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Broadway

Extraits

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Humour

Fakebook. Tout ce que l'on ne vous dit pas

31 décembre, New York, à l'époque de la Prohibition. En compagnie de ses fidèles amis, Woollcott et Benchley, Dorothy Parker fête le nouvel an à l'hôtel Algonquin. La grande star de théâtre et de cinéma, Douglas Fairbanks, y organise une réception dans sa luxueuse suite. Alors que la soirée bat son plein, l'un des invités, le Docteur Hurst, annonce qu'un cas de variole vient d'être détecté, et que l'hôtel est mis en quarantaine. Le cauchemar ne s'arrête pas là : quelques heures après le début des festivités, Bibi Bibelot, l'extravagante vedette de Broadway, est retrouvée sans vie dans un bain de champagne. Dans une course contre la montre, Dorothy va mener l'enquête, épaulée par Sir Conan Doyle, le célèbre créateur de Sherlock Holmes. Une investigation à huis clos, où personnages réels et fictifs se croisent et se recroisent. D'un étage à l'autre, questions, dilemmes et révélations s'enchaînent et s'entrechoquent, alors que le meurtrier, lui, continue à échapper aux membres du Cercle Vicieux. Avec ce nouveau roman de la série de la « Table Ronde », J. J. Murphy signe un épisode riche en humour et en rebondissements. L'Affaire de la belle évaporée et Le cercle des plumes assassines, le premier roman de la série paru en France en 2015, ont tous deux été nominés pour le prestigieux prix du polar « Agatha ». J. J. Murphy travaille à un prochain roman dont l'action se déroule à Paris.

06/2022

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Cinéastes, réalisateurs

M. Je-Sais-Tout. Conseils impurs d'un vieux dégueulasse

Cry-Baby, avec Johnny Depp dans un de ses premiers rôles ? C'est lui. Serial Mother, mettant en scène une Kathleen Turner en mère tueuse sur fond pastel ? Lui encore. Hairspray, qui a connu un énorme succès tant à Broadway que dans sa réadaptation cinématographique ? Lui aussi. Réalisateur, scénariste, acteur, écrivain et artiste jusqu'au bout de sa célèbre moustache dessinée à l'eye-liner, John Waters — alias le Pape du Trash — semble avoir autant de casquettes qu'il a eu de vies. A soixante-quatorze ans, toujours aussi déjanté et acerbe, il revient avec ce nouvel ouvrage, à la fois mémoires et livre de conseils, récit nourri d'anecdotes de tournage et d'expériences personnelles, d'hommages et d'exercices d'admiration (Warhol, Divine, Pasolini, Patty Hearst...), d'humour irrévérencieux et de punch lines ravageuses. Toujours aussi radical et transgressif, le dandy punk et kitsch de Baltimore, devenu culte malgré lui, continue d'épingler les travers de ses contemporains et de pourfendre ses ennemis : le conformisme, le bon goût, les racistes et homophobes de tous bords. Pour cela, il dispose d'une arme de subversion massive : l'humour noir. Qu'il évoque sa période underground et ses déboires hollywoodiens ou qu'il livre ses pensées sur la sexualité, le militantisme, la mort, l'art simiesque ou la drogue, John Waters le fait toujours avec une formidable liberté de ton et un sens de la formule percutant.

03/2021

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Compositeurs

Kurt Weill en France. Chronique d'une désillusion

23 mars 1933 : Hitler reçoit les pleins pouvoirs tandis que Kurt Weill, qui a fui l'Allemagne deux jours plus tôt, arrive à Paris. Il ne retournera jamais dans ce pays qui l'a vu naître et où il a accédé à la célébrité très jeune, dès 1928, grâce à L'opéra de quat'sous, une oeuvre qui va faire le tour du monde et dont il a écrit la musique sur un livret de Bertolt Brecht. Kurt Weill n'est pas un inconnu en France, notamment dans le monde de la culture, et il ne manque pas de soutiens. Il va y résider deux ans et demi et y écrire plusieurs chefs d'oeuvre. Pourtant, rien ne va se passer comme il l'espérait. Entre incompréhension et cabales, ses oeuvres ne vont pas rencontrer le succès escompté. Le 4 septembre 1935, il part pour les Etats-Unis, pensant y passer quelques mois seulement, le temps qu'on y monte sa plus grande partition pour la scène, celle du Chemin de la promesse. Il fera outre-Atlantique une brillante carrière et y restera jusqu'à la fin de sa courte vie. Kurt Weill en France est le récit passionnant de cette période charnière de la vie du compositeur, entre Berlin et Broadway dont il va devenir un des rois. Un mal pour un bien et une occasion manquée pour le monde de la musique en France

05/2023

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Cinéma

Les Marx Brothers par eux-mêmes

C'est l'histoire d'une fratrie, issue d'une famille pour le moins originale, qui, au début du XXe siècle, a semé le désordre et la folie dans une Amérique bien-pensante et dont les membres sont les plus grands comédiens du cinéma burlesque parlant : Chico (Leonard), l'aîné, reconnaissable à sa technique du " doigt revolver ", Harpo (Adolph), muet comme Harpocrate, le dieu grec du silence, et toujours vêtu d'un manteau bourré d'ustensiles de cuisine, Groucho (Julius), le plus célèbre, obsédé sexuel et textuel (autobiographie, correspondance, etc.), Gummo (Milton), imprésario de ses frères, et Zeppo (Herbert), qui était " comme tout le monde ". Dans cet ouvrage, Chantal Knecht, qui a consacré aux Marx une grande partie de son existence, s'attache à relater leur fabuleuse vie artistique. On y trouvera tous les éléments biographiques expliquant la genèse de leur carrière fulgurante après leur triomphe sur la scène à Broadway en 1924 et des révélations désopilantes, tant sur leur vie personnelle que sur les coulisses d'Hollywood, où ils étaient aussi bien admirés par Charlie Chaplin ou Bob Hope que célébrés par l'intelligentsia, Fitzgerald ou Gershwin. Enfin, cet ensemble naturellement hilarant fait une large part à la façon dont les Marx ont su exploiter leurs nombreux talents à la radio puis à la télévision, et surtout au cinéma à travers leurs treize films, avec une mention spéciale pour La Soupe au canard où l'on voit Margaret Dumont accueillir Groucho " à bras ouverts " et celui-ci lui répondre : " A quelle heure fermez-vous ? "

11/2020

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Littérature française

Rose déluge

Venu du golfe de Guinée et transitant par le Canada, le jeune Sambo transporte dans une boîte les "restes" de sa tante Rose (en fait, ses cheveux et ses ongles) que la défunte lui a demandé d’ensevelir à la Nouvelle-Orléans, terre de ses ancêtres. Rose était une vieille femme un peu givrée qui vivait à Lomé dans ses hallucinations et attendait en vain l’arrivée d’un bateau mythique, le Butterfly. Le roman commence à un arrêt d’autobus de la banlieue d’Ottawa, lorsque Sambo est abordé par Louise, une jeune Acadienne intriguée par sa précieuse boîte dont il hésite à révéler le contenu. En récits alternés, les deux jeunes gens se révéleront l’un à l’autre, aimantés par la similitude de leurs malheurs. Louise se rend à New York où elle veut entamer une carrière de danseuse. Elle est issue d’un viol : c’est cela qu’elle désire danser et mimer sur les trottoirs de Broadway. A la fin, après une longue scène d’amour d’une grande beauté, dans laquelle les caresses échangées font surgir les fantômes de chacun, Louise décide d’accompagner Sambo jusqu’au terme de son voyage, à la Nouvelle-Orléans. Edem Awumey est parvenu à un équilibre difficile entre la précision naturaliste et le fil métaphorique. Très touchants, Sambo et Louise sont deux êtres qui vivent dans le sentiment d’un tribut à payer pour redonner un sens au chaos du monde. Livre inspiré, lancinant, habité par un souffle puissant.

