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Développement personnel - Orie

Les métiers du tourisme

Première destination touristique mondiale, la France offre des opportunités d'emploi aux jeunes diplômés dans le secteur du tourisme : en agences de voyages, chez les tour-opérateurs, en offices de tourisme, dans l'hôtellerie… Parmi les profils les plus recherchés : les spécialistes du web, du marketing et de la gestion. Cette publication présente 31 MÉTIERS. Ils sont classés en 4 familles : ceux qui conçoivent et vendent les voyages (conseiller voyages, chefs de produit...) ; ceux qui accueillent et hébergent (conseiller en séjour en office de tourisme, directeur de club de vacances...) ; ceux qui font découvrir, animent et divertissent (animateur sport et loisirs, guide accompagnateur...) ; et enfin, ceux qui oeuvrent pour le développement et la promotion des offres (animateur numérique de territoire, responsable webmarketing…). Pour être au plus près du réel, des professionnels racontent leur activité au quotidien, évoquent leurs conditions de travail, les débuts dans le métier, leur parcours. Un reportage chez un tour-opérateur spécialisé dans l'offre de séjours pour les jeunes et jeunes adultes met en scène les métiers de l'organisation et de la vente de voyages. Côté ÉTUDES, l'édition 2015 dresse un panorama de l'offre de formation pour chaque famille de métiers et les formations accessibles bac par bac. Sont ensuite présentées les filières d'études spécifiques au secteur : le bac techno hôtellerie, le BTS tourisme et les autres formations de niveau bac + 2 (en commerce, par exemple) ; les cursus universitaires (licences, licences pro, masters en tourisme) ; les écoles spécialisées et les écoles de commerce. Le lecteur retrouvera des réponses aux questions que se posent les élèves sur le profil requis, les spécialisations possibles, les poursuites d'études... Sans oublier les témoignages de jeunes qui évoquent les grandes étapes de leur parcours de formation. Côté EMPLOI, une enquête permet d'appréhender les dernières tendances du recrutement et les compétences attendues par les différents acteurs du secteur. De jeunes professionnels parlent de leur accès à l'emploi et de leurs premiers pas dans une entreprise et dans un bureau d'études. Le GUIDE PRATIQUE donne les coordonnées des formations traitées, ainsi qu'un mode d'emploi des inscriptions, les ressources Onisep, les sites utiles pour aller plus loin et un lexique. Mots clés : Tourisme, voyage, hôtellerie, animateur sport et loisirs, animateur numérique de territoire SOMMAIRE Tourisme Panorama du secteur Reportage à l'UCPA MÉTIERS Les principaux métiers du secteur regroupés en 4 familles Organisation et vente de voyages : chargé de projet tourisme d'affaires, chef de produit, conseiller voyages, directeur d'agence de voyage, yield manager Accueil hébergement : agent d'accueil en office de tourisme, directeur de centre de vacances Accompagnement et animation : accompagnateur de voyage, guide conférencier, animateur nature, animateur sport et loisirs Développement et promotion : animateur numérique de territoire, community manager, directeur d'office de tourisme, responsable manifestation, responsable webmarketing Les conditions de travail : horaires décalés, temps partiels… Dico métiers : 15 autres professions en mini fiches : activité, compétences requises… Organisation et vente de voyages : agent de réservation, attaché commercial, courtier aérien, directeur de zone Accueil hébergement : directeur d'hôtel, hôtesse d'accueil, réceptionniste, responsable hébergement Accompagnement et animation : animateur de l'architecture et du patrimoine, accompagnateur en moyenne montagne, accompagnateur de tourisme équestre, employé de parc de loisirs, chef de plage Développement et promotion : directeur de parc d'attraction, directeur de club de vacances ÉTUDES Les repères Quelles formations pour quels métiers ? Quels profils pour quelles formations ? 5 questions avant de se lancer Les filières Bac techno hôtellerie Diplômes de l'animation BTS DUT Licences professionnelles Licences et masters Écoles de commerce Écoles spécialisées Mon parcours Vers un master ; vers un bachelor ; vers une licence pro EMPLOI Les entreprises du tourisme Les compétences attendues Les tendances du recrutement Mes débuts en office de tourisme Mes débuts en agence de voyage GUIDE PRATIQUE Carte d'identité des filières Inscriptions, les démarches Carnet d'adresses des formations Sites utiles Ressources Onisep Lexique Index

11/2015

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Science-fiction

Ealyia Tome 1

Yanaël les croit en sécurité sur la Terre bleue, si loin de leur monde d'origine, de sa cité Ealyia. Il veille sur eux, les regarde grandir et devenir ce qu'ils étaient au tout début. Lui seul connaît la raison de leur venue sur Terre. Il les croit en sécurité mais ils sont en danger. Déjà, des hommes sont à leurs trousses ; leur ennemi, Managor, a réussi à les localiser. La mission du Chevalier Yanaël, leur guide et Prince d'Ealyia est, avant toute chose, de les protéger. Il va lancer l'appel. Tout com¬mence en Afri¬que. Puis sur cha¬que con¬ti¬nent, ils quit¬tent leurs fa¬milles et sui¬vent l'ap¬pel. Ils sont jeu¬nes et igno¬rent ceux qu'ils vont re¬join¬dre mais cela doit être ain¬si, de¬puis leur naissance. Managor est un tyran et un puissant sorcier des forces obscures. On le dit capable d'une seule pensée de provoquer souffrance et mort. Plus cruel que jamais, il lance ses hommes à leur poursuite. Parmi ceux-ci, il y a les Troons, maîtres dans l'art de répandre la peur, mais aussi des Imurs, hommes monstrueux, élevés à la guerre. Ils mettent tout en oeuvre pour détruire ces adolescents avant que le cercle des chevaliers ne se forme à nouveau. Les chevaliers se réapproprient leurs souvenirs et ils se ré¬veillent à une au¬tre réa¬li¬té, une au¬tre vé¬ri¬té. Ces adolescents dé¬cou¬vrent alors que, ce qu'ils croyaient être leurs fa¬milles, leur vie, ne le sont pas. Ils se rappellent Ealyia, la cité aux mille éclats, la cité dans les arbres, cette terre d'origine des Ealyiens, lointains ancêtres des Elfes. Ils prennent conscience de l'enjeu qui les a conduits ici. Ils sont les chevaliers de la lumière. Dans ce livre Ealyia, l'Appel, tout va très vite. Nos chevaliers doivent déjà reprendre les armes ; pour délivrer l'un d'entre eux, ou plutôt l'une d'entre elle : Ishina. Yanaël l'aime, d'un amour si ancien et si puissant qu'il est prêt à mourir pour la sauver. Elle est prisonnière de l'un des Troons et seule sa force d'âme va l'aider à lutter contre cette peur larvée, si puissante, qui veut glacer son sang et lui faire perdre raison. Chevaliers et soldats de Managor s'affrontent avec les armes blanches de Naos, sabres, épées arcs ; l'énergie des armes de notre terre ne leur étant pas accessible. Ces jeunes gens vont être plongés dans un univers de magie, autant celle qui sert le bien que le mal, où l'amour et l'amitié côtoient le danger et la mort. Ils reprendront conscience d'un enseignement déjà reçu où la sagesse tient une grande place, puisqu' elle les conduit à une utilisation appropriée et juste de leurs pouvoirs et, malgré leurs doutes, les mène à une richesse intérieure. Ils sont peu face à leurs ennemis mais, ils ne le savent pas encore, ils ne sont pas seuls. Ailleurs, veille celle qui pourra les aider car l'heure de l'alliance est venue. Enfin, la prophétie il y a longtemps annoncée va voir le jour. Le changement arrive ; un vieil homme étrange, le magicien Naam, a retrouvé dans un temple tibétain l'enfant

