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Russie

Smolensk. La cité du malheur russe

La Russie d'hier, d'aujourd'hui et de toujours racontée à travers sa ville emblématique. Peu de villes ont autant souffert que Smolensk, incendiée lors de sa conquête par les troupes napoléoniennes, martyrisée par les nazis. Le nom de cette " Ville héros ", l'une des plus vieilles cités de Russie qui commande la route des grandes invasions venues de l'Ouest, résonne sans cesse dans l'histoire du pays. Stendhal y écrivit ses plus belles pages sur la " déplorable catastrophe " que fut l'invasion de la Russie par la Grande Armée. Patrie de Mikhaïl Glinka et de Youri Gagarine, Smolensk fut également l'un des laboratoires du bolchevisme et de la répression stalinienne. Les victimes de ses tueries de masse sont ensevelies à quelques kilomètres, dans la forêt de Katyn où les bourreaux du NKVD, la police politique soviétique, massacrèrent 4 400 officiers polonais au printemps 1940. Soixante-dix ans plus tard, en 2010, l'avion présidentiel polonais avec la délégation venue leur rendre hommage se crashait non loin de son aéroport là où, en 1943, Hitler aurait dû mourir si la bombe placée dans son avion avait explosé. Toujours immortelle derrière sa ceinture de remparts, parsemée des clochers baroques de ses nombreuses églises, Smolensk illustre aussi l'obsession des Russes pour la " Grande Guerre patriotique ", portée à son paroxysme par Vladimir Poutine. Le souvenir de la Seconde Guerre mondiale et de ses 27 millions de morts est devenu la matrice de celle qu'il a déclenchée en Ukraine. Conjuguant avec maestria récit historique et grand reportage, passé et présent, François Malye entraîne le lecteur par ce texte enlevé, nerveux, riche en anecdotes qui croise l'héritage des grands mémorialistes du Premier Empire avec un récit personnel qui n'est pas sans évoquer la prose de Jean-Paul Kauffmann.

01/2023

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Littérature française

Revue générale n° 2022/2. Dossier : Occident-Russie, la fracture

Depuis sa création en 1865, La Revue générale ne s'est jamais soumise à l'impératif de l'actualité immédiate. Il n'en reste pas moins que son souci d'offrir, sur des sujets contemporains, des mises en perspective plus larges s'est trouvé ravivé par le conflit qui s'est ouvert au début de l'année 2022 entre la Russie et l'Ukraine. La guerre est de retour aux portes du Vieux Continent, avec son cortège de faits tragiques, de déplacements de population, d'images frappées du sceau d'une inhumanité que l'on ne pensait plus revoir de sitôt, de nouvelles incertaines, tour à tour vérifiées et contredites à la vitesse du flux médiatique, de menaces globales. Avec sa sémantique aussi, et ses références lointaines, puisées dans des guerres passées, mais qui font encore aujourd'hui leur lot de victimes. Notre dossier rassemble des analyses et des réflexions portant sur les implications géopolitiques, diplomatiques, économiques ou encore culturelles d'événements qui redéfinissent pour longtemps les rapports entre d'une part la Russie et d'autre part l'OTAN, l'Europe, l'Occident. La fracture serait-elle consommée entre ces deux aires civilisationnelles ? Et tenter de la penser ne serait-il pas l'un des plus humbles moyens de la dépasser ? Attendre et espérer... Avec les contributions de Paul Ariès, Jeanne Augier, Nina Bachkatov, Jean-Baptiste Baronian, Alexandre Borisov, Bruno Colmant, Marc Danval, Raoul Delcorde, Guy Delhasse, Charles Delhez, Luc Dellisse, Francis Delpérée, Renaud Denuit, Mark Eyskens, Christopher Gérard, Jean-Paul Glorieux, Pierre Guérande, Estelle Hoorickx, Jean-Claude Juncker, Theodoros Koutroubas, Père Georges Kovalenko, Jean Lacroix, Serge Model, Louis Morès, Silvana Panciera, Edouard Philippe, Gabriel Ringlet, Frédéric Saenen, Frédéric Vinclair, Tanguy de Wilde d'Estmael

06/2022

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Chimères

Chimères N° 100 : Territoires, autonomies et dépendance

Au point de départ de ce numéro de Chimères, un constat partagé : nos amis, Deleuze et Guattari, Derrida ou encore Foucault, sont attaqués par des réactionnaires fascisants, pendant que d'autres de nos amis " moins connus " sont attaqués à l'intérieur même de " leurs " institutions par leurs épigones. Dès lors, comment intervenir ? Intervenir, c'est ce que fait le·la clinicien·ne, le·la militant·e, mais peut-être aussi tout un·e chacun·e ou même tout collectif, pour s'émanciper de ce qui lui pèse, l'empêche ou l'oppresse. Ce numéro s'était donc initialement donné pour tâche d'accueillir des textes qui se saisissent de l'intervention dans la pluralité de ses significations et de ses pratiques, cherchant à ouvrir des perspectives du point de vue de la micropolitique, de la production de subjectivité, de la clinique de l'inconscient, de l'analyse institutionnelle, de l'écosophie, donnant à entendre la confrontation permanente, dans le champ social, entre forces instituantes et ordre institué. Mais l'attaque de l'Ukraine par la Russie a donné à cette notion d'intervention d'autres dimensions. Cenuméro se partage donc entre des réactions à chaud sur l'actualité et une interrogation multiforme sur les possibilités de pratiques relativement autonomes dans différents champs d'accueil et d'hospitalité. Les voix y sont hétérogènes, les objets de réflexion dispersés. Les deux perspectives, actuelle et institutionnelle, ont pour point commun de nous inciter à penser la résistance aux violences politiques et guerrières, la possibilité d'instituer de nouvelles solidarités transnationales, planétaires, y compris dans les domaines les plus anodins, le rôle de l'humour (dans les séries télévisées par exemple) dans la levée du désir de démocratie.

08/2022

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Droit international public

De quelques aspects du droit russe

Il y a plus de trente ans, la Constitution de la Fédération de Russie était adoptée, marquant les bases d'une nouvelle organisation politique et sociétale. Mais la réforme profonde qu'elle a connue en 2020 a sans doute consacré le tournant déjà amorcé depuis quelques années, que ne voulaient pas voir les pays occidentaux. En trente ans, le droit russe a néanmoins connu une évolution fulgurante afin de s'adapter à l'économie de marché et à la société de consommation, mais aussi aux nouvelles découvertes scientifiques et technologiques. C'est pourquoi le droit russe est à la fois un droit moderne et un droit traditionnel, qui a préservé une partie de son héritage soviétique. C'est un droit qui autorise les femmes à choisir leur contraception, les personnes en mal d'enfant à recourir à la gestation pour autrui, les époux qui souhaitent divorcer à le faire sans juge ; c'est un droit qui contraint les professionnels à ne pas abuser les consommateurs, les contribuables à payer des impôts sur les revenus résultant d'opérations sur titre ou encore les arbitres - juges commerciaux - à être intègres. C'est aussi un droit qui connaît un démembrement de la propriété inédit en France, et qui place l'Etat sur un pied d'égalité avec les personnes physiques ou morales dans le domaine du droit civil. Le lecteur de cet ouvrage découvrira ainsi plusieurs facettes de ce droit, mais aussi certains vides juridiques concernant l'activité économique de l'Etat russe ou les missions pesant sur les associations de droit privé. La connaissance du droit russe - tout au moins certains de ses aspects - prend une dimension particulière aujourd'hui avec ce qui se passe en Ukraine depuis février 2022.

