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Littérature étrangère

La baie du destin

Dans la Baie du Destin, la vie est comme hors du temps. Des hommes et des femmes se croisent et entrecroisent leurs destins. Des personnalités aussi différentes que celle du maître des lieux, Sir Valentin, Valentin-le-magnifique, pour qui le monde n'est que courses de chevaux, voyages sur la Riviera, grandes tablées et combats de boxe selon les règles inflexibles du noble art ; Jack Carabine, l'Irlandais d'Amérique, fils de bohémiens et champion du ring, qui vécut un impossible amour dans les milieux interlopes des bas-fonds de New York ; ou la " tante " Geneviève, aux-yeux-privés-de-lumière, qui possède un tel esprit que, dans son jardin, les abeilles travaillent pour elle ; ou encore Kerry, Kerry-aux-chevaux, en quelque sorte le témoin et le narrateur de cette vie hors de la vie. C'est tout cela, la Baie du Destin, au cœur d'un décor grandiose et démesuré. Au nord, l'Atlantique, " tantôt comme un lac, un lac bleu à l'heure de midi et violet lorsqu'apparaît l'Etoile du soir, tantôt féroce, gris, horrible, incapable de miséricorde " et, en arrière-plan, l'Irlande, aux paysages sauvages de création du monde. C'est cette Irlande disparue à jamais - mais a-t-elle vraiment existé ? - que nous raconte, avec une plume à la fois tendre et sarcastique, Donn Byrne dans La Baie du Destin, une Irlande que l'on aurait aimé connaître et où on aurait aimé vivre. Mais n'est-ce pas là la force du conte que de distiller le regret et la nostalgie...

05/2002

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Romans policiers

Le Singe venimeux

Le capitaine Samejima, que tous les yakuzas de Tokyo surnomment le "Requin de Shinjuku" pour ses méthodes musclées, reprend du service dans le quartier le plus chaud de la capitale. Une planque devant un tripot clandestin l'amène à s'intéresser de près aux liens entre les mafias japonaise et taïwanaise à l'origine d'un juteux trafic de stupéfiants et d'armes entre les deux pays. Il n'est pas le seul. Kuo, un policier de Taipeh arrivé à Tokyo avec un visa de tourisme, lui révèle être sur la piste d'un impitoyable tueur à gages, le Singe venimeux. Kuo prévient Samejima : l'homme, qui a pris pour cible un caïd taiwanais protégé par un gang japonais, ne reculera devant rien. Sa seule faiblesse : il ne parle pas japonais et a besoin d'un interprète pour l'aider à "interroger" ceux qui lui permettront de remonter jusqu'à sa proie. L'assassinat du gérant d'un bar à entraîneuses n'est que la première étape d'une course contre la montre pour éviter que le Singe, "qui ne lâche jamais sa proie" , n'accumule les victimes et que les gangsters japonais s'en prennent à d'innocents civils chinois. Après Le Requin de Shinjuku (Atelier Akatombo 2020), Le Singe venimeux est le deuxième opus d'une série plébiscitée pour son atmosphère très réaliste. Publié en 1991 au Japon, il entraîne le lecteur sur les pas d'un capitaine de police aussi séduisant qu'incorruptible, incarné au cinéma par Hiroyuki Sanada (Le Dernier Samouraï, Ring).

01/2022

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Littérature française

Boris

L'histoire se déroule en France, dans les années 80, en Lorraine, plus précisément en Moselle, dans le pays de Bitche, sur le site (existant) d'un ring Huns. Boris est un jeune homme défiguré et désargenté, qui après des études d'histoire essaye de survivre de petits jobs, dans un Strasbourg hivernal, gris et froid. Il est embauché comme gardien d'une propriété isolée, située près de Bitche en Moselle. On ne lui demande que d'être présent, de chauffer et d'entretenir la vaste demeure. Passé les premiers moments de joie d'avoir trouver un moyen de vivre, tranquille, loin du monde, il s'aperçoit de l'omniprésence d'oies dans la maison, en peinture, en sculpture et dans les noms des occupants précédents et de son propre patronyme. Il entame une partie de jeu de l'oie avec des figurines dont il rêve tout éveillé. Progressivement sa réalité glisse vers des époques plus ou moins anciennes, où une guerrière Hun, Léna, semble l'attendre. Le domaine est implanté sur un ancien site Hun, auquel s'attache une légende germanique expliquant le rôle de gardiennes dévolu aux oies et du rituel de sacrifice induisant l'arrêt ou l'avance du peuple Hun vers le couchant. Au printemps de la même année, on retrouve Boris et Léna, garde-chasse et domestique d'un industriel Allemand, qui organise une partie de chasse et une partie fine, pour des partenaires commerciaux, accompagnés d'escort-girls. La chasse à l'oie va se terminer en chasse à l'homme.

10/2017

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Théâtre

Clouée au sol

Une femme en combinaison de vol de l'US Air Force s'adresse à nous. Une rencontre de hasard qui se passe plutôt bien, une grossesse accidentelle mais acceptée avec joie, elle lâche les commandes le temps de faire son enfant. Les mois passent, puis un an puis deux, et l'appel du ciel se fait de plus en plus irrésistible. Mais quand elle se présente pour reprendre le service, c'est un nouvel appareil qu'on lui confie. Plus de ciel, plus de bleu, fini l'ivresse de la vitesse, la sensation de toute-puissance... désormais c'est un drone qu'elle doit piloter. Envoyée faire la guerre au Moyen-Orient depuis une caravane climatisée près de Las Vegas, douze heures par jour elle sera un oeil tout-puissant, quasi divin, surveillant le désert, prête à exécuter sur-le-champ les mortels estampillés coupables. Le soir elle pourra rentrer chez elle et voir sa fille dormir en paix. Plongée dans le gris de l'écran à longueur de journée, ce gris qui efface la réalité, elle en vient néanmoins à retrouver les sensations fortes. Mais peu à peu la frontière entre les deux vies – famille la nuit, guerre le jour – devient poreuse. L'avantage apparent qu'il y a à aller à la guerre comme on va au bureau et rentrer à la maison le soir devient lourd à payer. Sans les rituels de camaraderie et les sas de décompression liés à la vie de combat sur le terrain, les frontières se brouillent de façon malsaine... La pièce est créée au Festival d'Avignon Off du7 au 28 juillet 2017 au Nouveau Ring avec Pauline Bayle.

07/2017

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Littérature française

Le lion et le rat

La guerre est déclarée entre l'agence et le Pentagone - allié au complexe militaro-industriel. Le choc entre ces deux titans qui s'affrontent et qui ne reculent devant rien est retentissant. Le ring est planétaire, et les coups portés sont sans précédent. La complexité des enjeux colossaux qui se mêlent ici et la multiplicité des acteurs impliqués poussent les parties prenantes à employer tous les moyens possibles et imaginables pour arriver à leurs fins. Jawhar est Saoudien. Il est marié, vit en Turquie et est l'heureux père de trois filles. Malgré lui, il va devenir l'une des pièces d'une partie d'échecs sans pitié et sans règles, où seule la victoire compte. Idéaliste aux idées généreuses, Jawhar est une victime parfaite dans un jeu où chaque faux pas se paye très cher. Yasmina Sahraoui naît en 1986 à Fontainebleau. Maître en droit public et européen ainsi qu'en sciences politiques et sociales, elle est également titulaire d'un DESS en politiques européennes avec une spécialité axée sur la sécurité des approvisionnements énergétiques. Elle travaille d'abord au Parlement européen à Strasbourg et à Bruxelles, pour ensuite se tourner vers l'industrie de l'énergie. Puis elle passe brièvement par l'Institut des Hautes Etudes de Défense Nationale où elle est présidente du comité de recherche sur le terrorisme, avant de collaborer un temps avec une revue canadienne traitant du gaz naturel. En 2020, elle débute l'écriture avec une histoire pour enfants avant de consacrer un second manuscrit aux élections présidentielles américaines, avec pour objectif de rendre accessible au public français des informations importantes délaissées par les médias hexagonaux. Elle travaille actuellement sur un roman.