03/2012

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Musique, danse

Le roman du jazz. Tome 1, 1893-1930

Personnages hauts en couleur, lieux magiques, mystère de la création, vies éblouissantes ou déglinguées : l'histoire du jazz peut se lire comme un roman ou comme une vaste fresque historique. L'épopée ici racontée se déroule dans cinq villes, La Nouvelle-Orléans, Saint-Louis, Chicago, New York et Paris. On y voit apparaître et se croiser des musiciens tels que Scott Joplin, King Oliver, Louis Armstrong, George Gershwin, Fats Waller, Bessie Smith, Duke Ellington et Mezz Mezzrow. Mais le personnage principal du livre reste le jazz, une musique aux origines impénétrables qui prend naissance à La Nouvelle-Orléans, cité étonnante où se mêlent, dans une atmosphère licencieuse et panique, une population de souche française, des Noirs émancipés depuis la fin de la guerre civile, des tenants de l'ordre moral, et, phénomène unique aux Etats-Unis, des métis... Cette première époque raconte, à travers des vies et des aventures de musiciens, la naissance et l'ascension du jazz ; elle aborde, à travers les vies dramatiques de Scott Joplin et de Bessie Smith, les aventures du ragtime et du blues ; elle décrit de quelle manière le jazz, via Louis Armstrong et sa harpie d'épouse, est arrivé à Chicago, comment il a été découvert et fêté dans le Paris des années folles, et nous montre Fats Waller à Harlem, Duke Ellington au Cotton Club, George Gershwin à Broadway, jouant une musique qui marquera le siècle de son empreinte. Roman du jazz donc. Mais aussi une histoire vraie du jazz, pareille à aucune autre, et écrite à partir d'une documentation importante et nouvelle.

11/2000

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Littérature étrangère

Théâtre, roman, mémoires

Le centième anniversaire de la naissance de Tennessee Williams (1911-1983) est l'occasion de redécouvrir l'une des grandes voix de la littérature mondiale. Auteur d'une oeuvre abondante, Williams a connu la gloire tant sur scène qu'au cinéma. Ses textes ont été adaptés par les plus grands réalisateurs - Elia Kazan, qui a aussi monté quatre de ses pièces à Broadway, Joseph Mankiewicz, John Huston - avec les plus grandes stars hollywoodiennes - d'Elizabeth Taylor et Katharine Hephurn à Paul Newman et Marlon Brando, dont la carrière fut lancée par le Tramway. Traduit dans notre langue dès 1947, joué par Arletty, Jeanne Moreau, adapté par Jean Cocteau et par Françoise Sagan, Tennessee Williams a été très tôt reconnu par la France où, aujourd'hui, la collection "Bouquins" lui rend hommage avec ce volume exceptionnel. Pour la première fois sont réunis sous la même couverture à la fois des pièces, mais aussi un de ses romans, "Une femme nommée Moïse", ainsi que ses "Mémoires". Pierre Laville a intégralement retraduit "La Ménagerie de verre", "Un tramway nommé Désir", "Une chatte sur un toit brûlant" et "La Nuit de l'iguane". On peut aussi grâce à lui découvrir une pièce inédite, Les Carnets de Trigorine, écrite en 1981, soit deux ans avant la mort de Williams, à New York. Ce volume témoigne plus que jamais de la modernité de son oeuvre, faite d'une extrême sensualité et de passions amoureuses poussées à leur paroxysme, sur fond de solitude souvent désespérée.

02/2011

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Roman d'amour, roman sentiment

Dynastie Stanislaski Tome 3

De parents ukrainiens, ils ont grandi aux Etats-Unis. Bien que très différents, ils ont la générosité, le talent, et l'esprit de clan. Un amour d'enfance En arrivant à New York, Frederica est bien décidée à réaliser trois rêves : trouver un appartement, devenir une vedette de Broadway, et prouver à Nick, son amour d'enfance, qu'elle est la femme de sa vie. C'est donc pleine d'enthousiasme et d'espoir qu'elle a quitté sa petite ville de province pour New York, où Nick est devenu un metteur en scène de théâtre reconnu. Mais à son arrivée, rien ne se passe comme prévu... Mariage à Manhattan Après avoir volontairement renoncé à sa carrière de danseuse étoile, Kate Stanislaski Kimball a quitté New York afin de revenir vivre auprès de sa famille. Alors qu'elle cherche un entrepreneur pour l'aider à réhabiliter la vieille bâtisse qu'elle veut transformer en école de danse, elle rencontre le séduisant Brody O'Connell. Sous le charme, et bien décidée à le séduire, elle lui propose le chantier. Mais Brody reste insensible à ses avances, et semble même l'éviter. Pourtant, elle en jurerait, c'est bien du désir qu'elle voit briller dans son regard... A propos de l'auteur Nora Roberts est l'une des autrices les plus lues dans le monde, avec plus de 400 millions de livres vendus dans trente-quatre pays. Elle a su comme nulle autre apporter au roman féminin une dimension nouvelle ; elle fascine par ses multiples facettes et s'appuie sur une extraordinaire vivacité d'écriture pour captiver ses lecteurs.

04/2022

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Policier-Espionnage

Agata Tome 3 : L'Etoile du sud

La fin d'un règne Lucky Luciano est le roi de la pègre New Yorkaise, mais pour combien de temps encore ? Toujours follement épris d'Agata, une jeune immigrée polonaise devenue starlette à Brodway, il commence à sentir la pression judicaire. Comme lui, de nombreux chefs de gang sont dans le viseur du procureur Dewey. La justice s'intéresse aussi aux prostituées... un nom ressort dans les affaires de proxénétisme, celui de Lucky. Dans ce contexte, Agata s'avère un témoin encombrant. Et si elle donnait une interview ou parlait de l'enlèvement du petit Pete ? Elle n'a pas le choix : il lui faut quitter la scène et fuir vers Chicago. Après tant de souffrances, Agata trouvera-t-elle dans cet exil la stabilité à laquelle elle aspirait en foulant le sol américain ? Auprès de James, un avenir semble possible, mais la mafia ne pardonne pas et tout peut déraper en une fraction de seconde. Olivier Berlion clôt en beauté le triptyque d'Agata, Prix de la meilleure série de BD 2021 au Festival Polar de Cognac. Fidèle à cette époque marquée par le grand banditisme et de profondes transformations économiques et sociales en Amérique, il nous offre un tragique mélodrame extrêmement documenté, quelque part entre The Immigrant et Les Incorruptibles.

06/2022

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Littérature française

I love NY

"En fait, je me souviens, on n'a pas fait d'endroits ou de clubs branchés, on n'est pas sorti en boîte, on n'a pas mangé une fois des sushis, on n'a pas ouvert un guide, on n'a pas regardé de carte, on ne s'est pas fait les musées, on n'est rentré dans aucune galerie, on n'a pas fait de shopping, on n'a pas été voir un spectacle sur Broadway, on s'est simplement promené et on a regardé. On a mangé dans des restos inconnus. On s'est fait un pique-nique à Central Park. On n'a jamais allumé la télévision, on n'est pas allé au cinéma. On n'a pas branché une fois notre ordinateur, on n'a pas checké une seule fois nos mails. On n'a croisé aucun de mes potes. On n'a pas mis une fois les pieds dans East Village. On ne s'est pas rendu une fois au Wonderbar. On n'a jamais pris le métro, on était tout le temps dehors. Ça nous est arrivé de marcher toute la nuit. On se baladait à vélo ou en taxi. Lucas, il adore le taxi new-yorkais. Il était comme un gosse. On se faisait des tours, sans avoir de destination en tête. On s'est tiré à Coney Island, on a bu de la vodka, on a mangé du caviar sur la plage. C'était easy. On n'est pas rentré dans une boutique, tout ce qu'on s'est acheté, c'étaient deux sacs de voyage. On est parti avec rien, on n'avait pas de téléphone portable, pas d'ordinateur, pas de matos, le strict minimum."

