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BD tout public

La cicatrice

LA CICATRICE par Gilles Rochier Dans La cicatrice, Gilles Rochier se penche sur la vie d'un jeune couple de trentenaire, Denis et Sophie, partagé entre le travail, la rénovation d'un appartement et la vie familiale. Denis et Sophie vivent en région parisienne, travaillent dans de grandes entreprises : peu de temps pour communiquer, pas de nuage non plus. Un jour, Denis remarque une cicatrice sous son bras dont les causes lui échappent totalement. Accaparé par une vie professionnelle intense qu'il semble mener sereinement, c'est avec discrétion et obsession que Denis va tenter d'obtenir de la part de son entourage des indices et des bribes d'explications sur l'origine de cette cicatrice. C'est le début d'une introspection, d'un retour sur soi et son passé qui commence. Après le succès de son précédent ouvrage paru en 2011, TMLP (Prix révélation 2012 au Festival International de la bande dessinée d'Angoulême, Prix des Lycéens et apprentis Iles de France, Maison des écrivains 2012, Prix des Lycéens et apprentis Région PACA, Centre régional du livre, 2013), Gilles Rochier nous propose de nouveau une histoire dense et à fleur de peau, où le tragique point dans les interstices du quotidien. L'auteur Je découvre le monde du fanzine. Le fait de faire de la bande dessinée, sans avoir besoin des gros éditeurs me ravit, Envrac naît en septembre 1996. J'y raconte des histoires qui me sont arrivées dans mon quartier en faisant intervenir quelquefois des amis sans tomber dans les clichés classiques de la banlieue. J'essaye de parler juste, mais déjà je sais pertinemment que les histoires que je raconte sont très très loin de ce qui se passe réellement dans les banlieues de nos jours. J'essaye de toujours rester en action. La journée, j'écris, je m'occupe de mes enfants et j'attends que la nuit tombe pour dessiner... je peux pas trop avant. Je tente de monter des projets de réinsertion par la bande dessinée, la narration graphique moderne. Grâce à mon éditeur et à cette nouvelle visibilité, je vais me confronter au public "empêché" (prison, HP, hôpital), à celui des écoles etc.

03/2014

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Théâtre

L'affaire Rokambolesk suivi de Sans raison apparente

L'affaire Rokambolesk Juge Rachel-Dystopieux - Nous ne sommes pas ici pour juger l'action de l'agresseur, mais celle de l'agressé. L'agression ne sera jamais jugée. La gravité des faits est telle que de par sa volonté ou contre celle du hasard, monsieur Rokambolesk s'est rendu coupable d'être une victime. Voilà le ton de l'affaire Rocambolesk, l'histoire d'un homme qui est jugé au tribunal partial et que tout désigne comme responsable des faits qui lui sont reprochés. Il doit affronter le juge Jean-Steve Charles Igor Rachel-Dystopieux qui à juré d'avoir sa peau coûte que coûte. Heureusement, l'avocat de la défense, Maître Sournois, est de son côté. Malheureusement, il est aussi de l'autre, en tant que partie adverse. Tour à tour, Premier Témoin, Second Témoin et Tiers Témoin se succèdent pour appuyer un peu plus la culpabilité de Carl Rocambolesk. Ce dernier va devoir faire preuve d'une grande ingéniosité pour se sortir d'une affaire pas comme les autres. Sans raison apparente L'état psychologique de Maude se dégrade de jour en jour. Elle sombre. Son mari Lionel et son psychologue, le Dr. Falgan, le savent bien. Entre deux somnifères et un calmant, elle s'enfonce dans la lourdeur de son passé. Un autre homme lui manque : son amant Michel Onnerre. Pourquoi ce grand chirurgien à la dérive est parti de sa vie en la laissant seule avec les aléas de son esprit ? Voici deux pièces qui traitent d'un sujet que l'auteur, David Yol, connait bien : la folie. Si la première prend le parti de l'absurde, la deuxième est une comédie derrière laquelle se cache un drame. Avec "l'affaire Rocambolesk", l'écrivain signe sa sixième pièce de théâtre en l'espace de deux ans. Quant à "Sans raison apparente", elle a eu le droit à une quinzaine de représentations en 2017 et une subvention de la part d'une généreuse fondation. Elle a permis la création d'un festival des arts scéniques sur Genève avec la troupe artistique de la Compagnie Bananière. Cette troupe a été fondée par l'homme de plume. Il vous souhaite une bonne lecture...

07/2018

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Acteurs

Gérard Philipe

Il y a cent ans naissait Gérard Philipe. Un acteur de légende qui s'est imposé comme le symbole du romantisme de l'après-guerre. Au cinéma, il a joué de grands classiques tels que L'Idiot, La Chartreuse de Parme, Le Rouge et le Noir... Il a surpris dans La Beauté du diable, étonné dans Le Diable au corps, osé dans Les Liaisons dangereuses, subjugué dans Les Grandes Manoeuvres, et connu un triomphe mondial dans Fanfan la Tulipe qui restera à jamais une référence du cinéma français. Au théâtre, il s'impose dès ses débuts. Albert Camus et Jean Giraudoux lui font confiance. Sa rencontre avec Jean Vilar apporte un changement radical de la scène française. Gérard flamboie dans Le Cid, Lorenzaccio, Richard II, Ruy Blas... Et son nom reste à jamais lié au TNP et au festival d'Avignon. Le souvenir de son talent résonne encore sur les murs du Palais des Papes. Mais l'éclosion de son talent repose aussi sur des doutes et des écueils. Une enfance durant laquelle il s'éloigne de son père - de plus en plus impliqué dans une politique collaborationniste - pour se rapprocher de sa mère, éprise de théâtre. Une volonté farouche de défendre les droits des acteurs le pousse à devenir président de leur syndicat. Ses prises de position font parfois grincer des dents sans jamais ternir son prestige. Gérard Philipe c'est aussi ses erreurs qu'il assume, ses choix audacieux et sa volonté de dévorer la vie à pleine dents. Disparu à 37 ans, il reste le symbole de l'éternelle jeunesse. Toutes les facettes de cette personnalité marquante sont présentées dans cet ouvrage, hommage à un homme de talent et de courage. De nombreux témoignages apportent un regard nouveau sur le Gérard de l'ombre et le Philipe de la lumière. Philippe Noiret, Michel Bouquet, Georges Wilson et tant d'autres admirent qu'ils leur devaient beaucoup. Il fut la référence de toute une génération, il reste un exemple au parcours hors norme. Un destin rare qui a laissé une trace éclatante dans le ciel de l'art dramatique.

11/2022

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Réalistes, contemporains

Les pauvres aventures de Jérémie Tome 1 : Les jolis pieds de Florence

Les copains, le boulot, les amours. Surtout les amours. Côté boulot, Jérémie (une sorte de Duduche 2003) oeuvre chez Concept Video Games. Jean-Jacques rame dans la BD et Sandrine vend des viennoiseries au métro Robespierre. Et puis il y a Florence, qui tient l'accueil de Concept Video Games. Côté amour, par un dimanche de pluie, Florence aborde Jérémie. Ca le trouble affreusement, car Florence a un truc qui le rend fou : ses pieds. Et aussi ses fesses quand elle se penche pour ranger des dossiers, mais surtout ses pieds. Pourtant, rien n'est simple. Florence veut et Jérémie voudrait, mais Jérémie se noie dans ses maladresses pathétiques, jusqu'au moment où, enfin, il atterrit mort de trouille dans le lit de Florence. Et pourquoi voulait-elle tant sortir avec lui ? Parce qu'il est gentil et rigolo, et donc, capable de comprendre si elle lui dit qu'elle est frigide. Gros moment d'émotion : Jérémie ne sait pas ce que ça veut dire. Alors elle lui explique. Désormais lancé dans la quête laborieuse de l'orgasme, Florence aimerait mieux qu'il la lâche, avec ses orgasmes, Jérémie s'en va consulter le Pr Ollambébé, grand marabout de Barbès. Lequel gentil marabout lui livre une recette formidable, mais incomplète pour cause de descente de police assez brutale. (Ce qui nous vaudra une merveilleuse fin d'épisode.) Il y a les amours des autres, aussi. Trop rapides pour Jean-Jacques ("On a à peine parlé deux mots et paf") et jetables pour Sandrine ("C'est ma faute, t'es génial, on reste amis"), mais toujours touchantes. Si on ajoute les galères de boulot, le hip-hop et les castagnes, on a le portrait d'une génération qui, comme les précédentes ? mais avec son propre langage, hilarant de vérité ? patauge dans la méthode "erreurs et tâtonnements". Le tout porté par un dessin craquant et un humour aussi percutant que sensible. Si bien que Riad Sattouf (copain d'atelier de Sfar et Blain, lauréat du Prix Découverte au festival de Chambéry) confirme son talent avec une série qui s'annonce particulièrement novatrice et attachante.

