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Cracovie Wrocław

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Critique littéraire

Józef Czapski. Itinéraires de vérité

Peintre, soldat, homme de culture, écrivain, auteur d'un immense et singulier Journal, Józef Czapski (1896-1993) fut une figure majeure du destin européen du XXe siècle. Ce livre retrace les " itinéraires de vérité " de ce Polonais cosmopolite : son enfance dans un milieu aristocratique au début du siècle, sa jeunesse en Russie, son engagement dans le conflit polono-bolchevique, ses études à l'Académie des beaux-arts de Cracovie, puis à Paris au sein du groupe des "kapistes". Après les épreuves de la Seconde Guerre mondiale – internement dans les camps soviétiques, découverte de la vérité sur les massacres de Katy?, longue marche avec l'armée d'Anders et campagne d'Italie –, il s'installe en 1947 en France. Avec les exilés regroupés autour de la revue Kultura, il jouera un rôle de médiateur intellectuel entre l'Est et l'Ouest. Cette monographie richement illustrée s'intéresse tant aux témoignages de Czapski sur la condition des victimes du stalinisme (Souvenirs de Starobielsk, Terre inhumaine) qu'à ses réflexions sur l'art et la littérature.

02/2020

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Science-fiction

Ethanol macht frei

Cracovie, Etat-district de Pologne, années 2050. Wysniew Mendelski est un jeune fonctionnaire travaillant au sein d'une des puissantes institutions de l'Europe, reconstruite politiquement après le cataclysme de la " Grande Guerre " sur les bases de la démocratie la plus parfaite qui ait jamais été et d'une bioéconomie en harmonie avec la terre nourricière. Tout autour de la cité, à perte de vue, des champs de tournesol, " le végétal le plus proche de l'humain, à hauteur d'homo sapiens, visage rond et fixé sur le soleil, la lumière. La vérité ". Mais de quelle vérité parle-t-on ? D'origine modeste, Wysniew rêve de s'épanouir individuellement dans ce monde radieux mais des idées l'obsèdent, étranges et subversives. Quel est cet ancien camp qu'on démonte dans la plaine d'Oswiecim ? Que signifie cette étoile de Josefa dont lui parle ce fou de Beresniak ? Tiraillé entre les ambitions et les désirs de deux femmes, Danielle et Helena, Wysniew a enclenché malgré lui un dangereux travail de mémoire.

05/2019

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Récits de voyage

Pologne. La noblesse de la terre, 2e édition

Accoutumés à s'identifier aux drames de leur histoire, les Polonais ont encore de la peine à saisir que leur pays est devenu un grand d'Europe. Quel chemin parcouru pourtant ! A Varsovie, à Cracovie, en Silésie ou dans les coulisses du monastère de la Vierge noire à Czestochowa, la Pologne moderne se conjugue au quotidien avec la nostalgie populaire d'une noblesse rurale, les frustrations nationalistes et religieuses, et un goût effréné de la littérature et des arts. Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un décodeur. Il revisite, d'abord à travers un récit riche en anecdotes, en couleurs et en rencontres, puis à l'écoute de grands intellectuels, les clichés des charges héroïques des Uhlans, le tourbillon des valses de Chopin et l'image d'un peuple irrémédiablement associé à Jean-Paul II, le pape vainqueur du communisme. Un voyage architectural, gastronomique, linguistique et culturel pour mieux connaître les passions polonaises. Et donc mieux les comprendre. Un grand récit suivi d'entretiens avec Jan Sowa, Janusz Czapiriski et Ludwik Dorn.

11/2018

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Histoire de France

La Petite Fille au manteau rouge

au 111ai1LCau ruuge Lorsqu'en 1993, Roma Ligocka assiste, sur invitation du maire de Cracovie, à la projection de La Liste de Schindler de Steven Spielberg, elle reste pétrifiée devant la célèbre scène où une petite fille en manteau rouge traverse le paysage dévasté du ghetto. " C'est moi ! Cette petite fille, c'était moi ! " Ce film sera le déclic qui va permettre à ses souvenirs, refoulés depuis 50 ans, de remonter à la surface. Née juive dans une famille aisée et unie, elle est enfermée avec les siens dans le ghetto, en mars 1941, à l'âge de trois ans, et parvient à s'en évader avec sa mère, en 1943. Après avoir survécu à la Shoah, et être devenue décoratrice de théâtre et peintre, Roma Ligocka livre ici un témoignage déchirant sur son enfance ravagée, véritable cri de douleur, mais aussi d'espoir. Ce récit bouleversant est un hommage à tous les enfants victimes d'horreurs, d'injustices ou de politiques qu'ils ne peuvent ni comprendre ni assumer.

