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Philosophie

Les Lois. Livres VII à XII

Les Lois sont sans doute le dernier des dialogues écrits par Platon. Dans les douze livres de cette somme législative d'une extraordinaire ambition, le philosophe se prononce sur un nombre exorbitant d'aspects de la vie humaine et civique, produit une véritable histoire politique de l'humanité, et rappelle, avec une clarté qui n'a guère d'équivalent dans les autres dialogues, les principes généraux de sa " physique " et de sa cosmologie : le bonheur du citoyen dépend de l'excellence de la cité, laquelle doit prendre modèle sur l'ordre du monde. Les Lois soumettent le devenir de la cité - ses ressources, les conflits qui la menacent et les remèdes qu'on peut y apporter, l'éducation de l'ensemble des citoyens, leurs comportements, jusqu'aux plus intimes, les coutumes et croyances traditionnelles - à des principes communs et intangibles. Ce code de lois écrites passe au crible d'un examen rationnel les conditions d'existence de la cité excellente : de la loi sur la date de la cueillette des fruits jusqu'à celle qui condamne l'athéisme, en passant par les recommandations relatives aux moeurs sexuelles, rien n'échappe à l'autorité du législateur. Le premier ouvrage de philosophie politique et de philosophie du droit est également l'un des chefs-d'oeuvre de Platon.

02/2006

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Philosophie

L'énigme Nietzsche

Où est passée la pensée de Nietzsche aujourd'hui, qu'est-elle devenue ? Le siècle entamé semble si peu "nietzschéen", aux antipodes de ses avancées et de ses audaces, que l'inactualité de sa pensée peut être le signe d'une promesse d'avenir. Dans cet ouvrage, nous entendons interroger l'héritage nietzschéen ou la pluralité contradictoire des lectures que Nietzsche a suscitées au long du XXe siècle : qu'il s'agisse d'influences explicitement reconnues ou de "l'angoisse d'influence", pour reprendre l'expression d'Harold Bloom, qui s'est manifestée dans de nombreuses oeuvres postérieures. Le rapport inédit que le texte nietzschéen inaugure entre la pensée et la vie, la critique et le soupçon qu'il insinue irrémédiablement dans l'édifice métaphysique et ses concepts cardinaux d'Etre, de Vérité, de Morale et de Conscience ne sont pas restés sans effets sur les générations de penseurs et de créateurs qui l'ont suivi. Pour inventer une tout autre philosophie, libérée des erreurs et du mépris de la chair, de l'ignorance de la musique et de la littérature, Nietzsche a mis son corps, sa vie et sa pensée en scène et à l'épreuve de la folie d'un athéisme radical. Il représente à plus d'un titre, aujourd'hui comme hier, une énigme porteuse d'avenir.

03/2019

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Littérature étrangère

Les carnets de Victor Frankenstein

Depuis sa publication en 1818, le célèbre chef d’oeuvre de Mary Shelley a inspiré bien des romans et plusieurs films. A son tour Peter Ackroyd a voulu donner sa propre version d’une des plus célèbres histoires de la littérature. L’auteur des carnets, le narrateur, c’est Victor Frankenstein lui-même, jeune étudiant genevois qui, venu à Oxford poursuivre ses études, se lie d’amitié avec Percy Bysshe Shelley dont l’athéisme passionné lui enflamme l’imagination. Leurs idées avancées (et scandaleuses pour l’époque) leur valent d’être renvoyés de l’université. Ils se retrouvent à Londres, où le jeune Victor entend poursuivre ses expériences sur l’électricité et, pourquoi pas ?, réinsuffler la vie à un mort. Grâce aux théories de Galvani, à un matériel impressionnant et aux cadavres tout frais fournis par l’abominable secte des « résurrectionnistes », il n’y réussira que trop bien…Commence alors, dans une atmosphère pesante et embrumée, l’infernale poursuite : unis par un pacte impossible, créateur et créature se pourchassent. Les énergies en présence, « galvaniques » ou intellectuelles, s’emballent, confirmant la théorie de Mary Shelley, selon laquelle l’homme, quoique conscient de courir à sa perte, ne manque pourtant pas d’y courir. Qui sait si ce roman, sous des aspects de divertissement prompt à donner des frissons, ne serait pas une métaphore de l’inquiétant emballement du monde actuel ?

02/2011

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Philosophie

Philosophie des pornographes. Les ambitions philosophiques du roman libertin

Déculpabilisation du plaisir, défense comme " naturelles " de conduites sexuelles condamnées par l'Eglise, affirmation qu'une sexualité libre est compatible avec une vie honnête et la favorise même : ces thèses ont été au coeur d'une nouvelle morale, promue par les penseurs les plus audacieux des Lumières, fondée sur la raison plutôt que sur la Révélation. Or l'importance des romans libertins et pornographiques dans l'élaboration et la diffusion de ces idées a été méconnue. Dom Bougre, Thérèse philosophe, Les Bijoux indiscrets, Juliette ou Le Rideau levé... ces textes, massivement distribués sous le manteau, mettent en oeuvre une philosophie narrative où se mêlent la lasciveté des scènes et l'énergie des raisonnements métaphysiques. Entre deux ébats, on disserte sur les dangers de l'intolérance religieuse, on montre les conséquences libératrices du matérialisme ou de l'athéisme, et les vertus du " spinozisme ". Et, bien souvent, on entend ici, pour la première fois, la voix des femmes. Colas Duflo montre comment cette littérature clandestine, aussi scandaleuse par les scènes qu'elle décrit que par les questions philosophiques qu'elle pose, a frayé la voie à des valeurs qui sous-tendent nos sociétés modernes : des libertés et une tolérance dont on aurait tort de croire qu'elles vont de soi, tant elles font régulièrement face à des vagues régressives et répressives.

