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Samuel Taylor Coleridge, John Polidori, Lord Byron

Extraits

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Pléiades

Dracula et autres écrits vampiriques. Christabel ; Le vampire ; Fragment ; Carmilla ; Dracula suivi de L'invité de Dracula ; Le sang du vampire

Au cours de l'été 1816 à la villa Diodati, au bord du Léman, Mary Shelley n'est pas la seule à engendrer une créature de papier monstrueuse. Le médecin de Lord Byron, Polidori, qui participe également au concours d'histoires macabres organisé par son employeur, fait entrer le vampire en littérature. Le Vampire est un texte fondateur qui apporte l'impulsion décisive permettant au genre gothique de donner naissance à l'une de ses modalités les plus spectaculaires : la littérature vampirique. Avant Polidori, le vampire était un vuIgaire revenant cantonné à la tradition folklorique et aux récits légendaires. En faisant de lui un personnage éminemment byronien - aristocratique, désenchanté, séduisant ténébreux -, il invente une figure canonique qui continue d'essaimer aujourd'hui. Depuis le début du XIX ? siècle, la littérature britannique palpitait au rythme de pulsions sanguinaires. Avec la relation ambiguë mais cruellement prédatrice qui unit la très destructrice Géraldine à l'héroïne éponyme de Christabel (1797 et 1800), Coleridge a préparé les sensibilités à une mise en discours explicite de la morsure infligée par un revenant. Robert Southey, dans un épisode de Thalaba (1801), puis Byron, à la faveur d'un passage du Giaour (1813), ont l'un et l'autre franchi un pas symbolique crucial en utilisant non seulement le concept mais le terme de "vampire" . Christabel fait l'ouverture de ce volume, où l'on trouvera en appendice des extraits des deux poèmes séminaux de Southey et Byron. Un autre jalon est posé par Sheridan Le Fanu et Carmilla (1872). Ouvertement saphique, cette nouvelle met en scène un vampire femelle qui envoûte sa proie. La séduction est, littéralement, effrayante, et la prédation létale fait écho aux pulsions sexuelles refoulées de la victime. Un autre écrivain irlandais, Bram Stoker, saura s'en souvenir vingt-cinq ans plus tard. On ne présente plus sa création, le comte Dracula, ce grand saigneur. Reste que les adaptations cinématographiques se sont par trop éloignées de l'oeuvre originelle, et qu'il est bon de revenir au texte de Stoker pour saisir tout ce que son roman a de subversif. Dans Dracula (1897), projection des ténèbres de notre propre nature, la vie et la mort tissent un entrelacs lugubre, et la répulsion et le désir s'entremêlent. Quelques mois plus tard, Florence Marryat publie Le Sang du vampire et propose une variante féminine et insolite du mythe. Née sous le coup d'une malédiction héréditaire, Harriet Brandt, métisse originaire des AntiIles, est douée d'une propension fatale à faire du mal à ceux dont elle s'entiche, et c'est avec gourmandise qu'elle apprécie ses semblables. Autour d'elle, les êtres qui succombent à son charme exotique finissent par succomber tout court, tant ses cajoleries ou ses étreintes épuisent leur vitalité et se révèlent mortelles. Par un glissement sémantique, la jeune fille innocente en mal d'affection vampirise ses proches, et pour ce faire n'a même pas besoin de faire couler le sang.

04/2019

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Science-fiction

Le vampire. Les origines du mythe

En matière d'histoires de vampire, on peut dire qu'il y a l'avant et l'après cette nouvelle inspirée par lord Byron et écrite par John Williams Polidori en 1819. Avant , le vampire est un mythe peu populaire et assez vague, proche de celui des "zombis" et autres morts-vivants. Après , le personnage prend la forme d'un dandy à la peau exsangue, immortel et séducteur, au charme sulfureux, s'intéressant surtout aux victimes féminines qu'il saigne d'une morsure à la gorge. Cette réédition largement illustrée ressuscite le texte fondateur de la version moderne du vampire qu'il complète par les poèmes et nouvelles ayant inspiré Polidori. On y trouvera L'enterrement : un fragment et Les ténèbres de lord Byron, La Fiancée de Corinthe de Wolfgang Goethe et Le Vampire de John Stagg, dans des traductions inédites ou modernisées. Un recueil incontournable pour les adeptes de fantastique !

