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Margaret Atwood servante

Extraits

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Bayard - Je bouquine

Porcelâme Tome 2 : Le chant du Phénix

A l'approche du Conseil des cinq, qui doit asseoir la légitimité du nouvel empereur monté sur le trône suite à la mort de son père, l'empire et ses cinq clans sont plus que jamais divisés. Le clan Phénix est dans une position particulièrement critique : la dernière Incarnation du Phénix est morte depuis plus de cent ans, l'empereur tente d'utiliser la loi sacrée pour mettre le clan sous tutelle lors du Conseil des cinq clans. Chihiro, jeune moine aveugle et servant du Phénix, lutte contre cet asservissement en sillonnant l'empire à la recherche d'une nouvelle Incarnation. Désespérée par son mariage malheureux, la jeune miko prénommée Aïko (déjà vue dans le T1) saute d'une falaise en entrainant son époux avec elle. Il perd la vie, mais pas elle, car Aïko est la nouvelle Incarnation du Phénix. La jeune femme, horrifiée par son geste, se réfugie chez son amie Tomoe, l'héritière du Kirin, qui vit avec son mari, le maître de l'école Nakajima. Lorsqu'il rencontre Aïko, Chihiro croit avoir trouvé celle qu'il cherche depuis des années, mais la jeune femme terrifiée refuse d'assumer ce rôle et d'affronter l'empereur. Mais elle comprend que le destin du clan Phénix dépend d'elle, et accepte de se familiariser avec son animal sacré et rencontrer les autres Suivants du Phénix. En effet, Aïko peut utiliser sa magie seule, mais elle-même et ses Suivants deviennent plus puissants lorsqu'ils joignent leurs forces. Ensemble, Aïko et Chihiro, accompagnés de Tomoe et Kiyoshi, se rendent à Kaen pour le Conseil des cinq. Au palais de la dame Hitomi, régente du clan, les héros vont devoir affronter les pires complots et machinations pour la quête du pouvoir.

10/2022

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Littérature française

Mon île ado Ré

Enfant des années 70, Hervé Tamé grandit à la lueur du petit écran en chérissant tous ses héros de feuilletons, de séries et de dessins animés. Il passe son temps libre dehors, avec Mourad l'Algérien, Abdel le Marocain, Driss le Turc, Jean-Pierre le Vendée... Ensemble, ils jouent dans la gadoue des chantiers du quartier populaire de Mireuil en pleine expansion. Ils s'affrontent entre bandes rivales dans un dédale de matériaux servant à la construction de tours et de barres d'immeubles. L'auteur passe ses vacances d'été à l'Ile de Ré - terre d'accueil des banlieusards rochelais -, sur une propriété privée, un terrain familial qui jouxte le bord de mer. Cette île le voit grandir d'année en année, le séduit, le forge. A chaque rentrée scolaire, c'est pour lui un déchirement de la quitter. Une décennie plus tard, une loi décrétant la protection du littoral et de l'environnement entre en vigueur, et le chasse de ce coin de paradis. Il avait cette terre en cathéter, mais ce jour-là, on la lui a débranchée. C'est maintenant un exilé, un déraciné. En mêlant passé et présent, l'écrivain ravive des souvenirs de jeunesse, célèbre sa passion du terroir et les saveurs de l'enfance, tout en éveillant les consciences. Né à Saintes, Hervé Tamé a grandi à La Rochelle dans un quartier populaire en pleine expansion. Il entre dans la vie active en enchaînant des missions intérimaires. Passionné par le parachutisme, il passe un Brevet d'Etat d'éducateur sportif dans cette discipline. Moniteur durant quelques saisons, il crée ensuite un bar à Châtelaillon-Plage. Depuis vingt ans, il travaille pour la communauté d'agglomération de la ville de La Rochelle. L'écriture est pour lui un exutoire qui l'aide à affronter les injustices et les abus de pouvoir.

11/2023

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Récits de voyage

Voyage sur le Rattlesnake

T H Huxley, ami de Charles Darwin, à qui il devra son surnom de " bouledogue de Darwin ", fut aussi le grand-père d'Aldous Huxley. Lorsqu'il passe son diplôme de médecin en 1845, il a vingt ans mais il est trop jeune pour obtenir l'autorisation d'exercer. Sans argent, couvert de dettes, il n'a guère le choix. La Marine de Sa Majesté - célèbre pour la rudesse des conditions de vie à bord - recrute et met un point d'honneur à embaucher de jeunes scientifiques au poste d'aide chirurgien. Le Voyage du Rattlesnake (le Serpent à Sonnettes) qui devait n'être d'abord qu'une expédition hydrographique servant à déterminer des routes sûres pour la navigation et le commerce avec la relativement nouvelle colonie de l'Empire, l'Australie, sous l'impulsion du capitaine Owen Stanley, allait changer de nature. Il emmène ainsi des spécialistes des disciplines dans lesquelles on savait déjà que les tropiques étaient d'une richesse extraordinaire. Il y aura donc à bord un naturaliste confirmé, John MacGillivray, un passionné de botanique et des coquillages, John Thompson, et le jeune Huxley qui allait trouver dans ce voyage en Nouvelle-Guinée et en Australie un champ d'études à sa mesure. En 1849, il enverra à la Royal Society de Londres un rapport circonstancié sur la famille des Méduses dont il restera pour longtemps le meilleur spécialiste. Lorsqu'il revient en Angleterre en 1850, il est reçu comme membre de la Royal Society et est chargé de travailler sur les spécimens collectés et les observations faites durant ce voyage. Sa carrière scientifique et universitaire peut commencer. Préoccupé par ses seules recherches scientifiques, son Journal de Voyage ne sera publié par son fils qu'en 1935, quarante ans après sa mort.

04/2012

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Religion

Le pentecôtisme. Racines et extension, Afrique / Amérique latine

Le pentecôtisme, tant en Afrique qu'en Amérique latine, est intimement lié à la problématique de la pauvreté. Il trouve dans les couches populaires démunies une audience bon marché. Cette disponibilité des classes pauvres n'a d'égale que la rage pour la survie et la quête de représentation de soi que les réseaux sociaux existants et les institutions ecclésiales traditionnelles n'ont pu assouvir. Ce lien intime avec la pauvreté est fondé sur une utopie, au sens d'un projet mobilisateur qui fédère les énergies et engage les laissés-pour-compte dans le combat pour la survie et la lutte contre la misère. Cette utopie a sa source dans l'Evangile de Jésus-Christ, prêchée comme une puissance subversive d'ordre éthique. L'ambition du pentecôtisme d'améliorer l'homme et de le rendre conforme à l'image de Dieu a contribué à marginaliser ses adeptes. Il les rend suspicieux vis-à-vis du monde et de son évolution, les exclut des réseaux et circuits sociaux et culturels qualifiés de démoniaques, ne servant que dans des cas d'extrême nécessité, lorsque les réseaux institutionnels ne sont plus capables de satisfaire à certaines exigences. Ce réseau parallèle est structuré autour d'un pasteur, homme charismatique, maître en communication et faiseur de miracles, lieutenant de Dieu et directeur de conscience, prêchant la prospérité sans projets économique et politique, mais incitant à l'offrande de la dîme. Simple aperçu d'un tissu de paradoxes et de problématiques complexes générés par un pentecôtisme à multiples visages qui, pour être mieux cerné, nécessitait l'apport de plusieurs disciplines. C'est ce à quoi s'est essayé le présent ouvrage. Il va sans dire que le pentecôtisme reste l'un des phénomènes religieux les plus déconcertants de notre temps.