01/2007

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Policiers historiques

Le rideau déchiré

Un roman qui s'attaque avec esprit et talent aux injustices et inégalités qui frappent les femmes à l'époque de l'Empire - et à la nôtre. Cracovie, 1895. Une femme de chambre de Zofia Turbotynska manque à l'appel - où est passée Karolina ? On retrouve bientôt son corps : elle a été violée et poignardée. Poussée par son instinct de détective amateure, Zofia est entraînée dans les bas-fonds de la ville, bien loin des mondanités dont elle a l'habitude. Décidée à faire toute la lumière sur cette affaire, elle se verra obligée de remettre en question tout ce qu'elle croyait immuable. "Un personnage haut en couleurs, séduisant, parfois déroutant. Du grand art ! " Le Temps Suisse Maryla Szymiczkowa est le nom de plume d'un duo d'auteurs mariés. Il se compose de Jacek Dehnel (né en 1980), poète, romancier et traducteur, et de Piotr Tarczynski (né en 1983), traducteur, historien et spécialiste en études américaines. Le Rideau déchiré est le deuxième volume des enquêtes de Zofia Turbotynska. Traduit du polonais par Cécile Bocianowski

04/2024

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Droit

Emer de Vattel à Jean Henri Samuel Formey . Correspondances autour du "Droit des gens"

Le jurisconsulte neuchâtelois Emer de Vattel (1714-1767) est l'auteur d'un Droit des gens auquel les diplomates, en particulier anglo-saxons, ont accordé une place de premier ordre. Partant du droit naturel et du philosophe Christian Wolff, il a produit une oeuvre à la fois personnelle et pratique. Il a humanisé le code de la guerre par son concept de la juste cause. Il a affirmé la souveraineté de la Nation et rejeté celle des princes. Après un séjour à Berlin, son amitié avec le secrétaire perpétuel de l'Académie de Berlin, Jean Henri Samuel Formey, a produit dès 1743 une abondante correspondance, aujourd'hui conservée sur les bords de la Spree et à Cracovie. Cet échange, conjugué à des correspondances et documents neuchâtelois, saxons et bernois, permet de rétablir les conditions externes de la genèse de ce classique du droit international public : le microcosme neuchâtelois et la situation personnelle de Vattel ; des influences diverses au sein de la République des Lettres ; l'expérience de la diplomatie au service d'Auguste III, roi de Pologne et électeur de Saxe, à Berne, Varsovie et Dresde ; les conséquences des guerres de Silésie.

09/2012

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Religion

La flamme du Shabbat

Modeste ouvrier de Wolbrom, petite ville polonaise située près de Cracovie, et d’Auschwitz, Josef Erlich nous fait vivre de l’intérieur, minute après minute, le déroulement de ce jour sacré durant lequel se tisse le lien entre le juif et son Dieu. La préparation du shabbat commence dès le jeudi. La fête, temps fort de la semaine, débute vendredi soir avec l’obligation pour toute femme juive de plus de trois ans d’allumer les bougies. Elle s’achève le samedi soir par une cérémonie qui distingue le jour sacré des autres. La tradition veut que les 613 prescriptions qui régissent le comportement des parents et des enfants de la modeste famille, sur fond d’hiver rigoureux et de pauvreté, doivent assurer la restauration de l’état de perfection dans lequel se trouvaient non seulement l’homme mais Dieu avant la chute...La description minutieuse des rites suivis en familles, des offices réservés aux hommes, de l’habillement et des nourritures, des tâches ménagères incessantes de la mère, de la gravité affectueuse du père, de l’hostilité ou du paternalisme des non-juifs, restituent d’une manière émouvante un monde disparu.

03/2011

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Littérature étrangère

California Kaddish

Sous le soleil éclatant de Californie, un juif ashkénaze assiste à la maladie et à la mort de sa mère, dernier lien qui le rattache à son enfance polonaise, à son passé, à la mémoire de son peuple. Ce deuil va abolir le fragile équilibre qu'il avait réussi à construire dans cette lisse Amérique. Dans le cadre hollywoodien, autour du cercueil de la mère, les conflits éclatent, la famille se divise : son demi-frère n'est plus juif, puisqu'il a "suspendu les prières" et sa femme, qui fut autrefois demandée en mariage par un médecin de Cracovie aujourd'hui décédé, s'écrie: "-J'aurais pu être veuve maintenant ! dans un moment d'une exceptionnelle franchise, et sans doute sous l'influence de la chaleur." Mais la mort, dans California Kaddish, est celle du rêve américain. À quoi rime un kaddish dans un grand et propret living-room blanc immaculé ? Cet éclatement trouve son écho dans l'écriture cynique et grinçante d'Henryk Grinberg. Le yiddish, l'hébreu et le Slang américain s'entrechoquent pour donner corps aux contradictions de l'ancien et du nouveau monde.

04/2007

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Histoire des idées politiques

Manifeste du parti anarchiste

Si un parti anarchiste a peu de chances de voir le jour, son Manifeste est l'occasion de réfléchir aux intrusions abusives du pouvoir dans nos vies. A partir d'anecdotes intimes, Léo Scheer dessine un autoportrait inattendu et montre qu'on ne naît pas anarchiste, mais qu'on le devient. Comment cette idée a-t-elle lentement infusé en lui jusqu'à être indissociable de son propre destin ? Pour y répondre, il retisse la mémoire de sa famille juive polonaise, une famille de tailleurs ayant vécu dans le ghetto de Cracovie. Aaron et Myriam, ses parents, Henri, son grand frère, né avant la guerre, ont survécu à plusieurs déportations, tandis que leurs familles respectives étaient intégralement décimées. L'itinéraire de Léo Scheer, désormais unique survivant, et n'ayant lui-même pas de descendance, l'a conduit à porter un regard ironique et distancié sur l'existence. En devenant éditeur sur le tard, il a parfait sa propre histoire, guidée par le souci d'une liberté absolue. Après de nombreuses vies professionnelles, Léo Scheer a fondé, en 2000, la maison d'édition qui porte son nom.