12/2018

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Critique littéraire

Lord Byron

"Emplissons jusqu'au bord la coupe des plaisirs : enivrons-nous de sa liqueur, notre nectar." George Gordon Byron, sixième baron Byron, plus connu sous le nom de "Lord Byron" (1788-1824), reste pour beaucoup celui que non seulement son pays, l'Angleterre, mais l'Europe entière considérèrent, de son vivant et dans les années qui suivirent sa mort, comme l'incarnation même du génie poétique romantique. Révolté contre la politique et la société de son temps, épris de liberté, le "ténébreux égoïste" fut plus que cela : un homme de conviction, indépendant, sulfureux, facétieux, aimant les femmes et les hommes, adorateur de la Grèce et de l'Italie, sportif, cinglant, exubérant, toujours moderne, comme en témoignent des oeuvres telles que Childe Harold ou Don Juan. Engagé dans la lutte pour l'indépendance de la Grèce, il mourut à Missolonghi à l'âge de trente-six ans.

02/2015

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Littérature française

Le Vampire. Une nouvelle de John William Polidori

Le Vampire de John William Polidori est la première histoire écrite en prose sur le thème des vampires. Polidori était le medecin particulier et assistant de Lord Byron. Un après midi de juillet 1816, Byron mit ses amis au défi : écrire une histoire Fantastique le plus rapidemment possible. Une seule personne réussit dans les temps, sa femme, Mary. Byron lui, commença vaguement une histoire de vampires, mais ne la finit jamais et la donna à son médecin. C'est ce début de script qui permit à Polidori de publier en 1819 son livre, The Vampire. De son côté, Mary venait de créer ce qui devint un succès mondial : Frankestein. l'histoire pose les bases qui seront après réutilisées dans bien des histoires, notamment Dracula. Le vampire ici se nourrit de sang de jeunes vierges (qu'il a accessoirement corrompues pour l'occasion), par contre, il n'est pas encore mention de son incapacité à voyager le jour ni d'une quelconque peur de l'aïl. Il faudra que le mythe se développe avant que ces points n'entrent dans l'attirail de base des vampires.

01/2023

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Littérature étrangère

Imposture

La carrière du jeune et talentueux docteur John Polidori prend son essor lorsque le célèbre poète Lord Byron lui demande de l'accompagner dans l'un de ses périples en Europe. Cet été, où Lord Byron rencontrera Mary Shelley, marquera l'histoire de la littérature. Pour Polidori, désireux de se lancer lui-même dans l'écriture, il sera l'occasion de mettre ses talents à l'épreuve. Trois ans plus tard, Polidori souffre de sa séparation d'avec Lord Byron qui l'a congédié. La publication du Vampire, un bestseller à la paternité énigmatique, puis sa rencontre avec Eliza, une inconditionnelle de Byron, précipitent le jeune homme au cœur d'un imbroglio psychologique et romantique, siège d'une réflexion ambiguë sur l'origine labyrinthique d'un texte littéraire.

01/2009

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Théâtre

Remords suivi d'Osorio

Eté 1797 : pour Coleridge commence l'"année miraculeuse". Sous l'influence de son nouvel ami Wordsworth, il conçoit les chefs-d'oeuvre qui le feront passer à la postérité (La Chanson du vieux marin, Chrislabel, Kubilaï Khan). A la demande du prestigieux théâtre de Drury Lane, il écrit sa première tragédie, Oseria. Mais la pièce est refusée sans raison valable. Nullement découragé, après en avoir publié deux extraits dans les Ballades lyriques, acte fondateur du Romantisme, il la révise entièrement, en améliore la trame et le style, et parvient finalement, au bout de quinze ans d'efforts, à lui faire connaître un triomphe sous le titre de Remords. Dans la lignée shakespearienne, Coleridge imagine une terrible histoire autour de la jalousie d'un frère pour son aîné. Il la situe dans l'Espagne de la Reconquista, dans un climat inquiétant de luttes religieuses, mêlant avec une rare habileté complots familiaux et politiques, intrigues fictives et faits historiques. Il donne vie à de fascinants personnages, tiraillés entre devoirs et sentiments, désirs de vengeance et rêves d'amour, au centre desquels dominent deux frères déchirés, incarnations du destin de tout un pays. Cette édition propose, traduites pour la première fois en français, les deux versions de cette pièce. Ces deux textes sont complémentaires et s'éclairent l'un l'autre. Une longue introduction retrace son histoire complexe et mouvementée : sa gestation, les obstructions qui empêchèrent sa représentation, sa résurrection et l'influence qu'elle eut sur la deuxième génération romantique anglaise. Des notes détaillées et une bibliographie exhaustive complètent une approche critique sans équivalent. En annexe sont donnés le prologue et l'épilogue lus lors des premières représentations.

