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Histoire de la pensée économiq

Cahiers du Monde russe N° 64/1 : Nouvelles tendances dans l'histoire de l'économie soviétique

Le dossier "Histoires économiques de l'Union soviétique" , coédité avec Juliette Cadiot, Anne O'Donnell et Sophie Lambroschini et publié dans le CMR 64-1 (2023), présente un état des lieux sur la recherche en train de se faire dans le domaine de l'économie. Les auteurs travaillent de manière renouvelée sur l'histoire économique et la vie matérielle de la période soviétique à la lumière d'archives jusqu'ici non explorées. L'ensemble des articles permet de poser à nouveaux frais les questions de la singularité du modèle économique soviétique, insistant sur la dimension chaotique, expérimentale et créative de la réalité matérielle soviétique. L'économie soviétique devait faire face à la pénurie, tout en répondant à l'injonction productiviste et aux tentatives de mise en cohérence ou de mise en lisibilité par le biais des instruments de la planification ou de l'utilisation d'indicateurs, alors que ceux-ci se heurtaient à la réalité sociale et au quotidien des Soviétiques. Ce travail se situe donc à la charnière d'une histoire économique, sociale et culturelle, qui prend aussi en compte la question de l'intégration de l'économie soviétique au marché mondial. Dans la partie varia de ce numéro, Immo Rebitschek nous informe sur le choix fait par l'Etat russe, à l'époque impériale tardive, de consentir des prêts alimentaires et de l'aide aux victimes des famines, tandis qu'Elisaveta Khatanzeiskaya traite de la politique répressive de l'OGPU-NKVD vis-à-vis de l'intelligentsia scientifique et technique de la région Nord, dans les années 1929-1939.

03/2023

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Critique littéraire

Madame de Staël ou l'intelligence politique

Germaine de Staël a eu l'honneur d'être haïe par Napoléon. "Honneur", certes, car, machiste par éducation et par tempérament, Napoléon méprisait tellement les femmes qu'il n'aurait pas pris la peine de croiser le fer si cette ennemie-là n'avait été manifestement si supérieure et si puissante. C'est la moindre des raisons de s'intéresser à une vie fort tumultueuse dans les sentiments, mais infiniment sage dans la pensée. Fille de Necker, ministre réformateur de Louis XVI, elle a étudié l'économie politique comme d'autres le piano ou la broderie. Reconnue très jeune comme capable de faire et défaire les carrières, elle est courtisée et aimée malgré sa sympathique laideur par les hommes de la Révolution... avant d'être obligée de fuir pour sauver sa tête. Elle continue à régner sur le monde intellectuel, depuis son exil, le château de Coppet, véritable creuset des idées européennes libérales. Passionnée par les idées, Germaine est aussi passionnée par les hommes, qu'elle choisit avec moins de discernement qu'elle ne juge les événements de son temps : le noble Narbonne-Lara, le Suédois Ribbing, Benjamin Constant, l'Austro-irlandais O'Donnell, jusqu'à Albert de Rocca, cet officier de vingt-trois ans qu'elle épouse quelques années avant sa mort, le 14 juillet 1817 – date ô combien symbolique pour cette héritière directe de la France des Lumières. -- Textes de présentation et de liaison de Michel Aubouin. Lettres de Mme de Staël, extraits de ses textes politiques et de ses romans, textes et extraits de lettres de Chateaubriand, Talleyrand, Napoléon, Benjamin Constant...

05/2017