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Le populisme

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Sciences politiques

L'Europe et ses populismes

Qu'est-ce que le populisme ? Existe un moment populiste en Europe susceptible de menacer la démocratie ? A l'approche des élections européennes, historiens, philosophes et politologues nous aident à décrypter les spécificités du populisme actuel qui monte en Europe et rassemble de nombreux mécontentements, par-delà les vieux clivages conservateurs/progressistes, droite/gauche. Préface : Jean-Pierre Rioux (typologie des populismes en Europe) Grands articles : -Populisme de gauche et populisme de droite en France, Paul Valadier (novembre 2018) -Le populisme en Italie, Jean-Luc Pouthier (juin 2018) -Démocratie et populismes en Europe Centrale, Roman KrakovskyGrand entretien : Y-at-il un moment populiste en Europe ? Yann Werner-Muller Méditation finale : Aller vers le peuple, Jean-Marc Ferry (Horizon des élections européennes) Chronologie Lexique

04/2019

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Que-sais-je ?

Le populisme

Souvent confondu avec la démagogie, le populisme n'a pas bonne presse. De fait, si le mot renvoie à l'origine à un mouvement politico-social russe de la seconde moitié du XIXe siècle, qui s'était donné pour objectif de soulever la paysannerie contre le pouvoir tsariste, il désigne aujourd'hui, dans le débat, les discours et les doctrines qui en appellent au " peuple " comme s'il était un corps politique indifférencié. Le populiste, c'est celui qui flatte les masses dans ses aspirations les moins louables. Or, les crises multiples que traversent nos démocraties libérales (crises économiques, mondialisation, crises migratoires, crise de la représentation) réactivent un spectre qu'on a cru disparu avec les idéologies du XXe siècle. Le populisme est-il une dérive inévitable de la démocratie ? En quoi n'est-il justement pas le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ? Quel en est le moteur ? Pascal Perrineau tente de circonscrire un concept flou, fait le point sur les études les plus récentes et montre quelles sont les formes nouvelles du populisme à l'heure des réseaux sociaux et des fake news.

02/2021

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Histoire des idées politiques

Populisme, populistes

Populisme : un phénomène politique nouveau Souvent utilisé, parfois revendiqué, toujours controversé, le terme de " populisme " s'est imposé au coeur du débat public ces dernières années. Omniprésent dans les médias, il semble pourtant conserver une ambiguïté qui n'est peut-être pas étrangère à son succès. Que signifie son émergence en France et dans de nombreux pays ? Représente-t-il une menace pour la démocratie ou peut-il contribuer à un renouveau salutaire au sein de régimes largement discrédités ? A travers une approche historique revenant sur les premières utilisations du mot, dès le xixe siècle, et un panorama international permettant d'appréhender la diversité des partis et mouvements politiques auxquels le populisme est associé, cet ouvrage tente de comprendre les racines du succès d'un phénomène qui enthousiasme ou qui inquiète - du Brexit à Donald Trump, de Jean-Luc Mélenchon à Viktor Orbán. Il s'attache également à lui apporter des éléments de réponse, alors que le populisme va rester sans nul doute l'un des mots clés de la vie politique.

06/2023

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Sciences politiques

Le style populiste

La notion de "populisme" occupe une place prépondérante dans le débat public contemporain ; or rien ne semble plus compliqué que de déterminer ce qu'elle recouvre. Les développements historiques récents, de part et d'autre de l'Atlantique, on donné lieu à une multiplication des discours visant à doter d'attributs fondamentaux et de causes linéaires un phénomène politique profondément hétérogène, démarche qui, bien souvent, réduit ce dernier à une série de figures politiques ("les" populistes). Mais cela revient à occulter les éléments discursifs que ces dernières partagent en réalité avec nombre d'acteurs qui affirment s'y opposer, ainsi que les ressorts profonds de ce caractère transversal. Pour sortir d'une telle impasse, le présent ouvrage met l'accent sur le concept de style : sur la ressemblance, le flux et le devenir, plutôt que sur l'essence, la stabilité et l'attribut. Ainsi envisagé, le populisme apparaît avant tout comme une méthode, née d'une instabilité profonde de la reproduction des élites et des systèmes politiques, qui permet de prendre le pouvoir et de l'exercer dans une conjoncture où le moment de sa conquête et celui de sa perte semblent toujours plus rapprochés.