04/2023

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Littérature Allemande

La nostalgie de sentiments. Une famille face à la montée du nazisme

Des années 1920 au début de la Seconde Guerre mondiale, la montée du nazisme vue par une famille habitant un village non loin de la frontière polonaise. Anne-Marie, Laurenz et leurs deux filles Kathi et Franzi, vivent des jours heureux dans la ferme familiale près de Wroclaw, en Pologne. Mais la guerre aux portes du pays s'apprête à chambouler leur existence... Une famille face à la montée du nazisme Silésie, milieu des années 1920, non loin de la frontière polonaise. Laurenz Sadler rencontre Anne-Marie. Le coup de foudre est immédiat, et réciproque. Il ne connaît alors ni le passé mouvementé de la jeune femme, ni son dangereux secret. A la suite d'une tragédie, Laurenz, qui rêvait de devenir musicien, se voit contraint de reprendre la ferme familiale. Pourtant, aux côtés d'Anne-Marie et de leurs deux filles, Kathi et Franzi, il parvient à trouver une forme de félicité. Mais le climat politique change. Le national-socialisme gagne du terrain. Et, au village, le climat se tend entre farouches partisans et opposants, dont la famille Sadler, qui préfère taire ses opinions pour vivre en paix. Jusqu'au jour où Kathi, âgée de quinze ans, remporte un concours national de mathématiques et attire sur elle l'attention de Berlin, où les dignitaires du régime voudraient la faire venir. Anne-Marie s'y oppose, déclenchant par sa rébellion une série d'événements sanglants qui influeront sur le destin de Kathi et Franzi... "Il y est question d'amour et de passion, d'histoire, de personnes, de secrets, d'espoir, de souffrance et de bonheur. C'est sans doute ce mélange qui fait des romans de Hanni Münzer des best-sellers". Fürther Nachrichten

09/2023

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Littérature française

La Tour de la Miséricorde

Evoluant dans un univers suspendu entre la vie et la mort, le narrateur devra déjouer les pièges du royaume des damnés d'Hadès afin de trouver la fameuse Tour de la Miséricorde, son seul espoir de salut. Mais même lorsque celle-ci sera en vue, notre héros ne sera pas au bout de ses épreuves... Réussira-t-il à atteindre son but ? Dans ce roman fantastique, débordant d'intrigues et d'astuces, l'auteur offre une réflexion subtile sur la condition humaine et la pertinence de notre existence. Architecte, Daniel Senécal est féru d'histoire, de sciences et de philosophie. Il se passionne également pour les récentes découvertes en astrophysique et neurosciences. Il offre un récit saisissant, serti de mystère et d'inattendu. Il est également l'auteur d'un premier roman, " Le mystère du Cracovia " (Fondation littéraire Fleur de Lys Lévis, 2020).

12/2022

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Histoire internationale

La filière

Membre convaincu du parti nazi dès 1923, aveuglément soutenu par son épouse Charlotte, nazie tout aussi fervente, Otto von Wächter a rapidement intégré l'élite hitlérienne, devenant notamment, après l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale, gouverneur de Cracovie en Pologne, puis gouverneur du district de Galicie, dans l'ouest de l'Ukraine actuelle - deux territoires qui furent le théâtre de l'extermination des Juifs. En 1945, après la défaite du Reich, il parvient à fuir, se cache dans les Alpes autrichiennes avant de rejoindre Rome et le Vatican, qui abrite l'une des principales filières d'exfiltration des nazis vers l'Amérique du Sud. C'est là qu'il trouve la mort, en 1949, dans des circonstances pour le moins suspectes. Comment a-t-il pu se soustraire à la justice, de quelles complicités a-t-il bénéficié ? A-t-il été réduit au silence ? Intrigues politico-religieuses, espionnage, traque et vie cachée d'un criminel, décès énigmatique, dévotion filiale et passion amoureuse, secrets d'alcôve et trahisons : faisant la lumière sur le parcours incroyable d'un haut dignitaire nazi en fuite, l'enquête méticuleuse de Philippe Sands dresse un tableau saisissant de l'échiquier politique à la fin de la Seconde Guerre mondiale et à l'aube de la guerre froide.

09/2020

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Policiers

Le dernier joyau des Romanov

En juin 1914, le lieutenant russe Dimitri Malkine est chargé de se rendre à Paris pour une mission diplomatique. La tsarine mère en profite pour lui demander secrètement de remettre à Londres un superbe bijou à sa soeur, la reine Alexandra. Dimitri s'acquitte de sa tâche, mais n'est pas au bout de ses peines... La reine Alexandra souhaite à son tour faire un présent à sa soeur : un oeuf de Fabergé unique, muni d'une serrure et dont le contenu reste énigmatique. Avant même que le lieutenant puisse emprunter le chemin du retour à Saint-Pétersbourg, il se trouve entraîné bien malgré lui dans ce qui deviendra l'un des conflits les plus sanglants de l'histoire de l'humanité. Il faudra alors attendre plus de soixante-dix ans pour que Camille, généalogiste successorale bordelaise, plonge dans cette histoire pour le compte de sa cliente, Madame de Limeuil. Ses recherches la conduisent de Bordeaux au coeur de la Gascogne, des Archives secrètes du Vatican à Cracovie, mais le mystère reste entier. Qu'est-il arrivé à Dimitri Malkine ? Où est passé cet oeuf de Fabergé à la valeur inestimable ? Enfin, pourquoi a-t-elle l'impression qu'on s'en prend à tous les témoins de l'affaire ?

