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Réalistes, contemporains

Les pauvres aventures de Jérémie Tome 2 : Le pays de la soif

Le pays de la soif, c'est le camping de la Roche du Bourg, où Jérémie, et ses copains Sandrine et Jean-Jacques Moselle passent leurs vacances. Et cette fois-ci, c'est sûr, ils vont faire un malheur ! Tandis que Jérémie poursuit de ses assiduités une jeune Allemande en se faisant passer pour un rebelle romantique, Jean-Jacques se lance en loup solitaire à la conquête de la mère de cette dernière... Un deuxième tome désopilant où Riad Sattouf fait montre d'un humour dévastateur, féroce et jubilatoire ! C'est l'été... Une chaleur caniculaire s'étend comme une couverture moite sur Paris, recouvrant d'une fine pellicule de sueur tout ce qui a encore le courage de se trémousser sous le soleil. Jérémie et Jean-Jacques ne font pas exception. Avachis à la terrasse d'un café, ils reluquent tout ce qui porte jupe et qui passe devant leurs yeux concupiscents, en attendant que la soeur de Jean-Jacques, Sandrine, les rejoigne enfin pour partir en vacances. C'est que par ce temps-là, on n'est bien que sur la plage, et nos trois amis prennent la route pour le camping de la Roche du Bourg, sur la côte d'Emeraude. Mis à part un chien écrasé et un accident de voiture avec un dealer qui roule en Mercedes Benz, le voyage se passe relativement bien. Les voici qui arrivent sur la terre promise : le camping, sa plage, ses nanas ! Et là, horreur, celui qui les accueille n'est autre que Jean-Charles Bélier, leur bête noire lorsqu'ils étaient au collège de Montempoivre (1990-1993). Une brute, un bourreau qui les a persécutés à grand renfort de "Meurthe et Moselle" et de "Chibouz, fils de bouse !! ". Vidage de cartable, vexation devant les filles, il ne leur avait rien épargné. Que vont-ils faire ? Se venger ? Non, il est beaucoup moins risqué de draguer les minettes. Et pour ça, Jérémie a un plan. Car ils n'ont plus le droit à l'erreur, surtout qu'à côté de leur tente vient de s'installer un couple d'Allemands avec leurs deux enfants, dont une jeune fille qui ne laisse pas Jérémie indifférent... Sorte de Grand Duduche frustré, serial looser universel, Jérémie rentre avec cet album dans la catégorie des grands anti-héros de la bande dessinée d'humour, et Riad Sattouf dans celle non moins illustre des grands observateurs des petites misères humaines. Féroce et drôle !

03/2004

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Littérature française

L'exercice du skieur

La Muche, Printemps 2022 : une autrice séjourne dans une petite station de ski familiale reconvertie en résidence pour artistes depuis que la neige s'est raréfiée sur les pistes. Convoquant les souvenirs d'une enfance dans les années 70 et 80, elle s'attelle à l'écriture d'un récit, " L'exercice du skieur" , sur les effets écocides de la société des loisirs dans laquelle elle a grandi. Des souvenirs, vestiges d'un passé, qu'elle considère, tels ces objets figés dans les boules à neige, comme les témoins du goût immodéré pour la consommation de cette génération-paillettes. Multipliant les anecdotes, elle souligne sur le mode humoristique que cette société des loisirs était promue jusque dans les manuels de français ou les exercices de physique et de mathématiques proposés à l'école et au collège. Des versions parodiques de ces énoncés mettent en lumière l'absurdité de cette fuite en avant : Soit un skieur bloqué à mi-pente dans la position du slalomeur. Vous calculerez le temps qu'il mettra à cesser d'être une icône des vacances d'hiver. A l'image de ce père de famille, dans un film suédois, qui reste figé alors qu'une avalanche se précipite sur le chalet d'altitude où lui et sa famille font une pause en terrasse, tout en déclarant : "Pas de panique ! Ils savent ce qu'ils font ! " La Muche, 2041 La seconde partie nous propulse 20 ans plus tard, dans la même station de ski sur le tournage de "La première trace" , une comédie dramatique qui se déroule en 1995 pendant les vacances de Pâques. La neige naturelle n'est plus qu'un lointain souvenir. Le scénario multipliant sur le papier les plans d'une montagne encore immaculée, le recours aux canons à neige s'avère indispensable pour reconstituer les paysages disparus. Rebecca, une des comédiennes qui a fortuitement mis la main sur le manuscrit abandonné 20 ans plus tôt dans une chambre de la station, se sent en porte-à-faux avec le déroulement du tournage. Elle ironise sur la médiocrité et la vanité du projet : Je crois que le réal voulait faire un mélange entre le cinéma suédois et Sautet, j'avais (déjà) un peu peur du résultat. A Au sein de l'équipe, les relations se tendent et l'effondrement soudain du massif montagneux fait prendre une nouvelle tournure à l'histoire. Dans ce roman écologique et dystopique, Sophie Coiffier met en perspective, avec une ironie mordante, cette insouciance qui a conduit au cataclysme climatique et à l'extinction du vivant dont nous prenons aujourd'hui la mesure.

01/2024

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Littérature étrangère

Acouphène

En 1981, pendant la première guerre du Liban, Pini, diminutif de Pinto, était soldat. A un carrefour, il s’est trouvé nez à nez avec un enfant qui pointait sur lui son rpg, il a tiré, l’enfant est mort. Mais nous n’en sommes pas sûrs. En chacun de nous est enterré un enfant mort. Celui que les adultes tuent en chacun de nous, par temps de paix ou de guerre. Accablé d’un sifflement dans les oreilles, Pini part à sa recherche, mais le souvenir est trompeur, erratique. Nous le suivons au Liban, en 1981, lors de l’opération Litani et des massacres de Sabra et Chatila. Jean Genet y était présent comme témoin visuel. Il était malade, amoureux d’un jeune Palestinien et logé à Beirut par Léïla Shahid. Comment pouvait-il prendre parti ? Que croyait-il savoir de la guerre ? Emmanuel Pinto est aussi metteur en scène, il admire Genet. Mais en quelque sorte, il écrit ce livre en dialogue avec Genet. Et sa démarche, toute en tâtonnements irrésolus, est à contre-courant de celle du film Valse avec Bachir, d’Ari Folman où de puzzle en puzzle, l’auteur recréait le souvenir et l’horreur de la guerre, et la réminiscence de la Shoah, et la grossièreté des soldats israéliens. Chez Pinto, tout est intérieur, délicat, et dans le brouillard. Dans le vacarme de la guerre, la mémoire se brouille, nous dit-il, et il démonte et met en scène ce brouillage. C’est en cela que ce livre est magistral et nous fait entendre une autre voix et une détresse qu’aucune recherche mémorielle ne peut apaiser. Le livre se déploie sur une deuxième partie et un deuxième registre, tout aussi fort que le premier : le mère de Pini, rendue folle par le départ de ses fils au front, s’enferme sur sa terrasse et écrit des lettres à ses fils. Elle les supplie de revenir à la maison sans héroïsme ni bravoure. A mesure qu’elle leur écrit, elle invente et s’approprie un hébreu flamboyant qu’elle ne possédait pas : elle est algérienne et ne sait que l’arabe et le français. Et Pinto bascule avec elle dans la douleur et la folie qui lui rendent la parole dans une langue étrangère. Superbe. Acouphène est un texte d’une écriture magnifique, variée, souple, tantôt lyrique, tantôt urgente, où l’argot côtoie une poésie héritée de la Bible, du Talmud ; le monologue intérieur y est porté à des sommets. C’est un livre brûlant qui fera débat, qui choquera et qui bouleversera, qui donnera à penser.

02/2012

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Beaux arts

Monet au Havre. Les années décisives

Cet ouvrage se propose de faire le point sur les années de jeunesse de Monet au Havre, de 1845, année de l'installation de la famille, à 1874, année de la première exposition impressionniste à Paris, et de la dernière grande série de marines exécutée dans le port. C'est durant ces trente ans décisifs que le jeune homme, né en 1840, effectue ses premiers pas artistiques. Il remplit ses carnets de dessins sur le motif, croque les notables havrais, s'essaie au paysage en compagnie d'Eugène Boudin, s'imprègne de la leçon des maîtres, partageant son temps, à partir de 1859, entre la ville de son enfance, ses voyages, et Paris où il approfondit sa formation artistique et rencontre les futurs impressionnistes. Monet croise aussi au Havre les photographes en quête de sujets pittoresques ou propres à défier une technique qui évolue très vite. Leurs photographies constituent un vivier de motifs qui émaillent l'oeuvre du peintre. Abondamment reproduites dans l'ouvrage, elles mènent le lecteur sur les sites choisis par l'artiste : des paysages sauvages de la pointe de la Hève à Sainte-Adresse, ce "bout du monde" prisé des Havrais, en passant par les régates de voiles animant la rade, pour finir au coeur du grand port industriel du Havre. Elles sont la clé, en outre, de certains chefs-d'oeuvre de Monet qui font l'objet d'analyses approfondies, tels La Terrasse à Sainte-Adresse de 1867 ou Impression, soleil levant et Le Port du Havre, effet de nuit de 1872. C'est également au Havre que Monet trouve les premiers soutiens à sa vocation, dans le milieu familial et auprès des collectionneurs locaux, notamment, les Gaudibert, qui lui achètent ses premiers tableaux, ainsi que, plus tardivement, les membres fondateurs du Cercle de l'Art moderne. Le jeune artiste séduit également par l'entremise de ses amis les peintres Boudin et Courbet qui seront également pourvoyeurs de nouveaux mécènes. Une équipe de chercheurs internationaux, réunis par Géraldine Lefebvre, fait le point sur ces années décisives. Documents inédits à l'appui, ils passent au crible le milieu familial, la vie havraise et son incidence sur Monet, les conditions de sa première formation artistique, les sites peints, les influences à l'oeuvre dans la peinture du jeune peintre, l'évolution de sa technique, les premiers mécènes. Une chronologie, des cartes, un arbre généalogique et des extraits de correspondance apportent une documentation essentielle, souvent inédite, à la compréhension du peintre et de son parcours.