02/2022

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Sports de combat

Panama Al Brown. Les Cahiers rouges

La France des années folles a eu l'honneur d'abriter les deux plus grandes vedettes noires de leur temps : Panama Al Brown et Joséphine Baker. Ce que la récente panthéonisée a été à la chanson, le panaméen Alfonso Teofilo Brown l'a été pour la boxe. Comparable aux stars du sport contemporains, le légendaire poids coq a maintenu, pendant plus d'une décennie, une domination sans partage sur le " noble art " en Europe et en Amérique. La vie d'Al Brown ne saurait être résumée à un palmarès sportif. L'astre du ring, aimé de Jean Cocteau, est mort dans l'oubli et la misère à 48 ans après être passé par les stades suprêmes de la gloire et de la richesse : sorti d'une vie de pauvreté au Panama grâce à son audace et son génie athlétique, il a réussi à se hisser au rang de champion du monde malgré le racisme et l'homophobie. Avec un brio et une exubérance qu'on ne retrouvera plus, le prodige a, pendant des années, défendu son titre en prenant de grandes rasades de champagne entre les rounds, dilapidé ses millions dans la fête, le jeu et le faste, avant de tout perdre, trahi par un entraineur qui le drogue, soudoyé par l'équipe adverse. L'ex-champion se reconvertit dans le music-hall et fait la rencontre de Jean Cocteau. L'entente est immédiate entre l'artiste des mots et l'artiste des poings. Cocteau devient le manager de la star déchue pour tenter l'impensable : retrouver la flamme et reconquérir le titre volé de champion du monde.

01/2023

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Sports

Victoire aux poings

" Si je gagne, qu'est-ce que je fais ? Promis, j'enlève mon maillot, je fais des pirouettes, je fais mon cirque. Cette finale à Athènes, c'est exceptionnel, c'est beau, ce sont mes jeux, c'est ma fête. Ça s'agite devant la porte du box. Va falloir y aller. J'ai peur. Faut d'abord passer le rideau, tracer, enjamber les cordes, monter sur le ring, gagner mon coin, rejoindre l'arbitre qui va contrôler mes gants, vérifier mon protège-dents puis taper dans mes mains. Les cris, les applaudissements, les huées, je ne les entends pas. Je ne vois rien, je ne pense à rien. Au coup de gong, je me tasse en moi-même, mon corps devient une mécanique invincible. J'y vais. " Athènes, 28 août 2004, Jérôme Thomas est debout sur la deuxième marche du podium. A 25 ans, il est vice-champion olympique de boxe, catégorie poids mouche. Pourtant, il n'aurait jamais dû être champion, ni même simple sportif... Atteint d'une maladie congénitale rare, il est né avec un côté gauche abîmé : pas de muscle pectoral, les doigts collés et le bras plus court. Il subira sept opérations pour décoller les doigts de sa main gauche. Dans son livre, il raconte son itinéraire d'enfant pas gâté : son enfance en Picardie, sa rencontre avec la boxe, sa venue à Paris, ses combats, ses amours, sa famille, le milieu de la boxe amateur, son titre de champion du monde... Son histoire est celle du courage et de la volonté, celle d'un enfant handicapé qui a réussi à faire comme les autres, et même mieux.

11/2004

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Ethnologie

Tout passe : instantanés populaires et traces du passés à Lubumbashi

Tout Passe. Et nous ne pouvons nous y résigner. Nous négocions le passage du temps pour en retenir, en instantanés et vignettes, ce qui continue à éclairer le présent. Les aspects de la vie populaire évoqués ici participent des "Manières de vivre" dans une "économie de la débrouille" dont témoignait une précédente publication (Cahiers africains, n° 49-50). Les identités partielles et mouvantes se nouent dans les espaces différemment marqués de la ville et dans la circulation des gens. L'économie étriquée et le génie de la survie se conjuguent dans les cultures locales, lieux et manières de sociabilités qui gèrent, de façon propre à des groupes, les dynamiques de changement. Une dizaine de chercheurs congolais nous livrent ces scènes de vie, tableaux littéraires qui, autant que les peintures populaires désormais assez codifiés, constituent une capture de l'éphémère et une réflexion populaire sur le quotidien, quelquefois à l'ombre du passé. Eglises indépendantes, rituels de deuil et de mariage, rituels de la convivialité dans les bars et les fêtes, témoignent de dynamiques culturelles élaborant les bouleversements profonds de la société et ses contacts avec le monde. Les corps se meuvent dans les dancings et sur le ring où les fétiches s'allient aux catcheurs, entre fiction et réalité. Et s'il ne restait qu'à en rire ? Le théâtre de Mufwankolo nous serait ce dernier recours. Cette évocation vivante de réalités communes complète et nourrit l'approche académique. Et le Musée de Lubumbashi, l'un des lieux visités dans cet ouvrage, semblerait figé si, lui aussi, ne prenait son sens de ce retour du passé dans l'appréhension du contemporain.

08/2005

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Littérature française

Gazhell

"Je suis le Roi sans être le méritant de mes privilèges…" Dans cette ultime Confession, Vincent Blénet dévoile son Je(u). Né pour être aimé, L'Aimé, il a pourtant chevauché ses Géhennes sans relâche, comme un cow-boy de rodéo électrique dans les flammes du ring médiatique. Chute après chute, il s'est relevé en souriant, ensanglanté du sang honni de ses victimes, ceux qui ont tout misé sur le paraître et crachent sans pitié sur l'Etre de feu, seul rescapé de l'Amour. Son Verbe tranchant ne les a pas épargnés. Gazhell(e), c'est sa rencontre avec l'Amour. Amour tarifé bien souvent, mais Amour pur pour l'errant. Amour des Mots comme des Etres, masculins et féminins, Amour de la Chute éternelle et grisante qui met l'esprit en Feu. Le Bien, le Mal, le noir et le blanc, l'ombre ou la lumière, l'Enfer (Hell) ou le Paradis… L'Archimandrite cherche encore sa voie. Il "triche avec les règlements célestes…", "arpente les Abbayes au son des clochers", "poursuit l'éternité où sa Chute l'entraîne…", mais "Dieu que cette fille est jolie". Sait-il qu'il a trouvé le Graal ? Quelle que soit la forme qu'il se plaît à revêtir pour mieux nous rendre sa recherche éprouvante, l'Amour est la Force unique et il l'a enlacée. Paix à son Ame. Sur son Arbre de vie, Vincent Blénet a accroché de nombreux fruits, acides et explosifs, gorgés de bruit et de fureur, de Rouge et de Noir. A maturité. Un chemin unique pour un être exceptionnel. Marie Mary.

02/2018

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Guides de France

Paris ludique. 100 lieux et activités pour jouer et s'amuser dans la capitale

Depuis plusieurs années, on assiste à un véritable retour en force du jeu sous toutes ses formes. Le plaisir de jouer séduit désormais un large public de femmes et d'hommes, tous âges et catégories sociales confondus. A Paris, cet engouement est plus visible que jamais : les lieux ludiques ont germé aux quatre coins de la capitale, s'imposant comme une bonne alternative à la routine des sorties resto-ciné. Paris ludique est le premier guide pour adultes qui propose un tour d'horizon des adresses et activités parisiennes dont le concept tourne autour du jeu. Au programme : bars à jeux de société, festivals et conventions, salles d'arcade, cafés dédiés à la culture geek et vidéoludique, immersion en réalité virtuelle, laser games, bars à ping-pong et à pétanque, clubs de karaoké, jeux de piste, visites-enquêtes, fêtes foraines, blind tests, sports ludiques (chute libre en salle, combat au sabre laser, bubble foot, quidditch...), simulateurs de chasse ou de vol, soirées meurtre ou encore les incontournables escape games — un véritable phénomène qui prend de plus en plus d'ampleur. Sans oublier une ribambelle d'adresses méconnues, aussi délirantes que régressives, qui vous emmèneront sur le ring d'un bar à catch mexicain pour un improbable combat de sumo, au coeur d'un manoir hanté peuplé de créatures sanguinolentes, dans une rage room le temps d'une séance de "défouloir" extrême, dans un centre de lancer de hache ou au fin fond d'une piscine à boules multicolores. Que vous soyez totalement néophyte, joueur occasionnel ou gamer averti, à la recherche de concepts insolites qui sortent des sentiers battus ou de bons plans récréatifs à tester en couple, en famille, entre amis ou collègues, ce guide est fait pour vous !

