Recherche

livre Proust Goncourt

Extraits

ActuaLitté

Poésie

Ivre libre

Vous aimez la musique et la chanson ! Et si vous aimiez la poésie ? Ivre libre vous invite à entrer dans un univers teinté d'amour, de révolte, d'humour et d'amertume. Page après page, goûtez à la musicalité, à la sensibilité des mots pour vous porter vers l'ivresse des sentiments, de la vie, en toute liberté.

01/2021

ActuaLitté

Littérature française

Journal des Goncourt Tome 4 : 1865-1868

Dans les années 1865-1868, les Goncourt, publient deux romans (Germinie Lacerteux, 1865 ; Manette Salomon, 1867), achèvent la réaction d'un troisième (Madame Gervaisais), font représenter au Théâtre-Français Henriette Maréchal (1865), trouvent l'énergie d'écrire un autre drame, Blanche de La Rochedragon (1868), s'avèrent moralistes et esthètes dans Idées et sensations (1866), complètent L'Art du XVIIIe siècle de monographies nouvelles. Le morcellement de l'écriture diaristique réfracte ainsi, dans ses éclats, une existence qui semble elle-même se composer de morceaux successifs au gré des contraintes engendrées par la rédaction des oeuvres, par la participation à des rites sociaux ou mondains et, dès 1867, par une maladie qui les incite à déménager, à cause d'une hantise du bruit, dans la célèbre maison d'Auteuil. Le Journal des Goncourt, qui fait alterner maximes de moralistes, portraits caricaturaux, anecdotes souriantes, paysages en prose, jugements esthétiques, propos rapportés, est le précipité des tensions entre l'ordre du Monde, dont les deux frères ne récusent pas les vanités, et une religion de l'Art qui tient lieu de transcendance et de compensation.

11/2019

ActuaLitté

Biographies

Journal Des Goncourt. Troisième Série, Tome 2

Le Journal des Goncourt suscite également admiration (le "meilleur de l'oeuvre" ou, selon Robert Ricatte, "le plus beau de leur roman") et aversion (un ramassis de ragots et de malveillance, la preuve d'un échec). Il convient d'abord de s'en étonner, au lieu de l'accepter simplement comme un bien nécessaire - éphémérides et répertoire à consulter en toute occasion -, ou de l'intégrer naturellement dans l'ensemble des écrits, en tant qu'appendice, esquisse, complément ou substitut de l'oeuvre légitime, bien que l'une et l'autre démarche soient parfaitement fondées, et du reste illustrées par de multiples travaux spécialisés, dont le présent colloque s'est largement fait l'écho. Les considérant comme acquis, je souhaiterais déplacer le point de vue et proposer une approche un peu nouvelle, me semble-t-il. L'entreprise me paraît en effet offrir matière à un questionnement radical, si l'on entre un moment dans la perspective de l'organisation - ou réorganisation - du "champ littéraire" tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, et d'une réflexion sur le statut de l'écrivain "moderne" , ou la figure emblématisée de l'homme de lettres. Un dépouillement systématique du Journal, par les moyens informatiques, permettrait seul d'établir, méthodiquement et chronologiquement, sur des bases lexicales, la nouvelle problématique de l'écrivain fin de siècle qui s'y dessine, en rupture avec les valeurs du premier romantisme (autour du "Poète"), entre artiste et intellectuel. Mais le Journal est moins une oeuvre théorique qu'une oeuvre de combat, soumise aux variables conjoncturelles et consubstantiellement engagée dans la pratique de la littérature, dont il traite. Je me contenterai ici de dégager une perspective d'étude, à travers une approche concrète des questions soulevées par ces milliers de pages, qui couvrent près d'un demi-siècle de "la vie littéraire" (je reviendrai sur ce sous-titre). Le genre et la masse invitent au feuilletage plutôt qu'à une lecture continue, pourtant indispensable si l'on veut saisir les lignes de force de ces Mémoires et en comprendre à la fois les constantes et les infléchissements - ceux d'un texte en devenir, qui exécute un programme tout en enregistrant les variations du milieu où il opère, et en s'y adaptant.