09/2023

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Beauté du monde

Voyages en quête de sens. Transformez vos voyages d'affaires en découvertes culturelles !

Les conseils prodigués au voyageur d'affaires sont peu nombreux : prendre avec la plus grande considération la carte de visite de votre interlocuteur japonais, ne jamais faire perdre la face à un Chinois, comprendre l'insolite dodelinement de la tête indien... Brefs raccourcis pour des civilisations millénaires ! Pourtant, la perspective du voyageur d'affaires permet une compréhension authentique d'une culture car les activités économiques sont au coeur du vivre ensemble. Mes explorations culturelles se sont progressivement transformée en un voyage initiatique à la rencontre de l'âme des pays visités. Je recommande de plonger dans une nouvelle culture sans idées reçues, elles gâchent le plaisir de la découverte, pour s'amuser de ces petits riens qui en font la particularité. C'est pourquoi j'ai souhaité émailler mon récit d'anecdotes ou d'échanges survenus au gré des circonstances, mais qui se révèlent, souvent des clés de compréhension utiles. Ainsi, un premier contact avec la culture du pays vous est proposé dès votre arrivée à l'aéroport de destination. La démarche administrative, à première vue banale, de passage des douanes est riche d'enseignement sur cette dernière... Les cultures traditionnelles des pays émergents sont aujourd'hui confrontées au choc de la mondialisation. Les artistes contemporains de ces pays sont alors une précieuse source de compréhension de l'évolution de ces sociétés : en Chine pour repenser la place de l'individu dans la société, en Ukraine pour réfléchir aux conséquences de l'omniprésence de la violence, ou encore, dans le monde musulman pour repenser la place de la religion dans la société. Laurent Théry est né en 1966. Il a dirigé le développement international d'un grand groupe énergétique français. Son parcours l'a amené à voyager dans de nombreux pays.

12/2022

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E-Business

DNVB (Digitally Native Vertical Brands). Les surdouées du commerce digital

L'ouvrage DNVB Digitally native vertical brands : les surdouées du commerce digital, paru en 2019 chez Maxima, est une référence. Il présente ces nouvelles marques, génétiquement digitales (selon un modèle digitalisé, sans intermédiaires), qui ont bouleversé les expériences d'achat, que ce soit dans le luxe, la mode ou les cosmétiques notamment. Ces nouvelles sociétés nées avec internet, qui suppriment tous les intermédiaires et contrôlent leur propre distribution (au contraire de majorité de société qui pratiquent l'e-commerce) sont le moteur du commerce de demain. Dénommées "Digitally Native Vertical Brands" (DNVB) car spontanément digitales et gérées verticalement (sans intermédiaires), ces nouvelles marques (brands en anglais) font les gros titres de la presse mondiale, affolent les fonds d'investissement, fascinent les grands groupes et trouvent une formidable résonance auprès des nouvelles générations. Elles leur parlent sur un ton nouveau, suscitent un intense bouche-à-oreille sur les réseaux sociaux et une couverture médiatique soutenant des croissances ultra-rapides et très en dehors des normes et des résultats du marché traditionnel. Ce livre offre une plongée au coeur des Digitally Native Vertical Brands et donne les clés pour comprendre leur nouveau business model, au travers de leurs sources d'inspiration et de très nombreux exemples. Dans cette nouvelle édition, Viviane Lipskier, en gardant la même structure d'ouvrage, fait un bilan dans un nouveau chapitre sur les difficultés rencontrées par les DNVB, alors qu'elle se trouvent mises en difficulté à cause de la loi sur la RGPD qui interdit de suivre les clients et impacte duremment les stratégies de marketing digital des DNVB et leurs difficultés rencontrées depuis la guerre en Ukraine. S'attachant aux perspectives de développement de ces DNVB, Viviane Lipskier s'attache à dessiner leur avenir.

05/2023

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Littérature arménienne

Le bunker de Tbilissi

LE LIVRE Tbilissi, Géorgie, 9 avril, jour de commémoration nationale. C'est l'anniversaire de mariage entre Guéna, d'origine arménienne, et l'Azérie Mila, qui, follement amoureux, se sont mariés il y a vingt ans. C'est aussi l'anniversaire de Mila, même si tous semblent l'avoir oublié tant ils sont obnubilés par leurs soucis. Guéna essaie de surmonter une nouvelle journée dans sa vie ratée. Mila, qui ne lui fait plus confiance, tente de planifier un avenir sans lui. Zéma, leur fille, qui travaille pour la police, a décidé que la vengeance était le seul but qu'elle se fixait dans la vie. Le fils, Lazaré, déteste les riches et se sent des idéaux socialistes. Il rêve de devenir un rappeur célèbre tout en étant livreur. Tous doivent survivre à cette journée, qui convoque les conflits, les drames et les espoirs ainsi que les démons et les fantômes du passé, dans Tbilissi où ils ont cru pouvoir bâtir une vie meilleure mais où ils se heurtent à l'histoire soviétique, gangrénée par la corruption, la violence et les magouilles politiques, et où ils sont déçus par l'Occident dont ils ont tant rêvé. D'une rare actualité, Le Bunker de Tbilissi d'Iva Pezuashvili est un roman explosif, au ton rageur, cynique et déjanté, sur la période post-soviétique où les liens intrinsèques avec la Russie sont, comme en Ukraine, extrêmement complexes et privent la Géorgie d'un avenir serein alors qu'elle se trouve aux portes de l'Europe. . L'AUTEUR Iva Pezuashvili, né en 1990 en Géorgie, cinéaste et auteur engagé, a gagné le prix de littérature de l'Union européenne 2022 pour Le Bunker de Tbilissi et vient d'être nommé président du Pen Géorgie.

09/2023

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Histoire internationale

Terre noire. L'Holocauste, et pourquoi il peut se répéter

Pour Hitler, l'extermination des "races inférieures", à commencer par la "vermine juive" pour continuer par les Slaves, était étroitement liée à l'indispensable conquête du Lebensraum, "espace vital", mais aussi "habitat" et "niche écologique" pour la race nordique-germanique. La seule écologie saine consistait à éliminer l'ennemi politique, la seule politique saine à en purifier la terre. D'où ce livre original et puissant, qui reprend dans toute son ampleur la genèse et le déroulement de l'extermination des Juifs. Celle-ci ne pouvait se réaliser que si l'Allemagne détruisait d'autres Etats. Au début, Staline l'a aidé dans cette entreprise, puis l'invasion de l'Union soviétique a créé les conditions autorisant le meurtre de millions de personnes. Les territoires où l'Etat était détruit devenaient des zones de ténèbres où presque tous les Juifs mouraient. Si certains ont pu néanmoins survivre, c'est grâce à des institutions ressemblant à des États et à quelques rares Justes qui ont aidé des Juifs sans le secours de quiconque au péril de leur vie. En conclusion, l'auteur débouche sur les perspectives d'un renouvellement possible, et même probable, des massacres de masse. La planète change. Avec la fin de la révolution verte, le réchauffement climatique, la pénurie d'eau et d'hydrocarbures, l'avenir laisse prévoir des situations qui rendraient à nouveau plausibles les visions hitlériennes de la vie, de l'espace et du temps. Terre noire, traduction littérale de Black Earth, désigne précisément les riches terres à blé d'Ukraine convoitées par Hitler. Le titre résonne aussi d'un sens plus général, comme une métaphore de ce qui nous attend. Comprendre alors les mécanismes de l'Holocauste est peut-être le moyen et la chance, la dernière, de préserver l'humanité.

