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Critique littéraire

Romans, poésies, poésie critique, théâtre, cinéma

- Le Grand Ecart / Les Enfants terribles - Le Livre blanc / Le Cap de Bonne-Espérance - Poésies 1917-1920 / Plain-Chant / Opéra - Le Rappel à l'ordre - Opium / Essai de critique indirecte - Portraits-souvenir / La Corrida du Premier Mai - Orphée / La Voix humaine - La Machine infernale / Théâtre de poche - Le Sang d'un poète / Le Testament d'Orphée Dessins de Jean Cocteau

03/1995

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Littérature française (poches)

Journal d'un inconnu

3L'homme a inventé de brûler en laissant derrière lui de belles centres ", écrit Cocteau dans ce Journal d'un inconnu. Ces réflexions qui touchent aussi bien à l'art qu'à l'amitié, à la mémoire qu'à la mort, peuvent être considérées comme les " cendres "encore brûlantes d'une œuvre éblouissante et d'une vie passionnée. Cocteau, levant le masque, découvre ici son vrai visage.

08/2003

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Musique, danse

Le coq et l'arlequin. Notes autour de la musique, 1918

A la parution du Coq et l'Arlequin en 1918, Jean Cocteau dédie ce texte à Georges Auric, un des jeunes musiciens du « groupe des Six » avec lequel il partage le rejet d'héritages artistiques tels que le debussysme ou le wagnérisme. Dans la préface qu'il rédige en 1978 lors de la réédition du livre, Georges Auric écrit qu'il y retrouve « plusieurs des pensées qui, auprès de Satie, [les] préoccupaient tous, mais exprimées avec une acuité, un "brio" très exactement éblouissants », à propos de Stravinsky notamment, et du Sacre du Printemps que Cocteau considère comme « un chef-d'oeuvre » qui « nous cogne en mesure sur la tête et sur le cœur ». Au-delà d'une réflexion sur la création musicale, « ces "notes autour de la musique" apparaissent en même temps comme des notes autour des années où elles étaient rédigées », écrit Georges Auric. « Il me suffit d'en entrouvrir les pages : en marge de chacune, avec le binocle de notre "bon maître" d'Arcueil, avec son rire, ses mauvaises humeur, avec les coulisses de Parade, les exégèses de leur auteur et nos longues discussions, c'est également toute la vie quotidienne d'une époque que je pouvais croire pour toujours abolie qui ressuscite pour moi. »

06/2009

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Critique littéraire

Lettres à sa mère. Tome II, 1919-1938

"Je ne peux écrire qu'à toi, comme si je m'accrochais de la main gauche à une épave et que j'écrivais de la main droite." Un naufragé de la vie ou de la poésie - ce qui pour lui revient au même - dont la mère confidente serait la seule planche de salut, telle est l'image qu'on serait tenté d'emporter de la lecture des 560 lettres, cartes postales ou billets qui jalonnent vingt années de la vie de Jean Cocteau. Car, si elles sont les plus fécondes, elles ne sont pas les plus sereines. L'une apporte même son coup de tonnerre avec la mort de Raymond Radiguet. Loin de le consoler, le recours à l'opium l'asservira jusqu'à la fin de ses jours, sans que le retour à la religion - second remède - ne bouleverse durablement sa vie. C'est dire que le temps des frivolités parisiennes est révolu, mais l'avant-garde à laquelle il les a sacrifiées tarde à le reconnaître pour son pilote. En dépit d'une inlassable activité sur le front de la modernité, Cocteau n'arrive pas à s'imposer, du moins devant ceux qui comptent à ses yeux. Dada le ridiculise et les surréalistes le couvrent d'injures. De Picabia, de Cendrars, voire de Reverdy, il essuie des affronts et le dieu Picasso le renie publiquement sur ses terres espagnoles. S'il signe encore une lettre: "Duc d'Anjou et prince de Paris", ce prince déserte régulièrement sa principauté. "J'étais né pour la campagne, la province, constate-t-il en 1927. Je me suis engagé dans la bataille par erreur." La fuite vers le Sud devient vite règle, hygiène de vie, encore que, pour un créateur, la capitale soit un point de passage obligé : les éditeurs, les théâtres, les lieux et les agents de la consécration sont presque tous là. Un aveu exprime ce nœud de contradictions: "Je suis triste et heureux de rentrer dans cette ville que je n'aime pas et sans laquelle il me serait impossible de vivre." Heureux surtout parce que sa mère, qu'il s'accuse d'abandonner, y vit et qu'elle l'y attend. Félicitons Cocteau d'avoir pris l'habitude de ces mois d'exil: une riche et précieuse correspondance en est le fruit. Faute d'entraîner ou de suivre, comme jadis, sa mère sur les rives de ses longues mais fausses vacances, le fils prodigue lui en tient le journal illustré avec plus ou moins d'assiduité.

