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1981 à 1995

Robert Badinter. L'homme juste

Avocat, professeur d'université, ministre de la Justice, président du Conseil constitutionnel, sénateur, essayiste, Robert Badinter s'est toujours refusé à écrire ses mémoires, lui qui aime tant cultiver le secret. Qui sait que son destin s'est joué un jour de février 1943 quand, à Lyon, la Gestapo a arrêté son père ? Qui connaît la véritable nature de sa longue amitié avec François Mitterrand ? D'où vient cette volonté tenace de combattre l'injustice ? Comment devient-on la dernière icône de la gauche française ? Robert Badinter s'est confié aux auteurs, l'une historienne, l'autre journaliste, expliquant en particulier ses combats. Répondait-il à toutes leurs questions ? A sa façon. D'où ce portrait, cet essai biographique à la fois fouillé et critique d'un personnage hors du commun.

03/2021

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Droit

Robert Badinter. Un juriste en politique

Faire progresser les libertés : tel est le principe d'action publique de Robert Badinter depuis que, jeune trentenaire, il a publié ses premières tribunes judiciaires dans L'Express. Sans suivre la ligne chronologique des biographies classiques ni le découpage thématique propre aux biographies intellectuelles, ce livre retrace le parcours hors du commun d'un juriste à travers tous les métiers du droit qu'il a exercés : avocat, professeur des universités, garde des Sceaux, président du Conseil constitutionnel, président d'instances arbitrales internationales, sénateur. Certains des combats de Robert Badinter - au premier rang desquels l'abolition de la peine de mort ou l'humanisation des prisons - sont désormais célèbres ; d'autres moins médiatisés - par exemple, la création de la Cour européenne de conciliation et d'arbitrage. Cet ouvrage les restitue à travers archives et témoignages d'une manière qui se veut à la fois accessible et scientifiquement rigoureuse. L'itinéraire du jeune avocat inconnu devenu sénateur des Hauts-de-Seine, est éclairé par le contexte politique de la fin de la IVe République et de la Ve République, où l'on voit en particulier comment se met en place un cercle de fidèles autour de François Mitterrand, qui conduira à la " grande alternance " de 1981. Des palais de justice au Sénat, à travers un demi-siècle d'engagements, d'espoirs déçus et de réalisations, on retrouve dans le parcours de ce juriste entré en politique le même fil directeur : la lutte pour une justice humaniste et respectueuse de l'Etat de droit.

09/2009

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BD tout public

L'abolition. Le combat de Robert Badinter

" C'est la mort que vous réclamez. Pas la justice. " 1972. Dans la nuit du 27 au 28 novembre, Robert Badinter, avocat, assiste impuissant à l'exécution par guillotine de son client Roger Bontems. Incapable de se résoudre à l'idée qu'on ait pu mettre à mort celui qui n'a pas tué, il fait de l'abolition de la peine de mort ­- cette sanction qui rend chacun de nous complice d'un assassinat commis par l'Etat, le combat de sa vie. Quelques années plus tard, c'est Patrick Henry qui est promis à l'échafaud. Qu'importe, si Badinter n'a pas pu sauver l'innocent, il sauvera le monstre. Car ce n'est pas le kidnappeur et meurtrier d'enfant qu'il doit défendre, mais la sanction capitale qu'il doit éradiquer. Le procès de Patrick Henry s'apprête à entrer dans l'histoire comme celui qui verra disparaître la peine de mort en France... Ce passionnant roman graphique, centré sur deux des procès les plus emblématiques de Robert Badinter puis sur son accession au poste de Garde des sceaux, revient sur un pan essentiel de l'histoire judiciaire française : le combat pour l'abolition de la peine de mort.

