Recherche

Satterlee Kierkegaard manuscrit

Extraits

ActuaLitté

Romans historiques

Le manuscrit de la Giudecca

La vie du cardinal Girolamo Aleandro a été une harassante cavalcade d'un bout à l'autre de l'Europe. Erudit, grand commis de l'Eglise, il a croisé sur sa route un empereur, quatre papes, une poignée de rois et la plupart des humanistes qui illuminèrent la Renaissance. Il fut tour à tour recteur de la Sorbonne, chancelier de l'évêque de Liège, préfet de la Bibliothèque Vaticane, procureur contre Luther à la Diète de Worms, témoin de la capture de François Ier à Pavie, nonce à Venise et, malgré une syphilis opiniâtre, amant comblé d'une belle Romaine. Pourtant, la grande passion de sa vie, c'est ... Erasme. Les deux hommes se sont connus à Venise du temps de leurs jeunes années. A chaque fois qu'ils se revoient c'est pour ressentir la même déflagration d'amour et de haine dont leur correspondance porte les marques irréfutables. Le manuscrit trouvé dans les fondations de la Giudecca, à Venise, livre, dans un récit impudique et féroce, les secrets de cette liaison entre le flamboyant prélat et le plus fameux philosophe de son temps. Un grand " roman de formation " : celle de l'esprit européen.

08/2001

ActuaLitté

Littérature française

Le manuscrit de Port-Ébène

Saint-Domingue, au dix-huitième siècle, la plus belle colonie du Roi de France. La jeune femme d'un planteur de canne à sucre, d'abord effrayée par l'île opulente, se laisse peu à peu envoûter: les chevauchées à cru sur la plage, les peaux noires et nues, le tambour de la nuit africaine qui monte avec les ombres. Une nuit tropicale et dangereuse, une nuit vaudoue. La dame de Saint-Domingue va risquer sa vie et l'honneur des siens, alors que l'île s'affranchit de l'esclavage, dans la passion. Elle laisse en héritage le manuscrit de Port-Ebène. De nos jours, au mas de Maguelonne, l'éditeur Jean Camus lit dans la hâte le récit de la dame d'autrefois. De sa voix si claire, cette femme possédée révèle ses amours interdites. Le sang qui baigna l'île, alors, fut-il seulement celui de la Révolution française ? Le manuscrit retrouvé est-il exorcisme ou confession ? Dominique Bona a écrit un roman voluptueux et magique où passe comme en rêve toute l'histoire de Saint-Domingue, Haïti aujourd'hui : planteurs despotes, esclaves en fureur, docteurs-feuille jeteurs de sort, métis préparant le renversement de la colonie, traîtresses et innocents. Une fresque noir ébène et rouge sang d'où se détache le visage d'une femme libre d'aimer.

09/1998

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Le manuscrit trouvé à Pau

Ce roman de Frédéric Mouchet, le deuxième de l'auteur toulousain, est une grande fresque libertine et guerrière, dans laquelle le lecteur prend part aux aventures d'un jeune narrateur, naïf et inexpérimenté, qu'une subite solitude jette sur les chemins de Pyrénées à la nature métamorphosée, parsemées de cités imaginaires, et où chaque rencontre est l'occasion d'une étourdissante mise en abîme de récits enchâssés : une nonnerie dédiée à la lubricité ; un chirurgien voyageur, séducteur et possible mentor ; des rimeurs congénitaux conteurs d'histoires fabuleuses... Plongé dans un érotisme noir, où le rire ne s'éloigne jamais du frisson de l'horreur, le monde est ainsi perçu à travers le prisme d'un kaléidoscope hallucinatoire reflétant les réalités multiples, et souvent incompatibles, de la société. Dans la lignée du Manuscrit trouvé à Saragosse de Potocki, Le Manuscrit trouvé à Pau ose tous les genres : roman libertin autant que picaresque, poème épique, conte fantastique et philosophique ou encore épopée burlesque, il puise son inspiration dans des sources aussi éclectiques que Boccace, Rabelais, Cervantès et Lesage. Sans complexe, sans tabou, sans vergogne, Frédéric Mouchet nous livre un texte foisonnant aux savoureuses tonalités licencieuses, que n'aurait pas renié Saint-Just.

02/2014

ActuaLitté

Policiers

Le manuscrit de Sainte-Catherine

Le père Hieronymos, bibliothécaire du monastère Sainte-Catherine - un des plus anciens de la chrétienté (IIIe - IVe siècle) -, dans le Sinaï, découvre par hasard un livre d'une trentaine de pages qu'il n'a jamais vu. De lecture en relecture, il se convainc de son caractère exceptionnel. Comme ni son supérieur, intégriste et tyrannique, ni aucun de ses confrères n'est capable d'en mesurer l'importance, il décide de le soumettre à un saint moine copte du monastère Saint-Antoine, situé de l'autre côté du Golfe de Suez. Un an auparavant, Salvo, chirurgien éminent, est victime d'un attentat dans lequel périt sa fille Flora, journaliste d'investigations. Depuis lors, amnésique, il végète chez sa soeur à Cefalu, en Sicile, jusqu'au jour où des indices l'amènent à reprendre ses esprits et à entreprendre, en compagnie de Tiziana, une amie de sa fille, également journaliste, la recherche du Livre qui s'est révélé être l'objet de son enquête. L'Internationale intégriste veut détruire le Livre parce que l'image qu'il donne de Dieu n'est pas conforme au Dieu vengeur qui se prépare à châtier une humanité en perdition. Du Sinaï à Washington, de Panama à Heidelberg s'engage une course poursuite endiablée et meurtrière. Ce nouveau thriller mystique d'un maître du genre entraîne le lecteur au bout de ses questionnements sur la nature, le monde et l'Homme. Où médias, Eglise et mafia s'entrechoquent...

