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Marcel Proust Gaston Gallimard

Extraits

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Critique littéraire

Les chambres de la création dans l'oeuvre de Marcel Proust

"Tout le malheur des hommes vient de ne pas se savoir renfermer dans une chambre" : telle est la phrase bien connue de Pascal citée par Proust dans une lettre à Reynaldo Hahn de 1906. Trois ans plus tard, il écrit à son ami Antoine Bibesco : "ma vie solitaire m'a permis de recréer par la pensée ceux que j'aimais" . La chambre est le lieu central des souvenirs, des rêveries, de la représentation de l'univers et plus fondamentalement de l'acte créateur. C'est pourquoi il convient d'étudier chronologiquement la description des chambres et de l'ameublement, depuis les oeuvres de jeunesse jusqu'à la "Recherche du temps perdu", en la replaçant dans son contexte littéraire et culturel.

09/2019

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Littérature comparée

La pensée figurative du monde. Marcel Proust et José Lezama Lima

Jusqu'à présent la comparaison entre Marcel Proust et José Lezama Lima restait limitée à des parallèles thématiques et superficiels. Cet ouvrage met en évidence quelque chose de beaucoup plus essentiel dans la comparaison, à savoir une prépondérance de l'analogie comme mode de pensée et d'écriture.

08/2021

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Critique littéraire

André Gide et Marcel Proust. A la recherche de l'amitié

Le 21 novembre 1912, le manuscrit de Marcel Proust, alors connu sous le nom du Temps perdu, est rejeté par La Nouvelle Revue française. Cette décision, dont André Gide endossera la responsabilité, est à l'origine d'une solide réputation d'inimitié entre les deux hommes. Mais limiter à cette anecdote la relation entre les deux écrivains, c'est méconnaître tout ce que leur correspondance nous enseigne : " Le refus de ce livre restera la plus grave erreur de la N.R.F., et [...] l'un des regrets, des remords, les plus cuisants de ma vie. " Cet aveu de Gide, dans un courrier adressé à Proust plus d'un an après le rejet de son manuscrit, inaugure un dialogue qui se poursuivra jusqu'à la mort de ce dernier. Un dialogue complexe, parfois marqué par des désaccords profonds. Car si leur culte de l'art et leur désir d'affirmer leur sexualité auraient pu les rapprocher, leur vision de la littérature était opposée, et le trop explicite Proust allait devenir suspect aux yeux de Gide, à l'engagement plus raisonné. C'est l'histoire de cet échange, tantôt passionné, tantôt distant, que Pierre Masson, l'un des plus grands spécialistes d'André Gide, reconstitue dans cet ouvrage.

03/2020

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Littérature française

A son corps défendant. Construction d'un homosexuel nommé Marcel Proust

Cet ouvrage porte sur Marcel Proust un "jugement transitif", qui cherche à éluder les idées philosophiques, médicales, psychiatriques ou psychanalytiques, trop souvent dépréciatives, mal définies et professées à son sujet par nombre de commentateurs. Il s'agit de porter un regard débarrassé de certaines traditions de lecture de l'oeuvre de Proust et d'interprétation de sa biographie. Celles-ci prennent leur source à la fois dans son hypothétique inversion, dans la méconnaissance de son attirance pour les femmes, et dans l'ignorance de ses amours, douloureusement interrompues pour deux d'entre elles. Enfin, cet essai remet en question un héritage incontesté d'informations fallacieuses et de convictions, dont la répétition a fini par créer l'évidence.

06/2020

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Critique littéraire

Correspondance 1914-1922

Marcel Proust-Jacques Rivière, Correspondance 1914-1922 Jacques Rivière est l'un des premiers admirateurs de Proust. Rattrapant immédiatement l'erreur du comité de lecture Gallimard qui laissa Du côté de chez Swann paraître chez Grasset en 1913, il envoie à Proust des lettres d'une rare prescience et insiste pour publier dans la N. R. F. des extraits d'A l'ombre des jeunes filles en fleurs. Interrompue par la guerre, leur relation renaît en 1919. Gallimard est devenu l'éditeur à part entière de Proust, et Rivière dirige désormais seul la N. R. F. Leurs fréquents échanges, dont la quasi-intégralité nous est parvenue, constituent l'une des plus exceptionnelles correspondances littéraires du XXe siècle ; ils se poursuivent durant les quatre dernières années de la vie de Proust. Alité, il corrige, remanie et publie peu à peu son chef-d'oeuvre, sans toujours simplifier la tâche d'un Jacques Rivière qu'il tient pourtant en haute estime, et dont le dévouement reste inlassable.

