Recherche

Pollock

Extraits

ActuaLitté

Histoire internationale

Le roman de Cuba

Dans l'imaginaire occidental, Cuba reste cette terre de plaisir, où des plages de carte postale le disputent à la beauté insolente des femmes, où les meilleurs cigares du monde, s'accompagnent de la dégustation d'un rhum vieux. La sensualité n'est pas un vain mot. Les amateurs y verront là un avant-goût du paradis terrestre, que Christophe Colomb situe à quelques milles marins des côtes cubaines. D'autres y ajouteront les nombreux rythmes semés le long de son histoire : habanera, son, danzon, boléro, rumba, cha-cha-cha, mambo, salsa. Les grosses américaines des années 1940 et 1950 qui continuent de rouler, le million de kilomètres au compteur, leur carcasse rutilante sur les routes cabossées de l'île charrient leur part de stéréotypes. Le cinéma hollywoodien aussi, avec des films comme Cuba de Richard Lester, Havana de Sydney Pollack ou The Lost City d'Andy Garcia. Même la révolution castriste, et ses cinquante ans de pouvoir absolu, aura contribué à façonner l'image d'un pays suspendu dans le temps. Les amoureux de Cuba savent que l'identité de l'île ne s'arrête pas à ces regards nostalgiques, ni à un régime à bout de souffle dont les slogans éculés cachent une réalité plus profonde. De Colomb à Castro, Le Roman de Cuba nous plonge dans les méandres de cinq siècles d'histoire d'une terre mystérieuse et envoûtante.

01/2009

ActuaLitté

Beaux arts

Grünewald

Matthias Grünewald (1475-1518) est un des plus grands artistes du monde germanique. Contemporain de Dürer et de Holbein, auteur des peintures du Retable d'Issenheim, dessinateur prodigieux, son style singulier en fait un " visionnaire ", dont les compositions fascineront les expressionnistes. Les dernières découvertes biographiques permettent de mieux cerner la personnalité encore mystérieuse de cet artiste à la fois ingénieur des mines, fontainier, en même temps que peintre. Fautes de preuves archivistiques sur ses déplacements éventuels, les dettes stylistiques et les emprunts iconographiques laissent voir un dialogue fascinant avec les ouvres de Mantegna et, peut-être, l'art de Léonard de Vinci qui sera discuté. Cette singularité, la conscience qu'en ont eu très tôt ses contemporains, font l'objet d'un large chapitre, parallèlement à l'examen de son ouvre. Sa technique picturale, hautement symbolique en ces temps travaillés par l'alchimie, étudiée en détail par le laboratoire de musée de France, fait ici l'objet d'un chapitre rédigé par un de se membres. La dernière partie de l'ouvrage traite de la postérité de Grünewald sa redécouverts par des érudits au XIXème siècle puis sa célébration par des écrivains comme Huysmans en font une figure mythique vénérée par les artistes les plus importants des avant-gardes : Picasso, Matisse, Bacon, Pollock, Jasper Johns, Antonio Saura, tous sensibles à la fantastique puissance mnémonique des ouvres de l'artiste. Richement illustrée, l'approche iconographique et plastique du corpus grünewaldien est exceptionnellement servie ici par le matériau macrophotographique des clichés des spécialistes du Centre de Recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) réalisés lors de la campagne d'étude menée à Colmar, au musée d'Unterlinden, et dans les musées détenteurs d'ouvres de Grünewald. Aucun ouvrage, publié récemment, ne propose un tel ensemble d'illustrations ni ne réunit autant de données biographiques ou historiographiques sur l'artiste et ses ouvres.

