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Romans historiques

La liberté guidait leurs pas Tome 4 : Le clairon de la Meuse

Août 1918 : les Allemands refluent enfin. Ils avaient pourtant franchi la Marne et menacé Paris ! mais en butte aux attaques alliées sui s'enchaînent, les soldats du Kaiser sont démoralisés. Ludendorff lui-même accuse le coup. Ses troupes n'y croient plus et la discipline en pâtit. Face à l'ennemi, Foch dispose d'une arme imparable : des centaines de chars Renault équipés de radios encadrent à présent sa force internationale, que viennent régulièrement grossir de nouveaux contingents américains. Les Jazzmen de Harlem ont dû ranger leurs saxophones : sur les routes boueuses de l'Argonne, ils charrient des pierres pour faciliter le passage de l'artillerie. Hélas, la guerre n'est pas la seule à être mondiale : une foudroyante épidémie de grippe espagnole se propage, non seulement sur l'Ancien Continent mais aussi aux Etats-Unis. A Londres, les grands magasins sont obligés de fermer faute de personnel ; à Washington, les croque-morts s'enrichissent ; en Allemagne et en Espagne, premiers foyers de la maladie, on dissimule au mieux les morts de peur d'inquiéter les vivants. Et la France n'est pas épargnée... Mary l'infirmière, plus anxieuse que jamais, cherche son mari le long du front. Elle se rend jusqu'en Lorraine au risque d'être contaminée, et gare à ceux qui tentent de l'en dissuader. " C'est sur le champ de bataille que les filles de mon âge vont chercher leurs hommes ", clame-t-elle sans ciller. Son courage n'a rien à envier à celui de Jules, dont les coups d'éclat lui valent le nom de " Caporal Tempête ". Cet insatiable désir d'action cache mal la peur et les chagrins. Il y a trop longtemps que la guerre n'en finit pas. Bruges est libérée, les carillons de fonte cachés à l'ennemi ont retrouvé leurs clochers, et la population l'espoir, mais quel espoir ressuscite les morts ? Et les vastes mouvements de troupe, les plans d'attaque à l'aube, les stratégies faramineuses ne font pas oublier à l'écrivain Pierre Miquel que la victoire se paie en larmes de sang. Après Les enfants de la patrie et Les poilus d'Orient, Pierre Miquel achève ici son œuvre magistrale sur la Première Guerre mondiale avec une suite romanesque en quatre volumes entièrement consacrée à 1918, l'année décisive.

11/2005

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Chanson française

Cali. "Je dois encore vivre"

Vingt ans après la sortie de L'Amour parfait, et à l'occasion de la parution de son nouvel album, David Desvérité revient sur le parcours de Cali, examinant ce qui a fait de lui cet artiste qui a su toucher toute une génération. Sa première biographie La sortie de son album L'Amour parfait en août 2003 assoit d'emblée Cali dans l'univers de la chanson française. Les confessions d'un homme sensible terrassé par la déception amoureuse sont en phase avec l'époque. Il est alors assimilé par la critique aux écorchés vifs dévoilant sans pudeur leurs faiblesses et leurs désillusions, à la manière de Miossec ou Dominique A. " C'est quand le bonheur ? " inonde les radios et se transforme en un hymne générationnel repris en choeur lors de concerts survoltés, tandis qu'" Elle m'a dit " illustre le parfait mélange entre un texte d'une grande tristesse et un refrain joyeux facile à mémoriser. L'album s'écoule à plus de 500 000 exemplaires ! Le chanteur de trente-cinq ans, qui a signé chez EMI, est nommé aux Victoires de la musique 2004 dans la catégorie Révélations. Meurtri par la disparition de sa mère alors qu'il n'a que six ans, Bruno Caliciuri n'aura en réalité jamais cessé de courir après l'amour et l'affection dont ce décès l'a privé. A l'adolescence, Cali comprend que la musique constitue la pierre angulaire de son existence. Suit une période durant laquelle il monte différents groupes, joue dans les bals, fait des concerts dans de petites salles parfois peu remplies, balisant avec constance son chemin vers le succès. La ferveur du public apaisera tant bien que mal la blessure consécutive au deuil maternel. Après avoir enregistré huit albums originaux, Cali est devenu un artiste majeur. Auteur de trois romans et d'un recueil de poèmes, acteur pour le théâtre et le cinéma, Bruno Caliciuri s'est aussi affirmé en dehors de la chanson. Parallèlement, ses nombreux engagements - hérités d'une famille à la conscience politique aiguë -, ses prises de position critiquées, parfois raillées, ont dévoilé une personnalité sincère et entière. Cali a un tempérament exacerbé, hypersensible, démonstratif. S'il confesse volontiers exercer ce métier parce qu'il est toujours en quête d'amour, son public le lui rend bien. Vingt ans après la sortie de L'Amour parfait, l'évidence de cette alchimie ne fait plus de doute.

01/2024

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Littérature française

L'arrivant et l'autre

Au départ c'est une simple proposition du second au premier : écrire, ou plutôt s'écrire, échanger des textes. Un essai, une tentative pour comprendre ce qui peut les rapprocher : " L'idée d'un monde qu'on n'accepte pas, dont on sait les urgences. Ecrire pour ne pas céder à la panique. Ecrire pour articuler ce que l'on a à se dire, ce qui bat en nous et ce pour quoi on se bat ", lui écrit-il. Très vite le sujet s'impose, tout simplement parce qu'on ne peut pas ne pas en parler. Les migrants. Il ne s'agit là ni d'informer ni d'analyser. D'autres l'ont fait, le font. Ni même de faire preuve d'originalité, mais d'affirmer un point de vue. Celui d'Européens placés devant la détresse de ces personnes chassées de leur pays par la guerre, la misère, les persécutions, la ruine... Il s'agit de témoigner de ce qui nous bouleverse, brouille notre représentation du monde, trouble nos certitudes. Témoigner, non pas à proprement parler de la situation de ceux qu'on appelle les migrants comme s'ils avaient vocation à ne jamais trouver de point de chute, mais du miroir que nous tendent ces personnes qui, dans le plus grand dénuement, se présentent à nos frontières. "?De qui parlons-nous ??", s'interrogent Eric et Michel. Etrangers, réfugiés, demandeurs d'asile : ces termes expriment une réalité juridique. Clandestins, sans-papiers, immigrés stigmatisent. Expatriés, ce n'est pas cela. Exilés, oui, mais pas seulement. Des arrivants. C'est Michel qui a proposé ce terme après l'avoir entendu à la radio, car tout de suite, il a parlé à son oreille et il a résonné dans sa bouche de comédien. Arrivant. Cependant, comme tous les mots, il ne leur paraît pas tout à fait satisfaisant. Il a le défaut de sa qualité. Suffisamment neutre pour ne pas véhiculer de mauvaises interprétations, trop neutre pour être véritablement politique. Il est vrai au sens où il signifie une réalité mais il est insuffisant. Ils l'ont cependant gardé, face à cet autre qu'est chacun de nous, dans l'attente que se révèle, s'il existe, le mot juste, celui qui dira tout, à la fois le départ, le voyage et l'arrivée, la peur et l'espoir, la solitude, l'attente et la fatigue, la mer et les montagnes, les frontières à franchir, les passeurs, la police et, aussi, les solidarités qui naissent et qui s'affirment. Il n'en est plus si su?r. Elle l'a attendri. Elle l'a se?duit. Mais y avait-il de l'amour dans ses gestes ? C'est peut-e?tre une question qu'il ne devrait pas se poser. Maintenant, il en est certain, s'il l'a aime?e un jour, il ne l'aime plus. Sa petite personne est trop su?re d'elle et trop folle. Elle est capable de tout sur un coup de te?te. Son proce?s ne l'a pas gue?rie. Il faut fuir. Tant que des milliers de kilome?tres ne les se?pareront pas, Frank ne pourra pas refaire sa vie. Ce n'est pas seulement qu'il ne pourra pas refaire sa vie, c'est bien pire que cela : il ne se sentira pas en se?curite?.