10/2019

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Sciences politiques

Quand Rome inventait le Populisme

Il y a du Cicéron chez Emmanuel Macron, et du Clodius chez Donald Trump. C'est en historien de l'Antiquité que Raphaël Doan démontre que nous n'avons pas inventé le populisme. Les Romains, à la fin de la République, connaissent une lutte à mort entre ce qu'ils appellent les populares et les optimates. Appel au peuple, goût des solutions radicales, recours à la figure de l'homme fort : ces tribuns en toges et en sandales ressemblent trait pour trait à ceux du XXIe siècle. Dans cette époque, avec son sénat et sa plèbe, ses discours et ses émeutes, ses guerres et ses violences, tout est d'actualité. Y compris la question essentielle : le populisme est-il le bouclier des humbles contre une élite sourde à ses revendications, ou le futur glaive des tyrans contre la liberté ? Un premier essai époustouflant, écrit avec une plume exemplaire.

10/2019

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Sciences politiques

Qu'est-ce que le populisme ?

Qu'ont en commun Marine Le Pen, Donald Trump, Viktor Orbán, Beppe Grillo, tous régulièrement qualifiés de populistes ? Cette accusation est aujourd'hui utilisée à tort et à travers, contre les adeptes de la démagogie et de la violence verbale, mais aussi parfois simplement pour discréditer un adversaire. La critique des élites suffit-elle à définir le populisme ? Le populisme a-t-il une couleur politique ? Doit-on exclure les populistes du débat démocratique ou, au contraire, leur répondre pied à pied ? Jan-Werner Müller nous propose une véritable théorie du populisme et nous donne des clés pour répondre, concrètement, à ce phénomène inquiétant. C'est qu'il y a urgence. Parce qu'il s'approprie "le peuple" , qu'il récuse la possibilité d'une opposition légitime, mais aussi la diversité des sociétés contemporaines, le populisme menace la toujours fragile démocratie, qui semble plus que jamais à la peine.

01/2018

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Sciences politiques

Le populisme au secours de la démocratie ?

D'où vient la crise qui paralyse lentement mais sûrement les démocraties et qui provoque en retour les sursauts populistes ? Sur la base d'études approfondies de l'opinion, Chloé Morin dégage les principaux facteurs qui ont créé cette situation. Les règles du jeu politique ont changé sans que son personnel s'en soit avisé. La défiance des citoyens envers les pouvoirs s'est installée sans que ses sources soient véritablement saisies et combattues. Le "séparatisme" fait des ravages, mais il n'est pas seulement là où l'on croit. Il est aussi le séparatisme des élites par rapport aux peuples, ou encore le fait des tribus dont le numérique encourage la fermeture sur elles-mêmes. Tels sont les vrais périls qu'affronte aujourd'hui la démocratie et qui soulèvent les passions populistes. Au lieu de dénoncer celles-ci comme une menace, soutient Chloé Morin, il faut savoir y lire un rappel de nos régimes à leur inspiration d'origine.

02/2021

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Droit

La raison populiste

Qu'est-ce que le populisme ? Non pas un phénomène marginal, mais un avatar du fonctionnement réel de toute communauté.

03/2008

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Histoire des idées politiques

Au nom du peuple ? Idées reçues sur le populisme

Depuis quelques dizaines d'années le populisme semble faire florès au point que l'on ne sache plus vraiment ce qu'il recouvre. Des populismes fondateurs du XIXe siècle, alors acception positive désignant des mouvements plutôt à gauche, aux populismes latino-américains de Pérón ou Chavez, clairement identifiés, nous sommes passés aujourd'hui à un populisme pluriel, pouvant être indifféremment de gauche ou de droite, réactionnaire ou progressiste, réformiste ou révolutionnaire... à tel point qu'il ne signifie plus rien. Pourtant, il demeure possible de tracer des lignes de force du populisme contemporain autour, notamment, de la figure d'un chef charismatique, le rejet des élites et de la politique. C'est ce à quoi s'attachent Alexandre Dézé, Humberto Cucchetti et Emmanuelle Reungoat au travers d'un portrait vivant de deux siècles de populisme.