06/2019

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Poésie

La Ballade du Vieux Marin. Version de 1798

La mer n'est jamais loin en Angleterre. Encore moins en Ecosse ou au Pays de Galles. Partout la mer est respiration, la mer amène le sel jusqu'aux poumons et aux reins des Anglais, dont l'existence comporte toujours à un stade ou l'autre un embarquement, un éloignement de l'île maternelle, suivis d'une période d'exil plus ou moins longue, et d'un hypothétique retour. Parmi les poèmes, romans ou récits dramatiques qui se sont constitués autour du voyage maritime, en Angleterre, le poème de Samuel Taylor Coleridge, The Rime of the Ancyent Marinere, est un miracle de perfection. Certes son auteur ne fut pas un véritable marin mais jamais poète n'avait su adapter à ce degré le balancement de la ballade au rythme de la mer. La rencontre de l'instrument prosodique et du sujet fut si heureuse que leur mariage donne encore aujourd'hui le sentiment du véhicule poétique optimal, embarcation gréée à tous les vents jusque dans son démâtement et le dépouillement des voiles. Nous avons choisi de privilégier ici la première version de La Ballade du Vieux Marin, la livrant dans le rythme majoritairement octosyllabique de la ballade dont, depuis Chrétien de Troyes et Villon, l'usage s'était en poésie française inexplicablement affaibli. Or rien, ni la haute mer, ne nous interdit d'avironner dans le huit ! Jacques Darras

10/2005

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Philosophie

Les sermons laïques (1816-1817) suivi de L'Ami (1818) et autres textes

Avec la Biographie Literaria, les proses des Sermons laïques et de L'Ami (écrites de 1816 à 1818) forment l'ensemble théorique le plus abouti dans l'œuvre de Samuel Taylor Coleridge (1772-1834), et le plus vaste ensemble théorique du " romantisme anglais ". Il était jusqu'ici presque inconnu et non traduit en France. A défaut de constituer un système clos, Coleridge confronte patiemment les enjeux et les domaines classiques de la philosophie (métaphysique, morale et politique) à la vérité de son époque. L'époque signe en effet pour lui l'échec de la philosophie des Lumières. A cette dernière, et à la déchirante destruction de l'idéal révolutionnaire, il oppose la pratique d'un nouvel idéalisme platonicien, un idéalisme " anglais " qui s'efforcerait de n'oublier ni le monde et ses pratiques, ni la religion comme force régulatrice du monde. Mais Coleridge a aussi lu les " romantiques allemands ", Fichte, Schelling, Hegel. Il y a puisé la conscience d'une fin de l'art religieux. A mesure qu'il construit son idéalisme, Coleridge rénove la conception de l'art, et l'idée de l'écriture. Il veut rendre celle-ci encyclopédique en un sens nouveau, c'est-à-dire " historique ", ou plutôt " historiante, créatrice d'époque ". Les essais traduits ici élaborent le fameux concept d'" imagination tautégorique ", qui était censé renouer le lien proprement " poétique " de l'histoire et du mythe, et refaire un moyen terme absolu entre l'intelligible et le sensible (le théologique et le politique, l'éternel et l'historique). Au lecteur moderne d'apprécier les forces et les risques d'un effort pour sauver la raison en l'appuyant sur l'imagination.

11/2002

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Poésie

La Ballade du Vieux Marin et autres poèmes. Suivi d'extraits de l'Autobiographie littéraire, édition bilingue français-anglais

