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Manchester

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BD tout public

Secrets L'intégrale [INTEGRALE Tome 1 : Samsara

Manchester, 1885. Dans une école des quartiers pauvres, Elizabeth Griffith fait rêver ses élèves sur une carte de l'Inde. Femme de cœur, elle cherche à faire partager son émerveillement pour le joyau de l'empire britannique à ses élèves de la « New School ». Malheureusement, dans sa famille, ce pays dont elle a tant rêvé fait l'objet d'une véritable loi du silence. Impossible d'évoquer l'Inde devant son père, que la moindre allusion plonge dans d'impressionnantes crises nerveuses. Mais dans l'immédiat, sa préoccupation va à son école, menacée de fermeture faute de moyens. Son féminisme, doublé de son militantisme en faveur de l'éducation des plus défavorisés la rendent suspecte aux yeux des mécènes potentiels auxquels elle pourrait faire appel pour l'aider. Elle en est là, quand la mort brutale de son père et la découverte d'un document qu'un ami de la famille lui transmet sur l'histoire de ses parents, vont précipiter son destin. Il y est question de voyage en Inde, d'expédition pour trouver un trésor… mais aussi d'échec, de traumatisme et de folie, mais qu'importe ! Puisque sa soeur et son beau-frère, justement partis en voyage à travers le monde, sont déjà là-bas, elle va les rejoindre, les convaincre de partir à la recherche de ce fameux trésor et trouver les fonds dont elle a tant besoin pour sauver l'école ! Quitte à devoir affronter un lourd passé, dans cette Inde honnie de feu son père…

11/2012

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Autres collections (6 à 9 ans)

Monsieur Charmeur et le Dragon et autres contes extraordinaires. Tome 2

Pour ce tome 2 tout aussi incroyable, retrouvez vos personnages préférés et leurs amis imaginaires : Monsieur Charmeur et son Dragon, devenu grand ; mais aussi Miss Adorable et sa Tour Magique, toujours aussi malicieuse ; et enfin Monsieur Casse-cou et sa Maison Magique, accompagnés de leur éternel nain de jardin... Suivez-les dans la suite de leurs rebondissements, qui entraînent le jeune lecteur dans un monde imaginaire où l'enfant du quotidien devient un héros intrépide vivant des aventures magiques. Les protagonistes grandissent chaque jour un peu plus en se confrontant au réel terne des adultes, mais heureusement ils conservent à tout instant leur innocence et leur capacité à s'émerveiller. Des histoires que l'auteure a d'abord écrites pour ses petits-enfants, et qui s'adressent à tous les enfants avec un ton décomplexé et pédagogique. Frances Williams est née au Pays de Galles, où elle passe les premières années de sa vie. Après une Licence de Français à l'Université de Manchester, elle débarque en France pour continuer ses études, puis s'y installe définitivement. Après une carrière dans l'enseignement supérieur, en Amérique du Sud, en Espagne et en France, l'auteure termine son parcours comme professeure des universités avec un Doctorat d'Etat en poche. Elle a publié plusieurs livres académiques ainsi que des articles dans diverses revues littéraires. L'écriture ayant toujours jalonné sa vie, et désormais à la retraite, elle poursuit cette ambition en écrivant à présent pour son arrière-petite-fille.

03/2023

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Policiers

1980

Après l'été caniculaire de 1977, voici Leeds sous la pluie en 1980. A la radio, Yoko Ono dit : " Ce n'est pas la fin d'une époque. Les années quatre-vingt seront tout de même belles... " Sauf dans l'ouest du Yorkshire où les gens, ont peur. Plusieurs années ont passé et les meurtres attribués à l'Eventreur continuent. Les femmes n'osent plus sortir le soir. La psychose grandit et la police demeure impuissante. Pis encore, le mal rôde au sein même des forces dites de l'ordre. La corruption est partout. Y a-t-il un flic honnête dans le comté du Yorkshire ? II y a Peter Hunter, l'homme qui va enquêter sur les enquêteurs. Creuser à mains nues et ramener la boue. Creuser la tombe de ses collègues pourris ou la sienne ? Comme dans les deux précédents volumes du Red Riding Quartet, David Peace confie la narration à un personnage, ici Peter Hunter, le directeur adjoint de la police de Manchester. Cette façon d'intérioriser le point de vue lui permet de brosser à petites touches sèches un tableau palpitant, écorché, violent, empreint de tout le poids de la subjectivité et, pourtant, parfaitement maîtrisé. Plus encore que dans 1974 et 1977, David Peace nous donne ici la mesure du choc qui secoua l'opinion publique dans le nord de l'Angleterre pendant ces années où sévissaient une crise économique, politique et morale... et le véritable Eventreur du Yorkshire. C'est à un exorcisme littéraire que se livre l'auteur dans cette tétralogie dont il reste encore un tome à publier.

04/2004

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Littérature anglo-saxonne

Ironopolis

Délaissée depuis des générations par les gouvernements successifs, la cité ouvrière d'Ironopolis est condamnée par la rapacité des promotteurs immobiliers. Au nom de la marche du progrès, bulldozers et barres de dynamites sont à quelques jours de réduire soixante années de souvenirs en cendres. Avant l'inéluctable vont s'enlacer six destins qui dévoilent les éclats d'humanité, les fureurs et les blessures de vies sur le point de basculer. Et ces parcours éclatés sont guettés par une bien mystérieuse créature vivant au bord de la cité, Peg Powler. De la rencontrer va-t-il enclencher les malheurs ou les en délivrer ? Pour conter ces existences frénétiques ou brisées de la cité fictive d'Ironopolis, Glen James Brown a puisé dans ses souvenirs d'enfance. Né en 1982, il a grandi dans les logements sociaux du nord de l'Angleterre. Il a lui-même vécu l'abandon par les pouvoirs politiques successifs de cités sans intérêt électoral et la déliquescence des rapports sociaux qui en ont découlé. En a résulté une colère et une tristesse qui ont déclenché l'écriture de ce premier roman. Amateur de Perec et des Angry Young Men (mouvement littéraire des Jeunes gens en colère), il a tenu à donner à cette histoire, non un ton sociologique, mais la forme d'un roman monde alternant les genres avec une énergie folle. La presse anglaise s'est montré dithyrambique et ce roman polyphonique aussi ambitieux qu'emballant a figuré sur toutes les shortlists anglaises des meilleurs livres de 2018. Il vit aujourd'hui à Manchester où il prépare son second roman.