02/2019

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Autres philosophes

Les morales de Diderot

Etudier l'actualité morale de Diderot vise à répondre à la demande d'une époque confrontée à une perte abyssale de valeurs, tant intellectuelles que religieuses ou politiques. Le concept de morale repousse et fascine à la fois nos générations, largement déchristianisées, privées des repères fournis naguère par les grandes idéologies et leurs mouvements politiques généreux. Comment concilier dès lors les notions de justice, d'égalité et de vivre-ensemble ? Comment répandre l'athéisme vertueux ? Diderot, comme Nietzsche plus tard, souhaitera la mise en place d'un art comme catéchisme du peuple. L'une des dernières réflexions du philosophe, dans Le Neveu de Rameau, n'est pas loin de substituer la contemplation du Beau à la pratique du Bien, et de placer l'art en valeur-refuge d'une société dévorée par la " soif de l'or " . Cela ne l'empêche pas de penser la politique en termes de morale, et d'observer en moraliste son contemporain, avec toujours à la bouche un scepticisme teinté de tolérance : " Est-il bon, est-il méchant ? " Ce colloque s'est tenu à Cerisy du 10 au 17 août 2020. Il fut l'occasion d'expérimenter les morales de Diderot non seulement en paroles mais aussi en actes, par des lectures publiques et des représentations théâtrales au château, ainsi que par un " rallye Diderot " dans le Cotentin.

07/2022

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Philosophie

Les Lois. Livres I à VI

Les Lois sont sans doute le dernier des dialogues écrits par Platon. Dans les douze livres de cette somme législative d'une extraordinaire ambition, le philosophe se prononce sur un nombre exorbitant d'aspects de la vie humaine et civique, produit une véritable histoire politique de l'humanité, et rappelle, avec une clarté qui n'a guère d'équivalent dans les autres dialogues, les principes généraux de sa " physique " et de sa cosmologie : le bonheur du citoyen dépend de l'excellence de la cité, laquelle doit prendre modèle sur l'ordre du monde. Les Lois soumettent le devenir de la cité - ses ressources, les conflits qui la menacent et les remèdes qu'on peut y apporter, l'éducation de l'ensemble des citoyens, leurs comportements, jusqu'aux plus intimes, les coutumes et croyances traditionnelles - à des principes communs et intangibles. Ce code de lois écrites passe au crible d'un examen rationnel les conditions d'existence de la cité excellente : de la loi sur la date de la cueillette des fruits jusqu'à celle qui condamne l'athéisme, en passant par les recommandations relatives aux mœurs sexuelles, rien n'échappe à l'autorité du législateur. Le premier ouvrage de philosophie politique et de philosophie du droit est également l'un des chefs-d'œuvre de Platon.

02/2006

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Philosophie

Gombrowicz, un structuraliste de la rue. suivi de Witold Gombrowicz, la littérature émigrée et le pays natal et autres textes

" L'oeuvre de Gombrowicz est comme une fusée de science-fiction lancée en direction de quelque année 2000 d'un Cap-Canaveral bizarrement situé dans une gentilhommière polonaise d'avant-guerre. Le plus curieux, c'est que cet engin "futurible" est bricolé avec les moyens du bord, un peu de bois, un peu de brique, un peu de boue, rien qu'on n'ait pu trouver à portée de la main dans une cour de ferme, une rue de province d'Europe Orientale, il y a quelque quarante ans " écrivait Kot Jelenski dans Le Monde, quelques mois avant la disparition de l'écrivain (1904-1969). Près de cinquante ans plus tard, la prophétie Gombrowicz anticipe plus que jamais les questions de notre présent - de la littérature " mondiale " à la planète " mondialisée ". Auteur d'un Witold Gombrowicz ou l'athéisme généralisé (Seuil 2000), Jean-Pierre Salgas revient ici sur la trajectoire à rebours de l' " auteur de Ferdydurke ", romancier-philosophe passé de la " périphérie de l'Europe " (Pologne) à la " périphérie du monde " (Argentine), avant de s'achever dans l' " entre-centre " (Paris), et se définissant lui-même comme un " structuraliste de la rue ". Commentateur intarissable de ses propres oeuvres, il a laissé une multitude d'articles et d'entretiens, dont cinq (inédits en français) plus deux (depuis longtemps inaccessibles) viennent enrichir le présent volume.

03/2011

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Hobbes

Hobbes et la toute-puissance de Dieu

Thomas Hobbes (1588-1679) ouvre, avec le Léviathan, de nouvelles perspectives en philosophie politique, mais aussi en logique, en physique et en métaphysique. C'est l'inventeur de la notion d'état de nature, et du pacte fondateur de la société civile qui permettrait d'en sortir. Son oeuvre, considérée tantôt comme annonciatrice de l'athéisme contemporain et tantôt comme fidèle au christianisme, est au centre du débat qui divise, depuis la fin du XIXe siècle, historiens et philosophes sur le thème de la sécularisation de la pensée politique moderne. Contrairement aux théologiens médiévaux dont il s'inspire, Hobbes n'inscrit plus sa réflexion politique dans l'horizon du salut éternel, mais, selon Luc Foisneau, dans l'horizon de la mortalité humaine. Quelles sont les conséquences d'un tel changement de perspective ? Principalement une égalité naturelle entre les hommes : celle-ci anticipe de manière fulgurante la célèbre critique rousseauiste du droit du plus fort et nous met en demeure de penser autrement la constitution du politique, la toute-puissance de l'Etat protégeant les hommes de la peur qu'ils s'inspirent mutuellement. Plus largement, cet ouvrage montre en quoi la thèse d'une domination de Dieu par nature contribue à l'élaboration d'une anthropologie politique, au déploiement d'une théorie de la souveraineté et à une critique de la théologie politique.

