Traits tres noirs franquin

La publication de la condamnation de Google Recherche de livres ne sera probablement pas du goût de La Martinière groupe et des autres plaignants qui ont pourtant obtenu gain de cause, lors du jugement rendu le 18 décembre 2009.

La firme californienne, déboutée lors de l'appel qui tentait de faire opposition à la publication de la condamnation a dû se résoudre. Ayant avancé que la parution de ce communiqué « est de nature à induire les internautes en erreur sur le caractère définitif de la condamnation prononcée », Google avait tenté de contourner la décision de la justice.

D'autre part, la firme avait aussi fait valoir que « la configuration de cette page [NdR : la page d'accueil de Google books], n'autorise que difficilement la publication d'un communiqué judiciaire, sauf à remettre en cause la présentation même de ce service ». Mais le tribunal n'avait rien voulu savoir des difficultés techniques qui pouvaient se poser.

Qu'à cela ne tienne, Google recherche de livres a tenu compte du jugement et bel et bien publié le communiqué judiciaire. Mais probablement pas de manière aussi ostentatoire que les plaignants l'escomptaient...

En effet, ce n'est que par un petit lien figurant sur la page d'accueil que l'on découvrira, sous l'intitulé Publication judiciaire que la société a été condamnée. Et encore, en arrivant sur le PDF faisant état du jugement, on pourra lire en première ligne :

Et ce, avant même de prendre connaissance du jugement, sur 22 pages.

La société avait pourtant prévenu, en filigrane, qu'elle ne se conformerait pas véritablement à la demande, attendu que les publications sur sa page d'accueil « constituent des mesures irréversibles risquant de causer une atteinte manifestement excessive à la réputation et à la renommée de la société Google INC, atteinte qui ne serait pas réparable en cas d'infirmation de la décision ».

De là à faire un pied de nez aussi énorme à la décision...

Google France vient de réagir à notre article, estimant que cette publication respecte l'injonction du tribunal...

Hergé avait une passion avérée pour les trains. Tout au long de ses aventures, le petit journaliste à la houppette a emprunté les voies ferrées pour sillonner la Belgique, l’Écosse, l’Inde et les Andes à bord du plus haut chemin de fer. Un intérêt que l’on remarque dès Tintin chez les Soviets, où la première planche montre la locomotive de Tintin rouler vers Berlin.
Pour rendre hommage au lien étroit qu’entretenait dessinateur avec le monde ferroviaire, le musée Hergé consacre une exposition pour les 175 ans du réseau ferré national.

En plus d’illustrations des albums reliés et du Petit Vingtième, les visiteurs pourront replonger dans l’époque de la vapeur avec des maquettes, des documents d’archives, ainsi que des pièces de collection.

Témoin de la ferrovipathie d’Hergé, des dessins publicitaires pour la SNCB sont présentés au musée. Une des archives exposées montre le bon Saint-Nicolas arriver en gare du Luxembourg.

En 1835, la création de la ligne Bruxelles – Malines, 3e du continent, inaugure l’entrée du monstre d’acier au cœur des métropoles.

Tarifs, Horaires et autres précisions sur le site du Musée Hergé.

Quel bel objet à manipuler que ces (Dargaud) ! Il y a un pur plaisir sensuel à toucher la couverture : essayez ! Et comme le ramage vaut le plumage... Thierry Smolderen au scénario et Alexandre Clérisse nous proposent ici un étourdissant voyage dans le temps et l'espace, un hommage émouvant à la science-fiction et plus généralement aux années 50. Il m'émeut jusqu'aux larmes en me renvoyant à mon adolescence, époque où j'achète tous les volumes des éditions J'ai lu consacrés aux "Pulps". 

chronique BD et séquence nostalgie

avec BDfugue

L'immense Jacques Sadoul - décédé il y a peu - réalise un travail d'anthologie, dans tous les sens du terme, en regroupant les meilleurs textes des écrivains de l'âge d'or de la science-fiction. Des pionniers publiés dans ces magazines aux couvertures spectaculaires, et au papier de mauvaise qualité, issu de la pulpe du bois, d'où leur surnom de "Pulps". Souvenirs de l'empire de l'Atome...

Le titre est déjà un clin d'œil au roman d'Alfred Van Vogt, L'empire de l'Atome ! Et le personnage principal est Paul, écrivain de récits d'anticipation, inspiré par Cordwainer Smith: un des épisodes del'histoire se situe sur la planète Shayol, le titre d'une des nouvelles composant le cycle des Seigneurs de l'instrumentalité écrit par cet auteur. Qui, à l'instar de Paul, fait un long séjour en Chine lors de son enfance...

Les strates narratives abondent dans cette histoire. 

Pourtant, cette complexité ne nuit en rien à la fluidité du récit. Tentons un résumé : Paul, rêveur et un peu mélancolique se promène au Mexique avec sa fille et repense à son enfance.

Depuis un traumatisme lié à cette période, il est en contact télépathique avec Zarth Arn, grand chef militaire galactique vivant dans un millier de siècles. Les notes qu'il prend sur cet empire du futur alertent ses employeurs au Pentagone, qui le considèrent finalement comme un cas relevant de la psychiatrie !

Souvenirs de l'empire de l'atome

SMOLDEREN /  CLÉRISSE

sur BDfugue

Le médecin qui le soigne publie un article qui attire l'attention de Gibbons Zelbub, consultant pour le gouvernement et l'industrie militaire. Au cours d'un brainstorming se déroulant dans sa propriété, Zelbub utilise l'hypnose pour contraindre Zarth Arn, par le truchement de Paul, à révéler les secrets scientifiques du futur. 