02/2010

ActuaLitté

Littérature française

Un manuscrit et des sandalettes

Sur fond de pandémie de Covid-19, pas vraiment tranquille, mais tout aussi long qu'un fameux fleuve, se déroule le quotidien de nombreux et modestes cordonniers. Et entre les feuillets d'un bien étrange manuscrit s'en découvre un autre, plus pathétique encore. Le parcours d'une femme qu'un destin cruel, fermant l'oeil sur son insouciante jeunesse, n'a pas su assez conseiller. Passent des lunes et la mort, se tissent et se défont tant de sorts, et finissent un jour par se rejoindre ces multiples vies. Celles de personnages définitivement enracinés à l'ombre d'un mur, et celle d'une dame prenant son émouvante histoire pour refuge illusoire.

04/2023

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

Philosophie. Le manuscrit de 1942

Resté inédit jusqu'en 1984, ce manuscrit se présentait initialement sans titre ni date. Il semble que Heisenberg l'ait seulement distribué, aussitôt terminé (vers Noël 1942), à quelques proches et sous le sceau du secret, en raison des critiques ouvertes qu'il contenait à l'encontre du régime nazi. A cette époque, Heisenberg est engagé dans un travail fondamental dans le domaine de la théorie des particules élémentaires et il participe au programme atomique allemand. Il est aussi impliqué, depuis 1933, dans une lutte violente avec certains idéologues du régime nazi, que lui valent ses prises de position publiques en faveur de la "physique juive". Toutefois, comme on le verra, cet arrière-plan particulièrement sombre et tendu ne fait que rendre d'autant plus admirable la sérénité, la netteté et la concision avec lesquelles Heisenberg expose ici sa philosophie, et la nouvelle "position à l'égard de la réalité" qu'induisent les sciences contemporaines.

05/1998

ActuaLitté

Critique littéraire

Le manuscrit de ma mère

La mère de Lamartine, Alix des Roys, avant d'épouser Pierre de Lamartine, compléta son éducation au Prieuré de Salles en Beaujolais avec le titre de chanoinesse. Aujourd'hui un actif musée y accueille le public, et y évoque, entre autres, l'épisode lamartinien. Elle a tenu son Journal intime de 1801 à 1829, date de son décès accidentel. En 1858, Alphonse reprend ce Journal et en extrait certains passages. Ils seront publiés à titre posthume sous le titre Le Manuscrit de ma Mère avec Commentaires, Prologue et Epilogue. Alix de Lamartine se soucie beaucoup de la carrière de son seul garçon et d'un mariage heureux pour chacune de ses filles. Plus largement, ce Journal offre un riche témoignage sur la vie de l'époque ; sur les réflexions qu'elle inspire à cette femme cultivée et pieuse ; qui était, active dans la société, et soucieuse de la bonne gestion du patrimoine familial.

01/2016

ActuaLitté

Science-fiction

Artefacts Tome 1 : Le manuscrit

Dans les sombres cachots de l'inquisition, les sorcières de Salem sont en proie au doute et à la terreur. Les juges sont là, prêts à leur arracher leurs secrets par le feu et la souffrance. Venus du présent, deux jeunes garçons vont se lancer dans une folle course contre la montre. Ils devront prendre garde de ne pas altérer la ligne temporelle. Entraînés dans la lutte sans merci que se livrent deux forces qui les dépassent, ils vont être confrontés aux mystères des origines. Premier tome d'une saga qui vous transportera bien au-delà de l'espace et du temps, offrant une vision nouvelle de la magie et de la sorcellerie, au cour de la dualité Satan-Lucifer.

07/2015

ActuaLitté

Critique

Assia Djebar. Le manuscrit inachevé

Ce livre apporte un éclairage tout à fait nouveau sur l'écriture d'Assia Djebar, écrivain majeur de la littérature francophone élue à l'Académie française en 2006, en publiant un texte inédit, manuscrit inachevé qui devait s'intituler "Les Larmes d'Augustin" et constituer un "Quatuor Algérien" avec les trois romans précédemment publiés : L'Amour, la fantasia, Ombre sultane, Vaste est la prison. Au centre du volume, il y a le tapuscrit des trois premiers chapitres du roman qui devait s'intituler Les Larmes d'Augustin. Et un mystère : celui de l'inachèvement de ce texte, écrit et projeté pendant vingt ans, dont il semble que l'architecture soit demeurée indécise. Publier un tel document, c'est instituer le manuscrit en archive, c'est-à-dire en assurer la transmission et l'héritage en le donnant aux lectures à venir. Faire lire un manuscrit inachevé, c'est s'obliger à en respecter l'inachèvement, c'est-à-dire l'accompagner d'une réflexion critique méthodologique. Par quoi il devient objet de recherche.