09/2016

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Histoire internationale

1914-1918 : les juifs dans la tourmente à travers la carte postale

Au début de la Grande Guerre, la nation devient une valeur supérieure aux classes sociales comme aux religions. Partout, le curé, le pasteur, le rabbin et l’iman des colonies bénissent ensemble les troupes mobilisées. Tant et si bien que la guerre va opposer les juifs des deux camps. Patriotes en chacun des pays belligérants, ils n’expriment pas de pensée propre sur la guerre. Ils ne se distinguent que dans les pays où ils subissent des persécutions. Néanmoins, l’antisémitisme que les unions sacrées avaient relégué au second plan revient rapidement tandis qu’en Russie, et surtout en Ukraine, la guerre civile qui annonce la révolution d’Octobre 1917 s’accompagne de pogroms. En Allemagne et dans la petite Autriche réduite à elle-même, la défaite et les convulsions qui en découlent préparent directement le nazisme. Le Parlement allemand réuni à Weimar proclame la République et celui de Vienne fait le même choix. Dans les deux nations germaniques, les juifs placent leurs espoirs en ces nouveaux régimes fondés sur la démocratie. Ils accèdent à des responsabilités politiques. Il s’en trouve, aussi, à la tête des mouvements révolutionnaires qui tentent d’établir une jonction entre la révolution russe, la révolution allemande et les insurrections qui éclatent dans l’Empire austro-hongrois. Les conséquences seront tragiques. Radicalisés par la défaite, des officiers et sous officiers forment des Corps Francs. Ils enlèvent et assassinent Rosa Luxemburg à Berlin et se chargent à Munich de liquider Kurt Eisner, président d’une éphémère République des Soviets de Bavière. Ces Corps Francs, tolérés par les dirigeants sociaux démocrates et libéraux de la République de Weimar préfigurent l’avenir. On y trouve le capitaine Rhöm, fondateur du parti nazi, Rudolf Hess, Reinard Heydrich et Martin Borman.

11/2014

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Sciences politiques

L'Europe sous tensions. Appropriation et contestation de l'intégration européenne

Que reste-t-il du rêve européen ? Critiques de l'euro, voix discordantes sur la guerre en Irak, triple rejet du dernier traité et crise financière : l'Union européenne est embourbée depuis une dizaine d'années dans une crise de légitimité majeure et semble bien mal armée pour faire face aux grands défis de ce début de XXIe siècle. Plutôt que de chercher les causes d'une éventuelle " fin de l'histoire " européenne, ce livre analyse les tensions permanentes qui travaillent le continent unifié. En évitant les explications schématiques qualifiant les uns d'europhobes et les autres d'europhiles, de jeunes chercheurs francophones analysent la complexité du rapport à l'Europe d'aujourd'hui au sein de différents groupes politiques et sociaux. Trois grands constats se dégagent. Plus de cinquante ans après les traités fondateurs, l'appropriation de l'Europe demeure aussi partielle que partiale. Partielle d'abord, parce que si les opportunités institutionnelles et financières qu'offre l'Union européenne ont souvent été utilisées de manière stratégique par de nombreux groupes et organisations, elle demeure néanmoins un " objet politique non identifié ", ou plutôt non identifiable, par bon nombre de citoyens ordinaires. Partiale ensuite, car loin de susciter une adhésion générale, l'orientation politique et le mode de fonctionnement de l'Union européenne sont souvent contestés, notamment par le mouvement altermondialiste, par les organisations syndicales et par une frange non négligeable d'élus au Parlement européen. Enfin, ensemble politique aux frontières mouvantes, l'intégration à l'Union européenne continue d'être perçue comme un horizon politique désirable au sein de pays voisins comme l'Ukraine ou la Moldavie. Dans les régions de l'ex-bloc soviétique, et malgré le flou qui demeure sur la finalité politique de l'Union, l'invocation et la diffusion des normes européennes sont souvent cruciales dans la reconfiguration des identités collectives.

01/2010

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Littérature étrangère

Oeuvres

L'écrivain israélien Aharon Appelfeld dit que les romanciers russes, Tolstoï, Dostoïevski, Tchekov, Tourgueniev, savaient aimer " leur peuple, leurs douleurs et leurs blessures ". Vassili Grossman, romancier russe né en 1905 dans l'une des capitales juives de l'Ukraine et mort à Moscou en 1964, aimait son peuple et sa mère. Son œuvre rend compte du chant secret de ceux qui, dans la Russie stalinienne, croyaient encore que la liberté, la tendresse, la bonté étaient " le pain et l'eau de la vie ". La pensée de cet homme, l'un des écrivains majeurs du XXe siècle, seul face à la tragédie totalitaire, dépasse les circonstances. Affrontant les horreurs et les idéologies mortifères de son temps, il parle " du grincement combiné des fils de fer barbelés de la taïga sibérienne et du camp d'Auschwitz ". Grossman, c'est aussi un destin hors du commun. D'abord chimiste de son état (comme Primo Levi) puis écrivain, il se montre un serviteur docile de l'Etat soviétique avant de centrer sa création sur le phénomène totalitaire. Son roman, Vie et destin, est saisi par le KGB et Grossman interdit de publication. Il meurt après avoir mis au point une dernière version de Tout passe, son testament spirituel, sans jamais savoir si ces textes seront publiés. C'est bien après sa mort que ses romans seront découverts en Occident. Ce volume, présenté par Tzvetan Todorov, réunit l'essentiel des écrits de Grossman postérieurs à la mort de Staline, Vie et destin, Tout passe, ainsi que plusieurs nouvelles et des lettres inédites à sa mère et à Nikita Khrouchtchev. La traduction de Vie et destin, véritable Guerre et Paix du XXe siècle, ce chef-d'œuvre de la littérature mondiale, a été révisée et restituée pour la première fois dans son intégralité, conformément à l'édition russe de 2005. DANIEL RONDEAU

04/2006

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Littérature française

Appartenir

De la guerre, de la déportation et de la mort de ses proches, Boris, le grand-père de la narratrice, n'a jamais parlé. Autour de lui chacun savait, mais, dans l'appartement du 30, rue de Leningrad, que tout le monde appelait «le 30», le sujet n'était jamais évoqué. Et puis Boris est mort. La jeune femme a vécu un moment au 30, en attendant que l'appartement soit vendu, elle avait vingt ans, et elle a cédé à une bibliothèque les livres en russe et en yiddish de son grand-père. Plus personne ne parlait ces langues dans la famille. Ce n'est que dix ans plus tard, au moment de devenir mère, que s'est imposé à elle le besoin de combler ce vide et de reprendre le récit familial là où il avait été interrompu. Moins pour reconstituer le drame que pour réinventer des vies. Retrouver les rues de Paris autrefois populaires où vivaient Rosa, la soeur de Boris, avec sa fille Lena, déportées en 1942 ; voir ce village lointain d'où son grand-père était parti pour se créer un avenir qu'il espérait meilleur ; entendre couler cette rivière d'Ukraine sur laquelle, enfant, il patinait l'hiver. Comprendre où ils vécurent et furent assassinés. Alors elle cherche, fouille, interroge, voyage, croisant la mort à chaque pas dans son étrange entreprise de rendre la vie à ces spectres. C'est une quête insensée, perdue d'avance, mais fondamentale : celle d'une identité paradoxale qu'il lui faut affirmer. Séverine Werba nous livre une enquête profane, intense, et part à la recherche de l'histoire dont elle procède comme d'elle-même. Elle montre qu'écrire est sans doute la façon la plus poignante de rompre et d'appartenir.