10/2016

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Thèmes picturaux

Jardins. Explorer l'art de l'horticulture

Jardins : Explorer l'art de l'horticulture emmène le lecteur dans un voyage unique à travers les continents et les cultures pour découvrir comment artistes, jardiniers, paysagistes et illustrateurs se sont inspirés des jardins depuis plus de 4 ? 000 ans, de l'Egypte antique à nos jours. Ce tour d'horizon superbement illustré réunit plus de 300 images spectaculaires couvrant un large éventail de styles et de techniques, des peintures, installations, sculptures et plans en passant par des images de cinéma, des bijoux et des textiles. Cette sélection, réalisée par un comité international d'experts, dévoile la diversité et la beauté des jardins, du jardin d'Eden aux jardins suspendus de Babylone en passant par les jardins paysagers anglais, les jardins zen japonais et de simples potagers. Cet ouvrage de référence inclut des oeuvres célèbres ou plus confidentielles d'artistes et de créateurs tels que Pierre Bonnard, Annie Faivre, Fergus Garrett, Jean Jullien, Roberto Burle Marx, Claude Mollet, Gertrude Jekyll, David LaChapelle, Marianne North, Piet Oudolf, Faith Ringgold, Vita Sackville-West, Jonas Wood et bien d'autres. Assemblées par paires, indépendamment de toute chronologie et toute géographie, les images révèlent des contrastes et des similitudes étonnantes. Observez des plans originaux de jardins, ceux du potager de Versailles au xviie siècle ou de Thomas Dolliver Church pour El Novillero, en Californie. Découvrez la campagne du gouvernement britannique pour promouvoir l'agriculture pendant la Seconde Guerre mondiale, et comment des horticulteurs envisagent de cultiver des plantes sur Mars. Apprenez tout de l'histoire du jardin de Claude Monet à Giverny, du sanctuaire créatif d'Anne Spencer à Lynchburg, en Virginie, pendant la Renaissance de Harlem et du jardin communautaire du "Gangster Gardener" Ron Finley à Los Angeles. Les jardins, qu'ils soient représentés sur d'anciennes fresques romaines, illustrés dans des manuscrits enluminés, rendus sur le papier ou capturés numériquement grâce aux dernières technologies de pointe, sont depuis longtemps un sujet de prédilection pour les artistes et les créateurs du monde entier. Des jardinières et des massifs de fleurs soigneusement entretenus aux jardins ouvriers, des oasis sur les toits-terrasses aux grands parcs publics, les jardins sont partout et nous connectent avec la nature.

10/2023

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Antiquité

Sparte et Spartiates. Au-delà des hommes, des héros, des dieux

Une approche inédite. Devenir un homme à Sparte imposait une volonté hors du commun, force et honneur. Un roman historique fondé sur des éléments vrais. Au coeur de la cité antique guerrière légendaire de Sparte, trois jeunes hommes reçoivent la terrible agogè, l'éducation spartiate. Ils auront à devenir des hommes, des héros, des dieux, presque mythiques. Ce livre immerge dans les plaines de la Grèce du Ve siècle avant notre ère, au moment des guerres médiques et de ses légendaires batailles. On y côtoie des destins croisés qui plongent le lecteur au coeur de l'austère système de la puissante Sparte, de son quotidien et dans les récits fondateurs de la grande mythologie grecque. On y rencontre la force et la sagesse stratégique, et le courage, celui de suivre son destin ou de le briser. L'ouvrage ouvre la porte sur un monde où les enfants n'aspirent pas à devenir que des hommes mais des héros, capables de terrasser ennemis et démons. Mais ces derniers sont parfois plus proches que l'on croit, et sont surtout bien souvent ceux que l'on aurait jamais soupçonné... Lorsque s'annoncent batailles mortelles longs chemins douloureux, alors qu'il ne restera à ces jeunes hommes au coeur des flammes des grands combats ou des montagnes gelées, que leur enseignement et que les exploits des grands Héros mythiques, auront-ils la force d'accomplir leur destin, face aux ennemis et aux démons venant des tréfonds des enfers, mais parfois aussi de leur propre coeur ? A travers épreuves et combats, au gré des cicatrices qui marqueront leur coeur et leur corps, le chemin des spartiates va croiser celui d'adversaires puissants et sournois, de combats féroces et d'oracles rusés faisant miroiter des destins fabuleux. S'inspirant des exploits légendaires des grands héros de leur mythologie afin de défendre Sparte par déserts et plaines gelées, les trois combattants vont se heurter aux ennemis cruels et aux démons tapis dans l'ombre. Drames personnels et devoirs épiques se mêlent dans ce récit plus vrai que nature. Il peut trouver à s'appliquer de manière plus actualisée, pour qui lit entre les lignes. Un ouvrage grand public.

02/2024

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Architecture

La Cité des Arts de Montpellier

Conçue comme un village musical où l'on danse sur les toits, la Cité des Arts de Montpellier s'expose à la ville comme un nouveau pôle culturel ancré dans un écrin de verdure. Le bâtiment est situé en plein centre-ville, dans le quartier Boutonnet. L'ensemble bâti a vocation à définir un schéma de composition urbaine qui intègre des espaces publics spacieux dont un square et un programme complémentaire. Elle s'implante sur un site jusqu'à présent occupé par la Maternité Grasset, dont le pavillon d'entrée a été conservé dans le respect de son écriture architecturale. L'agence d'architecture Architecture-Studio, associée pour l'occasion à ses confrères montpelliérains MDR Architectes a assuré la maitrise d'oeuvre. Intégrée dans une végétation abondante déjà existante, la Cité des Arts est conçue comme un village musical aux volumes parsemés de patios, de terrasses et de jardins suspendus, reliés par des circulations largement ouvertes sur le square. Elle propose un nouveau rapport à l'enseignement. Le projet traite la relation du conservatoire à la ville selon des valeurs plus urbaines, en reliant ces deux environnements par des volumes fragmentés au milieu d'un écrin de verdure. Le bâtiment s'implante en retrait d'un vaste parvis regroupant les accès principaux et de l'auditorium de 400 places, promettant une séquence d'entrée progressive et aérée. L'édifice s'intègre harmonieusement avec les masses bâties environnantes, grâce à la cascade de ses volumes qui épousent les contours de la crèche et du square. Les jardins suspendus s'élancent en direction de la frondaison des arbres, surplombés par une ligne de ciel marquée par la silhouette "en écailles" des panneaux photovoltaïques. L'imbrication subtile des différents espaces mis en lumière par les apports filtrés des brise-soleils colorés en façade offre un univers poétique propice aux enseignements artistiques de ce lieu d'apprentissage et de pratiques culturelles en musique, danse et théâtre. Le pôle culturel offre à tous les usagers un cadre de vie et de travail agréable. Revitalisant le coeur du quartier Boutonnet, cette architecture contextuelle, innovante et contemporaine, est un gage indiscutable du rayonnement attendu de la Cité des Arts de Montpellier.

04/2024

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Policiers

Les partenaires

A trente et un ans, David Zinc est avocat chez Rogan Rothberg, un prestigieux cabinet de Chicago. Autant dire qu'il mène une existence lamentable : dix-huit heures quotidiennes de travail, un téléphone portable qui sonne jour et nuit et une vie sexuelle inexistante pour cause d'épuisement. Ce matin-là, il s'apprête à rejoindre son bureau quand il est terrassé par une crise d'angoisse. Il se réfugie au bistrot du coin. Après de nombreux bières et cocktails, il se retrouve sans trop savoir comment chez Finley & Figg, un cabinet juridique minable spécialisé dans les accidents et les divorces. Fasciné par ces " vraies personnes avec de vrais problèmes ", David, complètement soûl, convainc les deux associés, Oscar Finley et Wally Figg, de l'embaucher. Très vite, il se trouve embarqué dans le nouveau plan foireux de Figg pour devenir riche : intenter une action en justice contre le géant pharmaceutique Varrick, dont le nouvel anticholestérol Krayoxx est accusé - à tort ou à raison - de provoquer attaques cardiaques et infarctus. Wally veut réclamer à Varrick cent millions de dommages et intérêts. Tout ce que Finley & Figg ont à faire, c'est à mettre la main sur des individus qui ont été victimes d'attaques cardiaques alors qu'ils étaient sous traitement au Krayoxx, les convaincre de devenir leurs clients, intenter un procès en masse et s'en tirer avec la gloire et l'argent. Au grand ébahissement de David, que ses études à Harvard et son passage chez Rogan Rothberg n'ont pas préparé aux coups tordus, Figg manie l'intimidation, la subornation, la corruption et le mensonge pour attirer le plus de plaignants possible. La mort par infarctus d'un sénateur traité au Krayoxx donne un sérieux coup de pouce à Finley & Figg : l'administration des affaires sanitaires retire le médicament du marché et les actions de Varrick chutent. Varrick est aux abois. Finley et Figg ne doutent plus du succès de leur entreprise. Mais Varrick, tout en prétendant privilégier la compensation financière, se prépare dans l'ombre à aller devant la justice. Et c'est la très jolie et très teigneuse Nadine Karros, renommée dans tout Chicago et associée de l'ancienne boîte de David, qui va défendre le géant pharmaceutique. La nouvelle fait l'effet d'une bombe chez Finley & Figg : Oscar et Wally doivent préparer un retentissant procès public avec, comme le résume Oscar, " un cas qu'aucun avocat ayant un minimum de bon sens ne défendrait, pas d'expert, pas de preuves, et des plaignants cinglés ou drogués ". Enfin le grand jour arrive ! Oscar, victime d'une crise cardiaque, déclare forfait. Wally, terrifié, disparaît pour se soûler, et David se retrouve seul face à Martine Karros et à sa bande de barracudas du barreau. Les jeux sont faits, et les dés ne sont pas pipés...

04/2012

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Encyclopédies de poche

Blaise Cendrars. L'or d'un poète

«Tout enfant, très souvent, je brûlais dans mon berceau: je prenais feu comme une allumette et il ne restait de moi qu’un petit tas de cendres noires toutes entortillées.» Toute sa vie, celui qui naquit Frédéric Sauser, en Suisse, en 1887, brûlera une énergie inépuisable, pour créer l’une des grandes oeuvres de la littérature du XXe siècle. Enfant fermé, difficile, Freddy Sauser suit ses parents à Naples avant de rentrer en Suisse, où l’école buissonnière et sa passion pour la lecture, de Jules Verne à Tolstoï, de Nerval à erasme font de lui un fort mauvais élève. A seize ans, il quitte sa famille et part pour Moscou. A Saint-Pétersbourg en 1905, il est secrétaire d’un joaillier et se mêle aux milieux révolutionnaires. C’est là que le futur poète commence à écrire. Ce sont des années de formation, marquées par son premier amour, Hélène, qui périra par le feu. A Berne, en 1908, il reprend des études et rencontre Féla Poznanska, l’étudiante polonaise qui deviendra sa femme et la mère de ses trois enfants. Dans la misère, sous les toits, à Paris, à Bruxelles, puis à New York, il travaille à la recherche de son écriture, vivifiée en profondeur par le monde moderne. Il écrit Pâques à New York et invente son nom nouveau: Blaise Cendrars. A Paris en 1912, il rencontre les artistes dont la quête s’apparente à la sienne, poètes comme Apollinaire puis Reverdy ou Soupault, peintres comme Chagall, Léger ou Robert et Sonia Delaunay. Coup de tonnerre dans le ciel de la poésie, il écrit et publie, avec les couleurs de Sonia Delaunay, dans une forme nouvelle et inégalée depuis, le «premier livre simultané»: la Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France (1913). Eclate la Première Guerre mondiale: engagé volontaire, Cendrars perd sa main droite. Dans l’effervescence du Paris de l’après-guerre, Cendrars est écrivain et poète, critique d’art, éditeur audacieux, assistant metteur en scène avec Abel Gance, réalisateur à Rome, ou encore librettiste de ballets. En 1924, il part pour le Brésil, qui deviendra une de ses sources d’inspiration. Le poète se fait prosateur et de 1925 à 1930 publie ses grands romans: L’Or, Moravagine, Le Plan de l’Aiguille, Dan Yack. Il fait ensuite l’expérience du grand reportage, puis publie trois livres de nouvelles. En juin 1940, désespéré par l’occupation allemande, il s’exile à Aix-en-Provence. Après trois années de silence et de vie contemplative, il reprend la plume, écrit L’Homme foudroyé, La Main coupée, Bourlinguer, Le Lotissement du ciel. Terrassé par une attaque d’hémiplégie en 1958, le poète à la main coupée tente encore d’écrire avec sa «main amie» paralysée. Il meurt le 21 janvier 1961.