01/2018

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Communication - Médias

Le monde à la une. Une histoire de la presse par ses rubriques

Pour la première fois, une histoire de la presse par celle de ses rubriques. Une grande aventure, portée par les meilleur·es spécialistes, littéraires ou historien·ne·s, et qui nous fait parcourir près de deux siècles dans la presse française, tout en s'interrogeant sur la manière dont les supports informent leurs lectrices et lecteurs des événements du monde. " EDITO Depuis bientôt deux siècles, la presse française rubrique le monde. A celles et ceux que leurs vies ne jettent pas sur les grands chemins, elle a apporté et apporte encore, chaque jour, des récits et des images d'ailleurs. Elle l'a fait très différemment selon les époques. Les choses ne se passaient pas de la même façon avant le télégraphe électrique, avant le téléphone, avant le bélinographe, avant la radio, avant la télévision, avant Internet. Elle le fait très différemment, surtout, selon les rubriques. On ne raconte pas le monde de la même façon dans le roman-feuilleton, la chronique boursière, la correspondance, le reportage, la mode, le sport, la météo, l'horoscope. On ne le montre pas de la même façon à la Une, en gravures, en photographies, en caricatures, en bandes dessinées. Celles et ceux qui ont participé à ce livre sont toutes et tous, d'une façon ou d'une autre, des universitaires spécialistes de leurs rubriques et de la façon dont celles-ci ont donné à voir et à lire le monde. Nous leur avons demandé très précisément : 1°) De partir d'un exemple précisément situé : une date, un événement, un journal. 2°) Depuis ce point de vue, nous leur avons demandé de faire l'histoire de la rubrique elle-même, en remontant autant que possible dans le temps et en redescendant autant que possible jusqu'aujourd'hui. 3°) Nous leur avons demandé d'expliquer en quoi chacune de ces rubriques a permis à ses lectrices et à ses lecteurs de saisir - ou pas - la complexité du monde. 4°) Nous leur avons suggéré d'écrire leurs textes comme bon leur semblait, avec le style approprié, car ce livre veut être ce que les journaux sont depuis deux siècles : des espaces de liberté et d'invention. Nous les remercions d'avoir joué le jeu, en ces temps où les universitaires sont si occupés à des tâches parfois un peu tristes. Ils ont fait, à leur tour, la preuve que le savoir peut être joyeux. Nous vous présentons ce livre dans l'ordre chronologique des exemples choisis. Il n'est pas question de prétendre ici que la presse a toujours été une merveilleuse fenêtre ouverte sur le monde. Bien au contraire - et vous vous en rendrez vite compte - elle a souvent été le lieu de solidification des identités locales et nationales. Elle a parfois perpétué des stéréotypes dont nous aimerions nous défaire. Si elle s'est ouverte à la globalité, c'est en raison de mouvements généraux qui, pour une bonne part, la dépassaient. Mais, avec une grande diversité d'expression, dont ce livre veut rendre compte, elle a aussi fait autre chose, modelant en grande partie notre façon de voir, de comprendre et de ressentir le monde. En ces temps de profonds renouvellements du journalisme - sites Internet, commentaires, fake news - et cependant que la " mondialisation " fait l'objet de tant de débats, il est important de revenir, attentifs et amusés, sur une histoire qui nous concerne tous. Marie-Eve Thérenty et Sylvain Venayre "

09/2021

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Sciences politiques

Visages et portraits politiques de Gironde

Leurs traits vous sont familiers parce que vous les avez croisés ou les croisez encore dans les rues de vos villes et de vos villages, dans les tribunes des stades de foot et de rugby, dans les salles de mariage, à l'orée d'une manif ou lors d'une cérémonie au Monument aux Morts... Vous les regardez s'exprimer dans les étranges lucarnes des télévisions locales et les entendez réagir à tel ou tel événement, régional ou national, aux micros de vos radios préférées. Toutes et tous, dans leur diversité, dans leur trajectoire politique, ils vous ont représenté dans un de ces mandats d'élu qui constituent, depuis que la France est une démocratie, la noblesse de la République et le dévouement au bien commun. Vous ne les reconnaissez pas ? Vous ne les avez jamais vus ? Vous n'êtes pas d'ici mais d'ailleurs ? Peu importe... Regardez-les mieux... Regardez-les bien... Ces Girondins contemporains, ce sont les mêmes qui exercent les mêmes mandats, chez vous, au soleil pâle de la côte d'Opale, au vent de Noroit des granits de la côte d'Emeraude, au souffle fou de l'Autan toulousain et dans la blancheur des neiges savoyardes. Ils étaient d'Aquitaine ou ils seront de Bourgogne ; ils sont de tous les lieux et de tous les temps : ce sont des élus locaux saisis sur le vif de leurs pratiques politiques. Ce livre n'est pas un plaidoyer pour des femmes et des hommes politiques en quête de réhabilitation ou de reconnaissance. Ils n'en ont pas besoin parce que leur engagement individuel et collectif se suffit à lui-même pour démontrer combien les élus locaux sont consubstantiels au bon fonctionnement de la société française dont ils sont, trop souvent, les pompiers et les urgentistes. Ce livre est un album vivant et animé dont les marque-pages sont faits des remarquables clichés de François Ducasse, photographe de presse, fervent et fébrile observateur du petit monde politique local depuis près de 40 ans. Ce livre est un recueil de portraits sensibles écrits à l'encre empathique par Jean Petaux, politologue à Sciences Po Bordeaux, entomologiste rigoureux et attentif qui a croisé la quasi-totalité de tous ces personnages. Un livre, un album, un recueil... Une histoire d'amitié aussi et de regards complices entre deux auteurs qui ont une même passion : voir et donner à voir. Non pas en voyeurs, jamais en juges, surtout pas en hagiographes, tout simplement en citoyens respectueux de la fonction élective et du métier politique.

02/2012

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Rock

Ferry, Eno, Roxy. Le Rock BCBG

Roxy Music, ce n'était pas un groupe lambda. Ces musiciens faisaient un rock glamour, à la fois progressif et rétro, futuriste, passéiste, ironique, distant, dérangeant. On les écoutait, intrigués. On perdait vite ses repères. Ces Anglais avaient un look pas possible, comme des rockers fifties échappés du futur. Les lunettes de mouches mortes de Phil Manzanera, les fourrures "mère-grand" de Brian Eno, c'était décadent. Au milieu de tant de disques fanés, qui rappellent à quel point les seventies furent parfois décevantes, Roxy Music brille encore. Bryan Ferry au chant, Andy Mackay au saxophone, Phil Mazanera à la guitare, Paul Thompson à la batterie, Brian Eno au synthé... Eno ne restera pas longtemps au sein du groupe. Il préférera tenter l'aventure en solo. Il sera l'un des pionniers de l' "ambient music" et un producteur recherché. Nous avons tenté d'esquisser des vies parallèles de Brian Ferry, rocker BCBG, et de Brian Eno, pionnier de l'électronique. Comment Roxy Music a-t-il été perçu à l'époque ? On ne savait pas trop si c'était de l'art ou du cochon. En 1973, on les considérait un peu comme le groupe à la mode, mais moins intéressant que David Bowie, moins mélodique. On croyait avoir affaire à un feu de paille. Ce ne fut pas le cas. Bryan Ferry a poursuivi une carrière solo, avec le succès que l'on sait. On l'a pris pour un mondain, c'est avant tout un cinéphile. Il a hanté les années 30, le répertoire de Cole Porter. Il a même repris du Dylan. L'étiquette "rock BCBG" est un peu ironique. Pourtant elle semble moins péjorative que celle de "rock FM" , qui désigne un rock formaté pour les radios américaines, un rock commercial et souvent insipide. Le rock BCBG, c'est une esthétique - un rock raffiné, sans être du rock prog. Sorti en mai 1982, l'album Avalon, par exemple, n'est ni new wave ni after punk. C'est plutôt un album anti-punk, mais sans agressivité aucune, sans déclaration de guerre. Pas du rock engagé. Plutôt du rock dégagé. Des airs qui se perdent dans les brumes, vers l'île des fées. Bryan Ferry a dû détester le punk qui lui avait coupé les ailes en 1977, l'avait terriblement ringardisé et réduit à l'image de crooner rétro. Il a attendu son heure, sinon sa revanche. Cinq ans après les Sex Pistols et les Clash, Roxy Music publie Avalon. C'est au tour des punks de se sentir relégués, de voir leur image ternie.

