessus d'elle. D'autre part, les élaborations théologiques modernes, notamment en Occident, se sont fort bien adaptées à l'homme ingénieur de la nature, maître et possesseur à la suite de Descartes. Dans cette situation critique, le christianisme se doit de revisiter ses traditions et ses enseignements, tels qu'ils peuvent être déclinés dans ses interprétations des textes fondateurs, dans sa vision pastorale ou dans ses pratiques d'évangélisation et de transmission de la foi. C'est cette visée que s'est fixé en mars 2021 un colloque coorganisé par l'ISPC (Institut supérieur de pastorale catéchétique), l'ISEO (Institut supérieur d'études oecuméniques) et ses partenaires (Institut protestant de théologie, Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge), avec la collaboration du réseau Eglise Verte. Ses travaux présentent un état des lieux de la réflexion anthropologique et théologique sur la façon dont les différentes Eglises se situent face à la crise écologique, puis explorent la manière dont le christianisme, dans la diversité de ses traditions, peut mobiliser ses ressources pour contribuer à changer le monde en y engageant les jeunes générations. Un outil utile pour les personnes et les communautés chrétiennes désireuses de trouver les chemins d'une juste " conversion écologique ".

02/2022

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Religion

Ma vocation : comment servir Dieu ? Des Hauts-de-France à Jérusalem : parcours d'un chrétien picard devenu juif israélien

Si vous vous promenez dans Jérusalem, du côté de la toute nouvelle Place de la Musique dont il a mené le chantier de bout en bout, vous le croiserez sans doute. Haute silhouette massive, barbe faussement naissante, rire tonitruant, verbe vigoureux toujours teinté d'un fort accent picard et, sous la casquette vissée sur le crâne, des yeux pétillants de malice et d'étonnement. Yaacov Bendavid, aujourd'hui maître d'ouvrage de multiples projets de rénovation au coeur de Jérusalem et auteur de ce livre, a eu un parcours exceptionnel, une de ces âmes juives perdues que Dieu a fait naître dans un environnement totalement improbable. Son chemin a été long, très long, parsemé d'aventures, de chutes et de rencontres inouïes mais habité d'une quête absolue : Comment servir Dieu ? Depuis l'âge de quatre ans, Yaacov, qui s'appelait alors Raymond, " cherche " Dieu. Il a tout essayé : les curés, les évangélistes, les missionnaires et les protestants, jusqu'à ce qu'un jour, à l'âge de vingt-huit ans, il pousse la porte d'une synagogue à Dunkerque. " Je ne suis pas venu au monde pour faire de la figuration, s'est-il toujours promis, jamais découragé. Je ne suis là que pour accomplir Sa volonté. " Et chacune de ses épreuves n'a fait que le renforcer dans sa quête spirituelle : " Etre au service de Dieu, affirme-t-il, c'est ne rien espérer, ne rien revendiquer, c'est prendre ce que Dieu nous donne et dire merci. " Son parcours du combattant vers la conversion puis, au sein même du judaïsme, est retracé dans ce récit. Un " roman de vie " haletant et intrigant mais aussi l'exploration des tâtonnements d'un homme, Juif d'instinct, aspirant à une vie juive authentique. Son dialogue sans concessions avec Dieu, émaillé de réflexions sur son approche du judaïsme, parcourt ces pages d'un souffle puissant. " Quand les gens liront ce livre, ils y trouveront, je l'espère, une nouvelle vision du monde, une nouvelle vision de la vie, ils aborderont ainsi tous les événements, de manière plus authentique et juste. "