03/2017

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Mathématiques (Bac pro)

Mathématiques Tle Bac Pro Groupements A et B Cahier de Maths Spirales. Edition 2021

Ce cahier de Mathématiques Tle Bac Pro Gpts A et B s'inscrit dans la collection Spirales qui se base sur les pratiques de classe et sur les avancées pédagogiques des neurosciences, pour faciliter la différenciation et permettre à chaque élève de mieux comprendre. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. >> Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous Les cahiers de Maths proposent une démarche pédagogique éprouvée - En ouverture de chapitre : des objectifs clairs ; des rituels permettant la mise en place des automatismes ; le choix de son parcours pour chaque élève, permettant de mettre en place un travail différencié. - Une partie " Je découvre des notions et des méthodes " pour comprendre les notions et acquérir les capacités définies par le programme : une situation-problème travaillée en 5 étapes, des activités plus courtes pour découvrir ou consolider d'autres notions du chapitre. - Une partie " Je retiens l'essentiel " : un essentiel à compléter par l'élève avec une aide à la mémorisation des mots clés " J'étudie ma leçon ", et un exercice résolu pour travailler la méthode et acquérir des automatismes. L'exigence de la trace écrite est différenciée et s'adapte aux besoins des élèves. - Des ? ches méthodologiques (conseils d'organisation et aide à l'usage du numérique) pour aider les élèves à devenir autonomes et les accompagner tout au long de leurs apprentissages. - Des exercices organisés en 3 parties : " Je vérifie mes connaissances " pour faire le point et se positionner sur les notions abordées dans le thème ; " J'acquiers des capacités " pour travailler les méthodes et les mécaniques de résolution ; " Je développe des compétences " pour s'entraîner et consolider les acquis. Le contexte de ces exercices est issu de la vie courante ou professionnelle ; ils peuvent être en lien avec de la Physique-Chimie pour les élèves qui en font. Certains exercices peuvent demander l'usage de l'outil numérique (calculatrice, tableur, logiciel de géométrie dynamique...), font appel à l'algorithmique ou portent sur le langage de programmation Python. - Les élèves sont régulièrement amenés à compléter leur fiche " J'apprends de mes erreurs pour progresser " pour faire le point sur les difficultés rencontrées. - En fin d'ouvrage, une partie est exclusivement consacrée au travail sur les automatismes afin de pouvoir proposer à chaque élève de revoir et travailler de façon plus approfondie les automatismes sur lesquels il est en difficulté. Dans les manuels de Tle : - Des séquences de rituels à projeter pour travailler les automatismes, notamment en accompagnement personnalisé. - Des sujets complets de CCF pour s'entraîner. - Des questions ? ash sous forme de cartes à découper afin de consolider la maîtrise des automatismes de manière ludique tout en renforçant la mémorisation. - Des liens avec le référentiel Pix dans des exercices mobilisant des compétences numériques évaluées lors de la certification de Tle. - Une aide à la présentation du chef-d'oeuvre avec un renforcement du travail à l'oral à travers des exercices développant la compétence " Communiquer " et d'autres proposant des problématiques en lien avec les disciplines professionnelles pouvant intervenir dans le chef-d'oeuvre. - La poursuite d'études : 3 chapitres complets traitant des notions complémentaires sont proposés en téléchargement sur le site compagnon enseignant.

05/2021

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BD tout public

Terra incognita Tome 4 : Aoura

Le cycle II Comme annoncé précédemment, la seconde trilogie de la série Terra Incognita aborde à nouveau le thème du voyage dans le temps vécu par un homme perdu sur une planète hostile. Une planète qui se trouve être la Terre. Mais une terre dominée par les peuples précolombiens. En effet, au cours d'un voyage au Mexique, et suite à un concours de circonstances exceptionnelles, Jean-Baptiste Le Naec va effectuer un saut de cinq siècles dans le passé. D'abord épouvanté par cette perspective impossible, il va ensuite progressivement l'admettre afin de mettre en oeuvre un projet insensé : changer le cours de l'histoire. Le destin de Jean-Baptiste va, de plus, être partagé entre plusieurs femmes ; deux des trois volumes du cycle ayant pour titre le prénom de l'une des trois héroïnes. T4 : Aoura Jean-Baptiste Le Naëc possède tous les signes extérieurs du bonheur. Mais cet idéaliste invétéré décide un beau jour de tout quitter pour partir à la recherche de cette paix intérieure qui le fuit depuis toujours. Sa quête le conduit à Oaxaca, ville du Sud Mexicain, où il fait la rencontre de personnages singuliers qui lui apportent aide et assistance tout en l'entraînant dans une aventure incroyable : Jesus, petit gavroche de Oaxaca, guide les pas et le coeur du voyageur dans les méandres de la vieille ville. Par son intermédiaire, Jean-Baptiste rencontre Aoura, superbe danseuse aztèque, et Jorge, vieil indien maya adepte des anciennes croyances. Ce dernier fait le récit d'un voyage extraordinaire. Cinquante ans plus tôt, lors d'un violent affrontement, le vieil homme soutient qu'il "propulsa" son contremaître à l'époque précolombienne. Le voyage ayant pu s'effectuer grâce à une étrange fusion : un sentiment de haine d'une puissance extrême émis par Jorge, associé au pouvoir d'une représentation de Chaac, le dieu de la pluie des anciens Mayas. Quelques temps après, Jean-Baptiste est agressé par deux hommes au service de Luiz, le frère d'Aoura. Sous une couverture d'honnête chiclero, Luiz est en fait un redoutable trafiquant d'oeuvres d'art précolombiennes. Instigateur, quelques jours auparavant, du "vol du siècle" au musée anthropologique de Mexico, il espère utiliser le sac à dos de Jean-Baptiste comme "valise diplomatique" afin de sortir du pays le fameux masque de jade du roi Pakal. Il fait pression sur sa soeur et se sert de l'amour qu'elle porte au voyageur pour parvenir à ses fins. Au cours d'un voyage en bus vers le site archéologique de Palenque, et suite à un contrôle de l'armée, Jean-Baptiste découvre involontairement le masque volé dissimulé dans ses bagages. L'explication inéluctable qui s'en suit avec Aoura est interrompue par l'arrivée de Luiz. Une course poursuite s'engage. Le temple de la grande pyramide du site archéologique protège le couple de la fureur du trafiquant et abrite leur première nuit d'amour. La passion amoureuse de la jeune femme, alliée au pouvoir du masque de jade, projette Jean-Baptiste cinq siècles dans le passé à l'époque du grand empire Aztèque. Quarante ans plus tôt et parallèlement aux aventures vécues par Jean-Baptiste, Jesus, Aoura et Luiz, l'archéologue Alberto Ruz et son assistant Pablo descendent lentement au coeur de la pyramide de Palenque, à la recherche du tombeau du prince maya Pakal. Leur découverte bouleversera les connaissances sur les civilisations précolombiennes et révélera au monde entier le voyage extraordinaire de Jean-Baptiste Le Naëc.