01/2023

ActuaLitté

Correspondance

Journal des Goncourt. Tome 5, 1869-1871

Les années 1869-1871 constituent un moment capital du Journal des Goncourt. Jules meurt le 20 juillet 1870. Il avait cessé d'écrire dès le 19 janvier. Edmond, devenu le seul scribe, évoque avec une précision clinique, mais aussi avec émotion, l'agonie de son frère. Dès septembre 1870, le Journal change de forme. La défaite, l'effondrement du Second Empire, la Commune transforment Edmond, qui ne cesse de parcourir Paris, en témoin privilégié de la vie quotidienne ; il la décrit sous forme de brefs instantanés qui s'élargissent parfois en tableaux parisiens. L'histoire est ainsi subjectivée en fonction d'une idéologie, d'une curiosité insatiable qui détermine parfois, au nom du reportage, une éthique de l'écriture, mais aussi d'une esthétique sensible à l'insolite inhérent aux métamorphoses suscitées par les deux sièges.

09/2021

ActuaLitté

Critique

Station Goncourt. 120 ans de prix littéraires

Cet essai entend jeter un regard contemporain sur un phénomène de plus en plus profus et sauvage : les prix littéraires. A priori, l'idée même de ces prix offusque la raison. Elle rappelle les mauvais souvenirs normatifs de sélection à l'école ; elle établit une compétition de tous contre tous ; elle financiarise et hiérarchise ce qui devrait être la liberté criarde de créer en sautant hors du rang. Pourtant, l'invention des frères Goncourt d'un prix non-académique, décerné depuis 1903 au meilleur roman de l'année par un cénacle d'hommes de lettres, s'est non seulement pérennisée mais a servi de modèle, en France comme à l'étranger, pour de nombreuses récompenses du même type. On compte maintenant entre 2000 et 5000 prix dans notre pays, distribués par des jurys qui se révèlent de plus en plus éloignés du fait littéraire. Dans une moindre mesure la même prolifération s'observe à l'étranger. Tout au long du vingtième siècle, ces récompenses qui constituent essentiellement un mode parallèle de financement de la littérature, n'ont cessé d'être vilipendées par nombre d'écrivains et de critiques qui les ont entre autres accusées, non sans quelque motif valable, d'opacité et de corruption. Peine perdue. En 120 ans, les prix littéraires ont réussi à structurer la littérature au risque de la gadgétiser.

04/2023

ActuaLitté

Biographies

Journal Des Goncourt. Deuxième série, Tome 2

Le Journal des Goncourt suscite également admiration (le "meilleur de l'oeuvre" ou, selon Robert Ricatte, "le plus beau de leur roman") et aversion (un ramassis de ragots et de malveillance, la preuve d'un échec). Il convient d'abord de s'en étonner, au lieu de l'accepter simplement comme un bien nécessaire - éphémérides et répertoire à consulter en toute occasion -, ou de l'intégrer naturellement dans l'ensemble des écrits, en tant qu'appendice, esquisse, complément ou substitut de l'oeuvre légitime, bien que l'une et l'autre démarche soient parfaitement fondées, et du reste illustrées par de multiples travaux spécialisés, dont le présent colloque s'est largement fait l'écho. Les considérant comme acquis, je souhaiterais déplacer le point de vue et proposer une approche un peu nouvelle, me semble-t-il. L'entreprise me paraît en effet offrir matière à un questionnement radical, si l'on entre un moment dans la perspective de l'organisation - ou réorganisation - du "champ littéraire" tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle, et d'une réflexion sur le statut de l'écrivain "moderne" , ou la figure emblématisée de l'homme de lettres. Un dépouillement systématique du Journal, par les moyens informatiques, permettrait seul d'établir, méthodiquement et chronologiquement, sur des bases lexicales, la nouvelle problématique de l'écrivain fin de siècle qui s'y dessine, en rupture avec les valeurs du premier romantisme (autour du "Poète"), entre artiste et intellectuel. Mais le Journal est moins une oeuvre théorique qu'une oeuvre de combat, soumise aux variables conjoncturelles et consubstantiellement engagée dans la pratique de la littérature, dont il traite. Je me contenterai ici de dégager une perspective d'étude, à travers une approche concrète des questions soulevées par ces milliers de pages, qui couvrent près d'un demi-siècle de "la vie littéraire" (je reviendrai sur ce sous-titre). Le genre et la masse invitent au feuilletage plutôt qu'à une lecture continue, pourtant indispensable si l'on veut saisir les lignes de force de ces Mémoires et en comprendre à la fois les constantes et les infléchissements - ceux d'un texte en devenir, qui exécute un programme tout en enregistrant les variations du milieu où il opère, et en s'y adaptant.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

Proust ou le bonheur du jour

Tohu-bohu dans le vaste appartement de Marcel Proust. Le jeune André Breton vient l'aider à corriger son livre. Moments graves. Moments facétieux. Proust, toujours malade, a reçu le prix Goncourt. Avec Breton, il retrouve le goût de la vie, de l'amour, et des découvertes sensuelles surprenantes dans une ambiance joueuse. Jocelyne Zacharezuk a écrit cet ouvrage pour amener les lecteurs vers Proust et André Breton, dont la rencontre est capitale pour l'histoire de la littérature. Elle a souhaité montrer deux grands hommes dans leur intimité. Parmi leurs amis, leurs ennuis. Leurs flirts.

