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Montparnasse

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Essais biographiques

Picasso privé. Témoignages inédits

Picasso privé est un témoignage sur Picasso par ses amis peintres espagnols et catalans l'ayant connu dans les années 1920 et qui, voilà 45 ans, se sont confiés à Gérard Xuriguera. C'est dans un récit vif, nourri d'anecdotes et de souvenirs, que l'auteur cerne les diverses facettes du génie iconoclaste, sans oublier d'évoquer la peinture expagnole du XXe siècle. Ces artistes ibériques furent très proches du maître andalou qui se forma à Barcelone avant de s'installer à Paris en 1903 d'abord à Montmartre puis à Montparnasse. Les protégeant, les aidant à être reconnus, Picasso admit ces personnalités dans son cercle proche. Ils nous donnent à voir le maître dans son intimité, dans son atelier ou dans le quotidien, mais si ces derniers admirent l'artiste, ils ne divinisent pas l'homme pour autant. Figurent aussi le témoignage d'Hélène Parmelin, compagne du peintre Edouard Pignon, qui connut Picasso en 1936 et fut une de ses intimes ; celui de Geneviève Laporte qui, en 1944, lycéenne de 18 ans, rencontra Picasso alors âgé de 63 ans, et fut son amour le plus secret. Toutes deux révèlent certaines facettes de l'homme dont les rapports avec les femmes furent souvent conflictuels sinon violents. Cinq peintres contemporains et un psychanalyste donnent aussi leur éclairage sur Picasso. Avec ce Picasso intime, s'opère le questionnement d'une oeuvre qui est "une suite d'histoires qui puisent au coeur même de l'être" .

02/2023

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Musique, danse

Les égéries sixties

Début des années 1960. Des filles se rencontrent à Paris dans l'agence de mannequins de Catherine Harlé : Nico, Anita Pallenberg, Amanda Lear, Anna Karina... Libres, extravagantes, gonflées, elles font les beaux jours et les belles nuits de la Rive gauche et croisent d'autres beautés : Zouzou, Caroline de Bendern, Tina Aumont, Marie France, Valérie Lagrange, Deborah Dixon... Plus qu'une bande, ces femmes incarnent un état d'esprit, une allure, et vont influencer profondément leurs amants, des figures du rock : Brian Jones, Keith Richards, David Bowie, parmi d'autres. Peindre l'existence de ces véritables stars, c'est remonter le fil qui relie la mode de Carnaby Street à celle du boulevard saint-Germain. C'est s'inviter à des parties hallucinantes, des deux côtés du Channel. C'est entrevoir, à travers ces égéries touche-à-tout, ce qui rapproche le monde des Rolling Stones de l'univers de Philippe Garrel. C'est ressusciter les figures légendaires de Donald Cammell, dont l'appartement de Montparnasse fut le haut lieu de l'axe Paris-Londres, et de Talitha Getty, dont le palais de Marrakech fut le théâtre d'orgies mémorables. Suivre la destinée de ces femmes exceptionnelles, c'est dessiner une certaine idée des années 1960 avec tempêtes sexuelles, rafales de Stratocasters et déferlements de a poudre ". Mais confesser aujourd'hui les acteurs essentiels d'une époque dingue, c'est aussi, pour l'auteur, trouver la confirmation qu'on écrit pour conjurer ses propres fantômes.

06/2006

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Romans historiques

Quatre soldats français Tome 4 : Les années Faribole

C'est l'armistice ! Ils sont quatre soldats français tout juste sortis du bourbier de la Grande Guerre, quatre amis soudés à la vie à la mort par l'expérience des tranchées. Et liés par un lourd secret : ensemble, aux derniers jours de la boucherie, ils ont assassiné un bourreau, un homme sadique et incompétent, un colonel de l'armée française. Dans une France qui verse peu à peu dans la fièvre des années folles, chacun retourne à sa vie d'antan. Guy Maupetit, dit Ramier, ajusteur de son état et grand amoureux de la pêche au brochet, a du mal à se remettre à l'ouvrage et préfère chercher le réconfort dans le sein des femmes. Le distingué Raoul Montech, éleveur de vins en pays sauternais, retrouve son domaine, ses ambitions politiques, son épouse adultère et sa charmante belle-sœur. Le géant russe Boris Malinowitch-Korodine glisse de la butte Montmartre à Montparnasse et se prépare à devenir un peintre à succès. Quant à Arnaud de Tincry, le séduisant aristocrate cambrioleur, il reprend ses activités illicites et, sous le masque de Spector, défraye bientôt la chronique policière... Les quatre amis ne sont pas seulement poursuivis par le remords, mais aussi par un ancien voisin de tranchée, devenu policier, l'ex-caporal Charpaillez. Témoin de leur crime, cet homme à la mentalité déplorable n'hésite pas à se livrer au chantage. D'autres fantômes sortis des tranchées viendront-ils obscurcir le destin des quatre soldats français ?

01/2012

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Critique littéraire

La génération perdue. Des Américains à Paris, 1917-1939

Jusque dans les années 1950, Paris demeura la capitale culturelle du monde occidental. Elle exerça un attrait quasi magnétique sur des générations entières d'artistes et d'intellectuels. Beaucoup d'entre eux migrèrent vers la Ville Lumière pour une période plus ou moins longue. Durant l'entre-deux-guerres, les expatriés anglophones, américains pour la plupart, furent particulièrement nombreux, impressionnés par la beauté de la ville, subjugués par la prégnance de l'Histoire, séduits par les restaurants et les cafés, attirés par la vie nocturne. L'épicentre de la communauté se situait rive gauche, dans le quartier Montparnasse. Paris devint un terrain favorable pour que se révèlent des écrivains novateurs et controversés : Ernest Hemingway, puis Henry Miller. Une certaine "américanité" trouva ainsi sa source sur les bords de Seine et investit tous les arts : peinture, photographie, sculpture, architecture, danse, mode, etc. Durant ces deux décennies, 1920-1930, vécurent à Paris quelques-unes des autres figures littéraires américaines majeures comme Francis Scott Fitzgerald, John Dos Passos, William Carlos Williams, mais aussi les Britanniques James Joyce ou Samuel Beckett. Les femmes, dont Gertrude Stein ou Djuna Barnes, furent des actrices à part entière dans cette révolution du modernisme. A la citation "L'Amérique est mon pays et Paris est mon chez-moi" de Gertrude Stein pourrait répondre le refrain de la chanson "J'ai deux amours, mon pays et Paris" de Joséphine Baker. Ces deux adages résument ce que fut cette aventure singulière de la Génération perdue.