05/2019

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Littérature française

Les anges meurent de nos blessures

Il se faisait appeler Turambo, du nom de son village qu'un glissement de terrain avait rayé de la carte. Il était né dans l'Algérie coloniale des années 20, et son destin était écrit d'avance : il serait misérable. Mais il était beau, vigoureux, ardent et doté d'un trait de caractère assez rare : la candeur. Cette fraîcheur lui attirait des sympathies immédiates et, grâce à ce don, il put franchir les portes du monde des Français, interdit aux Arabes. Car il possédait de plus une force surprenante dans le poing gauche, capable d'allonger d'un coup ceux qui se trouvaient sur son passage. C'est ainsi qu'il attira l'attention des professionnels de la boxe. Ses succès sur le ring lui apportèrent gloire et argent. Mais comme tous les cœurs purs, il détestait la violence et rêvait d'amour. Dans sa culture, une femme heureuse était une épouse fidèle, féconde et dévouée. Il nourrit d'abord une passion secrète pour sa cousine Nora, la première femme de sa vie. La deuxième, Aïda, une prostituée, l'initia aux plaisirs de la chair. La troisième, Louise, était la fille de l'homme d'affaires qui comptait l'emmener jusqu'au titre de champion de France de sa catégorie. Puis surgit Irène. Femme libre, indépendante et fière. Elle lui apprit que la vraie passion ne pouvait s'épanouir que dans la confiance absolue et le respect mutuel. Mais comme toujours chez Yasmina Khadra, la vie ne rend pas toujours justice à ceux qui s'aiment... Dans une superbe évocation de l'Algérie de l'entre-deux-guerres, Yasmina Khadra met en scène, plus qu'une éducation sentimentale, le parcours obstiné d'un homme qui n'aura jamais cessé de rester fidèle à ses principes, et qui ne souhaitait rien de plus, au fond, que maîtriser son destin.

08/2013

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Littérature française

La vigne écarlate

"Anton Bruckner a livré huit symphonies, neuf si l'on compte celle dont la maladie lui rend l'accomplissement plus éprouvant que le rocher de Sisyphe. Il n'aura composé ni opéras ni concertos ; il s'est concentré sur ses symphonies, cathédrales de sons, longues, vastes, emplies des échos des grands ancêtres et qu'il renvoie au monde d'une façon que son temps peine encore à entendre. Ce sont des monolithes d'obsession..." V. B. Troublé par la musique répétitive, puissante et complexe que composa cet organiste de génie, Vincent Borel livre un portrait bref, syncopé et plein d'esprit d'Anton Bruckner (1824-1896). Sa vie, plutôt méconnue, cache des traits surprenants : solitaire, méprisé et peu sociable, Bruckner était atteint de nombreuses manies. S'il comptait inlassablement toutes les fenêtres et les façades du Ring, ou les feuilles de la vigne courant sur sa résidence du Belvédère, il avait également été surpris à vider le Danube à la cuillère. Elevé dans le catholicisme autoritaire du monastère de Saint-Florian, où il fut nourri d'un paternalisme rigoriste, il avoua lui-même, dans ses derniers jours, qu'il mourait puceau. Précurseur de la modernité viennoise et adulé de ses disciples Gustav Mahler et Hugo Wolf, Bruckner n'a guère entendu ses symphonies. Conspué par Brahms et d'influents critiques, il a pourtant persévéré. Interrogeant de manière poignante sa ténacité face à l'échec, mais aussi son lyrisme éperdu, l'écrivain parvient à lever le voile sur la genèse d'une oeuvre se révélant comme la production sublimée de qui n'a jamais connu l'amour ni les plaisirs de la chair. Etre opaque et décalé, Bruckner devient ici un objet romanesque singulier et fascinant.

10/2018

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sociologie du genre

Gaze N° 5, 2022 : Le repos des guerrières

Dans ce nouveau numéro, Gaze fait évoluer sa formule : enrichie d'un dossier thématique fort , plus proche de son lectorat et plus beau, la revue devient un objet encore plus précieux et singulier. Le dossier "Le repos des guerrières" focus sur le repos des guerrières, et se réapproprie cette expression sexiste née au 19e siècle, pour en faire un manifeste en faveur du soin de soi. A découvrir : - Une interview croisée entre la chanteuse et soignante Louisadonna et la performeuse Fannie Sosa, à l'origine du projet Black power naps - Une enquête intime sur un dilemme impossible : celui de refuser de porter plainte, quand on est victime de violences - Un portrait de Lido Pimienta, musicienne colombienne et douce pasionaria - Une rencontre avec Djihene Abdellilah, championne du monde de lutte qui a quitté le ring - Une tribune émouvante sur le repos imposé par le cycle menstruel, par Elise Thiébaut Mais aussi... - Une plongée exceptionnelle dans une communauté lesbienne, dans les années 70 en Oregon, sous la plume et le regard de Carol Newhouse - Le journal hilarant de Lolita, 70 ans, qui raconte ses rencontres amoureuses et sexuelles depuis la maison de retraite - Un hommage poignant de la poétesse Kiyémis à son icône, la poétesse et écrivaine bell hooks Et de nombreuses surprises ! La Revue Gaze est née en 2020. Avec ses textes incarnés et sa direction artistique léchée, la revue est entièrement pensée et faite par des femmes et personnes non-binaires et propose un nouveau regard sur le monde. Elle sort deux fois par an, c'est un bel objet sans publicité, bilingue français-anglais, pensée en objet de collection dont chaque numéro sera toujours pertinent quand on le ressortira de sa bibliothèque deux ans après sa parution.

12/2022

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Actualité politique France

Macron. La révolution inachevée, chroniques du macronisme

Le portrait du macronisme et le bilan du quinquennat Macron. La " Révolution " n'a pas eu lieu. C'était pourtant le titre du livre par lequel le presque inconnu devenu président était monté sur le ring politique. Au terme de son mandat, le bilan d'Emmanuel Macron sera vanté par les uns, dénoncé par les autres. Le chef de l'Etat pourra valoriser sa capacité d'adaptation face à l'imprévu de deux crises, l'une sociale, les Gilets jaunes, l'autre sanitaire, le Covid. Mais où est le " nouveau monde " annoncé? La promesse macronienne reposait sur deux piliers : transformer le pays et régénérer la vie démocratique. Les réformes furent nombreuses - certaines sont restées inabouties - mais aucune n'a véritablement modifié les structures de ce que Macron a lui-même appelé l'" Etat profond ", ni opéré des changements radicaux qui auraient pu s'inscrire dans les livres d'histoire. 2017 n'a été ni 1945, ni 1958, ni même 1981. La stratégie du " en même temps ", appuyée sur une incontestable habileté tactique, a permis de faire vaciller les partis dominants et les traditionnels équilibres gauche-droite. Mais, s'il a dynamité ce paysage, Macron n'a pas su construire une force attractive, qui aurait été le pivot d'un nouveau modèle. Ni, surtout, instaurer de nouvelles pratiques qui auraient redonné du lustre à un théâtre politique toujours aussi décrié. Loin d'être réconciliée, apaisée, remobilisée, la France reste divisée et inquiète. Si bien qu'une fois encore, le prochain président sera élu davantage par défaut - qui sera le moins rejeté ? - que par adhésion. Editorialiste du Figaro, Guillaume Tabard a suivi au jour le jour l'émergence, la campagne, la victoire puis la présidence d'Emmanuel Macron. Les quelque cent cinquante textes ici réunis, animés par un souci de comprendre plus que par une volonté de juger, apportent ainsi un décryptage précieux du macronisme : ses intuitions et ses échecs, son originalité et ses limites. Ils forment la chronique d'une révolution inachevée.