10/2018

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Histoire de France

Gott mit Uns

Lorsqu'il reçoit, en septembre 1939, son ordre de mobilisation, Jean Spolidor ne sait pas qu'il va vivre l'aventure la plus périlleuse de son existence. Son père, Joseph, était déjà revenu blessé de la Grande Guerre, et voilà que lui, le fils, était envoyé à son tour sur les champs de bataille ! Aventure périlleuse, non pas du fait de la guerre elle-même dont il ignorait qu'elle se terminerait provisoirement par l'armistice, signé en 1940, mais par ce qui allait suivre... Fait prisonnier par l'armée allemande le 22 juin 1940 près de Mirecourt, dans les Vosges, avec tout son régiment de tirailleurs sénégalais, il va, de semaine en semaine, de mois en mois, être transféré de camp en camp, de stalag en stalag, toujours plus à l'est, jusqu'à atteindre les environs de Cracovie, ancienne capitale de la Pologne. Et durant toutes ces heures, tous ces jours, tous ces mois de détention, une pensée obsessionnelle ne le quitte pas : s'évader ! Minutieusement réfléchie, préparée, mise au point malgré tous les aléas que l'on peut imaginer, cette évasion prend forme. Jean Spolidor et son compagnon de route Robert Castéran se lancent sur les routes enneigées de l'Europe en guerre...

10/2015

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Histoire internationale

Nul droit, nulle part. Journal de Breslau, 1933-1941

Historien, Willy Cohn est l'une des figures intellectuelles majeures de la Breslau juive de l'entre-deux-guerres. Préoccupé par le cours des choses dès l'avènement de Hitler, Willy Cohn se fait pour sa descendance, comme pour la postérité au sens large, le chroniqueur du destin des Juifs et du judaïsme avant ce qu'il pressent devoir être la fin d'un monde, le sien et celui des siens. Il consacre donc toutes ses forces, jusqu'aux dernières heures avant sa déportation, à écrire et fait en sorte de remettre en lieu sûr un témoignage qui s'avère exceptionnel. Il le fait en historien, qui enregistre les restrictions des droits, les spoliations, les privations ; en Juif allemand, qui tient désespérément à l'Allemagne pour laquelle il a combattu durant la Première guerre mondiale ; en homme pieux qui croit à la force de l'histoire juive, il fait part des contradictions qui le minent, de ses hésitations sur la conduite à tenir : fuir ou non, que faire en Palestine ? Il n'eut pas le temps ni les moyens de partir et fut assassiné avec sa seconde femme et leurs deux fillettes à Kaunas en Lituanie, tandis que sa première femme fut gazée à Auschwitz. Avec cette version abrégée, le Journal de Breslau ici présenté nous livre un document précieux, que la presse allemande a comparé au témoignage de Victor Klemperer, et qui a eu un retentissement immense à sa parution. Il nous fait prendre exemplairement la mesure de ce que fut la destruction programmée des Juifs en Europe sous le nazisme. Né en 1888 à Breslau, alors ville du Reich, (aujourd'hui Wroclaw en Pologne), Willy Cohn enseigne l'histoire au lycée et se consacre à des recherches sur l'histoire de la Sicile à l'époque normande. Ses ouvrages font aujourd'hui encore référence. Politiquement engagé, il écrit notamment des biographies sur Marx, Engels, Lassalle, et rédige des articles sur l'histoire juive. Il a également laissé des Mémoires. Traduit de l'allemand par Tilman Chazal

03/2019

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Religion

Amour et désir

Le 27 avril 2014, le pape François, dans l'homélie de canonisation avait défini le pape Jean-Paul II, "Pape de la famille". Titre plus que mérité, car le pontificat de saint Jean-Paul II s'est démarqué par un riche magistère au regard de la dignité de l'amour humain et conjugal. Il suffirait de citer son ouvrage fondamental, Amour et Responsabilité, et le cycle de catéchèses sur la théologie du corps de 1979 à 1984. Ce court ouvrage de Karol Wojtyla, Amour et Désir, contient deux textes inédits écrits à l'époque où il était archevêque de Cracovie. Ils développent une approche anthropologique, théologique et pédagogique de l'amour humain, en montrant comment l'éducation à l'amour est étroitement liée à celle du désir. Il s'agit de relier la dimension de l'affectivité à celle de la réflexion, en conjuguant bien et amour, pour éviter que la rencontre avec l'autre ne soit polluée par la logique du consumérisme et par une manipulation réciproque. Dans ce cas aussi, comme dans toutes les autres manifestations de la personne, se pose le défi de la maturité, la capacité d'exprimer l'amour à hauteur de la dignité humaine. Ces inédits sont précédés d'une introduction de Giuseppe Mari, professeur agrégé de pédagogie à l'Université catholique de Milan, fin connaisseur de la pensée de Karol Wojtyta.

09/2017

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Littérature étrangère

Mon cahier de français

Slawomir Mrozek se souvient : "C'était en 1955 et j'avais vingt-cinq ans. J'habitais Cracovie et j'allais prendre mes cours de français chez madame Rzewuska, qui était très belle et avait les cheveux blancs. Elle parlait le français aussi bien que le polonais, mais cela n'était d'aucune utilité pour nos leçons, car, au lieu de m'abreuver de grammaire et de syntaxe, elle me racontait mille anecdotes du temps jadis que j'écoutais avec le plus grand plaisir. Plus tard, c'est au 22, rue Krupnicza, que je me rendis chaque semaine pour remplir de dessins les sept mètres carrés du petit cahier que voici." Et c'est ce qui fait tout l'intérêt de ces pages retrouvées : nulle trace de conjugaisons ou de règles d'accords... mais plus de 1 500 dessins pour illustrer autant de mots français. Des mots ordinaires, parfois triviaux, parfois archaïques, des mots qui vous laissent perplexes et qui, vérification faite, sont absents de nos dictionnaires, des mots pour le corps, les choses ou les sentiments. Non content d'apprendre le français, Mrozek se faisait aussi la main, il aiguisait son sens du raccourci comique, cet art de la synthèse modeste et géniale qui allait faire de lui l'un des plus grands satiristes de son pays.