03/2021

ActuaLitté

Sciences historiques

L'Or des manuscrits. 100 manuscrits pour l'Histoire

Constituer une bibliothèque peut prendre une vie entière. Un lent cheminement fait de rencontres surprenantes et de détours savants quelquefois. L'ouvrage présenté ici fait appel à l'Histoire pour se construire et prend de multiples formes : papyrus, palimpseste, codex, serment, chanson, épopée, louange, évangéliaire, grimoire, lettre ou carnet... Il invite le lecteur à un voyage en écriture au long de quatre mille ans d'Histoire, religieuse, politique, littéraire, scientifique et artistique, à travers une sélection de 100 manuscrits d'exception. A lire les écrits de Cicéron, Jeanne d'Arc, Marco Polo, Copernic, Magellan, Michel-Ange, Christophe Colomb, Napoléon, Mozart, Baudelaire, Rimbaud, Monet, Saint-Exupéry ou Cocteau, on se rapproche du fait historique et de sa véritable dimension. Découvrir le destin souvent rocambolesque de ces manuscrits permet de mesurer combien il est essentiel de préserver ces précieux mais fragiles témoins de notre Histoire. Ce livre fait suite à L'Or des manuscrits, les 100 manuscrits les plus précieux, des mêmes auteurs.

10/2013

ActuaLitté

Philosophie

Etapes sur le chemin de la vie

Les Etapes sur le chemin de la vie datent de 1845, donc de l'année suivant celle où avaient paru Les Miettes philosophiques et Le Concept de l'angoisse. Kierkegaard arrête ainsi l'essor hardi de sa pensée pour insister, encore une fois sur le thème initial développé dans Ou bien Ou bien..., les modes de la vie esthétique et de la vie éthique. Toutefois, bien que cette œuvre présente ainsi le même dilemme sous une forme approfondie, les Etapes ne se bornent pas au contraste entre l'esthétique et l'éthique, elles contiennent, en outre, une troisième partie, la partie principale et, en même temps, la plus étendue, où la conception religieuse trouve son expression : " Coupable ? - Non coupable ? ", un martyrologe, une expérience psychologique. Le livre se termine par une " lettre au lecteur " dans laquelle l'auteur, Frater Taciturnus, fait ses réflexions et développe, en observateur, sa conception religieuse de la vie.

02/1979

ActuaLitté

Philosophie

La Reprise

La Reprise - et non La Répétition, comme l'ont voulu, à tort, des traductions moins littérales - est l'un des textes les plus célèbres de Sören Kierkegaard. L'auteur songe à une reprise de ses relations avec Régine Olsen, son ancienne fiancée ; non pas à la reproduction de leur échec, mais à leur renouvellement. La reprise est cette " catégorie paradoxale " qui unit dans l'existence concrète ce qui a été (le " même ") à ce qui est nouveau (1'" autre ") . Au théâtre, la reprise d'un rôle ne se réduit nullement à son apprentissage par répétitions : c'est une re-création, une création nouvelle. Dans le langage des affaires, qui dit reprise ne pense pas récidive, mais nouvel essor. Pour un jardinier, la reprise d'une plante transplantée signifie un nouveau départ dans la vie. La reprise kierkegaardienne reproduit ce commun modèle. Mais il s'agit ici du mouvement religieux par lequel l'individu " naît de nouveau " et devient une créature réconciliée, un Unique (den Enkelte) "devant Dieu". Pour l'entendre, il convient de " lire et relire " ce charmant " petit livre ", en prenant son temps, c'est-à-dire en respectant le tempo de l'intériorité.

05/2008

ActuaLitté

Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 17, L'école du christianisme ; La neutralité armée ; Un article ; Sur mon oeuvre d'écrivain

L'Ecole du christianisme est une des oeuvres fondamentales de Kierkegaard dont le titre répond implicitement à Feuerbach et à son essence du christianisme. Pour Kierkegaard, découvrir l'essence du christianisme et vouloir se mettre à son école suppose qu'on ne le confonde pas avec ce qu'en a fait la chrétienté, pas plus qu'avec une simple doctrine philosophique et religieuse. Il est une exigence à vivre l'existence individuelle et à découvrir que l'Individu, qui demeure, chez l'homme, constamment supérieur à l'espèce, est la catégorie chrétienne décisive. Le Dieu personnel, le Dieu-Homme, doit demeurer pour la raison le paradoxe et le scandale absolus ; mais il est, pour l'existant, ce qui vient s'insérer au coeur de la condition humaine et combler la distance qui sépare l'homme de Dieu. L'Individu n'est donc nullement le moment provisoire d'une dialectique réduisant l'existence humaine à un système, comme le voudrait Hegel ; il est ce par qui peut être fondé le rapport personnel avec le prochain. La neutralité armée apporte une lumière particulièrement vive sur les nouvelles perspectives que Kierkegaard voulait ouvrir à ses contemporains sur la vraie signification de l'exigence chrétienne au sein d'une chrétienté officiellement établie. Dans l'Article qui suit, Kierkegaard s'en prend au Dr Rudelbach qui, dans un ouvrage traitant du "mariage civil", avait cru pouvoir se réclamer de lui pour prôner des changements institutionnels permettant une émancipation de l'Eglise par rapport à l'Etat. Ce texte permet de mieux comprendre l'attaque de Kierkegaard contre l'Eglise danoise et son intention véritable : provoquer une radicale "émotion" intérieure, en lançant un appel à la conversion, au christianisme véritable ! Dans Sur mon oeuvre d'écrivain, Kierkegaard précise le "mouvement décrit par son oeuvre", explique le rôle des divers "pseudonymes" et souligne la "catégorie" dont relève l'ensemble de sa production et ce à quoi, en fin de compte, "elle veut rendre attentif".

