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Géographie

Tourisme et insularité. La littoralité en question(s)

L'essor du tourisme moderne tient en grande partie à sa composante ludique, et à la nature comme à la qualité des produits qu'il est en mesure de proposer aux touristes occasionnels et aux vacanciers avides de dépaysements divers, en période estivale en particulier. Le tourisme balnéaire a depuis lors occupé une place essentielle dans la demande comme dans l'offre y afférentes. En témoigne la surfréquentation saisonnière des littoraux les plus attractifs ou accessibles, caractérisée à la fois par les gratifications qu'en attendent ceux qui les visitent ou y résident, autant que par les inconvénients qui en résultent pour les territoires ainsi mis en tourisme. Les îles offrent pour leur part, outre le dépaysement évoqué et l'opportunité de découverte de modes de vie et de cultures plus endogamiques, spécifiques ou préservées, un rapport superficie-littoralité d'autant plus exceptionnel et attractif qu'elles sont de dimensions modestes et constituent des espaces sans équivalents. Les caractéristiques de l'insularité doivent dès alors être rapprochées de la problématique d'occupation du littoral, à des fins touristiques en particulier. Au moment où l'on s'interroge, face au tourisme "classique", sur l'intérêt et les avantages de tourismes "alternatifs", et où l'activité touristique ne saurait échapper à la prise en compte des problématiques de développement local, appréhendées en termes d'intégration et de durabilité, de gestion participative et communautaire, la question de la relation de l'insularité à la littoralité ne peut être esquivée. C'est là l'objet de ce nouvel ouvrage, qui propose des contributions d'auteurs de différentes origines, à l'endroit de territoires insulaires eux-mêmes divers. Il aborde successivement, à cet effet, la présentation des pratiques touristiques dont ceux-ci sont les cadres ; puis celle des conditions et modalités de leur gestion touristique durable. Jean-Marie Breton est professeur émérite de droit public à l'Université des Antilles et de la Guyane, consultant international, fondateur et ancien directeur du Centre de recherches et d'études juridiques sur l'environnement, le tourisme et l'aménagement (CREJETA), président de la Section Caraïbes de la Société Française pour le Droit de l'Environnement (SFDE), membre de l'Académie des sciences d'Outre Mer (Paris). Ses travaux et expertises et ceux des équipes qu'il dirige portent principalement, dans la Caraïbe comme en Afrique, dans l'Océan Indien, les Amériques et l'Asie, sur la gestion participative des ressources naturelles, dans les aires protégées notamment, sur le cadre légal et institutionnel des parcs nationaux et des réserves naturelles, sur l'élaboration et l'harmonisation des législations et réglementations environnementales ; et sur la mise en cohérence des activités touristiques avec les contraintes environnementales, à travers les problématiques complexes du tourisme alternatif et du développement durable.

03/2014

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Archéologie

Revue archéologique du Centre de la France Supplément N° 77 : Etablissements ruraux et ensembles funéraires gallo-romains dans le centre du Loiret : les opérations de l'autoroute A19

Quarante sites de la période romaine ont été découverts au cours des opérations archéologiques réalisées sur le tracé de l'AutorouteAl9 (voir le volume 1 de la série"Archéologie de l'Autoroute A19"). Quatre d'entre eux, fouillés plus exhaustivement, ont été retenus pour illustrer ces découvertes. Le site d'Attray, seul situé en territoire carnute, est occupé depuis La Tène finale. L'établissement romain, fondé au cours du Ier s. et occupé jusqu'au IIIe s., s'inscrit au sein d'un double enclos fossoyé dont la forme apparait comme un exemple de la survivance d'un aménagement de type laténien. Les trois autres sites sont situés en territoire sénon. Deux d'entre eux ont été découverts sur le territoire de la commune de Corbeilles-en-Gâtinais. Aux "Prés de Puiseaux", succédant à un modeste établissement de La Tène C, une construction romaine, vraisemblablement à caractère funéraire, est installée aux abords de la voie Orléans-Sens. A "Franchambault", ce sont un établissement de la fin du premier âge du Fer et une petite villa construite "à la romaine" qui ont été fouillés. La découverte d'un bâtiment et d'une fosse à vocation cultuelle permet de documenter un aspect encore méconnu de ces établissements ruraux. Le quatrième site se trouve sur la commune de Gondreville. Il s'agit d'un établissement agropastoral occupé depuis La Tène ancienne jusqu'au IIIe s. de n. è. Si la partie résidentielle de l'établissement romain n'a pas été reconnue, peut-être située en dehors de l'emprise autoroutière, une partie des équipements - enclos fossoyés, vaste grenier sur poteaux et séchoir par exemple - a pu être explorée. L'intervention a également permis de reconnaître le tracé de la voie reliant les agglomérations antiques de Sceaux-du-Gâtinais et de Montargis. La proximité de cet axe de circulation a sans doute été déterminante dans le choix d'implantation d'un petit édifice funéraire dédié au fondateur du domaine. Au IIIe s., de nombreux vases destinés à recevoir les corps de nouveau-nés ou à l'enfouissement de placentas sont déposés autour de ce monument. La dernière contribution, synthèse d'un travail universitaire, est une étude comparative de la céramique de trois des sites présentés dans ce volume Attray, Corbeilles-en-Gâtinais "Franchambault" et Gondreville. Elle est complétée par l'étude de la céramique issue d'une cave découverte au cours d'un diagnostic sur la commune de Beaune-la-Rolande au lieu-dit "la Violette". Ce travail vise à caractériser la céramique en usage dans cette zone de confins entre cités, à percevoir son évolution depuis le Ier jusqu'au IIIe s. de n. é et à appréhender l'influence de la voie Orléans-Sens sur la diffusion des céramiques régionales et importées.

10/2021

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Musique, danse

Ode (conducteur A4). sur un poème de Jean-Baptiste Rousseau

Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans l'oeuvre de Camille Saint-Saëns, Ode appartient à un petit ensemble réalisé au début de sa carrière dans le contexte particulier du concours pour le prix de Rome. Institué en 1803, supprimé dans la foulée des événements de mai 1968, ce dernier fut pendant longtemps le plus convoité des prix français de composition musicale. Organisé par l'Institut, il garantissait à ses lauréats, à défaut de l'assurance d'une future carrière sans embûches, du moins l'entrée par la grande porte dans le monde artistique et quelques années de pension en Italie, à la villa Médicis. De fait, bien peu résistèrent à l'attrait de cette récompense susceptible de marquer avec éclat l'aboutissement de longues années d'études. Que l'auteur de la Danse macabre s'y soit présenté n'a finalement rien d'étonnant. Mais bien qu'appelé à devenir au tournant du siècle l'un des plus illustres représentants de l'art académique, il n'obtint jamais le fameux premier grand prix. Certes, il serait aisé de mettre son premier échec, en 1852, sur le compte de l'inexpérience, mais son second et dernier, douze ans plus tard, demeure plus surprenant ? : ayant presque atteint la limite d'âge, le musicien n'est alors plus un novice. Ses fonctions à l'orgue de la Madeleine lui avaient même permis d'acquérir une certaine réputation. Est-ce cette situation d'artiste établi qui lui valut d'être écarté? ? Si rien ne permet de l'affirmer, il n'en reste pas moins que ses ouvrages de l'époque témoignent déjà d'une grande maîtrise. Il en est ainsi de cette Ode avec accompagnement d'orchestre composée pour les premières épreuves du concours, entre le 28 mai et le 3 juin 1864. Pourtant placé en tête des six candidats admis à l'épreuve finale - une cantate pour trois voix solistes sur le thème d'Ivanhoé -, il devait échouer au profit d'un certain Victor Sieg, camarade appelé à un destin autrement plus modeste. Au-delà de ces circonstances que d'aucuns pourraient qualifier d'anecdotiques, Ode revêt une dimension particulière en ce qu'elle laisse clairement entrevoir les principales préoccupations esthétiques de Saint-Saëns dans ses premières années. Depuis longtemps familier du répertoire religieux, il ne fut guère décontenancé face à ce poème de Jean-Baptiste Rousseau, certes un peu vieilli mais non moins propice à de belles démonstrations chorales. Dans un même temps, il su éviter le dangereux écueil d'un traitement trop terne par l'aménagement de forts contrastes trahissant son intérêt pour l'opéra. A travers ces quelques pages, entre recueillement et grands gestes dramatiques, le compositeur s'attache à montrer toute l'étendue de son talent. Cyril Bongers

07/2019

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Espagnol apprentissage

Fiction et café dans une vallée impériale. Trois romans de la fazenda esclavagiste au Brésil

Quiconque s'intéresse au Brésil, à son histoire et à la structuration de sa société, connaît l'importance de la vallée du fleuve Paraïba do Sul, qui depuis l'Etat de São Paulo, s'infléchit vers le Nord-est entre Rio de Janeiro et Minas Gerais. C'est là que le café, qui a dominé l'économie du pays pendant si longtemps, a commencé à être cultivé à grande échelle, en complète dépendance de l'importation en masse de travailleurs esclaves depuis l'Afrique. Actuellement, le visiteur de passage aurait besoin qu'on le mette au courant de cette histoire, car l'enfilade de collines arrondies dénudées des arbres qui autrefois les recouvraient, ne garde aucune trace des caféiers qui les ont remplacés. Quelques demeures seigneuriales du 19e siècle, quelques-unes en ruines, d'autres devenues des hôtels où l'on s'échappe de Rio pour un week-end, c'est tout ce que les anciennes fazendas présenteront aux yeux du visiteur pressé. (...) Quant à l'expression littéraire qu'a pu se trouver cette société bâtie sur des bases aussi brutales pendant cette même période, c'est la question suscitée par ce livre. C'est vers la moitié du 19e siècle que la fertilité du sol commence à s'épuiser, l'abolitionnisme à se propager, et que les habitants de la zone caféière, propriétaires, travailleurs libres et esclaves, sentent que la vallée et leur mode de vie étaient condamnés. Les plantations migraient vers l'Ouest, vers São Paulo, où elles allaient prendre un nouvel essor. Comment se fait-il que des romans intéressants, révélateurs et subtils aient pu être écrits là où l'oppression régnait sans ménagement, associée à une économie qui se savait menacée d'étranglement par son régime social et économique ? Une partie de la fascination du livre de Regina M. A. Machado réside précisément dans ce paradoxe. Chacun à sa manière, très différents entre eux et chacun écrit par un auteur - José de Alencar, Bernardo Guimarães et Coelho Neto - détenteur d'une place et d'une renommée particulières au sein du canon officiel de la littérature brésilienne, les trois romans qu'elle a choisi de focaliser n'ignorent pas le cul-de-sac qui se dessinait pour la vallée. Au contraire, ils en révèlent les complexités dans la manière dont leur configuration fait refléter les problèmes nationaux dans le cadre restreint de la fazenda. John Gledson.

01/2011

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Histoire de France

La victoire, c'est le sacrifice

Bien avant d'être connu comme le "Bison" du réseau de résistance Alliance, fondé par Marie-Madeleine Fourcade, Alfred Jassaud était un jeune bourgeois, scout "Coeur Vaillant", féru d'histoire, de poésie, de théâtre, et de littérature classique. Il a laissé à sa famille cinq carnets emplis de ses impressions datées, où rêves, colères, et illusions déçues, se succèdent selon les périodes de sa courte vie. De l'âge de dix-sept ans (2 mars 1937) jusqu'à la veille de ses vingt-deux ans (29 août 1942), il se raconte sans ménagement, oscillant entre sa foi en Dieu, parfois jusqu'au mysticisme, son éternel manque d'amour féminin, et un insatiable besoin d'héroïsme patriotique. Des réflexions fortes sur les femmes, la mort, la politique, ou la religion, côtoient des rendez-vous festifs ou des sorties amicales de loisirs divers, escalade, plongeon, randonnée... Régulièrement, il s'autocritique, mûrissant au gré des carnets où les phrases radicales, racistes, violentes du début font place à des morceaux de philosophie poignants, à force de rencontres et de séjours à l'étranger. Certaines de ses idées auraient peut-être pu éviter bien des conflits... Grand poète, épris de culture, il publiait, dès dix-sept ans, des textes dans le journal "Les Echos". Il nous fait découvrir dans ces écrits qu'il laisse à la postérité, beaucoup de détails sur l'histoire de la France et de la grande lignée de héros dont ses descendants peuvent être fiers. Il serait certainement devenu un grand journaliste. La guerre en a décidé autrement. "Je n'en peux plus. Je suis à l'étroit. J'en ai assez de mener cette vie d'imbécile. Je suis foutu si je continue à vivre normalement. Il me faut du danger, la vie dure, âpre, difficile, la souffrance, vivre sauvagement pour un Idéal : Dieu - La France". Alors qu'il servait la résistance et qu'il était devenu Agent Principal de Renseignements pour la zone Normandie, il a été arrêté le 19 septembre 1943 avec des papiers au nom de Robert Darsac. Emprisonné, torturé, il sera exécuté, avec ses amis membres du réseau Alliance, au champ de tir de la caserne d'Heilbron en Allemagne, le 21 août 1944. Son Idéal était de servir et de mourir pour la France. Il est mort en héros. Sa devise : A bloc ! La phrase que l'histoire retiendra de lui : "La victoire, c'est le sacrifice" !