01/2003

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Littérature française

Le Contrat

Alice Boucher acceptera-t-elle de signer avec Christophe Lambert, fondateur des éditions Thanatographes, spécialisées dans les derniers textes, ce contrat faustien en diable par lequel elle renonce à écrire après lui avoir confié un ultime manuscrit ? Entière, en quête d'absolu et de sens, elle entretient un rapport vital à l'écriture ; face à elle, Christophe n'est-il qu'un dandy cynique qui fait commerce de la mort ? Jusqu'où ira-t-il pour la convaincre d'écrire ce texte - puis de disparaitre ? Quel rapport ces deux-là entretiennent-ils avec Marie-Madeleine, une vieille dame impudente et truculente, qu'un autre contrat va également bientôt engager avec l'énigmatique et ténébreux réalisateur Achard Lebrument ? "Le Contrat" est un roman à multiples facettes, miroirs, chausse-trappes et faux semblants, qui poursuit la réflexion de son autrice sur le statut du réel et propose, outre l'histoire de ces quatre personnages : - le pitch d'une web série sur la cuisine de l'amour - le programme drolatique d'un Festival du Dernier roman - quelques trésors de l'opérette française - un catalogue jubilatoire de derniers textes encore inédits (réels ou imaginaires) - une playlist de chansons à pleurer - des considérations étymologiques sur l'évolution de quelques mots latins et coquins - mais aussi une réflexion sérieuse sur le chant du cygne : la relation de la Littérature au Temps et à la Mort. Qui signera ? Qui tire les ficelles ? Qui mourra ? Extrait "Depuis que savoir qu'écrire est devenu sa grande question, Colline sèche sur pied. Parler de soi ne l'attire pas, seul est intéressant le réel autour d'elle, la vie des autres, et une vie bien différente, si possible, il te suffisait de si peu, auparavant, t'en souviens-tu seulement ? Tu t'installais dans un café, tu regardais autour de toi et les mots te démangeaient déjà le bout des doigts. Si tu voyais un couple, par exemple, toutes sortes d'histoires ne demandaient aussitôt qu'à se glisser de leurs chaises au carnet que tu gardais toujours ouvert devant toi. Très vite, tu esquissais quelques ébauches de tableaux". E. B.

02/2022

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Contes et nouvelles

Refusons l'inhumain ! Les écrivains aux côtés des migrants

Un livre qui nous appelle à l'hospitalité, à demeurer humains " Comment rester sourd aux voix du monde, quand elles crient à nos portes, agitent nos sociétés dans leurs tréfonds, nous interpellent sur nos valeurs ? Rien ne change dirait-on, l'histoire se répète, comme prise dans un enchaînement fatal, sous l'indifférence croissante d'un système médiatique avide de nouveautés tandis que des enfants, des femmes, des hommes, sombrent par milliers en Méditerranée. S'impose l'évidence : nous entrons chaque jour un peu plus dans une zone de tempêtes. A quel avenir nous préparons-nous, quand par milliers les scientifiques nous annoncent que notre planète se meurt ? Que par centaines de milliers, sinon par millions, des réfugiés climatiques demain afflueront ? Il nous faut dès maintenant choisir : la guerre de tous contre tous, le chacun pour soi généralisé - ou l'invention de solidarités nouvelles ? Face au désastre humanitaire qui accompagne les migrations humaines, nous avertit Mireille Delmas-Marty, juriste, professeur émérite au Collège de France, la philanthropie n'y suffira pas : s'impose l'exigence, d'un droit universel à l'hospitalité, opposable aux Etats. Nous avons vécu grâce à la mobilisation de tous une belle aventure éditoriale et humaine traduite par l'édition en 2018 du livre collectif Osons la fraternité ! Les écrivains aux côtés des migrants. De nos échanges est né le désir de poursuivre l'aventure par un nouveau recueil qui prendra pour titre : Osons l'hospitalité, refusons l'inhumanité. Les écrivains aux côtés des migrants. Ce recueil s'inscrit dans la continuité de l'esprit du précédent, tout en étant différent. Il est constitué de deux parties : une première consacrée au récit d'expériences particulières d'inhumanités ; une seconde affirmant qu'au-delà de ce qui meurt, chaque jour un peu plus, en nous et autour de nous, se pose face à ces drames la question de ce que nous sommes prêts à accomplir ou à refuser pour demeurer des êtres humains. " Patrick Chamoiseau et Michel Le Bris Ouvrage publié sous la direction de Patrick Chamoiseau et Michel Le Bris, et avec le soutien du festival Etonnants Voyageurs

05/2022

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Photographie

Mousson

Le spectacle de la mousson immortalisé à travers les reportages sans précédents d'un couple de photographes amoureux du sous-continent indien. Le livre testament de deux des plus grands photographes contemporains. La mousson est l'un des phénomènes climatiques les plus fascinants. Chaque année au mois de juin, elle est attendue avec impatience dans une ambiance étouffante, mais aussi redoutée. Elle est à la fois source de vie, de renaissance, mais également de dangers. Rivières en crue, inondations, inquiétante présence de cobras, épidémies et humidité constante, la mousson a tendance à faire fuir les Occidentaux. Pourtant, ce phénomène climatique majeur est une clé indispensable pour comprendre le Sud-Est asiatique, et plus particulièrement le sous-continent indien. Au cours de voyages répétés en Inde, Roland et Sabrina Michaud ont sillonné le pays du sud au nord durant cette mythique saison des pluies qui rythme la vie depuis plus de trois millénaires. Ils ont vécu sept saisons des pluies. Auprès des Indiens, ils ont attendu, en pleine sécheresse, l'arrivée de la mousson par la mer, sur la côte où jadis débarquaient les boutres d'Arabie en même temps que les nuages en formation. Ils se sont enfoncés à l'intérieur des terres, ont pénétré la jungle épaisse emplie d'animaux mythiques (éléphants, tigres, singes, paons) et d'ascètes en retraite. Ils ont assisté à des festivals célébrant la pluie, où aucun Occidental ne s'était encore aventuré au long cours. Enfin, ils ont photographié la course de chars à boeufs et ses projections de pigments multicolores qui clôture les mois de mousson et permet d'augurer de bonnes récoltes. Ils offrent un témoignage en images de ce phénomène, accompagnées d'une sélection de miniatures et de peintures magnifiques, mais aussi de citations de grands textes sacrés, d'épopées mythiques et d'extraits de textes indiens ou étrangers contemporains.

11/2020

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Guides de France

Paris ludique. 100 lieux et activités pour jouer et s'amuser dans la capitale

Depuis plusieurs années, on assiste à un véritable retour en force du jeu sous toutes ses formes. Le plaisir de jouer séduit désormais un large public de femmes et d'hommes, tous âges et catégories sociales confondus. A Paris, cet engouement est plus visible que jamais : les lieux ludiques ont germé aux quatre coins de la capitale, s'imposant comme une bonne alternative à la routine des sorties resto-ciné. Paris ludique est le premier guide pour adultes qui propose un tour d'horizon des adresses et activités parisiennes dont le concept tourne autour du jeu. Au programme : bars à jeux de société, festivals et conventions, salles d'arcade, cafés dédiés à la culture geek et vidéoludique, immersion en réalité virtuelle, laser games, bars à ping-pong et à pétanque, clubs de karaoké, jeux de piste, visites-enquêtes, fêtes foraines, blind tests, sports ludiques (chute libre en salle, combat au sabre laser, bubble foot, quidditch...), simulateurs de chasse ou de vol, soirées meurtre ou encore les incontournables escape games — un véritable phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur. Sans oublier une ribambelle d'adresses méconnues, aussi délirantes que régressives, qui vous emmèneront sur le ring d'un bar à catch mexicain pour un improbable combat de sumo, au coeur d'un manoir hanté peuplé de créatures sanguinolentes, dans une rage room le temps d'une séance de "défouloir" extrême, dans un centre de lancer de hache ou au fin fond d'une piscine à boules multicolores. Que vous soyez totalement néophyte, joueur occasionnel ou gamer averti, à la recherche de concepts insolites qui sortent des sentiers battus ou de bons plans récréatifs à tester en couple, en famille, entre amis ou collègues, ce guide est fait pour vous !