02/2018

ActuaLitté

Autres éditeurs (A à E)

Princesse Prout-Prout : Princesse Prout-Prout et la Souris Verte

Détrompez-vous, Princesse Prout-Prout n'a pas de problèmes de prouts, mais sa beauté n'a d'égale que ses manières, ce qui lui causent parfois quelques soucis. Notamment, lorsqu'elle rencontre pour la première fois la célèbre Souris Verte, qui va la mener par le bout du nez ! Découvrez une aventure littéraire passionnante conçue spécialement pour les jeunes lecteurs ! Cette histoire captivante est un voyage à travers un vocabulaire riche et varié qui éveillera la curiosité des esprits en herbe. A chaque tournant de page, les jeux de mots et les subtilités du second degré vous attendent pour ajouter une touche d'humour et d'ironie à l'intrigue. Cet album est également un festin visuel grâce à des illustrations colorées qui donnent vie aux personnages et aux lieux. Les jeunes lecteurs seront enchantés par ces images vibrantes qui complètent parfaitement l'histoire. Et pour aider les jeunes explorateurs de mots à comprendre les termes plus compliqués, un lexique en fin d'histoire est là pour les guider. Une expérience de lecture enrichissante qui divertira et stimulera l'imagination des petits lecteurs. Plongez dans cette aventure unique, où le monde des mots n'a jamais été aussi amusant !

10/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Sept conférences sur Marcel Proust. Suivies de Lecteurs de Proust

Après la Seconde Guerre mondiale, Sartre déclarait péremptoirement que nous étions "enfin débarrassés de Proust" . Il revendiquait, en effet, pour lui-même la dignité de Premier Ecrivain du Siècle, mais il savait bien que la place était déjà prise - définitivement - par Proust. Nul ne conteste aujourd'hui cette évidence. Bernard de Fallois fut au début des années 50 l'un des premiers à la proclamer. Le présent recueil livre la quintessence de ses lectures et de ses recherches. A l'intention de ceux qui partent à la découverte du plus grand monument littéraire du XXe siècle mais aussi de ceux qui l'ont déjà maintes fois visité, il résume, il éclaire, il condense en formules limpides et saisissantes les grands thèmes de l'oeuvre en sept conférences magistrales : comment Prout a-t-il composé son livre, qu'est-ce qu'un "personnage proustien" , quelle est la part du génie comique dans son oeuvre, celle de l'amour, de la réflexion métaphysique et de l'art ? Quelle est la place par rapport à ses plus illustres devanciers, Balzac ou Chateaubriand ? Pour clore cet ensemble une longue étude intitulée Lecteurs de Proust retrace la postérité de l'écrivain dans les premières décennies du XXe siècle. Proust comparait son livre à une cathédrale. C'est dire qu'il faut commencer par prendre du recul pour en comprendre la beauté, pour en apprécier chaque détail, chaque figure, chaque personnage. Après l'Introduction à la Recherche du temps perdu, Bernard de Fallois s'impose comme l'un des guides les plus accessibles, les plus clairs et les plus sûrs.

01/2019

ActuaLitté

Livres rabats, tirettes

Prout !

Des tirettes à chaque page dévoilent les détails de l'histoire tandis que l'ascenseur monte d'étage en étage ! Une histoire toute simple mais hilarante, qui ravira petits et grands !

02/2022

ActuaLitté

Littérature française

Comment je n'ai pas eu le Goncourt

Depuis qu'Olivier Delorme a trahi H&O pour passer chez le grand éditeur parisien Braisaillon, sa carrière a pris une nouvelle dimension. R.A.Z., son dernier roman, caracole en tête des ventes. Il figure même dans la liste des candidats au Goncourt... Cependant, tandis qu'il entame la tournée des salons du livre de province, son concurrent le plus sérieux, Flavien Regbeyzel - célèbre auteur de L'Obsession du médiocre et de Roman sous GHB -, est retrouvé assassiné. Puis c'est au tour de Marie-Monique Sénéchal, également bien placée dans la course avec son inoubliable Salamandre de Carinthie, de se faire trucider... Un autre fait troublant achève de jeter la confusion dans la vie de l'auteur : un mystérieux lecteur lui écrit que R.A.Z. est entièrement calqué sur sa propre vie ! Avec Comment je n'ai pas eu le Goncourt, Olivier Delorme brosse un tableau féroce et drôle du milieu littéraire, ses fausses gloires et ses vraies intrigues, tout en nous embarquant pour un tour de France des salons du livre transformé, cette année-là, en un allègre jeu de massacre.