08/2015

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Compositeurs

Bartok, Bela

Compositeur et pianiste hongrois, Béla Bartók (1881-1945) naît dans le Banat austro-hongrois (aujourd'hui en Roumanie) au sein d'une famille d'enseignants. Il débute sur un tambour, puis compose dès ses 9 ans, alors que sa mère, devenue veuve, s'est installée à Nagyszollos (aujourd'hui en Ukraine), avant d'habiter l'actuelle Bratislava (Slovaquie). Il part ensuite se former à Budapest, notamment avec Kodaly qui l'initie au folklore hongrois et l'oriente vers l'ethnographie. Il compose pour l'Opéra Le Château de Barbe-Bleue et les ballets Le Prince de bois et Le Mandarin merveilleux. Marié une première fois en 1909 avec la très jeune Márta Ziegler (16 ans et avec qui a deux enfants), il divorce en 1923 pour épouser Ditta Pásztory (âgée de 20 ans) avec qui il a un fils, Péter. En désaccord avec l'idéologie nazie, il s'exile en 1940 aux Etats-Unis d'Amérique mais refuse d'y donner des cours de composition. Ses dernières Åuvres flamboyantes sont instrumentales. Une leucémie l'emporte en 1945, le privant d'un retour en Hongrie libérée, où il avait été élu député. D'abord inhumé à New York, ses restes seront finalement transférés à Budapest en 1988. Défenseur de la musique populaire et du nationalisme, Bartók s'est imposé comme ambassadeur de la culture hongroise, au même titre que ses prédécesseurs Liszt et Kodaly. Mais chez lui, la musique se libère du carcan tonal "classique" et se caractérise par un sens aigu du rythme. Outre sa musique de chambre, ses nombreuses pièces pour piano, ses Åuvres chorales et ses divers concertos, ses Danses populaires roumaines (1917), sa Musique pour cordes, percussion et célesta (1936) et son Concerto pour orchestre (1943) restent fréquemment programmés en concert.

03/2023

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Histoire du droit

Une histoire du droit international. De Salamanque à Guantanamo

Le droit international est aujourd'hui omniprésent. Des règles du commerce international à celles sur la protection des droits fondamentaux ou de l'environnement, il reste pourtant un objet mal identifié. Ce document graphique explique tout ! Des premières doctrines de la guerre juste, formulées par l'école de Salamanque au XV ? siècle, jusqu'à la prison de Guantanamo ou à la guerre en Ukraine, il montre comment les Etats ont créé un nombre toujours croissant de règles et d'institutions pour régir leurs interactions. Une lecture critique du droit, tiraillé à toutes les époques entre une dimension morale (le droit comme vecteur de progrès et de civilisation) et une dimension politique (le droit comme instrument du pouvoir entre les Etats). Pourquoi parle-t-on portugais au Brésil et espagnol en Amérique latine ? Pourquoi les frontières des Etats africains suivent-elles si souvent des tracés rectilignes séparant des peuples qui auparavant ne faisaient qu'un ? Comment expliquer que Bachar El-Assad soit toujours au pouvoir en Syrie alors que Mouammar Kadhafi en a été chassé en Libye ? Et si tout cela avait quelque chose à voir avec le droit international ? Ce document exceptionnel présente le droit international dans une perspective historique, la plus à même de favoriser la compréhension des principes et du fonctionnement de l'ordre juridique international tel qu'il se présente aujourd'hui. Il est difficile, par exemple, de comprendre les débats actuels relatifs à la situation en Syrie sans avoir les idées claires sur la notion de souveraineté - un concept qui s'est trouvé formalisé à partir du XVII ? siècle et dont la portée s'est précisée au fil du temps et de la pratique. Une fresque historique, qui s'appuie sur de nombreux exemples concrets à travers les siècles, écrite par deux professeurs de droits international de L'Université Libre de Bruxelles.

10/2022

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Géopolitique

La Turquie. Nouveau califat ?

Alors que 2023 commémore le centenaire de la fondation de la République de Turquie, le géopoliticien Ardan Amir-Aslani analyse les enjeux et défis qui attendent la Turquie contemporaine, en retraçant ses évolutions de la révolution d'Atatürk jusqu'aux réformes autoritaires d'Erdogan. Un rôle géopolitique stratégique Au carrefour de plusieurs nations, cultures, continents, tiraillée entre un passé idéalisé et l'ouverture vers la modernité et la mondialisation, la Turquie est une nation complexe, difficile à appréhender, trop souvent victime de stéréotypes. Dépasser les apparences, comprendre sadouble histoire, sa double culture musulmane et chrétienne, occidentale et orientale, autoritaire et contestataire : telle est l'ambition de cet essai. L'ex-" homme malade de l'Europe " a succombé à la dérive autoritaire et à la tentation d'un nouveau califat ottoman. La Turquie, dont Erdogan rêvait de faire la 10e économie mondiale, subit la crise de plein fouet. Tout à son fantasme de gloire impériale et marqué par une idéologie mêlant néo-ottomanisme et panturquisme, il dirige un pays dont près d'un habitant sur trois ne mange pas à sa faim. La Turquie jeune et rebelle, qui s'est mobilisée à Gezi en 2013, a-t-elle été véritablement muselée par le pouvoir ? Ne menace-t-elle pas de se réveiller plus violemment encore ? La guerre en Ukraine, qui lui a conféré un nouveau statut d'intermédiaire entre Russie et Occident, lui sera-t-elle bénéfique ? En 2023, la Turquie fêtera le centenaire de la fondation de sa République par Mustafa Kemal " Atatürk ". Ce sera aussi l'année d'une élection présidentielle cruciale et difficile pour Erdogan, au pouvoir depuis plus de vingt ans. Quel bilan laissera-t-il s'il échoue ? Aura-t-il su donner à son pays les armes nécessaires pour affronter l'avenir ?