04/2014

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Grandes réalisations

Fontainebleau. Portraits d'un château - Du relevé au caprice

Fontainebleau, par les planches qui lui sont consacrées dans les Plus excellents Bastiments de France de Jacques Ier Androuet du Cerceau en 1579, apparaît comme une des extensions du souverain et un nouveau lieu où se cristallise la figure royale. Dès lors, la notion de portrait de résidence royale apparait, faisant écho aux descriptions littéraires comme celle du Père Dan en 1642 jusqu'aux guides de tourisme des années 1840 à nos jours, en passant par les monographies illustrées de Antoine-Laurent Castellan en 1840 ou Rodolphe Pfnor en 1863, dont le château possède les dessins originaux. Les représentations du château font apparaître la volonté de le camper dans toute son étendue et d'attirer l'attention sur les curiosités architecturales, mais aussi de souligner l'originalité de ses décors ou la richesse des jardins et de ses fontaines. Foyer de création, Fontainebleau devient une référence pour les artistes au XIXe siècle. Architectes, peintres, dessinateurs et sculpteurs, parmi lesquels Delacroix, s'attachent au motif. Mais au-delà de l'étude, le château passe de sujet à acteur, servant la scénographie des grands événements de la monarchie française ou du Premier et Second Empires, depuis le baptême de Louis XIII, les cérémonies de l'Ordre du Saint-Esprit, l'abdication de Napoléon Ier, les réceptions des princesses... sans oublier la chasse, les feux d'artifices et le théâtre, dont plusieurs dessins conservent le souvenir. Conçu comme une "promenade" à travers les multiples facettes du château, articulées autour des cours et des jardins, mais aussi des grands décors, dont certains disparus, l'exposition comportera deux maquettes du domaine permettant de restituer des bâtiments disparus ou transformés. Elle s'achèvera par l'évocation de la diffusion de l'image du château dans la seconde moitié du XIXe siècle, notamment via la photographie, à l'occasion du développement du tourisme.

11/2023

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Langages informatiques

Python 3. Les fondamentaux du langage, 2e édition

Ce livre sur les fondamentaux du langage Python 3 s'adresse à tout professionnel de l'informatique, ingénieur, étudiant (et particulièrement en BTS Services Informatiques Organisations) enseignant ou même autodidacte, qui souhaite maîtriser ce langage très abouti. Il couvre un périmètre relativement large, détaille tout le coeur du langage et du traitement de données et ouvre des perspectives importantes sur tout ce que Python 3 permet de faire. Le livre est consacré à la branche 3 de Python. La première partie du livre détaille les atouts de Python 3 pour répondre aux besoins des entreprises quel que soit le domaine informatique concerné. La seconde partie est un guide à destination des débutants, que ce soit en Python ou en développement en général, elle permet d'aborder en douceur les concepts clés autour de projets servant de fil rouge et propose la réalisation de quelques exercices. La troisième partie porte sur les fondamentaux du langage : les notions sont présentées progressivement avec des exemples de code qui illustrent chaque propos. L'auteur a souhaité que le lecteur atteigne une autonomie réelle dans son apprentissage, avec pour chaque notion présentée deux objectifs distincts : permettre à celui qui ne connaît pas la notion de se l'approprier correctement, notamment en respectant son rôle, et permettre à celui qui la connaît de trouver des angles d'attaques originaux pour aller le plus loin possible dans son exploitation. La quatrième partie permet d'avoir un aperçu de l'utilisation des fonctionnalités de Python 3 pour la manipulation de fichiers ou de bases de données. Enfin, la dernière partie de l'ouvrage est un vaste tutoriel qui permet de mettre en pratique, dans un cadre professionnel, tout ce qui a été vu précédemment en créant une application qui couvre tous les domaines courants du développement et ainsi de présenter des solutions efficaces de développement utilisant Python 3.

06/2023

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Littérature étrangère

D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Chronique famililale

"Elle est plus belle que tout ce qu'il a pu voir et rêver jusque-là, à cet instant, il ne se souvient de rien qui puisse soutenir la comparaison, sans doute devrait-il couper court à tout ça, faire preuve d'un peu de courage et de virilité, pourtant il ne fait rien, comme s'il se débattait avec un ennemi plus grand que lui, plus fort aussi, c'est insupportable, il serre à nouveau les poings, récitant inconsciemment son poème d'amour. Elle s'en rend compte et lui dit, si je dénoue mes cheveux, alors tu sauras que je suis nue sous ma robe, alors tu sauras que je t'aime". Ari regarde le diplôme d'honneur décerné à son grand-père, le célèbre capitaine et armateur Oddur, alors que son avion entame sa descente vers l'aéroport de Keflavík. Son père lui a fait parvenir un colis plein de souvenirs qui le poussent à quitter sa maison d'édition danoise pour rentrer en Islande. Mais s'il ne le sait pas encore, c'est vers sa mémoire qu'Ari se dirige, la mémoire de ses grands-parents et de leur vie de pêcheurs du Norofjörour, de son enfance à Keflavík, dans cette ville "qui n'existe pas", et vers le souvenir de sa mère décédée. Jón Kalman Stefánsson entremêle trois époques et trois générations qui condensent un siècle d'histoire islandaise. Lorsque Ari atterrit, il foule la terre de ses ancêtres mais aussi de ses propres enfants, une terre que Stefánsson peuple de personnages merveilleux, de figures marquées par le sel marin autant que par la lyre. Ari l'ancien poète bien sûr, mais aussi sa grand-mère Margrét, que certains déclareront démente au moment où d'autres céderont devant ses cheveux dénoués. Et c'est précisément à ce croisement de la folie et de l'érotisme que la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté.

08/2015

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Littérature étrangère

A la mesure de l'univers. Chronique familiale

"Et maintenant, il est trop tard, répond Ari, pétri de remords. Anna esquisse un sourire, elle lui caresse à nouveau la main et lui dit, quelle sottise, il n'est jamais trop tard tant qu'on est en vie. Aussi longtemps que quelqu'un est vivant." A la mesure de l'univers est la suite du roman D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Ari rentre en Islande après avoir reçu une lettre de son père lui annonçant son décès imminent. Le jour se lève sur Keflavik, l'endroit le plus noir de l'île, à l'extrémité d'une lande à la végétation éparse et battue par les vents. Ici, la neige recouvre tout mais, partout, les souvenirs affleurent. Ari retrouve des connaissances qu'il n'a pas vues depuis des années. Ses conversations et ses rencontres le conduisent à s'interroger et finalement à accepter son passé : les deuils, les lâchetés, les trahisons, afin de retrouver celui qu'il était, et qui s'était perdu "au milieu du chemin de la vie". Comme dans la première partie de son diptyque, Jon Kalman Stefansson entremêle les époques, les histoires individuelles et les lieux : le Norofjörour, dans les fjords de l'Est, où évoluent Margrét et Oddur, les amants magnifiques, et Keflavik, ce village de pêcheurs interdits d'océan, très marqué par la présence de la base militaire américaine. Dans une langue à la fois simple et lyrique, nourrie de poésie et de chansons de variétés, agissant comme autant de madeleines de Proust, l'auteur nous parle de mort, d'amour, de lâcheté et de courage. Mais ce récit délivre aussi un message d'espoir : même si le temps affadit les plus beaux moments, ces derniers restent vivants au coeur de l'homme, car le langage a le pouvoir de les rendre éternels. L'amour est le ciment et la douleur du monde.