10/2012

ActuaLitté

Monographies

Néjad Devrim - Monographie

Un jeune peintre turc d'à peine vingt-cinq ans au talent éclatant et à la personnalité éblouissante s'impose comme l'une des révélations du Paris d'après-guerre. Nejad Devrim, né en 1923 à Istanbul, séduit autant par la richesse de sa peinture que par son charme personnel. Il devient un habitué du salon d'Alice B. Toklas, compagne de Gertrude Stein. Clotilde Scordia s'est lancée sur la trace de ce dandy génial qui, après avoir enthousiasmé Paris et New York, disparut en Pologne. Pour Georges Boudaille, l'oeuvre de Nejad Devrim (1923 - 1995) se comprend comme une recherche du point de jonction entre l'héritage islamique et l'art occidental. Arrivé à Paris en 1946, il vient se confronter à la modernité et se lance à corps perdu dans la grande aventure de la Seconde Ecole de Paris. Son travail, imprégné d'héritage oriental qu'il ne reniera jamais, se tourne résolument vers l'abstraction. Dès l'année suivante, une galerie lui consacre une exposition personnelle et, en 1950, il est choisi par le galeriste Sidney Janis pour exposer à New York avec Pollock et de Kooning. Jusqu'à la fin des années 60 il continuera d'exposer, de voyager en Europe, aux Etats-Unis, en Asie centrale et en Union soviétique, fondera avec le critique Charles Estienne le Salon d'Octobre, se liera d'amitié avec de nombreux autres artistes et particulièrement Sonia Delaunay dont il sera très proche. Quand il choisit à sa façon de tourner le dos au succès, de quitter Paris et de s'exiler en Pologne, c'est l'un des plus brillants et singuliers artistes de l'abstraction qui s'éclipse. Malgré cet effacement volontaire, il sera toujours reconnu comme un artiste déterminant. Sa peinture frappe immédiatement par la richesse de ses couleurs et de ses constructions, d'une force d'apparence presque brutale mais toujours maîtrisée. A la veille du centenaire de sa naissance, voici une monographie très attendue.

09/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Fenêtre jaune cadmium ou les Dessous de la peinture. Essai

Plutôt qu'un panorama de la peinture contemporaine, ce livre en propose une traversée, parmi d'autres possibles. Amorcé il y a plus de vingt-cinq ans sous l'invocation de Mondrian, l'itinéraire est balisé par une série de noms dont la succession, elle-même chronologique à une exception près, obéit en fait à une logique qui ne devait se révéler qu'après-coup, et par une vue rétrospective de l'ensemble du parcours. Piet Mondrian, Jackson Pollock, Jean Dubuffet, Paul Klee, Saul Steinberg, Valerio Adami, François Rouan : autant de fils prélevés dans une même tresse, inlassablement renouée, comme le révèlent encore deux coupes transversales pratiquées dans son épaisseur, l'une sous le titre de l'"informel", et l'autre sous celui des "stratégies" qui structuraient la scène artistique des années cinquante, de part et d'autre de l'Atlantique. Un fil en dessus, un fil en dessous : la tresse propose un modèle d'histoire plurielle, où le fil qui fait surface et occupe l'oeil à un moment donné n'a de sens, et de tenue, que par rapport à ce qui vient en dessous, avant que de lever à son tour. L'abstraction et la figuration, le dessin et la couleur, la figure et le fond, l'image et le tableau, le voir et le lire : ces jeux d'oppositions binaires, s'ils en dessinent le champ, ne suffisent pas à rendre compte d'un travail dont on a pu croire qu'il retournait la peinture sens dessus dessous, alors qu'il ne prétendait à rien d'autre qu'à la mettre à plat et tout donner à en voir. Au risque pour le spectateur de ne plus s'y reconnaître et, pour le peintre, de se laisser prendre à une tâche proprement infinie, interminable. Et le désir là-dedans, ou la femme (comme parlait Balzac) là-dessous ? On n'en finira pas de relire Le Chef-d'oeuvre inconnu, lequel fait le prétexte de cette traversée, en même temps qu'il lui sert, tout au long, de phare.

10/1984

ActuaLitté

Surréalisme

Le surréalisme dans l'art américain

En 1940-1941, un groupe d'artistes surréalistes réunis autour d'André Breton trouve refuge à Marseille puis, quittant l'Europe en guerre, arrive à New York. On considère généralement que ce " passage de Marseille n a été l'élément déclencheur d'une autonomie complète de l'art américain, qui, une fois fécondé par les artistes européens en exil, aurait pris son indépendance avec l'expressionnisme abstrait. Ce catalogue propose, d'une manière largement inédite, une histoire plus complexe et moins nationaliste, en montrant d'abord que l'introduction du surréalisme aux Etats-Unis dès le début des années 1930 a suscité très tôt des interprétations originales et encore mal connues. 11 intègre ensuite l'expressionnisme abstrait, qui triomphe dans les années 1940, au sein d'un surréalisme transatlantique plus large, avec ses versants figuratifs et abstraits. 11 montre enfin l'existence d'une " autre tradition ", où, malgré le silence et le déni des critiques et des historiens de l'art, le surréalisme a continué à constituer un courant souterrain de l'art américain pendant les trois décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, non seulement en peinture et en sculpture, mais aussi dans la culture visuelle populaire ou le cinéma expérimental. Quatre décennies durant, les artistes, entre attirance et répulsion, n'ont cessé de réactiver le potentiel créatif et déstabilisant du surréalisme. Prendre en compte ce potentiel conduit à abandonner les regroupements figés par l'histoire de l'art traditionnelle et à mettre en valeur de nouvelles constellations, qui mêlent artistes très connus et artistes injustement ignorés : Marcel Duchamp y côtoie Joseph Cornell, Jasper Johns, Robert Morris et H. C. Westermann ; Max Ernst etJoan Miró voisinent avec Dorothea Tanning, Jackson Pollock, Mark Rothko, Helen Frankenthaler et Wes Wilson ; Salvador Dali et René Magritte fraient avec Pavel Tchelitchew, Kenneth Anger,James Rosenquist et Paul Thek ; Yves Tanguy et Alberto Giacometti résonnent avec Louise Bourgeois, Eva Hesse et Claes Oldenburg.