10/2014

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Mathématiques (Bac pro)

Mathématiques Tle Bac Pro Groupement C Cahier de Maths Spirales. Edition 2021

Ce cahier de Mathématiques 1re Bac Pro Gpt C s'inscrit dans la collection Spirales qui se base sur les pratiques de classe et sur les avancées pédagogiques des neurosciences, pour faciliter la différenciation et permettre à chaque élève de mieux comprendre. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. >> Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous Les cahiers de Maths proposent une démarche pédagogique éprouvée - En ouverture de chapitre : des objectifs clairs ; des rituels permettant la mise en place des automatismes ; le choix de son parcours pour chaque élève, permettant de mettre en place un travail différencié. - Une partie " Je découvre des notions et des méthodes " pour comprendre les notions et acquérir les capacités définies par le programme : une situation-problème travaillée en 5 étapes, des activités plus courtes pour découvrir ou consolider d'autres notions du chapitre. - Une partie " Je retiens l'essentiel " : un essentiel à compléter par l'élève avec une aide à la mémorisation des mots clés " J'étudie ma leçon ", et un exercice résolu pour travailler la méthode et acquérir des automatismes. L'exigence de la trace écrite est différenciée et s'adapte aux besoins des élèves. - Des ? ches méthodologiques (conseils d'organisation et aide à l'usage du numérique) pour aider les élèves à devenir autonomes et les accompagner tout au long de leurs apprentissages. - Des exercices organisés en 3 parties : " Je vérifie mes connaissances " pour faire le point et se positionner sur les notions abordées dans le thème ; " J'acquiers des capacités " pour travailler les méthodes et les mécaniques de résolution ; " Je développe des compétences " pour s'entraîner et consolider les acquis. Le contexte de ces exercices est issu de la vie courante ou professionnelle ; ils peuvent être en lien avec de la Physique-Chimie pour les élèves qui en font. Certains exercices peuvent demander l'usage de l'outil numérique (calculatrice, tableur, logiciel de géométrie dynamique...), font appel à l'algorithmique ou portent sur le langage de programmation Python. - Les élèves sont régulièrement amenés à compléter leur fiche " J'apprends de mes erreurs pour progresser " pour faire le point sur les difficultés rencontrées. - En fin d'ouvrage, une partie est exclusivement consacrée au travail sur les automatismes afin de pouvoir proposer à chaque élève de revoir et travailler de façon plus approfondie les automatismes sur lesquels il est en difficulté. Dans les manuels de Tle : - Des séquences de rituels à projeter pour travailler les automatismes, notamment en accompagnement personnalisé. - Des sujets complets de CCF pour s'entraîner. - Des questions ? ash sous forme de cartes à découper afin de consolider la maîtrise des automatismes de manière ludique tout en renforçant la mémorisation. - Des liens avec le référentiel Pix dans des exercices mobilisant des compétences numériques évaluées lors de la certification de Tle. - Une aide à la présentation du chef-d'oeuvre avec un renforcement du travail à l'oral à travers des exercices développant la compétence " Communiquer " et d'autres proposant des problématiques en lien avec les disciplines professionnelles pouvant intervenir dans le chef-d'oeuvre. - La poursuite d'études : 3 chapitres complets traitant des notions complémentaires sont proposés en téléchargement sur le site compagnon enseignant.

05/2021

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Philosophie

Le cours d'action. Economie & Activités. Suivie de Note sur l'éthique

Le cours d'action : Economie & Activités. Cet ouvrage vise quatre Objectifs essentiels dans le prolongement du programme de recherche empirique "cours d'action" : (1) examiner la place de l'activité humaine dans les économies politiques et les conceptions, implicites ou explicites, de celle-ci qui y prévalent (Objectif essentiel 1) ; (2) examiner si ces économies politiques définissent des niveaux d'analyse et, si c'est le cas, comment ces niveaux sont définis et reliés entre eux, et mettre à l'épreuve spéculativement le projet d'analyses empiriques multi-niveaux de l'activité humaine en relations de paire (lire "paire-étoile") (Objectif essentiel 2) ; (3) préciser l'épistémologie et l'éthique, explicites ou implicites, de ces économies politiques (Objectif essentiel 3) ; (4) esquisser dans la foulée un trio de programmes de recherche qui prenne en considération de façon adéquate l'activité humaine : un programme de recherche empirique en économie politique, son pendant technologique en politique économique et le programme de recherche philosophique qui leur est idéalement associé, ainsi que les espaces de recherche susceptibles d'accueillir ce trio de programmes de recherche (Objectif essentiel 4). Mais, comme la réalisation de ces Objectifs essentiels part (a) de l'état du programme de recherche empirique "cours d'action", (b) de l'état du projet d'analyses empiriques multi-niveaux de l'activité humaine en relations de paire qui en constitue une extension, et (c) de l'état de l'épistémologie et de l'éthique associées, elle permet de les mettre tous les trois à l'épreuve et d'en suggérer des développements. Ces mises à l'épreuve et ces développements constituent les trois Objectifs collatéraux de cet ouvrage. Si le Chapitre final partira de l'état constaté dans les Chapitres précédents des fondements de l'économie politique pour proposer leur renouvellement, la Coda finale fera le point sur cette mise à l'épreuve et ces développements. Renouant de façon critique avec mes préoccupations d'avant mon travail de recherche sur l'activité humaine, cet ouvrage est plus personnel que les précédents, même s'il vise, comme eux, à contribuer au développement d'une activité de recherche collective. Le cours d'action : Note sur l'éthique. Si les préoccupations éthiques ont été présentes dans le programme de recherche ‘cours d'action' depuis sa préhistoire en ergonomie, ce dernier ouvrage, en abordant l'économie politique et la politique économique, leur donne tout leur développement. Cette Note constitue donc d'abord une Annexe à ce dernier ouvrage. Mais elle constitue aussi une Annexe aux deux ouvrages immédiatement précédents qui ont mis l'accent sur la part de recherche philosophique de ce programme de recherche " cours d'action " au détriment de ses parts empirique et technologique considérées jusque-là. En effet, alors qu'un programme de recherche philosophique complet relie ontologie (un pari sur la nature des "choses"), épistémologie (un pari sur la connaissance pertinente et efficace de ces "choses") et éthique (les valeurs et principes qui président idéalement à l'activité humaine, y compris celle de connaissance, et la façon de les produire, réviser et partager), ces ouvrages, une fois précisée l'ontologie de l'activité humaine, ont essentiellement privilégié l'épistémologie et, s'ils n'ont pas laissé de côté l'éthique, se sont contentés d'un pointillisme en matière d'éthique. Cette Note part d'un ouvrage sur l'éthique de Francisco Varela, l'auteur qui, avec Humberto Maturana, a formulé l'hypothèse de l'énaction. Mais le programme de recherche ‘cours d'action' ajoute à cette hypothèse de l'énaction d'autres hypothèses, dont l'une, celle de la conscience préréflexive, renvoie à un philosophe, écrivain et dramaturge, Jean-Paul Sartre. Ce dernier a inauguré en relation avec elle, dans la période historique du nazisme et de la collaboration triomphantes, une méditation récurrente, bien qu'inaboutie, sur l'éthique. Cette Note est conçue comme à la fois une reprise et une poursuite critiques de cette méditation récurrente à partir de l'hypothèse de l'énaction. Elle vise à définir une éthique minimale cohérente avec le programme de recherche ‘cours d'action' comme contribution partielle à l'éthique personnelle de chacun, dont celle de l'auteur.