01/2011

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Romance sexy

L'inconnu de Noël et moi ! Tome 2 : Sensual wedding !

Un coup de foudre à Montréal, un mariage dans la foulée et un contrat avec trois règles ! Première règle : au travail, on fait semblant de se détester et d'être libres Deuxième règle : on s'envoie en l'air dans des lieux insolites, en utilisant notre jeu Troisième règle : à la maison, on s'aime et on se surprend. Et ce contrat démarre à Paris, pour une durée indéterminée, sans aucun retour en arrière possible. L'ennui ? Ils ne connaissent pas ! La routine ? Sûrement pas ! Des complications ? Pour quoi faire ? Extrait : Notre jeu commence. Le top départ : notre nuit de noces. J'ai tellement hâte de la retrouver que mon intimité, en continuelle souffrance pendant toute cette journée en raison de la proximité du corps chaud d'Ely à mes côtés, est sur le point d'exploser. A partir de maintenant, je peux user du corps de ma femme autant que je le désire, et elle du mien, insatiables que nous sommes. - Bonsoir, bureau des objets trouvés, j'écoute ? réponds-je, un brin d'amusement dans ma voix. Je l'entends soupirer avant de me répondre d'une voix aguicheuse qui me fait mourir d'envie. - Vous tombez bien, monsieur, je cherche un barbu, yeux gris hypnotiques, un mètre quatre-vingts, très musclé et bien outillé si vous voyez ce que je veux dire. - Hum, je vois très bien, je vais voir si j'ai ça en stock et je vous reprends tout de suite ! - Ah, un détail ! Je veux la livraison express, car j'en ai absolument besoin dans cinq minutes chrono, glousse-t-elle. - Vous payez cash ? poursuis-je en passant un doigt sur le rebord de mon verre, tandis qu'en pensée, je la dévore déjà. - Oh, mon mari ne m'a pas laissé de liquidités, l'enfoiré, paiement en nature, ça vous irait ? - ça marche, je passe votre commande en priorité. Je raccroche prestement avec un large sourire et termine mon verre, avant de la rejoindre dans la suite que j'ai réservée. Lorsque j'entre dans notre chambre, mes yeux sont absorbés par l'ambiance tamisée, et mes oreilles tendues vers la musique sensuelle qui se joue, lorsque je l'aperçois debout, dos contre le mur vitré qui donne sur la terrasse extérieure. Sa robe de mariée épousant son corps à la perfection encore sur elle. Personne ne peux nous voir de l'extérieur, pourtant, cette idée de risquer d'être aperçus m'excite davantage. - Vous allez me devoir des pénalités, j'ai attendu une minute de trop, me réprimande-t-elle. Je détache ma cravate et la fais valser sur le sol, puis déboutonne ma chemise sans la retirer, tout en m'approchant d'elle.

07/2021

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Beaux arts

Libye antique. Un rêve de marbre

La Libye antique réunit deux régions qu'éloignent les rives désolées de la Grande Syrte et qu'opposent le climat, la géographie et l'histoire : la Cyrénaïque, à l'est, au relief tourmenté, îlot fertile parmi les espaces désertiques ; la Tripolitaine, à l'ouest, plate et sablonneuse, souvent aride. La première, colonie de Théra (Santorin), reste en contact étroit avec la Crète et la Grèce, tandis que la seconde se développe à partir des comptoirs commerciaux de Carthage. L'unification politique, due à Rome, l'unité spirituelle, réalisée par le christianisme puis par l'islam, ne supprimeront jamais cette dualité, encore perceptible aujourd'hui. Un égal rayonnement, toutefois, les unit, au long des treize siècles séparant la colonisation grecque (640 av. J.-C.) de la conquête arabe (642-698 apr. J.-C). En dépit des séismes, des invasions et des conquêtes, des guerres intestines et des insurrections sanglantes, telle celle des juifs, réprimée par Trajan au 11e siècle, les foyers restent immuables, sur une étroite et lumineuse bande côtière, livrant aux regards et au rêve des vues incomparables : terrasse de Cyrène, vouée à Apollon ; Sabratha la punique, romaine et byzantine ; théâtre maritime d'Apollonia, ou celui, emphatique, de Leptis, aux marbres polychromes tranchant sur le bleu de la mer ; douceur mélancolique des églises d'El Latrum (Érythron) et d'Apollonia... L'opulence est la marque de cette Afrique qui donnera à Rome l'un de ses plus grands souverains, Septime Sévère. La fécondité des terres en Cyrénaïque, fertrlés en fruits comme en céréales, propices à l'élevage des chevaux (les attelages d'Archésilas, victorieux à Delphes, furent chantés par Pindare) ; la culture du silphion, plante médicinale. négociée à prix d'or ; mais aussi le commerce en Méditerranée et le contrôle des routes caravanières par Cyrène et Leptis en rendent suffisamment compte. Cette munificence autorise, dès l'époque grecque classique, l'essor d'un urbanisme impressionnant qui ne cessera de s'amplifier lors des vastes pro-grammes d'expansion et de restauration menés à bien sous Ptolémée, Auguste, Hadrien ou Septime. La floraison des mosaïques, romaines à la villa Silin, chrétiennes et imprégnées de thèmes païens dans l'église de Gasr et Libia, exprime pareille richesse. Mais la sublime beauté de la statuaire grecque, hellénistique et romaine, dont les photographies de Gilles Mermet font jaillir lumière et relief, sont le point culminant du livre, animant d'un mouvement cyclique, sur fond noir, " la beauté qui déplace les lignes ". Sans visage pourtant, ou d'un geste le dévoilant à peine, les bustes funéraires de la nécropole de Cyrène, uniques dans la statuaire antique, inclassables et sans date, rappellent que l'exubérance vitale se fond aux ombres de la mort.

11/2010

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Poésie

Habiter bouche bée

Une fenêtre ouvre ce livre et en accompagne le cours, tout au long des cinq variations qui le composent ; ou le mettent à jour. Fenêtre d'une salle de classe ouverte sur la cour de récréation, d'où parviennent les voix du dehors, les cris, les hautes branches des arbres dans l'ouverture. Entre engourdissement et brusques échos monte ici le sentiment de présence au monde, au langage des autres et à la sensation "d'être en multitude" reprise au poète américain George Oppen. Fenêtre-cadre, qui ouvre sur les lieux de partage des jeux et des souvenirs, des images et des oiseaux, des mouvements de l'eucalyptus dans le jardin. Cette idée d'habiter par le langage et la sonorité, d'habiter aussi bien le temps que les esapces porte cet Habiter bouche bée, qui en étudie la desquamation dans la mémoire à travers les écorces détachées des arbres. Fenêtre numérique d'une image en fond d'écran qui, à force de réactiver le présent par l'observation de ses détails - le jour, le jardin, la terrasse, la chaise, le pin - se fait aussi fond d'écran d'une vie. Le regard dérive de point en point, réinvente un mouvement à partir d'une image immobile, en recrée la fluidité temporelle par la fluidité du langage. L'homme est pour Yann Miralles une "interface" , "incrustée d'images de paroles" , c'est-à-dire un support sensible aux stimulations du monde dont l'auteur oeuvre à rendre sa profusion de voix familières, d'odeurs de vacances, de châteaux de sable sur la plage et de nuits d'été. Geste d'une épopée intime que chacun traverse de façon réversible et une façon d'habiter "indéfiniment" les instants. Livre porteur de "tas de trajets possibles" , qui porte la nécessité d'être présent à sa propre vie, par "association, surimpression, palimpseste" , mouvements chers à l'auteur qui laisse dans ses livres toujours une place au surgissement du réel. Réel comme barrage d'abord, barrage d'hommes et de femmes aux ronds-points, et cette fenêtre de voiture que l'on hésite à fermer au passage. Sorti de la fluidité des images intimes on achoppe sur le réel, la dimension collective du monde, l'histoire qui nous traverse, à laquelle on appartient et dans laquelle on doit malgré tout avancer bouche bée, le corps devenant en fin de course plus qu'une interface, un "carrefour" . Yann Miralles s'essaie ici à une parole glissée dans le flot du monde, qui essaie de "parler avec tout ça" : les images, les souvenirs, les mots, les arbres, les cris, le coeur, et tout ce qui reste hors champ, la vie même, "la vie qu'on ne voit pas et qui donne des yeux" .

03/2023

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Science-fiction

Ysara

En 2042, Ysara, dernier espoir de la planète Getta, atterrit sur la Terre au milieu d'un conflit. Face à la liberté et aux fragilités humaine, saura-t-elle trouver les moyens de préserver l'équilibre du monde terrien et gettan ? Ysara est originaire de Getta, planète distante de 12 millions d'années lumières de la galaxie solaire. Elle n'est encore qu'une enfant lorsqu'elle apprend que la survie de sa planète est liée à celle de la Terre. L'avenir de ces deux mondes, aussi bien biologique que spirituel, est en jeu. Le temps presse. D une maturité hors-norme, Ysara accepte de quitter Getta pour venir sur Terre. Elle est l unique espoir des siens. Le voyage intergalactique, malheureusement, ne se passe pas comme prévu...Une terrible épreuve l'attend... Le destin met sur sa route un vieil homme, Hassouam, son mystérieux protecteur, expert en physique quantique. Il la recueille, il l aide à se relever puis à affronter le monde tel qu il est sur Terre en 2042 ; une planète entièrement soumise à une nouvelle écosphère. Ensemble, Ils vivront des rencontres et des expériences incroyables qui changeront profondément Ysara en la confrontant à elle-même, à la mort, à l abandon et au dépassement de soi. Alors que la tâche semble impossible pour elle seule, Ysara trouvera des aides inattendues sur son chemin. Jusqu où devra-t-elle aller pour réaliser que l enjeu se situe dans le c ur de chaque être vivant et comprendre qu une seule personne, en fait, en détient la clé ? Extrait : « Je suis un peu chancelante et me demande combien de temps nous avons ainsi dormi. Je vais en direction du cadran temporel pour avoir une réponse. L'an 2042 ! Système solaire ! Ce n'est pas possible ! Nous avons dormi deux ans et nous sommes déjà dans la galaxie de la planète Terre ! Je m'appuie contre la paroi, assommée par le choc de cette nouvelle. J arrive sur Terre, atterrée, abandonnée, terrassée par le chagrin. Ne rien ressentir pour ne plus souffrir, ne rien vivre pour pouvoir survivre... Contre toute attente, deux bras me saisissent alors et me soulèvent. Quelqu'un me porte. Je sens le roulis maladroit des mains et des pieds avançant vers une destination qui m'est inconnue. »

06/2012

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Autres encyclopédies (6 à 10 a