07/2007

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Critique littéraire

Opium. Journal d'une désintoxication

En 1928, cinq ans après la mort de Raymond Radiguet, lors d'une cure de désintoxication dans une clinique, Jean Cocteau, opiomane, écrit et dessine. Pour lui, il s'agit de la même activité, du même acte créateur : "Ecrire, pour moi, c'est dessiner, nouer les lignes de telle sorte qu'elles se fassent écriture, ou les dénouer de telle sorte que l'écriture devienne dessin." Ainsi, tout au long des jours, des instants, un livre naît sous nos yeux, fait de notations, de jeux avec les mots, de jugements de poète. Aux commentaires sur la littérature et les écrivains (Proust, Raymond Roussel) viennent s'ajouter des remarques sur le cinéma (Buster Keaton, Chaplin, Eisenstein, Buñuel), sur la poésie, sur la création, sur l'art. Le thème lancinant, qui revient au détour de chaque page, c'est celui de l'opium. " Tout ce qu'on fait dans la vie, même l'amour, on le fait dans le train express qui roule vers la mort. Fumer l'opium, c'est quitter le train en marche ; c'est s'occuper d'autre chose que de la vie, de la mort. " Ainsi Jean Cocteau retrouve-t-il la grande tradition des poètes visionnaires, de Quincey, Baudelaire, et surtout Rimbaud.

08/2003

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Littérature française

Le requiem

Ce long poème de quatre mille vers est le testament poétique de Jean Cocteau. Il fut écrit au cours d'une longue maladie où l'auteur écrivait entre chien et loup, jusqu'à ne pouvoir se relire ensuite. Cette considérable rhapsodie a été l'objet d'un véritable décryptage de trois années. Le poète a voulu lui consacrer son caractère d'objet témoin. Témoin d'un état où l'inconscience l'emporte sur la conscience. Le contrôle ne fonctionne plus, ou, du moins, ne fonctionne que dans la mesure où un homme reste toujours titulaire de ses mécanismes. Le Requiem relève davantage de Góngora que de la syntaxe mallarméenne. Le lecteur doit ponctuer lui-même et saisir le fil sans lequel il se perdrait dans un labyrinthe verbal. Le poète nous invite à une promenade dantesque où les zones, les routes, les spectacles se conjuguent dans l'obscurité mystérieuse du corps humain. C'est un gisant qui parle, les yeux fermés et les mains jointes, couché sur le fleuve des morts.

05/1962

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Littérature française (poches)

La corrida du 1er mai

Picasso, Manolete, Lorca, l'esprit flamenco et le fleuve gitan, autant de composantes du génie espagnol que Cocteau, touriste visionnaire prompt à découvrir la vérité poétique des paysages et des peuples, brasse comme les gemmes d'un éblouissant kaléidoscope.

08/2003

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Littérature française

Journal 1942-1945

Tête d'affiche et tête de Turc, tel est le sort paradoxal fait à Cocteau tant que l'aigle allemande étend son ombre sur la France. Les critiques ont beau l'injurier et déchaîner contre lui des "boy-scouts criminels", ses pièces, ses mises en scène, ses scénarios triomphent : Renaud et Armide, L'Eternel Retour, Antigone à l'Opéra. Après la Libération, et même si ce défenseur de Max Jacob, ce compagnon d'Eluard n'a pas à être "épuré", il entre dans une période de persécution silencieuse. Il mettra de longues années à sortir de cette semi-disgrâce. Cause unique : un article consacré en 1942 à l'artiste favori de Hitler, le "Salut à Breker" lancé par bravade, comme un acte gratuit, au nom de la liberté et de la fraternité des artistes, à l'abri de l'histoire et de tout mot d'ordre. Il ne "comprend rien à la politique" et le démontre de façon consternante en notant, avec une crédulité voisine de l'inconscience, les propos du sculpteur allemand. Cocteau voit passer des aventuriers, des opportunistes, des "zazous", des académiciens ; il s'attarde sur Picasso, Valéry, Colette, et sur Genet découvert en 1943. Les événements de la vie culturelle ou mondaine provoquent sa verve, alimentent un esprit parfois malveillant, fournissant à sa chronique des épisodes cocasses. Toutefois des pages graves et intimes, sur l'expérience du délaissement, sur la mort de sa mère, ruinent la fable de l'écrivain frivole et nous ramènent à ce qu'il va bientôt appeler "difficulté d'être".