11/2021

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Sciences politiques

Plaidoyer pour un populisme

A travers toute l'Europe l'écart entre les personnes peu scolarisées et celles très cultivées se creuse. D'un côté, les cosmopolites qui sirotent leur verre de chardonnay en vantant les mérites de la mondialisation, alors que de l'autre côté une classe "tatouée" se saoule des chansons populaires locales et, souvent, soutient de nouvelles formes de nationalismes. Les travailleurs peu qualifiés ont du mal à pénétrer au parlement. Leur majorité démographique est réduite à une minorité démocratique. Plus que quiconque, les partis populistes portent aujourd'hui la voix des personnes peu qualifiées dans nos sociétés. Selon David Van Reybrouck, le populisme n'est pas nécessairement un danger pour la démocratie. Ce populisme exprime, parfois maladroitement, un désir constant d'engagement politique de citoyens peu instruites. Il est devenu essentiel de se pencher sérieusement sur les réflexions que l'auteur soulève. Un meilleur populisme est nécessaire, pas forcément moins de populisme...

11/2019

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Sciences politiques

Brève introduction au populisme

"Le terme "populisme", comme avant lui (et toujours) celui d'extrême droite, nécessite, pour être utilisé avec pertinence, une définition académique aussi précise que possible. Telle est l'ambition, amplement réussie, de Cas Mudde et de Cristóbal Rovira Kaltwasser dans cet ouvrage, qui, fait rare, combine les perspectives européenne, nord-américaine et latino-américaine." Et retenons ce qu'il faut à tout prix éviter : "Faire des électeurs des partis populistes, de droite comme de gauche, des citoyens ignorants et incapables. Ce serait "répondre au feu par le feu". Il faut plutôt argumenter de manière raisonnable sur chacun des problèmes soulevés par les populistes. C'est une approche à laquelle nous ne pouvons que souscrire. Elle suppose préalablement une connaissance fine et étayée du problème. Ce livre donne à chacun les moyens de l'acquérir." Jean-Yves Camus

11/2018

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Sciences politiques

Dictionnaire des populismes

Qu'est-ce que le populisme ? D'où vient-il ? Quels sont ses théoriciens ? Que signifie la vague planétaire qui l'incarne ? En 260 notices et entrées et une centaine de contributeurs internationaux, la somme qui manquait sur la question. Eu égard aux polémiques qui l'accompagnent et à son omniprésence dans l'espace public, il faut prendre au sérieux la question populiste. Mais qu'est-ce que le populisme ? Depuis un demisiècle, les auteurs butent sur une définition. Sans doute parce que la réalité renvoie moins à un populisme qu'à des populismes. D'où le choix assumé du pluriel pour rendre compte de la richesse, de l'épaisseur et de la diversité du phénomène : un choix qui explique aussi bien le titre de ce livre que sa forme de dictionnaire. Un dictionnaire auquel ont contribué 107 auteurs de 12 nationalités différentes, spécialistes d'histoire, de littérature, de philosophie, de droit public ou de science politique, et qui ne comporte pas moins de 263 notices traitant aussi bien de thèmes que de pays, de partis, de mouvements, d'institutions ou de personnalités - avec pour ambition de permettre au lecteur de cerner plus précisément ce qui est devenu une réalité incontournable de la vie politique contemporaine.

10/2019

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Sociologie

Le populisme de gauche. Sociologie de la France insoumise

Le 23 avril 2017, Jean-Luc Mélenchon rassemblait 19, 58% des voix lors du scrutin présidentiel, réalisant le meilleur score d'un candidat situé à la gauche du PS depuis 1969. A quoi tient cette réussite ? Comment expliquer la chute électorale qu'a ensuite connue son mouvement ? La France insoumise peutelle rebondir en 2022 ? Manuel Cervera-Marzal s'est immergé trois ans durant au sein de ce parti et en aborde ici toutes les facettes (genèse, programme, stratégie, discours, idéologie, fonctionnement interne, base militante, direction et électorat). Au fil de l'enquête, on comprend que, loin de constituer une exception, la France insoumise s'inscrit dans une dynamique internationale qui, après la crise de 2008, a vu émerger le populisme de gauche. A l'instar de Bernie Sanders, Jeremy Corbyn, Pablo Iglesias ou Alexis Tsipras, Jean-Luc Mélenchon a redéfini les règles du jeu politique, obligeant la gauche à se défaire de ses vieux réflexes. L'objectif : mettre un terme aux politiques néolibérales. Les moyens : délaisser les symboles traditionnels du mouvement ouvrier (le rouge, l'Internationale, etc.), réinvestir des thèmes traditionnellement accaparés par la droite (l'ordre, la nation, la souveraineté), se doter d'un leader charismatique, insuffler plus d'affects en politique et prendre appui sur les mobilisations sociales. A partir de données empiriques d'une grande richesse, Manuel Cervera-Marzal propose ainsi une définition innovante du populisme de gauche et des clés de compréhension des enjeux politiques contemporains.

