Recherche

interdire copyright

Extraits

ActuaLitté

Poésie

Attendu que

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Béatrice Machet Titre original : WHEREAS ATTENDU QUE est une réponse, point par point, mot après mot, à la résolution du Congrès d'avril 2009 qui formulait les excuses du gouvernement américain aux Indiens, qualifiée bien crânement de "réconciliation historique" mais passée inaperçue... et restée lettre morte. Layli Long Soldier interroge ici jusqu'à l'inanité même de la notion d'excuses : s'il est primordial que l'Etat fédéral reconnaisse ses actes envers les tribus indiennes, la "réparation" ne dépend pas, n'a jamais dépendu de lui, les Indiens n'ont pas besoin de réconciliation, ils sont peuples souverains, ont lutté et continuent de lutter pour leurs droits. D'ailleurs, ces excuses sont adressées en anglais et il n'existe pas de mot en langue indienne pour "excuse" ou "désolé" , dit l'auteure... Et c'est bien la question de la langue qui est soulevée tout au long du livre : comment écrire dans la langue de l'occupant, parce que sa langue propre a été interdite, que de ce fait, "pauvre en langue" , ne lui reste plus qu'à "secouer la morte" . Comment vivre aujourd'hui, de tout son être, en tant qu'Indienne, femme, mère - comment "les mots précis [de la résolution] enclenchent les vitesses du poème en marche" . Le livre est construit en deux parties. D'abord les "préoccupations" , qui sont celles de Layli Long Soldier dans sa "langagitude" , poèmes du quotidien qui impliquent tout du corps, traversé par la terre, la lumière, où elle dit l'enfance, l'amour, la maternité ou l'absence, l'Histoire au présent d'un peuple colonisé. Dans la seconde partie, Layli Long Soldier, calquant la résolution officielle, énonce ses propres déclarations préliminaires (toutes introduites par "ATTENDU QUE" , citant et commentant régulièrement le texte original) et ses "résolutions" (le texte est ici intégralement repris mais de façon complètement détournée). Il en ressort une véritable dénonciation du texte de loi, ou précisément, comme le dit Layli Long Soldier, un "acte juridique à la première personne" . De façon incisive, littéralement frappante, la langue anglaise se retourne ainsi contre ce qu'elle représente par la force subversive de la poésie : "Attendu que met la table. La nappe. Les salières et les assiettes. [... ] je suis amenée à répondre, attendu que, j'ai appris à exister et ce sans votre formalité, salières, assiettes, nappe".

10/2020

ActuaLitté

Droit international public

Le cyber-espionnage en droit international

Bien que les Etats s'espionnent depuis des siècles, l'émergence d'intemet a favorisé une intensification des activités de renseignement. Dans cet espace qui se joue des frontières — et où triomphent l'anonymat, une prise de risque décrue et un accès potentiel à de multiples informations — le fragile équilibre autrefois atteint par le droit international à l'égard des formes traditionnelles d'espionnage vole en éclat. En effet, l'espionnage per se n'a jamais été expressément interdit ou autorisé par le jus gentium, et les Etats se sont longtemps contentés d'une régulation indirecte de cette activité, par le prisme de différentes règles : souveraineté territoriale, droit des relations diplomatiques, lois de la guerre. Leur essence et leur raison d'être reposaient, toutefois, sur la présence de l'espion en territoire étranger ou en zone ennemie, et la possibilité de l'appréhender. "Servir et périr" : bien souvent, c'est au risque de sa vie qu'un agent défendait les intérêts de son pays. En cas de capture d'un espion, ce dernier se devait d'assumer le poids de sa condamnation ou de sa déclaration persona non gram ; l'Etat d'envoi, d'en essuyer l'infamie. Or, le cyber-espionnage bouleverse ce cadre, puisque l'agent peut désormais remplir sa mission à partir de sa propre juridiction. A l'exception du cyber-espionnage mené contre les documents diplomatiques, il s'avère désormais que cette activité échappe en grande partie au droit. En reposant sur un corpus inédit de pratique étatique — élément, essentiel à l'interprétation de régies existantes et à l'identification de règles coutumières nouvelles — cet ouvrage démontre que le cyber-espionnage est sujet à un évitement normatif. Cette activité n'est pas interdite — car les Etats ne commettent aucun acte internationalement illicite lorsqu'ils s'y livrent—mais n'est pas pour autant "permise", "autorisé" ou constitutive d'un "droit", puisqu'ils sont libres également d'adopter des mesures pour prévenir et contrer les activités de cyber-espionnage menées par d'autres Etats. Or, cet état de la régulation n'a rien de fortuit : les Etats souhaitent en effet profiter de cette absence d'interdiction, sans pour autant que d'autres aient un droit à mener de telles activités, susceptibles de léser leurs propres intérêts.

08/2021

ActuaLitté

Romans historiques

La grande saga des Tavernois-Jackson. 1re époque

Ce roman historique retrace sur deux siècles l'incroyable aventure de deux familles, l'une française, l'autre chinoise, qu'un destin hors du commun réunira au Nouveau Monde, pour former un " Empire dynastique américain " : les Tavernois-Jackson. Ils franchiront les mers et les océans, acteurs ou victimes des plus grands bouleversements engendrés par ce vent de liberté soufflant sur les sociétés, déclenchant sur son passage, révoltes et révolutions. Du port de Nantes vers les côtes africaines, Jean Tavernois, le patriarche de cette dynastie aux origines modestes, fils de tonnelier français, embarquera dès l'âge de sept ans en qualité de moussaillon. De traversées en naufrages, devenu capitaine en moins de trente ans, il amassera une fortune colossale grâce à la traite négrière. Installé dans la Petite-Hollande, élu député du Tiers état, il sera bien malgré lui la victime des affres de la terreur, et rejoindra dans un exil forcé, ruiné, le Nouveau Monde. Ses deux fils, Marc et Philippe, dans cette période trouble fuiront une autre révolution, celle des esclaves de Saint-Domingue. Contraints, pour sauver leurs vies, d'abandonner la plantation caféière familiale, ils émigreront jusqu'aux contrées fertiles du Mississipi. De l'Empire du Milieu, jusqu'aux îles de Sumatra et Bornéo, Mei, jeune aristocrate Mandchou, pourtant pressentie future épouse impériale, choisira avec un certain courage de s'affranchir définitivement du luxe dangereux des murs dorés de la Cité interdite. Elle préférera assumer un destin de femme libre, encouragée dans ses choix par son grand amour, Zihao, misérable paysan, devenu par ses seules connaissances des sciences médicinales " Haut Castrateur " au service de l'Empereur. Sans se retourner, affrontant les redoutables pirates de la Mer de Chine, de Beijing à Pondichery, nous les suivrons dans leur incroyable aventure qui les conduira jusqu'aux rives du Delaware en Pennsylvanie. Ils deviendront, grâce à un ami commun des Tavernois, citoyens Américain. Alors Mei et Zihao, sous le nouveau nom de Jackson, partiront à la conquête du Nouveau Monde. Incroyable et stupéfiante saga familiale, riche en couleurs et en aventures, illustrant à merveille cette citation du Marquis de Lafayette : " Une fois lancée, la balle de la liberté fera le tour du monde. " Maud Tavernois-Jackson, leur arrière-petite-fille, la cinquantaine triomphante et ancien mannequin fraîchement élue Sénatrice de New-York, nous raconte...

12/2015

ActuaLitté

Littérature française

Le sens de l'orientation

Ferdinand est chirurgien du coeur. Il aime la moto, le foot et la montagne. Eléonore, sa femme, le quitte. Pour une histoire professionnelle, un juge le poursuit. Dans un Paris imaginaire, au café l'Etoile du Nord, il rencontre Paola, solaire, providentielle, énigmatique. S'il est parfaitement concentré sur son activité de chirurgien, il est désorienté dans sa vie amoureuse. Il consulte plusieurs fois par semaine Valentin, médecin des âmes. Valentin, quant à lui, dilue ses émotions dans le jeu. S'étant fait interdire en France, il ira assouvir ses pulsions destructrices dans les salles de jeu de Belgique puis à Monte Carlo où il vérifiera qu'il n'y a pas pour lui de martingale heureuse. Ayant reçu une convocation au Tribunal de Bobigny, Ferdinand suit les conseils de Jules, son avocat, et répond aux questions du policier qui s'interroge sur les liens entre l'industrie médicale et son métier de chirurgien. Quels gestes, quels risques, quelles responsabilités, quels financements ? Ferdinand partage son goût pour la montagne avec Pascal, son ami du Massif des aiguilles rouges. Il leur arrive d'affronter des situations délicates parfois liées à la distraction de l'un ou de l'autre. Au-delà des sommets, le rêve de Ferdinand est de trouver un refuge hors de la maison, une chambre avec vue sur les toits pour jouir de la solitude, quitter cette pesanteur, cette plainte continuelle. Paola lui présente Samir, un jeune couturier dont elle montre les créations et organise des défilés. Mystérieuse et séductrice, Ferdinand va bientôt succomber à son charme de sorcière. Jules et Ferdinand partent en Italie pour un procès qui lui est intenté à la suite d'une opération qui a mal fini. Tout se passait bien mais la patiente n'a pas survécu. Erreur médicale ? Négligence post opératoires ? Telles sont les questions des juges. Ferdinand rentre à Paris, retrouver Paola qui a promis de l'attendre à Orly. Mais elle n'y est pas. Elle ne viendra pas, Ferdinand comprendra plus tard qu'elle a rejoint Valentin. S'il avait eu le sens de l'orientation, Ferdinand aurait remarqué certains signes annonciateurs de ce qu'il prendra pour une trahison : certains silences de Valentin, mais surtout, le vol balancé des mésanges de la volière de Valentin à la terrasse de Paola, et de la terrasse à la volière. Le destin de Ferdinand semble alors se tracer dans la neige : il fera l'expérience de l'impesanteur. Comme T E Lawrence sur sa moto, au début du récit qui glissera sur une route sinueuse de la campagne anglaise, Ferdinand disparaît en montagne sans que l'on sache qui, du désir de s'évanouir ou du hasard - ou de la conjonction des deux, va marquer son sort. Le Sens de l'orientation est le roman d'un chirurgien qui applique à la démarche romanesque l'extrême précision que requiert sa profession.

01/2015

ActuaLitté

Romans noirs

Grenouille mortelle

Bretagne, 1941. Louis Feutrier, jeune antiquaire féru de jazz, reçoit une mystérieuse gravure représentant la tombe sculptée d'un obscur chevalier du Moyen-Age. L'expéditeur qui la lui a confiée, un historien de l'art et républicain espagnol en exil, l'entraîne dans une dangereuse enquête. Les secrets d'un illustre statuaire y sont recherchés par de redoutables trafiquants... Rennes, Bretagne, 1941. Louis " Loulou " Feutrier, jeune et fringante vedette d'un orchestre de jazz swing local, se voit interdire la pratique de son instrument, le saxophone, pour raisons de santé. Alors qu'il envisage de se consacrer corps et âme à son autre passion, la recherche en Histoire de l'art, il reçoit dans d'étranges conditions un folio, arraché d'un recueil, représentant le magnifique mausolée d'un obscur chevalier du Moyen-Age. La recherche de son origine le met en contact avec la diaspora républicaine espagnole en exil, qui fréquente un troquet des faubourgs de Rennes au faux airs de cour des miracles, surnommé " el consulado ". L'expéditeur de la gravure se révèle être un professeur d'Histoire de l'art, quelque peu différent des autres exilés, qui l'entretient longuement de sa découverte : par l'intermédiaire d'un marchand d'art parisien, il réalise des recherches sur un sculpteur breton actif à Séville, pendant que des oeuvres d'art qui lui sont liées apparaissent sur le marché. Alors que Louis s'engage à l'assister dans sa quête d'informations sur le sculpteur médiéval, en vue d'une vente prochaine, le professeur disparaît dans d'opaques circonstances. Grâce à l'aide de son oncle, expert en art expérimenté, Louis se lance sur les traces de cet illustre statuaire oublié, qui, selon l'information acquise, a travaillé pour plusieurs dignitaires et têtes couronnées de l'Europe du XVe siècle, ravagée par les longs conflits de la fin du Moyen-Age. Malheureusement, Louis et son oncle ne semblent pas être les seuls sur cette piste... Rapidement, d'inquiétants et brusques trafiquants liés au milieu nationaliste breton parasitent les recherches, à Quimper ou dans le Léon finistérien. Alors que les témoins et les auxiliaires disparaissent les uns après les autres, Louis n'a d'autre choix que de remonter la piste du sculpteur à sa source. Il s'aventure alors dans l'inquiétante pesanteur de l'Andalousie de l'après-guerre civile, au coeur d'une ville de Séville frappée lourdement par la victoire de la dictature militaire. C'est là, au coeur de l'intrigante capitale andalouse et de son immense cathédrale gothique, auprès de fascinants nouveaux personnages, qu'il découvre la clé de l'énigme, dans les pampres sculptés de la tombe d'un évêque. L'Europe des années 40 reçoit alors le triste écho de l'Europe des longues guerres médiévales, quand les artistes, ambassadeurs, devenaient les messagers des plus périlleuses cabales.