11/2021

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Littérature française

Derrière mes doubles (Jean-Pierre Duprey & Jacques Prevel). Chronique des poètes de l'émotion 1

La poésie est une écriture sans retour. Un gouffre sans fond. Christophe Dauphin ne craint pas de sauter dans ce vide en provoquant la rencontre de Jean-Pierre Duprey et de Jacques Prevel. Prevel né en 1915, Duprey en 1930, ne se sont vraisemblablement jamais croisés à Montparnasse où à Saint Germain-des-Prés dont ils fréquentaient pourtant les mêmes cafés. Dauphin les met face à face non comme deux combattants prêts à s'affronter sur un ring mais comme deux frères stupéfaits de se découvrir dans le regard de l'autre. Duprey et Prevel sont normands (comme Christophe Dauphin), l'un de Rouen (Duprey) l'autre de Bolbec (Prevel) et cette normandité n'est pas anecdotique. Léopold Sédar Senghor voyait les Normands comme des "métis culturels" , réalisant la symbiose entre "les apports méditerranéens, celtiques et germaniques" , traits que l'on peut découvrir chez les deux poètes. Duprey penchait du côté surréaliste, Prevel du côté du Grand Jeu. L'un et l'autre connurent un destin tragique : Duprey, suicidé à vingt-neuf ans, Prevel, mort de la tuberculose à trente-six. "Celui qui voit son double en face doit mourir" , écrivait Roger Gilbert-Lecomte, poète admiré par Prevel autant que par Duprey. Les deux hommes pourtant ne se ressemblaient pas. Leur réputation était à l'opposée l'une de l'autre. Duprey reconnu et fêté, Prevel marginalisé et abandonné. Duprey était un ange, Prevel un spectre. Ni l'un ni l'autre n'avaient véritablement de place dans la société artistique où il va de soi de faire bonne figure, d'être disert, de se montrer à son avantage, de ronronner ou d'hurler à la lune pour se mettre en exergue... . La force du livre de Christophe Dauphin, c'est de parler de Duprey et de Prevel d'homme à homme, d'égal à égal, de poète à poète ; d'éclairer sans fard leur vie et leur oeuvre. Ici, pas de bonbons sucrés de rhétorique, de sentimentalisme ni de nostalgie : des faits et du texte. De la matière dure. De la matière noire. Quelque chose d'aussi solide que les sculptures de Duprey, d'aussi tranchant et bouleversant qu'un ciel d'orage "tout pesant d'inquiétude d'anxiété et d'irréel" . Gérard MORDILLAT

10/2021

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12 ans et +

Bakemonogatari - Légendes chimériques Tome 2

Vofan, de son vrai nom Dai Yuan Heng, est un artiste et illustrateur taïwanais. Tout d'abord tenté par le métier de mangaka, il se dirige finalement vers celui d'illustrateur dès l'université, où son talent lui vaut d'être repéré par des entreprises qui lui passent de nombreuses commandes. Inspiré par l'univers coloré du réalisateur Makoto Shinkai (Voyage vers Agartha, Your Name., Weathering with You, etc.), Vofan est principalement connu pour ses somptueuses illustrations caractérisées par une abondance de couleurs pastel, une absence de contours et des jeux d'ombre et de lumière très doux. C'est avec ce style unique qu'il décide de devenir chara designer et, dès 2008, marque de sa patte graphique inimitable la saga des Monogatari de Nisioisin. Nishio Ishin, plus connu sous le nom de plume et palindrome "NISIOISIN"", est un auteur de romans et scénariste de mangas japonais né en 1981. En 2002, il remporte à seulement 20 ans le 23' Prix Méphisto grâce à son premier roman : Kubikiri Cycle. Puis, il rédige deux suites à ce roman : la série Zaregoto et celle de Bakemonogatari, premier opus de la série Monoga-tari qui deviendra un tel succès qu'elle sera finalement adaptée en anime. Nisho Ishin est aussi l'auteur de The Memorandum of Kyoko Okitegami, premier titre de la série The Forgetful Detective, ainsi que de nombreux autres ouvrages. En 2006, Nishio Ishin enrichit les univers de mangas mondialement connus tels que xxxHolic (des CLAMP, les reines du manga) ou Death Note (de Tsugumi Oho et Takeshi Obata) par le biais de deux autres romans : Death Note Another Note : The Los Angeles BB Murder Cases et xxxHolic, Another Holic — Landolt-Ring Aerosol. Et, depuis 2008, la série Bakemonogatari a été adaptée en manga par Oh ! Great et a remporté un franc succès, Aujourd'hui inscrit comme une figure majeure du roman japonais, Nishio Ishin se dédie à présent plus que jamais à sa passion pour l'écriture. Son dernier titre en date, Veiledman Hypothesis, publié chez Kôdansha, marque la centième publication de sa carrière.

11/2019

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Histoire internationale

Histoire de Vienne

Ville princière, puis résidence des Habsbourg, Vienne s'affirme dès la Contre-Réforme comme l'un des grands pôles européens. Le péril turc repoussé, elle devient un foyer de l'art baroque : églises somptueuses, imposants palais de l'aristocratie, Chancellerie de Bohême manifestent avec éclat la puissance de la dynastie. Bientôt, le château de Schönbrunn est aménagé afin de permettre à la monarchie d'y déployer ses fastes. Après les conquêtes napoléoniennes, Vienne retrouve la gloire en accueillant les congrès qui réorganisent l'Europe. Commence alors l'époque Biedermeier, qui accompagne les débuts de l'ère industrielle et l'essor de la grande bourgeoisie. Un nouvel art de vivre apparaît, plus sobre, à l'image de ces intérieurs où les Viennois recherchent le " bien-être " ; c'est le triomphe de la valse, des guinguettes du Prater et du Theater an der Wien. En 1848, la ville s'embrase, contraignant Ferdinand Ier à abdiquer en faveur de François-Joseph. Le jeune empereur, qui prend la tête d'un empire réunissant cinquante millions de sujets de onze nationalités, veut donner à sa capitale un visage conforme à son rang. En quelques années, le prestigieux Ring s'élève à la place des anciens remparts tandis que d'innombrables bâtiments officiels en font la vitrine de la monarchie habsbourgeoise. Musiciens et écrivains en ont fait depuis longtemps la capitale des arts ; à la fin du siècle, Klimt, Otto Wagner et bien d'autres artistes fulminent contre les artifices de la Vienne libérale et lancent le mouvement de la Sécession. La culture viennoise entre dans la modernité. Elle est inséparable des cafés : Schnitzler, Hofmannsthal et Karl Kraus se retrouvent au Griensteidl ; au café de l'hôtel Impérial, on croise Rilke, Freud et Mahler ; Berg, Kokoschka, Schiele comptent parmi les familiers du Museum. Au crépuscule du siècle, les affrontements entre les déçus du libéralisme et la montée de l'antisémitisme annoncent les heures sombres. Le cortège funéraire du vieil empereur qui s'éteint en 1916 préfigure l'enterrement de la monarchie. Au lendemain de la Première Guerre, Vienne n'est plus que la capitale d'un petit Etat en quête de son identité. Première victime des Nazis, il lui faudra bien des années pour se relever de ses ruines, immortalisées par Le Troisième Homme.

02/1998

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Techniques photo

Compétence Photo N° 80 : La netteté : 50 astuces d'experts détaillées

Le Numéro 80 de Compétence Photo fait la part belle à un sujet crucial en photographie : la netteté (30 pages). Tant de paramètres entrent en considération lors de la prise de vues que le seul autofocus, aussi précis et rapide soit-il, n'en suffit pas toujours pour garantir un résultat à la hauteur de ses attentes. Comment régler précisément son boîtier ? Quelle étendue de la zone de netteté privilégier ? Dans quelle mesure la distance vous séparant du sujet impacte-t-elle le résultat ? Quelle ouverture choisir ? Comment optimiser la profondeur de champ ? Autant de questionnements auxquels les 50 astuces d'experts proposées dans ce dossier apportent des réponses adaptées aux différentes situations. Le second grand dossier de Une se consacre à la maîtrise de Photoshop à travers huit grands ateliers pratiques (28 pages) exploitant les dernières avancées technologiques du logiciel. Sont notamment abordés : les variantes du sélecteur de couleurs, l'IA dans les Neural filters, la simplification du détourage des cheveux, le remplissage d'après le contenu, les techniques pour remplacer un ciel ou encore un point sur Camera Raw, qui fait un pas de plus vers Lightroom. La rubrique pratique logicielle du magazine octroie également un copieux guide pas à pas au logiciel PhotoLab 4 (14 pages). Il est entre autres question de Deeprime, l'outil révolutionnaire de DxO pour supprimer (enfin) le bruit numérique. Côté matériel, un guide vous accompagne dans le choix d'un zoom transtandard (16 pages). Entre un modèle lumineux et un autre à focales extrêmes, lequel privilégier ? La faiblesse d'une ouverture relative peut-elle être compensée par de hautes sensibilités ? De multiples conseils vous aideront à choisir sereinement en fonction de vos besoins. Côté studio, la rubrique Bricolage lève le voile sur la fabrication d'un ring flash géant de 1, 80 mètre de diamètre (12 pages). Objectif : disposer d'une lumière douce et homogène pour réaliser de sublimes portraits, qu'il s'agisse de plans serrés ou en pied. Egalement au sommaire : la rubrique Droit s'interroge sur les exceptions d'utilisation ou de copie privée. Parmi les différentes exceptions que le législateur apporte au droit d'auteur, deux exceptions en lien avec l'utilisation ou la copie d'une oeuvre à des fins privées suscitent de nombreuses questions et difficultés. L'article vous propose un décryptage précis. Enfin, la rubrique Livres met deux magnifiques ouvrages à l'honneur.

