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Pédagogie

Mon planner de professeur des écoles 2023/2024. Cahier journal, Suivi des élèves, Gestion administrative, Edition 2023-2024

Conçu pour vous, par Marina, voici le planner le plus pratique pour organiser votre année scolaire 2023-2024. Véritable classeur, il vous offre tout le cadre pour structurer votre année et toute la liberté pour y ajouter les documents de votre choix. Cet outil est pour vous et s'adapte à vous ! Vous le complétez à la main ? Tous les espaces dédiés à l'écriture ont été calculés pour vous laisser la place nécessaire. Vous préférez le rédiger sur ordinateur ? Flashez le code proposé à l'intérieur et téléchargez une trame adaptée au planner. Sortez une feuille du classeur et glissez-la dans votre imprimante. Le tour est joué ! Marina a tout prévu pour faciliter votre quotidien en classe et mettre de la couleur dans votre année ! Toutes les infos pratiques sur votre école et l'équipe pédagogique. Un calendrier annuel et les calendriers mensuels, aisément repérables grâce aux intercalaires joliment illustrés, pour noter vos objectifs, vos priorités et les dates à ne pas oublier. L'incontournable cahier journal, avec une double-page par semaine, pour préparer toutes vos séances de l'année, domaine par domaine et heure par heure. Le suivi des élèves avec : toutes les compétences du socle commun codées par cycle (une couleur par cycle) pour un gain de temps précieux. des tableaux pour évaluer les compétences de chaque élève et vous aider à remplir les LSU. une page par élève pour y noter vos observations et une aide au suivi des élèves à besoins éducatifs particuliers. La gestion administrative de la classe : le suivi des 108 heures, des pages de notes pour les réunions (conseils d'école, de maîtres, de cycle), votre planning des animations pédagogiques... Que vous soyez professeur des écoles en maternelle ou élémentaire (ou par cycle) les précieux conseils de Marina vous accompagneront pour relever les défis de l'année scolaire en toute sérénité ! Pour vous aider à vous réinventer et à vous organiser cette année encore, Marina vous a réservé de nombreuses nouveautés : - une double page de suivi des 108 heures, - des pages pour vous aider à construire vos progressions et programmations, - des pages où inscrire les oeuvres lues, écoutées ou chantées, - une jolie double-page mémo anniversaire à photocopier et à afficher dans votre classe, et bien d'autres choses encore... Et tous les mois, Marina vous fait bénéficier des approches pédagogiques qu'elle a pu tester en classe : enseignement explicite, classe flexible, classe dehors, etc. Au verso de chaque intercalaire, sont présentés les avantages de ces pratiques et les conseils pour les mettre en place. Professeure des écoles et maître-formatrice, Marina est aussi blogueuse et instagrameuse (@maisquefaitlamaitresse) et l'auteure de Mon Bullet agenda de Professeur des écoles. Elle a créé l'outil dont elle rêvait pour faciliter son quotidien de maîtresse.

05/2023

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Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 4

Œuvres complètes - TOME IV Antonin Artaud n'aurait-t-il écrit que le Théâtre et son Double, ce livre, d'aucuns le pensent, eût suffi à sa gloire. Pourtant, il paraît en février 1938 dans une indifférence presque totale ; l'auteur, il est vrai, s'est comme tue. A l'issue d'un périple qui l'a mené au Mexique, puis en Irlande, il a été interné d'office. Il le restera neuf ans pendant lesquels ce livre qui compte à peine plus de cent cinquante pages, tiré seulement à quatre cents exemplaires, prêté passé de main en main, surtout parmi les gens de théâtre, va trouver ses fervents. Ils ne sont pas foule encore quand Henri Thomas, en 1945, salue sa réédition par le Théâtre mort et vivant, étude où l'un des premiers il sait dire que ce livre n'est pas uniquement une méthode et un programme à l'usage des acteurs et metteurs en scène mais qu'Antonin Artaud y pose " une conception absolue de la vie ". Dix ans après Maurice Blanchot y verra " l'exigence de la poésie telle qu'elle ne peut s'accomplir qu'en refusant les genres limités et en affirmant un langage plus originel ". Vingt ans après, Jacques Derrida tentera de cerner les implications philosophiques de ce texte à propos duquel il écrira que " penser la clôture de la représentation, c'est penser le tragique ". Tous ont contribué à faire comprendre que Le Théâtre et son Double n'est pas affaire des seuls théâtrologues. Il n'en aura cependant pas moins influencé le théâtre contemporain dans la mesure où il aura conduit metteurs en scène et acteurs à modifier l'espace de la scène et le jeu vocal et corporel. Tout cela concourt à faire du Théâtre et son Double l'œuvre d'Antonin Arthaud la plus lue, la plus traduite, la plus commentée. Les quelques quatre cents lecteurs du début se chiffrent maintenant par centaines de milliers et leur nombre ne cesse de croître. Les Cenci, tragédie d'après Shelley et Stendhal, ont été écrits par Antonin Artaud en 1935 afin de mettre en application les principes qu'il avait énoncés dans ses textes théoriques sur le théâtre. Ce fut le premier spectacle du Théâtre de la Cruauté, c'en fut aussi le seul. Il tint l'affiche dix-sept jours, et commercialement ce fut un échec. Mais Antonin Artaud n'a pas tort de constater le " succès dans l'Absolu des Cenci ". A lire les critiques de l'époque, on se rend compte que tout ce qui alors était blâme et s'exprimait comme tel pourrait aujourd'hui être tenu pour éloge. A ce renversement de la conception théâtrale, les représentations des Cenci, tout comme le Théâtre et son Double, ont sûrement participé.

09/1978

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Français 3e

La Grammaire par les exercices - 3e - 2023 - Cahier - élève

Un apprentissage progressif de la langue au service de l'expression et de la lecture. Découvrez la page consacrée à ce cahier : https : //www. editions-bordas. fr/cahier-la-grammaire-par-les-exercices-3e. html Grâce à La Grammaire par les exercices 3e découvrez : Une maquette plus attrayante et colorée Un cahier totalement conforme au programme : mise en conformité avec les ajustements de programme 2020 et avec la terminologie grammaticale publiée par le MEN (dernière édition, juin 2021). Un outil plus efficace pour réviser les bases : - de nouvelles fiches de révision avec rappel des connaissances fondamentales pour chacune des parties et sous-parties du cahier ; - 50 exercices numériques supplémentaires pour travailler en autonomie les difficultés les plus fréquentes ; - des méthodes brevet plus visuelles et pédagogiques. _ _ _ # Le numérique pour l'enseignant : Le cahier numérique à vidéoprojeter La version numérique projetable par l'enseignant avec la possibilité d'afficher la correction de chaque exercice. Offert si 100% des élèves de la classe sont équipés Le site ressources L'intégralité des corrigés à imprimer sur cahier-grammaire. editions-bordas. fr # Le numérique pour l'élève : Le cahier papier augmenté Avec Bordas FlashPage ou via des QR Codes(r), vos élèves ont un accès facile et rapide à de nombreuses ressources numériques. L'usage du smartphone n'est pas possible ? La plupart des ressources sont disponibles sur college. editions-bordas. fr _ _ _ _ _ Les engagements des éditions Bordas : Vos collègues sont nos auteurs Nos cahiers sont pensés et conçus par des enseignants professeurs qui enseignent au quotidien dans des environnements variés. Avec leur éditeur, ils créent des outils qui permettent à leurs collègues de travailler sereinement et efficacement et aux élèves d'avancer dans leur scolarité avec confiance. Votre cahier papier est augmenté Avec Bordas FlashPage ou via des QR Codes(r), vos élèves ont un accès facile et rapide à de nombreuses ressources numériques. L'usage du smartphone n'est pas possible ? La plupart des ressources sont disponibles sur college. editions-bordas. fr Votre offre numérique Le cahier numérique enseignant est OFFERT et téléchargeable sur clé USB gratuitement aux adoptants du papier. Nous sommes éco-responsables Les cahiers Bordas sont 100% recyclables : nous utilisons des encres vertes et des vernis non polluants. Bordas est un éditeur éco-responsable qui s'engage pour la préservation de l'environnement et utilise du papier issu de forêts gérées de manière responsable et d'autres sources contrôlées. >> En savoir plus sur notre démarche éco-responsable Nous imprimons en Europe Nous sommes très attentifs à réduire les émissions de CO2 liées au transport. Quand l'impression en France n'est pas possible, nous imprimons dans d'autres pays d'Europe. Notre expertise au service de l'éducation Notre engagement : mettre la rigueur et l'expertise de nos auteurs et de nos éditeurs au service de l'éducation pour favoriser la réussite de tous.

04/2023

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Création de site internet

Vue.js. Développement d'applications web modernes en JavaScript

Ce livre de la collection vBook se compose d'un livre de référence sur Vue. js pour développer des applications web modernes en JavaScript avec un framework progressif et d'un approfondissement sous forme de vidéo qui présente le développement avec Vue. js d'un jeu de rapidité et d'adresse. Livre Vue. js - Développement d'applications web modernes en JavaScript Alliant théorie et pratique avec ses nombreux exemples, ce livre sur Vue. js, framework JavaScript facile à prendre en main, s'adresse à tout développeur Front End désireux de développer des applications web fluides, dynamiques et réactives. Bien que des connaissances sur les langages HTML, CSS et JavaScript soient un plus pour appréhender la lecture de ce livre, un chapitre dédié à JavaScript permettra au lecteur d'être à jour des nouvelles syntaxes apparues ces dernières années. Après une introduction sur le concept de DOM virtuel et d'architecture MVVM dont Vue. js s'inspire, le lecteur passe rapidement à la pratique avec l'installation et la configuration des outils d'aide au développement. Il apprend à utiliser Vue. js sur un nouveau projet ou sur un projet existant et devient ainsi en mesure de manipuler le DOM d'une page web, de mettre en place les comportements attendus suite aux actions de l'utilisateur ou encore de gérer des styles CSS à l'aide des directives introduites par le framework. Un chapitre est également dédié à la création de formulaires dynamiques. Dans la suite du livre, l'auteur détaille la manière d'organiser son code en composants et d'architecturer une application en fonction de sa taille, en ayant notamment recours à la mutualisation du code. Le lecteur apprend également à utiliser l'empaqueteur de modules Webpack pour compiler et déployer une application en production. Ayant pris soin de rappeler les concepts de sécurité liés aux applications web (CORS, cookies, jetons JWT, attaques CSRF et XSS, protocole OAuth 2. 0), l'auteur explique ensuite comment consommer des API dans une application de manière sécurisée, d'abord sous la forme d'une API REST puis sous la forme d'une API GraphQL. Pour finir, le lecteur appréhende le routage avec Vue Router pour simuler les URLs de l'application dans un navigateur, ainsi que la centralisation de la gestion des données avec le plug-in Vuex. Vidéo Réalisation d'un jeu de rapidité et d'adresse avec Vue. js Cette vidéo s'adresse aux développeurs qui souhaitent concevoir un jeu de rapidité et d'adresse avec le framework JavaScript progressif Vue. js. Vous commencerez par créer une première instance de type Vue avant d'utiliser Vue. js pour interagir avec le DOM. Vous manipulerez ainsi différentes propriétés, méthodes, attributs ou directives pour initialiser la grille du jeu, modifier l'affichage des cases, compter le nombre d'essais restants ou encore afficher un message de félicitations. Puis, l'utilisation de propriétés calculées, d'écouteurs et de styles dynamiques vous permettra de tester toute la réac

09/2021

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Actualité politique France

Islamophobie, mon oeil !

" Le terme islamophobie est mal choisi s'il doit désigner la haine que certains tarés ont des musulmans. Il n'est pas seulement mal choisi, il est dangereux. " Charb Rachid, Mourad et Younès se sont rencontrés dans un forum de discussion sur internet. Un jour, ils ont fait le choix de rompre avec l'emprise de leurs milieux et de couper avec leurs idéologies nauséabondes. C'est là que leurs ennuis ont commencé. Aujourd'hui, ils mènent une double vie, n'osant point afficher leurs convictions. La noble tâche d'enseigner dans une école à discrimination positive au coeur de Bruxelles vire au cauchemar. Dans cette institution, l'écrasante majorité des enseignantes musulmanes y sont voilées et celles qui ne le sont pas cheminent avec mille et une contraintes. Les enseignants qui ne sont pas musulmans sont systématiquement taxés de racistes s'ils émettent la moindre réserve sur le voile ou sur l'islam. A Bruxelles, il est plus facile pour un salafiste de déambuler dans la ville, affichant sans gêne les symboles de son orthodoxie, que pour un laïque musulman de boire un café en plein mois de ramadan dans certains quartiers fort communautarisés. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi n'aurait-on pas la possibilité d'avoir des sentiments personnels, une trajectoire personnelle, des choix personnels, de croire ou ne pas croire en Dieu, d'embrasser l'être désiré, dès lors qu'on est né musulman ? C'est cette histoire que Djemila Benhabib souhaite vous raconter, à travers les témoignages de laïques ayant un héritage musulman. Le constat que ces témoins directs dressent de la poussée de l'islam politique est plus que préoccupant. Dans notre pays comme ailleurs en Europe, l'islamisme avance à bas bruit, dévoilant au grand jour la fragilité de nos démocraties. Du point de vue d'une certaine gauche identitaire, critiquer l'islam revient à stigmatiser les musulmans (considérés comme un bloc homogène), et le facteur culturel invoqué incite à moduler les droits et libertés pour les rendre " compatibles " avec l'idée qu'on se fait de " l'identité musulmane " . De l'autre côté, l'extrême-droite a trouvé un boulevard pour s'emparer de ces sujets " chauds " et démontrer l'échec de l'intégration musulmane. Une voix manque cependant à l'appel : celle des laïques musulmans. Rien n'est fait pour accueillir leur parole dans l'espace public. Bien au contraire, tout est mis en place pour les dissuader de s'exprimer. La marche arrière est enclenchée. Jusqu'où ira-t-on dans nos compromissions, dans nos " accommodements raisonnables " , face à ce qu'on pourrait, désormais, appeler " le droit de ne pas être dérangé " ? La critique de l'islam politique ne relève pas du racisme. Il faut résister à cette imposture pour sortir de la confusion. " Djemila Benhabib " Un nouveau mot a été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : l'islamophobie. " Salman Rushdie