03/2022

ActuaLitté

Poésie

L'arbre à poèmes. Anthologie personnelle 1992-2012

Abdellatif Laâbi est né à Fès en 1942, au temps du protectorat français au Maroc. Son père est artisan sellier, et sa mère, femme au foyer. Il sort à peine de l'enfance lorsque son pays accède à l'Indépendance. Après des études universitaires à la faculté des lettres de Rabat, il est nommé professeur de français dans un lycée de la capitale. Sa vocation pour la culture se décide tôt. Encore étudiant, il est l'un des créateurs du Théâtre universitaire marocain, qui met en scène des pièces de Bertolt Brecht et de Fernando Arrabal. A la radio nationale, il anime brièvement deux émissions littéraires. En 1966, il fonde avec un groupe de poètes et de peintres la revue Souffles, qui aura un vrai rayonnement, notamment à l'échelle du Maghreb. Au Maroc, elle jouera un rôle déterminant dans le renouvellement des formes d'expression littéraires et artistiques, ensuite dans la contestation de l'ordre social et politique qui régnait à cette époque. La revue est interdite en 1972 et Laâbi est arrêté, torturé, puis condamné à dix ans de prison. Libéré en 1980, suite à une campagne internationale en sa faveur, il quitte le Maroc cinq ans plus tard pour s'installer en banlieue parisienne. Dès lors, son oeuvre, essentiellement poétique, touche néanmoins à tous les genres : roman, théâtre, livres pour la jeunesse, écrits sur la culture, essais politiques... Pour autant, il ne renonce pas à ses engagements d'intellectuel citoyen. Ses interventions se multiplient, tant en France qu'au Maroc, contre le despotisme, les obscurantismes de tout bord, et en faveur de la dignité humaine, des libertés et du dialogue des cultures. L'anthologie personnelle qui paraît en Poésie/Gallimard a pour but d'arpenter le continent poétique d'Abdellatif Laâbi sur un trajet de plus de vingt ans et de se laisser traverser par sa parole rebelle autant que généreuse, parole " adressée ", ouverte au partage, qui apporte une réponse sans qu'il soit besoin de discourir. " Lecture roborative, souligne Françoise Ascal dans sa préface, qui lève les doutes quant au pouvoir des mots. La suspicion contemporaine à leur égard, souvent martelée par les poètes eux-mêmes, en est désarmée. La poésie de Laâbi est incarnée, vibrante de toutes les passions humaines, elle va droit à l'essentiel, n'a peur de rien, se joue des modes esthétiques, du poétiquement correct, elle témoigne avec simplicité de ce qui est complexe, elle explore sans répit la condition humaine, entre misère et grandeur pascaliennes, et souffle sur nos capacités de résistance comme sur des braises. "

01/2016

ActuaLitté

Sciences historiques

La Libre Pensée en Haute-Loire (1850-1940). L'anticléricalisme

Avant le XXe siècle, la Libre-Pensée n'est pas un mouvement organisé. La philosophie des Lumières l'encourage, mais ce n'est qu'une idée. Elle se manifeste avec les premiers enterrements civils (1848) et vivra mal le second Empire. Son aurore c'est la République naissante. Elle est républicaine et radicale. En Haute-Loire aussi. En France, de 1900 à 1914, son âge d'or, elle est militante, organisée, à la pointe du combat pour la séparation des Eglises et de l'Etat. Elle est radicale, socialiste, voire libertaire. En Haute-Loire elle est anticléricaliste, "au pays des Inventaires" , comme elle le formulera au Puy-en-Velay en 1909. De 1918 à 1940, elle est moins en vogue, elle cède la place au mouvement social et aux mouvements politiques de gauche. Mais elle fait parler d'elle, en Haute-Loire par la presse. Le régime de Vichy interdira la Libre-Pensée en tant que mouvement. Cette recherche, à partir de documents inédits, est parfois teintée d'une histoire de l'anticléricalisme dans un département français où le poids de la religion catholique est plus que prégnant. La Libre-Pensée, est à la fois une philosophie et un mouvement qui veulent promouvoir chez les individus le libre examen. C'est une association laïque et sociale à connotation anticléricale, voire athée. Le libre-penseur croit seulement en son libre arbitre et se refuse à reconnaître Dieu et à s'y soumettre. La Libre-Pensée est aussi intimement mêlée à l'histoire politique, comme l'est à cette époque la franc-maçonnerie. L'ouvrage souligne quelques éléments déterminants dans les actions des libres-penseurs de Haute-Loire au début du vingtième siècle, à savoir les conséquences des débats d'idées entre philosophie et politique, entre question sociale et économie du travail, entre culture de conférences ou de lectures, entre éducation évidemment laïque et progressiste, entre la laïcisation de l'espace et les rites des enterrements civils, la mise à bas des crucifix, le refus des prêtres à l'heure de la mort, et puis une vision élargie de la politique nationale en faveur d'un monde en paix et désarmé tout en pressentant le futur cataclysme de la Guerre. Et puis encore on ne peut passer sans évoquer la caricature. "A bas la calotte ! " faut-il entendre ! La préface est de Jean-François Brun, doyen de la faculté de Sciences Humaines et sociales de l'Université de Saint-Etienne.

04/2015

ActuaLitté

Théâtre

La scène aux ados. Tome 15

Parklands (Muriel Cocquet) - Après avoir perdu dix-sept camarades morts de maladies rares, la jeunesse d'une ville ultra-polluée se mobilise pour comprendre les causes de la pollution et pour combattre. Dans cette lutte commune, il y a des conflits, des amours, du courage et beaucoup d'espoir. Vortex (Isabelle Dekaise) - Dans un futur plus ou moins proche l'hémisphère nord est plongé dans une nouvelle ère glaciaire. Une partie de la population s'est réfugiée sous la terre afin d'échapper aux intempéries extrêmes. D'autres ont décidé de vivre selon les principes de Nuna, notre mère la terre. Les bras engourdis (Caroline Logiou) - Une femme, seule, erre à la recherche d'un arrêt de bus qui ravivera ses souvenirs enfouis. Les divers personnes qu'elle y rencontre évoquent, tantôt avec tendresse, tantôt avec violence, le sentiment commun de honte et l'extrême difficulté à s'en délivrer. L'Odyssée, suite et fin (Luc Malghem) - Voir L'Odyssée dans un centre fermé pour mineurs en attente d'expulsion, tel est le cadeau cynique qu'un ministre veut s'offrir le jour de son anniversaire. Mais le théâtre, c'est la liberté et les participants vont se permettre de réécrire l'histoire à leur manière. Enjeu (Stéphanie Mangez) - A travers cette pièce dont émanent des odeurs de vestiaires et où se croisent des grands champions (parfois déchus) et des sportifs amateurs, on découvre l'envers du décor et les similitudes avec le monde du théâtre : les contraintes, les rituels, et l'impérieuse primauté du jeu collectif. Logo(s) (Sarah Pèpe) - Une école, au bord du gouffre financier, accepte la présence d'une entreprise commerciale en ses murs. Les jeunes se plieront-ils facilement aux diktats du Grand Entrepreneur et arboreront-ils, partout et en tous temps, l'emblème de la marque ? Sinon, comment se démarquer ? Incredibile (François Salmon) - Le cirque Guardami est en ville. Retranchée dans sa caravane, Nonna Rita, l'aïeule, ne vit les spectacles que par procuration. Un soir, elle explose : les prestations ne sont plus à la hauteur. Il faut se réinventer d'urgence sans quoi le cirque va mourir... si ce n'est déjà fait. Zone (Thierry Simon) - Trois nuits durant, un groupe d'adolescents se rend furtivement devant une zone interdite au coeur d'une forêt de bouleaux. Les projecteurs guettent les intrus. Et non loin hurlent les loups. Que se passe-t-il à l'intérieur de la Zone ? Tous veulent le découvrir et braver le danger.

06/2019

ActuaLitté

Histoire de France

Le Grand Jaurès

Jaurès ? Quel est cet homme, assassiné le 31 juillet 1914, alors que le mot même de socialisme auquel il était identifié semble vidé de sa part de rêve ? Pour répondre, Max Gallo, avec érudition et passion, a reconstitué jour après jour l'existence de Jaurès. Et l'on découvre un homme extraordinaire que les souvenirs officiels ont enseveli. Voici l'enfant dans la campagne du Tarn, l'étudiant exceptionnel dans le Paris des années 1880, le mari conformiste, le jeune député et le tribun, le visionnaire qui, avec une sensibilité de poète, voit la guerre et l'avenir tels qu'ils seront. Voici l'homme politique qui conciliait raison et passion. L'homme intime qui s'interrogeait sans cesse sur le sens de la vie et la signification de l'univers. Voici l'homme calomnié et admiré. Et l'homme de tous les jours, mangeant comme un paysan, crachant dans son mouchoir et, distrait comme un artiste pris par son rêve, négligeant son apparence, s'épongeant le front avec une chaussette ! En utilisant tous les témoignages, Max Gallo rend présents un homme et son temps. Car Jaurès, c'est aussi ce monde autour de lui : Paris en état de siège le 1er Mai, les mineurs de Courrières ensevelis par centaines à la suite d'un coup de grisou, les vignerons en révolte, les régiments qui se rebellent, les anarchistes qui tuent à l'aveuglette et que l'on guillotine, l'affaire Dreyfus qui divise toute la nation. Et puis la tour Eiffel, la bicyclette, la Belle Epoque, l'automobile et l'avion. S'il fut un temps qui ressemble au nôtre, c'est bien celui de Jaurès, cette époque de bouleversements profonds, où la guerre point dans les Balkans, où chacun avec angoisse se demande ce que sera le siècle qui vient, ce XXe siècle, comme nous, nous attendons le XXIe. Que faire, que penser ? Jaurès, parce qu'il a été assassiné, n'a pu faire entendre sa voix. Et ses mots, son élan, après des décennies de glaciation, retrouvent vie aujourd'hui. A l'orée d'un nouveau siècle, Jaurès reste jeune. Celui qui écrivait : " Le premier des droits de l'homme, c'est la liberté individuelle " ou encore : " Il n'y a pas de vérité sacrée, c'est-à-dire interdite à la pleine investigation de l'homme... Ce qu'il y a de plus grand dans le monde, c'est la liberté souveraine de l'esprit ", celui-là est non pas un grand ancêtre, mais bien le Grand Jaurès, notre contemporain.