Samuel Taylor Coleridge (1772-1834) est le plus romantique de tous les poètes romantiques. Mélange d'émotions et de réflexion, d'enthousiasme et de doutes, il est la contradiction faite homme. Il aime passionnément la Nature, dans sa version sauvage du Pays de Galles et des Lacs où il vit avec une parfaite sobriété écologique. Dans le même temps, cependant, il ne peut pas se passer de Londres, dont il aime fréquenter les cafés. Comme il a lu Rousseau et les philosophes du XVIIIe siècle, il porte en lui l'utopie d'une société meilleure. Mais comme il trouve que la Révolution française s'est pervertie, il part en 1798 pour l'Allemagne et l'université de Göttingen découvrir Kant, Schelling et Fichte. Ce faisant, il quitte la poésie pour la philosophie, abandonne femme et enfants pour une vie d'errance londonienne et d'accoutumance à l'opium. Il est le modèle de tous les Rimbaud à venir. Il compose un impérissable poème en sept chants La Ballade du Vieux Marin ainsi qu'une méditation orientale sur l'empereur mongol Kubla Khan, que toute l'Angleterre sait par coeur. Ce grand marcheur métaphysique, capable d'escalader les pics du Lake District de nuit, est probablement l'inconnu que l'on voit de dos dans les tableaux de Caspar David Friedrich rêver dans le soleil naissant au-dessus d'un océan de brume.

11/2007

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Poches Littérature internation

Propos de table. Suivi de Le bruit de l'éloquence

Je vous sais gré d'intervenir pour interrompre mon discours, car j'ai parlé, je le crains, une heure durant sans faire la moindre pause. Samuel Taylor Coleridge

08/2018

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BD tout public

John Lord Intégrale

Lorsque John Lord revient à New York, la Grande Guerre vient de s'achever, son ami Winkley vient de mourir et le service d'enquête qu'ils avaient créé et dont ils faisaient tous deux partie a été dissous en son absence. Clara Summers, étudiante en psychologie et maîtresse du défunt Winkley, va le persuader de s'associer avec elle pour découvrir la vérité. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que cette enquête va les entraîner sur la piste d'autres meurtres terriblement sanglants, liés entre eux par un secret dont nul ne pourra sortir indemne.

05/2012

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Fantastique

Maudit sois-tu Tome 3 : Shelley

En 1816, sur les bords du Lac Léman, la jeune Mary Shelley s'éprend du médecin de Lord Byron, l'incroyable John Polidori. Ce dernier a réussi, avec le lieutenant Joseph Burton et le docteur Robert Darwin, à perfectionner les expériences d'Aldini : redonner la vie à des tissus morts en y diffusant un courant électrique. Mais lorsque Mary le rejette, Polidori sombre dans la folie...

01/2022

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Critique littéraire

Jeunesse immortelle

Dans Jeunesse immortelle, Julien Green retrace l'itinéraire social, intellectuel et spirituel de deux poètes anglais que deux siècles séparent : John Donne et Samuel Taylor Coleridge. A travers ces êtres d'exception, il entend montrer comment la poésie, apanage de la jeunesse, est fille de la révolte et de la passion, comment aussi l'insatisfaction provoquée par le monde suscite l'espérance, qui rend immortel et fixe à jamais les traits de l'homme dans son visage de vingt ans.

05/1998

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Littérature française (poches)

La Diététique de lord Byron

La diététique, ce ne sont pas seulement les régimes alimentaires qui furent, dès son adolescence, une des obsessions de Lord Byron, mais aussi sa philosophie de l'existence, et son art de vivre : le comportement qu'avait en face de l'amour, de la création littéraire, de la société, de Dieu, ce pessimisme allègre, cet égoïste généreux, ce gourmand frugal, ce septique passionnée, ce grand seigneur nonchalant qui fut un révolutionnaire actif, ce nordique fasciné par l'Orient, ce tempérament de droite aux idées de gauche, ce pédéraste couvert de femmes, ce disciple d'Epicure qu'habitait la peur de l'enfer chrétien, cet adversaire de l'impérialisme qui vénérait Napoléon, ce suicidaire amoureux de la vie, cet ami des Turcs qui est mort pour la liberté du peuple grec, ce poète à la réputation sulfureuse et au cœur pur.

12/1987

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Littérature érotique et sentim

Lord John : Une affaire privée

Londres, 1757 Un matin de juin, Lord John Grey émerge de son club de gentlemen, le Beefsteak, l'esprit tourmenté. Aristocrate à la lignée impeccable et officier supérieur de l'armée de Sa Majesté, il vient d'être témoin d'un fait bouleversant dont les implications pourraient détruire sa famille. Ses efforts pour éviter le scandale sont toutefois interrompus par une affaire plus urgente encore : la Couronne le charge d'enquêter sur le meurtre brutal d'un camarade d'armes soupçonné d'espionnage. Contraint de poursuivre ses recherches tout en s'occupant de ses obligations familiales, le major Grey se trouve malgré lui pris au piège d'un intrigant jeu de trahison...