10/2009

ActuaLitté

Sociologie

La condition humaine. Le meilleur du Prix Goncourt

Une collection prestigieuse proposant de relire les plus grands auteurs français ayant reçu le Prix Goncourt depuis 1903 (date de sa création)La condition humaine d'André Malraux comme deuxième des 40 volumes sélectionnés par Le Figaro et l'Académie Goncourt, vendu 12, 90 ? . Plan média radio, print, digital, massif

04/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Proust entre deux siècles

Marcel Proust a trente ans en 1901. Il meurt en 1922. C'est dire qu'il a plus vécu au XIXe qu'au XXe siècle. Son oeuvre puise ses affinités esthétiques dans le siècle de Baudelaire, de Wagner et de Ruskin, mais lui échappe cependant. Comme elle échappe au XXe siècle. Sans doute ce partage n'a-t-il pas de sens en soi ; mais toute grande oeuvre manque d'aplomb : les oeuvres assurées passent de mode, celles qui deviennent classiques sont ambiguës. C'est parce que la Recherche du temps perdu est irréductible aux deux siècles, qu'elle continue de fasciner. Ce livre essaie de comprendre la puissance paradoxale du roman de Proust en le confrontant à quelques lieux communs fin de siècle : le débat entre les conceptions organique ou fragmentaire de l'oeuvre d'art, la sexualité décadente, la science psychiatrique ou étymologique, l'idée de progrès en art, la naissance du mythe de l'avant-garde, etc. Comment Proust les a-t-il côtoyés et de quelle façon les a-t-il transformés ? Par quels retours à d'autres siècles aussi ? Deux ombres ne quittent jamais Proust : Racine et Baudelaire, dont les destins critiques se croisent étrangement avant 1900. On découvre alors la violence chez le dramaturge et le classicisme chez le poète maudit. Ils deviennent frères, et Proust entre deux siècles, c'est aussi Proust entre ces deux poètes. Antoine Compagnon Professeur au Collège de France et à Columbia University, New York. A établi l'édition de Sodome et Gomorrhe dans la " Pléiade " (Gallimard, 1988).

03/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Proust et Anatole France

La relation entre Proust et Anatole France est restée longtemps sous-estimée par une postérité qui a glorifié le premier à l'heure où le second tombait dans l'oubli. Elle apparaît cependant comme particulièrement riche en même temps qu'ambiguë. En effet, elle repose sur une forme de magistère déterminante quant à la genèse de l'oeuvre proustienne, tout en posant de façon particulièrement frappante le problème du dépassement nécessaire des influences de jeunesse dans le processus d'évolution qui mène Proust à la maturité du créateur.

11/2018

ActuaLitté

Biographies

Marcel Proust sans masque

En l'année du centenaire de Proust, une vision essentielle et intempestive de sa vie comme de son oeuvre. Roger Duchêne, éditeur de Madame de Sévigné à la Pléiade, biographe à succès chez Fayard (Ninon de Lenclos, Molière, La Fontaine, Madame de Sévigné...) avait publié en 1994 chez Robert Laffont un Impossible Marcel Proust. Cette imposante biographie se distinguait notamment par l'utilisation de la correspondance et des textes de jeunesse pour raconter, avec précision et sans les confondre, l'histoire de la vie et celle des oeuvres de l'auteur de la Recherche. Paru dans la collection " Biographies sans masque ", l'ouvrage fut très bien accueilli à sa sortie et ce d'autant plus qu'il avançait sans tabou, s'aventurant sur des chemins peu fréquentés : l'argent, la sexualité, la judaïté... . Cette biographie remarquable, devenue un classique, méritait, en cette " année Proust ", d'être de nouveau disponible, revue et augmentée et dotée d'un titre neuf. Le fils de l'auteur, l'universitaire Hervé Duchêne, signe une longue préface enthousiasmante qui met en valeur ces qualités.