02/2023

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Autres

Le sacre des pantoufles. Du renoncement au monde

Deux grandes idéologies dominent nos sociétés occidentales : le déclinisme et le catastrophisme. Depuis le début du siècle, tous les événements semblent confirmer ce pronostic : le réchauffement climatique, le terrorisme islamiste, le coronavirus et, enfin, la guerre à l'Est de l'Europe de la Russie contre l'Ukraine. Face à cette situation, la doxa veut que le seul recours raisonnable soit de réintégrer le foyer, dernier refuge et protection contre la sauvagerie. Mais la maison de nos jours n'est pas un simple abri, elle est bien davantage : un espace en soi qui supplante et remplace le monde, un cocon connecté qui rend peu à peu superflu toute percée vers le dehors. Depuis son canapé, on peut jouir par procuration des plaisirs qu'offraient jadis le cinéma, le théâtre, les cafés. Tout ou presque peut nous être livré à domicile, y compris l'amour. Pourquoi dès lors sortir et s'exposer ? A l'instar du héros de la littérature russe Oblomov, qui vécut couché et ne parvint jamais à quitter son lit pour affronter l'existence, allons-nous devenir des êtres diminués, recroquevillés et atones ? Tout l'enjeu de cet essai est de dresser l'archéologie de cette mentalité du repli et du renoncement, d'en saisir les racines philosophiques et les contours historiques. Car jamais la tension entre le désir de vagabondage et le goût de la réclusion n'a été aussi forte. Et le confinement obligatoire, véritable cauchemar des dernières années, semble avoir été remplacé chez beaucoup par un auto-confinement volontaire. Fuite loin des villes, télétravail, condamnation du voyage et du tourisme, nous risquons de devenir des créatures de terrier qui se calfeutrent à la moindre secousse. Ce n'est pas la tyrannie sanitaire qui nous menace mais la tyrannie sédentaire : la pantoufle et la robe de chambre seront-elles les nouveaux emblèmes du monde d'après ?

09/2022

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Géopolitique

Agir entre les lignes. Les sociétés militaires privées : Wagner, Blackwater, Mozart et les autres

Autrefois on les appelait reîtres, lansquenets, condottieres et un peu plus tard mercenaires, vendant leur science du combat et leur goût de la guerre contre quelques écus et surtout le droit au butin et à son partage. Aujourd'hui ? Ils sont encore là, passant de l'artisanat à l'ère industrielle, regroupés au sein de sociétés privées reconnues désormais par les Etats, ou presque : Blackwater, Mozart, voire la milice Wagner, etc. Toutes les grandes armées sous-traitent une partie de leurs missions à des sociétés militaires privées (SMP), pour des questions de disponibilité des forces, de besoins, mais aussi de visibilité, voire de coûts. La Russie et les Etats-Unis bien sûr, mais aussi la Chine, la Turquie, la Grande Bretagne, le Canada... En France, les compétences existent. Mais les réticences hexagonales de ces vingt dernières années ont empêché la montée en puissance des sociétés militaires privées françaises, absentes des grands enjeux internationaux, contrairement à tous ces compétiteurs. Peut-on y remédier ? Le doit-on ? Que faire pour que les SMP françaises prennent leur essor ? Avec la guerre en Ukraine, et l'arrivée de Wagner au Mali, n'est-il pas temps de leur faire une place ? Le débat est ouvert. Dans cet essai très documenté, le colonel (er) Peer de Jong, ancien chef de corps du 3e régiment d'infanterie de marine, aide de camp de deux présidents de la République et fondateur de l'institut Thémiis, fait le point sur la question, en illustrant son propos de sa riche expérience qui lui a permis de côtoyer les principaux acteurs de ce milieu. De Bob Denard qui se voulait roi sans couronne d'une île de l'Océan indien, à Erik Prince, ancien Navy Seal, fondateur de Blackwater.

03/2023

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Actualité médiatique internati

Les aveuglés

La fin de la guerre froide devait ouvrir une ère nouvelle, marquée par le triomphe de la démocratie libérale qui ne pouvait désormais que s'étendre. Aucun pays n'en a été plus convaincu que l'Allemagne réunifiée. Trois décennies plus tard, à l'est, la Russie de Vladimir Poutine est devenue de plus en plus agressive. En Europe centrale, les jeunes démocraties sont tombées dans le piège du populisme. Et tandis qu'à l'ouest, la France tentait en vain de surmonter les failles d'un modèle politique dépassé, plus à l'ouest encore Donald Trump malmenait la démocratie américaine et menaçait l'ordre international. Mais comme les trois singes, la chancelière et ses partenaires de coalition sociaux-démocrates fermaient les yeux, les oreilles et la bouche. Jusqu'au 24 février 2022. Ce jour-là, leur monde s'est écroulé. Poutine a envahi l'Ukraine et pulvérisé l'ordre européen. Puis est venu le temps des questions : pourquoi nous sommes-nous si lourdement trompés ? Quels signaux avons-nous ignorés ? Ce livre raconte, à travers les témoignages des protagonistes des épisodes clés de ces vingt années, ce qui nous a empêchés d'assumer la réalité de la Russie de Poutine : le repli américain, l'aveuglement de l'Allemagne, prisonnière de son histoire, de sa réussite économique, le mépris pour les nouvelles démocraties de l'est, la russophilie obsolète de certaines élites françaises, la mauvaise stratégie du cavalier seul de Sarkozy et Macron et leur rêve irréaliste d'une grande architecture de sécurité européenne avec Moscou. A quel moment aurions-nous dû prendre une autre voie ? Et d'ailleurs, y avait-il une autre voie ? L'Europe sortira-t-elle affaiblie ou renforcée de cette guerre qui lui a ouvert les yeux ?

10/2023

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ouvrages généraux

La division Nordland. Les volontaires Scandinaves sur le front de l’Est 1941-1945

Des milliers de Norvégiens et de Danois, quelques centaines de Suisses, des dizaines de Suédois et même quelques Britanniques ont combattu dans les rangs de la division Nordland, créée au printemps 1943 sur le modèle de la division Wiking qui luttait en Ukraine depuis le début de la guerre sur le front de l'Est et dont l'auteur a évoqué précédemment l'aventure dans deux autres livres. Cette division Nordland, placée sous les ordres d'un général autrichien, le Brigadeführer Fritz von Scholz, que ses hommes aiment à appeler le vieux Fritz, est dirigée en plein hiver sur le front de Leningrad, face à la poche soviétique d'Orianenbaum, qui résiste depuis 1941 à tous les assauts. Cette fois, ce sont les Russes qui reprennent l'offensive et vont repousser les envahisseurs jusque dans les pays baltes. Les volontaires germaniques se battent à Narva pendant des mois avant de tenter d'établir un front défensif en Estonie, en compagnie des volontaires hollandais, flamands et wallons de la Waffen SS. Malgré le renfort des unités mobilisées en hâte parmi les Estoniens et les Lettons, ils doivent faire retraite jusqu'en Courlande, la vieille terre des chevaliers teutoniques. Au début de l'année 1945, la division Nordland se trouve alors arrachée à l'encerclement et transportée par mer en Poméranie où va échouer la dernière contre-offensive allemande à la fin de l'hiver. Il ne reste plus aux quelques centaines de survivants à bout de forces que de gagner Berlin où ils vont livrer un ultime combat sans espoir, en compagnie de quelques Espagnols et d'un bataillon de marche de volontaires français de la division Charlemagne. Le destin des SS scandinaves trouve finalement son accomplissement dans l'atmosphère du crépuscule des dieux de la capitale du Reich, qui n'est plus que le tombeau de leurs illusions.