02/2019

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Historique

L'abolition. Le combat de Robert Badinter

A l'occasion des 40 ans de l'abolition, la réédition de cet ouvrage de référence ! 1972. Dans la nuit du 27 au 28 novembre, Robert Badinter, avocat, assiste impuissant à l'exécution par guillotine de son client Roger Bontems. Incapable de se résoudre à l'idée qu'on ait pu mettre à mort celui qui n'a pas tué, il fait de l'abolition de la peine de mort ¬- cette sanction qui rend chacun de nous complice d'un assassinat commis par l'Etat, le combat de sa vie. Quelques années plus tard, c'est Patrick Henry qui est promis à l'échafaud. Qu'importe, si Badinter n'a pas pu sauver l'innocent, il sauvera le monstre. Car ce n'est pas le kidnappeur et meurtrier d'enfant qu'il doit défendre, mais la sanction capitale qu'il doit éradiquer. Le procès de Patrick Henry s'apprête à entrer dans l'histoire comme celui qui verra disparaître la peine de mort en France... Ce passionnant roman graphique, centré sur deux des procès les plus emblématiques de Robert Badinter puis sur son accession au poste de Garde des sceaux, revient sur un pan essentiel de l'histoire judiciaire française : le combat pour l'abolition de la peine de mort qui aboutit à la loi du 10 octobre 1981.

09/2021

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Petits classiques parascolaire

La peine de mort. De Voltaire à Badinter, Edition revue et corrigée

" Tout condamné à mort aura la tête tranchée. " Ainsi en décide le nouveau Code pénal adopté par les révolutionnaires en 1791. La guillotine a alors de beaux jours devant elle et fonctionnera en France pendant près de deux siècles, jusqu'à l'abolition, en octobre 1981, de la peine de mort. Les adversaires de la peine capitale luttent pourtant depuis le XVIIIe siècle. Et si le combat a été gagné en France, ils savent qu'ailleurs dans le monde on exécute encore les condamnés.

11/2007

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Autres philosophes

Condorcet

"Il était grand temps de rendre à un intellectuel d'exception, philosophe et homme politique, la place éminente qui lui revient. Grâce à Elisabeth et Robert Badinter, c'est chose faite. Leur Condorcet répare une injustice trop longtemps perpétrée à l'endroit d'un homme éblouissant qui, justement, a consacré sa vie à combattre toutes les iniquités", Claude Servan-Schreiber, Marie-France. "Intellectuel, philosophe, défenseur des Noirs, des Juifs, des femmes, abolitionniste convaincu et militant, et accompagné dans la vie par une femme aussi belle qu'intelligente, la célèbre Sophie à la tête bien faite, Condorcet ne pouvait qu'attirer le ministre de la Justice qui fit voter l'aboliton de la peine de mort, et son épouse, philosophe, féministe et passionnée par le Siècle des lumières", Michel Gazier, Télérama. "Que devient " un intellectuel en politique " selon le sous-titre de ce livre ? Est-ce une pensée qui s'altère ? Le Condorcet des premiers temps, celui d'Elisabeth Badinter, est-il le même que le révolutionnaire de 1789 étudié par l'ancien ministre de la Justice ? La question qui traverse ce livre n'a rien de théorique. Elle est intime, brûlante même. Et la réponse que donne ce Condorcet est lumineuse", Marianne Alphant, Libération. "Les auteurs, sans doute parce qu'ils sont deux, se gardent d'intervenir en leur nom. Ils font oeuvre d'historiens, non d'essayistes... Mais quel beau travail, sobre, fouillé, habité de discrets élans, d'évidentes tendresses ! ", Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde.

10/2001

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Faits de société

Messieurs, encore un effort...

Les pays industrialisés ont entamé, depuis quelques années, un lent repli démographique. Longtemps, la France a conservé une belle natalité, mais ce n'est aujourd'hui plus le cas, et la voilà qui, lentement mais sûrement, s'approche à son tour du solde naturel négatif, avec toutes les conséquences sociales qu'on peut imaginer. Quant aux raisons de ce phénomène, chacun y va de son explication : effet des crises à répétition ? Menace écologique ? Perte de confiance dans le monde à venir ? Elisabeth Badinter pointe la dureté de la condition maternelle, principale cause du désengagement des femmes. Faire un bébé aujourd'hui, c'est accepter une moindre rémunération tout en assumant les contraintes de la double journée, c'est supporter, bien davantage que le père, le poids psychologique de la parentalité. Les mentalités évoluent, dit-on... Pas assez, et sûrement pas assez vite, et même les politiques natalistes sont insuffisantes, qui ciblent les aides à la petite enfance, alors que la charge mentale des mères se prolonge bien au-delà. Une nouvelle ère de la maternité se dessine : mieux éduquées, les femmes font vite le calcul des plaisirs et des peines. Si l'égalité entre les sexes ne progresse pas plus radicalement, et jusque dans l'intimité des couples, il ne faut pas s'étonner qu'elles refusent d'être les éternelles perdantes.