04/2015

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discriminations, exclusion, ra

Notre France noire. De A à Z

Qui était le premier " maire " noir de Paris ? Quelle était la première miss France noire ? Habib Benglia est-il le plus grand acteur noir français du xxe siècle ? Quel rapport entre Mati Diop, Ababacar Diop et Omar Victor Diop ? Qui a inventé la " Police des Noirs " ? Qui a chanté " Le temps des colonies " ? Sur quelle période l'émission Pulsations était-elle diffusée à la télévision française ? Où se trouve le Jardin colonial ? Qui a écrit l'ouvrage à succès L'Invasion noire ? Combien d'années séparent le Congrès international de la race noire à Paris et le Congrès international des écrivains et artistes noirs à Paris ? " Que vous ayez ou non toutes les réponses, que vous possédiez ou non déjà votre "brevet" de France noire, plongez avec nous dans quatre siècles d'histoire. Les plus de 200 notices qui composent ce voyage s'écrivent pour nous comme une évidence. Car c'est notre histoire. Elle est en nous. Nous vous invitons à une revigorante randonnée à travers les cultures, les arts et les mémoires des populations noires de la France d'hier, d'aujourd'hui, voire de demain si on veut rêver du futur commun à construire et consolider ensemble. " Après avoir déclaré leur amour aux cultures africaines chez Fayard en 2019, Alain Mabanckou et Abdourahman Waberi sont rejoints par l'historien Pascal Blanchard pour concevoir Notre France noire. Ce dictionnaire enjoué, d'Adoption aux Zoulous, en passant par Joséphine Baker, Champagney, Yannick Noah ou Arthur Rimbaud, mais aussi la publicité Banania, le CRAN, les humoristes noirs ou le rhum Negrita, est tour à tour facétieux et profond, culturel, historique et politique. Un Panthéon aux couleurs de la France. Alain Mabanckou est l'auteur de romans à succès traduits dans le monde entier, dont Mémoires de porc-épic (prix Renaudot 2006), Verre cassé et Petit piment, et d'essais remarqués (Lettre à Jimmy, Le Sanglot de l'homme noir). Professeur à UCLA, finaliste du Man Booker International Prize, il a été nommé professeur au Collège de France à la Chaire de création artistique en 2016. Pascal Blanchard est historien, auteur-réalisateur, chroniqueur et commissaire d'exposition. Chercheur associé au CRHIM-UNIL à Lausanne et co-directeur du Groupe de recherche Achac (Paris), il est spécialiste des imaginaires, de la question coloniale et des immigrations en France et a publié ou codirigé une soixantaine de livres, dont Sexe, race & colonies et Histoire globale de la France coloniale. Abdourahman A. Waberi est romancier, poète et essayiste, auteur de plusieurs ouvrages primés comme le roman panafricain Aux Etats-Unis d'Afrique. Pensionnaire de la Villa Médicis en 2010, Grand Prix de la francophonie de l'Académie française en 2021, son oeuvre est traduite dans tous les continents. Il enseigne les littératures d'expression française et la création littéraire à l'université George Washington (Washington DC) et collabore notamment au Monde.

10/2023

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Religion

Croire au dieu qui vient. Tome 1, De la croyance à la foi critique

La foi chrétienne a pour singularité, origine et histoire, de croire en un Dieu qui a parlé aux hommes depuis toujours et qui est venu habiter parmi eux voici deux mille ans, incarné en Jésus de Nazareth, mort sur une croix et rappelé par Dieu à la vie pour conduire l'humanité à sa destinée éternelle. Mais cette révélation, reçue de la faiblesse et de la folie de la croix, dit saint Paul, est difficile à croire, et elle tombe de si haut et vient de si loin qu'elle paraît en voie de s'effacer de la culture occidentale qu'elle a si longtemps inspirée et régentée. Ce livre revisite la tradition qui a répandu cette foi et éprouve si elle est encore capable de donner à croire que Dieu vient aux hommes du futur de notre destin. Le nom de Dieu apparaît en toutes langues avec les premières traces de la rationalité humaine ; le dieu des Hébreux surgit lui-même du panthéon du Proche-Orient ancien avant d'être promu Dieu unique par les prophètes d'Israël ; Jésus, se disant envoyé par lui, qu'il appelle Père, le fait reconnaître Père commun de tous les hommes qui veut les réconcilier avec lui et entre eux pour en faire ses fils. Recueillant son enseignement, la tradition chrétienne proclame que Jésus est le Fils éternel de Dieu, né homme de la Vierge Marie pour régénérer l'humanité dans l'Esprit de Dieu et la conduire par l'Eglise à la vie éternelle. Mais la science moderne des textes bibliques et évangéliques a creusé un fossé entre ce qu'on peut connaître avec certitude de l'histoire de Jésus et l'interprétation qui en est faite par le dogme de l'Eglise, dogme que l'évolution des esprits rend peu crédible à nos contemporains. Aussi, les théologiens, qui entendent respecter la vérité historique des textes et les rendre intelligibles à notre temps, se sentent obligés de repenser cette tradition en son entier sous l'éclairage d'une foi critique. Telle est l'ambition de ce livre : entreprendre une démarche de véracité et de liberté dans la recherche du sens de la foi. Il s'attachera dans ce but à déchiffrer le mystère qui tend à s'exprimer sous le mythe de la préexistence du Christ, idée qui est à la base de l'articulation dans le dogme des concepts de trinité, incarnation et rédemption : il s'agit en fait de la révélation de l'humanité de Dieu, comprise comme l'amour par lequel il entre en communication avec les hommes pour les libérer de leur finitude, du repli égoïste et mortifère de chacun sur soi qui les empêche de parvenir à l'unité entre eux et avec l'univers. Un second livre, en préparation, envisagera de dire, dans un langage dépouillé de technicité, en quoi consistent la vie et la mission de l'Eglise, vie de communion fraternelle dans l'Esprit du Christ, mission de "salut" ou d'humanisation du monde.

10/2014

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Littérature française

Les Contemporaines ou Aventures des plus jolies femmes de l'âge présent. Tome 8, Nouvelles 188-211

Cette première édition moderne des Contemporaines de Rétif de la Bretonne, recueil de nouvelles publié de 1780 à 1785, donne à lire dans sa totalité les 42 volumes de l'édition originale, soit "272 nouvelles en 444 histoires". Cette oeuvre, dont n'a été rééditée qu'une infime partie, offre le panorama complet de l'univers rétivien. Rétif a mis dans ce monument narratif ses idées, ses obsessions, ses fantasmes, son panthéon féminin ; il y a mis aussi des contes, des chansons, des saynètes, le langage du monde et celui du peuple, toutes les formes d'expression qui lui étaient chères. Depuis 1760, la mode était aux recueils de récits courts, adaptés au goût d'un public élargi qui tendait à préférer la lecture aisée d'anecdotes, d'historiettes, de faits divers à celle des romans nécessitant un effort d'attention soutenu. Mais le recueil des Contemporaines est d'une ampleur et d'une ambition sans précédent. Rétif le présente comme "l'histoire complète des moeurs du XVIIIe siècle". Au-delà de l'objectif moral affiché (proposer des leçons de bonheur conjugal), s'impose l'intérêt documentaire. De même que Rétif sera, quelques années plus tard, "le spectateur nocturne" des Nuits de Paris, il est ici le spectateur diurne du monde qui l'entoure. Tandis que les autres écrivains, dit-il, ont "travaillé d'imagination", lui a "négligé tous les ornements de la fiction". Le titre du recueil est déjà une promesse de vérité : en étant des contemporaines, les héroïnes appartiennent au monde du lecteur, et c'est l'image de cette société de la deuxième moitié du XVIIIe siècle que nous restituent les nouvelles. Une image fondée sur des choses vues et entendues. Mais sur ce terreau, le romanesque se déploie librement, jusqu'à l'extravagance. Le succès de l'ouvrage en son temps (la deuxième grande réussite de Rétif, après la publication du Paysan perverti en 1775) montre que cette formule correspondait bien à l'attente des lecteurs. L'originalité de Rétif est aussi d'avoir voulu dépasser la simple addition de récits en tissant des liens entre les nouvelles, guidé par le souci de donner à l'ensemble la cohésion d'une totalité narrative. Il a ébauché ce que Balzac systématisera quelques décennies plus tard : la récurrence des personnages, la connexion entre des histoires. Mais il ne faut pas pour autant lire et juger Les Contemporaines à la lumière des nouvelles du siècle suivant. Rétif, quelle que soit son aspiration à la différence, son mépris proclamé des codes stylistiques de l'époque, appartient à la littérature et à la société de son temps. De l'une et de l'autre, il a été le témoin privilégié. Enfin, on ne saurait donner aujourd'hui une édition des Contemporaines sans les estampes qui accompagnaient chaque nouvelle, tant ces illustrations ont une fonction narrative et contribuent au charme des volumes.

09/2017

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Littérature française

Les Contemporaines ou Aventures des plus jolies femmes de l'âge présent. Tome 6, Nouvelles 135-167

Cette première édition moderne des Contemporaines de Rétif de la Bretonne, recueil de nouvelles publié de 1780 à 1785, donne à lire dans sa totalité les 42 volumes de l'édition originale, soit "272 nouvelles en 444 histoires". Cette oeuvre, dont n'a été rééditée qu'une infime partie, offre le panorama complet de l'univers rétivien. Rétif a mis dans ce monument narratif ses idées, ses obsessions, ses fantasmes, son panthéon féminin ; il y a mis aussi des contes, des chansons, des saynètes, le langage du monde et celui du peuple, toutes les formes d'expression qui lui étaient chères. Depuis 1760, la mode était aux recueils de récits courts, adaptés au goût d'un public élargi qui tendait à préférer la lecture aisée d'anecdotes, d'historiettes, de faits divers à celle des romans nécessitant un effort d'attention soutenu. Mais le recueil des Contemporaines est d'une ampleur et d'une ambition sans précédent. Rétif le présente comme "l'histoire complète des moeurs du XVIIIe siècle". Au-delà de l'objectif moral affiché (proposer des leçons de bonheur conjugal), s'impose l'intérêt documentaire. De même que Rétif sera, quelques années plus tard, "le spectateur nocturne" des Nuits de Paris, il est ici le spectateur diurne du monde qui l'entoure. Tandis que les autres écrivains, dit-il, ont "travaillé d'imagination", lui a "négligé tous les ornements de la fiction". Le titre du recueil est déjà une promesse de vérité : en étant des contemporaines, les héroïnes appartiennent au monde du lecteur, et c'est l'image de cette société de la deuxième moitié du XVIIIe siècle que nous restituent les nouvelles. Une image fondée sur des choses vues et entendues. Mais sur ce terreau, le romanesque se déploie librement, jusqu'à l'extravagance. Le succès de l'ouvrage en son temps (la deuxième grande réussite de Rétif, après la publication du Paysan perverti en 1775) montre que cette formule correspondait bien à l'attente des lecteurs. L'originalité de Rétif est aussi d'avoir voulu dépasser la simple addition de récits en tissant des liens entre les nouvelles, guidé par le souci de donner à l'ensemble la cohésion d'une totalité narrative. Il a ébauché ce que Balzac systématisera quelques décennies plus tard : la récurrence des personnages, la connexion entre des histoires. Mais il ne faut pas pour autant lire et juger Les Contemporaines à la lumière des nouvelles du siècle suivant. Rétif, quelle que soit son aspiration à la différence, son mépris proclamé des codes stylistiques de l'époque, appartient à la littérature et à la société de son temps. De l'une et de l'autre, il a été le témoin privilégié. Enfin, on ne saurait donner aujourd'hui une édition des Contemporaines sans les estampes qui accompagnaient chaque nouvelle, tant ces illustrations ont une fonction narrative et contribuent au charme des volumes.

02/2017

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Droit privé

les congés payés. le don de jours de repos

Les congés payés Tout salarié a droit à un congé de deux jours et demi par mois de travail effectif chez le même employeur, soit 30 jours par an. Depuis la loi Travail du 8 août 2016 (L. n° 2016-1088, JO 9 août), de nombreux aménagements peuvent être prévus par accord collectif. Les congés payés peuvent être pris dès l'embauche, dans le respect de la période de prise des congés et de l'ordre des départs. Si le salarié décide seul de son départ, il s'expose à une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'au licenciement pour faute grave. Les congés payés sont pris au moins en deux temps : un congé principal de quatre semaines et une cinquième semaine. Sous réserve de dispositions conventionnelles fixant d'autres règles, le fractionnement du congé principal peut donner lieu, à certaines conditions, à l'octroi de jours de congés supplémentaires. Pendant ses congés, le salarié perçoit une indemnité égale soit au dixième de sa rémunération brute totale perçue au cours de la période de référence, soit au salaire qu'il aurait perçu s'il avait travaillé. Le mode de calcul le plus favorable au salarié est retenu. En cas de rupture de son contrat de travail, il perçoit une indemnité compensatrice correspondant à la durée des congés acquis, mais non encore pris. A ce jour, certaines dispositions du Code du travail et la jurisprudence de la Cour de cassation restent en contradiction avec le droit européen, notamment concernant l'impact du congé maladie du salarié. Point spécial : Le don de jours de repos Le don de jours de repos peut être mobilisé au profit d'un autre salarié de l'entreprise assumant la charge d'un enfant de moins de 20 ans atteint d'une maladie, d'un handicap ou victime d'un accident d'une particulière gravité, au profit d'un collègue aidant un proche atteint d'une perte d'autonomie ou qui présente un handicap, ou ayant perdu un enfant de moins de 25 ans. Il peut également bénéficier au salarié sapeur-pompier volontaire ou ayant souscrit un engagement à servir dans la réserve opérationnelle. Il est possible d'aménager conventionnellement le dispositif pour l'adapter à l'entreprise. Un modèle d'accord est présenté dans ce Point spécial, tout comme des modèles de lettres à rédiger par l'employeur dans le cadre du don de jours de repos. Ce numéro annule et remplace notre précédente édition de juillet 2017

04/2023

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Histoire ancienne

Phénomène pressignien. La diffusion des poignards et autres silex taillés du Grand-Pressigny en Europe occidentale au Néolithique