06/2023

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Ouvrages généraux

Carnets de guerre

La "Grande Guerre patriotique" , celle qui débuta en 1941 par une déroute dans la confusion et l'incrédulité et se termina, après quatre ans de sacrifices inouïs, avec le drapeau rouge frappé de la faucille et du marteau flottant sur le toit du Reichstag, Vassili Grossman l'a vue de près. Correspondant de guerre pour Krasnaïa Zvezda, le quotidien officiel de l'Armée rouge, du début à la fin de ce conflit, il a été sur tous les fronts : la défense de Moscou, Stalingrad, bien sûr - expérience qui lui inspira son inoubliable roman Vie et Destin -, l'Ukraine, la Biélorussie, la libération des camps de la mort en Pologne, l'entrée dans Varsovie réduite au silence après l'insurrection, la chute de Berlin. Il a couché sur le papier ce qu'il appelle "la vérité impitoyable de la guerre" , constituée d'anecdotes, de détails révélateurs, de propos, de gestes ou de comportements saisis sur le vif avec un regard empreint d'une profonde humanité dans cette négation de l'humanité que fut la guerre sur le front russe. Ses carnets, par leur liberté de ton et leur préférence marquée pour la vérité profonde des hommes plutôt que pour les vérités officielles, différaient sensiblement de ses dépêches publiées dans L'Etoile rouge et auraient pu valoir de gros ennuis à Grossman s'ils avaient été découverts. Aujourd'hui, l'historien Antony Beevor les sauve de l'oubli en nous en proposant des morceaux choisis reliés entre eux par des indications précieuses sur le déroulement de la guerre, le contexte politique et le cheminement personnel de Grossman, ex-communiste désenchanté, juif athée, et avant tout écrivain, c'est-à-dire chroniqueur à la fois lucide et complice de la condition humaine à une époque qui ne voulait voir que des héros et des traîtres.

02/2023

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Construction européenne

Etat de l'union 2022, rapport schuman sur l'europe.

La guerre en Ukraine ajoute une crise à la suite impressionnante de difficultés auxquelles l'Union européenne a été confrontée ces dernières années. Après la crise financière, après la pandémie, la voici désormais face à un nouveau défi d'une ampleur inégalée depuis 1950 : le retour de la guerre sur le continent. La capacité de résilience de l'Union européenne s'est beaucoup améliorée. Elle a fait face au virus et est devenue, grâce à la mutualisation de ses moyens, le premier producteur de vaccins au monde. Elle a su gérer au mieux les conséquences inédites d'une situation imprévisible. N'étant pas en mesure d'affronter seule l'agression militaire lancée par la Russie, l'Union européenne a pris toute sa place dans l'Alliance atlantique ; elle s'est montrée solidaire, a su réagir vite et manifester un front uni. Désormais, dans toutes les situations, on envisage une action européenne, une politique commune ou, au moins, concertée. L'Europe est en mouvement, pour longtemps et, vraisemblablement, pour toujours. Elle progresse au fil des difficultés mais aussi des exigences et de ses valeurs. C'est pourquoi le Rapport Schuman sur l'Europe - l'état de l'Union 2022 est si utile. Au-delà de la conjoncture, il permet de juger de l'efficacité des politiques communes désormais pérennes, des évolutions fondamentales de sa gouvernance et de ses pratiques. Il est, plus que jamais, un outil pertinent et indispensable pour comprendre la réalité de la construction européenne, ses avancées et ses hésitations. Agrémenté de cartes originales et contenant un ensemble unique de statistiques commentées, il constitue ce qu'on fait de mieux pour mettre à la disposition du plus grand nombre un instrument d'analyse, unique et pratique, sur l'Europe.

03/2022

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Histoire militaire

Commandant de l'espace. Enjeux, menaces et défis de la nouvelle ère spatiale

" Commandant de l'Espace " : cette fonction militaire semble tout droit de sortie de La Guerre des Etoiles, pourtant, elle existe bien : l'auteur de ce livre est le premier à l'avoir occupé. Longtemps, l'espace a été perçu comme un ailleurs éloigné qu'une poignée d'astronautes explorait afin de repousser les frontières de l'inconnu. Aujourd'hui, il est entré dans notre quotidien. Nous l'avons à portée de main sur nos smartphones avec les services de météo, de géolocalisation et de navigation. Mais la compétition stratégique qui a accompagné la conquête spatiale est de retour, plus vive que jamais. L'espace est devenu un Eldorado que veulent conquérir les Etats et certains acteurs privés, mais il demeure un " Far-West " sans règles où se développent risques et menaces. Dans les siècles à venir, les puissances qui compteront seront celles qui maîtriseront l'espace. Si les Etats-Unis et la Chine dominent aujourd'hui, la Russie, qui a commencé sa guerre contre l'Ukraine par l'attaque d'un réseau de télécommunication par satellite, reste un acteur majeur, tandis que l'Inde et d'autres pays montent en puissance. En 2019, la France est l'une des premières puissances à avoir pris acte des menaces militaires en orbite. Elle s'est dotée d'une stratégie spatiale de défense et d'un Commandement de l'espace. A la tête de celui-ci, Michel Friedling a été en première ligne pour observer le déploiement des capacités spatiales des grandes puissances et l'émergence du New Space, cette nouvelle économie portée par des acteurs privés. Il raconte son expérience et livre ses réflexions sur les enjeux, les menaces et les défis de cette nouvelle ère.

10/2023

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Première guerre mondiale

Le front caucasien. Enjeux d'empires et nations, 1914-1922

Une première grande synthèse sur un front encore peu connu. Mieux comprendre les conflits dans le Caucase, de la Turquie à l'Azerbaïdjan, de la Russie à l'Ukraine. Des chapitres, sources, cartes pour aborder des enjeux complexes. Le front caucasien, entre Anatolie orientale, Caucase russe et Perse, est l'un des théâtres d'opérations majeurs de la Première Guerre mondiale. Avec les Balkans, les Dardanelles et la mer Noire, ou le Levant, il constitue un autre lieu d'affrontement entre l'Empire ottoman et les membres de l'Entente. Peu connu, cet espace est pourtant au centre d'enjeux impériaux et nationaux considérables tout au long de la Première Guerre mondiale et dans les années qui suivent : c'est là que se joue en grande partie le sort de deux empires continentaux, russe et ottoman, qui ne survivront pas au conflit, alors que sur leurs cendres naissent, en Anatolie et au Caucase, les Etats-nations que l'on connaît aujourd'hui : l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie. C'est aussi là que se nouent certaines des grandes tragédies, des génocides et des violences de masse du XXe ? siècle qui touchent les Arméniens, les Assyro-Chaldéens et les Grecs pontiques. Les auteurs réunis dans cet ouvrage examinent une "? guerre totale ? ", celle menée sur ce front, en apportant un éclairage sur les logiques frontalières, le phénomène paramilitaire et ces "? zones de frictions ? " (shatterzone) entre empires au sein desquelles les populations civiles sont les principales victimes. Donnant une large place à des sources d'époque inédites, documents diplomatiques français, témoignages et mémoires d'acteurs ottomans, caucasiens et russes qui viennent appuyer des chapitres d'analyse, ce livre offre un large panorama, à un moment charnière, de ce vaste territoire, dont les enjeux résonnent avec l'actualité.

