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Depuis six ans, nous l'attendions, le petit Mathieu et ses parents devaient vraiment avoir fini par croire qu'ils l'avaient perdu dans le grand supermarché de la musique. Et pourtant, non. Ou alors, il a trouvé de quoi faire du bruit et nous lancer un nouvel album, Mister Mystère.
La version sortira en CD et DVD le 7 septembre, mais on peut déjà s'acheter la version numérique depuis le 31 août. Universal, particulièrement pénible sur le coup, vous obligera à partir vers YouTube pour en découvrir le premier vidéo clip.

Notons également qu'une série de concerts auront lieu, comme le démontre la liste époustouflante qui nous tire les cheveux de la tête, et qui se trouve ci-dessous.

NOVEMBRE

2 et 3 CLERMONT-FERRAND La Coopérative de Mai
5 et 6 LYON Le Transbordeur
9 et 10 BEZIERS Zinga Zonga
14 et 15 NANTES La Carrière
19 et 20 TOULOUSE Le Bikini
24 et 25 MARSEILLE Le Dock des Suds
26 ANNECY L’Arcadium
27 GRENOBLE Le Summum

DECEMBRE
3 et 4 LILLE L'Aéronef
8 au 12 PARIS La Cigale
17 METZ Les Arènes
18 BRUXELLES L'Ancienne Belgique

- 2010 -

FEVRIER
17 AMIENS Zénith
18 LILLE Zénith

MARS
4 ANGERS L’Amphitéa
5 EPERNAY Le Millesium
6 LE MANS L’Antares
9 TOULON Zénith Omega
10 CHAMBERY Le Phare
11 DIJON Zénith
12 STRASBOURG Zénith
18 ANGOULEME Espace Carat
19 NANTES Zénith
24 GENEVE L’Arena
25 MARSEILLE Le Dôme
26 NICE Le Nikaia

AVRIL
1 ROUEN Zénith
2 CAEN Zénith
3 RENNES Le Liberté
8 CLERMONT-FERRAND Zénith
9 MONTPELLIER Zénith
10 TOULOUSE Zénith
15 BRUXELLES Le Forest

MAI
6 LYON Halle Tony Garnier
7 NANCY Zénith
8 MONTBELIARD L'Axone
12 BORDEAUX La Patinoire
13 PAU Zénith
14 LIMOGES Zénith
15 ST ETIENNE Zénith
20 au 23 PARIS L’Olympia
26 au 29 PARIS L’Olympia

JUIN
2 au 5 juin PARIS L’Olympia
9 au 12 juin PARIS Zénith

L'avènement du numérique ne fait pas que des heureux : ainsi Indigo, l'Amazon canadien, a annoncé que malgré le lancement de sa plateforme pour mobile, permettant d'acheter des ouvrages numériques ne sera pas suffisante pour compenser ce que la librairie prévoit comme une baisse des ventes de 15 % au cours des cinq prochaines années, en raison de l'arrivée... justement des livres électroniques.

Selon ses chiffres, les ventes de livres numériques ne représentent que 2 % du marché américain pour l'heure et moins de 1 % pour l'année 2008. Pour l'heure, Indigo reste l'un des seuls marchands à ne pas encore avoir lancé son lecteur ebook pour compléter son application sur mobile.

Si les boutiques de brique et de mortier sont en péril et que la librairie tremble, l'invasion progressive du numérique ne justifie cependant pas tout. Et pour Heather Reisman, PDG d'Indigo et bibliophile, les moyens de capter l'attention existent encore. Et les plans de la société pour retenir enfants et parents passeront... par des accessoires qui ne sont pas des livres.

... alors trouver autre chose

Les jeux éducatifs pourraient grossir dans les rayons du marchand, attendu que les parents semblent avoir une demande forte pour cela. Mais les jeux vidéo, voitures télécommandées et autres choses de ce genre pourraient, aux côtés des DVD de Dora l'exploratrice, faire leur apparition.

Et si Heather s'en est émue dans les premiers temps, s'inquiétant de ce que les jouets cannibaliseraient les ventes de livres, finalement, c'est une peu le système inverse : les clients achètent des jouets, mais continuent de flâner dans les rayons de livres. Et pour les adolescents, que faire ? Faire confiance à Twilight, qui a dynamisé les ventes de 200 % en 5 ans...

Bon, avec la mainmise d'Indigo sur le Canada, ce n'est pas non plus demain que la chaîne perdra réellement pied sur le secteur, mais ses idées de poursuites et de développement méritent qu'on s'y attarde pour mieux considérer les opportunités que le secteur français pourrait explorer.