10/2023

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Football

How the Red Army conquers Europe. Les glorieuses victoires internationales des Reds de Liverpool de Bill Shankly à Jurgen Klopp 1973-2019

Avec 3 Coupes d'Europe de l'UEFA et surtout 6 Ligues des Champions conquises, les Reds de Liverpool sont l'un des cinq clubs les plus titrés d'Europe avec le Real Madrid, le FC Barcelone, le Milan AC et le Bayern Munich. Sur la scène anglaise, les Reds virent d'abord s'affirmer des formations comme Sheffield Wednesday, Newcastle United, Sunderland, Aston Villa, Arsenal et leur rival local les Blues d'Everton. Bill Shankly posa les bases de l'hégémonie des Reds sur le football anglais, ses successeurs, Bob Paisley, Joe Fagan et Kenny Dalglish, bénéficiant de son excellent travail. Le période 1973-1990 fut l'âge d'or des Reds, qui sur 18 éditions du championnat d'élite anglais, remportèrent 11 titres, terminèrent six fois deuxième, le plus mauvais classement étant une cinquième place. Cette période correspondit également à l'âge d'or de Liverpool sur la scène européenne. Les Reds conquirent 2 Coupes d'Europe de l'UEFA en 1973 et 1976 et surtout 4 Coupes d'Europe des clubs champions en 1977, 1978, 1981, 1984, en moyenne une tous les deux ans, l'exclusion durant six années de Liverpool des compétitions européennes (1985-1991), consécutivement à la tragédie du Heyzel à Bruxelles le 29 mai 1985, empêchant peut-être les Reds de garnir encore plus leur salle de trophées d'autres victoires européennes. Cet âge d'or sportif des Reds est d'autant plus paradoxal qu'il intervint dans un contexte où l'économie des clubs anglais était plus pauvre que ses concurrents italiens, espagnols et allemands, et que la ville de Liverpool connut une très grave crise économique consécutive aux profondes mutations économiques que connut le Royaume-Uni. La Grande-Bretagne se désindustrialisa en raison de la très forte concurrence des nouveaux pays industriels, la Chine et les pays d'Asie, le Brésil, ainsi que de l'arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher qui, inspirée par les dogmes économiques ultra-libéraux de Friedrich Von Hayek et de Milton Friedman, mena une guerre à mort à la classe ouvrière britannique afin de mettre en place une nouvelle économie dominée par la finance dont le symbole est sa place forte : la City de Londres. Liverpool connut un très fort déclin économique et industriel, un très fort chômage, une tentative d'éradication par l'establishment et l'amie du général Pinochet de sa culture industrielle et ouvrière. Entre 1990 et 2020, Liverpool perdit l'hégémonie du football anglais au bénéfice de son grand rival le Manchester United d'Alex Ferguson, mais également des Gunners d'Arsenal de George Graham et Arsène Wenger, du Chelsea de José Mourinho, Carlo Ancelotti et Antonio Conte, du Manchester City de Pep Guardiola, les Reds se contentant de plusieurs victoires en FA Cup et en Coupe de la League. Cependant, sur la scène européenne, les Reds maintinrent leur statut. Avec l'arrivée à l'automne 2015 de l'excellent et charismatique coach allemand Jurgen Klopp, les Reds aspirent à rétablir leur hégémonie sur le football anglais et continental. Après trente années d'attentes, les Reds ont enfin remporté le dix-neuvième championnat de leur histoire avec brio au cours de la saison 2019-2020 malgré la Covid-19. Sur la scène internationale, le Liverpool de Jurgen Klopp a atteint la finale de la Ligue Europa en 2016, la finale de la Ligue des Champions en 2018, a conquis la sixième Ligue des Champions de l'histoire du club, la Supercoupe d'Europe de l'UEFA, la Coupe du monde des clubs devant le Flamengo de Jorge Jesus. Avec Jurgen Klopp sous contrat jusqu'en 2024, les Reds aspirent à conquérir plusieurs championnats et au moins une ligue des champions.

05/2021

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Sociologie

Les enquêtes ouvrières dans l'Europe contemporaine. Entre pratiques scientifiques et passions politiques

La question sociale, telle qu'elle s'invente avec l'industrialisation, s'avère au premier chef une inquiétude sur la condition ouvrière et son évolution. En revisitant ce qui fut indissociablement une pratique scientifique et une passion politique, cet ouvrage offre une contribution originale à une histoire transnationale de l'Europe contemporaine. S'il est un spectre qui hante l'Europe des XIXe et XXe siècles, c'est bien celui de la classe ouvrière. Ces mondes ouvriers, si prompts aux soulèvements, constituent d'abord une énigme que de multiples enquêtes visent à résoudre et une menace qu'il s'agit d'évaluer et de résorber. Ce livre propose le premier inventaire raisonné de ces enquêtes à l'échelle européenne et montre combien ces pratiques structurent le champ politique et les sciences sociales. Partant de trois moments où l'enquête ouvrière s'impose dans le débat public européen, l'ouvrage envisage ensuite des configurations d'enquêtes, saisies au prisme des professions qui les mènent, des organisations qui les suscitent, des thèmes qui les structurent ou des controverses qu'elles nourrissent. Au coeur de ces enquêtes, les ouvriers en sont régulièrement aussi les acteurs, y trouvant parfois un terrain de formation. L'ouvrage propose ainsi un étonnant voyage à ses lecteurs : s'il leur fait parcourir l'Europe en tous sens, il les dépayse en les conduisant de la Vienne impériale aux taudis de Manchester et des cités minières du Borinage jusqu'aux usines Mirafiori de Turin. Il revisite aussi des figures illustres des sciences sociales : Engels, Le Play, Weber ou Halbwachs. ; Les faisant voisiner avec des artistes, Zola et les écrivains naturalistes ou les cinéastes autour de Chris Marker autant qu'avec des collectifs soudés par un engagement : des jocistes de Belgique et de France aux militants révolutionnaires français et italiens des années 68.