02/1982

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres. Tome 2

Philosophe peu soucieux de se reconnaître tel, Kierkegaard partage avec quelques autres géants, avec Nietzsche par exemple, le privilège, si c'en est un, de trouver de nombreux lecteurs parmi les non philosophes. La question, ici, n'est pas de se demander s'il faut voir en lui un antiphilosophe, comme le voulait Sartre. Ni de rappeler, même si c'est vrai, et la présente édition ne néglige pas tout à fait cet aspect de son oeuvre, qu'il fut aussi ou surtout un penseur religieux. Il s'agit plutôt de souligner ce qui saute aux yeux quand on ouvre ses livres : les ouvrages philosophiques de Kierkegaard ne sont pas écrits comme le sont habituellement les traités de philosophie. Généralement dissimulé sous des pseudonymes qui brouillent les cartes, leur auteur est un digter. Le danois digt renvoie à la fantaisie, à l'imagination, à la rêverie, à la fiction même. Digter est souvent traduit par "poète" . Et de fait les "Diapsalmata" (dans Ou bien... ou bien) ou l'éloge d'Abraham (dans Crainte et tremblement) sont de véritables poèmes en prose, tandis que d'autres textes ("Journal du séducteur" , "Coupable... non coupable") pourraient passer pour des chapitres de romans, que certaines pages, telle l'histoire de ce roi amoureux d'une jeune fille dans les Miettes philosophiques, semblent relever du conte, et que d'autres encore, par exemple la marche d'Abraham et d'Isaac dans Crainte et tremblement, ont une structure dramatique. Ecrivain à coup sûr. Philosophe pourtant, "mais d'une philosophie qui veut être philosophie en étant non-philosophie" (Merleau-Ponty). A cette (non-)philosophie on est souvent arrivé, en France notamment, par le biais de l'existentialisme, qui fut peut-être la "nouvelle conscience culturelle" dont Kierkegaard lui-même prédisait l'avènement. Mais un tel cheminement ne va pas sans quelque malentendu et passe volontiers par profits et pertes l'ancrage (et le mot est faible) de ce Danois dans le luthéranisme, dans son milieu (piétiste) et dans son époque (romantique). Il serait évidemment vain de prétendre n'expliquer Kierkegaard, cette énigme, que par sa sensibilité à la figure de son puritain de père, par sa rupture avec la trop célèbre Régine Olsen, ou par la violence de ses querelles avec l'Eglise danoise. Mais tout aussi inutile (et l'on s'est efforcé d'éviter cet écueil dans ces volumes) d'exiger de lui des réponses à des questions philosophiques qu'en son temps il ne pouvait pas se poser. C'est d'autant moins utile que les questions qu'il se pose sont de tous les temps et que chaque génération pourrait, pour des raisons qui lui seraient propres et seraient chaque fois différentes, faire siens les propos de Denis de Rougemont qui en 1934, dans le contexte de la montée des totalitarismes, voyait en Kierkegaard "le penseur capital de notre époque, nous voulons dire : l'objection la plus absolue, la plus fondamentale qui lui soit faite, une figure littéralement gênante, un rappel presque insupportable à la présence dans ce temps de l'éternel" . L'article de Rougemont s'intitulait "Nécessité de Kierkegaard" . Ce titre conserve son actualité.

05/2018

ActuaLitté

Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 9, Stades ; Sur le chemin de la vie

Les STADES SUR LE CHEMIN DE LA VIE furent publiés au printemps de 1845. Ils se situent entre L'ALTERNATIVE, LA REPETITION, CRAINTE ET TREMBLEMENT, LE CONCEPT D'ANGOISSE, d'une part, et le POST-SCRIPTUM DEFINITIF ET NON SCIENTIFIQUE, d'autre part. Reprenant bien des thèmes antérieurs, notamment ceux de L'ALTERNATIVE et de LA REPETITION, l'oeuvre possède en outre une résonance autobiographique évidente. Mais que signifie le mot "Stades" qui, dès le titre, donne la clef de l'ouvrage ? Ce serait un "grave contresens" de l'entendre au sens d'"étapes", d'"épisodes successifs conduisant d'un point de départ à un point d'arrivée". Les stades "constituent des sphères d'existence typiques, rigoureusement indépendantes les unes des autres. Chacune d'elles représente un point de vue sur le monde et sur l'existence, déterminant par là-même un mode de penser, de sentir et de vivre qui la caractérise. Certes, ces stades entretiennent un rapport des plus significatifs en ce sens qu'il y a entre eux, non une lente évolution, signe d'un indubitable progrès, mais bien une véritable hiérarchie. Hiérarchie qui doit être pensée et qui se trouve vécue en termes de choix, voire de sauts, car un tel passage implique, de la part de celui qui l'accomplit, une totale reconversion des principes de son être" (J. Brun). Quels sont ces "stades" ? Le stade esthétique, le stade éthique et le stade religieux. Et à chacun d'eux correspond une des trois parties du livre : IN VINO VERITAS, où cinq convives discutent sur l'Eros et sur la Femme ; DIVERS PROPOS SUR LE MARIAGE qui, répondant aux détracteurs d'alors, font l'apologie du mariage et de la famille ; COUPABLE ? - NON COUPABLE ? enfin, qui, sous la forme d'un long journal entrecoupé de six intermèdes, se présente comme une histoire de la souffrance, une expérience psychologique. Le soin formel apporté par Kierkegaard à la composition et à la rédaction de cette oeuvre manifeste l'importance qu'il lui attachait. Le grand critique danois Georg Brandes y voit un chef d'oeuvre littéraire.

