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Beaux arts

Démons et Merveilles. Critique de la raison pure

Olivier et Quentin Smolders mélangent depuis plus de trente ans leurs plumes, pinceaux, sels argentiques et autres colles arabiques dans des chaudrons qui fleurent la gourmandise de vivre autant que la noirceur du monde. Collaborant régulièrement sur des projets de films, de livres et d'expositions, ces deux complices ont croisé avec passion les images saisissantes, les faits-divers insolites, les projections mentales, les cabinets de curiosités et les textes extravagants. Olivier Smolders est écrivain et cinéaste. Professeur à l'Insas (Bruxelles), il a exercé pendant plusieurs années la fonction de maître de conférences à l'université de Liège. Il a réalisé une quinzaine de films primés dans de nombreux festivals internationaux et publié plusieurs livres touchant le domaine du cinéma, de la photographie, de la littérature et des arts en général. Dès ses premiers films, il s'est attaché à interroger les failles, les blessures, les folies des hommes. S'inspirant de faits-divers ou de textes littéraires abordant la question des limites (esthétiques, morales, poétiques...), il a construit une oeuvre qui, affrontant la question des tabous, cherche à mettre le spectateur dans une position décalée par rapport à ses convictions, troublante par rapport à ses émotions. Quentin Smolders, artiste peintre, sculpteur et graveur formé à La Cambre et au 75, est professeur à l'Ecole des Arts d'Ixelles. Il a réalisé des films sur les techniques traditionnelles d'impression japonaise (Ukyo-e). Ses oeuvres font régulièrement l'objet d'expositions personnelles et participent à des expositions collectives. Il a élaboré une oeuvre bigarrée, à la fois joyeuse et fantastique, recourant à quasi toutes les techniques, de l'acrylique à la gravure sur bois, la lithographie, les collages, les monotypes, etc. S'inspirant parfois d'images populaires, il crée un monde en constante métamorphose, éclatant de couleurs et de formes débridées. Par ailleurs, en détournant des objets de leur fonction d'origine, il réinvente l'art de la collection déviante. Des capsules de bouteille deviennent des alignements de chrysalides aux couleurs chatoyantes. Des morceaux de bois, de cuir ou d'os se changent en animaux improbables relevant de la cryptozoologie.

01/2020

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Sciences politiques

Aymare 1939-1967. Une collectivité anarchosyndicaliste espagnole dans le Lot

En 1939, nombreux sont les Républicains espagnols à rejoindre la France, fuyant la guerre et le fascisme après la chute de Barcelone. Accueillis dans des camps de fortune à l'hygiène déplorable et aux conditions de vie précaire, ils s'organisent pour survivre. Parmi ces républicains, des anarchosyndicalistes de la 26e division (ex-colonne Durruti) vont être exfiltrés de ces camps pour rejoindre le Lot. Ils vont être accueillis dans la propriété de Maître Berthon, avocat et ancien député de la Seine. Cette propriété, qui porte le nom d'Aymare, située en Haute-Bouriane, est vendue au cours de cette année 1939 au Mouvement libertaire espagnol (MLE) et permet à des familles de s'y installer. Cet épisode est de courte durée car la guerre balaie sur son passage ce havre de paix. Seuls quelques réfugiés y séjournent durant le conflit, permettant au MLE de conserver intact le lieu. En 1948, une poignée d'anarchosyndicalistes du MLE épaulés par la CNT reconstituée de l'exil, décident alors de créer la collectivité libertaire d'Aymare. Cette expérience autogestionnaire, quasiment oubliée des mémoires, va exister jusqu'en 1967. Elle donne naissance à une éphémère radio, édifie un dispensaire très moderne qui accueille des malades et mutilés de la guerre, cultive et entretient une exploitation agricole de 120 ha permettant à 25 personnes d'y vivre toute l'année, organise des rassemblements dignes des plus grands festivals de la période. L'entraide, la solidarité, l'égalité, l'autogestion, la fraternité, la culture sont les mots qui caractérisent le coeur de ce projet. Cet épisode, peu connu de l'histoire de l'exil des républicains espagnols et des anarchosyndicalistes de la CNT en particulier, présente plusieurs intérêts : il révèle la vie de réfugiés durant la Seconde Guerre mondiale, il met fin au mythe du désert autogestionnaire français d'avant la vague des communautés de 68 et met l'accent sur le fait que durant les Trente Glorieuses, il a été possible de vivre autrement de façon solidaire et collective, révolutionnaire et autogestionnaire. C'est cette aventure humaine que tente d'éclairer ce livre.

05/2014

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Histoire du cinéma

Les 1000 films culte de l'histoire du cinéma

1000 films qui ont marqué l'histoire du cinéma ! A la fois art de masse, art de recherche et d'essai mais aussi foyer de création, le cinéma nous a accompagnés tout au long du XXe siècle, enregistrant au plus près la réalité sociale et historique du monde tout en projetant, à travers des fictions transportant les foules, les désirs et les rêves du plus grand nombre. Les 1 000 films culte de l'histoire du cinéma plonge le lecteur à travers l'histoire du cinéma qui, en 120 ans d'existence, n'a jamais cessé de se réinventer, passant du muet au parlant au début des années 30, du noir et blanc à la couleur, des écrans carrés à format réduit aux dimensions spectaculaires d'écrans de plus en plus larges, de la pellicule et du nitrate de cellulose à la 4D. Le passé du cinéma a toujours été le garant de son avenir, d'où l'importance de revenir sur son histoire, une pensée encore plus prégnante à une époque où la cinématographie, qui est étymologiquement l'écriture du mouvement, s'est vue pour la première fois contrainte d'interrompre son cycle habituel de production et de diffusion en 2020, marquant une pause dans son histoire. Cette année exceptionnelle est ainsi l'occasion unique et pertinente pour opérer un flash-back sur le formidable répertoire de ces 120 années de production. Cet ouvrage propose ainsi de revenir sur les 1 000 films culte qui ont marqué notre ère et qui, chacun, ont rythmé la vie des générations d'hier et d'aujourd'hui. Des centaines de films issus de tous les genres et de tous les pays sont présentés, décennie par décennie, d'après une sélection fondée sur des données objectives que sont les classements annuels d'entrées, en France et à l'international, les palmarès des grands festivals comme Cannes et Venise mais aussi sur les grandes célébrations telles que les Oscars et les César ou encore sur la notoriété consacrée par la critique. Autant de critères qui ont permis au cinéma de s'imposer comme un art nouveau, unique et irremplaçable.

11/2021

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Art contemporain

Art contemporain africain. Histoire(s) d'une notion par celles et ceux qui l'ont faite

Une histoire de l'art contemporain africain ? Non. Une histoire performative de cette notion si longtemps polémique ! Tel est le sujet de cette anthologie conçue et introduite par Cédric Vincent, chercheur en anthropologie sociale et spécialiste des festivals panafricains. Articulant les réflexions de figures fondatrices (Ulli Beier, Michel Leiris, Pierre Lods, Frank McEwen), d'artistes (Aina Onabolu, Eddie Chambers, Ben Enwonwu, Ernest Mancoba, Hassan Musa, Everlyn Nicodemus), de commissaires d'expositions (Clémentine Deliss, Okwui Enwezor, Jean-Hubert Martin, Simon Njami) et de chercheuses et chercheurs (Salah M. Hassan, Sidney L. Kasfir, Kobena Mercer, Olu Oguibe), cet ouvrage rend compte de la pluralité des points de vue, de la vigueur des controverses, des avancées contrariées d'un champ théorique en perpétuelle évolution. Mettant en valeur les débats récurrents que suscitèrent les concepts d'authenticité, de transmission, de modernité, d'identité et de colonisation culturelle, les 27 textes réunis se déploient des années 1920 à l'Age des Indépendances, des débuts de la globalisation artistique au contexte mondialisé actuel, aussi bien au Nigéria, en Afrique du Sud, en Ethiopie et au Sénégal qu'en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Comment ouvrir, définir et défendre le périmètre de l'art contemporain africain ? Comment analyser la succession de ces expositions panoramas, initiées en 1989 par Magiciens de la terre (Paris) et The Other Story (Londres), qui provoquèrent désaccords curatoriaux et processus d'inclusion ? Comment articuler la création endogène des pays du continent africain et celle de leurs diasporas, ainsi que leurs appréhensions mutuelles ? Loin d'aborder l'art contemporain africain comme une catégorie stabilisée, cet ouvrage en propose une généalogie polyphonique pour élucider le cheminement séculaire d'une notion esthétique au plus près des batailles sémantiques, des affrontements institutionnels et des enjeux géopolitiques. Donnant la parole aux actrices et acteurs ayant animé l'un des champs artistiques les plus polémiques qu'il soit, cette anthologie offre un parcours heuristique, par rebonds successifs, pour appréhender une notion qui demeure, aujourd'hui encore, un lieu de débats idéologiques. Introduite par Cédric Vincent, cette anthologie est enrichie d'une "expologie de l'art contemporain africain" et d'études sur la présence de l'Afrique à la Biennale de Venise et les biennales d'art contemporain en Afrique.

03/2021

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Littérature française

De Claude François au Théâtre Darius Milhaud. Une vie dans l'ombre

"Dés mon plus jeune âge, les célébrités me faisaient rêver" Après avoir été le chauffeur accompagnateur de Claude François, Rémy Henry va réaliser avec succès toutes ses ambitions. Il sera le producteur de très nombreux artistes : Cora Vaucaire, Micheline Dax ; Clémentine Célarié, Claude Brosset. Il sera diffuseur accompagnateur de Sylvie Joly, Annie Cordy, et de bien d'autres encore. Tour à tour animateur de radio, comédien, chanteur, organisateur de spectacles, acteur de cinéma, directeur de théâtre, il met chaque fois son enthousiasme, sa spontanéité, ses idées au service de l'art et quel bonheur de partager toutes ses magnifiques expériences en compagnie des plus grands noms de notre pays. ---------------------------------------------------------------------------- Il rencontre Claude François vers 1972. Claude l'engage au Moulin pour y organiser les réceptions avec sa maman Chouffa. Il part en gala, devient coursier puis travaille dans les bureaux "d'Exelmans" et devient vite l'homme à tout faire car il ne dit jamais non et même chauffeur de Claude. D'ailleurs il ne faut jamais dire non à Claude. Il y restera jusqu'à la mort de ce dernier. Il sera même dans le moulin le jour dramatique où Claude nous a quittés. Il part en tournée avec Annie Cordy et Dave. Puis il revient au Théâtre de la Madeleine où Simone Valère et Jean Dessailly le prennent avec eux. Il crée à Paris "La Cave du Cloitre" avec son ami comédienne Fabienne Barbey. En parallèle il devient attaché de presse. Un jour il assiste à un concert de Cora Vaucaire au "Déjazet" . Il a un coup de foudre et dit à cette grande dame "Je vais créer une société de Production et nous allons travailler ensemble" Elle rit et n'y croit pas. Pourtant il est le seul Producteur à lui avoir fait faire "L'Olympia" en 1991. Il produira presque tous les spectacles de Michel Frantz Auteur-Compositeur et Chef d'Orchestre de la Comédie Française pendant 28 ans. Il parcourt la France de long en large notamment avec Micheline Dax dont il produit plusieurs spectacles. Il devient diffuseur de Sylvie Joly et Jean Roucas. En 2004, avec ses complices Jean Lespert, Michel Miramont et Bob Estrougo il crée le Théâtre Darius Milhaud auquel viendra se joindre son vieux complice le metteur en scène Vincent Auvet. C'est ce dernier que le mettra en scène dans plusieurs créations. Le TDM est un nouveau succès comme le sera le Festival de Théâtre de Beaune-La-Rolande qu'il crée en 2008. Bref cet autodidacte, Producteur, Directeur de Théâtre, Animateur Radio et scène, Attaché de Presse, Comédien, etc. nous livre quelques moments de sa vie dans l'ombre des artistes.