01/2009

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Poches Littérature internation

Rendez-vous chez Tiffany

Jane a 8 ans. Ses parents ont divorcé et elle vit à New York avec sa mère, Vivienne, célèbre productrice de Broadway qui collectionne les amants et n'a guère de temps à lui consacrer. Sauf le dimanche, en fin d'après-midi, quand, après avoir goûté au St. Regis, elles vont faire un tour chez Tiffany, le célèbre joaillier.Pourtant, Jane ne se sent jamais seule. Elle possède un vrai ami en la personne de Michael, même si elle est la seule à le voir et à l'entendre. Sorte d'ange, Michael est son confident. Hélas, les amis imaginaires, qui sont là pour guider les enfants dans la vie et les aider à trouver leur place dans le monde, ne sont pas éternels. Un jour, il leur faut partir. C'est ce qu'explique Michael à Jane au soir de son neuvième anniversaire. Il ajoute qu'elle ne sera pas triste puisqu'elle ne se souviendra pas de lui...Vingt-trois ans ont passé. Enfant boulotte, Jane est devenue une jeune femme séduisante, et une scénariste de talent. Sa vie privée est cependant un désastre. Sa mère ne lui accorde toujours ni attention ni amour et son petit ami du moment ne reste avec elle que par intérêt... Or, elle pense toujours à Michael. Car, malgré sa prédiction, elle ne l'a jamais oublié. À tel point qu'elle lui a même consacré une pièce à succès, qui va bientôt devenir un film. Et c'est alors, en pleins préparatifs, qu'elle croise Michael dans les rues de New York. Tel qu'en son souvenir, il n'a pas changé. Ils ont à présent le même âge. Va dès lors pouvoir naître entre eux une histoire d'amour... forcément unique, forcément magique.

04/2011

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Science-fiction

L'humanité-femme

Sur Lointemps, les hommes ont disparu il y a un millier d'années, victimes d'une pandémie. Les femmes, elles, ont survécu. Elles ont pleuré les morts, puis les ont oubliés. Elles ont su s'adapter, trouvant le moyen de procréer seules et de donner uniquement naissance à des filles. Ainsi, les femmes ont érigé une société différente. Sans hommes. Lointemps est un monde où les femmes sont l'humanité tout entière. Pourtant, dans le multivers, d'autres variantes se sont imposées, avec leurs personnages qui s'entrecroisent : outre Janet, venue du Lointemps futuriste, il y a Joanna, issue du New York sexiste des années soixante-dix, Jeannine, vivant dans un univers où la Seconde Guerre mondiale n'a pas eu lieu, et Jael, combattante de la Gynée en guerre contre le Virland masculiniste. Tout commence en 1975, lorsque Janet apparaît brusquement sur Broadway... L'avis de l'éditeur Joanna Russ a écrit l'un des romans les plus authentiques, les plus novateurs et les plus saisissants de la SF américaine ; maniant l'ironie, elle y dénonce la condition des femmes dans nos sociétés patriarcales. Et s'interroge sur les moyens d'y mettre fin. Seule une autrice aussi éveillée aux questions féministes peut s'exprimer avec une telle audace, et seule la science-fiction peut imaginer des sociétés aussi résolument autres. En six romans et quatre recueils de nouvelles, Joanna Russ s'est imposée comme l'une des grandes voix de la science-fiction nord-américaine. Elle a obtenu de nombreux prix littéraires (Nebula 1972, Hugo et Locus 1983, Alice B. Readers 2008, Solstice 2014). "Il y a, dans l'oeuvre de Ms Russ, une colère palpable, mais elle est agrémentée d'esprit et d'humour". The New York Times "Ce roman m'a stupéfiée". Sofia Samatar

09/2023

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Littérature étrangère

Une autre vie

Parlant de lui à la troisième personne Per Olov Enquist entreprend dans Une autre vie son autobiographie. Il est fascinant, ce parcours qui mena un garçon du Nord de la Suède, tôt orphelin de père, élevé par une mère institutrice très rigoriste jusqu'aux grandes villes fondamentales de l'histoire de la seconde moitié du XXe siècle : Berlin, New York, Los Angeles, Paris. L'enfant qui imaginait que les fils téléphoniques chantent par les nuits glaciales d'hiver vit-il encore dans le journaliste sportif qui couvre les tragiques Jeux olympiques de Munich ? Le jeune étudiant plein de fougue qui côtoya Lars Gustafsson et Gôran Tunstrôm, eux aussi dans leurs vingt ans, subsiste-t-il dans l'homme brisé qui ne sait plus écrire une seule ligne ? La jeune fille que l'enfant chérissait en secret perdure-t-elle comme un leitmotiv tandis que la vie défait un mariage avant de former un nouveau couple, lui aussi fragile ? Avec humour, chaleur et intelligence, Per Olov Enquist reprend chronologiquement sa vie dont certains moments sont étonnants - il fut sauteur en hauteur - ou tragiques - la chute dans l'alcoolisme -, mais il replace aussi son oeuvre littéraire dans le contexte. Ainsi le voyage-enquête dans les pays baltes, à l'origine de l'écriture de L'Extradition des Baltes ; le séjour en Californie dans les "grandes années" de la lutte pour les droits civiques, retranscrit dans les Récits du temps des révoltes ajournées, ou les espoirs déçus de célébrité théâtrale à Broadway. C'est à une réflexion que Per Olov Enquist nous amène, sur notre propre vie, notre époque, les liens entre elles, la question de notre honnêteté intellectuelle, celle de savoir si nous avons été objets ballottés par l'histoire ou vrais maîtres de nos existences.

02/2010

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Sur les routes du jazz

Chroniques d'un passionné de musique Savez-vous ce qui relie la mort de Robespierre à la naissance du jazz ? A quoi ressemblaient les vocalises des pharaons ? Quel est le rapport entre un moine allemand du xve siècle et Louis Armstrong ? Après le succès de Sur les routes de la musique, adapté sur France Inter en 2022, André Manoukian nous livre de nouvelles chroniques qui retracent l'histoire du jazz. Un genre musical qui prend racine en Afrique, grandit aux Amériques avec les esclaves donnant naissance au gospel, au blues, et qui revient sous forme de rumba congolaise ou d'afro-beat. André Manoukian nous initie à cet art et dévoile par touches les petites histoires qui font la grande musique. A propos de l'auteur Auteur-compositeur, arrangeur, pianiste chroniqueur, André Manoukian nourrit depuis toujours une passion communicative pour la musique. Touche-à-tout insatiable, il multiplie les interventions dans des émissions musicales télévisées ou radiophoniques. Sur les routes de la musique, adapté en chroniques sur France Inter, a connu un large succès. " Un passionnant voyage au pays des notes. " Claire Laurent, Femme Actuelle " Absolument fascinant ! " Valérie Expert et Gilles Ganzmann, Sud Radio "D'une générosité sans fin et sans faille. [... ] Une petite anthologie de l'histoire de la musique jazz". Julien Naït-Bouda, Longueur d'ondes "Dans Sur les routes du jazz, André Manoukian retrace l'histoire du blues et du gospel, d'Addis-Adeba à la Nouvelle-Orléans, de Chicago à Broadway... " ELLE "Du quadrille au cake-walk, de Debussy à Miles Davis, de Paris à La Nouvelle-Orléans, l'auteur nous initie au jazz et nous dévoile par touches les petites histoires qui ont fait la grande musique. " Biblioteca Magazine