10/2013

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Littérature française (poches)

César Capéran ou la tradition. Suivi de Bibelots ; Le tuilier de Finistret ; Le père Léonard ; L'archiduchesse

"Louis Codet est une de ces figures mineures de la littérature pour lesquelles on avoue un penchant un rien fétichiste. Un auteur "dandy parisien", "ami des premiers surréalistes", pour qui Gaston Gallimard avait de l'admiration a forcément de quoi nous intéresser. Et quand on découvre qu'une de ses nouvelles, César Capéran, publiée par le même Gaston Gallimard après la mort de Codet (durant la Grande Guerre - un de plus...), nous offre "l'histoire pleine d'humour d'un Gascon monté à Paris des projets littéraires plein la tête mais préférant vivre en dilettante et finissant sa carrière comme conservateur d'un petit musée vers Auch", on est plus qu'excité". Jean-Christophe Napias.

11/2018

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N°286, octobre 1976

N.R.F. , "Comment s'accorder sur ce que représente une lettre ? Est-ce le premier pas..."André Suarès, Lettres à Marie Dormoy ; Lettres à sa soeur Léon Bloy, Lettres au baron Albert Lumbroso John Cowper Powys, Lettres à Llewelyn Powys Gustave-Charles Toussaint, Lettres à Jean Paulhan Paul Valéry, Lettres à Jean Paulhan Pierre Reverdy, Lettres à Jean Paulhan Giuseppe Ungaretti, Lettres à Jean Paulhan Marcel Proust, Lettres au baron Albert Lumbroso ; Lettre à Julien Benda André Malraux, Lettres à Marcel Arland Francis Jammes, Lettre à Jean Paulhan André Harlaire, Lettre à Marcel Arland Max Jacob, Lettres à Jean Paulhan ; Lettres à Jean Denoël Joë Bousquet, Lettres à Francine Georges Rouault, Lettres à Marcel Arland Jean Schlumberger, Lettres à Marcel Arland Paul Claudel, Lettres à Jacques Borel Jean Paulhan, Lettre à Paul Eluard ; Lettre à Pierre Drieu la Rochelle ; Lettre à Gonzague Truc ; Lettre à Jean Fautrier ; Lettre à Jean Guéhenno ; Lettre à Henri Pourrat ; Lettre à Marcel Jouhandeau Jacques Audiberti, Lettre à Marcel Arland ; Lettre à Jean Paulhan André Gide, Lettre à Anne Heurgon Gaston Chaissac, Lettre à Gaston Gallimard ; Lettre à Louis Cattiaux ; Lettre à la Galerie de France Henri Matisse, Lettre à Henry Clifford Jacques Chardonne, Lettres à Marcel Arland Georges Braque, Lettres à Jean Paulhan Albert Camus, Letttres à Pierre Moinot Henri Thomas, Lettres à Dominique Aury ; Lettres à Marcel Arland Michel de Ghelderode, Lettres à Alain Bosquet Jean-Philippe Salabreuil, Lettres à Marcel Arland Yves Régnier, Lettre à Marcel Arland Janine Aeply, Lettre à Dominique Aury Armen Lubin, Lettre à Jacques Brenner Georges Perros, Lettres à Marcel Arland ; Lettres à Jean Grosjean Dominique Aury, Lettres de Cécile à Georges pour un roman collectif Michel Léturmy, Lettre à un évêque Jean Bastaire, Lettre à une comédienne Guy Rohou, Lettre à Irène et François Gachot sur le marron du Balaton Boris Schreiber, Lettre à son père Jean Blot, Lettre à Marcel Arland sur un péché véniel (ou sur les spectacles qu'on se donne) André Dhôtel, Lettre au jeune Martinien Alain Bosquet, Lettre à Marcel Arland Jacques Chessex, Lettre à Bertil Galland sur la rencontre d'une prairie Jude Stéfan, Lettre aux soeurs Julia Kristeva, Lettre à Dominique Aury Roger Judrin, Lettre sur la lettre.