03/2021

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Nietzsche

L'Antéchrist

Dans L'Antéchrist, au titre volontairement équivoque, le Christ est étrangement épargné, tandis que la charge vise les "chrétiens" . Le christianisme, dit Nietzsche, est une invention de l'apôtre Paul, qui falsifie la "bonne nouvelle" du Christ pour en faire une "foi" , le "mensonge sacré" d'une morale de la négation de la vie sous le symbole de la Croix : "Ce qui est chrétien, c'est la haine contre l'esprit, contre la fierté, le courage, la liberté, le libertinage de l'esprit ; ce qui est chrétien, c'est la haine contre les sens, contre les joies des sens, contre la joie tout court... " Bien plus qu'un pamphlet antireligieux et anticlérical, ce livre est une critique implacable et une généalogie de la morale, des idéaux du prêtre ascétique, de la "foi" . Ces croyances, selon Nietzsche, persistent dans l'athéisme des "libres penseurs" , et le "christianisme" se survit dans les "idées modernes" , la foi dans la morale, la "vérité" , le progrès, l'esprit de troupeau. Nietzsche, sans le connaître véritablement, y inclut ce qu'il appelle "socialisme" , qui escamote la réalité pour lui substituer des idéaux négateurs, grégaires, moralisateurs et nationalistes inspirés par la "volonté de vengeance" des "faibles" . Cet avatar du "christianisme" fait étrangement songer à ce qu'on appelle aujourd'hui populisme ou fascisme.

04/2022

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Religion

Charles Taylor. Religion et sécurisation

Avec L'Age séculier (2007), Charles Taylor couronnait une oeuvre consacrée à la genèse de la modernité et à la pensée du multiple. Il reconstituait la diversité des moments et des réflexions qui menèrent à un âge séculier, aux XVIIe et XVIIIe siècles. Mais loin de constituer une synthèse humaniste, laissant derrière lui l'âge théologique, celui-ci éclate à son tour aux XIXe et XXe siècles, par un "effet super-nova" comme Taylor l'a joliment appelé, en une multitude de galaxies nouvelles, où les athéismes côtoient des humanismes déistes mais aussi des "retours de Dieu" surprenants d'expressivité. Ce sont les diverses facettes remarquables de cet 1ge séculier que traitent les auteurs de ce livre : sa place dans l'oeuvre de Taylor, sa théorie complexe de la sécularisation, certains de ses moments historiques, son intérêt - ou non - dans l'actualité des religions. Une confrontation à un maître ouvrage, qui contribue à forger des instruments de pensée permettant de dépasser le conflit entre laïcité intransigeante et "accommodements raisonnables".

02/2014

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Religion

Les métamorphoses du divin. Essai de théographie

Dieu ou les dieux : le divin. L'impensable, l'indicible, l'invisible que l'homme n'a jamais cessé de penser, de dire et de représenter depuis au moins 30 000 ans. Combien de fois n'a-t-il pas changé de nom, de visage, d'attributs pour s'adapter aux exigences toujours nouvelles de ses adorateurs ? Sa faculté de métamorphose semble infinie. D'Odhin à Quetzalcoatl, d'Osiris à Allah, de Baal à Brahma ou de Zeus au Christ, il se fit minéral, végétal ou animal ; Mère tellurique, Père céleste ou Fils Sauveur ; enfant, adulte ou vieillard ; un, triple ou multiple ; Amour, Esprit, Grand Horloger ou Néant superessentiel... C'est l'histoire de ces innombrables métamorphoses divines qui nous est contée ici dans une optique comparatiste. Les temps contemporains sont durs pour Dieu qui traverse une crise de logement. Quel nouvel avatar pourrait encore sauver sa crédibilité menacée ? N'assistons-nous pas aujourd'hui dans notre civilisation postchrétienne à une lente mais inexorable érosion du théisme et à l'émergence d'une spiritualité faisant l'économie de Dieu ?

02/2002

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Notions

De Bayle à Hume. Tolérance, hypothèses, systèmes

Ce livre naît de la conviction qu'il est impossible de saisir le sens de la philosophie de Pierre Bayle sans la mettre en contexte dans les grands débats du siècle. Dans cette perspective, le scepticisme n'était pas pour lui incompatible avec le rationalisme, si l'on entend le premier comme raison critique exigeante et le second comme recherche qui fait éclater tout dogmatisme. C'est la notion et la méthode d'hypothèse qui gagnent du terrain, en fondant la tolérance et annonçant la polémique contre l'esprit de système. David Hume est l'un des lecteurs majeurs de Bayle : de la phase pyrrhonienne du Treatise à celle, académique, de la First Enquiry, du refus des hypothèses aux conjectures de plus en plus audacieuses dans l'étude des rapports body-mind et dans la critique du théisme expérimental avancée dans les Dialogues. On découvre ainsi des côtés radicaux dans la pensée tant de Bayle que de Hume, sans les ramener simplement l'un au scepticisme, l'autre à l'empirisme.