01/2019

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Science-fiction

Le vampyre. Suivi de Lord Ruthwen ou Les Vampires

Un étranger arrive à Londres. Il séduit hommes et femmes, mais semble enveloppé de ténèbres. Qui est-il ? Se pourrait-il qu'il soit une créature maléfique ? John William Polidori a publié en 1819 Le Vampyre, s'inspirant des notes de son ancien employeur, Lord Byron. Attribuée initialement à Byron, l'oeuvre connut un si grand succès que Charles Nodier l'adapta au théâtre en 1820 sous le titre Le Vampire. Son ami Cyprien Bérard en tira un court roman, Lord Ruthwen ou les Vampires, la même année. Cette suite non autorisée complète ce texte qui signe l'acte de naissance du mythe moderne du vampire.

02/2019

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BD tout public

John Lord Tome 3 : Bêtes sauvages

Lorsque John Lord revient à New York, la grande guerre vient de s'achever, avec son cortège d'horreurs et de vies brisées. Il ne semble pas s'y être senti en terre étrangère. S'il est revenu, c'est pour le professera Winkley, parti, lui, sauvagement assassiné. Le service des UPI serait-il donc définitivement condamné à l'oubli, cette fois ? Clara Summers est peut-être la solution, elle qui fut le problème. Avec elle, il peut poursuivre la quête de Winkley : comprendre le genre humain dans ce qu'il a de plus extrême. Une quête dangereuse s'il en est, mais une nouvelle fois, John Lord est prêt à plonger au fond de ces ténèbres.

02/2011

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Littérature française

Carnets. En un mot comme en quatre

Samuel Taylor Coleridge a commencé à tenir un carnet de notes en 1794 dans sa vingt deuxième année, lors d'une randonnée au Pays de Galles. Il devait en garder l'habitude quarante ans durant, jusqu'aux dernières semaines de sa vie. Ces carnets, le poète les qualifia lui-même de "carnets de poche" , de "confidents" , "d'amis" ou de "compagnons" . C'est dire le rôle et l'importance que ces notations au fil de la plume revêtent pour celui qui dit encore de ces "confidents" qu'ils sont sans doute les seuls qui ne "l'ont point trahi" et de ces "compagnons" que devant eux il n'avait "pas honte de se plaindre, de languir, de pleurer". Ces Carnets constituent une masse considérable de manuscrits, Coleridge tenant simultanément plusieurs carnets, parfois sans date, parfois entrecoupés de pages blanches que le poète remplissait parfois après de longues années. Mais la vitalité de cette pensée, l'acuité de l'observation font de cet ensemble bien davantage qu'une simple introduction à l'oeuvre poétique de l'auteur du Dit du Vieux marin. Il suffit de feuilleter les Carnets, dans la merveilleuse traduction de Pierre Leyris, pour être saisi par l'urgence poétique de cette écriture : "Mardi matin, 10heures et demi, 17 avril 1804 : La nuit dernière, bourrasques, ballottements sans merci, mes rêves pleins de peine et de larmes amères". Puis : "Souvent il pleurait dans soin sommeil et il s'éveillait pour trouver/Son oreiller, sous sa joue, froid de larmes/Et pour trouver ses rêves/Si fidèles au passé, ou si prophétiques". Décrire un ciel, une lumière, un arbre, c'est à la fois apaiser la fièvre de la pensée et lui donner une direction. Les Carnets sont l'expression même de l'incandescence d'une pensée qui donnera par la suite les poèmes les plus bouleversants. Suivis de "En un mot comme en quatre" par Antonin Artaud (1896 - 1948) "En un mot comme en quatre, Samuel Taylor Coleridge, comme un certain nombre de poètes notoires à qui comme à lui il fut ordonné de se taire par tels moyens de brimade occulte auxquels il serait temps enfin d'apprendre à résister, Coleridge, dis-je, avait eu vent d'une vérité qu'il n'a pu transmettre à personne et qu'il n'a pu faire passer dans ses poèmes que de très loin (...)" Ainsi commence cet étonnant commentaire des Carnets par Artaud, en 1947, lequel poursuit un peu plus loin : "Car ce qui reste de Coleridge dans ses poèmes est encore moins que ce qui de lui-même est resté dans sa propre vie". Ces quelques lignes disent assez la proximité profonde, intime, presque indicible en réalité, qui, à un siècle distance, lie Coleridge à Antonin Artaud. Peu de temps après le retour d'Antonin Artaud de Rodez, Henri Parisot lui demanda d'écrire une préface pour une traduction qu'il préparait de poèmes de Coleridge. Entre juillet et octobre 1946, Antonin Artaud entreprit à plusieurs reprises d'écrire cette préface sans parvenir à un texte qui le satisfasse. Finalement il envoya en novembre un texte à Henri Parisot sous forme de lettre à laquelle il donna le titre de "Coleridge le traitre". Texte sur lequel Artaud pratiqua par la suite nombreuses corrections manuscrites. Ecrit en juin 1947, au moment où il apportait les derniers remaniements de son texte, le dernier fragment présenté ici, constitue vraisemblablement l'un de ces adendas. Les deux oeuvres ont été publiées ensemble dans la revue L'Ephémère (n° 17) à l'été 1971.