04/2016

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Littérature française

Quartier Latin ou Journal impudique d'une parisienne en 1965

Que reste-t-il du Paris des années soixante ? De ce peuple parigot ? Qui se souvient des cours intérieures des immeubles de la rue Monsieur-le-Prince aux pavés mal joints et aux W-C collectifs nichés entre deux étages ? De ce Paris turbulent, amateur de bistrots enfumés et de barricades, condamné à la vache enragée des fins de mois difficiles, il ne subsiste que quelques ombres vieillies et fugaces s'excusant presque d'être encore là. Aujourd'hui résident dans ces mêmes rues de jeunes quadragénaires mondialisés faisant profession de belles idées humanitaires qui descendent de leur loft à 10 000 euros le m2 pour croiser des touristes et des migrants effarés. Ce journal est celui d'une authentique Parisienne issue du Paname ouvrier, une fille tout à la fois traditionnelle et délurée qui tente avec les moyens du bord de tirer son épingle du jeu dans ce Quartier Latin où la fin de la Guerre d'Algérie a donné le signal d'un mouvement irrésistible de dépossession du petit peuple du cinquième arrondissement. Longtemps j'ai eu le mal de Paris, j'ai aimé traîner sur le Boul'mich ou à Montparnasse de café en café, j'ai aimé autour de Notre Dame voir les filles aller et venir, j'ai même aimé la mélancolie secrète de cette ville. Cette histoire-là est close mais les mémoires sont têtues et pour ma part, je n'ai rien oublié...

11/2018

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Romans historiques

Ady, soleil noir

Lorsque Man Ray, quarante-quatre ans, et Adrienne Fidelin, dix-neuf ans, se croisent au Bal colonial de la rue Blomet dans le Paris des Années folles, naît entre eux une histoire d'amour intense, qui durera quatre années avant d'être brutalement interrompue par la guerre. Des années de complicité et de passion qui les marqueront tous deux à vie. Gisèle Pineau, par la voix d'Ady, fait revivre ce temps suspendu du bonheur. Obligée de quitter sa Guadeloupe natale à l'âge de quinze ans pour s'installer à Paris, la jeune femme spontanée séduit bientôt Man Ray et se voit entraînée par le grand artiste américain dans la vie de bohème qu'il mène avec ses amis. Car, à Montparnasse, comme durant les étés à Mougins avec Paul et Nusch Eluard, Pablo Picasso et Dora Maar, Lee Miller et Roland Penrose, les instants sont d'une liberté sexuelle et intellectuelle sans pareille : les corps nus s'exposent au soleil ou à l'objectif de Man ; Ady, Lee et Nusch s'accordent tous les plaisirs désirés. C'est un âge d'or que raconte Ady, un temps de nouveauté et de création, une vie volcanique dont les protagonistes sont des géants de l'histoire de l'art. Gisèle Pineau a écrit le roman vrai d'Ady, une muse éblouissante, le "soleil noir" de Man Ray — une femme toute de grâce, dont Eluard aurait assuré qu'elle avait "des nuages dans les mains".

01/2021

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Policiers

Dawa

" Pour frapper l'imagination, rester dans les mémoires, il fallait quelque chose de soigné et de spectaculaire. Et, en la matière, il n'y avait pas mieux que les modèles classiques, New York 2001, Madrid 2004, Londres 2005, Paris 2014. Montparnasse, Austerlitz, Saint-Lazare, gare du Nord, gare de l'Est, gare de Lyon. C'était le grand chelem du terrorisme hexagonal : six bombes - et le septième jour, se disait-il parfois, le cœur affamé de néant, le diable pourrait chômer. " Dans une France post-républicaine, en proie au vertige identitaire et aux marchandages politiques, deux hommes poursuivent une vengeance au long cours, l'un derrière l'illusion du djihad, l'autre sous le masque de la loi. Autour d'eux, dans les coulisses du pouvoir ou sur les dalles de la banlieue parisienne, la violence de leur idée fixe va renverser le destin d'inconnus, sans épargner les êtres qui leur sont chers. De l'agrégé d'arabe au superflic corse, de la politicienne sans vergogne au caïd capverdien, de la filière ZEP de Sciences-Po aux salles de boxe des 3000, rarement la société française n'a été scrutée avec tant d'acuité, d'ampleur et d'humanisme. Dawa est un joyau brut, un polar en forme de tragédie, l'histoire d'une vengeance, le portrait d'une nation en crise, une représentation réaliste de la société française à en donner le frisson. Ben Laden chez Balzac.

03/2014

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Beaux arts

Marie Laurencin

Voici la première biographie complète sur celle qui demeure un exemple unique dans l'histoire de la peinture. Une magnifique artiste tour à tour aimée et délaissée, entourée et solitaire, célèbre pour avoir partagé un grand amour avec le poète Guillaume Apollinaire et avoir été adulée dans les années 1920. Née à Paris, elle y grandit et suit les cours de peinture à la manufacture de Sèvres, puis de dessin. Rapidement, elle rencontre de futurs géants : Georges Braque, Pablo Picasso qui la présente à Apollinaire. C'est le coup de foudre, cinq années de passion orageuse dans la bohème de Montmartre. Outre Max Jacob, Marie Laurencin devient l'amie du Douanier Rousseau, de Matisse, de Derain, etc. Elle aime aussi à la folie deux femmes mais finit par épouser un baron allemand. Obligée de s'exiler en 1914, elle se réfugie en Espagne. A son retour, viennent les Années Folles de Montparnasse où, fêtée de tous côtés, elle se lie à Cocteau, Saint-John Perse, Valéry Larbaud, Marcel Jouhandeau, Coco Chanel. Ses portraits, principalement féminins, s'arrachent à prix d'or. Mais les années de guerre annoncent son crépuscule. Ses fréquentations douteuses pendant l'Occupation la conduisent au camp de Drancy, au moment de l'Epuration. A partir d'innombrables documents encore inexploités, Bertrand Meyer-Stabley retrace sa vie d'une richesse inouïe, ouvre ses correspondances secrètes, dévoile ses carnets inédits et nous fait partager l'intimité d'une singulière artiste-peintre.