04/2024

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Histoire de France

1918. Demain la paix ?

Début 1918, le front oriental est quasiment liquidé. Les bolchéviques, confrontés à la guerre civile, ont signé le 3 mars 1918 la paix de Brest-Litovsk avec le IP Reich. Les ressources de l'Ukraine occupée et la Roumanie permettent aux Allemands de pallier en partie le blocus des Alliés. Quant à l'Italie, on veut croire que les Autrichiens la contiendront aisément. Le nouveau chef d'état-major, Ludendorff, pense disposer de forces suffisantes pour gagner sur le front de l'Ouest avant le déploiement des troupes américaines. Il s'agira alors d'imposer la Pax Germanica. Par un retournement de situation, la victoire de Foch à la seconde bataille de la Marne annonce les offensives alliées qui obligent l'Allemagne à signer l'armistice du 11 novembre. Au-delà des pertes humaines dues au conflit et des victimes innombrables de la "grippe espagnole" qui en augmentent encore le nombre à compter de mai 1918, les destructions matérielles peuvent paraître irrémédiables. Sur les autres fronts, les événements militaires ont beaucoup contribué à la chute des Puissances centrales. En Macédoine, l'attaque débute à la mi-septembre entraînant la rupture du front. Cette victoire qui oblige la Bulgarie à cesser les hostilités, permet aux Alliés de remonter vers le nord et d'atteindre le Danube le 19 octobre. Deux semaines plus tard la frontière hongroise est franchie. En Italie, la victoire italienne de Vittorio Veneto du 30 octobre sonne le glas de l'Autriche-Hongrie. Le même jour, en Syrie, la menace combinée des armées arabo-anglaises et d'un corps hellénique et britannique sur Constantinople, pousse la Turquie à accepter l'armistice de Moudros. Ces événements considérables, auxquels on pourrait ajouter le défi politique que constitue le succès de la première dictature du prolétariat, ne vont pas sans poser la question majeure des lendemains, question que l'on pourrait formuler ainsi : "1918, demain la paix ? "

06/2019

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Littérature étrangère

Journal (1918-1920)

25 juillet 1920, Nelly Ptachkina tombait dans la cascade du Dard, au pied du Mont-Blanc. Elle avait dix-sept ans et laissait un journal, édité ensuite par sa mère, dans les années 1920. Joseph Kessel en publia des extraits dans ses Souvenirs d'un commissaire rouge. Le Journal (1918-1920) recouvre la chronologie de la guerre civile depuis son déclenchement jusqu'aux débuts des conflits russo-polonais, lesquels entraîneront la guerre soviéto-polonaise. Mue essentiellement par la nécessité d'une introspection liée à la construction de sa personne, Nelly utilise ses notes pour rédiger de véritables "rapports" sur son état intérieur face à ces complexes bouleversements historiques. Elle ignore alors, mais plus pour très longtemps, que vivre et s'observer, pour elle, sera synonyme de se penser comme témoin historique. D'une maturité peu commune et d'une indépendance d'esprit absolue, Nelly, dont la personnalité est peu à peu façonnée par la présence constante de la mort et la perspective de la destruction du monde familier, reste cependant attachée à une Russie dont elle n'a pas encore compris ni accepté la disparition. Mais, face aux pogroms qui déchirent l'Ukraine et à l'explosion de la violence, l'émigration devient salut, même si c'est le coeur lourd qu'elle se sépare des paysages familiers. Images vues comme à travers le trou de la serrure, de façon parcellaire, fragmentée, floue: c'est ainsi que la révolution et la guerre civile apparaissent à un individu isolé, aux familles jetées dans la tourmente et, à plus forte raison, à une adolescente pensant son devenir dans un monde déstructuré. Mais l'acte de l'écriture implique une volonté magistrale : c'est de cette volonté que Nelly sera porteuse, érigeant la vie privée en acte de résistance et l'écriture de soi en un document contribuant à l'élaboration d'une micro-histoire du XXe siècle.

10/2011

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Littérature étrangère

Les quatre fugues de Manuel

Mais qui est cet immigré clandestin dont on n'arrive pas à déceler ni l'origine ni la langue ? Qui se cache derrière son silence ? Quelle est l'histoire qu'il ne veut pas (ou ne peut pas) raconter ? En deux cents pages inoubliables, Jesús Díaz met en scène l'incroyable destin de Manuel, le plus brillant des chercheurs cubains de l'Institut International de Basses Températures d'Ukraine, et le seul qui refusa de rentrer à Cuba en 1991, au moment de l'effondrement de l'Union Soviétique. Pendant les douze mois vertigineux qui commencent avec le coup d'Etat contre Michael Gorbatchev et conduisent à l'interdiction du Parti Communiste, il essaie d'échapper à la police de Castro en changeant de pays, de langue et d'identité, mais en restant toujours fidèle à ses rêves. C'est ainsi que son odyssée devient la métaphore d'un monde à la dérive où tout soudain peut arriver : "L'Histoire est une erreur !", lui confie sa maîtresse, Ayinray, la communiste chilienne qui l'accueille dans son appartement moscovite ; "La liberté est proche !", lui annonce d'un air triomphal son ami Sacha, le nationaliste ukrainien ; "Je ne vois rien de bon dans l'avenir, Manuel, rien", lui dit son directeur de recherches, le vieux et sage Derkatchev. Et il ajoute aussitôt : "Il m'arrive de me demander si l'histoire de l'humanité a un sens". En réalité, elle n'en a ni plus ni moins que la vie d'un homme. Après maintes aventures et mésaventures plus rocambolesques les unes que les autres, le destin du jeune prodige devient celui d'un sans-papiers dans l'Europe de la fin du XXe siècle. Mais une surprise attend encore le lecteur dans les dernières pages et elle est de taille : ce roman d'apprentissage, cette histoire à multiples rebondissements, est aussi un chant d'espoir et un appel à la solidarité entre les hommes, peut-être le plus beau témoignage sur notre époque que nous ait laissé Jesús Díaz.

04/2006

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Culture générale

Grandes questions de culture générale. 23 repères pour penser les enjeux contemporains

L'Etat est-il toujours nécessaire ? Le modèle républicain est-il encore adapté au XXIème siècle ? Comment garantir une égalité réelle entre les femmes et les hommes ? Le retour du religieux est-il à craindre ? Les sociétés contemporaines sauront-elles relever les défis environnementaux à venir ? Parmi les 23 repères fondamentaux retenus pour structurer cet ouvrage, voici quelques questions auxquelles les auteurs apportent des éléments de réponse précis et concrets, afin de mieux saisir, dans toute leur complexité, les grands enjeux du monde d'aujourd'hui. Dans un contexte de crise politique majeure depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, d'urgence environnementale et climatique, d'essor des fake news et plus généralement de remise en cause continue des fondements de nos sociétés, l'ouvrage propose une analyse profonde et réfléchie des grandes questions contemporaines qui les traversent. Grâce à une mise en perspective sur le long terme, des références historiques, littéraires, économiques, artistiques ou encore des recommandations de politiques publiques, organisées autour de plans clairs et concis, les auteurs y apportent des réponses concrètes et opérationnelles. Cet ouvrage se veut l'outil optimal pour préparer les concours post-prépa, les concours administratifs, suivre une scolarité en école de commerce ou à SciencesPo ou tout simplement approfondir ses connaissances des grands enjeux contemporains qui traversent nos sociétés. Diplômé du Master 2 Administration et politiques publiques de l'université Paris II Panthéon-Assas, du Master Affaires publiques de Sciences Po Paris et de l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC), ancien élève de l'Ecole nationale d'administration (ENA), Florian Paret est magistrat au tribunal administratif de Paris et enseignant à Sciences Po Paris. Diplômé du Master 2 Histoire de l'université Paris-Sorbonne, ancien élève de l'Ecole normale supérieure (ENS Ulm) et de l'Ecole nationale d'administration (ENA), Vincent Perrot est magistrat au tribunal administratif de Paris, enseignant à Paris I Panthéon-Sorbonne et Sciences Po Paris.