09/2021

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Sciences politiques

Recomposition. Le nouveau monde populiste

Faut-il avoir peur des "démocraties illibérales" ? Emmanuel Macron est-il le héraut d'un avenir progressiste, ou le dernier samouraï d'un modèle à bout de souffle ? Et si l'âge des populismes, loin d'être une époque de désagrégation, était au contraire un moment de reconstruction ? C'est à ces questions que tente de répondre Alexandre Devecchio en nous faisant voyager à travers le "nouveau monde populiste" : de l'Amérique de Donald Trump à la Grande-Bretagne de Boris Johnson, en passant par la France de Marine Le Pen et l'Italie de Matteo Salvini, jusqu'à la Hongrie de Viktor Orbán. Contestant le parallélisme entre les années 1930 et notre époque, il revient sur les étapes au cours desquelles, depuis la fin du communisme, les nations se sont vu retirer leurs prérogatives par des organisations supranationales, à commencer par l'Union européenne. Derrière la colère des peuples surgissent des notions politiques que l'on croyait révolues : retour des frontières, demande de protection, contestation du modèle économique dominant. Plus qu'une révolte et moins qu'une révolution : c'est une recomposition à l'oeuvre.

09/2019

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Actualité politique France

2022, la flambée populiste

S'impose chaque jour davantage une lecture binaire et dangereusement clivée du monde, fondée sur l'opposition irréconciliable des élites et du "bon" peuple, avec pour moteur la dénonciation du "système" et la détestation de ceux qui l'incarnent. "Tout fout le camp", "Tous nuls", "Tous pourris"... voilà les slogans que semble adopter l'époque, marquée par la colère et le ressentiment. La radioscopie de la société française est à cet égard sans appel : le déclinisme et la défiance s'enracinent, l'attachement à la démocratie cède devant une demande d'autorité, le sentiment de "ne plus être chez soi" se généralise, le complotisme — stade suprême du populisme — se banalise... La haine de "ceux d'en haut" et la peur de "ceux d'ailleurs" s'alimentent mutuellement dans une vision que les forces intellectuelles et médiatiques contribuent à amplifier, et que les forces politiques contribuent à légitimer. La crise sanitaire a encore aggravé la tendance, offrant un terreau idéal pour les antisystème de tous bords. Comme si, à quelques mois de l'élection présidentielle, le populisme avait déjà gagné...

09/2021

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Actualité et médias

Populismes au pouvoir

Force de contestation jusqu'aux années 1990, le populisme est aujourd'hui aux commandes de plusieurs Etats, en Europe, dans les Amériques, en Asie, au Moyen-Orient. Ce phénomène majeur, qui hante le paysage politique contemporain et se globalise, pénètre aussi bien les démocraties établies et récentes que les régimes plus fermés. Qu'il soit considéré comme une idéologie "molle" , un style politique ou une stratégie électorale, le populisme favorise partout la personnalisation du pouvoir ainsi qu'un autoritarisme plus ou moins assumé, et son succès repose toujours sur un antagonisme facile entre des élites qui seraient corrompues et un peuple supposé "pur" . L'Enjeu mondial se penche sur la façon dont les populistes conquièrent le pouvoir, l'exercent et le conservent. Il examine les bases sociales des "pouvoirs populistes" de même que les forces qui leur résistent. Car le populisme peut aussi n'être qu'un moment, contrecarré par de robustes institutions défendant l'Etat de droit. Coréalisée par le CERI, l'Atelier de cartographie et les Presses de Sciences Po, la collection "L'Enjeu mondial" propose les analyses de spécialistes illustrées de façon claire et pédagogique par des cartes et des graphiques en couleurs, et enrichies des données les plus récentes.