10/2017

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Pères de l'Eglise

Saint Pierre. Le mystère et l'évidence

La biographie de référence de saint Pierre, premier apôtre et premier pape. Dans l'histoire de l'Eglise, Pierre est considéré comme le premier pape. Pourtant, rien ne le disposait à prendre la place du premier apôtre. Originaire d'une petite bourgade sans prétention située au nord de la terre d'Israël, il exerce humblement une activité de pêcheur avec son frère et quelques amis qui lui sont associés. Alors que la région est dominée par l'Empire romain et que le judaïsme est en crise, le discours messianique de Jésus le séduit si bien qu'il décide de le suivre. D'après les évangiles, c'est Jésus qui donne à Simon le nom de Pierre. Il reçoit aussi la charge du " troupeau ", c'est-à-dire de l'Eglise : " Tu es Pierre, dit le Christ, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ". L'historien Christophe Dickès offre un regard inédit et complet sur le personnage. Après avoir présenté l'homme dans son milieu politique, religieux et économique, il suit les traces de celui qui, après Jésus, est l'homme le plus cité du Nouveau Testament. Le lecteur part ainsi à la découverte d'un personnage complexe, tiraillé entre son engagement et ses doutes. La résurrection du Christ achève pourtant sa conversion : il devient alors le chef de l'Eglise, ouvre le christianisme au monde païen et évangélise une partie de l'Orient. Pierre achève son parcours à Rome où, selon la tradition, il est crucifié la tête en bas au moment des persécutions de Néron, après l'incendie de 64. L'auteur présente aussi comment et pourquoi le pouvoir des papes va s'élaborer autour de ce personnage et étudie les lieux archéologiques qui sont liés à sa vie : de sa maison à Capharnaüm retrouvée en 1866 jusqu'à sa fameuse tombe découverte en 1950, au centre même de la basilique Saint-Pierre de Rome. Il achève enfin sa réflexion en abordant la place de Pierre dans l'art chrétien des premiers siècles. Cet ouvrage, absolument inédit dans son approche globale, se situe donc au carrefour des sciences : entre histoire, art, archéologie et théologie.

11/2021

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Témoins

Le secret de mon fils, Carlo Acutis. Comment il est devenu saint

Beaucoup de gens me demandent quel est le secret caché derrière la figure de mon fils Carlo, qui en quelques années a réussi à gagner l'amitié et l'affection d'une multitude de personnes qui demandent son intercession dans la prière. Pourquoi un simple petit garçon, mort à l'âge de quinze ans, est-il invoqué dans le monde entier ? Pourquoi l'Eglise l'a-t-elle proclamé bienheureux ? Quel est, en somme, le "mystère de la lumière" qui l'accompagne ? Beaucoup ont voulu percer ce mystère, mais il n'est pas facile de saisir l'être d'une personne si l'on n'est pas entré dans une relation directe avec elle. S'il est vrai que "l'essentiel est invisible pour les yeux et ne peut être vu qu'avec le coeur" , en tant que mère de Carlo, j'ai voulu essayer d'écrire un livre avec mon coeur, pour aider ses nombreux amis à mieux le connaître et à l'aimer. Un sens religieux très fort et inné a conduit mon fils à s'ouvrir aux autres, surtout aux petits, aux pauvres et aux faibles. Carlo a vécu en se tournant toujours vers Dieu. Il avait l'habitude de dire que "la conversion est un processus de soustraction : moins de moi pour laisser de la place à Dieu" . Comme un phare dans une nuit noire, il a percé et éclairé les ténèbres qui me retenaient captive et m'a montré un chemin vers l'éternité. L'infini était son objectif, pas le fini. Jésus était le centre de sa vie. Ce sont les trésors que j'essaie ici de dévoiler, les trésors de Carlo, son secret. Antonia Salzano Acutis est la mère de Carlo Acutis, décédé en 2006 et béatifié par l'Eglise catholique en 2020. Convertie par la foi ardente de son fils, elle témoigne de sa vie fulgurante et de son rayonnement auprès de la jeunesse. Paolo Rodari est journaliste et vaticaniste pour La Repubblica. Chez Piemme, il a publié, avec le père Gabriele Amorth, le best-seller international Moi, le dernier exorciste.