05/1998

ActuaLitté

Philosophie

Les miettes philosophiques

Les miettes philosophiques Ce petit livre pose une question simple mais essentielle : quelle différence y a-t-il entre la vérité selon les Grecs et la vérité chrétienne ? En Grèce, tout l'art et l'effort du Maître consistent à faire découvrir une vérité déjà là, préexistante ; il joue un rôle d'accoucheur, en aidant le disciple à prendre conscience, à se ressouvenir de ce qui est déjà en lui. Dans la tradition chrétienne de la vérité, au contraire, le Maître fait entrer la vérité dans le coeur du disciple. Cette vérité reçue et accueillie confère le salut, et l'homme devient une " nouvelle créature ". Le Maître est un père qui enseigne et transmet la vérité à des fils. Et ceux-ci ont avec lui un lien personnel de reconnaissance et d'amour. De cette opposition entre Socrate et Jésus, Kierkegaard tire les conséquences les plus paradoxales. Soren Kierkegaard (1813-1855) Ecrivain, théologien protestant et philosophe danois, il est l'auteur d'une oeuvre considérée comme une préfiguration de l'existentialisme. Traduction du danois et préface par Paul Petit

09/1997

ActuaLitté

Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 12, Le livre sur Adler

C’est en juin 1846, peu après la publication du Post-scriptum définitif, que Kierkegaard entreprit la rédaction du Livre sur Adler. Mais le manuscrit, promptement achevé, fit aussitôt l’objet de nombreux remaniements successifs ; il resta finalement inédit et les éditions posthumes, en danois comme en traductions, posèrent de nombreux problèmes. A.P. Adler (1812-1869), pasteur dans l’île de Bornholm, avait été destitué de ses fonctions en 1845 et venait de publier quatre livres dont un concernant ce qu’on appelait « l’affaire Adler ». Kierkegaard, qui connaissait depuis longtemps Adler, n’avait eu avec lui que des relations superficielles. Il l’avait toutefois considéré, dans sa jeunesse, comme le prototype de l’hégélien danois. En 1842, Adler, à la suite d’une « révélation », avait brûlé ses écrits hégéliens et, s’en tenant désormais à la Bible, prétendait écrire sous la dictée du Christ. Interrogé par les autorités religieuses sur l’authenticité de cette « révélation », il avait quelque peu atténué ses affirmations. Mais ces concessions n’avaient pas empêché sa destitution, et elles achevèrent même de le confondre aux yeux de Kierkegaard. Pour Kierkegaard, le cas Adler apparaissait comme particulièrement caractéristique de la confusion intellectuelle et religieuse de l’époque. À travers la personne d’Adler, sa psychologie, ses premières convictions hégéliennes, son mode de vie à Bornholm, sa « révélation », ses écrits, son comportement enfin face aux autorités, Kierkegaard était à même de faire le point sur un certain nombre de problèmes fondamentaux, dans lesquels il était lui-même impliqué : le rapport entre « l’individu » et « la masse, le public », le véritable et le faux « Extraordinaire », le génie et l’apôtre, le christianisme et la chrétienté, l’autorité et la révélation... D’autre part, d’un point de vue simplement méthodologique, on peut suivre J. Hohlenberg lorsqu’il affirme que « si l’on veut se faire une idée de ce qu’est la dialectique appliquée à une question précise, il faut étudier Le Livre sur Adler ». Ainsi, si peu de gens ont lu Adler (mais qui a lu Dühring ?), en lisant Kierkegaard, lecteur de Adler, on lira du meilleur Kierkegaard.

01/1983

ActuaLitté

Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 1, Quatre articles ; Notre littérature de presse ; Des papiers d'un homme encore en vie ; La lutte entre l'ancienne et la nouvelle cave à savon ; Prédication de séminaire (1834-1841)

Les textes présentés dans ce volume et jusqu'alors inédits en français sont les premiers écrits de Kierkegaard : antérieurs à sa thèse sur LE CONCEPT D'IRONIE, ils s'échelonnent de décembre 1834 à janvier 1841. Comme tous les écrits de jeunesse, ceux-ci sont intéressants pour connaître la genèse d'une pensée. Mais plus que d'autres, ils méritent d'être lus et étudiés avec soin. Avec eux, en effet, se trouvent amorcées plusieurs des formes littéraires qu'empruntera l'oeuvre ultérieure : articles de presse, critique "littéraire", prédication ou discours, et utilisés les procédés de l'anonymat et de la pseudonymité ; de plus, on y voit nettement affirmées les qualités du polémiste, de l'ironiste et du dialecticien ; enfin s'y manifestent déjà les positions critiques fondamentales de Kierkegaard face à l'évolution socio-politique et esthétique de l'époque, à l'égard de Hegel et des adeptes danois de son Système, et vis-à-vis de ceux qui n'ont pas cette "conception de la vie" qui, à ses yeux, implique l'exigence et l'intériorité. Des QUATRE ARTICLES publiés en 1834 et 1836, le premier ironise sur l'exaltation romantique à propos de la femme, et les trois autres ouvrent avec la presse libérale une polémique qui se poursuivra longtemps. Déjà, en 1835, une conférence sur NOTRE LITTERATURE DE PRESSE avait traité du rôle de la presse en soulignant ses préoccupations esthétiques. Dans l'ouvrage au titre bizarre DES PAPIERS D'UN HOMME ENCORE EN VIE, paru en 1838 - le premier livre de Kierkegaard -, un roman d'Andersen offre l'occasion d'une première critique de "notre époque", incapable de produire un auteur et encore moins un génie. LA LUTTE ENTRE L'ANCIENNE ET LA NOUVELLE CAVE A SAVON, esquisse théâtrale rédigée en 1838, révèle ce que pensait déjà le jeune Kierkegaard des hégéliens danois, philosophes et théologiens. A travers des personnages sous lesquels se cachent à peine les ténors de l'intelligentsia danoise et qui parlent ici la meilleure "langue de bois" hégélienne, c'est une satire virulente de la dialectique et du vocabulaire à la mode qui nous est offerte, dont la lecture, loin d'être inactuelle, peut se révéler des plus toniques pour les contemporains des "nouvelles idéologies" d'aujourd'hui. Enfin, la PREDICATION de 1841 inaugure un genre auquel Kierkegaard aura recours jusqu'en 1855, celui des "discours", religieux ou chrétiens. Ce texte nous met lui aussi d'emblée en présence de l'une des constantes de l'oeuvre kierkegaardienne : l'exigence de l'intériorisation personnelle, trop souvent édulcorée par une institution encline aux compromis mondains. Deux textes liminaires dus à F.J. Billeskov Jansen et E.-M. Jacquet- Tisseau présentent LA VIE ET L'OEUVRE DE SOEREN KIERKEGAARD et PAUL-HENRI TISSEAU, TRADUCTEUR DE KIERKEGAARD.