12/2019

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Critique littéraire

Sur les traces de George Orwell

"Me demandant ce qui le rendait encore aussi passionnant à lire plus d'un demi-siècle après sa mort, je me suis aperçu qu'au delà de son style littéraire et de son esprit souvent visionnaire, c'est sa brutale honnêteté qui conserve toute leur force à ses textes. Il regarde les choses en face. Non pas de façon froide et dépassionnée, mais au contraire en s'impliquant le plus totalement possible. Sa dénonciaHon de l'impérialisme et du colonialisme, de la pauvreté et de l'injustice du capitalisme est d'autant plus efficace qu'il en connaît les mécanismes de l'intérieur. Quand il s'engage dans la guerre d'Espagne en 1936, c'est un peu comme si un intellectuel occidental contemporain partait se battre contre les Serbes à Sarajevo ou contre l'Etat Islamique en Irak ou en Syrie. J'ai réalisé en allant sur les lieux où se sont déroulés les principaux évènements de la vie d'Orwell à quel point ils avaient été formateurs dans sa carrière d'écrivain. La précision de ses descriptions, son oeil pour le détail, sa compréhension des phénomènes qu'il observe et de leur effet sur les êtres humains font de lui un auteur qu'il faut lire et relire. Du collège d'Eton, le basHon de l'élite britannique, où il est boursier jusqu'à l'île écossaise de Jura, où il use ses dernières forces à écrire 1984, en passant par la Birmanie où il est un rouage de l'impérialisme, les taudis de Manchester et de Paris, le front de la guerre d'Espagne et la Barcelone des luttes intestines de la République espagnole, on découvre avec combien étroitement la vie et les expériences d'Orwell inspirent et irrigue en permanence son oeuvre". A. J.

10/2019

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Critique littéraire

Ecrits de combat précédé de Shelley, un exilé parmi nous

Le poète anglais Percy Bysshe Shelley (1792-1822), né riche, choisit le camp des pauvres et préféra renoncer à la fortune paternelle plutôt que d'abdiquer sa liberté, en amour comme en littérature. Indissociables, sa courte vie et son oeuvre fulgurante furent à la fois une excursion dans les hautes terres de la révolte et une quête passionnée de la vérité. Shelley fut exclu d'Oxford à 18 ans pour avoir publié coup sur coup un éloge du régicide et une apologie de l'athéisme. Il prit publiquement la défense des tisserands briseurs de machines et des ouvriers radicaux pourchassés par le pouvoir. Son poème philosophique La Reine Mab fut le livre de prédilection du mouvement ouvrier anglais aux premiers temps de la résistance au capitalisme. On le faisait circuler sous le manteau, on en récitait des passages entiers lors des réunions séditieuses. Inédites à ce jour en français, les longues notes de La Reine Mab se lisent comme une succession de pamphlets : réfutation du christianisme et de tous les despotismes, louange de l'amour libre, plaidoyer pour une vie naturelle... Outre ce classique de la subversion, on trouvera dans ce recueil L'Adresse au peuple sur la mort de la princesse Charlotte, publiée après l'exécution d'agitateurs en 1817 ; Julien et Maddalo, poème autobiographique relatant ses échanges avec son ami intime le flamboyant lord Byron ; La Mascarade de l'Anarchie et cinq autres poèmes écrits à la suite du massacre de "Peterloo" en 1819, lorsque le gouvernement fit sabrer la foule ouvrière à Manchester. S'y ajoutent une pièce de théâtre satirique, raillant les gouvernants ubuesques de son époque, Oedipus Tyrannus, et divers petits poèmes et fragments, qui ont en commun d'être écrits avec une plume acérée au service d'un esprit libre et élevé, voué à la haine des bien-pensants et à l'exil.

11/2012

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Généralités médicales

Reconstitutions faciales chez les momies égyptiennes

L'Egypte... Une terre aride traversée par le fleuve le plus long du monde. Désert et oasis, cités pleines de vie et cités de pierre, vestiges d'un passé et d'une civilisation ancienne dont les richesses archéologiques et les mystères ne cessent d'émerveiller encore de nos jours les chercheurs de toutes nationalités... Ceux-ci ont contribué à l'émergence d'une science, l'égyptologie, qui s'attarde notamment sur la découverte et la connaissance des rois d'Egypte. Les rencontrer, les comprendre, découvrir leurs rites, leurs moeurs, leurs us et coutumes, c'est appréhender d'une certaine façon un peu de l'Egypte antique. Mais comment les étudier, les approcher s'ils n'ont pas de visage ou un momifié 7 En premier lieu, il convient de les identifier formellement. Il existe des protocoles pour cela qui aboutissent le plus souvent à des certitudes formelles. Dans un second temps, des techniques sont employées aujourd'hui, manuelles ou par ordinateur assisté, qui reconstruisent des visages en trois dimensions. A la fois artistiques et scientifiques, les résultats sont jugés à l'heure actuelle très probants. Des momies égyptiennes, royales ou non, anonymes ou célèbres, renaissent ainsi aux regards du monde et retrouvent un semblant d'âme que les siècles écoulés leur avaient fait perdre. Morgane Morice s'est attachée à rappeler fidèlement l'histoire de ces procédés et de leurs acteurs prépondérants, comme Gerasimov, le Russe, ou encore Neave de Manchester. Et puis, bien sûr, elle s'est intéressée à leur usage, à leur application directement sur les vestiges humains de la Vallée des Rois, notamment, la nécropole des pharaons du Nouvel Empire, sans oublier la méthodologie de rigueur. Xavier Riaud.

04/2019

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Philosophie des sciences

Michael Polanyi. Le scientifique qui voulait ré-enchanter le monde

Né à Budapest en 1891, Michael Polanyi est l'un des intellectuels les plus atypiques de sa génération. Après une brillante carrière de chimiste à Berlin puis à Manchester, il se tourne vers la philosophie et développe une conception tout à fait originale de la connaissance. Pleinement engagé dans les combats intellectuels de son siècle, il luttera toute sa vie contre une vision nihiliste et désespérée du monde à la source, selon lui, des totalitarismes. Son diagnostic est limpide : ce malaise de la modernité tire son origine d'une idée erronée de la science qui en nie les valeurs et croyances essentielles à sa vitalité. Devant ce constat, Polanyi met sur pied une théorie ambitieuse de la connaissance qui place au premier plan ses dimensions tacites tout en réintroduisant le sujet dans toute sa complexité. Réfutant l'impasse d'un savoir purement objectif, il nous invite à reconnaître la primauté de la croyance et de l'engagement au sein de toute proposition portant sur la réalité, bouleversant ainsi l'approche traditionnelle de la science comme un savoir vrai et détaché. Si sa philosophie a naturellement été l'objet de violentes critiques, elle ne cesse encore aujourd'hui de gagner de l'aura. Sa théorie de la "connaissance personnelle" permet non seulement de mieux comprendre le fonctionnement de la science telle qu'elle se pratique, mais elle pave le chemin d'un ré-enchantement du monde, enrichi de la signification et des valeurs des individus qui cherchent à le connaître. Plus qu'une introduction, ce livre offre une synthèse des idées de Polanyi et convie les lecteurs, qu'ils soient scientifiques, philosophes ou simples curieux, à s'approcher d'une autre vision de la science et de la connaissance capable de bouleverser notre rapport au monde.