Ou explore déjà...

De petites nouvelles nous parviennent des Antilles, et plus particulièrement l'Université des Antilles et de la Guyane, qui vient de signer un partenariat pour la création d'Elibris, mettant à disposition des enseignants-chercheurs et des étudiants de 10.000 livres numériques en texte intégral.
Depuis quelques jours, la coopération est lancée et Sylvain Houdebert, directeur de la documentation de l'UAG explique toute l'innovation et les avantages de cette bibliothèque numériques - outre l'annotation des textes, un enseignant peut recommander une lecture en particulier sans qu'il n'y ait de problème de consultation ni de stock. « Il n'y a aucune contrainte technique, 100 étudiants peuvent consulter en même temps le même manuel, il n'y a aucun problème », explique-t-il. (son intervention en vidéo)

Que ce soit à Kourou ou à Cayenne, étudiants et enseignants semblent accueillir avec plaisir ce nouvel outil, mesuré par un engouement certain pour la plateforme, sur laquelle les inscriptions augmentent.

Donc 10.000 dans un premier temps, puis 5000 qui arriveront par la suite, mais la bibliothèque de Elibris, réalisée en partenariat avec Cyberlibris ne s'arrêtera pas là. En décembre le projet Manioc verra le jour en décembre, qui rassemblera des contenus patrimoniaux tombés dans le domaine public et qui seront numérisés et mis en ligne.

Le catalogue a été lancé à la fin du mois d'octobre. « Une première mondiale », explique Éric Bryis, de Cyberlibris, heureux de présenter « la première plateforme au monde qui soit à la fois pluridisciplinaire et communautaire ». Contacté par ActuaLitté, il nous précise qu’« ELibris est utilisé par la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane ».

« Nous avons marié une bibliothèque numérique pluridisciplinaire à un réseau social académique. Vous remarquerez que les personnels administratifs et leurs familles n'ont pas été oubliés puisque conformément au souhait de l'UAG nous avons également introduit une collection Loisirs. Après tout, une université vit, tourne parce qu'au-delà des académiques de nombreuses personnes contribuent à son fonctionnement. La bibliothèque universitaire est aussi la leur. »

Et de sourire en concluant : « L'UAG est désormais l'université la mieux équipée de France. »

Prétendre que les élèves réussissent mieux en ayant recours à l'e-learning (ordinateurs, jeux vidéo) pour l'apprentissage des mathématiques en particulier est gentiment remis en question par un scientifique de l'université d'Édimbourg. Sergio Della Sala estime en effet que les résultats sont aussi bons qu'avec des manuels scolaires classiques.

Dans le cadre d'une expérimentation avec Learning and Teaching Scotland, instance gouvernementale, et qui s'est répandue dans le reste de l'Écosse, Sergio a tiré les conclusions qui s'imposaient à lui. « Cette étude montre que lorsque les élèves d'une école se servent d'une console de jeux durant dix semaines deviennent un peu meilleurs en maths, mais tout autant que ceux qui n'ont pas utilisé de console. » Verdict : « C'est peut-être amusant, mais ce n'est pas un outil d'apprentissage. »

Et pour les professeurs que l'on bassine avec ce genre de message, la résistance est encore le meilleur des comportements. Car l'analyse montre clairement qu'il n'y a aucun avantage particulier à passer sur ces instruments - notamment la DS de Nintendo, utilisée dans ce cadre. « Pourquoi dépenserions-nous de l'argent dans ce secteur de recherche plutôt que de l'utiliser pour un bon enseignement et un apprentissage correct ? »

L'impatience des enfants

De toute manière, les appareils disposent de compétences technologiquement assez limitées. De l'autre côté, la DS a été un super outil pour motiver les enfants dans le domaine des mathématiques, parce que c'est un instrument accessible et que les enfants attendaient avec impatience cette expérimentation...

Mais les professeurs ne sont pas dupes : utiliser un tel support pour les cours n'est pas concevable. « Avoir des enfants qui restent assis face à un jeu d'ordinateur toute la journée serait ridicule, mais quand c'est en lien avec le travail que nous réalisons en classe, cela les aide, en particulier avec les tables de multiplication. »

Et n'oublions pas que pour les enfants, la DS reste un jouet, plus accessible pour eux que pour nous, même si les adultes savent que ce n'est pas aussi agréable que de s'asseoir avec un livre.