09/2011

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 622, janvier 2017 : Préhistoire : dire sans les mots

Editorial : Michel Crépu, "La parution d'un volume Préhistoires d'Europe par Anne Lehoërff." Littérature : Laurent Dubreuil, De la morte Amérique. Arnaud Sagnard, Sous le squelette de l'exofiction. Ariane Chemin, François Mitterrand, une historiographie française. Emmanuel Villin, Montparnasse Paul Greveillac, La Narva. Catherine Cusset, Luciana, ou la lenteur. La dernière mode : Eva Ionesco - Simon Liberati, Chanel à toute allure. Critique : Philippe Bordas, Saint-Simon. Suites enragées. Jean Pavans, L'honneur spirituel et le combat stérileArts : Diane Lisarelli, Le Teatro Valle à Rome. Trois siècles d'histoire, pas de salut. Entretien : Yves Bonnefoy - Dimitris Angelis, Entretien. Dossier : la préhistoire : Anne Lehoërff, Dire sans les mots. Elena Man-Estier - Patrick Paillet, La "Scène du Puits" de Lascaux ou Les multiples récits issus des profondeurs du temps. Marc-Antoine Kaeser, La naissance de la préhistoire et le récit des origines. Entre les mots et les choses. Stéphanie Thiébault, Ecrire les milieux sans les mots. Henri Duday, L'anamnèse silencieuse ou Le discours muet des squelettes. Notes de lecture : Gaëlle Flament, Emmanuel Venet, Marcher droit, tourner en rond (Ed. Verdier)Stéphanie Cochet, Gertrude Stein, Le livre de lecture et trois pièces de théâtre (Ed. Cambourakis)Edith de La Héronnière, Marc Graciano, Au pays de la fille électrique (Ed. José Corti)Michel Crépu, François de Saint-Chéron, Malraux et les poètes (Ed. Hermann)Variétés : Michel Crépu, "Dimanche. De bonne heure. Karl Ove Knausgaard, écrivain norvégien, auteur de."

01/2017

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Beaux arts

L'horizon a pour elle dénoué sa ceinture. Chana Orloff (1888-1968)

"Je suis née dans un petit village de la Russie des tsars. Il a fallu me battre à mort pour me faire revivre. Ces coups ne furent que les premiers de ceux que je dus endurer tout au long de ma vie". Lorsque Chana Orloff arrive à Paris à l'été 1910, elle n'a qu'une idée en tête : être libre. Mais qu'est-ce qu'une femme libre, à l'aube du XXe siècle, sinon une femme seule ? Pour réaliser ses rêves, elle a fui les pogroms de Russie, et les champs de Palestine, où sa famille la conjure de revenir. Agée de vingt-deux ans, elle est loin d'imaginer que le Tout-Montparnasse va faire d'elle une reine, une sculptrice reconnue dans le monde entier. Amie fidèle de Soutine et de Modigliani, elle va épouser un proche d'Apollinaire et fréquenter l'avant-garde du carrefour Vavin, à l'heure où l'amour se conjugue au pluriel. Mais quand la guerre éclate, l'ivresse des années folles n'est plus qu'un lointain souvenir. Commence alors une extravagante épopée pour sauver sa vie - s'accrochant à cette liberté à laquelle elle n'a jamais renoncée, et à son art qui lui a donné des ailes. Un récit biographique littéraire consacré à Chana Orloff, étoile oubliée de l'art moderne. De Paris à Tel Aviv en passant par Odessa, l'auteur marche dans ses pas et raconte la femme plus encore que l'artiste.

03/2019

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Romans historiques

Le fracas des hommes

Le Fracas des hommes est le récit de la tourmente qui emporta la Belle Époque et précipita les hommes, les femmes et les enfants dans le fracas de la Grande Guerre. 1909, Louis Tréhen, jeune interne en médecine, descend du train gare Montparnasse, débordant d’enthousiasme. Il s’apprête à découvrir Paris, et ses deux visages : les éclats de la Ville lumière et l’ombre de Belleville. Louis va rencontrer une galerie de personnages hauts en couleur, nouer amitiés et liaisons à l’hôpital où il étudie, ainsi que dans son quartier, et être conforté dans sa vocation de médecin. 1919, Louis est immobilisé dans une gangue de zinc à l’hôpital maritime de Berck-sur-Mer. Parti au front pour soigner les soldats, il a connu la souffrance des hommes. À son tour, il a été touché lors d’un bombardement et attend que la douleur s’endorme et que son état s’améliore. Difficile pour un médecin d’ignorer ses symptômes : pour s’en détacher, il entreprend d’écrire et de lire à ses compagnons d’infortune le récit de ses plus belles années. Là où la vie aurait mieux fait de s’arrêter. Dans ce roman initiatique écrit à quatre mains, Maryse Rivière et Bernard Marc entremêlent l’histoire de ces deux Louis : le premier, jeune et heureux, le second, broyé par la guerre. Ils nous entraînent dans un Paris pittoresque, celui d’Apollinaire et de la bande à Bonnot, pour nous faire partager le destin malheureux de ces sacrifiés de l’aube du XXe siècle.

02/2011

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Photographie

Quand le passé reprend vie en couleurs. Photographies colorisées du monde de 1839 à 1949

Le livre qui va changer votre façon d'appréhender le passé ! Force est de constater qu'il est parfois difficile de se projeter dans un vieux cliché en noir et blanc. Pour redonner vie à des scènes du passé qui semblent parfois irréelles, Wolfang Wild et Jordan J. Lloyd nous proposent dans cet ouvrage une sélection de 130 photographies historiques colorisées, qui montrent l'évolution de la société, des transports et de la technologie dans le monde, entre 1839 et 1949. Quelques photographies présentées ici sont très connues (comme le train qui déraille en gare de Montparnasse en 1895), d'autres ont été prises par des photographes célèbres (Dorothea Lange ou Henry Fox Talbot, l'un des pionniers de la photographie), certaines images représentent des personnalités (l'aviateur Louis Blériot, Abraham Lincoln, la suffragette Emmeline Pankhurst, Jesse James) ou des événements qui ont marqué l'histoire (armistice de 1918, naufrage du Titanic, découverte de la tombe de Toutankhamon). Mais la plupart des photographies n'ont pas été prises par des artistes connus, et ne représentent pas des personnes ou des faits célèbres, en revanche elles permettent de découvrir le monde à cette époque. Tous ces documents ont été minutieusement restaurés et colorisés grâce à des couleurs précises, l'authenticité historique ayant été vérifiée pour chaque élément. Les textures et les détails qui jusqu'ici étaient restés cachés réapparaissent. La colorisation de ces images anciennes permet de leur redonner vie, et de rendre le passé plus accessible en créant l'émotion. Revisitez le passé grâce à un fabuleux voyage dans le temps !