09/2019

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Droit

La volonté de punir. Essai sur le populisme pénal

Défi du terrorisme, montée du sentiment d'insécurité, augmentation des condamnations pour crimes sexuels, durcissement du Code pénal : notre société et son système judiciaire s'engagent toujours plus dans la voie de la répression. Mais à trop vouloir prévenir les risques, ne sommes-nous pas en train de rompre avec notre conception humaniste et individualisée de la peine ? Dans La Volonté de punir, Denis Salas montre comment le souci légitime de réparation des victimes est devenu la préoccupation majeure de notre culture judiciaire. Il décrit les modifications de la justice pénale qui ont accompagné cette évolution et les dangers qu'elles font peser sur notre démocratie. A la différence des Etats-Unis, cette transformation est aujourd'hui toujours réversible en France. Encore faut-il que l'exigence de justice ne cède pas devant le populisme pénal et qu'elle sache se faire entendre dans un débat public dominé par l'inquiétude et la peur.

01/2013

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Sciences politiques

Le nouveau FN. Les vieux habits du populisme

Pour de nombreux médias et commentateurs, le Front national de Marine Le Pen se résume à une saga familiale ou à une stratégie de "dédiabolisation". Or, pour comprendre et combattre ce parti attrape-tout, il est essentiel d'en saisir la vraie nature, qui emprunte à de nombreuses traditions idéologiques, sans se réduire à aucune. En historien et en politiste, Grégoire Kauffmann démêle les généalogies entrelacées qui tissent l'identité du "nouveau FN". Il montre que la formation lepéniste réactualise l'héritage de l'"anticapitalisme national", porté au XIXe siècle par les chapelles socialistes hostiles au marxisme et tributaires d'un patriotisme teinté d'antisémitisme. Revendiquant l'héritage populiste des sans-culottes de 1793, cette tendance s'épanouit dans la xénophobie et le mouvement boulangiste au cours des années 1880, tout en s'imprégnant d'un conservatisme de droite. Le "nouveau FN" est un des héritiers de cette hybridation. Quant à son actuelle ligne "sociale" et "ni droite, ni gauche", elle peut se lire comme un retour aux sources : celles du "nationalisme révolutionnaire", idéologie portée par les jeunes néofascistes du mouvement Ordre nouveau, qui fondèrent le parti en 1972. Fragile agrégat d'héritages incompatibles ou fusion réussie au sein d'un parti normalisé ? En préemptant les valeurs de la République, brandies comme des armes contre l'islam, Marine Le Pen semble être parvenue à concilier autour d'un plus petit dénominateur commun les tendances concurrentes de l'extrême droite hexagonale.

09/2016

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Sciences politiques

Genèse du populisme. Le peuple et les gros

Pierre Birnbaum est professeur de sociologie politique à l’Université de Paris-I et à l’Institut d’Études politiques de Paris. Il a notamment publié Le moment antisémite (Fayard, 1998) et Face au pouvoir (Galilée, 2010), ainsi que, dans la collection Pluriel, Sociologie de l’État (avec Bertrand Badie).Une poignée de « gros », détenteurs du pouvoir économique et politique, écrasant le bon peuple (tous groupes sociaux confondus, ouvriers, paysans, employés, commerçants, petits patrons) : tel est, depuis la fin du XIXe siècle un des mythes les plus tenaces de l’idéologie française. Mythe d’extrême-droite à l’origine, aux relents parfois antisémites : mais aussi bien mythe de gauche, particulièrement endurant. Retraçant les origines de ce mythe, l’ouvrage en analyse les développements successifs, des années de naissance de la République à nos jours, en passant par la période de l’entre-deux-guerres. Dans une nouvelle préface, il montre comment désormais ce mythe oppose avec complaisance un populisme culturel, volontiers nationaliste, aux élites mondialisées.Cet ouvrage est paru en première édition chez Grasset en 1979 sous le titre Le peuple et les gros.