11/2023

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Beaux arts

New-York : 1945-1965. Art, architecture, design, danse, théâtre, musique

Histoire complète et très illustrée de l'émergence de New York comme capitale culturelle du monde après la Seconde Guerre mondiale, racontée avec brio par trois spécialistes réputés dans leurs domaines respectifs : Annie Cohen-Solal (arts plastiques), Paul Goldberger (architecture et design) et Robert Gottlieb (arts du spectacle). Comment New York a émergé après la guerre en tant que capitale du monde dans tous les secteurs de la création arts, architecture, design, musique, théâtre et danse. Les années entre 1945 et 1965 sont une période d'échanges fructueux et intenses entre poètes et critiques, artistes et marchands d'art, musiciens, danseurs et chorégraphes, architectes et designers. Annie Cohen-Solal, a signé de nombreux best-sellers, dont une biographie de Jean-Paul Sartre et une du marchand d'art Leo Castelli qui fait revivre la fermentation artistique de cette époque : les légendaires galeries, les critiques et les collectionneurs influents, et les artistes eux-mêmes, depuis les expressionnistes abstraits Pollock, Rothko et de Kooning jusqu'à Johns, Rauschenberg et Warhol. Paul Goldberger, ancien critique d'architecture pour le New York Times et le New Yorker, nous guide à travers les chefs-d'œuvre modernistes qui renouvellent le paysage new-yorkais : la Lever House de Gordon Bunshaft, le Seagram Building de Mies van der Rohe, le siège des Nations Unies de Le Corbusier et Wallace Harrison, le restaurant Four Seasons de Philip Johnson et son pavillon de l'Etat de New York à l'Exposition universelle de 1964, le Guggenheim Museum de Frank Lloyd Wright, le Terminal TWA d'Eero Saarinen à l'aéroport d'Idlewild, et, naturellement, le Lincoln Center la réponse de New York aux grandes plazzas du monde. Il nous conduit aussi dans les magasins, bureaux et appartements raffinés de l'époque, évoque le mobilier dessiné par les icônes du modernisme, de Charles et Ray Eames à Florence Knoll et George Nelson, et il nous présente les réalisations des grands publicitaires de l'époque, celles que l'on voit dans la série télévisée Mad Men. Il conclut le chapitre en retraçant la bataille philosophique qui s'est jouée entre les urbanistes qui souhaitaient tout raser pour reconstruire à neuf (le camp de Robert Moses) et les partisans de la préservation du patrimoine et de l'authenticité des vieux quartiers (le camp de Jane Jacobs). Robert Gottlieb, ancien rédacteur en chef du New Yorker et membre du conseil d'administration du New York City Ballet, aujourd'hui critique de danse pour New York Observer, nous invite au théâtre, à Broadway et off Broadway, pour nous faire revivre la grande époque de la comédie musicale, du Carousel au Roi et moi, de My Fair Lady à West Side Story, ainsi que les pièces intenses de Williams, Albee et Miller, et les productions très novatrices de Shakespeare in the Park de Joseph Papp. Il nous entraîne dans les clubs de jazz de Harlem et de la 52e Rue pour rencontrer Miles Davis, Charlie Parker, Billie Holiday et Dizzy Gillespie ; sur les scènes de l'univers de la danse, où George Balanchine et le New York City Ballet ont révolutionné le ballet et où Martha Graham, Merce Cunningham, José Limón, Paul Taylor et Alwin Nikolais enthousiasmaient le public avec cette nouveauté américaine qu'a été la danse moderne. Il nous accompagne enfin dans les cabarets et night-clubs légendaires le Blue Angel et le Café Society Downtown, le Latin Quarter et Copacabana où des vedettes aussi diverses que Pearl Bailey, Barbra Streisand, Mike Nichols et Elaine May, Harry Belafonte, Carol Burnett et Woody Allen ont fait leurs débuts. Et quand les expositions d'art, les pièces de théâtre, les revues et les spectacles de danse ont baissé le rideau, Mr Gottlieb nous invite à finir la soirée au Stork Club ou au El Morocco. Richement illustré de centaines de tableaux, dessins, photographies, plans, affiches et autres documents de l'époque, New York Mid-Century est une évocation stimulante d'une période remarquablement féconde dans l'histoire de la ville. Le style et l'esthétique de cette époque connaissent d'ailleurs actuellement un grand renouveau.

10/2014

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Autres éditeurs (U à Z)

Le livre du jazz de langston hughes

Paru en 1955, Le livre du jazz de Langston Hughes propose au lecteur un merveilleux voyage dans le temps qui l'invite à parcourir les différents lieux et moments clés de l'histoire du jazz, depuis ses racines anciennes en Afrique jusqu'à son succès à Broadway et sa reconnaissance internationale en tant que musique à part entière. C'est aussi une plongée profonde à la découverte de la nature enjouée et unique de ses rythmes syncopés et de ses mélodies improvisées, joués avec des instruments nouveaux et anciens, qui rend hommage à la virtuosité des plus grands compositeurs et interprètes de jazz, de Jelly Roll Morton à Dizzy Gillespie. En suivant le tempo de la vie du trompettiste Louis Armstrong, Hughes chante en mots tout ce qui fait jazz : du souvenir des danses et des tambours des esclaves africains de Congo Square de La Nouvelle-Orléans raconté par la grand-mère du petit Louis, à l'inventivité et à l'audace des musiciens révolutionnant le plaisir du jeu en commun de la musique - des débuts faits d'instruments de fortune au coeur du Deep South américain aux orchestres prestigieux de Carnegie Hall en passant par les jam sessions entre musiciens noirs et blancs dans les clubs des grandes villes de l'Est comme Chicago ou New York. Les illustrations qui ponctuent le texte jouent elles aussi avec le noir et le blanc, et suivent à travers le trait délicieusement "fifties" du dessinateur américain Cliff Roberts la percussion dansante de la musique que l'on devine tout au long de sa lecture. La grande qualité de conteur de Langston Hughes rend vivants les lieux et les personnages de cette histoire et les mots de son récit rappellent au lecteur, qu'il soit petit ou grand, que le jazz est au coeur de l'histoire des Etats-Unis, et que cette musique est une contribution merveilleuse du peuple africain-américain au monde entier.

11/2022

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Cinéastes, réalisateurs

Soit dit en passant

Né en 1935 à Brooklyn, Woody Allen se lance dans le show-business à l'âge de seize ans en rédigeant des gags pour des chroniques dans différents journaux de Broadway, avant d'écrire pour la radio, la télévision, le théâtre, le cinéma et le New Yorker. Il quitte ensuite la solitude du bureau de l'écrivain pour devenir humoriste dans divers clubs, puis le célèbre réalisateur que l'on sait. Durant les quelque soixante ans de sa carrière cinématographique, il a écrit et tourné cinquante films dont il est souvent aussi l'acteur principal. Il a reçu de nombreuses récompenses nationales et internationales, et a vu des statues érigées en son honneur (sans jamais d'ailleurs comprendre ce qui lui avait valu pareil hommage), et ses films ont été mis au programme d'écoles et d'universités dans le monde entier. Dans Soit dit en passant, Woody Allen parle de ses premiers mariages, l'un avec un amour de jeunesse, le second avec la merveilleusement drôle Louise Lasser, qu'il continue d'adorer. Il décrit aussi son aventure avec Diane Keaton, qui s'est transformée en l'amitié d'une vie entière. Il revient sur ses relations professionnelles et personnelles avec Mia Farrow, qui ont amené à la réalisation d'un certain nombre de grands classiques, avant d'être suivies par une rupture orageuse dont se sont repus les tabloïds. Il confie qu'il a été le premier surpris quand, à cinquante-six ans, il a entamé une amourette avec Soon-Yi Previn, alors âgée de vingt-et-un ans, qui devait conduire à une grande histoire d'amour, passionnée et retentissante, et à un mariage heureux de plus de vingt ans. Sur un ton souvent désopilant, d'une honnêteté absolue, plein d'intuitions créatives mais traversé de perplexité, c'est le récit d'une icône américaine qui vous dit tout ce que vous avez toujours voulu savoir sans jamais oser le demander... Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville et Antoine Cazé