04/2024

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Sciences historiques

Libres et égaux... L'émancipation des Juifs (1789-1791)

"Rien ne me prédisposait à m'attacher à l'histoire de l'émancipation des Juifs sous la Révolution. Jusqu'au jour où, suivant pas à pas Condorcet, je rencontrai une délégation de Juifs, conduite par l'avocat Godard, venant demander en janvier 1790 à la Commune de Paris de soutenir leur cause auprès de l'Assemblée nationale. Cet événement, si lourd de portée dans l'histoire des Juifs de France et d'Europe, a bien peu compté dans la Révolution. Pourtant, à l'analyser de près, il se révèle chargé de signification. Refuser aux Juifs le droit d'être des citoyens comme les autres, c'était leur dénier la qualité d'hommes comme les autres, et renier la Révolution elle-même. Ainsi l'émancipation des Juifs apparaît en définitive comme une victoire de la force des principes sur la force des préjugés". R. B.

10/2019

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Sociologie

XY. De l'identité masculine

Le mouvement des femmes a fait voler en éclats toutes les idées traditionnelles sur virilité et féminité. Longtemps la masculinité a paru aller de soi. Chaque homme se devait de ressembler à un idéal bien campé dans la culture. Désormais, au contraire, les hommes sont amenés à s'interroger sur une identité que la formule chromosomique XY ne suffit pas à définir. Dépassant la vieille querelle du féminisme contre phallocratie et machisme, Elisabeth Badinter dessine, dans cet essai, les contours encore flous du nouvel homme que notre siècle est en train d'inventer, et qui cessera enfin de refouler une part essentielle de lui-même. Prélude à une nouvelle harmonie des sexes ?

10/2005

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Sciences historiques

L'amour en plus. Histoire de l'amour maternel (XVIIe-XXe siècle)

L'amour maternel est-il un instinct qui procéderait d'une " nature féminine" ou bien relève-t-il largement d'un comportement social, variable selon les individus, les époques et les moeurs ? Tel est l'enjeu du débat qu'étudie ici Elisabeth Badinter, au fil d'une enquête historique très précise : à observer l'évolution du comportement maternel depuis quatre siècles, elle constate que l'intérêt et le dévouement pour l'enfant se manifestent - ou ne se manifestent pas. La tendresse existe - ou n'existe pas. Aussi choquant que cela puisse paraître, le sentiment maternel est un sentiment humain, incertain et fragile. Ce dévoilement d'une contingence de l'amour maternel suscita des réactions passionnées lors de la première publication du livre, en 1980 : les uns y virent une aberration, remettant scandaleusement en question le concept de nature ; les autres y trouvèrent une véritable libération, l'occasion d'une meilleure compréhension de la maternité et d'une reconnaissance de la multiplicité des expériences féminines. Trente ans après, L'Amour en plus est toujours un livre nécessaire et dérangeant, tant il est vrai que nous avons changé de vocabulaire, mais pas d'illusions.

