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Leylâ Erbil Turquie

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Sciences politiques

Attentat Express

« Qui a tué Gilles Jacquier, journaliste de France 2, le 11 janvier 2012 à Homs, Syrie. Unis par le sort – nous étions présents lors du décès du grand reporter d’Envoyé spécial – et par ce besoin de trouver la vérité, nous avons mené l’enquête pour comprendre ce qui s’est réellement passé dans la ville symbole de la résistance au régime de Bachar Al Assad, afin de lever le voile sur le meurtre du reporter français. Le premier, malheureusement, d’une longue série. Pour nous, il est clair que la mort de Gilles est un crime d’Etat. Vicieux et machiavélique. A l’image de cette Syrie sanglante, mystérieuse et complexe, gérée de main de fer par la famille Assad. De cette Syrie à feu et à sang depuis quelques mois et qui se déchire sous le regard gêné d’une communauté internationales impuissante. » Caroline Poiron, dans ce récit à la première personne complété par les commentaires et analyses de Patrick Vallélian et Sid Hammouche, enquête sur le déroulement des faits ce fameux 11 janvier. Pourquoi leur escorte de sécurité disparaît-elle à la première explosion, et pourquoi la circulation est bloquée de 15h20 à 15h26, puis reprend comme si de rien n’était. Comment la religieuse chrétienne qui leur a facilité l’entrée en Syrie se révèle avoir de la sympathie pour le régime de Bachar El Assad et quel rôle a-t-elle joué ? Qui sont les pros Bachar qu’on les invite à filmer pour couvrir une manifestation ? Gilles Jacquier était-il visé personnellement ? Quelle arme a été utilisée ? Autant de questions qui vont trouver des réponses au cours de mois d’investigation en France, en Syrie, au Liban, en Turquie, en Egypte, au Maroc où les trois auteurs ont rencontré des hommes politiques, des experts, et des acteurs de premier plan. Ils ont recueilli les témoignages d’une vingtaine d’intervenants : des présidents Sarkozy et Hollande, au caméraman de Gilles Jacquier, de l’ambassadeur de France en Syrie au lieutenant Abdel Razzak Tlass, 1er déserteur de l’armée syrienne libre, aux commandes à Homs le jour de l’attentat, d’experts en balistique, au chauffeur.

05/2013

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Géographie

Emergences capitalistes aux Suds

Malgré une visibilité nouvelle et une médiatisation croissante des pays émergents, les changements en cours dans ces économies restent mal connus. Dépourvu de visée normative, l’ouvrage a pour ambition première de donner à comprendre ce qui se construit à l’arrière-plan des performances économiques auxquelles on associe l’émergence. Quinze contributions, suivant plusieurs échelles d’observations, analysent des faits d’émergence, hétérogènes et instables, aux conséquences sociales et politiques multiples, dans des pays aussi différents que la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie, le Mexique, l’île Maurice, l’Argentine, le Vietnam ou la Turquie. A l’appui d’approches positives, d’études comparatives et de propositions théoriques, économistes, socio-économistes, politistes et géographes livrent ici une réflexion originale qui permet au lecteur de mieux appréhender la singularité des transformations institutionnelles et économiques en cours. L’ouvrage pose l’hypothèse d’un changement, ou de changements, de type capitaliste dans les Suds et en provenance des Suds. Les émergences capitalistes dont il est question ne se laissent enfermer ni dans une théorie actualisée du rattrapage, ni dans une théorie renouvelée de la domination Nord-Sud. Elles sont le résultat, encore provisoire, d’une contribution inédite et originale de pays du Sud à la dynamique mondiale du capitalisme. Les institutions constitutives de ces émergences sont loin de correspondre à celles du capitalisme libéral de marché. Elles pourraient bien participer d’une recréation aux Suds de la diversité des capitalismes. Alain Piveteau est chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Économiste, auteur d’articles et d’ouvrages sur l’évaluation, le développement local et la décentralisation en Afrique, ses travaux portent aujourd’hui sur la relation entre industrialisation, mobilité du capital et émergence économique. Éric Rougier est enseignant-chercheur à l’Université de Bordeaux. Ses travaux et publications concernent les dynamiques macroéconomiques d’émergence, les changements institutionnels et structurels et les politiques de compétitivité dans les économies émergentes. Dalila Nicet-Chenaf, enseignant-chercheur à l’Université de Bordeaux, est l’auteur d’articles et de chapitres d’ouvrages sur les dynamiques macroéconomiques d’émergence, l’insertion internationale des économies en transition, les politiques d’attractivité et la géographie des flux financiers.

02/2013

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Beaux arts

Les orientalistes. Edition revue et augmentée

En 1997, dans une synthèse qui fit date, Christine Peltre retraçait les grandes étapes d'un mouvement pictural inspiré par la passion de l'Orient, rêvé ou approché. La production artistique fait écho à la "question d'Orient" qui agite l'Europe du XIXe siècle. Né avec la campagne d'Egypte de 1798, l'intérêt des artistes pour le sujet est attisé entre autres par l'insurrection grecque en 1821 ou par la prise d'Alger en 1830. Aux inspirations romantiques où rayonne l'oeuvre marocaine de Delacroix succèdent les approches "ethnographiques" de voyageurs en quête d'altérité, avant les bouleversements esthétiques formulés par Matisse ou Kandinsky autour de l'exposition d'art musulman de Munich en 1910. Depuis 1997, monographies, expositions et actualités sont venues étoffer les connaissances sur le mouvement orientaliste et développer notre intérêt pour le sujet. Vingt ans après la première édition et après plusieurs réimpressions, ces nouveaux Orientalistes déploient une vision augmentée d'une question qui interroge le regard porté sur l'autre. On peut en effet parler "d'orientalisme des Orientaux" en étudiant les sujets traités à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe par des peintres de Turquie ou d'Afrique du Nord, souvent formés par des ateliers européens. Dans le même temps, le regard des artistes occidentaux est fécondé par une connaissance approfondie des arts de l'Islam, souvent présents dans leurs propres collections. Il faut "voir avec d'autres yeux", remettre en cause les clichés et les "mélopeintres", voire chercher un autre langage plastique qui s'inspirerait d'une tradition proprement orientale. Le regard justement, qui fait de l'autre un oriental ou qui questionne le rôle de la femme, s'affirme aujourd'hui dans les oeuvres d'artistes issues de ces cultures, les "Nouvelles Shéhérazades". Une autre géographie de l'Orient occidental est-elle en train de se dessiner ? Christine Peltre tente d'apporter une réponse à ces histoires croisées, entre plusieurs cultures, entre art et histoire, entre politique et société, dans un livre abondamment illustré. Filtres de leur temps, chaque oeuvre, chaque artiste, retiennent l'éclat d'un Orient qu'il est urgent de redéfinir.