04/1989

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Littérature française (poches)

Le livre blanc. Et autres textes

" Blanc. Non signé. Publié sans nom d'auteur. 1928, c'est encore une année d'hétérosexualité triomphante... Le Livre blanc est un texte léger, ludique... Ses images sont tranchantes comme une laine de couteau, pures de ce flou plus confortable qu'artistique, où se complaisent les truqueurs sans talent... Homme de discipline, de rigueur, d'économie, malgré l'apparence du contraire, il faut voir en Cocteau un partisan de l'ordre. Les règles, il entend les respecter, seul moyen de ne pas se laisser duper par de faux-semblants. En écrivant Le Livre blanc, il a transgressé l'obligation du silence. L'unique réparation possible, c'est de ne pas le signer. Crier son homosexualité sur les toits serait une faute, non contre la morale, mais contre une loi du milieu... Un livre blanc, donc, où ne s'inscriront que des souvenirs, des images, des rêves, indépendants de l'individu qui les a recueillis. "

04/2000

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 5, journal 1956-1957

Après 1955, l'année des deux Académies, la belge et la française, 1956 et 1957 sont placées sous le signe des murs : ceux d'une chapelle à Villefranche-sur-Mer et ceux d'une mairie à Menton. Cocteau dépense une énergie considérable à ces tâches de fresquiste qui vont dévorer une grande partie de son temps pendant ces deux années, mais il s'y consacre avec une détermination sans faille malgré tous les obstacles - et ils sont nombreux ! - qui vont se dresser sur son chemin. Il tient d'ailleurs. à tort ou à raison, la chapelle Saint-Pierre pour le " couronnement de [son] travail " et envisage même d'écrire, parallèlement au Passé défini, " Le journal de la chapelle ", projet finalement abandonné, les nombreuses notes prévues étant partiellement reprises dans le présent volume. Avec le recul, nul doute que le poète aurait trouvé excessive la relation détaillée des moindres difficultés, matérielles ou psychologiques. qu'il rencontre : ses rapports avec ses aides, ses différends dignes de Clochemerle avec les pêcheurs, avec la municipalité ou avec les ecclésiastiques. Il ne faudrait pourtant pas gommer d'un trait les innombrables anecdotes qui émaillent le récit d'une genèse difficile, complexe. Il conviendrait en revanche de déceler derrière les mesquineries, les jalousies, les intérêts contrariés des uns et des autres la détermination d'une conduite soucieuse de préserver sa singularité, d'affirmer sa présence envers et contre tout et tous. " Ces notes, je les voudrais vivantes et aptes à jouer mon rôle lorsque j'aurai quitté les planches. "

12/2006

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Pléiades

Oeuvres poétiques complètes

Ce volume inaugure les ouvres de Cocteau dans la Pléiade. En commençant ainsi, nous faisons plus que satisfaire à la chronologie : nous rejoignons l'esthétique de l'auteur, pour qui les arts qu'il a pratiqués - théâtre, dessin, peinture, cinéma - ne sont que des facettes de l'Art : la poésie. Cocteau la conçoit, et cela - en filigrane - dès son premier recueil, La Lampe d'Aladin, comme une quête incessante de joyaux enfouis, de messages brouillés. Très vite, cette quête deviendra un impératif - tyrannie des muses dans Plain-chant, puis de l'ange, dont la figure s'ébauche, avec Le Cap de Bonne-Espérance, dans celle de l'aviateur écrivant ses arabesques entre terre et ciel. La poésie, lieu de rencontre toujours entrevue, toujours remise, de deux mondes, lieu d'une vérité qui ne serait, peut-être, que l'étincelle née du choc de deux incompréhensibles. Promesse pour l'annonceur - ange à son tour de l'Ange « qui étouffe les vivants et leur arrache l'âme sans s'émouvoir » -, pour ce « mensonge qui dit toujours la vérité ». Le volume, qui rend aussi hommage au dessin - de Cocteau, de Lhote, de La Fresnaye -, offre de nombreux inédits « En marge » des recueils, dans les Poèmes épars et dans les poèmes de jeunesse. Enfin, dans les versions primitives données dans l'appareil critique, on voit le poète se frayer un chemin dans l'exubérance des mots, de leur musique et de leur agencement.