03/1999

ActuaLitté

XVIIe siècle

Le roi a ri

Un séjour primesautier dans la France du Grand Siècle qui révèle les secrets de la relation entre Louis XIV et Molière qui complète les publications de l'année Molière d'un récit plus intime non dénué de positions historiques pouvant être polémiques. Un livre très agréable à lire, amusant et intéressant. Un côté Irvin Yalom s'il écrivait sur le théâtre et non sur la philo. Louis XIV fait de Molière, qui a découvert une forme nouvelle de rire, un de ses protégés. Il rit aux spectacles de ses pièces à la Cour, ce qui leur garantit un succès immédiat. Cette confiance et le caractère subversif de ses dialogues valent à l'auteur une cabale rocambolesque dont il se tire de justesse. Les deux grands personnages deviennent intimes et lors d'entrevues secrètes, le Roi suggère au dramaturge son Tartuffe qu'il interdira pourtant après une unique représentation. Ce n'est que cinq ans plus tard qu'il sera joué à nouveau alors que Molière est déjà malade, perd ses proches et sent l'ombre de la mort le recouvrir peu à peu. Le roi a ri se concentre sur l'histoire privée de deux grandes figures, Molière et Louis XIV, de leurs entretiens secrets avérés, et de leurs influences mutuelles sur fond de lutte politique contre le jansénisme, pour construire un récit primesautier de la France du Grand Siècle, absent des manuels d'histoire et de français. Chemin faisant, ce roman met en scène d'attachants personnages, comme cet espion du roi aveugle et obèse qui perce les secrets des âmes à l'ouïe. Ils permettent de savamment tisser la toile de l'intrigue et de faire jouer dans le récit les mythes et mystères de la vie de Molière - soupçons de mariage incestueux, réutilisation de la plume de Corneille, etc. Sans jamais donner à son érudition la moindre lourdeur, Dominique Labarrière fait défiler avec son style à la fois enlevé et charmant, une galerie mythique de grands personnages historiques, tout en ponctuant l'intrigue de savoureuses anecdotes et des petits secrets de la grande histoire. Eclairant plus que jamais les travers de notre époque, le roman met en exergue la puissance du rire comme arme politique. Plus encore, il en magnifie la force libératrice, au-delà des circonstances de l'époque. Ce rire de Molière, tolérant et moderne, éclaire en creux les travers de notre époque parfois engoncée dans un ordre moral plus pernicieux encore qu'au Grand Siècle.

09/2022

ActuaLitté

Bayard - Je bouquine

Les dragons de Nalsara Tome 1 : L'île aux dragons

Trois éclosions vont transformer la vie des trois habitants de L'île aux dragons. Antos vit avec ses deux enfants, Cham et Nyne, sur l'île aux dragons. Il est le Grand éleveur de dragons du royaume : tous les neuf ans, des dragonnes sauvages viennent pondre sur l'île. Antos est chargé de veiller sur les dragonneaux jusqu'à ce qu'ils soient envoyés à Nalsara, la capitale, où ils serviront l'armée du roi. Pour la première fois, Cham et Nyne vont assister à l'éclosion de trois oeufs. Deux sont beiges, le troisième est gris. C'est Nyne qui l'a trouvé sur la plage. Alors que les deux premiers bébés dragons sont nés, celui de Nyne tarde à sortirTrois éclosions vont transformer la vie des trois habitants de L'île aux dragons. Antos vit avec ses deux enfants, Cham et Nyne, sur l'île aux dragons. Il est le Grand éleveur de dragons du royaume : tous les neuf ans, des dragonnes sauvages viennent pondre sur l'île. Antos est chargé de veiller sur les dragonneaux jusqu'à ce qu'ils soient envoyés à Nalsara, la capitale, où ils serviront l'armée du roi. Pour la première fois, Cham et Nyne vont assister à l'éclosion de trois oeufs. Deux sont beiges, le troisième est gris. C'est Nyne qui l'a trouvé sur la plage. Alors que les deux premiers bébés dragons sont nés, celui de Nyne tarde à sortir. De peur qu'il ne meure, elle casse la coquille. Apparaît une petite créature bien vivante, mais fragile, qui ne ressemble pas du tout à un dragon... Cham, subjugué par les dragonneaux, négocie le droit de s'en occuper. Antos est ravi, mais il ignore que Cham ne compte pas exercer son métier. Lui, il veut devenir dragonnier ! Il va même jusqu'à chevaucher son petit dragon préféré à qui ¿ chose interdite ! ¿ il a donné un nom. Mais bientôt, il est temps que les dragonneaux partent au palais pour être élevés par leurs dragonniers. Nyne, elle, ne se sépare plus de son protégé. Se doutant qu'il s'agit d'une créature marine, elle le baptise Vag, comme une vague. Un jour qu'ils se promènent, l'inévitable se produit : Vag s'enfuit dans la mer. Or, quelques temps plus tard, une nuit, quelque chose appelle Nyne sur la plage... Vag est revenu, et il est gigantesque ! C'est en réalité un Elusim, une créature marine qui sauve les marins en détresse.

05/2023

ActuaLitté

Science-fiction

Humanité artificielle. L'Apprenti de la Résistance

Dans un futur proche, les Intelligences Artificielles ont exterminé l'Humanité. De rares survivants sont élevés dans des cités dortoirs. Mais une résistance lutte pour la liberté. Lewis rejoint leur cause pour retrouver sa soeur disparue. Dans une aventure haletante, il affrontera des ennemis implacables et des dilemmes moraux déchirants face aux humains synthétiques qui utilisent leur technologie comme arme. Il le faut pour surmonter avec force les obstacles pour gagner sa liberté. La liberté individuelle ressemble à un concept éculé. Le libre-arbitre n'existe plus pour l'Homme. Le héros a été initié dans une société secrète interdite. Il va rencontrer son mentor, le Gardien. Avec d'autres, il va oser affronter les Cowans, au service des Synthétiques. Il fera ce que sa conscience lui dicte, découvrira les chimères, monstres domestiqués, génétiquement créés lors des guerres qui ont ravagé la planète. Il se liera d'affection avec un jeune Sphinx mais également avec un vieil homme, Gildas. Il finira par comprendre l'incroyable, comment l'Humanité a pu évoluer de cette manière et pourquoi. L'auteur emmène le lecteur sur des chemins où il s'avère capital de ne jamais perdre sa route, de savoir qui on est, d'où on vient et où on va. Communication de l'Editeur : Sous une forme avant-gardiste ou d'appel à la vigilance, sous une présentation de roman de science-fiction à mi-chemin avec l'anticipation, celle du d'une société qui inquiète, cet ouvrage de Hervé H. Lecoq interpelle. Il y met en scène des personnages qui recherchent le chemin de la liberté et des causes de l'oppression qui règne dans leur monde. La découverte est de taille : à travers des aventures qui constituent un véritable éveil initiatique, ils s'aperçoivent que ce sont nos contemporains qui ont engendré le futur, celui où les libertés sont contrôlées, des régions interdites et où des êtres artificiels dirigent le monde. Hervé H. Lecoq, né en 1982, travaille comme responsable dans le domaine de la vente en ligne. Conférencier et chroniqueur, il est expert en E-Commerce depuis 2015. Membre de l'Académie de Vaucluse, passionné d'Histoire mais aussi d'Intelligence Artificielle, il est l'auteur d'une soixantaine d'articles publiés dans la presse tant en langue française qu'anglaise, et de deux ouvrages en rapport avec les Sociétés secrètes des 18e et 19e. Il gère une radio, dite " radio libre et de bonnes moeursA ". Il a participé à la création d'une Guilde de Blogueurs qui regroupe le plus grand nombre de blogueurs " maçonniquesA " en langue française sur le web.

10/2023

ActuaLitté

Lecture 9-12 ans

Les dragons de Nalsara Tome 1 : Le troisième oeuf

Trois éclosions vont transformer la vie des trois habitants de L'île aux dragons. Antos vit avec ses deux enfants, Cham et Nyne, sur l'île aux dragons. Il est le Grand éleveur de dragons du royaume : tous les neuf ans, des dragonnes sauvages viennent pondre sur l'île. Antos est chargé de veiller sur les dragonneaux jusqu'à ce qu'ils soient envoyés à Nalsara, la capitale, où ils serviront l'armée du roi. Pour la première fois, Cham et Nyne vont assister à l'éclosion de trois oeufs. Deux sont beiges, le troisième est gris. C'est Nyne qui l'a trouvé sur la plage. Alors que les deux premiers bébés dragons sont nés, celui de Nyne tarde à sortirTrois éclosions vont transformer la vie des trois habitants de L'île aux dragons. Antos vit avec ses deux enfants, Cham et Nyne, sur l'île aux dragons. Il est le Grand éleveur de dragons du royaume : tous les neuf ans, des dragonnes sauvages viennent pondre sur l'île. Antos est chargé de veiller sur les dragonneaux jusqu'à ce qu'ils soient envoyés à Nalsara, la capitale, où ils serviront l'armée du roi. Pour la première fois, Cham et Nyne vont assister à l'éclosion de trois oeufs. Deux sont beiges, le troisième est gris. C'est Nyne qui l'a trouvé sur la plage. Alors que les deux premiers bébés dragons sont nés, celui de Nyne tarde à sortir. De peur qu'il ne meure, elle casse la coquille. Apparaît une petite créature bien vivante, mais fragile, qui ne ressemble pas du tout à un dragon... Cham, subjugué par les dragonneaux, négocie le droit de s'en occuper. Antos est ravi, mais il ignore que Cham ne compte pas exercer son métier. Lui, il veut devenir dragonnier ! Il va même jusqu'à chevaucher son petit dragon préféré à qui ¿ chose interdite ! ¿ il a donné un nom. Mais bientôt, il est temps que les dragonneaux partent au palais pour être élevés par leurs dragonniers. Nyne, elle, ne se sépare plus de son protégé. Se doutant qu'il s'agit d'une créature marine, elle le baptise Vag, comme une vague. Un jour qu'ils se promènent, l'inévitable se produit : Vag s'enfuit dans la mer. Or, quelques temps plus tard, une nuit, quelque chose appelle Nyne sur la plage... Vag est revenu, et il est gigantesque ! C'est en réalité un Elusim, une créature marine qui sauve les marins en détresse.

06/2008

ActuaLitté

Biographies

Jean de Renaud. L'ingénieur militaire de François 1er

Juillet 1494. Les murailles de Turin, Gènes, Florence, volent en éclats sous la puissance des boulets métalliques de l'armée royale française. Il sera désormais vital pour les défenseurs italiens de renforcer les murailles d'enceinte des villes pour que ces boulets métalliques soient moins destructeurs. En rupture avec l'architecture militaire médiévale, les ingénieurs italiens, vont succéder aux maîtres-maçons et architectes pour contrer efficacement les attaquants avec "le tracé à l'italienne" . Le rempart médiéval traditionnel en maçonnerie est remplacé par un mur de terre remparé dans lequel les boulets s'enfoncent dès lors sans causer de dégâts. Des bastions, armés de canons, remplacent les tours pour interdire aux pionniers l'accès au pied de l'enceinte et faire, à terme, disparaître les échelles pour entrer dans une place. Ces deux innovations permettent de rétablir un équilibre entre défenseurs et attaquants. La rivalité constante entre les deux souverains, les plus puissants d'Europe, François 1er et Charles Quint, va faire de Jean de Renaud un officier d'artillerie, spécialisé dans l'attaque des places. De grandes dates marquent la première partie de son parcours : 1515 : victoire de Marignan - 1524 : invasion de la Provence - 1525 : défaite de Pavie. Face à l'agressivité de l'empire germanique, François 1er se doit maintenant de protéger impérativement les frontières du royaume. Le "tracé à l'italienne" va présider à une réfection totale des places fortes stratégiques. C'est une "ceinture de fer" que François Ier initie. A 40 ans, choisi par le roi de France, Jean de Renaud va prendre une autre dimension en se consacrant désormais à fortifier nos frontières. Il va multiplier les déplacements, passant d'un chantier à l'autre, de la Picardie à la Provence. Il va mettre son art au service de deux rois successifs, François Ier et Henri II, comme "commissaire aux fortifications et réparations des places de frontières" . De tous ses chantiers, son chef-d'oeuvre est incontestablement Saint-Paul-de-Vence où il se consacre à la fortification d'un site exceptionnel, resté pratiquement en l'état. Son rôle capital au siège historique de Metz en 1552, où Charles Quint subira sa plus grande défaite, lui vaut d'être honoré par le roi et célébré par le maréchal de Thou qui écrit dans ses mémoires, qu'il était "le plus grand spécialiste des mines de son époque" . Philippe II ayant attaqué Saint-Quentin, Jean de Renaud, en vieux capitaine fidèle à l'esprit provençal, où : "chacun, dans ce péril extrême, se fait soldat depuis l'âge de 14 ans jusqu'à 60" , rejoint cette ville de Picardie. Retranché avec l'amiral de Coligny, Ambroise Paré et moins de 2 000 hommes, il va résister désespérément pendant trois semaines avant d'être blessé mortellement à 60 ans, après plus de 40 ans au service du royaume de France. Dans cette biographie, l'auteur nous fait découvrir dans sa réalité opérationnelle au quotidien, le parcours du premier ingénieur militaire choisi par François Ier pour construire "la ceinture de fer" , étape tout à fait remarquable en sites fortifiés sur les frontières du royaume. Ceinture fortifiée que Vauban terminera, un siècle et demi plus tard, en "pré carré" .