05/2019

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Musique, danse

Pierre Boulez

Adulé ou détesté, Pierre Boulez a passé sa vie à diviser les esprits en deux camps irréconciliables. Visionnaire et fer de lance de la modernité pour les uns, dictateur ayant imposé une esthétique unique en régnant par la terreur pour les autres, peu d'artistes auront ainsi polarisé, voire hystérisé la vie musicale française. Et ce dès l'immédiat après-guerre où il se donna pour mission de mettre à l'heure de l'avant-garde une France jugée rétrograde et sclérosée. Il fut un musicien hors norme, tout à la fois créateur, interprète, intellectuel et homme d'action, au point de donner parfois l'impression de mener plusieurs vies en une. Trois ans après sa mort, il était temps de revenir sereinement sur les neuf décennies de cette existence multiple : le compositeur, le chef d'orchestre, le penseur, le fondateur d'institutions sont passés au crible dans cette biographie pour laquelle ont été exploitées des archives souvent inédites. On y pénètre les coulisses de ses combats (le Domaine musical, l'IRCAM, l'Ensemble Intercontemporain, l'Opéra Bastille, la Cité de la musique, la Philharmonie de Paris). On le voit renouveler la technique et la fonction du chef d'orchestre tout en étendant son influence sur la politique culturelle. On le suit sur tous les continents, dans les plus grandes salles et les festivals les plus prestigieux. On tente aussi de donner des clés d'accès à sa musique, qui ne se livre pas en une seule écoute. Mais surtout, cet ouvrage s'est fixé pour but de mieux comprendre la personnalité complexe et secrète de celui qui s'est ingénié à brouiller les pistes, en maintenant résolument un décalage rare entre son image publique de sectaire cérébral et l'homme privé, généreux, affectif et hypersensible.

10/2019

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Histoire de la BD

Walthéry le facétieux

Si certains auteurs sont tombés dans la marmite de la bande dessinée dès leurs plus jeunes âges, rares sont ceux qui l'ont débuté aussi tôt que François Walthéry. A 15 ans, il assiste déjà le dessinateur Mitteï, et à 17 ans, il quitte son village liégeois pour devenir le premier collaborateur de Peyo, alors dépassé par le succès grandissant des Schtroumpfs. Pendant dix années passées à Bruxelles, le jeune François Walthéry réalise bien entendu des albums qui marqueront plusieurs générations (Natacha, Les Schtroumpfs, Benoît Brisefer, Johan et Pirlouit, etc.), mais il vit surtout avec quelques-uns des plus grands auteurs de l'époque. Non seulement, il travaille avec Peyo (Les Schtroumpfs), Derib (Yakari), Gos (Le Scrameustache), Roger Leloup (Yoko Tsuno) et Marc Wasterlain (Docteur Poche), mais toutes ses sorties se déroulent auprès des figures marquantes des Editions Dupuis : Franquin (Gaston et Spirou), Will (Tif et Tondu), Roba (Boule et Bill), Tillieux (Gil Jourdan), Yvan Delporte et les autres. Témoin privilégié de leurs soirées délurées, Walthéry revient en détails sur des moments importants, comme la création de Natacha ou le choix du repreneur de Spirou, ainsi les tours pendables que ces grands enfants se sont joués les uns aux autres. Et avec les années, l'esprit facétieux de Walthéry ne l'a jamais quitté. Il a par la suite réalisé les 400 coups dans les festivals de bande dessinée, aux côtés de Cauvin et Lambil (Les Tuniques bleues), lorsqu'il ne réunissait pas tous ses confères à la Police de Liège pour apprendre à tirer avec de vrais revolvers sur des cibles qu'ils avaient peintes. Sans oublier ses aventures avec le chanteur Renaud, ainsi que d'autres hauts faits (et méfaits) haut en couleur !

09/2021

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Chanson française

HF. Thiéfaine. Animal en quarantaine

Auteur d'une oeuvre inclassable en marge des médias, adoré d'un public d'inconditionnels, Hubert-Félix Thiéfaine s'est confié à Sébastien Bataille, journaliste musical. Ce livre raconte la carrière et l'univers poétique du " dernier monstre sacrément poétique de la chanson rock française ". Hubert Félix Thiéfaine a célébré ses quarante années de tribulations discographiques en compagnie d'un public transgénérationnel toujours fidèle, remplissant à cette occasion les Zénith de France et les grands festivals (avec en point d'orgue un troisième Bercy) dans l'habituelle indifférence des médias mainstream. Une popularité jamais démentie qui s'est bâtie par la seule grâce de ses chansons à la poésie incandescente et au romantisme crépusculaire, résonnant au plus profond de l'inconscient collectif, loin des passions tristes d'une société " fondamentalement épuisée " (comme il la décrivait dès 1978). Derrière l'artiste culte, loup solitaire catalyseur de légendes urbaines, se cache un mélancolique hypersensible, aux clairs-obscurs saisis sur le vif dans cette biographie riche en anecdotes inédites. L'Animal en quarantaine, du nom de son single de 1993 prenant aujourd'hui un sens génétiquement modifié par la crise sanitaire, entre donc dans sa quarantaine discographique, avec un nouvel album événement : Géographie du vide ! L'occasion de découvrir (ou redécouvrir) son parcours atypique dans cet ouvrage où il se montre tour à tour mordant et émouvant, drôle et érudit, indomptable surtout. Ses centaines de milliers de fans ne s'y trompent pas, qui voient dans son oeuvre l'un des derniers bastions de liberté, de rêverie indocile et d'autorisation de délirer sans attestation gouvernementale. A découvrir également dans le livre, préfacé par Dominique A, une interview bluesymentale de CharlElie Couture, un cahier photos illustrant les balises-clefs du Jurassien depuis ses débuts en cabaret, et bien d'autres suppléments de vérité et de vie électrique !

10/2021

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Népal

Népal 10ed

Un guide entièrement repensé, en phase avec les nouvelles tendances du monde du voyage : abondamment illustré pour offrir un avant-goût de la destination, clair et synthétique pour construire facilement son itinéraire, riche en conseils et astuces pour des expériences au plus près des habitants. Cinq auteurs amateurs de randonnée et d'expériences culturelles, qui ont sillonné les vallées et les hauteurs himalayennes, exploré villes et villages sherpa partagent leurs découvertes. Katmandou, Pokhara, l'Annapurna, le stupa de Bodhnath, la vallée du Langtang, le camp de base de l'Everest, tous les sites majeurs décryptés, et des clés pour découvrir des lieux insolites ou méconnus. Les conseils des auteurs pour découvrir le Népal autrement (voyager en hiver, l'architecture médiévale des temples et palais, les meilleurs restaurants et bars de Katmandou ou de Patan, les ruelles de Bhaktapur, la spiritualité à Gorkha, la faune du parc national de Chitwan, l'observation des oiseaux dans la région du Teraï, le trekking responsable). Une section entière sur le choix et la préparation d'un trek (courts ou plus longs), la description d'itinéraires pas à pas pour chaque région : Everest, Annapurna, vallée du Langtang, Gosainkund, Manaslu et zone d'accès restreint. De nombreuses activités en plein air sont proposées (il n'y a pas que la randonnée ! ) : kayak, canyoning, rafting, vélo, parapente, etc. Des sections ciblées pour découvrir le Népal selon ses envies : les principaux sites culturels, les mythes et mystères de l'Himalaya, le bouddhisme, les temples et monastères, la diaspora tibétaine... Des focus sur la cuisine du Népal, les festivals culinaires, les repas de fête et les boissons typiques. Des conseils indispensables sur la santé (vaccin, hygiène, mal des montagnes) et la sécurité dans le pays (séismes, avalanches, inondations).