11/1999

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Ecrits sur l'art

Ecrits sur l'art

Les Ecrits sur l'art rassemblent les articles, préfaces, hommages et études monographiques que Jean Cocteau a consacrés aux artistes qu'il a côtoyés et admirés. Notamment les principaux représentants de l'avant-garde, Gleizes, Picasso, Braque, Dalí, Delaunay, Modigliani, Dufy, Matisse, Lipchitz, Picabia, Man Ray et De Chirico ; tout en y incluant les femmes artistes actives en cette période, Abbott, Krull, Madame d'Ora, Laurencin, Lagut, Fini, Vautier. L'ouvrage contient les éloges aux maîtres du passé qu'il a pris pour modèles : le Greco, le Douanier Rousseau, Watteau, Toulouse-Lautrec, Cappiello, Vermeer, Cézanne, Tiepolo, Rembrandt, de Vinci, Van Gogh, Morisot, Ingres, Delacroix ; ainsi que les témoignages de soutien aux jeunes créateurs qu'il a considérés comme des précurseurs dans leur domaine : Bérard, Harold, Bellmer, Clergue, Buffet, Mathieu, Moretti. Ce volume montre comment Cocteau relie les différentes disciplines artistiques : le dessin, la caricature, la peinture, la décoration d'intérieur, le décor de théâtre, la mode, la photographie, la sculpture, la céramique et la tapisserie. Et révèle ses conceptions sur la création artistique en général, tout en livrant un panorama permettant de saisir l'évolution de l'esthétique dans la première moitié du XX ? siècle.

04/2022

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Littérature française

Le passé défini. Tome 3, journal 1954

Jean Cocteau aurait cent ans en 1989. Il touche à ses soixante-cinq ans en cette année 1954 où un premier infarctus le terrasse pendant quelques semaines ("je vogue sur une épave de linges"), et où il donne pourtant l'habituel spectacle de son activité, de sa curiosité. L'atmosphère est lourde. Le froid a été vif et Cocteau a salué l'abbé Pierre qui portait secours aux pauvres. Guerre non moins froide : "On s'insulte avec politesse." Le gouvernement Laniel qui décommande les ballets soviétiques, c'est "l'école Villèle". Un "visage humain", celui de Mendès France. C'est l'année de Diên Biên Phu... La Machine infernale triomphe à Paris, mais aussi en tournée (Sud-Est, Suisse, Allemagne, Alsace), à la radio, à la télévision. Cocteau publie Clair-Obscur, qu'il place très haut (Mauriac y trouve des poèmes "obscènes"). Il peint son dernier tableau, la grande toile Odipe et ses filles, ses filles "à l'âge où l'aveugle les voit". Il prépare aussi des Ouvres complètes, dont Claude Roy devrait être le préfacier : voir le dossier de leur malentendu. Il rencontre le président Coty, qui a lu de près ses poèmes... Il perd Yvonne de Bray, Cingria, Matisse, Colette. De la feria de Séville, il rapporte l'ébauche de La Corrida du 1er mai et de curieuses réflexions sur la tauromachie. Au festival de Cannes, qu'il préside, c'est une année "McCarthy", où tout est politique ; il aime le film japonais que l'on couronne, La Porte de l'enfer. Tout au long de 1954 court le thème des phénomènes paranormaux : soucoupes volantes d'Aimé Michel, catastrophes interstellaires à la Hoerbiger, géants de Denis Saurat. Retenons-en la part solide, une vue très personnelle de l'espace-temps poétique et une méthode du "plus vrai que le vrai" qui fait de lui, dit-il, un authentique surréaliste : "Personne plus que moi n'a porté scaphandre. Personne n'a pratiqué plus de fouilles dans l'inconscient".

09/1989

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Poésie

Le cap de Bonne Espérance. Discours du grand sommeil

"Depuis que définitivement le poète est devenu invisible, depuis que le cycle, tant de fois recommencé, de ses morts et de ses renaissances s'est pour nous brutalement refermé, et cette fois Jean ne s'est plus relevé de la couche sur laquelle, dans le Testament d'Orphée, il s'étendait, depuis que, cessant de le dévisager avec une amicale et indiscrète curiosité, pour savoir s'il ne portait pas un masque et ce qu'il y avait derrière, nous pouvons enfin, comme il le souhaitait, "l'envisager", c'est-à-dire lui rendre ce visage que par malice et par pudeur il nous cachait, s'étonnant ensuite de n'être pas reconnu, et contempler ses traits en leur ultime sérénité, il n'y a plus de doute possible, sa vie, en apparence agitée, dispersée, à cause de ce besoin, né au fond d'une grande modestie, d'être sans cesse approuvé, de ce désir, véritablement compulsif d'aimer et d'être aimé, lui qui si peu s'aimait, sa vie, on le saura quelque jour lorsque se seront tus les bavards et les médisants, fut en son essence une aventure spirituelle et son oeuvre en demeure le fidèle compte rendu". Jacques Brosse.

05/1967

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Littérature française

Coffret : La Belle et la Bête - Poèmes et Théâtre de poche - Le Foyer des artistes

Un coffret de trois livres pour entrer dans l'oeuvre de l'un des auteurs les plus emblématiques du XXe siècle.