03/2018

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Aventure

Djinn Tome 3 : Le tatouage

Dans la Turquie d'aujourd'hui, Kim Nelson poursuit la quête de Jade, sa fascinante aïeule. En 1912, celle-ci fut la favorite du Sultan avant de s'enfuir du harem dans les bras d'un diplomate Anglais, un certain... Lord Nelson. Elle cherche aussi à retrouver le trésor du Sultan, disparu comme par enchantement. Jade l'a-t-elle dérobé ? La réponse se trouve-t-elle dans son journal intime, désormais en possession de Kim ? Pour le découvrir, elle va revivre en songe le destin brûlant de Jade grâce à la puissance de l'hypnose... Les charmes et les mystères de l'Orient, la troublante fascination des corps, les ressorts complexes et captivants de l'intrigue ... Tout concourt à faire de Djinn une série envoûtante. Elle agit sur l'esprit du lecteur à la manière du regard fixe du serpent se dressant dans son panier sous le charme d'un air de flûte. Le scénario de Dufaux, avec ses incessants va-et-vient entre passé et présent, dissipe les contours de la réalité et fait basculer en permanence le récit dans le rêve. Et les courbes du dessin délié d'Ana Miralles, comme en écho aux volutes de fumée échappées des narguilés, baigne Djinn dans un climat de sensualité et de raffinement... Rapaces, Murena, Giacomo C. , Fox, Jessica Blandy, La Complainte des landes perdues... Depuis ses premiers pas dans la bande dessinée, en 1983, Jean Dufaux s'est imposé comme l'un des plus prolifiques et talentueux scénaristes du neuvième art. Du thriller au western, du récit fantastique à la fresque historique, il s'est essayé à tous les genres à travers l'écriture de quelque trente séries. Formé à l'Institut des Arts de diffusion, à Bruxelles, il puise son inspiration dans le cinéma et la psychanalyse de l'art. Séduit par le dessin d'Ana Miralles sur la série Eva Medusa, il lui écrit le scénario de Djinn dont le premier volume, La Favorite, paraît en 2001. Née à Madrid en 1959, cette dessinatrice au trait sensuel a débuté dans la bande dessinée en 1982 dans Rambla, une revue espagnole. Depuis, elle poursuit en parallèle une carrière de dessinatrice de bd et une importante oeuvre d'illustratrice.

04/2021

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Education nationale

L'école hors de la République

Islamistes, évangéliques, cathos ou juifs intégristes, écolos new age... : la nouvelle enquête d'Anna Erelle au coeur des réseaux de l'enseignement parallèle. Voilà presque un an qu'Anna Erelle et Jacques Duplessy enquêtent sur un phénomène méconnu de l'opinion et de plus en plus embarrassant pour les pouvoirs publics : la multiplication d'écoles qui passent sous les radars de l'Education nationale. Si, depuis Jules Ferry, l'instruction est obligatoire en France, envoyer son enfant à l'école ne l'est pas, du moment qu'un enseignement lui est dispensé. Or cette tolérance jusqu'ici marginale devient, à mesure que la tentation du communautarisme grignote notre pays, un vrai problème de société : " écoles en ligne " et structures clandestines explosent depuis ces dernières années, faisant grandir hors du système républicain toute une génération d'enfants. Après l'onde de choc provoquée par l'assassinat de Samuel Paty, après l'annonce par le président Macron d'un plan de lutte contre les séparatismes, dont le démantèlement des structures d'éducation qui font la promotion de l'islamisme radical est l'un des volets, c'est un sujet aujourd'hui explosif. Ce livre, fruit d'une enquête de terrain menée à la manière de Dans la peau d'une djihadiste (Anna Erelle s'est de nouveau inventé une identité sur les réseaux sociaux pour pénétrer ce milieu très fermé et très méfiant), a pour objectif de nous ouvrir les yeux sur toutes les formes de ces écoles hors de la République et les dangers qu'elles représentent. Et ça fait froid dans le dos. Car si l'islamisme constitue la menace la plus évidente, les autres radicalismes, des protestants évangéliques aux catholiques ou juifs intégristes, sans compter des non-religieux comme les écolos new age, ne sont pas en reste. Entre ceux qui, théologiquement et financièrement appuyés par l'Arabie Saoudite, le Qatar ou la Turquie, veulent imposer la charia, ceux qui relaient des thèses complotistes ou encore des récits fondamentalistes de la création de l'univers et ceux qui flirtent avec des pédagogies aux relents d'extrême droite, tous ont un ennemi commun : le modèle laïc inspiré des Lumières qui fonde notre République.

04/2021

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Poésie

Notre âme ne peut pas mourir

En solidarité avec le peuple ukrainien, Seghers republie la poésie de Taras Chevtchenko. Tous les bénéfices de cette édition seront reversés à une association qui agit en faveur des réfugiés. "Quelle que soit l'opinion que l'on professe sur l'importance, pour la connaissance de l'oeuvre d'un poète, des événements de sa vie, force est d'admettre que pour Chevtchenko l'évocation de ces événements est indispensable. C'est que chez lui l'activité artistique et l'action sont indissociables. Peintre ou écrivain, Chevtchenko vécut pour l'indépendance de l'Ukraine démocratique, et, pour cette cause, il ne cessa d'agir en révolutionnaire conséquent, participa à des organisations et des mouvements patriotiques. Il connut la prison, l'exil, la surveillance policière et l'interdiction de prendre et d'écrire. Sa courte vie (1814-1861) fut bien remplie. On ne peut qu'être étonné par l'abondance de ses oeuvres : ses très nombreux poèmes, dont certains sont fort longs (des milliers de vers), deux drames historiques, une vingtaine de romans, et ses dessins et ses tableaux, malgré le temps consacré à l'action et les années de prison et de forteresse. L'Ukraine est présente partout dans les poèmes de Chevtchenko, comme eue, l'était dans ses pensées. Présence physique de son territoire, de la plaine, du Dniepr qui avec ses îles, ses récifs, le vent sur ses eaux, est comme une personnification de l'Ukraine vivante ; présence de ses traditions populaires, de son histoire, de l'aujourd'hui ; espoir et inquiétude pour son avenir. Toute l'oeuvre du poète a ses assises dans l'histoire de son peuple, de son peuple luttant pour son indépendance contre les rois de Pologne, les sultans de Turquie, les tsars de Russie. Toute son oeuvre est une exaltation de l'héroïsme cosaque. Elle est pleine de bruit et de fureur, pleine de batailles, de violences, de sang, d'incendies, de larmes, d'invectives, d'appels. Il est clair que dans chaque récit, Chevtchenko projette ses préoccupations actuelles, que ces poèmes doivent servir le patriotisme ukrainien, fonder l'espoir et l'action du peuple ukrainien ; le passé garantit l'avenir". (Extrait de la préface de Guillevic)

05/2022

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Sociologie

Actes de la recherche en sciences sociales N° 211-212, Mars 2016 : Révolutions et crises politiques

Depuis la fin de l'année 2010, les bouleversements politiques et sociaux dans le monde arabe sont au centre de toutes les attentions et notamment de l'attention académique. Les chercheurs en sciences sociales n'entendent pas se laisser dicter leurs objets par l'actualité mais refusent dans le même temps de démissionner devant les faits ou de s'emmurer dans leur tour d'ivoire, feignant d'ignorer la gravité du monde qui les entoure et l'urgence d'une pensée construite et contrôlée. C'est à cet exercice délicat que se sont livrés les auteurs de ce dossier, sans cesse pris dans une forme d'injonction paradoxale : prendre de la distance avec l'événement historique et saisir son épaisseur sociale dans toute sa matérialité, réfuter les explications causales macrosociologiques et prendre au sérieux les revendications et les répertoires d'action des protestataires, résister au diktat de l'instant et de l'accélération de l'histoire et réinscrire les pratiques et les discours dans leur terreau sociologique et historique. L'objectif n'est pas de proposer une nouvelle interprétation des événements qui ont bouleversé la région mais bien plutôt de comprendre, au moyen d'enquêtes de terrain de longue haleine, comment ceux-ci ont bousculé les structures sociales et politiques des pays concernés et de quelles façons cette histoire courte est à réintégrer au sein des mutations sociales plus larges qu'ont connues ces sociétés. Fondés sur un travail empirique inédit, les six articles étudient ainsi les conséquences du déclassement des chômeurs diplômés tunisiens sur leurs dispositions à se mobiliser (Pierre Blavier), la recomposition du capital social des insurgés dans le cas syrien (Gilles Dorronsoro et al), l'impossibilité du soulèvement dans le cas algérien (Layla Baamara), le rôle de groupes professionnels comme les avocats dans la révolution tunisienne (Eric Gobe), les voies de la reconversion politique des Frères musulmans égyptiens entre 2005 et 2012 (Marie Vannetzel) et les modalités du passage d'une situation révolutionnaire à un résultat révolutionnaire dans le contexte tunisien (Choukri Hmed).