01/2023

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Littérature anglo-saxonne

La fureur de vivre

"La fureur de vivre" est le premier livre de Lauren Hough. Best-seller du New York Times dès sa sortie en 2021, il est acclamé par les médias : Ms Magazine, Oprah Daily, The Washington Post ou NPR, la radio publique américaine. Cate Blanchett (1) bouleversée par le texte et frappée par la puissance de la voix de Lauren Hough prête la sienne pour l'audio et signe une préface inédite pour les Editions du Portrait-préface de comé- dienne débutée avec Emma Watson pour le Steinem-. Dans ce roman d'apprentissage, dans la tradition de la non-fiction narrative américaine, Lauren Hough raconte son enfance dans la secte les "Enfants de Dieu" et son insertion dans la société américaine. Lauren et sa famille sont trimballées d'un continent à un autre, d'un pays à un autre, vivent dans des maisons surpeuplées et connaissent la pauvreté. Dans la secte, les enfants subissent de nombreux abus sexuels lors des "nuits de partage" programmées avec des adultes, sont victimes de "frottements" par des garçons dont le comportement abusif est encouragé et sont forcés à pratiquer le "flirty fishing", c'est-à-dire à coucher avec des Systémites - personnes qui sont dans le système- pour leur extorquer de l'argent à re- verser à la secte - prostitution sainte ! -. A l'âge de 15 ans, elle quitte la secte avec sa mère et son frère pour aller vivre chez sa grand-mère, au Texas, un des Etats les plus conservateurs des Etats-Unis. Très vite, elle rejoint l'armée car elle veut voyager - même l'Arabie Saoudite lui donne envie ! -. La politique du "Don't ask don't tell" (2) l'oblige à dissimuler son homosexualité pour garder son travail. Mais difficile de cacher ce qu'on est. Victime d'homophobie, elle sera forcée de quitter l'armée et verra apposer sur ses papiers "aveu d'homosexualité" . Elle se retrouve alors à Washington D. C. , sans le sou, avec un ami, enchaîne les petits boulots - ba- rista, videuse dans un bar gay, technicienne d'installation de réseaux câblés - et découvre le " "Ca" freu- dien de l'Amérique en sous-vêtements qui se demande s'il a pensé à effacer son historique de recherches" . La fureur de vivre raconte l'Amérique du "make America great again" : le goût des armes, les convic- tions homophobes et anti-avortement - enceinte elle est très heureuse de se retrouver en Californie où l'IVG est pratiquée librement-. Elle met en évidence le récit américain et toutes ses contradictions. Mais surtout : elle raconte les luttes de la psyché de l'être humain qui lorsqu'elle n'arrive pas à matu- rité voit toujours ses instincts primitifs se battre contre ses désirs d'émancipation. Elle aborde ainsi la miso- gynie de ses clients gay ou la violence proférée par ceux qui détiennent la morale et le pouvoir ("car l'Eternel châtie celui qui l'aime, Comme un père l'enfant qu'il chérit") Portée par une écriture directe, pleine d'ironie et d'humour, Lauren Hough embarque le lecteur dans ses différentes vies - à tel point qu'il finit par penser que c'est de la fiction-. Il est projeté au coeur même de l'apprentissage, là où consentement, esprit critique et prises de consciences se révèlent et permettent à l'in- dividu de trouver sa place, d'être présent à soi pour devenir un être agissant et faire quelque chose de sa vie. Une perspective de vie en forme d'appel à l'esprit humain. Ici se situe la puissance de La fureur de vivre, un livre féministe joyeux, enthousiaste malgré tout !

03/2023

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Critique littéraire

Kapuscinski. Le vrai et le plus vrai

La seule chose qui me reste à faire, c'est marcher, interroger, écouter, grappiller et enfiler les informations, les opinions, les histoires comme les perles d'un collier. Mais je ne me plains pas, car cette approche me permet de connaître beaucoup de gens et d'apprendre des choses que ni la presse, ni la radio ne racontent. R. Kapuscinski. Quel lecteur du Négus ou d'Ebène ne s'est pas posé la question : comment a-t-il fait ? Comment ce correspondant d'une petite agence de presse d'un pays socialiste de seconde zone s'est-il débrouillé, seul, sans moyens ou presque, pour percevoir, pour comprendre ce que tant d'autres journalistes, et non des moindres, n'avaient pas vu ? Par quel miracle, ou tour de passe-passe, nous donne-t-il l'impression de pénétrer au coeur des choses, au lieu de n'en décrire que la surface, les événements ? Beaucoup des lecteurs les plus fidèles, les plus passionnés, de Kapuscinski, sont eux-mêmes journalistes. Ils connaissent, en principe, les ficelles du métier. Et pourtant, eux aussi, eux surtout peut-être, restent perplexes. A ces questions, la biographie que nous publions apporte quantité de réponses, mais son intérêt est aussi de ne pas prétendre tout expliquer. Le mystère de la création, ou de la recréation artistique du monde réel, restera entier au terme de ce long périple, depuis les confins de la Pologne de l'entre deux guerres jusqu'à la nouvelle Pologne démocratique, en passant par la guerre, les longues années du stalinisme, et aussi, bien sûr, l'Afrique, l'Amérique latine, l'Asie... Artur Domoslawski, lui-même reporter pour le principal quotidien de son pays, Gazeta, était un ami et un peu, comme tant d'autres, un disciple de "Kapu". Pourtant, son livre a fait scandale en Pologne, au point que l'éditeur qui l'avait commandé a refusé le texte. Mort encore plus que vivant, Kapuscinski devait rester un maître, une référence professionnelle aussi bien que morale. Pourquoi donc fouiller dans les recoins de sa vie, évoquer quelques épisodes un peu douteux de sa carrière, pourquoi essayer de percer ses petits secrets, ses petites ruses, ses petits trucages parfois ? La force de cette biographie, écrite avec autant d'empathie que de lucidité, est précisément là : l'immense journaliste, porté aux nues par Gabriel Garcia Marquez ou John Updike, avait des faiblesses très humaines, des attitudes parfois déconcertantes, il lui arrivait de décevoir. Mais, au bout de ce long voyage en sa compagnie, il reste un très grand bonhomme, et des oeuvres, aussi critiquables qu'elles puissent être dans le détail, des chefs d'oeuvre. Pour avoir, quelques mois avant sa mort, eu la chance de passer avec Kapuscinski de longues heures d'entretiens, j'ai, a posteriori, l'intime conviction que le travail de son biographe est honnête, qu'il n'a nullement cherché le scandale, que son propos n'est pas de déboulonner une statue. Peut-être Artur Domoslawski n'a-t-il pas toujours tout compris, peut-être certaines de ses interprétations sont-elles contestables. Mais pour ceux qui ont lu, aimé, voire connu "Kapu", son travail est inestimable, et souvent émouvant. Le texte que nous présentons ici est une version très légèrement abrégée de l'original polonais. Avec l'accord de l'auteur, nous avons considéré que certains détails, certaines références à l'environnement culturel polonais, n'auraient pas apporté grand chose au lecteur francophone. Mais l'équilibre du livre a été scrupuleusement respecté, les coupes ne portent que sur l'accessoire. Tout autant qu'une biographie, ce livre est une réflexion sur le métier, par nature interlope, de journaliste, sur ses grandeurs et ses limites. Des limites que "Kapu" a allègrement franchies pour atteindre un autre royaume, celui de la littérature. Mais en y retrouvant, au fond, la même question : le mensonge est-il seulement l'ennemi de la vérité, ou parfois son ami, son assistant ? Jan Krauze, auteur de l'avant-propos.

09/2011

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Actualité et médias

Barbaresques. Tome 1, Algéropholies françaises : Dessous de la guerre en Lybie et au Mali ; Coup d'Etat en Algérie ; De la religion en politique