10/2020

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Critique

François Beaune. Pour une littérature brute

Un ouvrage collectif de création/recherche sur et avec François Beaune, sous la direction de Stéphane Bikialo. Avec les contributions de Stéphane Bikialo, François Beaune, Silvain Gire, Maud Lecacheur, Eric Loret et Catherine Rannoux. Né en 1978 à Clermont-Ferrand, François Beaune vit à Marseille. Depuis son premier livre, Un homme louche (Verticales, 2009), jusqu'à La Lune dans le Puits (Verticales, 2013), Omar et Greg (Le Nouvel Attila, 2018) ou Calamity Gwenn (Albin Michel, 2020), il collecte des "histoires vraies" et oeuvre à la création de ce qu'il nomme son "entresort" , une galerie de personnages incarnant le monde actuel. Invité du festival Bruits de Langues en 2020, il succède à Marie Cosnay dans la collection éponyme. Pour rendre compte de la pluralité des terrains investis par l'écrivain (romans, récits, portraits, chroniques, dessins, BD, émissions de radio), Stéphane Bikialo, a réuni une équipe composée de Maud Lecacheur et Catherine Rannoux (universitaires), de Silvain Gire (cofondateur et responsable éditorial d'ARTE Radio pour laquelle l'écrivain a réalisé plusieurs documentaires), et d'Eric Loret (critique littéraire et essayiste). Chacun s'est lancé librement dans les échanges avec François Beaune : l'enjeu était de le faire réagir à des réflexions, des analyses sur son oeuvre et de dialoguer avec lui sur sa démarche d'écriture entre documentaire et fiction. "Les êtres humains sont étonnants, et il faut leur donner la place de l'être, un espace livre que j'appelle Entresort, qui leur permet d'exprimer la complexité de ce qu'ils ont à dire". L'ensemble des contributions a été recomposé autour de thématiques (l'attention au réel, au sous-réalisme, au louche, aux vies ordinaires, la recherche d'une littérature brute) et d'enjeux centraux de l'écriture de François Beaune : l'art du portrait et le hasard des rencontres, les techniques de montage et de fictionnalisation, et une définition singulière du statut de l'auteur. L'horizontalité de la relation qu'il noue avec ses modèles et qu'il revendique, affirmant le principe d'une co-auctorialité avec ces derniers, conduit à une forme d'effacement de l'auteur qui permettrait au lecteur d'être en prise directe, dans un rapport brut, avec ses personnages. Les échanges avec l'écrivain sont entrecoupés d'extraits de L'Entresort, son journal de bord, qui témoignent de sa méthode de collecte d'histoires. Précisant au fil des entretiens les enjeux politiques de son écriture, François Beaune se situe dans une histoire de la littérature qui s'inscrit aussi bien dans la filiation (critique) de Balzac et de sa Comédie humaine que de Svetlana Alexievitch ou Florence Aubenas et de leurs oeuvres basées sur des entretiens, ou encore de Jean Dubuffet et de sa revendication d'un art brut.

03/2023

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Divers

Ecoute, jolie Márcia

Fauve d'or Angoulême 2022 – Márcia est infirmière dans un hôpital à proximité de Rio et vit dans une favela avec son petit ami Aluisio et sa fille, Jaqueline, qu'elle a eue très jeune avec un autre homme. Jaqueline, jeune adulte frivole et grande gueule, mène la vie dure à sa mère et Aluisio et fréquente assidûment les membres de l'un des gangs du quartier, ce qui est la source de violentes altercations entre la mère et la fille.

Le petit ami de Jaqueline en vient même à menacer Márcia à l'occasion d'un séjour à l'hôpital... La situation dégénère encore plus le jour où Jaqueline se fait arrêter par la police pour complicité de vols et recel de marchandises volées. Márcia et Aluisio, affolés, se rendent alors compte que Jaqueline est impliquée dans des affaires avec des criminels de haut vol et un groupe de policiers ripoux. Marcia demande alors à Aluisio de surveiller Jaqueline, mais celui-ci risque gros...

Ecoute, jolie Márcia est un nouveau roman graphique trépidant, aux couleurs flamboyantes, par l'un des auteurs les plus importants de la scène brésilienne contemporaine. Marcello Quintanilha réalise un nouveau tour de force avec ce récit très construit où les relations entre chacun des protagonistes se dévoilent au fur et à mesure dans un suspense mené de main de maître.

Marcello Quintanilha est né en 1971 à Niterói (État de Rio de Janeiro). Autodidacte, il commence sa carrière de dessinateur en 1988 dans la bande dessinée d’horreur, puis travaille dans le dessin animé pendant une dizaine d’années. Il devient ensuite illustrateur pour de nombreux magazines et journaux brésiliens, et publie son premier livre en 1999, Fealdade de Fabiano Gorila d’après la vie de son père, joueur de football professionnel dans les années 1950.

En 2002, il signe avec les éditions du Lombard pour réaliser les dessins de la série Sept Balles pour Oxford sur des textes de Jorge Zentner et Montecarlo (sept albums publiés à ce jour). En 2009, le recueil de nouvelles Mes Chers samedis (Sábado dos Meus Amores) est publié au Brésil. Son premier roman graphique, Tungstène, publié en 2015 en France aux éditions çà et là, a remporté le Prix du Polar au Festival d’Angoulême 2016 avant d’être adapté au cinéma par le réalisateur Heitor Dhalia. Talc de Verre a ensuite été publié en France 2016, puis L’Athénée en 2017 et Les Lumières de Niteroi en 2018.

Marcello Quintanilha a reçu de nombreux autres prix, notamment à la Biennale internationale de bande dessinée de Rio de Janeiro en 1991 et 1993. Son recueil "Mes chers samedis" a remporté le prix du meilleur dessinateur HQ Mix en 2009. Depuis 2002, il habite et travaille à Barcelone.

09/2021

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Guides de France

Deux-Sèvres. Edition 2021

Situé dans l'ex-région Poitou-Charentes, ce joli département, qui appartient désormais à la grande région de Nouvelle-Aquitaine, vous accueille à moins de deux heures de Paris ou de Bordeaux, et à 30 minutes seulement de La Rochelle. Les Deux-Sèvres offrent de nombreuses possibilités d'escapades pour petits et grands, que ce soit pour une journée, un week-end ou un séjour prolongé d'une semaine ou plus. Elles possèdent tous les atouts pour attirer et retenir le visiteur grâce à leur nature verdoyante, leurs célèbres marais riches en couleurs et biodiversité, leur important patrimoine architectural historique et leurs nombreuses activités culturelles (festivals) ou multiples possibilités d'autres activités d'escapades dans la nature (circuits à vélo ; randonnées à pied sur les chemins de Compostelle ; survols en montgolfière ; navigation en canoë ou barques traditionnelles de ses nombreux canaux du Marais et autres cours d'eau)... ou à la découverte de leur patrimoine (château d'Oiron et la petite cité de caractère d'Oiron, Thouars ville d'art et d'histoire, château de Coulonges-sur-L'Autize)... Bref il s'agit d'un territoire riche et varié qui mérite vraiment d'être (re) découvert et qui offre une qualité de séjour particulièrement agréable. Vous pourrez ainsi savourer les excellents produits locaux proposés sur ses marchés tout en découvrant son histoire riche et passionnante, ou participer à une dégustation de crus d'appellations Anjou de vins du Thouarsais. Situé à une heure seulement des plages les plus proches de l'océan, et à trois quarts d'heure de Poitiers, ce département déploie une mosaïque de paysages différents et offre de nombreuses occasions de belles découvertes : cités de charme et de caractère, parcours autour des chemins de Compostelle, Marais poitevin, remarquable parc animalier. Tout en constituant un pôle économique important. Il est fameux pour son Parc naturel régional du Marais Poitevin, surnommé la Venise Verte, dont vous pourrez y apprécier le patrimoine exceptionnel et fragile. Suivez le guide, soyez futé grâce à nos conseils et nos trouvailles dans ce département qui mérite un séjour ! Loin de la foule des plages atlantiques et des files d'attente des parcs d'attractions, prenez le temps de respirer, de vous ressourcer, tout en faisant connaissance avec ce petit coin de France hors du commun.

01/2021

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Musique, danse

NEW ORLEANS SUR SEINE. Histoire du jazz en France

Ce livre retrace le parcours étonnant d'une musique apparemment étrangère à nos traditions artistiques mais qui, en l'espace de quelques décennies, s'est enracinée profondément dans le paysage culturel français et est passée du statut de musique populaire méprisée à celui d'art à la légitimité aujourd'hui incontestée. L'histoire commence en 1917 avec l'arrivée des troupes américaines et avec les premières revues de music-hall qui suscitent l'engouement d'un public sensible à la nouveauté rythmique. Mais il faut attendre les années trente et l'action décisive d'un noyau d'amateurs puristes emmenés par Hugues Panassié et Charles Delaunay pour que le jazz commence à être reconnu comme un art véritable, distinct de la musique de variété. Un travail en profondeur est alors mené, visant à faire connaître, comprendre et diffuser cette musique qui fascine un public grandissant : un réseau associatif couvrant l'ensemble du territoire se structure peu à peu ; des tournées sont organisées (Louis Armstrong, Duke Ellington, Dizzy Gillespie...), tandis que les amateurs devenus entrepreneurs de spectacles fondent les premiers festivals et salons du jazz au monde ; des compagnies de disques voient le jour et peu à peu, les médias ouvrent leurs colonnes, leurs antennes et leurs écrans à une nouvelle musique défendue âprement par des critiques batailleurs et dont les rencontres avec d'autres modes d'expression tels que la littérature, le cinéma ou la peinture manifestent la fécondité artistique. Pionnière dans la reconnaissance du jazz, la France devient une terre d'accueil pour de nombreux musiciens qui viennent s'y établir : Sidney Bechet, Kenny Clarke, Mezz Mezzrow, Bill Coleman et bien d'autres. A leur contact se forment des artistes français qui, après les précurseurs Django Reinhardt et Stéphane Grappelli, apparaissent en nombre dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale : avec Martial Solal, Barney Wilen, André Hodeir, Michel Portal, Daniel Humair, Didier Lockwood ou Michel Petrucciani, chaque décennie aura vu des talents s'imposer de plus en plus nombreux sur la scène internationale et conquérir les faveurs du public, témoignant d'une installation dans le paysage culturel français qui connaît son point d'orgue en 1986 avec la création de l'Orchestre national de jazz. Premier de cette importance jamais écrit sur le sujet, l'ouvrage est enrichi de nombreux documents iconographiques inédits.