02/2023

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Philosophie

Lettres philosophiques ; Derniers écrits sur Dieu

Face à la production de Diderot, Montesquieu ou encore Rousseau, l'œuvre philosophique de Voltaire ne semble pas peser lourd. On connaît Voltaire conteur, poète, dramaturge, historien, politique... qu'en est-il de Voltaire philosophe ? Les textes réunis dans ce volume, depuis son premier ouvrage polémique - les célèbres Lettres philosophiques - jusqu'à ses derniers écrits sur Dieu, moins connus, invitent à découvrir la singularité de la pensée voltairienne. Ecrites en Angleterre, les Lettres philosophiques (1 734) sont " la première bombe lancée contre l'Ancien Régime " (Gustave Lanson) : avant d'éclater au visage de la royauté de droit divin, elles condamnèrent leur auteur à l'exil. Remettant en cause les certitudes dont étaient pétris les Français d'alors, Voltaire y fustige les autorités en place nourri des théories de Newton et de Locke, il bat en brèche 1e cartésianisme ; attaquant Pascal, il tire à boulets rouges sur l'institution religieuse. Cette hostilité à l'esprit de système ne l'a plus jamais quitté. Farouchement opposé aux articles de la foi, il le fut aussi à l'athéisme, ainsi qu'en témoignent les brochures rédigées vers la fin de sa vie, de Tout en Dieu (1 769) à Il faut prendre un parti (1 775) en passant par Dieu (1 770) et les Lettres de Memmius à Cicéron (1 771), dans lesquelles 1e déisme voltairien se précise en une étonnante synthèse des idées de Leibniz, Malebranche et Spinoza.

01/2006

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Philosophie

Descartes. Biographie

Entre autres privilèges, Descartes eut celui de susciter de son vivant passions et légendes. Aussi les biographes s'attachèrent-ils très tôt à retracer la vie de ce philosophe qui déclarait lui-même : " Je m'avance masqué. " Mais plus de trois siècles ont passé depuis le dernier d'entre eux, Adrien Baillet, qui publia en 1961 une vie de M. Descartes sur laquelle on a continué de faire fond jusqu'à aujourd'hui. Professeur honoraire à la Sorbonne, Geneviève Rodis-Lewis, à qui ses travaux sur Descartes ont valu le Grand prix de l'Académie, pouvait seule défaire, reprendre et refaire Baillet. Sa connaissance exhaustive des textes et des sources lui a permis non seulement d'intégrer à leur place les documents récemment découverts, mais aussi d'en produire d'inédits. C'est un éclairage entièrement renouvelé qui est projeté sur l'auteur du Discours de la méthode, les circonstances de sa naissance et sa formation au collège de La Flèche, les fameux "songes " de 1619 et la période de crise féconde dont ils sont le centre, l'amitié avec Mersenne, la " Querelle de l'athéisme " et la " métaphysique de 1629 ", les polémiques avec les théologiens calvinistes de Hollande, sa rencontre avec la princesse Elisabeth de Bohême et avec la reine Christine de Suède, sa mort à Stokholm, enfin. Toutes informations et précisions qui modifient sensiblement notre connaissance de l'architecture complexe du Discours et des méditations métaphysiques.

01/1995

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Histoire des mentalités

De la haine du Juif. Essai historique

Pascal Ory s'interroge en historien sur les origines et la persistance de l'antisémitisme, dans un essai utile et percutant appelé à faire débat face à la montée de l'islamo-gauchisme. C'est une tragédie en trois actes, avec un prologue. Le prologue se situe en des temps très lointains, avant l'ère chrétienne. Le peuple juif, contrairement à une version très répandue (on appelle ça la Bible), n'y fait pas l'objet d'une attention particulière. Acte 1 : Si le monothéisme juif n'était pas un problème pour les polythéistes, le judaïsme, lui, est un problème pour les chrétiens - donc, dans la foulée, pour les musulmans : le peuple élu refuse obstinément de reconnaître ici son sauveur, là son prophète. Mauvais exemple. Acte 2 : Lorsque l'Occident va commencer à s'éloigner de l'hégémonie chrétienne, cela fait déjà mille cinq cents ans qu'il y a une supposée "question juive". Ca laisse des traces, que le monde moderne ne pourra jamais effacer, surtout quand une certaine science invente la "race", quand un certain athéisme invente "l'antisémitisme". Acte 3 : A peine, avec la défaite d'Hitler, cette haine-là a-t-elle été anéantie que la naissance de l'Etat d'Israël en allume une troisième, " antisioniste ", géopolitique, qu'on peut instrumentaliser à loisir, et qui n'a aucune (dé)raison de s'éteindre. Et voilà pourquoi la judéophobie ne remonte pas à la nuit des temps, mais prend date pour être éternelle.

10/2021

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Policiers

Un chemin semé d'épines. Meurtres sur le chemin de Saint-Jacques

Bien qu'il affichât un athéisme intransigeant, le commandant de police Chevriou était loin d'être un matérialiste borné. Il comprenait même qu'on pût donner au parcours du Chemin de Saint-Jacques une dimension morale, philosophique, voire métaphysique, à condition qu'elle demeurât strictement personnelle et qu'elle ne fût jamais polluée par les ukases d'une religion instituée : Ça, il ne le supportait pas. Ceux qui se lançaient sur les mille six cents kilomètres du Chemin, lui apparaissaient comme les victimes consentantes d'un bourrage de crâne séculaire. Mais ceux qu'il exécrait davantage encore c'étaient les autres, tous ces moutons de Panurge qui ne se voulaient ni agneaux de Dieu, ni brebis égarées et qui se ruaient là comme ils se ruent aux premières soldes, à la sortie du dernier Harry Potter, parce qu'il faut y être ; tous ceux qui faisaient le bonheur des marchands du temple ; tous ceux qui, même s'ils avaient effectué la moitié du chemin en voiture, même s'ils ne parcouraient que quatre ou cinq étapes, ne faisaient tamponner leur créanciale et n'arboraient la sainte coquille que pour pouvoir proclamer : "J'ai fait Compostelle !" Paul Chevriou n'est pas un grand amateur du célèbre pèlerinage. Il sera pourtant et bien malgré lui contraint de s'y intéresser lorsqu'une série de crimes, tous perpétrés sur le chemin de Compostelle entre Le Puy et Saugues, viendra défrayer la chronique et affoler les autorités religieuses.