10/2023

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Divers

L'épopée infernale. Le livre dont vous êtes l'héroïne

Vous avez toujours rêvé de vivre l'aventure, la vraie, avec un grand A ? Vous voulez du frisson, de l'adrénaline ? Qu'à cela ne tienne, on va vous en donner ! Laissez au vestiaire vos slips en peau de bêtes, vos casques à cornes et autres armures en fer ridicules. Vous n'en aurez pas besoin là-bas. Pas plus que de votre gros glaive. Dans le dangereux et terrifiant monde de la BD, vous ne pourrez comptez que sur votre crayon et votre carton à dessin pour vous défendre. Il faudra avoir le coeur solide, d'autant que pour augmenter la difficulté et corser sévèrement les épreuves, vous incarnerez non pas un auteur mais une AUTRICE. Avec L'EPOPEE INFERNALE, Emilie Plateau parodie les mythiques livres " dont vous êtes le héros " qu'on pouvait lire adolescent dans les années 90. Sauf qu'au lieu de vivre une épopée d'heroic fantasy, on va subir les mésaventures quotidiennes d'une autrice de bd. De l'envoi d'un nouveau manuscrit à des maisons d'édition à sa publication en livre, en passant par les invitations à des festivals ou à des rencontres-dédicaces en librairies, Emilie Plateau passe au peigne fin le microcosme de la bande dessinée et dénonce avec humour aussi bien la situation précaire des autrices et auteurs en général que le combat de longue haleine des femmes dans un milieu encore bien trop souvent sexiste et misogyne. Les lectrices et les lecteurs devront faire des choix cruciaux pour progresser dans cette quête interactive et déjouer les pièges d'un parcours semé d'embûches. Et qui sait ? Peut-être à la fin remporteront-iels le Saint Graal convoité par tant d'autrices et auteurs de bande dessinée : le Fauve d'or à Angoulême !

10/2021

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Musique, danse

Label Angèle

Il y a fort à parier qu'en 2020, de nombreuses petites "Angèle" voient le jour. A l'image d'une Brigitte Bardot dont le prénom fut donné à de nombreux bébés dans les années 60, la chanteuse Angèle Van Laeken connaît un début de carrière fulgurant. En trois ans, elle est passée d'Instagrameuse à phénomène de mode, puis icône. Ses clips en forme de courts métrages sont admirés par des millions de fans, son dernier album, "Brol", s'est vendu à 750 000 exemplaires (plus grosse vente de disques en France en 2019 ! ) et sa tournée "Brol Tour" a fait le plein jusqu'à l'AccorHotels Arena en février. On l'a vue se produire sur scène avec MC Solaar, elle apparaît sur l'album de Damso et participe à de grands festivals d'été. Sauf en cette année 2020 où, pour cause de confinement, elle a dû se contenter de faire de la musique de chez elle, comme lors du concert Together at home organisé par Lady Gaga où elle a été la seule chanteuse à se produire uniquement en français. Fille et soeur de chanteurs et musiciens (ses parents Laurent Bibot et Marka, son frère Roméo Elvis), la jeune Belge née en 1995 connaît même un succès phénoménal outre-Atlantique. Pianiste émérite, elle sait tout faire. La preuve puisqu'on parle déjà d'elle au cinéma dans le prochain film de Leos Carax, Annette, aux côtés de Marion Cotillard et Adam Driver. Et ce n'est pas tout, puisque Angèle est aussi une auteure-compositrice-interprète complète, douée, libre et engagée... et pas que sur Instagram (bientôt 3 millions d'abonnés), grâce notamment à sa chanson Balance ton quoi considérée comme un hymne féministe pour toute la jeune génération. Parallèlement, elle est également la marraine particulièrement impliquée d'une association luttant contre le cancer pédiatrique.

07/2020

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Musique, danse

Au fil du jazz. Bourgogne 1945-1980

Si le jazz n'est pas né de la dernière guerre (mondiale), en Bourgogne, il a toutefois pris son essor juste après celle-là. Une affaire de liberté et de rythme accrochés à ce mot/musique. Comment le jazz fut-il lancé sur la place publique ? Qui s'en chargea et par quels moyens ? Comment a-t-il été reçu ? A-t-il pris sa part de la guerre intestine dite des figues moisies contre les raisins aigres (expression convenons-en plutôt oiseuse là où un vignoble de renom...) ? Où se joua-t-il et où s'agrandirent les cercles des amateurs ? A partir de quand des musiciens américains vinrent-ils jouer ? Les voix du blues ou du negro spiritual se firent-elles souvent entendre ? Quelle part prirent les bals, la radio, la télévision, le cinéma, la chanson ? Le jazz s'est-il répandu harmonieusement d'un département à l'autre, d'une ville à l'autre ? Ou par à-coups ? Les actions des amateurs n'étaient-elles pas porteuses d'une fragilité qui les remirent souvent en cause ? Les pouvoirs locaux y prêtèrent-ils attention ? Quels furent la part et le rôle des établissements culturels à partir de la fin des années 1960 ? Quand se manifesta le désir de profiter des nuits d'été pour organiser des festivals, aux visées et à l'esprit totalement différents ? Les foisonnements stylistiques furent-ils tous présents ? Se prit-on à évoquer son enseignement, et quand ? Autant de questions auxquelles ce Fil du jazz a cherché les réponses dans des archives (quand elles existent), auprès de témoins et beaucoup dans ce que les journaux déroulent du temps qui passe. Toujours et encore cette histoire de liberté et de rythme accrochés à ce mot/musique tellement précieux : le jazz.

06/2011

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Esotérisme

L'oracle Belline. Clef de votre avenir

Si le Belline est présent dans tous les cabinets de voyance. Tous les festivals. Tous les Salons d'Arts Divinatoires : ce n'est pas pour "la frime". C'est simplement parce que c'est l'outil divinatoire le plus précis. Le plus éloquent. Le plus facile à interpréter, même pour les débutants. Les dessins de l'Oracle Belline n'ont rien d'exceptionnel. Ce ne sont pas des œuvres d'art. Ils ne recèlent aucune vérité cachée derrière une forêt de symboles. Ils disent ce qu'ils ont à dire. En toute simplicité. Quant à ceux qui hésiteraient encore sur la manière de les décoder, le repère inscrit sur chaque carte : paix, héritage, rencontre... ne laisse aucune place au doute, ni à une extrapolation vaseuse. Mais attention ! Ce n'est pas parce qu'il est simple que Le Belline manque de conversation. Ses cartes, acoquinées entre elles, forment un véritable discours, clair et cohérent. Et c'est précisément là que la main du maître se révèle indispensable. Djami Barry, qui explore le Belline depuis près d'un quart de siècle, en connaît toutes les subtilités. Toutes les finesses, Toutes les ficelles. Doté de ces deux outils exceptionnels : l'Oracle et ce Manuel d'Initiation, aussi simple à lire que le Belline lui-même, vous n'aurez plus aucun doute sur ce que l'avenir vous réserve, au jour le jour. Il vous suffira d'une carte, avant un rendez-vous, pour connaître, par avance, quelle sera son issue. Il vous suffira d'une carte pour savoir si la chance, l'amour, l'amitié sont au rendez-vous. Grâce à des tirages faciles et inédits, votre Belline en poche, vous maîtriserez votre Destin et transformerez de possibles orages en coups de foudre providentiels.

07/2006

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Cinéma

Mes chères filles, je vais vous raconter...

En France, quand on évoque la famille Bruni Tedeschi, on pense d'abord à Carla, mannequin, chanteuse, ancienne Première dame, et à sa soeur aînée Valeria, actrice et réalisatrice. Et puis, on se souvient du très beau film autobiographique de Valeria, Un château en Italie, et le visage de Marisa, sa mère, nous revient en mémoire : ses yeux bleus de chat, son grand sourire, son port de tête et ses gestes gracieux. Marisa Bruni Tedeschi n'est pourtant pas qu'une mère - c'est une femme incroyablement indépendante qui a traversé le siècle et qui, aujourd'hui, s'adresse à ses filles pour leur raconter sa vie, ses secrets, ses joies et ses peines ; sa jeunesse en Italie pendant la guerre, la mort de son père, la rencontre avec son mari Alberto, leur exil en France, ses grandes histoires d'amour et sa passion pour le piano. Avec une incroyable générosité, et beaucoup de fantaisie, elle nous fait voyager : on est dans les coulisses des grands festivals de musique de Venise et de Spoletto ; on écoute les conversations des bonnes ; on passe à table avec la Reine d'Angleterre lors du voyage présidentiel de 2008 ; on visite tous les recoins du château de Castagneto ; on fume le cigare avec Nicolas Sarkozy au Cap Nègre ; on assiste à un dîner d'affaires avec Gérard Depardieu et John Travolta... Dans une galerie de portraits incroyablement vivants, elle nous présente ses amis les plus fidèles - musiciens, artistes, médecins, antiquaires - et, avec pudeur et tendresse, parle de ses filles - leur jeunesse, leurs relations, leurs carrières. Et dans des chapitres bouleversants, Marisa nous raconte les grands drames de sa vie : la perte de son mari et, dix ans plus tard, celle de son fils, à qui elle dédie ce livre.