04/2022

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Cinéma

Marilyn Monroe à 20 ans. Les secrets de ses débuts

À 20 ans, Norma Jeane est une starlette telle qu'il en pullule dans le Hollywood des années 1940, une belle fille brune aux formes affirmées très tôt. Trop tôt sans doute pour elle qui a été violée par un voisin à 13 ans, et qui bientôt ne va vivre que pour et par le regard des autres, des hommes surtout. C'est qu'elle est désespérément en quête d'amour pour en avoir manqué, violentée par sa grand-mère, abandonnée par sa mère enfermée dans un hôpital psychiatrique, recueillie par des familles d'adoption pour 5 dollars la semaine. Si elle se marie à 16 ans, c'est pour échapper à l'orphelinat. Baker, Mortenson, et maintenant Dougherty, le nom de son mari est le troisième que le destin lui donne, et aucun n'est vraiment le sien. De quoi perdre la tête comme sa mère ! De quoi tout faire aussi pour devenir quelqu'un ! Bientôt, c'est elle qui décidera, acceptant celui qui sera célèbre dans le monde entier : Marilyn Monroe. La jeune Norma ne renonce pas, fait contre mauvaise fortune bon cour. Elle bégaie, s'attife mal mais, entre 18 et 25 ans, elle affiche le sourire et l'optimisme de la jeunesse. Elle incarnera plus tard l'Américaine dans toute sa splendeur, cette femme des temps modernes, émancipée grâce au travail et à un corps qu'elle assume. Pour l'instant, elle n'est qu'une anonyme, une jolie fille parmi d'autres. Ouvrière pendant la guerre, la voici remarquée par un photographe qui la propulse à la une des magazines. Le début du conte de fée ? Non, pas encore. Elle divorce, cachetonne et michetonne. Enfant de Los Angeles, Hollywood est son Amérique à elle. Elle accède aux plateaux par ses relations et son sex-appeal. Elle signe un premier contrat de six mois, elle pense sa carrière lancée. On ne le renouvelle pas, on lui dit qu'elle n'a aucun talent, que son physique ne convient pas. Elle vit dans la pauvreté, déprime puis se ressaisit. Elle dépense tout son argent en cours de chant, de danse et de comédie. Elle, elle croit à son talent ; les autres suivront. Derrière l'image rayonnante se cache une personnalité inachevée, une fragilité qui au fil des films transpercera sous les pellicules épaisses de son maquillage de star. La Marilyn que personne ne connaîtFondé sur des confessions intimes, des fragments d'ouvres peu connues de la femme et de l'actrice, des grandes interviews qui prennent avec le recul une résonance singulière, ce portrait donne à voir les débuts d'une personnalité complexe, souvent caricaturée en sex symbol démoniaque ou en femme-enfant un peu fêlée. Décrivant les moments-clés des années de formation, cette biographie permet de comprendre comment une jeune femme à l'avenir incertain est parvenue à prendre les commandes de sa vie, tant bien que mal. Une aventure à l'américaine, terriblement contemporaine.

10/2012

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Syndicats

Droit de la représentation du personnel. Edition 2023-2024

Le droit de la représentation du personnel occupe aujourd'hui une place essentielle dans les relations collectives de travail. Cette place est liée à la fois à l'histoire sociale de la France, au renforcement de la démocratie sociale, avec un rôle sans cesse plus important conféré aux représentants du personnel, à une attention croissante portée aux questions de santé et de sécurité dans l'entreprise ainsi qu'à de nouvelles conceptions de la communauté de travail. En bouleversant l'organisation de la représentation du personnel, les ordonnances du 22 septembre 2017 ont pris en considération ces nouveaux rôles et affiché comme objectif de favoriser le dialogue social dans l'entreprise avec un comité social et économique unique, polyvalent et mieux formé ; ce même si la disparition du CHSCT engendre des interrogations sur l'organisation future des politiques de prévention en entreprise. Cet ouvrage, né de la refonte complète du Guide des élections professionnelles et du Guide du CHSCT, vise à rendre compte de ces différentes problématiques. Mais, avant tout, il a pour vocation de décrypter et d'analyser de manière très concrète le nouveau droit de la représentation du personnel en s'appuyant sur les textes anciens et nouveaux, sur la jurisprudence et sur la pratique. C'est ainsi qu'il explique les conditions de mise en place - y compris pendant la période transitoire prévue par les ordonnances - d'organisation et de fonctionnement du conseil économique et social ; il explicite les conditions de la représentativité syndicale et de la désignation des représentants syndicaux, il décrit également le statut protecteur des représentants du personnel et traite de la gestion des contentieux. Il est notamment à jour des lois du 29 mars 2018, 30 juillet 2018 et 5 septembre 2018. L'ouvrage s'adresse aux avocats, magistrats judiciaires et administratifs, juristes d'entreprise, DRH, organisations syndicales, représentants élus et syndiqués, inspecteurs du travail ainsi qu'aux étudiants. Grégoire Loiseau est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il dirige le Master 2 de droit social. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages en droit des obligations et en droit des personnes et de nombreux articles sur le droit du travail. Pascal Lokiec est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles sur le droit du travail. Laurence Pécaut-Rivolier, docteur en droit, est conseiller à la Cour de cassation. Elle a été pendant dix ans présidente de l'association nationale des juges d'instance. Elle est l'auteur ou le coauteur de nombreux articles sur le droit de la représentation du personnel. Elle est membre du conseil d'administration de l'INTEFP. Pierre-Yves Verkindt est professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne (Université Paris 1) où il codirige le Master 2 Juriste de droit social. Il est l'auteur de nombreuses publications notamment en matière de protection de la santé des travailleurs.

03/2023

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Sciences historiques

Dictionnaire des étrangers qui ont fait la France

Qui de plus français que le couturier et mécène Pierre Cardin ou le premier vainqueur du Tour de France cycliste, Maurice Garin ? Sauf que l'un et l'autre sont nés Italiens. A l'inverse, combien de Français savent que le prix Nobel de littérature de l'an 2000 a été attribué à un citoyen français - naturalisé depuis trois ans -, Gao Xingjian, né à Ganzhou soixante ans plus tôt ? Ce que la plupart de nos compatriotes savent, en revanche, c'est que la renommée de la France doit beaucoup à Frédéric Chopin, Marie Curie, Pablo Picasso, Le Corbusier, Samuel Beckett ou Charles Aznavour. Et ceux qui s'intéressent au destin politique de ce pays ont sans doute remarqué, sans remonter plus haut que la Révolution française, que ladite Révolution n'aurait pas tout à fait été la même sans le modéré Necker ou le radical Marat - deux Suisses -, la IIIe République sans Gambetta ou Weygand, la Résistance sans Boris Vildé, du premier réseau, celui du Musée de l'homme, ou le groupe Manouchian et ses fusillés stigmatisés sur l'Affiche rouge "parce qu'à prononcer leurs noms sont difficiles"... Pour mieux connaître cet apport exceptionnel des étrangers à l'histoire de notre pays, il manquait un ouvrage comme celui-ci. Un dictionnaire regroupant aussi bien des notices "collectives" (Ecole de Paris) que des notices "communautaires" (Congolais) et, surtout, une masse de notices individuelles, d'Abbas à Zulawski, (Andrzej). Il sera, à coup sûr, pour ses lecteurs une source éclairante et vivifiante de surprises, de découvertes, d'émotions. La période choisie commence en 1789, avec la proclamation solennelle et inédite de la nation française comme principe de souveraineté, et va jusqu'à nos jours, avec Stéphane Hessel ou Marjane Satrapi. La notion "d'étranger" est prise ici au sens juridique du terme, pour éviter toute subjectivité : être né de statut étranger, en France ou hors de nos frontières, qu'on le soit resté ensuite (comme Pablo Picasso), qu'on ait obtenu sa naturalisation (comme Yves Montand), qu'on l'ait abandonnée (comme Igor Stravinsky) ou qu'on ait failli la perdre (comme Serge Gainsbourg). Les naturalisés de naissance, comme Georges Perec, ne figurent donc pas dans ce dictionnaire, non plus que les ressortissants des colonies ou des départements d'outre-mer. Tous les secteurs d'activités sont représentés, de la littérature (Emile Zola) au sport (Raymond Kopa) en passant par le monde de l'entreprise (Carlos Ghosn) et de la création sous toutes ses formes. Les notices communautaires permettent de redonner toute leur place aux obscurs et aux sans-grade, qui jouèrent leur rôle dans l'édification de l'économie comme de la culture françaises, des mineurs polonais aux maçons portugais, des musiciens de bal musette aux chanteurs de raï. L'ouvrage, qui comprend 1 186 articles (1 112 notices individuelles, 22 notices collectives, 52 notices communautaires), est précédé d'une préface de Pascal Ory, son maître d'oeuvre.

10/2013

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Littérature française

Les Contemporaines ou Aventures des plus jolies femmes de l'âge présent. Tome 8, Nouvelles 188-211

Cette première édition moderne des Contemporaines de Rétif de la Bretonne, recueil de nouvelles publié de 1780 à 1785, donne à lire dans sa totalité les 42 volumes de l'édition originale, soit "272 nouvelles en 444 histoires". Cette oeuvre, dont n'a été rééditée qu'une infime partie, offre le panorama complet de l'univers rétivien. Rétif a mis dans ce monument narratif ses idées, ses obsessions, ses fantasmes, son panthéon féminin ; il y a mis aussi des contes, des chansons, des saynètes, le langage du monde et celui du peuple, toutes les formes d'expression qui lui étaient chères. Depuis 1760, la mode était aux recueils de récits courts, adaptés au goût d'un public élargi qui tendait à préférer la lecture aisée d'anecdotes, d'historiettes, de faits divers à celle des romans nécessitant un effort d'attention soutenu. Mais le recueil des Contemporaines est d'une ampleur et d'une ambition sans précédent. Rétif le présente comme "l'histoire complète des moeurs du XVIIIe siècle". Au-delà de l'objectif moral affiché (proposer des leçons de bonheur conjugal), s'impose l'intérêt documentaire. De même que Rétif sera, quelques années plus tard, "le spectateur nocturne" des Nuits de Paris, il est ici le spectateur diurne du monde qui l'entoure. Tandis que les autres écrivains, dit-il, ont "travaillé d'imagination", lui a "négligé tous les ornements de la fiction". Le titre du recueil est déjà une promesse de vérité : en étant des contemporaines, les héroïnes appartiennent au monde du lecteur, et c'est l'image de cette société de la deuxième moitié du XVIIIe siècle que nous restituent les nouvelles. Une image fondée sur des choses vues et entendues. Mais sur ce terreau, le romanesque se déploie librement, jusqu'à l'extravagance. Le succès de l'ouvrage en son temps (la deuxième grande réussite de Rétif, après la publication du Paysan perverti en 1775) montre que cette formule correspondait bien à l'attente des lecteurs. L'originalité de Rétif est aussi d'avoir voulu dépasser la simple addition de récits en tissant des liens entre les nouvelles, guidé par le souci de donner à l'ensemble la cohésion d'une totalité narrative. Il a ébauché ce que Balzac systématisera quelques décennies plus tard : la récurrence des personnages, la connexion entre des histoires. Mais il ne faut pas pour autant lire et juger Les Contemporaines à la lumière des nouvelles du siècle suivant. Rétif, quelle que soit son aspiration à la différence, son mépris proclamé des codes stylistiques de l'époque, appartient à la littérature et à la société de son temps. De l'une et de l'autre, il a été le témoin privilégié. Enfin, on ne saurait donner aujourd'hui une édition des Contemporaines sans les estampes qui accompagnaient chaque nouvelle, tant ces illustrations ont une fonction narrative et contribuent au charme des volumes.

09/2017

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Littérature française

Les Contemporaines ou Aventures des plus jolies femmes de l'âge présent. Tome 6, Nouvelles 135-167

Cette première édition moderne des Contemporaines de Rétif de la Bretonne, recueil de nouvelles publié de 1780 à 1785, donne à lire dans sa totalité les 42 volumes de l'édition originale, soit "272 nouvelles en 444 histoires". Cette oeuvre, dont n'a été rééditée qu'une infime partie, offre le panorama complet de l'univers rétivien. Rétif a mis dans ce monument narratif ses idées, ses obsessions, ses fantasmes, son panthéon féminin ; il y a mis aussi des contes, des chansons, des saynètes, le langage du monde et celui du peuple, toutes les formes d'expression qui lui étaient chères. Depuis 1760, la mode était aux recueils de récits courts, adaptés au goût d'un public élargi qui tendait à préférer la lecture aisée d'anecdotes, d'historiettes, de faits divers à celle des romans nécessitant un effort d'attention soutenu. Mais le recueil des Contemporaines est d'une ampleur et d'une ambition sans précédent. Rétif le présente comme "l'histoire complète des moeurs du XVIIIe siècle". Au-delà de l'objectif moral affiché (proposer des leçons de bonheur conjugal), s'impose l'intérêt documentaire. De même que Rétif sera, quelques années plus tard, "le spectateur nocturne" des Nuits de Paris, il est ici le spectateur diurne du monde qui l'entoure. Tandis que les autres écrivains, dit-il, ont "travaillé d'imagination", lui a "négligé tous les ornements de la fiction". Le titre du recueil est déjà une promesse de vérité : en étant des contemporaines, les héroïnes appartiennent au monde du lecteur, et c'est l'image de cette société de la deuxième moitié du XVIIIe siècle que nous restituent les nouvelles. Une image fondée sur des choses vues et entendues. Mais sur ce terreau, le romanesque se déploie librement, jusqu'à l'extravagance. Le succès de l'ouvrage en son temps (la deuxième grande réussite de Rétif, après la publication du Paysan perverti en 1775) montre que cette formule correspondait bien à l'attente des lecteurs. L'originalité de Rétif est aussi d'avoir voulu dépasser la simple addition de récits en tissant des liens entre les nouvelles, guidé par le souci de donner à l'ensemble la cohésion d'une totalité narrative. Il a ébauché ce que Balzac systématisera quelques décennies plus tard : la récurrence des personnages, la connexion entre des histoires. Mais il ne faut pas pour autant lire et juger Les Contemporaines à la lumière des nouvelles du siècle suivant. Rétif, quelle que soit son aspiration à la différence, son mépris proclamé des codes stylistiques de l'époque, appartient à la littérature et à la société de son temps. De l'une et de l'autre, il a été le témoin privilégié. Enfin, on ne saurait donner aujourd'hui une édition des Contemporaines sans les estampes qui accompagnaient chaque nouvelle, tant ces illustrations ont une fonction narrative et contribuent au charme des volumes.