06/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Proust et l'adoption

Dans l'ignorance, vraie ou feinte, des lois de son époque, Marcel Proust suspectait des homosexuels de sa connaissance, le romancier Abel Hermant ou le patron de presse Léon Bailby, d'être les étranges pères de jolis "fils adoptifs". Il craignait aussi, par une mauvaise interprétation du droit nobiliaire français, que le duc de Montmorency puisse, en épousant Mme Blumenthal, adopter le fils de cette dernière et lui transmettre son titre. Et il était scandalisé que son ami Pierre de Polignac ait accepté de se marier avec la fille naturelle et adoptive du prince de Monaco. Dans son snobisme et son conservatisme, Proust se disait horrifié qu'un roturier fût susceptible d'entrer par adoption dans une famille de vieille aristocratie ou que "la solennité des sacrements d'une forme juridique" vienne "parer" aux couleurs de "l'inceste" une "banale aventure d'homosexualité". Ainsi s'explique l'épidémie d'adoptions aberrantes d'A la recherche du temps perdu, le plus souvent punies par leur prolongement en mariages malheureux, les deux institutions du mariage et de l'adoption étant conçues comme équivalentes ou fonctionnant en synergie de passerelles sociales. Par exemple, faute d'adopter le Narrateur ou le jeune Morel de son coeur, le baron de Charlus adoptera la nièce de Jupien, dans l'espoir de s'introduire en tiers dans le couple qu'elle ira former avec un Léonor de Combremer de moeurs suspectes. Et M. de Forcheville adoptera Gilberte Swann, bientôt l'épouse d'un marquis de Saint- Loup amateur de garçons.

02/2015

ActuaLitté

Littérature française

Le train de Proust

Lire A la recherche du temps perdu pour la première fois, c'est prendre un moyen de transport inconnu pour un voyage d'une longueur peu ordinaire. Certains évoquent un train de souvenirs, d'autres dont je suis témoignent du train de vérités qu'est ce récit initiatique traçant un chemin spirituel vers "la joie du réel retrouvé" . Aux lectures suivantes, c'est en connaissance de cause que le lecteur croit reconnaître les scènes qu'il aime entre toutes comme autant de stations heureuses. Force est pourtant de constater que tout a changé d'être retraversé : les paysages eux-mêmes semblent aussi mouvants que le point de vue depuis le train, ce " laboratoire " dont chaque wagon se transforme en une étonnante " chambre magique qui se chargeait d'opérer la transmutation tout autour d'elle " . Illustration parfaite de la relativité proustienne à l'articulation du temps et de l'espace, le train permet de retraverser la Recherche d'autant mieux qu'il la parcourt incessamment, depuis la toute première page de Du côté de chez Swann envahie par ses sifflements nocturnes jusqu'au Temps retrouvé, où le coup de marteau d'un employé des chemins de fer généra l'une des réminiscences majeures du bouquet final. Alors le train du souvenir pourra bondir hors du tunnel inerte de la mémoire, dégageant bientôt cette vérité inédite qui, au sens le plus fort du verbe, anime à jamais la Recherche.

08/2022

ActuaLitté

Critique

Proust, voir l'invisible

Proust inédit. Un Proust fréquentant les voyantes dès l'enfance, un Proust décrit par ses amis comme un visionnaire, un Proust se disant voyant comme Rimbaud en son temps. Si la voyance a disparu de notre horizon mental, nous ne pouvons ignorer que Proust fut troublé très tôt par ce don et qu'il y croyait. Approcher ce sens spécial, cerner le lien qu'il eut avec la voyance, les interactions mystérieuses qu'il établit entre sa vie et son oeuvre, nous permettent de mieux comprendre qui il fut, ce qu'il rechercha à travers l'écriture et, comment il composa sa Recherche. Sans a priori, Christine Brusson traque cette faculté de voir dans l'invisible grâce à un outil de recherche de mots dans l'oeuvre proustienne. Elle construit à partir de fragments des champs thématiques, révèle des associations cachées, remet en lumière des passages essentiels jamais cités. Aussi une large audience est donnée aux Esquisses préparatoires pour éclairer le texte définitif. Après Proust, Contre-enquête (Classiques Garnier) ce nouvel essai traverse cette profondeur obscure de l'écriture, entraînant le lecteur sur la voie d'une pensée sauvage, magique et perméable au psi, qui a été évacuée par la critique et qu'il est utile et passionnant d'interroger.