07/2022

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Mi-figue Mi-raison Tome 2 : Quand le coeur sème le doute…

Malgré leurs efforts, leur amour ne cesse de grandir... Suite à la magnifique parenthèse qu'a été leur week-end à Rome, Emilie et Sam prennent la décision de ne plus se voir. Leurs différences sont trop importantes pour permettre à leur amour d'exister. Après plusieurs mois de distance, leurs chemins se croisent à nouveau... sauf que cette fois, aucune règle pour empêcher leur rapprochement. Epuisés par cette relation interdite et sans avenir, ils doivent prendre une décision pour y mettre définitivement fin... Ce deuxième tome de la saga Mi-figue Mi-raison, inspirée de faits réels, nous emporte dans une belle histoire d'amour puissante d'une grande sensibilité. EXTRAIT - Tu ne veux plus me parler ? Il chuchote afin que personne dans l'avion ne puisse nous entendre et je me rends compte que c'est rare qu'il me parle de cette manière. Si calmement et sereinement. Toujours collée à lui, je relève la tête pour plonger mon regard dans le sien. - Je t'aime Samy. Sa respiration semble s'arrêter un instant. Puis, il détourne le regard vers le hublot et serre les dents. - Emilie, s'il te plaît... - Sam, dis-le-moi je t'en supplie. Si tu m'aimes, dis-le-moi. Il ferme les yeux durant quelques secondes et quand il les rouvre ils sont brillants et encore plus sombres que jamais. Oh mon Dieu, il va le faire ! Je sens qu'il va m'avouer son amour. Je le vois dans son regard brûlant. Mon coeur est prêt à exploser quand il ouvre la bouche... CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE "En bref, Fanny DL a su faire preuve d'originalité en nous offrant cette histoire peu commune. J'ai passé un excellent moment. Mi-Figue mi-raison est un très beau livre qui est à découvrir... " - Mon Paradis des Livres. "L'auteur a une écriture fluide, facile à lire et très agréable à suivre. On comprend et on ressent facilement les sentiments du personnage narrateur". - Bbook_NW sur Booknode. A PROPOS DE L'AUTEUR Titulaire d'un diplôme en psychologie, Fanny Dl écrit son premier livre en 2015. Sa meilleure amie d'enfance vivait une histoire d'amour atypique et à force de lui répéter qu'elle était digne d'un roman d'amour, elle a fini par se lancer dans cette incroyable aventure ! Elle écrit alors trois tomes intitulés Mi-figue Mi-raison. A partir de là, l'écriture a fait partie intégrante de sa vie et elle passe tout son temps libre à imaginer des histoires. Elle publie également un autre roman chez les éditions Addictives et chez Harlequin.

04/2020

ActuaLitté

Sorcellerie

Femme hypersensible. Cette sorcière qui s'ignore

En s'appuyant sur l'histoire de la chasse aux sorcières, Anne Landry initie les femmes, et notamment les hypersensibles, à leurs capacités intuitives. Cet ouvrage a pour ambition de permettre aux femmes de (re)découvrir les sorcières historiques et de s'éveiller à leurs capacités extra-sensorielles et intuitives. Anne Landry commence par évoquer l'histoire de la sorcellerie en s'appuyant sur des vulgarisateurs reconnus de la période (Le sang des sorcières de Carole Sandrel et Sorcières de Mona Chollet) et en insistant sur les sorcières qui avaient des capacités inexplicables (herboristes, guérisseuses, sages femmes, médiums...) (et non les femmes brûlées parce qu'indépendantes). Le livre, bien que s'appuyant sur l'histoire de cette période, a une visée psycho-ésotérique. Il invite les femmes hypersensibles à se familiariser avec leurs capacités extra-sensorielles en passant par l'ésotérisme. Il guide la lectrice en soulignant qu'un cadre psychologique est essentiel pour ne pas sur interpréter ses perceptions. L'auteure fait le lien entre extra-sensorialité et hypersensibilité empathique, et réexplique rapidement ce qu'est l'hyperempathie pour les personnes qui n'auraient pas lu son premier ouvrage. Enfin, elle entre dans le sujet proprement ésotérique et extra-sensoriel, à mi-chemin entre conseils et rituels. Elle a pour priorité de déculpabiliser la médiumnité des femmes qui la liront, lesquelles sont parfois stigmatisées dans le monde désenchanté qui est le nôtre. Ce livre est donc d'une certaine façon une continuité du premier, dans sa volonté de réconcilier l'individu avec ses perceptions, et s'en éloigne également en s'approchant bien d'avantage de l'ésotérisme, le tout en restant toujours extrêmement accessible car ne considérant rien pour acquis. Ainsi, ce livre extrêmement accessible, apporte une vulgarisation fiable sur la chasse aux sorcières (abordée lors du premier chapitre) et un lien détaillé entre le présent ouvrage et le précédent (car les hypersensibles empathiques sont tout particulièrement concernés par l'extra-sensorialité). Il a donc une portée 'universelle' : il s'adresse à toute femme curieuse de s'ouvrir aux perceptions intuitives et à l'extra-sensorialité (bien qu'il vise particulièrement les femmes hypersensibles). Le livre n'a pas pour but de tenir un propos féministe, de ce fait il ne contient pas à proprement parler d'argumentaire féministe. Il est néanmoins féministe dans son essence car il entend permettre aux femmes une réappropriation jusqu'ici interdite de leurs perceptions (officiellement ou officieusement). Guidé par une plume qui se veut accessible, le lecteur traverse l'histoire de ces femmes traquées, les différents portraits hérités de ses sorcières d'hier, des mises en garde et de nombreux rituels à mettre en pratique pour guérir et s'aguerrir au quotidien.

02/2024

ActuaLitté

Rois de France

Histoire des rois et reines de France

De la naissance du royaume franc à la fin de la monarchie absolue, l'histoire des rois et reines de France témoigne de l'évolution de notre société. Ce livre dresse une cinquantaine de portraits qui éclairent la façon dont notre pays s'est construit. Les grandes dynasties Durant quatorze siècles, rois et reines se sont succédé à la tête du royaume de France. Des Mérovingiens aux Carolingiens, des Capétiens aux Valois, puis aux Bourbons, des hommes et des femmes ont été propulsés au premier plan, juste par leur naissance ou par des jeux d'alliances. Mais, si leurs destins sont exceptionnels, leurs vies ne sont pas toujours enviables... Ainsi découvrira-t-on au fil des pages que les complots à la cour sont légion, les mariages souvent ratés, les relations très conflictuelles et que la pratique du pouvoir est parfois très compliquée. De l'unité avant tout voulue par les Mérovingiens à la construction d'un empire par les Carolingiens, de l'affirmation de la monarchie due aux Capétiens à la centralisation des pouvoirs par les Valois, tous ont tendu vers l'Etat moderne mis en place par les Bourbons jusqu'à leur chute, inscrite dans cette ascension sans limite. Portraits croisés Dès sa construction, le royaume de France a été dirigé par un roi. Selon les époques, celui-ci était extrêmement puissant ou peu influent, mais toujours dirigeant en chef. Qu'il s'agisse de Clovis, Chilpéric, Dagobert, Pépin le Bref, Charlemagne, Hugues Capet, Philippe Auguste, Louis IX, Philippe le Bel, Charles V, Louis XI, François Ier, Henri IV, Louis XIII, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI et de tous les autres, ils ont régné sans partage. Les reines, elles, sont les épouses. La succession au trône leur est interdite. Elles n'assurent le pouvoir que pour leurs enfants mineurs ou lors de l'empêchement de leur mari. Certaines ont pourtant su s'imposer. Clothilde, Frénégonde, Brunehaut, Berthe au Grand Pied, Gerberge de Saxe, Aliénor d'Aquitaine, Blanche de Castille, Anne de Bretagne, Catherine de Médicis, Marguerite de France, Anne d'Autriche, Marie Leszczynska ou Marie-Antoinette, toutes ont essayé de faire front et de trouver leur place face à un pouvoir kidnappé. La combinaison de toutes ces personnalités est explosive ! Un héritage français Entre victoires ou défaites militaires, réformes justes ou injustes, conseillers compétents ou incompétents, la façon qu'ont eue ces monarques de gouverner a déterminé le futur de notre pays. Et, d'une dynastie à l'autre, leur goût pour les arts et la culture a marqué notre paysage. Ils ont contribué à faire le peuple français, avec ou contre eux. Leur gouvernance absolue a conduit à la Révolution, puis à l'exercice démocratique du pouvoir. Certains de leurs choix sont encore inscrits dans notre Histoire, la Grande. Et il est toujours intéressant d'en prendre conscience.

09/2023

ActuaLitté

Théâtre

Le Roi s'amuse. Une pièce de théâtre de Victor Hugo

Qui mieux que Victor Hugo pouvait présenter une de ses plus belles pièces : "La pièce est immorale ? croyezvous ? Estce par le fond ? Voici le fond. Triboulet est difforme, Triboulet est malade, Triboulet est bouffon de cour triple misère qui le rend méchant. Triboulet hait le roi parce qu'il est le roi, les seigneurs parce qu'ils sont les seigneurs, les hommes parce qu'ils n'ont pas tous une bosse sur le dos. Son seul passetemps est d'entreheurter sans relâche les seigneurs contre le roi, brisant le plus faible au plus fort. Il déprave le roi, il le corrompt, il l'abrutit il le pousse à la tyrannie, à l'ignorance, au vice il le lâche à travers toutes les familles des gentilshommes, lui montrant sans cesse du doigt la femme à séduire, la soeur à enlever, la fille à déshonorer. Le roi dans les mains de Triboulet n'est qu'un pantin toutpuissant qui brise toutes les existences au milieu desquelles le bouffon le fait jouer. Un jour, au milieu d'une fête, au moment même où Triboulet pousse le roi à enlever la femme de monsieur de Cossé, monsieur de SaintVallier pénètre jusqu'au roi et lui reproche hautement le déshonneur de Diane de Poitiers. Ce père auquel le roi a pris sa fille, Triboulet le raille et l'insulte. Le père lève le bras et maudit Triboulet. De ceci découle toute la pièce. Le sujet véritable du drame, c'est . Ecoutez. Vous êtes au second acte. Cette malédiction, sur qui estelle tombée ? Sur Triboulet fou du roi ? Non. Sur Triboulet qui est homme, qui est père, qui a un coeur, qui a une fille. Triboulet a une fille, tout est là. Triboulet n'a que sa fille au monde il la cache à tous les yeux, dans un quartier désert, dans une maison solitaire. Plus il fait circuler dans la ville la contagion de la débauche et du vice, plus il tient sa fille isolée et murée. Il élève son enfant dans l'innocence, dans la foi et dans la pudeur. Sa plus grande crainte est qu'elle ne tombe dans le mal, car il sait, lui méchant, tout ce qu'on y souffre. Eh bien ! la malédiction du vieillard atteindra Triboulet dans la seule chose qu'il aime au monde, dans sa fille. Ce même roi que Triboulet pousse au rapt, ravira sa fille, à Triboulet. ". . La présentation cidessus est extraite d'un texte que Victor hugo écrivit en défense de sa pièce qui fut interdite dès le soir de la première représentation, la monarchie de Juillet ne tolérant pas plus qu'une autre, et malgré la révolution de 1830, qu'on représente un roi dominé par la luxure. Quelques années plus tard, Verdi composera , sur un livret fidèlement adapté de cette pièce, et son opéra connaîtra le même sort.