04/2017

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Poches Littérature internation

D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Chronique familiale

"Elle est plus belle que tout ce qu'il a pu voir et rêver jusque-là, à cet instant, il ne se souvient de rien qui puisse soutenir la comparaison, sans doute devrait-il couper court à tout ça, faire preuve d'un peu de courage et de virilité, pourtant il ne fait rien, comme s'il se débattait avec un ennemi plus grand que lui, plus fort aussi, c'est insupportable, il serre à nouveau les poings, récitant inconsciemment son poème d'amour. Elle s'en rend compte et lui dit, si je dénoue mes cheveux, alors tu sauras que je suis nue sous ma robe, alors tu sauras que je t'aime". Ari regarde le diplôme d'honneur décerné à son grand-père, le célèbre capitaine et armateur Oddur, alors que son avion entame sa descente vers l'aéroport de Keflavík. Son père lui a fait parvenir un colis plein de souvenirs qui le poussent à quitter sa maison d'édition danoise pour rentrer en Islande. Mais s'il ne le sait pas encore, c'est vers sa mémoire qu'Ari se dirige, la mémoire de ses grands-parents et de leur vie de pêcheurs du Norðfjörður, de son enfance à Keflavík, dans cette ville "qui n'existe pas", et vers le souvenir de sa mère décédée. Jón Kalman Stefánsson entremêle trois époques et trois générations qui condensent un siècle d'histoire islandaise. Lorsque Ari atterrit, il foule la terre de ses ancêtres mais aussi de ses propres enfants, une terre que Stefánsson peuple de personnages merveilleux, de figures marquées par le sel marin autant que par la lyre. Ari l'ancien poète bien sûr, mais aussi sa grand-mère Margrét, que certains déclareront démente au moment où d'autres céderont devant ses cheveux dénoués. Et c'est précisément à ce croisement de la folie et de l'érotisme que la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté.

02/2017

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Philosophie des mathématiques

Pour Cavaillès

Mathématicien et philosophe, Jean Cavaillès (1903 - 1944) a compris en toute clarté que la philosophie n'est ni maîtresse ni servante des mathématiques et des sciences, mais qu'elle peut être leur amie. Elle n'a pas à s'arroger la fonction magistrale de vérifier à leur place la solidité de leurs fondements ni à contrôler ou exploiter leurs résultats pour la plus grande gloire de Dieu ou de la Cause. Elle n'a pas non plus à s'asservir aux mathématiques ou aux sciences comme sources uniques de vérité, justice ou justesse. Une philosophie amie des sciences entretient avec elles un dialogue à bénéfice mutuel : elle s'instruit auprès d'elles et peut, en retour, procurer aux mathématiciens et scientifiques une conscience plus claire de leur propre pratique, s'ouvrant avec eux à l'histoire de cette pratique. Observer la pensée scientifique, dans son travail, ses difficultés et ses succès, et l'aider à s'observer elle-même : tâche aussi libératrice que difficile qui vise l'impérissable idéal aristotélicien de la pensée de la pensée. Voilà la haute et rayonnante ambition de Cavaillès. C'est cet héritage que les cinq auteurs de ce livre ont voulu transmettre et commencer à faire fructifier. Et il fallait pour cela : - libérer Cavaillès des interprétations unilatérales, souvent enjeux de pouvoir universitaire, telle celle qui en fait le héraut d'une "science sans cogito" ; - retrouver la pluralité de ses inspirations philosophiques. Refusant aussi bien filiation que rupture définitive, il a une lecture critique-productive de Descartes, Leibniz, Kant, Hegel, Husserl, Brunschvicg... Spinoza, explicitement évoqué par lui à propos de son engagement dans la Résistance, est une de ses références possibles quand il traite de l'auto-développement des mathématiques ; - respecter la diversité de ses centres d'intérêt mathématiques. Il s'intéresse, on le sait, à l'axiomatisation et à la formalisation de la théorie des ensembles, mais tout autant ou plus à son surgissement chez Dedekind et Cantor, à la construction des ensembles finis à partir des ensembles infinis, à l'hypothèse du continu, etc. - mettre ses catégories emblématiques (paradigme et thématisation) à l'épreuve d'autres moments essentiels de l'histoire des mathématiques que celui de l'essor de la théorie des ensembles ; - pratiquer un dialogue amical entre mathématiciens et philosophes dans des études d' "épistémographie" entrelaçant histoire fine et philosophie. Aux lecteurs de juger si l'héritage est entre de bonnes mains.

05/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Louise Michel

Une biographie intime et politique de la Vierge rouge. Louise Michel est d'abord un nom, celui que portent 190 établissements scolaires de France et bien davantage encore de rues. Un nom idolâtré par la gauche, détesté par la droite, mais dont l'histoire reste méconnue. Avec le talent qu'on lui connaît, Marie-Hélène Baylac est partie sur les traces de l'anarchiste la plus célèbre de France. Née à Vroncourt-la-Côte en 1830, d'une servante abusée par son châtelain, Louise est élevée comme " une demoiselle ", et, devenue institutrice, elle monte à Paris à l'âge de 26 ans. Dès lors, sa vie se confond avec la quête d'une société plus juste. Elle fréquente les milieux républicains, s'investit dans l'éducation populaire et pour l'émancipation des femmes, fait ses premières armes de militante socialiste. La guerre franco-prussienne de 1870 puis la Commune révèlent une combattante intrépide. Elle y perd l'amour de sa vie, Théophile Ferré, mais son courage et sa fierté la transforment en icône. Déportée en Nouvelle-Calédonie, Louise est l'une des premières à s'intéresser à la nature et à la culture kanak. Elle y puise une source d'inspiration qui parcourra toute son oeuvre littéraire. A son retour à Paris, en 1880, les foules se pressent pour entendre la Vierge rouge, désormais convaincue qu'il n'est de solution à la misère et aux injustices que dans l'abolition brutale de l'Etat. Pendant un quart de siècle, oratrice infatigable autant qu'écrivaine prolifique, elle tient la police en haleine, multiplie les séjours en prison, se réfugie à Londres. Son chemin croise les grandes crises de la Troisième République, du boulangisme à l'affaire Dreyfus. Elle côtoie les figures majeures de la pensée révolutionnaire internationale - Blanqui, Kropotkine, Malatesta... - et les ténors de la vie politique : Clemenceau, les Jules - Favre, Simon, Guesde, Ferry, etc. Quand elle meurt à Marseille, début 1905, au retour d'une tournée en Algérie, la presse s'incline devant la dernière des romantiques, reconnaissant qu'elle force le respect de tous, y compris de ceux qui combattent ses idées. Puisant aux écrits abondants de " la grande citoyenne " et aux sources officielles, témoignages, articles de presse, visites de terrain, la plume enlevée et experte de Marie-Hélène Baylac nous entraîne dans le récit de cette vie épique.