11/2022

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Beaux arts

Le Groupe de Roubaix. Une aventure artistique, 1946-1975

Dans la Manchester du Nord de la France qu'est la ville de Roubaix s'est écrite pendant les Trente Glorieuses une histoire singulière, réunissant dans un même collectif des artistes avides de modernité,des galeristes audacieux et des collectionneurs soucieux de renouvellement, tous acteurs à part entière de l'ouverture de leur région à l'art contemporain de l'agrès-guerre. Qualifiée dès lors de Groupe de Roubaix, cette aventure artistique trouve ses racines dans la cité du Nord : dans ses ateliers baignés parla lumière septentrionale des sheds que les artistes partagent ; dans ses courées, berceaux ouvriers de certains d'entre eux ; dans ses usines que d'autres illuminent de vastes compositions colorées avec le concours d'ouvriers mis contribution ; dans ses maisons patriciennes de la geste textile d'un temps révolu, où les galeries couvrent et où se croisent des mécènes avisés, pour beaucoup industriels. D'autant plus soucieuse de ce passé depuis l'ouverture du musée La Piscine, la Ville de Roubaix a constitué un fonds exceptionnel et représentatif de cette histoire artistique. Avec trois salles clairement identifiées, maintenant en permanence au Groupe de Roubaix dans le musée agrandi, c'est toute la richesse de cette collection de référence qui s'en trouve révélée. D'autres musées de la région et des collections particulières se sont associés à cet ouvrage pour en dresser le portrait le plus juste possible. Par la connaissance et le talent de son auteur pour cette revivre cette épopée artistique, comme par l'abondance de son iconographie, c'est un ouvrage nécessaire et de référence que les éditions Invenit sont fières de mettre à la disposition du public, accompagnant par là l'extraordinaire dynamique du musée La Piscine de Roubaix.

11/2018

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Course à pieds

Panard N° 4, octobre 2023 : Ultra-trail : "Seuls face à l'immensité"

PANARD #4 La Barkley, la Terminorum, Aurélien Sanchez, Stéphanie Gicquel... Ultra-trail : "Seuls face à l'immensité" La revue qui met le sport en reÌcit et les deux pieds dedans Dans PANARD, des écrivains livrent leur histoire du sport, des sportifs racontent la façon dont ils le pratiquent et le ressentent, des chercheurs analysent l'évolution de ce phénomène de société, devenu incontournable. PANARD parle de la culture du sport, de ses événements mythiques et anecdotiques, du sport du haut niveau comme de caniveau, et propose un nouveau regard sur le sport. Au sommaire de ce numéro : - Sur les chemins de halage, au rythme lent de la course à pied par Stéphanie Gicquel - Aurélien Sanchez - De la Barkley à la Terminorum, l'ultra-trail comme source d'introspection par Théo Faugère et Orane Benoit - Ronda Rousey, pionnière du MMA - Fuck the stereotype par Ianis Periac - Te laisse Club en héritage par Valentin Deudon - Basketteurs de l'ombre - Quand le rêve américain s'enlise dans la France de seconde zone par Antoine Grenapin - Le vélo et les mots - Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le peloton sans jamais oser le demander par Paul Fournel - Dans la roue de Richard Virenque - Revoir Marie Blanque par Axel Puig - David Berty, face à la maladie - Remontador par Sébastien Vaissière - Deux siècles face aux préjugés- La difficile ascension du cyclisme féminin par Edwige Prompt Corpo - Ces invisibles du sport amateur - Les navétanes au Sénégal - Une prise de parole des quartiers par le foot par Christophe Blandin-Estournet - L'implantation du rugby à Toulouse - Le Midi en Capitale par Sébastien Vaissière - Manchester, le foot et la pop - Dans le sillon musical d'Eric "The King" par Claude Boli - La rubrique du sport écolo par Michaël Ferrisi

10/2023

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Sports

La Juventus Turin et les coupes d'Europe depuis 60 ans. Une histoire glorieuse et inachevée

Avec 32 – 34 ? – scudetti et 11 Coupes d'Italie, la Juventus Turin possède le plus beau palmarès du football italien, les deux grands clubs de la capitale lombarde, le Milan AC et l'Inter Milan, ne soutenant guère la comparaison sur la scène nationale. Au niveau international, la Juventus Turin a également connu de nombreux épisodes glorieux : une victoire en Coupe des Champions en 1985, une Ligue des Champions en 1996, une Coupe des Coupes en 1984, trois Coupes de l'UEFA en 1977, 1990 et 1993, deux Coupes intercontinentales en 1985 et 1996, deux Supercoupes de l'UEFA en 1984 et 1996. Toutefois, si l'on met en perspective les conquêtes internationales de la Vecchia Signora avec celles d'autres formations prestigieuses du continent européen, les Piémontais font pâle figure. Avec " seulement " deux victoires en Ligue des Champions, la Juventus Turin est loin derrière le Real Madrid – 11 victoires – et est également devancée par le Bayern Munich, le FC Barcelone, le Liverpool FC – 5 victoires chacun –, l'Ajax Amsterdam – 4 victoires –, Manchester United – 3 victoires. Les Bianconeri ont conquis autant de Ligues des Champions que le Benfica Lisbonne, le FC Porto, le Nottingham Forest de Brian Howard Clough. Cependant, le plus grand affront pour les Bianconeri est peut-être que ses deux grands rivaux lombards, qui subissent sa loi dans la péninsule italienne, se sont montrés plus conquérants en Europe. L'Inter Milan a conquis une Ligue des Champions de plus que les Piémontais, alors que le Milan AC, avec 7 victoires, est l'équipe comptant le plus de Ligues des Champions derrière le Real Madrid. Les Rossoneri ont conquis cinq Ligues des Champions de plus que les Bianconeri ! C'est cette histoire à la fois glorieuse et contrariée que je me propose de raconter.