02/2023

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Actualité politique internatio

Bouleversements. Pour comprendre la nouvelle donne mondiale

Le 24 février 2022, le monde a changé. Pour la première fois depuis 1945, par la volonté de Vladimir Poutine, la guerre, la vraie, celle des chars, des canons et des missiles, des sièges sanglants et des exodes massifs de population, s'est de nouveau déclarée sur le continent européen. Le martyre de l'Ukraine, chacun en est conscient, a ouvert un nouveau chapitre de l'histoire du monde. D'un côté une dictature redoutable, décidée à faire peser sa loi sur un pays voisin et indépendant, de l'autre un peuple soucieux de liberté, soutenu par la coalition des grandes démocraties de la planète. François Hollande tire de cet événement majeur toutes ses conséquences pour l'Europe, pour le monde et pour l'avenir du peuple français. L'ancien président de la République a connu de près le chef du Kremlin. Il a négocié avec lui et Angela Merkel les accords de Minsk qui avaient établi un fragile compromis en Russes et Ukrainiens. Il a dirigé cinq ans la politique de la France, au milieu des menaces de toutes sortes, en constante liaison avec les alliés et les adversaires de notre pays. Fort de cette expérience incomparable, il éclaire de sa vive intelligence la nouvelle donne planétaire. Les démocraties sont-elles déclinantes et menacées par les tyrannies à l'offensive ? Quels sont les nouveaux rapports de force entre l'Europe, la Russie, la Chine et les Etats-Unis ? Comment la renaissance des empires affecte-t-elle l'équilibre du monde ? Comment ce retour tragique de la guerre se combine-t-il avec les grands défis du siècle, le dérèglement climatique, la montée des inégalités, la fragilité des démocraties, l'émergence du populisme et du nationalisme dans nombre de pays ? Témoin privilégié, acteur du jeu diplomatique, analyste respecté, homme d'Etat responsable, François Hollande livre un diagnostic aigu et original, trace des perspectives inattendues et propose aux Français une ligne de conduite nouvelle dans ce monde en plein bouleversement géopolitique et stratégique.

09/2022

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Théologie

Seuls l'amour et la paix construiront le monde et l'humanité. Une lecture de quelques péricopes de l'Evangile

L''Evangile est la source qui nourrit l'humanité. Il donne à l'homme de quoi s'abreuver pour se réaliser pleinement à l'intérieur du monde. On le sait, l'homme est capable de bonnes choses, mais il est aussi capable du mal. Avant d'aller loin dans l'Antiquité pour définir l'homme comme "un loup pour l'homme" , pensons aux deux récentes guerres mondiales dont la banalisation du mal par leurs auteurs a conduit à décimer une partie de notre humanité. Les guerres continuent et sont encore plus violentes. Entre l'Ukraine et la Russie, le torchon brule en ce moment. Le Pape François a eu raison de dire que nous vivons une troisième guerre mondiale plus destructrice que les deux premières, mais elle se dissimule dans le fait qu'elle est plus dispersée partout sur nos différents continents. L'objectif poursuivi par cet ouvrage est de retourner à cet Evangile qui inspire à l'humanité la voie par laquelle, elle ira vers la fraternisation et la paix, et ne se mangera pas. Méthodologiquement, le choix des textes à lire ici se limite aux évangiles souvent écoutés dans les liturgies de nos Eglises. Cette option permet aux lecteurs du livre, dans les milieux pastoraux comme académiques, de pouvoir y trouver leur compte. En fait, ce livre tente de présenter le Christ comme celui qui vient renouveler une humanité qui s'aime et qui croit en la fraternité de ses membres. Il a une vision qui invite au vivre-ensemble dans la paix par l'amour les uns des autres. Cet ouvrage se structure en douze chapitres courts et simples, facilement abordables, pour ressortir cette vérité incontournable. Chaque titre de chapitre porte lui-même une partie de la vérité qu'il veut partager. Ils sont, tous, accompagnés des péricopes de l'Evangile révélateurs de l'intention divine de sauver l'humanité par amour et par l'amour. Les commentaires sont une lecture qui en dévoile toute la densité théologique.

08/2023

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Généralités

Samizdat. Publications clandestines et autoédition en Europe centrale et orientale (années 1950-1990)

Acronyme russe signifiant "autoédition" , le mot samizdat désigne les livres et publications édités clandestinement dans les pays du bloc communiste, essentiellement des années 1950 à la fin des années 1980. Ces samizdats furent diffusés grâce à des réseaux d'auteurs, de dactylographes, de relieurs et de lecteurs. Cet ouvrage propose pour la première fois en langue française une histoire synthétique de ce qui fut à la fois une pratique de l'écrit et un phénomène de société majeur dépassant les frontières. Après avoir défini le samizdat, son émergence et son développement, ses dénominations (autoédition, édition clandestine, souterraine, alternative), les auteurs abordent à la fois : la diversité thématique du samizdat (samizdat religieux, politique, écologique, artistique, homosexuel, féministe...) ; sa chronologie (le "proto-samizdat" avant 1945, son émergence dans les années 1950, son âge d'or dans les années 1970 et 1980, le samizdat tardif), sa matérialité (impression, papier, reproduction, prix, diffusion...) ; sa diversité étatique et linguistique (URSS, Ukraine, Biélorussie, Azerbaïdjan, Arménie, Géorgie, Républiques baltes, Pologne, Tchécoslovaquie, RDA, Hongrie, Yougoslavie, Bulgarie) ; et sa parenté avec d'autres phénomènes de l'édition ou de l'autoédition (le tamizdat, édité à l'extérieur des frontières et réintroduit clandestinement, la presse de l'émigration, le magnitizdat - autoédition sur bandes magnétiques ou cassettes audio, etc.). A l'heure où la liberté d'expression subit de nouvelles attaques, en Russie comme dans d'autres régimes autoritaires, cette réflexion sur le samizdat comble non seulement un vide historiographique, mais nous alerte également sur l'impérieuse nécessité de maintenir le livre libre. Sous la direction de Hélène Camarade, Xavier Galmiche et Luba Jurgenson : Cécile Vaissié, Galia Ackerman, Dzianis Kandakou, Yalchin Mammadov, Claire Mouradian, Atinati Mamatsashvili, Antoine Chalvin, Eric Le Bourhis, Agnieszka Grudzinska, Jan Rubes, Sylvie Le Grand, András Kányádi, Daniel Baric, Jakub Mikulecký, Yasha Klots, Maria Delaperrière, Mateusz Chmurski, Marco Biasioli, Boris Czerny, Jaromír Typlt, Carola Hähnel-Mesnard, Andrea Bátorová, Kathy Rousselet, Petr Ku el, Jan Olaszek, Miroslav Michela, Mathieu Lericq, Susanne Schattenberg, Manuela Putz, Claudia Pieralli, Ann Komaromi.

05/2023