01/2024

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Critique littéraire

Bohdan Hawrylyshyn. L'infatigable passeur

Né en 1926 en Ukraine d'un père paysan, Bohdan Hawrylyshyn a été très jeune jeté dans l'histoire d'un pays qui a connu de multiples occupations - austro-hongroise, polonaise, soviétique, allemande - avant d'obtenir son indépendance en 1991. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, Bohdan Hawrylyshyn est envoyé dans un camp de travail en Allemagne. A la fin de la guerre, il fait son bac dans un camp de réfugiés près de Munich, où il a été recruté pour s'engager comme bûcheron au Canada. Son contrat terminé, il poursuit des études brillantes à l'Université de Toronto, puis est engagé par une société multinationale. Elle l'envoie à Genève pour faire un MBA à l'Institut International de Management. Il y reste comme professeur et puis directeur. Membre du Club de Rome, Bohdan Hawrylyshyn a aussi fréquenté quelques-uns des grands de ce monde (Margaret Tatcher, Indira Gandhi, Helmut Kohl, etc). En 1980, il publie Road Maps to the Future : Towards More Effective Societies, une analyse des facteurs clés, déterminant l'efficacité économique, sociale et politique des principaux Etats de l'époque, ainsi qu'une projection de leurs futurs possibles. Parmi ceux-ci, l'Union Soviétique dont il a pressent l'éclatement. Référence dans son domaine, ce livre a été traduit dans une dizaine de langues, y compris le français, sous le titre Les Itinéraires du futur : vers des sociétés plus efficaces. Depuis une vingtaine d'années, Bohdan Hawrylyshyn consacre beaucoup de son temps à son pays natal, l'Ukraine, où il a créé et présidé plusieurs institutions. Il a oeuvré comme conseiller du premier Président de l'Ukraine, de quatre présidents du Parlement et de trois Premiers ministres. Actuellement, il est président de la Fondation Vidrodgenia (Renaissance) à Genève et membre du Conseil de l'Académie Mondiale des Arts et des Sciences. Genève regorge de personnalités singulières plus ou moins connues du grand public. Par la constance de leur engagement personnel et la force de leurs convictions, elles contribuent à donner à la cité de Calvin, de Rousseau et de Dunant sa tonalité et son originalité de ville-carrefour, cosmopolite et ouverte sur le monde. La collection " Ils ont choisi Genève " s'adresse à un lectorat curieux de mieux comprendre la richesse culturelle et intellectuelle de Genève. Elle offre une lecture originale de l'Histoire du grand XXe siècle, vue par le prisme genevois. Pour chaque ouvrage, un même fil rouge biographique qui relie le monde à Genève à travers des parcours de vie singuliers : " être né quelque part ", " partir ", " choisir Genève ". Une iconographie de Nicolas Crispini basée sur des documents personnels et historiques.

09/2013

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Généralités

Mon petit dictionnaire de la royauté

Tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir sur la, les royautés, d'aujourd'hui comme hier, en France, Angleterre comme ailleurs... et bien plus encore. "Je vous sens hésitant. Mon petit dictionnaire de la royauté. Un peu... académique, non ? Eh bien non, justement. Vous me connaissez. Tout, sauf l'ennui. Cet abécédaire n'a qu'un seul but : vous amuser, tout en vous donnant des clés ! Un trousseau entier de clés ... qui (je l'espère) va vous ouvrir des portes. Vous me trouvez trop confiant ? Prenons un exemple. Pourquoi, à la lettre " S ", le mot Salade ? Vous séchez ? Une piste : ça concerne les dîners d'Etat, grandioses, donnés par Charles III. A la lettre " T ", pourquoi donc Titanic ? Parce que dans les eaux sombres et froides de l'Atlantique nord, l'épave la plus célèbre de tous les océans renferme aussi une histoire d'amour royale. Tout, sauf l'ennui. C'est une promesse ! Dans mon petit dictionnaire, s'il y a Horse Guards, il y a surtout Crazy Horse. Et Moulin Rouge ! Il y a Cecil Beaton. Et Andy Warhol. Elizabeth II (of course ! ). Et Helen Mirren. Il y a Cartier, Garrard et tous les joailliers de la couronne, mais il y a aussi Swatch. Il y a la BBC. Et il y a Netflix. Il y a la Cour de Buckingham. Et les Jardins du Vatican. La Tour de Londres. Et La Tour d'Argent. Il y a le très noble Escoffier. Et la non moins royale Pizza Margherita. Il y a le Court Circular (le bulletin de la cour). Et The Sun (la terreur des Windsor). Il y a Daniel Craig. Et il y a l'insolente Oprah Winfrey. Il y a Kate. Et il y a la mutine Pippa. Il y a le Prince Harry et ... le Prince Ali. Il y a Grace. Si forte. Si fière. Si parfaite. Et il y a Charlène. Si fragile. Et une valse de destins tourmentés : Wallis. Margaret. Soraya. Diana. Masako. Letizia... Sans oublier l'infernale Meghan. Petit conseil : on ne lit jamais un dico de façon linéaire. Picorez. Piochez. Virevoltez. Entrez dans la danse par où bon vous semble. Faites la révérence ! Et... embrassez (en premier) qui vous voudrez ! Un seul ordre : soyez infidèles. Désobéissants. Soyez déroyaux ! Certaines pages vont aussi se faire plus sombres. Et se couvrir de confidences. Il y a Ambition. Pression. Dépression. Il y a Jalousie. Il y a Haine. Il y a Complot. Il y a Accident. Il y a Assassinat. Il y a ... Pont de l'Alma. Ames sensibles s'abstenir ! "

11/2023

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Littérature étrangère

Enfantés par la tempête

Enfantés par la tempête est le deuxième roman de Nicolas Ostrovski, l'auteur de Et l'acier fut trempé qu'André Gide considérait comme un homme remarquable et un grand écrivain. Ostrovski mourut peu après en avoir achevé le premier volume. Alors que Et l'acier fut trempé montrait la montée vers la révolution russe, Enfantés par la tempête relate les difficultés du mouvement révolutionnaire ukrainien en 1918. Le cadre du roman est la Volhinie, une partie de l'Ukraine alors sous domination de la Pologne, elle-même sous occupation des armées du kaiser. Le roman est basé sur le choc des trois nationalismes : polonais, ukrainien, allemand. Il montre la résurgence du nationalisme polonais qui utilise la défaite de l'armée allemande pour reprendre le pouvoir perdu et faire barrage au mouvement révolutionnaire qui est son seul ennemi. Pour arriver à leurs fins, les nationalistes polonais vont faire alliance avec Pétlioura, antisémite ukrainien dont l'objectif principal est de balayer les bolcheviks et d'installer son pouvoir sur l'Ukraine. Alors qu'il s'oppose aux visées des nationalistes polonais sur l'Ukraine, Pétlioura est momentanément leur allié. Le roman se déroule alternativement dans tous les milieux de Volhinie, qu'ils soient nationalistes ou révolutionnaires, s'attachant avec sympathie aux milieux révolutionnaires dans lesquels les juifs sont très actifs. Nul schématisme dans Enfantés par la tempête qui est tout autant un roman d'aventure que Et l'acier fut trempé. Si l'Histoire est au coeur du roman, elle n'en est pas la motivation première. Ostrovski montre avec une grande objectivité les comportements des différents personnages en lutte. Le lecteur bascule du petit monde du comte Moguelnitski, ses hobereaux, ses hommes de main, ses valets, ses servantes à ceux des bolcheviks qui dans l'ombre préparent l'insurrection. Ce roman est tout autant un chef d'oeuvre que Et l'acier fut trempé. Il n'était plus disponible en librairie depuis plus de quarante ans.

09/2014

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Littérature étrangère

L'Automne du patriarche

Depuis trente ans, plusieurs grands romans latino-américains nous ont décrit par le menu le monde hallucinant de la dictature "à l'américaine" : délation, exactions de tous ordres, assassinats, extermination même, bestialité, cupidité, abus sexuels, protections étrangères, soif maladive de pouvoir que finalement la solitude transforme en frustration. Cette réalité tragique, nous la retrouvons tout au long du dernier roman de Garcia Marquez, mais sous la plume de l'auteur de {Cent ans de solitude} elle prend une dimension burlesque incomparable. Le patriarche est ici un dictateur dans la grande tradition de l'Amérique latine. C'est un vieux général qui a "entre 107 et 232 ans". Tyran méfiant et délirant, les structures minables de son pays arriéré le vouent à des aventures cauchemardesques que l'imagination non moins délirante de Gabriel Garcia Marquez transforme en folles équipées drolatiques. Un jour les charognards s'abattent sur les balcons du palais présidentiel, détruisant à coups de bec le grillage des fenêtres, et les assiégeants du palais se décident alors à investir la forteresse. Surprise : les portes blindées sautent hors de leurs gonds dès la première poussée et le peuple en révolte découvre avec stupeur le mystère de la résidence où se retranche depuis un temps immémorial le dictateur : armes à l'abandon dans les cours, puanteur des latrines, linge pourri au soleil devant les baraques des servantes concubines, carcasses de vaches rongées par les vers dans les salons et vaches vivantes sur les balcons... Plus loin, "allongé sur le sol, à plat ventre, le bras droit replié sous la tête pour lui servir d'oreiller, tel qu'il avait dormi nuit après nuit toutes les nuits de sa très longue vie de tyran solitaire", le cadavre du dictateur. Cocasserie, jaillissement incessant de trouvailles, ruissellements de mots qui brillent comme d'insolites pierres précieuses, on retrouve dans {l'Automne du Patriarche} toute la magie de {Cent ans de solitude}.