02/2017

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Ouvrages généraux

Les infortunes contemporaines de la démocartie

Que s'est-il passé depuis le tournant du siècle pour que la démocratie se voit ainsi mise en cause, tant dans les pays occidentaux que dans les cultures extérieures qui auparavant s'en réclamaient comme d'un modèle ? L'histoire tumultueuse de ce régime a-t-elle finalement eu raison de lui ? Les sortilèges mêmes de la démocratie, qui nous l'ont faite appliquer sans retenue dans tous les domaines et dans tous les territoires, l'ont-ils finalement profanée ? Peut-on vouloir la démocratie sans la liberté, et de quelle liberté s'agit-il, selon quels critères peut-on dessiner ses limites ? Faut-il voir dans les démocraties illibérales d'aujourd'hui un nouveau courant anti-moderne ? La technocratie, la gouvernance, le consensus, sont-ils des renforcements de la démocratie ou bien ses nuisances ? Peut-on imaginer des démocraties sans visions du monde, sans croyances, fondées sur le seul pragmatisme, en un mot sans pluralisme ? Avant la saison des Lumières il n'y a pas de démocratie en Europe, elle apparaît en Amérique et en Europe occidentale à partir du tournant du XVIIIe et du XIXe siècles. Le choc culturel est tel qu'il suscite l'écriture de cet ouvrage extraordinaire : La démocratie en Amérique de Tocqueville (1835). Les démocraties européennes, encore censitaires, se développent au long du XIXe siècle. Au XXe siècle, l'époque d'entre-deux guerres connaît une forte critique des démocraties parlementaires, corrompues et déliquescentes. C'est pourquoi monte une justification de la dictature et l'Europe va connaître une floraison de régimes autocratiques pendant les années 30, pendant que le totalitarisme communiste s'étend jusqu'en 1989 sous l'appellation fallacieuse de " démocratie populaire ". En 1983, lorsque Jean-François Revel publie Comment les démocraties finissent, c'est pour prédire la fin des démocraties faibles et complexées devant le totalitarisme arrogant et sans scrupule. Ces autocraties, dictatures ou totalitarismes, laissent derrière elles tant de désastres que la période suivante affiche une grande ferveur démocratique. Les années 1950-2000 sont celles pendant lesquelles il n'est pas permis de nuancer la louange de ce régime. La chute du mur de Berlin en 1989 suscite même chez nombre d'Occidentaux la certitude, présentée par Francis Fukuyama, selon laquelle la démocratie représente le régime de la " fin de l'histoire " : sans suite ni alternative possible, littéralement irremplaçable. Ce qui s'avère être un aveuglement du même ordre que ceux, idéologiques, qu'il vient remplacer. Le tournant du siècle voit les choses changer. Reproches et accusations apparaissent contre la démocratie, plus graves que celles des années 30. Et pour des raisons profondes qui tiennent au déplacement du sacré, la démocratie perd son aura. Nous en sommes là. Chantal Delsol est professeur des universités en philosophie politique, membre de l'Institut de France (Académie des Sciences Morales et Politiques), auteur de livres de philosophie, d'essais, de romans traduits en une quinzaine de langues.

02/2024

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Histoire du sport

L'Olympisme

Prenant part à la programmation culturelle des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, l'exposition propose au public de découvrir la création des premiers Jeux Olympiques modernes, d'en saisir le contexte politique et de comprendre comment et pourquoi ses organisateurs ont voulu réinventer les concours de la Grèce antique. A partir d'archives inédites, d'objets jamais montrés et d'oeuvres d'art antique emblématiques, elle montre comment cette réinvention repose sur une combinaison orientée des sources antiques (textes, images et vestiges), faisant de l'olympisme moderne une illusion collective mais efficace. Le catalogue qui l'accompagne prolonge et illustre cette perspective. Il rappelle comment Paris, trois fois capitale olympique (1900, 1924, 2024), a été aussi le berceau où est née en 1894 l'idée de l'olympisme moderne : les collections du Louvre et la formation des artistes de l'Ecole des Beaux-Arts, la Sorbonne, le Collège de France et les réformes de l'instruction ou encore le milieu philhellène de Paris, forment le cadre où ont évolué des personnalités célébrissimes, comme Pierre de Coubertin, ou mal connues ou inconnues du grand public, comme l'écrivain grec Démétrios Vikélas, le philologue français Michel Bréal ou l'artiste suisse Emile Gilliéron. Grâce à l'exploitation du fonds d'archives inédites de l'atelier de E. Gilliéron déposé récemment à l'Ecole française d'Athènes, il est aujourd'hui possible d'analyser précisément la fabrique de la première iconographique olympique, de 1896 à 1924, inspirée des images antiques et déclinée en affiches, trophées, médailles, timbres et cartes postales. A l'aide de documents d'époque, comme la chronophotographie, est aussi retracé le processus de réinvention de gestes sportifs grecs, comme le lancer du disque. Enfin le catalogue montre comment cette réinvention, qui est aussi une manipulation des sources, occasionne des dérives nationales ou internationales, des exclusions ou des stéréotypes dont les études classiques ont été d'une certaine manière les victimes. L'ensemble des textes qui composent le catalogue fournissent ainsi les clés pour comprendre les enjeux de l'olympisme moderne. Editeurs scientifiques : Christina Mitsopoulou est archéologue, formée à l'université de la Sorbonne et l'Université d'Athènes, en Histoire de l'Art et Archéologie grecque. Spécialiste de l'archéologie des cultes, de céramique, petits objets et d'iconographie, son activité de terrain a surtout porté sur la région des Cyclades et l'Attique (Eleusis). Par sa formation comme guide culturelle en Grèce elle tire aussi une expérience de la topographie et de la communication du savoir académique vers un plus grand public. Depuis 2013 elle a étendu ses recherches vers le domaine de l'histoire de l'archéologie et des questions d'authenticité en art antique. Enseignante à l'Université de Thessalie en Grèce, elle mène depuis 2017 un projet de recherches au sujet du fonds Gilliéron à l'Ecole française d'Athènes, d'où est issue la présente exposition. Alexandre Farnoux est professeur d'archéologie et d'histoire de l'art grec à Sorbonne Université depuis 2001. Ancien directeur de l'Ecole française d'Athènes (2011-2019), il a fouillé en Macédoine, dans les Cyclades et en Crète. Il mène des recherches sur la civilisation grecque, en particulier sur le sport, et en histoire de l'archéologie, par exemple sur A. Evans et la découverte de la Crète ou sur la réception d'Homère. Il a été co-commissaire en 2019 de l'exposition Homère au Louvre-Lens et de l'exposition Christian Zervos, le tournant archaïque, au musée Benaki à Athènes. Violaine Jeammet est conservatrice générale au département des Antiquités grecques, romaines et étrusques du musée du Louvre. Spécialiste des figurines en terre-cuite grecques et romaines et membre associée de l'UMR 8164-HALMA, , elle enseigne à l'Ecole du Louvre. Commissaire ou co-commissaire de nombreuses expositions, dont l'exposition Tanagra-Mythe et archéologie au Louvre en 2003, elle conduit des études plus particulièrement sur l'artisanat et la polychromie antique.

04/2024

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Beaux arts

Balthus. Une biographie

Voici la première biographie complète de l'un des peintres les plus énigmatiques du XXe siècle, né en 1908 et mort en 2001, l'un des plus scandaleux aussi : la thématique sexuelle qui imprègne son œuvre ne valut-elle pas à l'une de ses toiles, La Leçon de guitare (1934), d'être soustraite à la vue du public aux Etats-Unis ? Il faut dire que celui qui n'hésitait pas à poser dans Paris-Match tout en affirmant qu'il détestait afficher sa vie privée, celui qui distillait de savantes interviews dans Le Monde ou Le Figaro tout en récusant la critique, qui se présentait comme le comte Balthus Klossowski de Rola, descendant de Lord Byron, cousin des Romanov et des Poniatowsky, alors qu'il était né à Paris d'émigrés polonais, apparaît au terme de ce récit comme un personnage vraiment hors du commun. Enfant prodige, il illustre à 12 ans une belle histoire de chat, Mitsou, écrite par Rainer Maria Rilke, alors l'amant de sa mère, la tendre Baladine. Son enfance, comme celle de son frère, Pierre Klossowski, est baignée par l'atmosphère intellectuelle de la vieille Europe. Mais sa famille est sortie appauvrie du conflit mondial, et il en souffre. Bientôt, ses amis auront pour nom Antonin Artaud, Pierre Jean Jouve, André Derain, Alberto Giacometti, Pablo Picasso. Commence alors une irrésistible ascension. Son œuvre, exposée pour la première fois en 1934, divise tout de suite la critique tant elle est violente et prend à rebrousse-poil les canons dominants de l'art moderne. Ce qui n'empêchera pas André Malraux, devenu ministre de la Culture du général de Gaulle, de confier à Balthus la direction de la Villa Medicis à Rome en 1961. Une extraordinaire consécration pour l'enfant pauvre et le jeune ambitieux. La biographie s'ouvre sur le récit des premiers contacts de l'auteur avec l'artiste, chez lui, en Suisse. Premiers mensonges, premiers troubles de Nicholas Fox Weber devinant bientôt que si le maître reclus a accepté de le recevoir, c'est pour le convaincre de chanter sa gloire - paroles et musiques composées par lui. Bref, qu'il raconte une vie d'aristocrate dévouée à l'art, commente une œuvre tout entière dédiée à la recherche formelle - loin de toute implication érotique. Le jeu du chat et de la souris commence, ces deux-là ne se perdront plus de vue, et cette intrigue dans l'intrigue n'est pas le moins amusant du récit. L'obstination de Nicholas Fox Weber sera récompensée : avec une habilité consommée, une grande connaissance de l'œuvre et une parfaite maîtrise de la critique formelle, il excelle à faire surgir le non-dit des compositions et de la palette du peintre, confirmant ou anticipant ce que lui diront les témoins et ce que révèlent les documents. S'affirme alors la silhouette d'un despote magnifique, affabulateur de génie, qui passa son temps à brouiller les cartes pour qu'il ne soit pas dit qu'il consacra sa vie et son œuvre au parachèvement de ses passions érotiques et à l'exercice de la toute puissance.

05/2003

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Pléiades

Oeuvres

Ils ne sont pas légion, les écrivains auteurs d'un livre devenu plus célèbre qu'eux, si célèbre, à vrai dire, qu'il rayonne bien au-delà du cercle de ses lecteurs et touche des personnes qui, sans jamais l'avoir ouvert, en connaissent la trame et en utilisent les mots-clefs. De ce club fermé d'écrivains George Orwell est, aux côtés de Swift (qu'il a lu de près), un membre éminent. Le regard porté sur son oeuvre en a été profondément modifié. Ses deux derniers romans, La Ferme des animaux et plus encore Mil neuf cent quatre-vingt-quatre, ont en quelque sorte requalifié ses écrits antérieurs, hissant leur auteur au rang de classique anglais du XXe siècle, sans pour autant mettre fi n aux débats : l'éventail des jugements portés sur Orwell demeure grand ouvert, et il va du dédain à l'idolâtrie. Sans tomber dans aucune de ces extrémités, il faut reconnaître la cohérence de l'oeuvre, tout entière fondée sur une ambition : "faire de l'écriture politique un art véritable". "Un homme à la colère généreuse", "une intelligence libre", "le genre que haïssent également toutes les orthodoxies malodorantes qui s'affrontent aujourd'hui pour la possession de nos âmes" : ces traits empruntés à son portrait de Dickens dessinent l'autoportrait d'Orwell. Dans ses articles, ses essais, ses récits-reportages, ses romans mêmes, celui-ci fait partager ses convictions et ses refus. Ses écrits se nourrissent de ses engagements personnels, de sa démission d'un poste de fonctionnaire de la Police impériale des Indes (En Birmanie), de son intérêt pour la condition des indigents des deux côtés de la Manche (Dans la dèche à Paris et à Londres) ou pour le sort des mineurs du Yorkshire (Wigan Pier au bout du chemin), de son séjour dans l'Espagne en guerre (Hommage à la Catalogne) et de sa guérilla incessante contre les mensonges et les crimes staliniens. Mais ce sont donc ses deux derniers romans qui ont fait sa gloire ; l'allégorie animalière et la dystopie déguisée en farce tragique forment une sorte de diptyque dont la cible est la barbarie du totalitarisme. Il reste que Mil neuf cent quatre-vingt-quatre occupe une place à part parmi les dystopies, si tant est que le livre ait réellement à voir avec ce genre. C'est que la puissance des scènes et des images inventées par Orwell demeure sans égale, qu'il s'agisse de l'affiche géante du Grand Frère, de l'oeil toujours ouvert du télécran, des minutes de Haine, et surtout, et avant toute chose, de cette langue, le néoparle (newspeak), créée pour éradiquer les pensées "hérétiques", autant dire toute pensée. Elle est véritablement au coeur du roman, et au centre des enjeux de sa traduction française. Comme tous les textes inscrits au sommaire de ce volume, Mil neuf cent quatre-vingt-quatre est proposé ici dans une nouvelle version, fidèle au style à la fois vif et rugueux de son auteur. L'ensemble, tous genres confondus, se lit comme l'almanach d'un quart de siècle de bruit et de fureur rédigé par un écrivain qui a toujours...