Ça... ça... c'est l'ironie du sort. On parle d'un livre qui serait probablement honni par des parents, qui aurait été refusé par 16 maisons d'édition anglaises, mais qui fait sensation aux États-Unis... et sera finalement publié outre-Manche prochainement. Bel exemple de retournement de situation

Julie Spiegler, auteure du livre Fifty Dangerous Things (You Should Let Your Children Do) avec Gever Tulley s'explique : les éditeurs avaient refusé son livre jugeant que les choses décrites entraîneraient des plaintes des parents et que l'on risquait des accidents domestiques, et que non, personne n'était prêt à prendre le risque.

Et puis voilà que par dépit le couple se lance dans la réalisation d'une vidéo et décide de vendre finalement son livre sur Amazon, à la demande. Durant le premier mois, 5000 exemplaires sont vendus, et la demande est constante, au point de prendre la première place dans la section jeunesse d'Amazon.

Pourtant, si le succès est au rendez-vous, le livre n'en présente pas moins des choses vraiment dangereuses, obligeant à apposer un avertissement, dans lequel les auteurs déclinent toute responsabilité dans l'idée où l'on se prendrait au jeu. Reste que la déception des auteurs devant les objections des éditeurs était grande.

L'amour du risque

« Bien sûr nous devons protéger les enfants contre les dangers - c'est la promesse que nous leur faisons, en tant que société. Mais quand la protection devient de la surprotection, nous échouons comme société, parce que les enfants n'apprennent pas à mesurer les risques pour eux-mêmes. C'est pourquoi nous devons les aider à comprendre la différence entre ce qui est inconnu - ou pas familier - et ce qui est véritablement dangereux », explique Gever.

Le livre sera publié chez Penguin.

Pour Peter Cornall, directeur de la sécurité des loisirs à la Royal Society for the Prevention of Accidents, intervenu au sujet du livre, se montrera même clément. « Nous sommes devenus trop effrayés par de mauvais accidents. Les parents ne sont plus en mesure de voir qu'il y a un avantage à laisser leurs enfants avoir des accidents profitables. Les enfants perdent alors tout sens de la réalité des dangers dans le cas contraire. »

Une musique aux accents vaguement rugissante retentit dans les locaux (cliquer sur le lien pour se mettre dans l'ambiance)...

Vas-y Clément, essaye de faire rentrer le tome 8 de l'Universalis en hauteur !
Cécile : Moi je verrai plutôt le Pleïade de Proust en perpendiculaire du Larousse 2008...
Nicolas : Ou alors tu peux toujours mettre les librio 2 € en bloc pour faire un carré ici...
Clément : Nan, vous n'y connaissez rien... Regardez, le Quid 2006 placé entre le Robert encyclopédique et le Gaffiot, ça débloquera ensuite le Harrap's et Collins...

Mario : Oui, mais dans ce cas, tu vas te retrouver bloqué avec l'intégrale de Balzac...
Clément : En même temps, si tu n'avais pas fait couler le tube de colle dessus, on ne serait pas obligé de gérer les 17 tomes en un seul...
Mario : Beuh...

Cécile : Après on peut tenter de faire rentrer l'Harlequin à côté du Sade, non ?
Nicolas : Ouais. Ce sera du meilleur goût. Et ensuite tu vas coller les 120 journées de Sodome et Gomorrhe par-dessus la Bible au prix du café ?
Clément : Bon, faut reconnaître que c'est pas évident cela dit...
Cécile : Non, on est dans l'impasse, là.

Mario : Non, je suis sûr qu'on peut faire une ligne de plus... dépêche-toi, sinon le Gaffiot va tomber sur le aaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Trop tard, t'as un gros trou, là ! C'est foutu maintenant.
Nicolas : Ouaip, c'est mort.

Victor : Dans ce cas, on peut peut-être se remettre au travail ? C'est pas que cette bibliothèque Tétris soit particulièrement inutile, mais je trouve qu'elle diminue sacrément le rendement...

Mario : On a le temps pour une dernière partie, quand même...
Clément : Ouaip. Je renverse tout. Nico, relance la musique et on recommence... Faut bien reconnaître, Mario, que de toutes celles que tu nous as ramenées, elle est plutôt sympa, celle-ci...
Mario : Oui, et puis à 1.500$ les 10 blocs, finalement, c'est pas si cher..

Cécile : Ben Victor, tu t'étouffes ?
Nicolas : Non, là tu vois, c'est la nostalgie du jeu vidéo qui le prend. Le côté rouge, c'est son communisme latent...