10/2022

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Levinas

Levinas avant la guerre. Une philosophie de l'évasion

"J'avais alors une abondante chevelure très noire" : Emmanuel Levinas a dépeint ainsi, à plus d'un demi-siècle de distance, le jeune homme qu'il était en ce début des années 1930 où commençait son chemin de pensée. En se penchant sur ses premiers écrits, Joëlle Hansel invite à opérer une conversion du regard que l'on porte habituellement sur l'oeuvre de Levinas. Avant l'éthique si familière, il a élaboré une philosophie de l' "évasion" où il n'est pas encore question d'autrui. La liberté - et non la responsabilité pour autrui - est l' "humanité même de l'homme" : cette conviction traverse l'oeuvre du jeune Levinas, conçue dans un climat marqué par l'approche de la guerre et le "pressentiment de l'horreur nazie" . Se libérer de l'enchaînement à une existence dont les événements tragiques qui marquent l'actualité font ressentir la "brutalité et la pesanteur" ? ; se défaire du lien par lequel l'hitlérisme "rive" l'homme à son corps et le Juif, à sa judéité : les exigences qui s'imposèrent au jeune philosophe servent à J. Hansel de fil d'Ariane. Levinas phénoménologue, mais aussi philosophe français, formé à l'école de Bergson et de Brunschvicg, en débat avec Jean Wahl, Louis Lavelle et Gabriel Marcel ; Levinas abordant Husserl "en philosophe" et initiant dès 1932, une critique de Heidegger à laquelle la "sympathie" hitlérienne de ce dernier ne fut pas étrangère ; Levinas, penseur du moi solitaire en quête d'évasion ; Levinas, exaltant un judaïsme entendu comme religion, et non comme éthique : J. Hansel suit pas à pas le mouvement initial de la pensée lévinassienne, ainsi que les évolutions et les renversements qu'elle a subis en allant "de l'être à l'autre" . Ancienne élève de l'ENS, Joëlle Hansel est directrice de programme au Collège International de Philosophie. Membre fondateur de la Société Internationale de Recherche Emmanuel Levinas et directrice de la collection SIREL/Actualité de Levinas aux éditions Manucius. Spécialiste de l'histoire intellectuelle du judaïsme italien et de la relation entre kabbale et philosophie, ses travaux portent également sur Levinas et Jankélévitch (Jankélévitch. Une philosophie du charme, Manucius, 2012).

06/2022

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Histoire de France

BIENCOURT Les aventures d'un Picard pionnier en Nouvelle-France

Abandonnée pendant les guerres de religion de la seconde moitié du XVIesiècle, la conquête par la France de l'Amérique septentrionale connut un regain de gloire sous le règne d'Henri IV. En quelques années une Nouvelle-France se développa à partir de deux solides points d'ancrage qui fixèrent définitivement la présence française. L'un en Acadie, avec la création en 1606 du premier établissement français pérenne d'Amérique : Port-Royal. L'autre, au Canada, en 1608 sur les rives du Saint-Laurent : Québec. Dans notre mémoire collective, Québec reste l'oeuvre incontestée de Samuel de Champlain mais on se souvient peu de Port-Royal et encore moins de ses fondateurs : Jean de Poutrincourt et son fils Charles de Biencourt. Ces Picards d'origine prirent le risque d'engager leurs biens et leur vie dans une entreprise incertaine. Comme Sully avait convaincu le roi de ne pas participer financièrement à ces expéditions lointaines, Henri IV se limita à encourager ces aventuriers en leur octroyant, par lettres patentes, des titres honorifiques et des privilèges souvent aléatoires... En contrepartie le souverain exigea d'eux d'emmener des missionnaires jésuites pour assurer la conversion des peuplades indiennes à la religion catholique. Nos intrépides découvreurs projetaient d'installer au-delà une riche colonie agricole organisée sur le modèle féodal et dont ils seraient les seigneurs. Chaque voyage outre-atlantique coûtait cher : la seule fortune personnelle des Biencourt-Poutrincourt n'aurait pas suffi pour réaliser leur rêve. Aussi durent-ils se transformer en hommes d'affaires en s'associant à des marchands dans des compagnies commerciales dont les profits proviendraient du trafic des peaux de castor et de la pêche à la morue. Quant aux candidats à l'exil désireux de se fixer en Acadie, ils ne furent guère nombreux dans les débuts et il fallut aux Picards beaucoup d'abnégation et de persévérance pour réussir à construire leur colonie. Dans un premier essai Jean-Claude Collard s'est attaché à suivre les aventures de Jean de Poutrincourt ; dans ce second ouvrage, il nous invite à partager la courte mais passionnante vie de Charles de Biencourt dont la bravoure ne fait pas mentir le vieil adage latin : "Qualis pater, talis filius" . Avec documents N/B, cartes, photos, illustrations.