Le concept de "phénomène pressignien" renvoie à l'énorme production de très longues lames de silex débitées sur les grands ateliers de la région du Grand-Pressigny, dans le sud de la Touraine, mais aussi à la vaste diffusion de ces lames géantes sous forme de poignards en Europe occidentale, pendant plus de 5 siècles, entre 3000 et 2450 av. J.-C. Cette production remarquable des derniers siècles du Néolithique constitue l'une des ultimes productions lithiques spécialisées, au moment où se développe ailleurs en Europe et dans le Sud de la France la métallurgie du cuivre. A partir des années 1990, ce phénomène a fait l'objet de plusieurs travaux universitaires. Grâce à une meilleure caractérisation pétrographique du silex très particulier du Turonien supérieur de la région du Grand-Pressigny, ces travaux ont attesté la présence de poignards, couteaux à moissonner, mais aussi d'éclats, dans l'Est de la France, en Suisse occidentale, dans le Massif armoricain et le Nord-Ouest de l'Europe. Ces études se sont poursuivies sur l'ensemble de notre territoire et au-delà dans le cadre d'un Projet Collectif de Recherche relayé par une Prospection thématique programmée. Désormais, avec une base de données couvrant l'Europe occidentale, l'extension de cette diffusion est bien établie. On peut ainsi mesurer son rayonnement géographique, qui atteint les rives de la Weser dans le nord de l'Allemagne, à 900 km de distance, mais ne franchit ni les Alpes ni les Pyrénées et on perçoit l'apogée de la production des ateliers pressigniens vers 2600 av. J.-C. De plus, une étude techno-typologique des produits exportés a permis d'établir une évolution chronologique du débitage de lames de plus en plus longues, et de leur aménagement en différents types de "poignards". Ainsi, on a pu ici commencer à apprécier l'ampleur de cette diffusion et sa diversification selon les régions et périodes, et y détecter différents mécanismes de diffusion. Les produits pressigniens, essentiellement des poignards, sont des biens valorisés dont la valeur d'affichage est incontestable, même si une grande partie d'entre eux ont été utilisés - surtout comme outils à moissonner - et ravivés ou même recyclés en grattoirs ou briquets jusqu'à leur cassure et/ou rejet. En milieu sépulcral, ils accompagnent certains inhumés seulement, sans doute de rang social élevé au sein de cette société de la fin du Néolithique, dont la hiérarchisation s'affirme, avec le développement de "signes virils, voire guerriers", comme les pointes de flèche et les poignards eux-même. Si la direction scientifique de l'ouvrage ne fut pas un "long fleuve tranquille", la passion partagée par tous les chercheurs en facilita sa réalisation. Ce travail attendu par les néolithiciens et plus largement par la communauté des archéologues ne présenterait pas cette unité de fond et de forme sans la politique éditoriale de l'Association des Publications Chauvinoises (APC), particulièrement grâce aux compétences de Sylvie Clément-Gillet

10/2019

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Littérature française

D artagnan contre cyrano de bergerac volume i le chevalier mystere. Un roman historique de paul fe

D'Artagnan et Cyrano de Bergerac, héros de cape et d'épée, entrés au Panthéon des mythes par la grâce de Dumas et de Rostand. On les imagine dans ce linceul de pourpre et de gloire où dorment les dieux morts, pour l'éternité. C'est un clin d'oeil de la pièce d'Edmond Rostand qui met face à face les deux hommes pour la première fois lors du fameux duel de l'Hôtel de Bourgogne. L'allusion n'attendait qu'un auteur inspiré pour être illustrée et magnifiée. Ce fut Paul Féval Fils qui se voulut l'héritier de Dumas et de Rostand et décida d'écrire la suite des Trois Mousquetaires. On pourrait l'intituler : Dix ans après... Adversaires d'abord (D'Artagnan contre Cyrano de Bergerac), amis ensuite (D'Artagnan et Cyrano réconciliés), les deux personnages sont précipités au coeur d'intrigues mystérieuses, de chevauchées sauvages, d'évasions dramatiques. Amours illégitimes, prisonnier dont le masque de fer cache la naissance illustre, pirates barbaresques : chacun des sept actes entraîne le lecteur ébloui en une sarabande héroïque au paradis des héros retrouvés. Ces aventures de cape et d'épée s'inspirent assez directement des Trois mousquetaires. Le héros, "chevalier Mystère", d'origine inconnue (en fait le fils caché d'Anne d'Autriche et de Buckingham, comme on le devine aussitôt) se lie d'amitié avec Cyrano de Bergerac et intrigue avec Anne d'Autriche et la duchesse de Chevreuse contre Richelieu, que sert d'Artagnan, et surtout contre Mazarin, beaucoup plus présent que Richelieu, qui cherche à faire du chevalier Mystère une arme pour tenir Anne d'Autriche à sa merci. Complexe, l'intrigue s'étire sur un bon millier de pages. Le chevalier Mystère, qui ignore qui est sa mère, est victime des machinations de Mazarin. Il se retrouve embastillé. Cyrano se fait emprisonner pour l'en sortir. Le chevalier part alors en Angleterre où il finira par récupérer l'héritage que lui a laissé son père, Buckingham, non sans affronter d'abord des ennemis cachés qui veulent s'emparer de ces richesses. Tout au long du récit, on assiste aux relations difficiles entre d'Artagnan et Cyrano. Des relations hostiles, à première vue, puisqu'ils ne sont pas dans le même camp. Cyrano est un ami indéfectible de Mystère et un ennemi de Richelieu ; d'Artagnan, soldat, obéit aux ordres du tout-puissant ministre. Cyrano voit donc dans d'Artagnan un ennemi et le traite comme tel - contrairement à d'Artagnan qui ne le voit pas comme un adversaire. Car cette perception de Cyrano repose sur un malentendu. D'Artagnan, en effet, est toujours dévoué en secret à Anne d'Autriche, et par conséquent au chevalier Mystère, et tente de concilier cette fidélité et son devoir de soldat. Avec un art achevé de la casuistique emprunté au jésuite Aramis, il entreprend par exemple dans certains cas d'obéir à la lettre aux ordres qu'il reçoit, tout en sachant pertinemment que, ce faisant, il facilite la tâche à Mystère et ses amis... (pastichesdumas. com)

02/2023

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Sociologie politique

Les structures sociales de l’action publique. Analyser les politiques publiques avec la sociologie des champs

Comprendre une politique publique, son orientation, son style, ses instruments, implique de reconstituer la structure des relations sociales qui sont à son principe. Parmi les différents outils mobilisables pour réaliser un tel programme, la sociologie des champs de Pierre Bourdieu apparaît particulièrement féconde. Ce livre illustre la portée d'une telle analyse, rarement mobilisée en matière d'action publique, en la mettant en oeuvre sur des objets très différents (politiques économiques, usages politiques de l'histoire, salubrité alimentaire, gestion de l'eau, politiques de l'Union européenne, etc.). Il rassemble des contributions de chercheurs du monde entier (Australie, Brésil, Canada, Etats-Unis, France, Suisse) travaillant sur ces pays et d'autres encore (Argentine, Pérou, Pologne). Sur cette base, cette réflexion collective propose une autre manière de voir et d'analyser les politiques qui affectent la vie des populations et régulent les sociétés contemporaines. ComplémentA : points saillants du livre - Cet ouvrage se veut un manifeste théorique, méthodologique et empirique pour fonder sociologiquement l'analyse de l'action publique. - Il propose la première mobilisation systématique des outils de la sociologie de Pierre Bourdieu pour l'analyse des politiques publiques. - Il inscrit cette réflexion dans une perspective internationale. Informations complémentairesA : Auteurs Valentin Behr, chargé de recherches en science politique au CNRS. Pierre Clément, maître de conférences en sociologie à l'Université de Rouen. Joan Cortinas Munoz maître de conférences en sociologie à l'Université de Bordeaux, Centre Emule Durkheim, UMR 5116. Stephan Davidshofer, enseignant et conseiller académique au Global Studies Institute de l'Université de Genève, Suisse. Victor Demenge, doctorant en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Vincent Dubois, professeur de sociologie et science politique à Sciences Po Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Caroline Dufour, Professeure associée au département d'études politiques, York University, Canada. Didier Georgakakis, professeur de science politique à l'Université Paris I - Panthéon-Sorbonne, CESSP, UMR 8209. Jonas Hagmann, chercheur en relations internationalrs à l'Université de Genève, Suisse. Paul Hathazy, chercheur au CONICET, Buenos Aires, Argentine. Thomas Hélie, maître de conférences en science politique à l'Université de Reims, LaSSP (Sciences Po Toulouse). Elisa Klüger, chercheuse postdoctorale au CEBRAP, São Paulo, Brésil. VincentA Lebrou, A maître de conférences en science politique à l'Université de Reims, associé à SAGE, UMR 7363. Thomas Medvetz, professeur associé en sociologie à l'University of California, San Diego, USA. Arthur Morenas, doctorant en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Jérémie Nollet, maître de conférences en science politique à Sciences Po Toulouse, LaSSP, France. Brian F. O'Neill, doctorant en sociologie à l'University of Illinois, Urbana-Champaign (USA) et à l' Université de la Sorbonne Nouvelle Paris 3. Franck Poupeau, directeur de recherche au CNRS. Florent Pouponneau, maître de conférences en science politique à Sciences Po Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Melaine Robert, doctorant en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Antoine Roger, professeur de science politique à Sciences Po Bordeaux, Centre Emile Durkheim, UMR 5116. Lili Soussoko, doctorante en science politique à l'Université de Strasbourg, SAGE, UMR 7363. Amal Tawfik, chercheur à la Haute école de santé Vaud (HESAV, HES-SO), Suisse.

01/2023

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Rock

Richard Hell. The original punk

Ce livre est un hommage rendu à un homme, à un artiste sans qui rien ne se serait peut-être passé ou alors pas du tout de la même manière... Si l'on considère que l'émergence du punk a révolutionné le monde de la musique fin 76, début 77, il n'est pas illogique de vouloir retrouver la trace des débuts de ce mouvement artistique (certes un peu brut de décoffrage) et de ses initiateurs. Car, comme dans toutes les révolutions, il a forcément dû y avoir, au départ, une première personne à se lever pour lancer les premiers slogans, pour allumer la première mèche, pour entraîner les autres à sa suite. Quitte à être totalement dépassée par les événements ou l'ampleur que ceux-ci prendraient par la suite, quitte aussi à être ensuite oubliée par l'histoire. Voici l'histoire du punk originel, celui qui fut à l'origine des premiers pas de ce mouvement avec Television, le groupe formé par Hell avec son ami Tom Verlaine, sans conteste la formation qui marque la naissance de la nouvelle scène newyorkaise, bien avant l'apparition des Ramones ou l'avènement de Patti Smith, longtemps même avant que l'on ne commence à parler des Sex Pistols. Assez curieusement, ce premier punk était surtout un artiste, un poète bien plus intéressé par la portée des mots que par celle des notes. Un nihiliste, un rebelle sans cause qui, tel un ver(s) dans le fruit, s'abreuvait du désoeuvrement de la société et de la grande ville qu'il avait rejointe seul dès son plus jeune âge. Un homme qui restera attaché à l'écriture bien après avoir renoncé aux turpitudes du monde du rock, non sans en avoir largement testé tous les travers. Un artiste qui sera adoubé par ses pairs mais dont les excès et une certaine forme d'indolence opiacée l'empêcheront d'obtenir la place qu'il méritait au panthéon du mouvement punk. Lui qui avait lancé Television et lui avait donné son côté sauvage, lui qui avait formé the Heartbreakers avec Johnny Thunders (très certainement le meilleur groupe issu de ce mouvement), lui qui avait été un des premiers à sortir un single avec the Voidoids, fin 1976, juste avant la déferlante des jeunes groupes britanniques, lui qui avait si bien capté l'état d'esprit de l'époque en parlant de Blank Generation était aussi un incroyable romantique, capable d'écrire une chanson d'amour - "(I Could Live You In) Another World" - en l'honneur d'une jeune Française, Lizzy Mercier Descloux, dont il s'était follement épris. Un poète amoureux à la base du mouvement punk, avouez qu'il fallait oser. Voilà qui devrait éveiller votre curiosité, vous faire prendre conscience qu'il s'agissait bien d'un mouvement artistique et vous donner envie d'en savoir plus sur cet homme complexe qui se lassa vite de la petitesse du monde du rock et jeta sa carrière aux orties dès que la chose ne l'amusa plus. Une attitude typiquement punk...