05/2016

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Canada - Québec

Le meilleur du Québec selon Ulysse. 400 expériences inoubliables !

Le meilleur du Québec selon Ulysse est un livre abondamment illustré de magnifiques photographies en couleurs qui met en lumière des centaines d'expériences uniques regroupées par liste thématique. Le meilleur du Québec selon Ulysse met en lumière des centaines d'expériences uniques à vivre au Québec. Abondamment illustré de magnifiques photographies en couleurs, il regroupe par liste thématique les meilleures trouvailles des recherchistes d'Ulysse qui ont sillonné le Québec au cours des dernières années pour la réalisation de ses diverses publications. Chaque chapitre est organisé de manière vivante et ludique autour d'une de ces listes thématiques : 20 points de vue à couper le souffle 10 randonnées pédestres inoubliables 10 balades mémorables à vélo 20 expériences à vivre... sans aucun frais 15 voyages dans le temps saisissants de vérité 15 expériences culturelles pour voyager au coeur de la créativité 10 villages coups de coeur à découvrir 15 expériences à vivre en couple 15 tables créatives 20 icônes architecturales du Québec 20 activités incontournables avec les enfants 10 activités tout aussi incontournables avec des ados 10 rencontres avec la faune québécoise 20 savoureuses tables régionales 20 expériences pour profiter des joies de l'hiver 10 lieux d'hébergement de rêve pour se gâter 15 festivals et événements à ne manquer sous aucun prétexte 15 activités agroalimentaires pour goûter aux produits locaux 10 hauts lieux de la vie nocturne 10 incontournables du lèche-vitrine 10 inoubliables aventures en plein air 10 expériences culinaires uniques 10 activités au fil de l'eau 10 opportunités de découvrir les cultures autochtones 10 grands parcs à explorer 10 balades urbaines 10 lieux pour découvrir l'art et l'artisanat québécois 10 expériences insolites 10 expériences uniques pour les amateurs de sport 20 images emblématiques du Québec En fin d'ouvrage, un index par région facilite le repérage des expériences.

05/2021

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Ecrits sur l'art

Art absolument N° 108, octobre-novembre-décembre 2023

8 Chroniques Carnets de route. En Suisse, une fondation pour les mots, l'écrit et le texte // L'état des choses. Danses macabres, Tapiès : Muera la muerte ! 13 Actualités Berthe Morisot et l'art du XVIIIe siècle au musée Marmotttan Monet / Une "orgie de tons purs" à la Fondation Gianadda / Modigliani à l'Orangerie : confessions d'un masque / Sophie Taeuber-Arp en sa maison à Clamart / A Caen, la figuration narrative en l 30 Découvrir Van Gogh / De Staël, Sisyphe heureux. Musée d'Orsay, Paris / Musée d'Art moderne de Paris 40 / Mark Rothko. En présence. Fondation Louis Vuitton, Paris 44 / Parvine Curie. Des coffres-corps percés sur l'inconnu. Musée d'Art moderne, Troyes 48 / Art à La Réunion La ravine et la tortue. CCC OD, Tours 56 / Agnès Varda. Encore et toujours là. Cinémathèque française, Paris 62 / Fan Yifu. Sur la légèreté de la couleur. 68 / Claire Borde. Une peinture murmure. Galerie Convergences, Paris 72 / Gastineau Massamba. La salive existentielle. Espace Art Absolument, Paris 78 Collectionner / Foires Paris+ par Art Basel, AKAA, Asia Now... : l'automne parisien / Art Montpellier, foire régionale et ouverte 82 Collectionner / En galeries Du Japon à Paris, la galerie Nichido rejoue ses modernes / Olivier O. Olivier dans ses mondes, galerie de l'Institut / Hammoud Chantout à la galerie Terrain Vagh / Richard Tuttle fait feu de tout bois chez Lelong / Judit Reigl, feux continus chez Dina Vie 86 Débattre Bien commun. Festivals et communautés 88 Débattre / Livres Le banquet barbare de chantalpetit / La songline des Sept Soeurs aborigènes / Le portrait allégorique par Edgar Wind / Wanda Cze ? kowska, dans son contexte et au-delà 94 Chroniques Pages d'art. L'Art faber : le travail à l'oeuvre // Continent-médias. "Musées sur ordonnance"

10/2023

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Littérature étrangère

La déchéance de Mrs Robinson. Journal intime d'une dame de l'époque victorienne

L’histoire commence en 1844 quand, après un premier mariage désastreux qui s’est terminé par la folie et la mort de son mari, Isabella, jeune femme de bonne famille, mère d’un enfant en bas âge, épouse sans joie l’ingénieur et industriel Henry Robinson, personnage qui se révèle vite acrimonieux et cupide. Le couple, qui aura deux enfants, s’installe à Edimbourg. Isabella y fait la connaissance d’Edward Lane, "fascinant" jeune homme de dix ans son cadet. Juriste puis médecin, celui-ci vit avec sa femme Mary et sa belle-mère, la sympathique et très sociable Lady Drysdale, qui tient l’équivalent d’un salon où elle reçoit les intellectuels de l’époque. Edward et Isabella, femme intelligente et curieuse quoique souffrant d’un ennui chronique, échangent sur les idées nouvelles et sur la perte de leur foi religieuse. Très vite, Isabella s’éprend de lui, passion dont elle tient fiévreusement la chronique dans un journal intime auquel elle confie également ses sentiments de frustration et de ressentiment face à un mari honni et à une existence fastidieuse, ses trois fils étant son seul réconfort. Lorsque Edward se montre réceptif, ou tout au moins assez bon pour répondre de temps en temps à ses lettres, elle est profondément heureuse. En 1854, à Moor Park, où le Dr Edward Lane propose la cure hydrothérapique à ses patients, ils finissent par échanger étreintes et baisers. Mais rien ne prouve que leur relation ait pris une autre dimension. En 1855, alors que sa relation avec Lane s’est de nouveau distendue, elle tombe malade, probablement de la diphtérie. L’entendant marmonner des noms d’hommes dans son délire, Henry ouvre son journal pour y découvrir la détestation qu’elle lui voue (non qu’il soit à proprement parler un bon mari, il a une maîtresse et deux filles illégitimes) et l’amour qu’elle porte à Lane. Dès qu’elle est rétablie, il lui annonce son intention d’engager une procédure de divorce. La seconde partie du livre est consacrée à cette décision et à ses suites. L’affaire est la onzième portée devant la cour des Divorces, tribunal laïc institué suite à une loi votée quelques mois plus tôt. On est fasciné de regarder magistrats, avocat, experts et journalistes se colleter avec la seule véritable pièce à conviction : ce journal, dérobé à Isabella par son mari. Les faits décrits sont-ils réels ou l’invention d’une mythomane ? Car assurément seule une démente peut coucher par écrit des choses aussi scabreuses. Edward Lane nie mordicus avoir fauté avec Isabella. La teneur du journal ne suffit pas pour l’incriminer et, par l’effet d’une contorsion de procédure, un seul des deux défendeurs doit finalement répondre de l’accusation d’adultère. A une époque où il était rarissime que les femmes obtiennent gain de cause, Isabella finit par gagner la procédure de divorce. Victoire en matière de droits des femmes, mais elle perd tout le reste : sa fortune, ses enfants…L’auteur a exhumé cette histoire extraordinaire des archives d’un temps où la question de la sexualité et du désir féminins angoisse une société victorienne régie par les hommes, un temps où la femme adultère est marquée du diagnostic de manie sexuelle, une forme de démence. Le récit, où Dickens et Darwin, entre autres, tiennent des seconds rôles, est ponctué de digressions sur les phénomènes de la société victorienne et d’anecdotes aussi éclairantes que divertissantes.

