Charlie hebdo

Le Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême vient d'ouvrir ses portes, et l'événement ne pouvait pas avoir lieu sans des célébrations à la mémoire des caricaturistes et dessinateurs de Charlie Hebdo assassinés. Comme le rapporte Culture Box, des dizaines d'affiches ont fleuries dans toute la cité.

Avant les attentats, Charlie Hebdo comptait à peine sept mille abonnés et croulait sous les dettes. Désormais, les caisses sont pleines mais il reste de nombreux défis à relever. Difficile en effet d'arriver à continuer l'aventure après un tel traumatisme. Mais il est aussi dur de rester fidèle à l'esprit de cette publication alors que ses principales grandes signatures ne sont plus.

Le Centre National du Livre vient de diffuser un communiqué de presse invitant les auteurs au rassemblement, ce dimanche 11 janvier, en hommage à Charlie Hebdo et pour la défense de la liberté d'expression. L'événement n'a ni étiquette ni organisateur particulier, précise le Centre.

Les organisateurs du Festival de la BD d'Angoulême, « en concertation et en accord » avec la rédaction de Charlie Hebdo, viennent d'apporter quelques modifications à son organisation, concernant les prix. En effet, il avait été question de mettre en place une récompense, en hommage à l'hebdomadaire satirique, et c'est chose faite.

Trois jours après la publication des caricatures du prophète Mahomet par le journal Charlie Hebdo, un homme vient d'être interpellé à La Rochelle après avoir proféré des menaces de mort à l'encontre du directeur de la rédaction, Charb. D'autres caricaturistes ont reçu des intimidations ou des promesses de représailles, tandis que la situation à l'étranger est toujours délicate.

Voilà maintenant plus d'une semaine que les troupes sont divisées, au sein des auteurs membres du PEN America : d'un côté, ceux qui récompenseront Charlie Hebdo, pour leur combat dans la liberté d'expression, de l'autre ceux qui s'interrogent quant à la nécessité de couronner ces gus, certes joyeux, mais provocateurs, et arrogants. Deux visions du monde, et un véritable cas d'école pour tout professeur de philosophie.

Les attentats à la rédaction de Charlie Hebdo ont suscité une vague de solidarité inédite. On peut désapprouver la récupération marchande de certains éditeurs, ou la publication hâtive d'ouvrages réalisés en hommage aux dessinateurs assassinés, bien entendu. Mais on conservera à l'esprit tant la mobilisation que l'élan républicain qui en a jailli – quand bien même les caricaturistes décédés l'auraient probablement désapprouvé. Pour Géraldine Frognet, libraire en Belgique, cet événement a eu un effet inattendu : l'impératif de poursuivre son travail, alors qu'elle était prête à tout raccrocher.

On sait désormais quand paraîtra le prochain numéro de Charlie Hebdo, qui succédera au numéro des survivants, tiré à plus de 7 millions d'exemplaires. Le journaliste rescapé de l'attentat Laurent Léger a annoncé qu'il serait dans les kiosques le 25 février, que la pagination habituelle de 16 pages resterait de mise. Le rédacteur en chef Gérard Biard a quant à lui précisé que la Une sera choisie « le soir du bouclage, comme d'habitude ».

En décembre 2022, le journal Charlie Hebdo avait ouvert un concours international de caricatures, sous le mot d'ordre « #MullahsGetOut » (« MollahsDehors »). Et ce, pour ridiculiser « ce chef religieux d’un autre âge », le Guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei. Plus de 300 participations ont été reçues, largement de quoi agacer le pouvoir iranien...

Le dessinateur Hayao Miyazaki, au micro de la radio SCT, a plaidé pour un respect des cultures, intervenant sur les caricatures de Mahomet. Âgé de 74 ans, l'homme qui a fondé le studio Ghibli est clair : « Les caricaturistes devraient tout d'abord s'occuper des politiciens de leur propre pays comme motif de leurs dessins. » Pour le reste, respect total.

Un an déjà après la tuerie de Charlie Hebdo. Le temps a passé et les hommages, les soutiens, et les manifestations se sont multipliés. La rédaction de l’hebdomadaire satirique avait d’ailleurs reçu de nombreux dessins d’enfants, et d’adolescents, qui prenaient part à leur manière, à ces messages de solidarité. Ils ont été rassemblés par l’association Dessinez, Créez, Liberté, et une vidéo en a découlé.

La romancière JK Rowling recevra le prix PEN/Allen Foundation Literary Service, édition 2016. Cette récompense salue la défense de la liberté d’expression, et consacre un peu plu encore la carrière de la Britannique. Par le passé, des auteurs comme Tom Stoppard ou Salman Rushdie ont été lauréats de cette récompense. L’an passé, c’est à Charlie Hebdo qu’il avait été remis.

Le 14 mars prochain, la maison Christie's, qui propose une vente parisienne consacrée à la bande dessinée, proposera aux enchères une planche originale de l'album d'Astérix Les Lauriers de César.

Défendre la liberté de création et la liberté d'expression fut l'un des sujets évoqués par Fleur Pellerin au cours de ses vœux 2015. L'occasion, immanquablement, de parler du meilleur vendeur actuel, Michel Houellebecq, qui a dépassé les 155.000 exemplaires de son roman, Soumission. Et que la ministre a lu, pendant les vacances.