06/2013

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Ouvrages généraux

L'infini de la nature. Oeuvres philosophiques

Marcel Conche occupe parmi les philosophes français une place singulière. C'est l'un des meilleurs spécialistes de la philosophie grecque qu'il a longtemps enseignée en Sorbonne. Simultanément, il a élaboré une pensée originale, prenant pour objets principaux la nature, l'homme et la morale. Au sein d'une oeuvre foisonnante portée par un style d'une rare limpidité, ce volume offre un parcours cohérent et représentatif de la diversité des thèmes abordés par Marcel Conche. Il regroupe ses textes d'historien, fin connaisseur d'Héraclite et d'Epicure, ainsi qu'un ouvrage original sur Montaigne considéré avant tout comme un philosophe de la "conscience heureuse". Il permet de mieux saisir les jalons fondateurs de sa propre théorie philosophique, où Conche s'attache aussi bien à la question du temps, de la mort, de la souffrance des enfants, du monde et de l'apparence, qu'à celle de son athéisme original et de sa vision profondément naturaliste de l'homme et de son environnement. Marcel Conche est un "sage", qui a cherché toute sa vie à développer une véritable pensée pratique, préoccupée des normes qui nous aident à bien vivre et nous obligent à respecter la morale, dont il développe une approche peu commune, fondée sur le dialogue entre les hommes. Il a été enfin l'un des premiers philosophes contemporains à se soucier de l'avenir de la nature et à plaider pour sa protection, anticipant l'une des grandes questions de notre temps.

01/2022

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Histoire des religions

Réflexions morales et métaphysiques sur les religions et sur les connaissances des hommes. Manuscrit clandestin attribuable à Camille Falconet (1671-1762)

Les Réflexions morales et métaphysiques sont connues d'abord par une lettre signée "Delaube" adressée à Reinier Leers et datée de Lyon du 13 août 1715, qui présente une oeuvre philosophique que l'auteur souhaite faire publier. Il existe trois versions manuscrites d'un texte qui correspond à cette présentation. L'enquête porte sur l'identité de l'auteur et permet de remonter au Lyonnais Camille Falconet, éminent "bibliomane" qui s'établit à Paris et fréquente le milieu académique de Jean Terrasson, de Fontenelle et de Malebranche. Cette identification se révèle précieuse dans la généalogie des Réflexions, puisque le père de Camille Falconet, Noël, a été le protégé de Guy Patin : or celui-ci est l'auteur (avec Gabriel Naudé et Pierre Gassendi) du Theophrastus Redivivus (1659), premier traité athée connu composé en France, fondé sur le naturalisme classique (Lucrèce, Cicéron, Plutarque, Sénèque) et moderne (Machiavel, Pomponazzi, Campanella, Vanini). Les Réflexions reprennent de nombreux traits du Theophrastus, mais transforment l'athéisme de souche aristotélicienne de Patin en un spinozisme immatérialiste qui conjugue de manière très originale la métaphysique malebranchiste et le scepticisme de Montaigne. Source inédite et inconnue de Jean-Jacques Rousseau - comme le permettent de penser des témoignages historiques et de nombreux rapprochements textuels - les Réflexions se révèlent ainsi être un texte-clé de l'histoire de la libre pensée aux XVIIe et XVIIIe siècles, témoin de la transition du "libertinage érudit" aux "Lumières radicales" .

02/2023

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Littérature étrangère

Mother India

Mîra a 17 ans quand elle rencontre Dev, un jeune et beau chanteur qui rêve de s'imposer à Bollywood. Nous sommes en 1955, la jeune République indienne a tout juste cinq ans. Bien décidée à ravir Dev à Roopa, cette sœur aînée si belle et trop sûre d'elle, Mîra le poursuit de son assiduité. Mais quand la jeune fille est surprise dans une situation compromettante avec l'objet de son désir, sa vie bascule. Contrainte d'épouser un homme issu d'un rang social très inférieur à celui de son père, où l'on prône l'athéisme et l'émancipation des femmes, Mîra doit se faire une place dans un univers religieux et conservateur où l'intimité sexuelle n'a pas droit de cité, faute de place. Déchirée entre les attentes d'un père tyrannique et celles d'un mari qu'elle ne désire plus, Mira se réfugie dans l'amour qu'elle porte à son fils. Un amour exclusif, une passion sans bornes. Mother India est le grand roman des passions féminines indiennes. Son intrigue se développe sur fond de chocs culturel et religieux, ceux-là mêmes qui ont ponctué la modernisation de l'Inde contemporaine depuis l'Indépendance jusqu'à nos jours. Après La Mort de Vishnou, traduit dans vingt-sept pays, le deuxième roman de Manil Suri pose son auteur comme un écrivain indien de tout premier plan, auprès de Vikram Seth et de Rohinton Mistry.