10/2020

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Cinéma

Le nouveau guide des films. Tome 5

Ce cinquième volume d'une série qui compte parmi les best-sellers de la collection " Bouquins " offre un large panorama de la production cinématographique depuis 2010. Cette année-là était publié le premier supplément du Guide des films, dont la dernière édition en trois volumes remontait à 2005. Un nouveau supplément s'imposait huit ans plus tard, tant la création cinématographique reste vivante et florissante : 599 films sont sortis dans les salles en 2010, 609 en 2011, 638 en 2012, 677 en 2013, 679 en 2014, plus de 600 en 2015, autant en 2016 et en 2017. A quoi il faut ajouter ceux parus directement en DVD ou en Blu-ray. Au total, ce sont ainsi plus de 800 films nouveaux qui sont offerts aux amateurs du septième art chaque année. Le cinéphile pressé ou le simple curieux trouveront dans ce Guide non l'intégralité de cette production, mais un répertoire des 2 000 oeuvres qui ont compté durant cette période : des James Bond successifs au Camille Claudel de Bruno Dumont ou au Loup de Wall Street de Martin Scorsese... Une large part est faite aux films anciens sortis à la télévision ou en DVD chez Bach, Montparnasse ou Sidonis, la plupart étant inédits ou oubliés. On trouvera aussi à la fin de ce livre un index général recensant tous les titres analysés dans les cinq volumes de ce Guide, soit plusieurs milliers de films - ceux qui ont fait, du point de vue occidental, l'histoire du cinéma.

04/2018

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Arts et traditions populaires

Les années mémoire 1973

A Paris sont signés, en janvier, des accords multilatéraux qui mettent fin à la présence américaine en Indochine. Au Chili, un coup d'Etat sanglant mené par le général Augusto Pinochet abat la "révolution socialiste" , tandis que le président américain Richard Nixon se débat pour ne pas être emporté par le scandale du Watergate. Au Proche-Orient, l'histoire s'accélère : en octobre 1973, la guerre du Kippour débouche sur un choc pétrolier majeur qui, conjugué à des facteurs monétaires, va faire plonger les économies occidentales dans une crise dont elles ne seront pas près de sortir. Pendant ce temps, la construction européenne se consolide et accueille officiellement trois nouveaux pays : le Royaume-Uni, le Danemark et l'Irlande. En France, on s'inquiète de l'état de santé du président Pompidou, l'usine Lip est en grève, Libération sort son 1er numéro et on inaugure la Tour Montparnasse. Dans les salles de cinéma sont projetés plusieurs films plus ou moins controversés, dont La Grande Bouffe de Marco Ferreri ou La Maman et la Putain de Jean Eustache, on regrette : le retrait de Brigitte Bardot, les disparitions du réalisateur Jean-Pierre Melville, du maître du western John Ford ou encore du trop jeune Bruce Lee. Le monde de la peinture lui aussi est en deuil : Pablo Picasso tire sa révérence au mois d'avril. C'est aussi en 1973 qu'est mis au point à New York le premier téléphone portable de l'histoire et que l'ingénieur français François Grenelle conçoit le premier micro-ordinateur. Deux inventions promises à un bel avenir...

09/2023

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Sculpture

Guino - Renoir. Ou la quatrième dimension de la sculpture

Richard Guino (1890-1973) est un sculpteur catalan né à Gérone où il entame une formation tout aussi précoce que brillante qu’il poursuit à l’École d’art de La Llotja à Barcelone, avant d’entrer dans l’atelier d’Aristide Maillol à Paris, en 1910. D’emblée, Richard Guino envisage une carrière d’artiste indépendant stimulée par la recherche d’une modernité dont il découvre le langage et qu’il accompagne de ses jeunes convictions. Cariatides, métopes et figures peuplent alors l’atelier qu’il choisit d’installer à Montparnasse, en plein coeur du Paris de l’avant-garde artistique. Par l’entremise du marchand d’art Ambroise Vollard, et dès 1913, il vend deux de ses premières sculptures au collectionneur moscovite Ivan Morozov et conçoit son premier grand modèle sculpté. Ses préoccupations esthétiques sont alors motivées par la question du torse et du fragment, mais aussi par la sensualité du nu dont il renouvelle l’expression sous l’impulsion de Maillol. Guino n’a que vingt-trois ans lorsque sa pratique virtuose de la sculpture le fait remarquer au point de devenir, de 1913 à 1917, le sculpteur de l’oeuvre d’Auguste Renoir. La renommée du peintre est alors immense et, à l’initiative d’Ambroise Vollard, il accepte de concevoir des sculptures tirées de son répertoire peint qui sont produites en totale collaboration. Le caractère atypique de cette association, qui conjugue peinture et sculpture, devait avoir une incidence déterminante sur la carrière en devenir de Guino qui élargit dès 1919, ses centres d’intérêt aux arts décoratifs.