01/2023

ActuaLitté

Littérature française

Théa et les portes du soir

Suivez Théa, une jeune femme désabusée, dans une aventure onirique étourdissante au-delà de la Porte des Fées !C'est une révoltée, Une désabuséeElle a des convictions, Des rêves et des passionsMais croit que le mondeNe mérite pas ses idéesElle les garde pour elleEt s'invente un mondeDans lequel, elle s'enfermeEt aimerait vivre toute sa vieMais c'est impossible. C'est pourquoi elle erre, Parmi vous, parmi tousAu cour de ce monde, De futilités et d'hypocrisiePoursuivant sa quête, Sa recherche de la véritéEt priant pour découvrirAu tournant d'une rueAu bout d'un cheminUn passant comme elleQui lui tendra la main. Pour Théa, inventer est devenu une nécessité. Immergez-vous pleinement dans ce roman fantastique où les rêves prennent le pas sur la réalité pour mieux avancer vers la vérité !EXTRAITSacré conseil, me dis-je, ironique. Les créatures de ce monde étaient douées pour déclamer des discours ombrageux et philosophique. Je me rappelai les centaures de la Forêt interdite dans Harry Potter et riais sous cape, en me disant qu'à ce rythme-là, je ne retrouverai jamais le Génie. Dans un dernier sourire, je pressai mes talons contre le flanc de Calypso et elle bondit en avant. Un cri m'arrêta et je coupai net Calypso dans son élan. Je me retournais et vis la Babouchka qui me faisait de grands signes. Je reviens vers elle.- Théa ! Attends ! Ne bouge pas !Inquiète, je regardais les alentours m'attendant à un danger quelconque, tandis que la Babouchka prenait son panier de baies et rentrait le poser chez elle. Quelques minutes plus tard, elle ressortit, ferma à clé sa chaumière et se dirigea à l'arrière de sa maison. Elle revient un tenant une mule par la bride.- C'est très gentil, dis-je, gênée, mais l'Enchanteresse m'a prêté sa licorne.- Cette mule n'est pas pour toi ! Elle ne rivalise pas avec la monture de l'Enchanteresse. C'est la mienne. Elle se mit en selle à ma plus grande surprise.- Eh oui, Théa, je pars avec toi. Allons ensemble voir dans quel camp joue la Dame Blanche, et dans quel état d'esprit elle se trouve !- Vous devez rester, certains ont besoin de vous ici !- Qu'ils attendent ! Tu es bien plus importante. Si tu réussis, tout ira pour le mieux. Je préfère venir avec toi, plutôt qu'attendre seule ici. Tu es devenue ma priorité, et je dois m'assurer que tu arrives saine et sauve. Alors, je t'accompagne jusqu'au château. Après je verrai si je te suis ou si je fais demi-tour.- Merci, c'est vraiment adorable. Êtes-vous certaine que votre mule arrivera à tenir la cadence de Calypso ?À PROPOS DE L'AUTEURLaëtitia Creysson aime lire et écrire depuis toujours. Elle vit dans le Gard, en pleine campagne, entourée de ses livres chéris. Parfois, une lumière brille encore à sa fenêtre en pleine nuit. C'est l'auteure qui couche sur papiers d'autres mondes, d'autres histoires, dans lesquels elle espère vous plonger.

04/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

La littérature bretonne de langue française

La notion de littérature bretonne de langue française n'a pas été admise d'emblée. Certains considéraient naguère que toute littérature s'écrivant en français relevait seulement de la littérature française. La littérature bretonne s'est pourtant écrite en français avant de s'écrire en breton. Au Moyen-Age, la langue écrite est le latin, la langue parlée le breton. Mais Chrétien de Troyes, Marie de France et Béroul véhiculent en ancien français les légendes celtiques. Il y aura ensuite des écrivains bretons d'origine, mais qui ne parleront jamais ou peu de la Bretagne : Lesage et Segalen, ainsi. On verra naître aussi en Bretagne, dans le sillage du Barzaz Breiz et des celtomanes du XIX° siècle, de la poésie de langue française nourrie d'exaltation identitaire bretonne. La littérature de langue bretonne est forcément bretonne, par la langue, même si sa thématique explore des domaines non bretons ou si ses scènes ne se passent pas en Bretagne. Mais à quoi reconnaîtra-t-on une littérature de langue bretonne en français, un écrivain breton de langue française 7 Un auteur né en Bretagne ou d'origine bretonne mais qui n'évoque jamais la Bretagne ne peut être considéré que comme un écrivain français d'origine bretonne, pas breton de langue française. Il faut au moins parler de la Bretagne dans son oeuvre, ou utiliser des bretonnismes. C'est le cas de tous les écrivains dont il est question ici. Mais on n'est pas obligé d'être breton d'origine pour le devenir. Les cas les plus notables sont ceux du Marseillais Saint-Pol-Roux et du Parisien Georges Perros. On peut pallier la méconnaissance de la langue bretonne par un goût des noms de lieux, si exotiques aux oreilles non "natives" : ce goût, Perros le cultive avec Grall, Saint-Pol-Roux, Abraham, Elléouët et bien d'autres. On n'est pas obligé non plus d'habiter en Bretagne pour devenir, même si cette expression ne suffit pas à cloisonner un auteur, un écrivain breton de langue française. Julien Gracq le montre, tout comme le Mayennais Jarry, qui situe souvent ses oeuvres en Bretagne et montre une connaissance étonnante de la langue bretonne. Les écrivains bretons de langue française ont souvent des lieux de prédilection : Carnac pour Guillevic, la côte léonarde pour Corbière, la Brière pour Cadou. Leur littérature peut inspirer un régionalisme parfois daté (Le Goffic), ou qui résiste mieux à l'épreuve du temps (Le Braz, Jeanne Nabert). Elle véhicule une conscience identitaire neuve chez les jeunes auteurs du revival breton des années 60, qui s'expriment en français faute de pouvoir le faire dans la langue interdite de leurs parents (Le Men, Keineg). Certains lieux stimulent le talent d'artistes dont l'inspiration est née ailleurs : Nantes est, pour André Breton, un lieu enchanteur, source de rencontres insolites et d'expérience inédites. Le roman policier y trouve d'innombrables décors, tout comme la poésie. Des celtomanes au surréalisme en passant par le romantisme, la littérature bretonne de langue française a encore de beaux siècles devant elle.

11/2020

ActuaLitté

Récits de voyage

En descendant les fleuves. Carnets de l'Extrême-Orient russe [EDITION EN GROS CARACTERES

"Le voyage que nous avons effectué pendant l'été 2010 vers l'Extrême-Orient de la Russie répondait à un vieux désir que nous avions l'un et l'autre. Hormis l'attrait que nous éprouvions depuis longtemps pour cette région du monde, à chacun de nous avaient été vantées la sauvagerie et la beauté des paysages autour de l'immense fleuve Lena, qu'il était possible de descendre depuis la ville de Iakoutsk jusqu'à son embouchure dans l'océan Glacial Arctique, bien au nord du cercle polaire. Ce livre est la relation de ce périple. Il débute par l'arrivée à Iakoutsk, la plus grande ville au monde bâtie sur permafrost, et dont les immeubles reposent sur pilotis. Puis la descente du fleuve Lena, qu'aucun pont ne traverse, et dont le lit s'étend parfois sur des dizaines de kilomètres. Les haltes dans des villages abandonnés du monde. Les lectures sur le pont au soleil de minuit. Le débarquement dans l'incroyable ville de Tiksi, sépulcrale, sinistrée, post-soviétique, sur les bords de l'océan Glacial Arctique - Tiksi, interdite aux étrangers jusqu'à la fin de l'URSS. Nos premiers pas dans la toundra. Le retour sur Iakoutsk dans un coucou bringuebalant. Le départ vers Khabarovsk, bien plus au sud, sur le fleuve Amour, juste en face de la Chine. Une journée à Birobidjan, première république juive créée par Staline en 1929, où le yiddish est une des deux langues officielles. Et enfin Vladivostok, au bord du Pacifique, à deux pas de la Corée du Nord, de la Chine et du Japon, Vladivostok-la-grise, dont le nom fait rêver, mais dont l'urbanisme chaotique et l'omniprésence des véhicules à moteur masque parfois la beauté. Que ce soit par la rudesse de leur approche ou par la réalité brute dont ils témoignaient, ces lieux, tout sauf touristiques, ont été un moteur d'écriture puissant. Très vite il nous est apparu essentiel de ne pas composer un livre à deux voix, mais uniquement à deux mains : les textes ont été composés soit par l'un, soit par l'autre, soit par les deux, avec dans ce cas insertion de passages de l'un au milieu du texte de l'autre. Par ailleurs, la voix narrative est toujours la même : un "je" qui recoupe parfois la réalité d'un de nous, parfois celle des deux - un "je" muni de quatre jambes, quatre yeux et quatre oreilles, une chambre d'écho démultipliée". Christian Garcin et Eric Faye Biographie de l'auteur Eric Faye est l'auteur, chez Stock, de romans et de récits de voyage, dont Mes trains de nuit (2005), L'homme sans empreintes (2008), Nagasaki (2010, Grand prix du Roman de l'Académie française) et, chez José Corti, du recueil de récits Je suis le gardien du phare, prix des Deux-Magots en 1998. Christian Garcin est l'auteur de nombreux ouvrages (romans, nouvelles, essais, carnets de voyage...), parmi lesquels Le vol du pigeon voyageur (Gallimard, 2000), La piste mongole (Verdier, 2009) et Des femmes disparaissent (Verdier, 2011).