10/2020

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Primaire

A l'école de la laïcité

Le jeu A l'école de la laïcité s'adresse aux élèves de CM1, CM2 et 6e. Il se présente comme un jeu de plateau, mélange de Trivial Poursuit et de Jeu de l'oie. Le but est de répondre à des questions (une cinquantaine). Chaque bonne réponse permet de reconstituer, à la manière d'un puzzle, la charte de la laïcité. Ce jeu est Lauréat 2021 du Prix de la laïcité de la République Française. La boîte de jeu contient : - 54 cartes " Question " - 1 plateau, 4 pions, 1 dé - 1 poster de la Charte de la laïcité à compléter - 15 étiquettes repositionables pour compléter la Charte - la règle du jeu - une page de présentation de notre engagement écologique et éthiquement responsable Les objectifs du jeu - Promouvoir une laïcité d'intelligence dans les classes de cycle 3 au moyen de ce jeu qui permet aux élèves de reconstituer ensemble la charte de la laïcité en répondant correctement à des questions sur les faits religieux et la laïcité en général. Les questions et les réponses ont été établies d'après le Vademecum Laïcité du Ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse de 2018, mis à jour en juillet 2021. - Donner aux enseignants un outil leur permettant d'aborder la laïcité, avec le souci d'une appropriation réelle des valeurs et des principes de la République par les élèves plutôt que de l'organiser selon une transmission frontale et/ou moralisatrice, souvent superficielle et inopérante. Aider les enfants à mieux comprendre la laïcité La laïcité est un principe de la République française. La Constitution rappelle que cette République est indivisible, laïque, démocratique et sociale. Mais la laïcité est parfois difficile à définir et à comprendre. Les nombreux débats de société qui l'entourent la rendent parfois illisible pour les plus jeunes, voire installent l'idée fausse qu'elle pourrait être l'ennemie des religions. Comment faire pour combattre les idées reçues et aider les enfants à mieux comprendre la laïcité ? En 1789, au moment de la Révolution française, des jeux ont été conçus pour que les Français s'approprient les valeurs et principes d'une France nouvelle : la liberté, l'égalité devant la loi, devant l'impôt... notamment des jeux de l'oie et des jeux de cartes. Les étudiants de l'INSPE de Lorraine, avec leurs formateurs, ont donc eu l'idée de créer ce jeu, intitulé " A l'école de la laïcité ", sur le modèle du jeu de l'oie de la Révolution française. Les 54 questions sont de nature et de difficulté différentes : elles traitent des dimensions juridiques, philosophiques et sociales de la laïcité, mais aussi des faits religieux. L'objectif est de faire prendre conscience aux élèves que l'Ecole et la République sont laïques, mais que ces dernières n'ignorent pas que la société ne l'est pas. La laïcité permet à tous les Français, quelle que soit leur religion, de " faire société ". A ce jeu de l'oie est associé un poster de la Charte de la laïcité à compléter : le fait de gagner une bonne réponse sur le jeu de l'oie donne accès à un article de la charte, à coller sur l'affiche afin de reconstiituer intégralement les 15 articles de la charte simplifiés pour des élèves de cycle 3 et illustrés. Un jeu éco-responsable Ce jeu est fabriqué de manière responsable. Il est imprimé et fabriqué en France et utilise des encres et matériaux entièrement recyclables.

11/2022

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Littérature étrangère

Le Tabac Tresniek

En août 1937, le jeune Franz Huchel, contraint de gagner sa vie, quitte ses montagnes de Haute-Autriche pour apprendre un métier à Vienne chez Otto Tresniek, buraliste unijambiste, bienveillant et caustique, qui ne plaisante pas avec l'éthique de la profession. Au Tabac Tresniek, se mêlent classes populaires et bourgeoisie juive de la Vienne des années trente. La tâche du garçon consistera d'abord à retenir les habitudes et les marottes des clients - comme celles du "docteur des fous", le vénérable Freud en personne, toujours grand fumeur de havanes - et aussi à aiguiser son esprit par la lecture approfondie des journaux, laquelle est pour Otto Tresniek l'alpha et l'oméga de la profession. Mais, si les rumeurs de plus en plus menaçantes de la montée du national-socialisme et la lecture assidue de la presse font rapidement son éducation politique, sa connaissance des femmes, elle, demeure très lacunaire. Eperdument amoureux d'une jeune artiste de variété prénommée Anezka et ne sachant à quel saint se vouer, il va chercher conseil auprès du célèbre professeur, qui habite à deux pas. Bien qu'âgé et tourmenté par son cancer de la mâchoire, Freud n'a rien perdu de son acuité intellectuelle, mais se déclare incompétent pour les choses de l'amour. Il va pourtant céder à l'intérêt tenace que lui témoigne le jeune garçon, touché par sa sincérité et sa vitalité. Une affection paradoxale s'installe ainsi entre le vieux Freud et ce garçon du peuple, vif et curieux, à qui il ouvre de nouveaux horizons. Mais les temps ne sont guère propices aux purs et, dès mars 1938, l'Anschluss va mettre un terme brutal à l'apprentissage de Franz et à sa prestigieuse amitié. Otto Tresniek, qui persiste à vendre à sa clientèle juive, est arrêté, et Franz tenu de reprendre le magasin. Le jeune homme gère la boutique du mieux qu'il peut. Notant ses rêves sur la suggestion de Freud, il en fait un usage inédit qui s'avère une stratégie commerciale payante : chaque matin il affiche sur la vitrine son rêve de la nuit, attirant ainsi passants intrigués et clients potentiels. Son commerce s'en trouve mieux, mais ses amours vont mal... Après avoir appris l'assassinat de Tresniek dans les locaux de la Gestapo et assisté au départ en Angleterre de Freud acculé à l'exil, Franz ose un geste de révolte magnifique et désespéré. En lieu et place de la gigantesque croix gammée qui flotte sur Vienne, il parvient, à la barbe des gestapistes, à hisser le pantalon d'Otto Tresniek, dont l'unique jambe gonflée par le vent s'élève dans le ciel viennois. Tel un index pointé vers le lointain, elle fait signe à ses habitants de prendre le large. Mais on ne nargue pas impunément les dictatures... Par la grâce d'une langue jubilatoire (dont la traduction relève le défi), d'une intrigue où la tension ne se relâche pas, et de personnages forts et attachants, voici un roman qui se lit d'un trait. L'humour viennois d'Otto Tresniek et de Freud est la politesse du désespoir dans une société déboussolée où ils ne trouvent plus leur place. Pas plus que leur protégé Franz Huchel, plein de vie et de poésie, qui a hérité de leur humanité et ne peut se fondre dans le conformisme ambiant.

10/2014

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Beaux arts

New-York : 1945-1965. Art, architecture, design, danse, théâtre, musique

Histoire complète et très illustrée de l'émergence de New York comme capitale culturelle du monde après la Seconde Guerre mondiale, racontée avec brio par trois spécialistes réputés dans leurs domaines respectifs : Annie Cohen-Solal (arts plastiques), Paul Goldberger (architecture et design) et Robert Gottlieb (arts du spectacle). Comment New York a émergé après la guerre en tant que capitale du monde dans tous les secteurs de la création arts, architecture, design, musique, théâtre et danse. Les années entre 1945 et 1965 sont une période d'échanges fructueux et intenses entre poètes et critiques, artistes et marchands d'art, musiciens, danseurs et chorégraphes, architectes et designers. Annie Cohen-Solal, a signé de nombreux best-sellers, dont une biographie de Jean-Paul Sartre et une du marchand d'art Leo Castelli qui fait revivre la fermentation artistique de cette époque : les légendaires galeries, les critiques et les collectionneurs influents, et les artistes eux-mêmes, depuis les expressionnistes abstraits Pollock, Rothko et de Kooning jusqu'à Johns, Rauschenberg et Warhol. Paul Goldberger, ancien critique d'architecture pour le New York Times et le New Yorker, nous guide à travers les chefs-d'œuvre modernistes qui renouvellent le paysage new-yorkais : la Lever House de Gordon Bunshaft, le Seagram Building de Mies van der Rohe, le siège des Nations Unies de Le Corbusier et Wallace Harrison, le restaurant Four Seasons de Philip Johnson et son pavillon de l'Etat de New York à l'Exposition universelle de 1964, le Guggenheim Museum de Frank Lloyd Wright, le Terminal TWA d'Eero Saarinen à l'aéroport d'Idlewild, et, naturellement, le Lincoln Center la réponse de New York aux grandes plazzas du monde. Il nous conduit aussi dans les magasins, bureaux et appartements raffinés de l'époque, évoque le mobilier dessiné par les icônes du modernisme, de Charles et Ray Eames à Florence Knoll et George Nelson, et il nous présente les réalisations des grands publicitaires de l'époque, celles que l'on voit dans la série télévisée Mad Men. Il conclut le chapitre en retraçant la bataille philosophique qui s'est jouée entre les urbanistes qui souhaitaient tout raser pour reconstruire à neuf (le camp de Robert Moses) et les partisans de la préservation du patrimoine et de l'authenticité des vieux quartiers (le camp de Jane Jacobs). Robert Gottlieb, ancien rédacteur en chef du New Yorker et membre du conseil d'administration du New York City Ballet, aujourd'hui critique de danse pour New York Observer, nous invite au théâtre, à Broadway et off Broadway, pour nous faire revivre la grande époque de la comédie musicale, du Carousel au Roi et moi, de My Fair Lady à West Side Story, ainsi que les pièces intenses de Williams, Albee et Miller, et les productions très novatrices de Shakespeare in the Park de Joseph Papp. Il nous entraîne dans les clubs de jazz de Harlem et de la 52e Rue pour rencontrer Miles Davis, Charlie Parker, Billie Holiday et Dizzy Gillespie ; sur les scènes de l'univers de la danse, où George Balanchine et le New York City Ballet ont révolutionné le ballet et où Martha Graham, Merce Cunningham, José Limón, Paul Taylor et Alwin Nikolais enthousiasmaient le public avec cette nouveauté américaine qu'a été la danse moderne. Il nous accompagne enfin dans les cabarets et night-clubs légendaires le Blue Angel et le Café Society Downtown, le Latin Quarter et Copacabana où des vedettes aussi diverses que Pearl Bailey, Barbra Streisand, Mike Nichols et Elaine May, Harry Belafonte, Carol Burnett et Woody Allen ont fait leurs débuts. Et quand les expositions d'art, les pièces de théâtre, les revues et les spectacles de danse ont baissé le rideau, Mr Gottlieb nous invite à finir la soirée au Stork Club ou au El Morocco. Richement illustré de centaines de tableaux, dessins, photographies, plans, affiches et autres documents de l'époque, New York Mid-Century est une évocation stimulante d'une période remarquablement féconde dans l'histoire de la ville. Le style et l'esthétique de cette époque connaissent d'ailleurs actuellement un grand renouveau.

10/2014

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Histoire de la peinture

Quand les Impressionnistes s'exposaient

En 1874, un groupe de peintres dissidents expose ses oeuvres en marge des circuits officiels. Un critique invente par dérision le mot "? impressionnisme ? ". Cet événement est considéré, à juste titre, comme l'une des étapes initiatrices de l'art moderne. Avec ces expositions, l'écosystème de l'art contemporain se met alors en place ? : recherche du scandale, intervention monopolistique d'un marchand, union opportuniste des plasticiens et des écrivains d'avant-garde. Cinquante-huit artistes ont participé aux huit expositions qui ont eu lieu entre 1874 et 1886. Parmi les plus connus des impressionnistes, seul Pissarro est présent à la totalité des expositions. Monet n'apparaît qu'à cinq, Renoir et Sisley à la moitié seulement. Manet, Whistler, Van Gogh ou Lautrec, dont les noms sont souvent associés à ce mouvement, n'ont jamais exposé avec les impressionnistes, contrairement à Forain, Seurat, Gauguin ou au symboliste Redon. L'accent est systématiquement mis sur la rupture picturale que constituent ces expositions. Pourtant, ces expositions présentent un large échantillon de techniques et de supports ? : estampes, sculptures, projets de céramiques, éventails, dessins... Dans tous ces domaines, les impressionnistes expérimentent et se montrent novateurs. Quelques décennies avant le triomphe de l'Art nouveau, ils gomment les frontières entre beaux-arts et arts décoratifs. Degas sculpteur ouvre la voie à l'hyperréalisme. Les impressionnistes remettent aussi en question l'organisation du marché de l'art, cherchant à se promouvoir et à vendre directement leurs oeuvres. Ils lancent des campagnes de communication agressives, dont les méthodes "? de Barnum ? " étaient jusqu'alors réservées aux spectacles populaires ? : mâts publicitaires, drapeaux, affiches voyantes... Dans les salles d'exposition, tout est soigneusement organisé, du tissu qui couvre les murs, aux encadrements, sans oublier les banquettes et l'éclairage. Durand-Ruel, qui s'imposera comme le marchand des impressionnistes, développe, lui aussi, et non sans mal, une stratégie commerciale inédite. Pariant sur l'avenir, il tente de se réserver l'exclusivité de la production de ces artistes. Il part à la conquête d'un marché nord-américain ouvert à de nouvelles formes d'art. Lorsque Durand-Ruel meurt, en 1922, l'impressionnisme est mondialement consacré. Ces expositions se déroulent alors que la grande déflation frappe le marché de l'art. Les acheteurs devenant rares, les peintres officiels cherchent à éliminer toute concurrence. Ils bénéficient de l'appui d'une presse en pleine expansion. Tous les arguments sont bons pour discréditer les impressionnistes ? : escrocs, aliénés mentaux, secte... Les rebelles bénéficient du soutien de quelques plumes ? : Zola, Huysmans, Laforgue, Mallarmé, Fénéon... Mais ces voix n'ont alors que peu ou pas de prestige. Lorsque Zola connaît enfin le succès, il publie L'Ouvre, qui est ressenti par les impressionnistes à la manière d'une trahison. Plus que les attaques de la presse, ce sont l'opportunisme de certains membres et les rivalités internes qui minent le groupe. Le scandale a contribué à faire connaître les impressionnistes. De jeunes artistes de formation académique s'approprient leurs recettes. Profitant de cette évolution, Renoir, puis Sisley et Monet rejoignent le très officiel Salon. Au fil des expositions, deux tendances s'opposent chez les insurgés ? : volonté de cohérence esthétique d'une part, ouverture à de nouvelles formes d'expression, d'autre part. Caillebotte, qui cherche à muséifier l'impressionnisme, incarne la première tendance. Degas et Pissarro, au contraire, invitent de jeunes artistes dont les expressions et les aspirations sont parfois différentes de celles des impressionnistes. Hétérogène, mais riche d'avenir, l'ultime exposition de 1886 ouvre la voie aux formes nouvelles d'expression (néo-impressionnisme, symbolisme) qui, jusqu'au début du vingtième siècle, se succéderont avec une extrême rapidité. Cet ouvrage s'appuie sur une documentation de première importance et met en avant propos et témoignages de "? premières mains ? " qui révèlent pour la première fois la stratégie des artistes. Les échos avec notre époque contemporaine sont multiples et pour le moins surprenants... Aucune étude de ce type sur l'impressionnisme n'avait été réalisé, et ce livre constitue un apport de grande importance pour l'histoire de l'art et de sa médiation à l'aube du modernisme.