01/1977

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Psychologie, psychanalyse

Anomalies et perversions sexuelles

Magnus Hirschfeld tient une place particulière, au tournant des XIXe et XXe siècles, parmi les grands noms de la sexologie. Simultanément scientifique et homme d'action, il créa en 1897 (soutenu par Tolstoï, Zola, Einstein, Buber, Rilke, Hess, T. Mann, Krafft-Ebing, Freud - qui le tenait en grande estime - et, au total, plus de 6000 personnalités ! ) le Comité Humanitaire Scientifique pour l'abolition du "paragraphe 175" du Code pénal. Ce dernier condamnait dans tout le Deutsch Reich, depuis Bismarck, les relations sexuelles entre hommes adultes consentants (Hirschfeld était lui-même homosexuel). Sa pétition fut rejetée par le Reichstag en 1898 (le § 175 ne fut définitivement aboli qu'en 1994). En 1919, il fonda à Berlin un Institut de Sexologie qui servit de modèle mondial, visité par de nombreuses personnalités (dont Nehru), et qui lui valut, aux Etats-Unis, le titre journalistique d'"Einstein du sexe" ! Humaniste militant, il lutta en faveur de la décriminalisation de l'avortement, de la protection maternelle et de... l'autorisation du mariage des institutrices et des servantes. L'acharnement des nazis (qui en firent l'emblème de "l'éternel juif criminel"), l'autodafé en 1933 de ses archives et de la grande bibliothèque de son Institut (qui contenait les oeuvres de B. Brecht, de S. Zweig, et de tant d'autres), les tentatives de meurtre dont il avait souvent fait l'objet, le contraignirent à s'exiler en France où il mourut subitement à Nice, le jour de son soixante-septième anniversaire. Il laissait partiellement inachevé son dernier livre dont l'essentiel était prêt pour l'impression. Cet ouvrage - ici réédité - fut complété (d'après les notes qu'il avait laissées) par des collaborateurs dévoués de l'Institut, partageant son exil mais restés anonymes, estimant qu'ils ne faisaient que sauvegarder son oeuvre. D'abord facile, par son style clair et dénué d'artifices, ce livre n'appartient pas qu'à l'histoire. Il reste actuel, tant pour les spécialistes des Sciences Humaines et de la Psychiatrie que pour le grand public.

01/2008

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Théâtre

Grande peur et misère du IIIe Reich

Sous le nazisme, la peur et la misère affectaient toutes les couches de la société allemande, l'intelligentsia, la bourgeoisie, la classe ouvrière. Il y a certes le courage de la poignée de militants qui, au mépris de tous les dangers, publient une littérature illégale. Mais il y a aussi la capitulation, face à la terreur, d'une trop grande part de l'intelligentsia. C'est ce qu'a voulu montrer Brecht, d'abord à ses compatriotes exilés, autour des années 1938, en écrivant la trentaine de courtes scènes, inspirées de la réalité même, de Grand-peur et misère du IIIe Reich. La pièce naît en 1934 de la volonté de Brecht et de Margarete Steffin, de rassembler un matériau composé de coupures de presse et de témoignages sur la vie quotidienne en Allemagne sous la dictature hitlérienne. Le titre fait allusion au roman Splendeurs et misères des courtisanes de Balzac, et inscrit donc la pièce dans une lignée de peintures naturalistes de la société allemande de l'avant-guerre, brossant un large tableau allant du monde ouvrier à la magistrature en passant par la petite bourgeoisie. La création de huit scènes aura lieu en mai 1938 à Paris devant un public essentiellement composé d'émigrés. Certaines scènes seront également publiées dans des revues d'émigrés visant à alerter l'opinion publique sur la réalité de la dictature en Allemagne et signalant le danger d'une guerre imminente. On y voit tour à tour la bourgeoisie, le corps médical, la justice, les enfants, les prisonniers, etc. évoluer face au régime. Ce n'est cependant qu'après la Seconde Guerre mondiale que la pièce rencontre son succès, car elle montre, comme le disait Brecht lui-même, "la précarité évidente du IIIe Reich, dans toutes ses ramifications, contenue uniquement par la force". Aujourd'hui encore, Grand-peur et misère du IIIe Reich résonne comme un avertissement contre toute forme de système absolu et reste l'un des textes clés du vingtième siècle et au-delà. C'est un manifeste qui invite à lutter contre toute forme politique basée sur la discrimination et sur la crainte.

10/2014

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Windows 10

Windows 10 et Internet pour les nuls. 6e édition

Ce livre divisé en deux Livres distincts se propose de vous faire découvrir les deux composants indispensables à tous les utilisateurs de PC : Windows 10 et Internet. Dans le Livre I, ils apprendront à manipuler les fenêtres, à naviguer dans les menus, à renseigner les différentes boîtes de dialogue, à gérer fichiers et dossiers, à utiliser Windows en réseau, à télécharger des applications sur le Windows Store, et bien d'autres choses encore... Dans le Livre II, ceux qui se sentent prêts à naviguer sur le plus grand réseau des réseaux du monde, trouveront des réponses à toutes leurs questions. Découvrez comment : Travailler au niveau de l'écran d'accueil et du Bureau de Windows 10 ; Gérer les fichiers et les disques Partager L'ordinateur ; Adapter Windows 10 à ses besoins avec le Panneau de configuration ; Mettre en service une connexion Internet ; Trouver tout ce que vous recherchez sur le Net.

02/2021

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Critique littéraire

Malins en diable ! Les méchants en littérature

"Pour celui qui écrit, le méchant est d’abord fonctionnel. Il joue souvent un rôle dans l’intrigue, ne serait-ce que parce qu’il s’oppose au héros qui se laisse terrasser par le dragon ou qui fait ses preuves en l’éliminant. Servant de faire-valoir à tel ou tel personnage, le méchant apparaît comme un contrepoint esthétique, il est la tache sombre qui rend la lumière plus éclatante. Et parfois, l’obscur absorbe si bien le clair que le "gentil" s’efface au profit de la brute et du truand. On en déduit bien entendu que, sur les plans éthiques et idéologiques, la présence du méchant est nécessaire à l’épiphanie de la bonté. Pas de Bien sans Mal. Et inversement, pas de Mal sans Bien. C’est donc l’effet produit sur le lecteur qui s’avère essentiel : le méchant atterre, le méchant terrorise, le méchant scandalise, le méchant dégoûte, le méchant obsède, le méchant fascine, le méchant séduit. En un mot, le méchant ne laisse pas indifférent. A bon méchant, gros public donc. Mais, la méchanceté en littérature n’a pas pour seule vertu d’être racoleuse : la méchanceté est tout bonnement bouleversante . Elle force à réfléchir autant sur les autres que sur soi. Elle provoque des réactions intenses, des commotions, qui engendrent des remises en cause. En fin de compte, elle interroge sur la nature de l’homme". 40 "méchants" personnages issus de la littérature mondiale, de la Folcoche de Bazin au cannibale gastronome Hannibal Lecter, de Voldemort à la Merteuil des Liaisons dangereuses , du Caligula de Camus à l’affreux couple Macbeth… Pour chacun, une fiche d’identité : qui les a créé, quand, quelle transposition dans les arts ou au cinéma ? Leur place dans l’oeuvre , suivie autant que de besoin d’une rubrique concise "Sa vie ses crimes" et un extrait "Ecoutons-le parler", qui servira de bulle pour l’illustration. L'ensemble est agrémenté de 20 illustrations inédites d'Olivier Tallec.