08/2023

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Art du XXe siècle

Les Secrets de Modigliani. Techniques et pratiques artistiques d'Amedeo Modigliani

Comment travaillait Amedeo Modigliani ? Dessinait-il avant de peindre ? Fabriquait-il lui-même ses couleurs ? Le peintre de Montparnasse d'origine italienne fonde une légende d'artiste maudit difficile à briser. Par le prisme de la science et de l'histoire de l'art, le musée du LaM a pourtant décidé d'en gratter le vernis et de partir à la recherche de ce qu'il se cache sous les millimètres de matière de ses oeuvres. Depuis 2018 et consécutivement à la grande rétrospective du peintre présentée en 2016 au LaM, le musée s'est associé avec le CNRS et le C2RMF (Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France) pour analyser scientifiquement 28 oeuvres des collections publiques françaises à partir notamment d'examens en fluorescence X et d'imagerie hyperspectrale. A la faveur d'avancées technologiques inédites convoquant physique et chimie, ce projet d'envergure a conduit à l'exposition Les Secrets de Modigliani dont cet ouvrage rend compte. Le lecteur est ici convié à percer les secrets de la pratique de l'artiste, pour découvrir par exemple que Modigliani s'était essayé au paysage plus tôt qu'on ne le pensait, comme le révèle l'analyse du portrait de Viking Eggeling, dont le personnage se trouve être vêtu d'un paysage ! Dévoiler les images sous l'image : voilà l'entreprise exaltante de ce livre qui nous prouve qu'il reste encore beaucoup à apprendre sur l'essence même de la création chez Modigliani et qui permet d'approcher - presque de toucher du doigt - l'artiste au travail.

06/2022

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Critique littéraire

Histoire de la librairie Larousse (1852-2010)

À l'origine de la librairie Larousse, il y a d'abord un écrivain de talent doublé d'un pédagogue hors pair, Pierre Larousse (1817-1885), et un autre instituteur, Augustin Boyer (1821-1896). Installés au coeur du quartier Latin, dès 1852, ils allaient aussitôt publier les manuels scolaires rédigés par Pierre Larousse et, en 1856, lancer le Nouveau Dictionnaire de la langue française, ancêtre du Petit Larousse illustré de 1905, conçu par l'un de leurs successeurs, Claude Augé (1854-1924). Concurrent direct de Louis Hachette qui avait bouleversé le monde de l'édition scolaire vingt ans avant lui, Pierre Larousse allait encore innover en concevant le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, énorme encyclopédie en 15 volumes. Mort avant d’avoir terminé son grand oeuvre, le républicain intraitable qui avait combattu toutes les censures et milité pour la paix universelle avait fait venir auprès de lui son neveu, Jules Hollier, chargé de le seconder et de poursuivre l’entreprise. Spécialiste des dictionnaires et des encyclopédies, la librairie Larousse, désormais installée rue du Montparnasse, devait continuer à innover, tant sur le plan des énormes séries encyclopédiques que sur celui du Petit Larousse illustré, rhabillé par Christian Lacroix puis Karl Lagerfeld au XXIe siècle et vendu à plus d’un million d’exemplaires les années fastes. Présente aujourd’hui sur le net, elle prolonge ainsi le rêve utopique des fondateurs : donner à lire « à ce lecteur qui s'appelle tout le monde » plutôt qu'au petit cercle des privilégiés de la fortune.

03/2012

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Critique littéraire

Ecrits intimes. 1912-1939

Quelle femme et quel écrivain furent plus mal jugés qu'Elsa Triolet ? Froide calculatrice prenant dans ses rêts le trop fragile Aragon... ambitieuse assoiffée de notoriété... tête politique manipulant le poète surréaliste... médiocre romancière dont la réputation surfaite tenait à sa situation d'épouse et d'égérie... n'a-t-on pas murmuré qu'Aragon avait mis la main à la pâte pour que soient publiables ses écrits ? ses écrits intimes inédits viennent faire litière de tous ces partis pris. Des passions de la jeune fille choyée vivant les dernières années du régime tsariste à la cruelle lucidité de 1939, ils dévoilent l'intimité douloureuse d'une femme peu sûre d'elle-même, habitée par la solitude et le sentiment d'une vie qui se perd. On peut y suivre l'évolution de la jeune Elsa Kagan - dont la correspondance fragmentaire avec Maïakovski, éditée pour la première fois en français, manifeste toute la fragilité - devenant Elsa Triolet, une russe exilée. Elle reste " l'étrangère " au coeur du Montparnasse des années 30 avant de rencontrer Aragon et de choisir, dans la douleur plus que dans le bonheur, la vie à ses côtés. Emerge alors, comme le montrent les dernières pages datant de 1938-1939, l'image d'une femme qui s'intègre peu à peu à son pays d'adoption, d'un écrivain russe qui réussit à se transformer en une romancière de langue française de premier plan. Les fragments d'autobiographies, eux aussi inédits, dont Elsa triolet remplissait des petits cahiers d'écoliers viennent compléter la figure de cette femme complexe.

10/1998

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Littérature française

Ville sanguine

Le narrateur, critique d'art et journaliste, se rend à Bordeaux afin de se documenter sur l'exil de Goya dans la capitale girondine. Pendant son séjour, il noue une relation ambiguë avec la très distinguée Hélène Dubourg, commissaire adjointe de la future exposition Goya, hommage que rend la ville au peintre espagnol qui y mourut en 1828. Ce retour dans la ville de son enfance coïncide avec la fugue inexplicable de son amie Natacha, qui, en le quittant sur les quais de la gare Montparnasse, lui a lâché ces mots énigmatiques : Il ne faut jamais s'arrêter. Hasard du calendrier, Bordeaux est alors le théâtre du dernier grand procès du siècle, celui de Maurice Papon, accusé de crimes contre l'humanité. Les rumeurs et les remous que provoque cet événement amènent le narrateur à revivre la passion impossible et tragique qu'il partagea ici même, adolescent, avec Jenny, la très jeune compagne de son père. Les visions des désastres de la guerre qui avaient hanté Goya jusqu'à la fin de sa vie sont de nouveau d'actualité : en témoignent les récits insoutenables des survivants des camps. Entre ces deux faits apparemment fortuits - l'exposition Goya et le procès Papon -, le narrateur voit s'exprimer la pérennité de la violence et de la haine dans le monde. Cherchant à assumer enfin son passé, il croira avoir trouvé en l'insaisissable Linda, une photographe très mode originaire des îles Sous-le-Vent, ce quelque chose de plus fort que le désespoir, une toute neuve et inexplicable émergence de l'amour.