09/2023

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Droit communautaire

Le principe électif dans l'Union européenne

Cet ouvrage de droit et de science politique met en évidence la dualité nationale/européenne du principe électif en lien avec cette même dualité de l'Union européenne, de ses valeurs communes fondatrices, du statut d'Etat membre, de la citoyenneté européenne ainsi que des sources de légitimité et de représentativité des pouvoirs dans l'Union. Il analyse les interactions entre les progrès du fonctionnement démocratique de l'Union et les avancées d'un régime européen autonome pour le principe électif. Il mène une approche rétrospective et prospective de ce principe dans ses différentes expressions et implications politiques et juridiques dans le système de l'Union et dans les rapports entre l'Union et ses Etats membres. Les facteurs d'avancée ou de frein à ce principe sont minutieusement évalués à l'aune d'interrogations sur son attachement à la citoyenneté européenne, sur les progrès d'un régime électoral et parlementaire européen et sur le caractère politique et la responsabilité des institutions représentatives qui prennent part à la fonction diplomatique et au pouvoir normatif au niveau européen. Ils nourrissent de leur éclairage particulier les réflexions sur les forces politiques à l'oeuvre au sein de l'espace public européen, sur les transformations de la gouvernance européenne et la représentation des niveaux étatiques régionaux et locaux, sur la définition d'un statut pour les partis politiques européens et la clarification du rôle du lobbying au niveau européen, ou encore sur les conditions de formation d'une conscience politique européenne. La singularité de la liaison entre le principe électif, le principe démocratique et le principe représentatif dans le fonctionnement de l'Union tient, du double point de vue juridique et politique, à celle des rapports de systèmes qui unissent l'Union à ses Etats membres. Il s'agit d'une relation sous tensions qui s'inscrit dans la dualité nationale/européenne qui caractérise ces principes dans le système juridicopolitique de l'Union. Les contributions de cet ouvrage montrent combien le sens, la place et la fonction du principe électif dépendent de ces rapports de systèmes ancrés dans le cadre constitutionnel de l'Union et dans quelle mesure la portée de ce principe dans l'aménagement et l'exercice du pouvoir politique et normatif de l'Union en dépend. Ces tensions de systèmes intéressent tous les aspects du principe électif dans l'Union, ses bénéficiaires, son champ et ses modes de réalisation. Par des analyses fouillées cet ouvrage met en exergue les enjeux politiques et juridiques du principe électif pour le système de l'Union en le rapportant aux progrès des valeurs fondatrices communes (Session I), à la diversité des représentations démocratiques dans l'Union (Session II) puis aux avancées contrastées d'un régime électoral et parlementaire européen (Session III). Cet ouvrage intéressera les professions académiques et les centres de recherche dans les sciences juridique et politique ainsi que les magistrats et avocats spécialisés en contentieux européen. Il répondra également aux attentes des membres des institutions, administrations et juridictions européennes et nationales, des parlementaires et des formations politiques aux niveaux national et européen ainsi que de tous les organismes oeuvrant dans le domaine du droit et des politiques de l'Union. Cet ouvrage de droit et de science politique met en évidence la dualité nationale/européenne du principe électif en lien avec cette même dualité de l'Union européenne, de ses valeurs communes fondatrices, du statut d'Etat membre, de la citoyenneté européenne ainsi que des sources de légitimité et de représentativité des pouvoirs dans l'Union. Il analyse les interactions entre les progrès du fonctionnement démocratique de l'Union et les avancées d'un régime européenautonome pour le principe électif Il mène une approche rétrospective et prospective de ce principe dans ses différentes expressions et implications politiques et juridiques dans le système de l'Union et dans les rapporta entre l'Union ec ses Etau membres. Les facteurs d'avancée ou de frein à ce principe sont minutieusement évalués à l'aune d'interrogations sur son attachementà la citoyenneté ropéenne, sur les progrès d'un régime électoral ec parlementaire européen et sur le caractère politique ec la responsabilité des institutions représentatives qui prennent part à la fonction diplomatique et au pouvoir normatif au niveau européen. Ils nourrissent de leur éclairage particulier les réflexions sur les forces politiques à l'ceuvre au sein de l'espace public européen, sur les transformations de la gouvernante européenne et la représentation des niveaux étatiques régionaux et locaux, sur la définition d'un salut pour les partis politiques européens c la clarification du rôle du lobbying au niveau européen, ou encore sur les conditions de formation d'une conscience politique européenne. La singularité de la liaison entre le principe électif, le principe démocratique et le principe représentatif dans le fonctionnement de l'Union tient, du double point de vue juridique et politique, à celle des rapports de systèmes qui unissent l'Union à ses tutu membres. Il s'agit d'une relation sous tensions qui s'inscrit dans la dualité nationale/européenne qui caractérise ces principes dans le système juridico-politique de l'Union. Les contributions de cet ouvrage montrent combien le sens, la place et la fonction du principe électif dépendent de ces rapports de systèmes ancrés dans le cadre constitutionnel de l'Union et dans quelle mesure la portée de ce principe dans l'aménagement et l'exercice du pouvoir politique et normatif de l'Union en dépend. Ces tensions de systèmes intéressent tous les aspects du principe électif dans l'Union, ses bénéficiaires, son champ et ses modes de réalisation. Par des analyses fouillées cet ouvrage met en exergue les enjeux politiques et juridiques du principe électif pour le système de l'Union en le rapportant x progrès des valeurs fondatrices communes (Session I), à la diversité des représentations démocratiques dans l'Union (Session Il) puis aux avancées contrastées d'un régime électoral et parlementaire européen (Session Ill). Cet ouvrage intéressera les professions académiques et les centres de recherche dans les sciences juridique c politique ainsi que les magistrats et avocats spécialisés en contentieux européen. Il répondra également aux attentes des membres des institutions, administrations et juridictions européennes et nationales, des parlementaires c des formations portiques aux niveaux national et européen ainsi que de tous les organismes oeuvrant dans le domaine du droit et des politiques de l'Union. Laurence Poain-Solis Profsseure de droit public a l'Université Caen-Normandie Chaire Jean Monnet Colloque organisé sous l'égide des Actions jean Monnet de l'Agence Exécutive Education. Audiovisuel & Culture de la Commission Européenne Photo de couverture portrait de jean >Sonner. le lélan 1955. ®Phosud unue de h Cosmos= des Communautés européennes Source : Sondate. Jean Monnet pour l'Europe. Lausanne www.larcier.com PRIE LUE ISBN : 978-2-8027-6890-6 911111 I 7ó890ó

12/2021

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Droit

Droit des personnes handicapées. Edition 2019

Egalité, citoyenneté, participation : ces mots contenus dans le titre même de la loi du 11 février 2005 sont encore aujourd'hui pleinement d'actualité, tant les objectifs et surtout les moyens (humains, financiers) restant à déployer pour une "société inclusive" restent importants. L'inclusion vise la scolarisation, la formation et l'emploi, l'habitat... Et ce thème ne peut être dissocié des domaines où les (in)égalités sont susceptibles d'inter-agir : l'éducation, la santé, la vie sociale et citoyenne, la protection juridique des majeurs, comme l'a souligné une rapporteure de l'Onu. Les objectifs et méthodes sont connus : développer la coopération entre les différents acteurs, fluidifier et individualiser les parcours. La démarche "Une réponse adaptée pour tous", combinée avec d'autres chantiers, comme la transformation de l'offre, cherche à répondre à ces exigences. Des lois se succèdent (Loi santé, Loi d'adaptation au vieillissement de la société, Loi El Khomri, Loi pour une république numérique, etc.) et plus récemment : Loi Avenir professionnel, Loi portant Evolution du Logement, de l'Aménagement et du Numérique. Loi pour une Ecole de la confiance, Réforme de la justice... Reste à savoir si le foisonnement de textes répondra aux souhaits formulés depuis de longues années pour plus d'équité et de lisibilité et contribuera à enrayer le non recours aux droits sociaux. Le Guide Néret "Droit des personnes handicapées" est indispensable pour comprendre les implications pratiques de ces évolutions. Il décrypte les modifications récentes apportées dans tous les différents domaines du Droit et explicite en quoi elles impactent les personnes handicapées. Il éclaire également sur de nouveaux dispositifs mis en oeuvre pour développer l'accessibilité et favoriser l'inclusion a tous les niveaux. Synthétique et pratique, ce guide permet aux personnes en situation de handicap et à toute personne concernée par leur accompagnement (famille, professionnels, associations, pair - aidants...) d'avoir une vision globale et concrète sur le Droit applicable, tout en facilitant la compréhension des démarches à accomplir et des éventuels recours. Que veut dire : droits attribués "à vie"? Quel est le statut des accompagnants d'enfants en situation de handicap ? En quoi consiste le "pôle inclusif d'accompagnement localisé" organisé au niveau des établissements scolaires ? Quel est le nouveau cadre d'intervention des entreprises adaptées ? Qui est concerné par un projet d'accompagnement à l'autonomie en santé ? Comment accompagner un salarié atteint de maladie chronique ? Que recouvre la notion de "logement évolutif" ? De quel soutien peuvent bénéficier les aidants ? Que contient le 4e plan autisme ? Qu'est-ce que le droit à l'oubli ? ... Autant de points abordés dans ce Guide 2019 qui contient également des éclairages sur des pratiques visant à l'élaboration d'une charte handicap, à développer l'accès aux loisirs pour l'enfant en situation de handicap, a sensibiliser au handicap invisible et à mieux prendre en compte le handicap psychique. L'édition 2019 présente principalement : l'intégration de l'enfant et de l'étudiant handicapé ; l'intégration professionnelle de la personne handicapée ; la vie quotidienne ; le logement ; les aides ; le statut juridique de la personne handicapée ; le statut social et fiscal de la personne handicapée.

07/2019

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Droit administratif général

Droit des contrats administratifs. 2e édition

Le procédé contractuel occupe une place de choix dans la palette des outils juridiques utilisés par les autorités publiques. Le fait qu'elles y recourent crescendo révèle leur volonté de rechercher le consentement des acteurs de la société civile pour renforcer auprès d'eux la perception légitime de leu) action. Le développement de la technique contractuelle comme vecteur de l'action publique participe ainsi de l'évolution contemporaine des rapports entre gouvernants et gouvernés marquée parla volonté de rechercher un juste équilibre entre l'efficacité administrative et la prise en compte des intérêts des seconds. Les contrats conclus par l'Administration, même s'ils supposent, par définition, un accord de volonté avec leurs cocontractants privés, n'en demeurent pas moins un instrument de gestion publique orienté vers la satisfaction des divers intérêts généraux dont elle a la charge. C'est pourquoi, à côté des contrats passés dans des conditions similaires à ceux noués par les personnes privées, les nécessités de l'action publique ont conduit à consacrer une catégorie de contrats soumis à un régime spécifique de droit public : les contrats administratifs, dont le contentieux présente un certain nombre de particularités, tant du point de vue procédural que celui de l'office du juge appelé à statuer sur leur légalité. Adaptés aux besoins et aux buts poursuivis par les autorités publiques, les contrats administratifs et le droit qui les régit constituent l'objet de ce manuel. La compréhension du sens et de la portée de ces règles implique, en tant que de besoin, de les mettre en perspective du point de vue des enjeux économiques, financiers et environnementaux auxquels ils renvoient. Sont à cet égard particulièrement concernés les contrats de la commande publique dont le poids économique et le rôle moteur qu'ils jouent au service de l'innovation et du développement durable justifient que de larges développements leurs soient consacrés. Divisé en 4 parties comprenant 14 leçons, le présent ouvrage a pour objet d'apporter les éclairages pédagogiques indispensables aussi bien à ceux qui découvrent le droit des contrats administratifs, qui constitue un secteur du droit public en pleine expansion, qu'à des lecteurs soucieux de trouver des réponses concrètes aux situations juridiques auxquelles ils sont confrontés dans la pratique. Ce faisant, le présent ouvrage, parfaitement à jour des dernières évolutions intéressant la matière (notamment en rapport avec les aménagements induits par la crise sanitaire), a vocation à s'adresser tout autant aux étudiants (facultés de droit, instituts d'études politiques, élèves d'écoles d'ingénieurs orientés sur les ouvrages et équipements publics), aux candidats préparant les concours administratifs et judiciaires (catégories A et B) qu'aux professionnels du droit (agents publics, avocats, juristes d'entreprises...).

11/2021

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Histoire de l'Eglise

La grande histoire de la messe interdite. Réflexion sur La Messe de nos jours

L'abbé Aulagnier, quatrième enfant d'une famille de cinq enfants, est né le 23 Mai 1943 à Ambert (Puy de Dôme) la cité d'Henri Pourrat qu'il a bien connu. Il est entré en 1964 au Séminaire Français de Rome, juste à la fin de la dernière session du Concile Vatican II. A la Grégorienne, il passa sa licence de philosophie, rencontra Mgr Lefebvre qu'il suivit dans sa fondation de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X à Fribourg et à Ecône. Il fut supérieur du District de France pour la FSSPX de 1976 à 1994, ainsi qu'assistant du Supérieur Général de 1969 à 2002, date à laquelle il donna sa démission ne partageant pas les idée de Mgr Fellay. Aujourd'hui il est membre de l'Institut du Bon Pasteur et dirige l'oeuvre des Exercices de Saint-Ignace au Couvent Saint-Paul à Thiviers (Périgord). La liturgie catholique est aujourd'hui, en pleine anarchie, raison de la crise et de l'Eglise et de la division des familles. Le cardinal Ratzinger parlait, lui d'expérimentations incessantes qu'il condamnait. Une "renouveau" liturgique est donc nécessaire. Il passe par le retour sur les autels de la messe traditionnelle, latine et grégorienne, selon le rite de Saint-Pie V, oeuvre essentielle du Concile de Trente "Elle en est l'archétype" dira un jour le Cardina Canisarez. Ce fut la grande idée de Mgr Lefebvre. Toute son oeuvre. C'est ce que désirait réaliser Benoît XVI. C'était le souhait de Mgr Gamber que ce Pape nous présentait comme un maître du renouveau liturgique : "Il faut qu'à l'avenir le rite plus que millénaire de la messe soit conservé dans l'Eglise catholique romaine... Comme forme primaire de la célébration de la messe" (Mgr Gamber dans son livre de la réforme liturgique en question) Mais quelle opposition ce retour de la messe tridentine ne rencontre-t-il pas dans l'Eglise ! C'est l'objet de ce livre : La Grande Histoire de la Messe interdite. Il nous raconte l'histoire de cette opposition, son explication, ses raisons, les circonstances historiques qui l'entourent, les personnes qu'elle met en jeu : les évêques et archevêques de France, du Brésil, la Curie Romaine, ses cardinaux, la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre, Dom Gérard Calvet, fondateur du Baroux, les autres communautés Ecclesia Dei. Il suit les événements au plus près. Paul Aulagnier écrit cette histoire sans dureté mais aussi sans ménagement. C'est aussi l'intérêt de ce livre. Il tenait une chronique, mensuelle de toutes ces circonstances. C'est son "livre blanc" . Son témoignage. Passionnant.