04/2016

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BD tout public

O nuit ô mes yeux. Le Caire / Beyrouth / Damas / Jérusalem

Dans ce livre il y a les cabarets du Caire, les studios, villas, casinos du Caire, les maris, les amants, l'alcool, les somnifères, l'argent, les suicides, les brownings, les scandales, les palaces. Il y a le chant, la musique, la voix, les ovations, les triomphes, la gloire. Il y a l'audace, le génie, l'aventure, la tragédie. Il y a des poètes et des émirs, des danseuses, des banquiers, des officiers, des imams, des cheikhs, des actrices, des khawagates, des musiciens, des vamps, des noctambules, des révoltés, des sultans, des pachas, des beys, des espionnes, des prodiges, des rois d'Egypte et la cour. D'éminents journalistes, de célèbres compositeurs, des patronnes de clubs, des grands chambellans, des joueurs de oud. Il y a la petite paysanne du delta et la princesse druze, le fils du muezzin et le chanteur solitaire, la star juive et le colonel héroïque. Il y a Asmahan, Oum Kalthoum, Abdelwahab, Farid el Atrache, Samia Gamal, Leïla Mourad, Nour el Hoda, Sabah, Fayrouz, il y a les astres de l'Orient. Il y a la classe, le glamour, la touche, le style. Il y a l'amour, la passion, la haine, la vengeance. Il y a des verres et des cigarettes, des cartes à jouer, des jetons, des dés, des bijoux, des drapeaux, des corans. Il y a les cinémas de Beyrouth, les palais de Damas, les quais d'Alexandrie, les rues de Jérusalem, la cour de Bagdad. Il y a la radio, les disques, les micros, les caméras, les génériques, les néons, le rideau, l'orchestre, le concert, le public, la transe. Il y a la voix des Arabes. Il y a les grands hôtels, le Saint-Georges, le King David, l'Orient Palace, le Mena House. Il y a la chute de l'Empire ottoman et il y a la guerre en Palestine, il y a la prise du canal de Suez et la défaite de 1967, il y a un siècle au Proche-Orient.

10/2015

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Contes et nouvelles

Stonewall

Un demi-siècle après les émeutes de Stonewall, qui marquèrent l'éclosion du militantisme LGBTQI+, ce livre en retient l'esprit : libre, en lutte contre les discriminations et l'uniformité de la pensée. Stonewall est un recueil collectif de textes en soutien à Urgence Homophobie. 90 auteurs et artistes internationaux se sont mobilisés pour soutenir l'association. Participations exceptionnelles ou plumes inconnues, de toutes générations et de tous pays, parmi lesquelles : Isabelle Adjani, Jonas Ben Ahmed, Franck Balandier, Christophe Beaugrand, Andréas Becker, Philippe Besson, Jean-Denis Bonan, Rémy Bonny, Nina Bouraoui, Laurence Cambin, Norman Casiano, J. D. Casto, Arnaud Cathrine, Fanny Chiarello, Stéphane Corbin, Catherine Corsini, Sébastien Doubinsky, Muriel Douru, Michèle Finck, André Fischer, Joffrey Gabriel, Patxi Garat, Grégory Huck, Alexandre Jollien, Brigitte Kernel, Marc Kiska, Jean-Claude Lardinois, Gilles Leroy, Annie Lulu, Jul' Maroh, Guillaume Mélanie, Marc Alexandre Oho Bambe, Thomas Pourchayre, Nathalie Quintane, Léonor de Récondo, Sylvia Roux, Valérie Rouzeau, James Sacré, Galia Salimo, Eric Sarner, Leïla Slimani, Suzane, Benoit Berthe Siward, Marina de Van, Martha Shelley, Abdellah Taïa, Yu Zhou, etc. Ce recueil réunit une centaine de textes, en majorité inédits : textes en prose, nouvelles, théâtre, poèmes, haïkus, chansons, slams, insérés en cohérence au fil des pages. Un parti pris formel, désiré et assumé, d'être hors des cases pour incarner l'expression même de la diversité. Thématiques LGBTQI+, liberté, résilience, désir, transgression, révolte, amour : Stonewall a été conçu comme un voyage littéraire et artistique où le pouvoir de l'Art se fait l'écho de voix plurielles et uniques. Livre-libre qui dévoile la richesse de ses regards sur chaque page, et invite le lecteur à briser les murs. Tous les bénéfices de ce livre seront reversés à Urgence Homophobie, qui lutte depuis 2017 contre toutes formes de LGBTQIphobies, quelles qu'elles soient et où qu'elles se produisent. Pour ne jamais oublier que "Leur histoire, c'est notre histoire" .

10/2021

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Physique 5e

Physique-Chmie Cycle 4 Escape Games. Edition 2022

Et si la découverte des sciences devenait un jeu ? ... Avec la pochette d'Escape Games Physique-Chimie Cycle 4, plongez vos élèves dans 4 aventures passionnantes et ludiques à vivre en équipes. La pochette Escape Games Physique-Chimie Cycle 4 contient tout le matériel nécessaire (réutilisable) pour jouer en classe entière, avec plusieurs équipes : > 13 PLATEAUX DE JEU AU FORMAT A3 - Chaque jeu comporte 3 ou 4 plateaux différents pour faire jouer 4 à 6 élèves par plateau. - Avec l'appli Nathan live ! , les élèves scannent les plateaux de jeu pour accéder aux indices. > DES FICHES DETACHABLES ET PHOTOCOPIABLES - Des feuilles de route pour guider les élèves dans la résolution des énigmes - Des documents supplémentaires à distribuer au fil ou en prolongement des jeux > UN KIT PEDAGOGIQUE - Pour vous accompagner dans la mise en oeuvre et le déroulement des jeux (déroulé type, mise en place, objectifs pédagogiques, solutions...) + LA VERSION NUMERIQUE : L'utilisation de tablette ou smartphone est impossible dans votre établissement ? L'ensemble des ressources pour chaque jeu également disponible en ligne et téléchargeable -- UNE METHODE TESTEE EN CLASSE ! -- "Ca fait travailler les cours mais on s'amuse en même temps, les énigmes étaient trop bien " Leïla, élève de 4e " Avec l'escape game, on peut travailler autrement les notions du cours de physique-chimie. Léo, élève de 5e Vos élèves relèveront-ils le défi ? ... Thèmes des jeux : --- > Alerte au labo de chimie ! Vos élèves parviendront-ils à identifier le gaz qui s'échappe dans le laboratoire de chimie et à en sortir à temps ? > Le trésor perdu de l'ancêtre Marceau Partez à l'aventure et décryptez les signaux laissés par votre ancêtre pour retrouver le trésor perdu ! > Panique à bord de l'ISS ! Aurez-vous assez d'énergie pour stopper un incendie à bord de l'ISS et rentrer sain et sauf sur Terre ? > Ô pierres de la lune Participez à une enquête comme si vous étiez membre d'un laboratoire de police scientifique !