Algéropholies françaises. On sait que l'on approche la vérité à mesure qu'on s'éloigne des versions officielles ; on " brûle " dès que les " intellectuels faussaires " sortent du bois pour dénoncer les thèses " abracadabrantesques " qui contrarient les jeux malsains de leurs commanditaires. Pourtant, on a beau être avisé, on ne manque pas d'être surpris en lisant cet ouvrage. Non que les faits qui y sont dépeints paraissent irréels : la démonstration est implacable, les faits irréfutables, les sources irréprochables. Le malaise vient de ce qu'on est soudain saisi par la gravité de la situation : les peuples (du Nord et du Sud) sont les belligérants désarmés d'une guerre féroce que leur mènent leurs propres gouvernants. Une fresque abominable, l'oeuvre de nouveaux barbaresques : assassinat des moines de Tibhirine, implantation d'Aqmi au Sahel, chute du régime de Kadhafi, opération Serval, attaque de Tiguentourine, crash du Vol AH5017 terrorisme sous fausse barbe, attentats de janvier 2015 à Paris, etc. Les turpitudes franco-algériennes décryptées ici sont innombrables et soulèvent le coeur. Côté Algérie, on retrouve la trace sanglante et macabre de l'une des dictatures les plus répugnantes de la planète. Outre-Méditerranée, Sarkozy a mené une aventure coloniale échevelée et brutale ; François Hollande est quant à lui passé un cran au-dessus : il s'est lancé dans un inconcevable coup d'Etat en Algérie. En fait, les attentats et les barbaries que l'élite présente comme aveugles sont pour une large part la riposte chirurgicale de ceux que la France a tenté de " détruire " - non pas dans l'Adrar des Ifoghas, mais au coeur du système politique algérien. Non pas pour aider le peuple à s'affranchir, mais pour mettre le grappin sur sa souveraineté. Ce que relate cet ouvrage, pire que dans un roman, c'est aussi l'impitoyable rapt des richesses des " pauvres africains ". Dassault, Bolloré, Total, Areva, BP, EDF-GDF, Vinci, Bouygues, Albert Frère, Paul Desmarais, des prédateurs qui cultivent la discrétion. Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, deux redoutables entremetteurs, qui n'aiment la lumière que quand elle n'éclaire pas leur profil ingrat. La classe politique ? Des VRP à la solde des vautours. Bruguière, Sifaoui, Jacquard, Guidère, Calvi ? Des mercenaires chargés de cantonner le débat dans le périmètre islamiste. Il n'y a jamais eu autant d'islamistes en France, autant de femmes voilées, de barbes ostentatoires, que depuis que ces " intellectuels négatifs " - dont c'est le seul fonds de commerce - ont accaparé le débat, à la télé, à la radio, dans les journaux, de façon totalitaire. Des médias qui appartiennent à qui ? Et on reprend à zéro. Les " terroristes islamistes ", dans cette distribution ? Les " idiots utiles " à toutes les opérations hégémoniques du globe... Tous ces conglomérats d'intérêts oligarques et leurs élites initiées se prétendent évidemment les ultimes remparts contre l'effondrement de la démocratie ; ils en sont ses plus redoutables ennemis. Le cercle est aussi vicieux que les acteurs qui l'animent... Les USA et leur puissant Pentagone sont évidemment là, à l'affût, omniprésents, receleurs de toutes les dynamiques infâmes. L'armée française, partie pour lui damer leur pion dans son pré carré colonial, en arrive à solliciter leur assistance. Elle a une voilure trop faible et la bataille contre l'" Empire du chaos " était perdue d'avance. Alors François Hollande se console en portant à leur pinacle les réseaux françalgériens de la bande à François Mitterrand. Tout ceci peut être si effrayant pour le citoyen honnête qu'il préfère se réfugier dans le confort des illusions... Et croire que tout ira bien tant qu'il soutient les décisions attentatoires à ses libertés, ses acquis, son intimité, sa sécurité. Mais gare aux réveils tardifs ! La chute risque d'être vertigineuse.

12/2015

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Poésie

L'état d'enfance, IV

L'Etat d'enfance est un vaste projet littéraire initié en 1992 et dont nous publions aujourd'hui le quatrième volume. Livre d'heures composé de fragments compacts de proses arrachés à la nuit, véritable poésie-sismographe, dont la fine aiguille sensible note le moindre soubresaut, la plus intime variation d'un "vent intérieur" - sautes, griffures de cette aiguille, qui sont autant de signes et de blessures. Le temps est "devenu le regard" , dit Hervé Piekarski dans ce livre ouvert et infini qui est peut-être avant tout une "méditation scopique" . Chaque nuit y creuse un peu plus la nuit, chaque nuit enfonce la nuit-même un peu plus loin, pour aller toucher quelle lumière ? Celle du récit peut-être, de cette grande trame qui nous recouvre comme la nuit recouvre le monde, dans laquelle Piekarski vient griffer le temps, comme le prisonnier dans sa cellule marque en une suite de traits acérés l'accumulation des jours sur le mur. Mais si chaque incise est un jour métaphysique, il reste le mur, et jamais le livre n'esquive la réalité. Ni celle des souvenirs, des maisons du souvenir, ni la présence du bégonia dans la cour, de la radio qui crépite dans la cuisine, des pavillons de banlieue, ou de l'imaginaire du roman noir avec ses berlines sombres sur des parkings, ses coups de revolvers, ses hommes en imperméable et les femmes au rouge-à-lèvres incandescent. Autant de flashes fugaces, de fulgurances de récits pris en route et remis à plus tard, plein de lieux natals, de silhouettes et de légendes. Il s'agit de dresser l'histoire de l'homme, de trouver la coïncidence totale de la langue et du récit, de la langue et du mouvement, mouvement qui réunirait en un seul geste l'origine et la fin. Fin, ou béance, ou faillite. Ce qui menace l'homme chez Piekarski, ce qui dévore jour après jours le foie de Prométhée, ce n'est pas l'aigle (divin), mais lui-même : une "bête sourde et aveugle, issue de la chair de son foie" . Difficile d'échapper à sa propre dévoration. Il faudrait alors poser sur le papier une possibilité de langage, une barque de mots pour traverser ou remonter le temps, l'espace intérieur, le passé, les échos. Ouvrir un trou sans tomber dans l'un de ces "ouvertures partout dans les mémoires" . Le coeur comme les étoiles est en expansion constante, c'est pourquoi il faut prolonger le geste d'écrire, de noter, face à l'accumulation sur soi du temps, de la mort, de la nuit. Barque, "abri" , ou "bivouac" : écrire un lieu qui résiste, un lieu respirable malgré le poids du temps dans sa poitrine. Piekarski tient dans ces pages une position de présence et de retrait simultané, il est en "observation" , comme si le corps pouvait devenir l'espace réversible du temps et de la fiction, de la vie et de la mort, de la fable et du prosaïque. Il ouvre l'espace par le langage, la pente des enfers qu'il nous appartient de descendre ou de monter, chacun dans son mystère et sa nuit propre. Tenir encore le récit pour repousser un peu la faillite humaine, "la faillite mondiale du langage" . Descendre chercher la noirceur et la douleur jusqu'à la rupture avant que "la nuit ne referme son cercle" , avec pour seul bagage une langue poétique qui n'est pas le langage, mais la langue du langage. On songe à Orphée, un Orphée dont l'Eurydice serait le langage et qui ne pourrait en contempler la puissance destructrice sans disparaître soi-même, mais comme le dit Piekarski dans un dernier vertige : "Orphée parce que le monde entier se retourne" .

02/2024

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Non classé

U-172_ AVEC CARL EMMERMANN DANS LES CARAÏBES, AU CAP ET A RIO

Quand l'U-172, commandé par Carl Emmermann, quitte le port de Kiel le 22 avril 1942, la seconde période faste de l'arme sous-marine allemande se termine avec la mise en place des convois par les Américains le long de leurs côtes. Depuis le début du conflit, les moyens de lutte anti-sousmarine, mis en place par les Alliés, se sont considérablement accrus : développement du radar embarqué, multiplication des escorteurs et des avions, décryptage des messages radios des sous-marins... De ce fait, les conditions de combat se sont sérieusement dégradées côté allemand... Pourtant, en seulement quatre patrouilles de combat, de mai 1942 à septembre 1943, l'U-172 de Carl Emmermann va couler 26 navires et ainsi dépasser le chiffre de 150 000 tonnes de bateaux alliés détruits. L'U-172 se place ainsi au 15e rang des U-Boote ayant obtenu le plus de résultats, un bilan exceptionnel à cette époque du conflit. En premier lieu parce que ce sous-marin va rejoindre des secteurs particulièrement lointains où des succès sont encore possibles : les Caraïbes pour la première mission ; Le Cap en Afrique du Sud pour la seconde, où il participe à une attaque surprise dans une zone où aucun U-Boot ne s'était aventuré jusqu'alors ; le centre de l'Atlantique pour sa troisième mission où deux convois sont pourchassés en meute jusqu'aux côtes africaines ; les côtes du Brésil pour la quatrième, d'où il sera le seul à revenir sur 7 U-Boote engagés... Ensuite, parce que le commandant est efficace et très aimé de ses hommes : des membres d'équipage soudés autour de leur chef qui les garde précieusement avec lui d'une mission à l'autre. A l'issue de sa 4e mission de combat, Carl Emmermann est le 25e commandant de l'arme sous-marine décoré de la Croix de Chevalier avec feuilles de chêne. Il accepte un poste à terre et devient chef de la 6e flottille à Saint-Nazaire début novembre 1943. L'U-172, qui a déjà survécu à 12 attaques aériennes ou maritimes, repart pour sa 6e et dernière patrouille. Sans son commandant charismatique et dans des conditions de combat encore plus difficiles, il est coulé 21 jours après son départ... L'accès de l'auteur, spécialiste des U-Boote, aux photos du commandant Emmermann conservées au U-Boot-Archiv et à plusieurs photos prises par le correspondant de guerre Helmut Berndt, permet d'illustrer le parcours étonnant de cecommandant avec 250 photos exceptionnelles et inédites. Grâce à la traduction de son livre de bord, au témoignage laissé par le commandant Emmermann et aux croquis des patrouilles, suivez l'U-172 en mission dans les océans lointains...