02/2021

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Concurrence, consommation

Mélanges en l'honneur d'Yves Picod. La loyauté en droit économique

Un hommage de nombreux confrères à un éminent juriste en droit commercial. Depuis Le devoir de loyauté dans l'exécution du contrat, le Professeur Yves PICOD n'a cessé de marquer de son empreinte plusieurs pans du droit privé. Il est devenu au cours de sa carrière une véritable autorité en droit de la consommation et en droit des sûretés. En témoignent ses travaux qui n'ont cessé de conjuguer excellence scientifique et rigueur au bénéfice de nombreux étudiants, enseignants-chercheurs et praticiens. Doyen honoraire de la Faculté de droit et des sciences économiques de l'Université de Perpignan, Cofondateur du Centre de droit économique et du développement Yves SERRA et ancien directeur de l'équipe d'accueil, le Professeur Yves PICOD a également contribué à la formation, puis à la direction de diplômes d'excellence qui continuent de rayonner au-delà des frontières. Ces Mélanges, écrits en son honneur, témoignent de la reconnaissance et de l'amitié de leurs auteurs envers le dédicataire ainsi que de leur estime à l'endroit d'une oeuvre consacrée à " la loyauté en droit économique ". COMITE D'ORGANISATION Christophe ALBIGES, Professeur à l'Université de Montpellier Sarah ANDJECHAIRI-TRIBILLAC, Maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Romain BOUNIOL, Maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Karine DE LA ASUNCION-PLANES, Maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Jérôme JULIEN, Professeur à l'Université Toulouse Capitole Alexandre RIERA, Maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia CONTRIBUTIONS Avant-Propos, par Yvan AUGUET, professeur de droit privé, doyen honoraire de la Faculté de droit et des sciences économiques, président de l'Université de Perpignan Via Domitia Préface, par François MOLINS, procureur général près la Cour de cassation DROIT DE LA CONSOMMATION L'interprétation à la lumière du droit européen de l'article L. 112-1-1 du Code de la consommation relatif aux annonces de réduction de prix, par Carole AUBERT DE VINCELLES, agrégée des facultés de droit, professeure de droit privé à CY Cergy Paris Université, directrice de la Chaire Droit de la consommation Droit pénal de la consommation : un droit très spécial, par Christine GAVALDA MOULENAT, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia L'animal, objet de consommation ? , par Christine HUGON, professeur de droit privé à l'Université de Montpellier Le droit de la consommation, vecteur d'un nouveau modèle économique ? , par Jérôme JULIEN, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université Toulouse Capitole Droit du surendettement des particuliers et consumérisme, par Karl LAFAURIE, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Limoges Consommateur vulnérable et consommateur âgé, par Elena LAUROBA, professeur de droit à l'Université de Barcelone, présidente du groupe Espagne de l'Association Henri Capitant Abécédaire de droit chinois de la consommation, par Cécile LE GALLOU, professeur de droit privé à l'Université Toulouse Capitole Protection des consommateurs et libertés de circulation entre Etats membres de l'Union européenne, par Fabrice PICOD, agrégé des facultés de droit, professeur de droit public à l'Université de Paris Panthéon-Assas La régulation des comportements par le droit de la consommation à l'aune des préoccupations environnementales, par Nathalie PICOD, maître de conférences en droit privé à l'Université Toulouse Capitole La transparence en matière d'obligation d'information, par Stéphane PIEDELIEVRE, professeur de droit privé à l'Université de Paris-Est Droit maritime et droit de la consommation, par Gaël PIETTE, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Bordeaux Complexité de l'office du juge dans l'appréciation des critères des clauses abusives à la lueur de la jurisprudence de la Cour de Justice de l'Union Européenne, par Karine PLANES DE LA ASUNCION, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Smart contracts et protection du consommateur, par Albert RUDA, professeur, doyen de la Faculté de droit de l'Université de Gérone La réparation au titre de la garantie légale de conformité : d'un droit vers une obligation pour le consommateur ? , par Natacha SAUPHANOR-BROUILLAUD, agrégée des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université Paris Nanterre Le droit des consommateurs à l'éducation, par Elise POILLOT, professeur de droit civil à l'Université du Luxembourg, directrice de la Clinique de droit de la consommation : La protection de l'environnement par le droit de la consommation, par Vanessa VALETTE-ERCOLE, professeur de droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia DROIT DE LA CONCURRENCE Le dopage : un nouvel acte de concurrence déloyale ? , par Romain BOUNIOL, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Refonder le droit de la concurrence par le bien-être du consommateur, par Guy CANIVET, ancien membre du Conseil constitutionnel, premier président honoraire de la Cour de cassation La question prioritaire de concurrence. Libres propos sur une innovation procédurale désirée, par Walid CHAIELOUDJ, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia La concurrence déloyale dans le droit de la concurrence, par Muriel CHAGNY, agrégée des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines Inspiration des préjudices de contrefaçon et de concurrence déloyale, par Sylvain CHATRY, maître de conférences HDR en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia La segmentation du droit de la concurrence en question dans le traitement des abus de puissance d'achat face à l'inflation, par Nicolas DORANDEU, professeur de droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Le déréférencement vert, par Cheik GALOKHO, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia La non-concurrence perpétuelle, par Marc GOMY, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Marketing d'influence et protection des consommateurs, par Marie MALAURIE-VIGNAL, agrégée des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Versailles St-Quentin-en-Yvelines Les lois de police en droit de la concurrence, par Gérard NGOUMTSA ANOU, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Grenoble-Alpes Le règlement 2022 : une nouvelle constitution pour les relations verticales, par Louis VOGEL, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé, président honoraire de l'Université de Paris-Panthéon-Assas DROIT DES CONTRATS, DES AFFAIRES ET DES SÛRETES Retour sur l'opposabilité des exceptions en droit des sûretés, par Christophe ALBIGES et Marie-Pierre DUMONT, professeurs à l'Université de Montpellier Libres propos sur la nature juridique des locaux à usage de dark stores : Le regard du commercialiste, par Sarah ANDJECHAIRI-TRIBILLAC, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Le nantissement de compte : triompher ou disparaître ! , par Jean-Jacques ANSAULT, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Panthéon-Assas : Les principes latino-américains du droit des contrats, regards comparatistes, par Rémy Cabrillac, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Montpellier Rupture d'une relation commerciale et transport, par Xavier DELPECH, rédacteur en chef de la Revue trimestrielle de droit commercial, professeur associé à l'Université Jean-Moulin Lyon 3 Le contrat de mandant dans l'avant-projet de réforme de droit des contrats spéciaux, par Nicolas FERRIER, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Montpellier Le risque de requalification dans les contrats de distribution, par Aurore FOURNIER, maître de conférences en droit privé à l'Université de Nîmes Bref retour sur l'obligation de révélation dans l'arbitrage, par Hugues KENFACK, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé, président de l'Université Toulouse Capitole Le déséquilibre significatif dans les baux commerciaux, par Frédéric LECLERC, agrégé des facultés de droit, professeur de droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia La bonne foi en droit européen des contrats, par Javier LETE ACHIRICA, professeur de droit privé à la Faculté de droit de Saint Jacques de Compostelle L'impact de la crise climatique sur la direction des sociétés, par Jean-Marc MOULIN, professeur de droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia La loyauté augmentée, par Jacques MESTRE, agrégé des facultés de droit, doyen honoraire de la Faculté de droit et de science politique d'Aix-Marseille, président de l'Association française des docteurs en droit : Le nouveau statut de l'entrepreneur individuel et ses responsabilités, par Jean PRIEUR, agrégé des facultés de droit, professeur émérite de l'Université de Perpignan Via Domitia, président d'honneur de la FNDP L'influence de la bonne foi sur les restitutions, par Alexandre RIERA, maître de conférences en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia Le droit européen des contrats face aux défis de l'ère numérique, par Reiner SCHULZE, professeur de droit à l'Université de Münster, président du groupe Allemagne de l'Association Henri Capitant Statut de l'entrepreneur individuel et régime de communauté, par Philippe SIMLER, agrégé des facultés de droit, professeur émérite de l'Université Robert-Schuman, doyen honoraire de la Faculté de droit De l'émergence d'une conception relationnelle du contrat, réflexions comparatistes, par Sandrine TISSEYRE, agrégée des facultés de Droit, professeur de droit privé à l'Université Toulouse Capitole DOMAINES PARTICULIERS DE LA LOYAUTE Concurrence, loyauté et hypocrisie à l'université, par Mathieu DOAT, professeur de droit public à l'Université de Perpignan Via Domitia et Nathalie DOAT, docteur en droit La loyauté des agents vis-à-vis des organisations internationales, par Jacobo RIOS RODRIGUEZ, maître de conférences HDR en droit public, doyen de la Faculté de droit et des sciences économiques de l'Université de Perpignan Via Domitia La loyauté dans le couple, par Sébastien ROBINNE, maître de conférences HDR en droit privé à l'Université de Perpignan Via Domitia La concurrence déloyale en matière électorale, Le cas de l'élection présidentielle américaine de 2020, par Philippe SEGUR, agrégé des facultés de droit, professeur de droit public à l'Université de Perpignan Via Domitia La loyauté dans le procès administratif, par Marcel SOUSSE, professeur de droit public à l'Université de Perpignan Via Domitia

12/2023

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Illustration

Surréalice

Alice au pays des merveilles n'est pas un livre pour enfants. C'est un livre pour les explorateurs, les irrévérencieux et les joueurs. Les surréalistes sont de ceux-là. Les livres de Carroll constituent pour eux une matière première extrêmement fertile, comme elle l'est pour les illustrateurs, qui depuis 1865 à aujourd'hui y puisent une infinité de nouveaux univers. Le catalogue Surréalice explore deux versants de la postérité de l'oeuvre de Lewis Carroll : d'une part son adoption par les surréalistes comme une figure tutélaire de leur courant artistique, d'autre part l'extrême variété des illustrations que l'ouvrage a inspiré depuis sa parution en 1865. Ces deux versants, surréalisme et illustration, font écho à deux expositions proposées simultanément dans deux musées strasbourgeois : " Lewis Carroll et les Surréalistes " au musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg et " Illustr'Alice " au musée Tomi Ungerer, centre international de l'Illustration. De 1870 à 1930, Lewis Carroll n'est connu en France - quand il l'est - que comme un écrivain pour enfants, dont l'oeuvre se ramène au seul Alice au pays des merveilles. Les surréalistes ont joué un rôle décisif dans la réception française de Lewis Carroll. Ce sont eux qui ont fait connaître ses autres livres et qui ont fait entrer Carroll dans le champ de la culture adulte. Mais ils ne se sont pas contentés de traduire, lire, citer et commenter Carroll. Ils l'ont également inscrit au sein de leur " Panthéon " d'ancêtres précurseurs. Le catalogue rend compte de l'histoire de la réception littéraire de l'oeuvre de Lewis Carroll ainsi que de sa diffusion en France. Il a cependant davantage pour vocation d'en montrer l'impact artistique et visuel chez les surréalistes européens, notamment à travers les personnalités de Salvador Dali, Max Ernst et René Magritte. Surréalice s'attarde également sur le jeu, que les surréalistes ont largement développé en tant que pratique de création, à l'instar de Lewis Carroll et des échecs. Enfin, alors que le surréalisme a longtemps été considéré comme un mouvement majoritairement masculin, l'ouvrage interroge aussi la figure d'Alice telle que des artistes femmes ont pu l'appréhender - entre autres Claude Cahun, Leonora Carrington ou encore Dorothea Tanning. Le volume consacré à l'illustration explore non seulement l'univers du livre pour enfants, mais également l'illustration d'humour et satirique. En effet, si les aventures d'Alice à l'attention des jeunes lecteurs ont suscité un nombre très élevé de publications de par le monde, elles ont également été illustrées dans des versions satiriques et parodiques. Les dessinateurs se sont alors appropriés la composante majeure d'Alice, le nonsense, au moyen d'expressions graphiques parfois très différentes les unes des autres. L'ouvrage mettra en évidence cette diversité formelle ainsi que l'universalité du thème. Depuis la première parution d'Alice's Adventures in Wonderland en 1865, illustrée de gravures de John Tenniel jusqu'aux années 1990, le livre explore la transformation du personnage principal qui s'est adapté aux différentes époques traversées. Outre les illustrations de Lewis Carroll lui-même et celles de John Tenniel pour De l'autre côté du miroir (1871) qui sont restées indissociables du texte, le catalogue met en scène des grands noms de l'illustration du XXe siècle, à l'instar de Jean-Jacques Sempé, Tove Jansson, Maurice Sendak, Roland Topor, Nicole Claveloux, F'Murrr, Folon ou encore Peter Blake, au même titre que des artistes oubliés ou méconnus.