04/1999

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Portugal

Les meilleures expériences au Portugal

Pour vivre la destination au plus près Un guide Lonely Planet pour s'imprégner de la culture, de l'art de vivre et des paysages portugais et vivre une expérience immersive du pays. Regarder, marcher, écouter, sentir, goûter, un guide qui fait appel à tous les sens pour vivre intensément son séjour. Des pages introductives thématiques pour aborder le pays sous tous les angles : gastronomie, fêtes et festivals, vins, activités balnéaires, sites historiques, vie nocturne, voyages en famille. . . Les régions portugaises à ne pas manquer (Lisbonne, Cintra, l'Alentejo, l'Algarve, Porto et la vallée du Douro, Braga, les 12 villages historiques, etc. ) traitées sous forme d'activités, de promenades et de visites incontournables ou insolites. Des cartes des principales régions et des clés pour construire son trajet en un clin d'oeil. De nombreuses propositions d'activités nature et de plein air (surf dans l'Alentejo ou sur la côte ouest de l'Algarve, survoler la côte en parapente, longer les sentiers des douaniers à pied, parcourir l'arrière-pays à VTT ou à dos de cheval, découvrir la vie sauvage) pour s'évader et s'émerveiller dans des paysages grandioses. Et toujours : des informations pratiques pour préparer son séjour et ses visites. Une carte détachable du pays avec les incontournable par région et des propositions d'itinéraires. LA COLLECTION " DECOUVERTES ET EXPERIENCES " Un guide construit autour d'expériences pour sortir des sentiers battus, découvrir les sites incontournables de manière originale, changer sa manière de voyager : apprendre à cuisiner, s'initier aux savoir-faire locaux, emprunter les chemins de traverse en compagnie d'habitants, assister à une démonstration d'artisans, etc. Pour chaque région, des expériences pour une immersion dans la nature et les paysages grandioses : randonner sur les plus beaux sentiers, pagayer sur des eaux sauvages, parcourir les plus belles routes en van ou à vélo, plonger dans des sources chaudes ou des vagues cristallines, découvrir une faune inattendue. . . Une cartographie dynamique, pour construire son voyage en un coup d'oeil. Des pages magazine écrites par des experts sur l'artisanat, les plus grands livres ou films inspirés par les lieux, l'histoire, les secrets locaux. . . Des tips pour organiser au mieux ses expériences. Une maquette très visuelle et aérée, ponctuée de pictos, photos et cartes, pour une lecture claire et ludique. Une carte détachable du pays avec au recto une présentation des régions et de leurs points forts, et

05/2022

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Pléiades

Romans et nouvelles (1959-1977)

Vivement controversé à ses débuts, Philip Roth s'est peu à peu imposé aux Etats-Unis comme l'un des plus grands auteurs de sa génération. Les cinq livres réunis ici témoignent déjà de ce qui deviendra sa marque de fabrique : richesse de l'imagination, verdeur, vigueur de l'ironie, selon un alliage très particulier d'oralité et d'élégance, d'exubérance et de délicatesse. Cest à cette époque-là, et avec ces ouvrages, que Roth devient Roth. Goodbye, Columbus (1959), l'extraordinaire recueil de nouvelles qu'il publie à vingt-six ans, et bien plus encore la très iconoclaste Plainte de Portnoy (Portnoy et son complexe, 1969) ont fait scandale, l'un au sein de la communauté juive, que les décapants récits de Roth se soucient peu de flatter, l'autre bien au-delà : la chronique familiale, psychologique et sociale dessinée au vitriol par Portnoy va de pair avec un langage où rivalisent le loufoque, la gouaille et une outrancière crudité. Le roman, qualifié de magistrale "orchestration de voix" et d'allègre "festival linguistique" , est un véritable jalon culturel des années 1960. Tel un ventriloque, le protagoniste fait dialoguer sur le divan de son analyste les voix contradictoires qui l'habitent. Dans un torrent d'imprécations et de lamentations sont données à entendre la voix de l'enfant, celle de l'adolescent, celle de l'adulte torturé. Le plus souvent aux prises avec sa yiddishe mame grotesquement castratrice, Portnoy dialogue aussi avec son père humble et soumis, et avec ses maîtresses, de séduisantes shikses (jeunes filles non juives, en principe interdites), en qui il voit les incarnations de l'Amérique qu'il entend conquérir. Multipliant les identités et les masques comme un acteur multiplie les rôles, c'est ensuite David Kepesh que Roth introduit sur la scène de son oeuvre. Ce professeur de littérature se voit transformé en une gigantesque glande mammaire dans Le Sein (1972), fable kafkaïenne à la fois fantastique et burlesque, tandis que Professeur de désir (1977) retrace son enfance en famille, son exploration effrénée de la liberté sexuelle pendant ses études, puis les expériences féminines contrastées de sa maturité. Malgré l'apparence "sage" de ce schéma biographique, la pratique de la fiction est toujours aussi affranchie et ludique - en témoigne, entre autres, l'épisode désopilant de la visite faite en rêve à la "putain de Kafka" . Enfin apparaît Nathan Zuckerman, qui accompagnera Roth jusqu'en 2007. Dans Ma vie d'homme (1974), il essaie de se libérer d'un mariage désastreux. La structure narrative, emboîtée et miroitante, du récit se complexifie, au point que Milan Kundera qualifia le livre de "chef-d'oeuvre de baroque" . On a dit de Nathan qu'il était le travesti littéraire de Philip. Mais comme le souligne Philippe Jaworski dans sa préface, "la présence de "l'auteur" dans ses écrits de fiction ressortira toujours à une réalité de fiction" . Au reste, "la réalité de l'écrivain pourrait tout aussi bien dériver de l'existence de son personnage" .

10/2017

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Théâtre

Léonie, donne-moi la misère du monde ; Hamlet de Toulouse ; Les plaisanteries de Roquelaure ; Une impossible Cendrillon

Toujours en perpétuelle évolution, ETGSO propose des spectacles où les arts se croisent et où les problèmes de société sont traités par l'art d'aujourd'hui. Le présent éventail de pièces offre la peinture d'un monde actuel ou passé, un monde qui reste en fait intemporel. Le meilleur et le pire s'y côtoient. Un monde injuste, destructeur, effrayant et drôle. Dans Léonie, donne-moi la misère du monde de Régine Bruneau-Sui Las, Léonie fuit le foyer pour plonger dans les abîmes de la rue, au grand désespoir de Mère. Une vision onirique du monde des marginaux s'impose, ceux qui choisissent la dissidence contre l'ordre établi. Léonie prend différents visages de clochards aux comportements surréalistes tandis que des témoins, le regard de la société contemporaine, vaquent, non concernés, à leurs occupations quotidiennes." Hamlet de Toulouse de Bernard Da Costa est l'histoire de Léon Dutour qui, au début de cette pièce, vit dans les environs de Toulouse, France. Il a dans les quarante à cinquante ans, marié, père de deux enfants. Profession courante, situation normale, tout en apparence, sans problèmes particuliers. Sauf que l'ennui taraude à un tel point Léon Dutour, qu'il finit par se demander ce qu'aurait fait Hamlet à sa place. Et afin de mieux connaître la réponse, il part s'installer avec toute sa tribu à Elseneur même, lieu d'action comme tout le monde le sait, du fameux héros shakespearien. Un voyage sidérant à travers le mental d'un monsieur tout le monde devenant progressivement un effrayant Hamlet de Toulouse. " L'Humanité, assure-t-il, est composé de trois sexes : un qui se prend pour un homme, l'autre qui se croit une femme, et le troisième, Hamlet. " Les Plaisanteries de Roquelaure d'Eric durnez, c'est, Horreur ! Des sketches ! Issues d'un compagnonnage avec les "'Truculents gascons" (!) association de passionnés du théâtre du bon village de Roquelaure (Gers), ces saynètes, adaptables et transformables à souhait, ont été jouées lors du festival " Coups de théâtre" entre 2001 et 2005, dans les rues du dit village. Elles représentent une synthèse unique et, disons-le, prodigieuse entre la littérature de (fond de) terroir, l'humour tendance belge et la poésie potache la plus raffinée. "Remarquable" comme dirait l'autre. On rétablirait la censure pour moins que ça." Une impossible Cendrillon de Michel rey, est-elle Une Cendrillon... ? En chair et en os... ? Mais oui. Une adaptation théâtrale du conte de Perrault... ? Mais non. D'abord parce que cette Cendrillon-ci est impossible. Elle l'est parce qu'elle ne sera jamais jouée - malgré les efforts méritants de Thomas, fidèle et généreux soupirant, qui loue une scène de théâtre en manière de cadeau d'anniversaire. Ensuite parce que la désirable Clémence, mariée à un lointain cadre commercial, est fermement décidée à voir se prolonger leur amitié particulière. Un concierge perspicace, une belle-mère encombrante et un enfant muet complètent la petite troupe de cette "comédie d'auteur".