03/2021

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Littérature étrangère

Ciel de nuit

Il est impossible de ne pas songer au chef-d'oeuvre de Hemingway, Le Soleil se lève aussi, en lisant le roman de Chandler Brossard : la technique employée, tout d'abord, est la même : description objective des faits et gestes des personnages ; abondance des dialogues reproduits avec une vérité cruelle. Cette technique a été souvent employée, avec des bonheurs divers, mais Chandler Brossard lui redonne une puissance nouvelle et l'on peut dire que, dans ses meilleures pages, il s'égale à son modèle. Comme Le Soleil se lèpe aussi, Ciel de Nuit est un témoignage impitoyable sur le désarroi d'une génération. Non plus la "génération perdue" , émigrée en Europe après la Première Guerre mondiale, mais celle entrée dans la vie après la dernière guerre, la victoire américaine, et qui se cherche encore un équilibre et des raisons de vivre. Le romancier nous peint le monde sophistiqué des jeunes intellectuels new yorkais, romanciers, rédacteurs de maisons de publicité, oisifs qui errent de bars en bars en compagnie de ravissants modèles. La plus grande licence règne, parmi ces personnages qui se croient affranchis de tous préjugés, s'adonnent à la drogue et à l'alcool et se confient au psychanaliste pour essayer de triompher de leurs complexes. L'héroïne, Grace, est enceinte de Porter, romancier cynique et vain, aimé des femmes, qui dissimule sous une agressivité calculée le secret de son origine noire. Aidée du narrateur, Blake, Grace se fait avorter. Cette épreuve rapproche les deux jeunes gens. L'amour parvient à naître comme une fleur miraculeuse dans la noire cité livrée au vice et au crime. Le grand mérite du romancier est d'avoir su peindre la monotonie des jours, des parties qui se succèdent et se ressemblent toutes, sans jamais nous lasser. Au milieu des scènes de rues et de bars éclate un combat de boxe, d'une violence admirable, qui tient le lecteur en haleine et éclabousse du sang des pugilistes les destinées médiocres et les intrigues sordides. Les héros du Soleil se lève aussi, excédés d'eux-mêmes et d'une vie limitée à l'instant, allaient comme à un antidote nécessaire à la violence des courses de taureaux. C'est une logique analogue qui conduit les oisifs, les alcooliques et les drogués de Ciel de Nuit dans les salles de boxe. Par cette scène de sang sur un ring new-yorkais, l'auteur révèle la peur et le goût de la mort qui se trouve au fond de ces jeux de ténèbres.

06/1954

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Littérature française

Portrait de l'Amérique en boxeur amoureux

A lire l'histoire de Jack Dempsey (1895-1983) on a l'impression d'être face à une légende et cette légende, c'est l'Amérique. Comment peut-on être aussi violent et aussi timide à la foi, aussi pauvre et brasser autant d'argent, aussi monolithique et aussi complexe, faire rêver tout en distribuant des coups de poing ? La vie de Jack Dempsey est une épopée dans laquelle se succèdent toutes les images qui nous renvoient à l'Amérique. Ethniquement, Jack est toutes les Amériques additionnées : un quart irlandais, un quart écossais, un quart juif et un quart iroquois. Convertis aux enseignements de l'église mormone, ses parents traversent les Etats (à peine) Unis dans un chariot tiré par des boeufs. Jack naît et grandit dans un western. Devenu mineur, sa vie vire à l'épopée prolétarienne. Il devient un héros de Jack London et de Woody Guthrie. Un hobo qui tombe amoureux d'une prostituée de vingt ans plus âgée que lui et menant une vie dissolue dans les bordels. Plus sentimental que raisonnable, Jack devient une idole sportive avec son soutien, le champion du monde des poids lourds, le titre le plus glorieux qu'un boxeur peut espérer conquérir en ce bas monde. On ne comprend pas l'Amérique si on ne comprend pas la place que tient ce sport dans son imaginaire. Puis Jack part à Hollywood, forcément. Lui qui a été au centre de tant d'épopées et de cauchemars se retrouve dans l'ultime fabrique de fantasmes du monde moderne. Rudolph Valentino et Douglas Fairbanks veulent être de ses amis. La fascination de ceux qui font semblant pour ceux qui sont la réalité ? Quand Jack est éjecté du ring par Firpo, George Bellows peint la scène et Jack entre au musée. Mondialement célèbre. Quand Jack anéantit Carpentier, les matchmakers le couvrent de dollars et Jack entre à la banque. On a sans doute plus écrit sur Dempsey que sur n'importe quel boxeur, à l'exception peut-être de Mohamed Ali, mais on ne sait toujours pas à qui on a affaire. Portrait de l'Amérique en boxeur amoureux n'est ni une fiction ni une biographie de Jack Dempsey. C'est un récit haut en couleur qui égrène les épisodes emblématiques de la vie extrêmement romanesque d'un homme qui a construit la légende plus vraie que vraie d'un pays lui-même sujet aux passions et aux outrances les plus excessives que l'on peut imaginer.

03/2023

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Violence

Désarmez la violence

Le premier livre qui vous aide à lutter contre toutes les formes d'agression, dans la rue, au travail ou même en ligne. Une personne sur 5 ressent souvent ou parfois une forme d'insécurité dans son quartier ou à son domicile. Remis en chiffre, cela représente plus de 10 millions de personnes en France. Chaque année trois personnes sur dix sont victimes ou témoins de phénomènes délinquants gênants dans leur quartier, leur village ou à leur domicile, c'est-à-dire près de 15 millions de personnes. Peut-être êtes-vous l'une de ces personnes. Peut-être le serez-vous un jour. Peut-être ou peut-être pas. Les agressions peuvent prendre 1000 formes, l'insécurité amener à 1000 sentiments, mais ce qui est certain, c'est que la violence existe, qu'elle soit physique, psychologique ou les deux. Alors, si vous deviez vous protéger de cette réalité, que feriez-vous ? Quelle démarche serait la vôtre ? Peut-être commenceriez-vous par prendre votre téléphone pour chercher une solution miracle à votre problème ? Le miracle étant peu probable, vous vous creuseriez sûrement les méninges pour taper un mot qui, si possible, vous lancerait sur la piste laborieuse d'un début de réponse... Agression ? Harcèlement ? Bonne idée mais ce sont des réponses que nous cherchons, le constat nous l'avons. Alors comment se défend-t-on ? En tapant cette phrase simple sur mon moteur de recherche, la première solution proposée m'apparait sous forme de vidéo. Une vidéo dite de " Self défense ". Deux grands gaillards fort sympathiques m'expliquent comment je vais pouvoir frapper sur des gens de façon imparable. La deuxième solution se présente sous forme d'illustrations. Plusieurs étapes d'attitudes sont présentées, accompagnées à chaque fois d'un dessin de jeune homme, en short et tee-shirt, reprenant le principe décrit. Il s'agit, une fois de plus, de techniques dites de self défense. Peut-on considérer que ces recherches nous ont avancé ? Personnellement, non car, tout simplement, ce que j'ai vu ne me ressemble pas. Pourtant, apprendre à se battre, semble une solution plus que rationnelle. Mais bien avant de nous battre, il y a bien d'autres étapes. Bien sûr qu'apprendre à intervenir physiquement est, dans certains cas, nécessaire ; mais si vous ne savez pas quand, où et comment le faire, cela peut être stérile voire dangereux. A qui s'adresse ce livre ? A nous tous, pour ceux qui ont vécu l'insécurité, ceux qui la redoutent, ceux qui s'y préparent. Pourquoi ? Aucun livre ne vous donnera la force physique d'affronter le champion du monde poids lourd sur son ring, en revanche, il vous apportera une nouvelle capacité : celle de pouvoir créer votre propre solution.