10/1976

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Littérature française

Le Mystérieux Correspondant et autres nouvelles inédites. Suivi de Aux sources de la Recherche du Temps perdu

C'est un exceptionnel ensemble d'inédits de Marcel Proust qui apparaît aujourd'hui, car il s'agit d'oeuvres littéraires, d'oeuvres de fiction : une série de nouvelles diversement achevées, écrites dans l'environnement des Plaisirs et les Jours, durant les années 1890. Certaines ont figuré un temps au sommaire du volume, puis l'auteur les a écartées. Proust a une vingtaine d'années, et la plupart de ces textes évoquent la prise de conscience de son homosexualité, sur un mode sombrement tragique, celui de la malédiction. Sous des formes diverses : conte de fées, récit fantastique, dialogue des morts, nouvelle à énigme, le jeune écrivain transpose, parfois à peine, le journal intime qu'il n'a pas écrit. Point de voyeurisme dans ces récits, seulement mis en scène un drame psychologique intense. Ces nouvelles ont été identifiées et répertoriées, dans les années 1950, par Bernard de Fallois, dont l'essai Proust avant Proust, paru aux Belles-Lettres, interprète les données. Nous trouvons dans le même fonds les documents placés en fin de volume, contenant des révélations aux sources d'A la recherche du temps perdu. L'ensemble est transcrit avec toutes les variantes et annoté par Luc Fraisse, professeur à l'université de Strasbourg, qui réédite actuellement la Recherche aux Classiques Garnier.

10/2019

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Critique littéraire

Correspondance avec sa mère. 1887-1905

En marge de sa monumentale publication de la correspondance générale de Proust (en cours de publication aux Editions Plon), Philipp Kolb avait, dès 1953, donné l'édition, devenue introuvable, des 159 lettres échangées par Marcel Proust et sa mère entre 1887 et 1905. Ces lettres offrent de Proust un portrait sans retouches, tel qu'en lui-même il fut, libre des excès de sa politesse et de toutes ses affectations. Bref, voici un document indispensable pour connaître notre cher petit Marcel.

09/2019

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Littérature française (poches)

Les intermittences du coeur

" Les intermittences du coeur ", ce n'est pas seulement le titre d'une des sections les plus émouvantes, au coeur de la Recherche du temps perdu de Marcel Proust (dans Sodome et Gomorrhe) ; cela devait initialement en être, selon l'un des projets de Proust ; le titre d'ensemble. On oublie trop souvent que Proust ne parle pas de la - mémoire et de ses intermittences, seulement pour des raisons métaphysiques, mais d'abord comme d'un déchirement intime, dans les relations humaines. La perte des êtres les plus chers, elle-même, nous l'oublions le plus souvent, et quand elle nous revient, involontairement, elle n'en est que deux fois plus douloureuse ; douloureuse par la perte qu'elle ravive, mais aussi par la culpabilité de l'oubli, qu'elle réveille.

04/2009

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Critique littéraire

"Cher ami...". Une histoire épistolaire de la publication d'"A la recherche du temps perdu"