03/2003

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Critique littéraire

Lettre à Ibis

Ecrites neuf ans avant "Le condamné à mort" - le premier livre de Jean Genet -, les lettres qui ouvrent cette correspondance font découvrir un jeune homme de vingt-trois ans qui fréquente, à Paris, dans les cafés de Montparnasse et du Quartier latin, artistes et intellectuels, et se lance en proposant un article à une revue éphémère appelée Jeunes. Elles constituent un précieux témoignage sur Genet pendant ces années trente qu'il a toujours passées sous silence et dont aucun écrit n'avait été retrouvé jusque-là. Une période pourtant décisive pendant laquelle Genet s'engagea dans l'armée, découvrit la Syrie et le Maroc. puis déserta pour vagabonder à travers l'Europe. Ces Lettres surprendront d'autant plus les lecteurs de Genet qu'elles contiennent tous les grands thèmes de l'oeuvre à venir. Genet parle d'amour, glisse de la prose au vers, se moque de son ambition : " J'aurai plus tard. écrit-il, des proses incandescentes au milieu des rosées et des triolets frais parmi les sables rouges ", et vit dans l'attente d'un départ imminent. Mais elles révèlent aussi le personnage épris d'absolu de sa correspondante, Andrée Pragane, alias Ibis, née comme lui en 1910, femme libre, passionnée de danse et de littérature, qui le fit entrer dans les cercles de ses amis, jeunes gens dont les traces sont aujourd'hui presque toutes effacées. Une dernière lettre, écrite par Genet en 1984 au fils d'Ibis, referme cet ensemble. Elle dit superbement le rapport de Genet au temps, au souvenir comme à l'oubli.

11/2010

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Actualité et médias

Descente aux enfers. Vie et mort de la SCNF

La SNCF telle qu'on ne vous l'a jamais racontée. En 2013 et 2015, à Brétigny-sur-Orge et à Eckwersheim, la société nationale a vécu deux déraillements mortels. Bilan : 18 morts. Quatre pannes majeures ont paralysé la gare Montparnasse pendant plusieurs jours entre l'été 2017 et janvier 2019. Chaque année, deux milliards de minutes se perdent dans les trajets du quotidien et les TGV. Plus de 10 % du réseau ferré est ralenti pour cause de vétusté. Le drame de la SNCF : son destin dépend de facteurs politiques qui lui sont souvent étrangers. Il se décide dans les cabinets ministériels, entre les partenaires sociaux, l'administration et les barons régionaux. A sa tête, Guillaume Pepy, un des énarques les plus doués de sa génération, a vu passer trois présidents de la République, cinq Premiers ministres et cinq ministres des Transports. Marie-Christine Tabet et Christophe Dubois ont enquêté pendant deux ans au coeur de l'entreprise la plus connue et la plus secrète de France. Ils ont recueilli les témoignages de voyageurs, de cheminots, de cadres de l'entreprise, de syndicalistes, de parlementaires, d'anciens ministres. Ils ont eu accès à des pièces des dossiers judiciaires mais aussi à des rapports internes. Et leur récit fait froid dans le dos. Toutes les grandes crises récentes vécues par la SNCF sont les symptômes de la mort d'un modèle industriel français. A la veille de l'enjeu de l'ouverture à la concurrence, l'entreprise retrouvera-t-elle une seconde vie ?

03/2019

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Beaux arts

Alexandre Zinoview. Un peintre russe sur le front français (1914-1918)

Né en Russie en 1889, Alexandre Zinoview s'installe à Paris en 1908 au coeur du Montparnasse bohème, côtoyant Picasso, Foujita ou Diego Rivera. Il participe au bouillonnement artistique de l'époque, expose aux Salons, mais est aussi au service de la police secrète tsariste, pour qui il espionne les révolutionnaires russes en exil. Quand éclate la Première Guerre mondiale, Zinoview répond à l'appel de Blaise Cendrars et s'engage comme volontaire. Versé à la Légion étrangère, il part sur le front de Champagne, où il intègrera en 1915 l'Ambulance russe. Son séjour au Corps expéditionnaire russe (1916-1917) bascule avec la révolution en Russie et la mutinerie de La Courtine. Fin 1918, après de longs mois à l'hôpital, Zinoview part aux Etats-Unis avec une délégation de la Légion promouvoir le dernier emprunt de guerre. L'armistice le trouve au Canada, angoissé par le retour à la vie civile alors que sa double vie d'agent a été révélée. Artiste éclectique dans ses inspirations, Zinoview s'empare de nombreuses techniques, utilise de multiples supports. Par son art de la composition et les postures de ses personnages, il fait de son expérience de la guerre un authentique théâtre – un théâtre personnel où il met en scène sa vision de l'humanité et ses fantasmes, mais aussi le théâtre des opérations, des nationalismes et des passions politiques, celui des souffrances collectives, des émotions singulières et des destins individuels. Ce livre retrace pour la première fois ce destin hors norme et met en lumière un parcours artistique singulier.

05/2017

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Critique littéraire

Correspondance 1950-1983. Précédé de Brassaï et les lumières de la ville

Brassaï est arrivé à Paris en 1924 pour devenir peintre. Mais ce sont ses errances nocturnes avec ses amis artistes qui l'ont métamorphosé en photographe, aidé par les conseils de son compatriote André Kertész, le premier à prendre des photos de nuit. En 1932, il publie l'album Paris de nuit qui lui apporte aussitôt la célébrité, il collabore à la revue surréaliste Le : Minotaure et rencontre Picasso dont il photographie les sculptures au château de Boisgeloup. Roger Grenier a vécu sa jeunesse à Pau, où il a rencontré Gilberte, future épouse de Brassaï. Journaliste à Paris depuis la Libération, il lui trouve un travail grâce auquel elle rencontre le photographe en 1915. Les deux hommes deviennent très liés et leur amitié durera jusqu'à la mort de Brassaï. Comme l'écrit Roger Grenier dans son texte qui évoque leurs trente-trois ans d'amitié : "Venant de Brasso, en Transylvanie, il trouva avec nous une nouvelle famille. Je pense souvent que c'est moi qui l'ai marié, à la mairie du XIVe et à Notre-Dame-des-Champs, et c'est moi qui l'ai enterré, au cimetière Montparnasse. Dans les nombreuses lettres et cartes postales que Brassaï adresse à son ami Roger, défilent voyages et projets du célèbre photographe, qui prépare ses livres sur d'illustres amis tels que Picasso et Henry Miller, termine l'édition du Paris secret des années 30, ou se met à la sculpture. Cette correspondance inédite donne le portrait sans retouches de l'un des plus grands photographes du XXe siècle.