02/2022

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Romance historique

Recueil des 4 nouvelles M. Winterbourne

M. Winterbourne : Lysander Winterbourne semble mener une vie facile. Beau, aimable et sportif de renom, il est le chouchou de la société londonienne. En ce qui concerne Adam Freeman, Lysander n'est qu'un aristocrate gâté. Riche propriétaire de manufactures, Adam n'a pas de temps pour le monde frivole de la bonne société, mais lorsque son frère cadet se fiance avec Althea Winterbourne, il accepte à contrecoeur d'y être présenté - avec l'enfant chéri du clan de Winterbourne comme guide. Se résignant à quelques jours d'ennui, Adam est surpris de découvrir qu'il y a beaucoup plus chez Lysander que son extérieur parfait. Mais Adam aura-t-il le courage de présenter à Lysander Winterbourne son "moi" secret ? Le noël de M. Winterbourne : Lysander Winterbourne et Adam Freeman vivent heureux à Edgeley Park depuis dix-huit mois. Le jour, Lysander est le gérant de la propriété d'Adam, la nuit, il est son amant, mais aucun d'eux n'a parlé de leurs sentiments les plus profonds. S'agit-il d'un "ils vécurent heureux. ". . ou d'un arrangement pratique ? Lorsque les deux hommes sont invités à l'abbaye de Winterbourne pour un Noël en famille, l'affaire se complique rapidement. Trouvant une maison pleine d'invités, ils doivent faire face à des révélations choquantes, des secrets gardés depuis longtemps et à un choix que Lysander n'avait jamais prévu de faire... Lord Cavendish : Lord Perry Cavendish sait qu'il est considéré comme un homme pas très brillant, du genre aimable et sportif. Un homme qui peut se défendre sur un ring de boxe, être le dernier à tenir debout après avoir bu, et offrir un avis utile sur un morceau de viande de cheval - mais pas grand-chose d'autre. Lorsque Perry rend visite à son ami, Lysander Winterbourne, il est présenté à l'Honorable Jonny Mainwaring, un artiste libre-penseur qui est tout ce que Perry n'est pas : non conventionnel, émotionnel... et très bavard. Au début, Perry est dépassé par la vivacité et l'esprit de Jonny Mainwairing, mais lorsqu'il accepte de poser pour lui, il découvre l'homme véritable sous les fioritures dramatiques, et l'indéniable attirance physique qu'il ressent pour Jonny commence à se transformer. Les premières neiges de l'hiver : 1814 : Le capitaine Sam Aldertonrevient du continent en Angleterre avec une vie en lambeaux. Mutilé et sansrepères, la dernière chose qu'il souhaite faire est de passer Noël avec safamille et leurs amis proches, les Huxley - en particulier Jasper Huxley, qu'il a presque embrassé cinq ans auparavant. Sam prévoit d'éviter lesfestivités, mais lorsque les premières neiges de l'hiver arrivent et que Jasperet lui se retrouvent seuls à Alderton Hall, ils se retrouvent à revisiterensemble de vieilles traditions et des souvenirs douloureux - etdécouvrent que les choses ne se sont peut-être pas déroulées comme ils lepensaient cinq ans plus tôt.

12/2022

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Terreur

L'Horreur de Kill Creek

Oubliée dans la campagne du Kansas, à Kill Creek, une demeure ancienne se dresse au bout d'une sombre route de prairie. Elle est restée vide, abandonnée et en proie à la végétation pendant bien des années. Bientôt, sa porte se rouvrira pour la première fois depuis des décennies. Mais quelque chose attend, qui rôde dans les ténèbres, avide d'accueillir ses nouveaux visiteurs... Lorsque l'écrivain d'horreur à succès Sam McGarver est convié à passer la nuit d'Halloween dans l'une des maisons hantées les plus tristement célèbres du pays, il accepte à contrecoeur. Au moins ne sera-t-il pas seul : trois autres maîtres du macabre, qui tous ont contribué à façonner l'horreur moderne, vont se joindre à lui. Mais ce qui ne devait être qu'un coup marketing va se muer en lutte pour survivre. L'entité qu'ils ont réveillée va les suivre et les torturer, menaçant de les intégrer à l'héritage sanglant de Kill Creek... " A ne pas lire la nuit. " The New York Times Book Review " De l'horreur gothique intense, maîtrisée de bout en bout et superbement orchestrée. " Joyce Carol Oates " Une méditation sur l'horreur elle-même. Pourquoi nous en lisons, pourquoi nous y prenons du plaisir... Un talent de conteur digne de Stephen King. " The A. V. Club " Je pensais qu'il n'y avait plus de bonnes histoires de maisons hantées avant de lire ce roman. " J-F. Dubeau, auteur du Dieu caché " On n'avait rien lu d'aussi terrifiant depuis Shining. Une entrée en matière brillante, un talent remarquable pour susciter l'angoisse et la terreur... Scott Thomas s'illustre avec ce premier roman. " The Hollywood Reporter " Un récit angoissant et cinématographique, doublé d'une réflexion provocante sur le genre de l'horreur. Un must pour les amateurs de The Haunting of Hill House. " Booklist " Un groupe d'auteurs à succès qui se réunissent dans une célèbre maison hantée de la campagne du Kansas. Une entité menaçante qui se lance à leur poursuite lors de la nuit d'Halloween. Effrayant, tordu, un indispensable du genre. " Geeks of Doom " Des personnages réussis, une atmosphère inquiétante et une histoire morbide à souhait. Les amateurs d'horreur vont adorer. " Scream Magazine " Macabre et haletant, le must de l'horreur. Rappelant les classiques comme The Haunting of Hill House, des éléments du cinéma d'horreur japonais tel The Ring, et une pincée de l'épouvante d'Amityville... retournements de situation inattendus et peur panique au programme. " Fantasy Faction " Ce romannous plonge dans un univers terrifiant, avec un final impressionnant. Ce premier roman fait de Scott Thomas une plume incontournable de la scène horrifique. " HorrorTalk " L'épouvante cinématographique de The Conjuring, la plume en plus. Le genre de livre qui nous rappelle l'époque où l'on dévorait les livres avant les séries. " The BloodList " Twists imprévisibles et personnages hauts en couleur au programme. " Horrible Imaginings Podcast " Au niveau de classiques comme Shining et The Haunting of Hill House. Intelligent, original et immersif. " Tracking Board

02/2022

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Littérature érotique et sentim

Troubled hearts - Tome 1. Juste un défi entre nous

Les débuts tumultueux d'une romance sous haute tension... En week-end dans une maison d'hôte à l'occasion d'un anniversaire, Meg assiste involontairement à des ébats torrides entre deux invités. En plein acte, Nick l'aperçoit, mais ne dit rien. Déstabilisée par cette rencontre conjuguant voyeurisme et érotisme, Meg se laisse progressivement apprivoiser par Nick, même si tout les oppose dans leur quête individuelle du bonheur et de l'amour. Nick pourra-t-il aimer à nouveau après la mort de son ex-femme ?? Meg sera-t-elle condamnée à rester dans l'ombre de la disparue ?? Entourés d'amis cabossés par des passés douloureux, Nick et Meg nous plongent à tour de rôle dans les débuts tumultueux de cette romance sous haute tension. Plongez dans une romance érotique abordant les thèmes de l'épanouissement sexuel, du deuil et du harcèlement, et laissez-vous emporter par l'histoire de Meg et Nick ! EXTRAIT - Non, tu n'es pas désolé. Elle te résiste, bien que tu l'attires, alors tu en fais un défi à relever. Tu t'es tellement pris à ce jeu depuis deux ans que tu ne peux plus t'en passer. Je t'ai vu faire, Nicolas. Les filles se pâment à tes pieds, elles prennent les miettes que tu leur donnes. Meg n'est pas ce genre de fille que tu pourras laisser derrière toi et tu risques d'être pris à ton propre piège. Mais comme tu te crois plus fort que tout le monde... Cependant je te fais cette promesse. Si tu lui fais du mal, je te jure que je te démolis, et pas sur un ring cette fois et crois-moi, notre amitié en pâtira. - Sur ce, il quitte la pièce. - Il est tard, je vais me coucher. Tu devrais en faire autant. J'ai laissé quelque chose pour toi sur la commode de ta chambre. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Juste un défi entre nous sera le compagnon parfait pour animer vos soirées avec un soupçon de légèreté et surtout, beaucoup d'amour. - Univers littéraires Juste un défi entre nous est une romance moderne où l'amour fait mal, où il ne se trouve pas facilement, où les personnages sont meurtris par leur passé et ne parviennent pas à aller de l'avant, où la douleur est plus forte que l'amour. Marie Anjoy a su me conquérir dès les premiers chapitres et cette romance est une belle histoire où l'amour pourrait être au rendez vous. - TheLovelyTeacherAddictions, Babelio A PROPOS DE L'AUTEUR Marie Anjoy est infirmière et vit dans le Sud de la France. Rêveuse, elle écrit pour son plaisir depuis l'enfance, de la prose comme de la poésie. Des histoires pour faire rêver, avec de beaux happy-ends, des romances à l'image de celles qui lui permettent de décompresser après des journées difficiles. Désormais à la retraite, elle s'est lancé le défi d'écrire sa première romance. Juste un défi entre nous est son premier roman.