04/2023

ActuaLitté

Biographies

Proust et la société

Chaque siècle a besoin d'une Comédie humaine. Celle du XXe nous a été donnée par Marcel Proust. Sa vie a coïncidé avec la meilleure époque de la III ? République et avec les sources du monde contemporain. Il a observé le remplacement d'une société de cour par une société des élites, et la permanence d'un peuple chargé d'histoire. C'est le regard de Proust sur ce monde extérieur changeant que nous avons voulu analyser. Si le monde intérieur de l'auteur, avec sa sensibilité et ses passions, nous est bien connu, s'épanouissent également dans son oeuvre une sociologie, une géographie et une histoire, chacune de ces disciplines se proposant de rendre compte du monde tel qu'il a été, tel qu'il est. En creux se dessine alors un portrait renouvelé d'un auteur tout à fait dans son siècle. Quelle surprise de voir Proust, parfois injustement décrit comme un peintre du passé, si sensible à certains aspects de la vie collective moderne ! Observateur avisé de ses contemporains, il intervient volontiers dans les débats de l'époque (génocide arménien, affaire Dreyfus, séparation de l'Eglise et de l'Etat), tout autant qu'il fait preuve d'un grand intérêt pour les progrès techniques nombreux (téléphone, aviation). Homme social évoquant ses fréquentations, boursicoteur peu capable de gérer sa fortune, géographe de Paris et de la province, Proust se dévoile de façon inédite, parfois malgré lui. Voici donc un parcours à travers un autre monde, et à la découverte d'un autre Proust.

11/2021

ActuaLitté

Critique

Regards sur Marcel Proust

Après un avant-propos où l'auteur évoque sa passion pour l'écrivain, cet ouvrage aborde en quinze chapitres d'inégales longueurs divers aspects de l'oeuvre et de son auteur. Une place importante est réservée à l'élégance et au snobisme. La duchesse de Guermantes et le baron de Charlus sont bien sûr au centre de l'exposé. Le baron de Charlus, qui masque ses préférences sexuelles, est un homme du monde respecté et craint au début du roman. Mais, incapable de ne pas exhiber son homosexualité à la fin du roman, il est honni et chassé du faubourg Saint-Germain. L'analyse de sa déchéance occupe une place significative de ce livre. Il en est de même des relations intimes du Narrateur et d'Albertine, depuis le baiser refusé du Grand hôtel de Balbec jusqu'à sa fuite de Paris. Une étude approfondie des lieux normands de la Recherche précisera la situation géographique de Balbec. On découvrira par ailleurs l'influence bien cachée de Maupassant sur le roman proustien, ainsi que quelques clés des personnages, et le véritable lecteur de Du côté de chez Swann à l'origine du refus de l'éditeur Ollendorf. Cet ouvrage s'appuie sur de nombreuses lectures proustiennes, aussi bien anciennes que contemporaines.

06/2022

ActuaLitté

Linguistique

Proust et le calamar

Afin de saisir les enjeux de la lecture, Maryanne Wolf fait dialoguer Proust et les neurosciences. Proust, dans son ouvrage Sur la lecture, décrit les mécanismes de la (re)construction d'un univers mental et du développement de l'imaginaire. Les études des neurosciences, quant à elles, font apparaître les mécanismes qui entrent en jeu dans le processus de la lecture et les connexions qui s'établissent dans le cerveau. Selon Maryanne Wolf, les nouvelles technologies modifient notre façon de lire en modifiant ces usages. Ce livre est un outil indispensable à tout pédagogue, enseignant et chercheur, qui s'intéresse aux mécanismes de la lecture et aux modifications engendrées par les nouvelles technologies notamment.

12/2015

ActuaLitté

Littérature française

La Maîtresse de Proust

Qui est cette femme si mystérieuse, cette "Odette" avec qui le professeur Palais s'entretient dans le fameux hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière ? L'oeuvre de Gilberto Schwartzmann est incontestablement française et européenne, elle l'est en tant qu'elle se nourrit d'un amour éperdu pour une terre d'élection faite de parole, de gestes et de beauté. Mais elle est aussi une oeuvre latino-américaine, et même une oeuvre toute brésilienne, qui sait tirer profit de l'observation d'un objet pour y placer les germes de l'éclosion de l'imaginaire le plus irrépressible et, partant, le plus enchanteur.

11/2022

ActuaLitté

Critique

Proust et les signes

Le mot "signe" est un des mots les plus fréquents de la Recherche, notamment dans la systématisation finale qui constitue Le Temps retrouvé. La Recherche se présente comme l'exploration des différents mondes de signes, qui s'organisent en cercles et se recoupent en certains points. Car les signes sont spécifiques et constituent la matière de tel ou tel monde. On le voit déjà dans les personnages secondaires : Norpois et le chiffre diplomatique, Saint-Loup et les signes stratégiques, Cottard et les symptômes médicaux. Un homme peut être habile à déchiffrer les signes d'un domaine, mais rester idiot dans tout autre cas : ainsi Cottard, grand clinicien. Bien plus, dans un domaine commun, les mondes se cloisonnent : les signes des Verdurin n'ont pas cours chez les Guermantes, inversement le style de Swann ou les hiéroglyphes de Charlus ne passent pas chez les Verdurin. L'unité de tous les mondes est qu'ils forment des systèmes de signes émis par des personnes, des objets, des matières ; on ne découvre aucune vérité, on n'apprend rien, sinon par déchiffrage et interprétation. L'oeuvre de Proust n'est pas un exercice de mémoire, volontaire ou involontaire, mais, au sens le plus fort du terme, une recherche de la vérité qui se construit par l'apprentissage des signes. Il ne s'agit pas de reconstituer le passé mais de comprendre le réel en distinguant le vrai du faux.

