Amazon Allemagne distribution

La grande distribution a récemment compris que l’expansion d’Amazon n’aurait aucune limite. Et pour réagir au mieux, les acteurs français ouvrent des systèmes de distribution de denrées alimentaires, calquant le fonctionnement déjà en place du marchand américain. Suffisant ? Probablement pas...

Parce que le contrôle des flux est l’outil primordial de la commercialisation, tous secteurs confondus, Amazon travaille au corps ses fournisseurs. Depuis le début du mois, la filiale japonaise a averti, charitablement, qu’elle arrêterait de travailler avec Nippon Shuppan Hanbai Inc., principal distributeur. Quid ?

La conférence FutureBook, organisée par The Bookseller à Londres, s'est transformée en tribune pour célébrer un succès allemand. Klaus Renkl, consultant indépendant pour la société de télécommunication Telekom — et pilier du projet Tolino — a révélé que l'offre allemande de lecture numérique avait surpassé Amazon, pour les ventes d'ebooks, au troisième trimestre 2014.

Une nouvelle procédure pour des pratiques potentiellement anticoncurrentielles s'ouvre, en Allemagne cette fois, contre la multinationale Amazon. L'Office fédéral de lutte contre les cartels (Bundeskartellamt) profite d'un amendement récent de la loi allemande sur la concurrence, qui porte spécifiquement sur les sociétés aux activités essentiellement numériques.

Début 2011, Amazon changeait les règles de l'édition numérique en mettant l'accent sur le format court, vendu et promu à grande échelle et à bas prix : entre 5000 et 30.000 mots (30 - 50 pages environ), et des prix qui s'échelonnent de 0,99 $ à 4,99 $. L'Allemagne devient le premier pays européen non anglophone à voir apparaître les Kindle Singles.

Le syndicat allemand d'auteurs VS a publié un communiqué de presse abrasif, qui s'en prend à Amazon et plus précisément à ses offres de lecture illimitée par abonnement et de prêt de livres numériques. Alors que les solutions du type Kindle Unlimited ont été étudiées de près en France, le syndicat est intransigeant : Amazon se comporte en Big Brother, puisqu'il va surveiller ce que les lecteurs lisent, afin de rémunérer les auteurs.

Décidément, le Börsenverein — association des éditeurs et des libraires allemands — mène la vie dure à Amazon : quelques mois après un soufflet infligé au cybermarchand pour non-respect du prix unique du livre, rebelote. Cette fois, ce sont les opérations de rachats de livres, et surtout les bons d'achat donnés en échange, utilisables pour l'achat de livres neufs, qui sont en cause.

Il ne fait pas bon traîner avec Amazon, considéré en Europe et, dans une moindre mesure, aux États-Unis comme un tueur de librairies et un écorcheur d'éditeurs. Alors, quand la prestigieuse maison allemande Bastei Lübbe devient partenaire de la boutique en ligne de Jeff Bezos, ses collègues libraires ne se privent pas de lui rappeler tout le dégoût qu'une telle alliance leur inspire.

Amazon est principalement connu pour son service auprès du grand public, surtout dans le domaine du livre, mais la firme a aussi placé des pions sur un marché plus restreint, et plus luxueux. Celui du livre rare, où il a rapidement acheté l'acteur majeur du secteur, Abebooks.com, en 2008. En Allemagne, le site ZVAB, créé en 1996, a été acquis par Abebooks en 2011, et la gestion de la plateforme est remise en cause par les professionnels.

Pour la première fois, Amazon propose une offre couplée pour vendre un de ses lecteurs ebook, le Kindle Paperwhite 2. En Allemagne, l'appareil est proposé pour 99 €, avec un code qui permet de télécharger gratuitement 5 livres numériques d'une valeur totale d'environ 18,50 €. Cet appel aux clients intervient alors que la firme est malmenée, outre-Rhin.

Il y a une semaine, un site allemand recevait une plainte (vite retirée) pour avoir publié un entretien avec l'administrateur d'un site pirate d'ebooks. Celui-ci, sous le pseudo Spiegelbest, suggérait aux éditeurs d'adopter un modèle « à la Spotify », ce lecteur de la musique selon différents forfaits. Aujourd'hui, le site pirate Torboox précise son offre, en s'adressant directement aux éditeurs allemands.

Les méthodes d'Amazon mises en cause dans un documentaire de la chaîne ARD, traitant des conditions de travail pour la filiale allemande, font un véritable scandale. Depuis la diffusion du documentaire, les réactions de la chaîne se font plus rares que jamais, alors qu'elle est accusée d'avoir recouru à des gardiens néo-nazis pour surveiller des travailleurs temporaires immigrés. 

Pendant les deux premières semaines de janvier, l'éditeur allemand Bastei Lübbe avait mis en place un partenariat avec Amazon autour du Kindle : tout téléchargement de l'application de lecture permettait de télécharger gratuitement l'ebook Illuminati, de Dan Brown. Cette offre a provoqué un véritable tollé auprès de certains libraires du Börsenverein, association des éditeurs et des libraires d'Allemagne, et l'éditeur assure en réponse qu'il n'a fait que respecter la législation sur le prix unique.