01/2019

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Droit des affaires

Mémento Droit commercial. Edition 2023

Un exposé de tout le droit commercial en vigueur, pour anticiper et maîtriser les risques juridiques. D'une richesse sans pareil, le Mémento Droit commercial explore de très nombreux sujets répondant aux préoccupations de l'entreprise et de ses conseils : droit des obligations, contrats d'affaires (accords de distribution, vente, sous-traitance, etc.), baux commerciaux, fonds de commerce, responsabilité, droit des biens, propriété intellectuelle, crédit, sûretés, effets de commerce, recouvrement des créances procédures collectives, arbitrage, etc. Cette nouvelle édition est à jour des éléments suivants : Entreprise Entrée en vigueur au 1er janvier 2023 du registre national des entreprises et du guichet unique électronique des formalités d'entreprise Nouveau statut d'entrepreneur individuel Fonds de commerce Précision sur les conditions de cession d'un contrat de distribution exclusive en cas de cession d'un fonds de commerce Baux Covid- 19 et loyers commerciaux : obligation pour les locataires commerciaux de payer le loyer pendant les périodes de fermeture ou de restriction administrative Loi climat : nouvelles modalités de l'information sur l'état des risques due par le bailleur Portée de l'acceptation par le bailleur du principe du renouvellement du bail Droit de préférence du locataire : précision de la notion de " cession unique de locaux distincts " Effet du maintien dans les lieux du locataire titulaire d'un bail dérogatoire après le terme contractuel Responsabilité civile Définition de la notion de producteur en matière de responsabilité du fait des produits défectueux Application aux personnes morales du droit à la protection de la vie privée Contrats Illustration d'une erreur sur la substance Evaluation des préjudices subis en cas de résiliation du contrat aux torts partagés entre les parties Première application de la notion de " prise d'acte par le cédé de la cession de contrat " depuis la réforme des contrats de 2016 Assurance Précision des modalités de forme applicables à une clause d'exclusion de garantie Assurance pertes d'exploitation : application aux fermetures imposées durant l'épidémie de Covid-19 Modification des conditions de mise en oeuvre de la faculté de renonciation à un contrat d'assurance vendue en complément d'un bien ou service Accords de distribution Sort des clauses de non-concurrence insérées dans des contrats de franchise avant l'entrée en vigueur de la loi Macron Appréciation de la validité d'un contrat d'agence prévoyant d'écarter tout droit à commission pour l'agent sur les opérations conclues directement par le mandant Vente de marchandises Obligation de conseil du vendeur professionnel envers un acheteur ne lui ayant pas précisé l'usage prévu Propriété intellectuelle Appréciation du risque de confusion dans l'esprit du public de la marque " France. com " Recevabilité de l'action en contrefaçon engagée par le titulaire de droits d'auteur sur un logiciel à l'encontre de son cocontractant Responsabilité des sites de vente en ligne pour des contrefaçons vendues par des tiers sur leur site Opérations de crédit Possibilité pour l'entreprise dont l'ouverture de crédit a été rompue de demander la raison à tout moment à la banque Précision relative à la capacité contributive de l'emprunteur Appréciation du risque d'endettement excessif en cas de prêt consenti à des coemprunteurs Paiement Revirement de jurisprudence sur l'application à la caution de la prescription biennale du Code de la consommation Charge de la preuve en matière de falsification d'un chèque Garanties Précision sur l'engagement de la sous-caution lorsque l'obligation de garantie est née avant l'expiration du terme et que les poursuites ont eu lieu après Dernières précisions jurisprudentielles relatives au cautionnement disproportionné consenti par une personne physique à un créancier professionnel Preuve de l'envoi de l'information annuelle due à la caution Recours personnel de la caution contre un codébiteur solidaire en l'absence de déchéance du terme (n° 20-21. 488) Précision sur la durée de l'action en radiation d'une hypothèque Soumission du gage automobile constitué depuis le 1er janvier 2023 au droit commun du gage sous réserve de certaines spécificités pour sa publicité. Procédures collectives Publication du décret relatif au traitement des difficultés de l'entrepreneur individuel : adaptation du contenu de la demande d'ouverture et précision de l'articulation entre la procédure collective et la procédure de traitement de sa situation de surendettement dont l'entrepreneur peut faire l'objet Sort du droit de préemption du locataire commercial en cas de liquidation judiciaire du bailleur Précision sur le calcul du délai de prescription de l'action en comblement de passif Fixation de la date de cessation des paiements à prendre en compte pour sanctionner un dirigeant qui a poursuivi une activité déficitaire Qualification d'une clause d'arbitrage au regard de la réglementation des contrats en cours Précision sur le bénéfice de la prorogation du délai de déclaration des créances Fixation du point de départ du délai au-delà duquel le bailleur peut faire résilier le bail pour défaut de paiement des loyers afférents à une occupation postérieure au jugement de liquidation judiciaire Application dans le temps de l'insaisissabilité de plein droit de la résidence principale de l'entrepreneur et incidences dans le cadre de la procédure collective Portée des engagements négociés hors plan entre le débiteur et un créancier