06/2022

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Informatique

Rencontres francophones sur la logique floue et ses applications. Edition 2019

Les Rencontres Francophones sur la Logique Floue et ses Applications (LFA) constituent la manifestation scientifique annuelle où chercheurs et industriels se réunissent afin de faire le point sur les développements récents des théories de l'imprécis et de l'incertain. Celles-ci comprennent, par exemple, les sous-ensembles flous, les possibilités, les fonctions de croyance, les probabilités imprécises, les ensembles approximatifs et aléatoires ou des logiques non classiques. Le large éventail de domaines couverts va de la commande floue, domaine historique de l'application des sous-ensembles flous, à l'apprentissage automatique en passant par l'aide à la décision, le raisonnement, la fusion d'informations ou encore les bases de données, pour n'en citer que quelques-uns. Pour cette 28e édition, vingt-huit articles ont été retenus pour être inclus dans les actes, couvrant les thématiques classiques et émergentes telles que la commande floue, l'agrégation et la fusion d'informations, l'apprentissage automatique et la fouille de données, les bases de données, l'aide à la décision ou l'arithmétique floue. A ce programme s'ajoutaient 3 conférences invitées? : - la première proposée par Leila Amgoud, directrice de recherche à l'IRIT à l'Université Paul-Sabatier de Toulouse. Ses travaux se situent dans le domaine de l'argumentation et de ses fondations, et son exposé portait sur cette dernière et sur ses liens possibles avec les théories de l'imprécis et de l'incertain. - la deuxième proposée par Sylvie Le Hegarat-Mascle, professeur à l'Université de Paris Sud, au laboratoire SATIE. Ses travaux se concentrent notamment sur le développement d'outils propres à la théorie des fonctions de croyances, et leurs applications à des problématiques de traitement du signal. - enfin, la troisième proposée par Olivier Strauss, Maître de conférences HDR à l'Université Montpellier II, au LIRMM. Ses travaux portent principalement sur le développement de techniques de traitement de signal et d'image intégrant des composantes floues, capables de manipuler des données imprécises et incertaines.

11/2019

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Sociologie

Villes maghrébines en situation coloniale

Issu d’un programme de recherche collectif, mené au sein de l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, de 2009 à 2013, cet ouvrage s’est fixé deux objectifs : d’une part, participer à la connaissance et à la compréhension des divers processus de transformation des villes maghrébines en situations coloniales et, d’autre part, identifier, exploiter et valoriser au maximum les fonds d’archives, souvent inédits, qui se rapportent directement ou indirectement à ces entreprises de transformation urbaine, et dont le potentiel nous semblait trop sous-estimé. Dans la lignée de nombreux travaux publiés ces dernières années, il est montré qu’il n’existe pas «une» ville coloniale, entité abstraite aux caractéristiques bien déterminées, mais il y a des villes dans des situations coloniales contrastées, dont leurs transformations ne furent ni similaires, ni linéaires, ni lisses. Les transformations urbaines ont résulté de processus complexes, produits par des acteurs nombreux (services centraux, municipalités, acteurs ordinaires européens ou indigènes, communautés religieuses, etc.) dont les logiques s’entremêlaient, parfois même concurrentes, et s’imbriquaient toujours les unes dans les autres en fonction de rapports de forces, certes inégaux, mais ô combien fluctuants. Cet ouvrage rappelle enfin que les transformations des villes maghrébines en situations coloniales sont le résultat d’une succession de projets, aboutis ou avortés, de contre-projets et de réalisations procédant, souvent, de hasards et, presque toujours, de bricolages incessants, ce qui donne à voir une réalité bien éloignée de l’image de la ville conquérante que se plaisait à véhiculer la propagande coloniale. Charlotte Jelidi est historienne de l’architecture contemporaine, chargée de recherche au sein du laboratoire CITERES-EMAM de l’Université de Tours, après avoir passé quatre ans à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, en tant que chercheure post-doctorante. Ont contribué à cet ouvrage : Boussad Aïche, Clara Ilham Alvarez Dopico, Leïla Ammar, Myriam Bacha, Esmahen Ben Moussa, Hounaïda Dhouib Morabito, François Dumasy, Christophe Giudice, Lucy Hofbauer, Charlotte Jelidi, Habib Kazdaghli, Assïa Malki Allouani, Bernard Pagand, Colette Zytnicki.

12/2014

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Littérature française

La Reine de Beyrouth

Le roman s'ouvre sur une étrange — pour ne pas dire scabreuse — occurrence. En 2006, pendant l'offensive d'Israël au Liban, une femme disparaît. Elle s'appelle Layla Lutfallah et sa vie, ainsi que celle de sa famille, est une fresque flamboyante du Liban contemporain qui tourne au cauchemar. Cette fable savamment orchestrée installe une sensation de malaise et de confusion, car toutes les tentatives pour la retrouver s'avèreront inutiles. L'enquête est exagérément bâclée dans le chaos d'un pays ébranlé par des bombardements massifs. Choc apocalyptique pour son fils, Carlos Rebeiz, roi de la haute finance internationale et incarnation vivante et étonnamment précise de la puissante diaspora libanaise, qui voit s'effondrer toute raison d'être. Lamour aveugle qu'il porte à sa mère réveille en lui l'ange de la mort. Leur relation est fusionnelle, lourdement amplifiée par le romanesque levantin. A travers le narrateur, on suit la vie des personnages centraux, enchaînés par le destin, presque solidaires, dans un noyau indestructible où l'émotion, les accommodements et l'inhumanité forment une chorégraphie rythmée par une obsession mémorielle et une galerie d'adjoints atypiques, mais bien réels qui composent une monographie entre le burlesque et le tragique du pays des cèdres. Un brouillage de pistes prend le lecteur à la gorge car il ressent inévitablement une sensation physique, organique de la souffrance. C'est douloureux, non par quelque discours moral sur la violence qui règne au Proche-Orient, mais parce que c'est le sujet même de ce livre. Et on se demande si au bout, tout au bout de cette violence inouïe, il y a quelque chose. La Reine de Beyrouth est un livre que l'on peut prendre de cent côtés. Car il jette une lumière divergente sur le Liban, un petit pays qui sauve le monde de la banalité, car il possède une nonchalance et paradoxalement, une force inégalées ailleurs, qui ouvre l'esprit, éveille toutes les sensations et procure des énergies infinies.

06/2017

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Science-fiction

Exodus

L'exode a toujours été l'ultime issue des peuples qui fuient la mort et la misère. Quel lien mystérieux relie Cal jeté sur les routes par le bombardement de Ras-Al-Aïn cet automne 2019, lors de l'offensive Turque sur le peuple Kurde, enfant échoué, abandonné avec son ours en peluche dans le Camp de Moria sur l'île de Lesbos, au petit Carlos Vidal, mort de dysenterie dans le Camp de rétention d'Argelès-sur-Mer le 20 Février 1939, lors de la Retirada des Républicains Espagnols. Cal, victime de puissants traumatismes à l'aube de ses cinq ans, a développé des capacités extrasensorielles qui attirent l'attention de Rémy, le psychologue de l'Oxfam en mission au sein du Camp de Moria qui le qualifie de " Psychopompe " et accélère son accueil sur le territoire Français. Cal possède en effet le " don " de communiquer avec les gens bloqués sur ce qu'il appelle " l'autre rive " et l'exprime à travers des dessins et des échanges avec ses amis imaginaires. Réfugié avec Amina et Nasser, sa famille adoptive, dans les Corbières Catalanes, il y reconstruit sa vie et fait l'étrange découverte que rien n'est jamais dû au hasard. Quel étrange pouvoir détiennent les deux Dragons d'argent confiés à un de ses ancêtres par un étranger, naufragé au Moyen- âge sur les côtes catalanes ? de précieux talismans qui passent de main en main, de génération en génération, dans un long et tortueux périple du Moyen-Orient jusqu'à l'Espagne, de l'Espagne jusqu'à la Syrie, pour revenir jusqu'en terre de France, ultime destination de leur voyage.