03/2022

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BD tout public

Les enfants fichus

A pour Amy tombée au bas des escaliers B pour Basil surpris par des ours affamés C pour Clara lassée, décharnée et malade D pour Desmond jeté d'un traîneau en balade E pour Ernest gobant un noyau malvenu F pour Fanny vidée d'un baiser de sangsue Et ainsi de suite. Ecrit et dessiné en 1963, Les Enfants fichus (The Gashlycrumb Tinies) est une ouvre somptueuse où se retrouve tout l'art d'Edward Gorey. Cet abécédaire lugubre de morts d'enfants a eu une influence considérable aux Etats-Unis ; il fut notamment une source d'inspiration directe du fameux livre de Tim Burton La Triste fin du petit enfant huître et autres histoires (édition 10|18). Construit comme une comptine de vers de 10 pieds rimés deux à deux, ce recueil passait pour presque intraduisible : Ludovic Flamant a démontré le contraire par l'alexandrin. Cette nouvelle édition, dans un format plus grand et relié, reprend l'original de l'édition américaine. Edward Gorey (1925 -2000) est un dessinateur singulier. Ne nous attardons pas sur sa vie sentimentale ou le nombre de ses bagues, et retenons l'essentiel. Certains se souviennent de lui comme de l'étrange individu, portant jeans et manteau de fourrure, qui assista pendant un quart de siècle à toutes les représentations du New York City Ballet. D'autres savent que sa belle-mère chantait la Marseillaise dans le film Casablanca ou qu'il vivait avec en moyenne sept chats dans un petit appartement new-yorkais. Les plus érudits le connaissent pour son générique de la série Mystery ! , les plus âgés se rappellent son décor renversant pour le Dracula donné à Broadway en 1977. Le plus étonnant, c'est le nombre d'Américains qui ont eu, un jour ou l'autre, un livre d'Edward Gorey entre les mains. Extravagantes, inclassables, souvent d'inspiration surréaliste, toujours brèves et délicieuses à parcourir, ces ouvres farfelues font la joie des amateurs de livres décalés. Les recueils de Gorey sont aujourd'hui rassemblés dans des anthologies. Sa maison de campagne - Elephant House - a été transformée en musée. Plusieurs essais explorent son univers. Tim Burton le revendique comme maître. L'ouvre d'Edward Gorey comprend plus d'une centaine de livres.

10/2014

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Beaux arts

Le fantôme de l'opéra. Légende et mystères au Palais Garnier

Un beau livre sur les mystères et légendes du Palais Garnier et son célèbre fantôme. Le fantôme de l'Opéra est une légende qui hante l'imaginaire collectif depuis plus d'un siècle et a été le sujet de nombreux films, sans compter les ballets ou les comédies musicales dont la principale tient l'affiche à Londres et à Broadway depuis 1986. Mais sait-on qui se cache derrière cette histoire ? Journaliste et romancier génial, Gaston Leroux est aussi l'auteur du Mystère de la chambre jaune ou du Parfum de la dame en noir. Fasciné par l'extraordinaire bâtiment inventé par Charles Garnier quelques décennies plus tôt, il y trouve l'inépuisable source qui a donné naissance à son Fantôme de l'Opéra. L'édifice regorge d'innovations techniques, relevant presque, pour l'époque, de la magie. La beauté du lieu, son atmosphère et les oeuvres qu'il abrite sont autant de points d'ancrage pour sa création. Après une parution en feuilleton dans Le Gaulois, Leroux publie son roman en 1910. Auteur de nombreux ouvrages sur le Palais Garnier, Gérard Fontaine utilise ce prétexte pour nous entraîner à la découverte du mythe du fantôme et des personnages de Leroux, à travers les couloirs, avec les mystères de l'opéra en filigrane, nous donnant les clés des trucs et astuces de Leroux. Il démêle pour nous le vrai du faux, et instaure un dialogue à trois entre l'architecte talentueux, l'écrivain prolixe et le narrateur. Au fil d'une visite du bâtiment - qui parcourt notamment le bureau des directeurs, la salle, la fameuse loge N° 5 du fantôme, les dessous de l'édifice, jusqu'à la demeure du lac où se tapit le fantôme pour écrire son "Opéra des opéras"... -, l'auteur nous invite à plonger au coeur d'une époque et du Palais Garnier. Une mise en page brillante ressuscite l'art lyrique, la danse et tous les arts à chaque page pour nous faire vibrer, avec le Paris 1900 en arrière-plan. Aujourd'hui encore, ce mythe fascine, comme le prouve l'immense succès de l'escape game créé en 2018 au Palais Garnier.

10/2019

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Rock

L'âge d'or du rock progressif anglais 1965-1979. Tome 1, D'Aardvaark à Genesis

Cet ouvrage a été découpé en trois tomes, proposant une revue alphabétique des artistes et groupes constituant ce mouvement musical. Ce tome 1 qui va d'Aardvark à Genesis traite des années formatives du Rock Progressif Anglais, que l'auteur a symboliquement choisi de démarrer en 1965, avec l'album Rubber Soul des Beatles, qu'il considère porteur en germe des prémisses du Rock Progressif. Mais c'est bien à compter de 1966 que le genre se dessine, avec l'avènement de Pink Floyd, The Moody Blues et 1967 avec l'arrivée de Procol Harum, Soft Machine et The Nice. A partir de ces formations majeures, le genre va prendre son essor, avec l'avènement de Jethro Tull et de Caravan en 1968 puis en 1969 de King Crimson dont le premier album demeure emblématique du genre. Cette année-là, Genesis, Van Der Graaf Generator et Yes font leurs premières apparitions discographiques. La période 1970 à 1972 constitue une période de pleine expansion du genre avec l'avènement d'Emerson, Lake & Palmer, Curved Air, Gentle Giant, Renaissance et d'une myriade de formations talentueuses, sans toutefois obtenir la notoriété des précédentes. L'auteur considère la période 1973 à 1976 comme celle de l'apogée de ce genre musical, avec l'éclosion de chefs-d'oeuvre tels que Grand Hotel de Procol Harum, Tales From Topographic Oceans de Yes, The Lamb Lies Down on Broadway de Genesis, The Dark Side of the Moon de Pink Floyd, A Passion Play de Jethro Tull, Brain Salad Surgery d'Elp, The Snow Goose de Camel. Puis il considère la période 1977-1979, intitulée Crépuscule des seventies - Ultimes Splendeurs, avec notamment l'éclosion des formations U. K. et Bruford d'une part mais aussi l'affadissement de la production des grands ténors du genre, sous la poussée des hordes punk, new wave et disco et d'une industrie musicale prônant désormais une musique plus immédiate. Après les différentes notices d'introduction, l'ouvrage est conçu sur le mode d'un dictionnaire encyclopédique, pour la facilité d'utilisation, divisé en chapitres.