05/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Comment regarder l'art au XXe siècle. L'art contemporain

Second volume de la collection consacré à l'art du XXe siècle, ce guide s'attache aux démarches artistiques de la deuxième moitié du siècle. L'art contemporain y est exploré selon un axe historique et conceptuel : décennie après décennie, les tendances sont analysées, les mouvements, esthétiques et techniques sont décrits. Sont ensuite examinés les foyers artistiques, sous un angle géographique mais aussi dans un sens plus large (marché de l'art, foires, musées, internet). Pour plus de soixante artistes, chaque parcours est présenté par une notice biographique détaillée et une ou plusieurs reproductions d'oeuvres. Deux index complètent l'ensemble. Dès les années 1950, l'expérimentation artistique se déplace nettement vers les Etats-Unis, avec l'expressionnisme abstrait (De Kooning), l'action painting (Pollock), ou encore le color-field painting (Rothko). Les années 1960 confirmeront le continent américain comme creuset de la création et centre d'un florissant marché de l'art. L'époque est à la contestation, politique comme artistique : le pop art s'épanouit, tandis que naissent l'art conceptuel, l'art cinétique, le happening ou le land art, qui sont autant de tentatives pour les artistes de s'affranchir des limites fixées à leur champ d'expression. Aux néo-dadaïstes Rauschenberg, Johns, Dine, répondent en Europe le nouveau réalisme (Klein), les improbables machines de Tinguely, ou les emballages de Christo. L'hyperréalisme est au coeur de la décennie 1970. L'art corporel, l'actionnisme, la vidéo (Beuys, Gilbert & George, Paik) marquent un retrait de la peinture, qui revient en force dans les années 1980, par les Européens : Schnabel, Baselitz, Kruger, Munoz, Lavier, des artistes témoins de leur temps, qui évoquent par exemple la pandémie du sida. Le siècle se referme sur une dernière décennie, où les artistes occidentaux renouent avec des cultures moins aliénées par le marché de l'art et où la photographie reprend une place de choix dans la création (Cindy Sherman, Nan Goldin, Jeff Wall). Tout au long de ce demi-siècle, la profusion des expressions, leur violence parfois ou leur radicalité sont le reflet d'un monde en pleine mutation.

04/2017

ActuaLitté

Cinéma

Meryl Streep

Meryl Streep (née en 1949) est une actrice incontournable du cinéma d'outre-Atlantique. Connue et consacrée, elle détient notamment le record actuel de nominations aux oscars et s'est vue remettre, en 1983 et en 2012, l'oscar de la meilleure actrice pour ses interprétations emblématiques d'une immigrée polonaise hantée par la guerre dans Le Choix de Sophie (1981) d'Alan J Pakula et de Margaret Thatcher dans La Dame de fer (2012) de Phyllida Lloyd. Elle s'est, par ailleurs, fait remarquer dans des films appartenant aujourd'hui à la catégorie des oeuvres dites "classiques" telles que Out of Africa (1985) de Sydney Pollack, Sur la Route de Madison (1995) de Clint Eastwood ou encore, plus récemment, The Hours (2002) de Stephen Daldry. Karina Longworth travaille comme critique de films et journaliste à Los Angeles. Auteur d'une monographie consacrée à George Lucas et d'un ouvrage sur Al Pacino dans la collection Anatomie d'un acteur, elle collabore régulièrement à différents magazines et périodiques, notamment LA Weekly, Village Voice, Vanity Fair, The Guardian et Slate. La collection Anatomie d'un acteur étudie en profondeur le parcours de grands acteurs du cinéma mondial, en offrant une analyse des dix rôles les plus importants de leur carrière. Les auteurs de cette collection s'attachent à comprendre pourquoi et comment ces comédiens sont devenus quelques-unes des figures les plus respectées et influentes du monde du cinéma. Organisé autour de dix interprétations majeures, chaque ouvrage richement illustré- photographies de tournage, de plateau ou séquences issues des films - dresse le portrait d'un jeu d'acteur et pointe le génie de ces monuments du septième art. Cette collection novatrice sur les plus grands comédiens est destinée aussi bien aux étudiants en cinéma qu'aux passionnés et aux acteurs en herbe.