Publiée pour la première fois en 1954, cette correspondance s'étend de 1913 à 1921. Elle rassemble les lettres que Marcel Proust a écrites à son ami d'enfance René Blum (frère de Léon), à l'éditeur Bernard Grasset et à Louis Brun, son éditeur dans la maison. Dans la première partie, l'écrivain prend contact avec Grasset, le convainc de publier, à compte d'auteur, le premier volume d'A La recherche du temps perdu, essaie d'orchestrer sa promotion, de " provoquer " articles et publicité. Dans la seconde partie du volume, Marcel Proust a quitté Grasset pour la N. R. F où il pense que son livre pourra trouver plus facilement le public " qui lui convient. " Ces lettres passionnantes, l'auteur de l'édition, Léon Pierre-Quint, revient sur le contexte dans lequel elles ont été écrites, relate histoires et anecdotes de la vie littéraire. Ainsi apprend-on que Marcel Proust a signé le service de presse du Côté de chez Swann dans son lit, a été " snobé " par la presse et que les rares articles à avoir vanté le livre étaient le fait de ses amis, Lucien Daudet et Jean Cocteau en tête. Cet ouvrage révèle les dessous de la publication d'A La recherche du temps perdu, mais rappelle aussi combien il a été difficile à Proust d'imposer son oeuvre. On peut le traiter de stratège littéraire (la première édition du livre s'intitulait Proust et la stratégie littéraire), mais si ses lettres révèlent une chose, c'est que sa sensibilité le rendait incapable de cynisme et que, s'il travaillait à la promotion, c'était celle de son oeuvre et non de sa personne.

05/2019

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Littérature française (poches)

A la recherche du temps perdu Tome 2 : A l'ombre des jeunes filles en fleurs. Volume 2

La seconde partie d'A l'ombre des jeunes filles en fleurs annonce un progrès dans la découverte des réalités. Le narrateur-héros y raconte son séjour au Grand-Hôtel de la station balnéaire de Balbec, ville rêvée, tout enveloppée de brumes, dans laquelle s'amorce le contact avec cet autre univers fantasmé, le royaume de Guermantes. A Balbec encore, la rencontre du peintre Elstir dévoile au narrateur quelques-unes des vérités essentielles qu'il avait vainement cherchées jusqu'alors.

06/2019

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Littérature française

Matinée chez la princesse de Guermantes. Cahiers du Temps retrouvé

C'est sous le titre de "Matinée chez la Princesse de Guermantes" que Proust rassemble finalement pour Le Temps retrouvé les deux ultimes chapitres annoncés par lui : "L'Adoration perpétuelle" et "Le Bal de Têtes". Nous en donnons ici la première version complète écrite par lui en 1910-1911. Auparavant, dans une première partie, nous publions le Cahier 51, que l'on peut considérer comme un cahier de préparation et qui est bien antérieur. Quant aux Notes pour Le Temps retrouvé elles s'échelonnent sur quatre années environ, de 1913 à 1916.

11/1982

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Critique littéraire

Essais et articles

Dans leur disparate, Les Essais et articles de Marcel Proust ne sont, sur un demi siècle, qu'une seule et unique journée de lecture qui se transforme en journée d'écriture. Le premier texte du recueil est l'œuvre d'un collégien des années 1880, un devoir de français, le dernier texte est, en août 1922, une réponse prémonitoire à une enquête sur la fin du monde. Proust referme sa réflexion sur cette conclusion: "Pour aimer aujourd'hui la vie, il aurait suffi de penser que nous sommes des humains et que ce soir peut venir la mort". Quelques semaines plus tard, un soir de Novembre, Proust repose à jamais sa plume dans l'encrier. Entre ces deux dates, il n'a jamais cessé d'écrire. L'apparent bric à brac des Essais et des articles se révèle être le journal de bord de l'aventure intellectuelle qu'est la recherche. Ces textes précèdent, accompagnent, épaulent la création romanesque ; si chaque article étudie ou approfondit une facette de la réalité, c'est le roman qui opère l'assemblage des parties et la réalisation du tout. Sous nos yeux se tracent ici la carte de l'univers de Marcel Proust, l'itinéraire de son voyage, où les routes ont des noms de femmes du monde, de peintres, d'écrivains de musiciens, où la lecture tient lieu de véhicule et le regard de mouvement. Et le plus grand mystère de tous ces textes, c'est encore qu'avec trois fois rien, des comptes rendus complaisants, des vers de mirliton, des notes inachevées, des articles écrits à la diable, des "Salons parisiens", Proust parvienne à conduire son lecteur au cœur du monde.