08/2021

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Réalistes, contemporains

Audrey Hepburn. Un ange aux yeux de faon

Une icône sans fard Née en Belgique en 1929, élevée dans la noblesse qui sied à son rang, rien ne prédestinait Audrey Hepburn à devenir une icône du cinéma, et l'une des plus adulées du 20e siècle. Durant son enfance marquée par la guerre, la résistance et les déménagements, elle n'avait qu'un rêve : devenir danseuse classique. Repérée par un heureux hasard en 1948 pour un petit rôle au cinéma elle aimante déjà la caméra de ses grands yeux noirs. Obligée de renoncer à sa passion pour la danse à cause d'une santé fragile, c'est le cinéma qui lui fera les yeux doux. Après le film Nous irons à Monte-Carlo de Jean Boyer (1951), Audrey Hepburn est choisie pour le rôle de Gigi à Broadway ! Sa prestation dans cette adaptation du roman de Colette lui ouvrira les portes des studios hollywoodiens. A seulement 24 ans, c'est la consécration avec l'Oscar de la meilleure actrice pour le chef-d'oeuvre de William Wyler Vacances romaines en 1953. Son visage d'ange conquiert le public (Sabrina - 1954, Drôle de frimousse - 1957, Diamants sur canapé - 1961, Charade - 1963 et My Fair lady - 1964), tandis que sa silhouette longiligne incarne un glamour plus moderne et élégant, à contre-courant des standards de l'époque. Mais sa vie sentimentale connaît des remous. Les hommes de sa vie se succèdent et le désir d'enfants la hante... Arrivée au sommet, l'actrice se retire brusquement de l'écran au début des année 70. Engagée, elle sillonnera le monde en faveur de l'Unicef jusqu'à la fin de sa vie. Star sans fard, appréciée pour sa générosité et sa droiture, elle reste à jamais une véritable icône du cinéma. Jean-Luc Cornette et Agnese Innocente nous dévoilent le parcours de l'actrice adulée mais aussi celui de la femme combative, à travers un travail d'auteur remarquablement mené tant sur le fond que sur la forme pour un roman graphique qui nous transporte et nous donne à voir l'authenticité derrière le strass.

01/2024

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Littérature française

Guillaume Musso Coffret en 3 volumes : Et après... ; Seras-tu là ? ; Sauve-moi

Et après ? À huit ans, Nathan est entré dans le tunnel lumineux de la " mort imminente ". Plongeant dans un lac pour aider une fillette, l'enfant s'est noyé. Arrêt cardiaque, mort clinique. Et puis, contre toute attente, de nouveau, la vie. Vingt ans plus tard, Nathan est devenu l'un des plus brillants avocats de New York. Il a tout oublié de cet épisode traumatisant. Il a même fini par épouser la " petite fille du lac ", Mallory, sa femme qu'il a passionnément aimée, puis qui l'a quitté, et qui lui manque comme au premier jour... Mais Nathan ignore que ceux qui reviennent de l'autre côté ne sont plus tout à fait les mêmes. Aujourd'hui il connaît la réussite, la notoriété et la prospérité. Il est temps pour lui de découvrir pourquoi il est revenu. Seras-tu là ? Elliott, médecin réputé, père comblé, ne s'est jamais consolé de la disparition d'Ilena, la femme qu'il aimait, morte il y a trente ans. Un jour, par une circonstance extraordinaire, il est ramené dans le passé et rencontre le jeune homme qu'il était alors. Les années 1970 battent leur plein à San Francisco, Elliott est un jeune médecin passionné et plein d'ambition. Fera-t-il cette fois le geste décisif qui pourrait sauver Ilena ? Saura-t-il modifier son implacable destin ? Sauve-moi Lorsque, par une froide soirée d'hiver, Juliette et Sam se croisent en plein cœur de Broadway, c'est le coup de foudre. Elle, jolie Française de 28 ans, multiplie les petits boulots en nourrissant des rêves d'actrice. Lui, la trentaine, est un jeune pédiatre new-yorkais dévoué corps et âme à son travail depuis le suicide de sa femme. Persuadés d'avoir enfin trouvé un sens à leur vie, ils vont s'aimer le temps d'un week-end intense, aussi magique qu'inoubliable. Mais Juliette doit retourner à Paris. Quant à Sam, il ne sait trouver les mots pour la garder à ses côtés. Du moins, pas assez vite. Car à peine l'avion de la jeune femme a-t-il décollé qu'il explose en plein vol...

11/2007

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Romans graphiques

Bela Lugosi

Un Dracula plus vrai que nature : retour sur une légende de l'âge d'or Hollywoodien. C'est sous les traits blafards d'un vampire que le public découvre Bela Lugosi dans le film de Tod Browning en 1931. De son vrai nom Béla Blaskó, Lugosi incarne le comte Dracula comme personne avec un accent plus vrai que nature, celui de son pays d'origine, la Hongrie. Le charme opère et le film fait le tour du monde. Pour Lugosi, arrivé en Amérique avec 100 dollars et 10 mots d'anglais, c'est la consécration ! Mais que sait-on de la vie tumultueuse de ce comédien aussi volage que flambeur ? Né en 1882, Lugosi connaît le dénuement et la guerre avant que son charisme ne lui ouvre les portes du théâtre. Quand le communisme s'effondre en 1919 il est obligé de fuir : ce sera Vienne, puis Berlin et enfin les Etats Unis ! Les débuts sont difficiles mais en 1927 Lugosi a rendez-vous avec son destin : il monte sur les planches à Broadway pour jouer... Dracula ! Ce rôle lui colle à la peau, les spectateurs en tremblent. Pourtant, cette reconnaissance internationale le vampirise. C'est peut-être pour cela qu'il refusera de jouer encore une fois une créature... Frankenstein. Erreur, le film est un triomphe. Cantonné aux rôles d'épouvante, comme Dracula à son cercueil, Lugosi sombre doucement dans la drogue et en est réduit à tourner en fin de carrière avec Ed Wood, considéré comme le plus mauvais cinéaste de l'Histoire ! Sa vie sentimentale complexe ne lui sera d'aucun secours même si sa dernière épouse l'accompagnera jusqu'à sa mort en 1956. Après cinq mariages et plus de 110 films à son actif, Bela Lugosi reste un acteur phare de l'âge d'or Hollywoodien et l'une des figures les plus emblématiques du cinéma d'horreur. Enterré avec sa cape noire doublée de rouge, Lugosi entre dans la légende du 7e art. Immortel à l'image de Dracula, il sera à l'origine de folles rumeurs liées encore et toujours, à son personnage mythique. Philippe Thirault et Marion Mousse, associés pour la première fois, relèvent un défi de taille en signant un roman graphique de plus de 135 pages pour une lecture aussi glaçante que ludique, usant d'un noir et blanc parfaitement maîtrisé. Une belle performance.

09/2023

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Photographie

Grenoble sous un autre angle

L'immeuble s'inscrit dans la ville comme un navire dont la proue fend les flots. C'est la position avancée du bâtiment, l'avant-garde de la troupe entrant dans la place, la figure de proue annonçant le vaisseau amiral. Ne parle-t-on pas, en architecture, de "style paquebot" ? Pour tracer son sillage dans la Cité, l'architecte dispose d'une rhétorique formelle, dont l'angle est un argument tranchant. Angle aigu, angle obtus... Et c'est ainsi que Bruno Moyen a fait de la proue sa proie. Il dit qu'il veut nous faire voir Grenoble "sous un autre angle". Au sens strict, puisqu'il s'est ingénié à ne photographier que des angles justement, portraiturant chaque immeuble sous son trait le plus saillant. Certes, l'idée n'est pas inédite. Trois des plus grands photographes américains du début du XXeme siècle — Alfred Stieglitz, Edward Steichen et Alvin Langdon Coburn — ont immortalisé (le premier en 1903, le second en 1905 et le troisième en 1912) le Flatiron Building, fameux gratte-ciel de Manhattan au plan triangulaire marquant l'intersection entre la 5ème Avenue et Broadway. Bruno Moyen connaît bien New York, on imagine qu'il connaît aussi ces photographies. Toutefois, systématisant le procédé jusqu'à l'exercice de style, il a fait de la chasse à l'angle un protocole photographique à part entière, mais encore une façon nouvelle (et ludique) de regarder sa ville natale. Car Bruno Moyen a soigné ses clichés. Si son "regard en coin" permet d'isoler le bâtiment, d'en rendre plus évidents le volume et les lignes, le photographe a choisi d'enchérir, privilégiant une présence humaine minimale et retravaillant ses prises de vue, afin d'obtenir des perspectives redressées, des lignes de fuite bien droites, etc. Conférant aussi à ses photographies une lumière claire, une transparence de l'air et des tons pastel, Bruno Moyen pastiche avec malice les dessins d'architecte illustrant les publicités de promotion immobilière. Du coup, tous ces angles de bâtiments — parfois angles arrondis, mais parfois arêtes vives — saisis avec beaucoup de recul et un grand souci esthétique donnent de l'architecture une vision grandiose, ouvrant l'espace et agrandissant le ciel. On en conclut que le photographe est doué, et que Grenoble ne manque pas de caractère. Une ville aux grands angles vue au grand-angle.