09/2023

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Poésie

Dentelle d'éternité

En 1953, à travers sa Dentelle d'éternité, Jean Cocteau projetait le poème dans le temps et l'espace. Une édition rare et précieuse à redécouvrir pour la fin d'année. " Qui ne voudrait posséder chez soi, mieux que l'anthologie qu'on doit ouvrir en tout trois ou quatre fois dans toute sa vie, ou qu'on ignore, qui ne voudrait vivre dans la compagnie de ce poème et de ce tableau, unis à jamais pour le plaisir des yeux et de la poésie ? " C'est dans ces termes que Pierre Seghers présentait en 1953 le concept du poème-objet dans Les Lettres françaises. Conjointement à la parution de Liberté j'écris ton nom (Eluard-Léger) Dentelle d'éternité (Cocteau) était alors tiré à cent dix exemplaires seulement, dont cent sur velin d'Arches. Ce poème-objet se compose de deux feuillets superposés de 63 par 41 cm : sur le premier feuillet est inscrit le poème en vers libres et un découpage formant deux colonnes ajourées, laissant apparaître le fond bleu du second feuillet. Chaque exemplaire a été découpé à la main par Albert Jon, d'après le modèle réalisé par Jean Cocteau. Ouvre d'un artiste en tout point visionnaire, d'un esthète rétif à tout effet de mode, ce poème-objet offre, près de soixante-dix ans après sa parution, un design particulièrement graphique, incroyablement moderne.

11/2021

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Littérature française

Oeuvres

L'oeuvre de Jean Cocteau a en grande partie été publiée chez Grasset et est rassemblée ici pour la première fois en un seul volume. Bernard Grasset a entre autres publié les deux chefs-d'oeuvre que sont le roman Les Enfants terribles et les Portraits-souvenir. L'un, roman mythique, l'autre, modèle de mémoires poétiques, ces deux livres suffiraient à la gloire de n'importe quel auteur. Ce sont bien d'autres grands livres qu'a publiés Cocteau rue des Saints-Pères : le Journal d'un inconnu, Démarche d'un poète, La Machine infernale, tous marqués de la marque étoilée, scintillante, unique et immédiatement reconnaissable du " ton Cocteau " . L'ouvrage comprend un livre qui n'a pas été réédité depuis 1953, rassemblant les articles de Cocteau pour Paris-Jour, avec en particulier un éblouissant récit du défilé de la Victoire en 1919, Carte blanche, ainsi qu'une chrono-biographie. En couverture, un autoportrait inédit de Cocteau. Préface de Charles Dantzig

10/2023

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Beaux arts

Dessins

Le trait est ferme, délié. La main enchaîne sans hésiter boucles et lignes, angles morts et perspectives tronquées. Elle conduit sans répit ses arabesques et ne quittera la feuille qu'une fois son dessein accompli. Elle a la grâce des funambules et des fil-de-féristes qui hantent l'imaginaire de Cocteau, depuis ses premières séances de cirque. A son meilleur, comme dans ces planches publiées en 1923 et pour la première fois rééditées, Cocteau semble dessiner directement avec l'oeil, seul organe à même de fixer pour toujours ce qu'il perçoit d'emblée. Le petit ventre de notable d'Auric, boudiné par les boutons de son gilet, les joues poupines de Radiguet, gonflées par les céréales laiteuses de l'enfance, s'inscrivent durablement sur notre rétine. Le trait est un rayon laser émis par le troisième oeil d'un poète complet.

10/2013

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Critique littéraire

Lettres à sa mère. Tome 1, 1898-1918

De Jean Cocteau à sa mère, il nous reste quelque neuf cents lettres écrites entre 1898 et 1938, dont voici la première partie. Celles du début sont parfois tracées sur un papier de deuil qui rappelle le suicide du père (1898). Par la suite, cartes postales, papiers à en-tête, supports divers et inattendus y mettent beaucoup de fantaisie. Elles sont envoyées des Côtes-du-Nord (1906, 1907), de chez les Daudet à Chargé (1911), d’Algérie où Jean Cocteau voyage avec Lucien Daudet, de chez J -E Blanche à Offranville, de chez les Rostand à Cambo-les-Bains (1912, 1913), du service de la Croix-Rouge ou du Secours aux blessés (1915, 1916), de Rome où il séjourne avec Picasso, Diaghilev et Massine, puis du bassin d’Arcachon et de Grasse (1917, 1918). On n’y trouve pas seulement les preuves très ferventes de l’amour et de la fidélité, ou les premières évocations magiques - de la Bretagne, de Blida, de la nuit de Noël sur le front -, ou l’air d’une époque dont on aura plus tard l’évocation dans Portraits-souvenir. Ces lettres sont aussi des «notes pour un travail que je compte faire». A cette mère adorante, parfois plaintive, toujours fière de lui, Jean Cocteau confie ses projets, laisse entrevoir la genèse de ses ouvres : Le Cap de Bonne Espérance, Discours du grand sommeil, Vocabulaire, Le Potomak, et la métamorphose d’un David en Parade. Il l’entretient aussi des grandes amitiés naissantes : avec Picasso, avec Stravinski, avec Satie...