Le riz

Le riz est partout ! Aliment phare de nos repas sous sa forme première, le riz entre aussi dans la composition de nombreux autres produits comestibles ou non : vinaigres, nouilles ou laits fabriqués avec du riz, pâte fermentée (miso), galettes (senbei), produits cosmétiques vantés pour leur efficacité (crème, masques pour le visage...), produits de la vie courante (comme la colle des écoliers japonais, fabriquée grâce à l'amidon que le riz contient). Un documentaire illustré pour tout savoir sur le riz Pour tout connaître de cet aliment aux milliers de variétés, de sa mise en culture en rizière à son arrivée dans notre assiette en versions salées ou sucrées grâce à des recettes venues de tous les pays où il est produit : paella en Espagne, risotto en Italie, poulet biryani en Inde, riz au lait en France, sushi et moshi au Japon... Un livre à la fois informatif, technique et gourmand, qui fera voyager aussi les petits lecteurs : des rizières asiatiques en terrasses aux rizières africaines flottantes, en passant par celles à perte de vue en Camargue ou aux Etats-Unis. Un titre généreux en informations concrètes sur la culture du riz, et en anecdotes pratiques sur sa cuisson (pilaf, créole, à l'asiatique...) et sa consommation. Un des aliments les plus cultivés et les plus consommés au monde 2e céréale la plus cultivée, cette plante à grains est l'élément principal de tous les repas pour la moitié des humains ! Le riz pousse en Asie, mais aussi en Afrique (en particulier à Madagascar), en Amérique du Nord, en Europe... Il en existe des milliers de variétés, classées en deux grands groupes : les riz longs et les riz ronds. Bons pour la santé, tous les riz (en particulier le riz complet) sont plébiscités par les nutritionnistes et autres experts de santé ! Chouette ! Et pour ceux qui ne le sauraient pas, dans le riz... rien ne se perd. Les balles, les enveloppes qui entourent les grains, sont récupérées quand le riz est récolté et données à manger aux cochons et aux poules. Les tiges séchées nourrissent les vaches et les buffles, et servent aussi à fabriquer de beaux objets tressés (cordes, sandales, chapeaux...). Même les grains abîmés ont leur utilité en devenant de la farine ! Ingénieux, non ? Bravo, le riz !

03/2023

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Cuisine autres régions

Domaines Paul Mas. Le luxe rural en Languedoc

Propriétaire de quinze domaines sur 850 hectares de vignes du Rhône aux Pyrénées et des Cévennes à la Méditerranée, Jean-Claude Mas est l'ambassadeur du Languedoc et le promoteur d'un certain art de vivre : le "luxe rural" . "En Languedoc, on peut grandir de ce que l'on fait, pas de ce que l'on a" , revendique Jean-Claude Mas. Elevé près de Pézenas, l'homme est à l'image d'une Occitanie qui se réinvente au jour le jour, fier de travailler ses terroirs avec l'ouverture d'esprit du Nouveau Monde. Depuis 2000 et la création des Domaines Paul Mas, il s'est imposé comme le promoteur d'un luxe de la terre, qui est tout le contraire du luxe du superflu. A parcourir ses propriétés réparties sur les appellations Limoux, Terrasses du Larzac, Pézenas, Pays d'Oc, Grés de Montpellier, Corbières, Minervois, Roussillon, Costières de Nîmes, c'est tous sens en éveil, l'esprit connecté aux éléments qu'il cultive la vigne et élabore ses vins, inspiré par la nature et son instinct. "Chez nous, l'innovation et la tradition se conjuguent pour nourrir une philosophie que nous définissons comme le "luxe rural" : nous voulons créer des grands vins abordables et ainsi stimuler de vraies émotions, uniquement à partir des sens. N'est-ce pas cela, le luxe d'aujourd'hui ? " A travers ce livre, Jean-Claude Mas partage les passions qui l'animent au quotidien : les paysages à fort caractère, de Carcassonne à Sète et de Perpignan à Nîmes ; des vins évidents, subtils ou complexes, issus de quarante-cinq cépages différents ; les plaisirs du goût au restaurant Côté Mas, établi avec une maison d'hôte à la cave de Montagnac, son fief ; l'amour des chevaux installés tout près dans un corral, pour la promenade et le labour ; le besoin des produits simples du potager, du verger, des ruches, de la mer, des causses et des prés, qu'il cuisine lui-même ; la science des belles mécaniques à réparer et à faire vrombir ; le sens des matières nobles, de l'art et de l'artisanat... Tout un monde en somme, et une conception du vin qui a fait ses preuves puisque les Domaines Paul Mas ont été désignés producteur de l'année 2020 selon Bettane et Desseauve, producteur européen 2020 pour le magazine Wine Enthusiast ; meilleur producteur français 2021, et pour la troisième année consécutive, pour Mundus Vini.

12/2021

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Religion

Le père Lhande, pionnier du Christ dans la banlieue et à la radio

Les préfaces sont généralement reconnues d'inutilité publique. Plus le livre est attirant, plus le lecteur bondit vers le texte, par-dessus la préface, sans plus consulter celle-ci qu'on ne demande l'avis d'un factionnaire à la porte d'un musée. Cet encombrant obstacle retarde notre plaisir ; c'est une mesure pour rien ; déjà Saint Jean-Baptiste, préfacier de la Rédemption, a prêché dans le désert. Désert assez habité, d'après les découvertes récentes ; mais la parole du précurseur n'a sans doute atteint qu'une élite. Je n'ai ni la prétention ni l'espoir d'atteindre ici le grand public, ni l'élite. Mais pour ma satisfaction personnelle, je voudrais rendre à votre livre le témoignage qu'il mérite. Comme on ravive la flamme, vous avez voulu raviver le souvenir d'un apôtre. Le Père Lhande était digne de cet hommage, pour plusieurs raisons ; j'en soulignerai deux. D'abord il a vraiment ouvert une voie nouvelle, en inaugurant les causeries religieuses à la radio ; il a travaillé ardemment pour les âmes les plus délaissées et pour les missions lointaines, et il a consacré à ces tâches un talent d'orateur et d'écrivain universellement reconnu. Mais il a eu un autre mérite, beaucoup moins éclatant devant les hommes, beaucoup plus admirable aux yeux du Seigneur : En plein essor, en pleiN succès, il a été brusquement terrassé, et la maladie le laissa végéter vingt-cinq ans dans l'ombre et l'humilité. Sa première tâche était belle : consacrer à Dieu les dons reçus de Lui, donner un sens nouveau et précis, grâce au micro, à ces paroles d'un psaume : "Leur voix se répand par toute la terre et leurs paroles retentissent jusqu'aux confins du monde". Mais il était plus difficile et plus beau d'accepter le sacrifice, l'impuissance et l'enfoncement dans l'oubli. Vous avez voulu donner un écho à cette voix qui s'est tue voici déjà bien des années. Vous avez voulu éclairer un passé lointain : la jeunesse du Père Lhande date du siècle dernier. Avec la persévérance acharnée de l'historien, vous avez réuni les témoignages les plus directs et les plus sûrs. Votre labeur a été récompensé ; vous avez fait la lumière sur les origines, l'enfance, la vocation sacerdotale de votre héros ; sur son appel à la vie religieuse, vous publiez un texte décisif et d'un intérêt psychologique évident. Vous avez su montrer l'originalité, disons la hardiesse, de son apostolat radiophonique, l'importance de ses enquêtes sur la banlieue, comme de ses voyages lointains. Et ce travail long et délicat, vous l'avez mené, je le sais, avec une objectivité parfaite, uniquement désireuse de vous conformer à la vérité telle que vous la découvriez peu à peu. Vous avez édifié un monument harmonieux et solide. Alphonse de Parvillez

03/1964

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Décoration

Tricia guild: in my view

Tricia Guild, qui est l'une des plus grands designers d'intérieur du monde, croit passionnément que la façon dont nous choisissons de vivre a une incidence importante sur notre bien-être. Les maisons dans lesquelles nous vivons, les choses avec lesquelles nous nous entourons et les choix quotidiens que nous faisons peuvent affecter profondément notre vision et notre positivité. Il n'est donc pas surprenant que Tricia mette en pratique ce qu'elle prêche : il lui est impossible de séparer son travail de designer des autres aspects de sa vie et elle pense que nous devrions rechercher une inspiration créatrice dans chaque expérience, en particulier pour apprécier les choses qui apportent du plaisir à nos vies. Pour Tricia, l'Italie est une passion particulièrement vivace et elle y a une maison depuis de nombreuses années. Lorsque Tricia et sa famille ont commencé la recherche d'une nouvelle propriété, elle a trouvé l'occasion idéale de créer une maison spéciale - une interprétation contemporaine de la langue vernaculaire locale - qui représente son genre de modernité. In my View nous emmène dans une visite guidée de la magnifique propriété ombrienne, depuis les marches de l'entrée et les pièces/espaces de la maison principale jusqu'aux espaces de restauration en plein air, studios, chambres d'hôtes, jardin potager et pool-house. L'architecte Stephen Marshall et le designer de jardins Arne Maynard expliquent leur collaboration avec Tricia en décrivant, entre autres, le choix des matériaux pour la maison et la plantation sur les terrasses autour des pelouses ondulantes du jardin nichées au milieu d'oliviers verdoyants. Tricia présente également sa nouvelle maison londonienne : une maison de ville victorienne, où, avec la même équipe de Stephen et Arne, elle s'est lancée dans la création d'une retraite urbaine comprenant trois zones distinctes pouvant accueillir la vie, les repas et le repos. Tout au long du livre, Tricia partage les moodboards qui l'ont aidée à réaliser les maisons de ses rêves en Italie et à Londres. Pour Tricia, les moodboards sont essentiels dans les premières étapes de tout projet car ils aident à établir la langue, le rythme et le style de chaque espace. Le processus de sélection et de mise en forme soigné est au coeur de la recherche de son propre style. In my View révèle les choix personnels qui ont façonné le mode de vie de Tricia et inciteront le lecteur à développer son propre style et à créer ainsi son propre point de vue.