04/2024

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Humour

Le Canard Enchaîné, 100 ans. Un siècle d'artistes et de dessins

Le Canard Enchaîné naît en pleine Guerre mondiale, dans un climat de propagande et de bourrage de crâne : tout le monde prétend dire la vérité, il affiche son choix de mentir… Difficile de faire rire dans une période tragique, mais il y réussit pleinement, avec son art de l'antiphrase, de la satire et de la dérision. Ses fondateurs : un journaliste, Maurice Maréchal, et un dessinateur, Henri-Paul Gassier. Après cinq premiers numéros parus à l'automne 1915, le Volatile doit interrompre son vol, faute d'avoir trouvé suffisamment de lecteurs. Mais le 5 juillet 1916, nouveau départ, nouvel envol, définitif celui-là, dans l'esprit libertaire et insoumis qui est le sien depuis un siècle désormais. Seul journal français, à ce jour, à n'accepter aucune publicité et à ne vivre que de ses lecteurs, il a connu un succès croissant au fil des décennies. Assis sur un trésor de guerre conséquent, il s'est donné les moyens de sa liberté, pour déjouer toutes les tentatives de récupération ou d'intimidation. En un siècle, le Volatile n'a épargné personne. Autorités politiques, militaires, religieuses, diplomatiques, académiques, tout le monde en prend pour son grade. Sa force : faire rire. Sa puissance : ne dépendre de rien ni de personne. Cent ans, et seulement quatre directeurs (Maurice Maréchal, René Tréno, Roger Fressoz, Michel Gaillard) ! Signe de stabilité, et d'un esprit d'équipe soudée, qui a traversé des crises, connu des départs plus ou moins fracassants, des clivages politiques, mais a su garder ses ennemis de toujours : l'esprit de sérieux, les académismes, les magouilles et les affaires, les turpitudes et les hypocrisies, les lâchetés et les forfanteries. Il y eut aussi la dénonciation à la fois ferme et sarcastique des totalitarismes, des fascismes, des guerres. Il y eut l'interruption de publication, la seule en un siècle, de juin 1940 à septembre 1944, sous l'Occupation. Il y eut des périodes de censure (pendant les deux conflits mondiaux, ou les " événements "), des tentatives d'écoute (les fameux micros !) et d'enfumage. Il y eut des procès. Il y eut, aussi, la disparition tragique de collaborateurs comme Cabu, si présent, si inspiré, un jour de janvier 2015. Les politiciens le craignent, mais ne ratent pas un numéro. " Que dit le Volatile cette semaine ? ", demandait le général de Gaulle, l'une des nombreuses têtes de turc du Canard enchaîné. Avant lui, il y eut Barrès, Millerand, Lebrun, Daladier. Après lui, Pompidou, Giscard, Mitterrand (un peu moins), Chirac (beaucoup), Sarkozy (encore plus). Quant à Hollande, c'est " Pépère " : tout un programme… . De quoi est fait le livre L'histoire du Canard Enchaîné se déroule à travers un large choix de plus de 2000 articles et dessins, organisés chronologiquement et thématiquement, présentés par de brèves notices pour les restituer dans leur contexte. C'est évidemment la politique française qui donne la scansion de cette histoire et son découpage en périodes. Mais il y a plein d'autres choses. Le colonialisme, le fascisme, la cause des femmes, les affaires politico-financières, les guerres, les media, les mondiaux de foot, etc. Patrick Rambaud, compagnon de route et proche ami du journal, retrace avec le "Roman du Canard" (une centaine de pages du livre) une histoire haute en couleurs, faite de personnages saillants et souvent truculents, dans des époques restituées avec force détails révélateurs. 100 ans de Palmipède et quelques chiffres Le Canard Enchaîné, c'est près d'un demi-million d'exemplaires vendus chaque semaine, et un public, régulier ou irrégulier, très attaché à ce titre, ressenti comme une particularité française et une protection contre la bêtise et contre l'arrogance des puissants. Le livre s'adresse à ce lectorat, mais tout autant à un public curieux de revisiter un siècle d'histoire à travers le prisme souvent si drôle et éclairant de la satire.

10/2016

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Littérature française

Les caractères. Suivi du DISCOURS DE RÉCEPTION À L'ACADÉMIE FRANÇAISE de Jean De La Bruyère

Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle est une oeuvre de Jean de La Bruyère publiée pour la première fois en 1688 à Paris. Présentation des Caractères de La Bruyère La Bruyère a travaillé pendant dix-sept ans avant de publier ce recueil de 420 remarques, sous forme de maximes, de réflexions et de portraits, présenté comme une simple continuation des Caractères du philosophe grec Théophraste, qu'il traduit en tête de l'ouvrage. L'auteur aurait commencé la rédaction de cet ouvrage dès 16702, et il est mort en 1696 après l'avoir revu et corrigé pour une neuvième et dernière édition, posthume celle-là. Les Caractères ou les Moeurs de ce siècle sont ainsi passés de 420 remarques en 1688 à 1120 en 16943. C'est donc l'oeuvre de toute une vie, en même temps que la seule oeuvre que La Bruyère ait publiée. Dans la préface, l'auteur explique le choix qui a été le sien d'écrire des remarques : "Ce ne sont point des maximes de que j'aie voulu écrire, [... ] l'usage veut qu'à la manière des oracles elles soient courtes et concises ; quelques-unes de ces remarques le sont, quelques autres sont plus étendues : on pense les choses d'une manière différente, et on les explique par un tour aussi tout différent". A la variété de la réalité humaine et sociale observée, répond donc la variété de la forme qui en rend compte2. L'auteur affiche sa préférence pour les Anciens dans son livre, à commencer par l'épigraphe en latin d'Erasme. En effet, il dit traduire seulement du grec l'oeuvre de Théophraste. En se plaçant ainsi directement et ouvertement dans la lignée de ce philosophe de l'Antiquité, il souligne sa fidélité à la tradition des philosophes moraux4. Mais en même temps, à la fin du Discours sur Théophraste, il revendique son originalité en parlant de "nouveaux Caractères5" ; ce terme d' "originalité" doit se comprendre à la fois "comme retour aux origines et comme instauration d'une nouvelle origine" , ainsi que le fait observer très justement Emmanuel Bury6. Ce recueil de caractères connaît un vif succès et Jean de La Bruyère de son vivant fait paraître huit éditions de son ouvrage, enrichies de nombreuses additions au fur et à mesure des éditions. Le succès de l'oeuvre est dû à sa qualité, notamment à l'originalité surprenante de sa structure, à son style brillant, mais aussi à la vérité de la peinture des moeurs contemporaines : elle reflète les maux sociaux et culturels, et sait faire la critique de l'importance de la mode. Jean de La Bruyère disait faire des remarques sur la société qui l'entourait, c'est-à-dire la cour où il était au service du Duc de Condé, comme précepteur de son fils. En effet, il dit que "le philosophe consume sa vie à observer les hommes" . "Je rends au public ce qu'il m'a prêté ; j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage [... ]" , tels sont les premiers mots de la préface : c'est ce qu'il nomme un portrait d'après nature. Il veut associer le plaire et l'instruire : "on ne doit parler, on ne doit écrire que pour l'instruction ; et s'il arrive que l'on plaise, il ne faut pas néanmoins s'en repentir, si cela sert à insinuer et à faire recevoir les vérités qui doivent instruire". Ainsi il s'efface volontairement dans son oeuvre pour décrire objectivement sa société ; mais le "je" de La Bruyère perce souvent sous le masque du moraliste. Cette oeuvre compte 1200 éléments (maximes, réflexions, portraits...) qui prennent place dans 16 chapitres.

01/2023

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Informatique

Outlook (versions 2019 et Office 365). Coffret en 2 volumes : Gérez efficacement vos mails

Un coffret de 2 livres pour apprendre les fonctionnalités d'Outlook (versions 2019 et Office 365) et découvrir les bonnes pratiques pour gérer de façon efficace l'ensemble des messages reçus quotidiennement, des pistes de réflexion pour vous aider à mettre en place des outils de communication ciblés, en particulier si vous disposez d'Office 365 et des informations essentielles pour sécuriser votre messagerie électronique et protéger vos messages. Le livre de la collection Référence Bureautique : Outlook - versions 2019 et Office 365 Ce guide pratique vous présente dans le détail les fonctions du logiciel de messagerie Microsoft® Outlook ; il a été rédigé avec la version 2019 d'Outlook et intègre les nouveautés et différences de la version Outlook livrée avec Office 365. Il s'adresse à toute personne désirant découvrir et approfondir l'ensemble de ses fonctionnalités. Après la description de l'environnement, vous apprendrez à envoyer des messages basés ou pas sur un modèle ; vous verrez aussi comment renvoyer un message, rappeler un message envoyé par erreur ou marquer un message pour le suivi. Vous découvrirez la Boîte de réception prioritaire, apprendrez à répondre à un message, à le transférer et à gérer les éventuelles pièces jointes. Pour compléter vos messages, vous apprendrez à y insérer signature, fichier, calendrier... Vous verrez dans le détail comment configurer votre messagerie : choisir le format des messages, créer une ou plusieurs signatures, mettre en place un message d'absence, définir une mise en forme conditionnelle des messages (par exemple, afficher en rouge les messages dont l'objet contient le mot Budget), gérer le courrier indésirable et automatiser les tâches répétitives à l'aide des actions rapides (par exemple, transférer automatiquement certains messages à votre responsable). La troisième partie traite du Calendrier : vous apprendrez à gérer votre agenda pour planifier rendez-vous, événements, envoyer et répondre à une invitation à une réunion, publier, partager vos calendriers et créer des groupes de calendriers... Outlook vous permet aussi de gérer vos contacts, de planifier des tâches et de créer des notes. Vous verrez comment gérer tous les éléments utilisés dans Outlook : sélectionner des éléments, les rechercher, les trier, les filtrer, les regrouper, les organiser par catégories... Un chapitre est consacré à l'archivage des messages et à la création de fichiers de données Outlook (.pst). Le dernier chapitre aborde la configuration de votre logiciel de messagerie : comment modifier et créer de nouveaux affichages, gérer les groupes de raccourcis et les dossiers, ajouter des comptes de messagerie et personnaliser le ruban. Le livre de la collection Solutions Business : Gérez efficacement vos mails - Stratégies et bonnes pratiques (3e édition) La messagerie électronique est l'un des outils de communication les plus utilisés au monde tant en entreprise que dans la sphère privée. Chaque jour, des millions d'e-mails sont envoyés à travers Internet et inondent nos boîtes aux lettres électroniques. De plus en plus d'utilisateurs de messagerie se plaignent des difficultés à gérer leur boîte de réception et toute cette masse d'informations qui prend de plus en plus de temps. Avec ce livre, vous effectuerez dans un premier temps un diagnostic sur l'utilisation de votre messagerie. Vous en déduirez l'organisation la plus appropriée à votre environnement de travail et apprendrez ensuite à mettre en place les stratégies et les règles de tri automatiques des messages reçus. Vous découvrirez ensuite les fonctionnalités avancées dont l'usage vous permettra de traiter plus rapidement les demandes et les informations. Au fil des chapitres suivants, vous découvrirez conseils, techniques et astuces pour rendre votre communication plus efficace, des pistes de réflexion pour vous aider à mettre en place des outils de communication ciblés, en particulier si vous disposez d'Office 365, qui allègeront d'autant votre boîte e-mail, des informations essentielles pour sécuriser votre messagerie électronique et protéger vos messages. Les explications sont basées sur le logiciel de messagerie le plus répandu en entreprise, Outlook, dans ses versions 2016 et 2019, mais peuvent être étendues à tout autre logiciel de messagerie. Ainsi, dans le dernier chapitre de ce livre, vous trouverez une présentation d'Outlook.com, la version allégée d'Outlook et de trois clients de messagerie parmi les plus répandus : Gmail (le webmail de Google), Thunderbird (le client libre et gratuit de Mozilla) et BlueMail (une application de messagerie utilisable sur Android et IPhone).