03/2014

ActuaLitté

Essais biographiques

Hantaï. Avec 1 DVD

Simon Hantaï (né en Hongrie le 7 décembre 1922, arrivé en France en 1948 avec son épouse, Zsuzsa) a côtoyé plusieurs mouvements artistiques (surréaliste, gestuel...), revendiqué différentes influences (Cézanne, Matisse, Pollock) jusqu'à développer dans les années 1960, le " pliage comme méthode " : pliée, froissée, imprégnée de couleur, dépliée, tendue, la toile se nourrit de ce cheminement unique. Au début des années 1980, reconnu comme l'artiste essentiel qu'il est, Simon Hantaï décide un retrait qui durera jusqu'à sa mort en 2008 : il continue de travailler mais refuse d'exposer. LE DVD — "Simon Hantaï ou les silences rétiniens" un film de Jean-Michel Meurice (documentaire, 1976, 58 min., version originale française et sous-titres anglais) Portrait d'un artiste dans sa maturité, le film est axé sur le processus de création. En artisan-artiste, Simon Hantaï travaille la toile par terre, la plie, la roule, la colore, la noue, la déplie... Le souffle du peintre, son visage, ses toiles envahissent l'écran et donnent à voir un homme modeste, qui travaille comme un paysan labourant son champ. Sa mémoire – le tablier de sa mère, les tapis de fleurs des fêtes religieuses... – et ses réflexions (liées à Cézanne comme à Heidegger), son travail, son corps ont une grande présence, donnant au fi lm une dimension physique et métaphysique. - "Des formes et des couleurs" un film de Jean-Michel Meurice (documentaire, 1974, 20 min., version originale française et sous-titres anglais) Portrait de Simon Hantaï, qui montre diff érentes étapes de réalisation d'un tableau : gestes, pensées, couleurs, formes, plis, dépli... — "Expressions : Simon Hantaï" un film de Pierre Desfons et Dominique Fourcade (documentaire, 1981, 15 min., version originale française et sous-titre anglais) Simon Hantaï évoque avec Dominique Fourcade ses projets et ses théories picturales. Dans son atelier à Maisons-Alfort, il montre sa peinture sur d'immenses toiles qu'il prépare pour son exposition à venir dans la grande nef du CAPC à Bordeaux (1981). Bonus – " La Chambre devenait de plus en plus petite " entretien avec Zsuzsa et Daniel Hantaï – " L'Inestimable " entretien avec Georges Didi-Huberman – " Regarder l'oeuvre " entretien avec Alfred Pacquement Le livre – oeuvres de Simon Hantaï – Photographies (Hantaï dans son atelier et au travail) – " Bouquet de fleurs bleues et de fleurs du mal ", un texte de Georges Didi-Huberman

06/2022

ActuaLitté

Beaux arts

La Coulure. Histoires de la peinture en mouvement (XIe-XXIe siècles)

Il aura fallu attendre l'expressionisme abstrait des peintres américains pour revoir apparaître la coulure dans les images. Cy Twombly, Brice Marden, Morris Louis, en libérant le geste pictural des entraves dictées par les règles du passé, ont donné libre cours, sous des formes à chaque fois diverses et singulières, aux écoulements de peinture. Jackson Pollock en a même fait un motif spécifique avec lequel son style a par la suite été décrit. Le fameux dripping avec lequel il procède à l'invention de ses compositions n'est rien d'autre que ces "écoulements" de peinture industrielle sur la toile disposée à même le sol. Mais auparavant, dans la peinture classique, la coulure, bien que plus discrète, a également joué un rôle de tout premier ordre. Certains peintres de renom (Michel-Ange, Tintoret, Lucas Cranach, Caravage) ont su tirer parti de la force dynamique et expressive de ces coulures de peinture dans quelques-unes de leurs toiles afin de révéler le caractère unique de leur invention et de rappeler la nature liquide du médium qu'ils travaillent. Les coulures permettent de dire la rapidité d'exécution incomparable de ces artistes et leur ingenium inimitable. En même temps cette dimension physique de l'épanchement de la matière picturale est ainsi radicalisée dans des thèmes iconographiques qui l'incarnent par excellence comme les larmes ou le sang des blessures du Christ, des saints et martyrs. Ce livre entend redonner une visibilité à ces coulures qui apparaissent, avec plus ou moins de force, résultat d'une volonté déclarée de l'artiste ou simple accident survenu lors de la réalisation de l'oeuvre, et qui dévoilent ce qu'il en est d'une "poétique" de l'art. La coulure en laissant toujours visible dans l'image finie la liquidité originaire de la peinture, en demeurant le témoin des gestes qui ont donné naissance à ces compositions, invite à une archéologie de la peinture où nos a priori critiques sont sans cesse inquiétés par la rencontre avec cette matière vivante et mobile. Le livre se compose de fragments, parfois reliés les uns aux autres de manière continue, parfois éloignés les uns des autres, afin de suivre le plus précisément possible le cheminement incontrôlable de ces écoulements de peinture qui confrontent sans cesse notre volonté de savoir à sa propre source d'inquiétude.