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Sociologie

California dreaming. Portraits à la frontière du rêve américain

La société américaine est plus que jamais en mutation. Au début étaient les White Anglo-Saxons Protestants, sur la côte Nord-Est. Puis les vagues d’immigration se sont succédées, toujours plus diverses : l’Europe du Sud, l’Europe de l’Est, le Proche et le Moyen-Orient et maintenant, en masse, l’Asie et l’Amérique latine. Dans moins d’une génération, la majorité blanche sera passée... dans la minorité. Plus de 50% des Américains seront alors issus de minorités : Latinos, Noirs, Asiatiques, etc. Ils seront nés Américains, car sur le sol des Etats-Unis. Mais leurs parents sont ceux qui, aujourd’hui même, s’installent. Malgré Guantanamo Bay, le « Terrorism Act » ou encore ses lois liberticides en matière d’immigration, ce pays s’appelle toujours, et probablement plus que jamais depuis l’élection d’un Président dont le père était kenyan, « The Land of Freedom ». Dans la Déclaration d’indépendance américaine de 1776, la « poursuite du bonheur » figure parmi les droits inaliénables de l’Homme, à côté de la liberté et de l’égalité. Ainsi est né l’American dream, l’idée selon laquelle « n’importe quelle personne vivant aux Etats-Unis, par son travail, son courage et sa détermination, peut devenir prospère ». Ce concept a été, et demeure encore, l’un des principaux moteurs du courant migratoire vers les Etats-Unis, le plus important phénomène d’immigration de l’histoire contemporaine. Le rêve américain, c’est donc la possibilité pour toute personne, quelle que soit la couleur de sa peau, sa classe sociale, ses origines ou son éducation, de « réussir ». Le rêve californien... c’est le bout du rêve américain. « Des Etats d’Amérique, la Californie est, peut-être, le plus ‘américain’ de tous », explique l’historien Kevin Strarr dans son dernier livre, California. Au-delà de ses richesses naturelles, de ses grandes villes ou de son industrie (qui en fait la huitième puissance économique mondiale), la Californie est surtout l’Etat le plus multiculturel du pays. « L’ADN de l’État, c’est sa diversité ethnique », résume Starr. Plus de 90 langues sont recensées par la Los Angeles Unified School District. La Californie, cependant, a été forgée sur la discrimination raciale : racisme envers les Mexicains, envers les Japonais, envers les Noirs (l’exemple de Rodney King, dont le tabassage par des policiers est à l’origine des émeutes de 1992, en est symptomatique). Et il faut attendre les années 1960 pour que les choses s’améliorent. « L’affirmative action » ou discrimination positive, sera abandonnée par la suite, par référendum, dans les années 1990. Mais elle aura porté ses fruits. Aujourd’hui, la Californie s’enorgueillit d’être l’Etat le moins discriminatif, le moins inégalitaire et le plus multiculturel du pays. Malgré le 11 septembre, le Patriotic Act et les mesures répressives entreprises chez ses voisins, notamment le Texas, l’Etat du gouverneur autrichien Schwarzenegger continue de croire en son utopie de terre bénie, à l’image de ses deux grandes villes, Los Angeles, la cité des anges et San Francisco, la ville de la contestation et de la matière grise. Invaincu, donc, malgré huit ans d’administration Bush, ce rêve californien, mélange d’utopie hippie, d’Hollywood et d’horizon sans limites, est aujourd’hui inévitablement menacé par la crise économique. L’Etat vit sa plus grave crise depuis la Grande Dépression. Des dizaines de milliers de Californiens ont perdu leur maison ou leur emploi. Parfois les deux. L’Etat est, officiellement, reconnu comme celui qui souffre le plus de la récession de tout le pays. La classe moyenne inférieure lutte et tombe dans la précarité, pour ne pas dire, parfois, la pauvreté. Les immigrés sont en première ligne. Et les mailles du filet de l’Etat Providence sont trop larges. Le retour au pays est parfois la seule solution. Plus de 50 000 immigrés, en 2008, sont ainsi repartis de la Californie vers le Mexique. Et à la frontière, le rêve vire souvent au cauchemar, les narcotrafiquants mexicains, renfloués par la crise, déplaçant leur guerre sur le territoire californien. Et pourtant, aujourd’hui, peut-être plus que jamais, les Etats-Unis redécouvrent ce rêve qui fait leur fierté autant que leur identité : ils viennent d’élire leur premier président issu d’une minorité, dans un élan d’espoir et de soif de changement rarement vu depuis les frères Kennedy, John en 1960 et peut-être plus encore Bobby en 1968. L’effet miroir fonctionne-t-il ? Les Africains Américains, les Latinos, ont largement voté pour Barack Obama : à plus de 75%... mais aussi une majorité de Blancs. Ce rêve, le nouveau Président Obama l’invoque souvent. « Si nous n’agissons pas vite pour remédier à la crise, le rêve américain risque d’être menacé », martèle-t-il sans relâche. Il y croit, à ce rêve : il l’a ressuscité chez ses compatriotes, lui le fils d’immigré kenyan, qui rappelle au pays ce qu’est sa raison d’être : l’American dream. Au jour le jour, comment devient-on Américain ? Y a-t-il des critères à remplir ? Des codes à s’approprier ? Qu’abandonne-t-on de sa culture d’origine, de ses traditions ? Que conserve-t-on ? Comment aborde-t-on le monde du travail ? Finalement, c’est quoi être américain ?

04/2011

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Sociologie urbaine

L'impasse. Scènes de l'urbanisme ordinaire

Elsa Vivant choisit le recours à la fiction pour rendre compte des conditions de travail des urbanistes, leur lien avec ce qu'ils produisent, les difficultés liées aux spécificités de leurs conditions d'exercice. A travers leurs trajectoires, le récit circule entre plusieurs situations sociologiques s'appuyant sur la documentation de l'enquête et assumant la subjectivité. Les expériences renouvelées d'explicitation de l'urbanisme, de sa diversité et de son intérêt sont à l'origine de l'écriture de Chroniques d'un urbanisme ordinaire. La compréhension des conditions de travail des urbanistes, leur lien avec ce qu'ils produisent, les difficultés liées aux spécificités de leurs conditions d'exercice (relations aux élus, transformations permanentes du contexte administrativo-politique, poids des contraintes techniques, financières et normatives, injonctions contradictoires entre les valeurs et convictions individuelles et les conditions d'exercice...) éclaire d'un nouveau jour les modes de ce que l'on appelle désormais la fabrique urbaine (la fabrique renvoyant implicitement au travail industriel). En quoi la fragmentation croissante de l'activité de l'urbaniste, par le recours à des prestataires et des sous-traitants, fragilise-t-elle les professionnels eux-mêmes et l'objet de leur intervention par la dilution des responsabilités et les pertes de mémoire sur le territoire et les projets ? La multiplication des acteurs de l'aménagement participe d'une division des tâches et des responsabilités concourant à faire de l'activité de coordination l'essentiel du quotidien des urbanistes. Elsa Vivant choisit le recours à la fiction s'appuyant sur la documentation de l'enquête et assumant la subjectivité des enquêtés et de l'enquêteur. Dans ces chroniques d'un urbanisme ordinaire, on croise une chercheuse en sciences sociales étudiant les enjeux de la création d'un équipement récréatif en lien avec la réalisation d'une station de métro dans un quartier en renouvellement urbain. On la suit dans des réunions, visites de terrain, observations des démolitions. On lit les matériaux d'archives qu'elle a récoltés. On rencontre les professionnels impliqués à différentes échelles, chacun représentant un enjeu et une catégorie d'acteur. On dérive vers d'autres problématiques relatives à la complexité des opérations de rénovation urbaine, des questions qui ne sont pas posées, des rapports avec les habitants. On partage le sentiment d'impuissance de certains professionnels débordés par les injonctions contradictoires. Comment en sortir ? On trouve des échappatoires, dans la mise à distance, l'expérimentation, l'expression artistique, la solidarité. Les personnages sont conçus comme des idéaux-types. Ceux-ci sont forgés à partir de l'analyse de plus de cinquante entretiens auprès de professionnels de l'urbanisme au cours desquels ils ont exprimé leur enthousiasme et leurs doutes face aux orientations politiques de leurs interventions et à la perte de sens. Le choix d'une écriture fictionnelle qui se lit comme un roman rend compte de la subjectivité des professionnels face à leur travail : impliqués dans la production de la ville en tant qu'acteurs mais, en tant qu'habitants, ils sont eux-mêmes soumis à la réalité du changement urbain, culturel et social. A travers leurs trajectoires, le récit circule entre plusieurs situations sociologiques : la rénovation urbaine, la dégradation des copropriétés, la création d'une infrastructure, la densification pavillonnaire, les politiques d'embellissement des espaces publics, l'accompagnement de la décroissance dans les bourgs ruraux... L'auteure a fait le choix d'un montage de fragments et de formes où le récit suit plusieurs intrigues parallèles. Elle reprend des documents d'archives de façon à assumer la dimension poétique de ces écrits professionnels et rendre visible leur portée politique : la publicité pour une copropriété qui s'est rapidement dégradée, le mode d'emploi d'un bâtiment public à " haute qualité environnementale et énergie positive " ou la lettre ouverte d'un maire à la suite de la tentative de suicide d'un agent sur son lieu de travail. Les jargons professionnels et hermétiques sont mis en scène dans les séquences de " Comité de Pilotage ", où un chef de projet est le récitant d'un monologue dont le sens est d'autant plus abstrait que personne ne l'écoute, chacun plongé dans son smartphone et perdu dans ses pensées. Un récit parallèle, le journal d'enquête, décrit les situations observées et les compare avec celles vécues dans le monde de la recherche, où des contraintes similaires pèsent sur le travail. Commencé en 2015, ce projet a été traversé par les attentats parisiens. Leur place dans ce récit tient aux questionnements qu'ils soulèvent pour l'urbanisme. Ce monde professionnel est représentatif des milieux sociaux les plus blessés (jeunes urbains diplômés), d'autant plus que le nord-est parisien concentre une part importante des agences d'architecture et d'urbanisme. L'épilogue de la poursuite policière des terroristes, un assaut militaire dans un immeuble dégradé d'une ville populaire de banlieue, a exposé les pratiques des marchands de sommeil et la lenteur des procédures judiciaires à leur encontre. Pour reprendre les propos de certains enquêtés, ces attentats et la radicalisation religieuse dont ils sont le signe les amènent à s'interroger sur les cadres de pensée de l'urbanisme, se demandant si, notamment dans le cadre de la rénovation urbaine, ils ne se sont pas trompés, s'ils n'ont pas laissé de côté des questions importantes, si, professionnellement, ils n'ont pas leur part de responsabilité. Aucun n'a de réponse mais beaucoup s'interrogent. Les personnages, les enquêtés, et la chercheuse traversent une même réalité, celle d'un moment du monde où dominent la stupéfaction, le doute, l'incompréhension, un sentiment d'impuissance.