09/2019

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Rugby

Anthologie du XV de France

Tout sur le XV de France (histoire, rayonnement, grands joueurs, capitaines, sélectionneurs, femmes, etc.) un an avant la Coupe du monde en France. Préface d'Antoine Dupont. Le XV de France, l'équipe de France de rugby, est une institution plus que centenaire. Depuis son premier match international en 1906 face aux All Blacks, il s'est construit une histoire immense parsemée de tournées épiques, de dix Grand Chelems dans le Tournoi et de trois finales de Coupe du monde (1987, 1999 et 2011). Mais le XV de France, ça n'est pas que des résultats ou une rivalité historique et entretenue avec les Anglais. C'est aussi un style, le french flair, et une philosophie alimentée par de grands penseurs du jeu (Villepreux, Fouroux, Galthié...) Voici donc pour faire le tour du XV de France, cette encyclopédie illustrée par les images centenaires de L'Equipe qui présente à la fois toute l'histoire, les stats et tous les joueurs internationaux mais aussi l'esprit et la philosophie de l'équipe de France, moins d'un an avant la Coupe du monde de rugby 2023 organisée en France. Sommaire Ils ont fait le XV de France (Domenech, Albaladejo, Vannier, Boniface, Spanghero, Maso, Dauga, Camberabero, Blanco, Sella, Clerc, Dupont...) Entretien : Vincent Clerc Naissance d'une équipe Entretien : Henri Garcia Le XV de France et le Tournoi (de 1910 à aujourd'hui) Entretien : Abdelatif Benazzi La troisième mi-temps(en tournée et lors le Tournoi) Entretien : Cédric Heymans Les grands Capitaines (Communeau, Jaureguy, Basquet, Prat, Mias, Crauste, Carrère, Fouroux, Rives, Saint-André, Ibanez, Pelous, Dusautoir...) Entretien : Raphaël Ibanez Le XV de France et la Coupe du monde (de 1985 et la rôle de Ferrasse jusqu'à aujourd'hui) Entretien : Marcel Martin Le XV de France, une main tendue (rôle de la France en Europe (FIRA) et dans le monde (Fidji, Argentine, USA, URSS, Afrique du Sud, etc.) Entretien : Jean-Louis Boujon Nos meilleurs ennemis (Nouvelle-Zélande, Angleterre, Argentine, Afrique du Sud) Entretien : Serge Blanco Son styles et ses penseurs (Crabos, Laffont, Barrière, Deleplace, Conquet, Barthez, Barrière, Villepreux), French Flair... Entretien : Pierre Villepreux Le XV de France et ses entraîneurs (de Prat à Galthié) Entretien : Pierre Berbizier Les matches mythiques(1955, 1958, 1961, 1964, 1968, 1973, 1977, 1979, 1981, 1984, 1986, 1987, 1993, 1994, 1995, 1999, 2007, 2009, 2011, 2021) Entretien : Olivier Magne + Liste des internationaux français Liste des matches par année (avec classements du Tournoi) Records (sélections, points, essais) Résultats des Coupes du monde (poules, phase finale, réalisateurs, marqueurs)

12/2022

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Littérature française

Joie

Rome, 2014, fin de l'été. Alors qu'il lisait sur sa terrasse ensoleillée, le coeur de Giangiacomo – dit Gigi – s'est arrêté. Une mort rapide, sans douleur, comme il l'avait toujours souhaitée, se souvient sa fille Elvira, appelée en urgence. Gigi venait de fêter ses soixante-dix ans. Quelques jours plus tard, sous une pile de relevés bancaires, la jeune femme tombe sur un manuscrit inachevé. Elle pense à la trame d'un film – Gigi était cinéaste –, mais, au coeur du texte, découvre une certaine Clara, une journaliste belge. Son intuition lui souffle qu'elle doit exister. Elvira comprend que le récit de Gigi correspond à sa partie d'un livre qu'ils avaient décidé d'écrire ensemble, pour se prouver leur amour. Clara y aurait répondu par sa propre version de l'histoire. S'absorbant dans les pages de Gigi, Elvira y retrouve la proximité qui la liait à lui, mais comprend aussi la matière infiniment précieuse dont était tissé son amour pour cette femme rencontrée quatre ans auparavant. Un amour de la maturité, vécu comme une nouvelle vie parallèle, qui n'enlèverait rien à leurs existences établies : Clara, elle aussi, est mariée, heureuse, mère de deux fils. Gigi écrit le bonheur des retrouvailles, dans sa maison de Sardaigne notamment, l'abandon des corps, les rires, les films des cinéastes qu'il admire, Antonioni et Rossellini, vus et revus ensemble. Clara et Gigi parlent beaucoup : elle veut tout savoir de sa vie passée, de ses années militantes, lui aime la faire rire, lui racontant d'invraisemblables anecdotes. L'histoire familiale de Gigi revient souvent dans leurs conversations, qui a marqué ses choix d'adulte. Surtout la mort de son père, tué en 1945 par des fascistes après des années de combat dans le rang des partisans. La politique est au coeur de son travail de cinéaste : sa rencontre avec Clara remonte à la sortie de son dernier film, sur Gramsci. Elle était venue à Rome pour l'interviewer. Clara écrira à son tour sa partie. Sans doute l'insistance d'Elvira, qui a retrouvé sa trace, a-telle été déterminante. Entre chagrin et révolte – Gigi n'était pas censé partir sans qu'ils aient pudiscuter ensemble de leur projet –, elle commence par imaginer ce qu'auraient été ces échanges. Des disputes de couple clandestin, l'un contestant la version de l'autre, dans un fatras d'émotions. Mais à quoi bon ? Avec qui partager un secret naguère si léger, comme s'il fallait dans la solitude expier les amours illicites ? Clara entame alors ce qu'elle appelle un diario di una mancanza, un journal d'absence – Clara s'exprime dans sa langue, en français, même si, avec Gigi, elle parlait l'italien, parfois l'anglais, dont les expressions émaillent le texte. Au fil des jours, c'est aussi à Elvira qu'elle va s'adresser. Avec pudeur, avec délicatesse, Clara évoque pour la jeune fille au seuil de sa vie sentimentale la plénitude de cet amour caché qui coexistait si bien avec sa vie au grand jour. Pure bliss, gioia, joie, avait coutume de répéter Gigi.

02/2017

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Littérature française

Correspondance avec le mur

- Oui, je n'ai pas écrit le livre de Jérusalem. C'est terrible de commencer une page, peut-être la première page d'un livre, en s'arrachant un aveu et c'est ce que j'ai décidé de faire, après m'avoir vue moi-même me fuir moi-même trop de fois. Je n'ai pas pu faire autrement Il y a un an quand j'arrêtai le livre d'Osnabrück j'étais juste en face du mur du Mont Moriah. J'étais devant le mur de la première page. J'ai peut-être senti, ai-je senti ?, que j'étais devant le mur, je n'en suis pas sûre. Déjà j'étais coupable ou j'allais l'être. Il n'y avait rien sur le mur blond, c'est moi qui ai eu la vision d'une tombe debout et qui ne me disait pas un mot. Il me semble que je me poussais moi-même à croire ce que je ne croyais pas, j'avais une âme d'âne. Une fois en Algérie ma mère n'a pas pu passer un pont, l'âne était prêt à mourir plutôt que de renoncer à son pont. Il y a une volonté plus grande que toutes nos volontés. Ce mur était aveuglant, je le lus, je contemplai son néant, c'était le portrait du futur. - J'ai constaté concernant le rôle de Jérusalem en réalité dans mon histoire, qu'il y a là dans l'air, circulant invisibles comme des radiations magnétiques, des volontés plus fortes que ma volonté de visiteuse. On y arrive trop tard, on vient après les dieux. En mai 2015, je sais que j'étais debout sur la très petite terrasse au faîte du Mont des Oliviers, avec à ma gauche un chameau debout tenu en laisse par un licol très serré, l'incarcéré du Mont des Oliviers, l'âme immobilisée pendant toutes les heures d'une journée, et toute la liberté concédée était logée dans les pattes que l'être avait le droit de soulever et de reposer sur le même carré de sol. Du haut du Mont des Oliviers sans oliviers, j'ai vu le monde, j'ai vu son Prisonnier, et j'ai maudit l'Humanité. Ca ne se voyait pas. Même sur la photo. J'ai enfermé mes larmes de pitié dans la page de garde du livre de Jérusalem. Dans la page voisine le tribunal siégeait. Tu pleures pour un chameau. - Elle pleure pour un chat. - Voilà quelqu'un qui pleure pour un mot. Le livre de Jérusalem avait déjà commencé, juste en face du mont Moriah. Moi, depuis le mont, je voyais Moïse regarder commencer la Terre Promise. Et devant lui il vit bouger avec une lenteur folle la vie d'un chameau enchaîné. - Dire qu'il y en a qui sont enterrés dieu-sait-quoi comme mon père, dit ma mère, Moïse comme mon père, à Baranovici, tout seul. Quel avenir ! C'est drôle l'homme, toute cette création, c'est vraiment incroyable ! dit ma mère - Baranovici, tu connais ? Un habitant, Michael Klein, juif mort pour l'Allemagne. Puis ma mère rit et se tait.

01/2017

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Littérature française

Grumeau & Hubris

Grumeau / Hubris (Alain Rivière & Post face François de Coninck, Roland Hélié, Jean-Yves Jouannais) Profil d'une oeuvre : "Ce coin est atroce... " . On dit souvent que la première phrase d'un roman est importante. Mais pas plus, en fait, que la dernière. "Ce coin est atroce... " . Ainsi débute "Grumeau" d'Alain Rivière. Une attaque à la hussarde avec un jugement définitif, lapidaire. Et puis après avoir déroulé quelques milliers de phrases, quelques centaines de pages, on tient normalement un roman. Oui, mais voilà, au vingt-et-unième folio du livre, tombe une ultime réplique : "D'accord Grumeau, ça, je vois très bien". Point final. On pourrait alors penser à certaines nouvelles énigmatiques de Carver, ou bien à l'évocation d'une atmosphère, d'une situation, dans la veine de Sam Shepard. On pourrait, mais tel n'est pas le cas de "Grumeau" . Il s'agit bel et bien d'une histoire sans fin, d'un roman inachevé, à l'instar des projets littéraires esquissés dans "Hubris" , inachevé comme cet autoportrait d'Alain Rivière figurant en couverture, où l'auteur investit le profil de l'ancêtre Atget photographié par Berenice Abbott. On y perçoit une sorte de fatigue, pas vraiment du découragement, peut-être une forme de désillusion, celle qui renvoie aux promesses non tenues, aux projets avortés... un ego ravalé. Et pourtant "un homme de profil est à moitié sauvé. " Peintre - écrivain - cinéaste - photographe, Alain Rivière revendique cette part de négativité, mais il s'en sert, comme dans un bras de fer, pour la renverser, laisser entrevoir une ouverture, une justification beaucoup plus positive que l'impossibilité du "Je préférerais ne pas / I would prefer not to" . "Les mots ne viennent pas facilement. " Il s'agit donc de forcer le destin, de travailler comme une âme damnée, ou un âne bâté (s'agissant des auteurs de la série Hubris), de revenir sur ses brouillons, ses esquisses... de ne pas lésiner sur les biffures, les ratures. Gommer, estomper, épurer, essayer de trouver le mot juste pour que le texte produise - au delà des métaphores - réellement des images. Il y a probablement une part d'orgueil, mais aussi de déraison ou de dérision, dans cette démarche ; une façon de ne pas se prendre au sérieux, sans céder sur le métier. Facétieux et rigoureux. Une part de lucidité également : "Je savais qu'on se trompe rarement quand on perçoit la fin d'une histoire. C'est même, souvent, qu'elle est déjà finie depuis longtemps. " Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, comme dans ses clichés, Alain Rivière est une sorte de Buster Keaton, de clown blanc, une ombre croisée depuis quelques années, dans un petit village de la Riviera française ; une présence discrète figurant à la terrasse d'un bar sur le quai du port - "happy smoker" et amateur de Ricard à la tombée du soir. C'est un "sorbelien1" , qui au fil de nos rencontre hivernales, s'est laissé convaincre de faire de ses ébauches polymorphes, un corpus, un livre à son image : déconcertant.