04/2012

ActuaLitté

Sociologie

Cachez cet islamisme. Voile et laïcité à l'épreuve de la cancel culture

En juillet dernier, la Cour constitutionnelle rendait son arrêt concernant le droit, pour une Haute Ecole de l'enseignement supérieur, d'interdire les signes convictionnels. Un arrêt qui réaffirme l'existence en Belgique de deux interprétations du principe de neutralité : " inclusive " et " exclusive ". Cet arrêt qui n'avait rien de révolutionnaire a suscité des réactions en cascade : au parlement bruxellois, à la commune de Molenbeek, où une motion autorisant le port desdits signes au personnel de l'administration a été votée, déclenchant plusieurs démissions d'élus ; dans la presse, où un affrontement par le biais de cartes blanches (tribunes) sur le voile a été à l'origine de tentatives de faire taire son adversaire par tous les moyens : injures, calomnies, mais également procédures judiciaires, le tout abondamment relayé sur les réseaux sociaux. L'été 2020 fut chaud à Bruxelles, marqué par les restrictions rendues nécessaires par la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid 19. Pourtant ce que la presse a qualifié de coup de folie, ou même de débat nauséeux, n'y voyant qu'un dérapage de la " cancel culture " n'est peut-être pas à ranger parmi les épisodes orageux d'un été caniculaire. La laïcité tranquille à la belge ne semble pas résister aux assauts répétés des promoteurs d'une " neutralité " dite " inclusive ", qui pensent ainsi satisfaire la " diversité ", cette minorité musulmane de plus en plus convoitée, en particulier dans certaines communes de Bruxelles où elle est... majoritaire. On voit ainsi les progressistes d'hier s'allier à la frange la plus réactionnaire de l'islam politique pour faire triompher l'idée que le voile serait au mieux, un " fichu " dont nul autre que la femme elle-même ne pourrait juger de la symbolique, au pire un vecteur d'émancipation, une conquête féministe, voire l'emblème de la liberté ! Contact presse : Aurielle Marlier l 09 72 54 51 61 l presse@laboiteapandore. fr www. laboiteapandore. fr Rayons : société. Et si le débat bruxellois peut faire penser à celui qui a lieu en France, il a ses spécificités. Etouffé, il est à la fois plus sourd et plus violent. Bien qu'il débute avec la décision de la Cour constitutionnelle, ce livre n'est pas un énième livre sur les polémiques publiques autour du voile, mais un livre sur l'impossibilité de débattre de la signification et de la place de la laïcité dans la capitale de l'Europe. Pour un mandataire politique, attaché au progrès, à l'égalité des hommes et des femmes et à la laïcité, il est difficile de se déclarer contre le port du voile dans certaines fonctions sans être immédiatement taxé d'islamophobie, de racisme ou de connivence voire d'appartenance à l'extrême droite. On devient vite, à ce jeu, un " blanc " ou un " traitre à sa race ". Nous le verrons à travers des témoignages d'élus des principaux partis bruxellois qui prendront la parole sur ce sujet, certains pour la première fois. La conviction d'être dans le " camp du bien " autorise le recours aux procédés les plus contestables pour empêcher un débat de fond, comme nous le verrons avec l'affaire du " Balek Gate ", qui s'attaque à la liberté d'expression au nom de la liberté de la presse, ou défend le voile rigoriste au nom du féminisme. Outre qu'il donne à comprendre la bataille larvée, mais si cruciale qui se joue en Belgique autour de la laïcité, ce livre permet de mieux comprendre comment de nouvelles théories se proclamant de gauche ont réussi à devenir les porte-voix d'idéologies rétrogrades de l'identité, qui n'hésitent pas à pratiquer l'entrisme dans le tissu associatif et dans certains partis (l'entrisme islamiste étant fort de près d'un siècle de pratique, depuis sa naissance en 1928), et à rendre de plus en plus difficile le travail social et politique dans certains quartiers de Bruxelles.

06/2021

ActuaLitté

sociologie du genre

Douze femmes inspirantes qui éclairent notre chemin

Pierre Lunel rend hommage à dix femmes extraordinaires, dix héroines inspirantes, qui se battent pour la défense de la vie et contre la guerre, l'apartheid, l'injustice et tous les massacres : de la terre, des animaux, des montagnes et des océans. Le monde d'aujourd'hui est décourageant et il est compréhensible que beaucoup veuillent baisser les bras. Pourtant il en est qui relèvent le défi. Et de quelle manière ! Ces femmes remarquables que Pierre Lunel raconte ici sont hors normes et cependant proches de nous. Telles des mères ou des soeurs... Il en a rencontré un certain nombre durant sa vie et parmi elles, il en a finalement choisi dix. La plupart sont vivantes et continuent d'agir. Elles l'ont accueilli auprès d'elles pour lui livrer leur vie, leur action, leurs défis et leurs rêves. Toutes ont eu de grands rêves mais le plus beau est de les avoir réalisés. Toutes ont vécu leur rêve plutôt que rêver leur vie. Cela a passionné l'auteur de ressentir ce qui les différencie en apparence et ce qui les unit au plus profond. Elles lui ont fait vivre le courage, l'audace, la ténacité, l'humilité, la compassion et l'amour au féminin. Leur vie est une leçon pour nous tous, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, contre l'abandon, le découragement, la peur et l'amertume. Elles sont des maîtres de vie, sans emphase ni condescendance... presque en s'excusant d'en être un ! Ces dix femmes remarquables se battent contre la guerre, l'apartheid, l'injustice et tous les massacres : de la terre, des animaux, des montagnes et des océans. Elles chérissent les malades, les abandonnés en fin de vie, les baleines et les dauphins. Et tout ce qui vit sur les terres et dans les océans. Elles sont les vraies aventurières d'aujourd'hui... Elles se préoccupent du sacré et le défendent bec et ongles, mais toujours avec le sourire. Rien ni personne ne les ferait reculer car elles sont indomptables ! AMMA est l'un des maîtres spirituels les plus influents aujourdhui. Elle livre des clefs essentielles. BIBI RUSSELL, ancienne mannequin internationale, est une créatrice de mode bangladaise, source de développement culturel et économique local et d'émancipation des femmes. SOEUR EMMANUELLE symbole, dans l'opinion française, de la cause des déshérités. MARIE DE HENNEZEL, psychologue, psychothérapeute et écrivaine française. Elle est connue pour son engagement à l'amélioration des conditions de la fin de vie. MAUD FONTENOY est une immense navigatrice et une farouche amoureuse des mers. Elle est devenue une formidable éducatrice à la nature auprès des enfants des écoles de France. ANITA CONTI fut la première femme océanographe française. ALEXANDRA DAVID NEEL fut la première femme européenne à se rendre dans la cité interdite de Lhassa, au Tibet. CHRISTINE JANIN conquiert le pôle nord et les plus hauts sommets de la terre et infuse son énergie et sa résilience aux enfants et aux femmes malades. LAMYA ESSEMLALI, la " femme pirate ", est à la tête de l'antenne française de Sea Shepherd. MARION CHAYGNEAUD-DUPUY, disciple d'Alexandra David Neel, alpiniste, connue dans le monde pour avoir été à l'origine de l'initiative Clean Everest. D'où leur vient cette force ? En quoi avons-nous tous en nous les dispositions cachées et secrètes pour en faire autant ? C'est ce que Pierre Lunel a essayé de comprendre et de transmettre dans ce livre passionnant. MAUD FONTENOY : " Je suis très touchée par cet hommage qui éclaire mon combat pour la sauvegarde des océans dont nous dépendons tous au nom de la survie de l'humanité " CHRISTINE JANIN : " Ce témoignage m'a emportée ! La vie m'a naturellement guidée des plus hauts sommets de la terre à ceux du coeur... Pierre Lunel le raconte avec force, sensibilité et poèsie. Il trouve les mots pour dire l'indicible et raconter avec justesse ce qui m'a conduite sur mon chemin pas à pas... " Marion Chaygneaud Dupuy : " Quelle sensibilité... Quelle passion. Votre écriture m'a émue ! " Auteur installé dans la Haute Garonne (31780)

04/2024

ActuaLitté

Philosophie du droit

L'Egalité, un courage politique. Dans le monde libre, la Liberté découle de l'Egalité

Cet essai innove un concept de l'Egalitariat. L'analyse et le textes sont puissants, documentés. Par son concept novateur d'"Egalitariat", générateur de progrès sociétal, Marianne Brück touche un point au-delà des clivages sociétaux en démocraties. Cet essai est politique, juridique, pratique, et constitue un outil précieux de réflexion encourageante du " vivre ensemble libres ". Cet essai est à la portée de toutes et tous, dont les politiques et les juristes. Grâce à l'égalité des droits, nos sociétés peuvent surmonter, dans un respect mutuel, les défis de cohabitation cultuelles et culturelles au sujet des signes religieux prosélytes, comme le "voile" islamique mais pas seulement. Nos sociétés démocratiques libérales sont menacées : extrémismes, populisme, islamisme, et déception, face à une société démocratique complexe au regard des valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité entre tous. Il existe des clés pour contribuer à réenchanter l'humanité. L'égalité des droits en est une. Elle implique un courage politique constructif qui rehausse l'Etat de droit, condition de la démocratie, et la liberté, qui en est une autre condition. La laïcité est incluse dans la liberté, ce que démontre l'auteure. L'ouvrage apporte une vision de liberté et de progrès. Il constitue une pierre apportée à l'édifice d'une société équitable, juste et harmonieuse, dans le respect du droit des pays démocratiques et des valeurs des droits humains : ni un matriarcat, ni un patriarcat. Sont fondamentales les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, entre toutes et tous. Les abus et les débordements de libertés telles qu'exercées, perçues ou subies, peuvent se résoudre. Des outils existent. Des élus politiques promettent la Liberté, comme " Graal " du bonheur. Mais leur crédibilité s'est amenuisée. Il existe des clés pour réenchanter notre humanité et en tous cas pour y contribuer. L'égalité des droits en est une. La laïcité également. Un avenir meilleur postule justice et pragmatisme réaliste. L'auteure propose un projet qui implique un vrai courage politique, et qui constitue un évident progrès sociétal : l'Egalitariat ! De celui-ci découle la Liberté. Il s'agit d'une garantie de vie sociétale harmonieuse, en cette époque qui en manque, et qui voit naître des clivages issus d'inégalités que d'aucuns feignent de ne pas apercevoir. Nous arrivons aux limites du " il est interdit, d'interdire ". Nous ne comprenons pas et nous n'osons plus. Pourquoi ? Améliorer la vie de l'humanité passe par plus de justice égalitaire. Marianne Brück développe un égalitarisme d'un point de vue féministe équilibré, car, comme disait le musulman Bacha Khan, " Si vous souhaitez connaître le degré de civilisation d'une culture, porter attention à la manière dont elle traite les femmes ". Selon l'auteure, l'égalité des droits effective est capable de nous conduire à cette Liberté promise, pour toute l'humanité, y compris donc pour les femmes, c'est évident. Pour elle, c'est essentiel. L'égalité des droits, si elle est inscrite dans les textes fondamentaux des démocraties comme la France ou la Belgique, est loin d'être traduite dans la réalité sociétale au quotidien. Le sujet paraît avoir été déjà traité, mais jamais il ne le fut de cette manière méthodique et claire, à la fois à destination d'un grand public éclairé et de juristes constructifs ou de politiques avisés, sous une lumière destinée à éviter le pire : la privation accrue de certaines libertés, et le renversement des valeurs pour lesquelles nos ancêtre se sont battus et sont morts. " La marche pour l'égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu'à se poursuivre, au 21e siècle, pour que qu'on s'y mette tous et toutes " (Thomas Picketty). Marianne Brück démontre son approche. Elle touche un point sensible et capital de la vie heureuse en société, au-delà des clivages. Cet ouvrage est sociétal, politique, juridique, et surtout, il constitue un outil précieux de réflexion encourageante du " vivre ensemble libres " à la portée de toutes et tous. Grâce à l'égalité des droits, nos sociétés peuvent surmonter, dans un respect mutuel, les défis de cohabitation cultuelles et culturelles qui se posent. Entre autres vertus, l'égalité des droits, exempte de parti pris, permet d'éviter l'écueil des extrémismes et du rejet de l'autre. Ce concept accueille l'autre, dans sa différence, avec des garde-fous, contre des exigences qui s'avèrent liberticides. La laïcité et la neutralité de l'Etat, semblent en peine de contenir, grâce à ses digues indispensables, un individualisme forcené ou des traditions " religieuses " discriminantes pour ne pas dire sexistes. L'égalité des droits peut permettre de renforcer cette liberté de culte que soutient la laïcité grâce à sa liberté de croire ou de ne pas croire, d'adhérer ou pas à une religion, d'en changer, et de soutenir une cohabitation pacifiques des religions et de la non-religion, entre elles. Elle constitue un outil juridique et pratique pour arbitrer, au plus juste, face aux discriminations, aux exclusions et aux questions éthiques ? Le concept d'égalitariat, décrit par l'auteure invite à l' accueil de l'autre, dans sa différence, avec les gardes -fou, contre des exigences liberticides. Marianne Brück plaide donc la cause d'une société égalitaire, libre et respectueuse du droit comme clé d'une harmonie entre toutes et tous, de tous horizons. Partageant sa vie entre France et Belgique, Marianne Brück est titulaire d'un master en droit de l'université de Liège et diplômée de la Haute Ecole de Commerce de Paris (HEC). Passionnée d'art, elle a développé commercialement la carrière d'artistes et de créateurs, au niveau international, a été correspondante presse pour un magazine russe, pour enfin embrasser le service public, avec une haute idée de l'intérêt général. Elle travaille depuis plusieurs années sur les concepts juridiques, philosophiques et sociétaux, de Liberté, d'Egalité et de Fraternité. Cet ouvrage offre un nouvel horizon de paix et de justice au sens large.