06/1984

ActuaLitté

Philosophie

Correspondance

Publiée pour la première fois en français dans son intégralité, la correspondance complète de Soren Kierkegaard est un document singulier, qui dévoile des aspects méconnus de l'un des philosophes majeurs du XIXe siècle. A la fois véritable texte littéraire et mise en oeuvre concrète de ses idées philosophiques, elle éclaire sous un jour nouveau la relation toute particulière entre l'homme et son oeuvre, et constitue l'illustration vivante de la singularité de l'approche du philosophe danois. Elle révèle aussi combien la pensée de Kierkegaard est finalement, et paradoxalement, une pensée non pas de l'angoisse et du désespoir, mais bien du don et de la joie. En lisant ces lettres, on comprend mieux la relation tourmentée de Kierkegaard à sa fiancée Régine, l'une de ces grandes histoires d'amour passée à la postérité littéraire autant par son incompréhensible rupture que par l'influence qu'elle a eue sur son oeuvre. On y perçoit l'indéfectible union qui le liait à son seul ami, Emil ; on découvre aussi un Kierkegaard tendre et drôle, comme dans l'étonnant échange avec ses neveux et nièces, un Kierkegaard empreint de sollicitude quand il s'adresse à sa belle-soeur alitée ou à son cousin handicapé, un Kierkegaard tour à tour ludique, enjoué, sarcastique ou venimeux... Ecrire à quelqu'un, pour Kierkegaard, ce n'est pas discourir sur des idées, qu'elles soient les siennes ou celles des autres : écrire a toujours chez lui une portée éthique. Comment toucher sans violenter, édifier sans forcer ? Traversée par l'inlassable travail de l'esprit pour coïncider avec lui-même, dans l'ouverture à autrui, chaque lettre semble remettre sur le métier la difficile question de l'aide qu'un individu peut et doit apporter à l'autre.

12/2003

ActuaLitté

Philosophie

Traité du désespoir

Il y a cent soixante-quinze ans naissait Sören Kierkegaard (1813-1855). Le " père de l'existentialisme " a eu une vie brève et a écrit ses œuvres les plus importantes dans un laps de temps de quelques années. Le Traité du désespoir, publié en 1849, est à la fois le dernier de ses livres fondamentaux et la synthèse de tous les thèmes majeurs de son œuvre.

08/2006

ActuaLitté

Philosophie

Le Journal du séducteur

" Le titre du livre, en lui, ne frappait pas mon imagination, je pensais que c'était un recueil d'extraits, ce qui me paraissait tout naturel car je savais qu'il s'était toujours appliqué avec zèle à ses études. Mais le contenu était tout autre. Il s'agissait en effet d'un journal, ni plus ni moins, et tenu avec beaucoup de soin ; et bien que, d'après ce que je savais de lui auparavant, un commentaire de sa vie ne paraisse pas tout à fait indiqué, je ne peux pas nier qu'après un premier coup d'œil dans ce journal, le titre n'ait été choisi avec beaucoup de goût et de compréhension, témoignant, sur lui-même et sur la situation, d'une véritable supériorité esthétique et objective. Ce titre est en parfaite harmonie avec tout le contenu. Sa vie a été un essai pour réaliser la tâche de vivre poétiquement. Doué d'une capacité extrêmement développée pour découvrir ce qui est intéressant dans la vie, il a su le trouver et, l'ayant trouvé, il a toujours su reproduire ce qu'il a vécu avec une veine mi-poétique. " S. K.

03/2000

ActuaLitté

Philosophie

Post-scriptum aux Miettes philosophiques

En 1844, sous le pseudonyme de Johannes Climacus, Kierkegaard fait paraître les Miettes philosophiques, violente polémique contre Hegel. Il s'inscrit dans la tradition de la critique biblique qui, de Lessing à Strauss, entend ramener le christianisme au problème général de la constitution des mythes. Les effets de cette critique sont à l'origine du courant existentialiste et, plus profondément, sous-tendent la critique heideggérienne de la religion. Le Post-scriptum est quatre fois plus étendu que l'ouvrage qu'il souscrit. L'auteur distingue de la religiosité en général - où l'homme souffre parce qu'il est une synthèse de temporel qui l'empêche de connaître Dieu et d'éternel qui aspire à le connaître - la seconde forme, dialectique, d'attitude religieuse : l'homme ne peut connaître Dieu en raison du péché, il doit alors croire passionnément au paradoxe scandaleux de l'incarnation pour accomplir son salut. Du point de vue de l'histoire de la pensée philosophique moderne, ce texte est au principe de toute réflexion sur la subjectivité, et il figure, aux côtés des écrits du jeune Marx comme de l'œuvre de Nietzsche, dans la postérité critique de Hegel.