09/2018

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Littérature étrangère

Le silence d'après

Les passagers qui embarquent dans le train de 10 h 35 reliant Manchester à Londres ont tous une bonne raison d'espérer des lendemains meilleurs. Jeff se rend à un entretien d'embauche après des mois de chômage, Holly s'offre un peu de répit, Nick se rend à un mariage avec toute sa famille, Meg et sa compagne partent en randonnée, Caroline tente de se soustraire à sa vie compliquée, et Rhona espère rentrer le soir même pour retrouver sa fille. Huit solitudes se côtoient à bord de ce train. Et parmi elles, celle de Saheel, qui peine à trouver sa place dans une société dans laquelle il ne se reconnaît plus. Avec son sac bourré d'explosifs, Saheel n'attend plus rien de l'avenir, il attend le terminus. "Eprouvant et profondément humain. Un vrai coup de massue". Ian Rankin "Impitoyable et palpitant". Daily Telegraph Extrait : "Elle avait les larmes aux yeux. Elle n'aurait même pas dû être à bord de ce train. Si seulement elle n'avait pas raté le précédent ! Tout ceci lui semblait irréel. Elle avait du mal à croire qu'elle était vraiment là, à chuchoter au sujet de... Elle s'efforça de chasser cette pensée de son esprit. Trouillarde. Une bombe, donc. Une bombe, ou une grenade. Un moyen de blesser des gens, de tuer des gens. Comment en était-elle arrivée à cette conclusion simplement parce que ce passager transpirait dans un train étouffant et refusait d'engager la conversation ? Elle-même était en sueur, terrassée par une nouvelle bouffée de chaleur. Le moment idéal, bon Dieu. Elle sentit ses joues la brûler, ses bras et ses cuisses, tout. Elle devait être rouge comme une tomate. Le vertige persista, ainsi que cette peur, intense, qui se répandait dans chacun de ses membres à chaque battement de coeur. Puis elle le vit - l'étudiant - revenir. - Il est là, dit-elle, rongée par la culpabilité. Je vais, hum... Elle désigna son siège du doigt. Noman esquissa une grimace. Caroline pensa qu'elle devrait peut-être se déplacer, s'asseoir ailleurs. Ce serait la réaction la plus judicieuse, non ? Mais si l'étudiant s'en alarmait ? S'il paniquait et passait à l'acte plus vite que prévu ? Caroline n'avait éprouvé une telle frayeur qu'une fois en quaranteneuf ans d'existence. C'était différent de l'inquiétude qu'elle avait parfois éprouvée pour les enfants quand ils étaient malades ou blessés. Même lorsque Paddy, avait été commotionné après avoir été renversé par une voiture à l'âge de neuf ans, et que, des heures durant, on n'avait pas su s'il y avait une lésion cérébrale. Différent parce qu'il s'agissait de terreur, pas de peur".

06/2018

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Littérature étrangère

Les immortalistes

A quoi ressemblerait votre vie si vous connaissiez la date de votre mort ? New York, été 1969. Pour tromper l'ennui, les enfants Gold ne trouvent rien de mieux à faire que d'aller consulter une voyante capable de prédire avec exactitude la date de leur mort. Si Varya, Daniel, Klara et Simon veulent tous savoir de quoi demain sera fait, ils sont loin de se douter de ce qui les attend. Des années plus tard, hantés par la prophétie, ils vont faire des choix de vie radicalement opposés. Simon, le petit dernier censé reprendre l'entreprise de confection familiale, s'enfuit sur la côte ouest, en quête d'amour à San Francisco. Klara, la rêveuse, devient magicienne à Las Vegas, obsédée par l'idée de brouiller les pistes entre la réalité et l'imagination. Epris de justice, Daniel s'engage comme médecin dans l'armée après les attentats du 11 septembre. Quant à la studieuse Varya, elle se jette dans des travaux de recherche liés à la longévité, tentant désespérément de percer le secret de l'immortalité. Lorsque le premier d'entre eux trouve la mort à la date annoncée par la voyante, les trois autres craignent le pire. Doivent-ils prendre au sérieux cette prémonition ? N'est-ce la puissance de l'autosuggestion qui pousse les Gold à faire des choix qui les conduisent irrémédiablement vers leur mort ? Fresque de grande envergure, à l'ambition et à la profondeur remarquables, Les Immortalistes se situe entre le destin et le libre arbitre, le réel et l'illusion, l'ici-bas et l'au-delà. Une ode magnifique à ce qui nous échappe et à la force implacable des liens familiaux. "LE roman de l'année". Entertainment Weekly Extrait : "- Sans elle, je ne serais jamais venu à San Francisco. Je n'aurais pas rencontré Robert. Je n'aurais pas appris à danser. Je serais probablement encore à la maison, à attendre que ma vie commence. Il est en colère contre sa maladie. Il est en rage contre ce mal qui le ronge. Et jusque-là, il détestait aussi la femme de Hester Street. Comment, se demandait-il, avait-elle pu annoncer un destin aussi tragique à un enfant ? Mais maintenant, il la considère différemment, comme une mère ou une déesse, celle qui lui a montré la porte et lui a dit : "Vas-y !" Klara semble paralysée. Simon se remémore l'expression de son visage après leur emménagement à San Francisco, un mélange sinistre d'irritation et d'indulgence, et il s'était rendu compte pourquoi cela le perturbait. Elle lui rappelait la femme : elle l'observait, guettant le compte à rebours. A cet instant éclot en lui un sentiment qui ressemble à de l'amour. Il revoit Klara sur la terrasse du toit, la façon dont elle se tenait sur le rebord sans le regarder. "Donne-moi une seule bonne raison qui t'empêcherait de vivre ta vie". - Cela ne te surprend pas que ce soit dimanche, constate Simon. Tu sais depuis le début ? - Ta date, murmure Klara, tu avais dit que tu mourrais jeune. Je voulais t'offrir tout ce que tu désirais. Simon étreint la main de sa soeur. Sa paume est charnue, d'un rose sain. - Et tu as réussi, dit-il".

04/2018

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Ecrits sur l'art

La couleur réfléchie. Journal, essais, entretiens

Peindre, écrire, voir, sont autant de perspectives qui, chez Stéphane Bordarier, tissent une même relation émerveillée et sensuelle au monde. Dans le sillage des peintres italiens renaissants, dont il a longuement contemplé les oeuvres, en dessinant et en prenant des notes, il cherche à "? entremêler le sacré au quotidien ? ", ce qui suppose "? l'éclatante décision de la couleur ? ". Ce volume nous fait pénétrer dans son univers monochrome, "? jaune pâle grisé? ", de "? gris vert jaune ? ", de "? violet de mars ? ". Il rassemble son journal tenu entre 1991 et 1997, tramé de notes d'atelier, de révélations italiennes, de retranscriptions de la bande passante quotidienne, entre amis, en famille, en solitaire ? ; mais aussi ses essais et ses entretiens, qui sont l'occasion de rendre hommage aux artistes qu'il admire et côtoie, Joan Mitchell, Sam Francis, ou Simon Hantaï, comme de tenter de mettre des mots sur le non-savoir qui pour lui enveloppe le fait de peindre ? : "? La peinture est un mystère. Il n'y a rien à savoir ? : aucun savoir ne délimite les termes, les moyens, les buts de la peinture. Il n'y a que du passé et de l'ouverture vers et des variations telles que tout, chaque jour, doit être reconsidéré. ? " (8 septembre 1991) Ses carnets sont parsemés de considérations esthétiques, mais aussi de considérations matérielles, notamment à propos de la chaîne de causalité économique dans laquelle s'inscrit, consciemment ou non, le geste de peindre ? : "? Gagner de l'argent avec la peinture, c'est gagner de l'argent gagné sur le pillage du tiers-monde, gagné par des gens dont le salaire extravagant ne fait que croître alors que celui des "bas de l'échelle" ne bouge pas. [... ] Mais comment peindre sans argent, sans vendre ??? " (4 décembre 1991) Toute peinture est tissée de contradictions, économiques et esthétiques. Il ne s'agit pas de les résoudre ou de les refuser, mais de "? s'enfoncer dans ce doute et dans cette insatisfaction, avant d'avancer, avant de trouver le mouvement le plus radical, qui va opérer. ? " (20 janvier 1993) Si Stéphane Bordarier s'enfonce dans le doute, c'est dans l'espoir de finir par tomber sur l'évidence étrange et déroutante d'une couleur, comme le "? violet de mars ? ". La couleur déborde les significations mutilées, ramène à l'inexplicable ? : "? De la couleur il n'y a rien à dire, ou rien à tirer. Cruelle apparence du monde, et je ne sais qu'en faire. Inconscient. Couleur venue de l'inconscient, et qui me turlupine. ? " (26 février 1994) Cette fascination pour les couleurs semble aller de pair avec une attention pour ce qui nous entoure, ce qui défile quotidiennement, comme en attestent, au détour de certaines réflexions théoriques, de simples notations du temps qu'il fait, pluie, vent, neige. Tous ces élans d'écriture convergent, d'une certaine manière, et frôlent la forme englobante, incertaine et vibrante d'un poème. Ainsi, dans Je voudrais écrire un poème, après avoir évoqué quelques "? instants vivants ? ", "? un moment de solitude à la terrasse des Beaux-Arts ? ", un autre à "? regarder le ciel à travers la verrière ? " de son atelier, écrit-il ? : "? Mais cela serait pauvre encore sans la rage et la colère la nostalgie et le rêve d'une chose, pour parler comme Marx tout ceci ne faisant qu'un, si on y regarde bien. ? "

04/2023

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Sciences politiques

Mon combat contre la dictature Algérienne

L'homme à abattre - Un cailloux dans la chaussure algérienne Rachid Nekkaz est l'un des principaux opposants au régime algérien. Il a été l'un des initiateurs du Hirak, manifestations de masse qui ont redonné espoir au peuple algérien entre 2019 et 2021. Il est aujourd'hui en résidence surveillée après avoir été emprisonné pendant 443 jours dans une prison à Alger. Dans ce livre, Rachid Nekkaz raconte son parcours extraordinaire depuis sa cité en banlieue parisienne jusqu'aux portes de la présidentielle algérienne, acclamé par des dizaines de milliers de jeunes qui voyaient en lui l'espoir d'un avenir meilleur. Pourtant, rien ne prédisposait ce pur produit de la culture française, passionné de Voltaire, à devenir l'ambassadeur d'un peuple opprimé et étouffé par un régime autoritaire qui confond opposition et trahison. Pendant six ans, sa simplicité naturelle et ses 1300 vidéos live participatives sur Facebook (1, 8 millions d'abonnés) et Youtube (236. 000 abonnés) lui ont permis de libérer la parole et de redonner confiance à tout un pays élevé depuis 60 ans dans la peur des puissants services de sécurité, coresponsables avec les islamistes intégristes de la mort de 200 000 victimes et de 18 000 disparus lors de la terrible décennie noire des années 1990. Tout a commencé par une promesse faite à son père peu avant qu'il ne soit terrassé par un cancer de la prostate dont il héritera. Malgré une langue arabe approximative, il a réussi petit à petit à se faire aimer et adopter par la majorité de la jeunesse grâce à son incroyable culot, un courage exceptionnel et une présence sur le terrain en marchant 3124 km à pied à la rencontre de la population à travers les plaines, les montagnes et les déserts algériens en s'inspirant de la marche du sel de Gandhi. Le régime en place - ayant eu très peur de la popularité grandissante de Rachid Nekkaz qui s'attaquait frontalement avec des preuves de la corruption des élites dirigeantes - a décidé en 2016 de modifier la Constitution pour l'empêcher de candidater aux élections à cause de la nationalité française qu'il avait acquise à sa naissance. Anticipant les évènements, il a échafaudé secrètement un plan B avec l'idée stupéfiante de présenter à sa place son cousin homonyme, mécanicien de profession. Si le régime n'avait pas annulé les élections du 18 avril 2019, l'enfant des cités serait devenu le 1er Président démocratiquement élu depuis l'indépendance en juillet 1962. Son rêve de démocratie se brisera dans les geôles d'Alger où il y restera 443 nuits. Rachid Nekkaz est né en France où il vivra pendant 40 ans avant de renoncer à sa nationalité française en 2013 et de s'engager corps et âme pour la démocratie dans son pays d'origine, l'Algérie. Diplômé d'histoire à la Sorbonne et militant des droits de l'homme, il était le principal opposant au 5ème mandat de l'ancien président grabataire Abdelaziz Bouteflika en mars 2019. Il a également un des premiers initiateurs du Hirak, manifestations de masse en Algérie, qui a redonné espoir au peuple algérien. Rachid Nekkaz a écrit 4 livres dont un livre-entretien avec les 7 chefs d'Etat du G7 (Clinton, Chirac, Blair...) en 2000. Il a été nominé au Prix Nobel de la Paix en 2019.