01/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Proust et la guerre

A la recherche du temps perdu fut en grande partie écrit et récrit pendant et juste après la Première Guerre Mondiale. Si ce roman a pris les proportions qu'on connaît, c'est directement à cause de la Guerre, qui a suspendu la publication des deux volumes qui devaient suivre Du côté de chez Swann. Or Proust n'est pas considéré comme un des écrivains de la Grande Guerre. Non parce qu'il n'en parle pas, mais parce qu'il en parle de l'arrière, lieu abject, peuplé de femmes et d'enfants, de vieillards, d'invalides, d'homosexuels et d'embusqués. Cet ouvrage s'applique à démontrer que Proust, malgré - ou, selon sa formule qui renverse la relation causale, à cause de - sa condition d'écrivain de l'arrière, fait partie de ces écrivains dont l'écriture est profondément marquée par la guerre dont il a su, en fin stratège, tirer d'indéniables profits tout au long de l'élaboration de son roman.

02/2014

ActuaLitté

Poésie

Poétique N° 124 : Proust

Selon une idée répandue dans les études littéraires, avant le romantisme, il n'existait aucune théorie de la poésie lyrique. Le silence de la Poétique d'Aristote sur l'art de Pindare et de Sapho et la lecture néo-classique de la Renaissance qui domine encore notre perspective historique sont à l'origine de ce préjugé. En fait, nombreux sont les documents de l'Antiquité, de la Renaissance et du XVIIIe siècle qui se réfèrent explicitement à une poésie qualifiée de lyrique. Qu'entendent-ils par là ? A quels textes, à quelles caractéristiques, à quelles classes font-ils allusion par cet adjectif ? Dans quel domaine spécifique l'utilise-t-on ? A quels problèmes théoriques répond-il ? Quel est son sens ? Quelle est sa finalité ? Ce livre tente de répondre à ces questions en parcourant une longue période qui commence avec Platon et se termine avec la naissance, au XVIIIe siècle, de la théorie expressive. Ainsi, oscillant entre mimèsis et expression, se dessine une histoire qui analyse la genèse et l'évolution d'un genre appelé à jouer un rôle décisif dans l'essor des littératures nationales en Europe et dans la mise en place de la révolution romantique.

11/2000

ActuaLitté

Critique littéraire

Le professeur Marcel Proust

"Pas d'erreur dans le titre de ce livre. Si Adrien et Robert Proust, père et frère de Marcel, étaient bien professeurs, Marcel Proust mérite le même qualificatif. S'il n'avait pas le statut de professeur de littérature ni de professeur de médecine, il en détenait cependant les compétences, étant doté d'une perspicacité supérieure à celle de ses professeurs parisiens, soignants sans vrais remèdes - son père inclus. Lassé d'entendre leurs balivernes, sa recherche personnelle l'a amené à une compréhension singulière des maladies, décelant le rôle de l'inconscient dans leur genèse, et passant fructueusement, pour la Recherche, des reviviscences du docteur Sollier à ses réminiscences, ce qui rejoint le cheminement de Sigmund Freud. Ainsi, le professeur Marcel Proust, asthmatique-allergique, m'a-t-il instruit et éclairé, moi le professeur de médecine spécialiste, sur les liens physiques et métaphysiques de ces maladies de la souffrance pectorale et du rejet. Je ne cesse, depuis, de proposer à ceux qui en souffrent une bibliothérapie proustienne efficace". F-B Michel

10/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

L'ABCdaire de Proust

Le guide de l'abécédaire. Il explique comment comprendre Proust en regroupant les notices de l'abécédaire selon trois perspectives. Un code de couleurs indique le genre de chaque notice : - L'œuvre : les romans, leurs personnages, les essais. - La biographie : la famille, les lieux, les amis et relations. - Le contexte : les arts, la situation historique. A partir de la lecture de ces notices, et grâce aux renvois signalés par les astérisques, le lecteur voyage comme il lui plaît dans l'abécédaire. L'abécédaire. Par ordre alphabétique, on trouvera dans ces notices tout ce qu'il faut savoir pour entrer dans l'univers de Proust. L'information est complétée par les éclairages suivants : - le commentaire détaillé des différentes parties d'A la recherche du temps perdu ; - des encadrés qui expliquent les choix thématiques ou stylistiques du romancier. Proust raconté. En tête d'ouvrage, le récit de la vie et le sens de l'œuvre sont restitués dans leur développement historique. Cette synthèse reprend l'articulation du guide de l'abécédaire en développant chacun de ses thèmes.