06/2015

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Spécialités médicales

Principes de radioprotection - réglementation. 2e édition

Le rôle de la personne compétente en radioprotection (PCR) s'est largement développé ces dernières années pour occuper désormais une fonction essentielle dans l'entreprise : étude des postes de travail, délimitation des zones réglementées, surveillance de l'exposition, relations avec les autorités... Désignée par le chef d'établissement, la personne compétente en radioprotection doit nécessairement suivre une formation définie par arrêté ministériel et structurée en deux modules : un module théorique servant de tronc commun et un module pratique spécifique aux différents secteurs d'activité (industrie et recherche, institutions médicales et établissements nucléaires) ainsi qu'au type d'utilisation des rayonnements. Ce volume correspond au module de base - théorie et réglementation - de la formation PCR et comporte l'ensemble des notions dispensées. II comprend trois parties : - les rayonnements ionisants et leurs effets biologiques : phénomènes liés à la radioactivité, interaction des rayonnements avec la matière, effets biologiques, sources d'exposition ; - la radioprotection des travailleurs : principes, moyens de protection et de contrôle ; - la réglementation relative : à la détention et à l'usage des sources de rayonnement, à la protection des travailleurs, au rôle et aux interlocuteurs de la personne compétente en radioprotection. Une partie intitulée " Faites le point " propose au lecteur, à la fin de chaque chapitre, de vérifier sa compréhension et l'acquisition des notions traitées. Enfin le chapitre " Réglementation en radioprotection " permet de faciliter l'appropriation par le lecteur de l'aspect réglementaire des textes officiels. Conçu pour la formation professionnelle des personnes compétentes en radioprotection, cet ouvrage intéressera également toutes les personnes impliquées dans les domaines de la radioactivité et désireuses d'acquérir ou de renforcer leurs connaissances. Conforme au programme réglementaire, il prépare efficacement au contrôle des connaissances du module théorique et constitue un outil d'aide indispensable à l'obtention de l'attestation PCR. Cette nouvelle édition, mise à jour des toutes dernières évolutions réglementaires, fait suite à une première édition qui a rencontré un large succès.

01/2010

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Critique littéraire

Les étoiles meurent d'elles-mêmes. Dialogues d'outre-tombe entre Nelly Arcan et Sophie Podolski

Philippe Sollers a participé à la reconnaissance de Sophie Podolski en la publiant dans sa revue "Tel Quel" et en rééditant en 1974 son unique livre : "Le Pays où tout est permis". Titre, par ailleurs, de l'exposition que lui ont consacré tout récemment le Centre Wiels (Bruxelles) et la Villa Vassilieff (Paris). Née en 1953 à Bruxelles, Sophie Podolski s'est donnée la mort en 1974 à l'âge de 21 ans. Au cours de sa vie-éclair, elle a subi quelques internements psychiatriques, a produit de nombreux dessins et publié une seule oeuvre de son vivant dans laquelle elle déploie un long monologue halluciné et digressif, faisant fi des conventions de la langue et abordant de nombreux thèmes. Pour elle, ce qui semble importer dans tous les cas, c'est de combler le vide. Nelly Arcan s'est fait connaître très rapidement avec la publication successive des romans "Putain" (2001) et "Folle" (2004) au Seuil. Ces deux oeuvres autofictionnelles relatent de manière crue la vie d'une prostituée de luxe, obsédée par la beauté des apparences. Le style de la romancière a quelque peu dérouté et, en même temps, emballé la critique littéraire qui a souligné la forme de la litanie, étouffante et dense, servant un récit tout entier construit par associations et digressions. Nelly Arcan s'est suicidée en 2009 à l'âge de 36 ans. Dans cet "essai dialogué" , forme originale et récurrente chez l'essayiste, Jacques Beaudry propose un dialogue posthume entre ces deux femmes artistes chez qui il a tout de suite reconnu une parenté d'esprit et de mal-être. Il y sera question de jeunesse, rébellion, provocation, créativité, sexe, drogues et une brutale crudité d'expression qui exprime un désir d'atteindre en toute chose la dernière extrémité qui reflète les vertiges du monde. Les dialogues qu'on lira ici ont été composés à partir de propos authentiques dont ils reprennent souvent la lettre et respectent toujours l'esprit.

09/2018

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Récits de voyage

Le voyage en Grèce. Anthologie du Moyen Age à l'époque contemporaine

Le voyage en Grèce, depuis toujours, est vécu comme un retour aux origines. Au pays d'Homère bat le cœur même de l'Europe. Et tous ceux qui ont arpenté le Péloponnèse, prié sur l'Acropole, navigué d'île en île ont retrouvé, à l'instar d'Ulysse, leur patrie. Le voyage, ici, n'est pas un divertissement, mais une initiation. Ainsi, le marquis de Nointel, ambassadeur du Roi-Soleil, descend-il avec cordes et échelles dans la grotte d'Antiparos et en ressort-il métamorphosé. Il a vu, dans cette île des Cyclades, une vraie merveille, " un abrégé du monde ". Avec un sens inouï du spectacle, il décide de célébrer là les fêtes de Noël de 1674. Plus de cinq cents personnes assistent à la messe de minuit célébrée dans cette cathédrale improvisée, une stalagmite servant d'autel, illuminée par l'étoile du Berger suspendue à la voûte. Trois siècles plus tard, le philosophe Martin Heidegger fait sa première croisière en mer Egée. Ce périple conforte ses intuitions : la Grèce est la terre des commencements, des fondements de la pensée européenne. Cette anthologie de récits de voyage en Grèce est la première qui paraît en français. Elle invite le lecteur à découvrir ou à redécouvrir un univers à la fois familier et inconnu en mettant ses pas dans ceux de ces pèlerins du Moyen Age qui, venant de Venise, s'arrêtent en Grèce avant d'appareiller pour d'autres lieux saints, ou dans ceux de ces archéologues qui espèrent retrouver le trésor de Priam perdu devant Troie, à moins que ce ne soit dans ceux d'auteurs contemporains, comme Simone de Beauvoir, Jacques Lacarrière ou Tim Severin. Paysages, monuments, habitants aux mœurs empreintes tantôt de majesté antique, tantôt de pittoresque moderne, défilent devant les yeux du voyageur ébloui. Même l'un des plus blasés reconnaissait qu'il " en était revenu autre " (Raymond Queneau).