06/2019

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Cuisine provençale

Cuisine provencale d'aujourd'hui

Jane & Jany Gleize ont souhaité dans ce nouveau livre Cuisine provençale d'aujourd'hui partager avec leurs lecteurs le bonheur de cuisiner à quatre mains. Ce livre en duo est un livre sur la transmission et le partage, où se mêlent avec joie, entre autres, les accents provençaux et l'inspiration asiatique dans 40 recettes gastronomiques et gourmandes. Au fil des pages ils se dévoilent : portraits croisés, inspirations, co-création, le bonheur de cuisiner ensemble, des plats qui rassemblent, le bonheur commence en cuisine avec Jane & Jany. Le talentueux photographe Philippe Vaurès-Santamaria a su cueillir ces moments de connivence et sublimer les plats nés de cette complicité père-fille. Table des recettes Entrées -Truite marinée à l'instant caviar, gel réglisse et radis noir, huitre ventrue -Vitello tonnato aux champignons de pin marinés -Concombre fumé gel agrumes campari et zestes d'orange au sirop -Soupe pistou -Chips de Tapioca truite marinée et crème raifort -Chocolat brandade aioli piment -Soupe de petit pois à la menthe gelée de menthe poivrée et carotte cumin -Asperges vertes, en pointes, en brunoise, en panna cotta soja, olives noires et tomate confite -Trois petits farcis courgette poivron et aubergine -Panisse Plats et garnitures Poisson -Thon tian olives noires tomate séchée citron -Maigre noirci de peau d'orange -Daurade chocolat huile de Kabusu -Cassolette écrevisses -Petite langouste (ou gambas) chocolat à la tanaisie "Hervé Herau" -Truite des écrins safranée flanquée d'épeautre au fenouil -Coquille saint jacques au soleil de Haute Provence Légumes -Entre lait et blé (jus de racines) du cinquantenaire -Morille farcie riz torréfié -Ravioli a la truffe duxelles de champignon de Paris bouillon de chanterelles aux perles du japon -Chou-fleur cuit et cru en vinaigrette -Socca -Betterave nénuphar cuite crue etc. -Echalote farcie aux cèpes et aux truffes, jus de légumes -Cannelloni farci au vert coulis de tomates à l'origan -Lasagne de légumes entre céleri et butternut -Carottes curry, quinoa à l'orange balsamique, bergamote -Déclinaison de tomates de couleurs coeur de boeuf à la brousse estragon, sorbet tomate basilic Plats et garnitures suite ... Viandes -Gyosa d'agneau -Crackers d'épaule d'agneau rôtie au kumbava sauce barbecue maison -Burger d'agneau de Sisteron tante Gaby -Piccata de veau gratiné tomate moutarde espuma de persil pommes de terre fondantes en cube puree d'oignons -Langues d'agneau au pourpier sauvage -Tourte de canard colvert en feuilletage Desserts -Crème brûlée au miel de châtaignier et au romarin -Rhubarbe grenadine, glace à l'huile d'olive des Mées biscuit noisette pralinée -Chocolat show -Framboise au balsamique une touche de roquette et meringue blanche -Léger carré de citron givré chocolat crémeux -Noix de coco ananas mangue

05/2023

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Voyage astral

Fantastiques expériences de voyage astral

Mis au défi à l'époque par des directeurs de la CIA et des militaires de prouver qu'on peut sortir de son corps et que ce qu'il exposait dans ce livre était vrai, Robert Monroe leur fournit les preuves nécessaires, à la stupéfaction des officiers (en particulier du général de la NSA Albert Newton Stubblebine, à la tête du Intelligence & Security Command). Les militaires ont alors vu dans ces "sorties hors du corps" un outil peu conventionnel mais fascinant pour obtenir des renseignements, comme par exemple localiser les lance-missiles nucléaires disséminés un peu partout sur le territoire soviétique, Robert Monroe a sidéré le monde avec les récits et descriptions de ses fabuleux voyages hors du corps. Ingénieur en acoustique et à la tête d'une chaîne de radios américaines, du jour au lendemain Robert Monroe a vécu des sorties spontanées de son corps ce qui l'avait totalement paniqué. Essayant de comprendre rationnellement ce qu'il vivait, il a alors pris des notes de ce qu'il voyait au fur et à mesure de la maîtrise de ses "déplacements". De par sa formation d'ingénieur, il a compris que c'était un son spécifique qu'il entendait et qui induisait dès lors la " sortie" de son corps. Après plusieurs années, il a mis au point le système audio Hemi-Sync qui synchronise -avec des sons basse fréquence décalés- les parties gauche et droite du cerveau, favorisant d'abord la relaxation puis la "sortie" du corps. Au cours de ses innombrables voyages pendant plus de 30 années, Robert Monroe a précisément identifié 4 zones qui nous entourent : - La Zone-1 contient une sorte de monde matériel tel qu'on le perçoit ici bas, et tout ce qui est vu "hors du corps" est confirmé par la suite. Pas de personnes décédées, ni d'Anges, de Saints ou des dieux dans cette zone. - La Zone-2 se trouve "au-dessus" ou "après" la "1" et comprend plusieurs mondes, notamment celui où se retrouvent les "morts", et que Robert Monroe a classée comme très proche de ce que les religions ont identifié, à savoir des mondes violents, mornes, d'autres neutres, certains paradisiaques et dans lesquels on rencontre toutes sortes d'entités avec des guides, Anges, etc. La communication avec elles est possible. Le temps y est différent dans le sens où une demi-journée làbas correspondrait à environ 10 minutes ici. - la Zone-3 contient un autre monde physique, similaire au nôtre, mais où vivent des gens bénéficiant de technologiesévoluées, et avec des comportements différentes des nôtres. - la Zone-4 regroupe un monde radicalement différent où passé et futur ne constituent qu'un seul endroit - Monroe les a fragmentés en Focus 10, 12, etc.

03/2024

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Littérature française

De fil en aiguille

Ceux qui sont nés, comme l'auteur de ce livre, dans les dernières années du siècle précédent, qui ont eu leurs vingt ans au front, avaient encore grandi non seulement sans autos ni avions, ni radios, mais même, s'ils n'étaient pas riches, sans l'électricité chez eux. Lorsqu'ils sont tombés, à peine sortis de l'enfance, dans la machinerie de l'autre guerre, ils n'avaient eu pour formation que les humanités classiques, la morale de Kant, le symbolisme et les marches à pied. Depuis, en une quarantaine d'années, à un rythme presque infernal, ils ont dû avaler, venant d'ailleurs un peu pêle-mêle, la révolution russe, les guerres civiles en Europe, la psychanalyse, la dialectique hégélienne, le marxisme, la phénoménologie, l'existentialisme, le national-socialisme, l'invasion de la France, la dislocation des empires coloniaux, la physique nucléaire, les bombes atomiques, le retournement contre l'Europe occidentale des idées et des connaissances qu'elle avait produites et qu'elle continuait à produire, la fin de son hégémonie. C'était peut-être beaucoup. C'était peut-être trop ? Le résultat en a peut-être été la rupture définitive avec le passé ? C'est ce que se demande Brice Parain. Il a eu souvent le sentiment qu'il risquait de se perdre, que courir les routes, se déplacer en avion, téléphoner un peu partout, savoir qu'il existe des camps de concentration en Europe, regarder de la peinture dite abstraite, faire tout dépendre de l'avenir, ne pouvait rien avoir de commun avec la vie qu'il avait menée au temps des gendarmes à cheval et des lampes à pétrole. Ce sentiment lui a fait peur. Il a voulu y réfléchir. L'Occident s'était peut-être trompé, à un moment ou à un autre ? La liberté, telle qu'il l'a définie, a engendré la solitude et la solitude engendre le suicide. L'Occident a peut-être sacrifié la vie à ses ambitions ? Faudra-t-il qu'il rapprenne à vivre pour éviter de périr ? Brice Parain ne se résout pas à s'en tenir à la dialectique comme méthode de raisonnement pour comprendre l'histoire et la vie. Il croit que la dialectique est pareille à une ligne tortueuse qui a pourtant un axe. La connaissance de cet axe rétablirait une logique, qui permettrait de refaire une morale. Ajoutons qu'il sait le russe, s'étant mis à l'apprendre très vite après son retour de la Grande Guerre, en 1920. Depuis, sa réflexion s'est largement alimentée à la confrontation entre l'Occident et la Russie, qui lui était toujours présente. On n'aura pas de peine à en suivre les démarches. Elles nous sont exposées à travers le récit des simples événements d'une enfance et d'une adolescence aussi passionnées de sentiments que de pensée.