03/2022

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Science-fiction

Les Maitres de l'orage - Tome 2. Le Vertige du Rhombus

70 ans séparent les faits décrits dans ce deuxième tome des Maitres de l'orage. Les récentes découvertes pourraient éclairer les zones d'ombres qui entourent les aventures de Marwen sur l'Ile Verte... Mars 1942. Anne et James de Tréharec quittent Paris sous les bombardements pour se réfugier sur l'Ile Verte, siège ancestral de leur famille. Mais l'île est occupée par les Allemands, et d'étranges disparitions alimentent les pires interprétations. Pour retrouver les disparus, Anne, James et Marwen devront affronter l'abominable Rhombus. En 2012, Arnaud de Tréharec, en vacances dans le château familial de l'Ile Verte, fait la rencontre d'un jeune Allemand, Sieg, avec qui il se lie immédiatement d'amitié. Alors que de terrifiants phénomènes naturels se déchaînent sur l'île, la découverte d'un vieux cahier et de lettres jamais postées vont propulser les deux garçons au centre d'événements dramatiques, fruits de ceux qu'ont vécus Anne et Marwen cinquante ans plus tôt... Entre passé et présent, découvez sans plus attendre le deuxième volet de la saga Les maitres de l'orage dans lequel la jeune génération va devoir faire face aux événements dramatiques du passé. EXTRAIT ¿ Mais c'est quoi ce truc ? s'exclama Arnaud. Il venait d'extirper d'une gangue de boue la chose sur laquelle il avait trébuché. Il la faisait passer d'une main à l'autre en l'observant sous toutes les coutures. On aurait dit un morceau de bois terni qui avait vaguement la forme d'une petite toupie pour enfants. Arnaud avait marché sur l'extrémité pointue et, bien que son pied ne soit pas blessé, une douleur extrême l'avait terrassé. Il avança son doigt vers l'extrémité en pointe et à peine l'eût-il touchée qu'une décharge électrique lui fit lâcher l'objet et pousser un cri de douleur. ¿ C'est du délire ce truc ? Depuis quand le bois est-il devenu conducteur d'électricité ? Les sourcils froncés, il entreprit de gratter l'objet avec une pierre. Y avait-il du métal là-dessous ? Malgré ses efforts renouvelés le bois était étonnamment résistant et la pierre ne l'entamait pas. Pourtant, malgré sa solidité, on voyait bien qu'il avait été endommagé et que sa base à l'origine était attachée à autre chose. Arnaud fouilla la poche de son short et en sortit un mouchoir. Il le secoua pour l'ouvrir et y déposa l'objet étrange avec soin. En faisant attention à ne pas toucher son bout pointu, il l'enveloppa du mieux qu'il put puis le fourra dans sa poche, la pointe "électrique" orientée vers l'ouverture. Il se releva, les genoux et les coudes maculés de boue. Il ne sentait ni les bleus ni les égratignures. Il ne remarquait ni le vent qui se levait, ni les grondements de l'orage tout proche. Les pieds nus dans l'herbe mouillée, les cheveux balayés par le vent, il souriait. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Entre l'Histoire, l'aventure, la science et les légendes, sans oublier le tumulte des émotions, je vous conseille vivement cette lecture pour découvrir le vertige du Rhombus... - Dubruit dans les oreilles A PROPOS DE L'AUTEUR Véronique David-Martin est d'origine bretonne mais vit en Grande-Bretagne depuis une trentaine d'années. Docteure en littérature comparée, lectrice vorace depuis sa plus tendre enfance, elle se nourrit d'histoires, de mythes universels et de légendes celtiques, ainsi que de récits de famille sur la Seconde Guerre mondiale, intérêts qui l'ont évidemment inspirée dans l'écriture des Maîtres de l'orage.

05/2019

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Monographies

Le Songe d'Ulysse

L'Odyssée est un livre, un mythe, un monde. Aujourd'hui, à la villa Carmignac, c'est une exposition, inspirée par Ulysse, le héros grec qui après la guerre de Troie (L'Illiade), navigua dix ans durant pour retourner sur son île. Le roi d'Ithaque aurait touché, dit la légende locale, dans son errance au rivage de Porquerolles. II y aurait combattu et terrassé l'Alycastre, ce monstre envoyé par Poséidon et sculpté par Miquel Barceló à l'entrée de la Villa. C'était suffisant pour faire de L'Odyssée, et de l'île, le point de départ d'une exposition-expérience, " Le Songe d'Ulysse ", distincte du texte d'Homère, où le visiteur s'embarquerait pour une aventure personnelle et intime. La villa Carmignac, tout entière avec le jardin, devient un labyrinthe structuré par une scénographie qui en accentue le concept, avec ses impasses, ses détours, ses surprises. Le long retour d'Ulysse n'est-il pas un voyage labyrinthique dessiné sur la mer ?? Symbole universel, magique, tout à la fois spirituel et ludique -? du labyrinthe du Minotaure à celui de la cathédrale de Chartres ou à celui, "? végétal ? ", de Franco Maria Ricci à Parme ? -, le labyrinthe invite à un vertige des sens et de l'esprit. Le visiteur, tel un Ulysse contemporain dérivant dans cet espace, est constamment placé face à des choix. Prendre ce chemin plutôt qu'un autre, tourner à droite plutôt qu'à gauche, voir une oeuvre et pas une autre. Allégorie des choix que chacun fait dans l'existence, "? Le Songe d'Ulysse ? " entend ainsi évoquer, sans l'illustrer, l'expérience de ce voyage homérique. Le visiteur désorienté, circulant dans cet enchevêtrement d'espaces où sont présentées les oeuvres, devrait être conduit de rencontre en rencontre ? : chaque oeuvre devient alors un personnage. Personnages féminins fantasmés, monstres et leur potentiel d'épouvante, héros, êtres fabuleux, animaux -? le visiteur est placé face à la variété des formes imaginaires du visage, y compris lorsqu'il est défiguré. De sensation en fabulation, de l'étonnement à l'émerveillement, ce labyrinthe souterrain, qui se poursuit au premier étage et dans le jardin, représente en soi une initiation esthétique. Ne faut-il pas pour accéder à l'art et à son enchantement que chacun puisse faire son chemin, au risque de l'égarement ?? C'est aussi le sens de cette exposition ? : l'image de l'expérience que chacun fait de l'art. Les choix, entre libre arbitre et déterminisme, esquissent pour chaque visiteur une exposition unique, conditionnée par les prises de décisions et les renoncements. A travers son chemin, le visiteur met à l'épreuve l'art dans sa vocation à éclairer nos existences et à nous orienter, voire à nous désorienter, dans ce dédale. Des peintures, des installations, des sculptures, des photographies, des tapisseries aussi... qu'est-ce qui nous touche en elles ?? Sommes-nous sensibles à leur appel ?? Restons-nous contemplatifs, effrayés ou agacés à leur vue ?? Ou sortons-nous grandis de leur rencontre ?? La Fondation Carmignac, créée en 2000 à l'initiative d'Edouard Carmignac, est une fondation d'entreprise qui s'articule autour de deux axes principaux ? : une collection d'art contemporain, qui comprend actuellement plus de 300 oeuvres, et le prix du photojournalisme, soutenant annuellement un reportage d'investigation qui fait l'objet d'une exposition et d'un catalogue. Depuis juin 2018, en partenariat avec la Fondation, la Villa Carmignac, un lieu d'exposition accessible au public, a été créée sur l'île de Porquerolles afin de proposer des expositions temporaires, un jardin habité par des oeuvres spécialement créées pour le lieu, ainsi qu'une programmation culturelle et artistique.

06/2022

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Mer

Grèce mer Egée. Athènes, Cyclades, Sporades, Chalcidique et Dodécanèse, 3e édition

Quand on évoque la Grèce, on pense immanquablement à la mer et aux îles. Il y a 40 ans encore, la Grèce était méconnue des navigateurs. Quelques bateaux parcouraient les îles pour le plaisir, d'autres faisaient un peu de charter... Depuis, des marinas ont été construites, servant de base à de nombreuses compagnies de location. Mais en dépit de ces changements, le pays et ses habitants restent les mêmes. La côte et les îles ont toujours cette lumière, à la fois douce et dure, qu'aucune photo ne peut rendre tout à fait. La mer décline toujours sa palette, du bleu cobalt le plus foncé au turquoise caractéristique des fonds de sable, comme vous pourrez en rencontrer dans un petit mouillage. Dès qu'on s'éloigne des lieux par trop touristiques, la Grèce de toujours vous accueille, et à moins d'avoir opté pour une petite crique isolée, vous ne serez jamais trop loin d'une taverna bordant un petit port animé ou de ruines antiques. Ce guide traite de l'est de la Grèce, de la mer Egée, des Sporades et des îles du Dodécanèse. Un autre volume traite de la mer Ionienne, du Péloponnèse et de la Crète. D'Athènes au cap Sounion : Athènes, avec son ensemble de marinas est souvent une escale incontournable pour les services et pièces de rechange. Les luxueux yachts de milliardaires constituent une attraction en soi, mais ne manquez pas le Musée National, l'Acropole, et le vieux quartier de Plaka avec son dédale de ruelles et ses nombreux restaurants. Les Cyclades : Peuplées dès l'Antiquité, ces îles ont en commun un passé mouvementé et chargé d'histoire. Qui ne connaît la Vénus de Milo, l'île sacrée de Délos, Santorin et la légende de l'Atlantide ? Ces îles sous l'influence du meltem pendant l'été sont rocailleuses et montagneuses. Si les côtes présentent un aspect aride, avec des falaises spectaculaires plongeant dans une mer d'un bleu extraordinairement clair, l'intérieur est souvent cultivé et les flancs des vallées sont couverts de terrasses plantées d'oliviers, de vergers et de cyprès. Evia et les Sporades du Nord : Evia, longue île montagneuse parallèle à la côte, délimite un bassin de croisière protégé avec de nombreux abris permettant de rejoindre les Sporades au nord. Ces îles fertiles aux pentes souvent couvertes de pins ont gardé leur architecture traditionnelle de maisons blanches, bleues ou roses aux toits recouverts d'ardoises grises ou rouges. La beauté des paysages et les superbes plages de sable fin caractérisent les Sporades. Le nord de la mer Egée : Moins fréquentée, cette région offre pourtant quelques-uns des paysages les plus grandioses et, certainement, les plus belles plages de Grèce. Le pays est montagneux et très boisé. La péninsule du Mont Athos et ses monastères médiévaux qui occupent des sites spectaculaires sur des pitons rocheux ou s'accrochent à des parois à pic, constituent un monde à part que l'on découvre le mieux de la mer. Les Sporades de l'est : Ces îles sont plus fertiles et plus vertes que les Cyclades ou le Dodécanèse. A l'exception de Samos, elles sont à l'écart des circuits touristiques. Les équipements pour la plaisance y sont encore peu développés. Toutefois, la gentillesse des habitants compense largement ces petites insuffisances. Le Dodécanèse : L'archipel du Dodécanèse, les "Douze îles", forme un croissant le long de la côte turque d'Asie Mineure. De Patmos à Rhodes.. en passant par Kalimnos et Kos, celle d'Hippocrate, ces îles ne sont rattachées à la Grèce que depuis 1947, mais elles sont tout aussi grecques que les autres. Avec plus de 360 plans et cartes, 470 ports et mouillages, ce guide intègre les toutes dernières informations ainsi que de nombreux waypoints pour faciliter la navigation.