09/2006

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Critique littéraire

Le carnet de 1908

Madame Straus avait offert à Marcel Proust cinq petits agendas qu'elle avait achetés chez Kirby Beard, près de l'Opéra. Ils ont servi de carnet de notes à l'écrivain et ils sont aujourd'hui détenus par la Bibliothèque Nationale. Ils nous renseignent sur la genèse de A la recherche du Temps perdu. Dans celui des années 1908-1910, Proust scrute sa vie et se pose des questions : "Faut-il en faire un roman, une étude philosophique ?" Ou encore : "Suis-je romancier ?" Il marque le moment où "s'éclairaient soudain" ces tâtonnements, et où il se décide à raconter dans son roman le but de sa vie et ses réflexions sur l'art. Il note certaines idées importantes ou même des phrases qui prendront place textuellement dans la Recherche. L'histoire de l'amour de Marcel avec Albertine est contenue dans une note : "dans la 2 ? partie du roman, la jeune fille sera ruinée, je l'entretiendrai sans chercher à la posséder par impuissance du bonheur". Des fac-similés donnent une idée de l'aspect original des agendas.

09/1976

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Littérature française (poches)

La fin de la jalousie. Et autres nouvelles

Profondément épris de la belle Françoise , Honoré de Tenvres s'émeut sans cesse de cet incroyable amour. Jusqu'au jour où on lui dit qu'elle a la réputation d'être une femme facile. Bouleversé, il découvre brutalement les tourments de la jalousie... Mondains, voluptueux et cruels, les personnages de ces nouvelles de Proust virevoltent avec un raffinement qui annonce les héros d'A la recherche du temps perdu.

09/2008

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Critique littéraire

Carnets

Tout lecteur de la Recherche s'est demandé comment Proust avait commencé ; comment, après des années de désirs et de faux départs, il s'était mis pour de bon à écrire son grand roman. Il n'y eut pas de miracle ; on ne peut pas fixer de date à laquelle les obstacles furent levés, ni de révélation qui aurait définitivement guéri l'écrivain du doute. " Suis-je romancier? " se demande-t-il encore avec anxiété au moment de se lancer dans l'œuvre. Cependant, les quatre petits carnets déposés à la Bibliothèque nationale de France, auprès des cahiers de brouillon et de mise au net, constituent le meilleur témoignage des débuts hésitants de l'œuvre, puis de son prodigieux accroissement. Ces carnets ont accompagné Proust dans la création de la Recherche de 1908 à 1918. Ils contiennent des notes tant préparatoires que complémentaires pour l'ensemble du roman en chantier. Florence Callu et Antoine Compagnon en donnent une transcription intégrale et annotée, à la fois fidèle et lisible, qui permettra à l'amateur de la Recherche de découvrir l'atelier de l'écrivain.

02/2002

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Littérature française

A la recherche du temps perdu

Que celui qui pourrait écrire un tel livre serait heureux, pensais-je, quel labeur devant lui ! Pour en donner une idée, c'est aux arts les plus élevés et les plus différents qu'il faudrait emprunter des comparaisons ; car cet écrivain, qui d'ailleurs pour chaque caractère en ferait apparaître les faces opposées, pour montrer son volume, devrait préparer son livre minutieusement, avec de perpétuels regroupements de forces, comme une offensive, le supporter comme une fatigue, l'accepter comme une règle, le construire comme une église, le suivre comme un régime, le vaincre comme un obstacle, le conquérir comme une amitié, le suralimenter comme un enfant, le créer comme un monde sans laisser de côté ces mystères qui n'ont probablement leur explication que dans d'autres mondes et dont le pressentiment est ce qui nous émeut le plus dans la vie et dans l'art. Et dans ces grands livres-là, il y a des parties qui n'ont eu le temps que d'être esquissées et qui ne seront sans doute jamais finies, à cause de l'ampleur même du plan de l'architecte. Combien de grandes cathédrales restent inachevées !

02/1999

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Littérature française

À la recherche du temps perdu 2. À l'ombre des jeunes filles en fleurs. Tome 2

Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres dans la république des lettres. Tome 6 / . Avec un catalogue raisonné de leurs ouvragesDate de l'édition originale : 1729-1745Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site HachetteBnF.