11/2012

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Littérature française

La famille de Pantin

"Cet hier qui ne m'appartient pas me manque parfois comme s'il était le mien. Il est vrai que je suis une nostalgique de la nostalgie. C'est un spleen qui me vient depuis la nuit des temps, peut-être inscrit dans mes gènes. Ma gorge se noue et les larmes affleurent quand j'entends de la musique arabe, du flamenco, du fado, du rebetiko, du kletzmer. Je regrette les lieux où je n'ai pas vécu, les époques où je n'étais pas née, les pays que je ne verrais pas, ceux où je ne reviendrai plus, les bons moments qui s'enfuient, tous ces mondes révolus que je ne connais que par le cinéma, par mes lectures ou par les souvenirs que j'emprunte. Toutes ces villes aussi d'où les Juifs ont presque disparu, Alexandrie, Berlin, Istanbul, Cracovie, Odessa, Bagdad, Saint-Pétersbourg, Vienne... Et Tunis avant notre départ". Dans ce récit puissant et mélancolique, Michèle Fitoussi dresse un portrait magnifique de ceux qu'elle appelle sa "famille de Pantin" . Oncle Pap, Tante Pim, Sarah, Albert et les autres, parents, cousins ou grands-parents de l'autrice, revivent leurs destins d'exilés sous sa plume tendre. A travers eux, c'est l'histoire de tous les Juifs de Tunisie qui est convoquée, afin que demeure, toujours, une trace de leur passage.

03/2023

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Ouvrages généraux

Journal de voyage en Europe. Berlin-Nice-Venise-Sagan, 1852-1853

Inédit. Fille de la dernière duchesse de Courlande, la duchesse de Dino (1793-1862) a vécu au sein de la délégation française toutes les négociations du congrès de Vienne (1815). Elle se forge une personnalité résolument européenne, parlant aisément l'allemand, le français, l'anglais, l'italien et peut-être même le russe. Dorothée de Dino partage la retraite de Talleyrand pendant la Restauration­ (1815-1830) et le soutient lors de la fameuse ambassade de Londres (1830-1834) qui a vu naître la Belgique et l'entente cordiale. A la mort de Talleyrand (1838), dont elle était très proche, elle se retire à Sagan, sur ses terres de Silésie. Auteure d'un célèbre journal, cette infatigable voyageuse laisse aussi ce manuscrit inédit, rédigé en allemand et illustré, conservé à la bibliothèque Jagellonne à Cracovie. Elle y relate ses pérégrinations, de Berlin à Nice puis de Venise à Sagan, en passant par Nuremberg, Munich, Innsbruck, Vérone, Brescia, Milan, Gênes et bien d'autres étapes. A Nice, villégiature traditionnelle des grandes familles européennes et cosmopolites en ce milieu du XIXe ? siècle, elle renoue avec l'Europe et sa famille restée en France et décrit ses visites, ses rencontres, ses émotions. Récit d'une grande Européenne, ce texte invite à préserver l'harmonie entre les peuples et les nations qui ont construit cette civilisation millénaire. Introduction et traduction du professeur Laurent Guihéry.

12/2023

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Critique littéraire

Modernités. Mélanges franco-polonais

Les "relations internationales" des universités font volontiers sourire car elles ne suscitent, chez certains, d'image que celle d'un tourisme officiel pour mandarins privilégiés cherchant trop tardivement à limer leur cervelle à celle d'autrui. Et pourtant, ici comme ailleurs, les rencontres - qui ne sont point nécessairement au sommet - servant généralement le propos plus humble et plus sérieux de confronter amicalement sur un même sujet de recherches des universitaires dévoués à la seule cause de la Science aux visages divers et qui peuvent s'apporter l'enrichissement mutuel de techniques et de traditions culturelles différentes. Le présent recueil, fruit de la méditation commune d'enseignants-chercheurs de Wroclam et de Lille - deux universités jumelées - s'inscrit dans une telle optique. Conçu lors des contacts entre Francisants et Polonisants des deux établissements, édité par l'un d'entre eux (à charge pour l'autre de programmer le prochain), il a souffert quelque peu des délais qu'entraînent la distance et les supports logistiques approximatifs des institutions d'Enseignement Supérieur : les articles qui suivent ont été, pour la plupart, rédigés en 1975 et deux des auteurs, Aleksander Bereza et Jerzy Cieslikowski ne sont plus parmi nuos pour saluer la naissance de leur enfant. Opera eorum sequuntur illos. Tout tardif et imparfait qu'il soit, ce volume n'en porte pas moins un témoignage important de la volonté et de la capacité de coopération de critiques et d'historiens de la littérature décidés à refuser les frontières linguistiques ou idéologiques, comme les clivages fallacieux de l'ancien et du moderne.