12/2022

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Récits de voyage

Sur les chemins noirs

2014. "L'année avait été rude. Je m'étais cassé la gueule d'un toit où je faisais le pitre. J'étais tombé du rebord de la nuit, m'étais écrasé sur la Terre. Il avait suffit de huit mètres pour me briser les côtes, les vertèbres, le crâne. J'étais tombé sur un tas d'os. Je regretterais longtemps cette chute parce que je disposais jusqu'alors d'une machine physique qui m'autorisait à vivre en surchauffe. Pour moi, une noble existence ressemblait aux écrans de contrôle des camions sibériens : tous les voyants d'alerte sont au rouge mais la machine taille sa route. La grande santé ? Elle menait au désastre, j'avais pris cinquante ans en dix mètres. A l'hôpital, tout m'avait souri. Le système de santé français a ceci de merveilleux qu'il ne vous place jamais devant vos responsabilités. On ne m'avait rien reproché, on m'avait sauvé. La médecine de fine pointe, la sollicitude des infirmières, l'amour de mes proches, la lecture de Villon-le-punk, tout cela m'avait soigné. Un arbre par la fenêtre m'avait insufflé sa joie vibrante et quatre mois plus tard j'étais dehors, bancal, le corps en peine, avec le sang d'un autre dans les veines, le crâne enfoncé, le ventre paralysé, les poumons cicatrisés, la colonne cloutée de vis et le visage difforme. La vie allait moins swinguer. Il fallait à présent me montrer fidèle au serment de mes nuits de pitié. Corseté dans un lit étroit, je m'étais dit à voix presque haute : "si je m'en sors, je traverse la France à pied". Je m'étais vu sur les chemins de pierre ! Je voulais m'en aller par les chemins cachés, flanqués de haies, par les sous-bois de ronces et les pistes à ornières reliant les villages abandonnés. Il existait encore une géographie de traverse pour peu que l'on lise les cartes, que l'on accepte le détour et force les passages. Loin des routes, il existait une France ombreuse protégée du vacarme, épargnée par l'aménagement qui est la pollution du mystère. Une campagne du silence, du sorbier et de la chouette effraie. Des motifs pour courir la campagne, j'aurais pu en aligner des dizaines. Me seriner par exemple que j'avais passé vingt ans à courir le monde entre Oulan- Bator et Valparaiso et qu'il était absurde de connaître Samarcande alors qu'il y avait l'Indre- et-Loire. Mais la vraie raison de cette fuite à travers champs, je la tenais serrée sous la forme d'un papier froissé, au fond de mon sac..." Avec cette traversée à pied de la France réalisée entre août et novembre 2015, Sylvain Tesson part à la rencontre d'un pays sauvage, bizarre et méconnu. C'est aussi l'occasion d'une reconquête intérieure après le terrible accident qui a failli lui coûter la vie en août 2014. Le voici donc en route, par les petits chemins que plus personne n'emprunte, en route vers ces vastes territoires non connectés, qui ont miraculeusement échappé aux assauts de l'urbanisme et de la technologie, mais qui apparaissent sous sa plume habités par une vie ardente, turbulente et fascinante.

10/2016

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Procédure pénale

Droit de l'exécution des peines. 6e édition

Le droit de l'exécution des peines est probablement la discipline juridique la plus touchée par l'inflation législative. Les dix lois s'étant succédées depuis 2000 ainsi que leurs décrets d'application, ont porté la matière dans des directions opposées : après la juridictionnalisation de l'application des peines en 2000 et 2004, le législateur s'attache aujourd'hui à différencier le régime applicable aux récidivistes et aux longues peines, dans le sens d'un durcissement, et développe les mesures de sûreté. Dans le même temps et à l'inverse, il favorise le prononcé des aménagements de peine, réduit l'intensité, voire fait disparaître le suivi, et fait de la surveillance électronique statique la mesure d'élargissement phare. Pour y parvenir, et dans un esprit de marginalisation des juridictions classiques d'application des peines, il transfère aux SPIP une partie des missions du JAP. Le rythme forcené de ces réformes rend plus que jamais indispensable une présentation claire, et complète des normes juridiques, dont la complexité technique a considérablement cru ces dernières années. Cette sixième édition comporte ainsi de très importantes modifications. Elle intègre les réformes législatives et réglementaires, comme la loi pour la confiance dans l'institution judiciaire, tout comme une substantielle production jurisprudentielle. De nouveaux chapitres relatifs aux nouvelles mesures de sûreté ont été ajoutés, telles que le placement sous surveillance électronique ou à domicile. Surtout, le présent ouvrage comporte d'importants développements relatifs aux connaissances en criminologie appliquée à la probation qui se sont développées ces dernières années, ainsi qu'en droit comparé, afin de donner au lecteur le nécessaire recul pour comprendre les enjeux actuels de l'exécution des peines. Cet ouvrage est destiné aux avocats, aux Jap et autres magistrats chargés de l'exécution et de l'applicationdes peines (ministère public, tribunaux et chambres de l'application des peines) et leurs greffiers. Il s'adresse également aux directeurs et travailleurs sociaux des Spip, directeurs et éducateurs de la PJJ, directeurs d'établissements pénitentiaires, directeurs du secteur privé des établissements pénitentiaires, membres du greffe judiciaire pénitentiaire, chefs de service pénitentiaire, et surveillants, élèves de l'Enap, de l'Enm, des centres de formation des avocats, bénévoles du milieu associatif. L'auteure, Martine Herzog-Evans (http : //herzog-evans. com), est professeure à l'Université de Reims et enseigne au sein des masters de droit pénal de l'Université de Nantes, de l'Université de Reims et de droit de l'exécution des peines de Pau/Bordeaux IV/Enap. Elle est membre du comité de rédaction des revues Actualité juridique pénal et European Probation Journal. Elle est également membres de Community Sentences and Measures et de Sentencing and Penal decision-making, panels de la European Criminology Society. Elle contribue à l'élaboration d'un diplôme européen en Criminal Social Justice work entre plusieurs universités européennes et la faculté de droit de Reims. Elle effectue des formations auprès des praticiens.

11/2022

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Policiers

Les anges noirs

Brigitta Vesteindottir est l’une des meilleures informaticiennes freelance d’Islande. Si tout semble lui réussir dans sa vie professionnelle, côté coeur c’est plutôt la Bérézina : divorcée, elle vient tout juste de se faire larguer sans ménagement par son nouvel amant, directeur d’un grand groupe industriel. C’est d’ailleurs pour se venger que Brigitta pénètre dans l’appartement de ce dernier par une nuit d’été afin de pirater son système informatique. Quelques heures plus tard, elle disparaît mystérieusement avec son ordinateur portable et ne donne plus aucun signe de vie. Une enquête de grande envergure est immédiatement lancée par un trio de policiers chevronnés. Très vite l’affaire apparaît bien plus complexe que celle d’une simple disparition : les enquêteurs reçoivent en effet un dossier étonnamment fourni sur Brigitta et s’aperçoivent surtout, quand ils interrogent ses proches, qu’ils ont été précédés par un inconnu s’étant fait passer pour un membre de la police islandaise. Quand les policiers découvrent que Brigitta travaillait pour une société liée aux États-Unis et qu’elle était sur le point d’élaborer un programme de surveillance informatique visant à tracer les terroristes internationaux, ils comprennent qu’ils viennent de mettre les doigts dans un engrenage qui les dépassent. Pour le meilleur et pour le pire… Ce roman policier insidieux joue parfaitement avec les codes du genre, l’intrigue ne cessant d’évoluer tout au long du récit : d’un côté, la sphère intime, avec les histoires de coeur malheureuses de la disparue ; de l’autre, une dimension beaucoup plus politique, avec la problématique industrielle et informatique. Les anges noirs révèle les liens qui unissent l’Islande aux États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’avènement de la Guerre Froide. À présent que les communistes soviétiques ont mordu la poussière, l’Islande continue d’être le cheval de Troie de l’Amérique sur le chemin de l’Europe : c’est là que sont installés les radars et autres systèmes d’écoute qui composent le programme Échelon (vaste programme américain de surveillance des télécommunications européennes). Les anges noirs offre aussi un saisissant tableau de l’Islande avant la crise financière de 2008 : une société ultra capitaliste où tout le monde paraît obsédé par l’idée de faire un maximum de profit le plus vite possible, et où la morale semble avoir disparu. Josepsson jette un regard sans concession sur son pays qui, pour lui, marche sur la tête. La dureté des relations amoureuses dont a été victime Brigitta n’est au fond que le reflet intime de la férocité qui gangrène cette société où règnent cynisme et opportunisme. Avec Les anges noir, nous avons la sensation d’un pays qui a fini par se perdre, hypnotisé par ce « veau d’or » que sont les États-Unis. La banqueroute généralisée, et la gueule de bois qui s’ensuivit pour tous les Islandais, ne peuvent que donner raison à l’auteur…

09/2012

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Histoire de France

L'oeuvre exquis du jubé. Notes et documents sur un témoin majeur du patrimoine de la Cathédrale de Tournai

"L'oeuvre exquis du jubé!" s'exclame en 1620 le chanoine Jean Cousin, en admirant le chef d'oeuvre de l'architecte anversois Corneille Floris de Vriendt qui ornait sa cathédrale depuis deux générations. Anne Dupont et Florian Mariage ont eu raison d'intégrer cette délicieuse expression dans le titre de leur ouvrage, partageant de la sorte l'enthousiasme du chanoine historien. Toutefois, si le célèbre jubé Renaissance suscite toujours autant d'enthousiasme, il ne se laisse pas facilement appréhender. Pour en saisir toute la richesse, il faut tout à la fois plonger dans les troubles politico-religieux du 16e siècle tournaisien, s'interroger sur les préceptes religieux mis en oeuvre au Concile de Trente et se représenter les courants artistiques au seuil de ce que les historiens ont coutume d'appeler les "Temps modernes" . Comment se présentait le jubé médiéval ? Le jubé, tel qu'on le voit aujourd'hui, est-il resté semblable à sa forme originelle ? Quels en ont été les ajouts et les modifications au cours des temps ? La réponse à ces interrogations exige de recueillir toute la documentation disponible. Anne Dupont et Florian Mariage - jeunes chercheurs engagés dans le cadre des recherches historiques, financées par la Région wallonne, en vue de préparer le dossier de restauration de la cathédrale - avaient eu l'occasion, jusqu'en février 2003, d'explorer minutieusement les riches Archives de la Cathédrale de Tournai, et d'y relever toute une série d'informations inédites, qui permettaient de jeter un regard nouveau sur le jubé. Interpellés par les répétitions inlassables de "ce qu'on a toujours dit sur le jubé" , ils ont résolu de mettre, dès maintenant, à la disposition de tous, le dossier documentaire complet de ce chef d'oeuvre, depuis son projet, en 1569, jusqu'à la fin du 19e siècle. "Mettre à disposition" signifie : prendre le risque de traduire en français les documents rédigés en latin, en faire la critique et les situer dans leur contexte. Le monument de Floris n'est pas sorti de terre en un jour : repentirs et aménagements lui ont donné sa forme Renaissance. A l'époque de sa construction, ce nouveau jubé remplissait les mêmes fonctions et les mêmes usages que le jubé médiéval, détruit en 1566. L'introduction, très dense et remarquablement documentée, en offre aux lecteurs les clés d'interprétation. A ce jour, le jubé de Floris compte déjà 437 années d'une histoire qui n'a pas toujours été "un long fleuve tranquille" . Il a d'ailleurs failli disparaître à plusieurs reprises, au gré des modes liturgiques et des humeurs. A sa manière, l'histoire du jubé est aussi une histoire des mentalités et des sensibilités. Anne Dupont et Florian Mariage nous la retracent de manière minutieuse et la complètent par 88 documents, largement inédits. Ce matériau, de nature diverse, allie minutes de contrats aux devis, relations de voyageurs aux décisions des "Messieurs du Chapitre" . Leur souhait est de "préparer un renouvellement de la problématique" et de "donner un nouvel élan aux recherches" . Ils laissent à d'autres "le soin d'en tirer les enseignements dans le domaine artistique" .

01/2006

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Littérature française

Le bois du chapitre. Verdun, 14-18

Le titre, amphibologique, dit tout. Précisons cependant que la scène a lieu, d'abord, dans les années soixante, à Brive-la-Gaillarde, devant le monument aux morts élevé, place Thiers, à la mémoire des soldats tombés pour la Patrie durant la Première Guerre mondiale. C'est là que se tiennent les cérémonies auxquelles l'enfant assiste, sans réaliser "? ce qu'ils furent ? ", tandis que les héros, un à un, disparaissent. Le même, jeune lecteur, ouvre pourtant à la bibliothèque municipale de l'endroit les livres sur l'époque afin d'en apprendre davantage sur les circonstances et les modalités du désastre, de trouver des explications sur ce qui a eu lieu, la présence des estropiés dont le nombre impressionne, la vue fait peur. Mais c'est l'incompréhension qui s'impose. Manquent aux livres noyés de gris "? le relief, les détails, les finesses ? ". Et puis l'enfant, tout au présent, est trop jeune quand s'interpose aussi, pour que la réalité se dresse enfin devant soi, l'échelle réduite des reproductions qui est censée la représenter mais, en partie, la trahit. Puis la scène se déplace, des années plus tard, à Verdun, toponyme qui, à sa façon lui aussi jusqu'à aujourd'hui, dit tout, des autres lieux qu'à soi seul il condense, de l'épouvante et du sacrifice des jeunes soldats ; Verdun où l'auteur s'est un jour rendu, comme pour constater, vérifier, in situ, pour établir enfin le rapport. Quand un temps persistent encore une approximative représentation du théâtre des opérations, la confusion, l'indistinction de l'enfance, soudain la géographie réelle dissipe tout des premières impressions, des lectures. Si bien qu'on n'en revient pas. "? Quelques centaines de mètres carrés ont reçu des millions d'obus ? ". Et, si l'horreur est encore tapie sous l'apparence des choses, c'est pourtant "? l'absence pure et simple qui témoigne du passé, de sa persistante présence ? ". La nature, le silence semblent avoir jeté sur les lieux un voile d'oubli. Quand, à la toute fin, "? un large morceau de drap noirci ? " bosselle la terre, l'auteur comprend qu'il est de trop, qu'il est temps de clore son métonymique Bois du Chapitre. "? Une dernière chose. Quand le monde, avec nous, commence, qu'on est momentanément, miséricordieusement, sans passé ni avenir, qu'on vit au présent, comment imaginer que tout n'a pas toujours été dans l'état où nous le trouvons, merveilleux, déchirant, nécessaire, injuste, parfait. Et lorsque l'heure a fini par venir où j'aurais pu lever la tête, demander à grand-père, à l'oncle, ou même, avec respect, infini ménagement, aux pauvres monstres, aux gueules cassées, aux aegipans, ils avaient disparu de la lumière tiède, changeante, où nous passons. ? " P. B. Pierre Bergounioux, né à Brive-la-Gaillarde en 1949, est l'auteur d'une oeuvre de tout premier plan qui compte près d'une centaine de titres. Du même auteur, les éditions Fario ont publié Deux écrivains français en 2010 et, dans la collection Théodore Balmoral, François en 2019 et Russe en 2021.

02/2023

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Policiers

En l'absence de Monsieur J.