09/2018

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Sciences politiques

La situation de la classe ouvrière en Angleterre

L'oeuvre que nous proposons ici montre comment l'approfondissement scientifique, disciplinant la passion, peut se traduire en un travail d'analyse minutieusement et précisément documenté, sans que la charge d'idéaux propre au tempérament juvénile en soit affectée. C'est en soi une bonne raison pour insérer La situation de la classe ouvrière en Angleterre dans la " bibliothèque jeunes " de notre maison d'édition, mais certainement pas la seule. De ce point de vue, le texte d'Engels est le premier d'une longue série d'oeuvres marxistes centrées sur différents aspects ou sur des moments successifs de l'évolution de la formation économico-sociale capitaliste. Ce texte porte sur une profonde transformation sociale, celle pour laquelle l'auteur forge la définition de " révolution industrielle ", consacrée par la suite comme catégorie historiographique universelle. Dans la préface de 1892, Engels note que l'état de choses décrit dans l'ouvrage appartient au passé de l'Angleterre, et esquisse en quelques pages les profonds changements suscités en cinquante ans, précisément par la " révolution " que lui-même avait décrite dans sa jeunesse. Il estime toutefois que l'ouvrage mérite d'être reproduit intégralement, pour des raisons qui, en substance, coïncident avec celles qui motivent la présente publication. La " situation de la classe ouvrière ", en Angleterre et en général dans les pays avancés de l'Occident, a aujourd'hui beaucoup changé, mais ce qu'a décrit Engels est un processus typique des premières phases d'industrialisation. L'Angleterre des débuts du XIXe siècle s'est reproduite maintes et maintes fois, à mesure que les phénomènes d'exode rural, de prolétarisation, d'urbanisation, de passage de l'artisanat au système de l'usine, analysés dans ce pays, se sont étendus à de nouvelles parties du globe. Aujourd'hui, de nouvelles Manchester parsèment par centaines les cartes des pays émergents ou récemment émergés ; par de nombreux aspects, elles ressemblent de façon surprenante à l'originale anglaise du XIXe siècle, elles en diffèrent profondément par d'autres, à commencer par une échelle démographique agrandie d'un facteur dix ou cent. Pour des jeunes qui, comme Engels en son temps, préfèrent " connaître la réalité de la vie " plutôt que de dissiper la leur en " conversations mondaines et cérémonies ennuyeuses ", La situation de la classe ouvrière en Angleterre est plus qu'un modèle. Elle ne fait pas seulement qu'inciter à l'étude et à la compréhension des Manchester du XIXe siècle, mais fournit aussi d'excellents instruments pour s'y appliquer. D'un côté, des indications fondamentales de méthode, de l'autre une grande masse de données et d'observations pratiques indispensables pour ces comparaisons qui sont au coeur de la méthode marxiste elle-même. Si le marxisme est la recherche de la loi du changement social, il est essentiel de distinguer ce qui change de ce qui persiste, d'identifier ce qui est typique et ce qui est spécifique, de séparer ce qui est fortuit de ce qui, dans le changement, constitue précisément une règle. Disposer d'une analyse aussi approfondie et détaillée de ce qui arrivait à notre classe dans l'Angleterre d'il y a deux siècles est une base solide pour l'étude de la " situation " du prolétariat d'aujourd'hui dans de vastes zones de l'Asie, de l'Amérique latine et de l'Afrique. Après Engels, plusieurs générations de révolutionnaires ont continué à enrichir le laboratoire marxiste d'outils conceptuels et de recherches empiriques, le dotant ainsi d'un patrimoine théorique dont il tire avantage dans la compréhension des phénomènes inédits liés à l'émergence de nouvelles puissances, de dimensions continentales. Le point de vue théorique général de La situation de la classe ouvrière en Angleterre est encore embryonnaire par rapport au marxisme. C'est Engels lui-même qui l'affirme en 1892, prenant comme exemple la " grande importance " attribuée au fait que le communisme n'est pas seulement la doctrine du parti ouvrier mais une théorie " dont le but final est de libérer l'ensemble de la société, y compris les capitalistes eux-mêmes, des conditions sociales actuelles qui l'étouffent ". Ceci est vrai dans l'abstrait, note Engels, mais dans la pratique la bourgeoisie s'oppose de toutes ses forces au changement, et " la classe ouvrière se verra contrainte d'entreprendre et de réaliser seule la révolution sociale ".

03/2011

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Photographie

Book of Roy

De 1998 à 2005, Neil Drabble a photographié un adolescent américain, Roy, alors qu'il grandissait de l'adolescence à l'âge adulte. A un certain niveau, ce vaste travail peut être considéré comme un document fascinant d'une transition toujours convaincante. Un examen plus approfondi révèle d'autres nuances ; une collaboration, un partenariat, un portrait personnel et en même temps une image universelle de l'adolescence. Drabble a choisi de ne pas représenter les événements significatifs qui pourraient apparaître dans un album de famille ni les moments définitifs associés à la photographie documentaire. Au lieu de cela, ces photographies se concentrent sur les périodes apathiques et hors scène, les "moments intermédiaires" de la vie quotidienne. Cette focalisation sur les passages marginaux du temps ignoré situe le spectateur au coeur de l'adolescence, définie comme la période entre l'enfance et l'âge adulte, suspendue entre le désir (pour la promesse différée de l'âge adulte) et le regret (pour la perte de l'enfance comme refuge). En photographiant la même personne à plusieurs reprises et intimement au cours de leurs années de formation, un sens de la mise en miroir a commencé à émerger, réveillant quelque chose du soi adolescent de l'artiste, brouillant la frontière entre portrait et autoportrait. Neil Drabble a grandi dans un Manchester gris des années 1970, en regardant des émissions de télévision américaines et en rêvant d'un glamour perçu d'une adolescence vécu dans des endroits où les adolescents mangeaient de la pizza, buvaient le Dr Pepper, discutaient au téléphone avec des amis jusqu'à tard et conduisaient des voitures plutôt que en attente aux arrêts de bus pluvieux. Le processus de représentation de Roy et la collaboration entre le photographe plus âgé et le sujet plus jeune ont permis à Drabble de recadrer d'une certaine manière ses propres années d'adolescence et de s'engager par procuration avec des aspects d'une jeunesse américaine alternative qu'il avait convoitée outre-Atlantique.