04/1989

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Littérature française (poches)

La difficulté d'être

Cocteau le fabuliste, l'esthète, le moraliste. Un ludion, toujours partout et nulle part, insaisissable, virevoltant joyeusement dans tous les styles et tous les genres. Avec La Difficulté d'être se découvre un homme qui, mieux que beaucoup de ses contemporains, a éprouvé le sens du tragique. Confessions, anecdotes, réflexions sur les choses de la vie ordinaire, confidences sur l'époque, témoignages : autant de tableaux superbes qui composent les variations, à la fois graves et légères, d'une âme vagabonde. "En fin de compte, tout s'arrange, sauf la difficulté d'être, qui ne s'arrange pas." J. C.

03/1993

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Critique littéraire

Démarche d'un poète

Démarche d'un poète est un ouvrage de critique que Cocteau a publié en Allemagne en 1953, mais jamais en France. Le livre est constitué d'un ensemble de réflexions sur les diverses formes de création, dont bien sûr la littérature, mais aussi la peinture, le dessin, le cinéma et même la tapisserie. Il s'interroge sur ce qui fait les oeuvres. Leur auteur est-il le seul à être leur auteur ? Qu'en est-il de "cette passion qu'on observe sur la figure des enfants qui peignent, recroquevillés dans l'oeuf de la minute présente, et tirant la langue d'un air farouche ?". Cocteau se décrit lui-même dans ce qui est aussi une autobiographie esthétique. Il évoque sa rencontre avec Stravinsky (qui lui "enseigna cette insulte aux habitudes sans quoi l'art stagne et reste un jeu") et Picasso (qui lui apprit "à courir plus vite que la beauté"), sa fascination pour Radiguet, ses visites au chevet de Marcel Proust écrivant A la recherche du temps perdu en pyjama, son "cache-cache de réconciliations et de brouilles" avec André Gide, ou encore sa rupture avec les surréalistes. Le livre des pensées et des confessions d'un grand poète, d'un homme toujours blessé par la vulgarité des temps qui prennent le rêve pour un mensonge. Voici Cocteau à son meilleur, qui jongle pour nous avec les étoiles dont il complétait avec tant d'à-propos sa signature.

10/2013

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Théâtre

Les parents terribles

"Yvonne : La tête me tourne, j'ai fait une folie, une folie affreuse. J'ai fait... Michel : Parle-nous. Yvonne : Je ne peux pas. Je voudrais. Sauvez-moi ! Sauve-moi, Mik ! Pardonne-moi, Mik. Je vous ai vus ensemble, là-bas, dans le coin. Je me suis dit que je vous gênais, que je dérangeais les autres. Michel : Maman ! Yvonne : J'ai perdu la tête. Je voulais mourir. Mais je ne veux plus mourir. Je veux vivre ! Je veux vivre avec vous ! Vous voir... heureux".

09/2012

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Littérature française

Le grand écart

"N'ayant pas l'apparence qu'il eût souhaitée, ne répondant pas au type idéal qu'il se formait d'un jeune homme, Jacques n'essayait plus de rejoindre ce type dont il se trouvait trop loin. Il enrichissait faiblesses, tics et ridicules jusqu'à les sortir de la gêne. Il les portait, volontiers, au premier plan. A cultiver une terre ingrate, à forcer, à embellir de mauvaises herbes, il avait pris quelque chose de dur qui ne s'accordait guère avec sa douceur. Ainsi, de mince qu'il était, s'était-il fait maigre ; de nerveux, écorché vif. Coiffant difficilement une chevelure jaune plantée en tous sens, il la portait hirsute". Dans ce roman écrit en 1923, Jean Cocteau mêle tendresse, humour et légèreté, comme pour un pastiche. Mais derrière ces pirouettes et ces clins d'oeil, se cache un sourire plus grave. Le texte est illustré d'une vingtaine de dessins de l'artiste, qui ponctuent avec poésie et drôlerie les scènes du livre.