02/2024

ActuaLitté

Beaux arts

Gloire et misère de l'image après Jésus-Christ

La prolifération des images a pris, au cours du XXe siècle, des proportions extravagantes. Pour le dire comme Günther Anders : " Auparavant, il y avait des images dans le monde, aujourd'hui il y a "le monde en images", plus exactement le monde comme image, comme mur d'images qui capte sans cesse le regard, l'occupe sans interruption et recouvre sans interruption le monde. " D'une part, ce règne des images et son corollaire, le désintérêt à l'égard du monde tel qu'il nous est donné, est aux antipodes de l'enseignement biblique, depuis le Pentateuque et les Prophètes jusqu'aux Evangiles et aux épîtres de Paul. Le christianisme a certes promu l'image, mais pas n'importe quelles images : les conciles ont condamné " les peintures qui charment la vue et corrompent l'esprit, et allument les flammes des désirs impurs ", et s'ils ont recommandé les images, c'est en tant que celles-ci s'accordent à la prédication évangélique et servent à confirmer l'Incarnation, réelle et non fictive, du verbe de Dieu dans la personne du Christ. Autant dire que le déluge d'images qui s'abat aujourd'hui sur le monde n'a rien de chrétien. D'autre part cependant, pareil déluge n'aurait pu advenir sans le statut accordé par le christianisme à l'image, sans l'enjeu dont il l'a lestée. Conjoncture étrange, dont seule une enquête généalogique est à même de dégager les traits, de révéler les tenants et les aboutissants. Le propos de cet ouvrage est, en mettant au jour certains fils enterrés, de comprendre comment a pu s'effectuer le passage entre l'image chrétienne et le raz-de-marée imagier contemporain. Une enquête historique, philosophique, théologique est donc nécessaire. Les hommes qui au VIIIe siècle, en Orient, se sont durement affrontés sur la question des images, n'étaient pas des insensés, mais des personnes plus au fait que nous de la puissance des images et des enjeux qui leur sont attachés. Voilà pourquoi les arguments échangés lors de cette querelle, ainsi que la théologie de l'image qui s'est dégagée alors, et précisée par la suite, réclament de nous attention et réflexion. Ils la réclament d'autant plus que, parmi les parmi les erreurs commises à l'égard des images qui nous viennent du passé, la plus courante consiste à les recevoir comme oeuvres d'art. Or, comme l'a souligné Hans Belting, l'" ère de l'art " ouverte par la modernité a été précédée par une longue " ère de l'image ", dont nous avons peine à nous faire une idée juste, dès lors que " l'histoire de l'art a tout qualifié d'art sans autre forme de procès, afin d'en revendiquer le titre de propriété, nivelant ainsi les différences ". A l'époque médiévale, il n'y avait pas d'oeuvres d'art à caractère religieux, il y avait des oeuvres sacrées réalisées avec art. Non seulement la pensée théologique se révèle indispensable pour appréhender correctement des oeuvres qui n'étaient pas proposées à l'admiration des esthètes, mais à la contemplation des fidèles ; elle s'avère également nécessaire pour comprendre de quelle manière la transition entre l'ère de l'image et l'ère de l'art a pu s'effectuer. Le XVe siècle constitue à cet égard, en Occident, une période charnière, à laquelle nous accordons une attention particulière. Durant les premiers siècles du christianisme, l'apologétique se devait d'insister sur la divinité du Christ. Vint ensuite un temps où il n'y eut plus tant à convaincre les fidèles de la divinité du Christ, ni à la proclamer contre ceux qui la niaient, qu'à rappeler son humanité, qu'il s'était vraiment fait homme. Ce souci nourrit un mouvement vers le naturalisme : plus le Christ, son entourage et le cadre dans lequel il apparaissait étaient présentés de manière naturaliste, plus l'Incarnation de Dieu en ce monde-ci révélait son caractère " surmerveilleux ". De ce point de vue, la valeur religieuse d'une peinture se trouva, sinon indexée, du moins liée à l'art dont le peintre avait fait preuve dans le rendu des personnages, des objets et de la nature. Le passage de l'ère de l'image à l'ère de l'art ne s'est pas opéré par rupture, ni par évolution progressive, mais par la production d'oeuvres à double entente, qui pouvaient tout à la fois être reçues comme images sacrées et comme oeuvres d'art. L'histoire des liens entre sacré et image ne s'achève pas avec l'émancipation de l'art vis-à-vis des thèmes et prescriptions religieux. Car quand bien même la modernité serait " sortie de la religion ", sortie ne signifie pas indépendance - pas plus que celui qui rejette sa famille pour aller vivre sa vie aux antipodes n'en a fini avec l'influence de ses parents, dont témoigne son éloignement même. S'imaginer définitivement quitte de la religion, ce n'est pas en être effectivement quitte, c'est plutôt s'interdire d'en mesurer l'héritage et se condamner à une forme de somnambulisme. Quoi qu'on en ait, le rapport à l'image demeure hanté par le sacré. A travers elle, une Présence se cherche. Cela vaut aussi bien pour les images photographiques ou cinématographiques, dans leur multiplication insensée : au fur et à mesure qu'elles se multiplient, la présence qu'elles tentent de capter s'évapore, et plus cette présence s'évapore, plus il faut multiplier les images pour essayer d'en capter malgré tout une bribe, en un emballement frénétique. En regard de la photographie, une autre quête de la présence dans l'image, différente et concurrente, s'est poursuivie au sein de l'art moderne - qui a mené à la peinture non figurative. Les deux mouvements - l'inflation photographique, l'abstraction - se répondent : plus le nombre des images photographiques et cinématographiques devient démentiel, au point de saturer le regard, plus la peinture est conduite, pour donner matière à voir, à prendre le contrepied. Dans ce livre, nous nous efforçons de suivre un fil. Le qui, partant de la façon dont les images ont été reçues et se sont épanouies au sein du christianisme, conduit au moment où la célébration du mystère de l'Incarnation a servi d'incubateur à l'ère de l'art, qui elle-même aboutit, après quelques siècles, à leur prolifération sans mesure, ou à l'abandon de la figuration. Le chemin n'est pas une marche aléatoire, il n'est pas non plus une ligne droite. Les modes d'intelligibilité varient mais, ce qu'à épouser les plis du terrain le propos perd en unité, il espère le gagner en vérité.

09/2020

ActuaLitté

Romans historiques

Les aventures de Jack Aubrey Tome 5

Dernier volume de la saga maritime de Patrick O'Brian, que le film Master and Commander avec Russel Crowe fit connaître à un large public. Comprend les titres : Le Commodore, Le Blocus de la Sibérie, Les Cent jours, Pavillon amiral et le début d'un titre inédit, le vingt-et-unième, Le Voyage inachevé de Jack Aubrey. Préface de Dominique Le Brun, écrivain de Marine. DERNIER VOLUME DE LA SAGA JACK AUBREY : Jack Aubrey et Stephen Maturin sillonnent l'Atlantique et la Méditerranée à bord de la bonne vieille frégate la Surprise et d'une fine goélette, le Ringle. Dans le cadre du blocus continental, de la fin de l'Empire et de la lutte contre l'esclavagisme, nos héros affrontent les courants et la houle qui sévissent à la pointe de la Bretagne, apprécient le charme des escales à Funchal et Gibraltar, subissent tour à tour les touffeurs du golfe de Guinée et les rigueurs de la Patagonie. Quand ils se sont rencontrés, dans Maître à bord, Jack Aubrey était un jeune officier de la Royal Navy et Stephen Maturin un scientifique sans le sou. Le premier aspire maintenant à hisser son pavillon d'amiral, et le second est devenu un discret mais puissant personnage du gouvernement britannique... Fin des aventures de Jack Aubrey, qui ont marqué des millions de lecteurs de par le monde et avec lesquelles Patrick O'Brian a inscrit pour toujours son nom dans la légende des mers. Le Commodore Pour Jack, nommé commodore, les retrouvailles familiales sont l'occasion de manifestations de joie, mais il en va tout autrement pour Stephen : sa petite fille semble avoir sombré dans l'autisme et son épouse, incapable de faire face à cette épreuve, a abandonné le domicile conjugal. Mais le rugissement de la houle - ou des canons ! - n'est jamais très loin... Aubrey et Maturin, de nouveau envoyés en mission, retrouvent le pont d'un navire, leur véritable univers. Si le golfe de Guinée, avec ses marais fétides, est leur objectif assigné, il ne s'agit que d'une ruse. En réalité, leur destination n'est autre que l'Irlande toute proche. L'Irlande catholique, durement opprimée par l'occupant anglais et agitée de ferments de révolte dont Napoléon, l'ogre corse, rêve de profiter en mettant sur pied une invasion... Le Blocus de la Sibérie Jack, devenu " seigneur du manoir " après le décès de son père, doit défendre âprement ses terres contre la convoitise des voisins qui, s'ils n'ont pas ses glorieux états de service, ont su se doter de solides appuis politiques et d'amitiés en haut lieu. Le retour à la mer compensera-t-il ces tracas ? L'hiver est rude, le blocus de Brest par la Navy difficile à tenir, l'amiral de la flotte considérant en outre Jack comme un dangereux rival. Pour couronner le tout, Sophie Aubrey découvre les preuves d'une infidélité commise jadis par son époux et y réagit avec violence. Cette période délicate est encore assombrie par la hantise de Jack, qui craint fort que la paix qui s'annonce ne mette fin à son ascension et lui interdise à tout jamais d'atteindre le grade tant convoité d'amiral d'active. Heureusement, Stephen Maturin garde dans sa manche un atout qui peut changer la donne. Les Cent jours Branle-bas de combat ! Napoléon s'est échappé de l'île d'Elbe ! La Royal Navy rassemble ses forces, et le moral de Jack Aubrey remonte en flèche. Nommé commodore, avec une escadre sous ses ordres, Jack multiplie les actions, coule, brûle ou détruit les navires que l'on construit pour Napoléon sur les rives de l'Adriatique, et s'efforce d'empêcher l'intervention d'une force de mercenaires musulmans qui doivent entraver les mouvements des armées alliées, unies pour écraser définitivement l'ogre corse. Il est aidé par Stephen Maturin, qui applique à sa mission secrète toute l'acuité de son esprit, en dépit du profond chagrin où l'a plongé la mort de son épouse. Pavillon amiral Après sa défaite à Waterloo, Napoléon rend définitivement les armes et prend la route de l'exil. La guerre de l'Angleterre contre la France s'achève. Pour un homme d'action comme Jack Aubrey, cette situation est plus angoissante que réjouissante, car la paix revenue risque fort de sonner le glas de son ambition de toujours : envoyer son pavillon bleu d'amiral au mât d'artimon. Pis-aller : il va enfin pouvoir mener à bien la mission préparée par Stephen Maturin et si longtemps retardée par les événements en Europe : se rendre au Chili pour soutenir le nouvel Etat, récemment séparé de l'ex-suzerain espagnol, et y former sa jeune marine. La Surprise fait donc voile à travers l'Atlantique... et c'est alors que les ennuis commencent : collision en pleine mer, désertions en série, rien ne semble devoir être épargné à Aubrey, qui voit la perspective du pavillon amiral s'éloigner à l'horizon. Le destin s'acharnerait-il sur " Jack la Chance " ? Le Voyage inachevé de Jack Aubrey Trois chapitres inédits en français du dernier volume des aventures de Jack Aubrey auquel travaillait Patrick O'Brian avant de mourir en 2000. UN CLASSIQUE DE LA LITTERATURE MARITIME : Découvrez la nouvelle édition des Aventures de Jack Aubrey. Ces romans historiques vous plongeront dans un univers maritime à l'époque des guerres napoléoniennes. Maître à bord est le premier tome de la saga maritime de Patrick O'Brian, que le film Master and Commander avec Russell Crowe fit connaître à un large public. Ce volume comprend les romans suivants : Le Commodore, Le Blocus de la Sibérie, Les Cent jours, Pavillon amiral et le début d'un titre inédit, le vingt-et-unième, Le Voyage inachevé de Jack Aubrey. Ce livre d'aventure a été préfacé par l'écrivain Dominique Le Brun. Plongez dans un roman historique passionnant et dépaysant. Les Aventures de Jack Aubrey est un livre d'aventure de Patrick O'Brian présenté et préfacé par Dominique Le Brun. PATRICK O'BRIAN, UN ECRIVAIN MARQUE PAR LA MER : Né en 1914 en Irlande, Patrick O'Brian est mort le 2 janvier 2000. Après avoir écrit de nombreux poèmes, nouvelles et romans et traduit en français de grands auteurs (Simone de Beauvoir, Joseph Kessel, Louis Aragon ...), il inaugure en 1969, avec Maître à bord, une remarquable saga maritime qui fait référence. Ce livre d'aventure est préfacé par Dominique Le Brun, écrivain et journaliste, passionné de navigation et de voyages. Il est membre des écrivains de Marine et invité permanent de l'Académie de Marine.