10/1960

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Cinéma

Liz Taylor. La dernière star de l'âge d'or d'Hollywood

Dès l'annonce de sa disparition, le 23 mars 2011, les radios, médias et chaînes de télévision unanimes, rendirent hommage à Elisabeth Taylor, l'inoubliable actrice de Cléopâtre. Tous ont salué le départ de celle qui fut, sans conteste, l'une des dernières grandes stars d'Hollywood. Née le 27 mars 1932 à Hampstead, quartier cossu de Londres, elle immigra très jeune aux États-Unis où ses parents s'établirent. Là, poussée par sa mère Sara, on la voit très tôt fréquenter les plateaux de cinéma. Elle obtient rapidement un petit rôle dans La fidèle Lassie. Engagée par la Metro-Goldwyn-Mayer, elle s'illustre, dès l'âge de douze ans dans Le Grand National qui sera un succès. Elle se produira ensuite deux ou trois films par an dont Cynthia (1947), Les quatre filles du Dr March ; Guet-apens (1949), Le Père de la mariée (1950), Une place au soleil (1951), Ivanhoé (1952), La piste des éléphants (1954). Mais, c'est en 1956 que sa carrière de star se révèle vraiment avec Géant, film culte qui passe en revue tous les problèmes de la société américaine de l'époque : racisme, différence de sexe, de classes et de génération, course à la réussite, le rêve américain. Nommé neuf fois aux Oscars, il restera un des grands succès de la Warner. Elizabeth y tourne aux côtés de Rock Hudson et James Dean. S'ensuivront La chatte sur un toit brûlant, Soudain l'été dernier et en 1960, La Vénus au vison qui lui vaudra son premier Oscar de la meilleure actrice. Mais c'est Cléopâtre, film au budget pharaonique qui restera longtemps gravé dans tous les esprits. Elle y rencontre Richard Burton avec lequel elle vivra les moments les plus tumultueux de sa vie. Il la comblera des plus beaux bijoux du monde et restera pour Elisabeth celui qu'elle aura le plus aimé. Qui a peur de Virginia Woolf ? (1966) qui lui vaudra son second Oscar de meilleure actrice. Elle tourna dans plus de cinquante films et fit quelques apparitions remarquées au théâtre. Actrice la mieux payée du cinéma, elle convolera huit fois en mariage, avec seulement sept maris. Burton la réépousant en 1975 après un divorce prononcé en 1974. C'est avec M Wilding, son second mari, qu'elle aura ses deux fils: Michael Jr et Christopher. Avec M Todd, son troisième mari, une fille, Liza. Richard et elle adopteront la petite Maria qui complétera la famille. Sa vie de star, ses nombreuses aventures sentimentales... ne lui permettront pas d'être une maman très attentive et affectueuse. Actrice au grand coeur, elle ne refusa jamais d'aider les autres et participa à un nombre incalculable d'oeuvres caritatives pour lesquelles elle fit preuve, souvent, d'une grande générosité. Son engagement contre le sida rapporta plus de 50 millions de dollars à la recherche. La fin de sa vie fut cruellement affectée par la disparition de Michael Jackson, le dernier véritable ami qu'elle aima profondément et auprès duquel elle passa des moments qualifiés d'inoubliables. Elle s'est éteinte le 23 mars 2011 à Los Angeles. C'est dans la plus stricte intimité, entourée de ses quatre enfants, dix petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants qu'elle fut inhumée dans le cimetière de Forest Lawn, à Glendale près de Los Angeles, non loin de son ami Michael Jackson.

05/2011

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Sources chrétiennes

Les miracles de saint Martin. Edition bilingue français-latin

D'une famille sénatoriale de Clermont-Ferrand, Grégoire devient évêque de Tours en 573 et un personnage influent dans l'Eglise et les Royaumes mérovingiens, jusqu'à sa mort en 594. Ses écrits sont importants pour l'histoire de son époque : entre autres, 10 livres de l'Histoire des Francs, le De cursu stellarum ratio, ouvrage liturgique, 8 livres de Miracles. Les 4 livres des Miracles de saint Martin (De uirtutibus sancti Martini) forment en effet les livres III à VI d'un grand recueil de Miracles en 8 livres. Dans le 1er livre, Grégoire consigne quelques-uns des miracles du Christ, des apôtres et de martyrs, dans le livre II, ceux de saint Julien, dans le livre VII, la vie de quelques bienheureux, dans le livre VIII, les miracles de quelques confesseurs. Dans ce plan, la place de saint Martin est donc majeure. Universellement connu encore aujourd'hui comme ce soldat romain qui donna un jour la moitié de son manteau (l'autre moitié appartenait à l'armée) à un homme transi de froid, saint Martin a été l'apôtre de la Gaule et l'un des pères de la vie monastique en Occident (il a fondé les abbayes de Ligugé et de Marmoutier). Il a inspiré de nombreux écrivains latins, en particulier, dès le Ve siècle, Sulpice Sévère (Vie de saint Martin - devenu un classique ; Gallus ou Dialogue sur les " vertus " de saint Martin) et le poète Paulin de Périgueux (Vie de saint Martin , en vers). Prenant le relais de Paulin de Périgueux qui, au chant VI de sa Vie de saint Martin, avait consigné, durant l'épiscopat de Perpetuus (458/9-488/9), une série de miracles posthumes procurés par Martin, Grégoire de Tours s'est quant à lui assigné pour tâche de collecter et publier ceux advenus depuis lors et tout particulièrement depuis sa consécration à l'épiscopat en 573. Sur les 207 chapitres que comptent au total les quatre livres du De uirtutibus s. Martini, 200 ont trait à une intervention posthume de Martin au sujet de laquelle Grégoire se porte personnellement garant. A partir de 573 donc et jusqu'à la veille de sa mort en 594, il déroule, année après année, une chronique des événements miraculeux opérés principalement à Tours, la cité martinienne vers laquelle accourent les pèlerins : ces derniers viennent chercher l'aide d'un thaumaturge, tout particulièrement réputé comme médecin. Cependant, les guérisons obtenues ici-bas par le confesseur sont autant de " signes " préfigurant les réalités éternelles : de même, par exemple, qu'ici-bas il délivre les corps des paralytiques des contractures qui les bloquent, de même, il libérera des entraves du péché les âmes des défunts au jour du Jugement dernier. A la fois pasteur et historien méthodique, Grégoire a eu soin dès l'abord de prémunir ses lecteurs, et contre les dérives de l'hagiolâtrie, et contre les assauts du doute, grâce à l'ample préambule qui, constitué du prologue et des six premiers chapitres du livre I, donne sens à l'ensemble de l'ouvrage. Dans cette démonstration, tout découle du principe énoncé dès la première phrase : Dieu est l'unique auteur des miracles, dont Martin, de même que les autres saints, n'est que l'instrument, ce qu'il fut de son vivant et - plus difficile à concevoir - le demeure après sa mort. Ecrits dans un latin empreint de simplicité, les Miracles de saint Martin constituent un document majeur pour le culte du saint au VIe siècle, à Tours et au-delà.