05/2013

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Littérature française

Cérémonial espagnol du phénix. Suivi de La partie d'échecs

La rigueur alexandrine de ce poème doit être considérée comme la table sur laquelle les dés roulent. La main qui les verse leur imprime une chance où le hasard semble contrôlé par quelque mystérieuse conscience. Il en résulte un mariage de la forme classique avec cet ordre qui affecte la figure du désordre parce qu'il se délivre des règles mortes. Une obéissance aveugle à des calculs préalables faisant du Cérémonial, de la Partie d'échecs et des Paraprosodies qui les précèdent, de véritables machines à significations, où le hasard se trouve provoqué par les chiffres. Les quelques fantômes de mémoire qui se glissent parfois dans cet organisme verbal ressemblent aux bruits que font les dés secoués dans le cornet de cuir, entre les chutes.

03/1961

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Théâtre

Bacchus

En 1523, en Allemagne, on couronne un paysan, Hans, qui sera, sous le nom de Bacchus, roi pendant sept jours. Il se lance dans de grandes réformes, se réclame d'un Christ révolutionnaire, ami du peuple, dont il soulève pourtant la colère. Il finit mal. En 1951, Cocteau, au sommet de sa gloire, et qui s'est imprégné des livres sur la Réforme et Luther, propose, par la bouche de son héros, une explication de l'univers, où la vérité apparaît comme la valeur suprême. A la scène, l'écrivain a toujours représenté un éternel suspect (lui-même ?), selon des procédés dramatiques éprouvés, jusqu'au meurtre final. Ici, l'actualité compte autant que l'Histoire, par les attaques contre l'Eglise catholique, les revendications ouvrières, le rejet radical de l'ordre établi, l'évocation du désarroi de la jeunesse.

10/1998

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Littérature française (poches)

Les enfants terribles

Paru en 1929 aux éditions Grasset, acclamés par la critique comme le chef-d'oeuvre romanesque de Jean Cocteau, "Les Enfants terribles" racontent l'histoire d'un frère et d'une soeur, Paul et Elisabeth. Paul est blessé à la sortie du lycée Condorcet par une pierre que Dargelos, un de ses camarades de classe, avait dissimulée dans une boule de neige. Convalescent, il garde la chambre où Elisabeth le soigne. Cette chambre devient le théâtre de ce qu'ils appellent "le jeu", c'est-à-dire une histoire qu'ils s'inventent chaque soir et dont ils sont les héros. Leur rêve se confond dangereusement avec la réalité ; Paul veut quitter "le jeu" ; Elisabeth veut l'y maintenir. La comédie cesse, commence la tragédie. Avec ce roman, Cocteau a montré qu'à l'enchantement de l'adolescence se mêlait le drame. En 1950, le livre a été adapté au cinéma par Jean-Pierre Melville. Gloire encore plus grande, le titre du roman est devenu une expression courante de la langue française.

10/2013

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 6, journal 1958-1959

Jean Cocteau va avoir soixante-dix ans. C'est l'heure du bilan. Son journal pose alors un problème. Il veut laisser de lui l'image d'un homme bon. Et il ne veut pas choquer les bienpensants par des propos sur la religion ou la politique. Et pourtant, jamais il n'a jamais eu la dent aussi dure : les poètes, les cinéastes, les chanteurs, personne n'est épargné. Fallait-il tailler dans ce jeu de massacre ? Mieux vaut sans doute en sourire avec indulgence. Sourire de l'autocélébration de l'artiste qui en est la contrepartie. Mais Jean Cocteau retrouve souvent la veine des Portraits Souvenirs et l'on voit revivre Anna de Noailles, Francis Jammes, Picasso, Edmond Rostand, Ezra Pound, Natalie Paley. La genèse du Testament d'Orphée est riche en surprises. On découvre un séjour à Rome, jusqu'ici ignoré. On apprend même que de Gaulle et Cocteau ont échangé une correspondance. Et l'on retiendra un dîner avec la princesse Margaret où, pour une fois, le poète semble avoir gaffé.