03/2013

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Critique littéraire

Journal 1954-1960. "Avec elle et la bande critique"

C’est un Jacques Lemarchand (1908-1974) bien installé dans ses doubles fonctions de lecteur et de critique théâtral, et compagnon depuis décembre 1950 de Silvia Monfort, que nous retrouvons dans ce Journal 1954-1960. Sous l’Occupation, il a connu les errements et les difficultés d’un jeune intellectuel bordelais «monté à Paris» pour devenir écrivain. Grâce à Jean Paulhan, il est entré au comité de lecture de Gallimard, puis Albert Camus lui a demandé de tenir la chronique théâtrale de Combat. Il devient alors l’un des critiques dramatiques les plus lus de l’après-guerre qui voit l’émergence de jeunes auteurs, acteurs et metteurs en scène, soutenus par la décentralisation théâtrale. Au Figaro littéraire, où l’a appelé Pierre Brisson en 1950, Jacques Lemarchand exerce sa lucidité ironique, sa grande culture et sa déontologie «janséniste». Ferraillant avec la «bande critique» de ses confrères, comme Jean-Jacques Gautier du Figaro ou Robert Kemp du Monde, il entame une défense acharnée de ce que l’on appellera «le Nouveau Théâtre». Chez Gallimard, il fonde la collection théâtrale «Le Manteau d’Arlequin» en 1955, puis la «Collection Blanche» de littérature pour enfants en 1959. Dans son bureau, qu’il partage avec Camus, passent de nombreux écrivains – Boris Vian, Jean Blanzat, Brice Parain, Eugène Ionesco, Arthur Adamov, Jacques Audiberti, Marguerite Duras, Violette Leduc et aussi les Gallimard, qui lui font part des bruits du jour… Devenu quinquagénaire, Jacques Lemarchand ne dédaigne pas jouer à «l’homme brûlé» en exagérant le nombre de ses conquêtes, mais désire par-dessus tout «inspirer confiance». L’angoisse de l’âge commence cependant à poindre et ses rêves s’en ressentent. Le 21 septembre 1954, il constate : «je bois fort et je tombe dans le sombre»… Liées à un profond ennui existentiel, ces crises se multiplient, parallèlement à une vie sentimentale fort agitée. Après une étonnante scène de rupture avec Silvia Monfort au Festival d’Avignon en juillet 1954, plusieurs jeunes femmes – actrices, écrivaines ou journalistes –, se succèdent ou s’imposent. Frénétique en amour, mais attaché à sa famille et fidèle en amitié, Jacques Lemarchand se montre très affecté par la mort de sa mère, en juin 1958, puis par celle de deux de ses proches amis : Boris Vian en juin 1959 et Albert Camus en janvier 1960.

05/2020

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BD tout public

June

Nous sommes en France, dans une ville austère de l'est. June est une petite fille comme les autres. Quand son père Otis ne tient plus ses promesses et laisse son addiction le submerger au détour d'une gorgée d'alcool de trop, les choses ne peuvent pas se passer au mieux. June regarde son père tomber. June voit la catastrophe et la prend de plein fouet. Mais June encaisse... Que se passe t-il quand les adultes perdent le contrôle de la situation ? Quand un verre de vin peut faire basculer le quotidien d'une famille ordinaire vers un cauchemar sans nom ? Nous sommes en France, aujourd'hui, dans une ville austère de l'est. June est une petite fille comme les autres. Quand son père Otis ne tient plus ses promesses, quand il laisse son addiction le submerger au détour d'une gorgée d'alcool de trop, les choses ne peuvent pas se passer au mieux. June regarde son père tomber. June voit la catastrophe et la prend de plein fouet. Mais June encaisse... Et qui sommes-nous pour juger qui que ce soit ? "J'ai fini par remarquer, au fil de mes lectures et de mes pérégri-nations, à quel point la mythologie du loser magnifique enhardissait encore les foules. Le type se sert de grandes rasades de Scotch, se fout de tout, et tire sur sa clope en restant irrémédiablement cool. On nous présente toujours les excès d'alcool sous la forme de la satire légère, on nous montre des bitures potaches, des gueules de bois bon-enfant, des ivrognes clownesques, de ce genre qui, saouls comme des cochons, iront au devant des pires ennuis mais s'en sortiront toujours comme des chefs, le litron encore vaillant à la main... Les revers de la médaille les plus triviaux sont rarement observés : les mensonges, les secrets honteux, les vies brisées, les odeurs de pisse et de vomi. Quand ces problématiques vous touchent de près, l'acuité avec laquelle on regarde alors la chose prend une tout autre tournure. et prend l'allure d'une plaie. C'est cette plaie que j'ai eu à coeur d'éclairer avec June. . ". Nicolas Moog Sélection officielle pour le Prix Ouest-France en 2013 au festival Quai des bulles (St-Malo).

11/2011

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Beaux arts

A l'écoute de la lumière. Vitraux de l'abbatiale de Sylvanès

Cet ouvrage propose, de manière inédite, une découverte du processus de création et de réalisation des vitraux récemment posés dans l'abbatiale cistercienne de Sylvanès. Chaque étape est ainsi abordée pour illustrer comment le créateur, Jean-François Ferraton, est passé des intuitions premières aux dessins préparatoires, puis aux essais, puis à la réalisation en atelier et enfin à la pose sur site. Il a été accompagné dans son travail par Philippe Brissy, maître verrier. L'auteur a été inspiré, sur place, par une expérience prolongée de chant choral à partir du répertoire du dominicain André Gouzes, ce très grand créateur qui a renouvelé la musique liturgique à partir de Sylvanès. Les vitraux de Jean-François Ferraton traduisent ainsi en mode graphique la pulsation acoustique propre à l'abbatiale. A travers les commentaires, les nombreux dessins, les tracés régulateurs de l'église et plus de cent photos, on comprend comment l'unité lumineuse, ou radiante, spécifique à cet édifice s'est construite en accord profond avec son architecture et son acoustique. Les vitraux, volontairement incolores, répondent aux recommandations formulées en 1150 par les premiers abbés cisterciens, comme saint Bernard, qui voulaient que les vitraux soient blancs, sans croix ni figures. "Albae fiant et sine crucibus et picturis..." Ces moines bâtisseurs ont pensé cet édifice comme un instrument pour les voix et, simultanément, comme un vaisseau orienté pour le déroulement du temps liturgique, lequel se transcrit dans la lumière des vitraux. Cette création de vitraux fait écho à l'intention originelle, mais elle témoigne d'une lecture contemporaine du sacré. Elle s'insère aussi dans l'actualité de ce site culturel ouvert sur le monde avec son festival annuel de musique. L'ensemble des vitraux contemporains de l'abbatiale de Sylvanès résulte d'un concours lancé par la mairie de Sylvanès. Valorisée par son abbaye, cette commune labellisée "Grands Sites Occitanie" est située dans le sud du département de l'Aveyron. En tant que maître d'ouvrage, elle a été accompagnée par les Services des monuments historique et des arts plastiques de la DRAC Occitanie, le Conseil départemental de l'Aveyron, la Région Occitanie, la Fondation du patrimoine, l'Association des Amis de l'Abbaye de Sylvanès et la Commission diocésaine d'art sacré. L'inauguration a eu lieu le 18 mai 2018.