04/2015

ActuaLitté

Romans noirs

Romans noirs

Horace McCoy (1897-1955) est de ceux qui ont choisi de dépeindre une Amérique fragilisée par la Grande Dépression, violente, sombre et impitoyable, ôtant à l'homme toute dignité. Aux côtés des "durs" (gangsters, politiciens corrompus, détectives), une galerie de personnages tragiques - des réalistes - suicidaires pour qui la vie est un enfer sans échappatoire et des rêveurs-ambitieux qui tentent de s'y soustraire pour se réinventer ailleurs - révèlent une mélancolie et une profondeur rares chez un auteur de roman noir, nourries de ses expériences personnelles. Vétéran de la Première Guerre mondiale, se rêvant acteur de théâtre puis reporter à Dallas, McCoy publie au tournant des années 1930 ses premières nouvelles, à la fois tranchantes et lyriques, dans Black Mask qui accueille les grandes plumes du roman noir comme Dashiell Hammett et Raymond Chandler. Désormais installé à Hollywood, McCoy enchaîne les petits rôles avant de se consacrer aux scénarios pour le compte des grands studios de cinéma, activité qu'il abhorre. Son premier roman, On achève bien les chevaux, ode tragique aux marathons de danse, paru en 1935, est un véritable succès. Jugés trop sombres, trop réalistes, les suivants ne rencontrent pas le même accueil. Dix ans s'écouleront avant que McCoy ne renoue avec la littérature et le succès, porté par l'intérêt et l'admiration du public français pour ses premières histoires traduites chez Gallimard dans la collection "Blanche" et dans la toute nouvelle "Série Noire". Adaptés au cinéma par Sydney Pollack (On achève bien les chevaux, 1969) ou Jean-Pierre Mocky (Un linceul n'a pas de poches, 1974), ses romans offrent une plongée dans le coeur noir de son pays : tirant à boulet rouge sur l'usine à rêves qu'est Hollywood et cette société où triomphent l'argent et la loi du plus fort, McCoy était bien trop sulfureux pour une Amérique qui se voulait alors conquérante.

03/2023

ActuaLitté

Musique, danse

Arts & musiques dans l'histoire. Tome 6, XXe et XXIe siècles, avec 3 CD audio

Ce sixième opus de la collection propose une approche claire et pragmatique des grands événements historiques, des différents mouvements artistiques et des principaux personnages qui ont marqué le XXe siècle et les débuts du XXIe. Pour donner corps à ces intentions, la construction de l'ouvrage s'organise autour de trois grandes périodes clairement structurées : la Belle époque (avant 1914), l'Entre-deux-guerre, et l'après 1945. A l'intérieur de chacune de ces périodes sont abordés le contexte historique global, puis les différents mouvements plastiques ou littéraires et enfin les grands courants musicaux (musique savante, jazz et musique populaire) qui l'ont traversée. Ainsi, dans la mouvance des courants architecturaux ou des arts décoratifs (Art nouveau, Art déco, style "international"...), sont contextualisés les principaux mouvements plastiques : - postimpressionnisme, - symbolisme, - nabisme, - fauvisme, - cubisme, - expressionnisme, - futurisme, - dadaïsme, - surréalisme, - abstraction... Les abondantes illustrations jalonnant les 240 pages apportent l'indispensable complément qui participe à la bonne compréhension de l'extraordinaire foisonnement créatif dans un environnement tout autant marqué par l'explosion des progrès techniques que par les niveaux de barbarie et de cruauté encore jamais atteints par l'Homme au cours de son histoire... Complémentairement à cette présentation, Jean Pierre Caens jette plusieurs ponts (intitulés Correspondances) entre les domaines des arts et de la musique ou encore de la littérature afin de bien situer les différentes productions artistiques dans leur environnement social, économique ou politique. Quelques exemples de ces "mises en correspondances" : Petrouchka (Stravinsky) et Violon et raisin (Picasso)/ 9e symphonie (Malher) et l'oeuvre de Gustave Klimt/ Cinq pièces pour piano(Schoenberg) et l'abstraction (Kandinsky)/ Parade (Erik Satie) et le dadaïsme (Marcel Duchamp)/ 4'33" (John Cage) et le minimalisme "plastique"/ Ornithology (Charlie Parker) et la beat generation (Jack Kerouac)/ Rock around the clock (Bill Haley) et le pop art (Andy Warhol)/ le rap, le slam (hip hop) et les arts de la rue (tag, graff)... Bernard Fort, quant à lui, s'attache à mettre en parallèle des "traductions musicales" qu'il a composées avec des tableaux qui font effectivement l'objet d'une présentation : Jour de lenteur (Yves Tanguy), Architecture du plan (Paul Klee), Cathedral (Jackson Pollock). De plus, une histoire du jazz, assortie d'extraits sonores, jalonne tout le parcours musical. On pourra ainsi découvrir le commentaire et l'écoute : d'un gospel (Swing low sweet chariot), d'un blues (Old dirty blues is back again, création de Ph. Khoury et F. Brun), d'un ragtime (de Scott Joplin : Maple Leaf Rag), d'un New Orleans (par Louis Armstrong : Swing that music), d'un big band (par Duke Ellington : Caravan), d'un "jazz manouche" (par Django Reinhardt : Nuages), d'un rythm'blues (Fly), d'un cool jazz (p