02/2010

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Philosophie

Le conflit. La femme et la mère

Trente ans après L'Amour en plus, il se livre une véritable guerre idéologique souterraine, dont on ne mesure pas encore pleinement les conséquences pour les femmes. Le retour en force du naturalisme - qui remet à l'honneur le concept bien usé d'instinct maternel - constitue le pire danger pour leur émancipation et l'égalité des sexes. À force d'entendre répéter qu'une mère doit tout à son enfant, son lait, son temps et son énergie, il est inévitable que de plus en plus de femmes reculent devant l'obstacle. Certaines trouvent leur plein épanouissement dans la maternité, mais la majorité d'entre elles feront un jour le calcul des plaisirs et des peines : d'un côté, une expérience irremplaçable, l'amour donné et rendu et l'importance de la transmission ; de l'autre, les frustrations et le stress quotidien, les inévitables conflits et parfois le sentiment de l'échec. Si plus d'un quart des Allemandes restent sans enfant, cela signifie qu'elles trouvent à se réaliser ailleurs que dans la maternité telle qu'on la leur impose. Pour l'heure, les Françaises ont échappé à ce dilemme du tout ou rien. Tiendront-elles tête aux injonctions des " maternalistes " soutenus par les plus respectables institutions ? Jusqu'à quand sauront-elles imposer leurs désirs et leur volonté contre le discours rampant de la culpabilité ?

02/2010

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Sciences historiques

L'amour en plus. Histoire de l'amour maternel (XVIIème-XXème siècle)

L'amour maternel est-il un instinct qui procéderait d'une " nature féminine ", ou bien relève-t-il largement d'un comportement social, variable selon les époques et les mœurs ? Tel est l'enjeu du débat qu'étudie Elisabeth Badinter, au fil d'une très précise enquête historique menée avec lucidité mais non sans passion. L'amour en plus, un livre passionnant, dérangeant.

03/2001

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Littérature française

Idiss

"J'ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss. Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des immigrés juifs de l'Empire russe venus à Paris avant 1914. Il est simplement le récit d'une destinée singulière à laquelle j'ai souvent rêvé. Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage d'amour de son petit-fils", R.B.

10/2018

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Philosophie

La ressemblance des sexe. De l'amour en plus du conflit

Ces cinq essais n'ont d'autre but que de promouvoir la liberté et l'égalité des sexes. Des femmes, mais aussi des hommes, parce que les unes ne vont pas sans les autres. Ce combat-là s'appuie sur la conviction, je n'ose dire la démonstration, que la prise en compte de la ressemblance des sexes est théoriquement juste et politiquement libératoire. Cet ouvrage réunit L'Amour en plus - Histoire de l'amour maternel (XVIIe-XXe siècle), L'Un est l'Autre, XY - De l'identité masculine, Fausse route - Le tournant des années 1990, Le Conflit - La femme et la mère.

10/2012

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Histoire de France

Les "Remontrances" de Malesherbes

Février 1771. Un confl it violent oppose Louis XV et les parlements. Malesherbes, partisan de longue date de la liberté d'écrire et de publier, entre dans la bataille. Ses énergiques Remontrances au roi lui valent une lettre de cachet et un exil sur ses terres qui ne font qu'accroître l'enthousiasme du public éclairé. Mai 1775. A l'orée du règne de Louis XVI, Malesherbes adresse de nouvelles Remontrances au jeune souverain. Ce second réquisitoire, une défense de la cause du peuple contre l'absolutisme, est interdit. Ce sera un grand succès sous le manteau. L'essai d'Elisabeth Badinter, qui précède ces Remontrances, nous plonge au coeur des tensions de l'Ancien Régime finissant. Les débats du temps en annoncent d'autres plus contemporains. Et les apparentes contradictions de ce magistrat, serviteur de la monarchie, critique de ses abus et pour finir, avocat du roi de France, posent la question toujours actuelle du rapport entre l'intellectuel et le politique.

10/2017

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Droit

Contre la peine de mort. Ecrits 1970-2006

" A ce moment de mon existence déjà longue, me retournant vers ce qui fut un combat passionné, je mesure le chemin parcouru vers l'abolition universelle. Mais, tant qu'on fusillera, qu'on empoisonnera, qu'on décapitera, qu'on lapidera, qu'on pendra, qu'on suppliciera dans ce monde il n'y aura pas de répit pour tous ceux qui croient que la vie est, pour l'humanité tout entière, la valeur suprême, et qu'il ne peut y avoir de justice qui tue. Le jour viendra où il n'y aura plus, sur la surface de cette terre, de condamné à mort au nom de la justice. Je ne verrai pas ce jour-là. Mais ma conviction est absolue : la peine de mort est vouée à disparaître de ce monde plus tôt que les sceptiques, les nostalgiques ou les amateurs de supplices le pensent. " R. B.