10/2019

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Sciences historiques

Mulhouse. L'esprit d'une ville

Mulhouse, la " maison du moulin ". Ville singulière, au destin étonnant, construite par la volonté des hommes. Petit bourg né autour d'un moulin, selon la légende, Mulhouse entre dans l'histoire lorsque des souverains du Saint Empire Romain germanique lui octroient le statut de ville libre impériale, après l'an mille. Les Mulhousiens cultivent dès lors une farouche soif d'indépendance au point de chasser l'Evêque de Strasbourg et les familles nobles de leurs possessions mulhousiennes. Régulièrement menacée d'annexion par les Empereurs, la ville conclut des alliances, d'abord avec la Décapole alsacienne, puis avec les cantons helvétiques, en 1515. En optant ensuite pour la Réforme, introduite par d'irrespectueux religieux, l'oligarchie protestante s'arroge, pendant trois siècles, le pouvoir absolu sur tous les aspects de la vie de la cité. En 1746, les premières manufactures d'indiennes, créées par quatre jeunes gens audacieux, entament la rupture avec un demi millénaire de corporatisme médiéval. Après des siècles d'indépendance, la Réunion à la France en 1798, lance Mulhouse dans la révolution industrielle, qui lui vaut le titre de " Manchester française " et attire dans les usines des milliers de " misérables ". De multiples oeuvres des patrons philanthropes, inspirées par un jeune franc-maçon et l'action d'un curé champion du catholicisme social atténuent les effets du capitalisme libéral. Les annexions de 1871 et 1940 laissent des cicatrices durables. L'entre deux guerres est le temps du socialisme municipal mené par un maire humaniste, qui tient tête aux nazis. Le retour définitif à la France en 1945 ouvre les pages de la ville post-industrielle contemporaine, labellisée " Ville d'art et d'histoire ". Mulhouse, l'esprit d'une ville a l'ambition de donner aux Mulhousiens d'aujourd'hui les clefs pour comprendre cette ville à nulle autre pareille qui, rupture après rupture, a su retrouver à chaque fois et avec enthousiasme les raisons de la confiance.

09/2013

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Thrillers

Les femmes qui craignaient les hommes

Que vaut la vie d'une femme battue ? D'une femme humiliée ? D'une prostituée ? D'une droguée ? Chargé d'une atmosphère noire, violente, intense et de personnages magnifiques, un roman d'une actualité dramatique, qui nous plonge dans le décor d'un refuge où des femmes brisées tentent de vivre loin du chemin des hommes. "La Mort ? On s'est croisé. Des paquets de fois. Taille moyenne. Cheveux bruns. J'pourrais pas te dire la couleur de ses yeux, mais j'peux t'assurer qu'il a vraiment rien de spécial. La Mort est juste un gars banal". La petite ville de Windringham, dans la banlieue de Manchester, abrite une maison semblable à toutes les autres. Une maison qui n'est pourtant comme aucune autre : un refuge. Ici, elles sont des dizaines de femmes, planquées, terrées loin des hommes qui ont fait de leur vie un cauchemar. Alors quand Katie, l'une de leurs dévouées conseillères, est retrouvée morte dans la rivière, et que l'inspecteur Brookes entreprend de leur poser des questions, leur premier réflexe est de disparaître dans l'ombre. Pourtant, elles vont devoir parler. Si elles ne le font pas, la police classera l'affaire en suicide. L'inspecteur Brooke est sympathique, mais il est comme tout le monde, pétris de certitudes. Une belle mascarade, un bel hommage à rendre à celle qui a toujours été de leur côté. Car c'est un meurtre, n'est-ce pas ? Une histoire de femme et d'homme ; de domination, de terreur. Un drame banal et mortel. Mais comment ces femmes terrorisées pourront-elles jamais se confier à un homme ? Et comment livrer ce qu'elles savent sans risquer de faire tomber l'une d'entre elles ? Car dans ce puzzle macabre, chacune détient une pièce et révéler la clé de ce secret verrouillé pourrait mettre à l'épreuve leur solidarité, ce dernier lien qui les protège dans une société qui ne sait comment les aider...

04/2022

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Philosophie

Wittgenstein Tome 1 : Les années de jeunesse

Un destin tragique a marqué la vie de celui qui est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands philosophes du XXe siècle. Né à Vienne, en 1889, au sein d'une famille richissime - son père était un magnat de la sidérurgie -, le jeune Ludwig Wittgenstein connaîtra les derniers feux de la monarchie austro-hongroise et les tourbillons de la vie intellectuelle et artistique de son temps, mais aussi les terribles drames que furent les suicides successifs de trois de ses frères, Hans en 1902, Rudien l903 et Kurten 1918. Passionné depuis l'enfance par les machines, Ludwig fait des études d'ingénieur à Berlin, puis à Manchester où il se spécialise en aéronautique. En 1911, brusque virage, il décide de suivre les cours de Bertrand Russell, à Cambridge. C'est Russell qui, le premier, parlera de son génie. Une grave crise s'opère alors, à la fois existentielle et intellectuelle (mystique et folie ne sont pas loin), qui conduira Wittgenstein à rompre avec Russell (et son entourage de Cambridge) et à se frayer dans la solitude son propre chemin philosophique. Comme en témoignent ses carnets intimes, la guerre de 1914 -1918 est le tournant décisif de son existence. Paul, son dernier frère, pianiste de renommée internationale, est amputé du bras droit (c'est pour lui que Ravel composera son Concerto pour la main gauche). Ludwig, qui s'est engagé, se conduit héroïquement sur le front de l'Est, puis sur le front italien. Rentré à Vienne, après avoir été prisonnier, il renonce à sa fortune et à ses biens. Après la guerre, Wittgenstein publie, en 1921, le très célèbre Tractatus logico-philosophicus puis se retire comme instituteur dans un village de la montagne autrichienne. Ainsi se clôt le premier tome de cette monumentale - et déjà classique -biographie, écrite par Brian McGuinness, traducteur de Wittgenstein et philosophe, qui enseigna lui-même, à Oxford, pendant trente-cinq ans. Le livre puise largement dans des sources inédites, notamment la correspondance, quasi journalière, de Russell avec Lady Ottoline Morrell. Brian McGuinness enseigne aujourd'hui l'histoire de la pensée scientifique à l'université de Sienne.