01/1979

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Sciences historiques

Helena Rubinstein. La femme qui inventa la beauté

Avant d'être une marque de cosmétiques, Helena Rubinstein eut un destin. Et quel destin, quelle incroyable aventure ! On connaissait la milliardaire couverte de bijoux peinte par Dali ou Picasso, l'impératrice de la beauté qui transforma l'image de la femme en lui tendant le miroir de la jeunesse éternelle, la travailleuse acharnée qui parcourait la planète au pas de charge, s'arrêtant à peine dans l'une de ses sublimes demeures, mais savait-on que cette "Hearst à l'échelle féminime" fut d'abord une petite polonaise ? Née en 1872 dans le quartier juif de Cracovie, aînée d'une famille de huit filles, Helena sut dire non aux conventions. Elle resta libre et sut imposer sa vision. De l'Australie où elle s'exila à l'âge de 24 ans, pionnière des soins de beauté, à New York où elle mourut princesse cosmopolite à 93 ans, la vie d'Helena Rubinstein fut un roman. Un roman où se croisent tous les talents de l'époque, de Poiret à Chanel en passant par Louise de Vilmorin, une saga éblouissante, faite de krachs boursiers et de chagrins d'amour, de drames conjugaux et de diamants croqués.Sous la plume vive de Michèle Fitoussi, Helena Rubinstein est l'illustration en actes d'un siècle de conquêtes pour les femmes, par les femmes : "Si je ne l'avais pas fait, d'autres que moi l'auraient fait".

09/2010

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Sociologie

Avava-Ovava. Et nos enfants aimants rachèteront l'innocence du monde

Eté 2013. Un groupe de jeunes gens de France, Rroms, Manouches, et Gadjés mutants, partent de Paris, dans un bus transformé qui, cible de sortilèges (Armaya), n'arrivera pas en l'état vers sa destination impossible. Parvenu, après pertes, détours, et abandons, à l'endroit, Cracovie, sud de la Pologne, ils retrouvent une foule de garçons et filles d'Europe rassemblées, autour de la nuit du 2 Août : la liquidation du camp des "familles tziganes" de Birkenau. Quatre jours durant, de la jeune foule éveillée, poussée ici, au bord et autour de ce trou du temps, par le souci de faire front au nouveau surgissement de la violence politique dans l'Europe contemporaine (meurtres en Hongrie, Pogroms en Slovaquie, Déplacement de population d'Allemagne vers le Kosovo, fichage et expulsions de masse en France et Italie), montent depuis les coeurs, le pressentiment joyeux, l'élan, et dans toutes les langues d'Europe, la rumeur, que l'avenir a déjà grossi le temps d'un soulèvement fatal. C'est sur la route du retour, périlleuse et pressée, à travers l'espace et le temps éclatés de l'Europe, qu'a surgi, à l'esprit de ces voyageurs neufs l'idée de ces récits, réflexions, images, rassemblés ici comme pour indiquer la destination de leur voyage paradoxal. A partir de cette rencontre à Auschwitz, autour de la commémoration du massacre des tziganes dans les camps nazis, un livre sur la situation des Rroms, enfin écrit par des Rroms !

07/2014

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Humour

Les joies du yiddish

En 1994, les éditions Calmann-Lévy publiaient pour la première fois en français Les Joies du Yiddish, véritable anthologie de l’humour juif, adossée à une initiation à la langue, d’Isaac Bashevis Singer… et dont les expressions les plus truculentes ont largement été relayées par Woody Allen, Jerry Seinfeld, Jonathan Safran Foer, Judd Appatow, Popeck, Johann Sfar et même Fran Drescher, la nounou d’enfer. Vous pensiez peut-être que le mot schmock venait de Shakespeare ? De aleph-beis à zeyde, vous ferez connaissance avec une étonnante galerie de personnages, sortis tout droit du shtetl – tzaddik et shnorrer (sage et mendiant), ‘hou’hem et shlémil (idiot et poissard) –, vous saliverez à l’évocation des mets des plus fameux delicatessen, et vous vous imprégnerez de la sagesse particulière de ce dialecte dont un mot en deux lettres est capable de revêtir une vingtaine de significations. Véritable plongée dans la culture ashkénaze, de Cracovie à la Borscht Belt, de la rue des Rosiers au Lower East Side, de Jérusalem à la bonne ville de Helm, ce livre est aussi une encyclopédie de la vie juive, du Talmud au show-biz, de la Bible à nos jours, des larmes et du rire. Pour cette nouvelle édition, nous avons demandé à Olivier Ranson, dessinateur vedette du Parisien-Aujourd’hui en France et du mensuel L’Arche, de croquer le yiddish en trente dessins philosophiques, hilarants, émouvants, doux-amers ou carrément insolents.

10/2011

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Littérature étrangère

Dans une autre beauté

Né à Lwów en 1945, Adam Zagajewski partit, dans les années soixante, faire ses études à l'université Jagellonne de Cracovie. Habitant désormais à Paris, il se penche sur cette période de sa vie, se souvient de ses promenades solitaires, de ses journées passées à la bibliothèque, de ses professeurs, de ses rencontres. Il a longtemps vécu " dans une autre beauté ", trouvée avant tout dans la ville de sa jeunesse. Même la laideur, la médiocrité et la grisaille socialistes n'en ont pas terni l'éclat : " Une ville douce, à l'aube, à l'heure où dorment geôliers et prisonniers. Une ville douce, incertaine de son nom. Le soleil se lève gravement. Le silence règne, les premières ombres se couchent avec précaution sur l'asphalte froid. " C'est vers elle qu'il nous entraîne irrésistiblement dans cet essai où tout n'est pas nostalgie mais où la prose s'entrecroise avec la poésie, où les portraits savoureux (Pszoniak, Michnik) alternent avec les aphorismes, les réflexions philosophiques et les considérations sur la littérature, la musique, l'art. Auteur d'essais, de plusieurs recueils de poèmes et de trois romans, Adam Zagajewski est publié en Pologne, en Allemagne, aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, en Suède, en Norvège et dans l'Ex-Yougoslavie. Chez Fayard sont parus : " Solidarité, solitude, Coup de crayon, Palissade ". " Marronniers ". " Liseron ". " Dieu, La Trahison " et, en 1999, le recueil de poèmes " Mystique pour débutants ".