08/2013

ActuaLitté

Musique, danse

Concerto pour piano (partie de piano). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2015

ActuaLitté

Musique, danse

Concerto pour piano (conducteur). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2015

ActuaLitté

Musique, danse

Concerto pour piano (réduction pour 2 pianos). en si mineur op. 3

Le Concerto pour piano en si mineur op. 3 (MoszWV 160) fut composé pendant la période berlinoise de Moszkowski à la Neue Akademie der Tonkunst où il devint professeur en 1872 alors qu'il était encore étudiant. Avec son ami et collègue Philip Scharwenka, il loua la salle de la Sing-Akademie à Berlin pour un concert d'oeuvres originales. La première représentation du concerto pour piano eut lieu le samedi 27 février 1875, sous la direction de Ludwig von Brenner avec le compositeur au piano.
La Symphonie en ré mineur (MoszWV 146) et le Caprice op. 4 (MoszWV 3) étaient également au programme. Le concert fut un succès et Anton Rubinstein en rendit compte positivement. Toutefois, le concerto pour piano est resté inédit à ce jour. Bien que les premières compo­sitions de Moszkowski fussent publiées depuis 1874 et qu'il réservât l'opus 3 à une grande maison d'édition française qu'il avait en tête, il ne trouva pas d'éditeur tout de suite.
Il prit ensuite de la distance vis-à-vis de cette oeuvre qu'il ne désirait plus publier. Il reprit le manuscrit déjà vendu afin de réviser son travail. Tout en rejetant son premier concerto pour piano qu'il jugeait sans valeur, il salua son deuxième concerto pour piano en mi bémol majeur op. 59 (MoszWV 162) comme son meilleur travail. Le premier concerto devint néanmoins connu du public grâce à l'enthousiasme de son dédicataire, Franz Liszt, auquel Moszkowski l'avait joué au printemps 1875 à Weimar.
Liszt organisa un concert privé pour la baronne Olga von Meyendorff, au cours duquel il joua lui-même la partie d'orchestre sur le second piano. On ne connaît pas d'autre exécution publique du Premier Concerto pour piano. Après la mort du compo­siteur, son élève Bernard Pollack essaya de le faire publier chez Peters, mais ne put ni trouver le manuscrit ni convaincre Henri Hinrichsen, le directeur éditorial.
Le concerto était réputé perdu jusqu'à ce qu'il soit retrouvé sous la forme d'une partition manuscrite avec d'autres oeuvres et journaux intimes dans une succession léguée à la Bibliothèque nationale de France. Cent trente-neuf ans après la première représentation publique, une seconde création a eu lieu le 9 janvier 2014 à la Philharmonie de Varsovie avec le pianiste bulgare Ludmil Angelov, le chef d'orchestre Vladimir Kiradjiev et l'Orchestre symphonique Artur Malawski de Rzeszów.