05/2003

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Thrillers

Protocole Magog

Sur fond de cyber attaques et de luttes d'influence géostratégique, "Le protocol Magog" met en scène le chaos qui pourrait résulter d'une perte de contrôle de nos données numériques et les moyens à disposition pour s'en prémunir. Dans ce roman captivant, tout est plausible puisque la trame et la plupart des personnages, construits avec talent, sont inspirés des connaissances et expériences des auteurs, tous trois experts en leur domaine. Côte d'azur, Palais des congrès de Nice. Un jeune informaticien travaillant sur un programme de cryptage révolutionnaire est retrouvé mort juste avant de présenter sa conférence au public, tué d'une balle en plein coeur. L'arme utilisée : un pistolet ultra silencieux, servant habituellement à achever les chevaux blessés. Quelques jours plus tard, son associé meurt à son tour à Paris, dans des circonstances similaires. Explorant d'abord des pistes personnelles, voire politiques, la commandante Sanda Pleynel finit par comprendre que le mystérieux logiciel est peut-être la clé de l'énigme. Très vite, apparaît le nom d'un sulfureux oligarque d'Asie Mineure mêlé à une escroquerie bancaire. Pour les besoins de son enquête, mais également pour tromper un sentiment de solitude de plus en plus pesant, la policière niçoise recontacte Alasdair McPhee, un homme d'affaire anglais et ancien légionnaire dont elle est tombée sous le charme il y a plus de 20 ans, quand elle n'était qu'une adolescente, en vacances en Corse avec sa famille. Les événements se précipitent soudain lorsqu'un coup d'Etat fomenté par des puissances étrangères provoque la chute du président du Kazakhstan, proche du Kremlin. La tension monte entre Paris, Washington, Moscou et les partisans du président déchu, et les exécutions se poursuivent. Quant aux informaticiens français de l'Agence nationale de sécurité, ils comprennent enfin la nature du logiciel développé par Abel le protocole Magog tant convoité par le nouvel homme fort de Noursoultan.

06/2022

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Romans policiers

Intrigue à Brégançon

Pénélope, la fameuse enquêtrice-conservatrice du Mobilier national, reçoit pour mission de moderniser le fort de Brégançon. Elle y est rejointe par son éternel amoureux, Wandrille, le pigiste qu'elle entraîne dans le plus improbable rôle d'adjoint au cours de ses enquêtes. On leur annonce l'arrivée d'un chef d'Etat étranger, opéré à l'hôpital de Nice, qui doit passer une semaine de convalescence. Ce qui s'annonçait comme un séjour paisible se transforme en une rocambolesque aventure. Quel mystérieux lien peut-t-il y avoir entre le paisible fort servant de résidence d'été aux présidents de la République française et la Résistance ? Une guide-conférencière amie de la mère de Pénélope passionne les visiteurs en racontant les parties de pétanque qui s'y jouaient entre le couple Pompidou et Françoise Sagan, mais aussi comment, à la fin de la guerre, un certain capitaine de Leusse, résistant à la tête d'un petit groupe d'hommes, a pris ce bastion aux Allemands. Et c'est cette inoffensive savante que l'on retrouve poignardée dans la cour intérieure d'un lieu parfaitement clos relié à la côte par une digue très surveillée ! Le suspect ? Wandrille, qu'un détail stupide semble accuser. Pour le défendre, Pénélope va s'intéresser aux secrets du fort. De quelle infirmation cruciale la guide était-elle la dépositaire ? Pourquoi le général de Gaulle a-t-il voulu doter la présidence de cette résidence balnéaire - où il était impossible de se baigner - et où lui-même ne résida qu'une nuit ? A quoi sert réellement le fort de Brégançon ? Pour écrire ce roman, Adrien Goetz a reçu l'autorisation exceptionnelle de visiter l'intégralité du fort, des appartements privés du président aux caves creusées dans le rocher. Il a eu accès aux très discrets entrepôts où, aux environs de Paris, sont conservées les pièces du Mobilier national qui en proviennent. Il a parlé aux descendants du capitaine de Leusse. Une aventure de Pénélope où se mêlent histoire de l'art et grande Histoire.

04/2023

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Ethnologie

Afrodescendances, cultures et citoyenneté

Etre afrodescendant et jouir de la pleine citoyenneté s'avère une question sensible partout dans le monde. Les demandes sociales des afrodescendants sont partout et renvoient à la reconnaissance, ce qui veut dire devenir pleinement sujet de droit sans nier pour autant la mémoire du passé et le rapport identitaire aux références et aux récits qui construisent les riches cultures élaborées par les afrodescendants, cela tant sur le plan local que sur le plan transnational, en même temps qu'à une demande d'engagement politique de la part des Etats qui doivent trouver des solutions aux problèmes collectifs des afrodescendants le plus souvent aux prises avec la pauvreté et un faible statut social. Il s'agit aussi, pour les Etats, de mettre en place des politiques diverses reliant plusieurs aspects de la vie sociale : politiques de lutte contre le racisme, politiques culturelles inclusives, politiques de la mémoire de l'esclavage et, bien sûr, politiques sociales avantageuses. Plusieurs questions se posent à nous, par exemple : les afrodescendants qui ne sont pas des élites politiques ou culturelles entretiennent-ils cette "mémoire de l'esclavage" ? Quels sont les groupes qui, au contraire, rejettent une telle mémoire ? De nombreux leaders politiques sont d'accord pour concentrer leurs réclamations de meilleures conditions de vie sur cette question de la pleine citoyenneté. En quoi cette question de la citoyenneté fait-elle ou non écho aux premiers intéressés, en l'occurrence ceux qui seraient susceptibles d'en bénéficier ? Comment relier citoyenneté et mémoire de l'esclavage, mais aussi références culturelles ancestrales, mémoire de l'Afrique et identité composite ? Quelles sont les stratégies politiques et culturelles mises en place par les afrodescendants pour relier mémoire de l'esclavage et luttes pour la citoyenneté ? Quelles sont les pratiques culturelles effectives des afrodescendants servant à reconstruire, directement ou indirectement, une citoyenneté par le bas ? Ce sont toutes ces questions, une à une ou interreliées, que ce livre permet d'ouvrir tout en offrant, sinon des réponses, tout au moins des repères et des voies de réflexion des plus fructueuses.

11/2013

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Beaux arts

Kehinde Wiley. Peintre de l'épopée, Edition bilingue français-anglais

Né à Los Angeles d'un père Yoruba du Nigeria — absent de sa jeunesse et qu'il ne retrouvera en Afrique qu'à l'âge adulte — et d'une mère afro-américaine1, Kehinde Wiley est titulaire d'un Bachelor of Fine Arts du San Francisco Art Institute (1999) et d'un Master of Fine Arts de l'université Yale(2001) ; il vit et travaille à Brooklyn, New York. Son style se caractérise par la volonté de replacer l'homme noir au coeur de l'Histoire. Ainsi, tel un DJ qui remixerait et samplerait des grands classiques de la musique, Kehinde Wiley reprend de grands classiques de l'Histoire de l'art qu'il recompose avec des personnages afro-américains imprégnés de culture hip-hop. Sensible dès ses débuts aux enjeux de pouvoir et leur transposition aux canons de l'art, il s'insurge contre les conséquences de " l'absence du corps noir dans les tableaux " des collections muséales et la rétrogradation des Noirs dans les fonctions d'esclave ou de servant. Il se lance alors dans la représentation des jeunes hommes afro-américain — d'abord des quartiers de Brooklyn et de Harlem — en les représentant dans des postures valorisantes1. Invité à la Maison Blanche par Barack Obama en 2016, il réalise son portrait, lui qui préférait jusque là représenter des anonymes et des personnes modestes1. Le portrait de l'ancien président des Etats-Unis, President Barack Obama, est exposé à la National Portrait Gallery de Washington, celui de Michelle Obama étant confié à Amy Sherald2. En 2019, son exposition Tahiti s'ouvre à la représentation des femmes et des transgenres1. Au mois de mai, il participe au Sénagal au festival Black Rocks Senegal avec des artistes africains comme Soly Cissé et Omar Victor Diop1, nommé ainsi en référence aux roches volcaniques qui jonchent les plages de Dakar. Il ouvre une résidence d'artistes luxueusement décorée par des artistes et artisans africains Il est représenté par la Galerie Daniel Templon à Paris et à