08/2000

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Critique littéraire

Dans la langue de personne. Poésie yiddish de l'anéantissement

Itzhak Schipper, mort à Maïdanek en 1943, confiait à Alexandre Donat : "Tout ce que nous savons des peuples assassinés est ce que leurs assassins ont bien voulu en dire. Si nos assassins remportent la victoire, si ce sont eux qui écrivent l'histoire [...] ils peuvent nous gommer de la mémoire du monde [...]. Mais si c'est nous qui écrivons l'histoire de cette période de larmes et de sang — et je suis persuadé que nous le ferons — qui nous croira ? Personne ne voudra nous croire, parce que notre désastre est le désastre du monde civilisé dans sa totalité." Pour dire le désastre absolu qui frappe le peuple juif d'Europe, les poètes yiddish captent des fragments, des éclats de vérité. Ils sont soumis à un double impératif : l'impossibilité d'exprimer l'indicible qui se confond avec l'obligation de témoigner. Au ghetto, à Varsovie, à Vilno, à Lodz, à Cracovie, plus tard dans les camps, à Treblinka, à Auschwitz, avant la mort dans les chambres à gaz, on écrit dans l'urgence. S'arrachant au mutisme, une poétique du cri perce le silence du monde, sa surdité et sa cécité, pour l'obliger à entendre, à voir. Emotion et rigueur historique se conjuguent pour faire surgir la force poétique de ces innombrables textes sauvés de l'oubli. Rachel Ertel nous restitue les voix d'une poésie de l'anéantissement : à notre tour, nous devenons "le témoin du témoin".

01/2005

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Polonais

Rozmowy z katem. Entretiens avec le bourreau

Cette pièce est une adaptation théâtrale du livre éponyme de Kazimierz Moczarski, ancien résistant déclaré " ennemi du peuple " par les autorités communistes et incarcéré dans la même cellule qu'un criminel de guerre nazi. L'auteur s'interroge sur les mécanismes psychologiques qui transforment un homme en monstre. Zygmunt Hübner (1930-1989), acteur, metteur en scène, directeur du Teatr Stary de Cracovie, écrivain et pédagogue, est une figure importante du théâtre polonais de l'après-guerre. En 1977, Hübner entreprend l'adaptation théâtrale du livre de Kazimierz Moczarski, Entretiens avec le bourreau. Devenu célèbre et traduit en plusieurs langues, le livre de Moczarski donne lieu à de nombreuses adaptations théâtrales et filmiques  : d'Andrzej Wajda et de Maciej Englert en Pologne, de Philp Boehm aux États-Unis, entre autres. La pièce est inspirée des mémoires de Kazimierz Moczarski, ancien résistant déclaré " ennemi du peuple " par les autorités communistes, incarcéré dans la même cellule qu'un criminel de guerre nazi. Le face-à-face bourreau-victime permet la confrontation en direct sur scène de propos opposant deux logiques antagonistes. La pièce montre les atrocités de la guerre à travers le regard du bourreau et dévoile les mécanismes psychologiques qui mènent à la transformation d'un homme ordinaire en criminel. C'est une mise en garde poignante, toujours actuelle, contre le danger de l'endoctrinement et contre les idéologies fondées sur l'obéissance absolue et la discipline autoritaire, susceptibles d'atrophier le sens moral d'un homme.

09/2022

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Vie chrétienne

L'errant chérubinique. traduit de l'allemand par Oger Munier

Johannes Scheffler, dit Angelus Silesius (1624-1677) est né à Breslau en Silésie (aujourd'hui Wroclaw) dans une famille luthérienne de petite noblesse. Selon l'usage de l'époque, ses études l'amènent à un tour d'Europe : inscrit en mai 1643 à l'Université de Strasbourg pour étudier la médecine, la politique et l'histoire, il arrive à Leyde en septembre 1644, et enfin à Padoue en 1647. Médecin de profession comme Paracelse, il se convertit au catholicisme en 1653 et entre dans l'ordre franciscain en 1661. La même année il devient prêtre. C'est en 1657, à mi-chemin de sa conversion et son entrée dans les ordres, que paraissent les poèmes du Cherubinischer Wandersmann. Réédités dans une version augmentée en 1675, deux ans avant sa mort, ces poèmes s'inscrivent dans la plus haute tradition mystique, étonnamment proches de Maître Eckhart même si marqués aussi par l'expérience ardente d'un Jakob Böhme. Leibniz range Silesius parmi ceux "dont les pensées extraordinairement audacieuses, remplies de comparaisons ardues ... confinent à l'impiété" . De fait, de Hegel à Heidegger en passant par Schopenhauer, l'écho de son oeuvre sur la pensée profane n'a cessé de s'amplifier : "Cette avancée téméraire, écrit Roger Munier, cette tension hardie vers les confins dans l'approche du mystère tant de Dieu que de l'homme, peut-être est-elle pour nous l'écho le plus juste, sinon l'appel le plus directement adressé d'une voix qui a retenti il y a plus de trois siècles ? " C'est dès la traduction du titre que Munier nous introduit à une nouvelle lecture. Car le mot Wandersmann n'a pas le sens premier de "pèlerin" (en allemand Pilger) : il évoque avant tout la marche, le cheminement, les voyages. Sans doute est-il "chérubinique" et pur, cet "homme en route" , mais il n'est qu'un homme en route. Son aventure est celle de tout homme en quête et voué à l'errance, à cette marche extatique dans le temps qui fait de l'âme, selon l'expression même de Silesius, "la tente errante de Dieu" (IV, 219).