03/2024

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Théâtre

Caïn

Caïn, publié en 1821, n'est pas une tragédie au sens classique du terme mais un " mystère " métaphysique aux tonalités baudelairiennes, où dominent les thèmes de la révolte, de la faute et de la culpabilité. Cette pièce noire, tourmentée, qui fit scandale lors de sa parution, fut encensée par Goethe et Shelley et, un siècle plus tard, par Tomasi di Lampedusa.

10/2019

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Poésie

Manfred

Silence ! La mélodie...

01/2013

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Poésie

Don Juan

C'est dans son " Don Juan " que Byron a mis le meilleur de lui-même. Bien décidé à tourner en dérision les grands modèles littéraires (Homère, Horace, Le Tasse), il y tord aussi le cou aux clichés romantiques (qu'il contribua pourtant à imposer sur la scène européenne), pour renouer avec l'esprit subversif de son cher XVIIIe siècle. Il y impose son goût, contre vents et marées, et surtout contre la pudibonderie de ses contemporains. À rebours du mythe, il fait de son fringant héros un pantin au grand cœur, séduit par les femmes plus qu'il ne les conquiert, et multipliant les faux-pas. Lire " Don Juan ", c'est découvrir le vrai Byron, réconcilié avec lui-même, passé maître dans l'art de ne pas se prendre au sérieux, mais refusant de transiger avec l'essentiel: la liberté. Liberté de ton et d'allure d'un poème très largement improvisé, constamment ironique, et que seule la mort de son créateur pouvait interrompre, sur une dernière pirouette...

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Poésie

Le corsaire et autres poèmes orientaux. Edition bilingue français-anglais

Cette édition éclaire d'un jour nouveau la poésie de Lord Byron (1788-1824), et plus particulièrement son rapport à l'Orient. Elle rassemble quatre oeuvres en vers (trois poèmes narratifs : Le Corsaire, Le Giaour, Mazeppa ; et une ode : Oraison vénitienne). L'aspect novateur du projet consiste à proposer une traduction neuve qui ne privilégie pas le respect contraignant de la métrique aux dépens du rythme et du sens. La forme est donc versifiée mais garde une certaine liberté : ces poèmes orientaux sont des récits d'action et de superbes romans d'aventure, et il était essentiel d'en préserver l'élan. Par leur influence sur de nombreux artistes (Hugo, Pouchkine, Tchaïkovski, Liszt, Delacroix...), leur beauté et leur modernité, ces quatre oeuvres orientales constituent une référence incontournable, et il est important de les rendre à nouveau accessibles au public curieux des oeuvres fondatrices de la poésie européenne.