05/2019

ActuaLitté

Cinéma

Conversations avec Darius Khondji. Edition bilingue français-anglais

Sept ans après la sortie du très remarqué Conversations avec James Gray, le deuxième ouvrage de la collection Conversations, consacré à l'immense chef opérateur Darius Khondji. Darius Khondji, un des chefs opérateurs les plus talentueux et reconnus de notre époque, a travaillé avec tous les maîtres du cinéma contemporain : David Fincher (Seven), James Gray (The Lost City of Z), Michael Haneke (Amour), Woody Allen (Midnight in Paris), Roman Polanski (La neuvième porte), Bernardo Bertolucci (Beauté volée), Sydney Pollack (L'Interprète), Jean-Pierre Jeunet & Marc Caro (Delicatessen, La Cité des enfants perdus) et Bong Joon-ho (Okja). Conversations avec Darius Khondji, un des rares ouvrages consacrés exclusivement à l'oeuvre d'un chef opérateur, offre au lecteur un voyage à travers le cinéma des cinquante dernières années, vu par l'oeil d'un directeur de la photographie qui a su révolutionner son art et se mettre au service d'Hollywood comme du cinéma d'auteur européen ou asiatique. Depuis sa petite enfance en Iran à sa découverte du cinéma à Paris, de ses premiers Polaroïds pris à NY dans les années 1970 à sa formation d'Assistant Caméra, de ses débuts en France en tant que chef opérateur à son arrivée à Hollywood, de ses expériences de plateau avec les plus grands acteurs et réalisateurs à son travail avec des photographes et plasticiens, ce livre retrace tant l'évolution de la carrière de Darius Khondji que celle du cinéma des années 1960 à nos jours. Conversations avec Darius Khondji aborde également tous les aspects techniques de son travail (éclairage, travail du cadre, exposition de la pellicule, choix des optiques, passage au numérique...) de manière simple et accessible à tous et livre au lecteur ses méthodes élaborées film après film. Un ouvrage qui ravira les amoureux du 7ème art et comblera les attentes des étudiants en cinéma et en photographie. Ces conversations sont accompagnées d'entretiens exclusifs avec les réalisateurs, acteurs et proches techniciens avec lesquels il a collaboré. Divisées en chapitres retraçant les différentes périodes de la carrière de Darius Khondji, ces conversations sont accompagnées de documents exceptionnels (scénarios annotés, storyboards, plan lumière, photos de plateau, Polaroïds inédits...). Un beau-livre écrit par Jordan Mintzer, auteur du déjà culte Conversations avec James Gray, dont chaque page met en lumière le travail de Darius Khondji et nous révèle le rôle primordial du chef opérateur dans la fabrication d'un film. Un ouvrage unique, tant sur la forme que le fonds, au graphisme soigné et novateur.

10/2018

ActuaLitté

Traitement de l'eau

L'eau sensible : Dynamisation et information de l'eau. Quelles applications en agriculture ?

Il est dit dans les sociétés traditionnelles que l'Univers ne fait qu'UN. Si l'on s'en tient à cette proposition, chaque discipline propose une vision du monde selon un concept et un cadre de référence qui lui est propre. Au final, tout est lié et étroitement interconnecté. C'est dans cet état d'esprit que l'eau est abordé, sous l'aspect méconnu et peu documenté qu'est sa "sensibilité" ou encore sa "dynamisation". L'objet principal de la réflexion est d'effectuer une synthèse de l'ensemble des recherches faites à ce sujet, sans en faire un catalogue, mais plutôt en essayant de retracer le fil d'Ariane qui relie les différents résultats, afin de les replacer chacun dans un champ de cohérence et de compréhension plus grand. Chacune des avancées de la réflexion est étayée par les résultats et pensées de nombreux chercheurs, chacun apportant une pièce de puzzle selon sa propre spécialité ou approche (physico-chimie, biologie, mécanique quantique, relativité générale, dynamique, mouvement,...). Est impliquée près d'une cinquantaine de chercheurs de tous les pays, des années 1900 à nos jours, tels que Jeanne Rousseau, Goethe, Theodor Schwenck, Marc Henry, Nassim Haramein, Gerald Pollack,... C'est en analysant les travaux de chacun d'entre eux que l'on parvient petit à petit à construire l'image d'un tableau de plus en plus précis, vaste et cohérent. Le point de départ s'appuie sur les connaissances connues et communément admises par la communauté scientifique. Peu à peu l'étude progresse sur un terrain de plus en plus "confidentiel" et/ou peu développé à l'heure actuelle, hormis dans quelques milieux de recherche privé ou de pointe. Trois voies d'approche sont explorées : - la voie expérimentale, - la voie de l'observation (les anthroposophes et les artistes), - la voie théorique des mathématiques avec les trois grandes sciences actuelles : la mécanique classique de Newton, (échelle macroscopique), la mécanique quantique (échelle de l'infiniment petit), et la relativité générale d'Einstein (échelle de l'infiniment grand). Ingénieure traitement des eaux et ingénieure agronome de métier, je m'attache à croiser ces deux passions et à rechercher quelles sont les applications possibles et concrètes de la dynamisation de l'eau, notamment dans le domaine agricole. Ainsi, ce livre est également un recueil d'applications dans le domaine agricole, issues des retours d'expérience de l'auteure, des recherches dans ces domaines et des pratiques du monde agricole.