09/2019

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Sports

Coups de poing et points à la ligne

Ce livre aurait pu s'intituler la boxe dans la ville. Il est une chronique de la vie perpignanaise dans ses rapports avec le noble art de 1885, date à laquelle la boxe anglaise fait son apparition, à la fin du XXe où elle peut fêter plus d'un siècle d'existence. Cet ouvrage est tout à la fois une histoire des boxeurs, des clubs et des prévôts, des dirigeants mais aussi des quartiers, des rues, des cafés... car cette vie sportive s'est inscrite dans des lieux familiers encore visibles qui ne sont plus que hantés par les gants de cuir rouge, les coups de gong et des hommes sur des rings parfois improvisés. L'ancien Alcazar, devenu cinéma Familia et son parc ont disparu, mais l'ancien hôpital militaire avec ce qui fut le siège du Foyer Léo-Lagrange est toujours là, gardien des souvenirs, des sons, des odeurs... aujourd'hui encore en longeant ses hauts murs on voit passer les ombres des cogneurs, des stylistes, des encaisseurs tragiques de coups fabuleux, des k.o. techniques. Dans une soirée, le drame pouvait côtoyer la comédie et le tragique avoir sa part de ridicule devant un public le plus souvent féroce. Le Casal Catala et le Théâtre de Verdure aux Platanes, le Nouveau Théâtre, le Vélodrome ont aussi rejoint le Paradis des constructions festives perdues mais le Centro Espagnol est encore là même si depuis bien longtemps, il n'accueille plus les puncheurs venus de Barcelone et il n'y a plus de combat au Théâtre Municipal.... Il reste les bars, les cafés et il existe le Palais des Congrès. Ce livre fait revivre dans le contexte urbain des figures tutélaires presque mythiques du sport roussillonnais, de la boxe catalane, les héros oubliés : ils sont tous dans ce livre... petits ou grands, amateurs ou professionels... Admirable carrière de Biosca, des salles parisiennes à celles de Madrid, Barcelone, Milan, Alger... Nos boxeurs voyageaient et l'Indépendant donnait parfois de leurs nouvelles. Ils sont tous ou presque dans ce livre avec leurs clubs, leurs dirigeants emblématiques et souvent pittoresques, toujours passionnés : " Napoleon Orliac ", Gaetano, on ne peut les citer... Les petits clubs, les groupements éphémères, ont eux aussi droit au chapitre au même titre que les grands, les omni-sports : l'U.S.A.P. et le Foyer Léo-Lagrange qui eurent encore, vers les années 1960 de formidables équipes de boxeurs. Cette chronique n'oublie pas combien la boxe et le rugby furent proches. Les villes et villages du département, où il y eut des clubs (Rivesaltes, Port-Vendres, Ille sur Têt, Bages...) qui défendaient les couleurs de leur coin de Roussillon. Les jours heureux et les jours noirs, dans la ville qui bouge avant guerre, après guerre qui s'agrandit... L'histoire de la boxe se mélange avec une chronique des grands jours de joies, de fêtes. Chronique contemporaine de ceux qui montent sur un ring pour échanger des coups avec un inconnu et n'ont que quelques minutes pour montrer leur courage et souvent leur limites tant physiques que morales, ceux qui le lendemain reprenaient leur travail à l'usine, aux abattoirs, au nettoiement des rues, aux écuries du faubourg, à la gare, employés, ouvriers, ceux qui après défaite ou victoire, reprenaient l'entraînement amenaient femmes et enfants le dimanche, voir Lord Jim au cinéma ; leurs pères étaient allés voir le cirque Pinder où Carpentier rejouait avec application son match contre Dempsey... ceux là aussi méritaient quelques pages. Perpignan a ses " rugby ", son Castillet, la Sardane, et, grâce à Dalí, le centre du monde.... avec ce livre les Perpignanais n'oublieront pas que des coups de gong ont accompagné son histoire.

04/2012

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Critique littéraire

Revue de littérature comparée N° 354, 2/2015 : Les Littératures du Nord de l'Europe