08/2006

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Droit

Le plus grand bien ...

Le 28 ventôse an XII, Portalis présente au Corps législatif le projet de loi réunissant les 36 lois civiles déjà votées, sous le titre " Code civil des Français ". Évoquant les travaux de codification, il s'écrie : " Dans le calme de toutes passions et tous les intérêts, on vit naître un projet de Code Civil, c'est-à-dire le plus grand bien que tous les hommes puissent donner et recevoir ". Pourquoi, là où la monarchie absolue et la Révolution avaient échoué, Bonaparte a-t-il réussi à doter la France d'un " Code civil des Français " ? Pourquoi la France, qui a changé dix fois de Constitution en deux siècles, a-t-elle conservé le Code civil ? Pourquoi la codification, de 1801 à 1804, demeure-t-elle comme la campagne d'Italie de l'art législatif ? C'est la naissance politique de ce " plus grand lien " qui est retracée dans cet ouvrage.

04/2004

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Théâtre - Pièces

Les briques rouges de Varsovie

Sur un rayon de ma bibliothèque, depuis près d'un demi-siècle, deux briques cassées sont posées. Elles n'ont rien de remarquable, ni par leur couleur, rouge foncé, ni par leur texture. Mais elles sont précieuses pour moi. Ces morceaux de brique sont des fragments du mur qui entourait le ghetto de Varsovie, dont rien ne subsiste, hormis les souvenirs de quelques survivants et les écrits des contemporains. Pour qui a écouté ces voix d'outre-tombe, il est impossible de les oublier. Parfois, dans mon bureau, mon regard se pose sur ces fragments de brique rouge qui ont enserré tant de misère humaine. Je pense à ceux qui vécurent et moururent au ghetto. Aux martyrs, aux héros, aux salauds aussi, de cette cité engloutie. A force de rêver à eux, ils ont pris place dans ma mémoire imaginaire. Comment ont-ils vécu ? Comment sont-ils morts ? Leurs voix chuchotent leurs ultimes paroles. Ecoutons-les, nous qui vivons encore ! R. B.

11/2022

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Criminologie et sicence pénite

L'Abolition

Ce livre est le récit de ma longue lutte contre la peine de mort. Il commence au jour de l'exécution de Claude Buffet et de Roger Bontems, le 24 novembre 1972, et s'achève avec le vote de l'abolition, le 30 septembre 1981. Depuis lors, l'abolition s'est étendue à la majorité des Etats dans le monde. Elle est désormais la loi de l'Europe entière. Elle marque un progrès irréversible de l'humanité sur ses peurs, ses angoisses, sa violence. A considérer cependant les exécutions pratiquées aux Etats-Unis, en Chine, en Iran et dans de nombreux autres pays, le combat contre la peine de mort est loin d'être achevé. Puisse l'évocation de ce qui advint en France servir la grande cause de l'abolition universelle. Robert Badinter