06/2023

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Art contemporain

À mains nues. Parcours de la collection du MAC VAL

A mains nues Parcours de la collection du MAC VAL 192 pages 160 reproductions Format : 21 x 17 cm Broché, dos toilé pailleté, cahiers à la japonaise Textes : Marie Darrieussecq, Romina de Novellis, Alexia Fabre, Agnès Gayraud, Caroline Honorien, Philippe Liotard, Mélanie Meffrer Rondeau, Claire Moulène, Mathieu Potte-Bonneville, Fabienne Radi, Anne-Lou Vicente, Marion Zilio Graphisme : Lisa Sturacci Editions du MAC VAL ISBN : 978-2-900450-13-0 Parution : 8 avril 2022 15 euros Après "Le vent se lève" , exposition de la collection incarnant les relations que l'humanité entretient avec la Terre, le MAC VAL poursuit son exploration de l'humain en se recentrant sur le corps, son langage, son pouvoir et sa puissance de réinvention, avec cette nouvelle exposition "A mains nues" . Inédites ou plus anciennes, les oeuvres évoquent la réinvention de soi, le futur qu'il nous appartient de créer, à mains nues. En cette expérience partagée de la pandémie, d'empêchement de l'autre, de son contact, du violent constat de notre fragilité corporelle et de notre statut de corps vivant, nous avons eu envie de nous projeter dans le futur et de l'envisager avec désir, élan et espoir. Les oeuvres ici réunies racontent d'une part la corporéité et son langage, les fluides vitaux, les membres, dont les mains, qui incarnent la question de la réinvention de soi contre la réalité, la fatalité ou les déterminismes sociaux. La fiction, le récit, la mise en scène, le travestissement sont autant de stratégies mises en oeuvre par les artistes pour engager cette réinvention, douce, déterminée ou plus guerrière. Ont ainsi été composés des ensembles d'artistes particulièrement chers au musée et qui incarnent ces sujets : Annette Messager, Jena-Luc Blanc, Esther Ferrer, Gaëlle Choisne, Jean-Luc Verna, Nina Childress, Kapwani Kiwanga, Edi Dubien, Romina de Novellis, parmi d'autres... L'adresse à l'autre, à son regard comme à son corps, est au coeur des oeuvres, à travers la fabrication de sa propre image, portraits ou autoportraits qui résonnent ainsi avec les phénomènes historiques et contemporains de l'invention de soi, questionnant la distance au réel. Un réel souvent contredit, transformé par des artifices, maquillage, chorégraphie, tatouages, mises en scène... Il est avant tout question des langages des corps, de ce qu'ils peuvent dire, faire, enveloppe fragile, unique (? ), malléable, signifiante de l'âme qu'ils habillent et qui les habitent. Pour nous accompagner dans cet ouvrage, exclusivement illustré de photographies de ce nouvel accro- chage, nous avons invité des auteur. e. s et des artistes pour leur engagement, leur partage d'expériences positives, singulières et combatives, afin de l'ouvrir à des regards extérieurs, à d'autres voix. Exposition au MAC VAL à partir du 12 mars 2022. Avec les oeuvres de Boris Achour, Pierre Ardouvin, Bianca Argimón, Kader Attia, Elisabeth Ballet, Eric Baudart, Jean-Luc Blanc, Nina Childress, Gaëlle Choisne, Clément Cogitore, Mathilde Denize, Romina de Novellis, Angela Detanico ? /? Rafael Lain, Mario d'Souza, Edi Dubien, Mimosa Echard, Eléonore False, Sylvie Fanchon, Valérie Favre, Esther Ferrer, Nicolas Floc'h, Mark Geffriaud, Shilpa Gupta, Kapwani Kiwanga, Thierry Kuntzel, Emmanuel Lagarrigue, Ange Leccia, Natacha Lesueur, Annette Messager, Marlène Mocquet, Charlotte Moth, Frédéric Nauczyciel, Melik Ohanian, Bruno Perramant, Françoise Pétrovitch, Abraham Poincheval, Laure Prouvost, Judit Reigl, Jean-Luc Verna, Catherine Viollet, We Are The Painters...

04/2022

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Littérature française

Règles de savoir-vivre à l’usage d’un jeune Juif de mes amis

Règles de savoir-vivre à l'usage d'un jeune Juif de mes amisd'André Weil-Curiel a été imprimé une première fois le 3 août 1945 aux éditions du Myrte. Nous en avons repris la préface de Léon-Paul Fargue, l'avant-propos (non signé) et le texte intégral d'André Weil-Curiel qui constituaient l'édition originale. Ce livre d'André Weil-Curiel se présente sous la forme d'une lettre adressée à un certain Lévy par un certain Dubois, ami de lycée du père du premier. Dubois retrace tout d'abord la carrière militaire de Lévy rappelant celle d'André Weil-Curiel : il a rejoint le général de Gaulle à Londres dès le 19 juin 1940. Dubois lui demande de ne pas insister sur sa valeur militaire, sur ses exploits guerriers quand les Français ont eux aussi souffert et ajoute qu'il n'y a pas lieu de se vanter ni de s'étonner du climat hostile qui accueille Lévy quand il rentre à Paris. Car, finalement, pour ceux qui "n'ont pas songé un instant à désobéir au maréchal Pétain, tu es un rebelle, tu es un émigré, un excitateur de la radio de Londres. Tu te cabres ?? Il était noble de poursuivre la lutte, de rester fidèle à l'Alliance avec l'Angleterre, de faire non seulement des voeux, mais des sacrifices pour la cause alliée ?? Peut-être - dans certains cas - mais pas dans le tien. C'est une question de nuances. Tu appartiens à une race errante". Tout ce qui va lui arriver montre qu'après la guerre, le Juif Lévy est - encore - de trop dans une société française qui n'a pas changé. Bien sûr, la famille de Lévy a été fixée en Alsace depuis le xve siècle - mais cela ne change rien... Sur un ton éminemment ironique qui dénonce le sort réservé aux Juifs par la France de l'après-guerre, suit une réflexion cinglante sur le nom des Juifs, sur leur désir de s'intégrer à une société qui le rejette toujours, sur les spoliations dont ils ont été les victimes. André Weil-Curiel manie à merveille l'antiphrase et pose les termes d'une double contrainte qui menace les Juifs : qu'ils soient braves, on leur reprochera leur arrogance ; qu'ils soient humbles, on dénignera leur prétendue servilité, leur supposé manque de dignité... Quand Lévy revendique tout simplement ses droits, Dubois lui rappelle ses devoirs. Et quand Lévy cherche à récupérer l'appartement qui lui appartient et qu'un couple Dunoyer, enrichi pendant l'Occupation, habite désormais, on lui reproche de s'être absenté de longs mois. Si Lévy insiste pour retrouver ses droits, les Dunoyer "[qui] n'étaient pas antisémites" ? pourraient le devenir... Bref, Lévy est condamné quoi qu'il fasse : "C'est cela qui est grave, Lévy ? ; un Juif ne doit pas être élu, il ne doit pas même être candidat. Il doit être discret, très discret. Il doit se féliciter tous les jours de la chance qu'il a de vivre librement en France, de n'être pas jeté en prison, ni torturé dans des camps de la mort, de ne pas porter d'étoile jaune et de pouvoir embrasser une Française sans commettre un crime. Qu'il laisse aux autres Français les honneurs et les richesses. Ces biens ne font d'ailleurs pas le bonheur. A cette condition, il dissipera les préventions qui pèsent sur lui. On l'oubliera. Que peut-il espérer de mieux ?? " André-Weil-Curiel : né dans le XVIe arrondissement de Paris le 1er juillet 1910 et mort dans le XVe, le 11 janvier 1988 - est un avocat et homme politique. Il a été conseiller municipal socialiste de Paris (IIe arrondissement) puis non-inscrit de 1959 à 1965. Il est l'un des tout premiers à rejoindre le général de Gaulle à Londres dès le 19 juin 1940. Son engagement pendant la guerre lui vaut d'être décoré de la médaille de la Résistance, de la Croix de guerre 1939-1945, de la Médaille des évadés et de la Légion d'honneur. André-Weil Curiel est l'auteur de mémoires parues, aux éditions du Myrte dans la collection "? La vie des peuples ? ", en trois volumes sous le titre général Le Temps de la honte : I. Le jour se lève à Londres (1945)? ; II. Eclipse en France (1946)? ; III. Un voyage en enfer (1947). Léon-Paul Fargue est né à Paris (Ier) le 4 mars 1876, et mort dans le VIe arrondissement de la capitale le 24 novembre 1947. Poète, chroniqueur et essayiste, "? peu connu et célèbre ? ", comme l'écrit André Beucler dans le "? Farguiana ? " de son De Saint-Pétersbourg à Saint-Germain-des-Prés, il est l'auteur d'une oeuvre remarquable et notamment du fameux Piéton de Paris (1939). Le texte de cette préface avait été publié un première fois intégralement dans Le Figaro du samedi 24 mars 1945 sous le titre "? Sombres folies ? ". Ce texte reprend en grande partie un article titré "? De l'antisémitisme ? " publié dans le "? grand hebdomadaire littéraire et illustré? " Marianne du mercredi 11 janvier 1939.