02/2009

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Philosophie

Théologie clandestine pour les sans-religion. Une confession de foi du non-philosophe

Il n'y aura pas de retour du Christ, la guerre des religions continue. Après tant de philosophies réduites au débat du grec et du juif, de Platon et de Levinas, quelle place reconnaître au christianisme, gnose comprise, et comment l'arracher au dernier fond religieux et philosophique dont il a tenté de libérer les sujets humains ? Après tant d'appels au meurtre de Dieu, à la mort du christianisme, tant de sommations d'athéisme, tant de haines religieuses enfin, quelle pensée universelle du monde est encore possible pour la dernière fois, moins tapageuse que l'athéologie et moins obscurantiste que la théologie, qui ne lie plus le sort de l'Homme, soit par refus soit par identification, à celui des religions ? Posant l'axiome inverse de celui des religions qu'entérinent encore les philosophies, l'Homme comme être sans religion, mais comme Etranger ou Messie affrontant clandestinement les religions auxquelles il est condamné par l'histoire et le monde, quelle pratique est-il en son pouvoir de mener pour transformer ce destin ? La solution est dans la découverte d'une foi ou d'une messianité immanente, strictement humaine, qui sous-vient au monde ou subvertit les religions. De là cette théologie clandestine destinée aux Etrangers ou aux Messies que nous sommes et qui se fonde sur notre indifférence comprise de manière non-nihiliste, comme humaine ou "radicale", aux religions. Comme toujours il s'agit avec cette confession de foi du nonphilosophe d'un manuel théorique, d'une pratique de la théorie théologique en faveur d'un Verbe tout de messianité.

10/2019

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Religion

Ben Israël

Il est rare de trouver un homme qui soit prêt à dévoiler son âme aux regards du public, exposant non seulement ses actes secrets accomplis derrière des portes fermées, mais confessant ses craintes les plus intimes, ses frustrations, sa convoitise, ses ambitions. Arthur Katz, un fils d'Israël, est un de ces hommes-là. Le réalisme sans pitié de Katz à la recherche de la réalité et de son identité personnelle, l'a conduit du Bar Mitzvah au marxisme idéaliste, puis à l'athéisme existentiel des hommes de notre temps et, en fin de compte, inévitablement, à la faillite et au désespoir. Ce cheminement l'a amené à une confrontation avec l'absolu impitoyable de la Vérité révélée. L'engagement qu'il a pris de servir cette Vérité a provoqué des changements radicaux dans le tréfonds de sa personnalité. Carl Jung, le grand psychiatre suisse a dit : " Ce n'est pas de nos désirs seulement ou des exigences de nos idéaux, mais de la nécessité et de l'angoisse que jaillissent de nouvelles formes de vie... Toute créativité dans le domaine du spirituel et toute avance dans le domaine psychique sont le fruit d'un état de souffrance de l'âme. Arthur Katz, par un cheminement de cet ordre a trouvé un sens à sa vie et nous voyons " cette nouvelle forme de vie " se dessiner peu à peu au cours des pages de cette odyssée qu'il a réellement vécue. Seuls quelques noms ont été changés, les événements sont authentiques.

11/1982

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Protestantisme

La parole et le souffle. La lettre tue mais le souffle vivifie

Avec La parole et le Souffle, Jean Dumas nous propose une lecture historico-critique des écrits appartenant à différentes religions. Il souligne que ces écrits sont à la fois fondamentaux et fondateurs. Mais, avec raison, Jean Dumas évite le mot de fondamentalisme, lui préférant celui de littéralisme. C'est bien en effet le littéralisme qui peut conduire au fanatisme, que l'auteur combat ici avec une grande perspicacité. La nécessité d'un dialogue interreligieux irrigue la vie de Jean Dumas et depuis longtemps, à une époque où ce dialogue n'était pas une évidence. On récusait alors le dialogue interreligieux comme suspect, générateur possible d'hérésies ou de syncrétismes redoutables. Pour Jean Dumas, les différentes religions peuvent et doivent se parler et s'enrichir mutuellement, sans rien perdre de leur spécificité et même, habituellement, en la retrouvant et en l'approfondissant ainsi. Un tel dialogue, hier comme aujourd'hui, n'est pas qu'une possibilité, mais bien une nécessité dans le monde actuel. La Parole et le Souffle est la défense et la promotion d'une spiritualité indispensable pour une juste compréhension des textes. Le souffle est en effet la traduction du terme grec par lequel on désigne aussi l'esprit ou l'Esprit. La spiritualité est propre à toutes les religions et même à l'athéisme. Pour les croyants chrétiens, Jean Dumas montre enfin fermement que la spiritualité n'est pas une fuite dans un christianisme désincarné et éthéré, mais au contraire, comme tout mysticisme authentique, une inscription dans les cadres d'une éthique et d'un christianisme pratique et social.

06/2023

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Notions

S'il suffisait d'être enterré. Essai de philosophie du discours religieux

Sous un titre fichtéen, le livre interroge, de façon socratique, le discours religieux : à quoi reconnaît-on qu'un discours est un discours religieux ? Dans une attitude critique à l'égard du religieux, l'auteur cherche, parmi la multitude des discours, la place du discours religieux. Ce lieu n'est pas plus illégitime que les places occupées par les discours scientifiques, artistiques, éthiques, moraux, philosophiques ; ainsi, l'athéisme - ou le refus des religions - n'a peut-être pas plus de sens que n'en aurait le refus des discours mathématiques, des autres sciences, de la poésie, du discours juridique, des discours éthiques et de la morale. Le religieux s'enracine et s'inscrit dans le langage dont il est un faisceau d'usages et qu'il contribue, en même temps, à constituer comme une de ses fonctions essentielles qu'on ne saurait perdre sans que cette perte n'affecte le langage lui-même. Dans un archipel d'analyses, le présent texte fait dialoguer, avec Kierkegaard, sur des thèmes précis du discours religieux, principalement sept philosophes : Hobbes, Locke, Kant, Fichte, Hegel, Schleiermacher, Feuerbach, tous intéressés par le religieux, sans y être forcément partie prenante, et en ne tenant compte que de leurs thèses sur un point donné et de leur affrontement, sans mettre en relief les éventuelles évolutions individuelles de leurs auteurs. L'histoire de la philosophie, si elle est respectée et si elle peut apparaître comme la matière même du livre, n'est pas son objectif principal, lequel est délibérément socratique.