04/2017

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Littérature étrangère

Chrysis. Portrait de l'Amour

Paris, 1925. Gabrielle "Chrysis" Jungbluth, âgée de 18 ans, entre à L'Atelier de Peinture des Élèves Femmes de L'École des Beaux-Arts, pour travailler sous la direction de Jacques Ferdinand Humbert, qui fut le professeur de George Braque. Exigeant, colérique, cassant, Humbert, âgé de 83 ans, règne depuis un quart de siècle sur la seule école de peinture ouverte aux femmes. Mais malgré toute son expérience, il va vite se rendre compte que Chrysis n'est pas une élève comme les autres. Précoce, volontaire, passionnée et douée d'un véritable talent, cet esprit libre et rebelle bouscule son milieu privilégié et un monde de l'art où les hommes jouissent de tous les privilèges. Elle ne tardera pas à se perdre dans les plaisirs désinvoltes et à devenir l'une des grandes figures de la vie nocturne et émancipée du Montparnasse des années folles. C'est là qu'elle va rencontrer Bogey Lambert, un cow-boy américain sorti de la légion étrangère, avec qui elle va vivre une folle histoire d'amour. Dans un préambule émouvant, Jim Fergus nous raconte une histoire personnelle très forte liée à l'une des oeuvres de Chrysis Jungbluth, peintre tombée à tort dans l'oubli. C'est cette histoire qui l'a mené à s'intéresser à la vie de cette artiste. Après de longs mois d'enquête, il a réuni un bon nombre d'éléments biographiques qui lui ont permis de romancer le destin bouleversant de cette héroïne passionnée et passionnante, à une époque unique de l'Histoire du XXe siècle, où tout semblait permis.

05/2013

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Littérature française

Parlez-moi d'amour. Une Française dans la terreur stalinienne

PARLEZ-MOI D'AMOUR raconte un amour fou qui a conduit jusqu'en URSS Anne-Marie, jeune pianiste de Montparnasse, sur la trace du sculpteur soviétique quelle avait épousé en 1932 à Paris. Juif, Rabi se sentit menacé par la montée de l'hitlérisme en Europe et rentra se réfugier - croyait- il - dans sa patrie. Par naïveté, Anne-Marie adopte sa nationalité et le rejoint en juin 1937, au pa- roxysme des exactions staliniennes. Abandonnée, piégée par son "passeport rouge" , elle ne pourra pas repartir... Ainsi commence ce récit authentique dans lequel le destin d'une femme se trouve dramatiquement mêlé à la guerre, à la famine et à la censure d'un régime liberticide. Anne-Marie connaîtra aussi l'extraordinaire générosité de l'âme russe qui la marquera à vie. Aujourd'hui centenaire, désormais installée à Belle-Ile dans sa maison familiale, elle continue de transmettre sa passion. Ce témoignage exceptionnel par son authenticité et par les personnages cultivés, excentriques, raffinés ou ambigus qu'il met en scène, trouve aussi sa force et son originalité dans le croisement avec la plume pudique de Lucile, la petite-fille d'Anne-Marie. Façonnée par cet héritage, Lucile se laissera entraîner corps et âme en Russie où elle séjournera sous Gorbatchev. Ce travail de mé-moire met en lumière le destin d'une lignée de femmes animées par la même flamme. Loué par la critique à sa sortie en 2004, ce récit dans lequel rien n'est indifférent, est enrichi dans sa nouvelle édition de photos, dessins et annexes inédites - recueillies et traduites par Lucile Gubler - comme les écrits d'Irina Ehrenbourg ou les entretiens avec Sviatoslav Prokofiev.

04/2014

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Littérature francophone

Le violon de ma liberté. Mémoires

Il a eu beaucoup de chance, le petit violoniste bulgare passé clandestinement à l'Ouest un soir de 1969. Il ne s'est pas fait arrêter. Alors, il a continué sa route, celle qui l'a mené de façon imprévisible des orchestres parisiens au monde des affaires. Plamen Roussev est un musicien dans l'âme. Après quelques années passées au sein de l'orchestre symphonique des jeunes communistes bulgares, il est devenu saxophoniste et dirige sa propre formation de variété. Une fois en France, il joue dans diverses formations et hante les nuits parisiennes, jusqu'au jour où le hasard s'en mêle. Une affiche, un numéro de téléphone, la curiosité : Plamen se lance dans l'achat de locaux commerciaux. L'artiste improvise avec talent, se fiant à son instinct. A la fin des années 80, il se retrouve à la tête d'une soixantaine de boutiques. Le navire amiral, le grand magasin Roussev Sport, à Montparnasse, est désormais accompagné des enseignes Pomme de Pin, Old River, Alain Manoukian, Häagen Dazs, La Chaussetterie, Lacoste, Levi's, André... Pour Plamen Roussev, la réussite n'était pas un but, mais un chemin. Celui qui menait de la pauvreté bulgare à celui de la liberté. Libre de choisir sa vie, il a décidé après des années de labeur et de fidélité matrimoniale de s'offrir un petit tour dans le grand monde, celui des stars, de la jet-set et des abonnés aux pages people des magazines. La liberté, toujours. Il ne s'en plaindra pas, lui qui a tenu. Les droits d'auteur de cet ouvrage seront reversés aux Ateliers Lelouch pour le cinéma