08/2019

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Informatique

Gestion comptable et modélisation financière avec Excel. Coffret en 2 volumes :Gestion comptable avec Excel (versions 2016 et 2019) ; Modélisation financière avec Excel - De l'analyse à la prise de décision

Un coffret de deux livres pour apprendre à optimiser les travaux comptables et pour acquérir les compétences nécessaires permettant d'appliquer les principes essentiels de la finance d'entreprise avec un des logiciels les plus utilisés dans le monde professionnel : Excel. Ces deux livres peuvent être exploités avec Excel 2016, Excel 2019 ou avec la version d'Excel disponible avec un abonnement Office 365. Modélisation financière avec Excel - De l'analyse à la prise de décision La finance d'entreprise est un sujet qui nécessite beaucoup de notions théoriques comptables, mathématiques et statistiques. Pourtant, la finance est aussi une discipline très pratique, ancrée dans la réalité quotidienne : il est indispensable d'utiliser des données chiffrées pour éclairer l'activité présente ou future de l'entreprise, sa rentabilité et aider à la prise de décision. Le but de cet ouvrage est d'acquérir les compétences nécessaires pour pouvoir appliquer les principes essentiels de la finance d'entreprise avec un des logiciels les plus utilisés dans le monde professionnel : Excel. Il a été rédigé avec la version 2016 d'Excel mais convient également si vous disposez de la version 2019. Il s'adresse aussi bien aux étudiants en comptabilité-gestion qu'aux professionnels de la comptabilité, de la gestion et de la finance, ainsi qu'aux managers ayant une activité en lien avec la finance d'entreprise ou la gestion en général. La première partie de l'ouvrage permet au lecteur néophyte de se familiariser avec Excel tout en abordant les bases de la comptabilité et de la finance : l'analyse du compte de résultat et du bilan. Par la suite, la modélisation financière proposée s'appuie sur des notions plus avancées : plan de remboursement, compte de résultat prévisionnel, plan de trésorerie, seuil de rentabilité, prévisions statistiques (régression linéaire, moyennes mobiles, lissage exponentiel...), analyse du risque, simulations... L'utilisation d'outils plus complexes d'Excel est alors abordée : outils statistiques, solveur, utilitaire d'analyse, langage VBA.... Les nombreux exercices réalisés dans Excel n'ont pas seulement pour but d'obtenir des réponses numériques à des problèmes financiers, mais aussi d'approfondir la compréhension des concepts étudiés. La difficulté des exercices proposés est progressive, permettant ainsi aux débutants de se familiariser à la fois avec les notions financières, et avec Excel ; cependant au cours de l'ouvrage, des concepts relativement avancés en finance/gestion sont abordés : autant de compétences concrètes et précieuses dans le monde professionnel d'aujourd'hui. Gestion comptable avec Excel - (versions 2016 et 2019) Ce livre a pour objectif principal de vous présenter les techniques et méthodes qui permettront d'optimiser les travaux comptables de l'entreprise à l'aide du tableur Excel. Il a été rédigé avec la version 2019 d'Excel et conviendra également si vous disposez d'Excel 2016 ou de la version Excel disponible avec un abonnement Office 365. Il est destiné en priorité aux utilisateurs d'Excel amenés à exploiter des données comptables qu'ils soient gestionnaires, comptables, assistants, chefs d'entreprise, responsables, secrétaires comptables ou étudiants. Il s'articule autour de cinq cas d'entreprise qui seront détaillés et expliqués pas à pas : création d'une note de frais, suivi des factures client en devise, suivi des recettes journalières, gestion des immobilisations, simulation d'un emprunt. A travers ces exemples, vous exploiterez les fonctions intégrées d'Excel (SI, SI.CONDITIONS, SI MULTIPLES, OU, SOMME.SI, SOMME.SI.ENS, RECHERCHEV, DATE, ANNEE, MOIS, NO.SEMAINE, AMORLIN, LIGNE et bien d'autres), vous importerez des données d'un site web ou d'un fichier texte pour les intégrer dans vos calculs, vous utiliserez la puissance de Power Query pour retravailler les données importées, vous verrez en détail l'usage des tableaux et graphiques croisés dynamiques, vous apprendrez à contrôler la saisie des informations grâce à la validation des données en créant des info-bulles et des listes de choix conditionnelles, en interdisant certaines saisies et en protégeant vos données... Vous mettrez en forme vos tableaux de façon dynamique grâce aux mises en forme conditionnelles. Pour chaque exemple, vous automatiserez certaines tâches par la réalisation de macros en langage VBA : envoyer votre classeur par e-mail, créer un formulaire de saisie, afficher des messages, créer des calculs, créer des fonctions personnalisées, reporter des données d'une feuille à l'autre... Les fichiers nécessaire à la réalisation des exemples sont disponibles en téléchargement sur le site des Editions ENI.

07/2019

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Poésie

Les lettres du jardin

"Les Lettres du jardin" est le premier titre d'une nouvelle collection (Les lettres de...) inspirée par la structure linguistique des langues sémitiques : en arabe (comme en hébreu), la plupart des mots ont pour origine trois sons, une racine qui se retrouve dans tous les mots d'une même famille. A partir de cette racine se fabriquent des mots selon des schèmes, en rajoutant des lettres avant, après, au milieu, de nouveaux sons. Comme un motif musical autour duquel on brode. Comme une formule qui se complexifie. Parfois, la racine est très claire, très simple : par exemple, la racine K-T-B rassemble dans une même famille tous les noms et verbe liés à l'écriture et l'on voit bien le lien entre un livre - kitâb, un écrivain - kâtib, un bureau - maktab, le destin (ce qui est écrit) - maktoub et le verbe d'écrire - kataba. Mais d'autres fois, on se demande ce qui peut bien avoir fait pousser ces mots dans le même champ, dans la même famille, à partir de la même racine tant leur sens semble à prime écoute éloigné. Par exemple : La racine Ha-L-M rassemble dans une même famille les mots rêve - holm, apaisement, bonté - hilm, puberté - ihtilâm, papilles gustatives - halama et téton du sein - houlayma. La racine CH-'-R rassemble dans une même famille les mots sentiments - chou'our, les 5 sens - macha'ir, cheveux - cha'r, poésie - chi'r et petites pâtes en cheveux d'ange - cha'riya. Certaines racines sont moins drôles, mais tout aussi poétiques. Par exemple, la racine H-D-D rassemble dans une même famille les mots frontières - houdoud, forgeron - haddad, fer - hadid, amertume - hidda et deuil - hidad. Le jeu est infini... Le jeu et l'enjeu de la collection Racines est d'explorer celles qui nous surprennent, en proposant un champ de mots linguistiquement de la même famille, sémantiquement étrangement ensemble, comme point de départ d'une écriture poétique et graphique. ------------------- En pratique, nous donnons une liste de mots d'une même famille à un. e poète : il. elle écrit deux poèmes en utilisant, autant que possible, les mots de cette famille. Le poème peut jouer sur les mots, chercher la truculence linguistique et le rythme, se rapprocher de la comptine. Ou au contraire, explorer le fonds et le sens, questionner le lien sémantique entre ces mots. Nous donnons cette même liste à un. e illustrateur. trice : il. elle propose huit illustrations + trois motifs pour la couverture en cherchant un principe graphique ludique faisant écho aux mots. Cette nouvelle collection est donc basée sur le jeu et l'apprentissage linguistique. Chaque livre est composé de : - une couverture avec rabat, à l'intérieur de laquelle on retrouve l'alphabet arabe et des consignes prononciation / l'alphabet français et des consignes de prononciation (à compléter dans la maquette présentée ici) / la racine et son champ de mots, placés dans le rabat, qu'on peut garder ouvert pendant qu'on lit le livre afin de se rappeler du champ de mots. - deux pages de poèmes, qui ouvrent le livre de chaque côté et accueillent le lecteur, dans l'une et l'autre langue. - huit pages d'illustration : deux accompagnent les poèmes, six sont pensées comme des cartes de jeu (ou de Tarot) et associent une illustration et un mot (avec sa prononciation dans les deux langues). - une affiche centrale : attachée au centre du livre (avec deux points métal), elle peut facilement être détachée et accrochée au mur d'une chambre ou d'une classe pour garder en mémoire les mots et leur prononciation. Chaque livre sera accompagné d'un jeu de cartes (vendu séparément) composé de cartes reprenant les mots illustrations du livre + cartes de jeu d'écriture et de calligraphie. Nous réaliserons la version sonore du livre, gratuite en libre accès sur notre site, pour accompagner la sortie de chaque titre. ------------------- Les lettres du jardin explorent la racine J-N-N, l'une des plus jolies ! Qui nous a parue évidente pour ouvrir joyeusement la collection. Elle rassemble dans une même famille les mots jardin - junayna, paradis - janna, fou - majnoun, djinn ou esprit malin - djinn et le bébé dans la ventre de sa mère - janine. Layla Zarqa s'est emparée des mots de façon très ludique. Son principe d'écriture était de créer des étiquettes pour chaque mot et de les assembler, les combiner, les déplacer à souhait jusqu'à entendre sonner le poème. Clothilde Staës a créé des tampons, des formes en linogravure et comme Layla Zarqa avec les mots, elle joué et cherché le sens de chaque mot en image.

03/2023

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Autres éditeurs (P à T)

Les lettres du rêve

Les lettres du rêve explorent la racine Ha-L-M, une très jolie racine en arabe ! Qui nous a parue évidente pour ouvrir joyeusement la nouvelle collection "Racines" du Port a jauni. Elle rassemble dans une même famille les mots rêve - holm, apaisement, bonté - hilm, puberté - ihtilâm, papilles gustatives - halama et téton du sein - houlayma. A l'inverse de Layla Zarqa (qui a écrit l'autre titre de cette nouvelle collection, Les Lettres du jardin), Raphaële Frier a aimé l'idée d'explorer le sens de ces mots mis ensemble, creuser le lien qui les unit dans la sensation du corps de l'enfant qui tête, dans le souvenir éveillé du rêve. Kam a choisi de relier le thème du rêve au surréalisme, dont on retrouve l'inspiration dans son graphisme. Dans cette série de mots, il a ressenti un frottement entre sensation de l'enfance et monde des adultes, entre nature et culture, entre ville et campagne. Autour de ces thèmes, il a dessiné une série d'images dont les motifs, les gestes, les couleurs se répondent et se transforment. ---------------------- Les Lettres du rêve est le second titre de cette nouvelle collection (Les lettres de...) inspirée par la structure linguistique des langues sémitiques : en arabe (comme en hébreu), la plupart des mots ont pour origine trois sons, une racine qui se retrouve dans tous les mots d'une même famille. A partir de cette racine se fabriquent des mots selon des schèmes, en rajoutant des lettres avant, après, au milieu, de nouveaux sons. Comme un motif musical autour duquel on brode. Comme une formule qui se complexifie. Parfois, la racine est très claire, très simple : par exemple, la racine K-T-B rassemble dans une même famille tous les noms et verbe liés à l'écriture et l'on voit bien le lien entre un livre - kitâb, un écrivain - kâtib, un bureau - maktab, le destin (ce qui est écrit) - maktoub et le verbe d'écrire - kataba. Mais d'autres fois, on se demande ce qui peut bien avoir fait pousser ces mots dans le même champ, dans la même famille, à partir de la même racine tant leur sens semble à prime écoute éloigné. Par exemple : Comme l'indique "Les lettres du jardin", la racine J-N-N rassemble dans une même famille les mots jardin - junayna, paradis - janna, fou - majnoun, djinn ou esprit malin - djinn et le bébé dans la ventre de sa mère - janine. La racine CH-'-R rassemble dans une même famille les mots sentiments - chou'our, les 5 sens - macha'ir, cheveux - cha'r, poésie - chi'r et petites pâtes en cheveux d'ange - cha'riya. Certaines racines sont moins "drôles", mais tout aussi poétiques. Par exemple, la racine H-D-D rassemble dans une même famille les mots frontières - houdoud, forgeron - haddad, fer - hadid, amertume - hidda et deuil - hidad. Le jeu est infini... Le jeu et l'enjeu de la collection Racines est d'explorer celles qui nous surprennent, en proposant un champ de mots linguistiquement de la même famille, sémantiquement étrangement ensemble, comme point de départ d'une écriture poétique et graphique. ------------------- En pratique, nous donnons une liste de mots d'une même famille à un. e poète : il. elle écrit deux poèmes en utilisant, autant que possible, les mots de cette famille. Le poème peut jouer sur les mots, chercher la truculence linguistique et le rythme, se rapprocher de la comptine. Ou au contraire, explorer le fonds et le sens, questionner le lien sémantique entre ces mots. Nous donnons cette même liste à un. e illustrateur. trice : il. elle propose huit illustrations + trois motifs pour la couverture en cherchant un principe graphique ludique faisant écho aux mots. Cette nouvelle collection est donc basée sur le jeu et l'apprentissage linguistique. Chaque livre est composé de : - une couverture avec rabat, à l'intérieur de laquelle on retrouve l'alphabet arabe et des consignes prononciation / l'alphabet français et des consignes de prononciation (à compléter dans la maquette présentée ici) / la racine et son champ de mots, placés dans le rabat, qu'on peut garder ouvert pendant qu'on lit le livre afin de se rappeler du champ de mots. - deux pages de poèmes, qui ouvrent le livre de chaque côté et accueillent le lecteur, dans l'une et l'autre langue. - huit pages d'illustration : deux accompagnent les poèmes, six sont pensées comme des cartes de jeu (ou de Tarot) et associent une illustration et un mot (avec sa prononciation dans les deux langues). - une affiche centrale : attachée au centre du livre (avec deux points métal), elle peut facilement être détachée et accrochée au mur d'une chambre ou d'une classe pour garder en mémoire les mots et leur prononciation. Chaque livre sera accompagné d'un jeu de cartes (vendu séparément) composé de cartes reprenant les mots illustrations du livre + cartes de jeu d'écriture et de calligraphie. Nous réaliserons la version sonore du livre, gratuite en libre accès sur notre site, pour accompagner la sortie de chaque titre.