12/1991

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Littérature étrangère

Le silence d'après

Les passagers qui embarquent dans le train de 10 h 35 reliant Manchester à Londres ont tous une bonne raison d'espérer des lendemains meilleurs. Jeff se rend à un entretien d'embauche après des mois de chômage, Holly s'offre un peu de répit, Nick se rend à un mariage avec toute sa famille, Meg et sa compagne partent en randonnée, Caroline tente de se soustraire à sa vie compliquée, et Rhona espère rentrer le soir même pour retrouver sa fille. Huit solitudes se côtoient à bord de ce train. Et parmi elles, celle de Saheel, qui peine à trouver sa place dans une société dans laquelle il ne se reconnaît plus. Avec son sac bourré d'explosifs, Saheel n'attend plus rien de l'avenir, il attend le terminus. "Eprouvant et profondément humain. Un vrai coup de massue". Ian Rankin "Impitoyable et palpitant". Daily Telegraph Extrait : "Elle avait les larmes aux yeux. Elle n'aurait même pas dû être à bord de ce train. Si seulement elle n'avait pas raté le précédent ! Tout ceci lui semblait irréel. Elle avait du mal à croire qu'elle était vraiment là, à chuchoter au sujet de... Elle s'efforça de chasser cette pensée de son esprit. Trouillarde. Une bombe, donc. Une bombe, ou une grenade. Un moyen de blesser des gens, de tuer des gens. Comment en était-elle arrivée à cette conclusion simplement parce que ce passager transpirait dans un train étouffant et refusait d'engager la conversation ? Elle-même était en sueur, terrassée par une nouvelle bouffée de chaleur. Le moment idéal, bon Dieu. Elle sentit ses joues la brûler, ses bras et ses cuisses, tout. Elle devait être rouge comme une tomate. Le vertige persista, ainsi que cette peur, intense, qui se répandait dans chacun de ses membres à chaque battement de coeur. Puis elle le vit - l'étudiant - revenir. - Il est là, dit-elle, rongée par la culpabilité. Je vais, hum... Elle désigna son siège du doigt. Noman esquissa une grimace. Caroline pensa qu'elle devrait peut-être se déplacer, s'asseoir ailleurs. Ce serait la réaction la plus judicieuse, non ? Mais si l'étudiant s'en alarmait ? S'il paniquait et passait à l'acte plus vite que prévu ? Caroline n'avait éprouvé une telle frayeur qu'une fois en quaranteneuf ans d'existence. C'était différent de l'inquiétude qu'elle avait parfois éprouvée pour les enfants quand ils étaient malades ou blessés. Même lorsque Paddy, avait été commotionné après avoir été renversé par une voiture à l'âge de neuf ans, et que, des heures durant, on n'avait pas su s'il y avait une lésion cérébrale. Différent parce qu'il s'agissait de terreur, pas de peur".