Sylvain BRIENS, La mondialisation du théâtre nordique à la fin du XIXe siècle. Le fonds Prozor de la Bibliothèque nordique de Paris lu au prisme de la sociologie de l'acteur-réseau, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 137-150. Le fonds Prozor de la bibliothèque nordique de Paris témoigne de la percée du théâtre scandinave en France et en Europe à la fin du XIXe siècle. Par l'analyse du travail du traducteur Prozor, des porte-paroles et intermédiaires agissant comme médiateurs, des points de passage, cet article examine les mécanismes de diffusion internationale du théâtre nordique, il s'articule autour de trois acteursréseaux : Prozor dans sa fonction complexe d'agent littéraire ; Paris et ses chaines de traduction ; le réseau de théâtres libres dans sa fonction de diffusion mondiale du théâtre nordique. Thomas MOHNIKE, "Le Dieu Thor, la plus barbare d'entre les barbares divinités de la Vieille Germanie" . Quelques observations pour une théorie des formes narratives du savoir social en circulation culturelle, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 151-164. En 1915, l'imprimerie d'Epinal, connue pour ses estampes amusantes, publia un résumé symbolique des événements de la première année de la Première Guerre mondiale. Sur cette gravure, le dieu norrois Thor est présenté comme le dieu du Kaiser allemand, détruisant des cathédrales gothiques et ainsi la civilisation. Thor symbolisait ainsi la nature prétendument barbare des Allemands. Cet article se propose de cartographier les chemins et opérations historiques qui conduisirent le dieu nordique Thor de l'Islande du XIIIe siècle en France du XXe siècle en le transformant en symbole de l'hostilité allemande. Des contextes importants sont l'Anneau de Nibelung de Richard Wagner et tout particulièrement la philologie comparée. Ces observations peuvent servir de point de départ pour une théorie des formes narratives du savoir social en circulation culturelle. Régis BOYER, Méditation sur Rosmersholm, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 165-173. De l'avis de tous les connaisseurs, Rosmersholm (1886) est le chef-d'oeuvre d'Ibsen, même si ce n'est ni la plus connue ni la plus fréquemment jouée de ses pièces. On peut se demander pourquoi. Cette pièce, extrêmement difficile à jouer, est favorable à toutes les confusions ou erreurs d'interprétation possibles, pièce dont il est permis d'avancer qu'Ibsen n'est jamais allé aussi loin dans sa quête du tragique. Cet article cherche à élucider les modalités et les raisons d'un tel chef-d'oeuvre dans une perspective moderniste. Sans entrer dans la discussion sur le post-tragique, il s'agit de cerner ce qui fait en soi l'originalité moderne de cette étrange pièce. Corinne FRANCOIS-DENEVE, Anne Charlotte Leffler, dans l'ombre portée de Strindberg, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 175-186. "Auteure" prolifique du "genombrott" suédois, "féministe" affichée, dont les pièces étaient davantage populaires que celles d'August Strindberg, Anne Charlotte Leffler a peu à peu disparu des anthologies de la littérature scandinave. En a-t-elle été chassée par des critiques phallocrates, comme ont pu le clamer les partisans des gender studies dans les années 1970 ? Son oeuvre était-elle trop datée ? La redécouverte récente de son théâtre, en Suède, puis en France, permet de recontextualiser cette "oubliée" qui a sans doute toujours des choses à dire. Harri VEIVO, Cosmopolite en crise. Décentrements de modernité et fractures de subjectivité dans les récits de voyage d'Olavi Paavolainen, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 187-203. Dans les années 20 et 30, l'écrivain finlandais Olavi Paavolainen (1903-1964) s'est donné la tâche d'interroger et analyser la modernité dans toutes ses manifestations et dans tous les lieux où elle se fait ressentir. Ce projet l'amène à s'intéresser d'abord à la modernité jouissive et émancipatrice des années folles, ensuite à la montée du totalitarisme en Europe et, après ce tournant dysphorique, aux pays de l'Amérique latine, jugés capables de transcender les conflits européens. Les récits de voyage de Paavolainen produisent ainsi un décentrement de la modernité ; en même temps, ils expriment la crise de la subjectivité de l'auteur, fondée sur l'idéal européen du cosmopolitisme. Philippe CHARDIN, Un beau roman d'éducation estonien : Vérité et Justice d'Anton Tammsaare, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 205-217. Le long chef-d'oeuvre de Tammsaare, écrit durant l'après-guerre et retraçant 50 ans d'histoire de l'Estonie, apparaît comme une synthèse extraordinairement originale de plusieurs genres européens différents parmi lesquels un roman rural dans sa première partie et un roman du Crime et du Châtiment, sorte de tragédie familiale du péché originel ; mais on remarque aussi de fortes analogies avec trois formes de romans d'éducation : un roman pédagogique tragi-comique à l'Ecole de M. Maurus, le roman d'une éducation sentimentale douloureuse et par-dessus tout un roman de la transformation d'un jeune homme qui vient de son village en intellectuel avec son ironie dévastatrice contre toutes les valeurs sociales et religieuses, sa "conscience malheureuse" et ses engagements à demi forcés dans la vie politique ou dans sa vie privée qui rappellent d'autres grands romans contemporains, de Musil, de Proust, de Thomas Mann et de Svevo. Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, Phèdre et la Suède : un "décentrement de modèles" ?, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 219-230. Cet article examine, à partir de la pièce de l'écrivain suédois, Per Olov Enquist, Till Fedra, les modalités et les enjeux de ce transfert culturel que constitue cette réécriture de la célèbre tragédie de Racine. Utilisant les ressources scientifiques de l'imagologie et de l'ethnocritique, cet article met en évidence les différentes opérations de ce que nous avons appelé un "décentrement de modèles" , par le biais de la déconstruction de la langue française, de l'oedipianisation du mythe, un transfert d'images et un déplacement de concepts. Mickaëlle CEDERGREN et Ylva LINDBERG, Vers un renouvellement du canon de la littérature francophone. Les enjeux de l'enseignement universitaire en Suède, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 231-243. Même si la circulation de la littérature francophone est aujourd'hui en pleine expansion à travers le monde, sa diffusion et, par conséquent, sa place dans les circuits de canonisation, reste encore inégale. Cet article analyse la place octroyée aux lettres francophones dans l'enseignement universitaire du français langue étrangère en Suède. Proposant une réflexion sur le canon littéraire traditionnel et montrant la nécessité de reconsidérer sa valeur dans un contexte universitaire étranger, la Suède apparaît tantôt comme le pays promoteur de la haute-culture française tantôt comme le bastion des littératures francophones souvent contemporaines et/ou de la littérature couronnée de prix littéraires. Sylvain BRIENS, The globalization of Nordic Theatre. The Prozor collection at the Nordic library in Paris read through the Actor-network Theory, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 137-150. The Prozor collection at the Nordic library in Paris demonstrates the breakthrough of Scandinavian theatre in France and Europe at the end of the 19th Century. Through an analysis of Prozor's translations, the work of spokespeople and intermediaries acting as mediators, and points of passage this article will attempt to understand the mechanisms promoting Nordic theatre's international distribution. The study is centred on three actor-networks : Prozor in his complex function as literary agent ; Paris and its translation supply chains ; the network of free theatres in its role in the worldwide distribution of Nordic theatre. Thomas MOHNIKE, "The god Thor, the most barbarous of all barbarous gods of the Old Germany". Some observations for a theory of narrating forms of social knowledge in cultural circulation, RLC LXXXIX (in French), no. 2, apriljune 2015, p. 151-164. In 1915, the Epinal printing company, known for its often amusing illustrated one page prints, published a summary of the first year of the First World War, depicting the Old Norse God Thor as the god of the German Kaiser, destroying gothic cathedrals and thus civilization. Thor thus served as symbol for the supposedly barbarous nature of the Germans. In my article, I try to map some of the ways and historical operations that took the Old Norse god Thor from 13th century Iceland to 20th century France and transformed him to a symbol for German warfare. Major contexts appear to be Richard Wagner's Ring of the Nibelung and particularly comparative philology. These observations, I propose, could serve as a starting point for a theory of narrating forms of social knowledge in cultural circulation. Régis BOYER, Meditation on Rosmerholm, RLC LXXXIX (in French), no. 2, apriljune 2015, p. 165-173. In the opinion of all the experts, Rosmersholm (1886) is the masterpiece of Ibsen, even though it is neither the most famous nor the most frequently performed of his plays. One may wonder why. This piece, extremely difficult to play, supports all the confusions and errors of interpretation possible, and it is permitted to put forward that Ibsen never went as far in his tragedy quest. This article seeks to clarify how and why such a masterpiece in a modernist perspective. Without going into the discussion of the post-tragic, we try to identify what is in itself modern originality of this strange room. Corinne FRANCOIS-DENEVE, Anne Charlotte Leffler, the forgotten one, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 175-186. A prolific female writer belonging to the Swedish "genombrott" movement and a staunch feminist, Anne Charlotte Leffler, whose plays were even more successful than Strindberg's, slowly disappeared from Scandinavian literature anthologies. Did male critics expel her from them, as researchers in "gender studies" began to claim in the 1970s ? Or was it that her works were thought to be too old-fashioned ? Her theatre has been recently re-discovered, in Sweden as well as in France : it is high time to put again into perspective this "forgotten one" , who has still many things to say. Harri VEIVO, Cosmopolite in Crisis. Decentring Modernity and Fracturing Subjectivity in Olavi Paavolainen's Travelogues, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 187-203. In the 1920s and 30s, the Finnish writer Olavi Paavolainen (1903-1964) took up the task of exploring and analysing modernity in all its manifestations and in all the places where it was felt. This project focalised first on the emancipatory and joyful modernity of the années folles, then on the rising of totalitarism in Europe and, after this dysphoric turn, on Latin America, considered capable of transcending the European conflicts. Paavolainen's travelogues produce thus a decentring of modernity, while leading at the same to the crisis of the author's subjectivity, based on the European ideal of cosmopolitism. Philippe CHARDIN, Truth and Justice, a beautiful Estonian novel of education, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 205-217. Tammsaare's long masterpiece, written after the first world war and retracing 50 years of Estonian history, is an extraordinary and original synthesis of several different literary European genres among which in its first part a "Rural Novel" and also a novel of "Crime and Punishment", a kind of Tragedy of Original Sin in a family but there is also a strong analogy between Taamsaare's Justice and Truth and three kinds of Educational Novels : a tragi-comical pedagogical novel in Mr Maurus's College, a painful sentimental apprenticeship and above all the novel of a young man coming from his village who becomes an "Intellectual" with his devastating irony against all social and religious values, his "Unhappy Consciousness" and his half forced bad commitments in political or private life which recall other great contemporary novels by Musil, Proust, Thomas Mann, Svevo. Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, Phaedra and Sweden : a "shift model" ?, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 219-230. This paper examines, from the part of the Swedish writer Per Olov Enquist, Till Fedra, terms and issues of this cultural transfer : the rewriting of the famous tragedy of Racine. Using scientific resources of imagology and ethnocritic, this paper shows the various operations of what we called a "shift model" through the deconstruction of the French language, the oedipalization of the myth, the image transfer and the movement concepts. Mickaëlle CEDERGREN - Ylva LINDBERG, Towards a renewal of the Francophone literary canon. The role of higher education in Sweden, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 231-243. Even though francophone literature is expanding its territory throughout the world, its status remains ambiguous on the global field and in canonization processes. The analysis is focusing on a re-evaluation of the literary canon in the academic context abroad. Various didactic demands are revealed as essential criteria for a selection divergent from the traditional canon. It is also found that Swedish universities promote both French high-status literature, extra-occidental francophone literature and prize-winning literature, which is often commercial.

09/2015