03/2020

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Littérature française

Le crépuscule des fourmis

Le roman de Zavèn Bibérian est un hapax dans la littérature arménienne occidentale. Il s'agit d'un roman inscrit dans la réalité turque, mais aussi dans l'individualisme désabusé et désorienté d'une génération qui doit supporter un présent qui voit s'effriter des valeurs " arméniennes ", généralement portées aux nues et déclarées essentielles, mais aussi porter un passé, celui du génocide, qui ne lui parle pas. Le roman de Bibérian nous emmène dans une Istanbul des années 1940-50 qui a conservé une structure de population issue de l'expérience impériale de par la diversité de ses groupes religieux et linguistiques hérités de la Constantinople ottomane. C'est dans ce cadre qu'il campe les tribulations de son héros si peu héroïque, Bared, jeune arménien. De retour du service militaire, durant la Seconde Guerre mondiale, Bared retrouve après plusieurs années d'absence sa ville et les membres de sa famille, qui, en raison des restrictions, se retrouve dans une quasi misère. Plus rien ne lui évoque alors le temps heureux de son enfance ou les promesses de sa première jeunesse. Commence alors le dur apprentissage de la vie adulte, qui voit l'une après l'autre les valeurs qui avaient fondé sa vie se désagréger comme autant d'illusions dans une nausée existentielle égarante. Balançant entre le collectif et l'individuel, ce roman arménien montre une grande synchronie réflexive avec la vie culturelle occidentale, dont Bibérian était proche par son éducation en partie française. L'anti-héros, parfois sympathique, propose un contre-discours nationaliste arménien dont un lecteur, intéressé par le Proche-Orient, ne peut que s'étonner et se réjouir.

09/2012

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Histoire de France

Mon oncle d'Algérie

" Mon grand-oncle m'a longtemps fait l'effet d'un vieux monsieur grincheux, toujours en colère contre la terre entière. Jusqu'à ce que je découvre, des années après sa mort, par hasard, sur Internet, quelques lignes sur sa vie d'anarchiste en Algérie. Il venait d'une famille juive berbère, peut-être installée là depuis l'Antiquité. Ses ancêtres étaient des dhimmis sous la régence turque, des indigènes sous l'Empire colonial français, avant que le décret Crémieux, en 1870, en fasse des citoyens de la République. Fernand Doukhan voit le jour à Alger, en 1913. Il est le premier homme de la famille à naître français, le premier à avoir un prénom qui ne soit pas hébraïque, le premier à devenir instituteur - et pas matelassier ou colporteur... Lorsque le FLN attaque, dans la nuit du 1er novembre 1954, Fernand Doukhan a déjà choisi son camp : l'indépendance. Il fait partie des premiers réseaux de porteurs de valises, ceux des anarchistes et des trotskistes. Il est arrêté pendant la bataille d'Alger, enfermé dans un camp d'internement, près de Médéa, où la France éloigne les pieds-noirs indépendantistes, puis expulsé du pays. En avril 1958, des policiers le poussent sur un bateau pour Marseille. Il ne retournera jamais en Algérie. Il est mort voilà presque quinze ans. Sans laisser de lettres, de journal intime, d'enfants. Ce livre a été un voyage dans le passé, sur les traces qui restent de lui, dans les endroits où il a vécu, dans les archives, dans les mémoires de ceux qui ont croisé sa route. Il raconte une autre histoire des Français d'Algérie ".

11/2010

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Littérature française

Scènes de ma vie privée. roman

Le roman de la femme quittée est un topos de la littérature française, plus rares sont les romans de l'homme quitté dans sa vieillesse par une femme jeune. "Le bonheur ancien m'étouffe. Il me chasse du présent, m'interdit l'avenir" : Lucien, un romancier français de mère turque, âgé de 68 ans, est dans un état de douleur hébétée depuis qu'il a été abandonné par sa femme Zoé, éditrice romancière d'origine italienne de 33 ans. La tristesse brouille la chronologie du passé. En chapitres brefs, Lucien reconstitue la ronde de sa petite "bande de Saint-Germain des Prés" , composée de trois amis sexagénaires en couple avec de jeunes trentenaires qui se trouvent être toutes écrivaines : l'ami de jeunesse Bob, chanteur célèbre, partage la vie de la jeune russe Natacha ; les deux éditeurs de Lucien, Eric et Guillaume, vivent respectivement avec Gwendoline, slovaque d'origine congolaise et Maria, grecque. La solitude, l'abandon, la mort qui rôde, l'écriture pour survivre, les jeux de l'amour et du hasard, les combinaisons et combinatoires possibles entre écrivain(e)s et éditeurs/trices, la folie des prix littéraires, le caractère incestueux du petit monde des lettres parisien : autant de thèmes abordés ici sur un registre tour à tour désespéré et comique par un Besson à la dévastation tonique, particulièrement en verve dans l'autodérision et le lâcher-prise, et qui garde intact son sens de la formule ("l'italienne a été mon ambulance avant d'être mon corbillard" ... "la vieillesse est une adolescence sans avenir" ... "la passion : comédie pas intelligente qui tourne mal" ...)

10/2022

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Thrillers

Le rêve des ombres

1349 en Europe : La peste noire fait des ravages. Pour éviter l'extinction de l'humanité, un médecin fait écrire dans l'urgence six parchemins qu'il disperse aux confins des terres connues et inconnues... De nos jours : Damaris, une jeune Kényane, est attirée vers les ruines de l'antique cité de Gedi. Là, au milieu des pierres, elle découvre ce que la Terre a engendré de plus sombre... Zakaria, 12 ans, est condamné à être enfermé dans une prison turque. Il y subit les sévices d'un surveillant sadique. Le jeune garçon trouve un étrange allié dissimulé dans les sous-sols des cachots... Dans les grottes de Leang Leang en Indonésie, Lachlan recherche la toute première peinture rupestre. Ce qu'il découvre va bien au-delà non seulement de ses espérances mais aussi de ses pires cauchemars... Mais ces événements singuliers ne sont-ils pas les prémices de la renaissance du virus mortel du XIVè siècle ? Dans cette nouvelle aventure où le sort de l'humanité est en jeu, Clara Villiers, la jeune et brillante médecin légiste au destin tourmenté, héroïne de L'arracheur d'ombres, premier volume de la trilogie, est encore une fois sollicitée dans une quête qui sera pour elle une véritable descente aux enfers. François Avisse fasciné par le monde du cinéma, doubleur de films, François Avisse a été enseignant en informatique à Shanghaï, au sein d'écoles primaires de Rouen ainsi qu'en maison d'arrêt. Il est aujourd'hui Facteur à Barentin. Passionné depuis toujours par les énigmes, François Avisse tente de faire passer cette fascination dans chacune de ses histoires.

07/2022

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Histoire internationale

Détruire les Arméniens. Histoire d'un génocide

Dans cet ouvrage sont présentés les grands enjeux du génocide arménien, et plus largement de ce que le langage diplomatique a nommé la «question arménienne». Pour bien comprendre les racines du processus génocidaire, l’auteur remonte au début du règne du sultan Abdülhamid (1876-1909) et aux massacres de 1894-1896, qui provoquèrent la mort de plus de 100 000 Arméniens d’Anatolie sans réaction militaire de la part des Puissances européennes. Le régime constitutionnel qui succède en juillet 1908 à celui du sultan, sous la pression des officiers jeunes-turcs, est en théorie fondé sur l’égalité de tous les peuples de l’empire, mais il débouche très vite, dès avril 1909, sur les massacres de Cilicie durant lesquels plus de 20 000 Arméniens trouvèrent la mort. La montée des périls et des nationalismes qui touche également les élites ottomanes, notamment au cours des guerres balkaniques de 1912-1913, radicalise leurs positions idéologiques et incite les dirigeants jeunes-turcs à s’engager dans la guerre aux côtés de l’Allemagne pour se débarrasser de la tutelle des Puissances dans les affaires intérieures ottomanes. La destruction d’1,2 million d’Arméniens (sur 1,9 million) constitue un des aspects majeurs de cette politique d’émancipation, dans la mesure où ils sont considérés comme des agents infiltrés au service de puissances étrangères. Le processus génocidaire met ainsi en lumière l’aspect totalitaire de la politique jeune-turque, à la fois dans sa gestion de l’Etat et dans son projet de société devant aboutir à la naissance d’un «homme nouveau» turc par la destruction de toutes les populations non musulmanes d’Anatolie.