09/2021

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Droit

Les épines et les roses

    Ce livre est le récit de mon voyage au pays du pouvoir. Il commence au lendemain de l’abolition de la peine de mort en octobre 1981 et s’achève à mon départ de la Chancellerie, en février 1986. Il y est beaucoup question de justice, parfois de politique.    Le temps écoulé rend singulières les passions que soulevait alors mon action. Le cardinal Lustiger m’avait prévenu au lendemain de l’abolition : « On ne touche pas à la mort impunément. »    Ces années de luttes, je les raconte telles que je les ai vécues. Le lecteur ne sera pas surpris d’y trouver, mêlée au récit des événements, l’expression de mes convictions sur ce que devrait être la justice dans la République.    De tout ce que j’ai pu réaliser à cette époque, l’essentiel demeure : irréversibilité de l’abolition, suppression des juridictions d’exception, dépénalisation de l’homosexualité, progrès des droits des victimes, ouverture aux citoyens de la Cour européenne des droits de l’homme, amélioration du régime des prisons, et bien d’autres mesures encore.    Je n’ai pas non plus dissimulé mes échecs, qu’il s’agisse de la surpopulation carcérale, de la pauvreté budgétaire, ou de convaincre l’opinion que la première mission de la justice est de faire respecter la loi et de garantir les libertés individuelles comme le prescrit la Constitution, et non d’être le pompier de la délinquance, comme on s’obstine à le faire croire.     En achevant cet ouvrage, ma conclusion est simple : « Lecture faite, persiste et signe. »                                                                                                                                                                                 R.B.

03/2011

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Droit

L'abolition

Ce livre est le récit d'une longue lutte contre la peine de mort. Il commence au jour de l'exécution de Claude Buffet et de Roger Bontems, le 24 novembre 1972, et s'achève avec le vote de l'abolition, le 30 septembre 1981. Depuis lors, l'abolition s'est étendue à la majorité des Etats dans le monde. Elle est désormais la loi de l'Europe entière. Elle marque un progrès irréversible de l'humanité sur ses peurs, ses angoisses, sa violence. A considérer cependant les exécutions pratiquées aux Etats-Unis, en Chine, en Iran et dans de nombreux autres pays, le combat contre la peine de mort est loin d'être achevé. Puisse l'évocation de ce qui advint en France servir la grande cause de l'abolition universelle. R.B.

08/2000

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Révolution française

Paroles d'hommes (1790-1793)

Rares sont les hommes de la Révolution qui s'intéressèrent au sort des femmes. Et s'ils modifièrent de façon décisive leur statut juridique, ils furent, à l'exception de quelques-uns, beaucoup moins préoccupés par leurs droits civiques. Ceux dont les textes sont réunis ici se réclamaient de l'idéologie républicaine, fondée sur la liberté et l'égalité des citoyens. Mais, pour la grande majorité d'entre eux, à commencer par Rousseau, la femme devait "se borner au gouvernement domestique, ne point se mêler du dehors" . A les lire, on voit bien à quel point la proximité, la similitude et la confrontation des sexes leur faisaient horreur. 1789-2022 : deux cents ans plus tard, si les femmes sont devenues des citoyennes à part entière, le combat pour la reconnaissance continue. Ce recueil de textes édité par Elisabeth Badinter expose les causes profondes, philosophiques aussi bien qu'événementielles, de cette longue glaciation dans l'évolution de nos moeurs et le rôle mal connu qu'y ont joué les révolutionnaires.

05/2022

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Droit

La prison républicaine. 1871-1914

De la naissance de la République à 1914, l'idéologie pénitentiaire demeure constante: la prison doit être un lieu de peine, mais aussi d'amendement; elle est faite pour transformer les délinquants autant que pour les punir. Pour les républicains, une discipline ferme mais humaine et les bienfaits de l'instruction peuvent toujours ramener le délinquant au droit chemin, c'est-à-dire à un comportement conforme aux valeurs de la République. Dès lors, son idéal lui commande, plus qu'à toute autre forme de gouvernement, de se pencher sur les prisons, de les transformer, de les humaniser enfin. Or la République ne le fait pas. C'est, dira-t-on,faute de moyens plus que de bonnes intentions. Mais, précisément, la question posée est bien celle-là: pourquoi la République s'est-elle refusée à prélever les ressources nécessaires pour changer la prison, en finir avec la misère, la promiscuité, la corruption de la vie carcérale, toujours dénoncées et toujours reconduites ? Pourquoi accuser les tares d'un système pénitentiaire indigne des valeurs de la République - et de son intérêt bien compris, puisqu'il nourrissait la récidive -et cependant se garder d'y remédier ? A travers le prisme de ses prisons et de sa politique répressive, c'est un visage secret de la République qui se révèle.