12/2019

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Thrillers

Brouillards

HUGO BOLOREN A NEW YORK PAR L'AUTEUR DE TERRA NULLIUS, PRIX LE POINT DU POLAR EUROPEEN 2022 Marcel Marchand, excentrique espion des services secrets français, est assassiné par des agents de la CIA dans l'immense réserve d'accessoires d'un célèbre théâtre de New York : le Edmond Theater. Avant de mourir, il a eu le temps de dissimuler, dans le fatras de décors et accessoires de scène, un mystérieux objet que la CIA comme la DGSE veulent récupérer. Suspectant que l'identité de nombre de leurs agents est tombée entre les mains des renseignements américains à cause de cet espion décédé soupçonné de trahison, les services secrets français veulent envoyer un inconnu hors du circuit pour récupérer l'objet caché. Or, Marchand a eu le temps de griffonner un nom avant de pousser son dernier soupir : "Boloren" . Comme le nom de cet ancien flic, Hugo Boloren, qui s'ennuie dans sa formation de zythologue ("c'est comme oenologue mais pour la bière") dans un petit village de montagne. Le colonel Grosset, haut gradé de la DGSE et cousin de l'ancien commissaire d'Hugo Boloren, va donc le convaincre de partir à New York, de s'infiltrer dans le Edmond Theater, d'identifier et de récupérer l'objet caché. A son arrivée, Hugo va découvrir le monde étrange de ce théâtre de Broadway dirigé par une équipe de Français aux nombreux secrets... L'intransigeant Felix, le gardien trisomique de la réserve d'accessoires, un directeur exhibitionniste, une régisseuse qui ressemble à Mary Poppins, un éclairagiste aveugle, un perroquet alcoolique, une vieille actrice qui a perdu la tête, un janitor de Harlem qui parle français avec l'accent d'un lord anglais, sans compter Clara Colombo, l'agent de la DGSE à peine majeure qui veille sur Hugo de loin, et Germain Jary, l'ancien consul qui tire les ficelles dans l'ombre... Toute cette petite foule évoluant dans un New York plongé dans une brume inquiétante et tenace dont on murmure qu'elle ne serait pas totalement naturelle. Et même si le colonel Grosset lui rappelle que sa mission se limite à retrouver l'objet caché et le rapporter en France, la petite bille qu'Hugo a dans la tête lui souffle de regarder plus loin. Qu'est-ce qu'un agent de la DGSE faisait dans le sous-sol de ce théâtre ? Pourquoi tout le monde est intéressé par cette montagne d'accessoires poussiéreux ? Est-ce vraiment un agent de la CIA qui a assassiné Marcel Marchand ? Pourquoi a-t-il écrit ce nom de "Boloren" avant de mourir ? Hugo va avancer à tâtons dans le brouillard de son enquête, dans le brouillard de sa vie personnelle et dans le brouillard de la ville de New York... Alors qu'au milieu de ces brouillards, la tragédie re, prête à frapper Hugo Boloren de plein fouet.

04/2023

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Critique littéraire

Elizabeth Craig, une vie célinienne

Issue d'une famille de la bourgeoisie californienne, Elizabeth Craig a rêvé très tôt d'une carrière de grande ballerine et projeté sa soif de réussir dans l'art et la danse. La vie de cette femme d'une beauté saisissante sera marquée par l'amour de trois hommes qui eurent chacun des destins exceptionnels. Le premier, son maître de danse, un sulfureux danseur étoile du Bolchoï devenu une vedette du cinéma muet, lui fera connaître l'envers comme l'endroit de l'industrie du cinéma naissant. Déçue par son amant, elle fuit Los Angeles et un amour devenu impossible pour s'installer à New York. Danseuse de revue sur Broadway, elle mène une vie d'aventure qui la conduit, un an plus tard, dans le Paris des Années folles. Les excès festifs des nuits de Montparnasse qui altéreront son état de santé l'amènent à rencontrer un certain docteur Destouches, le futur Céline. Ils vivront ensemble huit années de passion, période qui verra la transformation du docteur en écrivain. La grande dépression qui met fin aux Années folles met aussi un terme à l'épisode parisien de sa vie. Suivant le reflux de la "génération perdue" de ses compatriotes vers les Etats-Unis, Elizabeth Craig quitte Paris en 1932. De retour dans une Amérique en crise, sa carrière de danseuse sur le déclin, elle partage la vie d'un "gangster juif" associé aux capos de la mafia américaine. En entrant dans la vie de Louis Destouches, Elizabeth Craig a participé à la naissance d'un écrivain et pris place elle-même dans la fiction célinienne, un univers qu'elle aura aidé à concevoir et auquel son destin n'échappera plus, même dans la fuite. Elle deviendra le modèle de nombreux personnages féminins de ses oeuvres, sinon le modèle de la féminité célinienne. La danse et les danseuses étaient pour Céline l'objet d'une véritable adoration. "Je suis tout à la danse, la danseuse m'ensorcelle", avoue-t-il à Milton Hindus le 12 juin 1947. Sensuelle et amorale de nature, Elizabeth Craig n'a jamais eu de scrupule à rechercher l'amour au-delà des interdits. Quand elle arrive à Paris à l'âge de vingt-quatre ans, c'est déjà une libertine que Céline rencontre. Cette compatibilité de goût pour le désordre sexuel nourrira leur histoire d'amour, ou du moins la facilité d'Elizabeth à se soumettre aux fantasmes de l'écrivain, à ces "combinaisons" dont il avait un besoin vital. Il n'hésite pas à partager sa maîtresse, à l'offrir à ses amis, et à assister à leurs ébats, pour y trouver un de ses moyens d'inspiration. Elizabeth Craig n'est pas non plus étrangère à l'antisémitisme célinien, même si celui-ci préexistait à leur rencontre. Céline focalisera sa haine des juifs sur le rival américain qui lui a succédé dans le coeur d'Elizabeth. Cette dernière est morte en 1989 sans que les deux amants ne se soient jamais retrouvés.