01/2020

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BD tout public

Hergé. Portrait intime du père de Tintin [EDITION EN GROS CARACTERES

Présentation de l'éditeur Tintin, héros déjà légendaire en Europe, est sur le point d'atteindre une renommée planétaire grâce au 7e art. Connaît-on bien toutefois son créateur, le très discret Hergé, né Georges Remi (1907-1983) ? La figure de ce pionnier de la bande dessinée francophone n'émerge pas toujours de façon distincte des ouvrages qui lui ont été consacrés jusqu'ici. Sous le masque du jeune reporter apparu en 1929 dans Tintin au pays des Soviets se dissimule le tempérament complexe, versatile et ambitieux d'un des quatre Belges emblématiques du XXe siècle avec Simenon, Magritte et Brel. Les auteurs de ce livre en font un portrait précis et attachant parallèlement à un nouveau décryptage de son travail. Parmi les révélations qu'ils apportent figure notamment l'importance du rôle de la mère de l'artiste, une femme fragile, dont il partageait le tempérament inquiet, et qui lui a transmis sa passion pour les films muets. La peur de la folie, qui a fini par emporter Elisabeth Remi, irradie l'oeuvre de celui qui, depuis son plus jeune âge, se réfugie dans le dessin. Alors que les premiers albums de Tintin, publiés en noir et blanc, faisaient de celui-ci le héraut moderne d'une Europe encore triomphante, le séisme de la Seconde Guerre mondiale va profondément modifier la vision du monde d'Hergé. A partir d'Objectif Lune, l'humoriste intégrera à sa " comédie humaine " ses tourments les plus intimes. Son premier mariage n'aura pas été épargné par ce renversement de valeurs. Et, à partir des années 1960, une nouvelle vie s'offre à lui avec Fanny, sa dernière compagne. Auprès de celle-ci, il trouve la sérénité, se passionnant pour le taoïsme et l'art contemporain. Les figures d'Hergé et de Tintin finiront alors par se confondre, notamment lors du retour médiatique en 1981 de Tchang Tchong-Jen, qui avait inspiré Le Lotus bleu, dérobant aux yeux du public le véritable Georges Remi, que ce livre fait enfin apparaître. Biographie de l'auteur Benoît Mouchart, directeur artistique du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême, est également l'auteur de livres consacrés au romancier Jean-Patrick Manchette et à la chanteuse Brigitte Fontaine. François Rivière est romancier, journaliste littéraire, biographe (Agatha Christie, Frédéric Dard, Enyd Blyton), scénariste d'une soixantaine d'albums de bande dessinée et membre du comité éditorial de " Bouquins ".

05/2012

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Histoire de France

L'affaire Jean Zay. La République assassinée

Jean Zay ? Ce nom, pourtant familier, n’évoque rien de précis chez la plupart des gens, si ce n’est un collège ou un lycée, plus rarement une rue dans une commune de gauche. C’est pourtant le nom de celui qui créa le Festival de Cannes, le Musée de l’Homme, le Musée d’Art Moderne, le Musée de la Marine, le Musée de la Découverte. Qui organisa l’Exposition Universelle de 1937, soutint la création de la Cinémathèque Française, rénova la Bibliothèque Nationale et fit restaurer la cathédrale de Reims et le Palais de Versailles. Qui créa le CRNS, mit en place l’obligation scolaire à 14 ans, instaura l’éducation physique et la médecine préventive à l’école, et inventa l’ENA (n’en déplaise à Michel Debré) !... Jean Zay, qui fut le ministre de l’Éducation Nationale et des Beaux Arts du Front Populaire et dont Léon Blum disait que « tout en lui respirait la noblesse de la pensée, le désintéressement, la loyauté, le courage, l’amour du bien public » est pourtant aujourd’hui une figure oubliée. Il n’est pas tombé dans l’oubli, il y a été poussé par une extrême-droite qui haïssait en lui l’homme de gauche, le ministre réformateur, le républicain anti-pétainiste et, bien sûr, le Juif. Accusé de désertion en 1940 sous prétexte que, comme Mendès France et Georges Mandel, il avait gagné le Maroc à bord du Massilia pour continuer le combat outre-mer, arrêté, jugé dans un simulacre de procès, diffamé, spolié et emprisonné, Jean Zay fut assassiné par la milice le 20 juin 1944, quinze jours après le débarquement allié en Normandie. Il avait 40 ans. Ce destin est rendu plus tragique encore par le fait que Jean Zay « n’appartient pas à une mémoire politique dominante » et n’a donc pas été érigé à la Libération en martyr d’une cause quelconque, car il ne portait ni l’estampille gaulliste, ni la communiste ou même la socialiste, ni celle de « déporté », ni celle de « résistant », ni celle, même, de « Juif », ce qui est surprenant de prime abord. L’essai de Gérard Boulanger explore les causes profondes de cet oubli et de cette injustice, et ressuscite la mémoire du ministre étincelant à qui la France moderne doit tant, mais aussi de l’homme sensible, digne, aimant et courageux que fut Jean Zay.      

01/2013

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Policiers

L'aiguille dans la botte de foin

« Perro » (le Chien) Lascano est un commissaire intègre, une position plutôt difficile à tenir dans un pays comme l’Argentine des années 70, dirigé par une dictature militaire. C’est aussi un homme perturbé et taciturne depuis la mort de sa femme Marisa. Un matin, Lascano est envoyé sur une scène de meurtre où deux corps sans vie ont été signalés. Une fois sur les lieux, il trouve en fait trois cadavres mais pour lui, le troisième n’a aucun lien avec les deux autres car il ne porte pas la trace des méthodes d’«exécution » propres aux militaires.Amancio Pérez Lastra est né avec une cuiller en argent dans la bouche, mais maintenant il est aux abois. Submergé par les dettes, il cherche le meilleur moyen de s’en sortir. Quelqu’un va lui donner un coup de pouce : c’est Giribaldi, major dans l’armée. Ce dernier dirige l’un des escadrons de la mort qui abandonnent les corps non identifiables de tous les « subversifs » tombés dans leurs filets. Giribaldi est un individu dangereux et aigri. Incarnation de la violence aveugle des militaires, il va tenter par tous les moyens d’empêcher Lascano de faire la lumière sur l’affaire du troisième corps…Ernesto Mallo nous plonge dans une période sombre de l’Argentine de la fin des années 70, où les disparus hantaient les esprits et où la justice se résumait à cette phrase : « Protéger le bien, c’est protéger les biens ». Il nous livre une vision sans concession de la violence politique, de la police, de l’armée et des jeunes qui se sont réfugiés dans la clandestinité. De nombreux détails concernant la topographie, l’ambiance et la cuisine propres au Buenos Aires de ces années donnent de l’authenticité à ce roman qui se lit aussi comme un passionnant document. Quant à l’écriture vive et rythmée, elle confère un ton tranchant au récit, ponctué au détour des pages par de discrètes oasis de poésie.L’Aiguille dans la botte de foin est le premier volume d’une série. Son auteur est dramaturge, traducteur et homme de radio. Il a été récompensé par le prix Memorial Silverio de la célèbre Semana Negra de Gijon, le festival du roman noir organisé par Paco Ignacio Taibo II.

09/2009

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Philosophie

Correspondance. Tome 3, Janvier 1875-décembre 1879

Ce troisième volume de la correspondance de Nietzsche couvre la période qui va de janvier 1875 à décembre 1879 : cinq années décisives, intenses et douloureuses, marquées par la maladie, la découverte de l'Italie, la rupture avec Wagner et la publication des aphorismes libérateurs et lucides d'Humain, trop humain. Pareille évolution aurait-elle été possible, cependant, sans la présence de plus en plus marquée dans la vie de Nietzsche d'une maladie aux causes obscures, mais sans cesse plus cruelle, qui oblige Nietzsche à renoncer progressivement à son enseignement de la littérature grecque à Bâle et à chercher sans relâche le climat le moins défavorable à sa santé, dans une quête qui le conduira notamment dans l'Oberland et en Engadine ? La découverte de l'Italie lors du séjour à Sorrente, grâce à la sollicitude maternelle de Malwida von Meysenbug, dans l'hiver 1876-1877, constitue une sorte de parenthèse lumineuse et amicale, riche en lectures et en réflexions communes qui trouveront un écho dans les notations d'Humain, trop humain. Mais cette période charnière est dominée par les effets terribles de la rupture avec Wagner : si Nietzsche analyse encore avec enthousiasme l'œuvre et les projets du musicien dans " Richard Wagner à Bayreuth " (1876), la dernière des Considérations inactuelles, la déception que suscite le festival cette même année constitue un des grands tournants de la vie et de la pensée de Nietzsche, désormais penseur libre, indépendant, souverain. Mais aussi solitaire. Quelques amis seulement l'entourent et le drame intellectuel de première grandeur qui se déroule au fil de cette correspondance est d'autant plus bouleversant que nous le voyons se jouer dans un tout petit cercle : le fidèle Overbeck ; Paul Rée, le libre penseur ; le musicien Köselitz, " Peter Gast " ; la douce et délicate Marie Baumgartner, sa première traductrice ; le distingué Carl von Gersdorff ; Malwida von Meysenbug, " l'idéaliste " ; Elisabeth Nietzsche, qui n'est encore à cette époque qu'une sœur aimante qui songe au mariage pour elle et pour son frère. Enrichie par des extraits des lettres de ses correspondants, la correspondance de Nietzsche, arrachée le plus souvent à des moments de terrible souffrance, brille pourtant de tout son talent de styliste ; plus que jamais, même quand elle fait entendre une longue plainte, sa voix est portée par une étrange énergie, l'expression d'une confiance : la conviction d'être un penseur d'exception. Celui du " gai savoir " à venir.