La plainte déposée le mois dernier par le syndicat des libraires et éditeurs allemands contre Amazon vise les pratiques antitrust de la société. Et si elle a reçu un vaste soutien des professionnels à travers l'Europe, elle pourrait, de par l'actualité du moment, bénéficier d'un appui de taille. En effet, l'Union européenne a exprimé un vif intérêt pour la procédure judiciaire enclenchée contre Amazon.

Ce 6 juillet, s’ouvrira à Oelde (Rhénanie-du-Nord–Westphalie) un nouveau centre de distribution. Il s’agit là un espace pour le stockage, l’emballage et l’expédition. A cette heure, la firme en compte 175 dans le monde. Spécialité ? Ce dernier sera conçu tout particulièrement pour les médias — vinyles, DVD, Blu-ray, jeux vidéo, CD… et livres.

La société française Bookelis, spécialiste de l'autoédition, vient développer son offre de distribution auprès de ses auteurs. La couverture est à présent totale pour les livres papiers qui peuvent être rendus disponibles dans plus de 10 000 points de vente, y compris sur les principales plateformes de vente en ligne.

Don Linn est un ancien vendeur et éditeur de livres, qui est passé par Harvard. Il a remarqué cet été quelques changements périphériques qui pourront peut-être se révéler centraux dans les années à venir. Il ne s'agit pas de nouvelles tablettes chez Amazon ni de chute d'un empire comme Borders, mais de modifications dans la chaîne de production et d'impression.

Il suffit d'un morceau de papier sous l'essuie-glace pour faire bondir le cœur des automobilistes — ou des motocyclistes. Une émotion forte et soudaine que la littérature peut aussi provoquer : les Bibliothèques municipales de la ville de Genève tiennent à le prouver en distribuant des prunes poétiques. Avec des extraits d'œuvres, présentés à la manière de contraventions, tout simplement.

Le gigantesque salon Digital Book World, consacré au livre numérique, s'est tenu la semaine dernière à New York : un franc succès, qui fut marqué par la révélation de résultats très attendus. Ceux d'une étude menée par l'agence pub Verso Digital, qui s'est penchée sur les nouveaux comportements des lecteurs pour jeter leur dévolu sur un ouvrage.

En novembre 2009, la maison d'édition BD Sandawe voyait le jour, et proposait aux internautes de devenir des ‘édinautes', en ouvrant la voie au crowdfunding. Patrick Pinchart, éditeur du site Actua BD, se lançait dans l'aventure qui, quatre ans plus tard, continue de faire parler de ses livres. Le premier titre était publié en février 2011, Maître Corbaque, et fin décembre 2012, la maison avait franchi la barre des 500.000 € de financements participatifs.

Lancé en mai comme nouvel organe de distribution du groupe Perseus, Legato Publishers Group annonce la signature de 20 partenariats avec des éditeurs, principalement de fictions et d'essais. À la tête du distributeur, Mark Suchomel, ancien président du géant Independent Publishers Group, prévoit jusqu'au doublement du nombre de clients d'ici deux ou trois ans.

Plusieurs points noirs viennent d'être pointés par le Syndicat de la librairie française, concernant la diffusion et la distribution en France.

Un bouleversement, le Kindle en grande distribution ?

La bouquinerie Paw The Monkey, située à Toronto, abrite un drôle d’appareil dans un coin de sa boutique. Avec des allures de distributeur automatique de snacks et boissons, le Biblio-Mat, idée aussi originale qu’étonnante, a été conçu par un certain Craig Small. Il reprend le concept de son homonyme... mais avec des livres. 

Au sein de Libranda, société de distribution de livres numériques, compte depuis le mois de juillet l'acteur canadien De Marque. Entré comme actionnaire de la société, De Marque apportera sa technologie Cantook aux différents éditeurs qui recourent aux services – soit à l'heure actuelle, 75 groupes éditoriaux. Une progression internationale qui se poursuit donc.

La société de production Sonar Entertainment a dévoilé son casting pour sa série adaptée du roman Mr Mercedes de Stephen King. Le tournage est en cours à Charleston pour une diffusion prévue à l’automne chez Audience Network.

Le théâtre de Constance, en Allemagne, accueille une performance sur la jeunesse d’Hitler, nommée Mein Kampf. En plus de distribuer des croix gammées aux spectateurs souhaitant obtenir un billet gratuit, la première de la pièce a lieu le jour de l’anniversaire de la naissance du dictateur. Malgré la colère des associations, et la montée de l’antisémitisme au sein de la société allemande, le parquet de la ville refuse d’intervenir contre la représentation.  

« Rien ne sort, rien ne rentre. » Alors que les négociations annuelles obligatoires devaient se tenir ce 6 février, une grève intervient chez Union Distribution, la société de distribution de Flammarion. Des revendications qui portent avant tout sur la question des salaires, apprend ActuaLitté. 

On connaissait (ou pas) le site Internet germanique BookRix comme un réseau social des auteurs autoédités, créé automne 2008. (voir notre actualitté) Fort de ses quelques 400000 membres, BookRix va bientôt proposer un réseau de distribution de livres numériques qui permettra de mettre en vente sa création sur de nombreuses plateformes.

Les affres de la création, la difficulté de faire publier son livre, mais également les conditions financières, sont autant de raisons qui poussent les auteurs à choisir l'autoédition. Une étude présentée par Digital Book World, montre que les écrivains qui ont fait paraître des livres en papier savent pertinemment quels sont les intérêts à passer à l'autoédition...