04/2023

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Théâtre - Pièces

Théâtre 2002-2017. Tome 2

Ce volume fait suite à Théâtre 1987-2001 et reprend huit pièces de Pascal Rambert déjà publiées entre 2005 et 2017. Mon fantôme (cantate), Toute la vie, L'Art du théâtre, Répétition, Lac, Libido sciendi, Argument,. Mon fantôme (cantate) (2005) Où est la nuit ? qui m'aimera ? et la girafe ? et le grand cerf ? et les abeilles ? et l'ours et les colonies de choses volantes et rampantes ? et le ciel ? et l'étendue ? qui peindra l'étendue ? Pour s'endormir, un enfant s'invente un personnage imaginaire avec lequel il discute. Il l'appelle Mon Fantôme. Commande de France Culture, ce texte est à destination des enfants. Toute la vie (2007) Tu m'aimes je t'aime on s'aime on est qui quand on s'aime on est qui ? on est où quand on s'aime ? on est où ? on est qui ? on est devenu qui ? Ah ! parcourt le monde. Ah ! parcourt des formes artistiques. La question : "Qu'est-ce qu'être soi-même ? " rythme son voyage. Une seule réponse : "J'avance" . Pièce d'anticipation, Toute la vie est une fresque à jouer, danser et chanter dans le futur. L'Art du théâtre (2007) L'Art du théâtre est construite en parallèle de Toute la vie. Dans cette pièce, présentée tel un manifeste par Pascal Rambert, un acteur raconte l'art du théâtre à son chien cocker. Les deux textes peuvent être indépendants ou se monter ensemble, le premier étant comme un petit Dogma du second. Répétition (2014) Je suis issu du rêve de Denis qui lui-même est issu du rêve d'Emmanuelle qui elle-même est issue du rêve d'Audrey. Nous sommes chacun des habitants du rêve de l'autre nous croyons vivre dans le monde réel mais nous vivons notre vie nous la passons dans le rêve des autres Dans l'intimité d'une répétition de théâtre, quatre acteurs s'observent. L'un après l'autre, ils prennent la parole et enflamment une mèche dévastatrice qui ne s'éteindra qu'après que les mots aient accompli la tache précise qui leur était assignée. Lac (2015) Je pensais que je ne pouvais imaginer beaucoup on m'avait toujours dit ne rêve pas on m'avait toujours dit l'imagination c'est bien beau on m'avait toujours dit ce genre d'idioties or j'ai décidé de monter sur le théâtre pour combattre cela et ça me paraît aussi important en tout cas pas moindre que de s'engager sur des terrains de conflits réels dont la mort est la sanction Pascal Rambert a écrit cette pièce pour les étudiants comédiens de la Manufacture (Bachelor Théâtre, 2012-2015), après les avoir rencontrés. "Une histoire de langue mettant en ligne seize corps moins un face à la mort, au sexe et au crime" (PR). Libido sciendi (2015) Ils montent l'escalier ils s'arre^tent ils regardent le lustre Giacometti ils respirent elle enle`ve son tee-shirt il enle`ve le sien elle de ? boutonne son pantalon les pantalons tombent ils respirent je vois la rampe en fer forge ? dix-septie`me ils se regardent ils sont nus dans le grand escalier elle monte quelques marches elle respire il la regarde elle e ? tire ses bras elle respire ils regardent le lustre Giacometti Libido sciendi est une pie`ce de danse créée au festival Montpellier Danse en 2008, dans une mise en scène de l'auteur, réactualisée en 2014 au Musée Picasso à Paris. Argument (2015) Cessez voulez-vous Annabelle ce chant funèbre l'air est lugubre le ciel bas la nuit épaisse j'ai peur si je ferme les yeux j'entends j'entends si je me concentre bien fermez les yeux écoutez écoutez entendez-vous ces coups de canons ces tirs secs des fusils l'air comme un gaz porteur met dans nos oreilles les sons de Paris écoutez écoutez on s'y bat les murailles cèdent les corps tombent on dresse la barricade ça claque l'artillerie sera sortie elle aura anéanti vos amis aux grandes idées Argument renvoie à l'histoire de la Commune, au travers d'une scène tragique et magique où les convictions conservatrices s'opposent aux forces révolutionnaires, sur fond imaginaire de toile de Jouy. Une vie (2017) Pourquoi on va au théâtre ? Pour dévorer du visage. C'est des cibles mouvantes les acteurs. On les regarde. On les suit comme ça. Ces déplacements. C'est fantastique. On voudrait pouvoir les descendre comme des cols-verts en plein vol. Pan. Pan. Leur prendre leur jolie petite gueule et les fixer. C'est ça que je fais. Je fixe. Je fixe pour les autres. Pour que les autres voient. La porosité entre l'art et la vie, entre la vie et la mort, est au centre de cette pièce qui se déroule dans un studio de radio, le temps d'une émission monographique sur un artiste. Création par La Comédie-Française dans une mise en scène de l'auteur.

11/2023

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Décoration

Kaléidoscope. Claudio Colucci

Diplômé en design graphique de l'école des arts décoratifs de Genève (aujourd'hui HEADI et en design industriel de l'ENSCI-Les Ateliers à Paris, Claudio Colucci travaille avec Pascal Mourgue et Philippe Starck avant de fonder en 1992 les Radi Designers avec Florence Doléac, Laurent Massaloux, Olivier Sidet et Robert Stadler. Un père italien, une mère autrichienne, une enfance tessinoise. Influencé par ce mélange de cultures, Colucci invente une autre idée du monde. Tokyo, Paris, Genève puis Pékin et Shanghai viennent sous-titrer son nom, telle une enseigne de luxe. " Ma première source d'inspiration c'est le voyage... ces allers-retours qui modifient ma vision des choses. " Lorsqu'il arrive au Japon en 1996, ses créations à la fois ludiques et simples, parfois radicales, ainsi que sa compréhension des traditions produisent un impact fort et intrigant qui séduit ses contemporains japonais. La rencontre avec Teruo Kurosaki, qui lui demande de créer sa première collection pour Idée, marque un tournant dans sa carrière. En 2011, il ouvre une agence à Shanghai où, dans une ébullition extravagante, les projets se succèdent : une chambre nuptiale sur une île, le design d'un yacht de 75 pieds d'un luxe exceptionnel... et même un restaurant japonais ! Les objets sensuels et humoristiques qu'il dessine dans son carnet de croquis qui ne le quitte jamais nous projettent dans un univers coloré de formes souples, de poésie et de rêve. Scrutant les histoires que cachent les objets, généreux en pirouettes et paradoxes, il trouve le ferment de sa créativité dans l'art du conte. " J'aime la fabulation, raconter des histoires, inventer... vraies ou fausses... plutôt fausses avec un départ un peu vrai... Brouiller les pistes, jouer ! " Parmi ses innombrables créations, on peut citer le sofa JolyCceur, qui illustre la vision de Claudia Colucci de l'esprit kawaii tant par sa couleur que par sa forme ; sa première lampe en Corian, Squeeze Lamp; Mutant Chair, hommage à Thonet ; la Carafe un verre pour Sentou ; les collections Squeeze pour Christofle ; le Delicabar avec le pâtissier Sébatien Gaudard au Bon Marché à Paris ; le café Moph à Tokyo ; les restaurants Roll Madu et l'aménagement des boutiques Paul & Joe, Agnès B. et Cabane de Zucca, l'institut français de Tokyo, les stands Renault et Pirelli, toutes ces réalisations montrent l'étendue de son talent. Pour Hermès, il invente à chaque saison l'ensemble des vitrines au Japon, qui sont comme " des fenêtres d'art, peut-être même comme l'origine de l'installation artistique ". Entre les citations de Claudio Colucci qui ponctuent les pages du livre publié sous la direction de Sarah Carrière-Chardon, ses compagnons de route dressent le portrait d'un magicien, d'un personnage chaleureux, avide de plaisirs, de rencontres, d'une exceptionnelle curiosité et générosité, qui apporte au design un souffle de gaieté. Ces personnalités marquantes ont toutes pris part à son histoire, ce kaléidoscope où les idées se forment, se déforment et se répondent : les designers Tom Dixon, Christian Ghion, les Tsé & Tsé, le chef pâtissier Sébastien Gaudard, les architectes Astrid Klein et Mark Dytham, le styliste Paul Smith et la douce geisha Kagurazaka Chika ou Michel Temman, ex-correspondant de Libération au Japon, qui comme Claudio s'installe en Chine ; depuis Paris, l'agent Dominique Serrell, avec qui les galeristes Pierre Romanet et Pierre Staudenmeyer ont, les premiers, exposé et édité ses créations ; ses sempaï (" parrains "I nippons : l'incontournable Teruo Kurosaki, le producteur Takaya Iwasaki et le directeur général chargé de la communication d'Hermès Japon, Kozo Fujimoto, qui lui ont ouvert les portes du Levant ; enfin, Kanae Hasegawa, journaliste, Ryu Niimi, professeur à la Musashino Art University, Marie-Laure Jousset, conservateur au Centre Pompidou, Gérard Laizé, directeur du VIA, ou Christine Colin, du ministère de la Culture, ont participé à la reconnaissance de son oeuvre. Riche de plus de 340 illustrations en couleurs, l'ouvrage Claudio Colucci kaléidoscope présente objets, mobilier, installations, aménagements et projets qui mettent en lumière l'inventivité foisonnante de ce designer de renommée internationale nourri de culture européenne et asiatique, puisant son inspiration dans un quotidien qu'il imagine fantastique.

09/2012