Dès lors, une terrible lutte s'engage ! Zarth Arn est en prison pour vol de documents confidentiels et ne comprend pas l'attitude de Paul, qui en apparence trahit leur amitié. Paul essaie de s'en expliquer et de contrecarrer les projets mégalomanes de Zelbub, alors que son esprit et celui de collègues chercheurs est manipulé par ce génie du mal. 

Passé, présent et futur se frottent, se mélangent dans une réalité teintée de rêve. Lire Souvenirs de l'empire de l'Atome, c'est renouer avec un plaisir d'enfant, celui de se plonger dans un livre d'aventure ou une bande dessinée en oubliant que le monde alentour existe.

On s'amuse beaucoup, et on a la gorge serrée lorsque Paul étreint la princesse Alura, un personnage de fiction qu'il aime tant... au point qu'elle devient un petit peu réelle !

Mélange de nostalgie et de fascination, cet album est un chant d'amour pour une époque où le design naissant embellit le quotidien, où le progrès semble annoncer un âge d'or.

Un gros clin d'œil aussi à la BD franco-belge : Zelbub m'évoque un certain... Zorglub ! Et Franquin himself apparaît en génial hurluberlu. Quant au dessin de Clérisse, il touche au sublime : élégant, expressif et paré de couleurs joyeuses !!!

Les enchères ont la cote dans le milieu de la bande dessinée. Preuve en est la dernière manifestation organisée en Belgique, à Bruxelles, par un des spécialistes du secteur, « Banque dessinée ». Tournées autour du neuvième art, ces enchères proposeront au public pas moins de 700 lots.

Celui qui devrait retenir l’attention de tous, ce sera certainement ce coffret de dix lithographies de Tintin. On peut notamment y retrouver Tintin au pays des Soviets ou encore Vol 714 pour Sydney. Imaginées en 1981 pour le compte du WWF, ces lithographies en 70 par 100 sont toutes signées. L’estimation reste, pour l’instant, comprise entre 20 000 et 25 000 euros.

A côté de cette œuvre prestigieuse, on pourra s’offrir plus facilement deux illustrations à l’encre de Chine de Lucky Luke où l’on retrouve les Dalton. Elles sont estimées aux alentours de 5000 euros.

Franquin sera aussi représenté avec un portfolio Le Nid du Marsupilami et des sérigraphies signées. Mais on découvrira également un Gaston 0 de 1960 ou encore une illustration de Gaston signée. Les enchères se dérouleront dimanche 18 avril au sein de la salle Laetitia (48 avenue des Grenadiers) à Bruxelles.

La vente des 10 lithographies aura finalement rapporté 31.200 €, soit six mille de mieux que son estimation maximale. En outre, les illustrations de Morris pour une marque de biscuits avec Lucky Luke ont été emportées pour 4880 €.

D’un point de vue philosophique, l’idée de Dieu apparaît comme le point culminant de la synthèse métaphysique. Mais est-il possible de démontrer l’existence de Dieu qui est la base de toutes les vérités des croyants ? Est-ce nécessaire ? Ce que l’auteur souhaite démontrer ici, c’est que l’homme est capable de connaître Dieu, indépendamment de la Révélation. Comment ? Tout simplement au moyen de la raison. La théologie philosophique a toujours affirmé la possibilité d’une connaissance rationnelle de l’existence de Dieu.

En fait, la véritable question est : y a-t-il, après tout, assez de raisons de concevoir l’existence de Dieu ? Le traité de théologie philosophique que nous présentons ici propose une réponse à cette question. Par ailleurs, les grandes questions philosophiques ne peuvent éluder la question de l’existence de Dieu. C’est même à vrai dire la seule question qui intéresse la démarche ontologicométaphysique.

La métaphysique empêche justement la raison de se refermer sur elle-même, elle est une fenêtre ouverte sur le mystère du réel. Cependant, si la raison peut connaître Dieu, elle ne peut le connaître que du dehors, extérieurement, objectivement, mais jamais la raison ne sera capable de connaître Dieu correctement, pleinement. Il est vrai que l’essence de Dieu dépasse notre intelligence et reste ignorée de nous. Cela signifie également qu’un Dieu qui serait entièrement intelligible à l’homme ne serait sûrement pas le vrai Dieu. 

Dans le Traité de la connaissabilité de Dieu, Paul-Emmanuel Stradda expose douze « arguments », ouverts, réfléchis et concordants, en faveur de l’existence de Dieu, principe et fin de toutes choses. Bien entendu, le mot « argument » n’est pas employé dans le sens formel ou mathématique, mais dans le sens de la réflexion et du raisonnement philosophique. Il suppose donc la valeur de l’abstraction intellectuelle et requiert tout un raisonnement sur le possible.

Paul-Emmanuel Stradda (pseudonyme) est un universitaire poly-diplômé : Marketing, Sciences du travail et Développent social, Management public et Management des Institutions de Soins et de Santé (Ecole de Commerce Solvay à Bruxelles). Habité par la passion de la philosophie au sens large, et plus particulièrement de métaphysique, l’auteur propose de mettre en relief toute la richesse de la métaphysique et sa profondeur, de souligner toute son importance et sa pertinence pour la pensée philosophique comme pour la culture dans son ensemble.