10/2021

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Sociologie du travail

Revue Salariat n° 1. Droit à l'emploi, droit au salaire ?

Pourquoi la revue SalariatA ? Nicolas Castel Mathieu Grégoire Jean-Pascal Higelé Maud Simonet Le salariat a longtemps eu mauvaise presse. Au milieu des années 1860, dans un chapitre inédit du Capital, Karl Marx écritA : " Dès que les individus se font face comme des personnes libres, sans salariat pas de production de survaleur, sans production de survaleur pas de production capitaliste, donc pas de capital et pas de capitaliste ! Capital et travail salarié (c'est ainsi que nous appelons le travail du travailleur qui vend sa propre capacité de travail) n'expriment que les deux facteurs d'un seul et même rapportA ". Qui dit salariat dit capitalisme et inversement. Marx invite ainsi les travailleurs et les travailleuses réuni·es dans la Première internationale, à substituer au slogan " un salaire équitable pour une journée de travail équitable ", le mot d'ordre : " Abolition du salariatA ! A ". Près d'un siècle et demi plus tard non seulement le salariat n'a pas été aboli, mais il est devenu désirable pour nombre d'individus et d'organisations syndicales. Cela ne fait guère mystère : le salariat observé par Marx et ses contemporains n'est plus celui que nous observons aujourd'hui. En tant que rapport social, le salariat a été un champ de bataille. Il a donné lieu à des stratégies d'émancipation qui se sont parfois - souventA ! - traduites en victoires et en conquêtes. Les institutions du salariat que nous connaissons aujourd'hui sont les buttes témoins de ces batailles passées. La revue Salariat nait d'un questionnementA : les sciences sociales ont-elles pris la mesure d'une telle transformationA ? Certes, l'idée d'une bascule dans l'appréciation du salariat - de condition honnie à statut désiré - est largement partagée : l'inscription puis le retrait de la revendication " d'abolition du salariatA " dans les statuts de la Confédération générale du travail sont souvent mobilisés comme manifestation de ce mouvement historique. Mais on peut se demander si la façon dont les sciences sociales conçoivent le salariat a, parallèlement, évolué en prenant toute la mesure de ses transformations historiques qui, précisément, expliquent ce basculement radical d'appréciation. C'est en partant de l'explicitation de ce paradoxe que nous souhaitons introduire le projet intellectuel de la revue Salariat. Pourquoi questionner le " salariatA "A ? Le salariat du xixe siècle n'est pas le salariat du xxe siècle et ne sera pas, on peut en faire l'hypothèse, celui du xxie siècle. Si au premier abord, il s'agit d'un rapport social consubstantiel au capitalisme, on aurait tort d'arrêter là l'analyse : le salariat s'est transformé en devenant, par certains aspects, plus complexe et, par d'autres, plus simple. Le salariat est d'abord devenu plus complexe car le rapport social salariés/employeurs ne s'exprime plus à la seule échelle de la fabrique ou de l'entreprise, ni à celle d'un face à face entre un ou des travailleurs et un capitaliste. Ce rapport se joue à plusieurs échelles comme par exemple la branche et l'échelon interprofessionnel. Il s'est par ailleurs cristallisé dans des institutions et dans le droit. Mais le salariat est aussi devenu plus simple car dans la première partie du xxe siècle, il est encore possible d'associer le rapport salarial à une classe sociale parmi d'autres, la classe ouvrière, dont les luttes, les représentations syndicales, les institutions et le droit, n'engagent pas nécessairement ou pas directement les autres classes sociales. Les paysans, les employés, les professions intellectuelles par exemple peuvent ainsi encore s'imaginer un futur dans lequel - à l'instar des ouvriers mais à côté d'eux - ils pourront construire un droit spécifique, des protections sociales spécifiques et ce, grâce à des organisations syndicales spécifiques. Près d'un siècle plus tard, le salariat s'est généralisé numériquement et la catégorie de salariat a solidarisé des segments de travailleurs et de travailleusesA : au groupe social " ouvrierA " sont venus s'ajouter le groupe social " employéA " ainsi que les " cadresA " dont il faut noter que leur intégration au salariat fut un retournement de l'histoire particulièrement significatif. Qui plus est, ces segments de travailleurs et de travailleuses ont été solidarisés dans un même rapport social qui les oppose à des employeurs de façon plus universelle, plus simple et plus claire que par le passé. Ironie de l'histoire ou diversion, c'est précisément au moment où cette confrontation entre deux classes prend sa forme la plus évidente que la lutte des classes est déclarée obsolète. Il nous semble donc qu'au lieu de prendre toute la mesure de ces profondes transformations sociohistoriques du salariat, l'usage de cette notion par les sciences sociales s'est singulièrement appauvri. Pour Marx et ses contemporains - quelle que soit par ailleurs leur sensibilité -, le salariat est d'abord une notion forgée pour identifier, décrire et expliquer une relation économique, un rapport social très androcentré qui apparaît central dans la société du xixe siècle. Pour le dire dans un vocabulaire anachronique, c'est donc avant tout un concept des sciences sociales qui donne lieu à des controverses, des interrogations. Philosophes, économistes, sociologues s'en saisissent comme d'un outil pour décrire le réel qu'ils ont sous les yeux. Un siècle et demi plus tard, force est de constater que le terme salariat n'est plus questionné. Il est très souvent, pour les sciences sociales, une simple réalité juridico-administrative, une " donnée " ne posant pas question et au mieux une catégorie mais rarement un concept. Chacun ou chacune est ou n'est pas juridiquement " salariéA " tandis que, statistiquement, l'Insee comptabilise un nombre de " salariésA " et un nombre d'" indépendantsA " puis mesure l'évolution de leur part respective. Que les sciences sociales prennent en considération le fait d'être ou non juridiquement " salariéA ", par exemple lorsqu'on étudie la condition des travailleurs et des travailleuses des plateformes, est certes important et utile. Mais, à l'instar de ce que pratiquent paradoxalement de nombreux juristes, c'est à un usage plus réflexif de la notion de salariat - qui ne se réduit pas à une catégorie molle - que nous appelons. Cette approche réductrice du salariat comme " donnée " non interrogée s'explique certainement par un mécanisme assez paradoxalA : cette forme juridique, salariale donc, est le fruit d'une histoire qui a vu un concept et des théories s'incarner dans le droit9. En effet, ce concept analytique a infusé le droit jusqu'à structurer une grande part des réalités du travail et de ses " régulationsA " dans une bonne partie de l'Europe continentale, au Japon, aux Etats-Unis et ailleurs. Cependant, cette cristallisation dans le droit s'est accompagnée d'une baisse du pouvoir analytique du concept, voire d'une neutralisation scientifique d'un concept qui n'est qu'à de rares exceptions10 interrogé. La cristallisation dans le droit s'est ainsi accompagnée d'une vitrification conceptuelle. Dans quels termes a-t-on arrêté de penser la question salariale ? Dans une définition-essentialisationA : le salariat c'est la subordination. Et cette définition-essentialisation est sous-tendue par une théorie implicite : celle de l'échange d'une subordination contre