01/2015

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Histoire internationale

Histoire des Albanais. Des Illyriens à l'indépendance du Kosovo

Les Illyriens, peuple indo-européen très ancien dans les Balkans, furent christianisés très tôt, comme les Grecs, dès les premiers siècles. Soit bien avant les Slaves, arrivés tardivement dans la région et évangélisés seulement autour du Xe siècle. Sous la domination turque, leurs descendants, les Albanais, s'avérèrent pourtant les moins réfractaires à l'islamisation (deux sur trois environ se firent musulmans). L'éveil tardif de la conscience nationale chez les Albanais est la conséquence de leur division religieuse. Cela leur fut fatal lors du démembrement de l'Empire ottoman en 1913. Le Kosovo, haut lieu de la lutte pour l'indépendance de l'Albanie, fut alors attribué à la Serbie. Les Albanais musulmans étaient souvent considérés comme des " Turcs " ; les chrétiens de rite orthodoxe grec, comme des " Grecs " ; quant aux catholiques, dans la région de Shkodër, il était tentant de voir en eux des " Latins ", voire des " Serbes albanisés ". L'histoire des Albanais au XXe siècle fut particulièrement douloureuse : négation de leurs droits nationaux sur la moitié des territoires albanophones avant la Seconde Guerre mondiale, installation de régimes de terreur dans l'Albanie d'Enver Hoxha, comme dans la Yougoslavie de Tito, dès la fin de la guerre. Ils furent victimes d'un nouveau malheur après l'effondrement du communisme : les exactions du régime " rouge-brun " de Milosevic qui ne furent arrêtées que par l'intervention militaire de l'OTAN en 1999. Les Albanais ont aujourd'hui l'espoir d'être réunis, comme les autres peuples balkaniques, au sein de l'Union européenne. Cela passe par l'indépendance du Kosovo qui devrait être reconnue dans le courant de l'année 2006.

05/2006

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Philosophie

Le marxisme d'Ernest Mandel. [Pourquoi je suis marxiste . [séminaire, Amsterdam, 4-6 juillet 1996

Ernest Mandel (1923-1995) appartenait à une espèce devenue fort rare : celle des théoriciens du marxisme militant. Il était l'un de ces rares hommes ou femmes dans l'histoire du mouvement socialiste, qui ont été capables de mener de pair une activité inlassable de dirigeant politique et une œuvre intellectuelle obéissant aux critères académiques de la recherche scientifique, au point de forcer le respect des milieux universitaires. C'est à un bilan critique de cette œuvre considérable que cet ouvrage collectif est consacré. Les auteurs présentent et discutent les principaux apports d'Ernest Mandel à la théorie politique et économique : la variante humaniste et optimiste du marxisme qui fut la sienne; son apport fondamental à l'analyse de la dynamique du capitalisme dans la seconde moitié du XXe siècle; son rôle déterminant dans la réhabilitation de la théorie des ondes longues en économie; ses analyses de la bureaucratie dans le mouvement ouvrier et dans les Etats du " socialisme réellement existant "; sa conception des problèmes de gestion de la transition au socialisme; ainsi que le rapport particulier que cet homme, qui frôla la mort dans les camps nazis, entretint avec la question de l'Holocauste. Deux textes de Mandel figurent en deuxième partie : des thèses consacrées à cette même question de l'Holocauste, ainsi qu'une longue contribution traduite de l'allemand, et inédite en français, dans laquelle ce marxiste impénitent expose les raisons profondes de son adhésion au marxisme. Une bibliographie des travaux de Mandel publiés en langue française clôt cet hommage collectif, dont les éditions allemande, anglaise, brésilienne, espagnole, japonaise et turque, sont déjà parues ou en voie de paraître.

02/1999

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Récits de voyage

Les platanes d'Istanbul

En 2011, l'écrivaine québécoise Tassia Trifiatis-Tezgel part s'installer à Istanbul avec son mari. Au cours des trois années passées dans la métropole turque, elle écrit des instantanés sur son quotidien, son exploration du populaire et religieux quartier de Yenibosna où elle habite, ses anecdotes recueillies au bakkal (marché du coin), sa découverte de la ville en minibus, puis finalement, la profonde amitié qu'elle noue avec une femme originaire du Kurdistan. Caroline Lavergne est une dessinatrice québécoise et tient notamment le blog Caroline dessine. Tassia et Caroline sont amies, toutes deux sont "fans" des Carnets de Joann Sfar, chacune admire le travail de l'autre. En novembre 2013, Caroline part rejoindre Tassia à Istanbul pour "mettre en dessins" ses mots, son Istanbul. Armée de sa plume et ses aquarelles, Caroline s'est imprégnée de la vie stambouliote durant un mois et en a ramené des illustrations des scènes et habitants stambouliotes empreintes de douceur et de sensibilité. A mi-chemin entre la chronique de voyage et le journal intime, Les platanes d'Istanbul offre au lecteur une vision émouvante et insolite de la cinquième plus grande ville du monde, hors des sentiers battus et à l'écart des seuls lieux touristiques. Résultat d'une création à quatre yeux et à quatre mains, c'est aussi une ode aux femmes et à l'amitié féminine en particulier. Après Judas (2007) et Mère-grand (2011), Tassia Trifiatis-Tezgel continue ici son exploration des questions du métissage culturel, des racines, des liens familiaux, de la relation particulière que l'humain entretient avec son territoire, dans une langue sensible, poétique et audacieuse.

07/2018

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Littérature étrangère

Racaille. La véritable histoire d'Ertan Ongun

" La meuf au téléphone, elle a carrément kiffé le scoop, d'autant que c'était plutôt calme en ville. Du coup, on s'est bougés là-bas. On a joué les bad boys turcs, on a pris une sale gueule. Elle, elle nous sort : allez-y, racontez. Moi, je fais : y a pas grand-chose à raconter, dites dans votre papier qu'il s'est rien passé d'exceptionnel. Voilà ce qui est arrivé : une meuf turque s'est fait fracasser, on va pas tolérer ça ; aujourd'hui, c'est cette meuf, demain, c'est ma mère qui va y passer, ça marche pas. Écrivez dans votre journal que si ça recommence à Kiel, on retourne toute la ville, on réduit tout en bouillie. Maintenant, c'est fini. On nous fait ça une fois, deux fois, mais y a un moment où c'est trop et là, votre ville, on la nique. La meuf, elle était scotchée, elle s'est sûrement dit : putain ! Ils ont la haine, ces métèques ! [...] La meuf a tout retranscrit, que c'était juste un avertissement, que ça, c'était rien du tout mais que si ce genre de truc recommençait, on démolirait Kiel complètement. Sur ce, y a eu deux trois juges des enfants dont le mien, et encore deux trois autres enfoirés, bref des connards de gros bourges, le préfet de police, des procureurs de la République, des éducateurs sociaux, tout le gratin quoi, qui se sont retrouvés et ont pondu un speech à propos de syndrome, de causes, blablabla, de phénomène social, de violence et tout. Eux aussi, ils voulaient nous mettre la main dessus. "

01/2004

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Réalistes, contemporains

Les Ouïghours, un peuple qui refuse de mourir

Le drame Ouïghour... J'étais là quand les premières grandes manifestations ont été réprimées dans le sang. C'était en 1996, il y a 25 ans. Je débutais alors dans le journalisme. A l'époque, le monde entier ne se sentait pas concerné par cette minorité turcophone de Chine. J'étais là aussi quand les Chinois ont commencé à stériliser de force les femmes Ouïghoures. Et puis, j'ai vu les camps de prisonniers se dresser dans le désert et la mise en place de ce qui deviendrait un génocide culturel.