01/2020

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Philosophie du droit

Le droit saisi par l'art. Regards de juristes sur des oeuvres d'art

Un regard neuf sur le droit à travers 32 oeuvres d'art majeures. Et si notre formation juridique influençait nos émotions artistiques ? L'art peut, sans doute, interpeller de manière spécifique le coeur comme l'esprit du juriste. Chacun des contributeurs à l'ouvrage a choisi librement une oeuvre pour nous livrer ses émotions et ses réflexions de juriste, les partager avec le lecteur afin de mieux éveiller les siennes, favorisant un dialogue trop rare entre art et droit... Une reproduction de chaque oeuvre d'art illustre les propos des auteurs afin de favoriser cet échange. Table des matières Avant-propos, par Rémy Cabrillac Le Contrat de mariage de Mariano Alonso-Perez, par Christophe Blanchard / Droit civil / Régimes matrimoniaux Le Juriste de Giuseppe Arcimboldo : par Claire Bouglé-Le Roux / Culture juridique / Justice De Bach de Carl Seffner à Gould de Ruth Abernethy : par Yves Mayaud / Méthodologie / Raisonnement juridique Graffiti is a crime de Banksy : par Jean-Baptiste Seube / Droit pénal / Propriété intellectuelle La Nature se dévoilant d'Ernest Barrias : par Bénédicte Fauvarque-Cosson / Philosophie juridique / Nouvelles technologies Le Soir sur les terrasses (Maroc) de Jean-Joseph Benjamin-Constant : par Elise Charpentier et Simonne Pichette / Libertés fondamentales / Egalité homme-femme La Justice de l'empereur Otton III de Thierry Bouts : par Laurent Pfister / Histoire du droit / Droit à un procès équitable Le Sacrifice d'Isaac du Caravage : par François Ost / Philosophie du droit / Tiers La Nona Ora de Maurizio Cattelan : par Agnès Robin / Droit d'auteur / Liberté d'expression Statue équestre du Maréchal Lyautey de François-Victor Cogné : par Fouzzi Rehrousse / Droit comparé / Histoire du droit L'Origine du Monde de Gustave Courbet : par Valérie Malabat / Liberté d'expression / Nudité Homme-requin de Sossa Dede : par Christine Ferrari-Breeur / Droit international public / Restitution des prises de guerre Etude d'un noeud de ruban d'Edgar Degas : par Patricia Partyka / Droit de la propriété intellectuelle / Ouvre de l'esprit David de Donatello : par Anthony Crestini / Droit constitutionnel / Histoire du droit La Fée électricité de Raoul Dufy : par Charles-Edouard Bucher / Nouvelles technologies / Droit des biens Cheval sortant de l'écurie de Théodore Géricault : par Marine Ranouil / Enseignement juridique / Méthodologie Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa d'Antoine-Jean Gros : par Emmanuel Terrier / Droit de la santé / Gouvernance Sous la vague au large de Kanagawa d'Hokusai : par Blanche Sousi-Roubi / Nouvelles technologies / Droit de la propriété intellectuelle Dans l'arbre d'Alexandre Hollan : par Xavier Thunis / Droit des biens / Droit de l'environnement Jaune-Rouge-Bleu de Wassily Kandinsky : par Marie-Sophie Bondon / Justice / Déontologie Le Prêteur et sa Femme de Quentin Metsys : par Michel Vivant / Philosophie du droit / Droit de la propriété intellectuelle Deux femmes courant sur la plage de Pablo Picasso : par Camille Broyelle / Liberté d'expression / Nudité La Cueillette des pois de Camille Pissarro : par Laurence Mauger-Vielpeau / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art Les Vertus cardinales et théologales de Raphaël : par Barbara Pozzo-Stanza / Introduction au droit / Sources du droit Le Boeuf écorché de Rembrandt : par Thierry Vignal / Statut de l'animal / Philosophie du droit Loth et ses filles de Pierre-Paul Rubens : par Laurent Saenko et Hervé Temime / Droit pénal / Inceste Carrefour à Sannois de Maurice Utrillo : par Gérard Sousi / Spoliations de la Deuxième Guerre mondiale / Restitution d'oeuvre d'art La Ronde des prisonniers de Vincent Van Gogh : par Rémy Cabrillac / Droit pénitentiaire / Histoire du droit La Femme à la balance de Johannes Vermeer : par Pauline Marcou / Droit des personnes / Liberté de conscience L'Intérieur du port de Marseille, vu du Pavillon de l'Horloge du Parc de Joseph Vernet : par Charlotte Broussy / Droit maritime / Dignité de la personne humaine Grande coiffe en plumes : par Marie Malaurie-Vignal / Droit de la propriété intellectuelle / Appropriation culturelle Agnus Dei de Francisco de Zurbarán : par Yolanda Bergel Sainz de Baranda / Bien culturel / Droit international public Index des notions juridiques Table des illustrations

10/2023

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Photographes

Paolo Roversi par Christian Caujolle

Si on le connaît surtout pour ses photographies dans le domaine de la mode, Paolo Roversi n'est surtout pas photographe "de" mode. Ce grand connaisseur de la photographie - qu'il collectionne avec un goût très sûr -, cet amateur, au plus beau sens du terme, de livres qui, dès sa jeunesse l'ont familiarisé avec les classiques comme avec les auteurs de sa génération, est photographe, tout simplement. Il considère chaque photo comme un "portrait", qu'il s'agisse d'un visage, d'une robe, d'un paysage ou d'une cafetière, et affirme sa passion pour August Sander, Diane Arbus ou Richard Avedon. Et évidemment Robert Frank dont il fut proche. Simplement parce qu'il cherche à "placer au centre du monde" ce qu'il photographie, qu'il s'efface pour pouvoir éliminer et épurer au maximum. Avec une grande élégance. Au début, cela n'a pas été facile. Le COVID 19 nous a empêchés de nous voir en face à face et nous avons dialogué par écrans interposés, ce que ni l'un ni l'autre n'aimons et qui ne se prête guère au type d'échange qui est la règle, la base et le fondement de ces discussions. Dès la première rencontre physique sur la terrasse du Studio Luce et malgré l'intempestif passage d'un hélicoptère, la parole est devenue plus fluide. D'autant que le lieu est accueillant, que le studio, dans un immeuble des années trente au sud de Paris fait cohabiter espaces de vie et de travail. Comme une évidence. Retrouvailles complices, échanges, partage. Et toujours cette bonne humeur élégante, ce sourire qui plisse au coin des yeux, ce rire fréquent et jamais haut, cet humour léger, une façon de ne pas se prendre au sérieux, une forme de prédestination au bonheur comme une décision de vie. On sent à chaque instant une exigence, par nécessité et, tout aussi forte, l'indispensable liberté qui ouvre les portes. Le rythme est souple, musical, à la fois ferme dans ses convictions et jamais arrogant. Français parfait et précis pour le plus italien des parisiens, ou, peut-être, le plus parisien des italiens. Peu importe, d'ailleurs. Oui, une évidente élégance. Comme, plus tard, dans son appartement lumineux au dernier étage d'un bel immeuble. Un univers habité, ni en désordre ni vraiment rangé, surtout pas arrangé. Un monde de livres, dès l'entrée et dans presque toutes les pièces. Des livres de tous types, poésie, roman, philosophie, littérature, photo évidemment, livres d'art et de remarquables exemplaires reliés de belles éditions anciennes - vu une originale de Paul et Virginie, un ouvrage de 1776 sur l'Italie avec des aquarelles magnifiques ou un exemplaire des Œuvres complètes de Jules César - qui viennent de son épouse, Laetitia, ancienne top model descendante des imprimeurs typographes Firmin Didot. Un monde de photographies, partout, dans toutes les pièces, au mur ou sur des rangements en bois à croisillons. Peu de photographies du maître des lieux, finalement, mais beaucoup de pépites, de Robert Franck - beaucoup - à Diane Arbus - dont le si rare autoportrait enceinte - à Kertész - un petit tirage inédit d'une vue de Paris –, plusieurs Shoji Ueda ou Louis Faurer. Et tant d'autres, mêlés à quelques photos de famille. Face à un mur entièrement couvert de photographies, bouleversant, un Lucio Fontana blanc, d'un format inhabituellement grand, très pur d'une seule entaille verticale. On aperçoit, dans une bibliothèque dont les portes vitrées protègent des livres particulièrement précieux, un petit paquet carré, emballage mystérieux des tout débuts de Christo. D'autres peintures au mur, dont une d'un ami. Ici, rien n'est décoration, on vit dans un environnement où l'art trouve tout naturellement sa place pour que l'on vive avec lui. On le respire. Mais il ne s'agit ni d'un musée, ni d'une monstration, encore moins d'une démonstration. Pas de logique, pas de hiérarchie, une manière plutôt d'autoportrait fait de bribes de souvenirs, de moments d'une vie, d'émotions préservées. Nous n'avons, finalement, pas tellement parlé de mode. Sans doute parce que ce n'est pas vraiment le propos, même si celui qui dit avoir été fortement influencé par August Sander est catalogué comme photographe "de mode" et que c'est son activité professionnelle principale. Mais il est évident que pour celui pour qui " tout est portrait " l'enjeu, le seul, est la photographie. Donc la lumière. Et une indispensable liberté que l'on retrouve dans la façon d'évoquer et sa pratique et des souvenirs, de se dire sans toujours se dévoiler, avec une pudeur qui n'est pas un calcul ou une cachotterie. La parole est fluide, les émotions et les souvenirs reviennent, les convictions, les commentaires, sans affectation. On se parle. Juste entre nous.

11/2022