07/2012

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Histoire de France

L'Etat et l'entreprise. Une histoire de la normalisation comptable et fiscale à la française

Quand, comment et pourquoi les entreprises privées ont-elles accepté de se plier à des normes pour tenir leurs comptes ? La question mérite d'autant plus d'être posée que ces normes sont définies hors des cercles patronaux, par un État dont ils ne cessent de dénoncer l'emprise, par le fisc dont ils se défient et par une profession comptable qu'ils méprisent longtemps. Quels arguments ont donc convaincu les dirigeants politiques français et les organisations patronales de la nécessité de sacrifier une partie de l'autonomie de l'entreprise privée ? Dans quelle mesure cette normalisation a-t-elle facilité la gestion des affaires et favorisé la connaissance des activités économiques ? L'auteure explique cette conversion en précisant ses étapes entre la Première Guerre mondiale et le début de la V République. Détaillant le processus d'introduction progressive des représentations chiffrées chez un certain nombre d'acteurs (une nébuleuse calculatrice qui devient réseau) déterminés à comprendre et à encadrer la réalité économique, elle décrit le passage de la " France des mots " à la " France des chiffres ". Le processus examiné traverse les clivages et bouscule la chronologie économique et politique de la France contemporaine. Il s'appuie sur une succession de compromis politiques entre trois entités souvent antagonistes : l'État et ses représentants engagés dans la mise en place d'une fiscalité moderne, les organisations patronales cherchant à limiter les prélèvements fiscaux, la profession comptable désireuse de s'affirmer. Sa lenteur, ses implications et ses limites constituent de véritables marqueurs de la modernisation économique. Définis par Vichy, le premier plan comptable général et l'ordre des experts comptables et des comptables agréés survivent à la Libération. La " normalisation à la française " est enclenchée mais il faut d'abord attendre la fin de la IV République pour que les autorités politiques décident de l'imposer, puis le début de la V République pour que l'obligation soit effective. Le décret de 1965 prescrit de se conformer au plan comptable général pour déclarer ses bénéfices. Malgré les résistances patronales qui retardent la généralisation des plans professionnels jusqu'au milieu des années 1970, le processus est devenu irréversible.

06/2011

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Histoire internationale

Saint Etienne de Hongrie

Les Français ignorent superbement Eienne de Hongrie ou ne se font de lui qu'une idée caricaturale : celle d'un païen à la tête de hordes sauvages, qui ; serait soudain converti à la religion du Christ en entraînant ses guerriers avec lui. Il mérite pourtant mieux que cette image sommaire car il a l'envergure d'autres bâtisseurs d'empires du Moyen Age, tels Clovis, Charlemagne Guillaume le Conquérant, Otton Ier ou Vladimir le Grand. Mille ans avant l'entrée de la Hongrie dans l'Union européenne, c'est lui qui a amarré a monde occidental le bassin des Carpates où les Magyars avaient fini par élir domicile au tournant des IXe et Xe siècles. Déjà le prince Géza, père d'Etienne amorça vers 960/970 un revirement complet en sédentarisant son peuple, en choisissant le baptême dans le rite latin, en entamant l'évangélisation de ses compagnons et en recherchant la paix avec le puissant Saint Empire. Après avoir conquis le pouvoir par les armes en 997, son fils Etienne obtint du pape la couronne qui marquait sa reconnaissance comme roi chrétien avec l'accord de l'empereur Otton III. A l'intérieur, il s'imposa, par la force ou par la persuasion aux tenants des traditions ancestrales des Magyars : la fédération de tribus laissa place à un véritable royaume. La conversion d peuple à peine achevée, Etienne fonda une Eglise nationale autonome, dirigé par l'archevêque d'Esztergom et animée par des clercs venus de Bohême ou de Vénétie. Plus étonnant encore; il réussit à préserver l'indépendance de la Hongrie - à l'inverse de son voisin tchèque et avec des méthodes plu pacifiques que, son homologue polonais Mais la fin du règne fut assombri par la maladie et la douleur causée par la mort de son fils Emeric, sept ans avant lui (1038). Preuve de la difficulté qu'eurent ses sujets à accepter se réformes, il fallut près d'un demi-siècle pour obtenir sa canonisation (1083). C'était la première fois qu'un souverain n'étant pas mort martyr était porté sur les autels en Occident. Il se trouvait ainsi érigé en modèle pou les générations à venir, pas seulement en Hongrie, mais aussi dans l'ensemble de la chrétienté médiévale.

05/2004