Les informations semblent confirmer que Cabu et Charb comptent parmi les morts de la tragédie survenue à la rédaction de Charlie Hebdo, ce 7 janvier. La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, a tenu à réagir devant cette « attaque odieuse contre un des piliers de notre démocratie ». Un geste que la ministre qualifie de « barbarie extrême contre ceux qui, au quotidien, font vivre l'information et animent le débat public ».

Interrogé par Nice-Matin, l'acteur et écrivain Lorànt Deutsch a évoqué la dernière couverture de Charlie Hebdo, celle du numéro dit des survivants, parue la semaine dernière. L'auteur d'Hexagone n'apprécie pas que la caricature puisse s'attaquer au religieux. « C'est un nouvel outrage et, pour moi, un acte irresponsable au moment où l'on doit s'interroger sur le “vivre ensemble” appelé avec tant de force par la manifestation du 11 janvier dernier. »

C'était une marche historique, une marche républicaine, une marche citoyenne. Ce rassemblement du 11 janvier 2015 figurera dans les manuels d'histoire des prochaines générations, comme un instant de communion totale. Dans les rues de la capitale et partout en France, on évoque déjà la présence de millions de personnes, descendues pour faire front. Charlie Hebdo, le journal satirique souvent décrié, a su fédérer la nation, et emporter l'adhésion de plusieurs pays, dont les représentants se sont déplacés pour la manifestation. ActuaLitté y était. 

Après les attentats de janvier 2015, les survivants de Charlie Hebo ont dû faire face à la suite, avec le sentiment qu’il fallait à tout prix continuer, malgré l’horreur. Dans un livre intitulé Charlie Hebdo, le jour d’après (Fayard, 288 pages, 19 €), les journalistes Marie Bordet et Laurent Telo reviennent sur la difficile reconstruction du journal.

AVANT-PARUTION – Voilà bientôt cinq ans que les attentats survenus à la rédaction de Charlie Hebdo ont eu lieu. Ce 7 janvier 2015, toute la capitale se retrouvait plongée dans une stupeur sans nom. Débarquant armés de kalachnikov AKM dans les locaux du journal, les terroristes entraîneront la mort de 12 personnes, en blessant 11 autres.

Depuis l'incendie qui a détruit la rédaction de Charlie Hebdo, le jour où leur numéro spécial, Charia Hebdo devait sortir, l'enquête est ouverte. Il est vrai que mettre Mahomet au poste de rédacteur en chef d'un journal satirique n'a pas fait rire tout le monde...

L'incendie déclenché dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo serait donc bien d'origine criminelle. Durant la nuit dernière, un cocktail Molotov est arrivé dans la rédaction, fait fondre tout ce qui était de plastique, et ruinant l'ensemble du matériel...

Un mois après l'attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo, un hashtag est apparu sur Twitter qui invite les internautes à assassiner la sociologue et collaboratrice Zineb El Rhazoui, ainsi que son mari. Un appel au meurtre condamné par diverses associations. « Les menaces sont accompagnées de la photo et d'informations sur le domicile et le lieu de travail de son mari, et diffusées sur le réseau social » pointe la Fédération internationale des journalistes (FIJ).

Après avoir publié de nouvelles caricatures de Mahomet en septembre dernier, l'hebdomadaire Charlie Hebdo se retrouve encore une fois assigné en justice, devant le tribunal correctionnel de Paris. Deux associations reprochent au média satirique d'avoir fait œuvre d' « incitation à la haine raciale et diffamation », rapporte Le Monde.

Hossein Salami, le chef des Gardiens de la révolution islamique, s'en est pris violemment à Charlie Hebdo, ce 10 janvier. Le journal satirique avait publié des caricatures du Guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei dans son édition du 4 janvier. Salami met en garde contre le triste sort subi par Salman Rushdie, auteur du livre les Versets sataniques, victime d'une tentative d'assassinat au couteau en août 2022.

Le Musée-Memorial du terrorisme inaugure sa première exposition… en ligne. Pour l’heure, l’établissement ne dispose pas de locaux pour accueillir les œuvres. Montée avec des élèves de collèges et lycées, Faire face au terrorisme se heurte à une première difficulté : l’absence des caricatures parues dans Charlie Hebdo, à partir desquelles les élèves ont étudié…

Charlie Hebdo, C'est la faute à la société, Faits divers

Les libraires indépendants lancent une opération nationale de soutien à Charlie Hebdo et à la liberté d'expression le samedi 17 janvier

En même temps que le ministère de l’Education nationale appelait à l’observation d’une minute de silence en mémoire des victimes de l’attentat contre Charlie hebdo jeudi midi, Najat Vallaud-Belkacem a écrit aux personnels enseignants.

La Cité de la BD d'Angoulême propose aujourd'hui de redécouvrir le tout premier numéro de Charlie Hebdo, pour rappeler aux jeunes générations, ce qu'a pu être le magazine. Charlie, c'est une publication issue de la fin de Hara-Kiri. Cet autre hebdomadaire satirique avait frappé trop fort, en annonçant la mort du général de Gaulle par le célèbre titre, « Bal tragique à Colombey : 1 mort ».