02/2018

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Monographies

Chefs d'oeuvre de la collection Bemberg

Véritable cosmopolite d'autrefois, et homme de culture de toujours, Georges Bemberg est l'héritier d'une vieille famille vivant depuis longtemps entre l'Ancien et le Nouveau Monde. Si c'est en 1841 que le banquier Charles-Juste Bugnion achète la campagne de l'Hermitage, située sur une colline dont la vue superbe sur la cathédrale de Lausanne et le lac avait déjà été immortalisée par Camille Corot en 1825, c'est peu d'années plus tard que la famille Bemberg quitte Cologne, en Allemagne, et traverse l'Atlan- tique pour y commencer une nouvelle vie. Georges Bemberg aurait pu être pianiste, compositeur, écrivain, ou encore auteur de théâtre mais, avec une discrétion et un sens du secret qu'il érige en règle de vie, c'est en collectionneur qu'il se consacra à l'art. Jusqu'à ses derniers jours, il partage son temps entre Paris où il réside le plus souvent, New York dont il aime l'énergie et les hivers, et Buenos Aires auquel il garde un attache- ment profond. Né en Argentine en 1915 dans une famille luthérienne d'industriels, il grandit en France. Pianiste talentueux envisageant un temps de devenir compositeur, il choisit Harvard pour ses études afin de rejoindre Nadia Boulanger et côtoyer toute l'élite des compositeurs du xxe siècle. Finalement, il renonce à la carrière musicale, trop exclusive à son goût, pour se lancer dans la création littéraire. Diplômé en littérature comparée anglaise et française, il devient alors un familier des cercles d'écrivains et de poètes de la Nouvelle-Angleterre et rencontre de grands auteurs comme John Dos Passos ou Edmund Wilson. Il publie différents ouvrages et certaines de ses pièces sont jouées avec succès off-Broadway. En Argentine, il fréquente les milieux intellectuels sud-améri- cains et sa cousine Victoria Ocampo lui ouvre sa fameuse revue littéraire SUR. En France, ses nouvelles et poèmes au style subtil et sensible sont favorablement accueillis par la critique. Néanmoins, au-delà de la multiplicité de ses talents, il consacre sa vie à sa passion pour les beaux-arts. De sa famille, généreux mécène à qui l'on doit la Maison de l'Argentine à la Cité universitaire de Paris, et plus particulièrement d'un oncle, élève de Picasso, Georges Bemberg hérite de l'amour de la peinture. C'est à New York, alors âgé d'une vingtaine d'années, qu'il fait l'acquisition d'une gouache de Pissarro, remarquée chez un marchand et obtenue pour 200 dollars. "C'est pour un musée" dit-il, pour cacher sa timidité et anticipant inconsciemment son désir profond. Aux Etats- Unis, puis en France après la guerre, Georges Bemberg se familiarise avec le marché de l'art et parcourt les ventes. A Paris, il est ébloui par Bonnard et va constituer, au fil des ans, un des plus grands ensembles de ce peintre, riche de plus de trente toiles. Il le complètera par un nombre important d'autres signatures de la fin du xixe et du début du xxe siècle, impression- nistes, nabis et fauves. Il réunira également près de deux cents tableaux anciens, du xvie au xviiie siècle, dont des portraits de Clouet, Benson et Cranach. Son amour pour Venise le pousse à collectionner les maîtres vénitiens tels que Canaletto et Guardi. Toutes les formes d'expression artistique le passionnent. Ainsi, de remarquables bronzes de la Renaissance, de splendides reliures, une foule d'objets précieux ou encore des meubles de grands ébénistes viennent s'ajouter à sa collection, qu'il ne va jamais cesser d'enrichir. Dans les années 1980, Georges Bemberg recherche un lieu où abriter sa collection et la partager avec le public, considérantque les beaux objets doivent finir dans un musée pour être vus par tous. C'est ainsi que lui vient l'idée de créer une Fondation, seul moyen de préserver sa collection dans son intégrité, tout en la rendant accessible. La splendeur de l'Hôtel d'Assézat que la municipalité de Toulouse lui propose de mettre à sa disposition, le convainc d'installer sa collection dans la ville. Le voeu du collectionneur peut se réaliser : abriter les oeuvres et les objets témoignant d'une vie tout entière consacrée à la recherche artistique dans un lieu hors du commun. Investi dans la mise en scène de l'oeuvre de sa vie, il crée un décor semblable à celui d'une noble maison particulière, renouant ainsi avec la vocation première de l'hôtel d'Assézat. Ce qui distingue la collection Bemberg et qui en fait tout le charme et la personnalité, c'est qu'elle n'est rien d'autre que le reflet fidèle du goût et du tempérament de son auteur. Celui-ci a choisi chaque tableau, chaque objet, pour la seule beauté et l'émotion que leur contem- plation éveillait en lui. Régulièrement, dans le plus grand anonymat, Georges Bemberg venait voir ses oeuvres installées dans l'écrin qu'il leur avait choisi et, toujours sans se faire connaître, se plaisait à écouter les commen- taires élogieux des visiteurs. Lieu d'exception s'il en est, l'hôtel d'Assézat appartient depuis plus de cent ans à la Ville de Toulouse. Sa construction, qui remonte à la seconde moitié du xvie siècle, est due à Pierre Assézat, négociant ayant fait fortune dans le pastel, plante tinctoriale dont le commerce était alors florissant. Venu d'Espalion, en Aveyron, au début du xvie siècle pour rejoindre ses frères aînés déjà associés à ce commerce, Pierre Assézat en devient l'héritier et le successeur en 1545. Marié à la fille d'un capi- toul, receveur général de la reine douairière Eléonore d'Autriche, il accéde au Capitoulat en 1552. Dès 1551, il commence à acquérir les terrains nécessaires à la construction d'une "grande maison" . Le 26 mars 1555, il conclut un bail à besogne avec le maître-maçon Jean Castagné et l'architecte sculpteur Nicolas Bachelier pour la construction du corps de logis formé de deux ailes perpendiculaires reliées par un escalier. A la mort de Nicolas Bachelier en 1557, son fils Dominique dirige les travaux du pavillon d'entrée, de la galerie ouverte sur la cour et enfin, de la "coursière" 4 qui anime le mur mitoyen aveugle. En 1761, les descendants de Pierre Assézat vendent l'hôtel au baron de Puymaurin, qui modernise façades et appartements. L'hôtel d'Assézat nous parvient donc après deux campagnes de travaux bien distinctes : l'une, datant de la Renaissance, met en place la composition générale, le dessin des façades, la superposi- tion des ordres dorique, ionique et corinthien, l'importance donnée à tous les éléments d'architecture par l'emploi de la pierre ; l'autre, remontant au xviiie siècle, voit les fenêtres à meneaux remplacées par de grandes fenêtres au premier niveau, pour éclairer les salons nouvellement créés. Au xixe siècle, après avoir été transformé en entrepôts et en bureaux, l'hôtel d'Assézat fut acheté par la banque Ozenne et légué en 1895 à la Ville de Toulouse. C'est au terme d'une étude de plusieurs années qu'a pris forme le projet de réhabilitation de l'édifice et son aménagement en vue d'abriter la collection Bemberg. Les travaux, commencés en 1993, se sont achevés début 1995, et la Fondation Bemberg a ouvert ses portes dans un bâti- ment entièrement rénové et réaménagé en fonction de sa nouvelle vocation culturelle. La Fondation Bemberg a réalisé une première extension et une rénovation de ses espaces en 2001, ce qui a permis d'y intégrer de nouveaux espaces comme l'auditorium, les ateliers pédagogiques, etc. A l'issue de près de 25 ans d'activités, le musée nécessite des aménagements plus adaptés à sa fréquen- tation et aux attentes du public, notamment en ce qui concerne l'accueil. Afin d'offrir la meilleure expérience possible à chacun de ses visiteurs, le conseil d'administration de la Fondation Bemberg a décidé d'un ambi- tieux chantier de rénovation, prévu de la fin de l'année 2020 au début 2022. Ce projet est l'aboutissement d'une réflexion en profon- deur sur les aspects techniques et la conser- vation préventive, ainsi que sur les aspects fonctionnels et notamment sur le parcours, les agencements muséographiques, les systèmes d'éclairage ainsi que les dispositifs de média- tion associés. Différents paramètres sont ainsi intégrés : muséographie, architecture, patri- moine, fonctions, et techniques. La Fondation Bemberg ou l'art de se réinventer... A l'heure où cette dernière a fermé ses portes pour un an afin de de se préparer pour une nouvelle vie, elle consent un prêt tout à fait exceptionnel. En effet, depuis sa création, c'est la première fois que la Fondation Bemberg, en dehors des prêts individuels qu'elle pratique toujours avec joie, prête ici une très large sélection des chefs-d'oeuvre de sa collection de peintures. Nul doute que, européen convaincu et amou- reux des beaux lieux, Georges Bemberg aurait apprécié de voir nombre de ses tableaux favoris dans le cadre attachant et romantique de la Fondation de l'Hermitage, en attendant que le rêve de sa vie fasse peau neuve...

03/2021