Alors, j'ai promis à ces Ouïghours de ne pas les laisser mourir dans le silence et l'indifférence. J'y suis retourné encore et encore. Avec cette question qui reste coincée au fond de la gorge : jusqu'où peut aller un journaliste pour se rendre utile ? Eric Darbré, un journaliste reporter français, a passé vingt-cinq années à enquêter dans la province du Xinjiang au Nord-Ouest de la Chine. Il a vu naître la contestation Ouïghoure, ce peuple musulman d'origine turque contre la Chine, la montée en puissance de la répression, les violences, les camps, les morts jusqu'au désastre actuel.

Ce récit est l'histoire d'un combat journalistique pour donner une voix et un visage à un peuple écrasé par un régime autoritaire. Il offre aussi une réflexion sur les conséquences du travail de reporter : met-on en danger les témoins que l'on cite ? Comment ne pas décevoir leurs espoirs ? Comment se prépare un reportage ? Quels obstacles faut-il vaincre pour le réaliser puis le vendre à une rédaction ?

10/2022

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Littérature française (poches)

Souvenirs, impressions, pensées et paysages, pendant Un voyage en Orient (1832-1833), ou Notes d'un voyageur

L’Orient d’Alphonse de Lamartine excède largement le cadre du voyage. A la différence des plus célèbres voyages en Orient du XIXe siècle, ceux de Chateaubriand, de Nerval, de Flaubert ou de Gautier, son expédition n’est pas un intermède répondant à une mode, destiné à nourrir une aspiration vague ou à faire provision de pittoresque : loin d’être circonstanciel, son orientalisme, qui précède le voyage et qui ne cessera de nourrir son inspiration, est durable. L’authenticité des faits rapportés importe moins que la vérité intérieure dans ce récit profondément subjectif que sa dramatisation fait accéder à une autre forme de vraisemblance. La personnalité de Lamartine ne se laisse jamais éclipser. Le poète, qui entretenait ce rêve depuis l’enfance, partait à la recherche de réponses à ses interrogations existentielles. Quand en juillet 1832 Lamartine s’embarque pour un voyage en Grèce et dans l’Empire ottoman, c’est un écrivain romantique célèbre, élu depuis trois ans à l’Académie française, auteur de poèmes d’inspiration intime et religieuse : les Méditations et les Harmonies. Mais il déclare : « J’ai l’Orient dans l’imagination. C’est un de ces désirs qu’il faut satisfaire, il y en a tant qu’il faut étouffer ». Et encore : « J’ai besoin de vivre un an ou deux dans la poudre des vieux siècles, j’aime mieux cette poussière que notre boue ». Le véritable périple, commencé en juin 1832, finit en octobre 1833. Quant au récit, la tradition encyclopédique héritée du XVIIIe siècle s’y allie au goût du pittoresque romantique. Des sources orientales sont insérées comme des morceaux bruts dans le récit : la démarche s’apparente à celle des orientalistes, à l’heure où la sauvegarde du patrimoine populaire occupe l’Europe entière. Entamée à l’automne 1833, la rédaction sera achevée en quatre mois, de juillet à septembre 1834. Les notes rédigées en chemin occupent un faible volume par rapport à l’ensemble. Des poèmes, antérieurs au voyage, élaborés en route ou postérieurs truffent le récit. L’ouvrage paraît d’avril à juin 1835. Lamartine le résume ainsi : « Je partis pour l’Orient, et j’y promenai deux ans mon inquiétude dans la Turquie, dans l’Archipel, dans le Taurus, dans la Terre sainte, dans la Syrie, dans le Liban. Je revins ».

05/2011

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Histoire internationale

Histoire de l'Afrique du Nord (Egypte, Libye, Tunisie, Algérie, Maroc). Des origines à nos jours

L'Afrique du Nord est formée de cinq pays (Egypte, Libye, Tunisie, Algérie et Maroc) que ce livre présente dans leur longue durée historique. A l'est, centrée sur l'étroit cordon du Nil, l'Egypte développa, dès le 5e millénaire av. J. -C. , une civilisation aussi brillante qu'originale. A l'ouest, en Berbérie, apparurent au VIe siècle av. J. -C. , trois royaumes berbères dont les limites correspondaient aux actuels Etats du Maghreb. Rome imprégna ensuite toute la région de sa marque. L'empire byzantin qui lui succéda s'établit de l'Egypte jusqu'à l'est de l'actuelle Tunisie, renonçant à la plus grande partie du Maghreb où la "reconquête" berbère eut raison du vernis romano-chrétien. Aux VIIe-VIIIe siècles, l'islamisation provoqua une rupture entre les deux rives de la Méditerranée ainsi qu'une profonde mutation des sociétés nord-africaines. Au XVIe siècle, l'expansion turco-ottomane subjugua toute l'Afrique du Nord avant de buter sur le Maroc qui réussit à maintenir son indépendance en s'alliant à l'Espagne chrétienne. Durant la période coloniale, les Britanniques s'installèrent en Egypte, les Italiens disputèrent le vide libyen à la Turquie et, à l'exception de la partie nord du Maroc devenue protectorat espagnol, le Maghreb fut tout entier rattaché au domaine français. L'Egypte recouvrit son indépendance en 1922, la Libye en 1951. Quant au Maghreb, il connut des péripéties sanglantes avec la guerre d'indépendance algérienne (1954-1962). En dépit d'une "arabité" postulée et d'une islamité commune, les cinq pays composant l'Afrique du Nord eurent ensuite des destins divers illustrés par l'épisode dit des "printemps arabes" . Riche d'une centaine de cartes en couleur, ce livre est l'outil de référence indispensable à tous ceux qui veulent connaître les constantes qui fondent la géopolitique de cette arrière-cour de l'Europe qu'est l'Afrique du Nord. Bernard Lugan est universitaire, professeur aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan et à l'Ecole de Guerre, et expert auprès du TPIR (ONU). Il est notamment l'auteur d'une Histoire de l'Egypte, d'une Histoire du Maroc, d'une Histoire de la Libye et d'une Histoire des Berbères. Il dirige la revue par internet l'Afrique réelle.

06/2016

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Littérature française

Reviens, Lila

Le 27 octobre 2015, Magali Laurent attend impatiemment le retour de sa petite fille de trois ans, partie en vacances avec son père en Tunisie. Soudain, un coup de fil fait basculer son monde : Magali apprend que son ex-mari est en réalité en Turquie, et qu'il compte aller en Syrie pour rejoindre Daech. Affolée, effarée, elle comprend qu'il la manipulait depuis des mois, préparant secrètement son départ pour le djihad, jusqu'à enlever leur fille. La vie de Magali bascule dans un univers qui ressemblerait au Bureau des légendes s'il n'était pas d'une tragique réalité. Terrorisme, combattants étrangers en Syrie, communications cryptées et législation complexe... Elle est immergée dans le quotidien des services antiterroristes, bien que se trouvant vouée à l'attente dans l'espoir d'un signe de Lila. Et pourtant, l'histoire avait commencé de façon si banale... Un coup de foudre amoureux près de Tunis, sept ans de relation, le mariage, puis la naissance de Lila. Même si Magali et son mari finissent par se séparer, il se révèle un père aimant auquel elle confie souvent sa fille... Sauf que, pendant ce temps, il lui dissimule sa plongée dans l'islam radical. " J'ai mis au monde un enfant pour lui faire vivre l'enfer " , dit aujourd'hui Magali Laurent, qui ignore où est sa fille. Mais après avoir traversé l'enfer, elle a décidé de vivre malgré tout. Aujourd'hui maman d'une deuxième petite fille, elle continue à espérer, à se battre. C'est aussi pour cela qu'elle a décidé de se livrer. Pour laisser une trace à Lila, dans l'espoir qu'elle soit vivante, et qu'elle puisse un jour lire cette histoire, son histoire. Et pour laisser une trace de Lila, sa fille qu'elle a parfois revue via des communications vidéo sur Skype, sa petite fille déjà voilée, en Syrie, qui implorait sa mère de venir la rejoindre... Avant que les contacts soient définitivement rompus en 2017. D'une dignité, d'une force et d'une honnêteté remarquables, Magali Laurent ne cache rien. De ses doutes et de ses souffrances, mais aussi de la culpabilité et des interrogations qui la rongent. Par-delà le drame effrayant qui est le sien, elle délivre un exceptionnel message d'humanité. Puisse Lila le découvrir un jour.