10/2008

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 201 sept 1969

Giuseppe Ungaretti, Vermeer Jean Tardieu, Figures et non-figures Jean Follain, Poèmes Jacques Boudillet, L'express de Cracovie Pierre Pachet, Confession Dora Vallier, Art, anti-art et non-art Claude Esteban, De la sculpture et de quelques objets Roger Nimier, Une étude sur Marcel Aymé Chroniques : Peter Brooks, Nouvelle critique et critique nouvelle aux Etats-Unis Henri Thomas, Jean Follain : ciel appris, ciel vivant Jean Blot, Henri Thomas Michel Gresset, Un Faulkner féerique Maurice Pinguet, Le Nô et la scène du désir Dominique Noguez, Prenez garde au cinéma Notes : la poésie : Pierre Chappuis, Voir, par Pierre Torreilles (Le Seuil) Alain Bosquet, Neige exterminatrice, par Christian Bachelin (Guy Chambelland) Notes : littérature et essais : Jean Follain, Monplaisir... En Histoire, par Paul Morand (Gallimard) Michel Léturmy, La Foudre de Dieu, par Marcel Moré (Gallimard) Jean Blot, L'aventure d'un pauvre chrétien, par Ignazio Silone (Calmann-Lévy) Jean Duvignaud, Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, par Pierre Goubert (Flammarion) Roger Judrin, Vie de Lavoisier, par Léon Velluz (Plon) Michèle Pirazzoli-t'Serstevens, Claudel et l'univers chinois, par Gilbert Gadoffre (Gallimard) Notes : romans français : Jean Blot, La deuxième mort de Ramón Mercader, par Jorge Semprun (Gallimard) Lionel Mirisch, Creezy, par Félicien Marceau (Gallimard) Willy de Spens, Printemps au parking, par Christiane Rochefort (Grasset) Patrick de Rosbo, Le corps, par Dominique Rolin (Denoël) Lionel Mirisch, La Façade et autres miroirs, par Georges Piroué (Denoël) Notes : romans étrangers : Claude Michel Cluny, Mémoires d'un Italien, par Ippolito Nievo (Librairie Klincksieck) Jean-Claude Schneider, Un fils dévoyé, par Renate Rasp (Gallimard) Notes : les arts : Renée Boullier, L'art et la musique (Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux) Notes : les spectacles : Robert Abirached, Les Dialogues, de Ruzante (Théâtre des Nations) ; La Moscheta, de Ruzante (Théâtre du Huitième) ; Odipe-Roi, de Sophocle (Mai de Malakoff) Claude Michel Cluny, La Femme infidèle, de Claude Chabrol Lu et vu : Georges-Emmanuel Clancier, Signatures de l'espace, par Raymond Datheil (Caractères) Claude Michel Cluny, Poésie et prose, d'Edwin Muir (Seghers) Jean Grosjean, Le mythe de l'éternel retour, par Mircea Eliade (Gallimard) Alain Clerval, Le Jéroboam, par Didier Martin (Gallimard) Willy de Spens, Comprenne qui pourra, par Roger Bésus (Plon) Jean Grosjean, Quatrième Festival international du film militaire (Versailles) Dominique Noguez, Thérèse et Isabelle, de Radley Metzger.

09/1969

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Histoire de France

Revue d'Auvergne N° 619 : La terre à l'époque romane. Exploitations, usages et représentations

Depuis 1991, le Centre d'art roman Georges-Duby d'Issoire et l'association Archiclassique Consultants organisent, chaque automne, un colloque traitant des différents aspects de l'art de la période romane et de ses environnements. Les actes de ces rencontres sont régulièrement publiés dans la Revue d'Auvergne, grâce à la collaboration de la Société des Amis des Universités de Clermont-Ferrand. Ces travaux, élaborés par des universitaires ou des chercheurs spécialisés de plusieurs pays, permettent une approche originale et actualisée de la civilisation de l'Europe romane. Le Centre d'art roman Georges-Duby d'Issoire a été créé en 1990. Il a pour but une mise à la portée d'un large public des richesses de la ville et de sa région dans le domaine de l'art roman, notamment à l'occasion du festival d'art roman qui se chaque été à la fin du mois de juillet. L'association " Terres Romanes d'Auvergne ", fondée en 1999, rassemble dix communes au patrimoine roman exceptionnel Auzon, Blesle, Brioude, Clermont-Ferrand, Issoire, Lavaudieu, Mailhat, Orcival, Saint-Nectaire et Saint-Saturnin se sont ainsi réunies afin de donner un nouvel élan culturel et touristique à cette région. Le Centre d'art roman Georges-Duby a été choisi pour devenir son siège social. Issue de la " Société d'émulation de l'Auvergne " (1884), la " Société des amis des universités de Clermont-Ferrand — Alliance universitaire d'Auvergne " (1898), représente la structure la plus ancienne du dispositif de promotion de l'enseignement supérieur régional. Sa publication, la Revue d'Auvergne (créée en 1884) constitue l'élément majeur de son système de communication sur les grands thèmes de la recherche en Auvergne et l'identité socio-culturelle régionale. L'association Archiclassique Consultants, constituée en 1988 et présidée par Annie Regond, ancien Inspecteur des Monuments Historiques et Maître de Conférences en Histoire de l'art à l'Université Blaise-Pascal (Clermont II), se consacre, à travers conférences, congrès, chantiers de jeunes et d'insertion, à la promotion du patrimoine historique sous toutes ses formes. Membres du comité scientifique du colloque, Sébastien Fray, Maître de conférence en Histoire médiévale à l'Université de Saint-Etienne (CERCOR - UMR 8584), et David Morel, Ingénieur d'études en archéologie médiévale au bureau d'investigations archéologiques Hadès, ont coordonné cet ouvrage. La société Albédia Imprimeurs en a assuré l'édition.

10/2016

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BD tout public

Lucarne

Dans ce recueil de 5 histoires, certaines précédemment publiées dans la revue éponyme de Breakdown Press, Joe Kessler dépeint un monde riche en quêtes, en sensations, en surprises. Les couleurs, franches voire flamboyantes, épaulent la narration d'un point de vue subjectif : l'environnement apparaît et disparaît en fonction de ce que vivent les personnages. Les odeurs, la peur, le plaisir, l'urgence sont représentées comme autant d'explosions chromatiques. Windowpane, soit "carreau de fenêtre" ou "lucarne" en français, mêle le récit de l'auteur et la perception de ses protagonistes. Lucarne, c'est aussi la vision depuis une case de bande dessinée. Une narration innovante et envoutante, qui mérite plusieurs lectures, pour dépasser l'émerveillement esthétique qu'il suscite la première fois. Lauréat en 2017 du prix Audience Award à l'East London Comics & Arts Festival, Joe Kessler vit et travaille en Grande Bretagne. Dans un paysage rural, un chien erre au gré des odeurs qu'il croise. Il finit par rencontrer, enfin, sur le bord d'une fenêtre, l'objet comestible et inanimé qu'il cherchait : une tourte. En visite chez sa tante, une petite fille et son cousin partent explorer la propriété voisine. A travers la fenêtre, ils assistent à une projection d'images de guerre et de violence. De retour au calme, dans la solitude de la nuit, ces images la hante et elle prend peur pour ses parents. Spontanément, elle prend la route pour les rejoindre. Constatant le mauvais état de sa porte d'entrée, un homme rend visite à son propriétaire. Il se trouve alors pris dans un tourbillon de magie, qui l'emmènera jusqu'à un rivage lointain où se trouve, comme dans tout bon conte de fées, une jeune fille prisonnière d'une tour. Un marin complexé et la riche et solitaire propriétaire de la compagnie maritime pour laquelle il travaille vivent une aventure érotique intense avant qu'il ne reparte en mer, paré de cadeaux étranges. Un fugitif, aidé par des amis, est mis à l'abri puis trahi par ses hébergeurs. Traqué, il est finalement recueilli par une artiste qui vit dans une maison isolée. Ils tombent amoureux mais sont rattrapés par ceux qu'il fuit. Par une ultime création, elle parvient à sauver leur union.

03/2019