une protection. Ce " compromisA " - fordien ou autre -, est devenu un cela va de soi ou un implicite théorique, presque un récit mythique des sciences sociales. Les analyses de Robert Castel dans Les métamorphoses de la question sociale sont à ce titre souvent mobilisées pour opposer diamétralement deux périodes historiques. Dans la première, le salariat de la révolution industrielle serait profondément asymétrique, l'égalité formelle des parties donnant lieu à une inégalité de fait et au paupérisme. Dans la seconde, un droit du travail et des droits sociaux octroyés par l'Etat seraient venus compenser cette asymétrie initiale et rééquilibrer l'échange salarial11A : subordination contre protection, " compromis fordiste ", " Trente glorieusesA " et " plein-emploiA " comme nouvelle étape d'un rapport salarial enfin rééquilibré. L'état de " compromisA " peut alors plus ou moins implicitement être conçu comme un climax, un optimum indépassable. Dans un tel cadre d'analyse, on sera tendantiellement conduit à ne penser que des reculs - l'" effritement de la A société salariale " - et ce, dans la nostalgie d'un passé glorieux mais malheureusement révolu. Droits octroyés et équilibre de l'échange retrouvéA : dans une telle perspective théorique, on le voit, l'univers des possibles du salariat est relativement bien borné par cet état d'harmonie sociale et d'intégration de la classe ouvrière que l'on prête à la période d'après-guerre. Or, pleine de conflits, de conquêtes, d'émancipations, la réalité sociohistorique sur plus d'un siècle dépasse les termes de l'échange et du compromis. Penser ainsi non pas en termes de compromis mais en termes de luttes et d'émancipation, évite de présumer des définitions et limites du salariat. La réalité du salariat a changé parce que des batailles relatives au travail et/ou à la citoyenneté économique et politique ont été gagnées. Oui, le salariat est consubstantiel au capitalisme mais il est traversé en permanence, par des formes de subversion de la logique capitaliste. Le rapport salarial, en ses contradictions et ses puissances, est le point nodal de la lutte des classes et, en la matière, la messe n'est pas dite tant au point de vue des structures objectives que des structures subjectivesA : rien ne permet de conclure que ce rapport social n'est qu'enrôlement au désir-maître capitaliste12. Si le régime de désir est bien celui de désirer selon l'ordre des choses capitalistes (i. A e. une épithumè capitaliste13), il n'en demeure pas moins que depuis la théorisation produite par Marx, tout un maillage institutionnel de droits salariaux subversifs du capitalisme a pris forme au coeur du rapport salarial (sécurité sociale, cotisations sociales, conventions collectives, minima salariaux, droit du travail, statuts de la fonction publique et des entreprises publiques, etc.). En matière de salariat, on ne peut donc en rester à la théorie implicite du xixe siècle et son acquis d'une protection contre une subordination. Ce n'est pas une simple donnée juridique incontestable (être ou ne pas être " salariéA ") mais un concept qui doit être discuté, débattu, interrogé, mis en question, caractérisé et caractérisé à nouveau, au fil du temps et des luttes sociales qui s'y rattachent. Si domination, exploitation, aliénation, invisibilisation il y a, il s'agit aussi de comprendre ce qui se joue dans le salariat en termes d'émancipation des femmes et des hommes. Certes, le salariat n'est pas qu'émancipation. Et on peut songer à d'autres possibles pour les travailleurs et les travailleuses que ceux qui s'organisent à l'échelle du salariat. Mais cette dimension émancipatrice ne doit pas faire l'objet d'une occultation. Il nous parait donc nécessaire de saisir le salariat dans son épaisseur sociohistorique, dans les contradictions qui le traversent, les luttes qui le définissent et le redéfinissent, pour éclairer la question du travail aussi bien dans sa dimension abstraite que concrète. On l'aura compris, il s'agit donc ici d'interroger le salariat en lui redonnant toute sa force historique, heuristique et polémique. Le salariat, nous l'avons dit, est devenu un rapport social qui s'exprime à de multiples échelles et qui dépassent de beaucoup le simple face à face évoqué dans la deuxième section du Capital dans laquelle un employeur, " l'homme aux écusA ", se tient devant un salarié ne pouvant s'attendre " qu'à être tannéA "14. Chacune de ces échelles constitue un champ de bataille, avec ses contraintes et ses stratégies d'émancipation spécifiques. A chacune de ces échelles, le rapport social salarial s'exprime dans des collectifs, dans des solidarités et des conflictualités articulées les unes aux autres. A l'échelle de l'entreprise se jouent par exemple de nombreuses luttes pour l'emploi. A celui de la branche, par le biais des conventions collectives, se joue notamment le contrôle de la concurrence sur les salaires entre entreprises d'un même secteur. A l'échelon interprofessionnel et national se jouent l'essentiel du droit du travail et des mécanismes de socialisation du salaire propres à la sécurité sociale ou à l'assurance chômage. Le salariat est donc bien loin de la rémunération marchande de la force de travail du xixe siècle. Les champs de bataille se sont démultipliés tout en s'articulant les uns aux autres. Qu'on pense à l'importance des conventions collectives en termes de salaire et de conditions de travail pour articuler les combats dans l'entreprise et dans la branche. Qu'on pense au rôle d'activation ou au contraire d'éradication des logiques d'armée de réserve que peut jouer un mécanisme d'assurance chômage sur le marché du travail. Qu'on pense également aux mécanismes de sécurité sociale en matière de santé et de retraites en France. Ces derniers se sont constitués en salaire socialisé engageant dans une relation l'ensemble des employeurs et l'ensemble des salarié·es à l'échelle interprofessionnelle là où, dans un pays comme les Etats-Unis, la protection contre ces " risquesA " est demeurée liée à la politique salariale d'un employeur à travers des benefits par un salaire indirect mais non socialisé15. Qu'on pense également au salaire à la qualification personnelle qui émancipe largement les fonctionnaires des logiques de marché du travail. Comprendre ce que vit individuellement un salarié ou une salariée hic et nunc, suppose de prendre en considération l'ensemble de ces dimensions collectives articulées, les dynamiques historiques, les luttes, les stratégies et la façon dont l'état des rapports de force sur chacun de ces champs de bataille s'est cristallisé dans des institutions. S'il est un objet qui nous rappelle tous les mois que ce rapport social se joue à plusieurs échelles, c'est bien la fiche de paye. Elle est une symbolisation d'un salaire dit " individuelA " ou " directA " en même temps que le lieu d'un " salaire collectifA " et ce, à plusieurs égards. En effet, quant à sa détermination, le salaire est particulièrement redevable au collectif. Les forfaits salariaux négociés dans les grilles de classification des conventions collectives de branches et au niveau de l'entreprise ou encore les grades et échelons de la fonction publique sont des éléments structurants du salaire. A cet " individuelA " s'ajoute une autre dimension collective dont la fiche de paye fait état, c'est la part directement socialisée du salaire à une échelle nationale et interprofessionnelle via des cotisations ou des impôts. Ces