02/2021

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Droit

Crises des réfugiés, crise de l'Union européenne ? Colloque, Nice, 9 et 10 juin 2016

Face à une pression migratoire sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Union tente d'apporter une réponse européenne à un drame humain qui plonge principalement ses racines dans l'effondrement moyen-oriental. Sur fond de "polycrises", la crise des réfugiés est devenue "une priorité absolue", pour reprendre les termes du discours sur l'état de l'Union prononcé par Jean-Claude Juncker le 9 septembre 2015. De fait, les institutions européennes ont lancé toute une série d'initiatives pour renforcer la protection des personnes et procéder à la relocalisation ou à la réinstallation des réfugiés sur des bases équitables. Des fonds importants ont été débloqués pour aider les Etats se trouvant en première ligne à assumer leurs obligations. Ces efforts n'ont pas été couronnés de succès, loin s'en faut. La crise des réfugiés a mis à nu les failles du système commun d'asile, l'incomplétude de la surveillance des frontières extérieures, les faiblesses de la politique migratoire de l'UE envisagée tant dans son volet interne qu'externe, l'inadaptation à l'urgence des procédures de prise de décision et l'incapacité de l'Union de peser sur le règlement du dossier syrien. Cependant, le défi le plus redoutable auquel est confrontée l'Union est l'explosion des égoïsmes nationaux, alimentés par la montée du populisme partout en Europe. La méconnaissance par les Etats de la solidarité, à la fois principe et objectif constitutionnel de l'UE, revêt une dimension inédite dans l'histoire de la construction européenne. Elle rejaillit sur l'Union dans son ensemble, dont elle ternit l'image en tant qu'entité soumise au droit et respectueuse des droits fondamentaux. A force de pratiquer le chacun pour soi, les 28 sont condamnés à des solutions de repli, illustrées par la déclaration UE-Turquie du 18 mars 2016, qui comportent des aléas à la fois en termes de légalité, d'autonomie d'action et d'efficience, sans compter leur coût financier. L'objet du colloque est d'analyser ces différentes problématiques juridiques sous-jacentes à "la crise des réfugiés". Il s'agit non seulement de procéder à leur identification mais de mettre en relief leur interconnexion ainsi que leurs implications concernant l'Union. La réflexion collective porte également sur les nouvelles orientations qu'appellent les diverses politiques concernées et sur l'inévitable refondation de la construction européenne.

11/2017

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Récits de voyage

Voyage en Perse du Nord

Ce Voyage en Perse du Nord fait suite au Voyage au Daghestan et en Transcaucasie et constitue le second tome des Voyages en Orient de Ilya Nikolaevitch Bérézine. Il fait partie de la double mission d'études de trois ans (1842-1845) confiée à Bérézine et à son collègue W-F Dittel par l'Université des Langues orientales de Kazan dont ils venaient d'être diplômés. Bérézine ne voyagea pas avec Dittel (mort en 1848). Le caractère officiel de la mission de Bérézine transparaissait dans le premier tome, notamment dans ses propos sur les bienfaits de la colonisation en matière d'éducation et sur les droits des Russes sur les territoires nouvellement conquis. Mais après son arrivée dans la Perse des Qâdjâr, il en apprécie la culture, les paysages et les habitants. Ses remarques critiques portent alors surtout sur les défauts de l'administration, les abus, le gaspillage, la corruption, le retard par rapport à la Turquie. Cependant, vu sa position officielle, il passe notamment sous silence le pillage des manuscrits du sanctuaire d'Ardabil qui se sont retrouvés à Saint-Pétersbourg. Cette seconde relation foisonne de notations sur la vie culturelle, tant rurale qu'urbaine, et sur de nombreux personnages, des plus officiels aux plus modestes. Les observations concernent notamment les anciennes capitales sous les Safavides : Tabriz et son importante activité économique et culturelle ; Qazvin. Mais les cinq chapitres sur Téhéran constituent la partie la plus importante de ce voyage. Bérézine nous fournit le premier plan de la ville, la première information sur l'introduction en Perse de la photographie (daguerréotypie). Son analyse porte notamment sur le souverain régnant, Mohammad Shâh, son vizir Hâdji Mirzâ Âqâsi (pro-russe), sa cour, l'administration, l'armée etc. Bérézine attribue à l'islam, et particulièrement au shiisme, un rôle négatif dans l'éducation et le développement du pays. Cependant, vivement intéressé par la culture populaire, il décrit longuement les deuils religieux shiites et les ta'ziyehs, commémorations théâtralisées du drame de Karbalâ, et les rituels y afférents. L'intérêt de cette relation est d'autant plus grand qu'elle ne représente que la moitié du voyage en Perse de Bérézine (quatre mois sur huit), la suite du périple, à part des articles ponctuels, ayant dû rester sous forme manuscrite.

01/2012

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Histoire internationale

Kurdistan. Solidaires international

La situation en Turquie et en Syrie est devenue une situation de guerre totale. Le pouvoir syrien d'une part, et le pouvoir turc d'autre part, s'illustrent particulièrement en la matière. Ils sont en effet responsables de massacres de grande ampleur et de crimes de guerre sur les populations de cette région du monde. Les Kurdes sont particulièrement touchées depuis des années par des politiques de discrimination et de répression, et le pouvoir turc s'acharne avec une violence extrême contre ces populations. Leur lutte de libération a pris un nouvel envol dans la période ouverte par la révolution syrienne et sa transformation en conflit militaire. L'expérimentation sociale et politique qui s'est réalisée dans les zones libérées est ici présentée. La transformation du processus révolutionnaire syrien en un conflit armé pose des questions multiples pour lesquelles une solution ne peut être trouvée que par l'ensemble des populations présentes sur ce même territoire. L'ouvrage ne prétend pas donner une vision exhaustive des points de vue des différentes forces en présence dans le conflit syrien. Le choix éditorial a été de donner la parole à certaines composantes du mouvement kurde à qui, en général, est laissé peu d'espace pour s'exprimer. Il sera ainsi abordé la question des bases du système politique que le mouvement tente de développer en plusieurs endroits du Kurdistan, dans des environnements différents. Au sein de celui-ci, les mouvements d'émancipation des femmes jouent un rôle important. Les luttes des Kurdes contre l'Etat turc seront vues à travers le prisme syndical, et dans le contexte des purges ayant suivi la tentative de coup d'Etat de 2016. Enfin, des exemples de solidarités sont présentés, qui invitent à réfléchir sur les pratiques de soutien aux peuples en lutte pour leur autodétermination. Nous ne savons pas comment la guerre actuelle va évoluer, ni sur quelles configurations politiques elle va déboucher. En revanche nous savons que les populations civiles continuent d'être menacées et touchées durement que ce soit par le pouvoir d'Assad ou celui d'Erdogan, avec la complicité active ou lointaine d'autres puissances régionales ou occidentales. La présente publication, à travers l'information qu'elle permet de divulguer, se veut aussi une modeste contribution à la nécessaire solidarité…

10/2018