06/2022

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Critique littéraire

Hygiène des lettres. Volume 5, C'est le bouquet

"Ce cinquième tome d'Hygiène des lettres - où je m'occupe de l'art entre tous malaisé : celui d'écrire en prose - sera, c'est juré, le dernier de la série. C'est pourquoi, notamment, j'ai choisi dès longtemps de l'appeler C'est le bouquet ! Au feu d'artifice du 14 juillet, quand j'étais gosse et que de toutes parts les cris fusaient : "C'est le bouquet !", je me sentais malheureux. La fête allait donc s'achever pour un an. Elle s'achève cette fois pour toujours. De même que le bouquet désigne les gerbes de fusée qu'on tire, afin de finir en beauté, la cinquième partie de ce volume est composée de nombreuses petites fusées, aussi jolies qu'il est en mon pouvoir : bouquet d'un bouquin qui, d'autre part, doit être considéré dans son entier comme le bouquet de ma série de pétards. Dans Poètes ou faiseurs ?, je me bornais à dire au vers libre son fait. Ici j'ose écrire que Proust est un auteur intelligent, qu'il n'était pas plus bergsonien que Benda, qu'en revanche il exerçait un art fortement marqué de raison et de raisons. Cent blasphèmes aussi horribles. Pensez donc ! A Robbe-Grillet, je préfère Yassu Gauclère, à La Princesse de Clèves, le Francion. J'ose prétendre que Diderot professait l'athéisme dès les Pensées philosophiques mais que Breton garda toujours la nostalgie d'un autre monde. Le type même du livre à ne pas lire, si l'on veut briller dans le monde". Etiemble.

10/1967

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Révolution française

Les préjugés détruits

"Dire toujours et dire franchement la vérité, c'est souvent s'exposer aux clameurs et aux haines ; mais plaire n'est pas à quoi je tends ; être utile est mon but. Si jusqu'à ce jour les hommes se sont nourris de fumée ; s'ils ont été dupes des idées de gloire, de vanités, de vie éternelle et d'immortalité ; si jusqu'ici tout le genre humain s'est égaré, s'il veut le faire encore, que m'importe ? Eh bien, qu'il s'égare et qu'il croie ! Quant à moi, je ne saurais donner aucun prix à ce qui n'est pas, aucune attache à des fantômes ; je n'ai le projet, ni de ressusciter, ni de coucher au Panthéon ; je ne prétends, ni m'embaumer d'encens, ni m'étourdir de musique, et m'enivrer des imbéciles cérémonies d'une brillante sépulture : elles ne prouvent qu'une chose : c'est que l'homme qui se repaît de ces triomphes posthumes, n'est pas plus fait pour penser que le cadavre insensible et froid auquel il prodigue ses pleurs inutiles, et ses adorations plus inutiles encore. Ce texte, publié en 1792, reste un document surprenant de la part d'un personnage hors norme. Il y appelle à l'égalité totale des hommes et des femmes, aux droits des paysans, à l'abolition de la peine de mort, à l'abrogation de l'esclavage des Noirs, à l'athéisme et à la condamnation de la guerre. Tout en ayant participé à la répression en Vendée".

06/2021

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Religion

Madeleine Delbrêl, une vie sans frontières

Où situer l'actualité de Madeleine Delbrêl (1904-1964), sinon dans son message spirituel d'incarnation, centré sur le quotidien et la vie des gens ordinaires ? Où trouver sa vérité, par-delà un itinéraire fascinant, hors des conventions et des étiquettes ? Dans cette biographie attachante, Charles F. Mann retrace son parcours. Après une adolescence aux allures émancipées, le passage par un athéisme radical et la conversion au catholicisme, Madeleine Delbrêl choisit d'aller vivre l'Évangile en pleine pâte humaine : son destin l'amène à Ivry, en banlieue parisienne. En étroit contact avec les militants communistes locaux, avec un sens profond de l'action humanitaire associé à son esprit contemplatif, elle vit l'amour de Dieu en pleine rue, dans les cafés, les métros et la foule de Paris. Chez Madeleine, esprit pétillant et sens de l'humour se conjuguent avec la défense des pauvres et des opprimés, le combat pour la justice sociale et le respect de la dignité humaine. Confrontée à la violence, aux procès politiques, aux emprisonnements injustes, au sort cruel des travailleurs, des sans-abri et de tous ceux qui ont faim, Madeleine Delbrêl a fait entrer toutes ces souffrances dans sa vie intérieure, vécue au jour le jour. Cette spiritualité, d'une portée impressionnante, explique pourquoi sa cause de béatification a été introduite à Rome, premier pas vers la reconnaissance de la sainteté. Se plonger dans la vie de cette " mystique laïque ", c'est entrer dans la découverte d'une foi profonde, d'une espérance indomptable et d'un amour sans limites...

08/2002

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Religion

La cause de Dieu

La Cause de Dieu ? Voilà qui suscite immédiatement la question : quel Dieu ? Car les confusions et les malentendus s'entassent sur ce «phonème-à-tout-faire». Le Dieu de monsieur Falloux, qui s'honorait d'être un «catholique mondain», n'a aucune parenté avec le Dieu de Victor Hugo et de Robespierre. Et il y a même, certainement, un athéisme salubre. Si je me réfère à Robespierre, c'est parce que dans son journal Le Défenseur, il s'écriait en juin 1792 : «O Dieu puissant, cette cause est la tienne !» C'est en ce sens que je dis. moi aussi, La Cause de Dieu, un Dieu dont l'autre nom est Justice. Justice et Amour ? Amour, quel mot difficile, ambigu, captieux ! Et que l'on ose à peine prononcer quand des milliers d'enfants innocents meurent, chaque jour, de faim. «Qu'est-ce que fait votre Dieu pendant ce temps-là ?», demandait Hugo le croyant. Et pourtant ! Ce que l'on devine au plus secret de chaque coeur humain, et qui est le contact avec la plus profonde identité de notre être, autrement dit avec Dieu, c'est bien un amour... Surgit là l'énorme et insoluble problème du mal. Alors oui, tant pis ! La Cause de Dieu, en ce double sens d'une passion de la justice et d'une espérance désespérée mais invincible dans la réalité vivante, et cachée, d'un Dieu-Amour. Henri Guillemin En ces temps troublés de religions dévoyées, il est précieux de relire cet essai, nécessaire et lucide.