04/1992

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Droit

UNE AUTRE JUSTICE. Contributions à l'histoire de la justice sous la Révolution française

Il n'est point de période judiciaire plus riche et plus significative que celle qui s'ouvre avec les Etats généraux et s'achève avec le Consultat. C'est le temps où se défait un long passé, où se forgent des institutions judiciaires entièrement nouvelles, fondées sur la souveraineté du peuple et inspirées par la philosophie des Lumières. Jamais notre justice ne connaîtra en si peu d'années un tel bouleversement. La justice de la Révolution nous a légué des institutions essentielles comme le Tribunal de cassation, la réduction des voies de recours, le juge de paix qui deviendra le juge d'instance, les jurés et la procédure d'audience de la Cour d'assises. Surtout, elle a fait prendre conscience qu'il n'est pas de justice pénale sans assistance de l'accusé par un avocat librement choisi, et sans débat public et contradictoire. Les grands principes de notre législation pénale - légalité, proportionnalité, nécessité de la peine, non- rétroactivité de la loi pénale, égalité devant la loi -, les constituants les ont inscrits dans la Déclaration des droits de l'homme qui a aujourd'hui valeur constitutionnelle dans notre droit. Nous leur devons aussi la conception d'une pénalité qui prenne en compte l'espérance de l'amendement du condamné. Nous leur devons enfin l'exemple de convictions fortes, dictées par l'idéal d'une justice respectueuse des Droits de l'homme, soucieuse de la liberté individuelle et au service de la paix civile. C'est dire que leur message n'est pas perdu et demeure encore source d'inspiration.

10/1989

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Sciences historiques

Les passions intellectuelles. Tome 1, Désirs de gloire (1735-1751)

L'intellectuel ambitieux, disait Diderot, " c'est un être qui se plaît à méditer ; c'est un sage ou un fou, comme il vous plaira, qui fait un cas infini de la louange de ses semblables et qui tente une grande découverte pour se faire un grand nom, et éclipser par son éclat celui de ses rivaux, l'unique et le dernier terme de son désir ". Au XVIIIe siècle, l'éloge de ses pairs ne suffit plus. La naissance d'une opinion éclairée que l'on veut séduire modifie la donne. Désirs de gloire, quête des honneurs, volonté de pouvoir, telles sont les grandes passions qui agitent nombre d'intellectuels depuis le siècle des Lumières, lequel voit se développer la puissance de la presse et, avec elle, le tourment de la célébrité. Philosophe, observatrice de l'évolution des mentalités et des mœurs, Elisabeth Badinter ouvre ici le premier volet d'une fresque sur ces passions intellectuelles qui sont toujours les nôtres.

09/1999

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Sciences historiques

Les passions intellectuelles. Tome 2, Exigence de dignité (1751-1762)

Les Passions intellectuelles éclairent de façon inédite la société des Lumières, cette " tribu " intellectuelle qui inaugure les temps modernes, ses grandeurs et ses faiblesses. Dans le premier volume : Désirs de gloire, on a vu se dessiner une nouvelle figure du savant, incarné par Maupertuis, qui rêve de l'onction de l'opinion publique naissante. Ce deuxième volume : Exigence de dignité s'ouvre sur l'image des philosophes aux prises avec leurs propres contradictions. A présent plébiscités par l'opinion publique, les Encyclopédistes, par la voix de D'Alembert, appellent désormais au respect de leur indépendance. En effet, que valent la gloire et l'argent s'ils se paient de la compromission et de la soumission à l'égard des grands ? Si rivalités et ambitions personnelles ont un temps raison de leur posture morale, le combat de Voltaire pour la réhabilitation de Calas va restaurer la crédibilité entamée de ceux qu'on risquait de ne plus percevoir que comme de pédants donneurs de leçons.

08/2002

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Droit

Une Constitution européenne

Nous, représentants des peuples et des Etats souverains de l'Europe, héritiers d'une longue et douloureuse Histoire, dépositaires d'une grande civilisation, avons décidé de constituer ensemble une Union qui assure aux Européens les bienfaits de la paix, de la démocratie, des droits de l'homme, de l'éducation et de la culture, du progrès économique et social, d'un environnement protégé et de la solidarité. En conséquence, nous avons conclu le présent Traité qui donne à l'Union européenne une Constitution fondée sur nos valeurs communes.