04/2019

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Poésie

Don Juan

Considérée par Lord Byron lui-même comme son oeuvre maîtresseet la plus personnelle, interrompue par la mort de l'auteur, Don Juan raconte en dix-sept chants, sur un ton facétieux et volontairement provocateur, les péripéties d'un Espagnol, voyageant à la fin du XVIIIe siècle de l'Espagne à l'Angleterre, en passant par la Grèce et la Russie. Le Don Juan de Byron à l'opposé du mythe du séducteur, est un jeune candide, jouet des événements comme des femmes. Ouvre de la maturité, pied de nez au Romantisme, que Byronavait lui-même contribué à installer, abandonné pour le sarcasme, qui renoue avec l'esprit subversif de son cher XVIIIe siècle, ce long poème inachevé en dix-sept chants, au style flamboyant etmagnifique, est le chef-d'oeuvre incontesté de Lord Byron. Fidèle à son go du scandale, prenant à contre-pied le mythe dulibertin cynique immortalisé par Tirso de Molina, Molière et Mozart, Byron fait de son héros un pantin manipulé par les femmes et leursdésirs dévorants et voué aux caprices de l'improvisation de l'auteur. Une oeuvre novatrice, satirique et ironique, dans laquelle il sepropose de dénoncer l'oppression sous toutes ses formes. "On connaîtra un jour Don Juan pour ce que j'ai voulu qu'il soit : une satire des abus de la société dans ses états actuels - et non une apologie du vice". Lord Byron

05/2023

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Poésie

Lord Byron, 200 poèmes courts. Chefs d'oeuvre, Raretés, 58 poèmes inédits

A côté de ses oeuvres narratives, Byron écrivit toute sa vie des poèmes courts : des hommages, des déclarations d'amour ou d'amitié, des réflexions philosophiques, mais aussi des attaques contre le pouvoir politique, des réponses à des critiques, ou de simples plaisanteries. Mieux que tout autre document, ils retracent le parcours du poète, de son enfance en Ecosse à sa mort en Grèce : on y croise toutes les personnes, tous les lieux qui eurent de l'importance pour lui, tous les événements qui contri-buèrent à façonner cette personnalité hors du commun. Dans ces poèmes, Byron s'est livré avec une sincérité exemplaire, ne cachant rien de ses sentiments les plus intimes. Il a fait preuve d'une audace et d'une inventivité stupéfiantes, trouvant les formules les plus justes, multipliant les images les plus belles. Sans même s'en rendre compte, il a construit une des oeuvres lyriques les plus flamboyantes de l'histoire de la poésie, qui ne peut se comparer qu'à celles de Victor Hugo ou de Baudelaire. Cette anthologie hors du commun rassemble les deux tiers des poèmes courts de Byron. Pour la première fois, toutes les facettes du talent de Byron sont représentées : les poèmes politiques et satiriques ne sont pas oubliés, l'humour voisine avec le sérieux, comme ils le faisaient dans la vie du poète. On y retrouve : - Tous les grands classiques : les grands poèmes lyriques ("La Ténèbre", "Le rêve", "Adieu ! ", "Elle avance en beauté"...) ; les poèmes pour Mary Chaworth, Augusta Leigh, ou "Thyrza" ; tous les poèmes napoléoniens. - De nombreux poèmes rares, peu traduits, difficiles à trouver. - Plus d'une cinquantaine de poèmes qui n'avaient jamais été traduits en français, ou qui n'étaient connus que dans des versions incomplètes. Chaque poème est soigneusement traduit d'après la meilleure version, expliqué et entièrement annoté. Une présentation détaillée et documentée retrace l'histoire des poèmes courts dans l'oeuvre de Byron. En annexe sont indiqués les contenus des recueils parus du vivant de l'auteur, ainsi qu'une liste de poèmes apocryphes. L'ouvrage reproduit douze illustrations d'époque.

03/2024

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Science-fiction

Parmi les tombes

Londres, 1062. Une ancienne prostituée nommée Adelaïde frappe à la porte de John Crawford, dont elle a croisé la route autrefois. La fillette née de leur brève union aurait survécu mais son âme est prisonnière d'un spectre vampirique. Ce monstre assoiffé de sang n'est autre que John Polidori, jadis médecin de Lord Byron. le scandaleux poète. Le passé de Crawford et d'Adelaïde est lié au monde des ombres, faisant de leur enfant un trophée convoité par l'esprit maléfique. Déterminé à sauver sa fille, le couple maudit s'allie à la poétesse Christina Rossetti et à son frère, le peintre Dante Gabriel Rossetti, eux aussi tourmentés par Polidori depuis l'enfance. Chacun devra choisir entre la banalité d'une existence humaine et l'immortalité sacrilège... Des splendeurs de la haute société londonienne jusqu'aux bas-fonds les plus vils, des élégants salons du West End aux catacombes de Saint-Paul, Parmi les tombes nous entraîne dans un tourbillon vertigineux où l'Histoire se mêle au fantastique : un récit surnaturel moderne à la sauce victorienne.