01/2012

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Histoire des idées politiques

Entre peuple et elite, le populisme de droite

Longtemps associé à un phénomène en marge de la politique européenne ou à l'instabilité de régimes présidentiels de l'Amérique latine, le populisme est maintenant indissociable de l'actualité politique : le Brexit, l'élection de Donald Trump à la présidence américaine en 2016, celle de Bolsonaro au Brésil en 2018 ou d'Orban en Hongrie en 2014 et 2018, en sont des exemples. Même si les chercheurs ne s'entendent pas sur l'articulation du populisme avec d'autres phénomènes politiques – autoritarisme, nationalisme ou fascisme –, plusieurs conviennent qu'il est en vogue en particulier dans des milieux non pas nécessairement moins fortunés, mais certainement moins éduqués, en région plutôt qu'en milieu urbain et chez les hommes plutôt que chez les femmes. Enfin, cette idéologie semble mettre en scène une opposition d'ordre moral entre "le peuple" et "les élites" et dévalorise, à gauche comme à droite, l'expertise au profit de la revendication d'un accès spontané à une vérité fortement dérivée des émotions, de l'intuition et du ressenti.

03/2022

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Sciences politiques

Le siècle du populisme. Histoire, théorie, critique

Le phénomène du populisme n'a pas encore été véritablement pensé. C'est en effet surtout à caractériser sociologiquement les électeurs populistes que se sont attachés la plupart des livres sur le sujet ; ou discuter ce dont il est le symptôme (le désenchantement démocratique, les inégalités galopantes, la constitution d'un monde des invisibles, etc.) ; ou encore à sonner le tocsin sur la menace qu'il représenterait. Cet ouvrage propose de le comprendre en lui-même, comme une idéologie cohérente qui offre une vision puissante et attractive de la démocratie, de la société et de l'économie. S'il exprime une colère et un ressentiment, sa force tient au fait qu'il se présente comme la solution aux désordres du présent. Il est pour cela l'idéologie ascendante du mie siècle, à l'heure où les mots hérités de la gauche semblent dorénavant résonner dans le vide. L'auteur en présente une théorie documentée, en retrace l'histoire dans celle de la modernité démocratique et en développe une critique approfondie et argumentée. Il permet ainsi d'en finir avec les stigmatisations impuissantes et dessine les grandes lignes de ce que pourrait être une alternative mobilisatrice à ce populisme.

01/2020

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Géopolitique

Tunisie. Vers un populisme autoritaire ?

L'analyse très renseignée et pertinente de la dérive autoritaire de la Tunisie après 10 ans de transition démocratique par un jeune essayiste franco-tunisien qui construit une oeuvre respectée sur les réseaux et dans la presse, avec la préface du président de RSF le journaliste Pierre Haski. - Un essai politique très renseigné et très clairement exposé sur la dérive autoritaire d'un pays très proche de la France - Une suite très actuelle d'un précédent titre qui analysait 10 ans de révolution tunisienne depuis 2011 et a été très bien reçu par la critique et la presse - Un auteur jeune impliqué dans le processus révolutionnaire en Tunisie et l'analyse politique depuis la France où il vit - Un préfacier de grande réputation : le journaliste géopolitique Pierre Haski, chroniqueur de France Inter et né en Tunisie.

10/2022

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Sciences politiques

Vaccin libéral. Contre le despotisme, contre le populisme

Les élections présidentielles vont-elles finalement se jouer sur les Covids et les vaccins ? Ce serait grave, parce qu'une majorité d'électeurs aspirent à un vrai débat sur un choix de société qui conditionne leur vie et leur avenir. Ils craignent à juste titre d'avoir à choisir entre deux réponses simples : le despotisme : faites confiance à l'homme ou au parti providentiel, les solutions viennent d'en haut, une élite éclairée et bienveillante travaille à un nouveau monde plus prospère, plus juste, plus durable. Le populisme : tout ce que la classe politique peut proposer est sans intérêt, il faut une totale révolution économique, sociale, internationale. Ces deux virus, contractés il y a bien longtemps, génèrent irresponsabilité, insécurité et médiocrité. Pour s'en prémunir, il existe un vaccin libéral, qui n'a jamais été administré en France. Au contraire, de tous côtés, on dénonce le "néolibéralisme" ou l'"ultralibéralisme" comme source de crise économique, d'inégalités sociales, d'impérialisme américain, chinois ou bruxellois. Jacques Garello se propose d'expliquer pourquoi le vaccin n'est toujours ni connu ni compris en France, et il présente les vrais principes libéraux et le programme de réformes qu'ils devraient inspirer le plus tôt possible. La vaccination pourrait donner un sens aux votes de 2022.