10/2002

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Histoire de France

Les passions intellectuelles. Désir de gloire (1735-1751) ; Exigence de dignité (1751-1762) ; Volonté de pouvoir (1762-1778)

Dans cette fresque, Elisabeth Badinter, observatrice de l'évolution des moeurs et des mentalités, éclaire de façon inédite la société des Lumières, cette "tribu" intellectuelle qui inaugure les Temps modernes, ses grandeurs et ses faiblesses. Les savants et philosophes qui jusque-là constituaient la République des Lettres travaillaient le plus souvent en vase clos. Assujettis aux institutions, ils n'échangeaient qu'entre eux et pour leur seul profit. Avec l'émergence, au milieu du XVIIIe siècle, d'une opinion publique éclairée et de plus en plus puissante, le pouvoir change de camp. On voit naître chez les intellectuels trois "passions" successives qui suscitent rivalités et surenchères au prix d'affrontements parfois terribles. La première de ces passions est le désir de gloire, et à travers lui l'apparition d'une nouvelle figure incarnée par d'Alembert, codirecteur de l'Encyclopédie avec Diderot : celle du philosophe soucieux de s'imposer comme le meilleur, qui aspire tout à la fois à séduire l'opinion et à s'attirer la reconnaissance de ses pairs. C'est ce même d'Alembert qui introduit une deuxième passion : l'exigence de dignité. Ayant conquis notoriété et autonomie aux yeux de leurs contemporains, les encyclopédistes, conscients du savoir dont ils sont les détenteurs, appellent désormais au respect de leur indépendance et se refusent à toute concession à une autorité extérieure. C'est alors qu'on assiste à la naissance et à l'affirmation de leur troisième grande passion : la volonté de pouvoir, représentée par Voltaire avec un courage qui force l'admiration. Autour de lui se forme un vrai parti politique, le parti des philosophes, qui modèle peu à peu la pensée de la bourgeoisie et prépare l'avènement de la Révolution au nom de la justice, de la liberté et de l'égalité entre les hommes. Dans cette étude de grande ampleur, Elisabeth Badinter fournit autant de clés pour comprendre et décrypter l'histoire d'un monde intellectuel dont l'influence sur celui d'aujourd'hui est loin d'être dissipée.

10/2018

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Sciences historiques

Les passions intellectuelles. Tome 2 : Exigence de dignité 1751-1792

Cette deuxième partie est entièrement consacrée aux Encyclopédistes et à l'histoire. Plébiscités par l'opinion publique, ils doivent éprouver les valeurs d'indépendance d'esprit qu'ils exaltent au rang de leurs vertus morales. Différents problèmes internes et externes au groupe vont le faire voler en éclats à la fin des années 1750.

11/2010

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Histoire internationale

Le pouvoir au féminin. Marie-Thérèse d'Autriche, 1717-1780 - L'impératrice reine

"Les Français connaissent mal celle qui fut la mère de Marie-Antoinette. Pourtant, Marie-Thérèse d'Autriche est l'une des grandes figures tutélaires de son pays. Je l'ai découverte par sa correspondance privée, dans laquelle elle se révèle guerrière, politique avisée, mère tendre et sévère. C'est une femme au pouvoir absolu, hérité des Habsbourg, qui régna pendant quarante ans sur le plus grand empire d'Europe. Et, ce faisant, elle eut à gérer trois vies : épouse d'un mari adoré et volage, mère de seize enfants, souveraine d'un immense territoire. Cette gageure qu'aucun souverain masculin n'eut à connaître, j'ai voulu tenter de la comprendre. Cette femme incomparable en son temps, qui inaugure une nouvelle image de la souveraineté et de la maternité, ressemble, sous certains aspects, aux femmes du XXIe siècle". Elisabeth Badinter.

02/2018