12/2007

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Musique

Chemin d'écriture. Intégrale 16 CD Yves Duteil

Retracer dans un coffret ce demi-siècle d'écriture et de musique est plus qu'un itinéraire, c'est un nouveau voyage. Pour offrir un écrin à ces deux cents chansons, il fallait trouver une cohérence, donner un reflet fidèle à leur parcours, montrer comment naissent les chansons, "de ces riens qui pour moi font un tout... " , deux vers surgis d'une révolte, une phrase volée au vent léger d'une conversation ou l'instant précieux d'un regard échangé... . La vie est une source d'inspiration permanente que la poésie enveloppe de beauté pour la rendre plus supportable. Rien n'est indicible en chanson. La souffrance, le désespoir, la violence et la douceur y cheminent de concert. Dans un même album, l'amour, le regret, la nostalgie et l'espérance font bon ménage. Nos années se succèdent en laissant au passage le sillage de leur tristesse ou de la joie qui les illumine. Un carnet de chansons... Comme si j'étais peintre en émotions. Pour surtout ne rien perdre de ces instantanés fragiles à ranger dans nos malles aux trésors. L'immatériel est plus résistant parfois que la pierre des statues, et la mosaïque exige du recul pour en révéler l'image... Elle suppose aussi parfois qu'on couche sans attendre sur le papier la photographie des sentiments avant qu'elle ne s'efface. Du plus intime au plus ouvert, tout est là, en partage de confiance... Entre jardin secret et jardin public, voici l'intégrale de mes chansons... Yves Duteil auteur-compositeur-interprète du patrimoine de la chanson francophone, signe 50 ans de carrière. Par son goût des mots et de la musique, il nous propose un voyage en chanson au coeur de la langue française ! Son 1er single Virages sort en 1972 mais c'est en 1974 que sa carrière sera lancée suite aux prix du public et de la meilleure chanson remportés au festival international de la chanson française en Belgique et à la parution de son 1er album studio L'écritoire. Tout au long de sa carrière, Yves Duteil sera récompensé à de nombreuses reprises : le prix Jeune Chanson du Haut Comité de la langue française, l'Académie Charles Cros, le prix du secrétariat à la Culture... A la sortie de l'album Statut d'histoire, il reçoit l'insigne de Chevalier des Arts et des Lettres. En 1985, La langue de chez nous obtient la médaille d'argent de l'Académie française et le grand prix de la meilleure chanson française par la SACEM. En 1988, Prendre un enfant est élue meilleure chanson française du XXè siècle. Il signe La fleur de l'impossible, chanson des Jeux Olympiques d'hiver d'Albertville en 1992. En 1997, il reçoit à nouveau le grand prix de la SACEM pour l'album Touché. En 2018, il reçoit le grand prix de la société des poètes français.

05/2023

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Philosophie

Un été avec Montaigne

"Les gens seraient étendus sur la plage ou bien, sirotant un apéritif, ils s'apprêteraient à déjeuner, et ils entendraient causer de Montaigne sur le poste. Quand Philippe Val m'a demandé de parler des Essais sur France Inter durant l'été, quelques minutes chaque jour de la semaine, l'idée m'a semblé très bizarre, et le défi si risqué que je n'ai pas osé m'y soustraire. D'abord, réduire Montaigne à des extraits, c'était absolument contraire à tout ce que j'avais appris, aux conceptions régnantes du temps où j'étais étudiant. À l'époque, l'on dénonçait la morale traditionnelle tirée des Essais sous la forme de sentences et l'on prônait le retour au texte dans sa complexité et ses contradictions. Quiconque aurait osé découper Montaigne et le servir en morceaux aurait été aussitôt ridiculisé, traité de minus habens, voué aux poubelles de l'histoire comme un avatar de Pierre Charron, l'auteur d'un Traité de la sagesse fait de maximes empruntées aux Essais. Revenir sur un tel interdit, ou trouver comment le contourner, la provocation était tentante. Ensuite, choisir une quarantaine de passages de quelques lignes afin de les gloser brièvement, d'en montrer à la fois l'épaisseur historique et la portée actuelle, la gageure paraissait intenable. Fallait-il choisir les pages au hasard, comme saint Augustin ouvrant la Bible ? Prier une main innocente de les désigner ? Ou bien traverser au galop les grands thèmes de l'oeuvre ? Donner un aperçu de sa richesse et de sa diversité ? Ou encore me contenter de retenir certains de mes fragments préférés, sans souci d'unité ni d'exhaustivité ? J'ai fait tout cela à la fois, sans ordre ni préméditation. Enfin, occuper l'antenne à l'heure de Lucien Jeunesse, auquel je dois la meilleure part de ma culture adolescente, c'était une offre qui ne se refuse pas". En 40 chapitres, Antoine Compagnon interprète Montaigne d'une façon claire, limpide, drôle. De l'engagement jusqu'au trône du monde en passant par la conversation ou l'éducation. Professeur au collège de France, ce grand spécialiste de l'autobiographie nous présente un Montaigne estival qui permet de bronzer notre âme. L'été avec Montaigne bénéficiera d'une forte promotion sur l'antenne de France Inter (Messages et émissions).

05/2013

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Poésie

Les centaures & autres poèmes

Pour la première fois en français, ici dans la traduction du polonais d'Isabelle Macor, il nous est donné de lire enfin l'oeuvre poétique de Zuzanna Ginczanka (1917-1944), reconnue par les plus grands de son temps (Gombrowicz, Tuwim, et bien d'autres) comme une poète au génie précoce. Ce livre important en nombre de poèmes (110) se veut aussi un hommage à Zuzanna Ginczanka, et rend compte de l'évolution et de la diversité de son oeuvre, composée sur seulement dix années, tragiquement interrompue : elle meurt assassinée à l'âge de 27 ans en 1944 dans la banlieue de Cracovie après avoir été arrêtée par la gestapo une seconde fois. Ainsi ce livre démarre-t-il avec son premier poème connu ("Banquet estival" , écrit alors qu'elle était encore lycéenne en 1931) pour se poursuivre chronologiquement jusqu'à son dernier, "Non omnis moriar" , où elle nommait expressément ces dénonciateurs à Lvov (actuellement Lviv, en Ukraine) où elle fut arrêtée une première fois, avant de l'être à nouveau à Cracovie et ne plus revenir. Ce, en passant par une variété de poèmes relevant de la parabole, de la satire, de l'observation du monde et de la vie humaine saisie dans son regard... , selon un gai savoir grammatical où s'affirme librement sa féminité (fait remarquable), et où la nature abonde, cependant que, avec le pressentiment d'une catastrophe imminente, l'inquiétude s'installe. (Ainsi, dès 1934, un poème comme "Agonie" ne laisse aucun doute sur sa lucidité politique dans une Europe "secouée d'une toux / aux rythmes soldatesques" .) Les Centaures fut précisément le seul recueil de Zuzanna Ginczanka publié de son vivant, les autres poèmes étant quant à eux parus en revue ou dans la presse. Et elle n'aura eu guère le temps d'en composer un autre. Ce livre en édition bilingue comprend également, pour une plus grande appréciation, des documents (photographies, reproductions de manuscrits, etc.), des notes, et (au moins) une postface de la traductrice. Nous sommes plusieurs à vouloir que ressurgisse une telle voix des décombres de l'extermination. En Pologne, elle revit déjà plus particulièrement depuis 20 ans. Des ouvrages importants sur sa vie et son oeuvre y sont encore tout récemment parus. Et plus proche de nous, en France, un film documentaire lui a été consacré : "Tout de moi ne disparaîtra pas" (2022) de Joanna Grudzinska.

03/2024

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Bretagne

Un grand week-end Mont Saint-Michel-Saint Malo. Edition 2021

En 2021, la collection Un Grand Week-end lance une nouvelle série de guides sur les plus belles villes et régions françaises. Vous y retrouverez toutes les infos pour construire un week-end idéal : la visite des sites incontournables, les plus belles balades à pied ou à vélo, les bonnes adresses et un large choix d'activités nature pour déconnecter ! Le tout dans un nouvelle présentation moderne, aérée, colorée pour vous donner envie de partir immédiatement ! Dans ce tout nouveau titre, nous vous proposons 3 belles destinations qui peuvent chacune faire l'objet d'un grand week-end, côté terre et côté mer ! Un week-end au Mont Saint-Michel : pour l'abbaye bien sûr mais aussi pour la découverte de sa baie, à pied, lors de parties de pêche, ou à vélo vers Cherrueix et ses moules de bouchot. Incluant Avranches et sa collection de manuscrits du mont. Un week-end à Saint-Malo, ville de corsaires... et de de festivals ! incluant Dinard, au charme suranné mais dynamique, et Cancale et ses huîtres, ouverte sur le grand air. Criques cachées, îles accessibles à pied ou en kayak de mer, balades dans le bocage cancalais, observation des dauphins ou randonnées iodées sur le sentier des Douaniers. Le meilleur de la côte d'Emeraude ! Un week-end à Granville et les îles Chausey. Etonnante Granville (l'autre cité de remparts et de corsaires et patrie de Christian Dior...) et fabuleux archipel des Chausey aux eaux turquoise, avec un parcours détaillé de randonnée. Toutes ces villes sont facilement accessibles par train depuis Paris. Puis tous les conseils pour circuler en transports en commun ou à vélo dans chacune de ces micro-zones, voire les relier. Des activités variées : randonnées, balades à vélo, pêche de nuit, paddle, thalasso, navigation sur de vieux gréements et même des cours pour devenir crêpier le temps d'un week-end ! Nos adresses préférées et nos conseils où loger. Une sélection de crêperies, restos de poissons et fruits de mer... mais aussi de micro-brasseries et de boutiques d'artisanat local. 1 double-page spéciale pour découvrir toute cette région depuis la mer, en mode croisière relax avec vue. Des pages Focus qui permettent de mieux comprendre la région (corsaires, marées...). Ces adresses ont toutes été soigneusement testées et sélectionnées par notre auteur, Jean-Philippe Follet, grand voyageur et auteur de nombreux guides de voyage. Il a retrouvé avec bonheur ce coin de France entre Normandie et Bretagne, qu'il affectionne tout particulièrement. Des plans des villes avec toutes les adresses localisées.

04/2021

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Sports

Je ne suis pas un saint

Il est des personnages au destin atypique, dont la vie est une succession de chapitres aussi aventureux que dissemblables, portant avant tout la marque de la liberté. Max Guazzini est de ceux-ci. Dans son parcours, rien d'attendu, de stable, une réinvention permanente au contraire, la traversée d'univers singuliers, une quantité de rencontres exaltantes, et toujours l'audace, le goût du risque, une certaine vision, une certaine foi même qui ont apporté à tout ce qu'il a entrepris le bonheur de la réussite, le sens de la fête, un éclat particulier, une folie. S'il n'est pas un saint, Max Guazzini, qui a grandi à Marseille, dans une famille d'origine italienne, a été marqué dans son enfance par le catholicisme ; il s'en est même fallu de peu qu'il suive la vocation religieuse. Cet élan continuera de l'inspirer, donnant à toutes ses actions, même les plus décalées, la forme d'un engagement. « Monté » à Paris, étudiant en droit et en philosophie au début des années 1970, Max rêve de devenir chanteur et enregistre deux disques. Il rencontre surtout Dalida, dont il deviendra l'un des intimes, et l'attaché de presse après avoir renoncé à son espoir de percer dans le show business. Il se réinvente en avocat pénaliste et, plongé au cœur de grandes affaires, passe son temps en prison, avant de devenir l'un des fondateurs de NRJ dont il fera, dans la fièvre des radios libres naissantes, la fréquence la plus innovante, la plus excitante, la plus populaire de la bande FM et finalement la plus écoutée des radios, vivant à sa tête de passionnantes années de succès et de rencontres. La saga d'NRJ culminera dans la grande manifestation de 1984 rassemblant 300 000 personnes pour empêcher une fermeture décidée par le pouvoir. Cette passion, Max Guazzini la retrouvera dans ce qui sera la deuxième grande aventure de sa vie : le Stade français. Appliquant à la présidence d'un club de rugby le même esprit d'innovation et de fête, le même enthousiasme et la même spontanéité que ceux déployés à NRJ, il va transformer une équipe de quatrième division en plus grand club français, et changer la face du rugby sinon du sport par son goût de la grandeur et son sens du spectacle. Max Guazzini nous entraîne ici dans les coulisses du monde de la musique, dans les vestiaires, sur les terrains et dans les troisièmes mi-temps du rugby, dans les studios de radio, auprès des artistes, des sportifs, des hommes de médias, des politiques. Madonna, Alain Delon, Johnny Hallyday, David Bowie, Mick Jagger, Paul McCartney, François Mitterrand, Jacques Attali, Bertrand Delanoë, Nicolas Sarkozy, Bernard Laporte, Fabien Galthié, Christophe Dominici et encore Jacques Morali, ou la fameuse Denise, figure du club libertin le 41, sont ainsi quelques-uns des héros de son histoire, à côté de Dalida. Le récit de sa vie, sensible, passionné, drôle, mouvementé, offre un festival de portraits et une singulière traversée de notre temps, des années 1950 à nos jours, faisant vivre sous un nouveau jour des personnages et des événements familiers.