12/2016

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Littérature française

Lettres à sa voisine

"C'est un vrai petit roman, fondé sur une surprise : la découverte de ces vingt-trois lettres à une dame (et trois à son mari) dont nous ne savions rien, et qui se trouve avoir été la voisine de Marcel Proust, au troisième étage du 102 boulevard Haussmann, Mme Marie Williams, épouse, en deuxièmes noces, d'un dentiste américain, le docteur Charles D Williams, qui exerçait, lui, au deuxième, c'est-à dire au-dessus de la tête du pauvre Marcel : d'où bien des drames vécus par ce phobique du bruit. Un roman par lettres, dans lequel les deux épistoliers rivalisent de style. Proust déploie à l'égard de Mme Williams tout son charme, fait briller son humour, sa culture, son art du compliment. C'est qu'il éprouve pour cette autre recluse, par-delà le désir de plaire à une voisine qui détient les clés du silence, une sympathie réelle, de l'amitié, une forme d'affection. Nous n'avons malheureusement pas les lettres de Mme Williams. De quoi est-il question dans ces lettres ? Du bruit d'abord, des travaux à l'étage du dessus, qui torturent Proust pendant ses heures de sommeil et de travail. Il est aussi question de musique, parce que Mme Williams aime la musique et joue de la harpe ; de roses, naturelles et métaphoriques, échangées avec les lettres ; mais aussi de la maladie (la sienne et celle de Mme Williams) ; de la solitude. Le ton est celui de l'amitié, de l'intimité de plau sen plus grande. Nous n'avons pas les dernières lettres envoyées par Proust. Contenaient-elles des adieux touchants ? Elle quitte le boulevard Haussmann en même temps que Proust. Contraint de s'en aller par l'avant de l'immeuble, il déménage le 31 mai 1919. Proust n'a parlé de Mme Williams à personne".

10/2013

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Littérature française (poches)

A la recherche du temps perdu : Sodome et Gomorrhe. Tomes 1 et 2

Marcel Proust est probablement le premier des grands écrivains qui ait franchi les portes de Sodome et Gomorrhe en flammes. Il songea d'ailleurs à donner le nom des deux cités bibliques à l'ensemble de son oeuvre- l'objet véritable de son étude n'est pas l'idéalisation d'une passion singulière ni l'explication philosophique de son mystère ni la psychologie amoureuse de ses desservants - psychologie qui obéit simplement aux lois générales de l'amour. C'est le portrait vivant, incarné par le plus hautain des seigneurs, de "l'homme traqué" par la société, en révolte latente contre elle, c'est la lutte de la nature contre la morale. Léon PIERRE-QUINT. Sodome, c'est M. de Charlus et Gomorrhe Albertine. Entre ces deux figures, chacune étant le centre d'une tragi-comédie dont le spectateur ne fait que percevoir les échos mêlés, le héros du livre, celui qui parle à la première personne, poursuit son voyage à la recherche du temps perdu. Roger Allard, N. R. F. , juin 1992.

11/2008

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Littérature française (poches)

Sur la lecture. Suivi de Journées de lecture

Marcel Proust se souvient de ses lectures d'enfant - celles faites au coin du feu, lové dans un fauteuil, et que personne ne venait déranger. Celles, encore, faites la nuit, lorsqu'il lui était impossible de quitter ses héros. Selon Proust, la lecture doit toute la vie rester un acte magique, une source d'émotion. Véritable clé pour lire et comprendre À la recherche du temps perdu, ce texte, qui servit de préface à la traduction de Sésame et les lys de Ruskin, met déjà en place ce qui deviendra la poétique proustienne.