03/2023

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Histoire régionale

Angoulême BD. La contre-histoire (1974-2024)

La thématique : Angoulême / la bande dessinée comme enjeu de pouvoir Le salon d'Angoulême est la queue de comète d'une longue campagne de valorisation de la bande dessinée en Europe francophone, amorcée en 1962 avec le Club des Bandes Dessinées. Le Club était une association Loi de 1901 née des lecteurs de la revue FICTION, composée de nombreuses sommités comme Alain Resnais, Francis Lacassin ou Evelyne Sullerot et ayant des antennes en Suisse, Belgique et Espagne. Par "valorisation" , il faut entendre la dimension immatérielle et matérielle, culturelle et commerciale, de ce moyen d'expression artistique. En janvier 1974, la bande dessinée est déjà reconnue comme un art à part entière, le 9ème, et elle représente un important marché dans le domaine du livre. Le salon d'Angoulême émerge en fin de ce long cycle. Malgré l'adjectif "international" affiché par les organisateurs dès sa naissance, il s'agit en réalité d'une version francophone du Salon italien de Lucca, qui préexistait depuis déjà huit années et dont les organisateurs avaient servi de parrains. C'est aussi la dernière action promotionnelle de la SOCERLID du Parisien d'origine corse Claude Moliterni. Cette société avait doublé puis enterré le Club des Bandes Dessinées. Moliterni, en charge de la Convention de (bande dessinée de) Paris depuis 1969, livre son carnet d'adresses à l'équipe du nouvel événement réunie autour de l'attaché culturel d'Angoulême, sans regret car il a perdu toute apparence de neutralité en vendant sa revue PHENIX à l'éditeur Georges Dargaud et en devenant son salarié. - "Est-ce que le terme de "Salon" utilisé pour la bande dessinée ne fait pas un peu trop "installé" ? ... Dans quel esprit avez-vous organisé ce salon ? " - "Le nom ? ! Vous savez, c'est toujours un peu pareil quand il s'agit de désigner quelque chose... Convention était déjà pris (nda : la Convention de Paris), Congrès et tout... on a pris Salon parce que ça ne veut rien dire et c'est parfait ! " Francis Groux au micro de la télévision nationale française (ORTF), lors du Salon d'Angoulême 1, Janvier 1974. "Aujourd'hui, le groupe ICON (International Comics Organisation) est devenu une maffia, rien ne peut se faire sans nous. Ce n'était pas du tout l'objectif de départ, mais ce sont les faits, certains l'ont compris à leurs dépends. . ". Claude Moliterni, extrait de LA CHARENTE LIBRE du 28 janvier 1974, au lendemain du salon Angoulême1. Si une équipe de bénévoles, chapeautée par Francis Groux, a bien attiré cet événement public au sein de sa ville, le terreau politique local était propice. La cité souffrait en effet d'un long complexe d'enclavement : isolée dans les terres loin du littoral, coincée sur son plateau entre ses murailles, sans autoroute et hors des circuits touristiques. Les élus d'Angoulême n'ont eu de cesse, année après année, de revendiquer une place à l'échelle nationale. Ils vont s'agripper à la campagne de régionalisation qui, à la fin des années soixante, marque la fin du gaullisme : Angoulême sera nommée "ville moyenne pilote" . C'est dans le cadre de cette dynamique que s'inscrit la campagne "Angoulême Art Vivant" dont sont issus les rencontres liées à la bd en 1972. Angoulême bénéficiera ensuite de la montée en puissance d'un natif du cru : le Charentais François Mitterrand... Un demi-siècle plus tard, comme toutes les institutions tentées de maîtriser le récit de leur propre histoire, le Salon devenu Festival international de la bande dessinée (FIBD) d'Angoulême a entrepris de réécrire son narratif, son "storytelling" , pour être plus conforme à la légende qu'il a entrepris d'édifier. Maintes fois retouchée, aménagée, tronquée, embellie, caviardée, l'histoire "officielle" de cet événement tel qu'il cherche à se raconter de la main même de ses promoteurs, le FIBD et son opérateur privé 9eArt+, est pleine d'oublis, de trous, de vides, d'escamotages et d'absences. Et il ne faut guère compter sur les médiateurs et les médias, majoritairement complaisants, amnésiques, approximatifs ou en affaires avec la manifestation - quand ils ne sont pas d'une servilité qui elle aussi interroge - pour poser les questions qui gênent, ou qui fâchent. Pourtant, le fil rouge qui traverse toute l'histoire de l'événement est éminemment politique - au sens le plus large et le plus générique du terme. Car ce qui se noue à Angoulême depuis un demi-siècle, autour d'un thème en apparence dénué d'enjeux d'envergure, c'est une intense, féroce et perpétuelle comédie du pouvoir - toutes les formes de pouvoir. Les personnes intéressées par la bande dessinée, donc par les politiques éditoriales des maisons d'édition, ne peuvent faire l'impasse sur ces cycles de rencontres entre amateurs et professionnels. Pour illustrer les propos de cet ouvrage, les auteurs iront puiser dans la riche iconographie de l'artiste Alain Saint-Ogan (1895-1974). Un homme qui a longtemps symbolisé "le dessin français" et qui ne s'est jamais reconnu comme un auteur de bande dessinée mais bien comme un homme de presse. Il a oeuvré dans la presse pour enfants et pour adultes. Son personnage de manchot, Alfred, l'ami de gamins Zig et Puce, a longtemps personnifié les prix délivrés aux salons de bande dessinée d'Angoulême.

02/2024

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Fantasy

Recueils de nouvelles saisonnières Tome 3 : Cueille l'automne

Le vent se lève. D'abord inaudible, il forcit et me balaie le visage, me projetant huit ou neuf feuilles mortes éparses. Quelques clochettes pendues parmi les branches sont bousculées par ses caresses amères, et susurrent leur chatoiement métallique aux Palarbres qui conversent à voix basse. Je me tiens à l'orée du bois, sur les rives de la Clepsydrale qui le bordent. La lune se mire déjà dans ses eaux calmes, si noires qu'on dirait les flots d'encre du Mélanflot. La nuit n'est pas si avancée, et le soleil hésite à disparaître vraiment, à laisser sa place. Drakôn lui a demandé de rester encore un peu, pour magnifier la scène et offrir aux Soeurcières de la Troisième Voie l'intensité dramatique qui leur sied si bien. La lumière est d'or, et les tons sont rouges. Les feuillages brasillants rivalisent de couleurs, veulent afficher du mieux qu'ils le peuvent leur déclaration d'amour à l'automne. C'est bien pour cela que nous sommes toustes ici en cette fin d'après-midi. Pour les célébrations de la Moisson des Mots, comme chaque année dans notre douce Vallée. Aujourd'hui, je tremble de fierté dans tout mon coeur draconique. Les Soeurcières approchent, une à une, menées par maon collègue LAncoLibre, qui tient entre ses bras le produit de la Moisson. Notre assemblée doit communier ensemble autour de ces nouveaux mots. Parmi les silhouettes qui me rejoignent, enveloppées de brumes qui floutent leurs contours et dont elles s'arrachent à chaque pas, dans des volutes enfumées, se trouvent quatre autrices que je connais, et une nouvelle venue. Enfin, pas vraiment. LAncoLibre s'immobilise à mon niveau, me confie son fardeau. J'accueille les Soeurcières. Elles ont la tête baissée, comme l'exige notre rituel. Nous rejoignons une table de pierre emmoussée, au-dessus de laquelle se tendent les premières branches d'ors et de grenats des Palarbres enluminés d'automne. Notre cercle s'étend tout autour de la boîte que j'ai posée sur la pierre. Alors que je prends place en son coeur, la Vallée des Mots m'accompagne de sa grâce, et un rayon de lune s'attache à ma personne draconique, faisant miroiter mes écailles de mille réfractions opalines. J'admire un temps ces cinquante nuances de parme qui me nimbent d'un halo mystique, puis je prends la parole pour performer l'ouverture de la cérémonie. - Nous voici réuni·e·s pour accueillir de nouveaux mots, et glorifier la créativité de la mousse, des champignons et des sporules, des vrilles de cucurbitacées et des feuilles rousses. Ami·e·s, qu'apportez-vous à notre congrégation ?? Qui s'avancera dans la lumière de Drakôn ?? Je me retire, cédant la place à une première ombre, féliforme au demeurant. Lorsqu'elle entre dans la lumière de lune, qui a cessé de me suivre, un flash se produit, et elle paraît dans toute sa vérité. - Je me présente à vous, je suis Qat2kx. Je n'ai du chat que l'apparence, les iris verts et le miaulement déterminé même si faussement plaintif. Je vous emmène... Jodai Tokushu Kanazukai. Elle se tourne vers la table, se penche sur le coffret-aux-mots, qui frémit alors qu'elle s'apprête à l'ouvrir prudemment. Une sombre clarté en jaillit, aux couleurs de l'âme humaine torturée, qui nous parle d'une école, lointaine, perdue dans le bassin lémanique. Le ciel de l'automne se couvre d'images ? : des fuites d'eau, un chat, une directrice manipulatrice qui se délecte continuellement de mets psychiques savoureux, des conversations un rien absurdes... et Salomon, dont j'identifie aisément la pensée machinique. - Merci, Qat2kx, pour ces ... hum ... saveurs incongrues, j'argue. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Ah, voilà. Avant même que la lumière de Drakôn ne se saisisse de son ombre, je la reconnais : elle arbore sur sa longue cape brune des motifs de feuilles dorées. Nous avons beaucoup travaillé ensemble récemment. J'apprécie beaucoup Ema, qui vient me rendre visite de temps en temps, quand elle n'a rien à faire à Vilaltierre. - Mais qui êtes-vous ?? Elle marque un temps d'arrêt théâtral, puis se place dans le cercle de lumière que sa consoeur a laissé vide. La lune la révèle toute sourire. - Je me présente à vous à mon tour, je suis Lordesfeuilles. Après ma Deuxième Quête, je me suis donné l'objectif d'une quête troisième. Et voici ma contribution ? : La Préférée. Le coffret-aux-mots crache son texte sans se faire prier, et les images envahissent de nouveau le ciel qui s'assombrit de minute en minute. La première chose que nous découvrons est un carosse. Noir. Des citrouilles énormes. Une bibliothèque pleine de secrets. Un lit à baldaquin. Nous lisons dans ces scènes disparates une sorte d'inquiétude rampante, nous y devinons une situation de sorcellerie ? ; pas de celle que nous pratiquons actuellement, marquée par de bonnes intentions et un rêve commun. - Merci, Lordesfeuilles, pour cette tempête et ces vents d'espoirs. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Une ombre leste louvoie parmi nous, et son manteau est de nuit constellée d'écailles rouge passion. Il y a autant du loup que du dragon dans sa démarche, qui me rappelle mon lointain cousin Manidriss. Je ne me suis pas trompé. - Je me présente à vous, je suis Cécilia Perrot Gilbert. Je laisse Aurélie & Yanis se débrouiller seul·e·s un moment, le temps de vous présenter Le Rituel de la Voix. Elle enclenche le mécanisme. Effets son et lumière dans le ciel de la Vallée. Nous voyons une forteresse, des dragons (coucou Mani ? ! ), une guerre qui menace, des animaux parqués comme des marchandises. Puis la nuit éclate et se répand. Nous croyons à la fin du film, mais une tête de louvetelle s'étale devant nos yeux, tout en finesse, tout en sourire, parmi les étoiles. - Merci, Cécilia, pour la vibrante défense de celles et ceux qui ne peuvent dire, merci de porter leur parole. Qui poursuivra la ronde des mots ?? Des particules sablonneuses, comme autant de grains rêveurs, s'agrègent en une forme difficile à définir. Mais je ne suis pas dupe. Je sais qui elle est ? : comment la confondre avec qui que ce soit ?? C'est ma première stagiaire, avec qui nous avons partagé l'encre et les mots de la préface du précédent recueil. Et je ne partage pas l'encre avec n'importe qui ? ! La voilà grandie, maintenant. Autrice parmi nous. - Je me présente à vous, je suis The Dreaminoux. Je dois encore soutenir un rapport de stage, Ed ?? (Elle rit, et son rire a la saveur des embruns.) Trêve de bavardages, voici Depuis les Nuits de Sable. Le coffret-aux-mots s'est enhardi, et les images viennent alors qu'elle ne s'est même pas encore tournée vers lui. Des diapositives. Une fille en regarde une autre dans les yeux. Un bel échange de sourires d'amour. Diapo suivante. La fille est seule et contemple le souvenir enfumé de sa compagne envolée dans les sables du temps. Diapo suivante. Elle rêve. Il y a quelqu'un d'autre avec elle. Que font-iels ?? Diapo suivante. Un temple aux boiseries rouges, qui me rappelle l'ambassade d'Akage. Des reflets dans l'eau. Une prise de conscience. Diapo suivante. Des illusions perdues. La grandeur. La révolte. Des phonèmes volètent dans le ciel, comme la persistance d'un murmure. /amaja ? / - Merci, Dreamy, pour ton combat dans l'arène. Tes pensées sont magnifiques et laisseront leur empreinte dans un sable qui ne s'envolera plus. Porte haut le flambeau ? ! Qui poursuivra la ronde des mots ?? Je reconnais l'odeur de sa prose puissante alors que la dernière ombre s'avance. J'en suis persuadé. Il y a ce petit quelque chose, ces détails ? : une cape qui évoque une forêt printanière, hiatus certain et assumé de sa part. Comme une parcelle de Farasie qui hésiterait encore à hiverner. La lumière de la lune me donne raison. - Je me présente à vous, je suis Emeline Di Sopra. Il y a ici quelque chose qui me pousse à y revenir. Serait-ce la forêt ?? Ces anciens Palarbres, qui me rappellent mon Ariège, ou les Ardennes ?? Je souhaite vous offrir ce soir une Pure Merveille. Ce n'est pas une blague ? ! Elle fait un petit pas de côté, touche le boîtier, qui s'entrouvre pour laisser passer une flopée d'invectives. Puis s'estampe la mer. Déchaînée. Une falaise. Un port bruissant d'émeutes. Des luttes et des femmes qui se soulèvent contre un pouvoir oppressant. On y gueule, on y raconte la Croisée des Chemins et la Sorcière. On y assiste à l'émergence de tout un courant revendicatif. La brume est collante, un peu comme celle qui enveloppe les Palarbres ce soir. Puis le ciel s'embrase ? : une autre révolte, pleine de rage et d'espoirs. - Merci, Line. Puissent tes mots toucher les coeurs endormis afin qu'ils combattent ensemble et rythment de plus beaux avenirs. Il ne reste plus que LAncoLibre. Iel n'est pas silhouette, mais dessin bleu et flou, enfantin, comme une envolée de pieds et de cheveux dans une grande pièce parquetée et jonchée de jouets en bois. Iel entre dans la lumière de Drakôn. Les yeux d'(Hydr@cène) ; s'attachent sur les jeux de la lune sur ses écailles, plus fines que les miennes, qui se moirent de vermeil et de turquoise. - Je vais conclure le rituel, si tu me le permets, Ed. J'acquiesce gravement. C'est ainsi que tout doit se terminer ce soir. - Je me présente à vous, je suis LAncoLibre. Je me joindrai à vos voix avec Comme l'arôme de framboise perdu dans un café noir. La Vallée prête volontiers sa magie à l'instant et répond à LAnco. La mystique boîte s'ouvre pour ne plus jamais se refermer et disparaît de la table de pierre. Les cieux frémissent, sont balayés de tremblements. Une soeur et un frère. La Sagrada Familia. L'avenue Diagonale. Barcelone la belle. Des tanks, de la fumée, du bruit. Des fusils. Du métal. Des espoirs brisés, re-brisés, cassés. Un élan. Des promesses. Du café qui n'est jamais bu. De douces lanternes. Du thé et des framboises. Et Edran et Malek qui naissent sous nos yeux. Axone Zéro qui s'esquisse déjà dans les volutes d'un café oublié. - Merci, LAnco. Concluons toustes ensemble, voulez-vous ?? Suite de la préface sur https : //lezarddesmots. fr/cueille-automne/