03/2017

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Comédie romantique et humorist

People we meet on vacation

Deux meilleurs amis. Dix road trips. Une dernière chance de tomber amoureux. Poppy et Alex n'ont absolument rien en commun. Il est grand, calme et aime rester chez lui avec un bon livre. Elle est petite, grande gueule, mordue de fêtes et de voyage. Pourtant, ils sont les meilleurs amis du monde. Depuis dix ans, chaque été, ils se donnent rendez-vous pour une semaine de vacances ensemble. Jusqu'à il y a deux ans, quand ils ont tout gâché... Coincée dans son train-train quotidien, Poppy ne rêve que d'une chose : retrouver son ami et leur traditionnel road trip estival. Lorsqu'Alex accepte de repartir avec elle, Poppy sait que c'est sa dernière chance de tout arranger entre eux. Mais après deux ans de silence, peuvent-ils vraiment faire comme si rien ne s'était passé ? La nouvelle reine de la comédie romantique revient avec un roman pétillant, qui vous laissera une douce impression de chaleur et de nostalgie, comme au retour des meilleures vacances. Le phénomène TikTok enfin traduit en France et bientôt adapté au cinéma ! " La force de People We Meet On Vacation réside dans l'humour des dialogues, l'intelligence des observations que le roman dresse sur la vie et dans la justesse des personnages. la fois drôles, maladroits et attachants, ils valent vraiment le détour. " The Wall Street Journal "L'autrice nous offre dans ce nouveau roman des dialogues pétillants, souvent à mourir de rire, en particulier les conversations entre Poppy et Alex. Le résultat final est un charmant hommage aux comédies romantiques classiques, qui apporte tout de même sa propre touche d'originalité. Une version moderne et réussie de Quand Harry rencontre Sally, qui coche toutes les cases du genre". Kirkus Reviews "J'ai absolument adoré cette comédie romantique des plus parfaites ! Emily Henry pourrait vraiment être la Nora Ephron de notre génération. Un page turner subtil et chaleureux". Sophie Cousens " Le talent d'Emily Henry pour créer une ambiance et des personnages attachants brille ici de mille feux. Un choix judicieux pour les lecteurs à la recherche de vacances d'été par procuration. " Publishers Weekly " Emily Henry est particulièrement douée pour l'écriture des dialogues. Le badinage entre Poppy et Alex est si naturel, dynamique et drôle que Shonda Rhimes elle-même en serait admirative. " The Associated Press "People We Meet On Vacation est une comédie romantique chargée de tension sexuelle, qui fait monter doucement la température. Alex et Poppy m'ont conquise, j'ai adoré voyager avec eux aux quatre coins du monde". Beth O'Leary

06/2023

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Policiers

Les condors de Montfaucon . Ou Lili dans le noir

Fine lame. Ogre. Maniaque. Disparitions. Nymphomane méduse. Caniches servis en civets. Snuff-movies. Sectes. Industrie du sexe virtuel. Culte du sang. Reptiles. Trafics d'organes. Mort de la fiction. Cinémas fantômes. Armes lourdes. Drogues de substitution. Combats clandestins de chiens. Mort spectacle. Ados olvidados. Bolides métallisés, vitrés de noir. Squats. Fantômes. Et un méchant, patibulaire, que l'on n'est pas prêt d'oublier... Mais si le mal était pour tout le monde... Virus informatiques. Intérêts immobiliers. Règlements de comptes politiques. Mafias étrangères. Laboratoires occultes. Contrats. Paranoïa. Perditions dans le Grand Néant. Chutes dans la spirale du temps. Ténèbres. Folie organisée ? L'homme est un outil, comme un autre. Il sert à accroître le rendement. Il entend vivre toujours mieux. C'est le décor, en filigrane, sous fond de rap, de techno, de tags, d'agitation, de vacarme, et de mouvement perpétuel, des Condors de Montfaucon, sous-titré Lili dans le noir. Une jeune femme enquête sur la mort de son ami, que l'enquête judiciaire n'a pu ou n'a pas voulu éclaircir. Lili, la rousse, venue de l'Est, est la lumière douce des Condors de Montfaucon. Elle traverse, après Marianne Lamour vingt ans plus tôt, un nouveau paysage où le " commerce de la mort " profite à ceux qui ont intérêt à le faire durer. Après le glacial Maryan Lamour dans le béton, à la construction hélicoïdale, et dichotomique, dessinant un premier portrait de femme au trait précis, Alexandre Mathis, avec Les Condors de Montfaucon, force la noirceur autour de Lili. Si l'amour vit toujours, le rêve est mort, en l'absence du regard de l'autre. L'auteur plonge le lecteur dans un monde cruel et crépusculaire, à travers un récit une nouvelle fois éclaté, brossant une peinture incroyablement actuelle, située sous le signe pictural du roman populaire. Mondes souterrains, parallèles surgissent en plein soleil estival, dans un Paris méconnu, défiguré, peuplé de terrains en friche, devenus de véritables champs de bataille, brûlés par le soleil. Ruines du passé, où la vie disparue est toujours là, pour qui sait ouvrir les yeux. Une exploration détaillée de Paris, sous l'égide des oiseaux, et des reflets de la lumière, où les genres se mélangent, avec les couleurs. Un voyage au cœur de l'humain et de l'étrange, à travers le temps... où la mort omniprésente (programmée ? soigneusement cachée de tous) plane, à l'abri des regards, avec, au bout de la nuit, les spectres des gibets de Montfaucon, apparemment toujours là.

11/2004

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Art mural, graffitis, tags

Affiches cubaines. Révolution et cinéma, 1959-2019

Le renversement de la dictature du général Batista le 1er janvier 1959, à laquelle succède le gouvernement révolutionnaire présidé par Fidel Castro, amorce de profonds changements dans la société et l'esthétique cubaines. D'une logique capitaliste avec ses codes visuels empruntés aux Etats-Unis, Cuba se tourne vers un système communiste où prédominent institutions et commande publiques. La production graphique délaisse la publicité pour se mettre au service des idéaux du nouveau régime : l'engagement politique national, la solidarité internationale avec les pays du tiers-monde par le biais de l'OSPAAAL (Organisation de Solidarité des Peuples d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine) - dont Ernesto Che Guevera est l'un des instigateurs -, et l'éducation culturelle des masses, notamment par le biais du cinéma promu par l'ICAC (Instituto Cubano del Arte e Industria Cinematográficos) créé en mars 1959. Dans le contexte économique du pays, où la rareté de l'électricité rend la télévision et la radio peu accessibles, l'affiche devient le mode de communication le plus efficace. Durant les années 1960-1970, âge d'or de l'affiche cubaine, les graphistes cherchent à créer un style un rupture avec la manière hollywoodienne, qui s'éloigne aussi de la propagande soviétique. Les pénuries de matériaux - papier, encre -, stimulent la créativité en imposant des contraintes. La sérigraphie, technique d'impression artisanale largement adoptée, détermine les grandes lignes de cette nouvelle école : solides contours noirs et choix restreints de couleurs appliquées en aplats. Les affiches commandées par l'OSPAAAL, pliées en quatre et glissées dans la revue Tricontinental diffusée à travers le monde, cherchent à faire passer des messages simples évoquant l'union dans la lutte révolutionnaire tout en transcendant la barrière de la langue, d'où l'émergence de leitmotivs graphiques immédiatement reconnaissables : drapeaux et symboles nationaux, poing levé... L'ICAIC, de son côté, produit des affiches spécifiquement cubaines, souvent dessinées, pour chaque film diffusé. Grâce aux festivals de cinéma, elles sont connues et collectionnées dès les années 1960. Cette âge d'or est suivi d'une période mois féconde, marquée par "el período especial" , crise économique en temps de paix après l'effondrement du bloc de l'Est. Le nombre d'affiches produites d'effondre, la bureaucratie omniprésente entrave la créativité, et de nombreux graphistes phare émigrent. Ce champ de création connaît un renouveau depuis le début des années 2000, dans le domaine culturel plutôt que celui de la communication à grande échelle, renouant avec une dimension expérimentale et artistique. A travers cette production artistique, populaire dans le sens où elle s'adresse à tous et investit l'espace public, ce livre invite à voyager dans le passé et le présent d'un pays dont l'histoire récente reste peu étudiée.