02/2023

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Récits de voyage

Tro 3. Un voyage à vélo au centre de l'Europe

Après TRO et TRO2, qui racontent mes aventures à vélo, seul ou en compagnie d'Alain (pour l'aller à Tallinn), soit 18 000 kilomètres en six voyages entre 2010 et 2019, voici TRO3, un périple au centre de l'Europe. TRO3, voyage au centre de l'Europe, est un recueil différent des précédents. Il raconte, cette fois, un périple complet à vélo, bouclé de Colmar à Colmar en quatre semaines à cheval sur mai et juin 2022, par Regensburg, Prague, et Cracovie pour l'aller, et, pour le retour, par Budapest, Zagreb, Ljubljana et Innsbruck, avec Alain. Je l'ai illustré de ma main par cinquante dessins, aquarellés pour certains, rappelant les moments, les lieux, les souvenirs et les émotions qui l'ont souligné et qui m'ont particulièrement marqué lors de ce parcours : je le montre aussi et ainsi à ma façon pour éclairer le récit. J'ai également voulu le compléter par un florilège des souvenirs de mes autres voyages qui, eux, ont fortement imprégné ma mémoire. J'ai donc fait appel à celle-ci pour les réécrire sous une forme entièrement nouvelle, ayant profité des moments de con- finement que nous avons tous connus. Ils sont souvent joyeux, parfois drôles, insolites et étonnants. En fait, ils racontent simplement ce qui construit une aventure, lui donne du piment et l'envie d'y retourner, malgré les fatigues, l'ennui ou la routine qui, alors, disparaissent ou s'oublient immédiatement. Cela valait le coup d'oser partir, rien que pour ça !

03/2023

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Histoire de France

La Shoah : hériter du silence. Les absents

La transmission de la mémoire des années noires de l’Occupation peut-elle être trompeuse ? Le non-dit parental peut-il se mettre soudain à parler ? Un survivant de la deuxième génération, né en 1943, découvre, soixante-dix ans après les faits, des correspondances écrites par ses parents, et tente, à partir de ces lettres, de reconstruire et de comprendre, au-delà de l’idée qu’il s’en faisait et des pièges du langage de l’époque, ce qui se passa vraiment, ce qui se joua entre Paris, où étaient restés ses grands-parents maternels, et le Berry, où s’étaient réfugiés ses parents. Mais tenter de comprendre à la fois les drames et le silence qui les a recouverts, c’est aussi soulever de nouvelles questions aux réponses inaccessibles. Le narrateur évoque aussi, par petites touches, entremêlant ses souvenirs personnels et des bribes éparses de témoignages, ce que furent, dans l’avant et l’après-guerre, les destinées de la plupart des membres de sa famille, originaire de Varsovie et de Budapest : les chemins de l’espoir guidant les uns vers Melbourne, d’autres vers New-York, et ses grands-parents vers Paris ; des itinéraires variés, mais dont la plupart furent infléchis, marqués, et souvent brisés par la Shoah. A travers ces histoires individuelles, semblables sans doute à des milliers d’autres, c’est un pan de l’histoire universelle qui s’écrit. En passant de sa vision d’enfance de la déportation, qui ouvre le livre, à ses visites récentes à Cracovie et à Auschwitz, qui le concluent.

11/2012

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Littérature étrangère

Looking back

Tecia Werbowski aime les voyages en train. Elle a un don pour les rencontres insolites et prête volontiers l'oreille aux confidences des voyageurs anonymes. Un jour, alors qu'elle est dans un train pour Cracovie, un mystérieux inconnu entre dans son compartiment. L'homme, qui vient de revoir son grand amour perdu, lui confie le drame de sa vie. Dans les années soixante, alors follement épris d'une jeune femme, il avait inexplicablement fui juste avant leur mariage. Tecia l'ignore encore, mais cet homme, Janusz Nowicki, va durablement marquer son existence. Bien plus tard, quand le temps de la jeunesse est révolu et après un séjour à Prague, ville insaisissable où la mélancolie dicte les pas, Tecia décide de retrouver son mystérieux compagnon de voyage. Elle y parvient, contre toute attente, et découvre alors la face cachée du récit de Janusz. D'une plume délicate , Tecia Werbowski sonde, à travers l'amitié profonde de deux êtres au destin brisé, les mystères de l'âme humaine et les séquelles des violences qui ont marqué l'Europe centrale. Ce récit dense et épuré, avec la ville de Prague en toile de fond, s'empare du lecteur dès les premières lignes. La vie est comme un train qui roule depuis la station de notre naissance jusqu'au terminus où notre vie prend fin. De temps à autre, il s'arrête dans des endroits agités, troubles, voire dangereux, et nous nous demandons alors, incertains, s'il faut continuer le voyage. Mais pour aller où, avec qui ?

04/2018