04/2024

ActuaLitté

Autres philosophes

Une pensée en exil. La philosophie de Rachel Bespaloff

Ceux qui l'ont rencontrée (Léon Chestov, Benjamin Fondane, Jean Wahl, Gabriel Marcel, Gaston Fessard, Jean-Paul Sartre...) l'ont considérée comme une femme d'une intelligence extraordinaire et d'une pénétration exceptionnelle ; pourtant, Rachel Bespaloff (1895-1949) est une philosophe encore presque inconnue. La rareté des textes qu'elle a publiés de son vivant, son existence trop précocement interrompue, la difficulté qu'il y a à la ranger dans une école particulière de pensée, n'ont pas contribué à sa notoriété. Ce n'est que récemment, et de façon confidentielle, qu'on a assisté au phénomène discret de la redécouverte - ou de la découverte pure et simple - d'une personnalité qui compte au nombre des plus représentatives de la culture européenne de l'entre-deux guerres. Rachel Bespaloff naît le 14 mai 1895 à Nova Zagora, en Bulgarie, et meurt le 6 avril 1949 à Mount Holyoke, une petite ville du Massachussets. Enfant d'une famille cultivée d'origine juive de l'Ukraine (le père, Daniel Pasmanik, était un membre éminent des cercles sionistes, et sa mère, Deborah Perlmutter, avait un doctorat en philosophie), elle vie ses deux premières années d'enfance à Kiev, puis passe son adolescence à Genève, où elle obtient un diplôme de piano et montre un talent hors du commun, au point qu'en 1919 on lui offre une chaire prestigieuse d'enseignement de la musique et de l'eurythmique à l'Opéra de Paris. En 1925, elle décide d'abandonner une carrière musicale qui semblait très prometteuse pour se consacrer entièrement à une sorte de " réveil philosophique " provoqué par la rencontre de la pensée existentialiste du philosophe ukrainien Léon Chestov. Dès lors, Rachel Bespaloff devient l'interlocutrice et la confidente privilégiée de nombreux penseurs d'orientation libérale, comme Benjamin Fondane, Daniel Halévy, Gabriel Marcel, Jacques Schiffrin, Boris de Schloezer ou Jean Wahl, qui louent chez elle des qualités de penseur raffiné et subtil. En 1930, la philosophe ukrainienne doit quitter Paris pour déménager à la Villa Madonna à Saint-Raphaël, où elle commencera bientôt à se sentir coupée de la ferveur intellectuelle de Paris et à souffrir de la solitude. Elle écrit pendant cette période une étude aussi lumineuse que serrée sur Etre et Temps, qui est l'une des premières discussions philosophiques - sinon la première - du livre de Heidegger publiée en français. Suivent d'autres essais sur Marcel, Malraux, Green, Kierkegaard, Nietzsche, Chestov, qui seront repris plus tard dans le volume Cheminements et Carrefours, publié en 1938. Pour échapper aux lois raciales, Rachel Bespaloff doit émigrer en juillet 1942 avec son mari, sa fille et sa mère, d'abord à New York, puis à Mount Holyoke, où elle travaille comme chargée de cours de Littérature française. Elle achève la même année la rédaction de ses Notes sur l'Iliade qui aboutiront à son second et dernier livre, intitulé précisément De l'Iiliade : des réflexions pénétrantes sur les raisons fondamentales de la guerre et sur l'ambivalence des objectifs et des valeurs qui caractérisent les héros homériques (la même année exactement, Simone Weil, relisant le poème d'Homère, écrira elle aussi L'Iliade, poème de la force ; une coïncidence d'intérêts et de recherches unit de façon aussi extraordinaire que remarquable les deux philosophes). Peu avant sa rencontre programmée et volontaire avec la mort, Bespaloff écrit quelques articles sur Van Gogh, Camus, ainsi qu'un essai développé, mais malheureusement inachevé, sur Montaigne, qu'elle intitule L'instant et la liberté. Même si elle connaît en apparence une période de grande créativité et de succès indéniable, auprès notamment de collègues et d'étudiantes qui ont pour elle la plus grande estime, elle vit ses années de séjour aux Etats-Unis comme un exil devenu progressivement insupportable. L'inconfort, la solitude l'emportent : sans laisser de trace ni autoriser d'explication " rationnelle ", elle décide brusquement de mettre fin à ses jours en ouvrant le gaz de sa cuisine. Elle a 54 ans. A la lumière des principaux événements qui ont marqué la biographie de Bespaloff, l'élément le plus significatif à prendre en compte pour étudier l'oeuvre est sans aucun doute l'exil : c'est lui qui résume le mieux en une réalité qui est aussi un rapport à l'existence l'expérience que Bespaloff a connue. Celle-ci doit en effet faire l'épreuve à maintes reprises de la condition d'exilé. Mais il y a plus important encore que les données objectives, qui montrent un exode incessant : la perception subjective de son état par la philosophe. C'est bien comme la sienne propre, c'est-à-dire plus profondément encore ne l'imposent des circonstances dramatiques, qu'elle vit la condition de l'exilé, de l'apatride, du réfugié, de celui qui est sans cesse, quoi qu'il fasse, en voyage, toujours en quête d'une terre qui lui reste interdite, lointaine et inaccessible. On trouve ici, dans toute son évidence, une correspondance impressionnante entre les trois ordres de réalité que sont les principaux épisodes de sa vie, l'histoire et le destin du peuple juif dont elle revendique l'appartenance, et les modalités spécifiques de sa recherche. Loin de toute adhésion à l'existentialisme, dont elle critique sévèrement, au contraire, la tendance à cristalliser en des stéréotypes doctrinaux l'indispensable référence à l'existence, mais aussi sans réduction possible à toute autre position philosophique, la dimension qui reflète le mieux la personnalité théorique originale de Bespaloff est celle de l'exode, de la recherche inlassable d'un point d'ancrage, qui n'est jamais définitivement atteint. La particularité de sa réflexion tient en effet au dialogue serré qu'elle mène avec les " sommets " de la pensée contemporaine, et à ses réticences à se reconnaître inconditionnellement dans une orientation spéculative déterminée. Son débat, direct et indirect, avec des penseurs comme Wahl, Marcel, Heidegger, Weil, Montaigne, Augustin, Chestov, Kierkegaard, Nietzsche - pour ne citer que les plus importants - dessine un itinéraire intellectuel qui prend la forme programmatique d'une confrontation acharnée et presque éperdue. Le seul " point fixe " auquel elle parvient dans sa " pérégrination " philosophique incessante, c'est celui de la " pensée tragique " que font percevoir les vers de l'Iliade : avec les textes bibliques, ils représentent pour elle le point le plus élevé de l'expression poétique. La voix des Tragiques, celle des prophètes qui s'élèvent de la Bible, dans l'analyse qu'elles font des faits et des causes qui mettent brutalement l'homme en face de l'événement de la guerre et de l'origine du mal, l'enjoignent d'adopter une attitude de profonde humilité devant le réel et l'existence, puisqu'il est totalement impossible de supprimer les aspects conflictuels qui caractérisent le monde. Une attitude de grande compréhension et de communion difficile (entre espoir et désespoir) avec la réalité sensible, qu'il faut comprendre et accepter dans son ambivalence constitutive. Reste donc décisif, si l'on sait l'écouter, l'avertissement qui se renouvelle à chaque fois qu'on s'abandonne à la lecture d'Homère et des Prophètes : c'est une réalité profonde et tragique qui sous-tend la vie humaine, dans ses contradictions, ses luttes, ses principes de destruction sans solution possible. Seule la musique, d'après Bespaloff (et là aussi, c'est bien une " pensée-biographie " qu'on voit à l'oeuvre), permet de retrouver les moments de vérité profonde et de n'y pas succomber ; c'est à travers elle qu'elle cherche des affinités et des relations entre les différents penseurs. La musique représente l'une des modalités principales, sinon exclusives, de relation avec la transcendance. C'est spécifiquement dans le désaccord harmonique, dont le rythme musical est l'expression, que Bespaloff identifie le témoignage d'une transcendance à la fois nécessaire et paradoxalement inatteignable. Dans le mouvement musical, se réalise avant tout un équilibre capable d'adoucir la fuite désespérante du temps dans une sorte d'unité extatique : l'instant parfait, ce présent authentique soustrait à la dispersion, et comme tenu dans la même main que le passé et le futur. La vérité ne peut donc être révélée que dans la dimension musicale de l'instant - à condition de préciser que celle-ci ne coïncide nullement avec un état d'âme idyllique : il lui faut au contraire, pour exister, reconnaître tragiquement l'échec existentiel auquel l'homme est condamné depuis toujours. Dans l'instant, l'homme transcende les émotions mêmes dont il est personnellement traversé pour s'élever à la question radicale et tragique du sens de l'existence. Le livre de Laura Sanò propose la première vision d'ensemble d'une grande protagoniste du débat philosophique au xxe siècle, et tâche précisément d'en faire percevoir la dimension. A l'auteur, écrit Remo Bodei dans sa préface, " on doit reconnaître le grand mérite d'avoir mené sa recherche en reliant organiquement deux plans distincts. D'un côté, l'analyse rigoureuse des textes auxquels Rachel Bespaloff a confié sa pensée, arrachée ainsi à l'oubli presque complet où était tombée depuis plus d'un demi-siècle sa "pensée nomade". De l'autre, la reconstruction très documentée du contexte historique dans lequel prend place la recherche de la philosophe ukrainienne. " L'intention de Laura Sanò a donc été de scruter les noyaux théoriques de la réflexion de Bespaloff, pour faire apparaître la remarquable singularité de son positionnement intellectuel, et pour mieux comprendre par ailleurs de quelle manière se rencontrent en lui les avancées les plus significatives de la recherche philosophique contemporaine. En ressort le portrait d'une personnalité philosophique d'une finesse et d'une vigueur exceptionnelles, attentive à toutes les nouveautés théoriques, et prête à chaque instant à tout remettre en discussion, à commencer par elle-même ; le portrait d'une femme raffinée et complexe, qui a su mettre au centre de sa vie une authentique recherche de la vérité, inconditionnellement.

05/2023