06/2013

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Littérature érotique et sentim

Lord John : La confrérie de l'épée

1758. Lord John Grey est victime d'un infâme chantage : un inconnu menace de raviver un douloureux scandale en rendant publiques les pages du journal intime de son défunt père, le duc de Pardloe. Dix-sept ans auparavant, ce dernier s'est en effet suicidé, accusé d'être impliqué dans un complot jacobite. Envoyé combattre sur le front rhénan et pris dans les rets d'une sulfureuse liaison, lord John devra débrouiller l'écheveau du passé tout en affrontant le présent. Des champs de bataille aux salons mondains londoniens, le jeune homme part en quête de vérité. La clef du mystère se trouve peut-être entre les mains de Jamie Fraser, prisonnier jacobite, qui confronte l'officier au choix ultime : sauver son honneur ou bien sa propre vie.

09/2019

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Critique littéraire

La Formation de la pensée de Coleridge (1772-1804)

On l'a souvent dit : Samuel Taylor Coleridge fut le matre intellectuel du mouvement romantique en Angleterre. Il est permis d'aller plus loin ; on peut affirmer que ses ides, toujours stimulantes et fcondes, servies par une immense culture, une dialectique puissante, un verbe vigoureux, la magie d'un art vocateur, ont laiss leur empreinte profonde en philosophie, en critique, en esthtique, et sont l'origine du grand courant idaliste qui traverse tout le dix-neuvime sicle anglais.

11/1963

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Littérature française (poches)

Villa Taylor

Diane, une jeune femme au caractère bien trempé, dirige une banque d'affaires parisienne. Son ascension professionnelle fulgurante est aux antipodes de sa vie personnelle, qui se résume en un mot : désert. Un désert surgi des zones d'ombre de son enfance. A la mort de sa grand-mère, elle hérite de la luxueuse Villa Taylor, à Marrakech. Un lieu mythique, qui renferme toutes les clés du passé de Diane, scrupuleusement dissimulées par son entourage. Il lui revient alors l'obsession de retrouver sa mère, qu'elle n'a pas connue. Peu à peu, grâce à Halima, la gouvernante, Hassan, le jardinier aveugle, et Agathe, l'amie de sa grand-mère, elle va lever le voile sur les énigmes de son existence.

02/2018

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Littérature française

Bravoure

Au début de l'été 1816, un été pourri, le hasard réunit au bord du lac de Genève Lord Byron, son médecin Polidori, Percy Bysshe Shelley et sa femme Mary. Pour divertir la compagnie, Byron proposa que chacun écrivît un récit terrifiant. Ce pari, une série de conversations nocturnes et un cauchemar inspirèrent à Mary Shelley son roman Frankenstein. Cette anecdote d'histoire littéraire, et un jeu de société dont les règles se trouvent exposées à la page 130, forment le point de départ de Bravoure. Pour connaître le point d'arrivée, le mieux est encore de retourner le livre et de commencer à la première page.

09/1984

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Littérature étrangère

Samuel

Raffi (1835-1888), le "Victor Hugo arménien", légua au crépuscule de sa vie son chef-d'oeuvre et son testament, Samuel. Jamais il n'a autant maîtrisé un style si particulier : une symphonie chatoyante de romantisme et d'exotisme oriental, organisée selon une composition rigoureuse. Samuel est un prince jeune, beau, courageux et bon mais c'est aussi un idéaliste, sensible et tourmenté. Il organise la résistance pour sauver l'Arménie qui vient d'épouser la foi chrétienne au début du IVe siècle, tout en restant l'héritière de très anciennes traditions païennes mais aussi des apports des Perses, des Grecs, des Romains, de la Chine, d'Israël et des Indes. La puissante Perse, fanatique du culte du Feu, lui livre une guerre sans merci, jalonnée d'holocaustes. A travers Samuel, Raffi parvient non seulement à jeter les fondements de l'Histoire de l'Arménie et à poser les questions essentielles ; visionnaire, il réussit aussi à prophétiser les guerres apocalyptiques du XXe siècle. Les Arméniens y payeront un terrible tribut. La Turquie dirigée par les aventuristes du mouvement Jeunes-Turcs expérimentera en effet sur eux une nouvelle arme absolue : le génocide. L'esprit de Samuel souffla et l'Arménie survécut.

11/2014