03/2013

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Critique littéraire

Contre Sainte-Beuve

A la fin de l'automne 1908, Proust rentre de Cabourg épuisé. Depuis longtemps, il a renoncé à son oeuvre. Profitant d'un répit que lui laisse sa maladie, il commence un article pour Le Figaro : "Contre Sainte-Beuve" . Six mois plus tard, l'article est devenu un essai de trois cents pages. Conversant librement avec sa mère, l'auteur entrelace, autour d'une réflexion sur Sainte-Beuve les souvenirs personnels, les portraits d'amis, les impressions de lecture. Voici le château de Guermantes : voici M. de Quercy et Mme de Cardaillac, grands lecteurs de Balzac, mais qui ressemblent à s'y méprendre à Charlus et à Gilberte. Sans le savoir, Proust venait de libérer son génie. Proust ne voulait pas qu'on mît des idées dans un roman. Toutes les analyses qu'il a écartées d'A la recherche du temps perdu, on les trouvera ici. Elles confirment que Proust, le plus grand romancier de son siècle, pourrait en être aussi le plus grand critique.

08/2006

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Littérature française

Lettres à Reynaldo Hahn

Reynaldo Hahn a été sans doute un des êtres que Marcel Proust a le plus aimés. Proust avait vingt-deux ans lorsqu'il le rencontra pour la première fois, au printemps de 1894. De cette première entrevue devait sortir une amitié à la fois profonde et délicate. Ces cent quatre-vingt-quinze lettres en témoignent. La première date de 1894 ; la dernière de 1915. L'intérêt d'une telle correspondance est exceptionnel : elle nous fait connaître un Proust intime, charmant au sens le plus fort du terme, souvent cocasse, quelquefois grave, toujours merveilleusement sensible. Chose curieuse et bien digne d'être notée : les dernières lettres ne sont ni plus ni moins gracieuses et chatoyantes que les premières. Celles-ci datent de l'époque où Proust crayonnait ses nouvelles les moins réussies, celles-là de l'époque où il écrit A la recherche du temps perdu : il a déjà publié Swann, il a acquis sa personnalité, il travaille à une oeuvre dont il mesure parfaitement l'importance. Et cet énorme progrès, ses lettres à son meilleur ami ne le font même pas soupçonner. On a reproduit dans cette édition les dessins dont Proust, pour Reynaldo Hahn, et pour lui seul, parsemait ses lettres.

04/1956

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Critique littéraire

Lettres au duc de Valentinois

Retrouver des lettres inédites de Proust est toujours un événement. Plus encore lorsqu'elles s'adressent à un personnage public, Pierre de Polignac devenu Pierre de Monaco, duc de Valentinois, et personnage d'À la recherche du temps perdu sous les traits du comte de Nassau. Proust a connu, sans doute grâce à Paul Morand, le jeune Pierre en 1917. Comment ne pas s'intéresser à un si bel homme, cultivé, descendant d'une des plus vieilles familles françaises et bientôt marié à la princesse héréditaire de Monaco ? Ces lettres, tour à tour touchantes, drôles et pétillantes d'intelligence, racontent l'histoire de cette relation et de sa rupture. Ces caractères si difficiles à déchiffrer, tracés à la hâte par un grand malade (il mourra deux ans plus tard), révèlent, comme les bons romans, tous les mouvements de la séduction et de la passion qui ne peuvent s'expliciter, une confession interdite, et même une esthétique : comment aider Pierre de Polignac (et bien d'autres) à devenir écrivain ?

10/2016

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Critique littéraire

De l'écolier à l'écrivain. Travaux de jeunesse (1884-1895)

À l'occasion du Centenaire de la mort de Marcel Proust, Classiques Garnier publie le 9 novembre De l’écolier à l’écrivain. Travaux de jeunesse (1884 - 1895), un ouvrage intégralement composé d’écrits inédits de Proust. Cet ouvrage exhume un ensemble de travaux philosophiques et littéraires réalisés par le jeune Marcel Proust dans le cadre de sa scolarité : les premières rédactions enfantines, les dissertations du lycée Condorcet et de la Sorbonne, ses « réflexions » personnelles, un poème en prose et un recueil de maximes dont on n’avait pas soupçonné l’existence.
Cette édition abondamment annotée par Luc Fraisse, tirée du fonds Marcel Proust des archives personnelles de Bernard de Fallois, questionne la culture de l’écrivain en devenir. Le lecteur verra à travers ces pages le style convenu de l’exercice scolaire se muer progressivement en une écriture personnelle, qui annonce déjà celle d’À la recherche du temps perdu.