03/2023

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Photographie

Un amour photographique. Hans Guilbert : Hans Georg Berger

L'amitié entre Hervé Guibert et Hans Georg Berger dura treize ans, de 1978 jusqu'à la mort de Guibert en 1991. Berger était directeur artistique du Festival de théâtre de Munich lorsque le jeune écrivain français âgé de 22 ans, alors correspondant pour Le Monde, apparut pour la première fois dans son bureau. Leur relation fut dès le début aussi passionnante qu'intense. Une année seulement après leur première rencontre, Guibert est l'invité de Berger sur l'île d'Elbe. Celle-ci allait devenir un point de rencontre et une source d'inspiration d'une importance fondamentale pour Guibert. Hans Georg Berger, comme l'écrivit Guibert plus tard, "est le maître d'oeuvre de cet endroit miraculeux où je me sens si bien, où tout est beauté, où l'arrivée est plus heureuse que le soulagement du départ, et où j'ai écrit la plupart de mes livres, il est son inventeur, et il est son maître, ce qui pose parfois quelques problèmes, des grincements d'autorité et de révolte contre cette autorité. Mais en même temps il est le créateur de cet endroit miraculeux, et il m'a laissé généreusement me l'attribuer". Leur dialogue, Hans Georg Berger et Hervé Guibert l'ont cultivé au-delà de l'île d'Elbe, que ce soit lors de voyages à Arles, à Budapest, à Séville, en Egypte ou au domicile munichois de Berger, à Paris ou dans la Villa Medicis. Ce dialogue a toujours été à la fois émotionnel, intellectuel et visuel. Les nombreux portraits que Berger a réalisés de Guibert témoignent de cet échange. Ils initient en outre, et ce de manière intime, une méthode que Berger a établie dans ses futurs travaux, celle de l'engagement collectif : l'image comme un produit d'une entente profonde, tel un résultat d'une compréhension mutuelle. Dans son texte accompagnant les photographies de Hans Georg Berger, Hervé Guibert développe et affine son approche lorsqu'il prend position pour un narcissisme positif et existentiel. Il en parle de manière explicite : "Pourquoi diable n'en finit-on pas de faire le procès du narcissisme ? Comment un substantif charmant et grave a-t-il pu devenir si trivialement péjoratif ? Les peintres qui, durant toute l'histoire de leur activité, n'ont pas cessé de fouiller leur propre pomme, entre celles des autres, ne l'ont-ils fait que pour léguer une vaniteuse luisance, l'assurance flatteuse d'une admiration posthume ? Ce qu'on dénigre comme narcissisme n'est-il pas le moindre des intérêts qu'on doit se porter, pour accompagner son âme dans ses transformations ? " Les photographies d'Hervé Guibert, ses amis, les espaces et les voyages sont bien des outils permettant de suivre la métamorphose de son âme. Ils constituent la base d'une réflexion quant à la signification du dialogue et sur l'autoréflexion à travers les yeux, les lentilles et les objectifs de l'autre. Les photographies manifestent, avec tout le désir littéraire du dévoilement, la certitude qu'il réside plus de vérité dans la dissimulation que dans la révélation et la divulgation. Elles témoignent d'un amour photographique. Dans leur ensemble, les photographies sont comme un kaléidoscope, une galerie des glaces qui renvoient au moyen de milliers d'angles et de facettes une image résultant d'une pose répartie durant treize ans.

11/2019

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Manga

Vie de Mizuki Tome 1 : L'enfant

Shigeru Mizuki est né en mars 1922 à Sakai-minato, petite ville côtière du sud-ouest du Japon. Il connaît dans cette province tranquille une enfance libre et heureuse, période faste dont il s'inspirera à de nombreuses reprises dans ses mangas. Très tôt, il montre des aptitudes étonnantes pour le dessin, talent encouragé sans réserve par ses parents. Il a à peine vingt ans lorsque la guerre du Pacifique vient interrompre ses espoirs de carrière. Enrôlé dans l'armée impériale japonaise, il est envoyé dans la jungle de Nouvelle-Guinée, où il va vivre un véritable cauchemar: il contracte rapidement la malaria, assiste à la mort de ses camarades et perd le bras gauche dans un bombardement... Détenu sur place à la fin de la guerre, il se lie avec les membres d'une tribu locale, amitié qui le sauvera de la famine, de la maladie et de la folie. Ce n'est finalement qu'en 1957, après une vie déjà trop riche de souvenirs et de blessures, qu'il entame la carrière de mangaka qui a fait de lui l'un des plus grands raconteurs d'histoires de son pays. Auteur singulier et généreux, il ne cesse d'explorer tout au long de son oeuvre les univers qui se cachent derrière notre monde pour mieux dire sa profonde compréhension de l'âme humaine, et communiquer à ses lecteurs l'empathie qu'il éprouve pour toutes les formes de vie. Après NonNonBâ et Opération Mort (Fauves du Meilleur Album et du Patrimoine en 2007 et 2009 au festival d'Angoulême), les éditions Cornélius présentent avec Vie de Mizuki un autre chef-d'oeuvre et une nouvelle facette de ce géant du manga. Le succès sans commune mesure de la bande dessinée au Japon, son ancrage dans la société, sa forme unique et ses thèmes de prédilection, s'expliquent une fois placés en regard de l'Ere Showa (1926-1989). Les biographies des pionniers du manga, de Vie et Mizuki de Shigeru Mizuki à Une vie dans les marges de Yoshihiro Tatsumi, témoignent autant de l'explosion d'un art populaire que de cette période parmi les plus complexes de l'histoire du Japon. La Vie de Mizuki rappelle qu'en un peu plus d'un siècle, cet archipel presque exclusivement constitué de villages de pêcheurs s'est mué en l'une des plus grandes puissances industrielles mondiales. Entre-temps, un élan de modernité et de nationalisme a emporté ses hommes vers la guerre, avant de rapatrier les survivants sur une terre occupée, en perte d'identité, en marche d'industrialisation forcée, démunie de son armée et de son besoin de produire de l'énergie. Cette société qui n'aurait plus besoin de se défendre ni de se nourrir allait accoucher d'une forme d'expression naturellement enfantine, mais d'une richesse indéniable: le manga. Shigeru Mizuki, cet artiste qui a ressuscité le goût du folklore au Japon, incarne plus que quiconque cette édifiante réaction artistique face au poids de l'Histoire: celle d'un homme qui a perdu un bras au combat et rentre dans son pays pour donner vie à un courageux fantôme à qui l'on a volé un oeil. Récit d'un destin hors du commun, témoignage unique sur la mutation d'un monde, Vie de Mizuki est une extraordinaire fresque romanesque qui embrasse un siècle de chaos et d'inventions.

10/2012

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Littérature hébraïque

Au pays des mensonges

Etgar Keret continue de réinventer la nouvelle en lui tordant le cou. Trente-huit histoires inracontables par un autre que lui, fidèles à son approche quasi-cubiste de la narration, mais qui marquent chez l’auteur l’accession à une maturité nouvelle. Un passage de cap salué dans son pays par une unanimité critique et un succès public sans précédent. Dans la première nouvelle du nouveau livre d’Etgar Keret quelqu’un frappe à la porte, et surgit un homme qui, sous la menace d’un revolver, enjoint l’auteur de lui raconter une histoire. Dans la dernière, une réalisatrice de la télévision publique allemande fort inspirée lui demande d’écrire pour la caméra, tout en insistant pour qu’il ait l’air naturel, qu’il ne fasse surtout pas “semblant”. C’est à la fois drôle et terrifiant, et en ce sens, c’est typiquement Keret. Pourtant, l’enfant terrible des lettres israéliennes ne limite pas son exploration à la difficile voire dangereuse condition de l’écrivain. Ce qui le turlupine, c’est plutôt la place de l’homme dans un monde écrasant et implosif, au cœur duquel il a une nette tendance (l’homme) à faire preuve d’un certain chic pour s’enfoncer dans les situations les plus inextricables. Dans Au pays des mensonges, la nouvelle qui donne son titre au recueil, un homme est transporté dans un monde parallèle où il rencontre en chair et en os tous les mensonges qu’il a un jour inventés pour se tirer d’un mauvais pas – ou simplement par habitude. Jusqu’à ce qu’il fasse la connaissance des mensonges d’autres menteurs. Dans Univers parallèles, un autre homme, coincé dans ce monde-ci, rêve à d’autres réalités où il ne se viderait pas de son sang, où la mort qu’il se donne ne serait qu’un profond et agréable endormissement. Ailleurs encore (Surprise party), un certain personnage récalcitrant fait preuve d’une “malveillante lucidité” : comme si voir – et reconnaître – la réalité en face n’augurait jamais rien de bon. Cette question du réel et de sa perception, Keret la renouvelle en permanence. Invité récemment au festival Words without borders à New York, il confiait : “Je crois qu’il y a une vérité. Je crois qu’il est très difficile d’articuler cette vérité. C’est dans cette direction que j’essaie d’aller, mais je ne prétends pas que je vais l’atteindre.” Les histoires de Keret ne se racontent pas. Leurs chutes sont imprévisibles – spectaculaires ou pas. Il bouscule le genre, où la banalité de notre monde moderne n’est toujours qu’une façade, sous-tendue d’un système en gigognes qui empile les dimensions inconnues, inédites. Un peu comme Picasso, quand il interroge le visage, le corps, l’objet dans l’espace et qu’il les distord pour nous en révéler une autre lecture possible. Mais ce qui caractérise aussi la moindre de ses fantaisies littéraires, au-delà d’une gravité chronique et d’une mélancolie pudique, c’est le sourire que sans faillir elles accrochent, flottant, aux lèvres du lecteur – et dans d’infinies variétés : inquiet, tendre, amusé, sarcastique, triomphal, complice, coupable, penaud, séduit… Car la singulière fabrique de métaphysique portative qu’alimente Etgar Keret à coups d’histoires faussement “petites” demeure aussi, toujours, une irrésistible expérience du plaisir.

06/2022

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Monographies

Matthieu Laurette. Une monographie dérivée (1993-2023), Edition bilingue français-anglais