01/2022

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Droit

L'illusion populiste. Essai sur les démagogies de l'âge démocratique

Le populisme n'est ni une idéologie politique ni un type de régime. C'est un style politique, fondé sur le recours systématique à l'appel au peuple. C'est parce qu'il est une forme vide, remplie à sa manière par chaque leader, que le populisme peut être mis au service d'objectifs antidémocratiques non moins que d'une volonté de démocratisation. Telle est son ambiguïté : il oscille entre une orientation autoritaire et antidémocratique, illustrée naguère par le fascisme italien ou les populismes nationalistes latino-américains, et une orientation hyperdémocratique. Le populisme se reconnaît en outre à l'indétermination et au syncrétisme de ses orientations. Au rejet de la classe politique nationale il ajoute des ingrédients idéologiquement variables, à base de libéralisme économique et de nationalisme ethnique, de libre-échangisme et de protectionnisme, de xénophobie anti-immigrés et de défense " chauvine " de l'Etat-providence, de rejet des élites et de peurs identitaires. Le leader populiste fait un usage particulier, exclusif et systématique du principe de la souveraineté du peuple, à l'exercice duquel il réduit la vie démocratique ; pour défendre sa propre cause, il fait ostensiblement sienne la cause du peuple ; il est aussi ce tribun, guide et sauveur du peuple, qui se présente comme un homme providentiel et faiseur de miracles - ou d'avenirs radieux. L'extension planétaire des mobilisations populistes, à dominante protestataire ou identitaire, est un signe à déchiffrer et invite à un effort de définition auquel se livre Pierre-André Taguieff, à l'issue d'une enquête approfondie.

03/2007

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Sciences politiques

Le sens du peuple. La gauche, la démocratie, le populisme

Retrouver le sens du peuple est à la fois une nécessité électorale et un impératif moral pour la gauche. C’est la seule cause politique qu’elle puisse désormais embrasser. Elle ne doit pas viser le « peuple de gauche » dont elle célèbre encore, trente ans après sa brève apparition dans les rues de Paris en mai 1981, la geste mythique. Elle doit viser le peuple tout entier. Celui des classes populaires qu’elle a abandonnées depuis si longtemps ; celui qui croit dans son destin national qu’elle a oublié avant de le mépriser et de le condamner pour populisme ; celui de l’aspiration démocratique la plus large qui veut continuer à croire dans la possibilité d’une aventure collective malgré les tentations de l’individualisme et de l’anomie. Il faut à la gauche française un projet à la hauteur et il lui faut tout de suite. Sinon elle disparaîtra, comme principe et comme force historique. Elle sera remplacée bien sûr. Il y aura d’autres organisations, d’autres aspirations aussi, sans doute, qui prendront sa place, mais lesquelles ? Il y aura d’autres hommes pour se dire « de gauche » - certains seront les mêmes d’ailleurs, cela ne les dérangera pas -, mais avec quelles intentions ? L’avenir de la gauche se joue ici et maintenant, face au peuple, avec lui et pour lui.

01/2012

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Sociologie

Le temps des passions tristes. Inégalités et populisme

Nous vivons un temps de passions tristes. Ce moment s'explique par le creusement des inégalités, mais surtout par la transformation de leur nature. La souffrance sociale n'est plus vécue comme une épreuve appelant des luttes collectives, mais comme une série d'injustices personnelles, discriminations, expériences du mépris, mises en cause de la valeur de soi. Ne pouvant désigner les adversaires à combattre, les individus sont emportés par un ressentiment dont se nourrissent les populismes de tous bords. Le régime des inégalités multiples engendre une société de la colère. Nous y sommes. Il faut la comprendre, pour être capables de résister aux vertiges de l'indignation.