05/2021

ActuaLitté

Beaux arts

New-York : 1945-1965. Art, architecture, design, danse, théâtre, musique

Histoire complète et très illustrée de l'émergence de New York comme capitale culturelle du monde après la Seconde Guerre mondiale, racontée avec brio par trois spécialistes réputés dans leurs domaines respectifs : Annie Cohen-Solal (arts plastiques), Paul Goldberger (architecture et design) et Robert Gottlieb (arts du spectacle). Comment New York a émergé après la guerre en tant que capitale du monde dans tous les secteurs de la création arts, architecture, design, musique, théâtre et danse. Les années entre 1945 et 1965 sont une période d'échanges fructueux et intenses entre poètes et critiques, artistes et marchands d'art, musiciens, danseurs et chorégraphes, architectes et designers. Annie Cohen-Solal, a signé de nombreux best-sellers, dont une biographie de Jean-Paul Sartre et une du marchand d'art Leo Castelli qui fait revivre la fermentation artistique de cette époque : les légendaires galeries, les critiques et les collectionneurs influents, et les artistes eux-mêmes, depuis les expressionnistes abstraits Pollock, Rothko et de Kooning jusqu'à Johns, Rauschenberg et Warhol. Paul Goldberger, ancien critique d'architecture pour le New York Times et le New Yorker, nous guide à travers les chefs-d'œuvre modernistes qui renouvellent le paysage new-yorkais : la Lever House de Gordon Bunshaft, le Seagram Building de Mies van der Rohe, le siège des Nations Unies de Le Corbusier et Wallace Harrison, le restaurant Four Seasons de Philip Johnson et son pavillon de l'Etat de New York à l'Exposition universelle de 1964, le Guggenheim Museum de Frank Lloyd Wright, le Terminal TWA d'Eero Saarinen à l'aéroport d'Idlewild, et, naturellement, le Lincoln Center la réponse de New York aux grandes plazzas du monde. Il nous conduit aussi dans les magasins, bureaux et appartements raffinés de l'époque, évoque le mobilier dessiné par les icônes du modernisme, de Charles et Ray Eames à Florence Knoll et George Nelson, et il nous présente les réalisations des grands publicitaires de l'époque, celles que l'on voit dans la série télévisée Mad Men. Il conclut le chapitre en retraçant la bataille philosophique qui s'est jouée entre les urbanistes qui souhaitaient tout raser pour reconstruire à neuf (le camp de Robert Moses) et les partisans de la préservation du patrimoine et de l'authenticité des vieux quartiers (le camp de Jane Jacobs). Robert Gottlieb, ancien rédacteur en chef du New Yorker et membre du conseil d'administration du New York City Ballet, aujourd'hui critique de danse pour New York Observer, nous invite au théâtre, à Broadway et off Broadway, pour nous faire revivre la grande époque de la comédie musicale, du Carousel au Roi et moi, de My Fair Lady à West Side Story, ainsi que les pièces intenses de Williams, Albee et Miller, et les productions très novatrices de Shakespeare in the Park de Joseph Papp. Il nous entraîne dans les clubs de jazz de Harlem et de la 52e Rue pour rencontrer Miles Davis, Charlie Parker, Billie Holiday et Dizzy Gillespie ; sur les scènes de l'univers de la danse, où George Balanchine et le New York City Ballet ont révolutionné le ballet et où Martha Graham, Merce Cunningham, José Limón, Paul Taylor et Alwin Nikolais enthousiasmaient le public avec cette nouveauté américaine qu'a été la danse moderne. Il nous accompagne enfin dans les cabarets et night-clubs légendaires le Blue Angel et le Café Society Downtown, le Latin Quarter et Copacabana où des vedettes aussi diverses que Pearl Bailey, Barbra Streisand, Mike Nichols et Elaine May, Harry Belafonte, Carol Burnett et Woody Allen ont fait leurs débuts. Et quand les expositions d'art, les pièces de théâtre, les revues et les spectacles de danse ont baissé le rideau, Mr Gottlieb nous invite à finir la soirée au Stork Club ou au El Morocco. Richement illustré de centaines de tableaux, dessins, photographies, plans, affiches et autres documents de l'époque, New York Mid-Century est une évocation stimulante d'une période remarquablement féconde dans l'histoire de la ville. Le style et l'esthétique de cette époque connaissent d'ailleurs actuellement un grand renouveau.

10/2014