07/2002

ActuaLitté

Philosophie

Oeuvres complètes. Tome 8, Trois discours sur des circonstances supposées ; Quatre articles ; Un compte rendu littéraire (1845-1846)

Publiés en 1845 et 1846, les textes réunis dans ce volume sont contemporains les uns des STADES SUR LE CHEMIN DE LA VIE, les autres du POST-SCRIPTUM DEFINITIF ET NON SCIENTIFIQUE AUX MIETTES PHILOSOPHIQUES. Loin d'être, comme certains l'ont cru, des arabesques sans importance, ils éclairent et complètent ces grandes oeuvres pseudonymes et parfois même en donnent la clef. Ainsi, les TROIS DISCOURS SUR DES CIRCONSTANCES SUPPOSEES correspondent aux trois parties des STADES : le premier — A L'OCCASION D'UNE CONFESSION — permet d'interpréter l'attitude du Quidam de COUPABLE ? — NON COUPABLE ? ; le second — A L'OCCASION D'UN MARIAGE — reprend les DIVERS PROPOS SUR LE MARIAGE tenus par l'Assesseur Wilhelm ; le troisième — SUR UNE TOMBE — aide à mieux comprendre ce que représentent pour Kierkegaard les personnages de "IN VINO VERITAS". Des QUATRE ARTICLES qui suivent, le premier est une "mise au point" sur la paternité de certains ouvrages pseudonymes, et le dernier reprend un thème cher à Kierkegaard : le Don Juan de Mozart. Les deux autres se rapportent à la polémique qui opposa Kierkegaard et la feuille satirique politico-littéraire de Copenhague : Le Corsaire, polémique qui eut des conséquences très importantes sur sa vie et son oeuvre, notamment en provoquant une prise de conscience du pouvoir de l'opinion, à la remorque ou à la tète de laquelle la presse s'ingénie à se mettre. Enfin, daté de mars 1846, UN COMPTE RENDU LITTERAIRE se présente d'abord comme l'analyse d'une nouvelle anonyme intitulée : Deux époques, publiée en 1845 et due à Thomasine Gyllembourg. Mais l'intérêt principal du texte tient à sa seconde partie où Kierkegaard, partant de l'opposition établie par l'auteur entre les "deux époques" en question — celle de la Révolution française et celle des années 1840 — établit un diagnostique lucide de la société dans laquelle il vivait et décrit, avec une grande acuité intellectuelle, les lignes de force auxquelles les sociétés contemporaines lui semblent de plus en plus inexorablement soumises. Le nivellement vers lequel il voit s'acheminer l'Europe va modifier de fond en comble le rapport de l'individu et de la société, engendrer une force d'inertie conduisant à une paralysie générale : on n'agira plus, on se contentera de dire qu'il faut agir en pensant que là se trouve l'essence même de l'acte. Et c'est, une fois encore, Hegel qui est mis en cause pour avoir érigé le "général" au rang de vérité et avoir pensé que l'individu ne pouvait acquérir la vérité qu'en se dissolvant dans la généralité abstraite.

06/1979

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres. Tome 1

Philosophe peu soucieux de se reconnaître tel, Kierkegaard partage avec quelques autres géants, avec Nietzsche par exemple, le privilège, si c'en est un, de trouver de nombreux lecteurs parmi les non philosophes. La question, ici, n'est pas de se demander s'il faut voir en lui un antiphilosophe, comme le voulait Sartre. Ni de rappeler, même si c'est vrai, et la présente édition ne néglige pas tout à fait cet aspect de son oeuvre, qu'il fut aussi ou surtout un penseur religieux. Il s'agit plutôt de souligner ce qui saute aux yeux quand on ouvre ses livres : les ouvrages philosophiques de Kierkegaard ne sont pas écrits comme le sont habituellement les traités de philosophie. Généralement dissimulé sous des pseudonymes qui brouillent les cartes, leur auteur est un digter. Le danois digt renvoie à la fantaisie, à l'imagination, à la rêverie, à la fiction même. Digter est souvent traduit par "poète" . Et de fait les "Diapsalmata" (dans Ou bien... ou bien) ou l'éloge d'Abraham (dans Crainte et tremblement) sont de véritables poèmes en prose, tandis que d'autres textes ("Journal du séducteur" , "Coupable... non coupable") pourraient passer pour des chapitres de romans, que certaines pages, telle l'histoire de ce roi amoureux d'une jeune fille dans les Miettes philosophiques, semblent relever du conte, et que d'autres encore, par exemple la marche d'Abraham et d'Isaac dans Crainte et tremblement, ont une structure dramatique. Ecrivain à coup sûr. Philosophe pourtant, "mais d'une philosophie qui veut être philosophie en étant non-philosophie" (Merleau-Ponty). A cette (non-)philosophie on est souvent arrivé, en France notamment, par le biais de l'existentialisme, qui fut peut-être la "nouvelle conscience culturelle" dont Kierkegaard lui-même prédisait l'avènement. Mais un tel cheminement ne va pas sans quelque malentendu et passe volontiers par profits et pertes l'ancrage (et le mot est faible) de ce Danois dans le luthéranisme, dans son milieu (piétiste) et dans son époque (romantique). Il serait évidemment vain de prétendre n'expliquer Kierkegaard, cette énigme, que par sa sensibilité à la figure de son puritain de père, par sa rupture avec la trop célèbre Régine Olsen, ou par la violence de ses querelles avec l'Eglise danoise. Mais tout aussi inutile (et l'on s'est efforcé d'éviter cet écueil dans ces volumes) d'exiger de lui des réponses à des questions philosophiques qu'en son temps il ne pouvait pas se poser. C'est d'autant moins utile que les questions qu'il se pose sont de tous les temps et que chaque génération pourrait, pour des raisons qui lui seraient propres et seraient chaque fois différentes, faire siens les propos de Denis de Rougemont qui en 1934, dans le contexte de la montée des totalitarismes, voyait en Kierkegaard "le penseur capital de notre époque, nous voulons dire : l'objection la plus absolue, la plus fondamentale qui lui soit faite, une figure littéralement gênante, un rappel presque insupportable à la présence dans ce temps de l'éternel" . L'article de Rougemont s'intitulait "Nécessité de Kierkegaard" . Ce titre conserve son actualité.