échelles et institutions plurielles ne sont pas réductibles à une fonction de protection légitimée par une subordination mais sont beaucoup plus largement le produit des dimensions collectives et conflictuelles du salaire. Et l'on voit là, pour le dire en passant, ce qu'a d'inepte la lecture marchande et purement calculatoire du salaire, économicisme malheureusement dominant. Derrière la plus ou moins grande socialisation des salaires, c'est la question des modes de valorisation du travail qui se pose : à travers la qualification et la cotisation, le salaire n'a plus grand-chose à voir avec la fiction du prix du travail (cf. infra). Enfin, derrière la maîtrise ou non de cette socialisation, c'est aussi la bataille pour la maîtrise du travail concret qui se joue : c'est-à-dire maîtriser ses finalités, maîtriser la définition de ce qui doit être produit ou pas, maîtriser les moyens et les conditions de la production. Voilà tout ce qu'une lecture en termes de conflictualité et d'émancipation, et non seulement de protection/subordination, s'autorise à penser. Pourquoi une revue ? La revue Salariat est la poursuite du projet intellectuel et éditorial que l'Institut Européen du Salariat (IES) porte depuis sa création en 2008. La revue vise donc à accueillir des contributions qui prendront au sérieux les enjeux du salariat de façon ouverte et contradictoire. Il s'agit de promouvoir des analyses du salariat issues des sciences sociales au sens large (sociologie, science politique, histoire, économie, droit...) mais aussi des débats ou des controverses qui ne s'interdisent pas de tirer des conclusions politiques de ces analyses scientifiques16. La revue est ainsi largement ouverte à diverses disciplines et à une pluralité de registres de scientificité. Les travaux empiriques pourront ainsi côtoyer des réflexions théoriques. Des textes fondés sur un registre très descriptif pourront dialoguer avec des approches plus politiques défendant telle ou telle stratégie d'émancipation. Grâce à ce dialogue qu'on espère fécond, nous entendons mettre la production intellectuelle de la recherche au service du débat public et des luttes politiques et sociales qui se déploient dans les domaines du travail concret et de sa valorisation. Notre revue souhaite ainsi faire vivre le débat intellectuel, le dialogue interdisciplinaire et constituer un espace de liberté scientifique en autorisant des approches diverses et non formatées, ce qui suppose en particulier que le débat puisse s'épanouir le plus possible à l'abri - voire même en dehors - des enjeux relatifs au " marché du travailA " académique. Si la revue entend publier des articles d'auteurs et d'autrices dont on apprécie les qualités de chercheurs et de chercheuses, elle dénonce avec d'autres17 la fonction d'évaluation et in fine de classement des recherches et des chercheurs et chercheuses que les politiques de l'enseignement supérieur et de la recherche tendent de plus en plus à assigner aux revues. Nous souhaiterions - autant que possible - ne pas constituer un outil de légitimation supplémentaire d'un " marché du travailA " académique dans lequel de jeunes chercheurs et chercheuses - de moins en moins jeunes en réalité... - font face à une pénurie extrême de postes et sont soumis à la loi du " publish or perishA " ainsi qu'à l'inflation bibliométrique qui, paradoxalement, nuit à la qualité de la production scientifique. Cela signifie en pratique et entre autres, que nous voudrions rester en dehors de cette logique de " classementA " des revues et donc ne pas figurer dans les listes officielles des revues dans lesquelles il conviendrait pour les candidats et les candidates à la carrière académique de publier, les critères bibliométriques permettant aux évaluateurs et aux évaluatrices de se passer d'un travail de discussion sur le fond. Cela signifie également que la composition du comité de rédaction de la revue n'est pas dépendante du statut sous lequel les membres exercent leur qualité de chercheur·se : doctorant·e, titulaire ou non titulaire, chercheur·se dans ou hors des institutions de l'enseignement supérieur et de la recherche. Nous nous concevons ainsi comme un groupe ouvert à toutes celles et tous ceux qui souhaitent travailler à un projet intellectuel et proposer aux lecteurs et aux lectrices un contenu de qualité, intéressant à la fois d'un point de vue scientifique et d'un point de vue politique. En ce sens, nous proposons plusieurs rubriques pour apporter divers éclairages ou points d'entrée d'un même questionnement puisque nous avons l'objectif de structurer chaque numéro annuel autour d'une problématique commune. La rubrique Arrêt sur image invite à décrypter les enjeux derrière une image choisie, la rubrique Lectures et débats ouvre à la discussion avec des publications académiques ou littéraires et la rubrique Brut est un espace de mise en valeur de données empiriques diverses. Ces manières d'aborder la problématique générale du numéro sont complétées par des articles dans une rubrique plus généraliste, Notes et analyses. Mais ces rubriques, plus largement présentées sur le site web de la revue18, ne doivent pas constituer des carcans et elles sont elles-mêmes susceptibles d'évoluer. Droit à l'emploi ou droit au salaire ? Ce premier numéro est ainsi l'occasion de tester l'intérêt ou la validité de notre parti-pris analytique consistant à penser le salariat comme un concept de sciences sociales à vocation heuristique en dévoilant ses contradictions et ce faisant, des chemins possibles d'émancipation. La question générale que nous posons dans ce numéro est la suivante : qu'est-il préférable de garantir, un droit à l'emploi ou un droit au salaire ? Pour celles et ceux qui restent indifférent·es à une réflexion de fond sur les institutions salariales, cette question n'a pas lieu d'être car " qui dit emploi dit salaire et qui dit salaire dit emploi, garantir l'un, revient donc à garantir l'autre ". Une telle remarque passerait pourtant à côté d'un enjeu essentiel car il y a là - en première analyse et pour la période qui nous occupe, à savoir fin du xxe siècle et début du xxie siècle - deux voies d'émancipation salariale structurées autour de deux grandes familles de stratégies possiblesA : celles qui concourent à promouvoir l'emploi et notamment le plein-emploi et celles qui s'en départissent et promeuvent un droit au salaire ou font du droit au salaire un préalable. Ce débat, s'il est contemporain, n'est pas totalement nouveau et deux grandes organisations syndicales, la CGT et la CFDT s'en sont emparé avec leurs projets respectifs de sécurité sociale professionnelle ou de sécurisation des parcours professionnels. Il s'agit bien de projets différents dans lesquels l'emploi et le salaire ne recouvrent pas une même réalité. " EmploiA ", voire même " plein-emploiA " peuvent prendre des sens différents et leur éventuelle garantie ne dit rien de la nécessité du salaire ou de ressources au-delà de l'emploi précisément. La question posée dans le présent numéro est donc loin d'être anodine et c'est pourquoi nous y réfléchissons depuis une dizaine d'années19 et la remettons aujourd'hui sur le métier. Et de ce point de vue, l'expérience du confinement a été particulièrement révélatrice de ce que les différentes formes d'institutions du travail produisent en termes de droits salariaux, comme le met en lumière Jean-Pascal Higelé dans une note - révisée - de l'IES que nous publions ici.

10/2022