Matthieu Laurette Une monographie dérivée (1993-2023) 336 pages Bilingue français-anglais 800 reproductions Format : 31 x 21, 5 cm Relié Textes : Julien Blanpied, Inès Champey, Dorothée Dupuis, Alex Farquharson, Cédric Fauq, Nicolas Surlapierre & invités Graphisme : Syndicat Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-16-1 Office : 17 novembre 2023 35 euros Matthieu Laurette est né en 1970 à Villeneuve-Saint-Georges. Après des études dans les écoles d'art de Rennes puis de Grenoble, il entame sa carrière artistique au milieu des années 1990. Emblématique de sa génération, il est lauréat du prix Ricard en 2003. Son travail, entré dans nombre de collections publiques et privées, a été exposé internationalement dans les plus prestigieuses institutions. Il a précédemment participé à trois expositions collectives au MAC VAL (Situations, Cherchez le garçon et Lignes de vie). Artiste protéiforme, Matthieu Laurette utilise les médias de masse et l'industrie du divertissement comme lieu et outil de production, décalant ainsi l'idée même d'atelier : le réel est son atelier. Véritablement multimédias, ses oeuvres balaient un vaste spectre de mises en formes : de l'intervention télévisée à l'installation en passant par les récents développements sur Instagram, il dessine de nombreuses stratégies d'infiltrations alliant art conceptuel, culture populaire, critique institutionnelle, réflexions économiques et problématiques sociétales. Matthieu Laurette recourt à des mécanismes existants (marketing, médias de masse, industries culturelles...) pour créer ses propres oeuvres. Celles-ci interrogent, entre autres, la notion même de valeur. Elles mettent en questions le rôle et la place de l'art et de l'artiste à l'heure du spectacle généralisé et mondialisé. Pétri d'histoire de l'art, il oeuvre à la croisée du réel et du symbolique. Ce travail, à bien des égards annonciateurs de questionnements ultracontemporains (décroissance, approche décoloniale), se construit selon une logique de projets au long cours. Jonglant avec les mécanismes de La Société du Spectacle de Guy Debord, les oeuvres de Matthieu Laurette jouent sur les processus auto-réalisateurs, créant ainsi des sortes de boucles de feedback au sein des dispositifs informationnels à grande échelle. Sous le commissariat de Cédric Fauq, l'exposition rendra compte de trente années de création en une scénographie qui mettra en évidence la dimension rhizomatique de ce travail, des Apparitions (depuis 1993) infiltrant le régime télévisuel aux Produits remboursés (1991-2001) menant une réflexion aiguë et en acte de la consommation, du Citizenship project (depuis 1996) interrogeant l'idée même d'identité nationale aux Je suis un artiste (depuis 1998), Things et Demands and Supplies (depuis 2010) interrogeant le statut et la fonction de l'art et de l'artiste... La monographie rétrospective qui accompagne l'exposition a été conçue en étroite collaboration avec les graphistes Syndicat (Sacha Léopold et François Havegeer), qui explorent l'interaction entre métier et économie dissimulée derrière la production et la distribution de textes et d'images. Déjà à l'origine de l'exposition MATTHIEU : Une rétrospective dérivée, 1993-2015, présentée au festival Chaumont design graphique en 2015, ils avaient alors reproduit des images des oeuvres de l'artiste sur des objets fabriqués en masse, personnalisables à la demande sur internet. Cette rétrospective dérivée est à la lointaine origine de cette actuelle "Monographie dérivée" , riche de plus de 800 illustrations, qui revient sur l'ensemble de la production de l'artiste, invitant des auteurs qui suivent pour certains son travail depuis ses débuts. Exposition au MAC VAL : 21 octobre 2023-3 mars 2024

12/2023

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2, Humain, trop humain ; Aurore ; Le Gai Savoir

Au mois d'août 1876, le Palais des festivals de Bayreuth est inauguré. C'est la première fois que L'Anneau du Nibelung de Wagner est donné dans son intégralité. Nietzsche est présent. Le mois précédent paraissait la quatrième de ses Considérations inactuelles, consacrée au compositeur. Soudain, au beau milieu des cérémonies officielles, Nietzsche est victime d'un réveil brutal : "Où étais-je donc ? Je ne reconnaissais rien, c'est à peine si je reconnaissais Wagner lui-même", écrira-t-il. L'heure est venue pour lui de s'affranchir de la figure tutélaire de Wagner. Mais la période qui s'ouvre alors est celle d'une plus vaste libération. Nietzsche s'éloigne aussi de la discipline dans laquelle il s'était illustré jusqu'ici : la philologie. Désormais il écrira en philosophe - et en "fugitif errant" plutôt qu'en professeur. Car, en arrière-fond, il y a le spectre de la maladie, qui progresse inexorablement. Elle l'oblige, en 1878, à renoncer aux cours qu'il donne au lycée, puis l'année suivante à démissionner de l'université de Bâle. Les ouvrages rassemblés dans le présent volume, et publiés dans des traductions révisées, couvrent les années 1878-1882. Il s'agit moins d'une période intermédiaire, comme on l'a dit parfois, que d'une période décisive au cours de laquelle Nietzsche énonce les fondements de sa philosophie. Humain, trop humain (1878) est, à ses yeux, le "monument commémoratif de la crise" de 1876. Suivent immédiatement deux livres Opinions et sentences mêlées (1879) et Le Voyageur et son ombre (1880), qu'il réunira en 1886 pour former le second tome d'Humain, trop humain. En 1880 et 1881, séjournant à Venise, à Marienbad, ou encore à Gênes, il rédige Aurore (1881). Ce texte est l'un des plus méconnus de Nietzsche. Méconnaissance parfaitement injustifiée, car "c'est par ce livre, dira-t-il, que s'ouvre [sa] campagne contre la morale". Enfin, il publie l'année suivante Le Gai Savoir (1882), dont une édition augmentée paraîtra cinq ans plus tard. Ce livre est pour lui "la victoire sur l'hiver", l'ouvrage de la santé (provisoirement) recouvrée. Humain, trop humain marque un tournant dans le style de Nietzsche. Abandonnant le désir d'être "persuasif" , il opte en effet pour une forme à laquelle il se tiendra : celle de l'aphorisme. La nécessité de proposer une oeuvre construite à partir de fragments découle pour lui de sa conception du langage selon laquelle "chaque mot est un préjugé". Mais, avec Humain, trop humain, Nietzsche ne se contente pas d'explorer un nouveau type d'écriture, il donne à sa pensée une orientation nouvelle : travailler à l'élaboration d'une "philosophie historienne". Aurore et Le Gai Savoir exploreront cette voie, procédant, en conséquence, à une profonde critique des valeurs. C'est dans ces deux derniers ouvrages, enfin, qu'émergent deux éléments capitaux de la philosophie nietzschéenne : la volonté de puissance, cette notion qui a prêté à de nombreux malentendus, et l'éternel retour.

03/2019

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Monographies

Azur

AZUR Un livre qui fait penser à l'été et aux eaux profondes de la Méditerranée. A mi-chemin entre l'aquatique vif et le vert d'eau chatoyant. Pas étonnant donc que quand le pigment bleu azur a été créé, au début du XIXe siècle, les peintres impressionnistes se soient empressés d'utiliser cette teinte dans leurs toiles. A la fois vif et calme, l'azur est une exposition au couleur d'accent dans les espaces pour créer une atmosphère particulière. Associez-le à du vert pour une impression peignée ou encore à des tons neutres, tels que l'eau ou le bleu apaisant qui vous rappellera l'été de toutes les années. On aimerait pouvoir, comme les Inuits pour la neige, avoir à sa disposition des centaines de mots pour parler avec précision du bleu du ciel, car il y a bleu et bleu. Le bleu n'est jamais simplement bleu. Au-dessus du Soleil, en haut du raidillon pris sur la gauche après les champs qui ne sont encore que de terre ocre rouge, c'est le bleu qui pointe quand c'est le début du jour. C'est bien du bleu, mais si pâle et convalescent que peut-être après les jours, on le voit sur la Sainte Victoire que Cézanne a peintes, allant au motif sur les chemins caillouteux là-bas comme ici de cette Provence aride. Quand "il est midi" et qu'on s'installe sur une large pierre plate pour le contempler, le bleu est alors plus affirmé mais il reste léger. Il n'a pas encore, il est trop tôt dans l'année, l'intensité de l'azur estival. L'azur. C'est le ciel. Un ciel bleu azur. Les bleus du ciel sont-ils tous des azurs ? Des azurs ... Mais où donc a-t-on déjà vu ce mot azur au pluriel ? ... . Ah oui, Rimbaud, dans Le bateau ivre : "Dévorant les azurs verts" . Dans la poésie des tableaux, la couleur des mots renvoyant aux couleurs apparaît souvent dans ce peigné de bleu. Bien que l'illusion des couleurs jusqu'ici ne s'est intéressé qu'au rôle des couleurs en particulier, le but de la mémoire a été d'étudier cette couleur qui prend des significations différentes. La version de ces toiles se trouve dans des termes renvoyant à l'observation du moi intérieur, ce moi où la main est l'épée de l'escrime de l'esprit, à savoir que l'évocation des couleurs constitue un mélange des autres couleurs apparaissant dans le même contexte que les idées concernées. La position est la seule utilisée pour décrire les sentiments d'un artiste. Dans ce contexte plus général, l'utilisation et la signification des différentes couleurs ne peuvent être utiles à l'oeuvre, seul le regard de chacune et chacun en connaît sa propre compréhension observant qu'il appartient juste de ne pas aimer.

05/2022

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Monographies

Azur. Edition de luxe

AZUR Album version Luxe Album couverture de luxe Un livre qui fait penser à l'été et aux eaux profondes de la Méditerranée. A mi-chemin entre l'aquatique vif et le vert d'eau chatoyant. Pas étonnant donc que quand le pigment bleu azur a été créé, au début du XIXe siècle, les peintres impressionnistes se soient empressés d'utiliser cette teinte dans leurs toiles. A la fois vif et calme, l'azur est une exposition au couleur d'accent dans les espaces pour créer une atmosphère particulière. Associez-le à du vert pour une impression peignée ou encore à des tons neutres, tels que l'eau ou le bleu apaisant qui vous rappellera l'été de toutes les années. On aimerait pouvoir, comme les Inuits pour la neige, avoir à sa disposition des centaines de mots pour parler avec précision du bleu du ciel, car il y a bleu et bleu. Le bleu n'est jamais simplement bleu. Au-dessus du Soleil, en haut du raidillon pris sur la gauche après les champs qui ne sont encore que de terre ocre rouge, c'est le bleu qui pointe quand c'est le début du jour. C'est bien du bleu, mais si pâle et convalescent que peut-être après les jours, on le voit sur la Sainte Victoire que Cézanne a peintes, allant au motif sur les chemins caillouteux là-bas comme ici de cette Provence aride. Quand "il est midi" et qu'on s'installe sur une large pierre plate pour le contempler, le bleu est alors plus affirmé mais il reste léger. Il n'a pas encore, il est trop tôt dans l'année, l'intensité de l'azur estival. L'azur. C'est le ciel. Un ciel bleu azur. Les bleus du ciel sont-ils tous des azurs ? Des azurs ... Mais où donc a-t-on déjà vu ce mot azur au pluriel ? ... . Ah oui, Rimbaud, dans Le bateau ivre : "Dévorant les azurs verts" . Dans la poésie des tableaux, la couleur des mots renvoyant aux couleurs apparaît souvent dans ce peigné de bleu. Bien que l'illusion des couleurs jusqu'ici ne s'est intéressé qu'au rôle des couleurs en particulier, le but de la mémoire a été d'étudier cette couleur qui prend des significations différentes. La version de ces toiles se trouve dans des termes renvoyant à l'observation du moi intérieur, ce moi où la main est l'épée de l'escrime de l'esprit, à savoir que l'évocation des couleurs constitue un mélange des autres couleurs apparaissant dans le même contexte que les idées concernées. La position est la seule utilisée pour décrire les sentiments d'un artiste. Dans ce contexte plus général, l'utilisation et la signification des différentes couleurs ne peuvent être utiles à l'oeuvre, seul le regard de chacune et chacun en connaît sa propre compréhension observant qu'il appartient juste de ne pas aimer.