Quelques mois après l'armistice. Quelques mois après la "der des der". Au Palais de justice de Paris, comparaît l'assassin de Monsieur J Un soir de juillet 1914, il a abattu celui qui disait non à la guerre. Quatre ans et demi et plusieurs millions de morts plus tard, Hervé est là devant ses juges... Ainsi débute, le roman de Pierre Dharréville, par l'évocation de ce jour sombre de l'année 1914 qui inaugura vraiment le XXe siècle et lança le mécanisme fou de ses horreurs. Sans doute, avec la mort de Monsieur J s'est écrite la première défaite de l'humanité... C'est en tout cas la conviction de Marius, un solide jeune homme du Midi devenu proche de J après l'avoir rencontré à Carmaux parmi les mineurs. Alors Marius n'imagine pas manquer ce procès tant retardé. Encore hébété d'avoir survécu à la boucherie des tranchées, il assiste aux débats, chaque jour plus mal à l'aise. Les brillants orateurs ne sont plus dans le camp de la victime. De qui fait-on le procès ? On rend hommage à J. mais on l'enterre. On l'encense mais on l'embaume surtout. L'assassin répond mal, ou si peu, de son crime. Rendre vie à J dérange... Sur les bancs du public, aux côtés de Marius, deux journalistes. Eléonore que tant d'injustice exaspère et Marcel qui observe, goguenard, les habiles plaidoiries de la défense. Marius ne peut accepter le verdict, Eléonore non plus. Leur vie à chacun se décide ce jour-là. Si leurs parcours diffèrent, s'éloignent, ils sont pourtant liés dans un même souffle d'indignation, dans l'énergie de la détermination à lutter pour la liberté de tous, ou peut-être tout simplement pour la dignité de chacun. Le roman s'attache ainsi aux destins de cette femme, de cet homme, et d'autres qu'ils croisent, au fil des années d'après procès. De Paris à Marseille en passant par les plages d'Ibiza en 1936, de la défaite de 1940 au sursaut de la Résistance dans le sud de la France. Ce ne sont pas les faits historiques qui importent mais la force de vie, de passion et d'engagement qu'ils libèrent parfois en chaque femme, en chaque homme. Eléonore, Marius ne sont pas des héros, juste des gens du commun qui tracent des chemins de convictions dans les soubresauts violents d'évènements qui les révèlent à eux-mêmes. Lui n'est pas de ceux qui renient leurs promesses, elle n'est pas de celles qui subissent les obligations ou restrictions de quelque condition que ce soit. Eléonore et Marius, vibrants et déterminés, fragiles aussi, au tournant d'un siècle sans ménagement, nous deviennent familiers, si intensément proches. C'est toute la force du roman de Pierre Dharrévile, réussir à nous captiver, nous entraîner dans les soubresauts de ces vies bousculées et denses, par la grâce, l'élégance d'une langue tour à tour souple, ronde et chatoyante quand le roman s'installe près de la Méditerranée, plus incisive, abrupte ou sarcastique quand les événements se durcissent et bégaient. Si l'absence de Monsieur J a bouleversé l'ordre du monde, elle a aussi construit et nourri l'aventure humaine et solidaire de beaucoup de femmes et d'hommes, ce livre leur rend hommage dans un tourbillon romanesque fait d'émotions, de tensions, de chaleur, non sans humour et légèreté aussi.

08/2014

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Monographies

Chefs d'oeuvre de la collection Bemberg

Véritable cosmopolite d'autrefois, et homme de culture de toujours, Georges Bemberg est l'héritier d'une vieille famille vivant depuis longtemps entre l'Ancien et le Nouveau Monde. Si c'est en 1841 que le banquier Charles-Juste Bugnion achète la campagne de l'Hermitage, située sur une colline dont la vue superbe sur la cathédrale de Lausanne et le lac avait déjà été immortalisée par Camille Corot en 1825, c'est peu d'années plus tard que la famille Bemberg quitte Cologne, en Allemagne, et traverse l'Atlan- tique pour y commencer une nouvelle vie. Georges Bemberg aurait pu être pianiste, compositeur, écrivain, ou encore auteur de théâtre mais, avec une discrétion et un sens du secret qu'il érige en règle de vie, c'est en collectionneur qu'il se consacra à l'art. Jusqu'à ses derniers jours, il partage son temps entre Paris où il réside le plus souvent, New York dont il aime l'énergie et les hivers, et Buenos Aires auquel il garde un attache- ment profond. Né en Argentine en 1915 dans une famille luthérienne d'industriels, il grandit en France. Pianiste talentueux envisageant un temps de devenir compositeur, il choisit Harvard pour ses études afin de rejoindre Nadia Boulanger et côtoyer toute l'élite des compositeurs du xxe siècle. Finalement, il renonce à la carrière musicale, trop exclusive à son goût, pour se lancer dans la création littéraire. Diplômé en littérature comparée anglaise et française, il devient alors un familier des cercles d'écrivains et de poètes de la Nouvelle-Angleterre et rencontre de grands auteurs comme John Dos Passos ou Edmund Wilson. Il publie différents ouvrages et certaines de ses pièces sont jouées avec succès off-Broadway. En Argentine, il fréquente les milieux intellectuels sud-améri- cains et sa cousine Victoria Ocampo lui ouvre sa fameuse revue littéraire SUR. En France, ses nouvelles et poèmes au style subtil et sensible sont favorablement accueillis par la critique. Néanmoins, au-delà de la multiplicité de ses talents, il consacre sa vie à sa passion pour les beaux-arts. De sa famille, généreux mécène à qui l'on doit la Maison de l'Argentine à la Cité universitaire de Paris, et plus particulièrement d'un oncle, élève de Picasso, Georges Bemberg hérite de l'amour de la peinture. C'est à New York, alors âgé d'une vingtaine d'années, qu'il fait l'acquisition d'une gouache de Pissarro, remarquée chez un marchand et obtenue pour 200 dollars. "C'est pour un musée" dit-il, pour cacher sa timidité et anticipant inconsciemment son désir profond. Aux Etats- Unis, puis en France après la guerre, Georges Bemberg se familiarise avec le marché de l'art et parcourt les ventes. A Paris, il est ébloui par Bonnard et va constituer, au fil des ans, un des plus grands ensembles de ce peintre, riche de plus de trente toiles. Il le complètera par un nombre important d'autres signatures de la fin du xixe et du début du xxe siècle, impression- nistes, nabis et fauves. Il réunira également près de deux cents tableaux anciens, du xvie au xviiie siècle, dont des portraits de Clouet, Benson et Cranach. Son amour pour Venise le pousse à collectionner les maîtres vénitiens tels que Canaletto et Guardi. Toutes les formes d'expression artistique le passionnent. Ainsi, de remarquables bronzes de la Renaissance, de splendides reliures, une foule d'objets précieux ou encore des meubles de grands ébénistes viennent s'ajouter à sa collection, qu'il ne va jamais cesser d'enrichir. Dans les années 1980, Georges Bemberg recherche un lieu où abriter sa collection et la partager avec le public, considérantque les beaux objets doivent finir dans un musée pour être vus par tous. C'est ainsi que lui vient l'idée de créer une Fondation, seul moyen de préserver sa collection dans son intégrité, tout en la rendant accessible. La splendeur de l'Hôtel d'Assézat que la municipalité de Toulouse lui propose de mettre à sa disposition, le convainc d'installer sa collection dans la ville. Le voeu du collectionneur peut se réaliser : abriter les oeuvres et les objets témoignant d'une vie tout entière consacrée à la recherche artistique dans un lieu hors du commun. Investi dans la mise en scène de l'oeuvre de sa vie, il crée un décor semblable à celui d'une noble maison particulière, renouant ainsi avec la vocation première de l'hôtel d'Assézat. Ce qui distingue la collection Bemberg et qui en fait tout le charme et la personnalité, c'est qu'elle n'est rien d'autre que le reflet fidèle du goût et du tempérament de son auteur. Celui-ci a choisi chaque tableau, chaque objet, pour la seule beauté et l'émotion que leur contem- plation éveillait en lui. Régulièrement, dans le plus grand anonymat, Georges Bemberg venait voir ses oeuvres installées dans l'écrin qu'il leur avait choisi et, toujours sans se faire connaître, se plaisait à écouter les commen- taires élogieux des visiteurs. Lieu d'exception s'il en est, l'hôtel d'Assézat appartient depuis plus de cent ans à la Ville de Toulouse. Sa construction, qui remonte à la seconde moitié du xvie siècle, est due à Pierre Assézat, négociant ayant fait fortune dans le pastel, plante tinctoriale dont le commerce était alors florissant. Venu d'Espalion, en Aveyron, au début du xvie siècle pour rejoindre ses frères aînés déjà associés à ce commerce, Pierre Assézat en devient l'héritier et le successeur en 1545. Marié à la fille d'un capi- toul, receveur général de la reine douairière Eléonore d'Autriche, il accéde au Capitoulat en 1552. Dès 1551, il commence à acquérir les terrains nécessaires à la construction d'une "grande maison" . Le 26 mars 1555, il conclut un bail à besogne avec le maître-maçon Jean Castagné et l'architecte sculpteur Nicolas Bachelier pour la construction du corps de logis formé de deux ailes perpendiculaires reliées par un escalier. A la mort de Nicolas Bachelier en 1557, son fils Dominique dirige les travaux du pavillon d'entrée, de la galerie ouverte sur la cour et enfin, de la "coursière" 4 qui anime le mur mitoyen aveugle. En 1761, les descendants de Pierre Assézat vendent l'hôtel au baron de Puymaurin, qui modernise façades et appartements. L'hôtel d'Assézat nous parvient donc après deux campagnes de travaux bien distinctes : l'une, datant de la Renaissance, met en place la composition générale, le dessin des façades, la superposi- tion des ordres dorique, ionique et corinthien, l'importance donnée à tous les éléments d'architecture par l'emploi de la pierre ; l'autre, remontant au xviiie siècle, voit les fenêtres à meneaux remplacées par de grandes fenêtres au premier niveau, pour éclairer les salons nouvellement créés. Au xixe siècle, après avoir été transformé en entrepôts et en bureaux, l'hôtel d'Assézat fut acheté par la banque Ozenne et légué en 1895 à la Ville de Toulouse. C'est au terme d'une étude de plusieurs années qu'a pris forme le projet de réhabilitation de l'édifice et son aménagement en vue d'abriter la collection Bemberg. Les travaux, commencés en 1993, se sont achevés début 1995, et la Fondation Bemberg a ouvert ses portes dans un bâti- ment entièrement rénové et réaménagé en fonction de sa nouvelle vocation culturelle. La Fondation Bemberg a réalisé une première extension et une rénovation de ses espaces en 2001, ce qui a permis d'y intégrer de nouveaux espaces comme l'auditorium, les ateliers pédagogiques, etc. A l'issue de près de 25 ans d'activités, le musée nécessite des aménagements plus adaptés à sa fréquen- tation et aux attentes du public, notamment en ce qui concerne l'accueil. Afin d'offrir la meilleure expérience possible à chacun de ses visiteurs, le conseil d'administration de la Fondation Bemberg a décidé d'un ambi- tieux chantier de rénovation, prévu de la fin de l'année 2020 au début 2022. Ce projet est l'aboutissement d'une réflexion en profon- deur sur les aspects techniques et la conser- vation préventive, ainsi que sur les aspects fonctionnels et notamment sur le parcours, les agencements muséographiques, les systèmes d'éclairage ainsi que les dispositifs de média- tion associés. Différents paramètres sont ainsi intégrés : muséographie, architecture, patri- moine, fonctions, et techniques. La Fondation Bemberg ou l'art de se réinventer... A l'heure où cette dernière a fermé ses portes pour un an afin de de se préparer pour une nouvelle vie, elle consent un prêt tout à fait exceptionnel. En effet, depuis sa création, c'est la première fois que la Fondation Bemberg, en dehors des prêts individuels qu'elle pratique toujours avec joie, prête ici une très large sélection des chefs-d'oeuvre de sa collection de peintures. Nul doute que, européen convaincu et amou- reux des beaux lieux, Georges Bemberg aurait apprécié de voir nombre de ses tableaux favoris dans le cadre attachant et romantique de la Fondation de l'Hermitage, en attendant que le rêve de sa vie fasse peau neuve...