05/2018

ActuaLitté

Pléiades

Oeuvres. Coffret en 2 volumes : Tomes 1 et 2

Coffret de deux volumes vendus ensemble

05/2018

ActuaLitté

Kierkegaard

Dieu et la pécheresse

Dans l'oeuvre de Kierkegaard, les Discours édifiants ont une place particulière. Destinés à la lecture publique, ils s'adressent directement à l'auditeur, avec l'intensité d'une parole explicitement spirituelle. Ce volume reprend deux de ces discours, l'un consacré à l'immuabilité de Dieu et l'autre à la femme pécheresse qui tombe aux pieds de Jésus. Deux textes qui éclairent la mystérieuse proximité entre Dieu et l'homme. Le sens du paradoxe, l'expérience de la contradiction et la radicalité spirituelle ont fait de Kierkegaard, brillant philosophe, l'un des plus humbles chrétiens. Soren Kierkegaard est un écrivain, théologien et philosophe danois. Sa philosophie, qui repose sur le concept d'expérience vécue influencera la pensée existentialiste.

05/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

L’or des manuscrits. Les 100 manuscrits les plus précieux

Une passionnante découverte des trésors du patrimoine mondial de l'écrit à travers le destin exceptionnel des 100 plus précieux d'entre eux, qui ont vu leurs ventes atteindre des prix records. Mais au-delà des chiffres, leur histoire, unique, insolite et souvent surprenante, témoigne d'une dimension culturelle dont la valeur demeure inestimable. Ce que les frères Goncourt avaient bien compris lorsqu'ils écrivaient, en 1857:

10/2012

ActuaLitté

Histoire internationale

Les manuscrits de Tombouctou

Au cour de l'Afrique subsaharienne des XVe et XVIe siècles, Tombouctou est une cité florissante qui attire enseignants et étudiants, protégés par l'empereur du Songhaï. C'est là que se partage et se propage le savoir. L'enseignement et le livre prospèrent et tous les métiers en profitent : copistes, libraires, répétiteurs, relieurs, traducteurs, enlumineurs. On vient d'Égypte, d'Andalousie, du Maroc ou de l'empire du Ghana pour suivre des cours à l'université de Sankoré. Ainsi, en pleine gloire, la ville accueillait au XVe siècle plus de 25 000 étudiants. Sur des parchemins, sur des papiers d'Orient, sur des omoplates de chameau ou des peaux de mouton, tout est noté, commenté, référé : le cours du sel et des épices, les actes de justice, les ventes, les précis de pharmacopée (dont un traité sur les méfaits du tabac), des conseils sur les relations sexuelles, des précis de grammaire ou de mathématiques. Après l'effondrement de l'empire Songhaï au XVIIe siècle, ces manuscrits ont été oubliés, conservés dans des cantines rouillées et des caves poussiéreuses, mangés par le sel et le sable. Mais les choses changent : les héritiers des grandes familles ouvrent des bibliothèques privées, l'institut Ahmed Baba est crée, l'Unesco et les chercheurs du monde entier s'y intéressent. Le professeur Georges Bohas estime que seulement 1% des textes sont traduits et 10% catalogués. Dans ce livre, qui mêle l'histoire de Tombouctou, les images de ces textes précieux et les contributions de cinq des plus grands africanistes, Jean-Michel Djian s'interroge : pourquoi un tel oubli ? Que cachent ces manuscrits ? Que peuvent-ils nous apprendre ?

10/2012

ActuaLitté

Littérature française

Le Service des manuscrits

"A l'attention du service des manuscrits." C'est accompagnés de cette phrase que des centaines de romans écrits par des inconnus circulent chaque jour vers les éditeurs. Violaine Lepage est, à 44 ans, l'une des plus célèbres éditrices de Paris. Elle sort à peine du coma après un accident d'avion, et la publication d'un roman arrivé au service des manuscrits, Les Fleurs de sucre, dont l'auteur demeure introuvable, donne un autre tour à son destin. Particulièrement lorsqu'il termine en sélection finale du prix Goncourt et que des meurtres similaires à ceux du livre se produisent dans la réalité. Qui a écrit ce roman et pourquoi ? La solution se trouve dans le passé. Dans un secret que même la police ne parvient pas à identifier.

01/2020

ActuaLitté

Poésie

Recueil poétique. BnF, manuscrit français 22565

Le Recueil poétique de François Rasse des Neux, registre inédit d'épigrammes que le médecin parisien a réuni durant les guerres civiles, offre un aperçu exceptionnel de la production satirique issue de l'actualité politique et reflète les convictions religieuses d'un collectionneur acquis à la Réforme.

09/2019