11/2021

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Critique littéraire

Correspondance

Paris. Début des années 1920. Deux jeunes hommes se rencontrent : Michel Leiris et Jacques Baron, tous deux poètes. Ils aiment les boissons alcoolisées, les boîtes de nuit de Montmartre et de Montparnasse, les femmes et le cinéma, tout ce qui affiche le charme d'une aventure. " Ensemble, de lieux communs en lieux mal famés ", ils errent dans Paris, alors bureau de toutes les extravagances. Ils écrivent des textes propres à effrayer les gardiens de l'Ordre littéraire et de l'Ordre tout court. Tous deux se tiennent auprès d'André Breton lorsque s'inaugure la geste surréaliste. L'un d'eux part au service militaire en Algérie. Débute alors une correspondance qui se prolongera toute la vie et à travers laquelle le surréalisme scintille de tous ses éclats, entre éblouissement et fureur. À lire Jacques Baron, on découvre ainsi, dans le sillage de La Revue marxiste et de La Critique sociale, la pensée dissidente des gauches communistes oppositionnelles. À suivre Michel Leiris parcourant L'Afrique fantôme, on appréhende un épisode crucial de l'ethnographie française. Au jour le jour, se tisse la trame de tous les noms du surréalisme et de ses environs : Breton, Aragon, Masson, Artaud, Tzara, Prévert ou Queneau... - de toutes les rencontres qui font le milieu de l'avant-garde artistique, intellectuelle et politique de l'époque : Daniel-Henry Kahnweiler, Georges Bataille ou Boris Souvarine. Aventure d'une vie d'homme à travers les mots, aventure des mots à travers une vie d'homme, cette correspondance inédite est également à recevoir comme une ultime tentative d'épuisement du " pour-soi documenté " à partir duquel l'oeuvre autobiographique de Michel Leiris s'est nourrie.

04/2013

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Romans historiques

Morts pour la France. Tome 1, Le chaudron des sorcières

John Christopher Finlay, jeune écrivain américain, issu d'une grande famille de banquiers, vient s'installer à Montparnasse. Avec passion, avidité et la curiosité exigeante du correspondant pour l'Europe du Washington Tunes qu'il est, il découvre, fasciné, Paris et le Vieux Continent de ces années 1913-1914. Brillant et séduisant, influent et parfaitement à l'aise dans ce petit monde qui fait l'opinion, il est convié dans les milieux politiques les plus divers. Côtoyant jour après jour ces " bêtes politiques " que sont Jaurès et Clemenceau, Poincaré et Caillaux, il observe et devine les intrigues qui se nouent dans les salons de la marquise Mosca-Visconti où il s'éprend de la séduisante et impétueuse comtesse Rosa di Bellagio, dont on dit qu'elle est liée aux révolutionnaires russes exilés en Suisse... Mais Finlay fréquente aussi le Rendez-vous où Mme Clarisse offre aux " messieurs " des filles, et parmi elles la si émouvante Juliette Dumas. Parcourant sans relâche ce vieux monde en train de basculer dans le chaudron de la guerre, le journaliste va se rendre sur les champs de bataille et assister aux premiers carnages des combats de la Marne. Il va ainsi passer sans relâche de l'horreur des assauts à la baïonnette à la douce atmosphère des salons parisiens où la fête est omniprésente et les femmes entêtantes. Ici on tue, on agonise ; là on danse, on s'enrichit, on conspire. Un seul but animera l'Américain Finlay - dont le pays est encore neutre : parvenir à dévoiler ce que cachent les belligérants. Quand on le quitte, en décembre 1915, le sol de France se creuse de tranchées sanglantes.

09/2003

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Sciences historiques

Au péché mignon. Histoire des femmes qui consomment jusqu'à l'excès

Excessive, la femme ? De l'Antiquité à nos jours, il semble que le stéréotype ait la vie dure. Forcément pécheresse - et ce depuis Eve et Pandore -, intempérante, elle est la cible idéale de toutes les sortes d'addictions. Gourmande, voire goulue, priseuse, voire fumeuse, buveuse, voire ivrogne, droguée, voire toxicomane, la femme semble destinée à succomber à toutes les tentations. Elle est toujours la proie et la victime de désirs, de passions, de manies. Le jugement de la société à l'égard d'une femme "addicte" est généralement bien plus sévère que celui porté sur l'homme, eu égard à ses multiples rôles sociaux de fille, d'épouse, de mère... Ignorée par la gent masculine, la variable féminine n'entre guère dans les statistiques de la consommation. Pourtant, de Catherine de Médicis, qui adorait priser, à la marquise de Pompadour, fondue de chocolat et de champagne, en passant par Colette, George Sand ou Kiki de Montparnasse, qui s'adonnaient à la fume, à la morphine ou à la cocaïne, comme à l'alcool, se dessine une histoire de la consommation au féminin, qui participe d'une conquête de l'espace public et d'une lente prise de conscience de la "condition féminine". S'esquisse aussi, par antinomie, une histoire de la tempérance, des femmes abstinentes aux ligues de vertu. Renouvelant ici l'histoire des femmes et des mentalités, Didier Nourrisson se penche, de la Renaissance à la société consumériste des années 1960, sur la réalité sociale du sexe dit faible, sur ses désirs d'émancipation et d'évasion, ses doux objets de péché et la mise en image de ses excès par les peintres et les publicitaires.

09/2013

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Littérature française (poches)

La vocation

Traversant tout le XXe siècle, La Vocation raconte le destin d'une famille d'émigrants arméniens fascinée par l'élégance française. En 1923, Méliné a 22 ans et fuit les persécutions subies par son peuple en Turquie. On a pendu son père. Elle quitte son pays pour la France, une page de Vogue coincée dans sa manche. Elle rêve de mode. 80 ans plus tard, sa petite fille, Sophie, pourtant linguiste de formation et journaliste, accepte le poste de Directrice de la Mode à ELLE, concrétisant ainsi, en quelque sorte, le destin familial. En une cinquantaine de chapitres, le livre est un va et vient constant entre l'épopée de Méliné, qui rêve de rencontrer Coco Chanel, et le quotidien de Sophie à la tête d'un des plus grands magazines de mode du monde. Qui fut la plus heureuse des deux, Méliné qui cousait elle-même ses robes, et regardait les belles dames depuis un banc, boulevard du Montparnasse à Paris dans les années 30, ou Sophie, placée au premier rang des défilés de mode, avec un beau titre rutilant et du pouvoir, invitée à toutes les soirées ? La vocation de Sophie, insufflée par sa grand-mère et toutes les femmes de sa famille, résistera-t-elle à son immersion dans un milieu de plus en plus mercantile, cynique, totalitaire ? Et où est l'élégance tant rêvée, au bout du compte ? La Vocation traite d'un sujet universel : l'ascension sociale par le raffinement, par les beaux habits qui, parfois, vous aident à vivre et vous anoblissent. Il évoque un certain rêve français, encore vivace aujourd'hui chez tant de personnes dans le monde.

05/2017