03/2019

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Sciences politiques

Démocratie versus populisme. Le Burkina Faso en danger

Né en 1972 à Sakbayémé au Cameroun, Franklin Nyamsi est citoyen adoptif des terres de Côte d'Ivoire et de France. Professeur Agrégé dans l'Académie de Rouen et Docteur en philosophie de l'Université Charles de Gaulle-Lille 3, il s'intéresse spécialement, depuis vingt ans, aux sociétés, cultures et politiques africaines. Il connaît bien la politique burkinabé et a souvent visité ce pays. Intellectuel cosmopolitique engagé pour le démantèlement des dogmatismes de tous bords, il livre, dans les vingt et une tribunes publiées dans le présent ouvrage sur la crise burkinabé, une approche originale, qui ne s'offusque ni de la différence, ni du différend. Pour l'auteur la crise burkinabé actuelle, avec sa cascade de procès quasi-staliniens, provient de l'instrumentalisation du jargon démocratique par une faction violente et populiste qui use et abuse de l'exclusion politique pour s'accaparer de la souveraineté populaire. C'est donc dans un retour lucide à l'inclusion démocratique et à la réconciliation effective de l'ensemble des sensibilités républicaines que résideraient les possibilités d'une véritable émergence socioéconomique et politique du Burkina contemporain.

04/2017

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Droit international public

Le constitutionnalisme face au populisme en Europe centrale

Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration entre juristes polonais, hongrois et français, marquée par un colloque au Sénat (2018) et une journée d'étude à l'Université Jagellonne de Cracovie (2019). De façon inédite, il offre aux constitutionnalistes un ensemble de contributions en langue française majoritairement rédigées par des universitaires polonais et hongrois qui ont une expérience directe du phénomène populiste dans leur pays. Il montre ainsi les heurs et malheurs de l'implantation du modèle occidental du constitutionnalisme libéral dans des Etats issus du bloc communiste. Si l'ouvrage a une destination scientifique, on constatera que la richesse de l'information et des analyses mises à disposition du public français ne dissimule jamais la profondeur des antagonismes qui structurent le débat intellectuel autour du populisme - en Pologne et en Hongrie comme en France, en Allemagne ou en Italie.

12/2021

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Philosophie

Réenchanter le monde. La valeur esprit contre le populisme industriel

Paul Valéry, pressentant la catastrophe où menait le nazisme, constatait dès 1939 une "baisse de la valeur esprit". Aurait-il pu imaginer dans quel état de déchéance généralisée tomberait l'humanité quelques décennies plus tard - là où nous en sommes? En 1939, seulement 45% des Français écoutent la radio, et la télévision n'existe pas encore. En ce début de XXe siècle, les objets communicants poursuivent les temps de cerveaux disponibles où qu'ils aillent, du lever au coucher. Un capitalisme s'est imposé, que l'on dit tantôt "culturel", tantôt "cognitif", mais qui est avant tout jusqu'à présent l'organisation ravageuse d'un populisme industriel tirant parti de toutes les évolutions technologiques pour faire du siège de l'esprit un simple organe réflexe: un cerveau rabattu au rang d'ensemble de neurones, un cerveau sans conscience. En 2005, le Medef réunissait son université d'été sous la bannière du " réenchantement du monde". Ce livre propose de le prendre au mot: réenchanter le monde, c'est nécessairement revisiter et réévaluer le rôle de l'esprit dans l'organisation de l'économie.

10/2008

ActuaLitté

Droit

Justice et médias. La tentation du populisme

Et si les médias étaient en passe de se substituer à la justice ? Multiplication des pétitions contre les jugements, organisation d'enquêtes et de procès parallèles aux procédures judiciaire sur les chaines d'information en continu, lynchages sur Internet... Autant d'indices révélant une offensive de plus en plus violente de l'opinion contre l'institution judiciaire et les principes qui la fondent. Déjà le secret de l'instruction et la présomption d'innocence ont quasiment disparu. La liberté de parole de l'avocat dans le prétoire est remise en cause. La justice ne résiste plus aux révélations médiatiques et se sent contrainte de réagir instantanément pour ne pas être à la traine des journalistes. On en vient même à instrumentaliser le procès pour le transformer en tribune médiatique. La forteresse judiciaire se fissure sous les coups de boutoir de l'opinion. Peu à peu, le système médiatique impose ses propres valeurs, l'immédiateté, le manichéisme, le spectaculaire, l'émotion. La justice est devenue l'un des champs de bataille les plus violents du populisme. Pire, des phénomènes de vengeance privée commencent à émerger dans le monde entier via les réseaux sociaux. Il est urgent de réagir.

06/2019