09/1998

ActuaLitté

Littérature française

Le cygne de Proust

""On aurait cru qu'il mettait tout, argent, esprit, oui, tout, dans l'art de vivre pour plaire aux dames. Et naturellement il en était payé : elles raffolaient de lui. Mais quelle distinction, quel éclat ! Et quel dandy ! . . ". S'agit-il de Charles Swann dans la Recherche ? Non, de Charles Haas. Mais c'est Proust qui parle. J'avais sous les yeux la reproduction d'un tableau de James Tissot, Le Balcon du Cercle de la rue Royale. Soudain, je remarquai la place qu'occupait Charles Haas : près de la porte, face aux autres et comme à l'écart, comme s'il hésitait à se mêler aux autres, à pénétrer dans la ronde. Et, tout heureux alors, je me dis : Voilà, c'est ça. Haas fait partie du cercle, mais reste à sa périphérie. Et aussitôt je sus nommer cette marginalité : Haas était juif, sans titre, sans lignée prestigieuse, sans immense fortune. Il cumulait tous ces traits négatifs. C'est de ce jour que ce "cygne" me fut un peu moins distant, moins étrange". Henri Raczymow.

12/1989

ActuaLitté

Critique littéraire

Le sexe de Proust

"Quelle étrange abomination Proust a-t-il pu commettre pour s'attirer la rage et le mépris de ses contemporains ? Montesquiou : "Mélange de litanies et de foutre" ; Gide : "Offense à la vérité" ; Cocteau : "Il n'a aucun coeur" ; Lucien Daudet : "C'est un insecte atroce" ; René Boylesve : "Une chair de gibier faisandée" ; marquis de Lasteyrie : "Quel genre épouvantable !" ; André Germain : "Vieille demoiselle" ; Lucien Corpechot : "Il était complimenteur, obséquieux, flatteur, hystérique" ; Alphonse Daudet : "Marcel Proust, c'est le diable !" ; Jeanne Pouquet : "Ce détraqué de Proust" ; Barrès : "Sa tête de rahat-lokoum" ; Claudel : "Vieille Juive fardée"... C'est simple, Proust a perpétré le plus fabuleux des crimes, et ce crime porte un nom : il s'appelle Albertine. Albertine, ou l'écriture faite femme. Albertine, ou la femme faite lesbienne. Albertine, ou la ronde des femmes enfin radicalement pénétrée, au fil du temps et de mère en fille, par la grâce de ce qu'il faut bien nommer, eh oui, l'hétérosexualité dans l'âme du très glorieux Marcel Proust." Stéphane Zagdanski.

07/1994

ActuaLitté

Critique littéraire

Comment débuta Marcel Proust

En 1912, A la recherche du temps perdu est écrit, Marcel Proust a déjà la matière d'environ trois gros volumes et se prépare à publier Du côté de chez Swann. Il s'agit pour lui de trouver un éditeur car, quoique très mondain, sa "réputation" le dessert. Il demande alors conseil à un autre écrivain, Louis de Robert (1871-1937), dont Le Roman du malade (prix Fémina 1911, rédigé lui aussi dans une chambre de malade) l'a séduit. Malgré les relations et les protections dont chacun dispose, l'opération n'est pas facile. On connaît la suite, leurs efforts conjugués n'y feront rien. Partout refusé, Proust se décide à financer lui-même l'édition et Du côté de chez Swann parait chez Grasset dans le dernier trimestre de 1913, à compte d'auteur. Louis de Robert, "le premier ami de Swann", ainsi que le désigna Marcel Proust, a réuni une première fois en 1925, sous le titre Comment débuta Marcel Proust, les lettres de Proust cherchant désespérément un éditeur. Plus tard, il prépara une version augmentée de cette correspondance amicale, complétée de deux études sur l'oeuvre et la personnalité de Marcel Proust. Il s'agit d'un document exceptionnel sur la genèse d'un chef-d'oeuvre absolu, aujourd'hui enrichi de nouvelles lettres, présenté et commenté par Jérôme Bastianelli.

06/2018