Ces maximes et réflexions, aucun professeur n’impose au jeune écrivain de les concevoir. Si l’on y reconnaît à l’évidence, au filtre de citations et d’allusions, l’influence des Caractères de La Bruyère et des Pensées de Pascal, qui affleureront tout autant à la surface des phrases de la Recherche, l’heure n’est plus à confectionner un « À la manière de » : la manière est de Proust. Maximes et réflexions se succèdent donc, comme un énoncé de lois générales, autour desquelles papillonnent des possibilités de situations et de personnages romanesques, qui meurent et disparaissent avant d’avoir eu le temps de prendre corps.

« Souvent dans une chambre toute simple, où nous entrons sans aucune pensée de fine volupté, un bouquet de fleurs communes, nous surprenant, envoyant au-devant de nous sa fraîche odeur, nous a fait plus vivement éprouver la puissance des fleurs et du parfum que des promenades dans les expositions de fleurs ou les visites dans un salon fleuri des espèces les plus rares et des spécimens les plus beaux. De même nos plus fortes sensations de musique ne m’ont pas été données au concert ou dans le monde, quand une oeuvre était interprétée par des artistes hors ligne, mais dans le salon de ma mère après dîner, quand j’étais obligé par exemple de rester là pendant sa leçon d’accompagnement donnée par un mauvais professeur de violon et que je m’étais assis avec résignation près du feu avec l’intention de penser à tout autre chose. Quelquefois aussi à la campagne, ou dans un hôtel au bord de la mer, les soirs de pluie où il fallait subir la compagnie et les talents d’une vieille dame viennoise ou d’un jeune russe. Ne m’attendant pas à une jouissance artistique, ne m’évertuant pas à n’en rien perdre, j’étais dans des conditions d’autant meilleures pour la goûter. Je ne m’étais pas fait beau comme en allant au concert pour être admiré des autres auditeurs, puisque j’étais seul ou au milieu d’inconnus. Je ne pensais ni à l’œuvre ni à l’exécutant. J’étais au fond d’un fauteuil, en chaussons, et c’est comme cela que la musique me prenait, et prenait mon âme, non pas vidée soigneusement par l’attention pour mieux la recevoir, mais surprise toute pleine, avec tous ses rêves au nid. » 

Marcel Proust, De l’écolier à l’écrivain, p. 134.

 

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Littérature française (poches)

À la recherche du temps perdu Tome 2 : La Fugitive

" L'écriture de Proust est la plus artiste que je connaisse. Par elle, il ne se sent jamais empêché. Je cherche le défaut de ce style, et ne puis le trouver. Je cherche ses qualités dominantes et je ne puis les trouver non plus ; il n'a pas telle ou telle qualité : il les a toutes...Si déconcertante est sa souplesse que tout autre style auprès du sien paraît guindé, terne, imprécis, sommaire, inanimé. "

01/1986

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Littérature française (poches)

A la recherche du temps perdu: Le côté de Guermantes. Tome 2

De la mort de sa grand-mère à l'annonce de celle de Swann, visites et surprises - déconvenues - se succèdent dans ce volume pour le narrateur, qui découvre que le paillasson du vestibule des Guermantes n'est pas le seuil mais " le terme du monde enchanté des noms ".

06/1994

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Littérature française

À la recherche du temps perdu. Tome 8. Le temps retrouvé

A la recherche du temps perdu ; 8. Le temps retrouvé. Tome 8, Volume 1 / Marcel Proust Date de l'édition originale : 1927 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Critique

De l'écolier à l'écrivain. Travaux de jeunesse (1884-1895)

Cet ensemble inédit de travaux scolaires composés par le jeune Marcel Proust permet de circonscrire sa culture littéraire et philosophique, et de voir naître le moraliste qui triomphera quelques années plus tard dans A la recherche du temps perdu.

11/2022