03/2015

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Philosophie

Un Cioran inédit. Pourquoi intrigue-t-il ?

On dit que la jeunesse nous marque pour toujours, que le passé ne s'oublie jamais. Qu'en est-il lorsqu'il s'agit d'un écrivain controversé, avec une double culture, franco-roumaine, et surtout né dans un contexte historique agité ? S'appuyant sur des textes roumains non publiés en français et une analyse rigoureuse de son uvre, Mara Magda Maftei s'attache en premier lieu à l'image de Cioran, l'accueil de ses livres par sa génération, ses commentaires sur ses propres écrits, la réception critique de son uvre en Roumanie avant 1989, ainsi que la distance qu'il prit avec le "légionarisme" et les attaques qu'il subit en Occident de la part de ses anciens idolâtres. Mais Cioran se détache comme étant l'écrivain qui déploie toutes ses forces dans une philosophie politique, une philosophie expérimentale et une philosophie religieuse. Dimension politique, mysticisme, expérience personnelle, mort, suicide, absurde, solitude, échec autant d'axes de réflexion que Mara Magda Maftei aborde dans un second temps, avant d'éclaircir la relation de Cioran avec Dieu. Car au-delà du simple constat de son athéisme, d'où provient son absence de croyance, lui né dans une famille très religieuse, qui se complaît dans une souffrance légitime, déterminée par le contexte historique, mais aussi une souffrance intérieure, maladive, organique ? Un essai qui dessine les contours d'un Cioran inédit, à travers des aspects méconnus du public français émanant de son passé révolutionnaire, de ses amitiés et de son pays d'origine.

06/2016

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Littérature française

Equation. Les femmes au pouvoir

« J'avais tort de rigoler ! Robin m'a mis en garde contre le féminisme radical de ce mouvement qui avait dépassé le concept d'égalité entre les sexes pour réclamer une misandrie compensatoire à l'exploitation millénaire des femmes ; je devais être conscient de leurs revendications : promotion des femmes encore stigmatisées comme lesbiennes, prostituées, transsexuelles, obèses, etc., rejet des images féminines dans la publicité, des défilés de mode, du matraquage de l'industrie cosmétique, accessoirement athéisme militant. Il m'a cité des slogans tels que "no brain in balls", "un spermatozoïde oui, un homme non" ou encore "gay we can", "épilation égale extermination", "God in my ass". Il fallait que je me méfie, m'a-t-il dit, car ces hommes déshabillés s'étaient vus exposés aux sanctions applicables à l'exhibition sexuelle dans un lieu public. — Ça peut mener loin, tu sais ! Surtout avec l'ampleur que prend le Mouvement olympien... Au lycée, le règlement peut être remis en cause, ça te concerne ! » Sociologue de renom, Claude Souallemecq s'essaye à un genre nouveau, le roman, et audacieusement se glisse ici dans la peau d'un homme confronté au basculement du paradigme des sexes, souhaitant signifier à tous, sans se départir d'un humour bienveillant, que les temps vont devoir changer... S'appuyant sur les avancées de la condition féminine, l'auteur livre un pastiche habile d'un certain best-seller pour imaginer à son tour la scène sociopolitique française d'aujourd'hui et de demain. Drôle, maniant finesse et provocation, un exercice de style osé et parfaitement réussi.

10/2016

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Histoire des religions

Dieux fantasmés, Dieu tout autre. Libres pensées sur les représentations de Dieu

Fous de Dieu prétendant agir sous l'emprise divine, prophètes et hiérarques de tout poil affirmant leurs vérités en son nom, ces personnes, de quel Dieu parlent-elles ? Leur Dieu ne reflète-t-il pas surtout leurs propres fantasmes ou ambitions ? "Si Dieu nous a faits à son image, nous le lui avons bien rendu", écrivait Voltaire. Que savons-nous finalement de Dieu ? Sans doute, pas grand-chose et ceux qui croient en lui sont contraints de reconnaître que le "Tout Autre" échappe à notre entendement. Pour être "honnête avec Dieu", il faut commencer par la voie purgative. Dieu, s'il est, est nécessairement toujours au-delà de ce que l'on peut en dire. Nos conceptions de Dieu apparaissent souvent comme les reflets, tantôt de fantasmes individuels, tantôt de besoins humains fondamentaux, tantôt de problèmes ou de contraintes d'une époque : Dieu manipulé par des pratiques magiques du donnant-donnant ; Dieu guerrier appelant aux armes ses fidèles pour défendre son honneur ; Dieu mis en cause pour son absence lors des grands cataclysmes humains. Le chercheur se doit de traiter avec respect toute croyance ou toute production des humains dans leur quête de sens, au sein des religions du monde comme dans l'incroyance et l'athéisme. Par une lecture critique des écrits fondateurs du christianisme et par un regard sur des siècles d'histoire, cet ouvrage cherche à éclairer la question de Dieu pour les humains du XXIe siècle. Le propos de l'auteur n'est pas apologétique. Il se veut libre de toute contrainte dogmatique.

04/2023