06/2011

ActuaLitté

Pléiades

Théâtre complet

On se rappelle l'éloge funèbre du personnage du Général, dans Les Mariés de la tour Eiffel : « Dès vos premières armes, vous avez fait preuve d'une intelligence très au-dessus de votre grade ». On pourrait en dire autant de Cocteau, qui dès ses débuts d'auteur dramatique n'a raté ni Diaghilev, ni Picasso, ni Satie, et qui ne ratera ni le groupe des Six, ni Stravinski, ni les Pitoëff, ni Édith Piaf... - pour être complet il faudrait aligner des dizaines de noms, et parcourir près de cinq décennies : comme le Général des Mariés, Cocteau ne s'est « jamais rendu, même à l'évidence » ; jusqu'à la fin de sa vie, il a mis dans son ouvre dramatique (sa « poésie de théâtre ») tout le sérieux que les enfants mettent à leurs jeux. Il fut intensément de son époque, c'est peu contestable, mais il serait injuste de ne définir ce « fils de l'air » (titre de son dernier argument chorégraphique) que par sa sensibilité à l'air du temps. La mode ne l'intéressait que pour autant qu'il pouvait la détourner, voire la devancer - d'où le scandale de Parade, par exemple, ou cette teinture d'irrespect qui colore ses textes apparemment les plus classiques. Entre « difficulté d'être » et passion de vivre, le théâtre de Cocteau cherche une vérité indépendante de la réalité, libérée du temps historique. En le rassemblant en un volume, on ne dresse donc pas le portrait-souvenir d'une époque : on ressuscite des mondes.

10/2003

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes

« Mes censeurs me reprochent du brio, et mes approbateurs craignent que ce brio ne me nuise » : Cocteau était lucide sur la manière dont on percevait son ouvre romanesque. Au reste, les six romans publiés entre 1919 et 1940 forment-ils une ouvre, avec ce que ce terme suppose de cohérence ? On s'est plu à insister sur leur brièveté, sur la discontinuité des épisodes, sur la désinvolture de l'auteur à l'égard des détails censés donner au récit l'épaisseur du vécu et entraîner l'adhésion du lecteur. En somme, on a utilisé les critères d'évaluation du roman traditionnel pour estimer la valeur d'une ouvre (car cette édition le montre bien, c'en est une) qui est d'une autre nature. Elle s'écrit dans un temps où les formes romanesques classiques sont contestées. Contre le roman, les surréalistes utilisent l'artillerie lourde : tir de barrage, puis de destruction. Les armes de Cocteau sont plus subtiles. Souvent, il paraît jouer le jeu du roman, mais il en modifie les règles. Le but n'est plus de donner aux personnages une illusion de vie. La manière prend le pas sur la matière, l'écriture sur l'histoire, la cohérence poétique sur la logique narrative. Cocteau range son ouvre romanesque sous l'intitulé « poésie de roman ». « Nos maîtres cachèrent l'objet sous la poésie. [.] Notre rôle sera dorénavant de cacher la poésie sous l'objet. » Conséquence : il faut aller au fond des choses pour percevoir l'unité indéniable de l'ouvre. « Des critiques ont consacré d'aimables études au Potomak, sans voir son noyau. Noyau amer, à partir de quoi, jusqu'à sa surface, le livre se trouve fait par couches. » Dans la quête nécessaire du centre de gravité des romans, la poésie des images peut servir de guide. « Images » : réseaux de métaphores, mais aussi suites d'illustrations. Jamais Cocteau ne dissociera sa poésie de roman de la poésie parallèle des dessins. C'est d'un album que naît l'étrange Potomak, et les textes suivants seront presque tous accompagnés d'images. Non par souci d'ornement : les dessins font partie des livres. Et lorsqu'ils apparaissent « hors texte », ils proposent une relecture de l'ouvre par son auteur, et permettent, à qui sait voir, d'en discerner le « noyau ». Aussi ce volume leur fait-il une large place.

05/2006

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Littérature française

Paris. Suivi de Notes sur l'amour

On ne présente pas le grand Parisien qu'était Cocteau : né dans une famille de la bourgeoisie parisienne, il a grandi entre l'hôtel familial de la rue La Bruyère et le lycée Condorcet où il était élève, et habita plus tard un minuscule appartement du Palais-Royal. Personnalité capitale des arts et des lettres de sa jeunesse à sa mort, il a si bien côtoyé la mythologie parisienne qu'il en est devenu une des figures. Il a fait de Paris le cadre et le sujet de nombre de ses livres (Les Enfants terribles, L'Impromptu du Palais-Royal.). Dans ces textes écrits avant et pendant la Seconde Guerre mondiale, qu'il n'avait publiés que dans des revues très confidentielles, éclate la passion parfois moqueuse que Cocteau éprouve à l'égard de sa ville. Le Paris qu'il évoque et dont il s'enchante est une ville tantôt pittoresque, tantôt fantasmatique, toujours poétique. Pour tenter de "déchiffre(r) l'intrigue interminable de son drame", Cocteau s'en remet aux puissances du rêve et de la poésie : "Comme les poètes, Paris est de toutes les villes du monde la plus voyante et la plus invisible". Ce recueil est suivi de Notes sur l'amour, ensemble de remarques manuscrites jamais publiées à ce jour, consacrées à ce sentiment à propos duquel Cocteau demande : "A-t-on besoin de respirer quand on aime ?". Illustration de couverture inédite de Jean Cocteau.