Bouleversement tranquille ou révolution attendue, toujours est-il que l'éditeur HarperCollins mettra bel et bien en ligne son catalogue interactif de vente pour livres électroniques à l'attention des libraires. On y proposera l'achat de ebooks et une réduction pour la sortie papier du livre. Un aperçu du site sera montré lors de la BookExpo America et lancera une version bêta d'ici six à douze mois. Ainsi, la maison envisage clairement de moins distribuer de livres papier.

Niveau information, on trouvera donc les couvertures, les prix, les dates de vente et des critiques, ainsi que la possibilité de mettre en place des alertes sur les sorties selon des critères personnels. Vidéo promotionnelle et extraits audio seront également mis à disposition. Le libraire sera dès lors en mesure de créer des listes de choix et de passer des commandes en ligne.

Jane Friedman, président et directeur de Harper s'expliquent : « Il m'est apparu clairement que les catalogues sont périmés dès lors qu'il sont imprimés. Une grande partie de ce que nous faisons aujourd'hui se déroule en temps réel. Alors pourquoi pas notre catalogue aussi ? De plus, les versions électroniques permettent de réduire considérablement la quantité de déchets dans différents secteurs, que ce soit papier, production et transport. » Une initiative écolo en somme.

Et des économies écologiques

Désireux donc de combler son retard et d'épargner un certain gaspillage, HarperCollins suit une logique aujourd'hui adoptée par nombre d'éditeurs américains, comme Penguin ou Random House. Aujourd'hui, environ 100.000 catalogues sont envoyés pour chaque saison, et les économies générées sont considérables. « Pas besoin de se charcuter le cerveau pour arriver à cette conclusion » qu'il faut limiter les envois, poursuit Jane.

Pour autant, les libraires restent très attachés au catalogue papier, explique Cecile Fehensfeld, de Schukler Books, pour qui catalogue et livre papier partagent de nombreux points communs. « Il y a un attachement émotionnel au type actuel des catalogues », ajoute-t-elle. Mais Jane ne se démonte pas : « Nous allons parler avec eux de ce dont ils pensent avoir besoin et nous allons essayer d'intégrer leurs demandes. Et si les gens veulent le télécharger, alors qu'ils ne se privent pas. »

On savait déjà que Ridley Scott devait produire l'adaptation du mythique jeu de plateau d'Hasbro, le Monopoly. Maintenant, c'est officiel le cinéaste compte aussi le réaliser. Un projet ambitieux qui ne ressemble à aucune autre adaptation déjà réalisée.

Si Ridley Scott se tiendra derrière la caméra, ce sera à Pamela Pettler que reviendra la lourde tâche d'adapter un jeu de plateau en script de film. Et on se demande vraiment ce qu'elle va pouvoir inventer à partir de ce jeu.

Tout ce que l'on sait c'est que Ridley Scott veut introduire une ambiance futuriste à la Blade Runner et qu'il souhaite réaliser une comédie satirique familiale. Deux éléments qui ne vont pas faciliter la tâche de Pamela Pettler. Cela dit la scénariste n'en est pas à son premier coup. Elle s'est notamment illustrée brillamment aux côtés de Tim Burton en signant le scénario de Noces Funébres. Le film devrait envahir les salles obscures en 2010.

Une bonne opération pour les deux parties

Du côté d'Hasbro on doit attendre beaucoup de ce film. En dehors du plaisir de voir son produit vivre sur le grand écran, l'objectif est certainement de conquérir un nouveau public pour le jeu. Les jeux vidéo ont de plus en plus d'importance dans les foyers et trouvent un auditoire de plus en plus large. Les jeux sur plateau sont du coup un peu oubliés.

Pour les studios c'est aussi une bonne opération. Ils sont quasiment sûrs que le film trouvera un large public bénéficiant de la popularité du jeu et de la curiosité que suscite une telle adaptation. Un mouvement qui s'inscrit dans la politique des studios d'Hollywood actuellement, chercher ce qui fera recette à coup sûr. Dans la même veine on a pu constater une vague d'adaptation de comics et une autre de manga (qui ne devrait pas tarder à arriver).

La dernière filière sera donc les jeux. Il y a eu Transformers, il y aura Monopoly et il est déjà prévu des films adaptés des jeux Ouija ou encore La bataille navale. Pour l'heure nous n'avons pas entendu parler d'adaptation du Scrabble. C'est dommage !