03/2021

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Littérature étrangère

Vivre, penser, regarder

Dans “Vivre”, la partie la plus directement personnelle du livre, Siri Hustvedt s’interroge sur son enfance, sur les formes que le désir ou l’imaginaire peuvent revêtir pendant cette période de formation. Célébrant la relation de complicité entretenue avec une mère qui lui a enseigné l’importance de l’autonomie et de la liberté, elle retrace sa quête, encore juvénile, et déjà problématique d’une tentative de définition d’elle-même en dépit de son “étrange tête” sujette à des migraines chroniques qui l’accompagneront tout au long de sa vie. S’attardant sur la notion de contexte familial en ce qu’il a pu donner naissance à tel ou tel personnages de fiction, évoquant son rapport au sommeil et/ou à l’insomnie, ou l’impact, sur son existence, de son ascendance norvégienne, elle aborde la question des fonctionnements et dysfonctionnements de la mémoire affective et le rôle joué par la figure paternelle, dont tout lecteur de La Femme qui tremble (Actes Sud, 2010) sait le rôle qu’il a notamment joué dans l’écriture du roman Elégie pour un Américain (Actes Sud, 2008, Babel n°1006). La deuxième partie de l’ouvrage, “Penser”, moins “anecdotique”, moins “narrative”, propose quant à elle une ambitieuse réflexion sur les liens qui existent entre fiction et mensonge, autobiographie et oeuvre d’imagination. Siri Hustvedt s’y interroge sur la “machinerie” de l’écriture comme sur celle de la lecture, sur la notion de vérité et sur l’amnésie en ses tours et détours. S’attachant à rendre compte de son expérience d’acquisition des instruments d’analyse permettant de mieux saisir les fonctionnements cérébraux, mentaux qui président aussi bien à la maladie (dans le pire des cas) qu’à la création artistique (dans le meilleur), l’essayiste, loin de prôner les vertus du seul jargon ésotérique (dont, tout en le maîtrisant, elle récuse l’utilisation abusive et parfois stérile), s’en affranchit pour rendre compte, avec autant de clarté et de “pédagogie ”que possible (et sans toutefois sombrer dans l’écueil d’une hâtive vulgarisation) de ses propres avancées dans le domaine de la psychanalyse ou des neurosciences, tout en mettant à contribution sa longue pratique d’écrivain et de lectrice des grands textes littéraires qu’elle a intimement fréquentés, aussi bien que des ouvrages les plus exigeants dans le domaine de la philosophie (Kant, Kierkegaard, Ricoeur, Merleau-Ponty, Sartre), de la psychiatrie (Freud, Winnicott, William James, Lacan) ou de la neurobiologie (Jaak Panksepp, Antonio Damasio). Cette partie dont un des chapitres a pour titre “L’Analyste et la fiction”, se clôt sur “L’Aire de jeu de Freud”, conférence prononcée par Siri Hustvedt à Vienne lors des rencontres annuelles Sigmund Freud, en juin 2011. La troisième partie, “Regarder” est consacrée à l’univers des arts plastiques (peinture et photographie en particulier) que Siri Hustvedt n’a jamais cessé de fréquenter à titre personnel aussi bien qu’en tant que critique d’art. On y retrouvera quelques-unes des figures tutélaires qui habitent le panthéon visuel de l’écrivain (de Goya à Morandi, en passant par Louise Bourgeois, Gerhard Richter, Annette Messager, Duccio di Buoninsegna, Richard Allen Morris, entre autres). De même que dans Les Mystères du rectangle (Actes Sud , 2006), l’écrivain propose ici une informelle leçon de regard, lequel, s’il peut naturellement convoquer des savoirs (historiques, sémiotiques), doit aussi être capable de s’en émanciper au profit du libre exercice du jugement reposant sur la réappropriation par tout individu confronté à l’oeuvre d’art, de la fonction et de l’activité purement “humaines” sur laquelle repose une expérience qui requiert, de la part de celui qui regarde, la participation du corps et d’une sensibilité subjective au moins aussi cruciales, sinon plus, que le fait de détenir une culture académique. Au terme de la lecture de cette somme architecturée de réflexions, de lectures, d’expérience que Siri Hustvedt cherche à transmettre en toute rigueur mais avec le souci d’apprivoiser, pour elle-même comme pour autrui, la complexité des tenants et aboutissants de l’expérience humaine en tant qu’entité problématique et toujours en devenir, le lecteur aura fait la connaissance d’un écrivain qui a consacré une considérable partie de son existence à explorer sans désemparer les arcanes de l’être au monde qui nous est donné en partage sous ses formes multiples et chez qui la “vocation” d’écrire est inséparable d’une aspiration à la connaissance de soi et de l’autre rendue possible par une fréquentation assidue de la recherche à l’oeuvre, de tous temps, dans les divers domaines de la pensée.

01/2013

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Guides de France

Balade en région Centre

Paysages écrits, paysages décrits, par Georges Buisson "Tout ce que l'artiste peut espérer de mieux c'est d'engager ceux qui ont des yeux à regarder" prévenait George Sand. La Région Centre recèle des richesses inégalées ! Cette région, qui se décline à la manière d'une fleur à six pétales correspondant aux six départements qui la composent, est de fait composée d'espaces géographiques qui en font sa richesse : Sologne, Gâtinais, Berry, Touraine, Orléanais, Beauce, Brenne, Axe ligérien, Sancerrois... , territoires sensibles fécondés par la présence des écrivains qui, à leur manière, les ont célébrés. Anatole France, Balzac, Colette, Gaston Couté, Max Jacob, Hervé Bazin, Henry de Monfreid, George Sand, Marcel Proust, Maurice Genevoix, tous entrés dans notre Panthéon littéraire. D'autres plus méconnus et qu'il conviendra de découvrir : Marguerite Audoux, Marcel Béalu, La Tour du Pin, d'autres encore, vivants de nos jours et qui reprennent le flambeau : Nancy Huston, Diane de Margerie, Jean-Christophe Rufin, ... La liste est longue et incomplète et son énoncé donne un incroyable tournis. Leurs regards démultipliés ne sont que les leurs, tout comme leurs ressentis. Et c'est bien en cela que leurs perceptions intimes nous passionnent ! Elles ne se contentent pas de reproduire de simples photographies insipides ou d'anonymes dépliants touristiques. Ces écrivains, si différents les uns des autres, réinventent littéralement ce qu'ils nous donnent à percevoir. Ils réinterrogent ce qui les environne. Sans doute transposent-ils par leurs créations la simple réalité, l'idéalisent-ils, pour notre plus grand plaisir, dans une sorte de "mentir-vrai" qui nous comble. Regarder, certes, mais autrement comme Colette qui constatait : "Nous ne regardons, nous ne regarderons jamais assez juste, jamais assez passionnément... " C'est ce que fait encore aujourd'hui, avec talent, Diane de Margerie quand elle fait chanter au bout de sa plume ou sur les touches de son ordinateur "les nuages d'étourneaux qui, tout à coup s'abattent sur la Beauce, les grandes machines agricoles aux yeux rouges, le crépitement des moissons... " Chacun de ces écrivains nous invite donc à exercer un autre regard sur ce qui nous entoure et sur ce qu'on risquerait, tout simplement, de ne plus voir. Ce faisant, ils donnent à notre Région une épaisseur presque charnelle, bien éloignée de la froideur administrative ou de la simple promotion touristique. Avec eux notre Région respire, elle est vivante, elle palpite. Pourrions-nous dire qu'elle se laisse caresser ? Quand Balzac, évoquant la capitale de la Touraine, écrit que "Tours a été et sera toujours, les pieds dans la Loire, comme une jolie fille qui se baigne et joue avec l'eau". , ne nous fait-il pas ressentir mieux que quiconque, la sensualité de cette cité qui s'étire le long du plus féminin des fleuves ? Rien n'est plus subjectif que cette pertinente perception et c'est tant mieux ! Colette, elle, nous offre encore : "La colline (qui) fume de pruniers blancs, chacun d'eux immatériel et pommelé comme une nue ronde" Il y a dans cette respiration du paysage une offrande, presque intime et tellement généreuse, qui nous touche et qui nous fait voir ce qui ne pourrait se voir au simple premier regard. Il y a dans toute ces créations littéraires, des plus anciennes aux plus récentes, un sésame miraculeux qui nous ouvre les portes de la Région Centre. Chacun pourra alors, d'un point à l'autre, errer, nourri des imaginaires et de la réalité de tous ces écrivains, cueillir ici ou là les plus belles de leurs pages et se construire, livre à la main, une perception d'un territoire régional qui fait sens et qui frémit. Alors, peut-être dirons-nous comme Anatole France : "Je n'ai pas trouvé d'endroit qui convient mieux au climat de mon coeur... " En cela, le regard de l'artiste en général et de l'écrivain en particulier, sera toujours irremplaçable. N'étant pas volontairement objectif, il aiguise nos sens et notre appétit. La Région se trouve ainsi chantée, célébrée, auscultée malgré elle par la magie de l'écriture. Sa physionomie en est sublimée, presque sacralisée pour devenir la magnifique réalité d'un patrimoine immatériel empreint de sensualité. Le livre peut alors devenir, tout simplement, le bâton qui accompagnera le voyageur, de lieu d'écriture en lieu d'écriture, de territoire écrits en territoire décrits. Une manière de ressentir profondément ce qu'il y a de plus riche et de plus mystérieusement caché dans cette Région si "littérairement habitée" . Jean- Christophe Bailly ne dit pas autre chose, et certainement mieux, dans son passionnant ouvrage "Le Dépaysement" : "Sans doute suffit-il d'errer un peu plus longtemps, ou d'avoir quelque chose de précis à faire (une démarche, une course, une visite) pour que l'épaisseur de l'indifférencié se défasse et qu'apparaisse un trait saillant, une surface brillante, un reflet changeant ou pour que ce que l'on jugeait totalement replié s'entrouvre". Alors, aucune hésitation à avoir : bonnes lectures et bons voyages !

11/2012

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Sociologie urbaine

L'impasse. Scènes de l'urbanisme ordinaire

Elsa Vivant choisit le recours à la fiction pour rendre compte des conditions de travail des urbanistes, leur lien avec ce qu'ils produisent, les difficultés liées aux spécificités de leurs conditions d'exercice. A travers leurs trajectoires, le récit circule entre plusieurs situations sociologiques s'appuyant sur la documentation de l'enquête et assumant la subjectivité. Les expériences renouvelées d'explicitation de l'urbanisme, de sa diversité et de son intérêt sont à l'origine de l'écriture de Chroniques d'un urbanisme ordinaire. La compréhension des conditions de travail des urbanistes, leur lien avec ce qu'ils produisent, les difficultés liées aux spécificités de leurs conditions d'exercice (relations aux élus, transformations permanentes du contexte administrativo-politique, poids des contraintes techniques, financières et normatives, injonctions contradictoires entre les valeurs et convictions individuelles et les conditions d'exercice...) éclaire d'un nouveau jour les modes de ce que l'on appelle désormais la fabrique urbaine (la fabrique renvoyant implicitement au travail industriel). En quoi la fragmentation croissante de l'activité de l'urbaniste, par le recours à des prestataires et des sous-traitants, fragilise-t-elle les professionnels eux-mêmes et l'objet de leur intervention par la dilution des responsabilités et les pertes de mémoire sur le territoire et les projets ? La multiplication des acteurs de l'aménagement participe d'une division des tâches et des responsabilités concourant à faire de l'activité de coordination l'essentiel du quotidien des urbanistes. Elsa Vivant choisit le recours à la fiction s'appuyant sur la documentation de l'enquête et assumant la subjectivité des enquêtés et de l'enquêteur. Dans ces chroniques d'un urbanisme ordinaire, on croise une chercheuse en sciences sociales étudiant les enjeux de la création d'un équipement récréatif en lien avec la réalisation d'une station de métro dans un quartier en renouvellement urbain. On la suit dans des réunions, visites de terrain, observations des démolitions. On lit les matériaux d'archives qu'elle a récoltés. On rencontre les professionnels impliqués à différentes échelles, chacun représentant un enjeu et une catégorie d'acteur. On dérive vers d'autres problématiques relatives à la complexité des opérations de rénovation urbaine, des questions qui ne sont pas posées, des rapports avec les habitants. On partage le sentiment d'impuissance de certains professionnels débordés par les injonctions contradictoires. Comment en sortir ? On trouve des échappatoires, dans la mise à distance, l'expérimentation, l'expression artistique, la solidarité. Les personnages sont conçus comme des idéaux-types. Ceux-ci sont forgés à partir de l'analyse de plus de cinquante entretiens auprès de professionnels de l'urbanisme au cours desquels ils ont exprimé leur enthousiasme et leurs doutes face aux orientations politiques de leurs interventions et à la perte de sens. Le choix d'une écriture fictionnelle qui se lit comme un roman rend compte de la subjectivité des professionnels face à leur travail : impliqués dans la production de la ville en tant qu'acteurs mais, en tant qu'habitants, ils sont eux-mêmes soumis à la réalité du changement urbain, culturel et social. A travers leurs trajectoires, le récit circule entre plusieurs situations sociologiques : la rénovation urbaine, la dégradation des copropriétés, la création d'une infrastructure, la densification pavillonnaire, les politiques d'embellissement des espaces publics, l'accompagnement de la décroissance dans les bourgs ruraux... L'auteure a fait le choix d'un montage de fragments et de formes où le récit suit plusieurs intrigues parallèles. Elle reprend des documents d'archives de façon à assumer la dimension poétique de ces écrits professionnels et rendre visible leur portée politique : la publicité pour une copropriété qui s'est rapidement dégradée, le mode d'emploi d'un bâtiment public à " haute qualité environnementale et énergie positive " ou la lettre ouverte d'un maire à la suite de la tentative de suicide d'un agent sur son lieu de travail. Les jargons professionnels et hermétiques sont mis en scène dans les séquences de " Comité de Pilotage ", où un chef de projet est le récitant d'un monologue dont le sens est d'autant plus abstrait que personne ne l'écoute, chacun plongé dans son smartphone et perdu dans ses pensées. Un récit parallèle, le journal d'enquête, décrit les situations observées et les compare avec celles vécues dans le monde de la recherche, où des contraintes similaires pèsent sur le travail. Commencé en 2015, ce projet a été traversé par les attentats parisiens. Leur place dans ce récit tient aux questionnements qu'ils soulèvent pour l'urbanisme. Ce monde professionnel est représentatif des milieux sociaux les plus blessés (jeunes urbains diplômés), d'autant plus que le nord-est parisien concentre une part importante des agences d'architecture et d'urbanisme. L'épilogue de la poursuite policière des terroristes, un assaut militaire dans un immeuble dégradé d'une ville populaire de banlieue, a exposé les pratiques des marchands de sommeil et la lenteur des procédures judiciaires à leur encontre. Pour reprendre les propos de certains enquêtés, ces attentats et la radicalisation religieuse dont ils sont le signe les amènent à s'interroger sur les cadres de pensée de l'urbanisme, se demandant si, notamment dans le cadre de la rénovation urbaine, ils ne se sont pas trompés, s'ils n'ont pas laissé de côté des questions importantes, si, professionnellement, ils n'ont pas leur part de responsabilité. Aucun n'a de réponse mais beaucoup s'interrogent. Les personnages, les enquêtés, et la chercheuse traversent une même réalité, celle d'un moment du monde où dominent la stupéfaction, le doute, l'incompréhension, un sentiment d'impuissance.

10/2021