05/2022

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Photographie

Françoise Huguier

Récente directrice artistique du festival Photoquai, Françoise Huguier décrit son programme comme "un voyage à l'écoute du bruit du monde où la multiplicité des regards invite à la découverte d'autrui comme un autre soi-même", et présente les photographes de toutes origines choisis par ses soins comme "des veilleurs, des gardiens, nous empêchant de nous endormir". Il n'est pas impossible d'entendre aussi ces mots comme ceux de l'autoportrait involontaire de leur auteur... Car, chez Françoise Huguier, la photographie semble relever d'une forme d'énergie vitale, d'une manière innée d'être au monde, perpétuellement attentive aux multiples facettes de sa réalité, pour témoigner et rendre compte, bien sûr, mais, plus encore, pour y participer corps et âme. Née en France, Françoise Huguier a grandi au Cambodge où son père dirigeait une vaste plantation. A l'âge de huit ans, elle et son frère sont pris en otages par des rebelles ; leur captivité durera huit mois. Une épreuve décisive qu'elle taira durant de longues années (J'avais huit ans, 2005). Profondément marquée par les luttes et les idéaux des années 1970, auxquels elle n'a peut-être jamais renoncé, Françoise Huguier tisse depuis bientôt quarante ans une oeuvre photographique dont l'éclectisme formel le dispute à l'unicité critique du regard. Successivement membre de l'agence VU' puis de Rapho, elle collabore de longue date à de nombreux organes de presse, notamment Libération, et acquiert une reconnaissance internationale. Cinéma, politique, société, mode, on sait sa longue collaboration avec le couturier Christian Lacroix, la palette des centres d'intérêt de la photographe et maintenant cinéaste, est aussi diverse et originale que ses pratiques photographiques qui alternent avec bonheur reportages au long cours, photographie documentaire, portraits ou paysages. Mais c'est aussi à la découverte et à l'exploration de grandes régions du monde que la photographe ne cesse de se vouer. Les rives de certains grands fleuves nourriciers (Niger, Mékong, Neva), riches de peuples et de cultures multiples, exercent sur elle une attraction irrépressible. L'Afrique, qu'elle a longuement parcourue, et dont elle a passionnément révélé les talents, tels Seydou Keïta ou Malick Sidibé - du Mali au Burkina Faso en passant par l'Afrique du Sud, lui a inspiré deux grands livres (Sur les traces de l'Afrique fantôme, 1990, et Secrètes, 1996). De même la Russie postsoviétique, des confins sibériens glacés (En route pour Behring, 1993) à l'exiguïté des appartements communautaires de Saint-Pétersbourg (Kommunalki, 2008), requiert son extrême attention. Dans ses longues et fréquentes pérégrinations, on pourrait dire de Françoise Huguier qu'elle est son propre "fixeur", ce personnage particulier tout à la fois guide, interprète et informateur que s'attachent parfois les photoreporters. C'est solitairement qu'elle définit ses itinéraires, ses champs d'investigation, selon des critères intimes qui fondent une approche anthropologique et plastique en marge de la rumeur du monde, n'hésitant jamais à laisser l'inattendu et l'imprévu modifier son dessein originel. Parmi les innombrables rencontres que ses voyages engendrent et les fortes images qu'elle en rapporte, se détachent notamment des visages de femmes. Françoise Huguier porte sur celles-ci un regard véritablement unique, empreint d'une complicité inquiète et chaleureuse, qui nous offre des portraits admirables de mères, de soeurs, de jeunes filles, qu'une même condition universelle semble relier. Elle dit à ce propos : "Les femmes m'ont permis d'entrer à l'intérieur des maisons. Dans le secret des chambres, je parle, je laisse se dissiper les timidités et j'amène ma confidente, bientôt mon amie, là où la lumière sera la plus belle sur elle." L'oeuvre de Françoise Huguier, dont ce nouveau titre de la collection "Photo Poche" entend rendre compte, est tout entière traversée par une lumineuse générosité.

10/2012

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objets deco & tendances

Le grand rythme de la vie - cd

"Ils ont travaillé longtemps, sans relâche et sans espoir. Leurs mains sont devenues épaisses et rugueuses. Alors, peu à peu, ils ont pénétré le grand rythme de la vie". Placés par Jehan Alain en tête de son Deuxième prélude profane, ces mots font entrevoir la nature poétique de son message et la vie comme ligne directrice de toute son oeuvre. Suite Préludes profanes Petite pièce Trois danses Aria L'orgue de Notre-Dame d'Auteuil Jehan Alain écrivait : "remercions Cavaillé-Coll qui nous a légué plus qu'un splendide héritage sonore, mais une véritable esthétique de l'orgue... Ne disons-nous pas d'un orgue récent : il sonne comme un Cavaillé". Il était donc évident de faire entendre ces grandes pages sur un orgue d'Aristide Cavaillé- Coll mais il fallait aussi leur offrir la nécessaire ouverture vers l'orgue ancien. En ce sens, le grand orgue de Notre-Dame d'Auteuil représente une sorte d'évidence : construit par Cavaillé-Coll en 1884, il est agrandi en 1937 par Georges Gloton sous la supervision d'Albert Alain (le père de Jehan) qui veille notamment au respect de l'orgue primitif. En partie dénaturé par la suite, il a été presque entièrement restauré entre 2015 et 2018 par Denis Lacorre selon son état de 1937 en rétablissant notamment les pressions et le Plein-jeu de Cavaillé-Coll et en retrouvant les apports de Gloton dans toute leur timbre, leur poésie et leur justesse (Plein-jeux scintillants, mutations douces...). Thomas Monnet Né en 1979 à Reims, il a débuté ses études musicales au CNR de cette ville. Il se perfectionne ensuite à Saint-Maur-des-Fossés puis au CNSMD de Lyon. Il étudie l'orgue, la basse continue, la musique ancienne et l'improvisation ; disciplines dans lesquelles il a notamment reçu l'enseignement d'Hélène Dufour, Eric Lebrun, Loïc Mallié, Louis Robilliard et Pierre Pincemaille. Il se distingue à plusieurs reprises lors de concours nationaux ou internationaux : Grand Prix d'Orgue de l'Académie des Beaux-Arts en mai 2003 à Angers ; puis en avril et octobre 2005, Grand Prix André Marchal d'Interprétation au 7e Concours international d'Orgue de la Ville de Biarritz et Premier prix au 9e Concours International d'orgue Xavier Darasse à Toulouse. Interprète reconnu pour l'engagement de ses programmes et l'audace de sa pensée musicale, il manifeste, à l'intérieur du vaste répertoire qu'il pratique, une préférence pour la musique du XIXe siècle à nos jours. Invité de nombreux festivals en Europe, on a pu l'entendre sur France-Musique, YLE (Finlande) ou dans le projet de Fugue State Films : The Genius of Cavaillé-Coll. En 2014, à l'occasion du dixième anniversaire de la disparition du compositeur français Jean-Louis Florentz, il signe la première intégrale discographique de son oeuvre d'orgue pour Hortus, label avec lequel il collabore pour un disque consacré aux musiciens de la Grande Guerre et une monographie Franz Liszt. Titulaire de l'orgue Cavaillé-Coll de Saint-Maurice-de-Bécon à Courbevoie, Thomas Monnet a oeuvré pendant de nombreuses années afin d'en obtenir la restauration qui s'est tenue de 2013 à 2015.

12/2019

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Musique, danse

Voix intérieures. Avec 1 CD audio

Rarement pareille intériorité n'a été atteinte : la musique de Fauré se veut la voie pour atteindre la chair nue de l'émotion. Agé de 72 ans et en proie aux affres d'une surdité grandissante, Fauré aborde sa dernière période créatrice dans laquelle se distinguent ses deux sonates pour violoncelle et son trio, présenté ici dans sa rare première version avec clarinette. Sonate n°1 pour violoncelle et piano op. 109 (1917) Sonate n°2 pour violoncelle et piano op. 117 (1921) Trio pour clarinette, violoncelle et piano op. 120 (1922-23) Vocalise - Etude (1906) Mélodies transcrites pour violoncelle et piano : Clair de Lune - Prison Duo Thomas Duran - Nicolas Mallarte Si l'identité d'un groupe de musique de chambre doit se définir par une conception de répertoire et une curiosité certaine, alors le duo Thomas Duran - Nicolas Mallarte s'est construit, entre redécouvertes musicales et choix engagés une personnalité singulière. A travers leurs concerts et leurs recherches musicales s'est constitué un répertoire atypique mais personnel. Pendant ces quinze dernières années vont se côtoyer dans leurs programmes des pièces de Fauré, Vierne, Ropartz, Godard, Kunc, Chausson, Bridge, Britten mais aussi Beethoven, Schubert ou Bach. En témoignent leurs engagements aux Festivals de St-Geniez d'Olt, Nuits Musicales en Armagnac, Ristolas, Moments musicaux de Touraine, Abbaye de La Pré, Caceres (Espagne), Grand Théâtre de Bordeaux, Vierzon, espace Croix-Baragnon et Auditorium St-Pierre-des-Cuisines (Toulouse)... et la parution d'un premier disque chez Hortus, consacré aux compositeurs marqués par la Première Guerre Mondiale, La Naissance d'un monde nouveau (collection Les Musiciens & la Grande Guerre, vol. 5). Thomas Duran, violoncelle Membre de l'Orchestre de Paris depuis 2009, Thomas Duran est de ces musiciens que la passion de la musique a toujours nourri et porté. Son parcours brillant, ponctué de deux mentions TB à l'unanimité au CNSMDP (classes de Ph. Muller et P. L. Aimard), de diverses bourses et prix internationaux, de concerts sur instrument d'époque, de créations, d'enregistrements et de concerts au sein des Ensemble Contemporain, Alternance et Court-Circuit, l'a conduit à occuper dès l'âge de 23 ans la place de Premier violoncelle solo de l'Orchestre de l'Opéra de Bordeaux. Nicolas Mallarte, piano Attaché à une pratique musicale exigeante et diversifiée, Nicolas Mallarte accomplit des études brillantes et complètes au CNSMD de Paris : mention Très Bien au diplôme de Formation Supérieure, 1er prix de Piano, Musique de Chambre (unanimité), Harmonie (unanimité) et Contrepoint. A la suite des succès qu'il remporte dans différents concours internationaux, Pinerollo (2ème Prix), Parkhouse Awards de Londres (finaliste), Viotti (3ème Prix), il est invité à plusieurs rendez-vous musicaux majeurs de la scène musicale française : Cité de la Musique, Opéra Garnier, Théâtre des Champs-Elysées, Grand Théâtre de Bordeaux, Grange de Meslay, Rencontres musicales de la Prée... Il se produit également en Italie, Suisse, Grèce, Espagne, Allemagne, Autriche et aux Etats-Unis... Manuel Metzger, clarinette Diplômé du CNSMD de Lyon à l'unanimité (classe de Jacques Di Donato et Robert Bianciotto), titulaire du DE et du CA de clarinette, il est, depuis avril 2008, petite clarinette solo à l'Orchestre Philharmonique de Radio France.

07/2019