12/2023

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Critique littéraire

Revue de littérature comparée N° 354, 2/2015 : Les Littératures du Nord de l'Europe

Sylvain BRIENS, La mondialisation du théâtre nordique à la fin du XIXe siècle. Le fonds Prozor de la Bibliothèque nordique de Paris lu au prisme de la sociologie de l'acteur-réseau, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 137-150. Le fonds Prozor de la bibliothèque nordique de Paris témoigne de la percée du théâtre scandinave en France et en Europe à la fin du XIXe siècle. Par l'analyse du travail du traducteur Prozor, des porte-paroles et intermédiaires agissant comme médiateurs, des points de passage, cet article examine les mécanismes de diffusion internationale du théâtre nordique, il s'articule autour de trois acteursréseaux : Prozor dans sa fonction complexe d'agent littéraire ; Paris et ses chaines de traduction ; le réseau de théâtres libres dans sa fonction de diffusion mondiale du théâtre nordique. Thomas MOHNIKE, "Le Dieu Thor, la plus barbare d'entre les barbares divinités de la Vieille Germanie" . Quelques observations pour une théorie des formes narratives du savoir social en circulation culturelle, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 151-164. En 1915, l'imprimerie d'Epinal, connue pour ses estampes amusantes, publia un résumé symbolique des événements de la première année de la Première Guerre mondiale. Sur cette gravure, le dieu norrois Thor est présenté comme le dieu du Kaiser allemand, détruisant des cathédrales gothiques et ainsi la civilisation. Thor symbolisait ainsi la nature prétendument barbare des Allemands. Cet article se propose de cartographier les chemins et opérations historiques qui conduisirent le dieu nordique Thor de l'Islande du XIIIe siècle en France du XXe siècle en le transformant en symbole de l'hostilité allemande. Des contextes importants sont l'Anneau de Nibelung de Richard Wagner et tout particulièrement la philologie comparée. Ces observations peuvent servir de point de départ pour une théorie des formes narratives du savoir social en circulation culturelle. Régis BOYER, Méditation sur Rosmersholm, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 165-173. De l'avis de tous les connaisseurs, Rosmersholm (1886) est le chef-d'oeuvre d'Ibsen, même si ce n'est ni la plus connue ni la plus fréquemment jouée de ses pièces. On peut se demander pourquoi. Cette pièce, extrêmement difficile à jouer, est favorable à toutes les confusions ou erreurs d'interprétation possibles, pièce dont il est permis d'avancer qu'Ibsen n'est jamais allé aussi loin dans sa quête du tragique. Cet article cherche à élucider les modalités et les raisons d'un tel chef-d'oeuvre dans une perspective moderniste. Sans entrer dans la discussion sur le post-tragique, il s'agit de cerner ce qui fait en soi l'originalité moderne de cette étrange pièce. Corinne FRANCOIS-DENEVE, Anne Charlotte Leffler, dans l'ombre portée de Strindberg, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 175-186. "Auteure" prolifique du "genombrott" suédois, "féministe" affichée, dont les pièces étaient davantage populaires que celles d'August Strindberg, Anne Charlotte Leffler a peu à peu disparu des anthologies de la littérature scandinave. En a-t-elle été chassée par des critiques phallocrates, comme ont pu le clamer les partisans des gender studies dans les années 1970 ? Son oeuvre était-elle trop datée ? La redécouverte récente de son théâtre, en Suède, puis en France, permet de recontextualiser cette "oubliée" qui a sans doute toujours des choses à dire. Harri VEIVO, Cosmopolite en crise. Décentrements de modernité et fractures de subjectivité dans les récits de voyage d'Olavi Paavolainen, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 187-203. Dans les années 20 et 30, l'écrivain finlandais Olavi Paavolainen (1903-1964) s'est donné la tâche d'interroger et analyser la modernité dans toutes ses manifestations et dans tous les lieux où elle se fait ressentir. Ce projet l'amène à s'intéresser d'abord à la modernité jouissive et émancipatrice des années folles, ensuite à la montée du totalitarisme en Europe et, après ce tournant dysphorique, aux pays de l'Amérique latine, jugés capables de transcender les conflits européens. Les récits de voyage de Paavolainen produisent ainsi un décentrement de la modernité ; en même temps, ils expriment la crise de la subjectivité de l'auteur, fondée sur l'idéal européen du cosmopolitisme. Philippe CHARDIN, Un beau roman d'éducation estonien : Vérité et Justice d'Anton Tammsaare, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 205-217. Le long chef-d'oeuvre de Tammsaare, écrit durant l'après-guerre et retraçant 50 ans d'histoire de l'Estonie, apparaît comme une synthèse extraordinairement originale de plusieurs genres européens différents parmi lesquels un roman rural dans sa première partie et un roman du Crime et du Châtiment, sorte de tragédie familiale du péché originel ; mais on remarque aussi de fortes analogies avec trois formes de romans d'éducation : un roman pédagogique tragi-comique à l'Ecole de M. Maurus, le roman d'une éducation sentimentale douloureuse et par-dessus tout un roman de la transformation d'un jeune homme qui vient de son village en intellectuel avec son ironie dévastatrice contre toutes les valeurs sociales et religieuses, sa "conscience malheureuse" et ses engagements à demi forcés dans la vie politique ou dans sa vie privée qui rappellent d'autres grands romans contemporains, de Musil, de Proust, de Thomas Mann et de Svevo. Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, Phèdre et la Suède : un "décentrement de modèles" ?, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 219-230. Cet article examine, à partir de la pièce de l'écrivain suédois, Per Olov Enquist, Till Fedra, les modalités et les enjeux de ce transfert culturel que constitue cette réécriture de la célèbre tragédie de Racine. Utilisant les ressources scientifiques de l'imagologie et de l'ethnocritique, cet article met en évidence les différentes opérations de ce que nous avons appelé un "décentrement de modèles" , par le biais de la déconstruction de la langue française, de l'oedipianisation du mythe, un transfert d'images et un déplacement de concepts. Mickaëlle CEDERGREN et Ylva LINDBERG, Vers un renouvellement du canon de la littérature francophone. Les enjeux de l'enseignement universitaire en Suède, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 231-243. Même si la circulation de la littérature francophone est aujourd'hui en pleine expansion à travers le monde, sa diffusion et, par conséquent, sa place dans les circuits de canonisation, reste encore inégale. Cet article analyse la place octroyée aux lettres francophones dans l'enseignement universitaire du français langue étrangère en Suède. Proposant une réflexion sur le canon littéraire traditionnel et montrant la nécessité de reconsidérer sa valeur dans un contexte universitaire étranger, la Suède apparaît tantôt comme le pays promoteur de la haute-culture française tantôt comme le bastion des littératures francophones souvent contemporaines et/ou de la littérature couronnée de prix littéraires. Sylvain BRIENS, The globalization of Nordic Theatre. The Prozor collection at the Nordic library in Paris read through the Actor-network Theory, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 137-150. The Prozor collection at the Nordic library in Paris demonstrates the breakthrough of Scandinavian theatre in France and Europe at the end of the 19th Century. Through an analysis of Prozor's translations, the work of spokespeople and intermediaries acting as mediators, and points of passage this article will attempt to understand the mechanisms promoting Nordic theatre's international distribution. The study is centred on three actor-networks : Prozor in his complex function as literary agent ; Paris and its translation supply chains ; the network of free theatres in its role in the worldwide distribution of Nordic theatre. Thomas MOHNIKE, "The god Thor, the most barbarous of all barbarous gods of the Old Germany". Some observations for a theory of narrating forms of social knowledge in cultural circulation, RLC LXXXIX (in French), no. 2, apriljune 2015, p. 151-164. In 1915, the Epinal printing company, known for its often amusing illustrated one page prints, published a summary of the first year of the First World War, depicting the Old Norse God Thor as the god of the German Kaiser, destroying gothic cathedrals and thus civilization. Thor thus served as symbol for the supposedly barbarous nature of the Germans. In my article, I try to map some of the ways and historical operations that took the Old Norse god Thor from 13th century Iceland to 20th century France and transformed him to a symbol for German warfare. Major contexts appear to be Richard Wagner's Ring of the Nibelung and particularly comparative philology. These observations, I propose, could serve as a starting point for a theory of narrating forms of social knowledge in cultural circulation. Régis BOYER, Meditation on Rosmerholm, RLC LXXXIX (in French), no. 2, apriljune 2015, p. 165-173. In the opinion of all the experts, Rosmersholm (1886) is the masterpiece of Ibsen, even though it is neither the most famous nor the most frequently performed of his plays. One may wonder why. This piece, extremely difficult to play, supports all the confusions and errors of interpretation possible, and it is permitted to put forward that Ibsen never went as far in his tragedy quest. This article seeks to clarify how and why such a masterpiece in a modernist perspective. Without going into the discussion of the post-tragic, we try to identify what is in itself modern originality of this strange room. Corinne FRANCOIS-DENEVE, Anne Charlotte Leffler, the forgotten one, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 175-186. A prolific female writer belonging to the Swedish "genombrott" movement and a staunch feminist, Anne Charlotte Leffler, whose plays were even more successful than Strindberg's, slowly disappeared from Scandinavian literature anthologies. Did male critics expel her from them, as researchers in "gender studies" began to claim in the 1970s ? Or was it that her works were thought to be too old-fashioned ? Her theatre has been recently re-discovered, in Sweden as well as in France : it is high time to put again into perspective this "forgotten one" , who has still many things to say. Harri VEIVO, Cosmopolite in Crisis. Decentring Modernity and Fracturing Subjectivity in Olavi Paavolainen's Travelogues, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 187-203. In the 1920s and 30s, the Finnish writer Olavi Paavolainen (1903-1964) took up the task of exploring and analysing modernity in all its manifestations and in all the places where it was felt. This project focalised first on the emancipatory and joyful modernity of the années folles, then on the rising of totalitarism in Europe and, after this dysphoric turn, on Latin America, considered capable of transcending the European conflicts. Paavolainen's travelogues produce thus a decentring of modernity, while leading at the same to the crisis of the author's subjectivity, based on the European ideal of cosmopolitism. Philippe CHARDIN, Truth and Justice, a beautiful Estonian novel of education, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 205-217. Tammsaare's long masterpiece, written after the first world war and retracing 50 years of Estonian history, is an extraordinary and original synthesis of several different literary European genres among which in its first part a "Rural Novel" and also a novel of "Crime and Punishment", a kind of Tragedy of Original Sin in a family but there is also a strong analogy between Taamsaare's Justice and Truth and three kinds of Educational Novels : a tragi-comical pedagogical novel in Mr Maurus's College, a painful sentimental apprenticeship and above all the novel of a young man coming from his village who becomes an "Intellectual" with his devastating irony against all social and religious values, his "Unhappy Consciousness" and his half forced bad commitments in political or private life which recall other great contemporary novels by Musil, Proust, Thomas Mann, Svevo. Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, Phaedra and Sweden : a "shift model" ?, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 219-230. This paper examines, from the part of the Swedish writer Per Olov Enquist, Till Fedra, terms and issues of this cultural transfer : the rewriting of the famous tragedy of Racine. Using scientific resources of imagology and ethnocritic, this paper shows the various operations of what we called a "shift model" through the deconstruction of the French language, the oedipalization of the myth, the image transfer and the movement concepts. Mickaëlle CEDERGREN - Ylva LINDBERG, Towards a renewal of the Francophone literary canon. The role of higher education in Sweden, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 231-243. Even though francophone literature is expanding its territory throughout the world, its status remains ambiguous on the global field and in canonization processes. The analysis is focusing on a re-evaluation of the literary canon in the academic context abroad. Various didactic demands are revealed as essential criteria for a selection divergent from the traditional canon. It is also found that Swedish universities promote both French high-status literature, extra-occidental francophone literature and prize-winning literature, which is often commercial.

09/2015