08/2020

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Ethnologie

Au musée des illusions. Le Rendez-vous manqué du quai Branly

Le musée du quai Branly consacré aux civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques a été le grand projet de Jacques Chirac. Il devait favoriser le "dialogue des cultures" mais, cinq ans après son ouverture, il semble davantage relever d'un monologue occidental sur les arts primitifs. En cela, il est le révélateur du profond malaise que suscite l'altérité dans une République se prétendant aveugle à la différence. Critique amicale de la part de la plus française des anthropologues américaines, Au musée des illusions commence par le récit, informé aux meilleures sources, de la création du musée. Il explique comment un dessein présidentiel servant les intérêts de quelques-uns a mobilisé des années durant les moyens de l'Etat, au gré de mésaventures où le grotesque l'a souvent disputé au désordre. Surtout, Sally Price démontre à quel point les concepteurs du musée ont privilégié le spectaculaire au détriment d'une démarche pédagogique. On a rarement vu un tel écart entre les intentions proclamées et un résultat fait d'illusions voire d'erreurs. Mais l'apport essentiel de cet ouvrage est de pointer la singularité du musée du quai Branly par rapport aux établissements du même genre à l'étranger. Exemple parfait du fonctionnement de l'"Etat culturel" à la française, sa conception a d'abord obéi au principe de laïcité dans son sens le plus large. Les peuples et communautés dont sont issus les objets présentés n'ont guère été consultés et le rendez-vous a bel et bien été manqué. Bon nombre des questions essentielles auxquelles la France est confrontée aujourd'hui sont donc abordées ici : la place de l'immigration, les fondements de la citoyenneté, la laïcité, le vivre ensemble, l'affaiblissement des autorités politiques... A ce titre, la façade de verre du musée du quai Branly apparaît comme un fragile rempart contre les démons que la société française ne veut pas affronter.

09/2011

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Droit

Droit des sociétés et de l'arbitrage international. Pratique en droit de l'Ohada

Dans la pratique actuelle du commerce international, une relation étroite s'établit entre le droit des sociétés et le droit de l'arbitrage. En droit de l'Ohada (Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires), cette convergence est exacerbée par la place privilégiée que fait le droit uniforme à l'arbitrage pour résoudre les conflits d'affaires. Il est donc logique de retrouver l'arbitrage aux côtés des règles propres aux sociétés commerciales. L'harmonisation du droit des affaires en Afrique avait pour objectif de créer un droit clair, lisible et moderne, pour favoriser le développement économique. Les Etats signataires du Traité de Port Louis en 1993 l'ont bien compris : la confiance passe aussi par le droit, car les opérateurs internationaux recherchent une législation à même de sécuriser leurs engagements. Plus de 13 ans après l'adoption des premiers Actes Uniformes, cet ouvrage a pour objectif de donner une vision des grands équilibres du droit Ohada des sociétés et de l'arbitrage par la présentation de solutions pratiques et de conseils pour toute personne confrontée à ces questions dans des pays de la zone Ohada. Cette approche permettra à l'étudiant souhaitant entrer dans la matière, au juriste d'entreprise ou à l'avocat, comme à tout chef de projet ou entrepreneur, de disposer d'un outil clair et détaillé sur ces deux matières centrales du droit de l'Ohada. L'ouvrage est complété d'une annexe étoffée comportant les textes pertinents. Dans un souci de clarté, chaque sujet fait un renvoi direct aux annexes servant de référence aux développements. Cette présentation permettra au lecteur d'entrer dans la matière ou de l'approfondir avec plus de facilité. Le présent ouvrage permettra aussi de comprendre en quoi le droit des sociétés et de l'arbitrage de l'Ohada constituent des outils de sécurisation de vos projets dans les pays d'Afrique de la zone de droit uniforme.

01/2011

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Littérature française

Saint-Tropez. Une Américaine

En abordant le personnage de Jeanne d'Arc, Nathalie Quintane avait tenté, en une série de textes courts, de substituer aux multiples charges - historique, politique, religieuse, romanesque... - encadrant le mythe, un seul «vêtement» : celui d'une écriture plane, soucieuse du détail négligé (parce que négligeable ou perçu tel), cherchant en Jeanne le plus petit plutôt que le sublime. Avec Saint-Tropez - Une Américaine, Nathalie Quintane radicalise sa démarche, en l'appliquant à deux «lieux», tout aussi occupés, voire parasités, qui pourraient a priori sembler gâchés - et violemment rétifs au genre de recherche qu'elle entreprend, tant ils sont pris, et depuis longtemps, dans des argumentaires essentiellement touristiques, politiques, médiatiques, dans des clichés de tous ordres (lexicaux, iconiques). Au moins deux techniques sont ici identifiables. Reconstitution en partant de mots-types ou de phrases-types dans lesquels les mythes se sont cristallisés, puis en se servant de documents écrits (guides, biographies, articles, récits plus ou moins littéraires) ou de témoignages oraux, ou encore d'images. Remaniement (par isolement, ou court-circuit, arrachement ou rapprochement) et enfin tentative de «désenclavement»... Saint-Tropez - Une Américaine est en fait constitué de deux textes indépendants. Cependant, comme le dit l'auteur, des poussières de l'un entrent dans l'oil de l'autre - et réciproquement : ce sont deux vues gênées sur le monde. Mais de cette gêne, Nathalie Quintane fait un instrument de réflexion et, pour commencer, une machine à littérature très efficace puisqu'elle s'agrège, comme procède toute la poésie contemporaine la plus passionnante, des éléments en principe hétérogènes à toute littérature, à toute poésie. Et aussi parce que le brouillage dont il est habilement joué, en faussant les perspectives, en rapprochant ce qui est loin, en éloignant ce qui est proche, provoque un trouble qui ne cesse d'épaissir et d'enrichir, tout en l'élucidant, ce qui est paradoxal, la matière qu'il confond.

03/2001

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Romans historiques

Les fantômes de Newbury

Âme forte, Nicolas de Launoy a mis son épée réputée infaillible au service de Mazarin, qui l'envoie en mission secrète auprès de la reine Henriette-Marie d'Angleterre, en grand danger de perdre son trône. Durant ce voyage épique, de Douvres à Oxford, Newbury et Falmouth, il traverse un royaume que déchire la guerre civile où, dans la mélancolie des paysages, la mort masquée de trahison s'embusque aux carrefours. Mais c'est aussi un voyage au bout de soi qu'il entreprend, celui d'un homme que des ombres assaillent. Dès le premier jour en effet, Nicolas devine autour de lui une menace indéfinissable. Doit-il craindre, pour lui-même ? pour la reine dont il devient le chevalier servant ? ou pour Agathe, la presque sorcière au visage ravissant qu'il a laissée en France et quittée sur un malentendu ? Mais pourquoi Agathe, cette farouche qui aime Nicolas sans jamais avoir osé le lui avouer vraiment, laisse-t-elle dériver sa vie dans l'atmosphère délicieuse de la cour d'Anne d'Autriche ? Et que lui veut l'homme sans nom, sans visage, qui semble s'attacher à ses pas ? Enfin, que devient la passion lorsque la distance, le temps, le doute, la cruauté d'une époque guerrière s'allient pour faire obstacle aux retrouvailles de ces amants devenus des fantômes l'un pour l'autre ? Impossible de ne pas se laisser entraîner par la puissance de ce récit, la force des évocations, les rebondissements incessants de cette quête des âmes et des corps. Anne-Marie et Jean Mauduit ont poussé à la perfection une formule qui leur est familière : inscrire une grande aventure romanesque sur une trame historique en tout point véridique. Les Fantômes de Newbury est un superbe roman enlevé, écrit de main de maître, un grand livre plein du fracas des batailles et des tumultes de l'amour.

01/2003