06/2018

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Critique littéraire

Études anglaises - N°2/2015. The British Contemporary Novel: 2008-2015

Catherine BERNARD Writing Capital, or, John Lanchester's Debt to Realism John Lanchester's fourth novel Capital (2012) offers a scathing, satirical denun- ciation of the excesses of capitalism, commodity fetishism and globalisation. The choral structure of the novel also allows the text to function as a world-novel, embracing as it does the criss-crossing lives of protagonists, each embodying a facet of a ramifed present. Reworking the basic principles of realistic representation, it appropriates the language of materialism to bring it to work paradoxically against the reifcation of affects and identity. With Capital, the "credit crunch" novel claims a different form of accountability that emerges through the very "stuff" of fiction. Le quatrième roman de John Lanchester, Capital (2012), offre un portrait satirique des excès du capitalisme, du fétichisme de la marchandise et de la globalisation. La structure chorale du roman transforme aussi le texte en roman-monde. Il embrasse les vies interdépendantes de protagonistes qui, chacun, incarnent une facette d'un présent densément ramifé. Retravaillant les principes de base du réalisme, le roman s'approprie le langage du matérialisme pour l'amener à oeuvrer contre la réifcation des affects et de l'identité. Avec Capital, le roman "de la crise" ("credit crunch fiction") revendique une forme de responsabilité qui s'incarne dans la matière même de la fiction. Vanessa GUIGNERY The Way We Live Now : Jonathan Coe's Re-evaluation of Political Satire This paper examines Jonathan Coe's oeuvre to discuss the evolution of his modes of portraying contemporary Britain. While Coe is well known for his satirical state-of- the-nation novels and for his commitment to political fiction, his recent essays reveal his misgivings about the effectiveness of political satire and Condition-of- England novels in the new millennium. This paper will navigate between Coe's fiction and non-fiction to examine the forms political engagement may take in the contemporary British novel. Cet article parcourt l'oeuvre de Jonathan Coe afin d'analyser l'évolution de ses modes de représentation de la Grande-Bretagne contemporaine. Coe est connu pour ses romans satiriques qui offrent un "état de la nation" et pour son attache- ment à la fiction politique, mais ses essais récents révèlent ses doutes quant à l'efficacité de la satire politique et de romans qui décrivent la condition de l'Angleterre à l'heure du nouveau millénaire. Cet article naviguera entre les écrits fictionnels et non-fictionnels de Coe pour envisager les formes que peut prendre l'engagement politique dans le roman britannique contemporain. Jean-Michel GANTEAU Vistas of the Humble : Jon McGregor's Fiction Jon McGregor's novels are characterised by a constant attention to detail and to the ordinary. They address the realities of individual, social and anthropological vul- nerability through narratives whose frail form countermands any attempt at abstraction and totalisation. In this article, I evoke the forms and modalities of vulnerability through the prism of the characters' and narratives' dependence on trauma, of systematic relationality and of attention to singularities. By throwing light on invisibilities and by giving voice to the inarticulate, McGregor writes ethical and political novels and uses the position of the precarious witness to contribute to the creation of some narrative democracy whose purpose, in Guillaume Le Blanc's terms, is to enlarge our sense of the common. Les romans de Jon McGregor se donnent pour tâche une attention permanente aux détails et à l'ordinaire. Ils s'ordonnent ainsi à l'évocation de la vulnérabilité indivi- duelle, sociale et anthropologique à travers des récits dont la forme vulnérable refuse toute totalisation. Les modalités et visages de la vulnérabilité sont ici évoqués à travers les motifs de la dépendance au trauma, de la mise en relation systématique, et de l'attention aux singularités. En mettant en lumière l'invisible et les invisibles, et en redonnant voix aux inaudibles, Jon McGregor fait oeuvre éthique et politique : il se pose en témoin précaire et contribue à l'élaboration d'une démocratie narrative dont le but est, selon les termes de Guillaume Le Blanc, de "créer du commun" . Peter CHILDS Food Chain : Predatory Links in the Novels of David Mitchell Humans are for David Mitchell predatory animals, whatever their civilized com- plexity. His novels contain numerous examples of individuals and groups who would oppress others in the name of logic, desire, morality, technology, survival or sheer force of will. That people prey on animals, resources and other human beings is only one dimension to Mitchell's fictional world but it is consistent and stark, from the cannibals that appear in Cloud Atlas and The Thousand Autumns of Jacob de Zoet through the warring factions in number9dream to the more fantasti- cal parasitic predators of Ghostwritten and The Bone Clocks. In this essay, I review aspects to this theme while analysing Mitchell's fictional world, which increasingly seems to be governed by interlinkages not only within narratives but metaleptically across them. David Mitchell considère les êtres humains comme des prédateurs, quel que soit leur degré de civilisation. Ses romans comportent de nombreux exemples d'individus et de groupes qui oppriment autrui en invoquant pour cela la logique, le désir, la morale, la technologie, l'instinct de survie ou leur volonté de puissance. Le fait que des hommes s'en prennent à des animaux, à des ressources naturelles ou à d'autres êtres humains n'est qu'un des aspects de l'univers fictionnel de Mitchell, mais il s'agit là d'une dimension structurante, à l'origine de la noirceur de l'oeuvre dans son ensemble - des cannibales de Cloud Atlas et The Thousand Autumns of Jacob de Zoet aux prédateurs parasites de type plus fantastique dans Ghostwritten et The Bone Clocks en passant par les factions en guerre dans number9dream. Cet article recense plusieurs composantes de ce motif récurrent dans la fiction de Mitchell, laquelle paraît de plus en plus fortement régie par des liens se tissant non seulement de manière interne aux différents récits, mais aussi de manière externe entre les récits eux-mêmes, sur un mode métaleptique. Marc POREE "What if ?" : The Speculative Turn of Will Self's Fiction "Et si ?" Révélant de lui-même les extravagantes hypothèses de travail dont il aime à procéder, Will Self est friand de spéculation. Une spéculation de type "métaphysique" , rejoignant celle des poètes de la première moitié du dix-septième siècle (cloués au pilori par Johnson avant que d'être réhabilités par T. S. Eliot). Une spéculation, dont le caractère cérébral s'accommode pourtant d'une volonté de faire que le roman s'incorpore et digère ce qui ne relève a priori pas de lui (les sciences, la pensée). Une spéculation, enfin, qui procède à rebours de l'évolution du lectorat et de la technologie, en oeuvrant à renouer avec un mécanisme de "sensibilité unifiée" que Self sait être anachronique, mais qui pose, à nouveaux frais, la question de la nécessaire difficulté en art. "What if ?" Never wary of unveiling the fantastical conceits which he is wont to proceed from, Will Self is (over)fond of speculation. A speculation that is meta- physical in kind, related to that implemented by the poets of the first half of the seventeeenth century (vilified by Johnson before being rehabilitated by T. S. Eliot). A speculation, the cerebral nature of which is found to be more than compatible with the processes of incorporation and digestion, at the hands of the novel, of all that is allegedly foreign to it (the sciences, thought). A speculation, lastly, bent on restoring a mechanism of "unified sensibility" which Self knows to be anachronis- tic, given the average reader's pursuits, but which offers a fresh take on the neces- sary difficulty of art. Camille MANFREDI Tales from the Pigeon-Hole : James Kelman's Migrant Voices This article offers to dwell on James Kelman's concerns with liminality and cultural identity by outlining the dynamics of displacement, dislocation and relocation in his recent novels You Have to be Careful in the Land of the Free (2004), Kieron Smith, Boy (2008) and Mo Said She Was Quirky (2012). While paying attention to Kelman's interest in the potential for subversion of the in-between, the article anal- yses the narrators' strategies of self-preservation and self-transformation with a view to better understand Kelman's own perception of the predicament of the contemporary Scottish writer in the postcolonial and global contexts. Cet article se propose d'éclairer le traitement des motifs de la liminalité et de l'identité culturelle à travers les dynamiques de décentrement, dislocation et délocalisa- tion dans les récents romans de James Kelman, You Have to be Careful in the Land of the Free (2004), Kieron Smith, Boy (2008) et Mo Said She Was Quirky (2012). En gardant à l'esprit l'intérêt de Kelman pour le potentiel subversif de l'entre-deux, cet article analyse les stratégies de préservation et de transformation de soi développées par les narrateurs. Elles permettront d'éclairer la tâche qui, selon Kelman, revient à l'auteur écossais contemporain dans le contexte à la fois du postcolonial et de nos sociétés mondialisées. Christian GUTLEBEN Whither Postmodernism ? Four Tentative Neo-Victorian Answers This paper sets out to examine in what ways recent neo-Victorian fiction illustrates twenty-first-century fiction's quest for new novelistic possibilities. On the basis of David Mitchell's Cloud Atlas (2004), Andrea Levy's The Long Song (2010), Michel Faber's The Crimson Petal and the White (2002) and Rosie Garland's The Palace of Curiosities (2013), it will be argued that neo-Victorianism broadens the scope of postmodernism by conceiving a cosmopoetics in which a referential and an aesthetic globalisation are combined, by imagining alternative forms of fictional historiography, by challenging various forms of orthodoxy and by questioning the limits of the human. Although it suggests evolutions and variations in relation to late twentieth-century historiographic metafiction, the novel of the new millennium nevertheless cannot be said to forsake postmodernism. Cet article se propose d'examiner dans quelle mesure la fiction néo-victorienne récente illustre la tentative de la fiction du vingt-et-unième siècle d'explorer de nouvelles possibilités romanesques. En prenant comme exemples Cloud Atlas de David Mitchell (2004), The Long Song d'Andrea Levy (2010), The Crimson Petal and the White de Michel Faber (2002) et The Palace of Curiosities de Rosie Garland (2013), nous soutiendrons que le néo-victorianisme élargit le spectre du postmodernisme en concevant une cosmopoétique où se mêlent référentialité et esthétique mondialisées, en imaginant d'autres formes d'historiographie fictionnelle, en remettant en cause diverses formes d'orthodoxie et en s'interrogeant sur les limites de l'humain. Bien que le roman du nouveau millénaire suggère des variations et des évolutions par rapport à la métafiction historiographique de la fin du vingtième siècle, on ne peut cependant pas considérer qu'il renonce au postmodernisme.

08/2015